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LES
ÉCORCHEURS
SOUS CHARLES Vfl
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Cet ouvrage a obtenu un prix (thistoire au concours
des Sociétés savantes de 1874.
Dans toutes les publications de la Société^ les doctrines et les faits énoncés
par les auteurs restent entièrement k leur responsabilité.
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LES
ÉCORCHEURS
SOUS CHARLES VU
EPISODES
SB li'HISTOIBB MILITAIRB BB LA 7RAN0B
±V X.V SlàCLB
D'APRÈS DES DOCUMENTS INÉDITS
PAR
aWubtbt
Archiviste aux Archives Nationales
MONTBÉLIARD ,
HENRI BARBIER^ IMPBIMEUR-ËDITEUR.
MDCCCLXXIV.
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DOCUMENTS
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CAMPAGNE DU DAUPHIN
«
CONTRE LES SUISSES
1444-1445.
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1) Dépensas d*srtillerle ftdtss en prérislon de rentrée en
Bourgogne du Dauphin STeo son armée, au d^but de
son expédition en Allemagne.
9) Autres dépenses d*artlllerie pour la délbnse des plaoes
fortes oontre les gens du Daupliin.
1) Compte fait par Philibert de Vaudrey (1}, conseiller
et chambellan de monseigneur le Doc de Bourgoingne et de
Brabant^ maistre de son artillerie^ et Berthelot Lambin^
oontrerolleur d'icelle, à Jehan de Buluvere^ artilleur de
mondit seigneur^ de IIII" quartiers à faire ars à main^ de
bois de Rommenie^ qui par le commandement et ordon-
nance de mondit seigneur luy furent bailliez ou mois do
may mil CCCG XLIIII, lesquelz il a fais et parfais et dis-
tribuez par le commandement et ordonnance dudit Philibert^
en la manière cy après declairée et par marchié fait à lui
par mondit seigneur^ en la présence des dessusdiz à UII
sols pièce tous cuis :
Et premièrement ;
A Philibert de Vaudrey par le commandement et ordon-
aanee de mondit seigneur, et envoia quérir à Bruges devers
ledit Jehan Butuvere XV' arcs, pour mener ou voiage que
(4) nilîbtride Vaudrey fat nomaié matlre de l*arUIIerie à la toile
ds déeèa de Jeao de Roobefort, par letlrea patentes donaéet à Dilos, If
15 oetobrt 1449, aax Qptgat de cent franea par an. (Compte de Jean de
Viaende 1449, fol. 51, cité dans lea Mamoiresaor Thistoire de Franee et
de Bourgogne de De Labarre, p. 944. — Berthelot Lambin, eontrôlear
de rartUlerie , se trouve désigné dans le Compte de Jean de Visen de
'Tannée 1446, loi. 9 et 75, cité dans le même ouvrage.
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— 2 —
r
mondit seigaeur entendoit à tûre en $on païs de Bour-
lingue^ pour ce que on di$oit que les Escorcheun estans en
la compaignie^e Monsieur le Daulphin y vouloient entrer
pour aler es Alomaignes. Lesquels XV° arcs furent des-
<;bargiez à Namur en cinq coSres et bailliez audit matslre
de Tartillerie avec plusieurs au tires artilleries (1) qui yUec
furent menés pour (ledit) volage « et fut le XXV jour de
(janvier) mil CCCCXLIIH. Pour ce. XV* ars.
Cûmpte de VarMerie du Due de Bourgogne, fol. XUI v^.
AuUre artillerie achettée de plusieurs marchants^ tant
de Bruges^ de Tournay et d'autres^ comme prinses es gar-
nisons de mondit seigneur^ pour mener ou volage que
mondit seigneur entendoit à faire en Bourgoingne, à ren-
contre de Monsieur le Daulplnn^ que on disent qui vtmloit
passer et entrer es pals de Bourgoingne et y séjourner^ lors
qu'il ala en Alemaigne; et lesquelles artilleries ne furent
point menées oultre« mais furent deschargiées à Namur,
pour ce que mondit seigneur le Daulphin passa oultre,
sans entrer es païs de mondit seigneur, comme ou volage
4iue mondit seigneur fist en Bourgoingne avant sa venue en
LuKcmbourg; laquelle artillerie fu imllie et délivrée aud^t
Philibert de Vaudrey, maistre de ladite artillerie.
Même Compte, fol. XXV-
Registre sur papier.
Chambre des Comptes de Dijon B 11866.
2) Achat d'artillerie et autres matières nécessaires peur
le fournissement des villes et forteresses de mondit seigneur
le Due.
A Jehan Quenot^ marchant, demeurant à Dijon, la somme
4e 4f ois cens soiunte huit livres, ung sol, fami deniers
(1) La dënominatioa d*ardUerie seryail k désigner d'une manière
.^;éoérale toutes espèces d*engins de guerre ; comme l'on yoit par cet
«xtrait de compte, la fournitare d'arcs on arbalètes était de la compé-
tence du mattre de l'artillerie.
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— 3 —
totimois, qoe messeignenrs des Comptes do mondit sei-
gneur le Duc à Dijon ont ordonné icri astre paiée, baillée
et délivrée ponr les parties d'artillerie et autres matières
cy après dcclairées par M vendues , baillées et délivrées
à la personne de mesdis seigneurs des Comptes^ pour la
provision et fournissement d'aucuns des villes^ cbasteaulx
et fûTtëresses d'ieellui seigneur^ comme Jussey, Faucon-
gney (1) et autres places estans ou vaul de Me3i:> et ailleurs
sur les frontières^ ou sont et fréquentent souvent et d$. jour
en jour les gens du Roj nostre sire et .de mons^ le Daul-
pUn^ affin que pour deS&ult de ce inconvénient ne s'en
ensuive esdictes places.
C'est assavoir^ pour douze cens de salpestre^ le cent au
ptis de dix buit Uvret tournois valent 246 livres tournois.
Item, pour ung millier de souSre> le cent au pris de
huit livres, six sols, huit deniers tournois, valent 83'-
6 *% 8 ^'^'s et pour cinquante aubriers de bons bois gamiz
de foulses cordes de clefs d'estriers bien reliet et assouvis
et mis sur cinquante arcs d'acier que ledit J. Quenot oeu-
vrera de cuir, lesquels arcs d'acier sont de la garnison de
rartillerie de mondit s\ et les rendra tous prests poar
tirer; chacun aubrier au pris de 27 '• 6 "*** valent 68 '•
45 **'* pour tout que montent lesdites parties à ladicte
somme de IIP LXVIIPP VIII ''•'• Duquel salpêtre et
souffre Ton fera pouldre à eanon, et icelle faite, ledit J.
Quenot en fera distribucion es châteaux et forteresses de
mondit seigneur selon i'advis et ordonnance qui sur ce sera
faite par mesdis seigneurs des Comptes.
Le marcbié desquelles matières est esoript et enregistré
au livre de l'artillerie estant en la chambre desdiz comptes
donné en ladite chambre le premier jour de février liCCCG
(t) Jusscy et Faacogoey sont deux localités da département de la
Haute-Saôoe, situées la première dans Tarrondissement de Veaoal, la
seconde dans Parroudissement de Lare.
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— h —
XLniL par lequel est mandé audit receveur gênerai qu'il
paye audit J. Quenet ladite somme de IIP UCVIII '* I '*
Vin ^'^' pour les causes dessus dites. Lequel mandement
est ci rendu avec certiffication de maistre Jehan Russy
clerc et auditeur desdiz comptes sur f^achat et poix des ma-
tières avant déclarées à ce servant , ensemble quittance
audit Jehan Quenot^ par laquelle appert ladite sqpme de
IIP LXVIIl'- !•• VIII *•'' luy avoir esté payée pour les
causes dessttsdites, et s'en fient pour bien oontent. Et pour
ce : . iirLxviiP rvra^*-
Compte de Jean 4e Visen, 1444-1445, fd. 123. Chambre
des Comptes de Dijon, B 4693.
Le deuxième jour d'avril après Pasques mil CCCG XLV>
pour ce que l'on dit que les Eseorehmrs ont entenoion
d^entrcr en Bourgoigne et de prendre plaoes, a esté baillé à
Guillaume Marie demorànt à Dijon... qui a la garde de
Saint Seigne par Tordonnance du bailli de Dijon et des le
trespas de feu Thibault Moniot, deux cens <Ie fer d'arbdeste
4qQi sont de la garnison de la Chambre des Comptes et sept
Jibvres demie de pouidre de canon > et en a baillé ledit
Guillaume sa lettre.
Compte de V artillerie, fol. 101. Chambre des Comptes
4e Dijon B 11&65.
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— 5 —
ri
Umndtmpnt d« }» Ctembre des Ooi^ptes de BUon ^ Jean
de Viaen, reoe-veur générfU des aides, de payer au xnaré*
ohal de Bourgogne, la somme de douse cents francs, re-
présentant l*éntretlen pendant quinae Jours de deux
cents nou-relles payes d'hommes d'armes, à litre de vu*
. ta:^pourlad44»nsedu psryaooAtne les Beorobauss • plus
eeilU Crânes peur l^état ^ mar^ehal.
i4U 20 Juillet
Les gens du Cooseil el des Comptes de SKmseigneur le
Duc et Conte de Bourgoiogne à DijOD, à Jehan de Visen^
conseiller de nostredit seigneur et son receveur général de
Bourgoingne et des aides octroyées oudit pais, salut. Comme
nous eussions advisé et ordonné en la présence de mons'
le roarescbal de Bourgoingne pour les causes plus à plain
contenues et déclarées en noz autres lettres patentes de la
date du jour dui , de entretenir et faire entretenir pour la
deffense du pais à rencontre des routiers appelez EscoT'
cheurs qui en grant nombre estoient et sont sur les marches
et environ desdispaîs, en entencion^ comme rapporté nous
avoit esté, de y entrer et faire tous dommages, jusques à
quatre cens paies de hommes d'armes (i), et il soit ainsi
que freschement nous soient de plus en plus venues nou-
velles certaines, que iceulx Escorcheurs viennent et sont
(1) Une paye dliemmM d'armes représentait i peu près un nombre
dosble de gens de guerre ; ainsi les quatre cents payes dont il eti
question , jointes aux deux cents payes exprimées plus loin, en tout
six cents payes, doivent donner un effectif de douze cents combattants
environ ; nous trouvons dans une pièce du 20 mars 1446 (voir à cette
date) une évaluation que nous prenons pour base, d'après laquelle
vingt hommes de guerre valent dix pt^es d'hommes d'armes.
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— 6 —
desja ed très grant nombre enlôur Lengres et es mamcbefl
d'environ^ en entencion, comme on dit, de enHter esdis
pais de nostredit seigneur et y faire tous maulx et dom-
mages, que Dieu ne vueille, pourquoy est de pure neccee-
sité pour la seureté, tulcion et deffense desdiz pafs> de en*
cores icroistre le nombre desdictes IIIP paîed de hommes
d'armes de autres [4eux cens paies, qui seront en tout six
cens paies ; savoir vous faisons que> considerans les choses
dessusdictes et sur icelles eu bon advis et deiiberacion,
avons ordonné et ordonnons par ces présentes que ouUre et
par dessus iesdictes Ilir paies de hommes d'armes soit en-
cores mis sus à toute diligence par mondit seigneur le mares-
chal autres deux cens paies de hommes d'armes pour quinze
jours entiers commençant le IIP jour du prouchain mois
d'aoust et finissant le XVIP jour dvidit mois incl^z, et ioeulx
estre paiez des deniers desdis aides pour lesdiz quinze jours^
au feur de douze frans par mois, qui montent ensemble à
la somme de douze cens frans , et cent frans pour Testât
de mondit s' le mareschal, qui font pour tout la somme de
treize cens frans. Si vous prions et requérons, et néant-
moins mandons de par nostredit seigneur, que des deniers
des aides derrenierementoctroiéesesdiz païs^ contez de Char-
roloîs, Masconnoiz, et autres terres des élections de Mas-
con, Ostun et Lengres enclavées esdis paîs, vous paiez et
délivrez audit mons' le marescbal ou à son certain comman-
dement ladicte somme de treize cens frans, c'est assavoir,
douze cens frans pour le paiement desdiz gens d'armes et
cent frans pour Testât dudit mons' le marescbal, et par
rapportant avec ces présentes le roole des monstres desdis
gens. d'armes et qotctaiice sooffisant sur ce signez de la
main dudit mons' le marescbal , ladicte somme de treize
cens frans sera allouée en la despense de voz comptes des-
dis aides par nous gens des Comptes sans difficulté quel-
conque comme raison est. Donné audit Dijon soubz le seel
ordonné audit Conseil, et les signetz de nous, les gens des?
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^ 7 —
d« GonpCes^ le XXYI* jour de juillet l'an mil CCGC qua-
rwteei quatre*
.(Sîgoé) .6. Margotai et De la GcaAge^ avec paraphes.
(kigiiial me ^rcb^nw avec 1^^ trace i\x scfim plaqué de
la Cluu9obre des Cepptes> et de quatrt signets eu cire rouge.
Arehkfeêi dû. lu C^^'or, Chimbre ie$ Comptes de Dijon.
m
Conflrmatloii des fi^nôhfses de la ville de Montbéllard
par le Baupbift , Aepuls ZKHiia XI« après la reddition de
tùtU plaoeu
1444 17 âaSt
Loys, aisné filz du roy de France^ daulphin de Viennois>
a tops oeuU qui ces présentes lectres verront» salut. Comme
puis cttlain temps en Qa Henry^ bastart de Montbelliart^
et autres de la ville et pais de MontbelUart^ ses alliez et
oompUsses » aient par leur folle entreprise et desraisonDable
voullenté, sans cause raisonnable^ fait défier mon seigneur^
et lui ait ledit bastart et ses dits alliez fait et porté guerre
comme à son ennemy (1)^ et il soit ainsi ^ que pour pour-
(I) L'incident auqnd le Dauphin fait anusion dant tes eonsldéranta
iè œt aete, et qui sert de préteste ponr jnttlfier l'inyoaioo dQ paji de
HeotMiard , n'est point oeana » ioat ee que l'on sait , e'ei|t qa'il s'agit
de conrses dans le pays de Langres, dirigées selon toute Traisemblanee
par Henri de Franquemont, qualifié bâtard de Uontbéliard, qai exerça
les fonctions de bailli du Comté de 443S à 14S9 ; c'est probabletnent à
eelte périoée qn'N CmA rapporter Jet ^etbi dlieitllllédoiit se platel le
DaopbiB.
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— 8 —
veoir «ux choses dessus dites et pour obvier à leor^ entre-
prîBses el desraisonnabi^ votaiiez, et pugnir le dit baslarl
et ses dits alliez et compli^eB à l'onaoar de mon dit sei-^
gneur et de son royaume > des tàaulx, domaiges et desbon-
neurs qtte le dit bastart a fais et cude Inre à mon dit sei'^
gneur, qoe att^si pour autres explois de guerre > que au
plaisir de Dieu avons entencion de bri^ fiaire et acompltr
au bien de nobles^^ et principallement pour aider et ae-
ooorir nostre très c^ier et amé frère, le duo Sigimont
d'Osteridie el sa noble maison, de laquelle nous soBies
frères et alliez, à L'oiconire de touz ses enneiaiz, auquel •
les suites et communes des païs de Berne et Suisse et leurs
alliez font et portent guerre présentement et lui veullent
tdlir et oster touz ses païs et seigneuries, noua soyons à
ceste oause venuz et transpcMrtez à puissance de gens de
guerre es païs voisins de la dicte ville et païs de Itontbel*
Hart jMHir iceltui mectre en nostre main; et pour escfaever
l'efusion du sanc bumain ayons par deliberacion de nostre
oottseil et cbevalerie envoyé par devers les oappitaines et
gouverneurs àe la dite ville de Montbelliart leur fore re^
quérir que iodle nous voulttsent bailler et délivrer libérai
lement, sans ce que y nous y coûvenist procéder par puis-
sance d'armes, en nous faisant plainiereobbeissance, affin
que plus grant inconveniant ne s'en peust ensuir, et que la
dicte ville et cbastel de Montbelliart ne cbeussent en tou-
talle destruction, ce que ne vouldrions.
Pour laquelle cause, Sigimont conte de Hobemberg,
Sigmont de Sloeffee (1), Erard de Neuverouche (2), bailli
(i) Le nom de ces deux officiers des oomles hù^^» et Ulrîcb de Wu^
tof^berg revient à diverses reprises d«ns lenr Correspondance, noUoi*
ment, d«os une pièce dti 7 avril 1446* (Voir plus loin h celte date).
<S) Erard de ficoveroolM soeoéda oenune bwUî du Comté de Hontb^*
Karé Ji Henri de Fraiii|fiemofil que t'ou trouve en possession deeeUe
charge iiis<)(i'ett dêoembre i4S8 , d'apracles Registres, dos Assises tonnes
à Clcrval f"^rch. Nat» Sect, Judiciaire V 3055). Â partir de rtamée
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— » —
dodU ceoté de Hodtbelliart et Wolflea de Nuahuseo (1)^
ealx disâii8 et portans conseilliers et (aciers de nobles sei*
gneurs , Loys et Honich » oontes^de Wiertenberg et dydit
MootbeUiàrt^ frères, ei eolx disai» atoir pmsance de par
etilx sont Yeoaz par devers wms, en nous hamUement
requérant qu'il nous pleust à prendre Uberalieineiit l'obbeis*
sance des dits villes et chastd éc MontbeKari^ et avoir en
nostre bonne grâce les gens d'église^ boorgeoys et babî-
tans de Iddicte ville et les hommes et subgieE du plein pais
appartenant audit conté de Monibelliart^ et tes garder en
leurs endaimes franchises^ priTitegea, libertés, esquelz,
ite, les dits gens d^église, boargeoya et habiians et leurs
predeeessetirs ont aooastnmé de toute enoienneté d'estre.
Savoir fiûsons , que en mémoire et faveur de ce qw les dits
contes des dits Wirtemberg et Montt)eUiart sont issus de
nostre sane et lignaige, et en aiànt regart et pitié du pouvre
peuple , lequel ft nostre povoir voulons garder et préserver
de tous maolx, oppressions et violences, mesmement pour
la bonne et vraye obbéissançe en quoy fiberaiiement les
dits gens d'église, bourge<^ et babUans de( la dicte vièie
de MoDtbelticHTt (qui) par le comandement et ordonnance dea
1440, Ertcd de Neayeroehe fig«re ea qii«lilé 4^ bttlU dan» les Be^ire*
dos Assises de Clenral, Granges et Passa vaat, et assiste cette même an-
née (au mois d'octobre) à des montres dVmes da Comté de Montbéliard.
On possède de ce personnage diverses sentences des années 144S et
1443, rendaes ï tiU^ dt bailU. (PoruU Mùnêb^ard K 179S et llSty
G>mmt rindlqae notre pi^» il était bailli da Comté i l'époque de
roocupation da pays par le Dauphin et onnsçnra ses fonctions jusqu'en
1445; il ce moment il céda la place à Henri de Franquemont daigné
dans les premières lignes de notre document. {Registre des Assises de
M&mbéUard, Sett, Judic, P^ 1574)*
(t) f^olffe vùH Nunhausen qui se trouve it! ad nngdes officiers et
oonaeillers des comtes de Wurtemberg, fut chargé en 144i par les mteea
asignewra de Teoeroir le aermest des babilanta de MontbéUard ; il s'ae-
qtlUa de cette «iasioa avec l'assistaiim de Stoflè da Vogsburg^ hailli da
lOqimilir, H et aoMlutf4 TrvihMli d'Hafingen. (Fmde MmubéUard
icnad.
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~ 40 -
de^us dis coosôliiers el offieiers àts ditd coQiêff de Wir^
temberg et de Montbelliart^ à ea\^ por oe expressément
faiz se sont mis envers noos^; voollaDs iceulx gens d'église^
bourgeoys et habitans^ pour les causes dessus dictes main-
tenir et garder, en leurs encians privilèges, franchises^
cous tûmes et Ubertez, et les Acroistre et augmenter à nostre
povoir sans y, aucunement desroguer, aux dessusdils gens
d'église, bourgeoys et habitans desdits ville et chastel
dudit Montbelliart et chacun d'èulx, de quelque e^tat quilz
soient, avons ratiffié, confermé et approuvé, et par la te-
neur de ces présentes lectres, de qostre certaine science et
par la puissance à nous donnée par mon seigneur en ceste
partie, ratiffions, confermons et approuvons touz etchas-
cuDs les privilleges, franchiseç^ coustumés et libertez, en
quoy ilz et chacun d'eulx et leurs prédécesseurs sont et
ont acoustumé d'estre de tbuz temps et d'ancienneté, et
iceulx et un chacun d*eulx leur promettons en bonne foy
garder, observer et entretenir de point en point selon leurs
fourmes et teneurs, sans, ce que nous, ne les noustres, ne
autres pour nous k présent, ne ou temps à veaiir puissent
feîre, dire ne alléguer aucune chose à l'encoBtre, et aussi,
que dedans la feste de Toussains prouchainement venant,
nous ferons envers mon dit seigneur ratiffier ces présentes
et toutes et chacunes les dites choses, et en ferons avoir
aus dits gens d'église , bourgeoys et habitans lectres et
Chartres de mon dit seigneur au prouffit de eulx, d'un
chacun d'iceulx.
En tesmoing de ce nous avons fait mectre et apposer
nostre seel à ces présentes lectres. Donné à Dampierre sur
Doulx, le dix septiesme jour du m^s d'aoust. Tan de grâce
mil CGCG quarante et quatre.
Plus bas sur le repli :
Par monseigneur le Daulphin, vous chancelier (4), les
(1) Yves de Scepeaax, seigneur de Landevy , chanceUer du Dauphiné,
el plus tard premier président au Parlement de Paris.
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— u —
seigneurs de Bueil {i), de lloQte>efa»D {% de Fontaines (3)^
el plusieurs autres présent.
(Signé) BarrilUer^ avec paraphe.
Original sur parchemin, scellé sur double. queue d'un
sceau brisé en cire rouge, représentant le dauphin à che-
val, avec un écu écartclé de France et de Dauphiné, le
cheval couvert d'un caparaçon fleurdelisé; le contrescel
presque entier représente Técu écartelé de France et de
Dauphiné, avec la légende : Contra sigtllum Delphini Vien-
nensis. Ce document a été publié une première fois par H.
Wetzel dans le Bulletin de la Société d'Emulation de Mont-
béliard, année 1884, et une seconde fois dans notre Etude
sur le droit municipal en Franche-Comté, mais de nom-
breuses inexactitudes s'étant glissées dans le texte, prin-
cipalement en ce qui concerne les noms des personnages y
mentionnés, nous croyons devoir en donner ici une nou-
velle édition revue sur l'original.
(1) Jean de Beuil. (Voir la pièce solyante).
(9) JeaOy aeigaeiîr et Moalejcan, ehanbeUan da Dasphin, est laeo-
lionne par Legraid(l. VU f. ifiS; comme recevant une pejMÏoa de mille
livres.
(S) Jean de Daillou, seigneur de Fontaines, chambellan du Dauphin et
1*0 n de ses familiers ; aes services étaient fort appréciés si Ton en juge
pir le présent dont ce seignenr fut gratifié an début de la campagne
OODtre les Suissf»: Par on mandement donné a Langres, le S4 juillet 1444 ^
le Dauphin distribua plusieurs sommes, en première ligne, au seigneur
de Fontaines, mille florins.
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— 42 —
rv
Présent de dix mille saluts d*or xexrdm au Dauphin par
Philippe de Ternant, conformément aux instruotionç
du Buo de Bourgogne (1).
1444 20 Ao&l
A Messire Philippe, deigneor de Ternatit, chevalier,
conseiller et chambellan de mondit seigneur, la somme de
treze raille cinq cens saluz d*ûr, de XVI gros demi monnoie
roial pièce, que ledit receveur lui a baillés comptant par
vertu des lettres patentes de mondit seigneur données à
Bruges le XXX« jour de Décembre MCGCCXUIII, pour la-
dicte somme bailler et délivrer par l'ordonnance et com-
mandement de mondit seigneur et par ses instructions à lui
sur ce envolées par Thoison d'or, roy d'armes, c'est
assavoir à monseigneur le Daulphin de Vienyois X"* saluz,
et IIP V saluz à aucuns grans seigneurs estans en sa com*
paignie, comme plus à plain est contenu oudit mandement
de mon dit seigneur ; laquelle somme de XIIP V* saluz a
esté royé audit receveur en son VI* compte de la recepte
générale de Bourgogne, fenissant au darrenier jour de dé-
cembre mil CCCCXLVI, fol. CIX et X, pour ce que avec
lesdictes lettres closes et patentes de nostredit seigneur et
(1) Noot traoscriTons août celle rubrique deux exlraîttdesC!omplet de
Jeta de ViMD pour les années 14 4M 447 ; le premier a pour titre: Pro
receptore; le second plus ezplîciU et plus complet était deatiné à la
Cbambre des Comptes comme Tindique rintilulé : Pro cornera compo-
torum. Ces deux extrails se complètent mutuellement et nous font con-
naître dans tous ses détails FopéraUon financière dont il est question ,
qui ne fut liquidée qu'en 1454 , o'eai-ât-dire plus de dix ans après Tem-
plot des foad^.
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— 43 —
la leUre de recepte de mon dit seigneur de Ternant , il ne
apporte aassi lectres et quictanee dudit monseigneur le
Daulphin et desdis seigneurs estans lès lui, de la réception
de ladicte somme de XIIP T saluz.
Desquelles lectres de mondit seigneur le Daulphin et
desdis sergneurs estans lès lui non av(^r esté apportées et
rendues par ledit receveur, mondit seigneur le Duc par ses
lectres patentes données à Dijon le XX^ jour de juillet mil
quatre cent cinquante le i^ieve en mandant à mesdis sei-
gneurs des Comptes à Dijon lui allouer en ses comptes la
dicte somne nonobstant la radiadon à lot faicle pour la
cause que dessus, en rapportant avec Bes dictes darn^
nieres lectres patentes ses premières lectres patentes et
closes cy dessus declairées etla lettre de reoepte dudit sei-
gneur de Ternant, par vertu de laquelle moodit seignevr
veult icellui seigneur de Ternant demouré chargié de rcs-
pondre et rendre compte desdis XIIP V salai , quant «t
ainsi qu'il appartiendra, et de les restituer à mon dit sei-
gneur par ledit seigneur de Temaqt, ou cas qu'il ne rendra
les quiotances neccessaires desdis XIII" Y saluz tant dudit
monseigneur le Daulphin comme des autres seigneurs dei9-
sus dis ausquek Ton dit ladite somme avoir esté baillée
par ledit seigneur de Ternant; pour ce rend cy lesdictee
deux lectres patentes , et aussi lesdictes lettres closes et la
lectre de recepte dudit seigneur de Ternant.
Compte de Jean de Ft«n 1446-1447 {Pro receplore).
fol. CXV.
Chambre des Comptes de Dijon B 1609.
Le IIIP jour de novembre MCGCGLIV^ messire Charles
•eigneur de Ternant, fils et héritier seul et pour le tout du-
dit feu messire Philippe à son vivant" seigneur dudit Ter-
nant a apporté et rendu en ceste chambre une lettre de
M. le Daulphin faite à Montbeliart le XX"* jour d'aoust
MGGGCXLIIU, par laquelle il certiffie que ledit XX' d'aoust
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— 44 —
iuy a esté foit paiement de la somme de X"* escuz d'or par
la main du seigneur de Ternant^ sur ce que par mondit
seigneur de Bourgoingne a esté ordonné Iuy baillier^ et de
laquelle somme de X"" escuz il s'est tenu pour content^
ladite lettre signée de son nom^ Loys, et de Barrillier son
secrétaire. Et semblablement a ledit M. de Temant apporté
et rendu une autre lettre de messire Jehan seigneur de
Beuf (1)^ donnée le XXIP jow de février aodit an
HCCGCXLIHL signé de ^onsaingtnamieh par laquelle il
confesse avoir receu par la main dudit feu messire de Ter-
nant sur Targent que mondit seigneur de Bourgoingne fai-
soit délivrer à mondit seigneur le Daulpbin la somme de
IIP y^ 8à\uz, et la somme aussi de XII"" saluz que mondit
seigneur de Bourgoingne lui avoit fait donner et délivrer
par ledit H. de Temant. De laquelle somme icellui seigneur
de Bueufz s'est tenu pour content^ ainsi qu'il appert plus à
plain par lesdites lettres desdits M. le Daulpbin et seigneur
de Bueuf^ cy rendues et mises en la fin de la lyasse des
lettres rendues par œ présent compte. Pour laquelle cause
ledit seigneur de Temant est cy deschargié et demeure
quitte de ladicte somme de XIII™ V*^ saluz (2).
Compte de Jean de Visen 1 446-1447, fol. CXV {Pro ca^
mera compoiorwn). Chambre des Comptes de Dijon B. 1700.
(i ) Dans tout ce passage, le nom de ce seigaear^t mal orthographié,
ao lieu de Jean de Bueuf , il foUl lire Jean de Bueil, l'un des principaux
•apitaines de Tarmée du Dauphin, bien connu par le rdie important
qu'il joua dans la campagne contre les Suisses ; il commandait , comme
Ton sait, à la fameuse bataille de St-Jacques , et il figure au nombre
de ceux qui prirent paK an traité conclu le )8 octobre 1444, à Ensls-
lieim , entre le Dauphin et les cantons suisses.
(SI) Cette quittakicë du Dauphin, de même que la lettre de Jean de
Beuil, primitivement annexées au Compte de Jean de Viseti, comme
pièces justificatires, n'ekistent plus dans les Archives de la Chambre
des Comptes de fort ancienne date , et il est permis de croire qu'elles
auront été détruites, comme tant d'autres documents du même genre,
ou bout de fort peu de temps, comme n'ayant plus aucune valeur.
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15 —
Kandement de Tliiébaud de Kenfbhâtel, marëohal de Bour-
gogmèt à GtiiHtaniJi Chuie , ol&âtelain d^SBtobon » pour re<-
oercdr dans 1« oliÀteML Jeao. de Sf^Mery m% autres ooaft-
yagnoms deatlatfs à la garde de la ibrteréflM*
nu 28 Août
 mon cliicr ami^ Guillemin Curé (1), chasteilain^e
Thobon (2).
Chîer ami, j*envoye Jehan de Saint Meri et autres com-
(1) WillemiD Curie, boargeoîs de MoDtbéliard , eut pendant plusieurs
aanées entre bc^ mains le gouyeraenient et la garde du châttao d*Blo-
ben» ainsi .^ue la charge de receveur; il exerfa ees Iboctions an nem.
dés^ cemles Louis et Ulrich de Wuriemberg jusqu^à la S'-Michd de
Tannée 4446 , comme il résulte d'une déclaration par lui faite le 90 oc-
tobre 4447 , aux termes de laquelle il reconnaît devoir au comte Louis
de Montbéliard , la somme de 4 florin d'or 9 gros blancs , tous comptes
faits et en déduisant U moitié de ses gages arriérés pour t ans , c*esi-«-
dire depuis Tinvasion du pays par les Armagnacs. L'acte qui nous four-
nit ces détails (original sur parobemin ) est soellé du sceau de Henri ,
bâtard de Montbéliard , seigneur de Franquemont , en cire yerte sur
simple queue et reyètu du seing des notaires Pitoul et Berdot. (Pond*
HoruhéUard £9263). Au mois de mai 1446, Willenin Curie fut in-
carcéré pour avoir proféré des injures contre Bichard Bartbol y curé
d'Eiobon , qu'il avait accusé de mensonge en présence du bailli » en le
traitant de malt^ais.,, prebstre; cette affaire qui vint aux Assises du
bailli ne parait pas avoir eu de suites , elle ne fut peut-être pas étran-
gère au retrait des fonctions exercées par le sieur Curie, ifie^ùtre dt*
Assise* du bailli à Montbéliard* Jrchivfis NaùonaU** S^tion Judi»
ciaire Z^ 1374).
(9) An commencement du X1V« siècle , il y ^y^ix. d^ un châtelain
préposé a la garde du cbâtean d'Btobcte , et nommé alora par le Duc de
Bourgogne , détenteur momentané de la seigneurie de ce nom. Une
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- 4« ~
paignGDB pour la garde de Thomoa, si voua mandons^ que
lesdit Jehan de Saint Ifery et antres TuHlés bouler en la
maison, et en oultre vuiliés croire Estienne de Rosières (1)
de ce quil vous dira de part moy pour ceste foiz, et n'y
vuillez foire fiaulte. Dieu soit garde de vous. Escript en
Lille (2), le XXVIII* jour d'aoust. Ainsi signé T. de Neuf*
chastel, seigneur de Blancmont, mereschal de Bour-
gogne (3).
Au dessous est écrit ;
Copie et collacion fatcte d'une lettre close tant en sup-
scription , inscription > comme en subscripcion au vray ori-
ginal sains et entier en escripture le IX* jour de juing Tan
mil CGGGXL six par nous notaires publiques et jurez de la
court de Besançon cy subscriptz.
(Signé) P. Clavin et Berdot, avec paraphes.
Copie sur papier.
Fonds MontbOiard K 19«3.
•quittance de l'année 1S8S, conserrée aoz ArcbWesde la Chambre des
Comptes à Dijon] (B 11860)| mentionne la réfection de la citdne da
donjon d'Etobon par les soins d'Oathenin de Vaites , châtelain.
(1) Etienne de Rosières paraît a^oir été plus qu'an des obscurs hommes
d'armes enrôlés sous la bannière de Thiébaud de Neufchâtel , dont on
rencontre les noms dans les Montres des années 1444 et suivantes. Pro-
bablement dès le mois d'août 1444, et certainement au mois d'octobre
de la même année , il était capitaine de la place d'Héricourt-Iez-Mont-
bâiard- ("Négociations , missions diplomeuiques , voyages. Chambre
de» Compus de Dijon B 11941). Ce poste important, k cause du yoi*-
sinage des Ecorcheurs, lui avait été confié par le maréchal de Bourgogne
qui , dans le mandement ci-dessus, place sous ses ordres le château fort
d'Elobon , situé à peu de distance. La guerre une fois finie , le même
Etienne de Rosières resta au service du Duc de Bourgogne et nous le
revoyons en 147S et 14T4, maître de son artillerie; il existe de lui
trois quittances données en cette qualité et revêtues de sa signature.
fChambre des Comptes de Dijon B 11862^.
(3) L'IsIo-sur-le-Oonbs. Doubs, arr. Baume-les-Dames.
(S) Thiébaud IX de Neulchâlel , seigneor de Blamoot , de Cbasiel-
•w-MeieUe , obtint b dignité de maréchal de Bowgogne par lettres du
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— <f -
lÉKC Phttnit âb il êttm 1443, «t ftit Qomié^lievalkr U U joHlet 1451,
•pm Ui priif d0 6«n«. (Votr JV«4A. d'Mècmcl^ 1 1. lU^ p. /itffi/. ,
/». 424> Olivier de la Marche» daos ses Mémoires» le qualifie d'Aomme
magnanime , hardi et entrepreneur ; il occupe , en effet, un rauç con-
sidéraUe parmi les seignears qui suivaient les armes du Duc de Bourx
^ogût, et sè itmàt9 «èlë i des étrénements imporlanls. Thlibaud IX ,
Sun de Thî^od bsitliise du nom et ^A^èi de Moiitbéllanl , épousa
Bonne de Châteauvillaîa, fille de Bernard, seigneur de Cbfttean?iltahi,
il en eût entr'antres entants, Henri de Neufciriitel, filteot de la comtesse
Henrielte de Montbdiard , qui dans son testament le IsTorisa d^un legs
ooiilestc p«r ses fib et snceesaeiirs ma Comté de MotttbéHard. Tfalébaid
4t Heufehâlal mouroi en 1460 , laimaBt on tMtament (ah six an aées
auparavant, testament dont rinterprétation fit naître an XVI* siècle
(sous les ducs Cbristopbe et Frédéric de Wnrtemberg) un procès assez
compliqué touchant la possession des seigneuries de Neufcfiâtel , Pont*
de-'Rokle, etc.; vnc traduction latine de ce testament fisîte et écrite
probablement en vue de ce procès par le û&ilbft jarîsoosiflalte Gbaclas
Dumoulin , se trouve dans les Archives de Montbéliard K 1790. On
peut encore sfgnaler parmi les actes se rattachant à la .personne de Tfaiè-
biHid IX un acte de partait de la ancccsaien d'Agnès de Mootbâièrd,
sa oMre , passé avec Jean de NeofehAlel , aeigaenr de Mentaig^ , Irère
de Thicbaud. ;Voir également /oiufj Montbéliard K 1799).
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— 20
vn
ICandemeiU de la Chambre des Comptes de B^on à Jean
de Visen, reoeveur général, des Aides, de payer au
maréchal de Bourgogne la somme de trois mille six œnts
francs pour Tentretien et la solde pendant trois semaines
de quatre cents payes d'hommes d*armes levés contre
les Beorcheurs, sans compter trois cents francs pour
rétat du maréchal.
1444 31 Août
Les gens du Conseil et des Comptes de monseigneur le
Duc et conte de Bourgoingne à Dijon à Jehan de Visen,
conseiller de nostredil seigneur et son receveur gênerai de
Bourgoingne et dçs aydes octroiées oudit païs, salut. Pour
ce que sommes acerlenez que les routiers et gens de com-
paigne appeliez Escorcheurs sont en bien grant puissance
près et sur les frontières des païs des duchié et conté de
Bourgoingne, et que vraysemblement fait à doubler qu'ilz
ne se parforcent de y faire et porter grans dommages , que
Dieu ne vueille, ait esté par nou^ en la présence de mon-
seigneur le mareschal de Bourgoingne advisé et ordonné
de encores entretenir et soubdoyer des deniers desdiz aides
le nombre de quatre cens paies de hommes d'armes pour
trois sepmaines entières, commençans le XXVP jour du mois
de juillet et finissans le XVIP jour du présent mois d'aoust
incliu, pareillement qu'ilz ont desja par certain temps esté
entretenuz pour la seurelé et deffense des pais et subgiez
de nostredit seigneur au feur de douze frans par mois pour
chacune desdictes paies ^ qui est le pris que par mondit
seigneur le mareschal et nous a esté advisé et ordonné
leur estre payé, considéré la grant difficulté que on a eu
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— 21 —
à obteDir lederrain aide et le grant nombre de gens d'armes
que oultre ledit nombre desdictes Ilir payes pour la def-
fense du pays convient soubdoyer, et afin qu'ilz se puissent
plus longuement entretenir, non obstant que par avant on
leur eust fait par aucun temps paiement pour chacun moiz
de XVfrans, valent audit pris deXlI frans pour paie par
mois, pour lesdietes IIIP payes trois mil six oen» frans >
et trois cens frans pour Testât de mondît seigneur le ma-
reschal pour lesdietes trois sepmaines , pour tout trois mil
neuf cens frans. Si vous prions et requérons, et neaat-
moins mandons de par nostredit seigneur que des deniers
desdictes aides derrenierement octroyées esdis pals , contez
de Gharrolois, Masconnoiz et autres terres des élections
de MascoQ, Ghalon, Ostun et Lengres enclavées esdis
pais, vous paiez, baillez et délivrez audit mons*' le mares-
chal, ou à son certain commandement ladicte somme de
trois mil neuf cens frans, c'est assavoir, trois mil six
cens frans pour le paiement des dictes gens d'armes et trois
cens frans pour Testât dudit mons' le mareschal , et par
rapportant ces présentes avec le roole des monstres de»-
dits gens d'armes et de trait signées de la main de mondit
s' le mareschal ou de son lieutenant et quictance sur ce
souffisant d'icellui mons' le mareschal , ladicte soonne de
HP IX*" frans sera allouée en la despence de voz comptes
desdictes aides par nous gens des comptes sans difficulté
quelconque, comme raison est. Donné soubz le seel ordonné
au Conseil et les signetz de nous les gens desdits Comptes
le derrenier jour du mois d'aoust Tan mil CCCC quarante
et quatre.
(Signé) G. Margotet et de Lagrange,
avec paraphe.
Original sur parchemin.
Archiver de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon.
BU740.
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22 —
vni
Montre des hommes d*armes et gens à^ trait mis en garni-
son dans les places frontières contre les BSoorclxeurs ,
reçue à Vaucduse ôt Ii^Isle-crar-Ie-Doubs par Ouilianme'
de BonrnonvUle aa n^n eu maréchal de Boux^ogne.
1444 i9 Novembre
Monslrc de hommes d'armes et gens de trait cy après
nommez^ quy par Tadvis el deliberacion des gens du Con-
seil cl des Comptes de mon 1res redoublé cl souverain
seigneur^ monseigneur le duc de Bourgogne estans à Dijon,
ont esté ordonnez et mis sus en armes soubz et en la com-
paignée de noble et puissant seigneur, Thiebault de Neuf-
chastel , seigneur de Blammont, mareschal de Bourgogne,
et payez pour ung mois au pris de quinze frans par mois
pour chacune paye d'omme d'arme, pour iceulx par lui
mettre et establir en frontière es villes et lieux ou il sena le
plus neccessairecy après declairees pour la garde et seureté
des pays et seigneuries de mondit seigneur et de ses sub^
gez, à rencontre et à la résistance des gens d'armes et
routiers que Ton nomme Escorcheurs estans présentement
en grant puissance prcb desdîs païs et à l'entour, en enlen-
cion d'entrer el venir vivre et séjourner audit païs de Bour-
gogne, pour iceulx grever de leur povoir, comme l'on dit,
que Dieu ne vueille ; laquelle monstre fut faicte à Vaucluse
et Lille sur le Douch par messire Guillaume de Bournon-
ville, seigneur d'Origny , chevalier bancret, commis à œ
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— 23 —
de bouche par mondit seigneur le mareschal les XVII et
XVIIP jour de novembre. Tan mil CCCC quarante quatre.
Et premièrement hommes d'armes ;
Mondit seigneur le mareschtU
escuier baneret.
Messire Guillaume de Bour-
nonville, chevalier baneret.
Lesôgneur de Saint Juhan^
esouterktBeret.
Mons. d'Espiry , chevalier.
Guillaume de Levrat^ escuier
baoeret.
Jehan de Dyo, escuier baneret
Jehan, seigneur de Rttpt,
escuier baneret.
Jehan, seigneur de S'-Remi,
escuier baneret.
Mons. de Monby, escuier ba-
neret
Jehan, seigneur de Toulonjon,
eacoier baneret.
Philibert de Salornay.
Le bastarl de RougemoiU.
Innocent de la Rochelle.
Herment de Baye.
Liebault, bastart de Herau-
court.
Antoine de Messey.
Regnault Virot.
Guillaume de Mersey.
Guillaume de Chasteillon.
Vienot Briasdet.
Girart de Chaugey.
Jehan de Chas.
Jehan d'Achey.
BerlichdéBedoch.
Jehan Lalemant^
Le bastart d'fiscosse^
Simon de Fonteyne.
Guillaume de Fouvens.
Jehan de Plenne.
Jehan de Lacoune.
Humbert de Pourtant.
Thierry Morlet.
Jaque du Mez.
Olivier Tisson.
Le bastart MauUere.
Loys Barat.
Jaquel de Savey&.
Le bastart de Romilly.
Jehan de Mandonney.
Jehan de DMbtate.
Jacot Faitot.
Senmcrcy.
Jehan Fanglois.
Henry Quennarl.
Pierre d'Anboville.
Girart d'Anboville.
Loyset Johannés.
Huguenin Laraigié.
Le Picart.
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Noir Jehan.
Monin de Yiley.
Guillemin de Viney.
Regnault de Nadan.
Gauchier de BourdaiBe.
Jehan Coppin.
Jacot de Flamerant»
Liébaut de Boazies.
Estienne Theveme.
PerrindeThoisi*
Lancelot de Pallepussin.
Jehan Branche.
Jehan de la Rochelle.
Estienne Deamergles.
Âmé de Cusanoe.
Jehan de VeiHes.
Guyot de Grantmour.
Estienne de VauUravers.
Guillaume Vigoier.
Ânthoine de Ville.
Liénart Mouchét.
Henry de Verre.
Humbert Piarlay.
Guillaume de Rosty.
Estienne des Chaaips.
Glaude de Monneret.
Jocerant de Tarcy.
Anthoine de Baumeote.
Pierre de Laviron.
Ânthoine de Laviront
Jehan de Landrevile.
Guillaume de la Toiirnelle.
Ânthoine de Bure.
24 —
Guillaume de DurtaL
Gaspart de Durtal.
Oudille de Monyeu.
Pierre de Messey,
Richart de Cbissey.
Hugues de Marrey;
Estienne de Salins.
Othenin Chouciniere.
ElyotGirart.
Estienne de Pointe.
Pierre.de la Roohelte.
Jehan de Blany.
Le bastart Moreau.
Pierre de Virey.
Jehan Forest.
Ânthoine Fondurs.
Le trompette de Monsieur le
mareschal.
Jaoot de Piorrentru. .
Philibert Dale.
Jehan de Poullen.
Le rousseau Ae Percq.
Estienne de la Gmdie.
Regnault de Gi.
Drouin de Forohe.
Nicolas Besaize.
Jaque de Monsimon.
Loys Dubois.
Nicolas de Bemy.
Ânthoine de Barigip.
Jaque de Traves.
Guyot Damas.
Batult Manche.
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- 2B
Uebault de Tiafières^*
Jehan Fanlelier.
Claude de Goorselles.
Jehan de Pierrefootatoe.
Guillaume Gaerlet.
Jehan Fonteyne.
Jehan Bellenay;
Simon de Touoy.
Jaque de Franquemoiit.
Loys Triboul.
Vienot de Buffignerot.
Hue de Fontetle.
Hugues Da¥oire.
Estienne de Rosières
Tristan de la Garde.
Amé Perrecey.
Jehan de Laoïbry.
Guillaume d'Annozi.
Perceval de Mat&oi.
Nicolas Valée.
Jehan de Serrières*
Le basttrt de Jussey.
Jehan d'Amaiioe.
Philibert de Bonn«y.
Jehan de Beremont.
Noblet.
Le bastart Butaii}!.
Henry de Remoncourt.
Piolin.
Thibaut Bertbenay.
Jaque de RochdEort.
Anthoine de Diegoone.
Guillaume de llenour.
Jehan GoHnet.
Henry dô Rougemonl.
Jehan Gmllaume.
Verdun.
Jaque Borde.
Rivière.
Loys de Bernai.
Jehan deLugni Taisné.
Jehan de Lugni le jorae.
Gauthier de Bette.
Thomaft de Mtssy.
Glaude de Viry.
Anthoine Gniisfiiult
Jehan de Pointe.
Pierre de Guneanx.
Jehan d'Oiselet , escuier
baneret.
Anthoine de ViUers.
Jaque Regnart.
Guillaume Lambert.
Oudot de Nar.
Jehan de Btoreiges.
Jehan de Marbeuf.
Guyot des Bois.
Pierre d'Esoarlay.
Gharle de la Brosse.
Regnault de Neufvilie.
Le bastart de Serville.
François d'E8}>erit.
Guyot de la Forêt.
Le bastart de Byei
Guillauflie Htrliâ.
Jehan de SaubL
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Guillaume de Jaucourt
Estienne de Vaultois.
Estienne de Poutol.
Pierre Bernier.
Jaques Brelon.
Guyot du Tremblay.
Laurent Philibert.
Le bastart de Rosey.
Guillaume de Chastel.
Pierre Fringant.
Guyot Morrey.
Le petit Symonnet
Jehan de S*-Nisi.
Anthoine de Foye.
Philibert Bon»
Girart de Balon.
Hugues Bertelier.
JehiuA de la Foye.
Hugues de Viliafians.
Pierre de Baloy.
Oudot de Treseltes.
Lancelot de Robert.
Glaude de Toulonjon.
Marcq de Neufville .
Glaude de S^-Julien.
Micbault d'Esertaines.
Glaude de la Poipe.
Pierre de Vergi.
Anthoine de Ville.
Anthoine- Cadot.
Jehan Ghacepoul.
Thibault de SVBrain*
Jaoot de ButauU.
— 26 -
Jehan Guillanme Pabonne.
Estienne de Roncbamp.
Jehan Nusille.
Le Montaignon.
Thiébault Berthenay^raisné.
Humbert de Montarby.
Garsin de Moucy.
Richart de Rimoncourt.
Jehan de Mascon.
Henry de Rosière.
Piolin.
Guillemin de Rigny.
Jehan de Gronne.
Le bastart de Blany.
Nicolas de Bière.
Pierre de Haguenbault.
Loys son frère.
Jaquet de Sapnay.
Jehan Billebot.
Jehan Yssau.
Jehan Put de Tremble.
Jacot de Fleury.
Guillaume Graîssault.
Henry de Cîcon. esôuier
baneret.
Pierre de Prinay.
Guillaume Choux.
Jehan de Fautrieres.
Loys de Masoncle.
Jehan de Cicon^ escuier ba-
neret.
Le bastart Satchet.
Philibert Blonde.
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— 27 —
Herart de Gbervol.
Mathey Givrey.
Pierre Bosson.
Robert de Beaulois.
Claude Bonnei.
Suit la liste des gens de trait et archers comprenant deux
colonnes d'une feuille de parchemin de 70 centimètres de
long.
Somme ^ quatre cens paies parmy quatre trompettes > à
compter ung chevalier baneret pour quatre paies, escuier
baneret pour deux paies, chevalier baceler pour deux paies,
homme d'armes pour une paie , trompette pour demye paie
et archier pour demye paye , paiez pour ung mois au pris
de quinze frans pour paye, ou sont quatre cens paies qui
montent audit pris six mil frans.
Nous Thiebaul de Neufchastel, seigneur de Blammont,
mareschal de Bourgoingne, certifions à tous par ces pré-
sentes que par messire Guillaume de Boumoville, cheva-
lier, seigneur d'Origny, ad ce commis par nous de bouche,
ont esté veuz, receus et passez à monstre les hommes
d'armes et gens de trait cy devant nommez oudit nombre
de quatre cens paies d'ommes d'armes à compter comme
dessus, que par. l'advis desdictes gens du Conseil et des
Comptes nous avons mis et mectons en frontières pour les
causes, ainsi que dessus est declairié et es lettres patentes
desdictes gens du Consdl et des Comptes^ et paies par
l'advis et deliberacion que dessus par Jehan de Visen , con-
seillier de nostre très redoubté et souverain seigneur, mon-
seigneur le Duc, et son receveur gênerai de Bourgoingne et
des aides à lui derrenierement octroyez en ses paîs de
Bourgoingne, des deniers desdis aydes pour ung mois entier
commenchant le XIX* jour de ce présent mois de'novembre
et. finissant continuelment ensuivant, et que cedit jour
nous avons mis et feit entrer en garnison les dessus nom-
mez tant à Granges, Clerval, Lille sur le Douch, Blam-
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— 28 —
moDt, Pasavant^ Rougemont, Beauvoir « Hérioourt (1)
et autres places faisant frontière contre lesdis Eeorckeurs,
pour les causes que dessus est dit et es lettres desdis g^s
du Conseil^ tesmoing noz seel et saing manuel cy mis le
XIX* jour de novembre mil CCCCXLUIL
(Signé) De Neufebastel.
Original sur parchemin avec la signature autographe de
Thiebaud de NeufcbàteK
Le sceau manque.
Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes detMjan.
(1) Ainsi qu'il résalte des documents préoédeihs , la ville de Hont-
béliard était tombée an pouvoir du Dauphin el se troomit tottjouH
occupée par les Ecorcheurs; c'est afin de garantir le Comté de Bourgogne
de leurs incursions que Tbicbaud de Neufcbâtel met des garnisons dans
toutes ces places frontières qui formaient autour de Sfontbéliard comme
nn demi-cerele présentant un diamètre dont les deux points eitrèmes
aéraient Blâment d'une part et Hérisourt diantre pnrt; quatre de ces
places, c'est-à-dire Blamont, Vaucluse, Belvoir et Passavant sont
situées du côté de la montagne , Cleryal el L'Isle se trouvent sur lc$
bords du Doubs , et sur l'autre rive en se dirigeant vers la Haule-Saône,
l'dn rencontre Rongemont , franges , Héricourt, et plus haut Etobon,
bien que noire texte n'en fiuae point mentien.
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— 29 —
IX
Lettre missiTe du I>aupliln au Conseil de Bourgogrne à
Dijoïi touohant les outrages reçus au Sortir de Montbé-
liard par lui et ses gens des garnisons de Oranges et de
Z««re.
1445 4 Février
De par le Danlphin de Viennois,
Très obiers et bien amez, nous avons reecir voz lettres
par lesquelles nous escripvez i[(ie ceulx de Montbeliart ont
fait pluseurs courses et dommaiges sur les terres de beaulx
oncle de Bourgogne > dont n'avons rien'sceu; mes vous
avez peu scavoir les oultraiges qui ont esté faiz à nous et à
jQoz gens et mesmement au partir de Montbeliart, tant par
ceulx de Granges (1) qui nous ont famées leurs portes et
barrières et se sont armez à rencontre de nous, comme
aussi par ceolx de Lure qui nous tindrent ung temps à leur
porte et ne vouidrent souffrir que y entrassions que nom X
ou XIP"''', mes y avoit gens de guerre en garnison qui se
disoient y estre de par vous, et tellement qu*il convint à
ceulx de nostre conseil et à pluseurs chevaliers et esçuiers
et la plus part des principale d'entour nous demeurer aux
champs en dangier sans ce qu'ilz poussent pour or ne pour
argent ne chose quelconque avoir vivres de ladicte ville de
Lure, dont avons esté et sommes bien merveillez et mal
contons et non sans cause. Si nous escripvez quelle iotcn-
(1) Graoges, petite localité de la Hsule-Saôoe dans rarrondiMement
de Lare, avait comme cette ville reçu une garoison pîocce soos les ordres
de Thibaud de Neurchitd , maréchal de Bourgogae.
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~ 80 —
cion avez d'en fere reparacion en y procédant de manière
que doyons estre contens , et en faisant devoir de vostre
costé nous Mons tousjours et aurons bon vouloir de fere de
nostre part touchant les terres et seignories de nostredit
oncle tant qu'il devra estre content. Très cbiers et bien
amez^ nostre Seigneur soit garde de vous. Escript à Nan-
cey (1) le IIIP jour de février. Ainsi signée Loys. Bocbetel.
Ainsi supscripte. A noz très cbiers et bien amez les gens
du Conseil de nostre très chier et très amé oncle et cousin
le duc de Bourgongne estans à Dijon.
Copie sur papier de Tépoque^ en un cabier où se trou-
vent réunies et transcrites & la suite cette pièce et les trois
suivantes qui se rattachent aux mêmes événements.
Archives 4e la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon^
fi 258.
(1) Le Daaphin était depuis peu à Nancy , car nous voyons à la date
du 17 janvier 1445 une députation composée des seigneurs de Ternant et
d'Estrabonoe , de Jean Gbapuîs , Loais de Visen et Jean de Salins , se
mettre en route pour aller auprès du Dauphin que l'on pensait renoon»
trer à Nontbéliard ; arrivés i Baume-les-Dames les envoyés apprirent que
le Dauphin était parti de Montbéliard se dirigeant sur Nancy. (ColUc'
^on de Bourgogne, i. 51, f. 208).
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— 34 —
IiOttre mlative de Oharl«i VII au Conseil de Bourgogne
à DU on au sujet des excès commis par la garnison de
Montbéliard et les gens du bâtard d* Armagnac.
1445 4 Férrîer
De par le Roy,
Noz amez et fealx, nous avons receu voz lettres (1) fai-
sans mencion des grans excès et dommaiges que dictes
eslre faiz es pays de beau frère de Bourgoigne par ceulx
de Montbeliart et les gens du bastart d'Armignac (2) dont ,
se ainsi est, sommes très desplaisans et pour riens ne le
vouldrions souffrir, mes les vouidrions garder et deffendre
comme les nostres propres , et sur ce avons parlé à beau
fils ie Daulphin , et lui commandé bien expressément que
desdis excès et dommaiges il face cesser lesdis de Montbe-
liart, et au resgart dudit bastard d'Armignac, lequel et
ses gens sont à nostredit filz, nous avons aussi ordonné à
icelli nostre filz d'en parler audit bastard, qui présente-
ment est arrivé par deçà, et de les fere cesser desdis excès
(1) Les lettres en qnetUon auxquelles le Roi lait réponse lui aTsient
été adressées par le Conseil de Bourgogne , ainsi qu'au Dauphin , le 31
janvier précédent , et portées i Nancy par François Pèlerin , poursuivant
d'armes, qui reçut 5 francs pour ce voyage. (Compte Intitulé : négocia-
don», missions diplomati<jues. Chambre des Compte* de Dijon B
11941).
(2) Jean , bâtard d'Armagnac, dit de Lescun , 61s d'Arnand Guilhem
de Lescun et d'Anne d'Armagnac, comte de Comminges et maréchal de
France, est cité dans Math. d'Escouchy, t.' II, p. 295, édition Bcmh
court.
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— 2i —
et (kMnmaiges > et d'y fere fere daresenavanf pM* manière
que ledit beaul frère ae voos n'ayez ptas cause de vous en
dottldr. Dminé à NaBoey le UH* jour (de ferrier). Ainsi
signé, Charles. Ainsy supscripte : A nos amez et feaix les
mareschal et autres gais du Conseil de teaul frère de Bout-
goigne estans en sa ville de Dijon.
Copie sur papier de Tépoque.
Archives de la Côte-d^Or. Chambre des Comptes de Dijon,
IÎ258.
XI
Lettre missive du h&ilïX de panphinë au bailli de Olia-
roUes le requérant au nom du Eoi et du Dauphin de lui
donner conduite pour le passage en Bourgogne des com-
]^agnies cantonnées dans le pays.
1445 iZ Février
Monsieur le bailli , je me recommande à vous de très
boneueur, et vous piaist. savoir que présentement j'ay eu
nouvelles de lions, le Daulphin comment je foce tirer les
gens d'armes et les compaignies (I) qui sont icy« là ou il
(1) Lh eompagflies pour lesqaelles on sollicitait le passa^ à travers
la Boiirgos«e étaient les gens dn bâtard d'Armagnac qui devaient aller
rejoindre le Danpbin à Montbétiard. D'après les Registres Secrets de
Hâeon, à la date da 9 janvier 1449, ces rontiers se trouvaient aux envi-
rons de Lyon , et Michaolt d^Esseriennes fut chargé de les oondQire ; il
accompagnait Jean d*OIon qai avait été investi de la même mission par
le Daapfaln. Suivant les mêmes rentres de Vftcon , le bâtard d'Arma-
gnac pssss à Mâcon le 11 janvier avec sa compagnie. (Voir Marcel
Caiiat. Documents pour servir à l'histoire de Bourgogne, 1. 1, p. 447;.
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— 33 —
me mande. Et pour co que j^ay veuc aucunes semiez que
le Roy el monseigneur ont données an pays de monseigneur
de Bourgoingne faisans mention que aucuns gens d'armes ne
entrassent oudit pais sans le vous faire savoir et demender
eooduicte^ et pow ce qu'il me fanlt incontinent emmener
ladite compaignie^ vous requier de par le Roy et de par
mondit seigneur le Daulphin que me vneilltez donner con-
duicte pour passer ledict païs par le plus court que faire le
pourray, car mon intention n'est pas ne aussi des gens
d'armes de prendre riens sur ledict pays que vivres. Si vous
prie que incontinent de ce ra'envoiez reponce, car il me
fault prendre mon cbemin brief ; si vous prie derechief que
ne me veuilliez point esloingnier la response, car le terme
que j'ay n'est pas long, et se chose vous plaist que je
paisse, mandez le moy, car je l'acompliray de très bon
cuer, au plaisir de nostre seigneur qui vous denne joye.
Escript à S^-Bonnet de Gray (1) le XIV jour de février.
Ainsi subscripte. Le tout vostre, le bailli de Daulphiné (2).
Ainsi superescripte, k Monsieur le bailli de Gharroles.
Copie sur papier de l'époque.
Archives de la Côte-d'Or, Chambre des Comptes de Dijon.
B258.
(1) Sf-fiomet-de-Cray. S«ône-€t-Loîre. Arr. Cbaroncs , cant. Semor-
en-Brionnais.
(S) Il s^agit vraisemblablemeBl de Guillaame de Goarrillon , baiHi da
bat Danpbioé , que Ton yoîI en 1444 au sei^ice de Charles VII , el qui
était coD^ller el ebambellan da Daapbio. (Voir Malb. d'Eaeoochy ,
édilMO Beaocoiirl>
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— 34 —
xn
Lettre miasive du bailli de CharoUais au OonseU de Boui^
goffzxe à D^on i>our transmettre le message du bailli de
Dauphinë relatif aux gens du bâtard d* Armagnac et
pour demander des ordres à œ sujet.
1445 13 Février
Très honnorés seigneurs > je me recommende à vous tant
comme je puis^ et vous plaise savoir que présentement j'ay
receu lettres de Monsieur le bailli de Daulpbiney^ les-
quelles je vous envoyé cy encloses, afin qu'il vous plaise
à moy mander voz bons adviz sur le contenu en icelles , et
comment je me doy gouverner, et se par voz advis Ton
évitera la conduicte dont font mention lesdites lettres^, qu'il
vous plaise à moy mander par quelle marcbe il vous semble
que Ton devra conduire les gens d'armes dont font mention
icelles lettres pour tirer devers Monseigneur le Daulphin.
, Et se par voz bons advis et ordonnance ladicte conduicte ne
leur est ouctroyée et qu'ils n'ay en t passage parmi les pays de
Monseigneur le Duc , qu'il vous plaise à moy mander com-
ment Ton devra faire avec eulx s'ils entrent esdiz pays,
car il y a pluseurs, s'ilz osoient, qui se deffenderieii4 très
voulontiers. En vous priant, mes très honorés seigneurs,
qui vous plaist incontinent expédier le pourtour de ces pré-
sentes, car, pour ce que le messaige de Monsieur le bailli
de Daulphiney et qui m'a apporté lesdites lettres m'a très
fort pressé d'avoir briefve response sur leur contenu, j'ay
rescript à icellui Monsieur le bailli qu'il aura de moy sur
ce response deans mercredi proucbain avant midi. Et vous
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— 35 —
certiffie^ mes très bonnorés seigneurs^ que les diz gens
d'armes sont encore loigez à Tenviron de la ville de Cher-
lieu et font journelment pluseurs courses , rançonnemenis
et grans dommaiges es pays de mondit seigneur qui sont
illec environ et principalment à sa chastellenie de Semur
en -Bryennois. Mes très honnorés seigneurs^ en toutes
dioses qu'il vous plaira à moy mander^ je m'y emploie-*
ray de mon poyoir et de 1res bon cuer à l'aide noire Sei-
gneur qui vous doint bonne vie et longue. Escript à Char-
rôles le XIIP jour de février. Ainsi soubscripte. Le tout
votre le bailli de Cbarrolois. Ainsi superescripte. A mes
très honnorés seigneurs , Messieurs les gens du Conseil do
mon très redoubté seigneur^ Monseigneur le Duc de Bour-
goingne> estans à Dijon. '
Copie sur papier de l'époque.
Archives de la Côle-fTOr. Cliambi^c des Comptes de Dijon.
0 258.
xin
Lettre missive du Conseil de Bourgogne à Dijon à Claude
de Tenarre, bailli du Charollais, lui donnant des inatruo-
tiona au at^etdu passage que solUeitaH le bailli du Bau-
pkiné pour Us gens du bâtard d*Armagxukc.
1445 15 Février
Très chier seigneur et especial ami, je me recommende
à vous. Nous avons receues voz secondes îeclres avec les
lectres du bailli de Daulphiney faisans mencion du passaige
des gens du bastart d'Armignac, sur quoy vueilliez savoir
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- 36 —
que pour ce que par les lettres de voètrfe lietitenant , et
autres officiers de Charrolois sûmes dé pieça adverti des
dommaiges et boygis que les gens dudit bastart avoient ârit
et s'efforçoienl faire sur les pays et subgielz de ûdstre tre»
redoubté seigneur mons* le Duc et des manières qu'îhs y
tenoient, nous en avons èscrlpt au Boy duquel iavons éti
response, comm'il vous pourra apparoir par le vidimus de
ses lettres de response, lequel vous envoiOns avec cestes^
et aussi en avons escript au long à nostre seigneur îe
Duc^ duquel n'avons sur ce éncores aucune response, mes
pour ce que savez les affaires de par deçà pour les gens
d'armes estans à Montbeliart et es marches d'AIemaigne
et prouchains des pays de par deçà, et qui journêilmetit
font courses et prinses sur les pays et subgez de mondil
seigneur le Duc, ainsi que derrenierement le vous avons
escript , vous vous pourrez conduire avec les gens dudit
bastart et autres gens de guerre, que ledit bailli dU Dai-
phiney veult conduire et pour lesquelx il demende le pas-
saige, le plus gracieusement que pourrez, en leur faisant
remonstrance des seurlez que le Roy et mons. le Daulphin
ont données pour les pays et subges de nostredil seigneur,
desquelles Salins le héraut vous a portez les vidimus,
quant pour cesle cause derrenierement fut envoie par
delà (4), et aussi en leur remonslrant la response que le
(i) GVfti à la date da 19 janvier que le héraut Salios fit le voyage en
question auprès du bâtaKl d^Armagnao pour lui présenter le vidimoa des
lettres du Roi et du Dauphin. On voit par le compte de J. Conroy , re-
ceyeur du Charollais en 1444. (Chambre des Comptes de Dijon B 5947)
que Salins apporta le vidimus des lettres ci-dessus jusqu'à Charolles,
et que de là un trompette se rendit à Paray et à S'-Bernard près de
Charlieu pour les transmettre aux gens du bâtard d* Armagnac* A la
même époque le bâtard d*Armagnac se trouvait avec 1 ,500 chevaux ii
Tgrande-d'Allier , Jonzy , Mailly et dans le voisinage de la châtetlènie
de $emur-en-BriunnaiS| comme du reste, cela ressort de là pièce pré-
cédente.
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- 37 -
fioy a feîcte sur cestc nialU^re par ses dictes lectres^ des-
quelles^ comme dit e$U vousenvoioos le vidimus^ afin de
les de$m0uv<>ir d'eDtreprendre ledit passaige par les pays
de oootredit seigoeur> car^ se tant estoit qu'ilz voulsissent
iirer à Montbeliart pour le plus ^urt^ il les conviendroit
passer et traverser, actendu la marche ou ilz sont presen-
lemeot, les pays de Gharolois^ des duchic et conté de Bour-
gOBgne^ qvii seroit grant foule et dommaige pour lesdits
pays> et de quoy tenons que le Roy et niondit seigneur le
Paulpbiu ne seroieat pas contens, lesquelx ne vueillent
point fouler ne domaiger les pays et subges de nostrcdit
jpeigoeur, comipe puest apparoir par leurs di( tes lectres.
Toutesvoies, se tant estoit que lesdits gens d'armes voul-
aissent tirer à Montbeliart ou aillieurs devers mondit
seigneur le Daulphin ^ leur pourrez remonstrer qu'ilz
pourront prendre leur chemin hors des pays de noslredit
seigneur, et sans la foule d'iceulx, en tirant par les villes
et passaiges que mondit seigneur le Daulphin est derrenie-
reiaent passé, et mesmement car de pieça fut ad visé avec
Jehan d'Olon et Gaston de Lerigot (l), que s'ilz vouloient
avqir passaiges ilz le prendroient par ledit pays, et selon
la forme de certain saellé que sur ce fut baillé , duquel
vous envolons le double pour en estre adverti, combien
que ledit seellé n'a point sorti d'effect, pour ce que lesdits
capitaines ne l'ont voulu aggreer ne recevoir, et se ledit
(1) Jeao d'Olon ou d'Àulon , que les Registres Secrets de Mâcoo
■ppelleot aussi Jeao Danon était ua écuyer du Roi et du Dauphin ,
il fut chargé de concert avec Gaston Lerigot, également écuyer du Dau-
pbiq , de négocier le passage du bâtard d'Armagnac à travers la Bour-
gogne jusqu'à Monlbéliard. Jean d'Qlon mourut après 1454 , maître
d^hôtei du roi et sénéchal de Beaucaire. ^Voir sur ce personnage les dé-
Xêik intéressants que doqoe M. Vallet de Viri ville dans son article de la
BihlJothcque de l'Ecole des Charles , intitulé : Noies et extraits de
chartes et manuscrits appartenant <Ui British Muséum, 2^ série, t. III,
p. U4.
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— 38 —
batlli et ses gens n'osioîent conteos de prendre l«ur ptts-
saige par ià ou mondit seigneur le DaolpbÎD prini le sien^
ou a tout le moins selon la forme dudH seellé^ hmr pour-
rez dire et remonstrer que sans le bon vouloir et phûstr de
mondit seigneur le Duc «t aussi sans l'advis de mons' son
marescbal, auquel ceste matière appartient principalment^
ce n'est à nous ne à vous à fere de leur accorder autre pas-
saige. Toutesvoyes nous en escrïpvons derecbief à mondit
seigneur le Duc^ et aussi à nostredit seigneur le marescbal
pour savoir s'il en a de mondit seigneur le Duc autre or-
donnance, ou s'il en a aucune response sur le lait dudit
passaige, et ce que nous en saurons, le vous signifierons
1res voulentiers pour avoir advis sur le fait de vostre con-
duite, en laquelle n'est pas besoing que leur donniez occa-
sion de plus avant entrer es pays de nostredit seigneur.
Toutesvoye, se tant est que soiez adverti que ainsi ilz le
vueillent fere, à toute diligence foictes le nous savoir, en-
semble toutes nouvelles que vous en pourront sourvenir,
et la response et appoinctement que sur ce aurez fait avec
ledit bailli de Dalpbiney pour du tout advertir nostredit
seigneur el aussi nostredit seigneur le marescbal. Et avec
ce ferez très bien de fere retraire en vostre bailliage le
plus que Ten pourra, et meclre sus toutes gens d'armes et
autres dont vous pourriez aidier pour la seurté de vostre
bailliage, ou caz qu'ilz entreprendroient par voye de fait
de passer par icelli, et fere très bien garder jour et nuit
les places et forteresses dudit bailliage, et surtout nous
escripre et signifier diligemment tout ce que vous pourra
survenir, ensemble se cbose> etc.
Escript à Dijon le XV* jour de février.
Le président et les autres gens du Conseil de monseigneur
le Duc à Dijon tous voslres.
A nostre très cbier et especial ami , messire Claude de
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— 39 —
Toureerre (1), seignour de Planejr «t bailti de Cbarrolois.
Copie sur papier de l'époqve.
Arelwves de la Côte d?Or. Ouimhv ée» Comptes de Dym.
xrv
(natitution par la Chambra du Ooniell à Dijon de quatre
ëlu8 répartiteurs de l*aide de six mille francs votée par
les gens des trois états du duché de Bourgogne pour la
protection du pays contre l*armée du Dauphin.:
1445 16 Mars (nour. styl«)
Thibault de NeufcbasteU seigneur de Biammont el ma-
reschal de Bourgoingne, et les geus du Conseil de mon
très redoublé seigneur^ monseigneur leducdeBourgoingne
à Dijon ^ à tous ceuls qui ces présentes lettres verront^
(i) Claude de Tcnarre , seigneur de Planoy el de Vercbîsy , fut nom-
mé bailli du Cbaroltais en remplacement de Ifugnes DuboUy el figure
pour la première fois ao«t ee litre dans le Compte de Jean Goorej', Ptee-
veur du CharoUais, pour iea aoséee 1 442-1 MS; ce seigneur exerçait
encore ces fonctions en 1440; le compte de 1454-1455 mentionne comme
bailli Jean le Mairet, seigneur de Maavilly et Chatel Renaud. (Voir
inuentaire sommaire des archii/es de la CSte^'Or , série BJ, Après
la tenue de l'assemblée préliminaire convoquée à Semur-en-Auxois en
1432, Claude de Tenare fui chargé avec un héraut d^armes de reconduire
les ambassadeurs du Roi de France jusqu^à b frontière de Bourgogne.
(Voir à ce sujet D Plancher» t. IV). Il mourut le 17 avril 14^5. Dan*
Wtal de la maison de Philippe le Bon publié dans La Barre le nom de
Claude de Tenarrt est diJTéremment orthographié ; le bailli du Charro-
robie y est dénommé Cl. de Tonenre.
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— 40 —
sûftrt. Savoir fai60Ds i\ne, comme les gens des trois estas
du duchié de Bourgoingne assemblez cd souffisant nombre
par devant nous en ces€e ville de Dijon, auquel lieu^ par
l'ordonnance de nostredit seigneur et par vertu de ses
lettres closes à nous adreceans eaoriptes en sa ville de
Bruges le XXVIP jour de janvier darrienaotient passée les
avions mandez par noz lettres closes escriptes audit Dijon
le premier jour du présent mois de mars estre devers
nous au XIIQ^ jour dleelhii m<Ms de mars pour oîr ce qui
leur seroit lors par nons dit et exposé de par nostredit soi*
gneur, et pour recevoir et veoir te contenu de ses autres
lettres closes à eulx escriptes touchant rentretenement et
paiement de Ilir paies de gens d'armes et de traita que
nous mareschal avons temiz et tenons de par nostredit sei-
gneur et du consentement desdis des trois estas sur les
champs et en certains lieux pour la garde, seurté et def-
fense des païs de Bourgoingne (laquelle chose esloit et est
de pure neccessité aussi grant ou grigneur qu'il a esté par
cy devant, mesmement tant que Tannée de mcrnseigneur
le Daulphln de Viennois sera par deçà, qui n'y peut pas>
comme l'en dit, longuement durer, et s'il n'y avoit résis-
tance mesme à leur département, ilz pourroient faire esdis
paîs de Bourgoingne de grans mauix et dommaîges inrepa-
râbles), et pour sur le tout adviser et conclure à l'entencion
de nostredit seigneur qui est à la garde, seurté et proteccion
de sesdist pais et subges de Bourgoingne, aient iceulx des
trois estas ou jourduy date de ces présentes liberalment
après pluseurs remonstrances que de par nostredit seigneur
leur avons sur ce faictes, octroie, oonsenty et accordé à
nostredit seigneur aux personnes de nous en son absence
ung ayde de finance jusques à la somme de VP Irans,
monnôie courrant, pour cesfe fois estre levez oudit duchié
ou nom et de par icellui seigneur par manière d'ayde et de
feuaige, oomm'il est acousUimé en tel cas,, iocontinant
après les imposts et assieted'leellut ayde fats par les esteuz
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— kl —
dy après nommes, saiiB y mectre «lire terme pour ce que
kt chose requiert grant oelerilé, sur tous les babitans 4V
oetlui duehié à ce conAribuables et qui ont acoustumé de
contribuer es aydes par cy devant fais et octroies inostredit
seigneur ^ à ses prédécesseurs oudit duchié; ic^ulx VI"*
frans venans franchement ens pour convertir et emploier ou
paiement des gaiges et sonblées deedicles llil' paies de
gens d'armes et de trait pour euh emploier au reboutement
et résistance, se mestier hiX, desdictes gens d'armes et
de guerre estans en ladicte armée de mondit seigneur le
Daulphhi sur les marches des pals de Bourgoingne, et
d'aultres qui domroaigier vouUroient lesdis païs, sans
aucune chose desdis VP frans prendre ou emploier au
proutfit de mondit seigneur pour ses affaires ne en autre
usaige, fors ou paiement et entreieaement desdictes llir
paies pour la conservacion desdis pais et suhgez de Bour*
goingne, comme nostredit seigneur le vàelt et mande ex-
pressément. Lequel octroy desdis VI"' frans nous, pour consi-
deracion des grans charges que lesdis pais de Bourgoingne
ont supportées le temps passé et supportent chacun jour en
maintes manières, et mesme que ledit présent octroy est
le Illl'' tant de semblables comme de plus «grandes sommes
pour lesdides causes octroiez et levez oudit duohié pui3
uitg an en ça (4), et pour plusieurs autres causes et cdisi-
deracions, et sur ce eu l'advis des gens des Comptes de
nostredit seigneur à Dijon, avons accepté et acceptons par
ces pres^tes et l'avons pour aggreable ou nom et de par
nostredit seigneur. Et pour ce que ledit ayde ne se pourroit
bonnement asseoir ne lever sans esleuz et autres officiers
ii) Aa mois d^ mû 4444 , «ne aide de S^OOt) livret (oL ooUoyée par
les (^B8 d'église et bonnes villes du Comté de Boargogne pour la
risittance aux gens d'armes nommés Esçorcheurs , et il y o tout
lieu de croire que le Duché dut contribuer à pareille époque ; un nou-
vel appel de fonde fut lait en vne des aièmes nécessités an mois d'aont
Mivani , un autre vers la fin dPoetoiire de la mène «noée.
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_ 42 .^
et commis à ce nécessaires^ nous du consentement et à la
requeste desdis des trois estas, qui de leur cousté et pour
eulx ont esleu, nommé et requis vénérable et discrette per-
sonne et saige, maistre Robert de Saulx (1), licendé en
lois , conseiller de nostredit seigneur et doien de sa cfaap-
pelle de Dijon, pour la partie des gens d'église, Regnault
de Toisy (2) , escuier, conseilHer d^ceilui seigneur et lieu-
tenant gênerai de son bailK d'Ostun et de Moncenis, pour
la partie des nobles, et Philippe Marchefoing (3), varlet
de chambre et garde des joyaux d'icellui seigneur, viconte
et maieur dudit Dijon, pour le cousté des bonnes vlHes
dudit duchié, lesquelx avec honnoraUe homme et saige,
maistre Girart Vion (4), conseiller et maistre des Comptes
de nostredit seigneur à Dijon et esleu gênerai de par icellui
seigneur par ses lettres patentes sur le fait de ses aydes ,
avons commis, ordonnez et establis, commectons, ordon-
nons et establissons par ces présentes esleuz sur le fait dudit
présent ayde de VP" frans aux gaiges de quatre cens frans
pour chacun desdis esleuz , qui sont semblables gaiges que
* (I) Rol>eri de Saulx, yidame de Reims, doyen de la Chapelle de
Dijon, figure dans le Compte de Jean de Visen de 1431 ; il fit partie
de Pambassade envoyée en 1425 & Rome par le Duc de Bourgogne
dans le but d'obtenir da pape Martin V des dispenses pour le mariage
projeté avec Bonne d'Artois. (Voir D Plancher. Histoire de Bourgogne,
f IV, foi. S9 et preuves, fol. XL).
, (2) Regnault de Toisy retenu conseiller par lettres patentes du 29 oc*
tobre 4419, était en i42i bailli d'Autun , il est cité dans Tbistoire de
Bourgogne de D Plancher, l. IV, p. 30; on le retrouve en 14S7
Uentenaniau siège d^Autun.
(S) Philippe Maehefoing , Tun des douze valets de chambre du Duc
de Bourgogne, maieur de D^oii est le fondateur de l%lise S^-Jean
de celte ville. (Voir Mémoires historiques pour servir à Thistoire de
Bourgogne par de Labarre).
(4; Girard Vion , greffier des Parlements de Beaune et S<-Laurenl ,
figure dans le compte de Jean de Visen, 1445-1446, en qualité de maître
des Comptes à Dijon , il mourut à Poris le 11 décembre 1440.
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— 43 —
p^r Qoz autres lettres leur oot esté ordonnez et Uuixez pour
le tait et conduite de chacun des autres semblables aydes
octroiez et levez oudit ducbié puis ung an en ça > et dont
dessus est faicle mencion^ pour ledit présent ayde asseoir,
imposer et proporcioimer le plus essaiment et raisonna-
J)leaient sans faveur que faire se pourra sur tous les babi-
tans dudit ducbié à ce contribuables et qui ont acoustumé
de contribuer es aydes Je teops passé, octroiez et levez
compie dessus est dit, par telle manière que ledit ayde
vienne franchement ens es mains de Jehan de Visen, rece-
veur général de Bourgoingne et à ce ordonné et commis
de par nostredit seigneur , pour emploier et convertir les
deniers d'icellui ayde en ce que dit est et non ailleurs. Aus-
quelx esleuz, aux quatre, aux trois, ou aux deux d'iceulx
nous avons donné et donnons par ces présentes de par
nostredit seigneur plain povoir, auctorité et mandement
especial de faire ladicte assiete et imposts d'icellui ayde ,
bien et deuement icellui faire lever et venir ens , comme
dit est, et de ordonner, commectre et instituer, se mestier
est, les receveurs particuliers, sergens et autres officiers
neccessaires, soufBsans et ydoinnes pour le fait d'icellui
ayde, telz qu'il appartiendra et que bon leur semblera,
leur ordonner et tauxer et faire paier gaiges et voiaiges
raisonnables, et au surplus faire toutes autres choses à ce
appartenans et neccessaires et que bons et loyaulx esleuz
pevent et doivent faire , et que audit office et commission
coropete et appartient. SI donnons en mandement par ces
mesmes présentes à tous les justiciers, officiers et subgez
de nostredit seigneur, requérons autres qu'il appartiendra
que mesdiz esleuz, leur commis et députez en ceste partie
obéissent et entendent diligemment et leur baillent coBseii,
confort et ayde, se mestier est et requis en sont, mandons
en oultre de par nostredit seigneur aux gens de ses dis
Comptes à Dijon que les gaiges desdiz esleuz et aussi les
gaiges des receveurs gênerai et particuliers, du clerc d'i-
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— 44 —
ceulx esleuz et autres offioiers ensemble tous les frais rai-
sonnables dudit ayde qui par iceulx esleuz et par leurs
lettres auront esté tauxés et paiez^ ilz allouent es comptes
des receveurs gênerai ou particuliers d'icellui ayde qui
paiez les auront en rapportant les lettres desdis esleuz^
quictaoce et autres souffisans enseignemans à ce apparte*-
Dans. En tesmoiog de ce nous avons fait mectre à ces pré-
sentes le seel ordonné au Conseil de nostredit seigneur à
Dijon. Donné audit Dijon le XVP jour dudit mois de mars
Tan mil qualité cens quarante et quatre avant Pasques.
Ainsi signé, M. Contault. (I)
Gollatio hujus transcripti cum litteris originalibus signatis
ac sigillatis ut facta fuit in caméra Compotorum domini
Pucis Burgundie Divionensis, uUima die augusti anno do-
mini millésime CCCCXLYIL
Pef me (sigoé) Bussy ^ avec paraphe.
Vidimus sur parchemin.
Archives de la Câte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon»
«11716.
(1) Mongin CooUult , greffier <lu conseil à Dijon , cité dans rétal de
la maison da Duc de JBour^ogne (Bfémoires poor servir à Thisloire de
France el de Bourgogne de De Labarre).
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— 45 —
XV
Quittance de Salins, héraut d'armes, pou)^ les frais du
voyage par lui fait auprès des nobles et seigneurs du
Duolké, oonToquës par le xnaréolial de Bourgogne aAn
d'empêolier le jpassage prq)eté par le Connétable de
Franoe et Joachim Roubault.
1445 21 Mai
Je, Salins le berault, confesse avoir eu et receu de
Jehan de Visen, conseiilier de monseigneur le Duc el son
receveur gênerai de Bourgoingne> la somme de quinze
frans tant sur mon voiage que j'ay fait par ordonnance de
mons' le marescbal de Bourgoingne , devers pluseurs sei-
gneurs et nobles du duchié de Bourgoingne > leur porter
lettres de par lui pour venir et estre en son aide et coœ-
paignie au lieu de Baulmes, afin de résister à l'entreprinse
que font le Gonnestable de France et Joacbin Rouaul à tout
grant nombre de gens de guerre de passer par les Duchié
et Conté de Bourgoingne pour aler à Montbeliart, en inten-
don de fere et de pourter oudlt Conté tous les maulx et
dommaiges qu'ilz pourront, et de leur empescbier ledit
passaige par ledit mons*^ le marescbal , auquel je pourte
lettres de response de pluseurs desdiz seigneurs et noble,
comme sur. le voiaige que je faiz présentement pour porter
lesdictes responses à mondit seigneur le marescbal, et
aussi sur autres volages par moy ja faiz. De laquelle somme
de quinze frans je suis et me tien pour bien content et en
quicte mondit seigneur le Duc, son dit receveur et tous
aultres, tesmoin le seing manuel de Guillaume Gamier
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— 46 -
clerc notaire juré de la court de mondit seigneur le Duc cy
mis à ma requeste le XXP jour de may. Tan mil IIII'' qua-
rante cinq, presens Pierre Jabry etPerrenot Vignier, de-
mourant audit Dijon.
(Signé) Gamier, avec paraphe.
Original sur papier.
Archives de la Côte-dVr. Chambre des Comptes de
Dijon ' B H882.
XVI
Mesures de défense ordonnées dans le bailliage d* Amont lors
du départ des gens du Eoi occupant Montbéliard.
Bxtrait du Ck>mpte 6* de Pasquier Hennyart , trésorier de
Vesoul 1444-1446
1445 Octobre
Messaigeries fol. 73.
A Symon de Villers^ pour avoir fait pourter letlres oodit
an de part M. le mares'chal et de part les officiers de M^
à Vesoul en plusieurs villes du bailliage d*Amont, pour
faire crier esdtts lieux > que tous gens d'armes estans sur
les champs se trayessent à Tentour de Baulntes (!)..«.
,....;..... 43 gros 4 engrognes.
Au même, pour avoir esté audit an sur la Soone pour
faite rompre les gaiz et plaisser (2) les bois contre le retour
des gens du Roy, estans à Montbeliart. . , . * 20 gros.
(1 ) Baunie-les-Dames. Doubs. Chef-lieu d^arroodissement.
(2) Plesser, plier, eolrelacer , fermer de haies. Glo«. de Roquefort,
•*esl oe dernier «eus qsl nous psratt pré(érabie.
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— 47 —
Aux sergents de mondit seigneur pour avoir porté
lettres audit an à Faucogney^ LuxeuU Jussey^ Port^
Cbasiillon (i) et autres lieux du bailliage d'Amont, de
part les officiers de mondit seigneur estant à Yesoul tou-
chant le desloigement des gens du Roy, estans à Montbe-
liart.
A Perrenot Patey de Port> pour avoir pourté audit an
dès Yesoul à Jussey, ung mandement de M. le mareschal
pour faire rompre les passaiges et plaisser les bois 3 gros.
A Estevenin Nazey , sergent de monseigneur pour avoir
pourter lettres oudit an de Yesoul à Baulmes faisant mention
du chemin que les gens du Roy dévoient tenir . . 6 gros.
An Borne de Pusel, pour avoir esté audit an savoir se
les gaiz et passaiges avoient esté bouchés .... 2 gros.
A Estevenin Malpin, Jaquot d'Ainans, Parisot Chap-
puset , Gilet Fouassier et autres qui pourterent certaines
lettres exécutoires de M. le bailli d'Amont, pour empescher
les terres des nobles du bailliage, qui n'estoient en Tannée
de Monseigneur, tant à Gray, Chastoillon, Baulmes, Mont-
boson, Montjustin (2), Faucogney » Jussey et en plusieurs
autres lieux du bailliage . 4 frans.
A Estevenin Nazey, pour avoir pourter lettres à M. le
mareschal faisant mention que les gens du Roy estoient
loigiés entour Yesoul 6 gros.
Aux messagers pour avoir pourter lettres aux lieux de
Baulmes, Montboson, Gray,^Faucogney, Port, Jussey,
Chastoillon et Montjustin faisant mention que tous gens
.1) Toutes les localités ci-éooncées sont sîloées dans la Haute-Sadne ,
les deux premières dans Parrondissement de Lure, les deux sqmintes
dans Tarrondissement de Vesoul ; la dernière doit être Gbatillon-sur-
Saône, dans le département des Vosges , arrondissement de Ncufcbâteau.
(9; Monlbozon et Montjustin. Hante-Saône , arr. Vesoul.
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— 48 —
d'armes se tiressent devers M. le marescbal à Rouge-
mont (1).
A Parisot Gbappusot pour avoir esté à Dijou devers
mess^* les marescbal et gens de Conseil pourter la déclara-
cioD des dommaiges que avoîeat faiz les gens du Roy en
Bourgogne....
Archives de la Côle-d'Or. Chambre des Comptes de Dijen,
B 1692.
xvn
Voyages et missions payes par ordonnance de la Chambre
des Comptes de Bourgogne, durant Toocupation de Mont-
b^liard par les Booroheurs.
Bxtraits d'un compte particulier de Jean de Visen, intitulé t
Négociations , missions diplomatiques , voyages.
1444-1445
Parties paieés tant de volages et messageries que autres
cy après declairées par Jehan de Vîsen, conseiller de mons'
le Duc et son receveur gênerai et des aides en Bourgoingne
es mois d'octobre, novembre et décembre, l'anmilCCCC
quarante quatre, de Tordonnance de mess'* du Conseil et
des Comptes de mondit seigneur le Duc à Dijon , pour les
besongnes et a£Eaires de mondit sdgneur et pour le bien et
proufit de ses paîs et subgiez de Bourgoingne et autres de
par deçà, aux personnes et pour les causes qui s'ensuivent.
(i) Rougemont. Daubs , arr. de B«aine-Ies-Daiiies , chef-Ueu de
canloo.
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— 49 —
El premiereiïiènt,
A Jehan Gougenot, chevaueheur demeurant h Dijon, le II*"
jour du mm d'oetobre oiidit an mil CCCCXLIIII , la somme
dedeQx fraiw ^ demi pour son voya^ dé porter leUres
doses de par me^dis M^gneurs du Consôil h mons' le mti-
reschal de Bourgoingne, lequel Ton disoit estro h Chas-
tHIm sur Seine (4)> et es marches de par delà ou ailleurs
quelque pari qu'il feust, etd'ilecpour ce qu'il esloildesja
deslongnié, s'en ala à Baigneux les Juifs (3), duquel lieu
il estoil desja parli, et d'iiec ala à Quincey lez Montbar (3)
ou il estoit, et luy présenta Icsdites lettres touchans des
nouvelles de mons^ le Daulphin et de ses gens; ouquel
voyage faisant tant en alant, séjournant comme en retour-
nant^ il a affermé avoir vacqué par cinq jours entiers, corn*
mençans ledit IV jour d'octobre et finissant continuelmeipt
ensuivant, qui au feur de VI gros par jour font ladite somme
de II frans demi , et rend cy lacquit. Pour ce -
lï frans demi
A Loys d'Artois, aussi chevaueheur de Tescurie de mon-
dit seigneur le Duc, le V° jour dudit mois, la somme de
quarante solz tournois à lui ordonnée estre paiez par mes
dis seigneurs du Conseil pour son voyage de porter lettres
closes de par eulx au lieu d'Oslun, à Jehan Mairet, escuier
et à autres ausquelz mondit seigneur escripl touchant ses
afferes, et rend cy la quictance. Pour ce .... XL s. t.
Audil Jehan Gougcnot, le X** jour dudit mois d'octobre,
la somme de trente solz tournois pour son voyage de porter
lettres de par mesdis seigneurs du Conseil à Odot d« Molaîn,
escokfr, estant lors à Ghalon, touchans que incontinent icéifes
(I) Qhalillon-ftur-Seioe. r.dUvd'Or, cbef-ltea d^arroadisAemeal.
(%} Baisoeax-les-Jttifit. Côlc-d'Or , arr. de CbaUlJoQ-6ur-Seiae<
(i) Vraisemblablemeot Quincy-Io-Vicointe, Côte>d^Or, arr. de Seniur«
canton de Monlbard.
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- so —
veues, il se*vucille tirer en cesle dicte ville de Dqoiïafid
de par Itd veoir certaines lectrcs que Thoison d'Or, Roy
d'armes de mondit seigneur a nagueres apportées audit
Odot de Molain, Humbert de Plaine et Jehan Mufgault des
païs de Flandres de par les gouverneur et receveur geœral
de toutes les finances dicellui seigneur touchans très gran- -
dément ses afferes; ouqoel voyage faisant, tant enalant,
séjournant que retournant audit lieu de Dijon, il a affermé
en sa conscience avoir vacqué par trois jours entiers com-
mençant ledit jour et finissant continuelment ensuivant^
qui au feur de X s. t. par jour font ladite somme de XXX s. t.
et rend cy la quictamce. Pour ce XXX s. t.
A Huguenin de Longchamp, chevaucheur de todiete
escurie, le XII* jour dudit mois d'octobre, la somme de
quinze frans pour son voyage d'avoir esté des la ville de
Lengres par l'ordonnance de mons' de Charny es païs de
Flandres par devers mondit seigneur le Duc lui porter
lettres de par mondit seigneur de Charny touchans son
voyage par lui nagueres fait devers le Rôy par l'ordon-
nance d'icellui mons^ le Duc. Duquel voyage lui a esté
tauxé prendre et avoir par mesdis seigneurs des Comptes
XXX jours entiers commençant le VHP jour de septembre
dernièrement passé et finissant continuelment ensuigant, qui
au feur de VI gros par jour font ladicte somme de XV f.
et rend cy la quictance. Pour ce XV f.
Fol. 1 V*. A EsUenne Molet, sergent de mondit sei-
gneur le Duc, ledit jour (le IX dudit mois d'octobre), la
somme de sept frans et demi , pour scm voyage de porter
bastivement lettres closes et pour la cause que dessus de
par mesdis seigneurs du Conseil, aux doien et chappitre
de Poligny, au moine d'Aulx, au prieur de Gigoy (I), aux
(t) Gigoy. Jura, an*, de Loos-Te-Saunier , canton de S*-JuHen.
M. RoQsset dans son Dtclionnaire Géographiqae da Jura a cbnsacré une
longue notice au prieure de Gîgny dont la maison prieun^ sulMÎste
encore.
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— Si —
UbUant de Poliglny , à Tabbé de Baierai (1) « à Tabbé dé
Rosières > aux babitafis d'Àrbds^ au prieur d*Arbois^ aux
doieu et cbappitre d'Arbois , aux habitans de Colompoe (2)i
au. prieur do Yaulx (3), à l'ahbé de Baulmes (4); et en
ouitre avoir esté par devers les receveurs qui s'ensuivent^
leur porter leurs descbarges pour le prest que mondit sei-
gneur avoit nagueres escript lui estre fait sur lesdits rece-
veurs et autres du duchié, pour tourner et convertir ou
.paiement des gens d'armes estans soubz mons' son mares-
cbid à la résistance des E$corcheun , c'est assavoir devers
Jebap Gay, i%ceveur d'Orgelet^ devers le commis Guillaume
de Poppas , trésorier de Salins, devers Jehan Toubin, tré-
sorier de Dole, et devers Jehan Colinot, chastcllain de
Pontailler; ouquel voyage faisant , tant en alant, séjour-
nant que en retournant, il a affermé avoir vacqué par
quinze jours entiers qui au feurde VI gros par jour font la
somme de VU frans demi, et rend cy l'acquict. Pource . .
VII frans demi.
Fol. 2 R* et V**. Convocation des habitants des villes
par le maréchal de Bourgogne et le Conseil de Dijon pour
les 20 et 24 octobre.
Fol. 3 R"". A Odot de Molain, escuier> conseiller de
monseigneur le Duc et seigneur en partie de Demigny (S),
le XIII'' jour dudit inois d'octobre, la somme de sept livres
({) Baterrie, abbaye de l^ordre de citeauz, dans le Jura, ooq loin de
CbampagDolle ; d'après le Galiia Chrisliana , Pabbé en exercice à celle
époque devait élre Pierre II Maréchal , qui mourut ed i486.
(3) Colonne. Jura , arr. et canton de Poligny. Voir à ce mot le Dic-
tionnaire Géographique du Jura de M. Roussel-
(3) Le prieuré de VauU était situé à peu de dislance de PoUgny.
(4) Baume-les-Messieurs , monastère de l'ordre de S^-Benoit à ïrois
lieues de Lon»-l£-Saunier ; suivant le Galiia Chrisliana , Henri de Salins
occupa.le siège abbatial Jusqu'en 1445.
($) Demigny. Saône-ct-Loire, arr. Chalon-sur-Saône, canton Chagny.
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— K2 -
tournois^ monnoic à présent courant qui deuz lui esloient
et qui' lui ont esté tûuxées par mesdis seigneurs du Conseil
et des, Comptes pour VII jours entiers comnaenQans ledit
jour et finissant continuelment ensuivant, qu'il a vaequez
à estrc venu des la ville de Cbalon en cesle ville de Dijon
ou il avoit esté mandé venir par lettres ^lui envolées pour
aucunes matières très neccessaires toucbans le bien de mou-
dit seigneur le Duc> et de ses pais et subgei de Bout*
goingne, et afin de trouver manière de fere finance de la
somme de XVI" saluz d'or (1)^ ainsi que desjaderrainement
et nagueres lui avoit esté escript par mesdis seigneurs^
pour iceile convertir et emploier ou paiement et enlrelien-
nement des gens d'armes et de trait estans en frontière es
pais de Bourgoingne à la résistance des rotiers et gens de
guerre nommez Escorcheurs, et autrement pour les afiTaires
de mondit seigneur^ et pour son retour audit lieu de Cba-
lon au feur de XX s. t. par jour, font lesdis VII jours ladicte
somme de VII 1. 1., cl rend cy Tacquict. Pour ce . VII 1. 1.
Fol. 3 R^ A Aubertin Hébert, cbevaucbeur... le XIX'^
jour dudit mois (d'octobre), la somme de quatre frans sur
son voyage de porter lettres de par mesdis seigneurs du
Conseil à mons' le marescbal, lequel estoit à Lille sur le
Doulx , et d'ilec par Tordonnance que dessus estre aie h
Montbeliart pourter autres lettres de par mondit seigneur
le Duc au capitaine d'ilec pour aucune matière qui touche
le bien et prouffit de mondit seigneur le Duc, ouquel
voyage faisant, etc. il a vacqué pftr VIII jours, et rend
cy l'acquict. PiMir ce IIII frans.
A Jehan Morisot, sergent du Roy nostre seigneur ou
baillage de Sens, le XIX*' jour d'octobre, la somme de
(1) L'empruDl de 16,51S salnU d*or , que Ton cherchatl à négocier en
ce momeal poar sabvenir à la solde et i reutrelieo des gens de guerre
opposés aux Ëcorcbeurs fui oontraclc à la foire de Génère ; il en esl
question plus loin en divers passages de noire Compte.
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— S3 —
soixante solz tournois à lui ordonné cstre paiez par mcsdis
seigneurs du Conseil pour ses despens de faire poursuite de
certaine destrousse à lui faiete et autres ofBciers du Roy
près de Lus (Lure) par aucuns gens d'armes de Bourgoingne^
et aler devers mons' le marcschal où mesdis seigneurs
renvoyoient pour poursuir provision et reparacion du
dommage à luy fait et à autres officiers du Roy^ s'il est
trouvé que ladicte destrousse ait esté faiete par les subgez
de Bourgoingne^ et rend ey la quictance. Pour ce LX s. t.
A Jehan Chenau , clerc demeurant à Dijon , le XX" jour
dudit mois d'octobre, la somme de treize gros ung qpart
que mesdis seigneurs des Comptes lui ont ordonné eslre
paiez pour ses peines et salcres d'avoir cscript par leur or-
donnance en son papier, unes lettres closes de longue es-
cripture adreçans de par mesdis seigneurs du Conseil et des
Comptes à Odpl de Molain, par lesquelles ilz le mandent
venir hastivemenl par deçà pour aucunes afferes touchans
grandement le bien et prouffit de mondit seigneur le Due.
Item, avoir doublé unes lettres closes de longue escripture
que messieurs les gouverneur et receveur generauli des
finances de mondit seigneur le Duc escripvoient à mesdis
seigneurs du Conseil et des Comptes, touchans qu'ilz
feissent finance de XVP V' XYIII salus^ XV g. royaulx à
oeste proucbaine foire de Genève , lequel double fut envoie
audit Odot de Molain. Item, avoir fait par VI fois unes
lettres closes de longue escripture adreçant à mondit sei-
gneur le Duc de par mesdis seigneurs du Conseil et des
Comptes, par lesquelles ilz lui escripvoient entre autres
choses que Odot de Molain, Humbert de Plaine et Jehan
Murgault feront finance dedens un mois prouchainement
venant de la somme de XVi" V XVIII salus, XV gros
royaulx. Item, avoir fait par trois fois unes lectres pa-
tentes encloses dedens lesdictes lectres envolées à mondit
seigneur le Duc de par mesdis seigneurs du Conseil et des
Comptes, par lesquelles il s^oblige envers lesdis Odot de
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— 84 —
Molain, Humbert de Plaine et Jehan Murgauft de leur paier
ladite somme de XVr V*^ XVlll salus et XV g. r. à la prou-
chaine foire d'Envera et les promet garantir de tous dom- '
mages. Item, avoir escript lui et autres clercs XXIIII pères
de lectrea closeà^ par lesquelles mesdis seigneur^ du Conseil
et des Comptes mandent les gens des trois estas du Duchié
et Conté de Bourgoingne, Et de oe rend le mandement de
mesdis seigneurs des Comptes avec certifficacîon à ce ser-
vant, signée de Girard Margotet, scribe dud!t Conseil et
auditeur des Comptes. Pour ce ... . XIII g. ung quart.
Fol. 3 V". pour despense feicte par mous' le président^,
m* Pierre Brebiz, Pierre de Vauldrey, e^cuier^ eschançoft
de mondit seigneur, ledit receveur général Girard Margotet
et leurs gens et cbevaulx depuis le XXr jour dudit mois
d'octobre jusques au XXIII* jour d'icelltii mois, à avoir esté
des ceste ville de Dijon au lieu d'Âuxonne et d'ilec à Dole
pour requcrir et demander aux gens des deux estas du
Conté de Bourgoingae une aide de HP IH' 1. t. pour paier
les gens d'armes ordonnés cstre mis pour la defiTeuse des
pais de Bourgoing^ie, comme il appert par les parties de
ladicle despence cy rendues, signées de la main 4e mondit
sieur le président. Pour ce ,.,..,,., XX fn U g.
A Jehan Morisot, sergcat à o^ev^l du {loy no&irç ^ei-^
gneur, le pénultième jour dudit mois d'octobre^ la ^mme
de vint solz t. que mesdis seigneurs du Copseil lui oat or-
donné estre baillez et délivrez;, ouUre la somme de trois
Trans qui par leur ordonnance lui ont desja esté paiez et
délivrez, pour ses despens de soy en retourner à Lengres,
et rend cy la quictance. Pour ce. . . XX s. t,
À Jehan Yiart et Loys d'Artois, chevaucbeurs deTescu^
rie de moodit seigneur, lederraio jour dudit mois d'octobre^
la somme de dix frans et demi, monnoieà preaent courant,
que mesdis seigneurs du Conseil leur ont tauxé et ordonné
pour les causes qui s'ensuivent, c'est assavoir : audit Jehan
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— 55 —
Viart, cinq frans et demi pour XI journées par lui faictes
et vacquées par l'ordonnance que dessus^ t^nt en alanl des
ceste dicte ville à Besançon à la journée du Conseil qui
derrieiieinen( y a esté tenue par plusieurs des seigneurs de
Bçurgoingne et mesdis seigneurs du Conseil pour plusieurs
aSaires du pays^ coipmc pour avoir fuit par l'ordonnance
que dessus certains voyages a Tcnlour de Besançon pour
le recouvrement des chevaulx du prevost de Sens et autre-
in^nt^ et pour son retour. Et audit Loys d'Arlois, cinq frans
pour X autres journées par lui scmblahlement faictes et
vacquées, tant pour le fait de ladiclc journée, comme au-
trement, qui font en tout ladicte somme de X frans et demi.
Et rend cy la quictance. Pour ce X f. et demi.
Fol. 4 R®. A Girard Petit, huissier des parlemens de
mondit seigneur le Duc, le Ilir jour de novembre oudit an
mil CCCCXLUH, la somme de deux frans sur son voyage
de porter lectres de par mesdis seigneurs du Conseil à
messire Jaques Bouton, seigneur du Fa^, (i) pour icelles
par luy veues, venir parler à mesdis seigneurs pour au-
cunes causes secrètes, et pour avoir rapporté response des-
dictes lectres de par ledit messire Jaques à mesdis seigneurs
du Conseil, et rend cy la quictance. Pour ce .... II f.
A Loys d'Artois, clievaucbeur, le VI* jour de novembre,
la somme de dix escus d'or, du pris de XVI gros et demi
pièce, que messieurs du Conseil ont ordonné à lui estre
baillez et délivrez sur son voyage qu'il foisoit lors par leur
ordonnance avec Pierre de Vauldrey dev^s moodit seigneur
(1) Jacques Boulon, dit de Corberoa , cheyaUer, seigneur du Fay,
fils de Jean Genevois Boulon , seigneur du Fay , fui envoyé à Langres
en 1435 par le chancelier Nicolas Rolin el les.gens du Conseil auprès du
seigneur de CbâleaoTillain «n gaerre avec les aeignetra de Vergy afin et
négocier la paix. Une biographie oampJèu de «a persoiiaage se Irouve
dans rbisloirè généalogique de la maison de Boulon au Duobé de Bour-^
gogno par P. Palliol . 1671 , page 90 cl suivanles.
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— So-
ie Duc en ses pais de Flandres « et rend cy la qutctanœ.
Pour ce XUIf. IXg.
A Guillaume Gamler, elerc, demeurant à Dijon, le VIP'
jour dudit moiz de novembre, la somme de huit gros que
mesdis seigneurs du Conseil lui ont ordonnez et tauxez
pour plusieurs escripturcs par lui feicies tant en la copie et
grosse des instruccioiis nagueres et derratnement baillées
et délivrées audit Pierre de Vauldrey de plusieurs matières
secrètes dont il a esté chargié les exposer à mondit seigneur,
le Duc selon le contenu desdicles instruccions, comme pour
plusieurs autres escriptures et copies à lui et à certains
chevaucheurs délivrées pour les affaires du pais et autre-
ment. Pour ce . . VIII g.
A Aubertin Hébert, chevaucheur, le VHP jour dudit
mois de novembre, la somme de dix huit gros pour son
voyage de porter lettres closes de par mesdis seigneurs du
Conseil après mons' d*Arcis pour icelles bailler à mcssire
Jehan de la Tremoille, conseiller et chambellan de mondit
seigneur et à Guillaume Dubois, raaislre d'ostel d'icellui
seigneur, touchans la venue de madame la Daulphine,
afin que s'elle prenoit son. chemin par les pais de Bour-
goingne de la recevoir le plus honnorablement que fere se
pourroit. Et rend cy la quictance. Pour ce . . . XVIII g.
A Jehan Viart, aussi chevaucheur (VIII novembre), la
somme de trois ffans et demi pour son voyage de porter lettres
de par mesdis seigneurs du Conseil dudit Dijon à mons' le
mareschal de Bourgoingne estant lors à Lisle sur le Doulx ,
par lesquelles mesdis seigneurs lui escripvoient touchant la
venue de madame la Daulphine (1) que Ton disoit estrc
(1) Margueriie d'Ecosse , fiUe de Jacques l^^ , roi d'Ecosse « mariée aa
Daophia le 34 juio 14Sri et morte sans eofaats à Cbâloas le 16 août 4445,
fut enterrée dans la cathédrale de cette ville. M. de Beaueourt a publié
dans les pièces |astificatives joiates à son édition de Ualbieu d'Escoacby
(tome (II, fol. 143) un extrait de robituaire de la même cathédrale,
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— 57 —
es païsde Boargoingoe^ et aotres nouvetés sanrenucs âmes-
dis gagneurs de plusieurs grans excès faiz par les geos
dodit rooos. le maresebal sur lessubges de mondit seigneur
le Duc^ afin de pugnir les malfaioteurs/ Ouquel voyage fai-
sant il a affermé avoir vacqué par VII jours entiers com-
mençant le VIP jour dudit mois de novembre et finissuit
continuelment ensuivant, au feur de VI gros par jour» et
rend cy l'aequict. Pour ce III frans demi.
A Jehan de la Mote> démourant à Dijon» le X* jour dudit
mois de novembre» la somme de XXX s. t. pour son voyage
de III jours commençant ledit jour qu'il a vacquez à avoir
esté des ledit Dijon à Ghalon porter lectres closes adreçans
de par mesdis seigneurs du Conseil au bailli dudit lieu pour
aucunes matières touchans le bien et proufit de n>ondit sei-
gneur» et rend cy la quictance. Pgur ce . . , . XXX s. I.
Fol. 4 V®. A Jehan Viart» chevauchcur» la somme do
dix huit gros pour son voyage de porter lectres closes de
par mesdis seigneurs du Conseil à Agnus le canonnier» et
aussi unes autres aux chastellain de Pesmes et de la Marche»
par lesquelles Ton leur escripvoit incontinent faire venir
par deçà ledit Agnus» prest et disposé d'aler où mesdis
seigneurs lui ordonneront pour certains affaires touchans
le bien de mondit seigneur le Duc. Ouquel voyage faisant
il a vacqué comprins son retour audit Dijon par III jours
entiers qui au feur de VI gros par jour font ladictc somme
de XVIII g. Et rend cy la quictance. Pour ce. . XVIII g.
Fol. 4 V*, A Guillaume Bergier , messagier de pié de-
mourant à Dijon, le XVr jour dudit mois de novembre» la
relalif à la mort de celle princesse. Marguerilc d^Ecosse devail probable-
meal rejoiodre le Daopbin qai passa à Monlbéliard les trois derniers
mois de Tannée \AH4. Ce voyage eul-il lieu réellemenl , il est permis de
le mettre en doute en parcourant le Compte de la maison de Marguerite:
{Fonds françcds Ot&S) à la date du 5 novembre la Dànpbine était à
Tours, le 0 déoeaibre à Melun et vers la fhi d» mois à Nancf
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~ 88 —
gomme de quatre gros pour son voyage de porter letlres
closes adreçans de par mesdig seigneurs du Conseil à Jehan
de Baissey^ pour incontinent icetks par lui veues, venir en
ceste ville de Dijon avecques Âgnus de ValevrouU^ canon-
nière qui est en ceste dlicte ville, pour aucunes choses
toucharïs les affaires de mondit seigneur. Pour ce IIII gros.
A Agnus de Yalevroult, canonnier, demeurant & la
Marche > le XVIP jour dudit mois de novembre, la somme
de seize gros et demi pour la valeur d'un salut d'or, que
mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes ont ordonné
luy estre baillé et délivré comptant pour ses despens d'estre
venu en» ceste ville de Dijon par leur mandement et ordon-
nance pour parler à lui d'aucunes choses touchans son mes-
tier et office de canonnier et afin de Temploier en aucune
•place et lieu secret selo» le vouloir et plaisir de mons' le
marescbal de Bourgoingne et des gens de mondit seigueur
le Duc, à quoy ledit Agnus a satisfait et est venu en ceste
dicte ville de Ligny et lui a esté parlé de ceste matière par
mesdis .seigneurs du Conseil et des Comptes. Pour ce et
rend cy la quictance ^ • XYIg,
A Jehan de la Mote, demeurant à Dijon, la somme de
trois frans, monnoie à présent courant, pour son voyage
d'avoir porté lettres closes hastivement par Tordonnance de
mesdis seigneurs du Conseil adrcçant de par euk à Odot de
Molain, aussi conseiller de mondit seigneur, estant lors à
Chalon, par lesquelles ilz lui escrip voient que incontinent
icellesveues, ilsetirast par deçà, toutes excusacions ces-
sans, pour parler à lui d'aucunes matières secrètes déclarées
esdictes lectres. Duquel voyage faisant, tant en alant audit
lieu de Chalon, séjournant ylec en attendant ledit Odot d^
Molain, avec lequel ledit Jehan de la Mote retourna en ceste
dicte ville, comme pour son retour, il a affermé en sa
conscience avoir vacqué par VI jours entiers commençans
le II'' jour dudit moÎ6 de novembre et finissant continueU
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— sè-
ment ensuivant , qnf ao feur de VI gros par jour fmM ladioto
somme de III f . et rend oy la quidanee. Pour ce . III f.
Fol. 5 R*. A Estienne Molet, sergent de mondit sei-
gneur le Duc^ le XXIIIP novembre^ sur son voyage d'estre
aie par l'ordonnance de mesdis seigneurs du Conseil jusques
à Poligny par devers Humbert de Plaine et Jehan Mur-
gauk^ lesquelx venoient de Genève ^ eulx présenter lettres
de par mesdis seigneurs toucband le bien et prouffii de mon-
dit seigneur^ la somme de trente solz t.^ et rend ey la quic-
lance. Pour ce XXX s. t.
A Jehan Gougenot^ chevaucheur« ledit jour, la somme
de cinquante solz t. pour son voyage de porter lettres de
par mesdis seigneurs du Conseil au lieu de Bletterans« pour
icelles présenter de par eulx à Humbert de Plaine et Jehan
Murgault, qui nagueres venoient de la foire de Genève ,
touchans aucunes matières secrètes pour le bien et proufGt
de mondit seigneur, lesquelx ne passèrent point par ledit
Bletterans, mais passèrent par Polligny et Dole, et iceulx
attendit audit Bletterans par ung jour entier. Pour ce L s. t.
Fol. S V. A Jehannin Viart, chevaucheur, le pénul-
tième jour dudit mois de novembre, la somme de deux
frans, monnoie à présent courant, que mesdis seigneurs du
Conseil lui ont ordonnée et tauxée pour ses vacacions et
despens d'avoir actendu en ceste dicte ville par leur ordon-
nance et par Tespace de deux jours entiers ou environ l'ex-
pedicion de certaines lettres closes que mesdis seigneurs
escripvoient par devers mondit seigneur le Duc en ses pais
de Flandres, auquel lieu il avoit charge d'aler pour au-
cunes choses touchans icelleè lettres que Odot de Molain,
Humbert de Plaine et Jehan Murgault, marehans, estoient
alez à Genève pour fere finance de XV!"* V* XVHI salus,
pour icelle prester à mondit seignéor le Duc , lesquelx dé-
voient brief et hastivement retourner , et rend cy la qiikv
tance. Pour ce II f.
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— 60 —
A Claude Lévrier et Hugupnin Dayenne^ serviteurs de
Odot de Molain et Humbert de Plaine marctians^ le derrain
jour de novembre, la somme de vint salus d'or, c'est as-
savoir^ audit Claude dix salus d'or et audit Huguenin autres
dix salus d'or, qui leur ont esté tauxé par mcsdis seigneurs
du Conseil et des Comptes pour leur voyage qu'ils Taisoient
lors d'aler des ceslc ville do Dijon os pais de Flandres
porter lettres de par leursdits maistres aux gouverneur et
receveur gênerai de toutes les finances de mondit seigneur,
touchans la finance des XVI*" V' XVIII salus par eulx der-
raincraent levez à la foire tenue à Genève, à la feste Saint
Simon et Saint Jude derrainement passée, afin de par eulx
pourvcoir sur le remboursement d*icelle finance, et rend
cy la quiclance. Pour ce, pour Icsd. XX salus au pris de
XVI gros demi, pour ce XXVII f.
Fol. 6. A Henry Dieu le Fit, clievaucheur , le Xir
jour dudit mois de décembre, la somme de trois frans pour
son voyage do porter par Tordonnance de mesdis seigneurs
du Conseil deux lettres closes adreçans de par eulx h mons"*
le mareschal de Bourgoingne estant lors à Lille sur le Doulz,
par lesquelles mesdiz seigneurs lui escripvoient cstre au
lieu de Besançon jeudi prouchain, où dévoient estre assem-
blez avec mesdis seigneurs plusieurs grans seigneurs de
Bourgoingne, pour adviser sur plusieurs grans affaires de
mondit seigneur et de ses païs et subgiez ; ouquel voyage
faisant il a affermé avoir vacqué par six jours entiers com^
mençant le V® jour de ce présent mois et finissant eonti-
nuelment ensuivant, à VI gros par jour font la somme de
III frans, et rend cy la quictance. Pour ce. . . . III frans.
FoL G. A Salins le herauH, le VHP jour dudit mois de
décembre, la somme de douze frans qui deuz lui estoient,
et que par mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes lui
ont esté tauxé et ordonné estre paiez pour deux voyages par
lui faiz, Tung de Dijon au lieu de Montbeliart où il a esté
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— 61 —
envoie par rnoos' de Tenmt (1) et mesdis seignetirs du
Goaseil eslans audit lten> en la oompaigaie de mons' d'Es-
tisaac (i), et fut chargié de rapporter responce par devers
ouIk sur oe qui auroit esté besongnié^ et l'autre voyage &
son retour dndit Montbeliart à Dije», dvdit Dijon à Besan-
çon en la compagnie de mons' le président (3) et autres
gens du Conseil de mondit seigneur, et pour son retour
desdis voyages ; et de ces choses appert par quictance dudit
Salins cy rendue. Pour ce XII trans.
A Jehan de la Mote, demourant à Dijon, le Vlir jour
dudit raoiz de décembre, la somme de cinquante solz tour-
nois sur son voyage de porter leclres closes de par mesdis
({) Pbilippei seigneur de Teraanl , qa^Olivier de la Marche qualifie
Tun des accomplis cbe?aHers de son temps, était conseiller et cham-
bellaa du Duc de Bourgogne, et chevalier de la Toison d'Or ; ce fut lui
qui an mois d'août 1444^ rint apporter au Dauphin alors à Montbcliard,
use somme de dix mille saints d'or au nom du Duo de Bourgogne.
(Voir Mathieu d'Mscouchy, Edition Beaucourt, t. I paatim).
(2) Amanry, seigneur d'Estissac, chevalier, sénéchal de Saintonge, pre-
mier chambellan du Dauphin, fit partie de l'ambassade envoyée à Nurem*
berg au Roi des Romains ; il parait avoir été fort en faveur auprès de son
maître qui ne lui refasa ;ni argent, ni places ; sans compter le présent de
cinqeents florins que ce seigneur reçut nu début de la campagne de \kk 4,
nous le voyons inscrit en tète des pensions servies par le Dauphin pour
la somme de 1,iOO livres. (C7o//. Legrand^ t. VII, f. 163). Parirttretf
du Dauphin données à Bourgoin le 4 février 1448^ Amaury d'^lissac
fui nommé capitaine et ^arde des château et châtellenic de Chât4?au-
Thierry,et de la Gulole en Auvergne par autres lettres du même données
à Embrun le 91 août 1449.
(5) Etienne Armenier , président des Parlements et chef du Conseil
do Duc de Bourgogne en 4444 (d'après le Compte de Jean de Viscu des
aides accordées en 1442 et 1444). Le voyage de Dijon à Besançon qui se
trouve ici relaté avait pour objet la réunion dans <Sette ville d'une assem-
blée à laquelle prirent part le maréobal de Bourgogne et les gens du Con-
seil de Dijon ; la réunion eut lieu le iO décembre 1444 et le 4 janvier
suivant , et c'est à la suite de cette assemblée que Philippe de Ternant
et antres seigneurs fnrent députés à Montbéliard auprès du Dauphin.
{Coll de Bourgogne, t. XXI , fol. 85 V<^).
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— 62 —
lieigûeurs du Conseil ôt des Comptas atix bailli^ lieutônaiili
procureur^ recereur el autres offîeieTs de mondit seigoeur
le Due^ au lieu de Masoon; garnies de iustruccious , el â^
Amé le Noble de Gbalon, pat" lesquelles mesdts slàigoeurà
leur escripvôieDt pour savoir et édquerir deâ drois de moB-
dit seigneur et des troubles et empeschemens 4ui y ont esté
faiz à mondit seigneur par les gens et ofàoiers du Roy nostre
seigneur. Et rend ey la quictaiioe. Pour ce . . ^ IW s. t.
Suivent deuK articles analogues.
Fol. 6 V" À Eâtieone Molet^ sergent de monseigiiéur
le Duc de BourgoiOgne> la somme de quatre frans et demi^
le VUr jour de décembre derrainemént passé, pour son
voyaige d'avoir esté en la compaignie de mesdis seigneurs
de Dijoû à Besançon eu \eut compaigrlie^ du estoient assam-
blez avec mesdis seigneurs pluseurs grans seigneurs du
Conté de Bourgoingne pour adviser sur pluseurs grans
affaires de mondit seignctii* et dé ses païs et subgez et
mesmement sur certaine entreprise que l'on disoîl que
mons'' le Dalphin voloit faii'e sur les païs de mondit sei-
gneur; ouquel Voyaige faisant, tant en alanl, séjournant
comme en retoumant> il a vacqué par nuef jours entiers
commençant le VIP jour de ce présent mois et fenissant
continuelment suigant, au fèur de X sols tournois par
jour font ladiote somme de IIII frans et demi, et rent quic-
tanoe contenant affirmacion. Pour ce. . . JUI frans demi.
Fol. 7 R^ A Estienne de Saint Martin dit Cheneviere,
escuier, la somme de XX f. le XXIX" jour de décembre
mil CCCCXLIIII, que lui a esté délivré par ordonnance de
messcigneurs le mareschal de Bourgoingne et gens du Con-
seil de mondit seigneur es tans présentement à Besançon pour
icelle somme par luy convertir et distribuera plUseUrs che-
vacheurs pour porter lettres closes de par eulx à pluseurs
des seigneurs el nobles des Duché et Conté de Bourgoingne^
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— 63 —
que iors Ton mandoit estne en ta cité de Besançon au troi-*
sième jour de janvier lors ensuivant pour adviser , pouf-
veoir et conohire sur plusieurs matières touehaas grande-
ment moadit seigneur et ses pais et subges de par deçà.
Pour de . XX f.
Aud. Estiende de Saint Martm dit Cheûeviere^ le XXIX''
jour de décembre mil GGGCXLIIII^ la somme de deux frans
quMI a baillé à Henri de {^savant pour son voyaige qu'il
a fait par ordonnance du Conseil de mondit seigneur à
Rocheffort avec mess. Jehan de Monstereul et le prieur de
Saint Loup qui par la licence de mesdis seigneurs ont esté
parlé à Jehan le Moyne (1) prisonnier et pour entendre le
thiois^ apert par quictanoe cy rendue. Pour ce . . . Ilf.
Fol. 7. 3 février 4444. Voyage de Michault d'Essor-
tonnes, écuyer, et Aubertin Hébert a devers le bestart
d*Armignast fere le passaige dudit bestart hors des pais et
seignories de mondit seigneur, avec Jehan d'Olon, escuier
d'escuerie du Roi et Gaston de Lorigot, escuier de mons^
le Daulphin. y>
Article rayé.
Fol* 7 V». A Bstienne de Saint Mhrtin dit Cheneviere,
escuier devant nommé, le XXIX*" jour de décembre oudit an,
la somme de vint einq frans qu'il a baillé pîar l'ordonnance de
messeignenrs du Conseil de mondit seigneur aux personnes
qui s'ensuignent, c'est assavoir^ à Guiot de Grammont,
escuier, maislre Pierre Nalot et Salins le herault, audit
(1) Le mènie personnage edt'meotiODné avec plus de détails dans tfne
pSète de la Cbamfare deé Cdinples sous la <ïote B 41689 ; il y est i|iies-
UoD d'ooe eaU*eprllê oombinae par Hdtoi Jaqueliq, eapitiine de
St*IiOttp» pMiU*e «lean le Notoe d'Allemagoe et ses gens ennemis do Duc
de Bourgogne , qm l'on difoU aler secretemeni et dissimuleement par'
le hcdUa^e d'AmorU ou conté de Bourgogne, C'est auprès de ce chef de
routiers fait prisonnier que Ton enroie des interprètes pour entendre le
thioû t e'eti4i-dire ^allemand.
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— M —
Guiot X fraûs> audit iBaislrc Pierre X frans et audit Sali&s
cinq fraos , sur leur voiaige qu'ilz fasoieul lors par devers
moDs'' ie Daulphin (4) par Pordounanee de mesdis seigneurs
pour luy faire plusieurs remoostrances^ et aussy pour luy
fere response aux articles qu'il a envoiez pour en fere res-
ponse deans NoeU et rend la quictance. Pour ce XXV f.
Fol. 7 V°. A Hacquinet Lodiit, clerc de mons*" de
Ternant et de la Mote, le XXIX* jour de décembre mil
CCCCXLIIII, la somme de huit salus d'or que mesdîs sei-
gneurs du Conseil lui ont ordonné avoir pour porter lettres
de par icellui seigneur de Ternant à mons'" le Duc en ses
païs de Flandres, louchans certaines choses secrètes et pour
le bien et prouffit de mondit seigneur, et rend cy la quic-
tance dudit jour. Pour ce XI f.
 Jehan de la Mote demeurant à Dijon, ie quatrième jour
de novembre oudit an mil CGCCXLIIII, la somme de deux
frans et demi pour son voyage d'avoir par l'ordonnance de
mesdis seigneurs du Conseil porté les lettres que mons' le
mareschal de Bourgoingne et eulx escripvoient lors aux
esleuz sur le fait des ayde& en l'esleccion de Mascon et de
Chalon, par lesquelles mesdis seigneurs leur mandoient et
edjoingnoient expressément que pour entretenir l'armée es*
tant soubz et en la compaigniede mondit seigneur le mares-
chal ilz mandent les trois estas de leurs esleccions et sur
eulx imposent les sommes contenues esdictes loctres à eulx
adreçant. Ouquel voyage faisant, tant en alant, séjournant
que en retournant, il a affermé avoir vacqué par cinq jours
entiers commençant le XXV® jour d'octobre derrenement
passé et finissant cootinueiment ensuivanl, qui au feur de
(1) Le Dauphin, eomme en faK fat son deuxième compte de dépenses,
commençant en octobre 1444 et finissant en septembre 1445 , fit séjour
à Monlbëliard à la fin de Tannée 1444 , notamment pendant 4e mois de
décembre.
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— 68 —
VI ^os par jeuT font ladite somme de If frans et demi^ et
rend cy ta qnictance Pour ce II frana et demi.
A Jelian de Paris, chevaucheiir, ledit jour, la somme
de trois frans pour son voyage d*avoir porté par "fordon-
nance que dessus lectres closes adreçans aux esleus de Bar
sur Seine contenant Teffect de rarticlc précèdent , ouquel
voyage il a vacqué VI jours commençans comme dessus ;
et rend cy la quictance. Pour ce! nifrans.
A Jehan Gougenot....
Article analogue.
Fol. 9. A Estienne de Saint Martin, dit Gheneviere,
escuier, le XXVIP jour oudit an mil GCCC quarante quatre,
la somme de deux frans et demi, qu'il a baillez par Tor*
donnance de mess"" les gens du Conseil de mondit seigneur
estans lors h Besançon , à Henoequin le Girier dudit Besan-
çon , pour avoir esté devers mons*^ le marescbal de Bour*-
goingne, et après devers mons** de Ternaat, mons' d'Es-
trabonne, et maistre lehan Cbapuis à Montbeliart {l), pour
les advcrtir du passage que queroit Jehan d'Olon pour le
bastart de Montbeliart (sic) (2) par les pais de Bourgoingne^
et pour en faire remonstrance à monseigneur le Daulphin (3)
avecques les autres choses qui estoient contenues es ins-
tructions ; et rend cy la quictance du XXIX"* jour dudit mois
do décembre. Pour ce II frans demi.
A Jehan de Coulongne, messagier de Besançon, le XXVP
jour dudit mois de décembre oudit an , la somme de ung
(1) La dépatalion chargée de conférer avec le Daophhi ie compouU
de Philippe de Teroani, Gitllaume d^Katrabonne , aeignenr de Nolay,-
Jean de Salins , seigneur de Vinœlles ei de Jean Chapuis et Loais de
Visen , maîtres des Comptes. Collection de Bourgogne, t. LI, fol. 908.
(9) En ce qui eoncerne te passage qoe Jean d^Oloo eherobaK à négo-
cier pour le bâtard d'Armagnac et ses gens^ yoir les pièces préoadenlea
if«*XlàXIII.
(5) Voir note page 04.
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— 66 —
franc pour son voyage de deux jours qu'il a vacqué d'avoir,
par l'ordonnance de mess"^ les président et ga» du Conseil
de mondil seigneur le Duc estans lors à Besançon, conduit
Vinoent«de la Roche, secrétaire de mons"^ de Savoye (4),
devers mons*^ le mareschal de Bourgoingne , josques au lieu
de Passavant (2) pour parler à numdit seigneur le mares-
chal touchant la créance des lettres que nu>ndit seigneur de
Savoye escripvoit à mesdts seigneurs du Conseil ; et rend
cy la quictance du Vlir jour de janvier audit an. Pour
ce If.
Audit Jehan de Coulongne, ledit XXVP jour de decemhre,
semblable somme d'un franc pour deux jours qu'il a vac-
quez en alant, séjournant et retournant à Aspremont (3) ,
devers mons'^'de Tcrnant, pour lui porter par l'ordonnance
de mesdis seigneurs le président et gens du Conseil les
lettres que le seigneur d'Estissac lui escripvoit pour le
trouver à Besançon et lui toucher du fait de ladite ville de
Besançon pour monseigneur le Daulphin, pour ce qu'il es-
cripvoit que, se appoinctement ne s'i trou voit, noize en
sauldroit ; et rend cy la quictance dudit Vlir jour de jan-
vier. Pource. If.
(1) Louis, Ducdc Savoie, avait, un an avant la campagne du Dauphin,
renouvelé son alliance avec le Duc de Bourgogne ; le texte du traité
ooDcIn le iO juiUet 1443 montre qne les deoz princes s'étaient unis
prioeipaiement pour « résister es entreprises, eenjurations» et mamraises
volontés des rottiers, gens de compagnie et autres, « qni menaçaient
sérieusement et particulièrement la Bourgogne. Cet acte qne D. Plancher
a publié an 4^ volume de son Histoire de Bourgogne , page CLXXII ,
existe en original dans les Archives de la Chambre des Comptes de
BgoB. Le mette Duc de Savoie après la bataille de S^^Jacqnea , se porta
médiateur entre le Dauphin et la ville de Bàle. V. Mathieu d'Etcouchy*
Edition Beaucourt, 1. 1 , p. 34^
(9) Passavant Doubs , arr. et canton de Baume-le»-Dames.
(S) La seule locolilé de .ce nom, qni puisse convenir, est Aspremont,
sur la Sêi^^ , à huit kilomètres de Gray et sur la otème rive ; dans cet
endroit la Sa^ne décrit une courbe asseï prononcée, Asprem«otee Ut»ufe
à peu près au centre de cette courbe.
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— 67 —
FoL^y*. Audit Jdian de Coolongoe^ le VIP jour dudit fûdm
de janvier, hi somme demig franc pour son voyage de deux
joars , qu'il a vacquez jMur l'ordonnanee de. mesdis seigneurs
du Conseil pour aler à Clerevanlx aur le DouIsl porter: lettres
de par eulx à moas'' le mareschal de Bourgoingne^ touchant
la destrousse des chariotz de mons' le Daulphin (4)^ pour
Aùre information et pugnicion de ceulx qui avoient ce fait ;
et rend cy la <]f uictance du VIII* j6ur dudit mois de janvier.
Pour ce If.
Audit Jehan de Gpulongne , semblable somme de ung
franc, pour son voyage de deux jours qu'il a vacquez en
alant, séjournant et retournant à Roland devers messirc
Guillaumeri^eRoicheffort(3), et de là par devers monsMe
mareschal de Bourgoingne à Clerevaux pour le fait dudit
Roland , duquel Ton doubtoit estre prins et empeschié par
les gens de mons'' le Daulphin, et pour y pourveoir; et
rend cy la quictanoe dudit Vlir jour de janvier. Pour ce. .
i franc.
A Jehan Roussel demeurant audit Besançon, ledit Vil*
jour de janvier, la somme de XVIII gros, pour avoir ^lé,
par l'ordonnance de mesdis seigneurs le président et autres
gens du Conseil estans lors audit lieu , jusques à E|aubiies
(1) La détroosM eo quoBlioa tn% Imk entre h UémtAêou el RimtBiif.
fit MnlmtisQQ près d'itnugoef i ea aorteal de Beew^ù. est «ir la
roale de Bamne-les-Damee ; no pea plut loûi en suivant celte même
route on rencontre Routant ; d'aprèt la oonfisnration du pays que nous
donne la carte de GasriDt, de chagne côté' do ehemin se trouvent des
coUinos boitéet très propicet à uneemboseade. L'attaqoe à main armée et
Tenlevement de cet eli«i»i«U caastitttott f on dés prfncipaoz f^neh du
Ihiuplmi contre les Boargoignona.
(3) Guillaume de Rochefort est mentionné dans PEtal de la maison
de Philippe le Bon » en qualité de conseiller et chambellan. (La Barre ,
mémoires de France et de Bourgogne , p. 9iS). Le même seigneur, de
concert avec Philibert de Vandrey, conchit avec Jacques d^Bspailly, dit
Fbrte-Bpîoe, un arrangement poor la reddition' dtf €eiilanges>Ui-VfneU9b
en juin 4455.
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,^ - _ — 68 -
pour conduire les charlos'dc mons' le Daulphin, en quoy
il a vacqué en alant , séjournant et retournant trois jours
entiers ; et appert par quictanee dudit VÏIP jour de janvier
<^ rendue. Pour ce ....... XVIII gros.
A EstiennedeNicole^ marchant fournissant en partie la
despense de mons' le Daulphin, ledit VIP jour de janvier,
la somme de dix florins d'or sur en dedùccion et rabat de
la somme de quatre vint florins d'or, à quoy mesdis sei-
gneurs du Conseil ont accordé avec lui pour tous les inte-
restz et dommages que lui et ses compagnons ont euz en la
deslrousse qui a esté nagueres faicte près de Baulmes des
charioz, qui menoient certaines denrées devers mondit sei-
gneur le Daulphin à Monlbeliart ; et appert par quictanee
du jour de cy rendue. Pour ce X florins dV.
En marge : Ces parties sont rayées pour ce que le receveur
gênerai en a mandement à part de plus grant sqmme.
AHuguenin Morillet, dit Papillon, chevauebeur, ledit
VIP jour de janvier, la somme de douze saluz d'or ou pris
de seize gros demi pièce, qui valent seize frans demi, sur son
voyage d'al^ lor» par Tordonnance de messieurs les mares-
chai, président et autres gens du Conseil de mondit sei-
gneur le Duc estans lors à Besançon par devers mondit
seigneur le Duc ensee pais de Flandres lui porter lectre»
de par eulx loucbans ce qui a esté besongnié en ceste jour-
née de Besançon le IIP jour dudil mois de janvier. Pour
ce XVI frans.
Fol* 10 V^ A Guillaume Bergier^ aussi messagier de pié
demeurant à Dijon , le XIIP jour dudit mois de janvier, la
somme de vint solz tournois pour son voyage et par marcbié
fait avec ledit receveur de porter lettres par Tordonnance de
m^is seigneurs du Conseil et des Comptes des ceste ville
de Dijon À Aspremont.adreçans de par eulx à mons* de Ter-
nant> par lesquelles mesdis seigneurs lui escripvent soy
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- 69 —
tirer încontiDeDt en ccste viJIe de Dijon pour besongper
avecques les marchans sur la matipre de la finance de XVP
V" XVm saluz; et appert par quictance dudit jour cy
rendue. Pour ce XX s. t.
A Viennot Getet^ chevaucheur» le XV* jour dudit mois
de janvier, la somme de trois gros pour son voyage d'éstre
aie par rordonnance de mesdis seigneurs du Conseil i Cou-
cby (I) porter lettres closes adreçans & mons. de Charny,
que mesdis seigneurs les mareschal, président et autres
gens du Conseil lui escripvent pour estre demain matin icy
pour lui parler d'aucunes choses touchans les affaires de
mondit seigneur le Duc ; et appert par quictance cy rendue.
Pour ce m g.
A Jehan Gougenot, chevaucheor, la somme de dix huit
gros pour son voyage d'avoir porté lettres closes à Chalon
par l'ordonnance de messeigneurs les mareschal, président
et autres gens du Conseil de mondit seigneur à Dijon,
adreçans de par eulx à Odot de Molain, par lesquelles mes-
dis seigneurs lui escrip voient et mandoient incontinent venir
par deçà pour parler à eulx touchans plusieurs affaires de
mondit seigneur*le Duc, et mesmement.pour parler audit
Odot sur aucunes non vêles eues de Thoison d'or toucbras
la finance de XVP V"" XVIII salus ou environ faicte à Ge-
nève pour le paiement des gens d'armes estans es frwtierea
soubz moBsf le mares(4feal à la résistance des Escor<^het»r$;
et appert par quictance cy rendue du XIX"" jour dudit mois,
de janvier. Pour ce XVllI g.
A Jehan de Paris, chevaucheur, le XVIP jour dudit
mois de janvier, la somme de trois gros pour soft voyage
d'avoir porté à mons. de Charny lettres closes que mess'^
les mareschal, président et gens du Conseil lui escripvoient
pour estre incontinent en ceste ville pour adviser et conctorre
sur la matière de la finance des XVI" V* XVIII salus et
(1) Cottchey. €Alo4i'Or, eaaioA de Gcvruy, arr.de Hijon.
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— 70 —
autres matières touchans mondil seigneur le Dae et ses
affaires de par deçà. Pour ce . III f.
Eol. H. A Jacot Boisot^ notaire publique (1)^ le XIX*^
jour dudit mois de janvier , la somme de quatre gros tour-
nois, que mesdis seigneurs du Conseil par l'advis de mes-
seigneurs des Comptes lui ont tauxé pour un vidloius qu'il
a fait soubz le seellé de monseigneur le Duc des lettres de
monseigneur le Daulphin touchans la seurté des pays de
monseigneur, pour en faire ostension et vision aux gens du
bastart d'Armignac estans lors à Tentour de Éharroles et
pour leur faire les requestes et deffenses dont lesdictes lettres
font mencion par Salins le herault que l!on envoyé devers
eulx pour ceste cause. Pour ce IIU g.
A Salins le herault, ledit jour» la somme de cinq frans,
monnoie à présent courant, sur son voyage (2) qu'il faisoit
lors, par Tordonnance et advis que dessus, devers les
gens dudit bastart d'Armignac, pour lui porter le vidimus
des lettres dont dessus est faicte mencion ; et appert par la
quictance cy rendue. Pour ce i . V f.
Fol. IIV\ A Huguenin Morillet, chevaucheur, le XXI*
jour dudit mois de janvier oudit an mil CCCCXLIUI, la
somme de trente solz tournois, monnoie à présent courant^
pour son voyage d'avoir porté lettres closes <ies ceste ville de
Dijon au lieu d'Aspremont adreçans à mons^ de Ternant,
lesquelles lettres mondit seigneur le Duc avoit nagueres
(1) iMot Boiioi était générslemcnt charge de mellre au net les mi-
aules de lettres qui lui étaient remises par le clerc et liheUeur du Cqu-
seil ; nous trouvons dans les Archives de la Chambre des Comptes
(B- Il 94S n'' 246) la déoUratidi» des lettres par lui écrites d'après les ondrca
da 0>iiseil pour dtre eBvayées.au Duc de Bourgogne en ses pé^y^ de
Flandre,
(9) Voir pour ce qui touche le voyage du héraut Salins auprès des
ttens du bâtard d'Armagnac » la pièce n° XIII , note 1.
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— 71 —
envolées de ses pays de Flandres (4), pour icellps envoier
à moBdit seigneur de Ternant^ toudtans le fait de Tambas-
sade dudit seigneur de Temant faicii devers monseigneur
le Daulphin; ouquel voyage faisant^ tant en alant audit
lieu, séjournant ylec en attendant ledit mons' de Temant
qui estoit hors, et lequel ledit chevaucheur attendit par
un jour entier, il a affermé avoir vacqué par trois jours
entiers commençant ledit jour et finissant eontinuelment
ensuivant , qui au fuer de X sols tournois par jour font la
somme de XXX sols tournois ; et rend cy la quictance. Pour
ce XXX s. t.
(4) Les lettres du Duc de Bourgogne Ji Tadresse du «eignevr de Ter-
oaoty Airent vraiseinblablement apportées par Toisoo d^Or, roi d^annes,
si Ton en juge par le passage suivant que nous extrayons de rinventaîre
de la Chambre des Comptes de Lille, B 1540 , année 1444 , décembre
è janvier.
« Allocation de 149 sohix à Toison d'Or , roi d'armes , pour ses gages
de certains yoiages par lui faix par devers monseigneur le Dauphin es
parties d'Alemaigne ; et en la compaignie du seigneur de Ternant ,
durait lesquelx voiages et à l'occasion d^'ceulx , il est venux par devers
nous et retoumex en nos pals de Bourgoogne , par devers nostre marèt-
chal de Bourgongne , ledit seigneur de Ternant et les gens de nottre
Conseil estant oudit pals. »
Le même Inventaire (B I5S9, 4540) nous apprend que le Duc de
Bourgogne reçut à Lille, & la ftn de l'annéb 1444 « des ambassadeors tant
de monseigneur la Roy» comme de monseignear le Dauphin. •
Le compte rendu par Jean de Yisen pour les années 1443-1444
fChamhrt de* Comptes de Dijon B I6S0) nous Initie ï la mission que
devait remplir Philippe de Ternant. Charles VII avait donné certaines
lettres défendant à Poton de Xaintrailles, Jean de Brosse, seigneur de
Boussacetà tous autres capitaines de canser aucuns doaunages aux terres
de Bourgogne. On désirait en obtenir au Daufbin eosçaaadans les mêmes
termes , c'est là ce qui ressort du passage suivant dn compte de Jean de
Yisen. « Et pour grosser en parchemin et meUre au net certaines lettres
que Ton quiert à avoir de nsons^ le Daulphin pareUiemeat qne le Roy
nostre seigneur les a firietes , leaqneHes avec trois des dessosdietaa Icotree
de vidimus ont esté baillées à mons. de Té^nant qui présentement, s'en
va devers mondit seigneur le Daulphin poursuir le contenu en yeelle et
y avoir provision. »
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^ 72 —
A Jehan de Paris, dievaucheur, ledit jour « la somme
de (rois gros pour ses peinea et salaires d'a.Yoir esté des
œste ville de Dijon j^r rordonnance de mess*^ les mares-
cbal ^ président et autres gens du Conseil de mondit sei-
gneur au lieu de Gouchy , porter lettres adreçans de par
eulx à mons' de Charoy pour estre ce jourduy en ceste
ville pour parler à lui sur le fait de Idian le Moyne. Et
pour ce III g.
A Jehanin Viart, chevaucheur, le XXIII' jour dudit
mois de janvier , la somme de dix salus d'or en Textimacion
de XIII frans IX gros à lui ordonnée estre baillez par mes-
sieurs les président et gens du Conseil sur son voyage d'aler
en Flandres devers mondit seigneur le Duc lui porter cer-
taines lettres et copies qu'ilz lui envoient touchans pluseurs
nouveles et afferes des pays venant depuis la journée tenue
à Besançon le IIP jour de ce présent mois de janvier, mes^
mement sur le fait de la finance ordonnée par mondit sei-
gneur estre délivrée à mons'' le Daulphin et pour le ad-
vertir desdictes nouveles ; et rend cy Tacquict. Pour ce . .
Xillf.
A François Pèlerin, poursuivant, ledit jour, la somme
de cinq frans que mesdis seigneurs lui ont ordonné estre
baillée sur son voyage 'de porter au Roy et \ mons' le
Daulphin qu'on disoit estre à Nancey, certaines lettres
closes pour leur supplier de faire cesser ceulx de Monl-
beliart des courses {l ) et maulx qu'ilz ont faiz sur les pays
(1 ) Toutes les courses faites par la garnison de ll0fitt>éliard avabt et
depuis le départ du Dauphin furent pour la Bourgogne un sujet de vives et
constantes préoccupations ; ces incursions sans cesse renouvelées malgré
les plaintes réitérées du Conseil de Bourgogne ^ n'avaient rien perdu de
leor violence à la fin de mars et a* oomfflcaaeBMnt d'avril 1446. Plu-
sieurs lettres, notamment du maréchal de Boucgogne, publiées dans
le tome IV de l'Hisloire de Bourgogne de Dom Plancher , p. tS2 ,
témoignent des efforts infructueux que Ton faisait pour y mettre ou
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— 73 —
ct^obgez de mondil s^gneur^ depuis le partemeot d'ieellui
mons' leDaulphin dodit Montbeliari; et rend oy laquio-
tenee. Pour ce ' V fraas.
Fol. H V" et 12. A Viennot Gelet, chevaucheur, le
XXVIII* jour dudit mois de janvier, la somme de quatre
frans et demi pour son voyage de porter deux paires de
lettres closes de par mesdis seigneurs les président et gens
du Conseil de mondit seigneur le Duc, à mons' le mares-
chal de Bourgoingne, lequel estoit à Blancmont, Tune
touchant Texecucion de la mainmise faicte par les officiers
du bailtage d'Amont à la maison de Roland, et l'autre tou-
chant les nouvelles du département que les gens du bastart
d'Armignac ont fait des logeiz qu'ilz avoient prins sur les
pays de mondit* seigneur le Duc; ouquel voyage
Pour ce un frans et demi.
Fol. 12. A Aubertin Hébert, chevaucheur, le Xl° jour
dudit mois de fevri^, la somme de quatre, frans, monnoie
à présent courant, pour son voyage d'avoir esté par l'or-
donnance de mesdis seigneurs les président et gens du Gon*
seil dudit Dijon au lieu de Blammont près de Montbeliart
par devers mons' le mareschal estant audit lieu lui porter
lettres de par mesdis seigneurs, par lesquelles ilz lui es-
cripvent d'aucunes matières touchans le bien des pais de
mondit seigneur, et mesmement touchant certaines lettres
que le baiHi de Mascon (1) escripvoit à mesdis seigneurs.
iemie , les captiaine» des roiUiers ne tenaul pas le moindre compte des
•ommaUois qai leur étaient adressées. (Voir à ce sujet Manuscrits
Legrand, t. VI, p. 249).
(4) Louis de Gbantemerle, seigneur de la Clayette, maître d'h^l
de la Duchesse de Bourgogne , nommé baiUi de Mécon après la mort de
Gérard Rolin arrifée lo 5 juillet 1441, exerçait encortf ces fonctions en
1459. (Compte de Jean Gorremoni^ receveur de Màoon, 1440-i441.
Chambre des Comptes de Dijon B 5(MI9). Il était fils de Philibert de
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— 74 —
comment les gène du bastard d'Armignac ont entenoion^
comme l'en dit^ nonobstant les significacions et deEfenses
à eulx faictes et les promesses par eu)x faicles, d'entrer es
paîs de Bourgoingne^ et iceulx fouler et dommagier^ afin
d'avoir son advis sur ce ; ouquel voyage faisant
Pour ce . ini frans.
A Humbert Gonquoy» cbevaucbeur,^ demeurant à Dijon,
le XIUP jour dudit mois de février, la somme de deux
frans et demi pour son voyage d'avoir esté par l'ordonnance
de mesdis seigneurs les président et autres gens du Conseil
des oeste ville de Dijon au lieu de Besançon porter lettres
adreçans de par eulx & Pierre de Vauldrey, escuier, tou-
chans qu'il envoyé à mesdis seigneurs les instrucdons que
mondit seigneur le Duo lui bailla derrenemcnt et dont ilz
lui ont derrenement escript. Pour (^ . . II frans et demi.
Fol/ 12 V*. A lui, le XIX" jour dudit mois de février,
la somme de quatre frans et demi, pour son voyage de
porter lettres closes de par mesdis seigneurs du Conseil i
mons' de Gharni (4) que Ton disoit eslre à Lengres, et
d'ilec, pour ce que ledit seigneur estoit desja parti dudit
Lengres et estoit desja aie à Nancey devers le Roy (2),
ledit chevaucheur ala audit Nancey, auquel lieu il trouva
ledit mons'' de Cbarny et lui présenta de par mesdis sei-
gneurs lesdites lettres closes, par lesquelles mesdis sei-
gneurs lui escripvoient de parler au Roy et à mons*^ le
Ghaatemerle y premier ebambeUaa dn Dno de Bourgogne. Une note
ieiei déUiUée lai ett coniMrée dant l'état de la maiaon de Philippe le
Bon. Labarre, Mémoires pour servir à l'Histoire de France et de Bour^
gogne^ t. II, p. il 8.
^1) Pierre de Bauffiremont , comte de Cbarny, conseiller et cham-
bellan da Dac de Bourgogne , et Tan des chevaUers les plus en renom
de cette époque.
(2) D'après Tcditeur de Mathieu d'Ëscouchy (t. I, p. 40 note) Charles VII
aurait séjourne à Nancy de la fin de septembre 1444 à la fin d'avril 1445.
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— 75 -
Danlphin toucbani le passage que qneroit le bailli du Daul-
phinoiz (4) pour les gtns du bastard d'Armignae parmi les
pays de moudif seigneur le IHM pour tirer à MoDtbeliart ;
ouquel voyage.... FoUfee illl frans demi.
Fol. 43. A Jacot Boisot^ aussi notaire^ ledit jour^ (XYIU
février) la somme de six blans pour un vidimus qu'il a fait
des lettres de response que le Roy a foictes aux lettres que
mesdis seigneurs Ju Conseil lui ont escript {i), lequel vi-
dimus a esté envoyé au bailli de Charrolois pour en faire
vision au bailli du Daulphinois, et pour le desmouvoir du
passaige qu'il quiert avoir par les pays de Bourgoingne
pour fere tirer à Montbeliart les gens du bastard d'Armi-
gnac. Pour ce VI blans,
A Loys d'Artois, chevaucheur, le XIX* jour dudit mois
de février, la somme de dix escuz d'or sur son voyage qu'il
faisoit lors pour conduire mons' le président et mons' le
bailli de Dijon à aler à Reins, et pour les acompaigner à la
proucbaioe journée prinse audit Reins entre le Roy et oton-
dii sdgneur le Duc et aussi pour le envoyer devers nKmdit
seigneur, s'ib en ont mestier et besoing. Pour ce ... .
XUI firans IX gros.
Fol. 43 V*. A Jehan de Paris, chevaucheur, le IP jour
de mars mil GCGGXLIIII , la somme de quatre frans , mon-
noie à présent courant,pour son voyage de porter lettres closes
de par mess, les mareschal, gens du Conseil et des Comptes
de mondit seigneur le Duc à Dijon aux seigneurs , gens
d'église, bourgeois et babitans cy après nommez ;
par lesquelles lettres mesdis seigneurs leur mandent qu'ilz
soient assemblés audit lieu de Dijon avecques les autres
gens des trois estas dudit Duchié de Bourgoingne au XUIP
(1) Voir pia8 haut dans nos Documents, à fa date du 12 février H^iS,
sa lettre au bailli de Charollais-
^t) Ces lettres sont datées de Nancy, 4 février 1445. (Voir n" X).
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— 76 —
jour (le ce présent mois de mars , pour avoir advis et cou-
clurre sur le fait de Tentretiemiemieot et paiement de UU'';
paies de gens d'armes et de trait estans soubz mondit seir
gneur le mareschaU lesquels est' de pure néccessité de
entretenir tant que l'armée de mons' le Daulpbin de Vien-
nois sera par deçà
Autres convocations analogues.
Fol. 14. Audit Montagu, (le poursuivant) le XXllIP
jour de juillet (1) audit an^ la somme de trois frans pour sa
peine et salaire d'avoir porté lettres de par mondit seigneur
le mareschal et messieurs du Conseil^ de la ville de Dijon
au lieu de Luxeul à mons' de Montagu (2) son frère , le-
quel admenoit l'armée des Picars (3) , par lesquelles lettres
mesdis seigneurs du Conseil lui mandèrent que hastivement
il venist au lieu de Dijon pour leur dire la charge qu'il
avoit de par mondit seigneur le Duc; et rend cy la quic-
tance. Pour ce III f.
Fol. 14 V. A Girard de Vesoul, chevaucheur^ le
XXVI'' jour dudit mqis de juillet^ la somme de deux frans^
pour son salaire d'avoir porté de Tordûnnance de mondit
r4) liCft paragraphes, datés de juillet et octobre qui se trouvent inter-
caîés dans notre compte parmi les articles de dépenses faites au coibmen-
cément de 1 445 , doivent être rapportés à Tannée i444.
(3^ Jean de Neufcbâtel, seigneur de Moutaigu et de Marnay , conseiller
et chambellan du Duc de Bourgogne , chevalier de la Toison d*Or, était
second fils de Thibaut Vni« du nom, seigneur de Neufcbàtel et d^Agoès
de Montbéliard ; il épousa Marguerite de Castro , fille d'honneur d'Isa-
belle de Portugal , duchesse de Bourgogne.
(3y Ce que notre texte appelle Varmée de* Picar» nous parait s'iden-
tifier avec ce contingent envoyé de Picardie par le Duo de Bourgogne
pour résister aux routiers qui étaient en la compagnie du Dauphin-
Ces troupes placées sous les ordres de Guillaume de Blansel , capitaine de
trente-six payes d'hommes d'armes devaient composer ou plutôt ren-
forcer la garnison des places les plus exposées aux attaques des J?cor-
cheurs. (Collection de Bourgogne , Extraits des comptes des receveurs
des Etats et du baîllage de Dijon , t 51 , fol 208}.
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-71 -
seigneur le marescbal cl de messieurs du Conseil , de la
vîne de Dijon en la vilîe de Lengres , certaines lettres à
Guillaume de Sercey (4) et autres ambassadeurs y estans
devers monseigneur le Daulphin ; et rend cy la quictance.
Pour ce II f.
A Salins le herault, ledit XXIIU'' jour de juillet, la
somme de quatre frans, pour son salaire d'avoir esté de
Tordonnance de mesdis seigneurs, des ceste ville de Dijon
en la ville de Besançon, devers mons** de Pesmes (2), lui
faire commandement de par mondit seigneur le marescbal
et mesdis seigneurs du Conseil, qu'il ne tenist nulles gens
d'armes sur les champs sans l'ordonnance ou congié de
monseigneur le Duc ou de mondU s** le marescbal ; et rend
cy la quictance. Pour ce ... IIII f.
A Jehan Gbardot, le IX"* jour du mois d'octobre oudit
an mil CGCCXUIIU la somme de trois frans et demi , que
(1) Gaillanme de Sercey, seigneur de Digornay, ëcuyer d'ccnrie
du Dao de Bourgogne , fusait pariie de cette «mlMMâde, qui soub la
conduite de Philippe de Courcelles, bailli de Dijon, ae rendit a Langres
auprès du Dauphin, dès le début de son expédition» pour preaaentir ses
intentions à leur égard et lui offrir douze queues du meilleur Tin de
Bourgogne. Dans la déclaration des lettres mises au net par le notaire ,
Boisot {Chambre des Comptes de Dijon B 14043 n^ 945) figure une
lettre écrite au Duc par tes gens de son Conseil « touchant Ve retour de
mons^ le bailli de Dijon , Guillaume de Vichy et Jehan de Visen du lien
de Lengres de dcTcrs le Daulphin, qui y avoient esté envoyés par mesdis
seigneurs du Conseil.
(2) Jean de Grant, seigneur de Pesmes (bourg entre Besançon et
Gray). Au mois de Juillet 4447, le même seigneur fut du nombre de
ceux qui reçurent ordre de rejoindre Corneille , bâtard de Bourgogne,
gouTerneur du Luxembourg , qui devait porter secours au Duc de Clercs
menacé par Parcheyéquc de Cologne. fCowpte de Jpan de Visen 1447.
Chambre des Comptes de Dijon B 1703), Dom Plancher , Histoire de
Bourgogne, t. IV, pièce 150. '
Diaprés Gollat (nouvelle édition, p. 4153) le sire de Pesmes» en*
tr'autres seigneurs, assista aux fêtes données àTempereur Frédéric III,
lors de son passage à Besançon en juin 1442.
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— 78 --
mondit seigneur le mareschal lui a fait délivrer pour ses
peines et salaires de avoir porté letlres de par lui à EMieime
de RosièFe (1)^ capitaine de Hericourt lez Montbeliart dos
ceste ville de Dijon , et avoir rapporté response et nouvele^
à mondit s' le mareschal contenant que les Escorcheurs
sont ja retournés audit Montbeliart ; et rend cy la quictance.
Pour ce , . . Illf.
A Viennot Getet, chevaucheur, le IX* jour de février
oudit an (1&4S], la soiùme de deux frans demi, pour la
reste et perpaic de certain voyage que nagueres il a fait de
l'ordonnance de mondit seigneur le mareschal devers le
Roy de France au lieu de Nancey ; et rend cy la quictance.
Pour ce II f.
Fol. 14 V*. A Huguenin Morillet^ chevaucheur, le V
jour de mars mil GCCCXLIIII, la somme de dix frans,
monnoie à présent courant, sur son voyage de porter lettres
de par mess" les mareschal et gens du Conseil par Tadvis
des gens des Comptes de mondit seigneur estans à Dijon à
mondit seigneur le Duc en ses pays de Flandres ou autre
part où il le pourroit trouver, par lesquelles ilz lui es-
cripvent pluseurs nouvellelez des courses et entrefaicles
que font ceulx de Montheliart^ et aussi le advertissent par
leurs lettres du département de ceulx dudit Montbeliart et
d'autres de Tarmée de mondit seigneur le Daulphin, afin
que s'ilz passent par les pays de Bourgoingne, comment
mondit seigneur le mareschal se aura en ce à gouverner et
conduire , et aussi lui envoient le double des lettres qu'ilz
escripvoient à mons*^ de Verdun et à mons*^ de Charny (2) ;
(6) Voir sur ElieDue de Rosières la pièce n*^ 4 note.
(1) Les courses effrénées de la garnison de Monibéliard el le passage
fort apprébeii4é de Tarioée du Dauphin à travers .la B<Mirgogne, dpn-
nèrenllieu à toute une correspondance échangée en mars et avril 144$
entre les gens du Conseil de Dijon el les ambassadeurs du Duc de Bour-
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- 79 —
et rend cy la quictance. Pour ce X f .
Convocation à Dôle> le 49 non, des habitants des villes
el du clergé poinr Tentretieii des 400 payes d'hommes
d'armes.
Fol. 16. A Jehanin Viart, chevaucheur, le XI* jour
dudit mois de mars , la somme de vint solz tournois pour
son voyage d'avcnr esté des ceste ville de Dijon au lieu de
Grey sur Soone porter lettres de par mess" du Conseil de
mondit seigneur le Duc à mons' son mareschal estant lors
audit Gray^ touchans certaines paroles rapportées par Sa-
lins le herault dictes par le sire de Bueil à rencontre de
mondit seigneur le mareschaU et pour l'advertir d'iceiles,
et aussi du contenu des lettres de mondit seigneur le Duc«
de mondit s' le président et de mons' le bailli de Dijon
apportées par ledit Jehanin Viart; et appert par quictance.
Pour ce XX s. t.
Autre voyage du méme^ en Flandre, au sujet de Toctroi
de VI mille francs fait par les gens des trois Etats.
A Salins, herault d'armes > le XVIIP jour de mars, la
somme de dix frans sur son voyage de porter lettres^ de par
mons' le mareschal de Bourgoingne par Tadvis de mess"
Icsgens du Conseil et des Comptes de mondit seigneur le
Duc^ aux gens de guerre et de Tarmée du Roy nostre
seigneur et db mons' le Daulphin estans présentement es
marches d' Al maigne et ailleurs à l'environ^ et que, comme
l'en dit, ont entencion de eulx briefment départir d'Al-
maigne et d'environ et prendre leur passage par les païs de
Bourgoin*gne, pour leur requérir de par mondit seigneur le
gogae à Reims. (Voir CoUtction Legrand , t. VI, fol. 346 et *e<f.) It
plupart des lettres se trouveot publiées dans Thistoire de Bonrgogae de
DDm Plancher , t. IV). Ces ambassadeurs chargés de soutenir les récla-
onitioiis du Duc de Bourgogne éuient entr'antres Guillaume Fillastre ,
érèque de Verdun, et Pierre de BauA*eaiont, seigneur de Charny,
ci^lessus désignés.
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- 80 —
Duc, qu*ilz se désistent de passer par iccuk pays et de
les fouler > dommagier, ainsi que le Roy et inondit seigneur
le Daulphin le veulent et mandeiit par leurs lettres patentes,
desquelles lettres ledit Salins emporta par devers m\x les
vidimus et aussi un placquart de mondit seigneur le n^a-
reschal pour leur foire ladite requeste (1); et appert par
quictance. Pour ce'. ; Xf.
XIX mars. Porté lettres du maréchal de Bourgogne à
Nôzeroy au prince d'Oranges, s** d*Arlay, à Joulx à M* de
S*-Georges, à Neufchâtel outre Joulx au comte de Fri-
bourg, à Seneul à M. de Ray, à Antrey à M. d'Autrey> et
à Pouvons à M. de Vergy , pour se mettre en armes.
Porté mandements à divers baillis pour faire crier le re-
trait et mettre en armes les nobles des baillages.
Fol. 17 V*. A François Pèlerin, poursuivant de mons'
le mareschal de Bourgoingne , ledit jour, la somme de soi-
xante trois frans dix gros qui deue lui estoit, c'est assavoir,
trente six frans pour pluseur^ voyages et parties escriptes
en deux fueillez de papier et certiffiées par mondit seigneur
le mareschal par lui rendues audit receveur gênerai, et vint
sept frans dix gros qui lui ont este tauxez par Tadvis de
messieurs des Comptes pour quarante deux jours qu'il a
vacquez en aiant, séjournant et retournant en Flandres
devers mondit seigneur le Duc lui porter ledlres touchans
les nouveles et maulx que faisoient les gens de mons' le
(1) Ce voyage du héraut Salius est relaté dans une lettre de Girard
Vion , oontilier du Duc» adressée le 31 mars 144B à Philippe de €our-
celles , bailli de Dijoa , et à Etienne Armenier, président du Parlement.
(VoUection Legrand, t. Fi, fol. 949 F^J. Deux lettres du maréehal de
Bourgogne écrites de Rougemont le 9 avril 1445 à la Duchesse de Bour-
gogne ainsi qu'à ses ambassadeurs, font aussi mention de la lecture des
lettres du Roi et du Dauphin, faite par Salins aux capitaines des Rou-
tiers , qui loin d'en tenir compte , s'empressèrent aussitôt d'envahir
les terres de Bourgogne. (Dora Plancher, Histoire de Bourgogne, t. IV,
n» 141).
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— 81 —
Daulphiû; et appert pbr quictancc et par les parties desdits
voyages. Pour ce . LXlIIf.
Fol. 18. A Jehan Gougenol, ehevaaobeur^ ledit XDf
joirr de mars, la somme de quatre frans demi> pour son
voyage de porter lettres closes de par raesdis seigneurs du
Conseil à moos' le marescbal de Bourgoiogne estant lors à
Btaiicmont> esquelles lettres estoient encloses certaines
autres lettres que mons. de Gharny luy escrivoit toucbans
le département des gens de mons" le Daulphio qui sont à
Tentour de Montbeliart^ et Teotencion quHIz ont de venir
devant leNeufchastel. Ouquel voyage faisant^ tant en alant^
séjournant et retournant par pluseurs et divers lieux pour
éviter les places et lieux où estoient logiez lesdits gens de
mondit seigneur le Daulphin et jusques audit Dijon, il a
affermé avoir vacqué par IX jours entiers commençant le
Vin* jour dudit mois de mars, et finissant continuelment
ensuivant, qui au feur de VI gros par jour font la somme
de IIII frans demi ; et appert par quittance. Pour ce, . . .
IIII (Vans demi.
A Perreney Mirey , ayde de fourrière de mondit seigneur
le Duc, le XXIP jour dudit mois de mars, la somme do
dix saluz d'or sur son voyage de porter Imstivement lettres
closes de par mess" du Conseil et des Comptes à mondit
seigneur le Duc de pluseurs nouvcles, et aussi luy envoyent
pluseurs copies de certaines lettres de créance sur Guiot de
Belhune et autres lettres que le Roy a escrîptes à mesdis
seigneurs du Conseil; et appert par quictancc. Pour ce . .
Xnif. IX g
O'
A Jehannot Bar, cbastellain d'Arnay le Duc [l), le XXII'
(1) Jehanuot Bar était chÂlelain d^Arnay-lc-Dae depais 1454 ao nom
da comte de Richemoat et à partir de 1441 pour la ducbesse de Bour-
gogne qui avait hérite de la seigneurie par la mort de sa belle-soeur , la
ducbesse de Guyenne, comtesse de Bichemonl.
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— 82 —
jour de mars , la somme de X frans , monnoie royal à pré-
sent courant^ que mesdis seigneurs du Conseil et des
Comptes lui ont ordonné estre baillez et délivrez sur son
voyage qu'il fait présentement par leur ordonnance à Nan-
cey^ où est le Roy el mons"^ le Daulpbin^ pour aucunes
matières secrètes dont ilz ont chargié de bouche ; et appert
par quictance. Pour ce X f .
A Richard de Lanlhcnay, barillier de madame la Duchesse
de Bourgoîngne, le XXV* jour dudit mois de mars, la
somme de six salus d'or, que mess, des Comptes à Dijon
lui ont ordonné baillier sur ce qui lui pourra estre deu sur
le voyage qu'il faisoit lors devers mondit seigneur par
leur ordonnance et commandement pour le fait des vins
de par deçà, qu'il mandoit à Guillaume de Vichey, escuier,
et aux chastellains de Beaune, Germoles, Talent et Che-
noves î^l), lui envoier; laquelle chose l'on (n')a osé faire
sans premièrement savoir la voulenlé de mondit seigneur,
actendu que les Escorcheurs se veulent départir de l'Ale-t
maigne et de la duchié de Bar, où ilz sont, et entrer,
comme l'en dit, es pays de Bourgoingne; et appert par
quictance. Pour ce VIII f. III g.
A Guillaume VauÉfroy, chevaucheur, le XX® jour dudit
mois de mars, la somme de L s. t. pour son voyage de
porter lettres closes de par mesdis seigneurs du Conseil et
des Comptes dudit Dijon à mons' le mareschal estant lors
à Passavant près de Baulmes, par lesquelles mesdis sei-
gneurs lui escripvoienl d'aucunes matières secrètes décla-
rées esdites lettres touchans les affaires de mondit seigneur
le Duc et de ses pays et subgiez. Duquel voyage faisant.
Pour ce , . ' L s. t
(1) Germolles (Saône-el-Loire, arr. Mâcoo), Cbeiioves et Tal.tnt
(Côle-d^Or, arr. et canton de Dijon) loutes localités renommées pour
leurs vignobles.
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- 83 -^
Fol. 21. A François Pèlerin, poursuivant, le premier
jour d'avril après Pasques rail CCCC et quarente cinq, la
somme de quatre frans qui deubz lui estoient pour son
voyage d'avoir porté lettres closes de par mess" du Conseil
et des Comptes à mons' le mareschal de Bourgoingne au
Jiça de Lille sur le Doobz, par lesquelles mesdis seigneurs
hii eseripvoîent louchant les lettres envoyées ô mesdis sei-
gneurs du Conseil par le Roy porlans créance sur Guiot de
Bethune, avec le double de la créance enclose esdites lettres
de mesdis seigneurs. Pour ce IIK f.
10 avril. Lettres closes de la Duchesse de Bourgogne,
portées au Maréchal de Bourgogne & Lille sur !e Doulx.
Fol. 24 V". A Guillaume Bauffroy, chevaucheur, le
XXnr jour dudit mois d'avril, la somme de trois frans,
monnoie à présent courant, pour son voyage d'avoir porté
par l'ordonnance de mess" du Conseil et par l'advis de
mess" les gens des Comptes de mondit seigneur à Dijon
certains mandemens païens que noble homme, Philippe do
Courcelle, escuier, bailli de Dijon, escript aux habitans,
lieux et places prouchaines et voisines de ccste ville de
Dijon
. . signifier et faire savoir aux s" gouverneurs, capitaines, *
chastelains et autres aians les gouvememena d'icenlx ou à
leurs lieux tenans que incontinent ilz feissent ou feissent
faire par icelles places, par jour et par nuit, bon guet et
bonne garde, et icelles emparassent et fortifiassent le mieulx
qu'ils pourront pour les deiTenses d'ioelles , et gardaaseol
qu'ilz ne soient prins par les rotiers et gens de eompaigne
nommez Escorcheurs, à desceu ou autrement, ainsi qu'ilz
ont cuidié faire en aucunes places par cy devant, et que
telement ilz se gouvernassent, que pur leur deCTault aucHn
inconvénient n'en advenist à mondit seigneur le Duc ne à
ses pays et subgiez, et oultro facent faire le retrait des tieux
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- 84 —
dessusdis en la manière acoustumée ainsi qne desja par
cy devant leur avoit esté mandée actendu les nouveles des*
dis Escorcheurs qu'on disoit lors estre embuchiez à l'autour
desdictes places en iotencion de les déserter (sic)^ les piller
et y faire tous les maulx qu'ilz pourront. Duquel voyage
faisant il a affermé avoir vacqué par VI jours entiers com-^
mengans le XI* jour de ce présent mois d'avril et finissant
continuelment ensuivante au pris de VI gros par jour,
valant ladicte somme de III frans ; et rend cy la quiotance.
Pour ce III f.
Autre article analogue.
Fol. 22. A Jehan de Paris, chevaucheur, le XVIIP
jour dudit mois d'avril , la somme de deux frans demi ,
monnoie à présent courant, pour son voyage par lui des
lors fait par l'ordonnance de monseigneur le marescbal
de Bourgoingne d'avoir porté lettres closes adrcçans de par
luy à mess" de Fouvens (1), Mîrebel, de Sceich, de
Ray (2) et d'Autrey , afin que ilz se meissent sus en armes
pour venir devers luy et résister contre les Escorcheurs qui
\ont enlencion d'entrer es pais de Bourgoingne, et d'y por-
ter tous les maulx et dommages qu'ilz pourront, que Dieu
ne vueille. . . . Pour ce II frans demi.
2Q avril. Lettres closes du Conseil au Maréchal de Bour-
gogne estant à Besançon, touchant « pluseurs matières
secrètes et affaires du pays. »
(1) Les seigneurs de Fouvens, dérivant comme ceux d'^Autrey de la
maison de Vergy , comptaient parmi les plus anciennes familles de
FraBobe-Gomté ; Tun de ses membres » Gérard de Foovens prit la crois
vers 1170. (GoUut, nouvelle édition, p. 1847).
(3) Guillaume de Ray , seigneur de Pregney , prît part au traité con-
clu par le maréchal de Bourgogne avec Besançon » le 6 septembre 1451.
(GoUutf nouvelle édition, p. Mii^). Il se trouve du nombre des chevaliers
iliU à Gmrt en 1455. (Chronique de Mathieu d'Escouchy^ t, Ui,
pièces fuêti/. page 424). U nonrut en U65.
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— 88 —
Fol. S» V^ A Jehan de Pari», chevaucheur , le XVP
jour dudU mois d'avril^ la somiae 4e deux frans, moimoie
à présent eouranl^ pour son voyage d*avoir par Tordomiance
de mess, da Conseil à Dijon porté certaines lettres closes à
moos^ le maresi^bal de Bourgoingne^ qne moodil seigneur le
Duc lui escripvoit de ses pays de Flandres par deçà par
Jehan Viart, chevaucheur de ladite e$ouri6> et autres sei-
gneurs* de par delà, avec autres lettres que mesdis seigneurs
du Conseil escriv4Nent à mondit seigneur le maresehal tou-
chans nouveles à euU survenues d'aucune entreprinse et
voulenté des Escorcheun ; et rend cy la quictance. Pour
ce II f.
Fol. 22 V\ A Huguenin de Longcbamp, chevaucheur^
le derrenier jour dudit mois d'avril^ la somme de trois
frans, monnoie à présent courant^ pour son voyage d'avoir
porté à mons' le maresehal au lieu de Lisie sur le Doulx,
les lettres que mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes
lui escripvoient ensuivant les lettres de monseigneur l'e-
vesque de Chalon (1) qui y sont encloses, faisant mencion
de la destrousse des Espaignoz (2) faicte par le maréchal
de France. Pour ce III f.
A Perreney Mirey, aide de fourrière de mondit seigneur
le Duc, le XXIIP jour dudit mois d'avril, la somme de
(1) De quel évèqae est-il qaestiou ? EsUce Gttillaaroe de Tar , évèque
de Ckâlont-ftiir-llarne, on iecn Germain , érèqtie de €hàloi^-6Qr-Sa4iie?
BOUS inclinerioQS eq faveur du premier.
(8) Une enquèle eom maire sur Us désordres commis sur les terres
du chancelier de Bourgogne ea juillet et aoftt 1444 , meationBe en eea
termes les faits et gestes des Espagnol» :
« Les Espaignoz qui sont gardes du corps de mondit seigneur le Dau-
phin ont esté eneore pires que les autres et ont fait le plus de maulz et
de dommages, n {Mathieu d'Escouchy , Edition Beaucourt , t. III ,
pièces jttstif., fol. 95).
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— 86 —
quatre fraos trois gros pour le parpaiemefit de la somme de
XVIII fraos à lui ordomiée estre paiez par mesd» seigneurs
des Comptes pour un voyage par luy dealers Tait devers
mondit seigneur le Duc en ses pays de Flandres > c'est
assavoir, porter lettres de par mc^dis seigneurs du Conseil
et des Comptes touchant le fait des paSs de Bourgoingne et
de l'entreprinse que avoient faicte les routiers nommez
Escorcheurs d'aotrer esdiz pais et y porter tous les maulx et
dommages qu'ilz pourroient ; ouquel voyage mesmement à
son retour, il a eu grant dengter de sa personne qu'il ne
feust rencontré et prins desdiz rotiers ou d'aucuns d'eulx,
pourquoi il lui a convenu fraier en chevaulx de louage,
guides et autrement, et aussi qu'il a séjourné un pou lon-
guement avant qu'il ait esté expédié; et rend cy laquic-
tance. Pour ce . . IIII f. III g.
A Huguenin de Longchamp, cbevaucheur, le XXIP jour
dudit mois d'avril , la somme de deux frans pour son voyage
d'avoir porté trois lettres closes de par mess, du Conseil
de mondit seigneur à mons. le marescbal de Bourgoingne
au lieu de Fauverney lez Port sur Soone, lesquelles mesdis
seigneurs du Conseil luy envoyoyent touchans le bien et
proufit de mondit seigneur le Duc et de ses païs et subgez.
Pour ce . Il f .
Fol. 23. A Humbert Conquoy, cbevaucbeur, le derre-
nier jour dudit mois d'avril , la somme de trois frans pour
son voyage d'avoir esté des ceste ville de Dijon par l'or-
doBoance de mesdis seigneurs du Conseil au lieu de Gray
sur Soone et d'ileo à Port sur Soone (1), porter lettres de
par eulx à mons' le marescbal de Bourgoingne avec celles
que Jean Lornay, escuier, lui escripvoit touchant les cent
lances qu'il lui offroit bailler à son plaisir; ouquel voyage
faisant, tant en alant, séjournant audit lieu de Port sur
(1) PorUsur-Saùae. ll"'-So6ne, arr. Vesoul, cbcf-lieu de cantoo.
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- 87 —
Soone par l'ordonnance et commandemeni de mondit sei-
gneur le mareschaU qui ylec le fist demeurer par deux jours
entiers en acttendant nouvelles des Escorebetirs estans lors
àMontbeliart, dont il a apporté response à mesdis seigneurs
du Conseil , oomme en soy retournant audit lieu de Dijon^
il a affermé avoir vacqué par six jours entiers
Pour ce HI f.
A Jehan Viart, chevaucheur, le XXVI* jour dudit mois
d'avril , la somme de dix frans trois gros« pour le parpaie-
ment de son voyage par lui derrenement fait par Tordon-
nance de mess" les mareschal et gens du Conseil et des
Comptes de mondit seigneur le Duc^ dudit Dijon devers
mondit seigneur le Duc en ses païs de Flandres, lui porter
lettres closes de par mesdis s*' touchans plusieurs nouvelles
et afferes venues depuis la journée tenue à Besançon le IIP
jour de janvier derrainement passé , mesmement sur le fait
de la finance ordonnée par mondit seigneur estre délivrée à
mons*^ le Daulphin et pour le advertir desdictes nouveles.
Pour ce • X f. m g.
Fol. 23 V^. A Jehannin Miratre^ chevaucheur de ladicte
escurie, le XXVIP jour dudit mois d'avril, la somme de
cinq frans sur son voyage de aler hastiVement de Dijon à
Reins porter lettres closes de par mons' le mareschal de
Bourgoingne et mesdis seigneurs du Conseil.
Mai. Convocation des seigneurs et du clergé le 8 du
présent mois de mai.
Fol. 24. A Salins le herault, le XV* jour dudit mois
(de may), la somme de dix livres tournois^ monnoie à pré-
sent courant^ que mess" les gens des Comptes de mondit
seigneur lui ont ordonné estre baillée et délivrée^ sur oe
qui lui pourra estre deu à cause du voyage que mons' le
mareschal de Bourgoingne lui a ordonné fere, c'est assavoir^
(i; Voir au sojel de cette assemblée, Coll. Bourgogne, t. XXI, t SS V*>.
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^ — 88 —
de tantost et prestement aler devers pluseurs chevaliers
et escuiers demourans es mettes du païs de Bresse^ Chaa-
lowms et ailleurs illecques, pour lesdiz chevaliers et es-
cuiers faire mettre sus en armes , ou plus grant nombre de
gens de guerre qu'ilz pomront, pour eulx tirer et aler de-
vers mondit seigneur le mareschal en quelque fieu qu'il
soif, pour résister à certaine entreprinse et mauvaise vou-
lenté que ont les gens du Roy nommez Escorcheurs; et rend
cy la quictance. Pour ce .... , X 1. t.
Fol. 24 V. A Vienot Gelet^ chevaucheur, le XXIP
jour dudit mois de may^ la somme de deu:i frans, monnoie
à présent courante sur son voyage d'avoir esté par l'ordon-
nance de mesdis seigneurs du Conseil es lieux de Saulx (1)^
Tilchastel (2) , Besze (3) et Fontaines Françoises {h), pour
advertir les habitans desdis lieux , que les routiers estans à
Tentour de Lengres et qui faignent de vouloir passer à Mont-
beliart^ n^ont nul vouloir d'y aler > mais ont entencion de
passer et traverser par tout le duchié de Bourgoingne, y
bouter feux et faire tous les maulx et dommages qu'ilz
pourront (S), afin qu'ilz soient sur leurs gardes. Et aussi
(1) Saulx de Vesoul. Hle^Ane, arr. Lare«
(2) Thiloluitel. Cdt&Hi'Or , arr. Dijoo , canton IS'^ous-TiUe.
(5) Bèze. GAte*d'Or , arr. Dijon , canlon Mirebeau-«ur-Bèzc.
(4) Fontaine-Française, Dijon. €dte*d'Or, arr. de Dijon, cheMieo
de canlon.
(5) L^éiat dreftsé par te notaire J. Boisot qae noos avons déjà eu occa-
sion de citer nous fournit une mention qui paratt se rattaclier au para-
graphe ci-dessus , elle est conçue en ces termes :
H Item , a escript ledit Jacot très hnstivement une grans lettre par
laquelle Ton escript à mondit seigneur, comment la garnison de Lengres
ont prins prisonniers à Fontaines Françaises et fait plusieurs entreprinses
de guerre depuis ladite paix, n
Chambre des Comptes de Dijon £ J1042, n» 243.
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— 8» —
pour avoir esté par Tordonnaoce que dessus des lieux des-
susdis au lieu de Leogres pour savoir et enquérir des nou*
velles plus à plaiu^ esquels lieux dessusdiz il a a£fermé
avoir esté et lait les diligences pertiueos aux cas dessusdis,
dont il a fait respoose de ce qu'il a foit et trouvé à mesdis
seigneurs du Conseil; et rend cy la quictance. Pour ce II f.
Fol. 24 V^ A Henry Dieulefisl^ chevaucheur, le XXV*
jour dudit moyz de may, la somme de quatre frans, roon-
noie à présent courant^ que mesdis seigneurs lui ont tauxé
et ordonné prendre et avoir pour son voyage d'avoir porté
par leur ordonnance à mons' le mareschal de Bourgoingne
estant lors à Montjustin, unes lettres closes que mous' de
Savoye lui escripvoit touchant la destrousse faicle par
mons' de Mirebel (1) à Beaumont sur Vigenne (2), sur cer-
taines gens routiers qui y estoient logiez et venus devers
Montbeliart^ et aussi lui envoient la cedule que les esleuz
de Lengres ont envoyée à ceulx de Fontaines Françoises
pour estre à Lengr^ et oïr ce que lesdis esleux leur expo-
seroient touchant les vivres et logeiz de certain nombre de
gens de guerre que le Roy establit en pluseurs places de ce
royaume. Duquel voyage Pour ce IIII f.
FoL 2S. A Salins le herault, le XXr jour dudit mois^
la somme de quinze fraas, monnoie à présent courant^ tant '
sur son voyage qu'il faisoit lors par l'ordonnance de mons'
le mareschal de Bourgoingne^ devers pluseurs seigneurs et
nobles du duchié de Bourgoingne^ leur porter lettres de par
lui pour venir et estre en son ayde et compagnie au lieu de
Baulmes^ afin de résister à l'entreprinse que font le Gonnes-
(1) Jean , bâtard de Mirebel , écuyer d'ëcoric du Duc de Bourgogne,
lieutenant général du bailli de la Montagne. (Compte de Jean de FiUs'
ce**ey I446J.
(2) Beaumont-sur-Vingeanne. Côte-d'Or, air. de Dijon, canton de
Mirobeao-8ar-Béz<ï.
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— 90 —
table de France (1), et Joaehîn Rouault (2)^ atout grant
nombre de gens de guerre de passer par les pays des Dtichié
et Conté de Bourgoingne pour alcr à Montbeliart, en inten-
cion de faire et porter oudit Conté tous les maulx et dom-
mages qu'ilz pourront^ et de leur empescher ledit passaige
par ledit mons' le marescbal; auquel lieu il porta lettres
de response de pluseurs desdis seigneurs et nobles, comme
sur le voyaige qu'il faisoil lors pour porter lesdictes rcs-
ponses à mondit seigneur le marescha^ et aussi sur autres
voyaiges par lui ja faiz; et rend cy la quictance. Pour ce. •
XV frans.
Autre voyage pour porter lettres aux baillis de Dijon,
d'Auxois et de la Montagne^ à la même occasion (dernier
jour de mai).
Autre voyage pour porter lettres aux baillis de Charro-
lois, Autun^ Moncenis.
28 mai. Voyage de Michel Garnier^ secrétaire du Duc
de Bourgogne, vers la Duchesse à Chatons, <i touchant la
preservacion des pays et subgiez des pays de Bourgoingne. »
(1) Artus III, duc de Brelacpae, comte de Ricbemont, créé Couné-
lable par lelU*ea de Charles VU du 7 mars 14^5, mourut le 20 décembre
1458. II fit partie de rexpédition dirigée contre Metz par Charles VU ;
dans un rcglemeot doooé à Nancy le 39 novembre 4444 pour les gens
de guerre en campagne, le Roi charge le comte de Ricbemont de veiller à
l'exécution de son ordonnance , et lui enjoint notamment de la Caire
publier à son de trompe. Aux mois de juillet et d'août précédents (1 444}
les Bretons da Connétable commirent de gFaves excès sur les terres da
chancelier de Boorgogna. (Voir Mathieu d*E*couchy , Edition Beau^
court f t. m , pièces justif. , fol. 05).
v9) Jouachim Rouault , seigneur de Boismenart et Gamaches , cham-
bellan du Roi , nommé maréchal de France le S août 4461 , fut mis par
le Dauphin à la tète de la garnison laissée ii Montbéliard et occupa cette
place jusqu'au moment de son évacuation à la suite de la Convention de
Châlous. (S oir MatJUeu d^Bscoucfy f Edition Beaucourt, t. I, p. 35).
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— 91 —
S9 mai^ Voyage h Laogrea ou ilec environ pour porter
lettres doges du Conseil au GoDoétaUe de France et au Ma-
réchal de France.
Fol. 25 V*. A Jehan de Paris, chcvaucheur, la somme
de trois frans, monnoie à présent courant, pour son voyage
d'avoir porté hastivement lettres closes adreçans de par
mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes à mons' le ma-
reschal de Bourgoingne estant lors en armes au lieu de
Rougemont, faisant mcncton de plusieurs matières secrètes
déclarées esdictes lettres, auquel lieu de Rougemont par
Fordonnance de mondit seigneur le raareschal, ledit Jehan
de Paris a séjourné deuK jours entiers en actendant response
desdictes lectres, et d'ilec se transporta par devers mess,
de Seich et de Mirebel pour leur porter lettres de par lui,
par lesquelles il leur mandoit aler hastivement en armes par
devers lui audit lieu de Rougemont, atout ce de gens
d'armes qu'ilz pourront finer. . . . Pour ce .... III f.
Juing.
Fol. 26. A Claude de Villers, escuier, le IX* jour de
juing mil CCCCXLV, la somme de deux frans et demi qui
deue lui esloit pour le parpaiement de son voyage nagucres
par lui fait par l'ordonnance de mess" du Conseil de mon-
dit seigneur le* Duc à Dijon, devers mons' le Connestable
et le mareschal de France, eulx porter lettres au lieu de
Lengres que mesdis seigneurs leur escripvoient touchant
le passaige des rotiers et gens de guerre qui lors esloienl
celle part pour aller à Montbeliart, et ce oultre et par des-
sus la somme de cinq frans que ledit Claude a desja receu
sur ledit voyage; et rend cy la quictance. Pour ce ... .
II frans demi.
A Uugoenin Papillon, chevaucheur, le XIP jour dudit
mois de juing, la somme de IIII frans, monnoie courant à
présent, qui deubz lui estoient pour certain voyage qu'il
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— 9Î —
a puis nagueres fait du Tordonnance de mons' le marescbal
de BourgoîBgoe devers inons' le prince d'Orenges {i) ,
mons' de S* George, mons' de Buxi, mons' de GIvrey el
moDs' de Raon, ausquelz ledit chevaucbeur a porté lettres^
par lesquelles ledit mons' le mareschai les mandoit venir
en toute haste en armes dev^*s luy pour eulx eroploier au
reboutement des Eseorcheurs qui s'eflbrçoient d'entrer ou
paîs de Bourgoingne^ et rend cy la quictance. Pour ce. . .
IIII frans.
A Huguenin Morillet, dit Papillon, chevaucbeur, leXIIIP
jour dudit mois de juing, la somme de cinq frans, monnoie
à présent courant, que mesdis seign^rs du Conseil luy ont
tauxé pour avoir porté lettres de par madame la Duchesse
de Bourgoingne et mons' le mareschai de Bourgoingne aux
seigneurs de Fouvans, de Ray, d'Autrey, de Ruffey, dTs-
trabonne, de Coulches, de Viteaulx^ de Joingny et de Jon-
velle, pour eulx mettre sus en armes, et d'eulx tirer devers
mondit seigneur le mareschai pour résister et empescher
le passaige que veullent prendre les routiers que Ton ap-
pelle Escorcheurs , es pays des Duchié et Conté de Bour-
goingne, mesmement oudit Conté et d'ilec tirer à Montbeliart;
ouquel voyaige faisant il 9 vacqué par dix jours commen-
çant le IIP jour de ce présent mois de juing et finissant con-
tinuel ment ensuivant, au feur de VI gros par jour, font la-
dicte somme de V frans; et rend cy la quictance. Pour
ce ..Vf.
A Humbert Conquoy, chevaucbeur, le XXIP jour de
juillet, la somme de trois frans et demi, (pour avoir porté
(i) Louis de Châlon, prinee d'Orange, somominé le Bon, qui occupe
le premier rang paradi lea seigneurs saîTant les armes du Duc de Bour-
gogne, était allié à la maison de Montbéliard par son mariage avec
Jeanne, fille puînée d'Henri, seigneur d*Orbe, et petite-fille du Ckimte
Etienne de Montbéliard , dernier représentant de la branche de Mont-
faucon.
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— 93 —
lettres de convocatioo des gens d'église et des villes de
Bourgogne, à Di)on, le 15 juillet, au sujet de i'ettiretien des
&00 payes d'hommes d'armes).
Et pour avoir aussi porté deux autres paires de lettres
closes, avec deuiL mandements païens adreçans de par mes-
dis seigneurs du Conseil aux baillis de Chalon et de Mascon,
le juge dudit Mascon ou son lieutenant, pour faire crier le
retrait es mettes de leurs bailliaiges en la manière acoustu-
mée, pour ce que l'en disoit que les routiers qui estoient à
Tentour de Troyes ou nombre de cinq à six mille chevaulx,
avoient entencion d'entrer et passer par lesdis pays do
Bourgoingne. Pour ce III frans demi.
Convocation pour les autres bailliages.
Convocation à Auxonne pour le 20 juillet pour Auxonne.
id. àDôle id. 22 id. pour la Comté.
Octobre ikkK.
Fol. 31. A Salins le herault, la somme de dix frans,
monnoie à présent courant, sur son voyaige qu'il fait pré-
sentement par t'ordonnance de raesdis seigneurs du Conseil
des ceste ville de Dijon au lieu de Montbeliart, pour con-
duire Joachin Rouai et ceulx qui sont avec lui audit Mont-
beliart par aucunes marches du pays de Bourgoingoe, pour
ce qu'ilz se vueillent vuidier dudit Montbeliart; pour ce paie
audit berault ladite somme de X frans, et appert par quic-
tance de lui cy rendue. Pour ce X f .
A Jehannin Viart, cbevaucbeur de Tescurie de mondit
seigneur, la somme de douze salus d'or sur son voyaige
qu'il fait présentement par l'ordonnance de mons' de Tour-
nay et de mons' le président par devers mondit seigneur,
lui porter leotres etoses toucbans aucuns affaires de mondit
seigneur secrètes; et appert par quîctance cy rendue du
XIIP jour d'octobre l'an mil CCCCXLV. Pour ce
XII saluz d'or vel XVI frans et demi.
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— 94 —
Fol. 32. A Jehan de la Mole, dcmouranl h Dijon, la
somme de deirx frans d'or, monnoie à présent courant, pour
son voyalge d'avoir porté, par l'ordonnance de mess'' les
président et gens du Conseil de mondit seigneur le Duc,
lettres closes adreçans de par culx à- maistre Blan Berbin,
maistre des requestes de TOstel du roy siostre seigneur, et
commissaire dudit seigneur (1), pour soy informer des dom-
maiges faiz es pais de Bourgoingne, Charrolois et Mascon-
noiz, par le seigneur d'Orval (2) et ceulx de sa compagnie
en faisant leur passaîge par iceulx païs (3). Et aussi pour
avoir porté autres lettres adreçans de par mesdis seigneurs
les président et gens du Conseil au bailli de Chalon ou son
lieutenant, au procureur de mondit seigneur le Duc oudit
bailliage, par lesquelles mesdis seigneurs leur escripvent
recevoir ledit commissaire et lui administrent tesmoings qui
saichent depposer desdits dommaiges. Duquel voyaige fai-
sant, alant, séjournant que en retournant audit Dijon, il
afferme en sa conscience avoir vacqué par cinq jours entiers
commençans le XVilP jour de ce présent mois et finissant
continueimenl ensuivant , qui au feur de VI gros par jour
(I) L'arrivée de ce commissaire royal à Mâcon à la date du 12 oo>
▼embre 1445 est aoDODcée ea ces termes dans les Registres secrets de
ceUe viUe :
« Cedit jour (12 novembre 1445) arriva à Mascoo un commissaire
du Roy nostre sire , venant réformer les dommaiges et intéréU que ont
fait les gens d'armes estans en la compagnie de Mon8<^ d'Orvaultà leur
venue de Sfontbéliard , passans par les pays de Bourgoingne. »
(Begistres secrets de Mâcon).
(9) Arnaud Amanieu d'Albret , seigneur d'Orval , l'un des principaux
capitaines de l'armée du Dauphin. *
(3) Nous voyons par le Compte de Jean Gorremont, receveur de
Mâcon (Chambre des Comptes de Bijoru B 5093; <|u'il fut procédé à
une enquête « sur les maux , rançonnemenla , pilleriea ^ excez et autres
grans oppressions faiz au pays de Masoonnois par les gens du sieur
d'Orval et de plusieurs autres capitaines, qui se disoient estre du Roy ,
et qui passèrent en Masconnois au moisdc jaillet 1445. >»
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— 95 -
font et valent ladictc somme de H frans à lui pniée^ comme
appert par sa quictance cy rendue au XXV* jour d'octobre,
l'an mil CÇCC XLV. Pour ce II frans demi.
A Jehan Gougenot, cbevauebeur, la somme de deux
frans et demi pour son voyaige d'avoir porté lettres closes
adreçans aux bailliz de Cbarrolois, d'Ostun et de Monce-
nis.... (comme à l'article précédent).
A Jeban de Paris, la somme de trente solz pour avoir
porté lettres aux bailliz de Dijon et d'Auxois... (comme à
l'article précédent).
A Pierre Valot, chovaucheur de rescurie de mondit sei-
gneur, la somme de deux frans demi pour son voyaige de
cinq jours entiers qu'il a vacquez à porter de par messei-
gneurs du Conseil de mondit seigneur à mons' le marescbal
de Bourgoingne estant ou vaul de Vesoul lettres closes,
par lesquelles roesdis seigneurs lui escripvent touchant le
cas de nouvelleté royal que l'on a impeté , touchant la place
de Saint Loup que ung sergent royal a exécuté ; et appert
par quictance cy rendue, faicte le XXIX* jour d'octobre, l'an
que dessus. Pour ce II frans demi.
Fol. 32. A Viennot Gectet, chevaucbcur de l'escuric
de mondit seigneur^ la somme de six frans sur son voyaige
de porter par l'ordonnance de mons' de Tonrnay et de roons'
le président, les leclres qu'ilz escripvent au Duc Aubert,
Duc en Autheriche, d'aucunes matières dont ilz ont charge
par mondit seigneur le Duc ; et appert par quictance du
XXIIF jour d'octobre mil CCCCXLV. Pour ce .... VI f.
Fol. 32. A Estienne Boilletet, chevaucheur de l'escuric
de mons' le Duc, demeurant à Dijon, la somme de deux
frans à lui deuz pour son voyaige d'eslre aie des ceste ville
de Dijon par devers mons' de Blancmont, marescbal de
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— 96 -•
Bourgoingne au lieu de hi^sey {l), lui porter lettres closes
de par mess''* du Conseil et des Comptes de moudit sei^
goeur le Duc audit Dijon, par lesquelles ilz lui escripvent
touchans certaine nouvelle que Joachin de Monlleon leur a
escriptes, touchant le département de ceulx de MontbeRart
qui ont intenciôn, comme Ten dit, de passer par le Duchié
de Bourgolngne et d'essoubter et prendre villes ou forte*
resses. Ouquel voyaige feisant, ledit chevaucheur afferme
en sa conscience avoir vacqué par quatre jours entiers ,
commançans le darrenier jour du mois d'octobre darraine-
ment passé, et finissant continuelment ensuivant; et ap-
pert par quictance du V* jour de novembre oudit an IIIÏ*
XLV cy rendue. Pour ce • . II frans.
A Henry Dieu le fit, chevaucheur de Tescurie de mondit
seigneur le Duc, la soomie de quatre frans demi qui deuc
lui estoit pour le parpaiement de son voyaige par lui fait de
Dijon en Flandres porter lettres closes de par messeîgneurs
du Conseil à mondit seigneur, touchans les grans maulx,
dommaiges, pilleries et rançons que les gens de guerre du
Roy nostre seigneur, qui estoient loigiez h Pommart, fai-
soient sur les pays et subgetz de mondit seigneur; de
laquelle somme de quatre frans demi ledit chevaucheur
s'est tenu et tient pour content » comme appert par sa quic-
tance cy rendue. Pour ce IIII frans demi*
 lui, la somme de vint solz tournois pour estre aie par
l'ordonnance de messeigneurs du Conseil de mondit sei-
gneur à Beaune, porter lettres de par eulx à mons'de
Chamy faisant mencion, que incontinent lesdictcs lectres
veues, il vienne en ceste ville par devers eulx pour parler à
lui d'aucunes matières touchans les places (de) Neufchastel
en Lorraine et de Clermont en Argonne ; rend cy la quic-
tance. Pour ce XX s. t.
(I) Jussey/ Haulc-SA^c , un. Vcsoul.
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-- 97 --
A Jehannin Viarti cbetauobeitf de TeBCurie dp mondit
seigneur, la fomme de trois fraos pour sod veyaige d'aveîr
esté par TordoiiBance de mess" du Cooseii de moodit sei-
gneur le Dœ audit DiîoB« des œsle diète ville au lieu de
Ciiampforgeu lesCbak» porter lettres closes de par mondit
seigDi^r le Duc et de par maidanie la Dueb^ase de Bour-
gmogne et juissi de par mous' le président, k révérend père
en Dieu mons' Tevesqne de Toumay, lequel je^trouvay au*
dU Champfergeu et d'iliec par rordoonanœ que dessus
avoir portei lettres closes adreçans de par mesdis seigneurs
et dame au baiUi de Maaeon^ lequel il trouva audit Keu de
Mascon. Duquel voyaige foisant, tant en alant, séjournant
es lieux dessusdits en actendant response desdictes lectres
que il a apportée à mesdis seigneurs du Conseil, comme en
retournant audit Dijon, icellui chevauchcur a affermé en sa
conscience avoir vacqué par six jours entiers commençans
le XVI* jour du présent mois de novembre et finissant con-
tinuelment ensuivant. Pour ce paie audit chevauchcur la-
dicte somme de trois frans ; et appert par quictance rendue.
Pour ce , . Illfrans.
Fol. 32 V*. A Estienne Boillelet, chevauchcur de l'es-
curie de mondit seigneur, la somme de trois frans pour son
voyaige d'avoir esté de l'ordonnance de messieurs du Con-
seil au lieu de Blancmont porter lettres à mons' le mares*
chai de Bourgoingne de par mesdis seigneurs du Conseil,
par lesquelles mesdis seigneurs lui rescripvent à faire Tin-
ventaire et certifficacion de la vuidaige de Joachin Rouhault
et de ceulx de sa compagnie qui estoienten garnison de par
le Roy nostre seigneur et mons' le Daulphin à Montbeliart,
comme ilz ont delaissié et délivré du tout les chastel et
ville dudit Montbeliart à Henry, bastart de Montbeliart,
seigneur de Franquemont, pour le comte de Vertemberch,
comte dudit Montbeliart, pour icelles certifficacions bailler,
c'est assavoir Tune à Mons' de Qbarny, l'autre h messirc
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- 98 —
Thibault le bastard de Neufchastel {i), et l'autre à Guil^
laume de Grenant, selon la forme des lettres que mondit
seigneur le Duc a sur ce escrîptes à mesdis seigneurs^
receues par Jehannin Vlart> chevaucheur, le X"* jour de ce
présent mois de novembre. Duquel voyaige ledit cbevau-
cheur a afifermé en sa conscience avoir vacqué par six jours
entiers commençans ledit X® jour dudit présent mois et
finissant continuelment ensuivant, qui au feur de VI gros
par jour valent et font ladicte somme de III frans à lui
paiée, comme appert par sa quictance du XVIII* jour de
novembre oudit an IIIP XLV cy rendue. Pour ce III frans.
Audit Estienne Boilletet, la somme de sept frans, mon-
noie à présent courant pour son voyaige qu'il fait présen*
tement par Tordonnance de mess" des Comptes par devers
très hault et puissant prince, mons' le duc de Calabre,
gouverneur des païs de Barrois et de Lorraine, lui porter
lectres closes que présentement lui escript noble seigneur,
mons' de Charny et de Molinot, et unes autres lettres à
monseigneur le Chancellier desdiz paîs et de Bar et de
Lorrainne (2) , touchant le fait des places de Neufchastel en
Lorrainne et de Clermont en Ârgonne, lequel mons'' de Ca-
labre ledit chevaucheur a trouvé à Charmes sur Mezelles.
Duquel voyage faisant, tant en alant, séjournant audit
Charmes en actendant response desdictes lectres, laquelle
(1) Tbibaud , bâtard de Neufchâtel , seigneur de Chemilly , et Guil-
laume de Grenant , capitaines de gens d'armes au service du Duc de
Bourgogne , dès Tannée 1435, comme Tatlestent deax quittances par
eux signées (Chambre des Comptes de Dijon* B li740^ avaient, au
moment de l'cvacuatiou de Montbéliard par Joacblm Rouhaull , le com-
mandement des places de Neufcbâtel en Lorraine et de Clermont en Ar-
gonne. (Voir plus loin les Documents que nous avons, recueillis à ce
sujet).
(2) Clarembaut de Proisy était chancelier des pays de Bar et de Lor-
raine pour le Roi René en 1445. Le Duc de Bourgogne, afin de se ména-
ger ses bonnes grâces, lui assigna une pension de cent francs, fltwentaire
de la Chambre des Comptes de Lille B 15/i5).
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— 99 —
il a apportée à inondit seigneur de Ghamy au lieu de Bauf-
froymont^ eomme en retournant audit Dijon, ledit ehevau^-
cheur a affermé en sa conscience avoir vacqué par XIIII
jours entiers. Pour ce VII f.
Fol. 34^ A Jehan de Paris^ chevaucheur de Tescurie de
inondit seigneur, la somme de quatre frans pour son voyaige
de porter lettres closes par Tordonnance de mesdis seigneurs
du Conseil, adreçans de par eulx à mons' le mareschal de
Bourgoingne estant à Blancmont, par lesquelles mesdis sei-
gneurs lui escripvent touchant le fait de Capdorat (1},
maistre d'ostel de mons*^ le Daulpbin , pour lequel le gou-
verneur et le Conseil de mondit seigneur le Daulphin ont
escript à mesdis seigneurs pour avoir réparacion et resti-
tucion de certains couffre, or, argent et autres bagues (2)
que nagueres furent destroussées, comme il dit, assez près
de Besançon, par le frère mons^ de Pesmes. Pour ce, par
quictance cy rendue IIII frans.
(1) Aynur dePoisieux, dit Capdorat , matlre d*b6ul da Danpbin
et Tun de ses ambassadeurs auprès du Roi des Romains, fit oattre cer-
taines difficultés qui préoccupèrent assez vivement le Conseil du Duc de
Bourgogne , c'est ce que noire texte entend par la désignation un peu
Tagae dn/ait de Capdorat. Des renseignements pnisés dans les Arcbhes
de la €bambre des Comptes de Dijon nous permettent d'éolairoir ua
pen cette affaire. Nous avoirs yu dans Pun des paragraphes précédents
de quelle manière le Dauphin s'était trouvé lésé à la suite de Penlève-
mcnt à main armée de chariots lui appartenant non loin de Besançon ;
avait-il fait retomber sur son maître d'hôtel une part de responsabilité ,
ou celui-ci avait-il éprouvé quelques pertes , nous l'ignorons ; toujours
est-il que Capdorat obtint du Dauphin des lettres de marque ou de repré-
sailles sur toutes gens du Comté de Bourgogne ; il en fit usage, à en
juger par des lettres closes qui nous montrent comment un nommé
Capdorat avoit fait prendre de marque certains marchans de Bour^
gogne. Le Conseil de Bourgogne s'émut du» procédé et envoya à Gre-
noble maîtres Jean Cbapuis et Guillaume de Vandenesse qui entrèrent
en arrangement avec les gens et officiers du Dauphin. fChamhre des
Comptes de Dijon, Compte de Jean de Visen 4445-1446 B 1695 --
Déclaration des lettres ccriles par JacotBoisot. B 41942 no 245).
(2) Bagne, bagage, équipage. Gloss. Ducange. ^ .^
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— 100 —
A Denis Turpinet, mcssagier de monseigneur le gouver-
neur du Daulphiné^ la somme de cinq frans pour les fraiz
et despens qu'il a fait en ceste ville^ en actendant la res-
ponse de certainnes lettres qu'il a apportées de mondit
seigneur le gouverneur à mesdis seigneurs du Conseil >
touchant le fait de Capdora , maistre d'oslel de monsei-
gneur le Daulphin de Viennois. Pour ce, et appert par sa
quictance cy rendue V frans.
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II
NÉGOCIATIONS AVEC L ALLEMAGNE
INSTRUCTIONS DIPLOMATIQUES
1446—1447
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ALLIANCES DE CHARLES VII AVEC LES PRINCES
ALLEMANDS
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— 105 —
xvm
Traité d'alUanoe entre LouiSt comte palatin du Bhin» due
de Bavière d'une part» et Charles VII d'autre part (1).
1445 13 Férrier
Voir pour la teneur de Tacte les lettres du 9 ayril 4445 (n* XX).
Excipimus illustrissimuiD priDoipem> domibum CrisUH
foram^ Dacie> Swecie^ Norwegie Regem^ Gomitem palatinum
Rheni et Ba varie ducem^ illos quoque qui de ordine nostro
de pellicano exisUint
Datam Treveriis , tredecima die mensis februarii^ anno
domini millesimo quadringeatesiaio quadragesimo quioto.
Vidimus aur parehemin du 28 janvier 1446.
PibUotMqm Nv^onak, Manuscrits. Coll. Fontanieu 119,
120.
(i) Les traités conclus entre Charles Vit et les princes allemands pr&>
sentent tous un texte identique , sauf dans chaque traité les exceptions
formulées en lavenr des sonTeftiiis on princes laissés en dehors de Pal-
lianot; poir éviter des r^iétitions inaliUs nous ne repreduisons in ex-
tenso que les lettres du 2 ami 1445 (voir n** XX^ , et nous nous bornons
à de simples extraits pour les confédérations analogues des 13 février et
15 mars 1445. Si pour le choix du texte, nous nous sommes arrêtés à
Pacte dernier en date, c'est qu'il existe en original, tandis que les autres
ne som que des vidimus.
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— 106 —
UX
Traité d*aXlianoe entre Prédërio, Duo et Itteotear de 8bx9
d*uxie part, et Oharles vn d'antre part.
1445 13 Mars
Frîdericus Dei gracia, dux Saxonie> sacri Romani imperir
archimarescallos et elector
Item, nos expresse personas summt pontificis et serenis-
simi ac invictissimi domini nostri Romanorum Regîs pre«
sencium et futurorum, née non illustres principes Wilbel*
mum ducem Saxonie germanum, ac Fridericum, Johannem,
Albertum et Ufiridericum juniorem^ marcbiones Braade-
burgeûses et burggravios Nurenbergenses^ consangaineos
nostros carissimos excipimus.
Datum in Castro nostro Lupitzensi^ die tercia décima
mensis marcii^ annoa nativitate Domini millésime quadrin-
gentesimo quadragesimo quinto.
Gollatio fuit facta cum Kcterisoriginalibiis Tnronis^ vice-
sima die septembris> anno domini mtllesimo GGGG* sexa-
gesimo sexto.
Per me^ Brisonnetti.
Copie sur papier.
Bibliothèque Nationale, Manuscrits. CoU. Fontanieu
119, 120.
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♦w —
XX
Traité d*alllanoe entro Oérard, duc de Julien, Gérard de
Loas, comte do Blanokenlielai fd*une part, Oharles VII
et le Dauphin d*autre part.
1445 2 Avril (noiiT. style)
Gerardus, Dei gratia Dux Juliacensis ^ Montensis, ac
cornes in Ravensbergh^ necnon Gerardus de Loss, dominas
Juliaoensis et cornes in Blanckenheyin (1)^ universis et sin-
gulis présentes nostras litteras inspecturis pateat evidenier
quod^ ut verus et perfectus amor ac ingentis benivolencie
nexus^ qui semper inter cbristianissimos principes dominos
Francorum Reges et predecessores nostros laudabiliter vi^
guerunt^ ad nos non quidem minori dilectionis fervore^ sed,
quantum fieri potest^ majori^ ut décote propagetur et exten-
datur^ cum christianissimis serenissimis principibus^ domino
Karolo Francorum Rege et domino Ludovico ejus primoge-
nito^ novum fedus, ut vera conficiatur amicicia^ inivimus
in vim, formam et efiectum qui sequuntur :
In primis> quod nos Gerardus^ dux Juliacensis etc., ac
Gerardus de Los, dominus Juliacensis, prefiiti , ad vitam
nostram, statum, honorem, decus et commodum predicto-
rum dominorum Régis et primogeniti sui toto posse pro-
(I) Gérard , eomte de Ravensberg, suocéda à son onde en 1437 aux
duchés de Berg et JuUers ; quani à Gérard de Loss, comte de Blancken-
heim, et seigneur pour un quart de Juliers, il joua un certain rAle dans
les n^ociations de Nuremberg, en 1447. (Toir notamment la lettre au
Roi Charles\Vllj à la date du 87 marsj.
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— 108 —
curare^ et in bae parie ad conservacionem corumdem pro
viribus concurrere^ ae dampnum, jacturam, molestiam et
status diminucionem evitare t^ebimur, quantum cum ho-
nore focere poterimus.
Item^ quod ad defensionem et offenskmem, dum prefàtl
domini Rex et primogeoitus sous vexarentur et nos requi-
siti fuerimusconcurrere^ amicosquoque ipsoruin dominorum
Régis et primogeniti sui proamîeta el inimicos pro inknîeîs
habere tenebîmur, ita tamen quod nos Gerardus et Gerar-
dus nullum qui dictofum dominorum Régis et primogeniti
sui subditus aut vasallus fuerit^ pro amico dicere> noroinare
vel reputare poterimus^ nec sub amicioie velamine^ ubi
contra talem suum subditum sive vasallum ipsis dominis
Régi aut pri0K)genito sao guerram movere placu^t, ali-
quid in oontrarium dicemus^ proponemus^ vel aliegabimus^
sed, si opus fuerit« et per ipsos dominos Regem et primo-
genitum suum nos requiri oontigerit, auxilium^ succursum^
aut favorem pro viribus elargiri tenebimur^ quantum hec^
ut preferuntur^ per nos> cum requisiti fuerimus^ cum bo^
nore fieri poterint.
Itemj ubi per antedictos dominos Regem etprimogenitum
suum contra communem ipsorum et nostrum subditum sive
vasallum, guerram moveri contigerit, nos Gerardus et Ge-
rardus prefoti contra talem vasallum et communem subdi-
tum, favorem dare ma tenebimur^ sed lidle valebimus in
hoc casu et succurssu et auxilio abstinere.
Item, subditos, seu vasallos prefatorum dominorum
Régis et primogeniti sui qui nobis minime subiciuntur, pro
amicis reputabimus , ita quod contra taies nobis guerram
facere non licebit, aut molestiam inferre.
Item, dominia, diciones, terras, castra, opida, villagia,
civitates et loea dictonnn dominormn Régis et primogettiti
sui presencia et futura, cum armatoram copia seu armorum
gentibus non ingrediemur, nequo gentes nostre armate
ingredientur^ nisi ad sucourssum vocati per ipsos dominos
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— 409 —
R6gem et primogomUm nwnm, ani eomm. iioeacia conce-
4eretur.
Mem, DûQ obilanle hajosmodi mùtedemmae, libemm
erit omnium rerum et Tictualiam, preterqoam ariMrum,
eommercium^ cciaiaiDter hoBles et diffidalos, neeper hujas-
modi commercium inler hostes prefalonun cbminorom Rfgis
el primogeoiti fui et nostros , bec eonfèderaoio in aliqno
vMata cfiteebiliir^ ita quod subditi et vasalli dietoram do-
minoram Régie et primogeniti eni aat nostvi per terram et
aquam mercari et mecoes faîne inde ferre, emere> vendere,
et permutare inter boetes et ad loca boetium^ ut prefertir,
pro libito poterint voluntatis.
Item, prefati domini Rex et ejus primogenitus suecurssum
a nobis petentes, illum babere debebunt et a nobis consequi,
suis quidam sumptibus et expensis ad racionera pro quoli-
bet armorum bomine et archeriis consuetis, justa ritum
Fraocie et morem hactenus in guenris observatum, ut sub-
sequitur, videlicct^ pro quolibet bomine armorum ad raoio-
ncm quindecim francorum eL pro quolibet arcberio ad ra-
cionem septem francorum cum dimidio per mensem^ et
quilibel balistrarius uni arcberio equiparetur.
Itcm^ nos Gerardus et Gerardus prelibati expresse perso-
nas summi pontiQcis et iaviclissimi prindpis, domini nostri
Romanorum R^a» preseneium et futurorum , eomm^ et
cujusiibet ipsorum dominia, excipimus^ ila quod nulli pres-
criptorum ac terris^ locis^ castris et domimis suis per die-
tos dominos Regem ac ejus primogeoHum et per nos guerra
moveri debebit^ aut molestia inferri^ sed ut amici utriosque
partis esse censebuntur.
Item, quoniam optima et quasi indubitata pacis spes est
inter prefatos dominos, Francorum Regem et ejus primo-
genitum, ac serenissimum principem, dominum Henricum
Anglie Regem, communi dictorum dominorum Régis Fran-
corum et ejus primogeniti, ac nostro consensu, idem domi-
nus Rex Anglie pro excepto habebilur.
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— no —
Premissa omnia et singula, nos Gerardus Dux ac Gerar-
dus dominus Juliacensis prefati^ îd verbo principis ac boiui
fide loco presUti juramenti presencium tenore^ prefatis sere-
nissimis principibus, dominis Francorum Régi et ejus pri-
mogenito pollicemur finniter observare^ quantum cum
honore possimus^ dolo et fraude prorsus exclusis. In quo-
rum omnimn et singuloram testimonium, bas litteras sigil-
lorum nostrorum appensione jussimus communiri. Datum
anno Domini millésime quadringentesimo quadragesimo
quinto, mensis aprilis die secunda (l).
Original sur parchemin.
Les sceaux qui devaient se trouver appendus à la charte
sur double queue ^ n'existent plus^ on ne voit aujourd'hui
que la trace de l'incision pratiquée dans le parchemin.
Bibliothèque Nationale. Manuscrits, Collection Moreau
1428. Chartes de Fkndre UI 1419-1448.
(1) Le doearaent ci-dessas se trouve analysé en quelque! lignes dans
TArt de vérifier les Dates. (Article des Ducs de JuUers, t. III, p. 189).
Cette analyse sommaire est faite diaprés l'original indiqué à tort eomme
faisant partie de la Collection Fontanicu H9. Le même ouvrage ne men-
tionne qu'une seule exception , celle du Roi d'Angleterre , avec lequel la
France était sur le point de faire la paix, tandis qu'il résulte de la teneur
du tralK qne le Pape et l'Bmpereur sont également exceptés par les Due
et seigneur de Juliers.
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AMBASSADE
AUPRÈS DU MARQUIS DE BADE
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— H3 —
XÎI
Initruotions de Oliarles VII à ses ambassadeurs auprès du
marquis de Bade, au sujet de la déroute du Val de
Idepvre, suivie de Tenlèvement au château de S'*-Orolx
de Tartillerie royale.
iUb 4 Avril
De par le Roy,
lostraccion pour cenix qui iroDt devers le Joque, marquis
de Baude (l), pour le lait de l'artillerie et de la des-
trousse (2) qui a esté faicte par les gens et subges dudit
marquis sur les gens du Roy au pas du Lièvre (3), au
retour que darrencment ilz ont fait du pays d'Auçois.
Et premièrement, remonstreront audit marquis, coment
(4) Jacquet, mtrgnnre, oa pour te servir de la locution française, nar-
qaU de Bade, de 1451 à 145S, époque de sa mort, époasa eo 14S6 Cathe-
rine, seconde fille de Charles I, duc de Lorraine, qui lui apporta en dot
les ?i1les de Brayères, S^-Dié, d'Arehes etde Bahon ; c'est en Tertu de
cet apport, qoe plus bin , dans an passage de nos instraotions» les habi-
tants de S*-Dié et Rabon entr^autres sont déclarés sujets du marquis, et
que lenr seigneur et maître est rendu responsable de leurs faits et gestes.
3} D'après M. de Beaueourt dans son édition de Mathieu d'Escouchy,
(t. I, p. 34, 55, note), cette destrousse aurait eu lieu au mois de mars
t445, et le dép6t de Tartillerie dont il est question, aurait été Csit par le
Dauphin, au mois de novembre précédent.
(3) Le Val de Liepvre, Tun des pasf^ages des Vosges, se trouve sur la
roule de Sehlestadt à S'-Dié entre la première de ces villes et Sle-Marie
anx^lines, mais a une distance plus rapprochée de celle-ci.
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— llk —
le Roy pour rentretenement de l'appointement (1) fait
avecques les Esliseurs du saint Empire, se disposa tantost
après ledit appointement de fere desloger ses gens qui es-
toient oudit pays d'Auçois et les fere tirer par deçà pom*
venir en son royaume, avecques lesquelz il avoit certaine
quantité d'artillerie, laquelle il desiroit très fort avoir et
recouvrer.
Item, et pour ce que l'en disoit qu'il y avoit grant péril
et danger au pas du Lièvre, qu'estoit de la terre et sei-
gneurie dudit marquis, le Roy délibéra de envoyer six ou
sept cens combatans audit pas pour icelle garder, jusques
à ce que sesdits gens et artillerie feussent passé seurement.
Item, et que par le bailli de Vaulge (2) pour ledit mar-
quis lui fut adoncques dit, qu'il n'estoit ja besoing de y
envoler personne et que c'estoit peine perdue, car ledit pas
estoit tellement rompu qu'il n'estoit pas possible qu'ils y
peussent passer ; et, en tant qu'il touche ladite artillerie,
mats que elle peust une foiz estre jusques en la ville de
Sainte Croix (3), qui est audit marquis, elle seroit aussi
seurement comme en la ville de Nancey, et que il Tauroit
et recouvreroit toutes et quantes foiz qu'il vouidroit à son
plaisir. Lesquelles paroles icelui bailly dist en la présence
de plusieurs notables gens dignes de foy, qui le ly diront à
sa personne, quant besoing sera, se il le vouloît nyer.
(1) La eonTenlioo ici relatée est le traité âa S3 février 1444 (1445
nouv. style) par lequel Charles VII prit, conjoiotement avec le Dauphia,
l'engagement de faire sortir ses troupes d'Alsace et des états de Louis,
électenr palatin, et de Robert, éréque de Strasbourg, dans le délai da
20 atiars. (Voir Schœpflin Alsaiia diplomaiica, L II, p. S74N
(2) Le bailliage de Vosges comprenait presque toute la partie méri-
dionale de la Lorraine, avec Alirecourt pour capitale, il se subdivisait en
trois châtellenies, savoir : Arches, Gbatenois et Mirecourt. Philippe de
Lenoncourt était en 1441 bailli de Vosges.
(5) S*M>oix-aux-lfinee , village d'Alsace, canton de S^-Marie-ana-
Mines, sur la roate de S*-Dié k ScMestodt, non loin du val de Liepvre.
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— un —
Item, et pcncant le Roy qu'il fost ainsi, ne envoya nulles
gens pour garder ledit pas, en quoy il fut grandement deceu,
et ses gens^ qui veooient dudic paysd'Alemaigne qui avoient
pris leur ebemin par ledit pas de Lâevre» non cuidans y
avoir aucun danger, pour ce que c'estoit la terre dudit
marquis à qui il n'avoit jamais fait desplaisir àceste cause,
destroussez, tuez, meurtriz, navrez etemmenez les aucuas pri-
soniersavecques tous leurs chevaulx, bamoys et autres biens
quelzeonques, et par les gens mesmez d'icelui marquis, ou
au moins en estoient la plus part d'iceulx qui firent ladicte
destrousse, et si eurent tout leur retrait dedans les viliez ,
terres et seigneuriez dudit marquis.
Item, et au regart de ladite artillerie, pour la confiance
de ce que avoit esté dit au Boy par ledit bailly de Vaulge
et aussi que entre lui et ledit marquis de Baude n'avoit
aucun débat ou question, mais le réputoit son parent et es-
pecial ami, fut en ceste espérance et en ceste confiance
laissée au passé par le sire de Jalongnes (1), marescbal de
France, en ladite ville de Sainte Croix.
En laquelle artillerie, entre autres (choses) avoit deux
gros canons de fer (2) de (deux). . (getant) pierre . . .- .
à LX livres-
Item, deux petiz vuglaires (3) dc/mitaille cbacun une
pièce getant pierre pesant ou environ.
(1) Philippe de Calant, seigneur de Jalognes.
(2) Cet gros canons de fer peuvent rentrer dans la catégorie des bom^
bardes qui se fabriquaient généralement en fer forgé ; ces pièces de poids
considérable et de transport difficile s^employaient b plupart du tempt
comme artillerie de siège.
(3) Les tfeu^laires éuîent des canons de plus petit calibre que les bom-
bardes, et qui généralement, nous paraissent constituer ce que Ton pour-
rait appeler rartiltsrie volante ou de campagne. Leur emploi à cette
époque est tris-fréquent, ea voici quelques exemples. Sur la nouvelle de
l'entrée en campagne du Dauphin et de sa présence à Langres en nom-
breuse compagnie, la mairie de Dijon prit certaines mesures de défense
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Item, quatre autres petiz vuglaires, getant pierre d'en-
viron X livres pesant ou (environ); VIII couleuvrinez (1)
dont les six estoient grosses portant livre de
plomb en ront, et les autres en dessoubz^ et V plombeez (2)
pour icelles ; trois quaques de pouidre à canon pesant en-
viron VIP livres et deux barilz de pouidre à eouleuvrine (3)
pesant environ de III* livres.
Item^ les cbevalatz desdites couleuvrines^ LX pavays {h)
et pavaismez ; cent picz, pelles et tranchez tant ferrez que
à ferrer ; XVIII trousses de fléchez et trois milliers de Irait
d'arbaleste. «
rétablit un gaelteur ta clocher de Notre-Dame et ordonna la fabrication
de vingt veuglairet, (Voir Archive* Municipales de Dijon, Papier da
secret 1443-1448 ^ 157). Le Compte de Jean Gorrcmont, receveur
de Mâcon pour les années 1460-1465, fait aussi mention d'un achat de
veuglaires et autres bâtons à /eu nécessaires à la défense de la ville de
Micon. (Jrchiues générales de la Câte^Or, Chambre des Comptes
de Difon B tiMïf).
(1 ) Suivant Fauteur des Etudes sur le passé et l'avenir de l'artillerie,
(t. m, p. 133; les plus petits canons portaient à l'époque qui nous occupe
le nom de couleuvrines ; ils avaient une forme plus allongée et un calibre
plus petit que les veuglaires et lançaient des plommées ou petits projec-
tiles de plomb ou de la mitraille (mitaiUeJ^ tandis que les veuglaires
pn^elaient des boulets de pierre d'un poids assez considérabfe ; les peliu
veuglaires ^ dont il est question dans notre texte, lancent des piemM de
dix livres.
(3) On entend sous le nom de plombeez ou mieux de plommées, des
projecliles de plomb qui par leur dimension doivent se rapprocher plus
des balles que des boulets , autrement il serait difficile de comprendre
comment une seule pièce d'artillerie pouvait lancer à la fois sept de ces
plommées. (Voir Etudes sur le passé et l'avenir de l'artillerie par
M, Favé, t. m, p. 120).
(3> La poudre de eouleuvrine , que Ton prend soin de distinguer de la
poudre à canon proprement dite, était une poudre de febrioation spéciale
i Tusage des plus petites armes à feu ; on la rendait plus forte par Pad-
jonction de certaines matières, enlr'autrcs de vinaigre. Des détails très-
précis à ce sujet se trouvent dans les Etudes sur le passé et l'avenir de
l'artillerie, t. III, p. 136.
\h) Pavaisf pavois pour abriter les bombardiers et coukuvriniers.
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- U7 —
Iteni^ environ VP livres de mitaille (1) pour faire oou«
leuvrines et mil livres de plomb pour plombeez.
Item, quatre ebariotz qui menoient ladite artillerie, gar-
niz chacun de huit ciievaulx, Tun portant l'autre.
Item, deux eschelemens pour escbeler villez , cbacune
de XIIIl coupons.
Item, dix XII*^' de fusiez à gecter feu (2).
Item, toute laquelle artillerie fut mise audit lieu de Sainte
Croix, dedans la basse court dudit cbasteau du cousté ate-
nent du chastelin et autres officiers dudit lieu, et à iceulx
baillée en garde, et de cbacun desditz chariotz tut ^ectée
une robe dedans les foussés de ladite basse court. Et aveo-
ques ce fut laissé par ledit marescbal ung appelé Jeban
ôoo et ung autre nommé Jeban le Gberpentier, pour la garde
d'icelle, jusques à ce que on la retournast quérir, aveoques
plusieurs cbarretiers pour garder lesdits cbevaulx.
Item, et que tantost après que lesdits gens dudit marquis
et autres en leur coropaignie eurent fait ladite destrousse ^
non contans de oe vindrenteo ladite ville de Sainte Croix,
et ilecques, en la présence desdits Jebaa Gon, Cbarpentier
et autres cbarretiers, prinrent partie de ladite artillerie, au
veu et sceu dudit chastelain et autres babitans de ladite
ville de Sainte Croix et la menèrent où bon leur sembla^
avecques tous les ebevaulx el aucuns desdits charretiers,
lesquelz ilz firent venir aveeques eulx jusques à Silistac (3),
et là dirent au départir que on leur gardast bien la reste et
(1) MitaiUe, mitraiile, fomtOle. 6Im§. frMçaii de Ditcaoae.
(S) DÎTcraet matières iacendUiree dont le détail te trdave dan* cer-
tains comptes de la Tille d'Amieos , entraient dans la composition de ces
fusées à jeter feu souvent désignées sous le nom de fusées à feu grégeois .
(Voir Etudes sur le passé et Vauenir de l'artillerie par M. Favé, t. II! ,
p. 125).
(5) Schlestadty en Alsace, point de départ de la route qui passe au Val
de Liepvre pour joindre S<-Dié.
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— H8 -
qu'ilz la reviendroient quérir. Lesquels qui vindrent quérir
ladite artillerie et firent ladhe destrousse estoient du val
de Lièvre^ du val de Villiers^ (4) de S'-Dié^ de Bon et dudit
lieu de Sainte Croix> qui sont subges dudit marquis^ et les
aucuns dudit lieu de Salistac.
Item, et furent lesdis brigans^ qui ainsi avoient fait ladite
destrousse sur les gens du Roy> receuz et festoies en ladite
ville de Sainte Croix tout à leur aise^ et eurent pain, vin^
et autres vivrez dudit chaste^ et ala le maire et autres des
habitans dudit cbastel avecques eulx^ disans les ungs aux
autres^ qu'ilz estoient tout ung et se festiereot ensemble,
ainsi que bon leur sembla, et erioient à baulte voix les aO'-
cuns, le val de Villiers le meilleur, et les autres, vaul de
Lièvre le meilleur, lesquelz sont subges de la terre dudit
Joque, marquis de Baude, comme dit est.
Item, et pour monstrer que lesdis brigans et ceuix dudit
lieu de Sainte Croix estoient tout ung, il est vray que, quant
iceulx brigans vindrent prandre ladite artillerie, lesdits
Jehan Gon et Charpentier dirent audit chastelatn, que c'es-
tdt mal fait à lui de la laisser ainsi enmener ^et que le Roy
n'en seroit pas contant, quant il la sauroit, et qu*il la voul-
sist deffendre, ou au moins qu'il souffrist, que eulx deux
et ung autre compaignon qu'estoit leans avecques eulx de
leur compaignie la defiendissent, ce qu'ilz povotent bten
fere, car elle estoit sur le bort du fossé dudit chastei devant
le pont-levis, et eussent bien gardé par le moien de certaine
autre artillerie qu'ilz avoient leans, que jamais lesdis bri-
gans n'en feussent aprochez ; mais ledit chastelain dit qu'il
n'en feroit riens, et que encore, se lesdis brigans deman-
dolent iceulx Jehan Gon et Charpentier, il fauldnHt qu'il
les leur baillast, et pour ce leur conseilioit qu'ilz prissent
(1) Le Val de Ville aboutit derrière Cbâtenois au Val de Liepvrc;
d'après Baquol , Dictionnaire du Haut et Bas-Rbtn (Z^ édition par Ris-
telbuber) la destruction des murs de Ville remonterait an temps de la
guerre des Armagnacs.
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— 419 —
une guide et qu'iU s'en alassenl le plus tost qu'ilz porroient
ou autrement ilz seroient en danger de leurs viez.
Item , et par lesquelles choses appert^ que ce- que par
ledit bailly de Vauîge avôit esté dit au Roy n'estoit pas
vérité^ et n'aroit pas esté bien tenu ne acomply^ et y avoit
esté le Roy grandement deoeu^ fort injurié, et lui et ses
gens receuz grans pertez et domages et par les gens mesme
et subges dudit Joque, marquis de Baulde^ ainsi que dessus
est dit; lesquelles choses sont véritables^ nonobstant tout
ce que a voulu dire ne esoripre ledit bailly au contraire, et
se prouveront par informacion autrement deuement, toutes
et quantes foiz que besoing en sera.
Et parmi ce, sommeront les dessusdis de par le Roy
audit marquis de Baulde et le requerront, que ladite artil-
lerie du Roy ilz facent rendre (et restituer) en Testât que
elle estoit au tems que elle fut mise audit lieu de Sainte
Croix, et en oultre qu'il r€]>are et Cnce reparer les injures,
oultrages, pertes et domages qui ont esté faiz et portez au
Roy et à sesdis gens à ladite destrçusse^ laquelle a esté
faiete en la terre dudit marquis de Baude et par ses gens
et subges (^ la pluspart d'iceulx, comme devant est dit,
et qu'il face ou face faire pugnioioQ de ceulx qui ainsi faul-
cement et maulvaisement ont sesdlz gens tuez, meurtris,
na&vrez et fait les autres maulx deasusdiz, et ou cas que
de ce fere seroit refusant ou délayant, protesteront de la
somœacion et requeste qu'ilz lui auront sur ce fête de par
le Roy, pour au surplus y estre procédé, ainsi qu'il appar-
tiendra par raison, et de tout ce requérant audit marquis
avoir responce. Fait à Nancey le UIP jour d'avril. Tan de
grâce mil CCCCXLV, après Pasques. Signé Charles*
Plus bas, contresigné Chaligant.
Original sur papier écrit aux recto et verso, avec la
trace d'un sceau plaqué en cire rouge à côté de la signa-
ture royale.
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120 —
xxn
Lettre missive de Charles VII au marquis de Bade, relative
à la déroute du Val de Liepvre imputée aux gens et
susèts dudit marquis.
iUb 4 Avril
A nostre très cher et amé cousin^ le marquis de Baude.
Charles par la grâce de Dieu, roy de France, à nostre Ires
cher et amez cousin, Charles jeune (sic) (1 ) marquis de Baude,
salut. Nous avons esté informez par gens de bien et dignes
de foy, que en la destrousse qui a esté dernière faite sur nos
gens au pays de Lièvre, en eux retournant du pays d'Au-
çois, il y a eu plusieurs de vos gens et subjets de vos terres
et seigneuries qui ont estes et s'en sont ventez, et encore se
vantent par chacun jour à faire ladite destrousse, et à tenir,
prendre et destrousser nosdits gens, et butiner tous leurs
chevaux, harnois et autres biens ; et en oultre, non comeas
de ce, ont vosdits gens et subjets, ou autres par leur aide,
confort et consentement, pris et détenu nostre artillerie qui
avoit esté baillée en garde et depost en vostre ville de
Sainte Croix, ou autrement en ont disposé, ainsi que bon
leur a semblé. Desquelles choses fort nous merveillons ,
attendu que nous n'avions avec vous aucun débat ou ques-
tion, ne TOUS avec nous, ainçois, qui plus est, nous fiit
despieça dit par vostre bailli de Vaulge en la présence de
plusieurs notables personnes, dignes de foy, que, se nostre-
(i) II y a dans ce passage une faate de lecture, le nom du mtrquîs de
Bade en question est Jacques ou Joque et non Charles.
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— 121 —
dittc artillerie pouvoit estrc amenée jusque en ladite ville
de Sainte Groix^ qu'elle y seroit aussi seurement ccnnine en
cette ville de Nancey. Et en oultre, pour ce que estions
disposez de envoyer six ou sept cens combatans pour gar-
der ledit pays de Lièvre, jnsques à ce que nosdits gens qui
venoîent dudit pays d'Auçois fussent passez seurement «
nous fut pareillement dit par vostredit bailli qu'il n'en es-
tent besoint, et que ce eust esté peine perdue, car ledit pas
estoit tellement rompu qu'il n'estoit pas possible qu'ils y
pussent passer, dont toutesfois le contraire a esté vérité;
et soubz umbre de son (sic) donné à entasidre avons esté
détenus (sic) et par vosdits gens mesme et subjets a esté
faite ladite destrousse, ou au moins en estoi^t la pluspart
de ceulx qui l'ont faitte, ainsi que dessus est dit. Et pour
ce présentement envoyons par devers vous nos bien amez,
Anthoine Bayet, chevalier, et Jaquemin de Braugieres {l),
secrétaire de beau fi*ere le roy de Sicile, pour lesd. choses
plus à plain vous remonstrer, lesquels vous prions que
vueiUiez croire de ce qu'ils vous diront de par nous en cette
partie; et au surplus vous requérons que vous vueillez
rendre et restituer, ou faire rendre et restituer nostredite
artillerie en l'état qu'elle estoit au tems qu'elle fut mise
audit lieu de Sainte Croix, et avecques ce reparez ou faites
reparer les pertes, dommages et intérêts que nosdits gens
ont eus et soutenus à cette cause par les vôtres , et puni-
(1) La véritable orthographe de ce nom doit être Jacquemin de Bus •
sières, mentionne avec le même titre dans un rôle de dépenses du ^
mai I44t, au chapitre àcBdotis et recompensacions, oii Jgtqueminf secré-
taire dn roy de SeciU, est inserit pour une somme de S7 livres destinde
à l'achat d'une robe à roceasion de son dépari avec Miles d'IUiers, doyep
de Chartres, que le roi de France envoyait en ambassade à Nuremberg.
(Foir Mathieu d'Escouchy, Edition Beaucourt, t. lil» p. juslif., p. 258).
Jaquemin de Bussière figure également parmi les ambassadeurs du Dau-
phin auprès du Roi des Romains, vers la fin de rannée^i444. fFoir
Mathieu d*Escouchy. Edition Beaucourt j t. 1/ p 54 note.
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— 422 —
lion d' iceux qui ainsi mauvaisement les ont ïaez, meurtris^
oasvrez et destroussez^ ensemble l'injure qui sur nou& a
esté faite^ en vous y gouvernant par manière que nestre
honneur y soit gardé et nosdits gens recompensez desdtts
pertes, dommages et intérêts , car croyez qu'il nous seroit
bien dur et grief à porter que la chose demciurast en cet
estât sans avoir réparation^ et par les dessusdits nous faitQS
sçavoir vostre vouloir et intention sur ce, afin que advteiens
ce que avons à faire. Donné à Nancey en Lorraine^ le lïll''
jour d'avril.
Copie sur papier^ sans indication de soaree.
Bibliothèque Nationale^ ManmcriU. CoUection Legrand,
t. \h M. 228 V\
xxm
Lettre misslTe du marquis de Bade à Oharles Vil, avec de-
mande de sauf-oonduit pour se justifler de la déroute du
Val de Itiepvre.
iUS 23 Avril
Trais liault, tresexellent, puissant prince et très re-
doubté seigneur^ tant et si humblement^ comme je puis,
me recommande à votre bonne grâce, à laquelle plaise
sçavoir, très hault, très exellent et très puissant prince,
que par messire Henry Bayet, chevalier, et Jaquemin de
Brugieres, secrétaire de mon très redoubté seigneur le Roy
de Sicile, ay reçu voz lettres et oî la cause d'iceulx , de
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— U3 —
laquelle non sans cause suis moult merveillié; veu et con-
sidéré^ très hault^ très exellant et puissant prince, que de
toutes les choses contenues *en icelles^ suis innocent « ne
jamais en jour de ma vie, par moy ou aucuns de mes ser-
viteurs et subjets, ne dis, ne fis ou permis chose à mon
pouvoir qui dust desplaire à votre majesté, comme plus
largement en ay respondu et informé ledit messire Henry
et Jaquemin.
Si vous supplie, très bault, très exellent et puissant
prince, qu'il plaise à vostre bénigne grâce moy accorder et
octroier une lettre de sûreté en la personne de mon bailli
et d'aultres de mon faostei jusques au nombre de vingt
personnes et chevaux, pour iceux mander devers vostre
majesté, i exposer bien au vray la vérité du fait et m'a-
voir pour excusé. Commandant tousjours voz bons plaisirs
pour iceulx acomplir de très bon coeur à mon pouvoir,
plaise au benoît fils de Dieu, très hault, très exellant, puis-
sant prince et très redoublé seigneur, que vous donne bonne
vie et longue et accomplissement de tout ce que vostre très
noble coeur désire. Ce fait à S* Diey (1), le XXIII* jour du
mois d'avril, l'an mil IIU* XLUII (U&K nouv. style).
Copie sur papier sans indication de source.
Bibliothèque Nationale, Manuscrits. CoUectiot^ Legrand,
t. VI, fol. 227.
(4) 8*-Dié appartenait au marquis de Bade du chef de sa femm^, Ca-
Uierine de LorraiDe.
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/
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AMBASSADES
AUPRÈS DU ROI DES ROMAINS
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— 427 —
XXIV
lAstruotioiis aux ambassadeurs de monseigneur le Baul-
phin, envoyai de sa part vers le Roy des Romains.
Commencament de 1445 (4)
Prejnier, diront et exposeront les ambassadeurs de mon-
seigneur le Daulphin au Roy des Romains, après ce qu'ils
auront présentées leurs lettres audit seigneur et au Duc
Symond d'Osleriche, qu'il est vray que pieça le Roy des
Romains a escript au Roy luy priant et instamment requé-
rant, par vertu des bonnes amityés, alliances, confédéra-
tions estans entr'eux et aussi par especial par le mariage
présentement faict entre Madame Arragonde et ledict Duc
Symond (2), luy pleust envoler un nombre de gens d'armes
en son pays d'AUemaigne pour luy aydier à deffendre et re^
sister à rencontre des Bernois et Suisses qui de longtemps
(i) Anciine indication chronologique n'accompagne le document ici
présent, mais comme il relate diverses négociations qui eurent lieu du-
rant tes derniers mois de Tannée 4444, nous croyons pouvoir le placer,
sinon à la fin de cette année, au moins tout an début de l'anaée 1445.
L'expression de cet hiver, qui se trouve dans le corps de l'acte, ne sau»
rait s'appliquer qu'à l'hiver de 1444-1445 pour b durée duquel le Dau-
phin réclame des vivres jusqu'à la SWean, c'esv4-dire jusqu'à la fin de
iuin 4445.
(2) Aux termes de cet exposé l'on parait considérer comme un fait
accompli le mariage de Sigismood d'Autriche avec Radegonde, fille alnéc
de Charles VII , mariage qui ne fut jamais célébré , cette princesse étant
morte le 40 mars 1445, avant que le traité du SS fuillet 1430 qui la fian-
çait au Duc Sigismond, pût recevoir son exécution.
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— 128 —
se sont rebellez contre la maison d'Ostcriebe, leur seigneur
naturel. Sur quoy incontinent le Roy a envoyé et ordonné
mondict seigneur le Dauphin son ainsné fils, accompagné de
ses gens, pour secourir ausdicts seigneurs d'Ostericbe et à
leurs pays et seignories.
Item^ diront que auplustost que mondict seigneur leDauI-
phin a peu^ a tiré avant avecques ses gens en Allemagne
pour aller allenconlre desdicts Suisses, et luy venu à Mont-
beliart, et ordonna et commis le seigneur de Bueil, auquel
il donna une parlye de ses gens pour en aller devant et pour
adviser s'ils pourroient avoir aucun advantage pour lever
le siège des Suisses qui estoient devant le cbasteau de Yars-
perg (l), à laquelle entreprise lesdicts Suisses sont estes
combattus et desconfits et ledict siège levé, comme cbacun
scet.
Item, diront que après ces cboses mondict seigneur le
Dauphin ayt envoyez une parlye de ses gens plus avant
devers le pays des Suisses par devers la ville de Surich
pour pareillement adviser qu'il puist lever le siège qui estoit
devant ladicle ville à grosse puissance afin de les combattre.
Mais incontinent que lesdicts Suisses tenans ledict siège
sçeui'ent les gens de mondit seigneur venans, se levèrent
et laissèrent artilleryes et tout et s'enfuirent, par quoy
ladicte ville fut délivrée dudict siège à l'honneur de mondict
seigneur le Daulphin et de la seigneurie d'Osteriche.
Item, diront que mondit seigneur le Daulphin s'est em-
ployé en toutes ces choses le plus diligemment et loyalment
(1) Famsburg, canton de Bâle^CampAgne, district de Sissacb, com-
muQC d'Ormalingen. Ancien château, résidence des baillis bâiois sur la
IroBtière du Fricklbat, il est entre Buus et Ormalingen sur te fertant
nord du Farnsberg. Détruit par le grand trmnblement de terre de 1350,
il fut rebâti par le comte Sigismond de Tbierstein, assiégé sans succès
par les Confédérés en 1 444, et enfin détruit en 4 706 par les Campagnards.
(Note communiquée par M. Longnon).
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— 42» —
qu'il a peu, ainsy eomme pow son propre faict^ et pour ce
q^e avant que mondiet seigneur et ses gens feussent entrez
ee paîs d'Allemagne^ luy fut promis par les nobles tant du
Conseil que d'aulres de la seigneurie d'Oatericbe que luy
venu audict pays« luy feroicnt avoir logiften bonnes villes et
forteresses pour luy et ses gens pour demeurer parmy cet
hiver « car il ne luy estoit pas possible de les autrement
entreleAir^ requiert mondiqt seigneur au R(^ des Romains
qu'il veuille ordonner que sesdits gens soient logiez et à
eux administrez vivres» comme promis luy a esté, car les
deux parts de sesdils gens sont encore à lo^ier espanduz
par les champs e& grand soufierte et peyne , travaux et
péril.
Item, diront aussi que» pourtant que Tambassade que le
Roy des Romains a présentement ^voyez devers luy luy a
dict qu'elle n'avoit pas puissance ne ordonnance de luy faire
ouverture des places, ne bailler logeis , pour Fhonneur du
Roy des Romains et de mondiet seigneur le Duc Symond ,
RKNidict seigneur le Daulphtû a député 1^ seigneur de Fenes-
tranges, le seigneur deStbsac (1) et autres de son Conseil, et
les a envoyé à Nuremberg (21) devers eulx pour eulx exposer
au long l'entencion de mondit seigneur, et qu'il leur pleut
avoir consMeration aux grands services qut'il aveit faict à la^
maison d'Oatericbe et à la bonne voulante qu'U avoit encore
faire plus avant, et luy taire avoir logeisi, vivres et recept.
(1) Stissae est l'orlhographe da nom de ce teigoear telle qa^elle te ren-
contre dans platieurs documents de cette époque; nous avons sous les
yeux diverses pièces avec cette lormule finale : Par monseignenr le Dau-
phin, le sire dfi Stissac, maistre Yvesi de Soepeanix , Jeban de DaiUon*.
{'Jrch. liât. Sect. hist. K. 67 n' 35). ^
(2) Cette ambassade du Dauphin «u Roi des Romains est du mois de
septembre 1444 , elle se composait de Jean de Finstiogjen (que les docu^
menls français appellent de Fenestranges) d'Amanry d'Bstissac , d^Aymar
de Poisieux dit Capdorat, de Raoulin RegoauH tt de Jaoquemiu de Bus«
sières. (JKoir âtathieu d'Escouohy, i. /, p» 54 aoto).
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— 130 -
comme promis leur avolt esté^ afin qu'il puist enlreleuir ses-
dits gens cet hyver et aussi pour en oultre faire guerre et
servir la maison d'Osleriche contre lesdits Suisses^ laquelle
chose il feroit volontiers et de cuer^ comme il avoit faict
jusques à cy^ car autrement il ne pourroit entretenir sesdits
gens et y auroit très grosses perdes et dommages irrepa-
râbles^ laquelle chose n'a pas desservie, considéré les ser-
vices dessusdits et aussi les grosses perdes de chevaux et
ses gens qu'il a faict à la destrousse des Suisses.
Item, après toutes ces choses diront et exposeront au Roy
des Romains que pour le grand désir, amour et affinité qu'il
a Monseigneur le Duc Sigismond et de veoir sa personne,
prie et requiert au Roy des Romains qu'il luy plaise luy
envoyer et laisser aller devers luy, oar en ce monde ne luy
peult faire plus grand plaisir.
La Response du Roy des Romains.
Veulent aucuns excuser le Roy des Romains envers Mon-
seigneur le Daulphin en la forme et manière qui s'ensuit.
Premièrement, que les lettres escriptes ja pieça de par
ledict Roy au Roy de France, son père, de luy envoyer
secours et ayde pour la deffense de la maison d'Austeriche
contre les communes confédérées estoient conditionales ,
c'est asçavoir, se mestier et besoin sourvenoit audict Roy et
quant il le feroit sgavoir, sans depuis autrement rescrire,
et que sur ce n'eust point de response du Roy ne de mondit
seigneur.
Item, n'estoit pas l'intention dudict Roy des Romains que
si grand puissance et si grand nombre de gens vinssent par
deçà à son ayde....
Item, ceux qui gouvernent audict paFs d'Austeriche et
les nobles gentils hommes d'iceluy n avoient pas puissance
ne mandement du Roy de introduire ledit monseigneur le
Daulphin à telle puissance, comme il a entré oudit pais.
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— 131 —
Ilem, n'avoient pas aussi mandement ou puissance de iuy
promctlre ouverture des places et forteresses dudit pays^
ne de faire autres conventions avec Iuy de vivres.
Item^ que les gens d'armes dudit monseigneur le DàuU
phin, puis qu'ils sont entrez ou paîs contre justice et termes
de raison^ ont* pillé et robbé le peuple dudict pays et les sub-
jects d'Âusteriche; de quoy grandes esclandes et dommaiges
s'en sont ensuis^ et dient aucuns qu'il a demandé ouverture
à Basic et à Espinal qui est de Tavescbié de Metz et de
l'Empire.
BepUcque de Monseigneur le Dauphin.
Aux objections dessusdictes et aussi pour justifier le faict
de Monseigneur le Dauphin^ on puet respondre en la ma-
nière qui s'ensuit.
Premier, que ledict Monseigneur le Dauphin n'eust pas
creu que pour recongnoissance et gAititude des grands ser-
vices, amitiez et plaisirs qu'il a faict et demonstrez au Roy
des Romains, à la requeste duquel il est venu par deçà à
si noble et grand puissance, telles objections et repulsbns
Iuy scient données pour response.
Et en respondant à içelles objections l'en doibt proposer
que puisque le Roy des Romains a requis par ses lettres le
Roy son père et aict depuis persévéré dictes requestes que
le contraire ne Iuy a pas signiffié, et aussi que grand né-
cessité et besoing Iuy estoit de présent avoir aydeet secours,
considéré la puissance de ses adversaires qui tenoient contre
ses gens deux sièges, pourtant ne semble pas chose hon-
norable de quérir fuitte et prendre excusations par telles
subtivitez en disant que se requeste estoit faicte par con-
dition.,..
Item, que iedict Roy des Romains deveroit réputer et
tenir à grand amityé, que à noble et grand puissance Mon-
seigneur le Daulpbin est venu à son ayde, et aussy est
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— I3Î —
chose bien notoire que à petite puissance on ne pourroit
donner secours à la maison d'Austeriche contre la grand
puissance de ses ennemis.
Item^ n'est pas faisable que monseigneur le Daulpiiin de
certain propos voulsist perdre trois ou quatre mille de ses
gens^ qui seroient perdus sans remède, de les envoyer sans
plus grande compagnie contre les Suisses^ et pour ce a
convenu nécessairement quil soit venu à puissance.
Item, deveroit considérer le Roy des Romains> que mon-
seigneur le Daulphin à la puissance de ses gens d'armes
peoit donner secours et ayde au Roy de Sicile son oncle
contre ses ennemis qui sont prochains du royaume, et aussy
recouvrer plusieurs lieux et seigneuries du royaume qui
sont tenus et occupez par aucuns princes, lesquelles dboses
avoit et a bien à cuer Ie4ict monseigneur le Daulphin.
Néanmoins , toutes ces choses cy arrière mises et postpo-
sées, pour complaire et servir au Roy des Romains et à
sa première requeste %si venu à son ayde, semble que ces
choses il deveroit moult considérer et soi réputer estre tenu
et obligié envers monseigneur le Daulphin.
Item, il est chose notoire, que les gouverneurs du pays
d'Austeriche, qui sont grands gentils hommes et gens d'hon-
neur, très instamment et chacun jour sans cesser ont pour-
suivy, sollicité par toutes manières à eux possibles ledict
monseigneur le Daulphin, et de par le Roy des Romains et
la maison d'Austeriche, de venir et leur donner secours à
toute puissance, et n est pas à présumer que tels pourchas
ils ayent faict continuelment sans le sceu et le consentement
du Roy , considéré mesmement les requestes par ses pre-
mières lettres sur ce faictes. Et avec ce lesdicts gouverneurs
ont faict certaines conventions avec mondict seigneur le
Daulphin, lesquelles doit accomplir le Roy des Romains qui
les a mis et instituez ou gouvernement et régime du païs
qu'ils avoient et ont puissance de quérir et pourchasser se-
cours pour la deffense du pais, et n'est pas chose raisonnable
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— 138 ~
quérir telles sabtiyitez^ qui D'avoient pas mandement spé-
cial.
Et finalement l'en doit conclure en requérant le Roy des
Romains qu'il veuille accomplir et assuyvir les promesses
et conventions foictes et passées entre luy et monseigneur
le Dauphin, c'est assavoir, donner vivres jusques à la
S* Jean, et assigner places pour ses gens jusques au nombre
de vingt cinq mille. Et en ce faisant,, monseigneur le Dau-
phin garderoit ses gens et deonercHt ordre et manière qu'ils
ne feroient roberies , pilleryes et autres dommages quel-
conques, comme raison le veult, autrement est bien à
doubler que lesdits gens d'armes en querant vivres se pour-
ront {extendre hors des termes de justice et à ce seroient
contrains par le de&ult dudict Roy, de laquelle chose des-
plairoit à monseigneur le Daulphin. Kt se ainsy advenoit,
que Dieu ne veuille, deveroit par raison estre bien excusé
lediol monseigneur ie Daulphin, et sans double, se lesdieU
gens d'armes ont fatct robberies ou aultres excès ou pals
d'Austeriche, ce a esté par le defiault de non observer les
promesses dessusdictes.
Item, deveront secondement faire req«este pour le £aiot
du petit Sigissond, tant ex^etsement que &ire se pourra,
tant devant le Roy comme les Electeurs et ambassadeurs
des bonnes villes et en demander response.
Copie moderne sur papier.
Bibliothèque Ffationale. Collection Dupuy 762 , folio 4Û
et suivants. Collection Legrand, t. VI .
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— 134 —
XXV
IflLBtruotloiis de Oliarle» TII , à aee ambaaaadeuss à la cUét«
de Mayence.
1446 24 Uyrier (nour. style) (1)
Pour instruction et mémoire de raons' le prevosl de Mon-
jou (2), mons' de Fenestranges et Jacomin envolez de par
le Roy à la jornée de Mayance (3), est à présupposer que
' (i) DansllDvenlaire de la Collection Godefroy, publié par M. Lalanne
(anniiafre buUetin de la Sociélc de rhîstotre de FraDce t805) ces jmtrac-
Uoos SMit rapportées sons le d"* 2 du portefeaille 96^ seatement il y a
errear 4ans la date qui leur est assignée, elles ne sont paa, comme dit
notre confrère, du 24 février 4446 (4447 nouv. style) c'esi-à-dire de la
même année*' que les instructions de Charles Vil à Miles d^Hliers, doyen
de Chartres ; eHes portent la date du 24 février i444 (4445 noav. style)
et concernent une ambassade tout k hU, différente.
(2) Ainsi qu'il résulte des premièrea lignes de ces instructions, Charles
VII avait dél^uc auprès du Roi des Romains trois ambassadeurs; si
Mons- de Fenestranges et Jacquemin (de Bussières) sont faciles à recon-
naître, il n*en est pas -de même du personnage qui figure en tête de la
liste sous la désignation du prevost de Mootjou, son nom se trouve rap-
pelé dans les instructions de 4447, le Roi lui donne ainsi qu'au seigneur
de Fenestranges la qualification de ses conseillers ,- nous savons encore
que le même prevost de Montjeu prit part à l'assemblée tenue à Lyon
au mois de juillet 1447, relativement au schisme. (Voir à ce sujet
Chroniifue de J, Chartier, édition Godefroy y p. 450).
(3) Par suite de l'état d'effervescence dans lequel se trouvait le pays
allemand, au point qu'aucun Français ne pouvait y pénétrer sans danger
de mort, la diète convoquée à Mayence où devaient se rendre les envoyés
de Charles VU ne put avoir lieu ni même être ooniremaudée ; elle fut
remise au 15 mars et tenue à Boppard sur le Rhin, et là les ambassadeurs
royaux vinrent s'acquitter de leur mission auprès des Electeurs de l'Em-
pire. (Voir les deux pièces suivantes).
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— 185 —
le Roy des Romains derrenieremeot ou moys de novembre
envoya son ambassade devers le Roy et sur pluseurs articles
toucbans le fait des gens d'amas de Mets^ Toul, Verdun et
Espifial etMtres choses^ furent iaictes certaines instruc-
tions oentenans à un chacun des articles les responses bon-
aestes el convenables, el au regard de Mets^ Tm\, Verdun
et EspinaU ou cas que pour la part dudit Roy des Romains
on en parlast, les dessiusdiz respondront tout ainsi par la
forme et manière que autveafoiz a esté respondu et que les^
dîoles tnslructions contiennent^ dont ilz ont le double devers
eulx.
En après, en tant que touche le fait des gens dfarmes
ooltre ce qu'est contenu es instructions dessuâdictes^ diront
les dessusnommez, que pour la part dudit Roy des Romains
vindrent pluseurs gens de bien et de grant auctorité, c'est
assavoir le eonte de Rotelin (1) et autres principaulx offi-
ciers du Duc de HauUenche, par diverses foiz par devers
mons'le Daulphin, luy remonstrant l'assemblée desSoysses,
les sièges qu'ilz tenoient, et le dangier en quoy estoit la
noblesse enclose es places assiégées, en le requérant et
priant à grant instance de sa venue et entrée ou païs d'Ale-
maigne, promectant aide et secours , paiement et logeis
pour XXV"' chevaulx; par quoy monseigneur le Daulpbin
adverti des alliances anciennes de la maison de France
avecques l'empire^ voulant à son povoir complaire audit
Roy des Romains entra à grosse puiœance dedans ledit
paîs, donna bataille et desconfit lesdiz Soysses, fist lever
les sièges et autres grans biens en faveur de la maison de
Haulte Riche, espérant que on lui observeroit ce que par
(1) GuillaanM de Hochbcrg, marquis de Rolhetin, bailli au nom du
Doc d'Autriche dans la Haute-Alsace, le Sundgau, le Brisj^au el la Furêl-
Noire. L'Editeor de Mothleu d'Escouohy dans sa table désigne à tort
comme titulaire de oeti» charge Rodolphe qui était ûls de Guillaorae do
Hochberg.
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— 136 —
le Roy des Romains pieça avoit esté escript «t depuis par
ses gens pluseurs tciz <offert, dont n'a esté riens fort.
Par quoy par droîcle lÉceessité a convenu an gens
d'armes faire pluseurs choses par ouvre de fait contre leur
Youloir et faire domage au Goule pailatin en ses terres et
celles de son frère pour éviter plus grant inconvénients car
autrement lesdiotes gens despourveuzr de logeis «t de paie-
ment estoient en voye de perdicions et est avenu q«e par
deffault de n'avoir eu les choses promises, (esdieies gens
d'armes ont souffert pluseurs irréparables dommages^ les
uns mors , les autres prisonniers et perduz tout ce qu'ik
avoient; par qiicy toutes ces choses et autres notoires clere-
ment remonstrées^ combien que d'entre le Roy, ledit Coote
{mllatin et son frère pour touz dommages itài ait bon accord
et alliance (1)» neantmoins tâcheront les dessusdiz que pour
la pail du Roy des Romains soît faicte reparaeion pour tes
Hdomages, teiidans à la fin que de bouche leur a estédit^t
enchargé de par le Roy , et quant autrement ne se pourroît
foire, le Roy sera contât que messieurs les Ëstiseurs de
il'Empire ou les lUI d'^eiilx estans & Mayanoe en jugent tant
^ue toiidie la redtitucion desdiz domages; pnr l'advis des-
quelz, c'est assavoir de ceulx «qui nouvellement sont alliez
au Roy, dircmt ries dessusdiz ambasseurs que le Roy sera
(i) Lorsque les Ecorcheurs'piàeés sous tes ordres du Dauphin re-
vinrent de lettT espédiUon en Snisse, le manque 4e Ttvres d'une part,
leurs instincts désordonnés d'aiiUre part, les poussèrent & piller et à rava-
ger l'Alsace et notamment les terres du comte palatin du Rhin et de son
frère ; ces seigneurs souverains étaient le premier , Louis, surnommé le
Noir, Duc des Deux Ponts, le second, Robert ou Rnpert, élu éyéque de
Strasbourg en U40, fils tous deux d'Etienne, Duc des Deux Ponts, et
d'Anne de Veldentz. L'alliance on accord auquel on fait ici allusion est
une convention en vertu de laquelle le roi Charles Vil prenait l'engage-
ment de faire évacuer l'Alsace et les domaines du comte palatin du
Rhin et de son frère dans le délai du 20 mars 1445. Le texte de ce traité
rédigé en langue allemande est reproduit in-extenso dans le Corps diplo
malique de Dumont, t. III, part. I, p. 14S.
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— 137 -
ooatenl de prandre et accorder à la maisofi de Haulteriche
telle aliance et confederacion qu'il a prinse et fermée
avecques eulx^ réservé seulement, que en tant que toucbe
monseigneur le Daulphia les Soysses seront exceptez^ c'est
assavoir que monseigneur le Daulpbin ne sera tenu de leur
&ire guerre tant seulem^U.
Item* pour ce que le Roy des Romains a par plnseurs Ibiz
promis et derrenierement aux ambasseurs du Roy, que
dedans la feste des Roys ja passée il delivreroit le Duc Si-
gismund ei le mectroit en sa franche liberté, requerront les
dessusdiz à grant instance ladicte délivrance estre mise à
execucion^ principalement pour contenter ses pais et sei-
gneuries qui grandement le requièrent^ et aussi pour ce
que le Roy a cause raisonnable qu'il soit délivré, ainsi que
autresfoiz a fait remonstrer au Roy des Romains. Sembla-
blement requerront que le Doc de Bavière détenu prisonnier
par son filz, oncle du Roy, soit mis à délivrance (1). Sur
quoy et toutes les autres choses dessusdictes feront lesdiz
ambasseurs très bonne diligence.
Et au regard de ta restitucion des places de fiaulte riche
diront lesdiz ambasseurs tout ain» que par monseigneur
le Daulpbin leur a esté ordonné.
Expédié à Nancey le XXIIII*' jour de février. Tan de
grâce mil GGGG quarante quatre. Signé : Charles.
Original sur papier avec la signature autographe de
Charles VII.
Au verso de la pièce se trouvent ces mots :
Instruccions d'Alhàigne.
Bibliothèque de l'Institut. Coll. Godefroy, portefeuille 96.
(1) Des détails circonstanoiés nous sont fournis f>ar les Jnslractions de
1447 sur les faits qui ne sont relatés que d^une manière sommaire dans
ces derniers paragraphes , notamment sur la détention arbitraire du
Duo de Bavière, frère de la reine Isabeao , et par conséquent oncle de
Charles VU.
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-• 138 —
XXVI
Bemontranoes faites par les ambassadeurs de Oharlés Ttt
aux Bleoteurs de l*Hmpire assemblés à Bappart unit le
Bhin.
1446 13 Mars (nony. style)
Le 43 mars ihkk, aïooseigneur de Fenestranges,. con-
seiller chambellan du Roy et Jacomin de Bussieres^ secré-
taire du Roy^ venant d'ambassade de devers les Electeurs
de l'Empire firent leur rapport et affirmèrent avoir baillé
l'original des présens articles ausdits Electeurs pour iceux
envoyer au Roy des Romains.
S ensuivent les choses que le Roy a fait remontrer à mes-
seigneurs ks Electeurs par ses ambassadeurs au lien de
Boppart sur le Rhin (4) à la journée qui présentement sera
tenue audit lieu entre lesdits princes Eliseurs qui illec
estoient assemblés, c'est à sçavoir, Messeigneurs les Ârce-
vesques de Cologne (2) et de Trêves (3), le Comte palatin du
Rhin, les conseillers du Duc de Saxone (h) et de l'Ârce-
vesquede Mayence (5), le mercred iz devant Laetare 1444 (6).
(i) Boppard, localilé sur la rive gauche du Rhin, à environ deux lieues
et demie de Coblenlz, cercle de S^-Goar.
(3) Thierrjf II de Meurs, archevêque de Cologne de 1414 à 14iS.
(3) Jacques II, de Sirck, prit possession de Tarchevêché de Trêves, le
11 septembre 14S9, mourut le 28 mai 1450. (Voir plus loin une lettre
missive par lui adressée à Charles Vil).
(4) Frédéric II dit le Bon, électeur de Saxe depuis 1428.
(5) Thierry d'Ërpach occupa le siège archiépiscopal de Mayence de 1434
à 1459.
(6) Le mercredi devant Laetart 1444 correspond au 5 mars 1445.
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— 439 —
1* Qu'il est vray que le Roy des RomaÎDs pieça fil pour
luy comme pour et au oom de Monseigneur le Duc Sigis-
mond et de la maison d'Âutricbe ait écrit au Roy nostre
sire et Ta instanunent prié et requis qu'en ayant regard et
considération aux amitiés^ fraternités, aliances et confedera-
lions qui de longtemps ont esté entre la couronne de France
et la maison d'Autricbe^ et par eapacial de nouvel par Tap-
pointement et affinité de mariage d'entre ledit monseigneur
le Duc Sigismond et madame Aragonde fille dudit seigneur
Roy> qu'il luy plust envoyer ses gens d'armes à secours et
ayde au service desdits seigneurs et maison d'Autriche^ pour
résister à rencontre des Suisses qui estoient désobeissans
à l'Empire et ocoupoient et détruisoient les seigneuries et
sujets de ladite maison d'Autriche.
Item, le Roy, après qu'il eut ouy les requesles et prières
dudit Roy des Romains, ayant égard aux choses dessusdictes
envoya monseigneur le Dauphin son fils aisné avec ses
gens d'armes par deçà pour tirer avant audit service, et
mondit seigneur venu au lieu de Langres, vindrcnt aucuns
de la chevalerie et noblesse du pays d'Autriche envoyés de
par le marquis de Rutelle, gouverneur dudit pays, qui estoit
assiégé des Suisses dedans Zuriche, et aussi de par les nobles
dudit pays d'Autriche, suplierent et requirent mondit sei-
gneur le Dauphin, qu'en obtempérant aux lettres escriles
au Rojr de par le Roy des Romains et aussi en l'honneur de
toute la noblesse, qu'il luy plust tirer outre avec ses gens
pour ayder à secourir la ville de Zurich et la place de Var-
perg qui estoient assiégés par les Suisses, ou autrement,
s'il ne se hastoit, elle et les nobles qui estoient en icelle
estoient en voye de perdicion.
Item, à ce répondit mondit seigneur le Daupt)in et dit
que le Roy son père Favoit envoyé par delà avec ses gens
pour servir le Roy des Romains et la maison d'Autriche
contre lesdits Suisses, laquele chose desiroit faire de tout
son coeur, mais il prioit qu'on luy voulsist faire avoir logis
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— 140 -
et vivres pour entretenir ses gens avant qu'il entrast en
Allemagne et pour faire guerre auxdits Suisses, afin que
luy ne ses gens ne fissent nuls dommages aux autres sei-
gneuries voisines^ car autrement, s'ils n'a voient logis et
vivres, ne pourroit entretenir ses gens et s'en pourroit en-
suir plusieurs plaintifs dommages et inconveniens. Sur quoy
lesdits nobles luy promirent de bouche qu'il et ses gens
seroient pourvus de logis, vivres.
Item, sur ce vint la chevalerie dudit pays d'Autriche
ensemble au leu d'Alstirk (4) pour aviser sur lesdis logis
et provisions de vivres, auquel lieu mondit seigneur envoya
partie de son Conseil, et conclurent lesdis nobles, avec eux
le lieutenant (2) du gouverneur du pays, de donner k mondit
seigneur et à ses gens logis et vivres, dont ils baillèrent à
son Conseil par écrit en une cédule les noms des bonnes
villes et forteresses pour les loger et avec ce les contrées
et plain pays pour les fournir de vivres pour 25,000 che-
vaux (3).
Item, incontinent après ces choses et avant que mondit
seigneur ne les siens fussent encores aucunement pourveus
de logis ne de vivres, pour la grande oppression, impor-
tunité et continuelle requeste et prière que lesdits nobles
dudit pays faisoient à mondit seigneur le Dauphin pour se-
courir ledit gouverneur et autres leurs amis qui estoient
assiégés, comme dit est, il envoya auparavant une partie
(1) AlUirch, ancien canton da Haul-Rhio, arr. de MoHiouse.
(3) Wernlier de Staafea élait alors lieutenant du marquis de Rotbelin.
fVoir Fechter, Basél in Kriege mit jârmaniaken/,
(S) Une antre oopie, ceHe di Tolfune 7 de la Colleetion Legraod, ren-
ferme une version différente, et au lieu de 95,000 chevaux, n^en men-
tionne que deux mille cinq cents, mais il u*j a point de doute à cet égard,
le chiffre de 35,000 chevaux est bien celui que donnent toutes nos ins-
trmAions en ce qui concerne cette question de logis et de vivres réclamés
avec tant d'instance par le Dauphin.
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— 441 —
de ses gens devers ladite place de Varsperg pour combalre
les Suisses qui y estoient au siège devant icelle, pour venir
à secours aux nobles qui estoient assiégés; lors les Suisses
furent combatus et déconfits et ledit siège levé^ comme cha-
cun sçail^ et aussi pour ce que les gens de mondit seigneur
tirèrent avant devers Zurich^ se leva le siège d'Ulec^ s'en
allèrent lesdits Suisses fugitif ^ pourquoy ladite ville et
ledit marquis de Rutei et autres nobles qui dedans estoient
furent secourus et délivrés^ et tout par le service de mondit
seigneur au grand honneur et profit de TEmpire et de la
maison d'Autriche.
Item, et ce fait, après que ladite chevalerie du pays eust
donné et mis aux mains de mondit seigneur le Dauphin une
partie des places qu'il luy avoient donné par escrit, et que
mondit seigneur leur requist qu'ils luy voulsissent bailler
le surplus desdictes places avec lesdits vivres, si comme
il avoit esté appointé, car les trois parts de ses gens estoient
* à loger, respondirent les dessusdis qu'ils n'avoient pas puis-
sance de ce faire sans le congié et licence du Roy des
Romains, priant qu'il luy plust envoyer ses ambassadeurs
à Nurenberg devers ledit Roy, et ils sçavoi^t de certain
qu'il y pourvoifoit tellement que mondit seigneur seroit
content. Sur quoy mondit seigneur envoya ses ambassadeurs
audit Nurenberg audit Roy et luy flst prier et remontrer
qu'il luy plut avoir esgard aux services qu'il luy avoit faits
et qu'il estoit prest de faire plus avant, et luy donner logis
et vivres pour luy et ses gens, afin qu'il les pust entretenir^
comme il avoit esté appointé. Sur quoy ledit Roy des Ro-
mains fist réponse qu'il envoyoit le Duc Albert son frère sur
le Rhin avec plein pouvoir pour pourveoir à mondit seigneur
le Dauphin les choses dessusdictes et tellement faire qu'il
en seroit content.
Item, sur ce que mondit seigneur le Duc Albrech (4) vint
(4) Alt»eri VI, dit le Prodi|poe, eue d'Autriche, recul de «on frère la
mission dont il s'âgil au mois d'octobre de l'aDoée 1444. C*eit ii la même
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— 142 —
sur le Rhin^ ne fis! aocun semblant de pourvoir à mondH
seigneur le Dauphin ne ses gens de logis plus avant , ne
de vivres , et parce que l'hiver approchoit et que mondît
seigneur ne pouvoit plus entretenir ses gens^ en a eu de
gros et griefs dommaiges , sans les pertes qu'il eut à la
bataille des Suisses^ qui sont irréparables; et se à ceste
cause a esté porté ou fait dommage aux seigneurs et aux
nobles voisins desdis pays, ça esté en défaut dudit Roy des
Romains et de ladite chevalerie desdis pays, qui n'ont pas
pourvu mondit seigneur et ses gens de logis, vivres et
autres nécessités, comme dit est et oomme luy avoit été dit
et promis.
Item, mondit seigneur le Dauphin fist pareillement dire
et remonstrer audit Roy des Romains par sesdits ambassa^
deurs audit Heu de Nuremberg, et luy prier et requérir
bien a certes qu'il luy plust mettre hors de sa main mondit
seigneur le Duc Sigismond et le laisser aller en son pays ,
comme il esloit tenu faire et qu^il l'avoit promis par ses '
lettres et scellez à la fin des années de son gouverne*
ment qui étoient accomplies passé deux ans, afin que le
mariage d'entre luy et madame Aragonde sa sœur se pust
parachever, car le Roy en estoit très desirans et pour t'oc-
troyement de la consommation dudit mariage y avoit de
grands et gros interests, cousts et dommages. A quoy le
Roy des Romains repondit qu'il en avoit ordonné à son dit
frère avec les autres choses et luy en atoit donné sa puis«
sance, et y pourvoiroit tellement que le Roy ne mondit
seigneur le Dauphin n'auroient cause d'eux en douloir.
Item, incontinent que l'ambassade de mondit seigneur le
Dauphin fut partie de Nuremberg, monseigneur de Gaucourt
époque qu'arrivèrent à Nuremberg le seigneur de Gaucourt et Uans
Franberg, ambassadeurs de Charles VU, que nous voyons mentionnés
un peu plus loin. (Voir Mathieu d*Escouchy , Edition Beaucourt ,
t. I, p, 34 twtej.
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~ 443 —
et Hanns Fraoberg Tinrent audit lieu de par le Roy^ les-
quels requirent pareillement audit Roy des Romains qu'il
voulust mettre bors de ses mains et laisser mondit seigneur
le Duc Sigismond (aller) en son pays ; aosquels fust répondu
par ledit Roy des Romains qu'il le feroit et le renyoieroit
dedans la feste de l'ÂppanUon notre Seigneur prochaine
passée (1) et qu'ils le voulsissent dire au Roy de France
notre sire, qu'ainsi le feroit, dont le Roy quand il oyt les
nou?elIes par lesdits ambassadeurs fui très joyeux, maia
encores ne s'en est riens toit.
Item, pour ce que les dommages et inconvtmiens que par
les gens de mondit seigneur le Dauphin sont faits en Alsace
et ailleurs, a esté au défout de bailler les logis et vivres
dessusdits par le Roy des Romains , qu'il veuille faire
taisans et contens les seigneurs et autres ausquels lesdis
dommages ont esté faits, tellem^t que le Roy ne mondit
seigneur le Dauphin son fils n'en ayent aucune poursuite
ne dommage, et outre que ledit Roy des Romains veuille
rendre et restablir au Roy et à mondit seigneur le Dauphin
les pertes, cousts et dommages qu'ils ont eu à cause dudit
service, comme raison est, selon ce que dessus est dit et
que chacun sçait.
Item , requiert aussi le Roy notre sire au Roy des Ro-
mains, qu'incontinent sans plus de dilation veuille envoier
Blondit seigneur le Duc Sigismond en ses seigneuries en-
semble avec la sienne chose qu'il a reçue, ainsi qu'il a
promis par ses lettres et scellez et qu'il est oy dessus
déclaré et qu'il a dit et promis aux ambassadeurs dudit
Roy notre sire.
Et pour ce que mesdils seigneurs les ambassadeurs du
Roy notre sire ont remonstré et requis à Messieurs les
Esliseurs et leurs conseillers estans à Roppart qu'il leur
plustrescrire et remonstrer au Roy des Romains les choses
. (i) G«Ue date OMrrMpond an 6 janrier 1445.
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— 444 —
dessusdictes^ et que lesdis EsUseurs respoodirent que ro*
lootiers le feroi^l, pourveu que lesdicies requeslas leur
fussent baillées par escrit, leur a esté baillé en allemand et
par article^ comme cy devant est déclaré en françois^. supliunt
de par le Roy nostre sire^ que lesdis messeigneurs lies Esli-
seurs veulent tellement remonstrer au Boy des Romains ce
que dit est, qu*il en fasse son devoir pour éviter tous incon-
veniens, et tellement en facent comme le Roy en a en eux
sa parfaite fiance> afin que brief en puissent avoir response»
lesquels ont respondu qu'ils en feroient toute diligpoce.
Copie sur papier.
Biblieihèque Nati&mle. Manuscrits.
Collect, Legrand, t. VI, fol. 440 [Fonds Franoais 8965).
id. t. VIK fol. HO.
XXVII
BépUques aux ohieùHotïM du Boy des Bomatiacis touchant
raroiée de monseicxieur le Daulpliin et SON ALBB BN
AUTBIOHB.
1446 vers Juin
Et pour ce que au regard des differens d'entre le Roy
des Romains et le Roy nostredii seigneur aucui^s ont voul^
dire que ledit Roy des Romains se veult excuser nomme
s'ensuit.
Et premièrement, que touchant les lettres par lui ja
pieça escriptes au Roy nostredii seigneur pour avoir aide
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— 445 —
9r secours contre les Soisses pour la seigneurie d'Autrîobe^
elles estoient condicioDoelles, c'est assavoir ^ se niesUer
estoit et quant il le feroit et non autrement.
Item, que ce n'estoit pas l'entencion dudit Roy des
Romains, que telle puissance et grant nombre de gens
venissent en son aide.
Item, que les gouverneurs dudit pays d'Autriche et Jes
nobles d'icellui n'avoient pas puissance ne mandement du
Roy des Romains de mener mondit seigneur le DaulphiD
oudit pays à si grosse puissance.
Iiem> qu'ilz n'avoient pas mandement, auctorité, ne puis-
sance de promec^re à mondit seigneur le Daulpbin ouver«-
ture des places et forteresses dudit pays, ne faire autres
conveacions avec lui de vivres ne d'argent.
Item, que les gens d'armes de mondit seigneur le Daul-
pbin, puis qu'ilz sont entrez ou pays d'Autriche contre
justice et raison, ont pillé et robe le peuple et les subgez
d'icelluy.
Ausdictes excusaeioDS ou objeccions, les dessusdis am-
baxeurs respondront, s'il est besoing, c'est assavoir si les-
dictes objeccions leur sont faictes, les choses qui s'ensuivent.
Premièrement que le Roy qui , comme dit est, princi-
palment pour povoir secourir ledit Roy des Romains et
lesdis DuGz d'Autriche à si graut besoing et si grant nec-
œssité, comme ilz estoient, a prins trêves avec ses ennemis
et adversaires les Angloys (1), sur lesquelx il avoit avan-
taige de guerre, n'eust jamais crcu que pour recongnois-
sance et gratitude d'ung si hault bien et plaisir qu'il a fait
et demonstré ausdis Roy des Romains et Ducz d'Autriche,
en envoyant à leur aide et secours la personne de son seul
fllz accompaignié d'une si noble compaignie et puissance
(1) Quaiqu^en dise noire texte, ces trêves étaient également désirées
par les deux partis épuisés Tun et Paatre par une longue lutte; conclues
à Toars Ip 2 juin 14^i4 elles devaient durer jusqu'au 22 avril 1440.
10
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— 146 —
pour les secourir et aider contre ses ennemiSi et qae qoa A
ores la personne de mondit seignear n*y eust esté^ et la^-
dicte compaignie se fust trouvée d'aventure et sans y estre
expressément venue en la bataille qui fut gaignée sur lesdis
Suisses, si se déussent lesdiz Roy et Ducz estre efforcez dé
recueillir, nourrir et loger ung tel ost aiant fait ung tel bien
à telz princes et pays et contre telz ennemis que c'estoient.
Et est à croire vraissemblablement que, si la victoire ne
fust si tost avenue à mondit seigneur le Daulphin, laquelle
redonda, conune dit est, lesdiz Roy et Ducz eussent tantost
fait loger mondit seignear et ses gens^ mais après Teuvre
foicte les ouvriers srnit deprisez, comme H apert en ce cas. *
Item, respondent les de^usdis que, puis que ledit Roy
des Romains ou nom de lui et des diz Ducz d'Autriche a
requis par ses lectres et ambaxadeurs et par verto des
aliances et confederacions desàusdiz au Roy nostredit sei-
gneur secours et aide, et a continué ses requestes envers
mondit seigneur le Daulphin par diverses ambaxades ve-
nues à diverses foiz au devant de mondit seigneur à Tours,
à Langres, à Jonvelle, à Montbeliart, Â(tekic(l) et par tout
son chemin, pour le grant besoing et neccessité en quoy ilz
estoient d'avoir secours contre leursdiz ennemis tenans
deux sièges, ne semble pas chose honnoraUe audit Roy qui
a receu si grant et honnorable fruict dudit secours d'avoir
serché ne quis telles fintes et esloignes, car par ce appert
derement qu'il ne se peut ne doit honnestement ne raison-
(S) Toutes ces ambasâades saccinctement rappelées daos ce passage
sont rapportées en détail au milien des articles de la créance du 1®' mars
1447. On voit que la première dépotation composée do comte de Petite
Pierre, Siv«ry de Feningen et Martin de Halmestadt vint trouver le
Dauphin à Langres au début de son expédition ; une seconde ambassade
dont faisait partie Pierre de Morimont Pun des ennemis les plus achar-
nés des Suisses , renouvela ses instances en faveur de la noblesse autri-
chienne fortement compromise ; le Dauphin reçut une troisième délé*
gation à Montbéliard vers le 20 août 1444. <
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— 4»7 —
nableraent excnser d'avoir esté tenu de fornir mondit sei-
gneur le Daulpbin et ses gens et de leur rendre leurs
domaiges et interests.
Item, respondroot que aussi veue la puissance desdis
Soisses et leur perversion, qu'ib murdrissoient les nobles
et mectoient les pays d'Autriche à subgeccion, et ja avoient
conquesté ledit pays jusques à Basle, et roesmement Basle
estoit d'entendcHient avec eulx et comme à eulx conquestée,
le Roy n'eu9i jilmais envoyé mondit seigneur le Daulpbin
qui lui est seul fliz, comme dit est, à petite compaignie,
aussi il n'est pas personne pour aler à puissance ou com-
paignie de cappitaine, mais à puissance de prince, mesme-
ment en ung tel voiage bors de sa seigneurie et en pays
estrange, alant prandre ses ennemis en leur pays et à leur
avantaige; avec ce, s'il n'eust eu grosse puissance, il ne
leur eust peu donner secours , veu la puissance et nombre
de gens !)ue avoient lesdiz Soisses, et si à petite puissance
y fust aie, lui et sesdis gens eussent esté cbacun jour en
voye de perdicion; et tout bien considéré et ledit Roy des
Romains bien adverti, il devroit repputer ce bien grant
grâce à la maison et coronne de France par laquelle il a
esté à cesie foiz relevé d'une telle oppression et des mains
de ses adversaires.
Item , respondront que le Roy nostredit seigneur n'avoit
que faire d'entoyer mesdis seigneurs et ses gens oudit
païs d'Almaigne, si n'eust esté à la très grant requeste dcsdiz
Roy et Ducz, car assez avoit à les employer, s'il eust voulu,
sur ses ennemis et adversaires et de son royaume, et aussi
pour le Roy de Sicile son irère (4) au recouvrement de son
royautme, mais se enolinant & sa requeste et prière, et pour
lui aider et secourir, comme dit est, il print trêves avec
(3) René d'Anjou, duc de Lorraioe et de Bar, rot de Sicile , fils de
Loois II, duc d^Aojou, beao-frère de Charles VII qiri avait épousé Marie
fille de Louis 11.
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— HS —
SCS ennemis et envoya mondit seigneur et ses gens k son
aide et secours^ dont il est petitement reeongneu.
Item^ respondent que lesdiz Roy des Romains ne ses
gens et ofOciers ne se pevent excusez qu'ils n'eussent puis-
sance de fournir mondit seigneur et sa compaignie de logeys,
vivres et autres choses^ comme promis et accordé Tavoient,
car avant qu'îlz eussent le dessus de leurs ennemis, iiz leur
baillèrent aucuns logeys^ comme Eusseim, Altenkîc (4) et
autres, et depuis ce leur povoir ne diminua, mais leurs
ennemis perdirent la bataille dont l'onneur et vertu feilKt
en eulx, voyans leurs ennemis desconfiz et quilz n'avoient
plus que faire de secours, ne depuis n'eurent vouloir de
faire bien ne plaisir aux gens de mondit seigneur.
Item, respondent que pour ce, se dommaiges et încon-
venions se sont ensuiz par ce qu'il a convenu ausdis gens
de mondit seigneur se loger et espandre , comme dit est,
es pays voisins, ce a esté par la faulte et coulpe^udit Roy
des Romains, & la très grant desplaisance du Roy nostredit
seigneur. Lesquelx inconveniens et dommaiges ledit Roy
des Romains est tenu réparer, oultre les pertes, coustemens
et dommaiges de mondit seigneur et de ses gens.
Item, et pour ce que par les ambaxeurs dudit Roy des
Romains fut entreprise avec le Roy nostredit seigneur estant
lors à Nancy certaine journée qui se devoit tenir à Mayence
au dimenche de reminiscere lan CCCC(2).... pour veoir
et ad viser sur lesdiz dommaiges faiz par les gens de mon-
dit seigneur le Daulphin, à laquelle journée le Roy ne peut
envoyer ne la contremander, si on vouloit donner aucune
charge au Roy nostredit seigneur de la part dudit Roy des
Romains et prétendre pour lui avoir avantage sur ce :
(1) Easisbeim, ancien canlon du Haui-Rbin, air. de Colmar, çhef-lien
de canton. Alikirch id. arr. de Mulhouse, îd.
id.
fX) l'C Dimanche de reminiscere en question tombe le SI février 1445.
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— 149 —
Les dessusdiz respondront que le Roy noslredit seigneur
eust Ires voulcnliers envoyé ses ambaxeurs & ladicte jour-
née de Mayenec pour y besoigner, ainsi que appointé avoit
esté audit lieu de Lunéville, mais il est vray et notoire que
les communes du pays d'Almaigne estoient tellement esle-
vées et esmeues qu'elles ne tenoient seureté. ne sauf con*
duit, ne obeissoient audit Roy des Romains^ ne à autre de
leurs seigneurs^ ainçoys mectoient à mort et perdicion tous
ceulx qu'elles povoient actendre de langue françoise^ et par
ee le Roy nostredit seigneur n'y peut envo^er^ car homme
ne se y osoit aventurer, et qui plus est, ne peut finer d'ung
seul messaiger ou poursuivant pour contremander ladicte
journée. Toulesvoyes, si les ambaxeurs du Roy des Romains
eussent eu bon vouloir de besoigner en la matière à la
journée de Bopart à la my Karesme ensuivant, à laquelle
le Roy nostredit seigneur envoya ses ambaxeurs , et fist
requérir ceulx du Roy des Romains de besoigner, c'estoit
chose bien convenable de faire.
Copie du temps sur papier.
Bibliothèque Nationale. Manuserits, fonds français 804S.
[anc. Baluzed61b), fol. 41.
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150 —
xxvni
Instruotiona de Obarles VU à Gérard de Loss, oonxte de
Blankenheim , à MUes d*Illiers, doyen de Ohazixes et
autres, ses ambassadeurs auprès des Blecteurs de rBm-
pire à Nuremberg.
1447 24 janrier (noiiy. style)
Instmccion de par le Roy nostre souveraiD seigneur^ au
conte de Blankenhein, à maistre Milles dlHiers, (I) doyen
de Chartres, conseiller dudil seigneur en sa court de parle-
ment, au prevost de Montjou, messire Werry de Fleville,
chevalier (S), aussi ses conseillers et Jaquemin de Buxieres
(1)llileftd'l]Uer&, (Tabord àojen^ paift éfèquede Cliarire9(i459) et^n*
seiller au Parlement de Paris, semble ayoir eu la directiou de cette ambas-
sade; ce fut lui en effet qui prit la parole pour exposer à rarchevêque de
Trêves les articles de la créance donnée par le Roi de France à sesambassa-
deurs ; nous trouvons dans nn rôle de dépenses du 96 mai 4447 que
Charles VU gratiâa Miles d'iiiiers d'une somme de 68 1. 15 s. t. « pour
luy ayder à avoir une robe pour plus honnorahlement aleren ambaxade
en Jlmaigne devers Vempereur. »
Le même personnage fit partie en 1459 de l'ambassade envoyée au
Saint Père par Charles VU, et prenant les devants se rendit i Mantooe
afin de connaître le résultat de l'ambassade bourguignonne qui avait pré»
cédé celle du Roi de France. (Voir Mathieu tPEscoucfy , Edition
Beaucourt, t. Il, p. 595, t. HI, p. 258).
(2) Werry de Fléville, bailli d'Allemagne, c'est-à-dire de cette portion
de la Lorraine qui s'étendait sur les bords de la Sarre, occupe une cer-
taine place dans l'histoire de son temps. Notamment il fut l'un des sei-
gneurs qui reçurent la mission de conduire à Dijon les deux fils du duc
René et de les remettre en otage entre les mains de Philippe de Bour-
gogne en échange de leur père mis en liberté le 25 avril 1459. Le même
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— 151 —
son secrétaire j ia ce qu*ilz et cbacuo d'eulx auront à dire^
{lire et besoigoer pour icellui seigneur à rassemblée des
Esliseurs et autres seigneurs de TEmpire qui prouchaiae-
oient se doit tenir à Nuremberg, et aussi particulièrement
à ciiacun desdiz Esliseurs^ princes et seigneurs ou ilz ver*
ront eslre à faire.
Et premièrement ilz présenteront aux EsHseurs et autres
seigneurs dessusdiz les lettres que le Roy nostredit souve-
rain seigneur leur escript et feront les salotaoions acous-
tumées, et à ladicte assemblée exposeront la créance à
eulx commise par ledit seigneur, et en içelle créance diront
et remonstreront les dessusdiz comment après ce que en
Tan mil CGGCXLIIII le Roy des Romains et ses frère et
neveuz, ducz d'Autricbe, voyans la grande bosiillité, des^
tiniccioQf invasion et persequcion de gens et de pais que les
Soisses avoient faiz et portez, faisoientet portoient inces-
samment en la seigneurie d'Autriche, eurent par plusieurs
foiz requis ou fait requérir le Roy nostredit souverain sei-
gneur par leurs ambaxeurs et lettres expresses de leur
envoyer aide et secours pour leur aider à résister à Ten-
treprise desdiz Suisses, icellui nostre souverain seigneur
considérant les grandes amour, affinitez et aliances qui
tousjours avoient esté entre luy et les dessusdiz, et désirant
ensuivre les bons et louables faiz de ses prédécesseurs,
aussi en faveur de son beaul filz le Duc Sigismond d'Au-
triche, leur voulant à tout son povoir secourir et aider « à
cesia cause principalment fist et print trêves avec les An-
gloys> et 00 fait, envoya ou mois dejuingTan dessusdtt
monseigneur le Daulphin son seul filz avec grosse armée
de gens d'armes à l'aide et secours des dessusdiz Roy des
Romains et ducz d'Autriche.
Werry de Fléville est «a rang des nobles lorraiiM qai conclurent en U41
un traité peur la défense du pays pendant l'absence de René et d'isabelle.
^ {Voir D. Calmet, Histoire Ue Lorraine, t. Ii,/ol, 77S, SSf .
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— iM —
' Item, aussi rcraonslreronl que, ja soit ce que mondil sei-
gneur voyant les Tettùz desdiz nobles et doublant que, si
autre provision ne lui esteil donnée desdiz logeys, vivres el
argent, grans inconvenicns et dommaiges s'en ensuivissent
audit pays d'Autridie et autres voisins , h quoy de son
povoir il eust bien voulu pourveoir et obvier, envoya le»
s" de Slissac, de Fenestranges, Cnpdorat, Raoulin Regnaut
et ledit Jaquemin do Buxlere, ses ambaxeurs, devers ledit
Roy des Romains estant lors à Nuremberg ; lesquels, riéci-
tées les causes de la venue de mondit seigneur le Doulpbin
et de sa compaignie oudit pays et autres choses dessus-
dictes, avec la desoonfiture honnorable et proufitable audit
Roy et à tous les nobles et pais d'Almaigne, le requirent de
par mondit seigneur entre autres choses qu'il lui vousist
faire pourveoir desdiz vivres, logeys et argent, pour entre-
tenir sesdiz gens par le temps de Tiver, ainsi que promis
lui avoit esté, ad ce que inconveniens et dommaiges ne s'en
ensuivissent par dcfbult de ladicte provision audit pays et
autres voisins. Et combien que ledit Roy des Romains eust
respondu ausdiz ambaxadeurs qu'il y donneroit provision et
que ja avoit envoyé son frère le Duc Arbreth, auquel y
avoit donné toute puissance pour fournir et pourveoir à
mondit seigneur des choses dessusdictes , et que ledit Duc
Arberth fust depuis venu sur le Rim , toutesvoyefs par M
ne par autre ne fut donné plus avant provision ad ce que
dit est ; par quoy furent contraincts lesdicies gens de mon-
dit seigneur ]K)ur la force de l'iver eulx loger et espandre
es pays voisins, dont, se dommaiges et inconveniens s'en
sont ensuiz, ce n'a esté par la faulte du Roy nostredit sou-
verain seigneur, ne de mondit seigneur et ne leur doit estre
imputé, mais a esté par la foulte dudit Roy des Romains,
de sondit frère et de leursdiz conseillers et nobles qui ont
failly de leurdicte promesse, non reco^noissans le bien à
eulK foit et advenu par la puissance, aide et secours dessus-
diz, par leaquel?c ilz avoient esté délivrez el leurs amis.
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villes ei places des mains de leurs adversaires et ennemis >
dont ilz esioient assegîez. Pour laquelle Taulle de promesse
le Roy nostredit souverain seigneur et mondit seigneur
furent dommaigez et iateressez de plus de Vr m. florin»,
oultre la perdieion des vaillans gens ilec mors qui est ines^
timaUe^ aussi les pertes de ohevaulx et autres elioses foictes
en la bataiJie desdis Soisses^ lesquelles sommes « perles el
domaiges lesdiz Roy des Romains el sondit frère doivent
raisoimablement paier et restituer au Roy nostredit souver
rain seigneur et à mondit seigneur.
Item> en oultre remonslreront comment le Roy nostredit
souverain seigneur estant à Nancy ou mois de février Tan
mit GGCCXLIH^ adverly que le Conte pallatin^ rArcevesqiie
de Coloigoe^ l'Areevesque de Trêves > les ambaïadeurs de
l'Aroevesque de Mayence et du Duc de Saxoyne^ Esliseurs
de TEmpire^ estoieat ensemble à Bopart sur le Rim, il en-
voya devers eulx certains ses arobaxeurs> c'est assavoir^
le sire de Fenestrange^ ledit prevosl de Mon^ou^ ses con-
seillers et ledit Jaquemin de Buxieres et autres, lesquelx
remoQstrerent ausdiz Esliseurs les choses dessusdictes, dont
le Rov nostredit souverain seigneur povott justement deman*
der ilstitucion, et les requirent, prièrent et exonèrent do
par le Roy nostredit souverain seigneur de rescripre et
remonstrer audit Roy des Romains^ qu'il vousist faire tai-
sans les princes, seigneurs, barons, gens d'église et com^^»
munes du pais d'Aulsay et d'envircm, des logeys (boigis) et
dommaiges qu'ilz disoient avoir souffert et enduré des gens
de mcmdit seigneur, ainsi que le Roy des Roeiains y estoit
raisonnabletaent tenu, car, comme dit est, en son defifault
et de sondit frère avoient esté faiz , et aussi qu'il vousist
restituer et conteoter le Roy nostredit souverain seigneur
et mondit seigneur le Daulphin desdictes pertes et dom-»
maiges.
Item, après ce diront que, pour ce que lesdiz Esliseurs
se offrirent de ioelles choses remonslrer audit Roy des
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— 154 —
Romains et pour ce faire prindreni desdis amtexeurs du
Hoy Dosire souveraio seigneur lesdicted demandes par es-
cript^ à ceste cause pour savoir leur response et ce qu'ilz
ont fait et besoigné sur ce, le Roy nostr^it soorerain sei^
gneur envoyé présentement les dessusdiz par devers e«lx>
et iceHe response poursuivront en toute doulceur et amour
le plus diligemment qu'ilz pourront, et ou, cas que lesdiz
Esliseurs n'auroient lesdictes choses remonstrées audit Roy
des Romains , le prieront et requerront derecbief de par le
Roy nostredit souverain seigneur de le foire, comme dit est,
et de leur donner response sur ce.
Item , plus diront comment le Roy nostredit souverain
seigneur, après ce qu'il eut derrenieremeni fait contraicter
nouvelles alianoes avec le Duc Loys> Conte pallatin, TArce*
vesque de Trêves et autres sdgneurs et bonnes villes com-
prins en ioelles, par lesquelles icellui nostre souverain
seigneur estoit tenu faire départir la coitapaignie des gens
de mondit seigneur le Daulphin du pays d'Almaigne au
XX"" jour de mars CGGGXLini; le Roy nostredit souverain
«ei^^ieur tenant son scellé et promesse, et en entretenant
lesdictes alianoes, fist icelle compaignie départir dudit pays
dedens ledit temps et rendre toutes les places ou ilz esieient
logez, francbement et pai^blement, sans ce que par enix
ou aucuns d'eulx fust fait ne porté aucun me£Eait ou dom-*
flMÎge à leur deppartement. Mais lesdictes gois^ ainsi qo'ibc
s'en venoyent dev^^ le Roy estant lors à Nancy, et cuidans
estre seurement, furent destroussez es montaignes par phi-
sieuns des communes du pays, les aucuns desquelx furent
par icelles mis à mort; lesquelles communes prindrent
partie des bombardes et artillerie du Roy nostredit souve-
rain seigneur, que mondit seigneur le Daulphin avoit, et
les menierent en la ville de Lestât (i) qui est de la baillye
(i) Scklestadt , anciennement Bas-Rbiu, chef-lieu d^arrondîMement.
(Voir au sujet des faù* qui se trouvent ici relatés l'instruction spé'-
ciale pour l'ambassade auprès du marquis de Bade).
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— 485 —
d'ÂuIsaf , dont ledit Ckmte pàllatîn est grant baiily^ ouqoel
lieu encores l'ont et détiennent. Et ponr ce requerront très
instamment ladicte deslronsse et maulx et dommaiges ensuiz
etfak par icelle au Roy nostredit souverain seigneur et aux
gens de mondit seigneur le Daulphin estre reparez, aussi
lesdictes bombardes et artillerie estre restituées au Roy
noslre souverain seigneur par lesdiz princes et Esliseurs
par vertu desdictes aliances, et lesdictes restitucSon et repa-
racion poursuivront en grant diligence.
Item, diront et remonstreront, oultre les choses dessus-^
dictes, comment le Roy nostredit souverain seigneur a par
maintesfoiz el par plusieurs ses ambaxadeurs envoyez ex-
pressément & ceste cause, fait sommer et requérir ledit Roy
des Romains de mectre lK)rs sa main le Duc Sigismond
d^Autriche et le laisser }oir paisiblement de ses seigneuries,
et que combien que ledit Roy eust promis par plusieurs foîz
ausdiz ambaxadeurs et derrenierement au seigneur de Gau-
court et Franbiquet (1) escuier d'escuierie de la Royne,
envoyez de par le Roy nostredit souverain seigneur devers
ledit Roy des Romains à ceste cause , de le mectre et res-
tituer en ses seigneuries et en son franc arbitre dedens la
festede l'aparicion l'an mil CCGGXLIIII, ce nonobstant i\
n'en a riens fait, dont le mariage ja pieça contraicté entre
ledit Duc et feue madame Ragonde, cui Dieu pardoînt, fille
du Roy nostredit souverain seigneur, est demeuré incon-
sommé et non acomply, causant le trespas de madicte dame
advenu long temps après ladicte feste de l'aparicion. En
quoy a eu très grant domaige ledit Duc d'Autriche, dont ilr
demanderont reâtitucion pour ledit Duc, se de ce sont requis
par lui ou ses ambaxadeurs.
Item, avec ce diront et remonstreront la très grant des-
(1) Fraobiquety dénominatioti française de Hana PraBberg dont il eal
question plus baat, comme ambassadeur du Danphin. (Toir les Inêtruc*
lions du commencement de 1 445).
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— 1»6 —
plaisance que le Roy noslredii souverain seigneur a eue et
a de ce que le Duc Loys en Bavière (i) , son oncle^ frère
de feue la Royne Ysabel sa mère, cui Dieu pardoint^ qui
est homme aagé^ ait esté ainsi longuement détenu prison*
nier, tant par son feu filz en son vivant, comme après son
trespas par le jeune marquis de Brendemberg et la femme
dudit feu Loys, seur audit marquis, lesquelx le tiennent
encores de présent sans cause raisonnable, ce que le Roy
nostredit souverain seigneur ne pourroit bonnement dissi-
muler veu le proucliain degré de consanguinité, en quoy il
lui actient, et laquelle captivité pour l'onneur de noblesse
et bien de justice nul princes cbre^tiensne devroient tolérer,
et pour ce prieront et requerront instamment ausdiz Esli-
seurs et autres princes et seigneurs dessusdiz, que en
faveur du Roy nostredit souverain seigneur, duquel il est
oncle, comme dit est, aussi eu regard à son viel aage , ilz
le vueillent mectre à plaine délivrance et le faire joir de
ses terres et seigneuries, en contraignant à ce tous ceulx
qui seront à contraindre de raison et de justice.
Item, diront et remonstreront au seurplus que feue la
Royne Ysabeau, mère du Roy nostredit souverain seigneur,
bailla content en Tan mil CCCC et cinq audit Duc Loys en
Bavière son frère la somme de cinquante sept mille francs
d'or à pié pour l'achat de Vr florins d'or de rente, laquelle
rente ledit Duc Loys assist et assigna pour elle et les siens
sur tout son pays en Bavière sur la rivière de la Dunoé, le
pays, gens, forteresses, bonnes villes et cbasteaulx et par
especial sur les villes, places, pays et cbasteaulx declairez
es lectres sur ce faictes, desquelles les dessusdiz portent
la coppie; lesquelx pays, villes et cbasteaulx il lui promist
({) Louis, duc de Bavière, dit le Barbu, frère d*Isabeau de Bavière et
Tuo de ceux qui exercèrent sur l'esprit de celte reine la plus détestable
influence. (Voir à ce sujet Histoire de Charles VU par Vallet de
ViriuilUy t. I, page 357,
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- 187 —
faire valoir chacun an ladicte somme de VI"* florins d'er de
Rim de propre demaine^ et s'ilz ne les valoienU de tes
parpayer snr ses autres terres et seigneuries.
Item, et que d'icelles villes, chasleaulx et pays, et d*ï-
celle rente le Roy nostredit souverain seigneur, auquel par
droit de succession et aussi du don et lais que ladicte dame
sa mère lui en feisl en son testament, n'a joy aucunement,
ne aussi lui a esté payée ladicte somme de LVIt"* frans et
sont deuz les arrérages d'icelle rente de VP florins depuis
Tan CCGC et dix ença.
Et pour ce sommeront et requerront de par le Roy nos-
tredit souverain seigneur ceulx qui ont ainsi détenu et
détiennent sondit oncle le Duc Loys, et qui ont tenu et
exploicté lesdictes villes, chasteaulx et pays, et prins,
cuiliy et levé les fruiz d'icelles depuis ledit temps jusques
à présent, de rendre et paier lesdiz arreraiges, aussi de
bailler et délivrer au Roy nostredit souverain seigneur
reaument et de foit la possession desdictes villes, chasteaulx
et pays, en la valeur desdiz VP florins de rente et de Ten
souffrir joir selon la forme et teneur desdictes lectres, ou
de lui rendre et restituer ladicte somme de LVIP francs d'or
à pié et lesdiz arreraiges, et sur toutes les choses dessus-
dictes feront telles sommaoîons, protestacions, requestes et
diligences, comme ilz verront à faire et aux personnes qu'il
appartiendra, gardant les solemnitez et coustumes ad ce
requises.
Item, feront et ampliront leur créance à chacun des per-
sonnaiges ausquelx le Roy nostredit souverain seigneur
escript, comme ilz verront à faire par le contenu de ces
présentes instruccions, et selon que les matières leur tou-
cheront, ou le besoing qui sera de leur parler, aussi selon
Testât et condicion des personnaiges.
Et ou seurplus feront et besoigneront es choses dessus-
dictes et leurs deppendenccs tout ainsy qu'ilz verront à foire
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— 1S8 —
pour le nûeulx^ au bien> prouffit et honneur du Roy nostre-
dit souverain seigneur.
Donné aux Montilz près Tours le XXIIIP jour de janvier
l'an mil CCCCXLVl.
Signé Charles^ avec sceau plaqué.
Contresigné Régis.
Original sur papier.
Bibliothèque de l'Institut. Collection Godefroy, portef. 96.
XXIX
I«ettrea de créance données i>ar Charles VII à ICiles
d*Illlers et autres ses ambassadeurs à rassemblée de
Nuremberg.
1447 i mars (nouv. style)
C'est la créance exposée de par très hault^ très puissant
et très cbrestien Roy, le Roy de France, noslre souverain
seigneur, à la personne de Ires révérend père en Dieu,
hault et puissant prince Electeur du Saint Empire, monsei*
gneur Jacques , archevesque de Trêves , par la bouche de
maistre Mille d'IUters, doyen de Chartres, en la présence de
Mess" Werry de Fie ville, chevallier, bailly d'Almaigne,
conseilliers dudict très chrestien Roy et Jacquemin de Bu-
xieres, son secrétaire, tous ses ambaxadeurs envoyés à
l'assemblée de Nuremberg, en laquelle on doit devoir estre
présens le Roy des Romains, les princes Electeurs du Saint
Empire et autres ducs, comtes, barons et nobles du pays
d'Almaigne, afin que ledit très révérend père en Dieu,
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— 4K9 —
priDce Electeur tant par luy que ses autres alliez et bien-
veillans eu faveur dudict Roy nosUre souverain seigneur^
duquel il est prochain parent et allié, se employé à son
povoir devers ledict Roy des Romains, les ducs, princes
d'Autriche et autres princes Esliseurs qui seront en ladicte
congrégation et assemblée de Nuremberg, selon la disposi-
cion et consonance des articles ensuivans, au bien, honneur
et utilité dudict Roy nostre souverain seigneur, et ainsi
que en ce il a parfaicte et singulière confiance.
Et premièrement, après ce que lesdicts ambaxadeurs ont
présenté audict très révérend père en Dieu et illustrissime
prince Electeur les lettres de créance dudict Roy nostre
souverain seigneur, et qu'ils ont faict à leur povoir les
salutations et honneurs en tel cas requises et accoustumées,
ont dict et exposé en leur créance par la bouche dudict
doyen, comment après ce que en l'an mil quatre cent qua-
rante quatre !e Roy des Romains et ses frères et nepveus
Ducs d'Autriche voyans la grande hostilité, destruction,
invasion et persécution des gens et de païs que les Soisses
avoicDt foicts et portez, faisoient et porioient incessamment
à la seigneurie d'Autriche, eurent par plusieurs fois requis
ou fait requérir le Roy nostredict souverain seigneur par
leurs ambaxeurs et lettres expresses de leur envoyer ayde
et secours, pour leur ayder à résister à l'entreprise desdicts
Soisses, iceluy nostre souverain seigneur considérant les
grandes amour , affinitez et alliances qui tousjours avoient
esté entre luy et les dessusdiz, et désirant ensuivre les bons
et louables fais de ses prédécesseurs, aussi en faveur de
son beaul filz le Duc Sigismond d'Autriche, leur voulant à
tout son povoir secourir et ayder , à cette cause principal-
ment fist et print trêves avec les Anglois, et ce foict, envoya
ou mois de juin l'an- dessusdict monseigneur le Dauphin
son seul fils avec grosse armée de gens d'armes à l'ayde
et secours des dessusdicts Roy des Romains et Ducs d'Au-
triche.
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— 160 —
IleiB^ ont dit et déclaré comment monseigneur le Dau-
phin faisant sondict voyage et venu h Lengres^ vindrent
devers luy le comte de Petite Pierre (1)> messire Sivery de
Fenine et Martin de Halmestat acompagnez de plusieurs
autres chevaliers elescuyers, lesquels apportèrent et pré-
sentèrent à mondict seigneur lettres de créance du marquis
de Rutes> gouverneur dudict pars d'Austricbe et partyes
du Rin, estant assiégé desdicts Soisses dedans la ville de
Zurich ; laquelle créance ledict comte exposa à mondict
seigneur et en icelie luy supplia très instamment de par
lesdicts seigneurs que^ en persévérant au bon et sainct
propos du Roy nostredict souverain seigneur, il se voulsist
haster et tirer avant le plus tost qu'il pourroit avec sadicte
compagnie^ pour secourir ledict marquis et autres nobles
et peuple assiégez tant audict Zurich comme à Vesperch en
grand destresse et en voye de perdition, et mondict seigneur
tant pour obeyr au commandement du Roy comme pour
complaire aux dessusdicts, et les aleigier de là en avant,
fist son chemin en la plus grant diligence qu'il peust.
Item, que luy arrivé à Jonvelle, furent derechef envoyez
devers luy messeigneurs Pierre de Morimont (2) , Jean de
Mostereul et Fevery de Sevigny , chevaliers , et Martin de
Halmestat, escuyer, de par les nobles de ladicte seigneurie
d'Autriche pour avancer mondict seigneur et sa compagnie
pour le service dessusdict, lesquels comte et aucuns autres
(i) Jacques, comte de LulzeUlcin, qui coml^altit dans les rangs fran-
çais à la bataille de S*-Jacques, servit plus tard sous le Duc de Bourgogne
en Flandre, et mourut en 4456.
(â) Pierre de MOrsperg (ou Morimont) était bailli de Ferrette pour
le Duc d^Autricbe et se faisait remarquer par la faaine inrêléréc qu^il por-
tait à la ïilte de Bâie par lui désignée avec répithète de destructrice de
l^ noblesse. Il avait déjà reçu mission de demander du secours au Duo
de Bourgogne et remplit le même oflSce auprès du Dauphin ; afin de
rengager à presser sa marche, il lui promit en quelque sorte de lui livrer
BâIe en huit jours. fFechter, Basel in Kriege mit /irmagiiackenj.
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— 161 —
des dcssusnommez furent coniinoellemetit avec mondict
seigoeur » pour le solliciter de diligemaieDt foire sondict
voyage pour la neoessité en quoy estoient lesdicts assiégez.
Et mondict seigneur arrivé à Montbeliart> viodrent derechef
aucuns des dessusdicts et plusieurs aultres des nobles du-
dict pays pour le haster semblablement avec sadiote corn*
pagnie^ lesquels l'accompagnèrent jusques au lieu ouquel
ils trouvèrent après lesdicts Soisses.
Item^ avecques ce a esté dict et remonstré par lesdicts
ambaxadeurs et par la bouche dudict doyen , comme mon*
dict seigneur venu àudict lieu de Montbeliart^ et après ce
qu'il se fut faict informer du ûiict desdicts siégez , en exé-
cutant prestement sa commi wion et charge , envoya inoon-^
tinent monseigneur de Bueil et certaine compaignie de ses
dicts gens pour lever le siège estant devant ladicte place
de Vesperch prez Basie ; au propos et entencion desquels
les Soisses estans audict siège voulans résister envoy^ent
trois mil combattans des meilleurs d'eux pour les prévenir>
surprendre et desconfire> et comment à la fin lesdicts trois
mil Soisses ou environ furent par ledict seigneur de Bueil
et les gens et puissance de mondict seigneur tous ruez jus
et desconfits (i), comme il est notoire^ dont s'ensuivit la
délivrance de ladicte place et des nobles et peuple estans
dedans avec le gaing de l'artillerye desdicts Soisses que
euretit lesdicts assiégez. Semblablement fut levé l'autre
siège desdicts Soisses estant devant ladicte place de Zurich,
et ledict marquis et tout le peuple estant dedans icelle déli-
vrez par la Ixmne conduicte et diligence de mondict seigneur.
(1) Ce pasuge est cité lextuellement par M. de Beauooart dans son
KdiUon de Mathien d'Ëaeoucby (t. I, page 19) à propos du chiffre pré-
sumé des Suisses qui prirenl part à la bataille de S^-Jacques, mais il émet
une opinion erronée en indiquant comme source les Instructions du
24 janvier 4447 qui ne contiennent absolument rien à cet égard ; Tex-
trait dont il s'agit fait pai*tie de la lettre de créance du 1<' mars suivant
que nous reproduisons en son entier.
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— 162 —
duilict seigneur de Bueil et de ceux de sa compagnie^ au
grant honneur et proffit desdicts Roy des Romains^ Ducs
d'Autriche et de tous leurs paîs et seigneuries.
Item , et plus avant ont dict et déclaré^ comme par les
dessus nommez et autres qui furent envoyez par lesdicts
Roy des Romains et Ducs d'Autriche par devers mondict
seigneur^ pour haster ledict ayde et secours et par les
nobles du pays qui pour ce furent assemblez à Haulle
crick (i)^ fust dit« promis etasseuré à mondit seigneur et
à ceux de sa dicte compagnie^ qu'ils feroient, incontinent
mondict seigneur arrivé ou païs> luy bailler logis en bonnes
villes et places fortes avec vivres et argent pour loger ses-
dicts gens et les séjourner et soustenir par le temps de
river à guerroyer lesdicts Soisses jusques au nombre de
vingt cinq mille chevaux, et combien que mondict seigneur
après ladicte desconfiture ^ qui est un si bault bien faict
ausdicts Roy et Ducs et leurs dicts païs » comme chacun
sçait^ eust foict requérir les nobles et conseillers dudict
pays d'Autriche de luy bailler logis, vivres et argent,
comme promis luy avoit esté> car autrement ne povoit en-
tretenir sesdicts gens pour l'iver qui estoit prochain^ lesdicts
nobles en furent reffusans, disans n'avoir puissance de faire
plus avant, jaçoit ce que par avant l'eussent promis, comme
dict est.
Item, ont dit et déclaré les dessusdicts ambassadeurs
par la bouche dudict doyen, que ja soit ce que mondict sei-
gneur voyant les reffus desdicts nobles et doubtant que sy
autre provision ne luy estoit donnée desdicts logis , vivres
et argent, grands inconveniens et dommages s'en ensui-
vissent audict païs d'Austhche et autres voisins, à quoy de
son povoir il eust bien voulu pourveoir et obvier, envoya
les seigneurs d'Estissac, de Fenestrangcs, Capdorat, Raou-
(1) Nouvelle forme ou plutôt déformation du nom d'i^/rArtVAr que nous
reueoniront cliaque fois avec une orthographe différente.
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— 163 —
iinRegnault et lediet Jacquemin de Buxieres ses ambaxeurs
devers ledict Roy des Romaios estant lors à Nuremberg,
lesquelx, recitées les causes de la venue de mondici sei-
gneur le Daulpbin et de sa compaignie oudict païs et autres
choses dessusdictes arec la desconfiture bounorable et prou-
fitable audict Roy et à toos les nobles et pays d.'Âlmaîgne^
ie requirent de par mondict seigneur entre autres choses
qu'il luy voulsist faire pourveoir desdits vivres « logis et
argent, pour, entretenir sesdits gens par le temps de Tiver^
ainsi que promis luy avoit esté, ad ce que inconveniens et
dommaiges ne s*en ensuivissent par defihut de ladicte pro-
vision audict pays et autres voisins. Et combien que icdict
Roy des Romains eust respc^u ausdicts ambassadeurs
qu'il luy donneroit provision^ et que ja avoit envoyé son
frère le duc Arbrech, auquel y avoit donné toute puissance
pour fournir et pourveoir à mondict sagneur des choses
dessusdictes^ et que ledit duo Arforech fut depuis venu sur
le Rhim^ toutesvoyes par luy ne autre ne fut donné plus
avant provision à ce que dict est. Par quoy furent contrains
lesdis gens de mondict seigneur pour la force de Tiver
eulx logier et espandre es pays voisins, dont se dommaiges
et inconveniens s'en sont ensuivis^ ce n'a esté par la fauHe
du Roy nostre souverain seigneur^ ne mondict seigneur, et
ne leur doit estre imputé, mais a esté par la faulte dudiot
Roy des Romains, de sondict frère et de leursdicts conseil-
lers et nobles qui ont failly de leurdicte promesse > non
recongnoissans le bien à eulx faict et advenu par la puis-
sance, ayde et secours dessusdicts, par lesquels ils avoient
esté délivrez, et leurs amis, villes et places des mains de
leurs adversaires et ennemis, dont ils estoieiU assiégez.
Pour laquelle faulte de promesse, le Roy nostredict sou-
verain seigneur et mondict seigneur furent dommaigez et
intéressez de plus de six cents mil florins, oultre la perdi-
cion des vaillans gens illec Okors qui est inestimable, aussi
les pertes des chevaux et autres choses faictes eu la haiaille
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— \6h —
desdicts Soisses^ lesquelles somm^^ pertes et dommaiges
lesdicts Roy des Romains et sondiot frère doivent raison-
nablement payer et restituer au Roy nostredict souTerain
seigneur et k mondict seigneur.
Item s et après ce ont dict comment le Roy nostredict
souverain .seigneur estant à Nancy ou mois de febvrier l'an
mil quatre cents quarante quatre^ adverty que le Comte
palatin^ TArchevesque de Golongne^ l'Ârdievesque de
Trêves, les ambaxadeurs de rÂrchevesqne de fileyenoe et
du Duc de ScHxoigne, Eslisenrs de l'Empire^ estdent en-
semble à Bopart sur le Rim> il envoya devers eux certains
ses ambaxeurs, c'est assavoir» le sire de Fenestranges ,
ledict prevost de Monljou, ses conseillers^ et ledict Jacquemin
de Buxieres et autres» lesquels remonstrerent ausdis Esli-
seurs les dioses dessusdictes dont le Roy nostredict souve-
rain seigneur pouvoit justement demander restitution» et les
requirent, prièrent et exorterent de par le Roy nostredict
souverain seigneur de rescrire et remonstrer audict Roy
des Romains qu'il voulsist faire tatsans les princes» sei-
gneurs» barons» gens d'Oise et communes du pays d'Âul-
say et d'environ» des logeis et dommages qu'ils fdisoient
avoir souffert et enduré des gens de mondict seigneur»
ainsy que ledict Roy des Romaias y estdt raisonnablement
tenu» car» comme diet est» en son deffault et de son dict firere
avoient esté faicts» et aussy qu'il voulsist restituer et con-
tenter le Roy nostredict souverain seigneur et mondict sei-
gneur le Daulphin desdictes pertes et dommages.
Item» et plus ont dict audict très révérend père en Dieu
prince Electeur» que pour ce que lesdicts princes et Esli*-
seurs estoicQt audict lieu de Bopart , se offrirent d'icelles
choses remonstrer ausdicts Roy des Romains et Ducs d'Au-
triche» et pour ce foire prindrent desdiols autres ambax»-
deurs du Roy nostredict souverain seigneur lesdictes de-
mandes par escript. A cette cause pour scavoir leur response
ensemble à ladicte journée de Nuremberg» et pour ce qu'ils
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— 168 —
ont faict et besongné sur ee et mesmement ledict très révé-
rend père en Dieu> prince Btectenr^ monseigneur TArche-
vcsque de Trêves, auquel le Roy nostredict souverain sei-
gneur a aingoliere et parfoicte confidence en ce et autres
plus grands choses, le Roy nostredict souverain seigneur
envoyé présentemoit les dessusdicls par devers ledict Koy
des Romains et princes d'Austriche et lesdicts très illustris*
simes prinoes Esliseurs, et particulièrement devers ledict
très révérend père Esltseur, monseigneur l'Archevesque
de Trêves, auquel les dessasdicts ambaxadeurs ont requis
et requièrent response des choses dessusdictes, et derechef
Tont prié et requis, prient et requièrent que à ladicte jour-
née de Nuremberg, se y luy est en personne, synon par ses
ambaxadaurs et autrement ainsi qu'il verra estre à faire, il
se veuille employer ez choses dessusdictes , chacune d'i-
celies et autres choses^ einsi tellement que le Roy nostre-
dict souverain smgneur congnoisse par effect le bon vouloh*
dudict très révérend père en Dieu son prouchain parent et
allié.
Item> ont diot et remonstré les dessusdicts ambaxadeurs
par la bouche dudict doyen, comment le Roy nostredict sou-
verain seigneur , après ce qu'il eust derrenierement falct
contracter nouvelles alliatices avec le Duc Louys, comte
palatin , rarchevesque de Trêves et autres seigneurs et
bonnes villes compris en icelles, par lesquelles iceluy nostre
souverain sdgneur estoit tenu faire départir la compagnie
des gêna de mondiet seigneur le Dauphin du pais d'Al-
maigneau vingtième jour de mars quatre cents quarante
quatre, le Roy nostredict souverain seigneur tenant son
scellé et promesse^ et en entretenant lesdictes alliances, fist
icelle compagnie départir dndiot pays dedans ledict teraps>
et. rendre toutes les places ou ils estoient logez franchement
et paisiblement sans ce que par eulx ou aucun d'eulx fust
foict ne porté aueun m^it ou dommage à leur départe-
ment ; mais lesdicls gens, ainsi qu'ils s'en venoient devers
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— 166 —
le Roy estant lors à Nancy cl cuidans estre seurement
furent destroussez es montagnes par plusieurs des com-
munes du pays, les aucuns desquels furent par îcelles mis
à mort, et lesquelles communes prindrent partye des bom-
bardes et artillerye du Roy nostre souverain seigneur que
mondict seigneur le Dauphin avoît, et les menèrent en la
ville de Lestât qui est de la baillye d'Aulsay, dont ledit
Comte palatin est grand bailly, auquel lieu encores l'ont et
détiennent. Et pour ce requièrent très instamment ladicte
destrousse et maux et domtmages ensuis et faicts par icelle
au Roy nostredict souverain seigneur et aux gens de mon-
seigneur le Dauphin estre reparez, et aussy lesdictes bom-
bardes et artillerye estre restitués au Roy nostredict sou-
verain seigneur par lesdicls princes Ësliseurs par vertu
desdictes alliances, H que en ce singulièrement se veuille
employer ledict très révérend père en Dieu et illustrissime
prince Electeur du Saint Empire, monseigneur TÂrche-
vesque de Trêves envers ledict Comte palatin de faire de
ce restitution entièrement et exorter lesdiçts Roy des Ro-
mains et autres princes Eslizeurs que en ce se veuillent
employer en raison et justice.
Item , en leur dicte créance ont exposé la très grande
desplaisance que le Roy nostredict souverain seigneur a
eue et a de ce que le Duc Louis en Bavière son oncle, frère
de feue la Royne Ysabel sa mère, cui Dieu pardoint, qui est
homme aagé, ait esté ainsy longuement détenu prisonnier,
tant par son feu fils en son vivant, comme après son très-
pas par le jeune marquis de Brendemberg et la liemme
dudict Duc Loys , soeur audit marquis, lesquels le tiennent
encores de présent, sans cause raisonnable, ce que le Roy
nostredict souverain seigneur ne pourroit bonnement dissi-
muler veu le prouchain degré de consanguinité en quoy il
luy attient, et laquelle captivité pour l'honneur de noblesse
et bien de justice nuls princes chrestiens ne deveroient tolé-
rer. Et pour ce ont prié et requis très instamment audiot
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— 167 —
très reveretK) père en Dieu, prioce Ëtecteur, que eo faveur
du Roy Dostredict souverain seigneur, duquel ledit Due
Loys est oncle, comme dict est, aussi eu regard à son vieil
aage ils se veuillent employer en toute diligence envers
ledit marquis de Braodembourg et aussi le Duc Henry en
Bavière que on dict eslre détenteur de la personne dudiot
Duc Loys, à prier, requérir et exorter ledict Roy des Ro-
mains et les autres princes Esliseurs, Ducs, Comtes et nobles
qui seront à ladicte journée de Nuremberg et autrement en
toutes manières licites et raisonnables, et tellement faire et
procurer que ledict Duc Loys en Bavière soit mis en son
franc arbitre et plaine délivrance, et quil jouisse de sea
terres et seigneuries en contraignant à ce ceux qui seront
à contraindre de raison et justice.
Item, de par ledit très cbrestien Roy nostre souverain
seigneur a esté dict, remonstré et déclaré par lesdicts am-
bassadeurs audict prince Esliseur, monseigneur l'Arche-
vesque de Trêves, comment feue la Royne Ysabeau, mère
du Roy nostredict souverain seigneur, bailla comptant en
Tan mil quatre cents et cinq audict Duc Loys en Bavière
son frère la somme de cinquante sept mille francs d*or à
piet pour Tacbapt de 6000 florins d'or de rente, laquelle
rente ledict Duc Loys assist et assigna pour elle et les siens
sur tout son pays en Bavière sur la rivière de la Dunoé,.
le pays, gens, forteresses, bonnes villes et cbasteaux, et
par espedal sur les villes, places, pays et cbasteaux déclarez
es lettres sur ce faictes, desquelles les dessusdicts portent
la copie, lesquels pais, villes et cbasteaux il luy promist
faire valoir chacun an ladicte somme de six mille florins
d'or de Rim de propre domaine et s'ils ne les valloient^ de
les luy parpayer sur ses autres terres et seigneuries.
Item, et que d'icelles villes, cbasteaux et pays et d'icelle
rente le Roy nostredict souverain seigneur , auquel par
droict de succession et aussi du don et laiz que ladicte dame
sa mère luy en fist en son testament, n'a jouy aucunement.
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— 168 —
ne aussi luy a esté payée ladite somme de cinquante sept
mil frans^ et sont deus les arrérages d'icelle rente de six
mille florins depuis Tan 1410 en ça. Et pour ce lesdicts
ambaxadeurs , lesquels ont entention de requérir et som~
mer de par le Roy nostredict souverain seigneur eeux qui
ont ainsy détenu et détiennent sondiet oncle le Duc Loys et
qui ont tenu et exploicté lesdictes villes^ chasteaux et pays^
et prins, cueilly et levé les fruicts d*icclles depuis ledict
temps jusques à présent^ de rendre et payer lesdicts arre-
raiges, pour quoy ont prié et requis en toute doulceur et
benivolenee IcKlict prince Esliseur, monseigneur l'Arche-
vesque de Trêves de par le Roy nostre souverain seigneur^
que à ladicte journée de Nuremberg et autrement il veuille
par effect tenir la main en ce que dlct est, et soy employer
ez choses dessusdictes et chacune d'icelles envers les per-
sonnes et ez lieux ou il appartiendra pour le bien desdictes
matières, proufSt, utilité et honneur du Roy nostredict sou-
verain seigneur, duquel, comme dict est, il est prochain
parent, bienveillant et allié.
Cette présente créance dessus escripte fut déclarée et
exposée à la personne dudict très révérend père en Dieu,
très bault et puissant prince Electeur du Saint Empire,
monseigneur rArchevesque de Trêves, par les desslisdicts
conseillers et ambaxadeurs, par la bouche dudict maistre
Mille d'Uliers, doyen de Chartres , de par très hault, très
puissant el très chrestien Roy, le Roy de France, nostre
souverain seigneur, le premier jour de mars mil quatre
cent quarante six, selon la computation de l'église gallicane,
en la cité dudict lieu de Trêves.
Copie moderne sur papier.
Bibliothèque Nationale, Manuscrits. CoU, Dupuy 760,
fol 423 et suivants.
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— 469 —
XXX
Réponse de l*Bleotear de Trèveu à la orëanoe à lui exposa
par les aznbaMadeart du Bol de France.
1447 Mars (noar. style)
G'69t la response que révérend père en Dieu^ très bault
et poissant prince^ monseigneur Tarcevesque de Trêves^
Electeur do Saint Empire a foicte à nous, Milles d'illiers^
doyen de Chartres^ Werry de Fleville, chevallier^ et Jaque-
min de Boxieres^ conseillers et secrétaire du Roynostre
souverain seigneur touchant la créance à luy exposée de
par lediel seigneur^ en nous baillant par escript certaine
feoille de papier contenant ce qui s'ensuit^ laquelle res-
ponse nous fut baillée à Gouvenanee sur le Rim le jour
de mars mil quatre cents quarante six.
A la première créante des quatre articles nous respondit
ledict Arcevesque de Trêves qull estoit bien recors que
autresfois le Roy avoit à Bopart fait remonstrer partye de
ces choses à monsieur de Golongne^ le Comte palatin et
à Iny, et que la chose estoit envoyée et mandée au Roy des
Romains > lequel depuis par ses ambaxadeurs leur avoit
faict dire que quand le Roy de France de ces choses luy
rescriroit ou requerroit ^ qu'il luy feroit response^ et que
depuis il n*en a ouy autre chose. Et que ledict Roy des Ro-
mains et les princes Electeurs de l'Empire ne vendront
point personnellement à cette journée de Neuremberg, mais
seulement envoyèrent aucuns de leurs gens pour veoir ,
ouyr et examiner ce que les ambaxadeors dudict Roy des
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— 170 —
Romains^ do rarccvesque de Mayence^ le marquis de Bran-
debourg et aucuns autres auront faict et obtenu à Romme
vers le pape Eugenne. Et luy semble la poursuitte de la
délivrance du duc Loys de Bavière son oncle^ et aussi la
poursuitte des debtes de la Roine Ysabel bien hounorables>
de quoy et des autres articles il espère plus particulière-
ment à Lyon dire ou faire dire son advis ou entention ait
Roy en toute humilité , comme son bon serviteur^ allié et
bienveuillant.
Item , ledict Arcevesque de Trêves faict remercier très
humblement au Roy des amiables advisemens que le Roy
lui a fais touchant le pape Eugène et le Duc de Bourgongne
et des hounorables respenses et des favorables offres que le
Roy a foict en cette matière^ en soy cirant à complaire et
servir au Roy comme son allié, bienveillant serviteur, et
comme le tout sien en toutes choses que possible luy seroit.
Item, est ledict Arcevesque très joyeux que le Roy a
senty des choses par quoy il ait espérance de faire union
de la saincte Eglise, et que il s'y veult employer, mais
quant à ce que puet toucher le pape Eugène^ n'en est
besoin d'en respondre plus particulièrement à présent, pour
ce qu'il est trespassé, et que quant il entendra les voyes
du Roy plus clerement touchant l'union de l'Eglise il luy
respondra plus particulièrement (1).
(1) A partir de ce paragraphe, îa réponse de l'archevêque de Trêves
a exclusivement trait à une question très importante qui intéressait vive-
ment Charles VII, celle du schisme pontiâcal. La mort d^ugène IV,
arrivée le S5 février 1447, permettait d'espérer une solution, en vue de
laquelle fut convoquée l'assemblée de Lyon au mois de Juillet 1447.
Jacques de Sierck, archevêque de Trêves qui devait y assister, avait pris
lui-même une part fort active au schisme ; de concert avec l'archevêque
de Cologne, il avait reconnu l'obédience de l'antipape Félix, avait été
déposé par une bulle du pope Eugène du 9 février 1445 et remplacé au
moins nominalement par Jean, évêque de Cambrai. Le prélat rebelle
venait à peine de rentrer en grâce auprès d'Eugène IV qui l'avait rétabli
par une bulle du $ février 1447 , lorsqu'on apprit la mort dn souverain
pontife survenue le 23 du même mois.
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— 471 —
liem^ quanl à l'autre poiDCt touchant le Concile gênerai
ou autre assemblée et que ledict Arcevesqne veuille con-
sulter le Roy premièrement avant que y entendre et con-
clurre, et que le Roy luy veult faire notifBer et communiquer
quant il verroit les matières si approchées et qu'il aura
ferme espérance de pervenir à union, et que ledict Arce-
vesque veuille tenir le chemin et voye que le Roy tient ou
faict de l'Eglise et qu'il veuille avoir commune intelligence
avec le Roy et conduire les matières à bonne fin et conclu-
sion; sur ce respond ledict Arcevesqne qu'il est mielx enclin
soy entendre et aussi ensuir le très chrestien Roy de France
ou faict de TEglise que nul autre Roy ou prince vivant,
nul exceptée mais que les Eslecteurs durant cest présent
schisme ont faict ensemble et en partye scellées, jurées et
promises plusieurs protestations^ ai^iations, unions et
alliances , desquelx il entend faire informer et sur ce con-
sulter le Roy et débattre les matières^ affin que le Roy
entende clairement en quels termes les choses sont pour
mieux bailler son ad vis et bon conseil atidict Arcevesque de
faire en ces matières hounorablement et bien à poinct ; car
de soy mesme ledict Arcevesque est très enclin de soy en-
tendre avec le Roy en tout ce que possible luy sera> et
que par honneur et sans reprouche faire luy pourra, et de
tout informera le Roy clairement et luy demandera son
advis et bon conseil avec^ et si prendra plaisir de luy com-
plaire en toute possibilité, ayant ferme espérance que le Roy
aura regard à son faict de son Eglise et des siens, tellement
que tout se fera^au bien commun et au bien, honneur et
proffit du Roy et de son royaume, et aussi de TArcevesque,
de son Eglise et des siens.
Item, puis que le Roy veult et luy plaist avoir singulier
entendement avec ledict Arcevesque et luy ouvrir son en-
tencion en tout, et ledict Arcevesque £st enclin à complaire
au Roy en la manière dessusdicte, aussi considéré que les
ch(»es que son frère a rapportées du Roy qui sont près
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— 172 —
de son eoteocion en plusieurs partyes et h luy agréables >
luy semble, puisque pape Eugène est mort, que le Roy, se
'son plaisir est, pourra bien attendre la venue dudict Arce-
vesqoç^et luy oïr et entendre bien au long et à loisir avant
qu'il entre en nouvelle obeyssance de Pape, ear les choses
se pourront vraysenblableroent bien tellement disposer que
le Roy auroit Iqs Arcevesqoes de Trêves et de Coloigne el
autres leurs adherans à TEmpire avec luy, qui ne seroit
pas petit honneur et proffit au Roy et à eux, et se en pour-
roit ensuir de grands biens, tant au bien commun que au
particulier, et pourroit estre que tout se conclurroit à Lyon
entr'eux promptement, et est bien mestier de tenir ces
choses bien secrettes jusques à ce que ledict Roy et l'Ar-
cevesque auront parlé et conclut ensemble.
Item, ledict Arcevesque a tantost après le retour de son
frère mandé ambaxade le plus secrettement et hastivement
qu*il a peu devers le Duc que mons' le Seneschal scet bien
et attent la response, et Tambaxade dudict Duc avoir vers
luy au jour de Pasques prouchainement venant, et si Tarn-
baxade dudit seigneur Duc luy porte bonne response, et
qu'il puisse avoir aucune bonne conclusion avec eux et
trouver finances pour sa despense, plus briefment et plus
voulentiers y viendroit en propre personne devers le Roy^
autrement il luy escrira ou envoyera, comme dessus est
touché.
Item, lediol Arcevesque demande aucune response et
lettres de pas et eonduitte du Roy pour six vingts chevaulx
ou au dessôubs et qu'elles soient envoyées par devers le
bailly d'Almagne, messire Werry de Fleville, et que luy
et ses gens pour six vingt chevaux ayent bon logis en la
ville de Lyon, et que luy soit hastivement escript , quant
le Roy y sera , et quant longuement il y demourra avec
aultres nouvelles occurrences, et sur son aller et retourner
soit advisé comment il y pourroit aller et retourner seure-
ment.
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~ 473 —
Item, aussi voudroitledict Arœvesque avoir sauf conduit
du Duc de Savoye pour aller, séjourner et retourner, et estre
envoyé en la main dudit baiily d'Aiuitgne> se bonnement et
secrètement faire se povoit et s'il semble estre ex|pedient.
Copie moderne sur papier.
BibUothiqueNatiomUe, ManwicHtê. Cottectian Dupuy 760,
folio 132 et suivanti. ^
YYYT
Lettre missiTe de Jaoques de aierok» lurahevéque d* TrèTee,
à Oliarlet VII, lui exprimant son très Tif désir de conférer
ETeo le Bol à Lyon.
lia 25 Mars
Très chrestienne Roy, très excellant prince et très re-
doublé seigneur, très affectueusement je me recommande
à vostre bonne grâce. À laquelle plaise savoir que j'ay obey
ceu que vous a pieu à part moy mander et (ère savoir par
vostre serviteur et conseiller, mon bon amis le doyen de
Chartres pourteur de oestes, auquel j'ay fait response de
bouche, comme de lui le entenderez, aiant ferme espérance
que d'iceile ma response et du parfait entier voulboir que
j'ay à vostre très excellante royaile majesté en tout ce que
possible me sera complaire et servir , serés bien content ,
et se je puis estre en vostre ville de Lyon devers vous ,
comme vostre très excellante majesté et moy tout deux le
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— 174 —
desirons plus parliculenneift ^ vous respondere et parlere
de tout. Très excellant prince et très redoublé seigneur^ je
prie à nostre Seigneur Jhesu Grist qu'il vous dont bonne
vie et longue. Escript à Erenbreitstein, le jour de TAnnun-
ciacion de Nostre Dame Tan et quarante sept.
Le tout vostre, Jaques^ archevesque de Trevez.
(Signé) Jaques de Sirck vostre bumble serviteur.
Contresigné : de Malsen.
Au verso.
A très chrestiein et très excellant prince, le Roy de
France, mon très redoublé seigneur.
Original sur papier, avec signature autographe.
Bibliothèque Nationale^ Manuscrits. Collection Legrand,
t. IV, folio 13. (Fonds français 6963;.
^1) Ehreobreîlstein, forteresse vis-à-vis de Goblentz sar la rive droite
da Rhia.
(3) Nous laissons subsister la date donnée par l'acte même , celle du
S5 mars 1447, eu nous basant sur les considérations suivantes: que le
signataire de la lettre ait fait commencer Tannée au 95 décembre d'après
le style adopté en Allemagne ou ait suivi Pusage particulier au diocèse
de Trêves qui faisait partir Tannée du 25 mars , la date de notre année
reste la même dans les deux cas, c'est toujours 1447 qui constitue la date
vraie de la pièce ; cette date est d'autant moins contestable que la lettre
fait mention de la présence de Miles d'IlUers et de l'assemblée qui devait
se tenir à Lyon, faits qui se rapportent à Tannée 4447.
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- 175 —
xxxn
Lettre xniMlTe du Comte' ûb BUaUranh^im à Oluurlas TII
pour lui donner avis de la rupture de raraenxblée de
Nuremberg: par suite de la nxort du pape Hugéne rv . ^
1447 29 Mars
Au Roy Doslre seigneur, à vostre royale majesté me
recommande humblement, offrant mes deues et possibles
services. A ycelle suppliant plaise sçavoir que moy revenu
en ces marches de AUemainge depuis le départ que derrai-
nement fih de vostre bonne grâce à Montis les Tours, ay
encore ici trouvé en ceste vile de Govelence sur le Rin
mons. le doyen de Chartres et mons. Wernh. de Fleville et
Jaquemin de Buxieres, lesquels vostre grâce avoit ordonné
en ambassadde aler à ceste journée qui se devoit tenir à
Noerrenberch à ce mi quaremme darrain passé, si que mes-
ditz seigneurs et moy avons tous ensamble parlés avoecques
très reverendts pères en Dieu, messeigneurs les Arce-
vesques de Coullonge et de Trêves, ausi comme par
mons. le doyen, mons. de Fleville et Jaquemin relacion en
sera faicte à vostre bonne grâce, et pour quoy on n'est allé
plus avant, car la mort du pape Eugène a defaicte la jour-
née, si que nulle convencion ne s'i est trouvée des seigneurs
ne prelas quelconques d'Allemange. Et sur ce a il pieu
auxdits seigneurs de vostre ambassadde soy enlrepour-
parler avoecques moy, si que avons tous ensambles acordé,
et avons escript aux princes Esliseurs et eulx envoyées le
contenu de nous instructions, pour les infourmer et remons-
trer la chose ou il apartient tant au Roy des Romlnains ,
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— 176 —
comme alleurs^ si qu'il me samble estre bien. Et touchant
la relacion que mons. de Sirckes et moy avons fait à mes
très redoublés seigneurs devant nommés > il en ont esté
assés content et sur ce il escripfent de présent à vostre
grace^ et en ce entendra bien leur bon voloir vostre royale
majesté, laquele nostre S^gneur Dieu vuelle adés avoir en
sa sainte garde^ moy tousjours commandant ce que vous
plaira, auquel aoomplir de tout mon povoir me trouvères
de bon cuer diligent.
*Escript de ma propre main en ceste vile de Covelence,
le XXVIIIP jour du moys de marcz.
Au Roy, nostre seigneur, mon second t souverain sei-
gneur. G. von Loist.
En tête est écrit : Copie.
Au verso, de la même écriture :
Copie des lettres adressées au Roy par monseigneur le
Conte de Blankenheim.
Copie de Tépoque sur papier.
Bibliothèque Nationale, Manuscrits. Fontanieu, porte-
feuiUe 119-120.
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NÉGOCIATIONS AVEC LA BOURGOGNE
1445
IS
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CONFÉRENCES DE CHALONS-SUR-MARNE
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~ 181 —
XXXIII
inTentalre des titres extraits de la Chambre des Comptes
de DUon et emportes à la oonftfrenoe de Beixns par les
ntfgooiatears bourgui^rnoiu*
1445 18 Février (nour. style)
Inventoire des lectres^ tiltres et autres enseignemens
prins à Dijon en la Chambre da Conseil de monseignear le
Duc le XVIII' jour de février Tan mil CCCC XUIII pour
emporter avecques nobles hommes et saiges^ maistre Es-
tienne Armenier^ président des Parlemens et chief du Con-
seil de mondit seigneur en ses pays de Bourgoingne , et
Philippe de Courcelles^ seigneur deBosselanges^ bailli de
Dijon, à la journée qui se doit prouchenement tenir à
Reins (1) entre le Roy nostre seigneur et mondit seigneur
le Duc^ lequel inventoire a esté fait en la forme cy après
escripte.
Pour le Duché de Bourgoingne
Pour le Conté de Bourgoingne
Bailliage d'Amont
(I) Qaoiqa« Reims eoi élé désigné en principe comme le siège de la
eonférenoe où deraient se renconU*er les négooiatenrs français et bonr-
guignons, ce fot i Ghâlons-sar- Marne que la réunion se linl en dernier
ressort et que se conclut le traité. I^ea Ambassadeurs de Bourgogne
étaient à Reims dès la fin du mois de février 1445. Voici d'après le
Compte de Jean de Visen pour Tannée 1444-1 445, le releré des dépenses
occasionnées par leur voyage.
« A maistre Estiennc Armenier, président des parlemeos de Bourgogne»
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— 482 —
Et premiers :
Information dès dommages faiz ou bailliage d'Amont.
(en marge).
Uog gros livre ou sont escriptes les informacions sur
une grant partie des maulx et dommaiges faiz par les gens
du Roy et de mons' le Daulphin ou pays de mon très re-
doubté seigneur^ monseigneur de Bourgoingne^ et mesme-
ment en son bailliage d'Amont> depuis le traiotié de la paix>
et y sont actachez pluseurs brevez, saufconduiz^ quiclances
et autres lectres desdits gens du Roy et de mondit seigneur
le Daulphin.
/. le Moine et les marchans.
Itern^ l'extrait et copie du procez de Jehan le Moine et
des marchans.
Informations des dommaiges faiz es terres de Faucoingni
et de Luxeu.
liem, ung autre livre ou sont escriptes les informacions
faictes sur les dommaiges et rançonnemens faiz es terres
de Faucoingney et de Luxeu^ depuis le traictié de là paix.
Jtem^ nn fueillez de papier ou sont escriptes les infor-
macions touchans le fait de Saint Loup.
Item^ ung autre livre ou est escript le procez^ informa-
cions^ lettres et autres choses contre Vaultherin de Tuil-
lieres et wm contre Girart de Saint Loup« le fied et la
seigneurie dudU lieu.
Item^ ung gros livre> couvert de parchemin^ ouquel sont
les extratz de plusieurs anciens registres de la court du
pour reste de certain voyage par lui fait ayeeques et en la compaîgnie de
madame la DucbeMe et autres ai^bassadeurs que mondit seigneur a en-
voiexà certaine oonvencion nagueres tenue es villes de Reims etChaalous
devers le Roy pour appoincticr et traitier de plusieurs matières mises en
avant entre le Roy nostre seigneur et mondit seigneur, la somme de
801 frans 8 gros.
A Philippe de Courcelles, escuier^ bailli de Dijon. . 654 tt. 8 sols.
A Mougitt Lacorne (accompagnant les précédents) 190 1. 9 s. 4 den. par.
A Loys d'Ar^is, chevaucbeur de Tecurie . . ^ 95 fr. 8 sols. »
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— 483 —
imilliage d'Amont^ transamps^ copies de lettres^ cnqaestes
et informacions touchans la souveraineté de mons' le Duc
et Coote de Bourgoingne, le batz et ressort de ses prévostez
de Jussey^ Jonvelie, Autrey^ Ghamplite, Ray et autres lieux
estatts oultre la rivière de Soone et qui sont notoirement du
Conté de Bourgoingne.
Infarmacim des dommaige$ faix en le terre de Nnefchoêtel.
Item^ autres informacions des dommaiges faiz par les
gens de mons' le Daulpbin en la terre de Nuefchastel
depuis le mardi devant la œy aoust mil CCGCXLIIII jusques
au XXIX* jour de décembre oudit an.
Informocion de$ dommaiges faiz en la terre de Litte.
Item, autres informacions des dommaiges foiz par les
gens de mondii seigneur le Daulpbin en la terre de Lille.
Touchant les prisonniers prins en la terre de Luxeuil.
Item, autres informacions de certains prisonniers prins
en la terre de Luieul et menez à Damey par les gens du
Boy ^ de monseigneur le Daulpbin.
Mémoires et instrueoions.
Item, pluseurs instrucciôns et mémoires tant de messiro
Jeban de Vergi, comme de pluseurs cboses q[ue Ton a eu
advisé estre à faire pour le fait de mons' à la journée^ les-
quelles mémoires et instruocions sont actadiées toutes
ensemble (1)
Original sur papier.
Archives de la CCte-d'^Or, Chambre des Comptes de Dijon.
£11906.
(1) De toai let Uu^ et papiert mepUonn^ dans rinvenUire d-deaiM
oomme exiraita des ArtbiTca d« la Cbanbre des Comptes de Dijon e^
T«e des négoeialions de Cbâloos, nue bien minime partie est panrenae
iniqa^à nooa ; U ne snbsiste à notre connaissanoe qne les enqaèle% sur
les dommages laiu sur les terres de LaxeuU et Fanoogney et si|yr Us pri*
sonniers emmena de Laxeuil à Darney.
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— 184 —
XXXIV
Mémoire des points à traiter,
(sans date)
Mémoire des choses que madame la duchesse a à poursnir
par devers le Roy, avec le fait du Roy de Sedle (I).
Premièrement, la matière de Flandres.
Item, la ratifficacion que doivent faire monseigneur te
Daulphin et autres princes du traictié de la paix d'Ârras.
Item, la vuidenge de la place de Montbeliart.
AtUres poins et articles que les gens du Conseil de mon-
seigneur le Duc ont à poursuir par devers les gens du
Conseil du Roy.
Premièrement, le fait des appatis.
Item, la declaracion des enclaves.
Item, les nouvelles demandes faictes de la part de mondit
seigneur, en especial la matière des bénéfices vacans en
regale.
Item, du fait des committimus.
Item, du fait des privilèges de la duchié de Bourgoiogne.
Item, le fait de Bar sut Seine et de la garnison que on y
veult mettre.
(1)^11 esisle up bon telle de ce docomeDi donné d*aprés nne copie de
U CoUeetion de Bourgogne (vol. 99, page 967) par M. de Beaaooarl parmi
les pièoet jusUficatiyes annexées à la Chronique de MaUiieu d^Eacouchy
(U III , p. 9S); néanmoins nous ne pensons pas qu'il soit inutile de le
reproduire ici d'après Torigioal conservé dans les Archives de la Ghamhre
des Comptes.
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— 188 —
Item, là matière de Dieppe touchant les lettres que mon*
seigneur le Dauiphin a escriptes à ceulx de Bruges > et
pareillement Charles des Mares ausdiz de Bruges et à ceulx
de TEscluse, qui sentent deffiances.
Item, de ce que lesdiz de Dieppe, puis peu do jours, et
depuis qu'il a esté appointié par deçà que l'on leur manderoit
surseoir de toute guerre, ont pris deux vaisseaux de pes-
eheurs d'Ostende devant la ville de Neurport.
Si soit requis que l'on face fere reparacion desdiz vais-
seaux, et que journée amiable soit prise es marches de par
delà, ou soient lesdis de Dieppe atout povoir souffisant, et
que pareillement y seront les députés des païs de Flandres,
Hollande et Zcllande/et que ce pendant toute voye de fait
cesse d'une part et d'autre.
Et que sur ce soient obtenues lettres du Roy.
Minute sur papier.
Archives de la Côte-d'Ôr. Chambre des Comptes de Dijon.
B H906.
XXXV
Mémoire pour fere la relaeion de l'ambassade de Beims
et de Ohaalons.
(sans date)
Premièrement, de dire et remonstrer sommairement l'as-
semblée que nous feismes avec le président et ceulz qu'es-
toient avec lui au lieu de Reims et les difficultez qui furent
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— 186 —
tottcbant le povoir des gens du Roy qui n'^ avoieot powi
pour leurs, et s'en pourra l'eu passer ligierement , car
moDsejgueur eu a esté adverti par les lettres qui sur oe hii
ont esté par nous escriptes.
Item, et de l'assemblée qui fut £aicte depuis la venue du
senecfaal et avant la venue de madame, et comment les
matières, poins et articles de noz instrumens furent debatues
point après autre à diverses journées et avant la venue de
madicte dame, et estoient présens à debatre et argumenter
ces matières mons** le conte de Ven^osme (4), mons' Tarée-
vesque de Reims (2), et à plusieurs journ^s mons*^ le séné-
chal, le président de France maistre Jehan Rabateau (3),
le chancelier de monseigneur le Daulphin (&} , son escuier
nommé maistre Régnier de Bobigny, Jehan Thiborgeau
son maistre d'ostel, et autres, et des dif&cultez qui furent à
debatre lesdictes matières.
Item, et lesquelles furent toutes debatues selon les do<-
leances baillées d'une part et d'aulre, excepté les deux
poins principaulx du fait de Flandres et du Roy de Secile.
Item, et depuis après la venue de madame, lesdictes ma-
tières furent derechief et à plusieurs journées debatues, et
avec ce fut mis avant le fait de Montbeliart , et fut aussi
debatu des destrousses qu'avoient esté faictes en Bour-
gongne sur Estevenot de Vignoles et de plusieurs autres
matières qui survindrent, mesmement des doléances de
(1) Louis de Bourbon, comte de Vendôme, qui «a mots de juiUet 1445
fut envoyé en ambassade en Angleterre avec l^archevéque de Reims.
(3) Jacques Jouvenel des Ursios , archevêque de Reims du 97 sep-
tembre 4444 à 1440, mort le 12 mars 1457. (Voir Mlathieud*E*coucf^,
Edition Beaucourt, t. I, p, \{\ et W^),
(3) Jean Rabateau, seigneur de la CaiUerie et d'Âusance , président de
la Chambre des Comptes , puis quatrième président au Parlement, fut
charge de repondre au nom du Roi à la déput«tion de Metz, lors du siège
de cette ville. ^Voir Mathieu d*Escouchy , Edition Beaucourt, t. /,
p. 51 et 38).
(4) Probablement Yves de Scepeaux, chancelier du Dauphiuc.
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— 187 —
monseigneur le Daulphin qne ses gens firent contre mens'
le mareschal de Bourgongne^ ausquelz gens de mondit sei-
gneur le Daulphin madame fit rcsponce finale sur le fait
dudit mareschal.
Hem, comment Ton donnoit bonne espérance à madame
que toutes les matières et mesmement celles de Flandres
et de Montbeliart se feroient très bien, et que des lors Ton
mit avant de la part de mondit seigneur le Daulphin de
vendre ledit Montbeliart, et sembloit que toutes choses
seroient brief appoinctées, mais que madame se trouvast
brief devers le Roy à Chaalons.
Item , comment avant la venue de madicte dame le Roy
envoia à Chaalons laRoyne(l), monseigneur leDaulphini
et madame la Daulphine, et depuis asses tost après madicte
dame ala audit Chaalons.
Minute sur papier.
Archives de la Côte-i'Or. Chambre des Comptes de Dijon.
B 11906.
(I) Tandis que Charles VU n^arriva de Nancy a CbAtons que le 1 juin
1445, la reine Tavait précédé dans cette yiile dès le^ avril. (VaUet de
Viriuillej Histoire de Charles Ht, t. illy p, 64> '
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-^ 188 —
ÎXXVI
ïnstruooiohs et mémoires pour Philippe de Ooaroelles »
bailli de Dijon, envoyé présentement par devers mon-
seigneur le Duo de Bourgongrne et de Brabant de par
madame la Duoliesse sa oompaigne.
1445 mai (1)
Premièrement, ledit Philippe recommandera très hum-
blement madicte dame à la bonne grâce de mondit seigneur
en excusant madicte dame, se elle n'a peu plus tost appoinc-
ter et besoingner avec les gens du Roy sur les matières
pour lesquelles elle est par deçà, car elle en a fait toute
diligence et poursuicte que Ton pourroit fere pour abréger
lesdictes matières, maiz elle n'a peu plus tost avoir sur
icelles aucune conclusion certaine.
Item, remonstrera ledit Philippe à mondict seigneur les
termes que madicte dame a tenuz avec les gens du Roy, et
que aucunes foiz elle a esté contraincte de tenir terme
ung peu hautain pour plus tost les fere venir aux fins
qu'elle tendoit, et, se ainsi ne l'eust fait, elle a bien con-
gneu qu'ilz n'y feussent point venuz ; toutesvoyes en tout
et par tout elle a tousjours porté au Roy l'onneur et révé-
rence qu'il appartient, et tellement que lesdits gens du Roy
en sont esté bien contons.
(1) Aucune noie chronologique n'acoompagne celle minute que nom
plaçons à la date de mai 1445 en nous appuyant sur un paragraphe qui
réserve spécialement la discussion de certains articles pour la venue du
Roi de France : or, Charles VU nVriva à Cbdions que le 1 juin 1445.
(Valletde Virwille, UUioii'e de Charles VU, t. lit, p. 64).
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— 489 —
Item^ ledit Philippe baillera h mondit seigneur les res-
poDses et appoinctemens qui sont esté advisez et baillez par
deçà par les gens du Roy sur les articles et doléances que
mondit seigneur avoit premièrement baillées^ et semblable-
ment que les ambasseors de mondit seigneur ont baillées
aux gens du Roy sur les premières doléances qui avoient
esté baillées de par le Roy, par lesquelles responces mondit
seigneur pourra estre informé de ce qui a esté besoingné et
appoincté sur ung chascun article de»dites doléances d'une
part et d'autre.
Item, remonstrera ledit Philippe à mondit seigneur les
grans difficultez que madicte dame a eu es matières avant
dictes et les moyens qu'il lui a convenu tenir.
Item, remonstrera à mondit sei^eur, que encores restent
à appoincter les choses qui s'ensuignent, lesquelles sont
esté réservées à la venue du Roy pour en estre appoincté
par lui et madicte dame :
C'est assavoir : le foit des appatiz , desquelz depuis le
derrenier département du senechal de Poitou (1) a esté
parlé bien largement par le conseil du Roy« mesmement
par le président, comme ledit Philippe le pourra dire à
mondit seigneur.
Reste aussi à appoincter le fait de la widenge des garnisons
des places de Montbeliart, Darney, Richecourt (2), et autres
prouchaines des pays de Bourgongne, et aussi de la délivrance
des prisonniers de Luxeul qui sont encor audit Darney. Et
advertira ledit Philippe mondit seigneur qu'il lui plaise non
octroyer à monseigneur le Daulpbin le consentement de
(1) Pierre II de Brezé, oomle de MaoleTrier, séoéolial de Poitou
ea1440.
(9) Daraey et lUebeeoar» pleoet dans les Vosges («rr de Mireeoiirl)
situto à pen de disUiBce Tane de l'aaUre, avaienl été ooeepéss per les geas
du Daophin au début de la campagne.
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— 490 —
Tayde qu'il requeroit à lever sur les pays d'Amiens et
autres que monseigneur tient es marches de Picardie par
le traictié de la paix, jusques le fait de mondit seigneur
le Daulphin et la ^idenge dudit Montbeliart soient widez.
Car madicte dame a espérance que, moiennant Toctroy dudit
ayde, mondit seigneur le Daulphin se pourra contenter des
doléances qu'il a faictes desdommaiges qu'il dit avoir sous-
tenuz en Bourgongne, et aussi de la widenge dudit Mont-
beliart.
Et dira ledit Philippe à mcMit seigneur la grant dili-
gence et poursuicte que madame a faicte, et la peine qu'elle
a eue pour destourber que les gens du Roy ne passassent
pour aler à Montbeliart, et comment à monseigneur le Daul-
phin elle a envoie hastivement tant par devers les gens
d'armes qui estoient ordonnez pour aler audit Montbeliart,
comme devers monseigneur le mareschal de Bourgongne,
c'est assavoir, mondit seigneur le Daulphin, Jehan d'Olon
devers lesdis gens d'armes, et madicte dame Jehan Vi-
gnier (i) devers mondit seigneur le mareschal.
Reste aussi encores à appoincter le fait du ressort de la
loy de Bruges et aussi le fait de la confirmacion de la paix,
de laquelle l'on a faicte requeste par les nouvelles doléances
qui sont esté baillées de la part de mondit seigneur, comme
pourra apparoir par le double d'icelles que ledit Philippe
emporte avec lui pour ceste cause, ensemble aussi de cer-
tainesr remonstrances depuis baillées par les gens de mondit
seigneur; sur lesquelles matières n'a encores riens esté
âppoinctié par madicte dame jusques à présent, et sembla-
blement du fait du Roy de Cécile, n'a encor riens esté
âppoinctié.
Cl) Jean VigDier, qualifié d'faaisiier d'armes et valet de cbambre du
Duc de Bourgogne, fut envoyé au mois d'août 1444 auprès du seignenr
de Cturny h Nancy et fit un autre voyage de Cbâtillon-eur-Seine à
Bruxelles auprès du Duc de Bourgogne (Voir Chambre des Comptes de
Lille B 15S0).
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— 491 —
Item> remoQStrera aussi ledit Philippe comment les gens
du Roy ont fait souv^tes foiz poursnicte d'avoir response
sur les nouvelles doléances par aulx baillées, dont piega le
double a esté envoyé devers monseigneur par Tfaoison d'or,
et mesmement au regart du £ait de mess" Anguillebert,
Dangbien , duquel fait lesdits gens du Roy font très grant
poursuicte pour en avoir responce, et aussi des dommaiges
qu'ilz dient avoir esté faiz ou conté de Guise.
Item, parlera ledit Pbilippe à mondit seigneur du bit
de mondit seigneur le Daulphin et des paroles que lui et
madicte dame ont eues ensemble.
Item, advertira mondit seigneur de ceulz qui sont set
bons amis et des bandes, etc.
Item, du fait de madame de Gharroloiz (1) dont madicte
dame a escript au Roy pour en savoir son bon plaisir.
Hinute sur papier comprenant 2 folios.
, ArcMoes de la CÔte-^Or, Chambre des Comptes de Dijon.
B 11906.
(5) GaUieriae de Fraoce, comtesse de Charollais , deuxième fiUe de
€h«r1e8 VU, mariée en 1480 au fils du Duc de Bourgogne, morte eo
1446.
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— 192 —
XXXVII
RépoxDBes remiies au . Roi de France par la duchesse de
Bourgogne pour arriver à la oon<dn8ion du traité.
1448 24 Jviii
Pour appoincter et conclure sur les matières , poins et
articles qui sont esté pourparlez et debatuz, et sur lesquelz
n'a encores riens esté conclut à la convencion présentement
fetiote en ceste cité de Ghaalons en Cfaampaigne par le Roy
nostre sire aveoq madame la Duchesse de Bourgoingne et
de Brabant, madicte dame la Duchesse fait response au Roy
et aussi sur les requestes et remonstrances qu'il a fait à
madicte dame touchant le fait du Roy de Secile en la ma-
nière qui s'ensuit^ en suppliant et priant au Roy qu'il lui
plaise^ moiennant ceste response > appoincter et conclure
lesdictes matières en la manière et selon le contenu en
ceste présente cedule (4).
(1) M.Gachard dans son Rapport sur les Archives de Dijon page 76 ,
range par erreur ce mémoire du 24 juin 1445 parmi les Documents oubliés
ou négligés par les Bénédictins dans leur Histoire de Bourgogne. Il a été
publié in extenso dans le quatrième volume de cette Histoire, preuves ,
n« CXLIII, et Dom Plancher a mis à la suite ^sous le n^ GXLIV) une se-
conde rédaction de la même pièce se rapprochant de la première en tous
points sauf pour le dernier paragraphe relatif aux affaires de Flandres qui
n'existe point dans le n<> GXLIII. Les Archives de la Chambre des
Comptes de Dijon ont conservé deux minutes de ce mémoire ; nous re-
produisons le texte de la seconde minute qui correspond au n** CXLIII
de Dom Plancher/ en donnant en note des variantes de la première mi-
nute : il est à marquer que cette première minute n'est pas, comme on
pourrait le supposer , ce que Dom Plancher a édité sous le n^ CXLI V ,
car le paragraphe relatif à Tarticle Flandres fait absolument défaut dans
notre première minute.
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— 193 --
Et premièrement est assavoir qoe^ pour oe que madlcte
Dame a congnèu que le Roy n'avoît pa» bien aggreable le
traictié que madicte Dame bavoit olfert de par nondtt sei-
gneur touchant le foitdudit Roy de Secile> combien (4) que
autresfots ledit traieiié en la forme que madicte Dame Ta
déclaré au Roy a toit esté requis à mondit seigneur le Duc
de la part du Roy, et aussi poursuy par les gens et ambas^
seurs dudit Roy de Seciie ayans instruceion expresse -de
requérir et poursuir ledict traictié en la forme que madicte
Dame Yà ouvert et déclaré au Roy , par (|uoy mondit sei-
gneur avoit donné povoir à madiote Dame de y entendre et'
besongner, comment oe qu'il tenoit que le Roy et ledit Roy
de Seetle en seroient contens ; toutes voies madicte Dame,
laquelle de tout son povdr se vouidroit empMer à rentre-
tenement de la bonne amour et union qui doit estre entre
le Roy et ses, parens et subgez, a envoyé hastivemeni devers
monseigneur pour avoir povoir de besoingner plus avant ou
bit dudit Roy dé Seciie.
Item, combien que la requeste que fbit le Roy à mondit
rieur le Duc pour quicter ledit 'Roy de Seciie des sommes
en quoy il est tenu à mondit seigneur le Duc pour le trai^ié
de sa délivrance, et de lui rendre et remectre en ses mains
les places de Neufcbastel en Lorrainne et de Clermoftt,
etiecques les scellez des pleiges, soit bien* grande et de
grandes sommes, car premièrement sont deu2 à mondit sei-
gneur par ledit Roy de Seciie les sommes de iïll**.mile et Vf*
escus d'or viez et de poiz, avecques les peines qui montent
à près de LX*" escus d'une part, et d'autre part la somme
de IP mille viez escuz telz que dessus pour le fait du
royaume, etc. , qui nK)ntent en tout UIl^ XX"* et VI'' escus
'({) Combien que atliifefois ladite oatertore Itayoii esté laitite à- mon-
dil leigoeur le Duc de la part du Rof et aasay poursure par les gens et
ambaxeurs du Roy de Ceeile ayant pour poursuir le fait de ladite ouver-
ture pouboiret instruction expresse , par quoy mondit aeignenr... ...
(Fariante de la première minutej.
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— 194 —
ou environ , madîele Dame par le povoir et bon plavir ^ef
mondit seigneur sera contente et d'acGort> pour Tonneur
du Roy et pour complaire au Roy de Seeile, que ledit Roy
de Sedie soit lui et ses pleiges entièrement <]uictes desdicte»
sommes i et lesdîctes places et scellez à lui renduz^ souto
les condicions et moiennant que les choses cy après escripte»
et déclarées et cbascune d'icelles soi^t faictes et eatiere-
mont acompUes^ et non autrement.
G*est assavoir, que premièrement et avant toute eiivrCi
le traictié de la paix qui {ut faicte à Arras entre le Roy et
mondit seigneur, soit entièrement juré, et promis A tenif
et garder à tousjours par ledit Roy de Secile, monseigaein*
le Daulphin, monseigneur de Galabre (4)/monseigneut
Charles d'Anjou^ conte du Mainne (2), monseigneur le conte
de Foix (S) et autres (4) teJx que l'en advisera/ et que les
dessus nommez et ehascun d'eulx en baillent leurs lectres
patentes soubs leurs seaulx en forme deue et autentique.
Item, et avecques ce> que ledit Roy de SedIe confermera,
approuvera et rttiffiera expressément toutes et châscunes
les choses accordées et promises par ledit Roy de Secile au
traîotié de sa délivrance, et lesquelles et chascuoe d'icelles
seront et demourront valables, fermes et esiables à tous-'
jours, sans ce que jamais Ten puisse dire, alléguer ne
pour^uir au contraire, en promectant que jamaiz ne se feront
ou feront faire aucunes requeétes ou poursuictes au con-
traire, soit par voye amiable, rigoureuse, ne autrement, en
(1) Jeao d'Anjou, duc de Calabre et de Lorraine, Bis du Roi René.
(1; Charles d*ADjou , comle da Maine, était frcredujRoî de Sicile et
beau-frcre de Charles VU.
(8) Gallon IV, comte de FoIx qui aasUUi aox fêtes donoéiot à GlNileua.
(FaUet de ViriyUle, Histoire de Charles Fil, t, ///, p, 73;.
(4) Jean d'Orléans, comte d'Angouléme, est aussi du nombre de»
personnages qui prirent rengagement é^ entretenir la paix d' Arras.- (Voir
Inventaire de la Chambre des Comptes de \Lille, ^ 154 V *^^ n<^ ^^
ajouté dans la seconde rédaction publiée par Vom Plancher soua W
n» CXLIV.
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— 198 —
i(}ttek|iie maoïere ne par qoeiconqae personne qoe oe ^t^
et de ce baillera ledit Roy de Secile ses I60lre9 et peellez
en forme deoe, les meilleors ei les plus sceures que^'en
penrra adviser^ et lesqueMes il fera eonfermer et opprou-
ter (4), eiH manière que la chose soit et demeure en perpe*
tp^e seurié;
Itein> moi<^nnant aussi que ledit Roy de Seeile aYant la
délivrance desdictes places rendra ou fera rendre à moqdiot
sieignettr son seellé qu'il a baillé à rarcevesque de Trêves de
don meictre hors de ses mains ladicte plaee de NeulcbasteU
josques à ce que ledit Roy de Seeile eust oeotenté ledit
arcevesque de la somme de X*" eaom, et moiennant aussi
que ledit Roy de Secile payera les capitaines qui ont eu
dbarge desdietes places de ce qm leur pourra estre deu pour
la garde d'icelles jusqties au jour qu'elles seront délivrée»
et rendues ; et sera aussi content (2) le Bennestru de Cbes-
san de ce qui lui est deu.
Itern^ et moiennant ce, la place de Montbeliart sera misé
et délivrée reaiment et de fait en la main de mondit seigneur
ou des seigneurs de Yirtemberg^ contes dudit Montbeliart i
sans qiie le Roy ne mondit seigneur le Daulphin la puissent
repraiidre ou mectre en leurs mains^ se n'est par le coii'^
sentemeot et volonté expresse de mondit seigneur. Et se
tant est que ladicte place de Montbeliart soit mise es mains
de mondit seigneur, elle rie sera point par mondit seigneur
mise hors de sesdtctes mains, jusques à ce qu'il ait recouvré
le seellé que mondit seigneur le Daulphin a baillié ausdiz
sdgneurs' coules de Montbeliart, ensemble quictance d'eulz,
telle comme il appartiendra, et pour les r^re & mondit
seigneur le Daulphin; jusques à ce que ladiolè place de
(1) Lesqueltes il fera coofermer et approuver paf le Roy, moDseigneut^
le Daulphin , moos. de Calabre , ledit mons. Charles d'Aojou et autre»
que Teo advisçra. (Variante de la première minute J,
(9) Et fera aussi contenter. (Id.J
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— 196 —
MoDtbeHart soif mise es majos de mondit seignear eu 4^a
oonteSj Yen fera wider et départir les gens d'armes. et de
guerre > qui sont en ladicle place de Montbeliarti et n'y
tiendra l'en nulle gamisen à puissance^ et madicte Dane
fen conduire rartillerie du Roy qui est audit Montbeliart
jusques en la ville de Lengres ou de Chalon sur la SooBe«
lequel qu'il plaira au Boy; et aveoquea ce, jusques à ce
que ladicle plaee de Montbeliart sera reaiment et de fait
mise es mains de mondit seigneur ou desdiz contes de
Montbeliarl> comme dit tsst, lesdictes place» de Nenfchastel
elde Ctermont> ensemble les sceller dudit Roy de Secile
et de sesdiz pleiges demourront et s^ont tenus en la main
de mondit seigneur aux flraiz et charge dudit Roy de Secilej
et tout par la forme et manière dudit iraictié sur ce &it &
la detirranoe dudit Roy de Seoile.
Item^ et moiennant ce^ le Sait de Flandres sera appoinctié
en la manière qui s'ensuit.
(A cet endroit^ il y a un espace laissé eh blanc dans là
minute).
Item^ et serablablement le fait des appatiz que l'en veult
lever durant les trêves de France et d'Angleterre sera ap-
poinctié en la manière qui s'ensuit.
(Egalement un blanc dans la minute).
Item, et que toutes les autres choses et articles qui sont
esté pourparlées et debatues avec les gens dà Ckmseil du
Roy par les ambasseurs de mondit seigneur estans avec
nuidicte Dame> seront expédiez etdepescbez, ainsi qu'ite
ont esté conduz et advisez, et le tout sans préjudicier au
traictié de la paix d'Arras, lequel en tout et partout sera
et demourra en sa force et vigueur, sans y rieos changer
ou innover. (4) (un blanc).
(t) Item soit adTÎsé se Vea parfcN du fait des prisondiers ^une part
et d'autre f Addition de la première minute).
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— 197 —
Au verso du cahier :
Minute des responses baillées à la personne du Roy par
la Duchesse à Sarrey (1) le XXIIII* jour de juing mil
CCCCXLV, jour de feste Saint lehan Baptiste^ pour parvenir
à la délivrance du fait du Roy de Secile^ à jurer la paix^
wider Montbeliart et autres ohoses appoincter et con-
clure (2).
Minute sur papier formant un cahier.
Archives de la Côte d'Or, Chambre des Comptes de Dijon.
B 14906.
(I) Strry « chattel à aae grande lieue de Cbâaloot, o& la personne du
Roy estoit logié, et appartient icellui cbatlel li Tevesque daditChaalons* »
(Mathieu d'Escoucfy. Edition Beaucourt, I. I, p. 55/.
()) Rien au Verso dans la première mînnte-
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CONVENTION RELATIVE A MONTBÉLIARD
ÉVACUATION DE CETTE PLACE
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— 301 -^
xxxvin
OonTontion oonolue entre Oliarlee VII d'une part, la Du^
cliesse de Bourgogne et le Conseil du Duc de Bourgogne
d*autre part, pour régler TëTaouation de la place de
MontbëUard.
1446 6 JidUet
C'est Tappoinctement fait entre le Roy nostre seigneur^
d'une part^ et madame la Duchesse et les gens du Conseil
de monseigneur le Duc de Bourgongne^ estans lez elle pour
et ou nom de mondit seigneur^ d'autre part^ touchant la
place de Montbeliart (1).
C'est assavoir^ que Joacbin Rouhault (2) et autres capi-
taines et gens de guerre estans de présent en garnison audit
Montbeliart de par le Roy seront et demourront pour^tout
ce mois de juillet en garnison audit lieu de Montbeliart,
lesquelz pendant ledit temps ne feront ou pourront faire
aucunes courses, dommaiges ou apatiz sur les pais et sub-
gez de mondit seigneur de Bourgongne.
Item, et en la fin de ce dit mois sera mise la place dû
Montbeliart en la main et garde de monseigneur le^ conte
(1) Voir dans Dom Plaaelier, Histoire de Bourgogne , t. IV, jprtoves,
n* GXLVI , le texte de œ traité qui laisse quelqotCDis à désirer sons le
rapport de la eorreetion et de l'exactitude.
(S) Joaehin Renault, capitaine de gens d'armes et de trait fut gratifié
par le Roi de deux brigandines dorées et d'un cberal de b yaleur de
4S5 livres. ("Compte de dépenser de 1447 publie par M. de Meaucourtf
Mathieu d'Bêatuchy, v ill, p. 256, 958).
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«- 205 -^
deS'Pol (1)^ comme main tierce pour le Roy^ pour icelie tenir
et ganter jusques en la fin de septembre prochainement
venant^ aux fraiz et despens de pondit seigneur de Bour-^
gongne.
Item , et pareillement fera mettre mondit seigneur de
Bourgongne reaiment et de fait, dedans la fin de cedit mois,
en la main de mondit sieur de S^ PoU les places de Neuf-
cbastel et de Clermont en Argonne, en payant toutesvoyes
par le Roy de Secile ou de par lui les capitaines qui ont la
garde desdictes places, ainsi qu'il a esté appoinctié, en
ayant sur ce les scellez et promesses dudit monseigneur de
S' Pol, et en ratitfiant par ledit Roy de Cecille le traictié qui
fut fait à sa délivrance, et baillant sur ce préalablement es
mains de mondit seigneur de Bourgongne ou de ses commis
ses lettres en la forme dont les gens de monseigneur de
Bourgongne ont baillé la minute ; et pendant cedit présent
mois de juillet, ceulx qui ont et auront la garde desdictes
places de Neufchastel et Clermont ne feront aucunes courses
ou maléfices es pais dudit Roy de Cecille; et semblablement
en baillant ladiote lettre de ratiffication^ seront rendues par
mondit seigneur de Bourgongne ou ses gens audit monsei-
gneur de S^ Pol tous les seellei; et Qbligacions qu'il a des
pleiges (2) dudit Roy de Secile , touchant les sommes par
lui promises et accordées pour da rançon et quictance sur
ce de mondit seigneur le Duc^ avec les scellez de messire
Golart du Saulcy et de Jehan de Chambly {3), touchant la
(I) Louis de Lazemboorg, oomle de S^Pol, eonnctabte de Fraooe fous
Loait XI, bien connu par le r6le qu'il joui dane les démêlés entre le Roi
de France et Charles le Téméraire , finit par être abandonné du Doc de
Boorgogne et fat oondamné \ mort en l47{t
(3) Quarante genlilshommes dont les noms nous sont donnés par Dom
Galmet (Histoire de Lorraine , t. U, p, 800/^ se portèrent garant du
payement de la rançon stipulée pour la mise en liberté du Roi René.
(3) René d'Anjou avait promis entr'autres articles arrêtés ponr sa déli-
vrance le 28 janvier 1457, qu'il remettrait entre Jes mains de Golart du
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garde des places de Preigney et de Leiigwy qu'ilz gardoient
pour moQdit seigoeiir de Bourgongne^ pour par mondit sieur
de S^ Pol les rendre audit Roy de Seoile au jour qu'il lui
délivrera sesdites plaees.
Item^ ou cas que le seigneur de Montbeliart lequel peu-
daui ledit temps le Roy fera requérir et somm^^ comme il
appartient^ de prendre sa pla^ dudil MoRtbeliart (4), et
rendre les seellez et promesses qu'il a de moqdit seigneur
lebaulpbin^ ne vonldroit recevoir et ravoir sadiote place
et rendre sesdis seellez et promesses, en deffault de lui^ le
Aoy fera baillier et délivrer reaknent et de fait ladtiete place
àe MoQtbeliart entre les mains du sieur de Grequi (2) dedans
la fin du mois de septembre prouebainement venant; lequel
^womeltra, jurera et se obligera au Roy, ensemble deux ou
trois chevaliers et seigneurs de la Toison d'or, de garder
bien et loyalment ladicte place de Montbeliart OQnom et
pour le Roy, et me la baillier ne transporter à personne du
mondjs, sans |e congié du Roy, se ce n'est au seigneur dudit
Mcmtbeliart, en recouvrant et rendant au Roy les scellez et
promesses dessusdiz et quittance soufllsant. Et ne pourra
le Roy nostre sire requérir susdits mons. de S^ Pol et mons.
de Crequi de remectre ladicte place en ses mains ne de
quelconques autres^ fors des seigneurs dudit Montbeliart,
ou de l'un d'eulx, en recouvrant lesdits scellé et promesde
de monseigneur le Daulphin avec ladicte quictance.
Item, a esté dit et accordé que, incontinent que lesdiz
(sic) seigneur de Crequi aura ladicte place de Montbeliart,
daolcy, .premier cbambeflaD da Duc de Bourgogne, les Tille et cfaltean de
Preiguy en Lorraine et entre oeHes du sieur de Chamblay la place de Long^
wy enBarrois. (Voir Dom Calmet, Histoire de Lorraine, t, II, p. 199J.
(i) Tout le membre de phrase compris entre les mots : dudii Màntbe^
lion et au âtffaxût de lui se trouve omis dans lé texte publié par Dom
Pla^ber , ce qui rend dans l'édition ee passage à peu près inifiteUigible.
(8> Jean, seigneur de Crequi et de Canaples, chambellan du Due de
Bourgogne , chevalier de la Toison d*Or et chevalier d'honneur de la
Duchesse de Bourgogne, cité dans Oli? ier de la Marche.
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^ 204 ^
ou qu'elle sera rendue es mains dudit seigneur de Montbe-
liart^ les places de Neufebasiel et Clennont estans lors es
mnins de mondit sieur de S* PoI> seront reaiment et de eût
iMiilliées et rendues au Roy de Secille ou à ses commis,
pourveu que ledit Roy de Seoille rendra ou fera rendre à
mondil sieur de Bourgongne son seellé que l'Arehevesque
de Trêves (1) a pour la somme de X"* escuz d'or, ou ladicte
somme de X^ escuz, avec certifficacion ou instrument par
lequel il apperra, que le Roy de Secille ou de par lui aura
esté offert et présenté de ftiit audit Archevesqne de Trêves
ladicte somme de X*^ escuz, et requiz avoir ledit seellé, et
que de ce ledit Archevesque eost esté refusant. Et aussi sera
tenu ledit Roy de Secille de paier et contenter, avant que
lesdictes places lui soient délivrées, le Benestru de Chas-
sant (2) de la somme de deux mit escus, ainsi qu'il a esté
appoincté.
Item, et a promis et promet le Roy nostredit seigneur
que par !ui^ ses gens^ subgez et serviteurs, ne par les gens
subgez et serviteurs du Roy de Secille, ne sera fait fraude,
barat, ne malengin à Rencontre de la place de Montbeliart,
ne à monseigneur de S* Pot, ne à ses gens qui auront en
garde ladicte place, ne audit sieur de Crequi, ne ses gens
ayant ladicte place en garde.
Item^ et pareillement a promis et promet madicte Dame
de Bourgongne, les chevaliers et gens de son Conseil pour
(1) Il s'agtt de la |raDçoa de Jeaa de Rodemacb fiut prisonnier à la
bataille de Bulgoéville , raofoo qmi a^oît éié A&ée h la aoau^e de dis
nUle éoos d'or par un arrangement pris entre le Roi René el le sei^nenr
de Renty an nom du Doc de Bonrgogne. (Ihm ddmet, Histoire de
Lùrndne^ t. U^ ;f. SOI).
<S) ieon de Cbasaa dit Benetra, cbcfalter, foi aneeessiTevettt pannetier,
éebaoeon , éeayer tranchant et enfin cbaobellaii du Due de fiourg^^ne ,
il prit port & laeëlibre fttedn Faiaan en US4; le yoen qn^il fil à oetto
oeeaiion ae tronve dans la chronique de Mathieu d'Eseaucf^, [Ediiién
Beaucourt, t. il, p. SIS.
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— 20» —
et etk nom de mondit seigneur de Bourgotigne> <iue par \m,
ses gens^ subgez et serviteurs, ne sera foit fraude, barat ne
malengin à rencontre de ladicte place de Montbeliart, des-
dits seigneurs de S' Pol et de Grequi, ne leurs gens ayans
la garde de ladicte place.
Iteai> et ou c^ que les Alemens, Suisses ou les Savoyens
vouidroient fefe force> mal ou inconvénient à] rencontre de
ladicte place de Montb^slldrt ne à mesdis sieurs de &^ Pol
et de Crequi ne à leurs gens ayans la garde de ladicte place
de Montbeliart^ mondit seigneur deBourgongne leur donnera
tout le secours, confort et ayde à luy possible^ pour obvier
au mal et inconvénient qui pourroit advenir à rencontre de
ladicte place, desdits conte de S' Fol et seigneur de Crequi
ou leurs gens estans à la garde d'icelle.
Item, et s'il advenoit que par fortune ou autrement, que
Dieu ne vueille, que ladicte place de Montbeliart fust prinse
par aucuns Alemens, Suisses ou Savoyens pendant le temps
qu'elle seroit es maitis desdis seigneurs de S' Pol et de
Crequi, toutesvoyes ce ne porteroit aucun préjudice au foit
du Roy de Secille, et ne laisseroit on pour ce à lui baillier
et restituer sesdictcs deux places en accomplissant lesdictes
choses par luy prinses touchant lesdictes U places.
Item, et sera tenu mondit seigneur de Bourgongnc bailUer
et prester & mesdis seigneurs de S^ Pol et de Crequi artillerie
pour garder ladicte place pendant qu'elle sera esdictes mains
tierces, laquelle il pourra recouvrer en rendant ladicte place
au seigneur.
Item, et fera mondit seigneur de Bourgongne, ou ses gens
et officiers, mener et conduire seurement excepté des gens
du Roy, l*artillerie du Roy qui est à présent audit Mont-
beliart, en ce compris une bombarde qu'est en Bourgongne,
jusques à Troyes à ses despens, et le Roy fera baillier
homme propre pour fere chargier et veoir conduire ladicte
artillerie jusques audit Troyes.
Item> et quant les gens de guerre de présent estans en
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-- 206 —
gatnison de pat le Roy cz ville et place dudit Moiltbeliart
partiront d'icelle ville et place, ilz pourront seurement venir
par les pays de mondit seigneur de Bourgongne, vivant
raisonnablement, et leur fera baillier mondit seigneur de
Bourgongne chevalier, ou autre homme notable pour les
conduire jusqueâ à ce qu'ilz soient es païs du Rôy.
Item, et pareillement, quant les capitaines, gens de
guerre et compagdons estans de par monseigtieur de Ëour-
gongné esdictès places de Neufchastel et de Clermont ren-
dront icelles places et s'en départiront, ledit Roy de Secille
sera tenu de les faire conduire seurement par getts notables,
ensamble leurs biens et baguaiges jusques es pàïs de mon-
dit seigneur de Bourgongne, vivans raisonnablement, par
les païs du Roy et du Roy de Secille tirant leur chemin.
Lesquelles choses dessus escriptes, nous, Charles par la
grâce de Dieu Roy de France, avons promis et promectons
en bottrie foy et en parole du Roy tenir et acomplir de point
en point, sans aucunement venir à rencontre, et nous,
Ysabeau, Duchesse de Bourgongne, prdnîeclons semblable-
ment leschoâes déssusdictes et cbacuhes d'icelles entretenir,
garder et faire ratiffier et confermer par mondit seigneur le
Duc^ et eil baillier ses lettres en formé deue, dedans la fin
de ce présertt mois de juillet. Fait à Chaaions le VI' jour
dudit mois, l'an de grâce mil quatre cent quarente et cinq.
Ainsi signé, Charles, Ysabeau , De la Loere, Domessent.
Plus bas : Conlault pour copie.
Copie de Tépoque sur parchemin.
Atchives de la Côté-d'Or. Chambre de& Comptes de
Dijon. B 11906.
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- 207
XXXTX
Leiires 4« Louii de Luxembourg, comte de 8<-Pol, commet-
tant, en vertu du pouvoir à lui conféré par Charles VII,
Gauigvain d*Oremiaulx à la garde de la -ville et forteresse
dé MoÀtbéliard après lé dépaH de Joachlm Bouault.
iU6 24 JiiiUot
Loys de Luxembourg^ conte de Saint PoU de Ligney> de
Conversan et de Brienne> seigneur d'Engbien^ de Beaucenoir
et cbastellain de Lille, à tous ceulx qui ces présentes lettres
verront^ salut. Gomme le Roy, par ses lettres patentes et
pour les causes et cbnsideracions contenues en icelles, nous
ait ordonné la garde des yille et cbasteaulx de Montbliart
pour par nous y commectre capitaine et gens à la garde
d'iceulxi ainsi que par lesdictes lettres puet plus à plain
apparoir, dont la teneur s'ensuit :
<c Cbarles, par la grâce de Dieu Roy de France> à tous
ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Comme par
certain traictié et appoinctement foit entre nous et nostre
très cbiere seur et cousine la Ducbesse et gens du Conseil
de nostre très obier et très amé frère et cousin le Duc de.
' Bourgongoe, ait esté entre autres choses traictié, appoinc^
tié, aocordé et conclud, que les ville et cbasteaulx de Mom-
beliart estans présentement en noz mains seroient baillées et
délivrées es mains de nostre très cbier et amé cousin, le
conte de Saint Pol endedans la fin de ce présent mois de
juillet^ comme en main tierce > pour les baillier^ rendre et
délivrer es mains du seigneur dudit Montbliart ou de ses
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— 308 —
hoirs, gens et commis ayant povoir ad ce, en rendant préa-
lablement à nostredit cousin de Saint Pol les seellé et pro-
messe que nostre très cbier et très amé filz le Daulphin de
Viennois a baillié touchant ledit Mombliart, avec quittance
souffisant, pour les rendre à nostre dit filz comme acquictiez
en ceste partie, et que ou cas que ledit seigneur de Mom-
beliart sur ce sommé et requis de par nous ou autrement
deuement feust refusant de recevoir de nostredit cousin de
Saint Pol ledit MonbeUart et lui rendre et baillier lesdiz
seellé et quictance endedans la fin du prouchain mois de
septembre, icellui nostre cousin de S'-Pol soit tenu de re-
mectre, rendre et baillier iesdictes ville et cbasteaulx es
mains de nostre amé et féal Jehan seigneur de Crequi,
chevalier, conseiller et chambellan de nostredit frère et
cousin de Bourgongne, ayans sur ce noz lettres patentes de
commission pour la garde dudit Mombeliart avec lettres de
descharge pour nostredit cousin de S* Pol desdictes ville et
forteresses, en gardant icelles, et durant ce qu'elles seront
es mains dudit nostre cousin de S^ Pol aux fraiz et despens
de nostredit frère et cousin de Bourgongne, selon qn*il a
esté appoinctié, comme ce et autres choses sont plus à plain
contenues oudit traictié; savoir faisons que en ensuiant
icellui, d*ioellui nous ayans plaine et entière confidence es
grans sens, loyaulté, preudommie de nostredit cousin de
S^ Pol, avons au jour dui icellui commis et ordonné, com-
mettons et ordonnons par ces présentes à la garde de par
nous desdictes ville, chasteaalx et forteresses de Mom-
beliart, en descbargeant d'icelle garde de Hombeliart au
darrenier jour de ce dit mois de juillet nostre t^en amé
eseuier d'eseuierie, Joadiin Rohault et autres capitaines et
gens de guerre que à ce faire y avons commis. Donnons en
ooltre à nostredit cousin de Saint Pol plain povoir, aucto-
rilé et mandement especiai de recevoir ducKt Joaehin atn
autres qu'il appartendra pour et en nostre nom Iesdictes
vilte et ehasteaulx^ de iceulx gard^ et faire garder soubz
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— 209 —
tioas et en nostrc (Aeissance bien et ioyalment pour le
temps et soabz les coodicioDs dessus decliûrées > de com-
mettre de par lai capitaine et autres gens pour la garde cl
sceurté de ladiote place tant et en tel nombre qu'il verra
estfe à ftiire> de y faire et foire fere ce pendfint bon guet et
garde de jour et de nuit, tellemenl cpie aucun inconvénient
n'y ariengne, de prendre ^ recevoir «a faire prendre et
recevoir par ses gens et commis par bon et loyal invèntoire
les clefi», eanoro, trait» artillerie et autres choses ordonnées
et estaos pour la garde desdicte ville^ ebasteauix et forte-
resses, dont voulons le double estre baillé au roaistre de
nostre artillerie, et geoeratment et especialmem lui domions
povoir de fere et faire fere par ses gens et cMimis tout ce
qu'il apparlendra et verra estre neccessaire pour le bien de
ntQs et la garde et seurté desi^Kete ville et diasteaulx, aux
fraiz etdespens de nostredit frère et cousin de Bourgongne,
comme dit est. Si donnons en mandement par ces mesmes
préscAles à nostre amé et féal chancelier, que^ piius.et
reoeu de nostredit cousin le sereroent sur ce deu, il le foee>
en ee que dit est et es dcppendances, obéir par tous ceuit
et ainsi qull appartendra. En tesmoing de ce nous avons
fait mettre nostre seel à ces présentes. Donné à Sarry le
X" jour de juillet. Tan de grâce mil quatre cens quarente
et cittqet de nostre règne leXXIiP. Ainsi signé, par le Boy,
J. de kl Loere.
Et il soit ainsi que pour Toocupation continuelle que
avons ptései^tement devers le Boy et pour autres grans
affaires, esquelz sommes occupez et par son ordonnance ne
nous soit possible de nous y traire en personne , par qooy
coAviengne que y commecions pour nous et en nostre
absence, comme faire povons par vertu desdictes lettres-,
aucune personne notable et d'auctorité, savmr faisons que
nous, en usant du povoir dessusdit que le Roy nous a donné
en ceste partie , confians à plain es grans sens, loyaulté^
vaillance, preudommie et benne diligence de nostre très
44
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— 210 —
chicr et amé cousin > messire Gaawain d'Oremiault> sei-
gneur de Bailleul et de Annuettes , nous ieeilui avons au
jour duy pour et en nostre nom commis et ordonné^ com*
mettons et ordonnons par ces présentes capitaine gênerai
et garde pour le Roy desdicles ville , cbasteauix et forte-
resses de Mombeliart^ en lui donnant par ces dictes présentes
plain povoir et auctorité de les garder bien et loyaJment
soubz et en Tobeissance du Roy, y faire et fere fere bon
guet et garde de jour et de nuit, de à ce contraindre tous
ceulx qu'il appartendra, tellement que aucun dengier ou
inconvénient, que Dieu ne vueille, n'y aviengne, et gene-
ralment et especialment y fere et faire fere en nostredil
nom tout ce que bon et loyal capitaine et garde desdictes
ville et cbasteauix puet et doit faire , tout ainsi et par la
forme et manière que fere pourrions en nostre personne par
vertu et teneur des lettres de povoir du Roy dessus trans-
cript, dont ledict seigneur de Bailleul pour en ce soy bien
et loyalment acquicter il a fait le serement en noz mains.
Si donnons en mandement à tous ceulx qu'il appartendra
commis à la garde desdictes ville et cbasteauix <)e Mont-
beliart, prians et requerans tous autres que mestier sera,
que à nostredit cousin le seigneur de Bailleul et h ses gens
qu'il a ou aura pour la garde desdictes ville et cbasteauix,
en prenant sur ce descharge du Roy, ilz lui en facent ou-
verture et plainne obéissance pour le Roy , baillent et
délivrent les clefz, trait, artillerie et autres cboses necces-
saires pour la deffence et tuicion d'iceulx , et lui donnent
conseil, confort, ayde, assistance et faveur, selon et ainsi
qui le requerra. En tesmoing de ce nous avons fait mectre
nostre seel à ces présentes. Donné à Chaaions , le XXIIII*
jour de juillet, l'an mil GCGG quarente et cinq« Ainsi signé,
par Mons. le Gonte, J. de Marcbel (1).
(1) A la 6uilc du texte de rappoîntement coDcernanl la place de HoiiU
béliard inwré au tome IV de rUittoire de Bourgogne, figure comme
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— 241 -
Copie ôollacionnée aux lettres originaulx dessus traod-
criptes par nous Pierre Dardel et Jaccft Boisot^ notaires
publiques demeurant à Dijon^ le penuHime jour du mois de
juillet mil GCGG quarente et cinq.
Signé) Dardel et Boisot^ avec paraphes).
Copie de Tépoque sur parchemin, soellée d'un sceau dn
cire rouge > et annexée à l'appointement du 6 juillet <&4B.
Archives de la Câte-d'Or. Chambre deê Comptes de Dijon.
B 11906.
XL
iBngàgexnent formel pris par Pierre de BanfE^mont, sei-
gneur de diamy, de fldèlexnent garder la plaoé de M6nt-
béliard, qui» suivant le désir de Oharles VII, devait être
remise entre ses mains dans le cas où les seigikeurs de
"Wurtemberg refuseraient de la recevoir et de rendre les
aotes émanés du Dauphin.
1446 Octobre
ie, Pierre de Beffroymont^ chevalier, seigneur de Charny
et de Molinot, conseillier et chambellan de monseigneur le
Duc de Bourgoingne, fais scavoir & tous, que comme à la
pièce «Doeze on mandement de la Chambre des Comptes de Dijon or«
donnant de payer à Gauwain d'OremiauIx les gages des gens de guerre
qui Tont arec lai tenir garnison à Monlbéliard ; ce mandement qal rise
et sanctionne les leUres du éotiite de $t-Pol est daté de la fin ilê
jaiUet 4445.
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— 212 —
journée et assemblée derrenierement tenue en la ville de
Chaatons en Ghampaigne ait esté entre le Roy nostre sei-
gneur d'une part» et ma Ires redoublée dame^ madame la
Duchesse de Bourgoingne d'autre part> entre autres chose»
traic|œ el accordé que la place de Montbeliart, que lenoient
et occupaient lors Joacbin Rohault et autres capitaines et
gens de guerre de par le Roy nostredit seigneur et de par
monseigneur le Daulpbin^ seroit à la fin du mois de juillet
derrenierement passé mise en la main et garde de mons*^
le conte de S^Pol, comme main tierce, pour icelle place
tenir et garder pour le Roy nostredit seigneur jusques en
la fin du mois de septembre lors ensuivant et derreniere-
ment passé aux frais et despcns de mondit seigneur le Duc
de Bourgoingne; et ou cas que les Contes de Viertemberch,
seigneurs dudit Montbeliart^ lesquelz pendant ledit temps le
Roy feroit sommer et requérir de prendre leur place dudit
Montbeliart et rendre les scellez et promesse qu'ilz ont de
mondit seigneur le Daulphin, ne vouidroient recevoir et
ravoir leur dicte place et rendre lesdits scellez et promesse,
et en ce cas en leur deffault le Roy feroit baillier et délivrer
reaiment et de (ait ladicte place de Montbeliart entre les
mains du seigneur de Crequy dedens la fin dudit mois de
septembre passé, lequel promettroit, jureroit et se obligeroit
au Roy, ensemble deux ou trois des seigneurs et chevaliers
de la Thoison d'or, de garder bien et loyalment ladicte place
de Montbeliart ou nom et pour le Roy et ne la baillier ou
transporter à personne du monde, sans le congié du Roy,
se ce n'est aux seigneurs dudit Montbeiiarl en i*ecouvrant
et rendant au Roy les sedlez et promesse dessusdictes et
quictance souffisant, et ne pourroit le Roy nostredit seigneur
requérir ausdits mons' de S^ Pol et mons' de Crequy de
remectre ladicte place en ses mains ne de quelconque autre,
fors des seigneurs dudit Montbeliart ou de l'un d'eulx, en
recouvrant lesdits scellé et promesse de mondit seigneur le
Daulphin avec ladicte quictance, ainsi comme ces choses et
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— 213 —
autres sont plus à plain contenues et deolairées en une ce-
dule en parchemin signée des mains du Roy et de madiote
dame la Duchesse. Et il soit ainsi que depuis ces choses il
ait pieu au Roy nostredit seigneur ordonner que» ou cas que
lesdits seigneurs de Montbeliart seroient reffusans de rece-
voir leur dicte place et rendre les scellez et promesse de
mondit seigneur le Daulphin^ comme dessus est devisé^ en
ce cas icelle place de Montbeliart seroit par ceulx qui la
tiennent de par le Roy mise et baillée realmeni et de fait en
mes mains, pour la tenir et garder ou nom et de par le Roy
aux frais et despens de mondit seigneur de Bourgoingne,
sans la délivrer à personne, se non ausdits seigneurs de
Montbeliart en recouvrant d'iceulx seigneurs de Montbeliart
les scellez et promesse de mondit seigneur le Daulphin pour
les rendre et délivrer au Roy nostredit seigneur.
Ainsi est que, je, ledit seigneur de Charny, prometz par
la foy et serement de mon corps et sur mon honneur que,
après ce que la dessusdicte place de Montbeliart sera mise
et baillée en mes mains par les gens du Roy eslans dedens
icelle, je la garderay et feray garder bien et soingneuse-
ment, tellement que d'icelle ne sera fait ou porté aucun
mal, dommaige, ne inconvénient à mondit seigneur de Bour-
goingne, ne à ses païs, seigneuries et subgez de Bourgoingne,
et ne la rendray ne delivreray à personne vivant, se ce n'est
aux seigneurs dudit Montbeliart en prenant et recevant
d'eulx ou de leur commis les scellez et promesse de mondit
seigneur le Daulphin avec ladide^uietanoe, lesquelz scellez
et quictance, après ce que les auray receuz, je prometz
rendre et baillier es mains du Roy nostredit seigneur. Et
s'ainsi estoit que lesdits seigneurs de Montbeliart feussent
reffusans de recevoir leur dicte place et moy rendre et bail-
lier les scellez et quictance, en ce cas je prometz par la foy
et serement de mon corps et sur mon honneur comme
dessus garder et foire garder bien et deuement ladiote place
sans l;i rendre, baillier ne délivrer à quelconque personne
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— 214 —
vivant, se ce n*est du sceu, bon plaisir et congentement do
mondit seigneur le Duc de Bourgoingne et tout sans fraude,
barat ou malengin. En tesnioing desquelles choses j'ay ces
présentes signées de ma main et fait sceller du seel de mes
armes le jour d'octobre Tan mil quatre cens quarante
et cinq.
Au verso est écrit de la même main :
Geste lettre n'a point esté scellée par mons' 4e Gharny,
pour ce que des paravant qu'elle ait esté apportée, Mont-
beliart estoit remis en Tobeissance des contes dudit Monlbe-
Uart ou de leur, par quoy elle n'est point venue en la main
de mons' de Gbarny, et ainsy n*a esté aucun besoing que
la scellast.
Original sur parchemin.
Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de
Dijoii. B 11887.
XLI
^eoonnaiBtanoe de Pierre de Bauffiremont constatant la
remise entre ses mains par le Duo de Bourgogne des
SOBLIiÉS relatlDi à la rançon du roi de Sieile et promesse
par le même de garder les places de |9'eafohàtel en Lor-
raine et de Olermont en Argonne Jusqu'au parfait accom-
plissement des obligations contractées |>ar le Roi "Re^é.
i445 3i Octobre
Je, Pierre de Befifiroymont, chevalier, seigneur de Char-
ny, conseillier et chambellan de monseigneur le Duc de
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— 215 —
BourgoiDgne , fais savoir k tous que , comme à la journée
et assemblée derrenierement tenue en la ville de Chaaions
en Cbampaignc, ait esté entre très hauK et Ires puissant
prince le Roy de Jberusalem et de Secile d'une part, et ma
très rcdoubtée dame^ madame la duchesse de Bourgoingne
d'autr,e part, (raictié et accordé entre autres choses que,
après ce que les ville et chasteauk de Montbeliart seroient
bail liés et mis es mains de mons*^ le conte de S* Pol, selon
ie traiotié sur ce fait par le Roy avecques madicte dame,
les places et forteresses de Neufohastei en Lorraine et Cler-
mont en Argonne estans es mains et en robeissance de
mondit seigneur de Bourgoingne seroient baillées et mises
reaiment et de fait es mains dudit mons"* de S' Pol ou de ses
commis pour les garder ou nom et de par mondit seigneur
de Bourgoingne aux fraiz et despens dudit Roy de Secile,
et aussi seroieût lors envoiez par mondit seigneur de Bour-
goingne et baillez es mains de mondit seigneur de S* Pol
tous les seellez et obligaoions qu'il avoit des pièges qui
avoient scellé pour ledit Roy de Secile touchant le paie-
ment des sommes par lui promises et accordées pour sa
ranceon et autres deppendances d'icelles sommes> tant celles
pour lesquelles lesdictes places estoienten gaigc que autres,
comme casses, nulles et bien acquictées, et aussi lectres de
quictanee desdictes sommes de deniers pour lui et sesdits
plesges et pour Tacquict des promesses faictes par messires
Goiart du Sauloy et Jehan de Ghambley louchant lés places
de Prigoey et Longwy* Et ne pourroit ledit mons. de S'
Pol mectre hors de ses mains, ne délivrer, ne senffrir
délivrer audit Roy de Secile ne à autre personne quelconque
lesdictes places de Neufchastel et de Clermont, ne aussi
lesdits scellez et quictances, jusques à ce que ledit Roy de
Secile ou mondit seigneur de S* Pol auroient rendu et
délivré à mondit seigneur de Bourgoingne son scellé qu'il
a baillié à monseigneur Tarcevesque de Trêves touchant
les X"' escuz qu'il a paiez pour la ranceon du filz de feu le
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— 216 —
seigneur de Rodemeich. Et^ on cas que ledit arcevesquede
Trêves sur œ souffisamment sommé de la part diidit Roy
de Secile ne vouldroit rendre ledit seellé en recevant
lesdis X°* esouz pour acquicter et recouvrer sondit seellé,
lequel seellé icelui Roy de Secile sera tenu d'avoir recou-
vré dudit arceveaque de Trêves et l^avoir rendu à mondit
seigneur de Bourgoingne^ ou lui pai^ ladite somme de X*"
escuz par la manière dessusdiote dedens ung mois après
Noël prouchainement venant, et ce fait et acomply^ et
que mondit seigneur de Bourgoingne en auroit soufflsanl
certiffié ledit mons' de S' Po|, et aussi le Beoetru deChaesan
premièrement paie et contenté par ledit Roy de Secile de la
somme de deux mille escus d*or selon le seellé que en a
dudit Roy de Secile, lesdictes places de Neufchastel et de
Clermont, ensemble TartUlerie et biens meubles qui estoieol
dedens icelles qui furent délivrez aux ca|»itaines q^i les
tiennent de par mondU seigneur de Bourgoingne au jour que
la possession leur ea f^t baillée, seroient remisea et rendues
par ledit seigneur de S* Pol ou ses; gens reaiment et de fait
es mains dudit Roy de SecUe ou de ses commis» et pareille-
ment tous susdits scellez comme bien acquictez, ainsi que
toutes ces choses sont bien à plain declairées en certaine
cedule escripte en parcbemini, signée des maias dudit Roy
de Secile et de madicte dame k Duchesse et de deux
secrétaires. Et il soit ainsi, que depuis ces choses, il ait esté
avisé et acoordé par le Roy et par ledit Roy de Secile du
consentement de mondit seigneur de Bourgoingne, que
lesdictes places de Neufcbastel et Glermont seront mises et
baillées en mes mains pour les tenir, garder et délivrer,
ainsi et pv la manière que devoit faire ledit mons' de
Saint Pol selon le contenu du traictié dessusdit ; ainsi est,
que je, ledit seigneur de Charny, certiffié et confesse avoir
eu et receuj, et que de la part de m<mdit seigneur de Bour-
goingne m'ont esté délivrez et mis en mes mains reaiment
et de fait tous les seeUez et obligacions qu'il avoit des
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— 247 —
plesges qui ont secHc pour ledit Roy de Secile touchant ie
paiement des sommes de deniers par lui (promises) et
accordées pour sa rançon et délivrance, c'est assavoir : les
scellez de pluseurs gentilz hommes, barons, chevaliers et
escoiers de ses paîs de Bar et de Lorrenne, autres scellez
d'aucuns gentilz hommes, barons, chevaliers et escuiers
de ses paîs d'Anjou et du Maine, et autres seellez de
pluseurs gentilz hommes, barons, chevaliers et escuiers
du paîs de Provence ; et aussi les seellez baillez autresfoiz à
mondit seigneur de Bourgoingne par ledit messire Colart
du Saulcy et Jehan de Chambley touchant les places (de
Prigney) et de Longwy. En oultre aussi confesse avoir eu
et reeeu une lettre patente de mondit seigneur de Bour-
goingne seeltée de son grant seel en double quehue et cire
vermeille, con[te(nant quic)tance que mondit seigneur de
Bourgoingne fait audit Roy de Secile pour lui et ses pièges
de toutes lesdictes sommes de deniers par lui deues à cause
de ranceon, ainsi et par la manière qu'il avoit esté appoin-
tié par les traictiez dessusdits. Âvecques ce ay receo de
mondit seigneur de Bourgoingne deux ses lectres patentes
de- descharge scellées de son grant seel en simple quehue
et cire vermeille. Tune contenant la descharge pour mes-
sire Thibault, le bastart de Neufchastel, desdictes ville,
forteresse et place de Clermont en Argonne en les baillant
en mes mains, et l'antre contenant la descharge pour
messire Guillaume de Grenant des ville, chastel et forte^
resse de Neufchastel en Lorraine en les moy baillant ;
ensemble deux lectres patentes de certifficacion de mons*^ le
mareschal de Bourgoingne seeliées de son seel par lesquelles
il certifie les ville et chasteaulx de Montbeliart estre hors
des Biaios du Roy et de ses gens, et avoir esté et estre
rendues aux Contes de Virtemberg, auxquels elles appar-
tiennent, ou à leurs gens ou à moy ti en mes mains selon
que dit est dessus ; moyennant lesquelles lectres patentes
de descharge et certifficacion je doy recouvrer et avoir en
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mes mains iesdietes villes^ ohasteaulx et places de Clermont
eo Argoone et de Neufchastel en Lorraine^ avecques les
biens meubles et artillerie dont es traiotiez dessusdits est
flaicle mencion.
Et ay promis et juré à mondil seigneur de Bourgoîngae
par la Toy et serement de mon corps et sur mon honneur et
Tobligacion de tous et singuliers mes biens ^ présens et
avenir, que Iesdietes ville, forteresses et places deClermonI
en Argonne et de Neufchastel en Lorraine, avecques lesdits
biens meubles et artillerie je garderay bien et loyalmenl
pour et en nom de mondit seigneur de Bourgoingne aux
frais et despens dudit Roy de Secile, et aussi garderay et
tiendray devers moy tous et chacuns lesdits seeltez à moy
baillez et Iesdietes lettres patentes de quictance, et ne
les bailleray, ne delivreray, ne ne souffreray baitUer ou
délivrer audit Roy de Secile ne à autre personne quel-
conque, jusques à ce que ledit Roy de Secile aura rendu et
délivré à mondit seigneur de Bourgoingne son scellé qu'il
a baillié audit arcevesque de Trêves touchant lesdis X*"
escuz qu'il a paiez pour la rançon du fils dudit feu s' de
Rodemach, ou que icelui Roy de Secile aura pâté à m^odit
seigneur de Bourgoingne iceulx X"* (escuz pour) racheter
et acquicter ledit scellé, et avec ce qu'il aura paie et con-
tenté ledit Benetru de Ghassan de ladicte somme de 11"^
«scuz, tout selon la forme et teneur de ladiote (lettre) et
dedens le temps declairé en icelle, et en les baillant et déli-
vrant à icelui Roy de Secile en prendray lettres de récépissé
de lui en forme deue, lesquelles je bailleray à mondit sei-
gneur de Bourgoingne pour son acquict. Et, s'il avenoitque
ledit Roy de Secile fust de sa part reffusant ou en demeure
de fournir et acomplir les choses dessusdictes ou aucunes
d'icelles dedens le temps que faire le doit, en ce cas je
promets comme dessus à mondit seigneur de Bourgoingne,
que Iesdietes places, scellez et leclres je tiendray en mes
mains et les garderay bien et deuement^ sans les rendre^
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— 249 —
baillter, ne délivrer à queteonque personne qne ce soit, fors
à mondtt seigneur de Boiirgoingne^ on par son ordonnance
et commandement^ et tout sans fraude^ barat ou maieûgien.
En tesmoing desquelles choses, j'ay ces présentes signées
de ma main et fait sceller du seel de mes armes^ le darre-
nier jour d'octobre. Tan mil CCCG quarante et cinq,
(Sign^ Beffroymont^ avec paraphe .
Original sur parchemin scellé sur double queue du sceau
aux armes de Pierre de Bauffremont.
Archives de la Côie-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon.
B 11887.
xm
aalttano9 par 9tUnue Boilletet , oheraaoheor d*ëoarl« da
Duo de Bourgogne, de la somme de deu^ ff^cm à lui
allouée pour avoir porté lettres au maréchal de Bour-
gogne oouoernant le départ des gens de guerre de Mont-
béliard.
1445 6 Novembre
Je, Estienne Boilletet, chevaucheur de Tescurie de mon-
seigneur le Duc de Bourgoingne, confesse avoir eu et receu
de honnorable homme et saigc, Jehan de Visen, conseiller
de mondit seigneur et son receveur gênerai en ses païs de
Bourgoingne et des aydes en iceulx, la somme de deux
frans monnoie courant qui deuz m'estoient pour mon voyage
d'eslre aie des cesle ville de Dijon par devers monseigneur
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- 220 ~
de Blammont, mareschal de Bodrgotngne^ au lieu de Jussey
lui porter lettres closes de par messeigoeurs du Conseil et
des Comptes de mondit ligueur le Duc audit Dijon, par
lesquelles ilz lui escripveni touchant certaines nouvelles
que Joachin de Montleon leur a escriptes touchant le dépar-
tement de ceuk de Montbeliart qui ont inteneion^ comme
l'en dit, de passer par le Duchié de Bourgoingne, et d'essoster
et prendre villes ou forteresses. Ouquel voyage faisant^ tant
en alant, séjournant audit Jussey en attendant la response
desdictes lettres, laquelle j'ay apportée à nostresdîs sei-
gneurs, comme en moy en retournant audit Dijon, je affirme
en ma conscience avoir vacqué par quatre jours entiers
commençant le darrier jour du mois d'octobre derrainement
passé et fenissant continuelment ensuivant, qui au feur de
VI gros par jour font ladite somme de deux frans, de la-
quelle je suis content et en quiète mondit seigneur le Duc,
ledit receveur gênerai et tous autres , tesmoing le seing
manuel du notaire cy dessoubz escript cy rais à ma re-
quesle le cinquième jour de novembre, l'an mil CCCC qua-
rante et cinq (1).
Signé Darde], avec paraphe.
Original sur parchemin.
Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon.
B 11940.
(4) Voir au Compte particulier de Jean <le Visen reproduit ci-dessus
(a'^XVII) fol. 3t du Compte, pages 95, OG, Parlicle spécial auquel donne
Uea le voyage d'Etienne BoiUelet.
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~ 224 —
XLIII
Lettre mlMi-vé du maréôlutl dé Bonrgo^d au Oonséil de
Bijon acoompa^rnant Vetwoi en triple exemplaire des
lettres patentes attestant ré-vaoaatlon de MontbéUardt
destinées à Thibaud, bâtard de Neafohâtel, à OniUaanie
de Orenant et au seigneur de Oharny.
1445 14 Novembre
Très chiers et espeoiaulx amis, je me recommande à
vous. Plaise vous savoir que j'ai ce jour dui receu voz
lettres et les copies dé celles que mon très redoublé et
soaverain seigneur, monseigneur le I>uc> escript à vous et
à moy, et aussi la minute des certifficacions que mondit
seigneur et vous aussi m'escripvez que.je baille de la vui-
dange de Montbeliart, il me semble par les lettres de mondit
seigneur que monseigneur n*enten que les certifficacions
s'adressent que à messire Tbiebault le bastart et à Guil-
laume de Grenant, et que icelles soyent baillées au seigneur
de Charny. Touteffois avecques icelles et ces présentes je
vous en envoie une adressant audit seigneur de Charny
pour ce que vous le m'escripvez, et la povez baillier, s'il
vous semble qu'il se doige fere, et que mondit seigneur le
vuille ainsi. Très chiers et especiaulx, tousjours vous plaise
moy signiffier s'il est chose que pour vous fere puisse, et
je le feray très volentiers au plaisir de nostre Seigneur que
vous en ait en sa sainte garde. Escript à Blammont, le
XIIII'' jour de novembre.
Le seigneur de Blammont,
mareschal de Bourgongne, vostre.
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— M2 —
Au Verso ;
A mes très chiers et especiauk amis^ les président et
dommis du Conseil de monseigneur le Duc estans à Dijon.
Original sur papier.
Une copie sur papier de Tappointement du 6 juillet 1445
relatif à la place de Montbéliard y est annexé.
Archives de la Côtè^'Or, Chambre des Comptes de Dijùn.
B 41887.
XUV
K axidenieiit à Ohiillaùme de Oreuani |ioar la S^emise Âè la
plaoe de Neufohât^ en Lorraine entre les maixU du sei-
gneur de Oharny, porteur des lettres de déoluirge du Duo
de Bourgogne.
(1445 Noyembre)
De p^r le Duc^
Très chier et bien amé^ nous avons ordonné noz lettres
patentes de descharge par lesquelles vous mandons bail-
lier et délivrer à nostre amé et féal chevalier, conseiller
et chambellan, le sieur de Ghamy, les ville et cbastel de
Neufchastel en Lorraine que avez de par nous en garde,
en vous baillant par icelui seigneur de Charny nosdites
lettres patentes, avecques lettres patentes de nostre amé et
féal cousin et mareschal de Bourgogne le signées de
">a main (et seellées) de son seel, par lesquelles il vous cer-
«iffie que Joachin (RohauU) et autres gens de (guerre qui
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estôient en les ville) et cbasteaulx de Montbeliart sont vui^
diez et departiz, (et sont baillez) et délivrez es mains et
(en Tobeissance) des contes de Wirtemberch noz cousins, ou
dudit seigneur de Gharny, ainsy qu'il vous apperra par (les
lettres) que vous baillera (roondit seigtieur) de Charny . Si vous
mandons et commandons eipressem^ent (que en) prenant el
recevant de lui icelles lettres vous au dessusdit seigneur de
Charny baillez et délivrez (incont)inent et sans aucune diffi-
culté lesdite ville et chastel de Neufchastel selon le contenu
(esdites) lettres de descharge, et par rapportant icelles noz
lettres de descbarge avec la lettre (dudit) marescbal et aussi
lettre dudit seigneur de Charny > par laquelle il confesse
avoir (receu de) vous ou nom et de par nous lesdictes ville
et chastel de NeufcbàsteL vous serez et demorrezdeschargié
de la garde que avés de par nous d'iceult ville et chastel
et du serement que fait nous avez de non la délivrer en
autruy main que en la mienne. Si n'y faictes aucune faultCi
très chier et bien amé> le saint esperit etc.
A Guillaume de Grenant.
Item> la semblable à messirô Thibaut> le bastart de Neuf^
chastel.
Copie sur papier.
Archives de la Côte^iTOr, Chambre des Comptes de Dijon.
B H887.
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- 224 —
XLV
&eooniiait$anoe par Pierre de BauAremont de la remise
entre ses mains à la suite de l'ëvaouation de Monibëliard
de diverses lettres devant servir à Inexécution du traité
de Châlons» et décharge donnée à cet effot à Thomas
Bonesseau , garde du Trésor des Chartes à Dijon*
4445 17 NoYembre
Je, Pierre de Beflfroymont, chevalier, seigneur de Gharny
et de Molinot conseiller et chambellan de monseigneur de
Bourgoingoe> faiz sçavoir à tous que> en ensuivant le con-
tenu des lettres missibles de mondit seigneur de Bour-
goingne, signées de sa main et de maistre Jehan 6ros> son
secrétaire^ qui furent escriptes à Middelbourg (i) le XXVIU''
jour d'octobre nagaires et darrienement passée et aus-
quelles ces présentes sont alaichées soubz mon seeU et pour
Texecucion des traictiez et appoinctemens fais et accordez
darrienement en la ville de Ghaaions en Cbampaigne entre
le Roy nostre seigneur et le Roy de Secille d'une part et
madame de Bourgongne d'autre , j'ay au jour duy baillé
et délivré à maistre Thomas Bonesseau, secrétaire et au-
diencier de la chancellerie de mondit seigneur de Bour-
gongne et garde du Trésor de ses lettres et charlres à
Dijon, pour les mettre et garder oudit Trésor, mes leUres
en parchemin signées de ma main et scellées de mondit seel
touchant le fait des ville et chasteaulx de Neufchastel en
(1) Middoltioarg, dans Tile de Walcheren^ capitale de la provînee de
Zeclaude, à quatre Ueues nord de Bruges.
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— 22B —
Lorraine et de Clermont en Àrgonoe qui doivent estre mis
en mes matins pour en faire selon le contenu desdits traie-
tiez, et touchant Texpedicion et execucion de plusieurs
autres poins declairez en iceulx Iraictiez, dont en mesdites
lettres est plus à plain faicte mencion. Et ledit jour duy^
par Tadvis et en la présence des gens du Conseil et des
Comptes de mondit seigneur de Bourgongnc à Dijon ^ con-
sidéré que Joachin Rohault et autres gens qui estoient
nagaires en garnison à Montbeliart de par le Roy nostredit
seigneur et monsieur le Daulpbin ^le Viennois en sont wi-
diez et departiz , et les ville et chasteaulx dudit Montbeliart
ont mis* délaissiez en la {oain du bastart de Montbeliart
commis à ce par les Contes de Wistembergh , seigneurs
dudit Montbeliart, et en l'obéissance d'iceulx contes, comme
il est notoire et qu'il est de ce apparu par certifficacion de
monseigneur le mareschal de Bourgongne , ledit maistre
Thomas Bonesseau m'a bail lié et délivré pour la cause et
execucion que dessus les lettres et scellez qui cy après
s'ensuivent , c'est assavoir :
Premièrement, tous les scellez des subgiez dudit Roy de
Secille tant des pais de Barrois et de Lorraine, commode
ceuli d'Anjou, du Mainne et de Prouvance, que avoient
scellé pour ledit Roy de Secile louchant le paiement des
choses et sommes par lui pronuses et accordées pour sa
ramçon et délivrance.
Item, les lettres et scellez de Jehan de Chambley, escuier,
et de messire Colart du Saulcis, chevalier, des promesses
qu'ilz et chascun d'eulx avoient taictes à mondit seigneur
de Bourgongne de bien et loyalment garder pour lui les
places de Prigney et de Longvy en la manière et soubz les
condicions qui estoient contenues en leursdis scellez.
Item, m'a aussi baillié et délivré ledit maistre Ti^mas
les lettres patoites de mondit seigneur de Bourgongnif,
données soubs son grant seel à Middelbourg ledit XXVIII''
jour d'octobre darrienement passé , de la quictance qu'il
15
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— 226 —
devoit baillier audit Boy de Secile selon le contemi esdiz
traictiez.
Kern , deux lettres patentes de deseharge d'icellui motf ^
seigneur de Bourgongne sôubz son grant seeh de Tan el
jour que dessus^ touchant lesdictes places de Neurcbastel en
Lorraine et de Glermont en Ârgonne^ pour icelles places
par eulx mectre et délivrer en mes mains pour en e^tre
par moy fait selon le contenu de mesdictes lectres et scellé
cy dessus baillé audit maistre Thomas de ce faisant men-
cion. ♦
Item, deux lettres closes dé mondit seignenr servans
à ceste matière^ Tune adreçant audit messire thibanlt le
bastart, et l'autre audit Guillaume de Grenaùt, capitaines
d'icelles places.
Item, trois lettres pateiïtes de certifficacion de mondit
seigneur le mareschal de Bourgongne de la ipvidenge des-
dictes ville et chasteaulx de Montbeliart faicte par la ma-
nière que devant est dit, les unes adreçans à moy et les
deux autres ausdits messire Thibault le bastart et Guillaume
de Grenant; pour au surplus faire par moy ledit seigneur
de Chamy , de Molinot, desdictes lettres à moy baillées
selon le contenu desdits traictiez et de mesdictes lettres el
seellé de ce faisant mencion.
Toutes lesquelles lettres et scellez cy devanfl declairez
ainsi à moy bailliez par ledit maistre Thomas Bonessean
par vertu desdictes lettres missibles de mondit seigneur de
Bourgongne et par Tadvis desdits président et gens de sort
Conseil et de ses Comptes dessus nommez, je recongnois
pour vérité et à la descharge dudit maistre Thomas Bones-
seau avoir de lui reccues pour les causes et einsi que tou-
chié est cy devant en ces présentes, lesquelles en tesmoing
de^4'ay signé de ma main et fait sceller du seel de mes
armes à Dijon le XVII* jour de novembre. Tan mil quatre
cens quarente et cinq.
Signé, Beffroymont, avec paraphe.
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— 227 —
Origiilal dur parchemiil scellé sur double queue du sceau
en cire rouge de Pierre de Bauffremont.
On voit la trace du même sceau sur le bord de l'acte ad
point d'attache des pièces y annexées.
Archives de la Gôte-â^Ot. Chambre des Comptes dé Dijon,
B «887. f
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TRANSPORT DE L'ARTILipUË DU ROI
DE MONTBÉLIARD A TROYES
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^ 231 —
DE MONTBÉLIARD A DIJON
XLVI
Hundemei^i d« la Oliambre des O^mptM à Jeaa de Yisen
I>our faire puyement à Jean de la Mote de la somme de
quatre cent trente et vtn fpanos, montant des frais de
transport de Tartillerie royale depuis Montbëliard Jusqu'à
Dijon.
iU6 17 FéTriar (no«T. style)
Les gens du Goaseil et des Comptes de monseigneur le
Duc de Bourgoingiie residans à Dijon ^ à Jehan de Yiaen^
«conseiller de nosiredit seigneur, et son receveur gênerai de
Bourgoingne et des aydes ouctroyez à icellui çieigneur en
ses pays de Bourgoingne^ salut. Gomme^ pour conduire et
faire amener de Montbeliart jusques en ceste ville de Dijon
rortillerie du Roy nostre seigneur qu'estoit audit Montbe-
liart, et laquelle nostredit seigneur estqit tenu par certain
appoinctemenl sur ce nagueres fait à Chaaions entre le Roy
et ma très redoubtée dame, madaipe la Duchesse, faire
mener et charroier à ses frai? et missions depuiz ladite
ville de Montheliart jusques en la cité de Troyes, et pour
acquiter nostredit seigneur en ceste partie, ayons commis
et ordonné Jehan de la Mote demeurant à Dijon, qui a esté
par nous commis à tenir le compte de la despence qui pour
ce seroit neccessaire; laquelle despense pour avoir amené et
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— 232 —
rendu dudit lieu de Montbeliart en ceste ville de Dijon la-
dite artillerie, comme pour guides, cordes, roues, graisse
et autres missions neccessaires plus à plain déclarez en
quatre fueillez de papier cy attachez, veriffiées et certiffiées
en noz présences par Jaquol Belledent, clerc de rarlillerie
de nostredit seigneur, et que par nous a esté commis au
contrerole desdiz fraiz, missions et despens qui montent >
sans y comprendre les gaiges, vacacions ou journées desdits
de la Mote et Jaoot , à la somme de quatre cens trente et
ung frans, huit gros demi, comme il nous a apparu par les-
dites parties veriffiées et certjffiées comme dessus.
Si vous mandons de par nostredit seigneur, que des de-
niers de vostre reccpte desdites aydes vous paiez , baillez
et délivrez; audit Jehan de la Hôte ladite somme de quatre
cens trente et ung frans, huit gros demi, pour la cause
dessusdiote, et par rapportant avec ces présentes quictance
de ladicte somme dudit Jehan de la Mote et lesdiz quatre
fueillez de papier cy attachez, où sont déclarez iesdits fraiz,
missions et despens signez et certiffiez dudit Jaquot Belle-
dent, tant seulement icelle somme de quatre cens trente et
ung frans, huit gros demi, vous sera alouée en la despence
de voz comptes desdites aydes en la manière qu'il appar-
tiendra par nous lesdîtes gens des Comptes sans aocu&e
difficulté. Donné à Dijon soubz le seel ordonné audit Conseil
et les seignez de nous, Iesdits gens des Comptes, le XVIP
jour de février. Tan mil CCCG quarante et cinq. Donné
comme dessus (1).
Signé, N. Gontault^ Mooot, avec paraplie.
Original sur parchemin avec la trace du sceau en cire
rouge de la Chambre des Comptes et de trois signets.
Archives de la€6te-d'Qr. Chambre des Comptes de Dijon,
^11868.
(t) Celte pièce et les l;^j^ suivaQlea ne forment qu'un «eul e|, taème
£aaçicule.
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— 233 —
xLvn
CoKapte des dépensée soMées par Jeun de la Mate pour le
transport de l*artilleide royale de IÇontbéliard à Dijon,
oertiâé par Jaquot Belledent, clerc de Tartillerie du Puo
de Bourgo^rne et annexé au mandement ci-dessus.
iU9 22 Tirriw (now.stjU).
Parties paiées par Jehan de la Mote oommia par messei-*
gneiirs du Conseil de monseigneur le Duo de Bourgoingne
À Dijon pour aier querre rartiiene du Roy nostre sire
estant à Mombeliart et icelle faire mener jusques à Dijon^
commencent le XIIP jour de septembre mil UIP quarante
et cinq et finissant le WV^ jour dioeilui mois ineluz.
Premièrement,
A Thiebault Noblement, demeurant à DijoD, pour VI cbe-
vaulx et deux eharretons qm font VIII bouches, au pris de
deux gros par bouche qui font XVI gros par jour, et y ont
vdoqué oudit louaige par XIII jours entiers qui vaillent a«dit
pris . . . , XVII fr. un gr.
A Jehannin Bruant, V cfaevaulx et deux eharretons, pour
lesdils XIII jours audit pris vaillent XV fr. Il gr.
A Oudinot Begnot, IIII chevaulx et deux eharretons, pour
lesdits XIII jours audit pris vaillent X fr. II gr.
Au Gaudrey et Jehan Grasin, V chevault et deux ehar-
retons, ponr lesdits XIII jours oudit pris vaillent
XVfr. ilgr.
A Perreaul Foumier, III chevaulx et deux eharretons,
pour lesdits XIII jows audit pris vaillent . . . X fr. X gr.
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^ 234 —
A Jehannot Monnot , V chevaulx ci deux variés , pour
lesdits XIII jours audit pris vaillent .... XV fr. II gr.
 Jehan de Vergy^ V chevaulx et deux cbarretons^ pour
lesdits XIII jours audit pris vaillent XV fr. X gr.
A Jehan Rossignol^ V chevaulx et deux charretons^ pour
lesdits XIII jours audit pris vaillent XV frl II gr.
À Huguenin le Verpillet^ V chevaulx et deux charretons^
pour lesdits XIII jours audit pris vaillent . , XV fr. II gr.
A Maulgras^ V chevaulx et deux charretons, pour lesdits
XIII jours audit pris vaillent . XV fr. II gr.
A Donvier et le Boonardet^ VI chevaulx et deux char-
retons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent
XVII fr. un gr.
A Barthelemot Sauvestre, VI chevaulx et deux châtre-
tons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent .,,...
XVII fr. UU gr.
A Symonnot Sauvestre, V chevaulx el deux charrelons,
pour lesdits XIII jours audit pris vaillent . . XV fr, II gr.
A Girardin Charbonnier^ voiturier^ de ses XII chevaulx
et IIII charretons^ pour lesdits XIII jours vaillent au pris
que dessus XXXIIII fr. VIII gr.
A Jehan de Lesgule, aussi voiturier^ de ses XX chevaulx
et VIII charretons^ pour lesdits XIII jours audit pris
vaillent XLVU fr. VIU gr.
E;n marge de cet article : Decet dicere h% fr. VIII gr. ^
m parum dicit XIII fr.
^ Matheys son frere^ aussi voiturier, de ses X chevaulx
et IIII charretQus^ pour lesdits XIII jours audit pris
vaillent XXX fr. IlIIgr.
ABertheauK aussi voiturier, de ses X chevaulx et UU
cbarretons> audit pris vaillent pour lesdits XIIIjouçs . . .
, XXX fr, IIII gr.
Au Lièvre de Pontailler (1), VIII chevaulx et III charre-
(1) Pontailler-sur-Sa^ne. CôtiMl'Ory arr. de Bijfim, cM-lieu de canton.
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— 238 —
tons> pour lesdits XIII jours audit pris vaillent
..... XXI fr. VIII gr.
En marge de cet article : Deeet dicere XXni fr. X gr.j,
sic parum diciî II fr. U gr.
A Esmonin Goquardet dudilPontaiiler^ VIII chevaulx el
III charretons, pour lesdils XIII jours audit pris vaillent . .
XXI fr.
En marge de cet article : Deeet àicere XXIIU fr. X gr. ,
sk parum dieit II fr. II gr.
À Sermaige dudit Pontailler> mi chevaulx et deux char-
ratons^ pour lesditsXin jours audit pris vaillent Xfr. X g.
A Poncelin Berthier des Varenne, voiturier, V chevaulx
et deux charrètons, pour lesdits XIII jours audit pris
vaillent X fr. II gr.
Somme, VII" chevaulx et LVI charretons qui font en
tout IX" XIX bouches, au pris que dessus vaillent ....
mv vu fr. nil gr.
Autre despense faite pour ladite artilerie.
A Jehan Lordeiot^ cordier, demeurant à Dijon, pour
XXIIII paires de trays pour fumlr es chevaulx de
(sic), qui merront les bombardes et pour autre cordaige
pour les petis chariots, tout pesant ensemble deux cens
livres à deux blans la livre, vaillent . . * VIU fr. IIII gr.
Item, à VI compaignons qui ont rompuz les soutenaulx
d'une planche au partir de Mombeliart , et pour avoir am-
pllr le fossey de ladite planche pour passer ladite artilerie,
à chacun homme ung gros ; pour ce VI gr.
Item, ^ une garde prinse audit Mombeliart pour conduire
les chars au long des prez jusques à Dampierre (1)' I gros.
Item, à une autre garde dudit Dampierre jusques au
Chastellet (2) I gros.
(1; Dampierre-lez-Bois ou lei Monlbeliard, Doubs, arr. de Monibë-
liard, canton d^Aadincoart.
(9) Cbâtelot (le), Donbs, commune de BlttssaniseauY.
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— 236 —
Item, à une autre garde dez ledit Ghasiellet jasques à
Bompierre prez de Vellevaul (1) II gros.
Ilem, pour trois grosses paires de trais pris en Lille pour
les grosses bombardes, pour ce qu'il y en avott plusieurs
de rompus et une en route ; p^uroe XV gros.
Item, peur UU sarpes adietées audit lieu de Lille, pour
ce VIII gros.
Item, pour deux coignées achetées audit UUe, pour œ . .
. VI gros.
Item, à une autre garde des ledit Dompierre jusques
à. . . . (sic) I gros.
Item , à une autre garde des ledit jusques à
Rolant (2). . I gros.
Item, à une autre garde des ledit Rolant jusques un
villaige deçà Besançon.
Item, à une autre garde des ledit villaige jusques à
(kriot (3) • . . . I gros.
Item, à une autre garde dez ledit Culot jusques à
Malan (4) I gros.
Item, pour avoir ferrées deux rouhes nefves d'un charriot
des grosses bombardes qui furent rompues emprez Mernay,
tout à neuf comprins les liens et fustes de fer ; pour ce . .
Il fr. demi.
Item , à une autre garde dez ledit Malan jusques à
Auxonne II gros.
Item, pour XV livres d'oing viez pour oindre les chars
pris à Besançon & un gros la livre ; pour ce. . . XV gros.
Item , à V compaignons qui continuellement ont esté à
vacquer.les chariots, dez le vendredi XVIIP jour de ce pré-
sent mois que nous partismes de Mombeliart jusques au
(1) Poœpierre, Doubs, arr. de Baume-Ieft-Dames, canton de Clerval.
(9) Roalans, Doubs, arr. de Besançon, chef-lieu de .canton.
(3) Cuit, Haute-Sadne, arr. de Gray, canton de Marnay.
(4) Malana, Hauie-Sadne, orr. de Gray, cantoa de Pesmes .
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— 237 —
jeudi XXV* jour suiguant que nous arrivasmes à Auxonne,
pour fere le chemin devant lesdites bombardes, et pour les
tenir de briser, à chacun deux gros par jour, vaillent . . .
Vfr, Xgr.
Item, pour avoir fait amener la cbarrete de S' Jean de
Loone jusques à Auxonne pour passer lesdites bombardes,
et pour icelle faire ramener audit S* Jehan de Leone ; pour
ce U fr.
Item, à Colin Malart, sergent de la maierie de Dijon,
pour ses peinnes de plussieurs journées d'avoir prins les
chevaulx parmi la ville de Dijon pour aler querre icelle
artilerie; pour ce VI gros.
Somme de la despense des parties dessusdites
mV XXXI frans, VllI gros demi.
Je, Jacot Belledent, clerc de rartillerie de monseigneur
le Duc de Bourgmngne, certifie à tous^n vmté les parties
dessosdictes montans à ladicte somme de quatre cens trente
et ung frans, huit gros demi, payées par bomiorable homme,
Jehan de Visen, conseiller de mondit seigneur et son reçe^
veur gênerai de ses pais de Boorgoingne et desjtffeles en
iceulx, estre vrayes, et d(mt une chacune des parties nom*-
meez en ce présent kayel de papier contenant quatre fueillez
de sa part et porcion s'est tenu pour bien content, tcsmoing
mon seing manuel cy mis le XXII* jour de février. Tan mil
GCGG quarante et cinq .
(Signé) Bdledem, avec paraphe.
Cahier sur papier comprenant 4 folios.
Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon.
£14868.
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— 238
XLvra
èertlûcat par Jaquot Belledent, clero de rartillerie, des
sommes payées par Jean de la ^oie à divers voitoriers
pour le transport de l'artillerie du Boi de Montbëliard à
Bi^Qn.
1446 29 Mai
Je^ Jaquot Belledent^ clerc de rartillerie de monseigneur
le Duc de Bourgoingne^ certiffie à tous qu'il appartiendra
en ma conscience et loyaulté que Jehan de la Mote a paiei
par mon ordonnance et ihoy présent à Jehan de Lesguille
voicturier la somme de soixante frans huit gros> c'est aasa-
voir pour vint chevaulx et huit charretiers qui font vint huit
bouchtf^ au pris chacune bouche de deux gros par jour ,
pour tffie jours qu'ilz ont servir à aler querre Tarlillerie
du Roy qui estoit à Montbelliart^ commadçant le trezieme
jour de septembre mil GGCG quarante et cinq et finissant
le XXV^ jour d'icellui mois, lesquelx vint huit bouches
n'âvoient esté tauxées par inadvertance pour lesdits treze
jours que h la somme de quarante sept frans huit gros.
Item, aussi pareillement a paie au Lièvre de Pontailler,
voicturier, pour huit cheVàulx et trois charretiers qui font
Unze bouches qui pareillenient ont servir treze jours au pris
dessusdit, vaillent vint et trois frans et dix gros ; et aussi,
à Emonin le Gocardet dudit Pontailler, qui pareillement a
servy treze jours atout huit chevaulx et trois valet , la
somme de treze frans dix gros , et pour inadvertance l'on
n'avoit gecté sur lesdits Lièvre et Emonin sur ung chacun
que la somme de vint et ung franc huit gros. Ainsi, estoit
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— Î39 —
demeuré char'gé ledit Jehan de la Mote stir lesdites dedt
parties de la somme de quatre frans quatre gros, et sur la
partie dùdit Jehan de Lésguille, la somme de treze frans,
qui est sur lesdites trois parties la somme de dix sep fratis
quatre gros, tesmoing mon seing manuel cy mis, le vint
neufiesme jour de may> l'an mil quatre cens quarante et six.
(Signé) Belledent^ avec paraphe.
Original sur papier.
Archives de la Côte- ff Or. Chambre des Comptes de Dijon.
B 11868.
XLIX
Mundament de U Ohambi^e des domptas de DIJozi: à Jean de
yiaen, re9evear géxiéral de Bouifgogxiie.lde payer à Jean
de la Mote ohargë de tenir le compte des frais de trans-
port de rartillerie du Roi de Montbëliard à Dijon , la
somme de dix-sept francs quatre gros à lui dûs par suite
d*erreur de compte, et quittance dé Jean de la Mote.
1446 12 Juillet
Les gens du Conseil et des Comptes de monseigneur le
Duc de Bourgoingne à Dijon, à Jehan de Visen, conseiller
de nostrcdit seigneur et son receveur général de Bourgoin-
gne et des aydcs ouctroiez à icellui seigneur en ses païs de
Bourgoingne, salut. Nous avons reçeu la supplication et
requeste de Jehah de la Mote demeurant & Dijon, commis
de nous à tenir* le compte de la despense faîcte pour^eslre
aie querre et faire amener aux fraiz de noslredit seigneur.
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— 240 —
(le Mootbeliart.à DijoDi l^arUUerie du Hoy> dont meocion
est faîcto en nos autres lectres de ia date du vingt septième
jour de février mil Ilir quarante et cinq et en quatre
fueillez de papier alachie2 à icelies faisant mencion de
ladicte despenee, ausquelles lectres et fueillez ces noz pré-
sentes sont atacbiées> contenant quCi combien que entre
les parties de ladicte despense paieé pat ledit suppliant et
declairié esdiz quatre fueillez de papier soit entre les autres
en une partie contenu avoir esté paie par ledit suppliant à
Jehan de Lesguille^ voicturier, pour treze journées de vint
chevaulx et huit charretons que ledit voiturier avoit
amener ladicte artilerie dudit Montbeliart à Dijon > qui
faisoient vint et huit bouches au feur de deux gros pour
chascune bouche par jour, qui montent quatre frans huit
gros par jour et pour lesdiz XIII jours soixante frans huit
gros que ledit suppliant en a paie audit voicturier ; néant-
moins, par inadvertance et arreur de giet on ne lui a
compté pour lesdiz XIII jours, comme il appart par ladicte
partie, que quarante sept frans huit gros seulement, en
quoy est à recouvrer par ledit suppliant que lui doit estre
rendu la somme de treze frans , et pareillement en deux
autres parties escriptes esdiz fueillez. Tune faisant mencion
du Lièvre de Pontailler et l'autre de Emonin Quoquardet,
pareillement par inadvertance et arreur de giet a esté peu
compté audit suppliant en chascune partie de la somme de
deux frans deux gros. Ainsi a esté peu compté audit sup-
pliant esdictes trois parties, comme par icelies et aussi par
la certifficacion de Jaquot Belledent, plerc de ^artillerie de
nostredit seigneur, particulièrement sur ce faicte, et i
laquelle œs noz présentes sont aussi atachiées, peut à
plain apparoir, la somme de dix sept frans quatre gros, de
laquelle somme nous a supplié et requis ledit de la Mote
que le feissions paier» Pour ce est il que nous, veues et
regetées lesdictes trois parties, ensemble ladicte particu-
lière certifficacion^ vous mandons de par nostredit seigneur.
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-- 244 -
(}ue des deniers de vostre recepte desdictes aydes Yods
paiez^ baillez et délivrez audit Jehan de^ la Mote ta-
dicte somme de XVII]firaD8 IIU gros à hii deuz pour la
cause que dessus > et par rapportant avec ces présentes
ladite certifficacion particulière et quictance sur ce dudit de.
la Mote> seulement ladicte somme de XVII frans lUI gros
vous sera par nous gens desdiz Comptes alloée sans diffi-
culté en la despense de voz comptes desdictes aydes en
oultre et avec la somme contenue en nosdictes autres
lectres par la manière qull appartiendra. Donné à Dijon^
soubz le seel ordonné audit Ccmseil et les signez de tious
lesdictes gens des Comptes, le douzième jour de juillet Tan
mil GCCC quarante et six.
(Signé) De Morreyi avec paraphe.
Original sur parchemin revêtu du sceau de la Chambre
des Comptes^ en cire rouge plaqué sur le parchemin^ dont
il ne subsiste que la trace, et de trois signets des maîtres
des Comptes; aujourd'hui il ne reste plus qu'un seul de ces
signets.
Le sceau de la Chambre des Comptes est également
appliqué sur le bord de l'acte à l'endroit où se trouvait
l'attache des pièces annexées dont l'énumeration figure
dans Tacte.
Au verso du mandement est la quittance do Jean de la
Mote ainsi conçue :
je, Jehan de la Mote nommé au blanc de cestes, confesse
avoir eu et reçeu de Jehan de Viseti, conseiller de monsei-
gneur le Duc et son receveur gênerai de Bourgoingne et dea
aydes à luy octroyez en ses pays de BourgoingnCi la
somme de dix sept frans quatre gros qui deuz m'estoient
pour la cause à plain déclaireé oudit blanc ; de laquelle
somme de XVII frans IIII gros je suis content et en quicte
mondit seigneur le Duc, sondit receveur gênerai et tous
autres, tesmoing le saing manuel du' notaire cy dessouba
IG
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— 242 —
escript cy mis à ma requeste^ le XIIP jour de juillet, l'an
mil CCGC quarante et 8ix, présens Gillet Renain et Broquart
Lalemenl demouranl à Dijon.
(Signé) Boisol^ avec paraphe.
Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de
Dijon. B 11868.
II
DE ÙMOlN A TROYES
Mandement de la Chambre des Comptes de B^on à Jean de
Visen, reçe-veur gënëral de Bourgogne, de fcdre payement
à Jean Mignon, lieutenant du maître de Tartillerie royale,
de la somme de quatre oents taluts d*or, prix du marohë
pauë a-veo lui pour le transport de l'artillerie de Dijon à
iProyes.
4445 8 Norembre
ThftauU de Neufcbastel^ seigneur de Blanmont et mares-
ehal de Bourgoingne et les gens du Conseil et des Comptes
de monseigneur le Duc de Bourgoingne residans à Dijon ^ à
Jehan de Visen^ conseiller de nostredit seigneur et son
receveur gênerai de Bourgoingne et des aydes es pays de
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— 243 —
Bourgotngoe^ salut. Pour ce que p&r le traidié fait e&tre le
Roy Dostre seigneur et nostre très redoublée daine> roadame
la Duchesse de Bourgoingne à la eonvendon darrieneoient
tenue à Gfaaaions entre autres choses a esté accordé que
nostredit très redoubté seigneur ferdt conduire et mener ù
ses fraiz Tartillerie du Roy, qu^estoit lors au lieu de Mont-
beliart, dez ledit Montbeliart jusques au lieu de Troyes,
laquelle chose nostredit seigneur par ses lettres patentes a
ratiflieé, consentue et agréé ; et pour tirer hors dudit Mont-
beliart ladite artillerie et Tenmener audit Troycs, Jehan
Mignon > escuier, lieutenant du maistre de l'artillerie du
Roy, est venu par deçà et y a demeuré et séjourné lui Vr
de personnes et de cbevaix, depuis le VP jour du mois de
juillet darrienement passé jusques à présent, pendant lequel
temps ledit Jehan Mignon a fait faire et mectre su» à ses
fraiz et despens pluseurs charrois pour chargier et amener
ladite artillerie, et aussi a fMt amener à ses fraiz dudit lien
de Mombeliart en ceste ville de Dijon une bombarde
qu'estoit de ladite artillerie, en espérance de reeovre sesdits
fi^iz sur nostredit seigneur, et le demeurant de ladite
artillerie a esté amenée aux fraiz et despens de nostredit
seigneur dez ledit lieu de Mombeliart jusques en ceste
dicte ville de Dijoo, et sur tous lesdits fraiz fais pour le
fait et conduicte de ladicte artillerie depuis ledit lieu de
Mombeliart jusques en ceste dite ville, ledit Jehan Mignon
a receu seulement la somme de vint sept frans demi d'une
part, et la somme de trente frans d'autre part, sans ce que
ledit Jehan Mignon, ne aussi le rouyer et autres estans avec
lui pour la conduicte de ladicte artillerie, ne de leurs gaiges
qu'ilz ont desserviz depuis ledit VP jour de juillet darriene-
ment passé jusques à présent, qui sont pour ledit Jehan
Mignon de quinze frans par mois, pour ledit rouyer de dix
frans par mois, ne aussi de leurs despens faiz depuis ledit
temps ença, aient eu ne receu de nostredit seigneur ne de
ses officiers aucune autre chose. Et si convient encore»
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— Î44 -^
pour acquictor nosiredit seigneur en ceste partie mener et
rendre ladite artillerie aux fraiz de nostredit seigneur des
oeste dite ville de Dijon en ladite ville de Troyes.
Pour laquelle cau8e> et pour sur ce relever de fraiz et de
charge nostredit seigneur le plus avant que foire avons
peu^ et par grande et me«\re deliberaoioD^ nous au regart
et consideracion de la grande despenœ ja dicte à la charge
de nostredit seigneur pour avoir traietié et amener ladite
artillerie des ledit MombeUart jusques en ceste dite ville de
Dijon^ et consideracion aux fraiz qu'il conviendra eneoires
foire pour la mener jusques audit lieu de Troyes où elle se
doit rendre aux fraiz de nostredit seigneur^ comme dit est
dessus^ et aussi pour le tires évident profit de nostredit sei-
gneur, avons aujourdui appoinctié et appoiactons avec
ledit Jehan Mignon en telle manière : c'est assavoir que
icelli Jehan Mignon s'est cfaargîé et a promis conduire et
faire mener et rendre des ceste dite ville de Dijon jusques
audit lieu de Troyes bien et seurement à ses perili et for-
tune> à ses firaiz^ missions et despens^ toute l'artillerie dudit
Roy> moyennant et parmi la somme de quatre cens salms
d'or^ en la veuleur de cinq cenz cinquanle frans, monnaie
courrant^ qui pour ce lui seront paiez par vous ; moyennant
laquelle somme desdits quatre cens saluz et aussi lesdiles
sommes de vint sept (frans) demi et de trente firans qu'il a
desja receues^ nostredit seigneur demeura et demeure
quicte envers ledit Jehan Mignon et les autres de sa corn*
pagnie . . . (. envoiez.) . . et venuz de par le Roy pour
le fait de ladite artillerie, de tous les fraiz et despens par
lui et lesdits de sa compaignie fais et à foire, et aussi de
leursdits gaiges desserviz et à desservir depuis ledit VP
jour de juillet darrienement passé jusques ad ce qu'il ait
rendue audit lieu de Troyes toute ladite artillerie, et en a
promis foire tenir quiote et paisible nostredit seigneur
ensuite de tous autres fraiz que lui et lesdits de sa com*
paignie pourroient quereler ou demander à ceste ocasiM>
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— Î45 ~
et avec ce de envoier devers nous^ inoeiHîneiit que kidiete
artillerie sera audit Kev de Trojm» eertiffi(MM»on souffisani
soubz ses seing mamiel et seeU comment ladite artillerie
sera arrivée et rendue (audit lieu) de Troyes» et du jour de
ladite reddicion.
Pour ce est que nous vous mandons de par nostredit
seigneur, que des deiûers de vostre reoepte à recevoir (sur
les) deniers du premier aide qui sera levé es pays de Bour-
geingne après la date de oestea^ et auquel recouvrement si
vous sera par nous (alkmée) nous y enqiloierons de noz
loyaulx povoirs sans vous y mectre de nosdits povoirs
aucun empescbement au contraire, vous paiez, baillez (et
délivrez) audit Jehan Mignon ladite somme de quatre cens
saluz d'or en prenant de lui sa lectre et quictance diceulx
quatre cens saluz (d'or) , aussi il promectra et se obli-
gera de rendre toute ladite artillerie audit lieu de Troyes,
le tout à ses fraiz et despens au plus tard (dedans vint
jours) après la date de cestes, et avec ce quictera nostredit
seigneur et promectra acquictier envers sesdits de sa com-
paigniede leurs gaiges, voiaiges et autres choses
en quoy nostredit seigneur leur peut ou pourrf estre
teouz à cause et pour le fait de ladite artillerie depuis
ledit VP jour de juillet darrienement passé, jusques au jour
que iœlle artillerie sera rendue audit lieu de Troyes inclu-
sivement > el de tovies autres choses qu'ilz pourroient
demander à nostredit seigneur & h cause que dessus, tant
dudit temps passé que dudit temps advenir ; par laquelle
lectre et quictance contenant ce que dessus rapportant avec
ces présentes et la certifBcacion dessusdite, par laquelle
apperra ladite artillerie avoir esté rendue par ledit Jehan
Mignon audit lieu de Troyes, ladite somme de IIII'' saluz
d^or en la valeur desdits cinq cens cinquante frans, monnaie
courrant, vous seront par nous gens desdits Comptes alouez
sans aucune dificulté en la dtspense de voz comptes par la
manière qu*ii appartiendra. Donné audit Dijon soubz le seel
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— 246 —
ordonné audH Ck)D8eil« le huitième jour du mois de no-
vembre> Tan mil GGCG quarante el eioq.
(Signé) Delagrange^ avec paraphe.
Par ordonnanoe de mesdis seigneurs.
(Signé) N. Contault^ avec paraphe.
Original sur parchemin^ avec la trace d^un grand sceau
en cire rouge (celui de la Chambre des Comptes) et de
quatre petits signets également en cire rouge. L'acte est
usé par le frottement sur l'un des bords^ ce qui rend quel-
ques passages illisibles.
Archives de (a Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon.
B 41868.
LI
Quittance par Jean Mignon , lieutenant du maître de l'ar-
tillerie du Roi de France, de la somme de 400 saluts d*or,
prix convenu pour le transport de Tartillerie royale de
Di^on à Troyes, y compria les dépenses ilaites depuis le 6
juillet pour le charroi de cette artUJASie depuis ICont-
b^liard.
i445 i3 Noyembre
Je, Jehan Mignon, lieutenant du maistre de rartillerie du
Roy de France nostre seigneur, conresse avoir appoinlié et
marchandé en mon propre et privé nom avec monseigneur
le marQscbal de Bourgoingne et mes autres seigneurs,, les
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— 247 —
autres gens du Conseil et des Comptes de mmiseigneur le
Duc de Bourgotngoe à Dijon, de mener et rendre dez ladite
ville de Dijon en l^ ville de Troies bien et seurem^t à ma
charge et à mes fraiz, péril et fortune, rartlllerie du Roy
nostredit seigneur^ dont au blanc est laicte mention, moien-
nant et parmi la somme de quatre cens saluz d'e^ on valoir
de V h îvBXïs, monnoie courante déclairée audit blanc> que
pour ce m'ont esté paiez, et lesquelz je confesse avoir euz
et receuz de bounorable homme> Jehan de Visen, conseiller
de mondit seigneur le Duo et son receveur gênerai de Bour-
goingne, qu'il les m'a paiez par les mains de maistre Loys
de Visen, son frère ^ par vertu du mandement de mesdiz
seigneurs les maresdial et gens du Conseil et des Comptes
escript audit blanc. De laquelle somme de UII^^ saluz d'or
pour la cause dessusdite, je suis content et en quicte mon-
dit seigneur, sesdits officiers, et par espedal sondit receveur
gênerai et tous autres à cui quictance en puet et doit appar-
tenir, promettant et me obligent par cestes de rendre ladite
artillerie audit lieu de Troyes selon le contenu oudît man-
dement dedans vint jours & compter du jour de la datte
dudit mandement, et de ladite reddicion et mise de ladite
artillerie audit lieu de Troyes et du jour qu'elle y aura esté
mise et rendue, envoler bonne et soufQsant certifBeacion à
mesdiz seigneurs les mareschal et gens du Conseil et des
Comptes ou audit receveur gênerai pour l'acquict et des-
charge de Udite artillerie. Et en oultre, moiennant la somme
dessusdite tant en mon nom, comme pour et en nom de mes
compaigDons envolez avec moy de par le Roy pour la con-
duitte de ladite artillerie, ay quictié et quicte mondit sei-
gneur de Bourgoingne, sesdits officiers et tous autres qu'il
appartenoit de tous fraiz, gaiges et despens de moy et de
mesdiz compaignonSy qu'ilz nous peventoupourroientestre
deues à ceste cause depuis le VI* jour de juillet darraine-
ment passé que nous partismes premier de Chaaions par
rordonnanoe du Roy pour venir par deçà pour enmener
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^ 248 -^
ladite artUierie qui lors estoit à Monibellart^ jusques au jour
que ioelle artillerie feut rendue audit Troyes iuclugivemeDta
sans ce que jamais moy ne mesdiz oompaignons^ pour les-
quelz je me fais fort et prens en maia quant ad ce, à eeate
cause ne autrement pour le foit et occasion de ladite artillerie
puissons ne doions aucune chose quereler ne demander à
mondit seigneur de Bourgolngne ne à sesdits officiers, mais
les en quicte et promez faire tenir quide entièrement comme
dessus, sur mon honneur et souhz l'obligaoion de tous mes
biens présens et advenir, tesmoing les saingz manuelz de
Jehan Fauret et Pierre Vaueery, clercz notaires publiques
demeurant à Dijon, cy mis à ma requeste, leXIIP jour du
mois de novembre, l'an mil GGGG quarante et cinq, présens
Jehan Luilliar alias de Vergy, PerrenetRossignot demeurant
audit Dijon, Jehan d'Argilly, deSaigeyetThid)aut de (Blâ-
ment) clercz et tesmo'ms à ce appelez et requis.
Signé Fauret et Vaucery^ avec paraphes.
Gette quittance est écrite au verso du mandement de la
Chambre des Gomptes du 8 novembre.
Archives de h Côte d'Or. Chambre des Comptes de Dijon,
B U868.
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^ 249 —
Ln
Attestation de Oudart Gruvaa , lieutenant du bailli de
Troyes, constatant l*arrivée à Trpyes de Tartillexde du
Roi transportée par les soins de Jean Mignon et venant
en dernier lieu de Di^oxi.
1445 33 Novembre
Nous Oudart Gruvau^ lioencié en iois^ lieutenant gênerai
de noble homme Guillaume Bellier (1)^ seigneur de Ghe-
relles Savary, maistre d'ostel du Roy nostre seigneur et
son bailli de Troies^ certif&ons à tous pour vérité^ que le
jourduy date de ces présentes Jehan Mignon, lieutenant
de Jaspar Bureau maistre de Tartillerie du Roy nostre
seigneur, a admené de Dijon et rendu en ceste ville de
Troies, rartillerie du Roy nostredit seigneur, qui nagaires
estoit à Montbeliart, laquelle en entencion de l'amener et
rendre audit Troies avoit ja estée tirée et admenée dudit
Montbeliart audit lieu de Dijon; et toutes ces choses ont
esté faictes aux fraiz et despens de monseigneur le Duo
de Bourgoingne qui ladite artillerie a fait admener et rendre
dudit Montbeliart audit Troies, ainsi que accordé avoit esté
par l'apoinctement sur ce prins et fait derrainement à la
convencion de Chaaions entre le Roy nostredit seigneur et
(1) GaiUaume Bélier, capitaine du ohAteau de Ghinon dès 1 4SI, fut
institaé bailli de Troyes et commis à la garde de cette rilte par lettres
du S2 septembre 14S9; il était ésalement grand veneur de France.
{Histoire généalogiste de la maison de France par le P* Amelme^
t, nu, p. 700).
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— 280 —
madame la Duchesse de Bourgoingne^ comme toutes ces
choses nous ont esté certifiées et relatées pour vraies par
ledit Jehan Mignon, lieutenant dudit maistre de ladicte artil-
lerie. En tesmoing de ce nous avons scellé ces présentes du
contre seel dudit bailliage. Donné audit Troies, le mardi
XXIIP jour de novembre^ l'an de grâce mil GCGC et qua-
rante cinq.
Signé, Golet.
Original sur parchemin, revêtu du sceau du bailliage de
Troyes, en cire rouge, sur simple queue, se trouve joint
au mandement du 8 novembre 144S.
Archives de la Côte-^'Or. Cliambre des Comptes de Dijon.
B 14868.
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IV
LES COMTES DE WURTEMBERG
ET
LEUR CORRESPONDANCE
1444-1447
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— 283 -
Lm
Lettre znlMiTe de Louis et Ulrich de Wurtemberir à tfhiÀ'
baud de Neufchâtel oônoernani les aTls quotidiens quMls
reçoivent au sujet des troupes qui se dirigent sur Mont^
béliard, et les pays allemands, oiroonstanoe qui les oblige
à diiXérer le règlement de leurs aifidres.
14i< 29 JiiiU#t
Unser fruntUch dienst zuvor, woigeborner lieber brûder.
Als du uns yetzund wider geschriben und den tag zu Col-
mar abgeschlagen hasi^ und erbûtestdich lioch zu einem
gutlichen tag zu komeu , oder zu scbiken der sachenhalp
in die graveschaflt zu Burgundien oder in die graveschafft
zu Mumppelgart^ zwuschens datum dios briefis und des
funff und zweingzigesten tags des augsten, etc.^ nu wolten
wir dir zu eren und zu Hep gern zu einem sollchen gutil-
cben tag geschickt ban in der vorgescbriben zyt; so ist dir
wol zu wissen^ aïs wir meinen^ wie uns und den unsem von
dir und andem uitsem frunden^ tegltebs wamung kompt
des voickshalp, das fur Mumppelgartund ftorbasz in tutsche
tande zieben wil^ als man sagt; das wir zu dirzu solichem
tag in der zyt nit gescbicken konnen, und bitten dich so-
Ucbs Yon uns im besten und von keins vertziekens wegen m*
vernemen. Und wenne das vokke usz dem lande kompt^ und
wir irenthalp zu einem tag hinyne gescbicken koniien> uns
einen gutlichen tag zusetzen gen Clerefii^ und uns denselben
tag einen monet zuvor zuverkund^ ; so wellen wir dartzu
scbicken ungeverlicb^ aïs du dann scbribest^ als wir ver-
tiemmen^ vertziehen dir die sack mit unsem glisseneiren
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— 264 —
geschrifflen und worten, macht du uns woi getruwen, das
wir uns keius vertzugs darinne flissen , oder dich begeren
umb zu fûreu. Sunder lieber tun wolten^ was dir liep^ und
was wir wiszten das wir dir schuldig werent, als das bilHoh
ist. Geben an etc sant Jacobs tag, anno XUIir*".
Ludwig und Ulrich.
Minute sur papier.
Archives Nationales y (oiids Montbéliard K 1752.
LIV
Lettre misslTe de Louis et Tnrioh de Wurtemberg à Thi4-
baud de Neufohâtel, le rezneroiant de ses bons offloee et
faisant mention de la remise de Montbéliard entre leurs
mains.
lUb 15 NoYémbre
Unser fruntlich dienste zuvor> wolgebomer lieber vetter.
Als du ettlich vorderung zu uns tust, und die sache zwus-
chent uns ingeschrifflen so verre gekomen ist, das wir zu
dirzu einem gutlicben tag schicken solient und wôltent,
das nu der fremden Iule und ieuffehalp biszher nit gescbeen
ist ; wann wir nu Mumppelgart wider innehabent, und die
Iule hinwegt sinl, so haben wir ettlich unser retô in eiuer
kurtze gen Mumppelgart zuryteu geordent, und unserm lie-
ben getruwen Heinriohen, basthart von Mumppelgart, emp-
folhen sich des gutlicben tags mit dir zuvereinen und ouch
den tag mit unsern reten an unser slalt zusuohen> dann
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— 28B —
was wlr dhr zittunde pflichtig werent^ das wôltent wir dir
in der gûtlicheit lieber tûn dann mit rechte. Uod wir dan-
ckeo dir zumal fruotiichen mit flisz dîner truwe furdemûsse
und hilffe uns biszher in unsem sachen bewisen^ und wol-
len das gern fruntUch umb dicb verschulden uod terdien,
und bitten dicb frunUich den unsem furbasz aber furderlich
beraten und bebolffen zusinde zum besten^ aïs wir dann des
ein sunder gut getruwen zu dir baben; dann one zwifel»
was wir getun kondten das dir lieb und dienst were^ das
wolten wir ye mit gutem willen ouch gern tun^ als billich
ist. Geben zu Stûtgarten^ an mentag vor sant Othmars
tag(l), annodomini ela. XLV**.
Ludwig und Ulrich.
Minute sur papier.
Archives Nationales, fonds Montbéliard K 17K2.
(i) SMHmar premitr abbé de S(4)«n, ta Ate le 10 noyembre, le lundi
eMadique lombe U yeUlede ceUe fête.
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^tu
Vf
LettM nii8ttv>e dd LdiOs b« TTlvioli de 'Wu!ft6ttiber|r à Thi^<
baud de Neufoh&tel , le p^iAnt^ de rexaettre entre les
mains de Henri» bâtard de Montbéliard, le château d^B-
tobon.
U4A 15 Kôrôittbfe (i)
Dnset fruntlich dienste und ailes gut zuvor, wolgeborner
Heber vetter. Als da in disen leuffen Stoumoût (i) unser
slosz uns zu liebe und von unsernt wegeâ> ingenomen und
versorgt hast^ des wir dir mit flisz dancken. Nach dem uns
nu Mumppelgart wider zu unsern batiden wonten ist^ so bit^
ten wir dicb tniotlicb mit ernstei das du uoserm lieben
getruwen Heinrieben, bastbart von Mumppelgatt und ber-
Yen zu Frarftkenmont^ (3) das vofgenant slost ati unser statt
(1) Mi Dutérnoy dans ses Ëphéraérides de Montbélîard rapporte cette
lettre an I S norembrei sa conjecture nous paraît assez fondée, car eUe
mentionne les mêmes événements que la pièce précédente datée du 15
novembre.
(2) C'est Etobon qu'il faut comprendre sous cette forme insolite.
(3) âenri de Franquemont , chef de la famille de ce nom , et connu
sous le nom de bâtard de Montbéliard était un fils naturel du comte
Etienne de Montbéliard ; des lettres de légitimaUon lui furent accordées
par l'Empereur Sigismond le 41 mai 1454. Dans la plupart des aci/es re>
latils à Henri de Franquemont que renferme le fonds Montbéliard (série
consacrée aux seigneurs de cette &mille,R 4706; Ton a cbercbé en quelque
sorte à dissimuler son origine, en grattant le mot de \>âtard qui accom-
pagne son nom. Henri de Franquemont fut à deux reprises diflférentes
bailli de Montbéliard ; la première fois de 1482 à 1439, et la seconde à
partir de U45, le poste de bailli ayant été occupé dans l'intervaHe par
Erard de NeuYerodie; il figure encore enqnalité de bailli dans des montres
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— 357 —
wider yne zugebcn und yneantwurten wollest {k), und dich
darinne zu bewisen^ als wir dir getniwen^ das wollen wir
oach gern timb dich verschulden.
Ludwig und Ulrich.
Minute sur papier.
Archives Nationales, fonds Montbéliard £'4965.
d'armes passées le iA avril 1447 (fotids Montbéliard K 2^14^; soo suc-
cesseur fut Melcbior de Blumenecb qui présida les assises tenues à MoDt-
béliard le 23 juin de la méine année. Quant aui domaines formant Papa-
nage de ce seigneur on sait que le château et le fief de Franqueroont dont
il tirait sa dénomination lui avaient été attribués jpar une clause du tes-
tament du Comte Etienne (1397) ; il possédait en oulre la seigneurie du
Magny-d'Anigon acquise en 14S7 d'Henneman de Roppe {Tonds Honi"
béliard K 2S79) Ilenri.de Franquemont avait épousé en premières noces
Marguerite de Bavans, il en eut un fils, Jacques de Franquemont» de sa
seconde femme Perrenetle de Navennes est également issu un fils nommé
Jean ; son testament fait en 1475 précéda sa mort de plusieurs années»
car il vivait encore en 1478.
L'occupation de SlonLbéliard par les Ecorcbcurs ne laissa pat que d'être
onéreuse au bailli Henri de Franquemont, comme le fait voir la quittance
suivante par lui donnée le deux septembre 1452 pour lottes les récla-
mations qu'il pouvait faire valoir vis-a-vis les comtes de Montbéliard
depuis \a guerre des drntagnacs,
M Icb, Ileinricb, basthart von Mumppelgart, berre zu Fxanckenmont,
bekenne midi offenlicb mitdisem brieffe fur mich und aile min erben,
und tun kunt aller menclicb , von solicber vorderung wegen , so iob
gebapt ban oder meinet zubal>en zu deu bocbgebornen bcrren , bcm
Liidewigen» graven zu Wirtemberg und zu Mumppelgart, seliger und lo*
blicher gedecbtnusz, und bern Ulrichen, graven zu Wirtemberg, fur-
nunder, min gnedig berrcn , als von der niderlaog wegen als icb deiin
vorzyten gegcn den Armen jeoken darinder gelegen gevangeu, und umb
ein nemlich summe gelts gescbatzt worden bin, mid was sicb dann da-
rander verlouffen oder gemacbt bat ; sunder oucb, umb ein pferd dat
min sune in irem diensle verlern bat , ouch als mir iren gnaden tant*
VQgt zu Mumppelgart band angelegt bat gebapt an die viertzig pfnnd
geltes, die mir von dem wolgebornen berren» grave Steffiin von Mumppel-
gart, seliger gedecbtnusz, versobriben sind worden, oooh von deracbtbun-
dert galdin wegen , die icb den vorgeoanten mineo gnedigen berren
•chnldig geweseft bin : das icb umb die und aile auder vorderung and
17
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— 258 —
antprach , die ich 2u den vorgenanten mineD gaedigen herren bUz uff
disen hUUigen tag ye gehapt han , oder mcine zubaben , wîe die geoant
sind , geotziicben gerichlet, gescblichtet und gesaoel bio, aiso das die
gerichtet und gescblicbtet sin soUen, mît solicbem andersobeid, das der
Yorgenanl mio gnediger berre, grayç Ulricb, grave za Wirtfcmberg, (nr-
mooder, mit dem lantYOgt zu Mamppelgart sobaffea sol, ait er oucb
das mit sinem versigelten brieffe getan bat, das er mir die viertzig pfand
geltes entschlaben and band abtunsol, und die achtbundert guldin die icb
in scbuldig bin, sollen auch abesin, aIso das die vorgenanten min guedig
berren, nocb ir erben, micb oder min erben debeins wegs darumb anvor-
dern sollen ailes one geverde. Und des za warem urkande ban icb min
eigen insigel otfenlicb gebenckt an disen brieffe, der geben ist an samstag
nacb sant Egidien tag, anno domini millesimo quadringentesimo quin-
quagesimo seeundo.
Original sur parcbemin , revêtu du sceau de Henri de Franquemont ,
eo cire verte avec encadrement de cire brune.
Archives Nadonaiet, fonds Monthéliard K 1700.
(4) Tbiebaud de Neufcbâtel ne se pressa pas de faire droit k la demande
exprimée par ses cousins; voir plus loin la lettre du 25 janvier 1447 dans
bquelle les comtes de Wurtemberg prient de nouveau le seigneur de
Blamont de remettre le château d^Etobon entre leurs mains, promettant
de lui remboorser les frais qu'il aurait eu à sa charge.
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— ÎB9 —
LVl
Lettre de Charles VII aux oozntes Louis et Ulrioli de Wur^
temberg pour les remeroier de la bonne grâce dont ils
ont fait preuve relativement à la restitution de la plaoe
de MontbÀUard en échange des lettres du Dauphin.
1446 6 Janyier
Karolus, Dei gratia Francorum rex. Garissimi ac dilecti
oonsanguinei noslri^ ex relatione dileciret fidelis secretarii
nostri, magistri Jacobi de Buxeriis^ percepimus sinceram
affecUooem integramque fiduciam quas erga nos Indefesse
gessistis^ et infuturum gerere inteoditis, et novissitne in
tractaDda materia pro HberalioDe caslri et villae Montispi-
ligardi ac recuperatione lilterarum carissimi et dilectissirai
priroogeniti nostri, Delphioi Vienneosis^ hujus pretextu in
manibus vestris existentium, unde vobis congratulamur.
Nos equidem offerentes vobis vestrisque in agendis^ dum
locus affuerit et per vosrequisiti extiterimus, libenti animo
confovere et subvenire curabimys^ prout latius prae/ato se-
cretario nostro super hiis vos injunximus cerliorari. Datum.
in opido nostro Cainonis^ die sexta januarii (14&6) (1).
Aux comtes Louis et Ulric de Wurtemberg.
Copie sur papier^ sans indication de source.
Bibliothèque de Besançon, Papiers Duvernoy.
(1) Au mois de jauvier 4446 Charles VU résidait à Chînon où il rendit
roMonnaDce portant clablissement d*un cchevinage en la ville de l^ngrcs.
^Histoire de Charles Ht par Fallet de Firifillc, t. lll, p. 107, IÎ5).
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260
Lvn
Lettre mlaslTe de Lonls et Ulrich de VrvLrtevÊib^rg à Thië«
• baud de Meufèliâtel pour réclamer de nouveau la renUee
entre leurs mains du château d*Btobon » en promettant
de lui tenir compte des frais occasionnés par son occupa-
tion » et pour se plaindre des désordres commis par les
garnisons d*Héricourt et de Bavans.
1446 27 JanTier
Unsere fruntlich dienst zuvor, wolgebornner lieber veWer.
Als unsere rete und lieben getruwen^ Ulrich von Rechberg>
von boben Rechberg (1); und Conrall von Witingen, ritter,
und Heinrich basthartt von Mumpelgart , berre zu Franc-
qoemont^ unser lantvogt^ yetzo by dir uff einem gutHchen
iage gewesen sint von der forderunge wegen, die du zu uns
tûst die gaben antreffend, die dir die hoobgebornne unser
liebe frouwe und muter sellge, der Goll gnedig sye, geton
soi habeti [i), aïs du meinst^ des aber wir nit meinen;
die babcn uns wol erzalt die Fecht geboit^ die du ir und
(t) Ulrioh de Rdohbergdont le uom fr<itieisé estOurry de Repart (Toîr
cî-^près la lettre du 7 avril) 6l partie de Tambassade enroyée au Dasphis
par le Roi des Romains en septembre 144^, ambassade qui se composait
du s' de Recbberg, de P. de Schomberg, cvèque d^Augsbourget du docteur
Jean d^Aicb.
(2) Henriette de Wurtemberg , comtesse de Nontbcliard arait laissé
par testament à Tbiébaud de Neufchâlel, 5,300 florins et sa vaisselle, ce
legs fut Toccasion de démêlés avec les Comtes Louis et Ulrich de Wur«
temberg, 61s de la Comtesse Henriette, et donna lieu à une correspondiypce
échangée de 1444 à 1446 entre ces princes , Tbiébaud de Neufchâtel et
Philippe duc de Bourgogne , ce dernier choisi comme arbitre par les par-
ties. Ce débat prit fin en 1447, le Duo de Bourgogne ayant proBonoé que
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— 861 —
aucb die sy dir fur den aller durchluchtigosten iûrâten und
hcrren, hem Fridericben Rômischen Kenig etc. unsern aller
goedigosten herren, oder einen vicarieo dez Richs^ oder
einen fursten von tulzscheo landen dem sin kuoiglich gnade
daz entpfulhe^ dcsbalb geton han, bellen wir wol geroeint^
aacb deo) und Bicb dia sach darumb du uns zuspricbeai in
dem slos und an den enden daz lehen isl von dem beiligen
Ricb gemacbt balt, du beltest dtcb anCen gebotten dir von
unsern reten geton von uns benûgen lasse nnJ der eins
ufgenomen. Die wil du nu daz nif geton ^ und uns fur
den durcblucbtigeslen furssten und herren^ hern Philippcn,
bertzogen zu Burgonne etc., unsern gnedigen berren, der
sacbbalb fur zu komen ervordertt hast^ so wiss daz wir
fûrkomen weilend fur den selben unsern gnedigen berren
TOD Burgonne, und wellen mit recbi erkennen lassen nach
clage antwurtt^ rede und widerre ((le)> und altcr furbrin-
gOnge> wa die sacb aller billicbst berecbtigett werde^ und
wirdett denn erkant die sacb vor unserm gnedigen berren
von Burgonne zu berecbtigen und uszulragen; so wellen
wir dem aiso denn nacbkomen^ wilt du nu daz also von
uns uflTnemen^ daz lasse uns versehriben wissen, und bilt
den yetzo gen(an)ten upsern berren von Burgonne sicb der
sacb anzunemen^ dann wir sin gnad dez aucb gebetten
baben.
Oucb, als wir dir vormols gescbriben baben^ Heinricben
unserm lanlvogt zu Mumpelgart Stomont daz slosz wider
in zugeben inmassen und du dicb dez versehriben ba»t (1),
LouU de Wurtemberg devait payer ou seigneur de Blataont uae somme de
5|000 florixiSr Thiébaud de Neufchâtel en donna quittance par leUras du
1 octobre 1447 ; cette quittance revêtue de la signature de Thiébaud fait
partie du dossier de cette affaire. (Voir Fonds Montbéliard K 1752^.
(1) La lettre en question adressée à Thiébaud de Neufcbâtel par faa
comtes Louis et Ulrich pour solliciter la remise du château d'Ktoboa
«Dire les mains de Henri de Fraaqaemont est dn 46 uofembre 1445.
(Voir ci'^dessus à cette date).
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— 262 —
wirtt uns fûrbracbt daz du daz oit geton lmbesl> denn in
soHcher masse daz sich unser lanlvogt gegen dir verscbri-
ben habe dir daz wider in zugeben wenn du daz vordersU
daz uns etwaz unbil lichen und unfruntlichen sin bedunckt ;
und darumb so biUen wir dich aber unserm lantvQgt den
brieff baruss zugeben^ und daz sloiss by unsern handen
bliben zu lassen in massen und du dicb des verschriben
hast^ were dann ôêt du mit innehan dez slossez costen
gebabt hettest, den wellen wir dir gern nach billichen din-
gen abiegen.
Ouch wirdett uns furbracbt> wie daz etiicbe in dem slosz
zu Elicourlt und zu Baivant, daz selbe slosz Bewant von
uns lehen und unser offen buse ist ligend, die dir sollend zu
gehôren ^ und daz die die unsern in unsern lande unbilli-
chen sachen sebedigen, und Diebolt Magabre, slalhaller zu
Mumpelgarl, bab innen darunb gescbriben, dem haben sy
nichlz wollen antwurtten nocb sin brieff enlpfaben. Wer
nu daz die selben dir zu gehortten, so billen wir dicb und
bcgerend mit ernste mit den zu scbaffen den unsern ker-
ungc zu tunde^ und daz die unsern dez von innen furbasser
verlragen werden, deslo gernner wellen wir aucb tun daz
dir dicnst undliep ist. Din verschriben anlwurlt mil disem
bolten. Geben uff freitag nach conversio Pauly, anno elc
XLVI (I).
Ludwig und Ulrich gebruder, graven zu Wirtemberg.
(1 ) Il laot eoDsidérer la dale inscriU au bas de eette lettre oommesa date
réelle , et admettre pour cela que oo docoment émané de prioces alle-
mands a été daté suivant le style asité en Allemagne qui faisait partir
I^année de la fête de Noël, tandis que les actes rédigés dans les pays français
se servaient du st^le de Pâques ; ajoutons à Pappui de cette eonjectare
qne le dossier dont fait partie notre pièce renferme une autre lettre de
Louis et DIrich de Wurtemberg adressée au Due de Bourgogne au anjet
du legs contesté de la Comtesse Henriette, et portant la date dn V9 |aa-
irter 14^; cette lettre et celle du •? janvier se font snite, comme aernblent
rindiquer les numéros 14 et 15 inscrits au verso des pièces, nous trou-
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i
— Î63 —
StiBCriplion au verso.
Dem wolgebornen Dieppolt von Nuwenberg, herrenzu
BlamuD^ marschalok in Burgundien^ unserm lieben vetier.
Minute sur papier.
Archives Nationales, fonds Monthéliard K 1782.
Lvm
Mandement de PlxUlppe , Buo de Bourgogne , aux gens de
ses Comptes à Dijon» pour le payement des gages dus aux
gens de guerre que Thiëbaud de Neufchâtel» marëolial
de Bourgogne » avait mis dans les plaoes de Oranges .
Passavant et Olerral pour les garder contre Tarmëe du
Baupliin.
1446 20 Mars (nouv. style)
Phelippe, par la ^race de Dieu, duc de Bourgoingne, de
Lothier^ de Brabant et de Lembourg^ conte de Flandres^
d'Artois^ de Bourgoingne^ palatin de Haynnau^ de Hol-
lande^ de Zellande et de Namur, marquis du saint Empire^
seigneur de Frise> de Salins et de Malines, à noz amez et
feaulx^ les gens de la Chambre de noz Comptes à Dijon et
à nostre bailli d'Amont ou à son lieutenant, salut. Nostre
amé et féal cousin, conseillier et marescbal de Bourgoingne,
Tons dans le mèoie dottier uue lettre de Philippe , Duc de Bourgogne ,
datée da 15 lévrier 4445 (U46 nouv. style) qai accuse rooeplion de la
lettre précitée du S9 janvier 1446, partio«larité qui ne peut s'expliquer
que par remploi de deuK styles différents.
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— 264 —
TbiebauU de Neufchastel^ seigneur de Blammont , non» a
fiiit remdnstrer qne, pour obvier ad ce que les places de
Granges, Passavant et Clereval (4), assises oudit b^lliaige
d'Amont, ne feussent mis es mains des gens de guerre de
monseigneur le Daulphin, quant darrienement à grosse
armée il est alez à Montbeliart et ou pais d'environ sur les
marches d'AIemainne, et que par le moyendesdictfs places
noz pais et subgetz de nostre conté de Bourgoingne par les-
dictes gens de guerre ou autrement ne feussent dommaigiez
et opprimez, nostredil mareschal au temps de Talée de moa-
dit seigneur le Daulphin audit lieu de Montbeliart trouva
manière de avoir pour nous icelles trois places en sa main.
Et pour la garde et deffense d'icelles il y mist et ordonna
deslors vint hommes de guerre ou plus qui valent dix payes
de hommes d'armes, lesquelx y ont desja esté par l'espace
de vint mois ou environ et y sont encores, sens ce qu'ilz
ayent eu de par nous aucun payement de gaiges ou autre
ordonnance, maiz les a nostredit mareschal entretenuz en
leur administrant leurs vivres et respondant de leurs sa-
laires, ja soit ce qu'ilz ne soient comprins ou nombre des
gens d'armes à lui ordonnez à noz gaiges pour la deffense de
nostredit païs , qui lui a esté et est une grant charge et
seroit encores plus, se sur ce n'estoit par nous pourveu tant
pour le temps passé comme pour le temps advenir, si comme
il dit, requérant nostre provision et ordTtanance sur ce.
Savoir vous faisons que nous, considéré ce que dit est ^ à
nostredit cousin avons ordonné et ordonnons par ces pré-
sentes prandre et avoir pour le temps passé qu'il a tenu
esdictes places vint hommes de guerre qui valent dix payes
de hommes d'armes pour chacun mois au pris de quinze
frans par mois pour homme d'armes, la somme de cent et
(i) Ces trois locslilés appai-ienaient aax seigneurs de UoiHbéliard, mais
relevaient du Goraic de Boui«gogne.
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— 46» —
cinquante frans ; et pour le temps advenir pour les gniget
et soldes des gens de guerre qu'il tiendra pareillement es-
dicles places, voulons et ordonnons qu'il ait et preigne
pour chacun mois cent frans, & iceulx gaiges tant pour le
temps passé comme pour le temps advenir pranre et avoir^
jusques à nostre rappel et cassement desdictes gens de
guerre, des revenues des places et forteresses dessusdictes
et de leurs appartenances.
Si vous mandons^ commandons et expressément enjoin-
gnons et & chacun de vous que par les ofGciers et receveurs
des terres et revenues desdictes places de Granges, Passa-
vant et Clereval vous foictes paier, baillier et délivrer des
deniers venant d'icelles revenues à noslredit mareschal ou
à son certain mandement lesdits gariges de dix hommes
d'armes audit pris de cent et cinquante frans par mois pour
tant de temps qu'il affermera par ses lettres avoir tenu es-
dictes places le temps passé lesdits vint hommes de guerre^
et pour le temps advenir pour tant de temps qu'il affermera
seullement avoir eu et tenu.... esdictes places ou nombre
dessusdit pour la seurté d'icelles, cent frans par mois, en
desduisant ou faisant desduire et rabattre par ceux qu'il
appartiendra de la recepte ou receptes desdits officiers ou
receveurs des terres et revenues desdictes places, ce qu'ilz
auront ainsi p«yé et payeront pour la cause dessusdicte à
nostredit mareschal , par rapportant ces présentes ou vidi-
mus d'icelles fait soubz seel autentique pour une foiz seu*
lemeat, avecques quielance contenant affirmaokm du temps
et des gens qu'il a et aura tenu esdictes places pour tant
de foiz que besoing sora, sens en ce meotre, ne souffrir
mectre ausdits officiers et receveurs au(Hin contredit ou
difficulté, nonobstant que par n^onstres et reveues autre-
ment n'appere du nombre desdits gens de guerre ne du
temps.de leur service, mandemens ou deffenses ad ce con-
traires^ Donné en nostre ville de Lille, le vintieme jour de
mars, l'an de grâce mil quatre cens quarante et cinq, ainsi
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— 266 —
signé, par monseignear le Duc, vous et Tevesque de Tour-
nay, présens, J. Milet.
Plus bas est écrit :
Par copie el collation faicte à Toriginal des leclres cy
dessus transcriptes par moy Girart Margotet le premier
jour du mois de juing Tan mil GCCC quarante et six.
Signé, G. Margotet, avec paraphe.
Copie sur parchemin dont l'écriture dans maints passages
est effacée. ^ _^
Archives Natiomles, fonds lUontbéliard K 1965.
LIX
Lettre missive de Itouis de Ohalon » prince d*Orange » aux
comtes de 'Wurtembergr au sujet des réclamations de
Thiébaud de Neufchâtel (Bxtrait).
1446 4 avril
Et en tant que touche les intérêts que ledit oiaresdial
vous demande et qu'il dit à lui avoir esté fais durant le
temps que mons*^ le Dalphin a tenu Montbeliart , il me
semble que vous n'y estes en riens tenu, car c'est chose
assez sceue et véritable par deçà que ledit mareschal et ses
gens ont pourté guerre et rué sur les gens de moodit sei-
gneur le Dalphin avant que icelluy lui pourlast dommaige,
mememeot de ses forteresses de Blamont, de Hericouri et
de Lille
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— 267 —
Escript en non «bastel de Noscroy, le IIII' jour d'avril
(4446).
Copie sur papier, sans indication de source.
Bihliolhèqw d« Besaoçou, Papiers Dimmoy.
LX
Lettre missi've de Philippe, Duo de Bourgogne, aux comtes
Louis et nirioli de "Wurtemberg, les ajourxiant au 25 juin
(1446) pour le règlement de leur différend aveo Tlxiëbaud
de Neufohâtel au sujet du legs à lui fait par la comtesse
Henriette , leur mère , et offrant son arbitrage pour la
question des pertes éprouvées par le même Thiébaud
pendant Toocupation de Montbéliard.
1446 6 Avril (nouY. style)
Philippusy.hertzog zu Burgundien^ zu Bravant, zu Lim-
burg, grave zu Flandern, zu Artésien, zu Burgundien, zu
Hanow, zu Holland, zu Seeland und zu Namurt. Edein,
wolerbornen, gebornen frûnd, getrûwen und lieben, wir
haben empfiingen uwern brieff der zu Tûwingen an dem
anderntagdes monats mertz geschriben ist, der da antwûrtet
uff die ersten unser gescbriffti die wir uch by dem bastart
von Mumppelgart als von spenne und zweyunge wegen
zwuschen ôwern liebinen uffein, und unserm lieben, ge-
trûwen marschalk zu Burgundien, herren zu dem Wyssen-
berg, uff die andernsytten, geschriben habend, und haltet
derselb uwer brieff inné, als von der gabe und des ge-
mâchts wegen, so der marschalk fumyropt und vermeînt.
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— 268 —
das ûwer muiler selig ime gesetzt und vermadht haben
solle^ und erbieUent ueh das ir gerccbt sin und fôr uns
komen wôllenl, aïs einenverwilkurnten und gûthchen vor-
siner, oder ob das nit gesin môchte , recbtlloh durch uns
die sach laussen zu erkennen^ und bitlent uns ûch beider
sytt bequemlich tag zu setzen und zu enlscbeiden.
Ouch als von des schadens' und verlust wegen des sich
der gênant unser mai*scbalk beklagt^ der ime geschenben
sin soh als ei* meint> von ingebens wegen der burg und der
slat Mumppelgart dem Delphin von den tiwern , schrybend
ir^ das ûch derselb unser marschalk von der selben sacb
und vorderunge vormals nicbtzU zuwisscn gcton^ noch an
ûch erfordert habe, das fur uch komen syge, und darumb
meinte er uch solicher anfbrderung^ nach dem als îr einan-
der von sippschafft und nfthin des bluls gewant sind, nit
zu erlaussen, so môchte er ûch darumb schryben , so wôl-
tend ir ime darzu antwûrten (las glimpfHich und billich
wftre.
Darnach als von der lehen wegen, die ir von uns habend
und schuldig sind zu empfahen [{), schrybend ir, dieselb
sacb syge uns anders furbracht dann die an ir seibs syge,
(I) Eq vertu de lettres du mois de mars 1445 (4446 doqy. style) à l'a-
dresse du maréchal de Bourgogne et du bailli d'Amont, le Duc Philippe
donna aux comtes de Wurtemberg un délai d'une année pour faire re-
prise des pinces dépendant du Comté de Bourgogne , places qui étaient
encore i oette époque entre les mains du maréchal de Bourgogne (die
selben zu diter lyrt in. uwer unser marschalcks hand sind belibend
noch). Le 6 octobre 4446 Philippe de Bourgogne reçut les foi et hom-
mage de Louis, comte de Wurtemberg, pour tout ce qu'il tenait en fief
du Comté de Bourgogne et lui accorda par lettres du 11 octobre suivant
délai de deux ans pour fournir son dénombrement retardé « à cause de
la guerre qui a esté es marches et pais de par delà* » Le dénombre-
ment fut remis en novembre 144S par le même comte de Wurtemberg
« pour les chasteaulx, bourgs, tailles et forteresses de Granges, Clere-
vaulx sur Doulx et de Paissai>atu. « Ces divers actes font partie de la
série des RepHses de fief aux Comtes de Bourgogne. (Fonds Montbiliard
K 1831).
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— 2«» —
darumb ir aucb willen habeDd uff dem tag den wir ûch aU
vor stat setzen werdend^ mit ûwern eigenen personen^ oder
ob ir vilHobt d&t schin^âreQ kriegslôffhaib geirrét wOrden ,
uod selbs nit zu uos kom^ roôchtent , dureb uwer bott«
sobafft uns eîgentlich der warbeH underrichten ^ und ent-
scbuldigend uch daby das ir brazhep mt zu unser gegenwur-
tikeit komen sind^ denn uch grosz treffenKeb vinachafflen
und kriege mit denen ir von schirms wegen ûwers lannds
beladeo sind, als uwer brieff das innbalt, biszher aitzu
bebept und geirret worden s^gend , die selben kriag und
vinischafften ouch noch tftglicbs zu oemend und sich merend,
in .massen und forme, als dann das uwer brieff begriffet
und erkl&rt.
Ueruffedeln,wolerbornen,gebonienfriinde, unser IfebeL
und getrûweo, des ersteo, uff die matery und sach des ge-*
mftchts so unser roarschalk vermeint elc. , haben wir ats
der bieby uns ist mit imedavon geredt, der bat sich oucb
deszglicben by unser ordenunge und usztrage, es sy gût*
licb oder recbtiicb, erbotten zu beiiben^ berumb wann wir
nun begerend das warer frid und lutter friUitscbafft, die da,
so nach gewanten frûnden wol zymet zwûsohen ûch gevest-
net und aile vorderung und klage bingeleit werde. So haben
wir fûrgenommen den fânff und zweintzigosten tag des mo-
nats brachant nâchst kunfftig ^ ûch den zu setzen und zu
entscheiden^ stecken und entscbeiden uch ouch den mit
diser geschrifft; berumb > so wôllent mit eigneh personen
oder durcb ûwer besonnder vollmacbtig proeuraten rediich
und vôllenklich*underricht und underwyszl, also fur uns
komen^ und unserm obgenanten marschalck^ dem wir den
tag ouch entscbeiden haben, in der saoh des vorgeschribe-
nen gemftchts antwûrten , und unser verwilkurnten orde-
nunge es sy gûtiich oder rechtiich ob sich das also heischen
wûrde, vôllenklich gerecht werden.
Dann ouch als von des schaden und vorderung wegen ,
so der gênant unser marschalk vermeint, haben wir ouch
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— 870 —
mitdemselbenunserm raarschalk gcrcdl, der sagt uns, das
er uwem amplluUen solich sin klag und vorderunge ver-
kundt und zu wissen geion babe und das versenhenlich
syge das ir darumb gewist haben, yedoch so habe er ûch
das anderwerb wôllen verkunden ; und bat sich ouch er-
botten umb' die selbcn sach vor uns gûtiich oder rechtiich
gerechUzu werden, berumb, ob ûwer liebinen sicb desz-
glicben ouch vereintent, so sind wir bereit yedermann,
kurtz und usztragenlich gerechtikeit zu biettien und zu tuad.
Edelen> wolerbornen, uoser gebornen frûnd, und lieben
getruwen, Got behalt uch sftiig. Usz unser statt Insulen,
des sechszten tags des monats abrell, anno XLV*^ , vor
Oslern.
Dèn Edein und wolerbornen, unsern gebornen frOnden
und lieben getrûwen, hem Ludwigen und Ulrichen gebrû-
dem^ graven zu Wirttemberg.
Copie du temps sur papier.
Archives Nationales, fonds MontOéUard K i7K2.
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— 271 —
LZI
Lettre mistive de Thiëbaud de Neufohâtel, mArëdua de
Bourgogne, aux comtes Louis et mrioh de 'Wurtemberg »
les requérant de s*en remettre à la décision arbitrale du
Bue de Bourgogne au sujet de ses demandes relatives au
legs à lui fait i>ar la comtesse Henriette et aux dommages
par lui ëprouTés pendant l'ocoupation de Montbéliard ,
dommages montant à la somme de quarante mille éous
d'or.
1446 7 Arril (nouT. style)
Très cbiers seigneurs et cousins , je me reconHnande à
vous. Plaise vous savoir que mon très redoublé et sou-
verain seigneur^ monseigneur de Bourgogne^ m'a fait
monstrer certaines lettres que lui avez'escriptes de date du
IP jour de mars darrienement passée et par icelles lui
escripvez entre autres choses que de la question et demande
que je vous fois à cause des donnacions à moy fiaictes (1) par
feue ma très honnorée dame et tante ^ dame Henriecte con-
tesse de Monibeliart, vostre mère, cuy Dieu absoille, vous
estes content d'en estre par devant mondit seigneur à journée
amiable et autrement^ ainsi que plus à plain est contenu
en vos dites lettres. Et au regart des demandes que je vous
fais pour les dommaiges que j'ay soustenuz^ et aussi mes
subgez, terres et seignories, par les gens qui ont esté mis
(1) Diaprés lesiEphéméridet du Comté de Monlbëliard par M. Duvernoy
(p. 56) la comtette Henriette, yeave d'Eberard le jeune de Wurtemberg,
mourut à Montbéliard le 15 février 1444, intlituant par son testament
Cait huit jours auparavant, ses fils Louis et Ulrich, ses héritiers dans le
Comté de Montbéliard et laissant divers legs entr^autres celui dont est ici
question.
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— 272 —
el boutez par vos officiers en la ville el place de Montbe-
liart , el pour occasion d'icelles places , que je ne vous en
ay encores aucunement sommé ou requis, et quant je vous
en vouldray sommer ou requérir, me y ferés responce.
Très chiers seigneurs et cousins , vous devez eslre bien
avertis comment plusieurs fois vous ay escript et sommé
et requis aux personnes de messire Ourry de Repart, Con-
rart de Witinghe, chevaliers, et le bastart de Montbeliarl,
eulx porlans voz conseillers, à certaine journée, qui en
vostre non ont esté devers moy pour oîr tout ce que je vous
vouldroie et vuil demander, que m'en voulsissiez bailler et
délivrer la somme de trois mil cinq cens florins d'or, et
aussi toute la vaisselle de madicte dame et tante , laquelle
somme de florins et vaisselle elle m'a donnez et à Henri
mon filz, son filleul. Et en oultre, que vous me restituez
et desdommaigez les frais, dommaiges et interestz que j'ay,
et aussi mes subgez, soustenuz pour occasion de ceulx qui
ont esté mis et boutez en ladicte place de Montbeliart par
le conte Symon de Hornenberg, Symon de Sloffe (4 ) el vos-
tre bailli du lieu (2), et autres voz officiers et conseillers,
qui montent lesdits frais et dommaiges et interestz environ
la somme de quarante mil escuz d*or; et offry à vosdits
conseillers, ou cas que de moy fere et acomplir les choses
dessusdictes sériés reffusans, de vous en porsuir à journée
(1 Dans la traduction allemande de cette pièce qui fait partie du
dosaier coté K. 1752, les noms de ces ofBcicpe du comte de Wurtemberg
aont orthographiés un peu différemment, le premier est appelle Sygtnuud
von Hohemberg et le second Symon von Stoffeln.
(S) Le bailli de Montbéliard était alors Ërard de Neuverocfa'e mentionné
trec détails dans une pièce précédente (voir n' III:. Pendant Texercice
de ses fonctions, il eut un règlement de comptes avec Sighmond, comte
de Hnchberg , Wolff de Nunhausen et Jacob Herter représentant lec
comtes de Wurtemberg ; après sa mort, par un acte du 1*' octobre 1459
V'édigé en allemand, Guillaume et Henri de Neuveroche, ses dh et frère
donnèrent quittance de toutes répétitions à cet égard , à Ulric, Louis et
Bberard de Wurtemberg. (Tonds Montbéliard K i9^kj.
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— 273 -
de droit par devant mondit très redoubté seigneur^ eulx
requérant que y voulsissiez estre et sortir, comme plus à
plain est contenu, ensemble les devoirs que j'ay fais pour
vous et pour la deSence et preservacion de Montbeliart et
en plusieurs autres manières, en Tinstrument que je en
ay requis le jour que lesdits messire Ourry^ Conrart et
l>astart de Montbeliart furent à la dicte journée avecques
moy. Et me semble que, veu comment je me suis tousjours
bien emploie pour madicte dame et tante et aussi pour vous^
et la proximité de lignaige qui est entre vous et moy, vous
ne devriez point mectre de reffus de moy baillier et délivrer
lesdictes sommes de florins et vaisselle et aussi restituer
et desdommaiger lesdiz frais, dommaiges et interestz mon-
tans à ladicte somme dessusdicte ou environ, et encores
par ces présentes vous en prie, somme et requier. Toutes
voies, se amiablement ne le voulez ainsi faire, je vous prie,
somme et requier que vuilliez estre à journée de droit
devant mondit très redoubté seigneur, monseigneur de
Bourgogne, pour moy faire sur lesdictes demandes que je
vous fais et vuil faire « tout ce en quoy serés tenuz par
droit, et par devant mondit seigneur je vuil justiffier de
mesdictes causes, querelles et demandes, et vous porsuir
selon ce que faire devray par raison. Et, veu que de mon-
dit seigneur devriez estre hommes, vassaulx et subgez,
et que s'est ung si noble et juste prince, que sa justice est
essaosye en tous lieux, vous ne le devez reffuser, si me
vuiiUés envoier par ce porteur vostre response pour y avoir
mon avis. Très obiers seigneurs et cousins, nostre Seigneur
vous ait en sa garde. Escript à lille en Flandres, le VU*
jour d'avril avant Pasques CCCCXLV-
Tbiebault de Neufchastel, seigneur de
Blanmont, marcscbal de Bourgogne.
La susoription porte :
A mes très chiers seigneurs et cousins, Loys et Ourry,
contes de Vierlcnbcrg, frères.
18
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— 274 —
Original sur papier plié sous forme de missive et seellé
d'un sceau plaqué en cire rouge ^ celui de Thiebaud de
Neufchfttel selon toute apparence, bien qu'il ne soit pas
annoncé dans la teneur de l'acte; il ne subsiste plus de
ce cachet qu'un peu de cire rouge recouverte d'un carré
de papier. La signature apposée au bas de la pièce n'est
pas autographe, elle parait de la même main que l'écriture
de la lettre entière.
Archives Natiomles, fonds Montbéliard K 1968.
Lxn
Lettre nxltsi-ve de Bolin d'Authuxne , ohanœlier de Bour*
gogne à Henri , bâtard de Montbëliard lui jacousant ré-
ception de sa lettre relative aux actes d'hostilité commis
dans le comté de Montbéliard, par la garnison de Bavans»
actes que désapprouve le maréchal de Bourgogne.
4446 8 Avril (noiiv. style)
Liebster und besonnder frûnd> ich bon empfangen ûwer
brieff^ die geschriben sind zu Tûwingen (1 ) an dem funfftzeben
tag des monats mertze^ darinne ir scbribent von ettlicben
lutten, die da sind zu Bewan^ und kriegent und scbaden
iûgent in der graffschafit zu Mumppelgart> das minem
herren von Wirttembcrg fiist miszvalle ; dann ir besorgent
(1) Tabioguedaos le Wurtemberg, «uirefois câèbre par son uDi?er-
site.
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— 27S —
dos unrat darusz kome^ als ir sprechent ond bitiend mich
sOlicbs minem allerforhtsamesteD herren , dem Hertzogen^
furzebringen. Liebster und besunder frûnde^ da soi lent ir
wissenjdas ich von der materii gern mit minem herren
reden wih so kurtzest ich kan^ dann ich von minem herren
von Wintemberg wegen^ vast gern tun wil was ich gutz
vermag, und was ich geschafifen mag, uch bernach des
antwurt wissen lassen. Liebster und besonnder frûnde^ ast
ichtzit das ich von uwern wegen getun p^an^ wil ich wil-
lenklich tun mit guttem hertzen^ mit Gottes hilff, der ûch
balte' in siner heiligen but. Geschriben zu Lilie^ an dem
achtenden tag des monats abrell.
Bolin^ herre zu d'Âuthune (1)^ Gantzelier zu Burgundien,
der uwer.
Nach diser geschrifft, bon ich geredt mit minem herren,
dem marschalk zu Burgundien ailes das in uwern brieff
begriffen ist> der bat mir geantwurt das er nit gelaube das
die lut zu Bewan dheinen schaden in der graffscbafft zu
Mumppelgart geton habent> als dann in uwern brieff be-
grififen ist.
La suscription porte:
Minem liebsten, und besonndern frûnde, Hcinrichen
bastart zu Mumppelgart, etc.
Copie de Tépoque sur papier.
Archives Nationales, fonds MontbéUard K 1966.
(1) Nicolas Rolio , chsDcelier de Bonrgogne sous Philippe le Bon et
Charles le Téméraire, fut eovoyc comme plénipotentiaire au congrès
d^Arras en 1455 et plus tard investi par le Duc de Bourgogne du gou-
▼ernement de ses Etats. H se brouilla avee Tbicbaad de Neufchâiel , ma-
réchal de Bourgogne, au sujet de la mort da seigneur de Granson qui
lai était imputée, et mourut pea de temps après <en 140i).
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276 —
Lxm
Lettre xnUsl-ve de Bolin d'Authuxne aux ooxntes Louis et
TTlrioh de 'Wurteml>erfir , aoousant réception de la lettre
qu*il8 lui ont adrets^ et les assurant qu*il prendra à
oœur leurs intérêts et s*oooupera activement de leurs
aflUres.
1446 8 Ayril (nony. style)
Hoben^ m&chtigeo^ vasUieben und besonndere herren,
ûch befilh ich micb so vast als ich mag, und wôlleot wis-
860 das ich empfangen bon ûwer brieff der zu Tuwingeo
an dem zweintzigosten tag des monats mertze nftcbst
vergangen geschriben ist^ den ir mir by disem botten
gesenndt babend. Der da in antwurt mass wyset uff minem
brieff ûcb bie vorgesanndt, und oucb von der antwurt so
icb ûcb durcb den bastart zu Mumppelgart, aïs er wider-
umb zu ucb komen ist, geton baben. Darinne ir micb oucb
bittend undem anderm ûwer sacben mir laussen empfalben
zesinde, und disen botten durcb min annemen usz gericbt
scbaffen zu werden. Heruff, boben, mftcbtigen, garlieben^
besonndere berren^ wôllent wissen das icb micb urob
ûwers nutzes und besonnder ûwer sacben wegen gern
bekumbert und der angenomen bon, und alzyt gern tun
wolt, so bast icb môdite^ und als von fertigung wegen
dises botten, bon ich band angdeit, und so vil geton,
das ûcb der gênant min berre ein vôllig und lange ant-
wurt durcb den selben botten gegeben bat, als ir an
sinem brieff wol seuben môgeod. Hocb màcbtigen, vast-
Ikeben und besonndere berren, ist ichizit das ich von
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— 5Br7 —
ûw^m wegen getun mag, ^I ioh mit gutlem willen gern
tan in Gottes wolgevallen der ûoh babe in siner geseg*
neten bute. Gescbriben zu Lilie^ an den achtenden tag
des abrellen.
Uwer gantzer N. Bolin^ herre zu d'Autbnne^ Gantzeller
mins herren von Burgundien.
Den bochmâcbtigen, liebsien und besoDndem minen
herren^ Ludwigen und Uirieben, graven zu Wirttemberg.
Copie de l'époque sur papier.
Cette pièce et la précédente se trouvent sur la même
feuille^ Tune au recto, l'autre au verso.
Archives Nationales, fonds Monibéliard K 1965.
LXIV
Lettre missive de Louis, comte de Wurtembergrt À son frdre
nirioh, accompagnant renvoi de la lettre de son cousin de
Blâment avec un double en allemand.
1446 3 Mai
Hocbgeborner^ lieber bruder, bruderlicb truwe und
ailes gut alletzyt zuvor. Icb scbicke dir berinne verscblos-
sen mins vettem von Blamunt brieff weliscb, und daby
ein abscbrifft aïs der zu tutscb bracbt ist, darumb das
du dicb destebasz oucb demach wissest zu ricbten> und
dinen reten davon zu empfeiben uff dem tag zu Nurtingen
zu reden, und scbicke den brieff und die abscbrifft uff
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— 278 —
den tag gen Nuriingen. Geben za Uracb> an des heUigen
Crutz tag Invencionis, anoo XLVI^
LudGwig, grave zu Wîrtemberg.
SuscriptioD au verso :
Dem hochgebomen, Ulrichen, graven zu Wirtemberg,
minem lieben bruder.
Original sur papier, primitivement plié et cacheté d'un
sceau en cird rouge dont la trace se voit aux bords supé-
rieur et inférieur de la lettre, avec le carré de papier qui
devait le recouvrir.
Archives Nationales, fonds lUontbéliard K 1782.
LXV|
Lettre de Louia et XTlrloh à leur aîné et féal ***, pour lui
fiaire savoir que le duo d'Autriohe et les Buieaes ont pria
Jour à Oozistanoe pour traiter de leurs afEietires , et que le
duo de Bourgogne a également ajourné le seigneur de
Blamont au 26 Juin (1446).
1446 Mai (1)
Ludwig und Ulrich etc.
Unsem grus zuvor, liebergetruwer. Als du uns geschri-
ben hast wie die Swytzer mit macht in das ampt Brunntrut
(I) Cette lettre ne porte point de date, elle doit être da mois de mai
1446, car il y est question tout d'abord des négociations qui devaient
s'ouvrir a Constance entre le duo d'Autriche et les Suisses pour amener
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— 279 —
meinen zuziehen^ la^sen wir dicfa wissen da» yetzo ain lag
sin sol zwuscben unserm lieben berren und oheîm von Os-
terrieh and den Switzern zu Gostentz; wie sich nu die
sachen aida schioken werden> darzu wellen wir aber fur-
nemen^ als sicb gebûret^ und dich unser meinung wissen
lassen. Als dann grave Hanns von Tierstein (1) etlicben
uosem armenluten das ir genemen bat^ wellen wir an un-
sern berren und obeim von Osterrich begeren grave Hann-
sen zu scbreiben das zubekeren; dann Heinricb von Ram-
stein (2), ritter^ verdert zwen larzins : aiso wellen wir
dir nacb dem lag zu Gostentz geit binync schicken das
zubezalen^ oucb Heinricb von Masmunster (3) und die von
Bruntrut (4). Und ais du Hannsen von Tueringheim bestelt
babest uns zuwarten ne siner cost iars umb funflzig gul-
din. das ist uns gevellig^ und dann der Biscbof von Basel (8)
weder vier oder funf iarzins von der vier dorffer wegen in
Brununtrut ampt geberig^ wellest iurnemen ob die dorffer
fiere in unserm scbirm zubebalten sin^ oder nit^ und was
dicb gut bedunckt^ von der versessen uns wegen weliest
b fin des boslilités entre les deux partis, et l^on sait que cet nëgooiatiooi
eurent Heu au commencement de juin 1446 (JfurstiMttip Basler Crortik,
fol. AOkJ. Un autre argument en faveur de la date de mai i446 résulte de
la mention dans le texte du 25 juin (1446) jour assigné par le Duc de
Bourgogne aux comtes de Wurtemberg pour le règlement de leur diffé-
rend a?ec le seigneur de Blamont.
(t) Jean, comte de Tbiersteiu, occupe Tune des premières places parmi
les seigneurs qui suivaient la domination aatricbienne ; il résidait dans
son château de Pfeffingen qu'il avait mis sous la protection immédiate du
Roi des Romains; on le voit remplir jusqu'en 1443 les fonctions de lieu*
tenant du gouvernement.
(2) Henri de Ramstein, vassal de la maison d'Autriche pour le bailliage
d'AIlkirch qui avait été engagé entre ses mains, inçut dans cette ville le
Dauphin^ le iO août 1444, lors de sa marche sur BÀIe.
(3) Masmunster aujourd'hui Massevaux, anciennement Haut-Rhin»
arr. de Belfort.
(4) Porrentruy, Suisso* canton de Bâle.
(5) Frédéric de Reinach, cvèque de Bâle, de 1436 à 1451,
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— 280 —
den Bisoboff Von Base! von unsernt ^egen bitlenden armen-
laten zil zugeben^ ond^nzusehen die lenff so gewesen sîn
und noch siti^ dardarch d)è armenlut zu verderpiicfaen scha-
den komen sin und noch komen. Ouch wis das uns unser
herre von Bargondien einen tag gesetzt hett gegen dam voo
Blamunt uff den funff und zweintzigesten tag des monels
junii^ den haben wir im MriderboUen und im und dem von
Blamunt geschriben iilmassen, und die abschrifflen faerinne
verschlossen uszwisen.
Minute sur papier.
Archives Nationales, fonds MontbéHard K 4MB.
LXVI
Lettre mlBsive des comtes Louis et TTlrloli au Bue de Bour^
gogne le priant, eu égard à la campagne pro^tée de oon*-
cert avec le Duo d'Autriche contre lesSulMce, de remettre
à la saint Michel (29 septembre 1446) le règlement de
leurs alfttires.
1446 (yers Mai) (1)
Durohlochtigester und groszmeohttiger forste und herre,
unser undertenig schuldig dienst in gantzer gehorsame
mit willen béret alletzyt zuvor. Gnedigster herre, als ûwer
gnad uns von der spenne wegen, darinne dann wir und
der wolgebom unser lieber vetter, Diepolt von Nuwenburg,
herre zu Blamunt^wer gnaden marscbalek, miteinander sint
(1) Les deux pièces qui soiveot étant dépoanrues de toute Indication
chronologique, nous leur assignerons comme date approximative le mois
de mai 1446, en nous référant a ta journée dif S5 juin 4446 ptochaine-
ment venant, également relatée dans la lettre précédente.
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— 281 —
die gaben antreffende , die im unser liebe frow uod mûler
selige getan habea sol> als er meiiU^ gescbriben und einen
tag gesetzt bat uff den fuDff uod zwaintzigesten lag des mo-
nets junii necfastkompt^ wie wol wir nu solicben tag gern
gesacbt betteot^ und unser einer selbs gern dartzu gekomen
were, yedoeb so tun wir ûwern gnadeu zu wlssen dâs von
dem bochgebornen fursten und berren^ bern Âlbrecbten^
hertzogen m Ostenricb» zu Steyr^ zu Keroden und zu Grain^
gravenzn Tyrol etc.> unserm iieben benren und obeiin, ouch
ettlicben andern fursten und berren^ und uns, ein anschlag
gemacbt und getan ist wider die Switzer und Eydgenossen
mit maebt zuzieben, und uff den vorgenanten tag und uff
die zy te im velde zu sinde und versicbt sicb niemand anders
dann stritts zu wartende^ dartzu wir ouebdie unsern, so
wir slerckest môgen, geworben baben, und mit der bilff
Gottes oucb selbs daby zu sinde meinen. Deszbalb unser
debeiner niebt bequemlicb, als uwer gnad wol versten
mag, zu dem tag komen kan nocb mag, und befumb so
bitten wir uwer furstlicb gnad demuteglicb solicbs von uns
gnediglicben und im besten zuvememen> und uns den vor-
genanten tag zu erlengem bisz nmb sant Micbels tag
necbstkompt. So boffen wir mit der bilff Gottes unser einer
kome selbs zu ûwern gnaden den tag zusucbefa und die
leben von ûwern gnaden zuempfaben, und ûwer gnade
wôUe sicb so gnediglicb herinne bewisen und uns des nit
versagen, als wir des ein sunder getruwen zu dwern gna-
den haben, das begeren wir umb uwer gnad die uns alletzyt
das liwern willigen und geborsamen tue gebietten oucb
undertenigiicb und mit willen zuverdienen , iiwer gnedig
verschriben antwurt mit disem botten. Geben, etc.
^ Ludwig und Ulrich
als ir das vorgesetzt band.
Minute sur papier.
Archives Nationales, fonds Montbéliard K 1752.
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— 282 —
Lxvn
Xiettre des ooxntes Louis et TTlrioh à Thiébaud de Neufohâtel
lui annonçant quMls ont pritf le duo de Bourgogne de leur
proroger Jusqu'à la 8* Michel le terme fixé pour répondre
aux demandes de oe seigneur au sujet des douunages par
lui éprouvés*
1446 (vers Mai)
Unser fruntlich dîenste zuvor, wolgeborner lieber vetter.
Als du uns gescbriben hast^ und an uns vorderung tûst
von schadens wegen^ der dir usz Mumppelgart von dem
tremden voick gescheen sye, und wie du mit den edein
unsern lieben getruwen^ Ulricbcn von Becbberg und Cun-
ralen von Wytingen, riltern, uff dem tag aïs sie by dir
gewesen sin^ davon geredt habest» und meinest^ die soUent
das an uns bracht ban , etc. Derselb din brieffe> wieder
davon lutet ist uns verlesen^ und wir haben die vorgenanten
unser rftte davon gefraget die sprecben du habest mit inen
der sachbalp geredt; sie baben dir aber geantwurt^ das sie
das nit an uns bringen woilen^ und du môgest uns darumb
scbriben, so versehen sie sich das wir dir darumb ant-
wurten. Âlso bat uns solicb din vorderung fremde, dann
nacb dem und die sacben herkomen gelegen und gestalt sint
gewesen^ und du uns gewant bist^ so betten wir wol ge-
meint, das du uns vorderung darumb billich vertrugest^
und bitten dich noch fruntlich davon zuiftsen ,
wollen wir (tun) das dir lieb ist. Wolte aber das diner mei-
nung nit sin, so wollen wir dir uff dem tag^ den uns der
durcbluchtigest und grosmecbtig furste^ unser gnedigster
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— 283 -
lierre vod Burgundien, furbasz gegen dir setzen wirdel,
dartzu antwurten^ das wir hoffen sin gnad solle underrich-
tet werden, das dir soliche vorderung nit nottût^ und das
die unbillicb ist ; dann wir zu dem tag> den sin gnad uns
gesetzt hat> uCF disen zyte nit gekomen> noch gescbicken
konnen. Wann es ist einanschlag gesebeen von dem bocbge-
bornen fursten und berren, hern Albrecbten, herlzogen zu
Ostenicb, etc.^ unserm lieben berren und obeim, oueb ett-
licbçn andern fursten und berren^ und. uns ^ mit macbt uff
die Swytzer zuziebend^ und uff die zyte als der tag soit sin
gewesen^ im velde zu stnde> und versibet man sicb stry tes
daby, wir nu mit der bilffe Gottes oueb zusinde meinen,
und baben den vorgenanten unsern gnedigen berren gebet-
ten uns des einen andern tag zusetzen bisz umb sant Michels
tag necbst> darnacb wisse dicU zuricbten. Dat.
• Ludewig und Ulricb, etc.
Minute sur papier.
Archives Nationales y fonds Montbéliard K 1965.
Lxvm
Sauf-condoit dëUvré par TMébaud de Neufohâtel, xnarëolial
de Bonrgogn^^ au bailli de Montbéliard et autres offloiers
des comtes de ^97'artexnberg » du Jeudi soir au vendredi
soir, pour se rendre à Dampierre, y ajourner et re-
tourner à Montbéliard.
1446 8 Juin
Tbiebault de Nuefcbastel , seigneur de Blammont > roa-
rescbal de Bourgogne, savoir faisons, que à la requesle du
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— 28» —
bailli de Monlbeliart (4)> à icellui bailli avons baillié et à
tous autres officiers et serviteurs de noz frères, les conte»
de Vietenberg, bonne et leatte seurté, des la date de jeudi
au soir prouchain venant jusques à vendredi soir par tout
le jour^ et pour venir jusques à Dampierre (2), y estre et en
retourner seurement à Montbeliart. Si mandons par ces pré-
sentes à tous noz servans et subges, que audit bailli et à
tous autres officiers et serviteurs de nosdits fibres baillent
confort et aide, se mestier en ont et requis en sont, le
temps durant de ceste présente seurté sens fere aucunement
le contraire. Donné soubz nostre seel, le VIII* jour de juing
CCCCXL six.
Original sur papier revêtu du sceau plaqué de Tbiébaud
de Neufobàtel, en cire rouge et recouvert d'un petit carré
de papier.
Archives Nationales , fonds Montbéliard K 1965.
(1) Henri de Franquemont éiail encore à celle dale baîlU de ModI-
bcliard.
(2) Probablemenl Dampierre-ftur-le-Doubt. Doubs, orr. Moolbéliard,
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— 28B —
TiTTT
Lettre xnistlTe du siear de Tarexnbon, ooiBta de là, Boefae r
à Henri, bâtard et bailU de M ontl>4Uard, le priant de loi
envoyer cinquante quatre florins d*or payés à titre de
rançon par ses hommes de Ohanxesol que Pierre de Mori>
mont détenait prisonniers, bien qu*ils fassent en la bour*
geoisie des comtes de Montbéliard.
1446 14 Juin
Cher frère ^ je me recommande à vous. Mes gens m'ont
dit que par plusieurs fois il vous (avoient prié) et requis par
leurs lettres^ que voulussiez mectre hors de prison et des
mains de messire Petre(ment de Morimont) (1) mes hommes
de Gbamessol (2) qu'il detenoit prisonniers^ qu*il a prins
eulx estant en la bourgoisie de messeigneurs les contes de
Montbeliart^ comme il dient. Et comme il appert p(Ieine-
ment que) par prolongacions et belles parolles les avez
menez jusques yciz, soubz ombre d'aucun (trailié) qu'avez
fait avec ledit de Morymont^ lequelA'estoit point à moy tenu
ne poursuir^ s'il ne (me) pleust^ mais estoit du tout à vous
affaire de les poursuir et faire mectre à dehue garde et
bourgoisie , comme officier et bailli de mesdits seigneurs
(1) Pierre de Morimont, bailli de FerreUe, que nous avons déjà maintes
lois en occasion de citer, fut chargé en 1 454 de traiter de U paix avec
Tbiebaod de Neufchâtel et autres délégués du Duc de Bourgogne. Le
même seigneur est cité par GoU ut (Nouvelle Edition, p. 1935) comme
tenant en gage les seigneuries de Belfort, Délie, Rosemont, lors de Pac*
quisition dite en 1469 par Charles le Téméraire.
(i) Cbamesol. Doobs, trr. de Montbéliard, canton de St-Hippolyte.
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— 286 —
les contes^ dont n'avez rien (voulu) faire, par quoy a con-
venu que mesdits hommes se soient esransonner et desbars,
telle(ment), qu'il en sont aux asmones. Sy vous prie et re-
quibr par cestes une fois pour to(utes), fortifliant et advohant
les requestes que mesdits officiers vous en ont faictes^ que
inconl(inent) par ce pourtour ne vuilliés envoyer cinquante
quatre florins d'or, que mesdits hommes ont pai(é pour)
leur ranson esdit de Morymont, ensemble leurs perdes, inte-
restz et missions qu*il ont (euz et) soubstenuz, qui se pcvent
monter à tant ou plux, afin que à vostre defiault je n'aye
cause demande, ne en faire demandée mesdits sei-
gneurs les contes, laquelle chose me desplaroit (fort), se à
vous ne tenoit, car je me tient leur bon, leal subgest et
serviteur. Et se contre le me faisoit à faire, je ne
vouidroye faire ne consentir chouseque leurdeust Et
pour ce que à eulx et aultres je puisse monstre que je vous
en ay re(quis comme leur bailli, ay retenu de ces pré-
sentes la coppie, faictes et données soubz le seing
(et le) seel armoyer de mes armes, le quatorzième jour du
mois de juing, l'an mil (quatre cent) quarante et six.
Signé, Varenbon, conte de la Roche,
seigneur de Villerssexel (1).
La suscription porte :
A mon cher frère, Hepry bastart et bailli de Montbeliart,
ou à son lieutenant et à chacun d'eulx.
Original sur papier. Le sceau aux armes du comte de la
Roche était appliqué en guise de cachet et servait de ferme-
Ci) Deux personnages de ce nom existent a peu près à la même ëpoqne,
Tun François delà Palu, capitaine de gens dVmes an seryice du Duc de
Bourgogne de 2431 à 1435, Tautre Claude de la Palu, et portant tous
deux le titre de comte de la Roche, mais celui que Gollut qualifie de sei-
gneur de Villerssexel est le dernier et semble aussi mieux con?enir à notre
lettre ; ce Claude de la Palu attache à la maison du Duc de Bourgogne,
fut celui qui se rendit maître en 1475 de la ville de Tournas pour les
Bourguignons ', Voir GMtt, Nouvelle Edition, p. 1201).
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— 287 —
tare à la lettre^ on en voit encore la trace au verso sur runr
des plis, il était en cire rouge^ de forme ronde et de dimen-
sion assez considérable. La pièce est entièrement déchirée
sur l'un de ses bords et la déchirure atteint le teite , d'où
il résulte que chaque ligne se trouve tronquée. La signa-
ture du comte de la Roche nous parait autographe; au verso
de l'acte ont été inscrites deux cotes dont l'une toute de
fantaisie parle de la franchise des habitants de Ghamesol
et d'une redevance annuelle d'une livre de cire pour chaque
habitant^ il n'y a rien de tout cela dans le texte.
Archives Nationales, fonds Montbéliard £1965.
LXX
▲rtioleB donnes en réponse aux oonxtes de "Wurtemberg
de la part
de Thiëbaud de Neufchâtel, seigneur de Blanxont.
1446 (1)
Gnedigen herren, min herr von Blamont hatt mich ge>
betten uwern gnaden dise artikel zu antwurlten.
Item^ er seit ia allen den sachen, so er sich gegen uwern
gnaden sunder in disen louffen gewisen konne^ solle uwer
gnade und die uwern in willigen finden.
(I) Il est diiBcile d'ossigner ane dale exaete à ee document, en nous
aidant de la. teneur de Pacte, noua croyons pouvoir le placer ii Tannée
t446 à défont d'indication pins précise. En effet, le quatrième paragraphe
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— Î88 —
Item^ er seit auch, wie er miner goedigen herren ampi-
lutea an dem lande mit sinon buchssen und buiffer behoifen
Hod beroten bishar geweseu sy , und noch furbasser lun
YfQÏhd berander in disen louffen^ und hait da% auch geton.
Er seit auch, wie er mit alien den herren und fursteo so
m weliscben landen sint ein tedinge troffen hait, und sy aile
darhinder brocht und gewisen, daz die fursten aile zusar
men swûren zu Gott und den heiligen, daz sy Mumpelgart
entschûtten soUen in XIIII t^^n, oder aber darumb lidea
waz innen zu liden wûrde.
Er seit aucb, wie er der sy, der miner frouwen von Bur-
gonne angelegen sye umb die slosz so myne frouwe selige
iringegeben hait, und bab Clerofa, Grange und Pesseva
wider zu der herschafft Mumpeigarit brocht wider miner
frouwen von Burgonne und aller irer frûnde willen.
Er seit auch in der zyit, do Waulther von Tuillier (4) mit
miner frouwen seligen kriegi, daz er der sye der Walther
von Tuillier widerseit von miner frouwen seligen wegen/
und habe dise stucke aile furgenomen und geion minen
mentionne le retour des places de Cler?aU Granges et Passavant au do-
maine de Monlbéliard, or, il résulte d'une pièce du 20 mars 1446 (voir
ei-desstts) qu^à cette époque ces mêmes places se trouvaient encore entre
les mains do maréchal de Bourgogne, et c'est dans le courant de l'année
1446 qu'elles durent être restituées aux comtes de Wurtemberg ; à la fin
de mars 1447 les châtelains de Ctenral et de Passavant siègent aux assises
de Montbâiard à cdté du bailli, en qualité d'officiers des comtes de Wur-
temberg. (Registre des Assises , ArcMues Nat, Sect. Jud. Z* 1374).
(i) Le personnage ici désigné est WaulUers ou Waultherin deTbuil-
lieres dont il est longuement question dans une lettre de la C!omttsse
Henriette de Montbéliard adressée en 1441 à la Duchesse de Lorraine
pour se plaindre des incursions de la garnison de Hirecourt. f^oir Fonds
Montbéliard K i 965^. On le voit également figarer dans la so»ience arbn
traie rendue le 37 mars 4445 par le roi de France entre Roué d'Anjou et
Antoine de Vaudemont, dont ce Waultherin de Tbuillieros se trouvait le
prisonnier avec Jean d'Haussonville. {Toir Dumont, Corps diplama^
tique, t. ///, part. /, ^. 1455;.
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— Î89 — >n
gnedigen herren za eren, und die lierscbafft Mumpelgart
by einander zu behalten.
Er seit aacli doby , daz min froawe seUge alwegen gesucht
habeetlicbe brieffeanden bobstzu enverben^ dazay soUcber
brieffe and tedinge, so sy sioh gegen iren kinden^ minen
berren, verbrieffi und verledingi belt^ nit nachgon dôrflte,
als balde er daz verslûnde^ do tête er alwegen so vil daz
erdaz wendelt (1).
Gnedigen herren^ ér seit aucb^ (bett er) gewOUett uwem
gnaden so vil zu leide baben géton, ao bett er wol Mum-
pelgart und andere slo8se zu sinen handen genomen, v?aon
ime min froweselige die gem ingegeben undgemacht bette^
er wolt sin aber ir nye gestatten umb uwer gnade willen,
er vriasett auch wol daz er es nit billich wider uch geton
helte.
Gnedigen berren , er meint uwer gnade soile an soKche
artikel und sach seben^ und in und die sinen der lossen ge-
niessen von der goben wegen , so ime myne frouwe selige
geton solle baben^ wenn dise zitt vergatt.
Er seit auch, daz er wol wisse^ daz myne frouwe selige
ime sinem sûn und brûder syben tusent guldin und allez it
silberin gesebirre gemacbt babe, und seit auch daby durch
wegen des sye innen worden^ derselben siner forderung
solle sich uwer gnade in discn louffen nit annemen, hab er
(i) Bieu que ce passage ne soit ^as très explicite, il est permi» de sup-
poser qu'il doit être question da traitéconclu le 13 août 1443 au cbileaa
deNurtingen où avait clé enfermée la comlesse Henriette de Monlbéliard;
ce traité qui réglait la succession du comté de Montbéliard au profit des
comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg à l'exclusion de leur sœur atuée,
avait été eu quelque sorte imposé à la Comtesse Henriette par ses 6U, et
l'on peut voir ici une tentative faite pour obtenir Pinexécution de ce
pacte de famille. C'est la seule hypothèse qui soit admissible, à moins de
penser que la Comtesse Henriette ait cherché à obtenir des lettres du pape
a6n d'être relevée de l'excommunication dobt elle avait été frappée à la
requête de Guillaume de Chavirey. chanoine et archidiacre de Lyon,
mais il est difficile de s'arrêter à cette coDieclore.
19
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— 290 —
ye utzit gutz geton^ welle er sunder in disen louffen mer zu
uwern s^icben tun (4).
Ouoh peit er, daz ime fur wor gesagt sye, daz der houbl-
man die buchssen zu Mumpelgartt verkouffen und abtun
vM\6, und meint wolt awer goade^ daz man wol wege
fùnde, daz soliehs nicht gescbe (2).
Er^dt auoh^ aile die wortt und tedinge so rwuscben dem
Teiffen und uwern gnaden gescbeben sini von Mumpelgari
wegen , daz ime die alweg|en dureb einen der des Teiffins
rede telle verkunden (worden) sint, und nampt nur den (3).
Er seit auob, daz war und sicber sye, daz der Telffin den
kouff niergent umb anders understanden babe^ denn daz er
meinelt, wann er ein some geltz umb Mumpelgari gebuttet
zu geben^ und man die some gegen ime usehiuge, und sy
nit nemen wolt^ so solle er baben gnug gelon^ und solich
brieff und sigel so er darumb geben batt^ mit dem boit
erlost baben^ und solle nutzit mer darumb verbunden sin ;
und sye die tedinge niergent umb anders gescbeben^ denn
umb solichs boses glimpffts milieu, und besorgl dazer daz
sloss in andere bende gebe (4).
(1) Dans ce paragraphe et le précédeot, Thiebaad de Neufchâlel rap-
pelle la donation que lui ayait faite par tettament Henriette de Montbé-
liard, tant à lui qu^à son fils Henri, filleul de cette eoinU«)e, donation
consistant en 3,500 florins d^or et toute sa vaisselle d^argeot.
(3) Ce projet de vente des armes composant Tarsenal de Montbéliard
ne nous est pns connu, à quelle date doit-il être rapporté, et de quel capi-
taine est-il question ? commandait-il au nom du Dauphin pendant Toc-
cupatidn de cette place, où était'il sous les ordres des comtes de Wur-
temberg ?
(3) Il ne subsiste aucune trace des conventions qui furent passées entre
le Dauphin d^une part et les seigneurs de Wurtemberg ou ses officiers
d'autre part au sujet de Montbéliord; cependant de nombreux documents
attestent Tezistence des traités que les comtes de Montbéliard avaient
entre leors mains.
(4) AuK termes de cet article on voit que le Dauphin aurait manifesté
l'intention. d'acheter Montbéliard et aurait fait des offres à ce sujet, maîg
l'affaire n'eut point de suites.
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— 2»i —
Ooeb seit er, soit der Teiffin sterben umb X tusent gul-
din, so konde er sy nicbt uffbringen, wann pr ist den
haobllttten to vil zu tuode, daz er fur sich selbs gar nutzit
vermag.
MÎDQle sur papier, sans signature et sans suscription,
mais ces articles sont de teute évidence à l'adresse des com-
te» de Wurtemberg qualifiés de gracieux seigneurs {gnedigen
hamn) par le mandataire de Thiébaud de Neufchàtel, plu-
sieurs des paragraphes ne peuvent s'appliquer et convenir
qu'aux fih de la comtesse Henriette de Montbéiiard.
' Archives Nationales, fonds Uimtbffiard K 4965.
TiTTT
Lettre missive de Thiëbaud de NeufoliÂtel aux comtes Louis
et iririoli de Wurtemberg: , exprimant son refus de sou-
mettre le d4bat relatif aux dommages par lui éprouvés
au roi des Bomains ou à ses représentants en Allemagne,
contrairement au désir exprimé par lesdits comtes, et
déclarant qu'il ne -veut d*autre juge que leur souverain
seigneur à tous deux, le duc de Bourgogne.
1447 9 Décembre
GircumfuUi nobili génère «nepotes carissimi, premissa
reeommendaeione alacri prosperitate vos poliri et gaudio.
Vestrorum scriptorum michi diebus proxime elapsis direc^
torum tenore didici vos fore contemptos^ si de reparaciqne
et eonenda dampnorum michi subdictisque meis olim ab
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afiBigeratts in opido et villa de Montebîligardo exi^entUms
îHatonim quietog vos redderem et ab ipsis dedisterem> et
quod in posterum amicabîliter hoo memorie commendatom
teneretis. Quod si rta annuere dedignarer, vos sciam para-
tûs et contentos super premissis velle comparere ad jus
ooram excellentissimo principe^ Rege Romanoram^ seu vi-»
cariis ejus ia Germanie partibus^ vel coram consanguineo
vestro^ marchione de Baudem (4)l, suoque eonsilio quod dbi
placuerit eligere^ sub tali tamen condicione quod^ si com^
pertum fuerit me in aliquibus vobis astrictum vel debitorem>
ex mei jKirte aditnplere dignarer. Super quibus, nepotes
carissimi^ vestram eupio scire dominacionem premissamicbi
atque meis sic gesta et illata a dictis armigeratis in opido
et villa de Montebiligardo existentibus , ut prerertur^ tanta
et infinita esse ut narracio eorumdem justum et pium audi-
tum in auribus audiencium generare posset; quapropter
nullatenus a prosecucione eorum recedere valeo> verumpta-
mcn reparacionem premissorum malem pervosmetipsosfieri
quam per quamcumque aliam viam . Porro cum michi oblatom
feceritis per vestra scripta de ju^i stando super premissis
coram Rege Romanorum, suisque vicariis^ aut coram dicto
vestro consanguineo in Germanie partibus^ verum cum de
jure sit stando juri coram pritieipe sub cujus dtcionedampna
et forefacta gesta et illata fuerint ocius quam coram quo-
cumque alio principe^ si partes fidelitati ejusdem subician*
(4) La réelaroation ici formulce par Tbiébaud de Neufcbâlel ^ raison
dc$ dommages que lui auraient fail 8u|)ir les Iroupes du Daupliin, est-elle
indépendante de celle de son fils, le maréchal de Bourgogne , que nous
Toyons nettement exprimée dans la lettre du 7 ^vril 1446 , ou bien ces
demandes simultanées doivenl^lles^èlre confondues, Tune venant simple-
ment à Tappui de Tautre ; cependant cbaouo d'eus, donne «ne évaluation
distincte des dommages qu'il a éprouvés, le maréchal de Bourgogne dxe
les siens à la somme de 40,000 écus d'or, tandis que soa père dans une
lettre du 1^' janvier 1448 (voir ci-après) indique un chiffre de ^0, 000
francs.
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— 993 —
t«f« idcirco quia prenissa gesta fuere et perpetrata aub
çumout dickme et auperiorilate i)luatrissimi et metuendia-
«iaii priooipis ac domini oostri, ims et comitis Burgundie^
CQjtta quidem prinoipifi ego et vos fidelitati subicimur ,
presertim voa ra/doo^ domimorum que sub ipso possidetis
elteneti^; igilureoram eodem illustmsimo principe^ do<-
mÎDO duee Burguodie, aut sue consilio super premissis pa-^
ratus som de juri stando et dod coram quocumque aiio^
quod^ si id annuere recusayeritis^ omnihus luoide apparere
polerit T06 ex vestra parte dilacienem et evasionem in hoc
casu querere. Et ideo per preseneia scripta summo voa^
înterpeltoque atque requiro ac vice pro omnibus me sqper
premissis indempuem et reparatum fieri juxta script (orum
meorum) teoores alias vobis directorum; quod si vobis
prima facie appareat in premissis vos fore minime debitores
et astrictos de jure^ justificacionem eorumdem coram dicto
domino duce Burgundie seu ejus consiliariis offero justifia
cari, requireqdo instanter vosque summando^ quatinus co-
ram ipso seu ejus consiliariis judicium et justiciam predic-
torum sortiri dignemini^ prout de jure et racione tenemini
actentis premissis. Et si vobis in aliquibus tenear^ paratus
flum^ ut prêter (tur^ et) eroadimplere omnia que ab ipso do-
mino duce suisque consiUanis fierî videb (untur oportDPa). . .
intenoionem et voluntatem vestram de eisdem micbi res-
cribere una viee pro (omnibus digoemini).... (Circumfuiti)
nobili génère nepotes carissimi^ gloriose virginis Marie
(filius per tempora longiora personas) vestras conservare
dignetur. Datum Lile supra Dubium, (die IX mensis De-
cembris) anno domini M llir XLVII.
Theobaldus^ dominus de Novocastro et
de Castro supra Mezdiam.
La suscription est ainsi conçue :
Circumfultis nobili gene(re, Ludovico) et Horrico, fratri-
bus, coiniti(bus de) Virtemberg et de Monlebi{ligardo> (ne-
potibus suis carissimis.
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— 294 —
Original sur papier avec sceau en ctre rouge recouvert
d'un carré de papier et formant cachet^ en mauvais état>
avec cassures dans les plis, et une déchirure dans le bas
de la lettre enlevant une partie du texte. La restitutîoii du
passage final tronqué se trouve indiquée sur un fragment
de papier, dont récriture est de la même époque que la
lettre originale.
' Il existe une traduction de cette pièce en allemand, fonds
MontbéliardK1752.
Archives Naiiomles, fonds Montbéliard K 496S.
LYYTT
Lettre mlBsi-ve de Louis, comte Ûe Wurtemberg, à son frère,
lui faisant part d*une lettre à eux adressée par leur onde
de Neufohâtel et lui communiquant la réponse qu'il ihit
à cette lettre en leur nom commun.
1447 17 Décembre
Hochgeborner lieber bruder, bniderlicb truwe und ailes
gut alletzyt zuvor. Ich schicke dir berinne verscblossen
ein ab^ohrifit eing briefife als ujuser obeim von Nuwen-
berg (1) dir und mir aber geschriben hat^ wann mich nu
(4) Tbitbaod de NeiOcbâiel, V1U« du nom , était Toncled^ comtos
iiouift et Ulrich de Wurtemberg par son mariage avec Agnès de Montbé-
liard, sceur de la Comtesse Henriette.
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— JW —
eio noidiirfft beduockt sm, das din und mia rele darumb
aimimen konen sich zu uoderreden, was oder wie im daruff
au antwurten sye^ so ban icb im yetzund daruff eio aniwurt
lasaea oiacben vod dir und mir inmasaen^ und kt dir des
en absdiriffl beriane verscblossan scbicke ; woUe dir das
aiso gevallen^ ao lasz den brieff dea icb dir oucb bieby
sebicke sigeln^ and gibe den dem boUen^ were dir aber yobi
«odere ztt ainne, daa laaz micb verscfaribea wider wiaaen.
Geben zu Uracb , an zinslag vor Thome apostoli anno
(MGCGC)XLVU. Ludwig.
Im iat geanlwort min herrea beyde wallen im mit irem
eigen botten antwurten.
Minute sur papier.
Archives Nationales y fofids Monthiliard K 1965.
TiXXTTT
Lettre xnlniTe des comtes de Wurtemberg au duo de Bour-
gogne , le priant de fttire en aorte que le seigneur de Blâ-
ment, leur onole, se désiste de ses demandes relatlToment
aux dommages par lui ëprouTës à Mont1>éliard.
1447 Décembre.
Serenissime princeps, dominatio vestra nobis eciam scripsit
quod avunculus noster de Âlbomonte pro parte dampnorum
que ipse et sui ex loco Mootisbelligardi sustinuerint , eciam ,
coram vobis^ vel amicabiliter^ vel via justicie contentari
velit et manere, et nobis hoc idem scribere^ illud itaque
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— 296 —
feeit; nos quoque eidem dedimus in responsis^ ut darel in
copia presentibus interclusa, dominacionem vestram prin-
cipanteOi humiliter deprecantes^ quatinus eundem avuncu-
lumnostrum^ ut nos pro hujusmodi dampnis pretensis^
irrequisitos et absque iihpeticione dimittat^ dignetur Infor-
mare. Speramus namque subiimitatem vestram per nos
edoceri in casu quo desistere nollet^ quod tamen desistere
ac cessare merito deberet, quoniam nobis in hujusmodi sua
impeticione exbibetur.
Minute sur papier^ sans signature ni adresse, avec une
déchirure dans l'un des coins, accompagnée d'une traduc-
tion en langue allemande.
Archives Nationales, fonds Montbéliard K 1965. •
LXXIV
Lettre miMi-ve de Thiëbaud de Neufohâtel aux oheTaliers
de la Toison d*Or, leur demandant aide et conaell pour le
recouvrement des pertes et dommages que lui ont ooca-
sionnés les gens du Dauphin jadis introduits dans le
comté de Montbéliard par les seigneurs de 'Wurtemberg,
dommages qu*il évalue à plus de vingt cinq mille francs.
14(8 1 Janyier (nouv. style)
Très honnourez seigneurs et frères, tant que je puis me
recomnande à vous. Et vous plaise sçavoir que par les gens
de monseigneur le Daulphin que les seigneurs de Witem-
berg, contes de Monbeliart, ont mis et boutez puis trois
ans en ça audit Monbeliart, m'ont esté fait et portez plui-
seurs grans dommaiges et perdes, et ainsi en mes terres
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— 297 —
et seignouries cstans à Tentour dudit Monbeliart, et en suis
dommagié de plus de vint et cinq mille frans ; doni de ces
coses pour avoir cooseil et ayde deviers mon très redoubté
et souverain seigneur, monseigneur de Bourgogne, cfaief de
l'ordre de la Thoison d'or, que vous et moy portons^ du
recouvrement de mesdites pertes et dommaiges sur lesdits
contes de Honbeliart, je escrips présentement devers mon-
dit seigneur, et lui envoyé ma requeste par mon fil de Blâ-
ment, et ainsi en escrips par deviers vous, se vous prie que
me aidiés et consitliés ce que je y debvray faire, et moy foire
baillier assistence, se mestier fait, cÉMae tenu somes de
faire en tel cas les ungs à Tautre, par les ordonnances et
chappitres dudit ordre, et que y vueilliés tenir la main de-
viers mondit seigneur. Et si vous plaist chose que je puisse,
faictes le moy sçavoir, et je Tacompliray très volontiers à
Tayde de nostre Seigneur qui vous ait tousjours en sa sainte
garde, et vous doint bonne vie et longhe. Escript en Lille
sur Doub le premiers jour de janvier (i).
En tête de la pièce est écrit coppie.
Copie de l'époque sur papier.
Archives Nationales, fonds Montbéliard K 1965.
(I ) Cette lettre, non wgaée et sans date d'aonée est adressée par Thié-
baud de Nenfcbâtel k ses très honorés seigneurs et frères aaxqaels il
demande Taide et Tappui que sont tenus de se prêter oeux ^ui sont re*
vêtus, de même que lui, de Tordre de la Toison d*or, d'après les ordon*
nances et chapitres dudit ordre Ce Thiebaud de Neufchâtel, grand
mattra de Thôtel du Roi de France depuis 1418, et honoré du collier de
l'ordre de la Toison d'Or au chapitre que le duc de Bourgogne tint à
Dijon en 1435, mourut non en 4488 comme le veut le P. Anselme, mais
en 1454, ainsi ^u'il résulte d'un passage de la Chronique de Mathieu
d'Ksconchy relatif à rassemblée des Chevaliers de la Toison d'Or
On peut dater oette pièce du !•'' janvier 144^ en se référant an paMa^a
relatif à l'introduction des gens du Dauphin dans le comté de Montbéliafd
trois ans auparavant, c'est-i-dire si l'on compte à partir du bioîs d'a^èt
1444, on voit que le premier janvier en question doit coïncider avec oebi
de l'année 1447 (1448 nouv. style).
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ENQUÊTES SUR LES EXCÈS
DBS
EOOaOHEUBS
1444
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— 301
LXIV
Enquête relati-ve à la mise » rançon des prisonniers enlevëi
sur la terre de Luzeuil et enunenës à Damey par les gens
du Roi.
1444
Information faite par nous Huguenin Belverne, tabèUion
de Luxeiil, Gauthier Courhenay de Faucoigney, lieutenant
du prevost dudit Ueu et tabelUon de monseigneur le due et
conte de Bourgoingne, Nicolas Hugot, GaultMer Hemion et
Jehan du M oItn> substituts du procureur de mondit seigneur,
sur le fait de la prinse de pluseurs hontmes et subgez de
Luxeul menez et ramsonnez au Ueu de Damey où Us sont
encoires présentement, et sur pluseurs aûltres dommaiges faix
en la terre dudit Luxeul par les gens du Roy et de monsei^
gneur le Daulphin, ladite information commendé à faire le
XYIV jour de décembre Van mil IIW XLIIIL
Jehan Moingeon^ demourant à S* Saulveur, eaigié d'envi-
ron XL ans^ juré^ interrogué etc. , dit et dépose par sondit
serement que les François qui environ Pasques de Tan IVLY
XXXIX furent en AIIemengne> au retour dudit Allemengne^
c'est assavoir^ les gens de Antboine de Chabannes et d'autres
capitainnes, des noms desquels il n'est recors ^ lui rom-
perent sa maison^ lui ardèrent tous les aisemens de son
bostel , lui mangèrent plus de six quartes de bief et lui
rompirent pluseurs arcbes tant en l'église qu'ils roroperent
comme en son hostel. Item, puis pou de temps après les
gens de messire firart de Chastellet luy eiproenerent ung
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— 308 —
cheval qui valoit plus de quatre florins d'or. Dit oultre que
les gens de monseigneur le Daulpbin au mois d'aoust der-
rierement passé luy gasterent et despecerent plus de onze
cens gerbes de soigle. Dit aussi qu'ils romperent Teglise
dudit S^ Saulveur, en laquelle église ils lui gasterent et des-
pecerent plus de trois bichoz de froment et de soigle qui
valoient bien neuf frans. Item, lui romperent lesdits gens
d*armes de monseigneur le Daulpbin dix arcbes qui valoient
plus de douze frans. Item^ lui prindrent en ladite église
tous ses poz^ paelles, les robes de lui qui parle, de sa ,
femme et de sa maignie et lui despecerent deux lits qui
valoient plus de dix frans. Item, lui ont aussi arsses et des-
peoié toutes les. tables , bans> selles et plueeurs aullres
édifices et ustensils d'ostel qui Soient en sa maison doofi
pour ce il a esté dommaigié de plus de trois frans. Item,
loi gasterent, ardèrent et diapederent plus de dix cbars de
foing qui valoient bien cinquante frans* Item, le derrier jour
dû mois d'aoust, les gens de messireRegpart de Damezer,
seigneur de Placis, lieutenant du senescbal d'Angeoi, vin*
drent courre devant la ville de Luxeul et le pays d'environ,
et prindrent et emmenèrent une grant partie des bestes des
villes de Froidecooche, de S' Saulveur, de Braisches et de
Briacourt, disans qu'ils ne voulmentque vivres et prindrent
lui qui parle et environ XIIII autres prisonniers ; et quant
ilz furent près dudit pont de Gorre, iceulx gens d'armes
firent à eulx composer iceulx prisonniers et pluseors aultres
personnes desdites villes pour leursdîtes bestes à la somme
de Vn* florins d'or, et parmi ladite composition rendirent
lesdites bestes, ensemble lesdits prisonniers, excepté lui
qui dépose, Pierre Bourgey dudit S^ Saulveur, Jean Ferriot
deFroMeconche, Simon Potier de S**Marie, Aobry Froterotde
Braisches, Lambert Regnault , Jaquot Hardy et Demoingin
Lesqueresse dudit Braisches, JelMin Babeliet de Maigny,
Estienne le Jay de Vellers> Jaquot Grullon , Hoguenin Bas-
son et Jaquot 0)rdief de Briacourt. Desqoels , lui qui der
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— 30J —
pose, Jehan Laonbelio^ Jaqoot Hardig^ Jaquot Gordieret
Hugoei Hu88on s'esebapperent aecretemeiH d'eulx le lende-
maio^ et le» autres huit détiennent encoires de présent pri-
sonniers audit Damey au font de fosse pour ladite somme
de VU' florins d'or.
Ainsi signée H. Belverne^ N. Hugot« G. Courbenay,
G. Henryon^ J. du Molin:
Katherine, femme Lambert Regnart, eagée d'environ
XXXV ans, jurée, interrogée et examinée en Tabsence de
sondit mary, dit et dépose par sondit serement que l'an mil
nir XXXIX les François qui furent en Allemengne lui
firent les dommaiges qui s'ensuivent: c'est assavoir, qu'ils
lui tuèrent quarante berbis et lui despecerent douze vais-
seapls d'ais, tous en valeur de trente frans. Dit aussi que
ou mois d'aoust derrierement passé, les gens de monseigneur
le Daulphin qui sont présentement en rAilemengne lui firent
pluseurs autres grans et innumerables dommaiges : c'est
assavoir, qu'ils luy tueren^ douze porcs et douze berbis qui
valoient bien XIIII frans , lui enmenerent ung cheval qui
valoit bien six frans, luy dest(^erent ung bon lit, prindrent
et emportèrent les toyes d'icellui et gecterent la plume au
vent, lui emportèrent ung pot de cuyvre, une chaudière et
ong bacin d'arrain, lui gasterent et essillerent plus de douze
quartes de millet qu'ilz getterent aval les voies, lui despe*
cierent onze vaisseauls d'aiz en valeur de dix frans, lui
gasterent aussi plus de trois cens gerbes de soigle et ung
joumaul d'avoine avec plus de XI voitures de foing qu'ils lui
ardèrent, gasterent et despecerent, dont elle a pour tout
este dommaigié, comme elle dit, de plus de LXXVIl frans.
Dit en oultre que après tous ces dommaiges à elle faiz par
les gens d'armes dessus nommez, les gens de messire Re«
gnault d'Argenay, seigneur du Plessis, lieutenant du senes-
chault d'Aiyou vindrent le derrier jour du mois d'aoust
derrierement passé corte devant Luxeul et audit Braisches,
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~ 304 —
et prindrent le roary d'elle qut*p«rle, qui des lors root de-
tenu et detienoent encoires prése^temeiit prisonnier au
cbaQtel de Damey.
Ainsi signé, H. Belvcrne, G. Courbenay, N. Hugol,
G. Henryon et J. du Molin.
Du VHP jour de janvier II IP XLIIII, par nous Jehan
Poinsot^ procureur^ et Jehan Baressols son tabellion et
receveur de Faticoigney.
Huguenin Belverne, tabellion de Luxeul pour Tesglise et
M. le Duc, eaîgé d'environ XLV ans, jurié comme dessus,
dit et dépose savoir de la course et des prisonniers dont cy
dessus est faite mention ce qui s'ensuit; c'est assavoir, que
le lundi derrier jour du mois d'aoust derrierement passé
les gens de messire Regnaud de Darzenay , seigneur du
Plessis, lieutenant du seneschal d'Anjo, environ quinze jours
après ce que monseigneur le Daulphin et ses gens furent
passez par la terre dudit LuxeuP pour aler en Allemengne,
vindrent courre devant ledit Luxeûl, et illec environ emme-
nèrent une partie des bestes dudit Luxeul et celles des villes
de S* Saulveur, Froidecpnchcj, Bruches et Briaucourt (1),
qui sont de la terre dudit Luxeul, ou nombre d'environ mil
grosses bestes et JU!" tant chastrons que berbis. Ausquelz
gens d'armes, Pierre de Verrey, lors capitain audit Luxeul,
envoya de ses compaignons parler à culx, ou ils estoient
devant la porte des feursbourgs pour sçavoir pour quelle
cause ils faisoient ces choses ; lesquels responderent qu'ils
ne vouloient point faire de mal et que ce n'estoit que pour
avoir des vivres seulement. Et nonobstant ce prindrent
pluseurs hommes qu'ils emmenèrent comme prisonniers et
(1) s* Sauveur, Froideconchc et Breuscbes appai'lieoBent à rarrondU-
semenl de Lure^ cantoo de Luxeuil et Briouoourt au mène arrondine'
ment, canton de Lure.
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— 305 —
JwroBs, lyég sur climolx avec lesdiles besles, jusqucs au
finaîge de Mondorel près du pont de Corre (I), el itiec firent
oomposer à eulx lesdits prisonniers pour la rançon d'eulx
et de ieursdiotes bestes i la somme de VII* florins d'or.
Moyennant laquetle composition renvoyèrent lesdits prison-
niers, ensemble lesdiotes bestes, excepté XIII hommes qu'ils
retindrent pour ladicte somme de VH' florins d'or et XIII
des meilleurs chevaulx en valeur de C florins d'or, sur les-
quels ils emmenèrent lesdits XIII prisonniers ; c'est assavoir,
Jehan Maiiyon, Perrin Beurgey de S* Saulveur, Jehan Fer-
not de Proideconche, Jaquot Hardy, Lambert Regnault,
Demwngin Lesqwaresse, Aubry Froterot de Bruscbes, Jehan
Babelier de Maisgny , Valon Simon, portier de S** Marie,
Katienne Le Jay de Vellers, Jaquot Colon, Jaquot Cordier
et Hugue&in Husson de Briaucourt, et se saulverent et es-
cbappereot cinq desdits prisonniers la nuit secifetement :
c'est assavoir, lesdits Jèban Moînjon, Jaquot Hardy, Jehan
Babelier, Jaquot Cordier et Huguenin Husson, et les autres
huit détiennent encoires prisonniers au lieu de Damey au
font de fosse pour ladicte somme de VIP florins.
Interrogué se lesdites bestes esloient du norrin et des
biens desdils prisonniers sans les avoir prins en Ailemengne
à Tenlour de Monbeliart, sur les marches de France ne ail-
leurs, dit que oy, et scetces choses pour ce qu'il estoil pré-
sent quant lesdits gens d'armes coururent devant ledit
Luxeul el parmi ce ainsi qu'il a faite Tinformation de la
quantité desdictes bestes pour cuider gecter ladicte rançon à
ung chacun suivant la quantité d'îcelle et que chacun y po-
voit^ avoir, et mesmement pour ce que lesdits prisonniers
qui sont eschappez luy ont dit el relauté.
[i) Corre, localité de la Uaute-Saôoe faisant partie da eaoten de Jos-
•ey et située sur le Oonef , petite rivière qui verse tes eaux dans la Saône
«D peu au-dessotts de Corre ; Mondoré se trouve h une petite distance de
Corre (arr. de Lore, canton de Vauvillers).
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— 306 —
Dit oullre que pour lesdictes entrefaictes et pour plaseors
briefvez d'appatissemeot que la garnison de Vauvillers (1)
pour le Roy avoient envolez en pluseurs villes de la terre
de LuxeuL Guillaume d'Oiseler^ seigneur de la Villeneufve,
commis à la garde dudit Luxeul pour aïondU seigneur le
Duc en escripvit au Roy de France et au Rdy de Sicile, eolx
suppliant qu'ilz leur pleust faire rendre lesdits prisomiîers
quites desdits VIP florins et faire déporter sesdits gens des-
dits appatis. Sur quoy fut faite response par le Roy do
France, disant qu'il estoit mal content desdicles entrefaictes
et ledit s' du Plessis venuz qui estoit absent en parleroîl i
luy, et y donra provision telle que Ton en devrott estre con-
tent, et au regart de ceulx de VauviUers leur escripvoit en
eulx defifendant qu'ilz ne feussent si bardys de lever aucuns
appatiz sur ladicte terre de Luxeul, et que si sorvenoit autre
neuvel de part sesdits gens d'armes , que ledit sieur de la
Villeneuve luy feist sçavoir pour y donner toute provision
possible. Mais neantmoins depuis ladicte response faicte par
le Roy de France, les garnisons dudit Vauvillers et de Ri-'
cbecourt ont courru la ville d'Anjeux (2) qui est de ladicte
terre de Luxeul, brisié et rompu l'église d'illec, y prins
pluseurs biens et emmené le bestiaulx de ladicte ville et telle-
ment qu'il les est convenu appatir et rançonner leurs dictes
bestes à XXX florins d'or , et d'autre costé la garnison de
Passavant (3) prindrent audit Angeulx XIII chevaulx. Pour
lesquelles choses kdit seigneur de laTilleneufve a derecbief
escript audit Roy de France et de Secile. Sur quoy icellui
Roy bailla lettres et mandement addressant audit senes-
chault d'Anjo ou à son lieutenant qu'ilz feissent incontinant
rendre lesdits prisonniers, ensemble lesdits biens ainsi prins
par sesdits gens, franchement et qoictement ; lesquelles
(1) Vauvillers. Haute-Sa6oe, arr. de Lure, chef-lieu de cantoD.
(2) Anjeux. Ule-Sadoe, arr. de Lure, canton de VaavUlert.
(3) Passavant en Vosges. Haute-Saône, arr. Vesoul, caoton de Jobsey^
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- v-^
— 307 —
leltres quant elles vindreol à la noUce dudit seneschault^
les print, les despeça cl gecla contre terre en jurant très
fort que les villains y mottrioi^oupaierotent ladictc sonmxe
de VII'' florins. Après laquelle chose ainsi (aile> Jeban de
Villers, messaiger deinouranl audit Luxeu et portant la
boete des armes de mondii seigneur le Duo^ qui avoit pré-
senté lesdV^tes lettres , s'en retourna^ incontinent devers le
Roy et lui dit que ledit senescbault avoit rompuz et des-
peciez icelles lettres^ luy suppliant qu'il luy pleust pour-
veoir sur ce : lequel lui repondit qu'il y auroit advis avec
son conseil H depuis ne pepst avoir attire pmrision.' Et
depuis monsieur Tabbé de Luxeul a soes que ledit frênes-
cbémlt en aloit en ambassadde devers mondit seigneor le
Dttc^ et pour ce a envoyé devers mondit seigneur le cas tout
au long et & M^ 8on<chancellier> afin qu'ils leremonstrassent
audit senescbault ; auquel mondit seigneur le Duc en parla
et tellement que ledit senescbault lui promist lui cstre re-
tourné devers le Roy de France rendre lesdits prisonniers
francs et quittes, comme mondit s' le cbancellier a escript à
mondit seigneur de Luxeul. Et pour ce incontinent que
mondit seigneur de Luxeul a sçeu le retour dudit senes-
cbault, a envoyé le Priant de Fauverney et ledit Jeban de
Villers par devers lui et lui ont monslrées les lettres de
mondit ^eigneur le cbancellier, lequel eongnust bien qu'il
estoit vray et que mondit seigneur le Duc lui en avoit parlé
et leurs dcvoit faire rendre, mais il n'y povoit mectre re-
mède et que tout ce que son lieutenant M. du Plessis en
vouldroit faire, qu'il en estoit content. Lesquels Friant de
Fauverney et Jeban de Villers en parlèrent audit seigneur
du Plessis et finablement Ton ne les peult ravoir sans paier
rançon. Et sçet lui qui dépose ces cboses tant pour ce qu'il
les a escriptes comme lettres closes et requestes qui ont
esté portées au Roy et ailleurs pour ladite matière, veues
les lettres de réponse, et aussi pour ce que lesdits Friant et
Jeban de Villers lui en ont dit et relauter. Et au regard des
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— 308 -
aultres dommaiges faiz par les genç de monseigneur le
Daulphin, dit qu'ilz en ont faiz pluseurs granz dommaiges
en ladicte terre et à l'entour dndtt Luxeul et mesmement ars
et brûlé à Baudoncourt une maison^ à Oillencourt environ
huit, huit maisons à S** Marie devant Luxeu^ cinq autres
maisons à Villersel» comm'il qui parie Ta oy dire à plu-
seurs habitans dodit lieu, et autres XIIII maisons, ensemble
les biens et meubles y estans. ^
Ainsi signé, J. Poinsot et Berressol.
Collation faite de ceste pr^ente information à Toriginal
dicelle par nous ThiebauU de la Chapelle, tabellion gênerai
de mcmseigneur de Bourgoingne et Regnaudin Boudet» eierc
jurié du bailliage d'Âmont, le pénultième jour de décembre
Tan mil IIU' XLUII. Signé, la Chapelle, BoudeU
Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon.
B 41881 (en tête du volume).
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— 30G —
hsm
Baquéte jttdioUlre faite en verta dei instmiotions da la
Chambre du Ooneeil à BQon sur lea dommages et exoés
ooznxnia dans le ressort des terres de Luxeuil et Faooo*
gneT, prineipalemeiit par Tarmëe du Dauphin (i).
Infonnaeîm faiete par notts Huguenin Belveme, tabettUm
de Luxeul, Gaulthier Coûrhenay de f^ucoigney, lieutenani
du prevost dudit lieu et tabeiHim de monseigneur k Due de
Bourgùigne, Nicolas Huguotj, Gauthier Henrion et Jehan du
Malin, substituts du procureur de mondit seigneur e^terret
de Faucoigney et de Luxeuh ad ce commis et ordonné de
par nox très reverendz seigneurs^ honnorh seigneurs^ mes'^
seigneurs ks gens du Conseil de mondit seigneur à Dijon,
sur les articles de certainnes instructions à nous envoiez de
par eulx au fait des dommaiges faiz esdictee terres de Fau-
coigney et de Luxeul tant par les Firançois^ comme par les
Lorrains, Barrois et lettrs complices, depuis que h paix fut
faiete à Arras du Roy et de mondit selgnettr le Duc^ les-
dictes informacions commeneies à faire le IIIP jovr de no-
vembre, l*an mil IIIP XLIIII, en la manière tpd s'ensuit :
Premièrement»
Regnault Bellebos d'Amblans demeurant à Luxeul ou
feurbourg appelle le Chasne^ dit par son serement que ou
(1) Celle enquèle oonserfée aux Arohivet de la Côle-d'Or (Chambre
des Comptes de Dijon Blf 8SI) forme un grot votame de 197 lolios rar
papier, reeouverl en parohemia el porunl let sigoalurea des otteiers et
labeHioos ohargés de reooeilllr les dépotilions des témoins.
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— 310 —
mois. de juillet derrainement passé que monseigneur le
Daulphin passa par la terre dudil Luxeuii et de Faucoîgney
pour aler en Alemengne ou il éfet de présent, il ostcînq
loigiz de gens d'armes de mondil seigneur le Daulphin qui
loigerent par pçirtie es fcursbours dudit Luxeul, et ne scet
les noms des capitains, car Ton ne s'osqII trouver devant
euU> pour ce qu'ilz batoient et ranssonnoient tous cculx
qu'ilz povoient avoir ne tictaindre, lesqudx gens d'armes de .
cinq loigiz dessus nommez lui fut dommaigé tant en plu-
seurs utensilz d'ostel qu'ilz lui ardirent^ gasterent et dcs-
pecerenl, comme en avoine, foing, fouraige et autres biens
qu'ilz lui gasterenU de la valeur de plus de six frans.
Jehan Ûineulx, mareschal, demeurant audit Chasne de
Luxeul, juré comme dessus, dit et dépose par son serement
que les gens de monseigneur le Daulphin qui ont esté loi-
gicz audit Luxeul, auquel lieu estolt la personne de mondit
seigneur le Daulphin , et une autre fois, monseigneur le
mareschal de France et pluseùrs autres capitainnes les
noms desquelx il ne scet, pour ce qu'il ne se osoit tenir
avec eulx, lesquelx lui firent dommaigé, tant pour sa
maison qu'ilz lui despecerent, comme pour plusieurs uten-
silz d'ostel qui estoient en icelle qu'ilz despecerent, pour
plus de quatre frans.
Jehan Boquayt, demorant audit Chaisne dudit Luxeul, juré
comme dessus^ dit par son seredient que esdiz mois de juil-
let et d'aoust que mondit seigneur le Daulphin passa par
les pays de Bourgoigne pour aler en Alemengne , ses gens
d'armes fdretit loigiez par cinq loigiez ausdit feurbourg,
dont à Tune des fois mondit seigneur le Daulphin fut en sa
personne, à une autre fois le mareschal de France et une autre
fois Blanchefort, et des autres capitains y avoit desquelx
il ne scet les noms, pour ce qu'il ne se osoit tenir en leur
compaignie, lesquelx gens d'armes lui firent dommaigé
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- 3!1 —
tant eo pittseurs utensilz dfi son hosiel qu'ilz lui ardèrent
comme en mouches (1) qu'ilz lui bruslerenU dont il a esté
dommaigié de plus de dix frans» sans les vivres qu'ils lui
gasterent sans nombre.
TbiebaultLenfant^ demourant audit Gharsne dudit Luxeul,
juré comme dessus^ dit par sondit serement que esdits mois
de juillet et d'aoust derrainement passez les rouctes d^ mon-
dit seigneur le Daulphin qui furent loigiez par partie audit
Charsne^ dont il ne scet les noms des capitaines^ feurs
que une fois la personne de monseigneur le Daulphin y es-
loit^ et une autre fois le marescbal de France^ et dit que
leurs gens lui firent les dommaiges qui s'ensuignent, c^est
assavoir qu'ilz le prindrent et le bâtèrent très vilainnement^
lui estèrent sa bource et six gros qui estoient en icelle, lui
despecerent toute sa forge qui lui a cousté au rcflaire cinq
gros. Item , lui ont despecier trois cbaslis^ deux arches^
une table^ lui gasterent plus de vint et cinq vans de cbar^
bons, lui despecerent pluseurs autres utensilz d'ostel dont
il n^est recors, dont il a pour ce esté dommaigié de plus de
vint frans, sans les vivres qu'ilz leur couvenoit avoir, et
ne leur osoit bon refuser de choses qu'ilz demandassent, ou
autrement ilz vouloient tousjours bouter les feugz par tout,
et rançonnèrent lui qui parle avec les dommaiges qu'ilz lui
fifent à trois cens de clous de cheval.
Perrin ]oly, bourgeois de Luxeul, demeurant audit
Ghasne, juré comme dessus, dit par sondit serement, que
esdis mois de juillet et d'aoust derrienement passés, les
gens des rouctes de mondlt seigneurie Daulphin lui ont fait
dommaige en arches, en chasiit, en bans qu'ilz lui ont de^-
pecié en son hostel de la valeur de trois frans ou de plus,
avec et en oultre le foing et fburraige qui povoit valoir troi&
frans.
(I) Il (aul e»lC9dre par là des iil#eille«.
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— 31Î —
fiegnauli de Seyeres^ demourimt au Cfaasne dndit Luxeof,
juré comme dessus > dit par soadtt serement que oudît
mois d'aousU que moudil setfMur le Daulphin et set routes
passèrent par Luxcul pour aler en Alemengne ou Hz sont,
furent loigiez mondit seigneur te Daulphin par une fois et
à une autre fois le mareschal de France, Blanchefort, Jouau-
chîn Rouart et autres desquelx il ne scet les noms, pour la
grant fnultitude des gens d'armes qui estoient, et aussi pour
ce que ung cliacun les fuyoit pour la rudesse qui estoit en
eulx, lesquels lui firent dommaige audit Chasne en son
hostel tant pour pluseurs utensilz d'ostel que tables, bans,
selles qu'ilz ardèrent, comme en foing, avoine et vivres
qu'ilz lui gasterent, poiir plus de douze frans.
£k>lignon Galley, demeurant au Chasne dudit Luxeul, juré
comme dessus, dit par sondit seremeot que ou ihois d'aousl
que moudit seigneur le Daulphin et ses gens passèrent par
ledit Luxeul etqu'ilzy loigerent, comme dît est cy dessus, lui
firent dommaige, tant pour sa maison qu'ilz descouvrirent,
marions de bois, de chasiys,' d^arcbes, bans et autres uten-
silz d'ostel qu'ilz lui gasterent et ardèrent, pour plus de
quatorze frans, sans les vivres, foing et fourraiges qu'ilz lui
gasterent.
Guillemin de Moustureul, cordouanier, demeurant audit
Chasne duc)it Luxeul, juré comme dessus, dit par son sere-
ment que les gens de mondit seigneur le Daulphin ou temps
d.essusdit lui firent dommaige tant pour ung pot de couvre
et une chaudière qu'ilz lui emportèrent, que pour pluseurs
utensilz d'ostel qu'ilz ardèrent, pour plus de quatre frans.
Jehan Garnier, demourant audit Chasne dudit Luxeul,
juré comme dessus, dit par son sûrement que les gens de
monseigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui firent dom-
maige tant en son paille qu'ilz lui despecerent et les ver-
rières d'icellui, comme en cinq vaixelles d'argent qu'ilz
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— 313 —
empoFterenl et i^useors utensHz de son bostel qifite ardè-
rent et despecereot, pottr ph» de viol fraM, sans la vivres
qn'iii leur oouveooit sans noarinre.
Guiileinin d'Amblans^ demourant audit Chasne dudit
Luxeul, dit par sondit serement que les gens de monsei-
gneur le Daulphinou temps dessusdit lui despecerent deux
cbalys^ sept arches, laons, cuves, tables, bans, gailles et
autres meubles d'ostel qu'ilz ardèrent aussi, qui valoient
plus de douze frans, sans Tavoinne et le foing qu*ilz lui
gasterent qui valoit plus de quatre frans.
Perrin Alart de Roye, tixerant, demourant audit Cbasne
de Luxeul, juré comme dessus, dit par sondit serement que
les gens de mondit seigneur le Daulphin ou temps dessusdit
lui ont pourté dommaige tant en ptuseurs et divers uten-
sllz d'esté! qu'ilz lui ardèrent, gasterent et despecerent, pour
plus de deux frans.
Jehan Brillan, tixerant, demourant audit Chasne dudit
Luxeul, juré comme dessus, dit que les gens de monsei-
gneur le Daulphin ou temps dessusdit lui ont pourté dom-
maige en pluseurs utensilz d*ostel qu'ilz lui ont bruslez^
d'environ ung franc.
Guiot RcMdot de Genevrel , tonnelier, demourant audit
Chasne dudit Luxeul, juré comme dessus, dit par son sere-
ment que lesdits gens de mondit seigneur le Daulphin au
temps dessusdit lui firent dommaige tant en pluseurs et
divers utensilz d'ostel qu'ilz lui ardèrent, comme en foing
qullz lui gasterent, pour plus de deux frans.
Pierre le Chappeley, demourant audit Cbasne de Luxeul,
juré comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le
Daulphin lui ont fait dommaige tant en verjus qu'ilz lui
gasterent, comme en sa maison qu'ilz lui rainssonnerent,
d'environ ung firanc.
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Ytaisso de Loze^ demouraat no Mievetlequi eal Fung deg
fèiurbourg dudît Luxeul^ juré comme dessus» dit par eondit
serement que les gens de mondât seigneur le Daulpbio hii
ont pourté domtiaige ou temps dessus tant en cbaslys ars>
cuvesv tonncaulx qu'ilz bruslerent, comme en foing qu'ilz
lui gasterent, d'environ deux frans.
Jehan Raiby^ potier, demeurant audit Mievelle de Luxeul,
juré comme dessus, dit par sondit serement que les gens
de mondit seigneur le Daulpliin ou temps dessusdit lui firent
dommaige, tant pour sa maison qu'ilz lui despecerent^
comme pour plusieurs utensilz d'ostel qu'ilz ardèrent^ pour
plus de douze frans.
Ricbart Cbulley, dcmorant audit Mieville de Luxeul, juré
comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le. Daul-
pbin lui ont pourté dommaige tant pour une espée, ung
espié, une paire de bouseaulx qu'ilz lui emportèrent, comme
pour plusieurs utensilz d'ostel qu'ilz lui ardèrent, pour plus
de dix francs.
Jehan Porte, cordouannier, demeurant à ladicte Mieville
de Luxeul, juré comme dessus, dit que les gens de mondit
seigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui firent les dom-
maiges qui s*ensuignent, c'est assavoir, qu'ilz lui ont ars
chaudières d'arrain, fenestres, huisseries et pluseurs autres
utensilz d'ostcl , lui despecerent sa maison en pluseurs et
divers lieux, doni il a esté dommaigié de plus de dix frans.
Andrey le piquart, demeurant audit Mievelle dudit Luxeul,
juré comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le
Daulphin ou temps dessusdit lui firent les dommaiges qui
s'ensuignent, c'est assavoir, qu'ilz lui despecerent deux cha-
liz, pluseurs tables, bans et autres utensilz d'ostel, et aussi
lui gasterent six chars de foing dont il a esté dommaigié
de plus de IX frans.
Pierre Baselot, demeurant audit Mievelle de Luxeul, juré
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— 318 —
coimne dessus, d»l «qtie lesdis gens^d'armes de monseigneur
le Daulj^in ou temps desgoftdii lui Mt pourlé Jifimamgt,
tant en jpItiseurB oleiigihid'otfielqa'îb loi bruslemt comme
à avoinhe et foing qa'Uz loi gaalerent pour plus de six ftims.
Symon le cordunnier^ demourant audit Mievelle dudit
Lui^eul , juré comme dessus, dit par sondit sereroent que
les gens d'armes de monseigneur le Daulpbin ou temps
dessusdit lui ont fait dommaige de plus de quatre frans, tant
en utensilz d'ostel qu'ilz lui ardèrent, conmie en avoinne ei
foing qu'ilz lui gasterent.
Perrenot dit le corduanier, demouranl audit Mievelle du-
dit Lu^eul, juré comme dessus, dit que les gens de mondit
seigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui ont pourté
dommaige de plus de deux frans, tant en sa maison qu'ilz
lui despecerent, comme en pluseurs utensilz d'ostel quilz
lui ardèrent.
Jehan Goley, tixerant, demeurant audit MieviUe, juré
comme dessus, dit qu'il a esté dommaigié par les gens de
monseigneur le Daulphin cy dessus nommez d'environ
quatre frans, tant pour ung beufz qu'ilz lui tuèrent, comme
pour sa maison et autres utensilz d'ostel qu'ilz despecerent.
Jehan Brailelz, demeurant audit Mievelle dudit Luxeo,
juré comme dessus, dit qu'il a esté dommaige par les gens
d'armes de moodii seigneur le Daulphin de plus de dix
frans, tant en vaisseaulx à m^re vin et autres utensilz de
son hoslel qu'ilz lui ardèrent, comme en avoinne et foing
qu'ilz lui gasterent.
Girart Salnot^ bourgois de Luxcul, demeurant à la
Crouay qu'est l'un des fourbourg dudit Luxeul, juré comme
dessus, dit par son serement que ou temps dessusdit les
gens.de mondit seigneur le Daulphin, lui estant loj^ié au-
dit Luxeul, lui firent tes dommaiges qui s'ensuignent. Pre-
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— 846 —
mieremeiii lui romperetii toutes les senrores et buîsieries
de son bostel> lui ardirent pluseurs bans> tables^^ seHes et
autres uteosilz d'osleU dont U a pour ee esté domiMigié
tant pour les choses de^susdiet^^ comoie eo avoinue et foing*
de plus de uuze frans. Dit oultre que le jour que UMXidit sei-
gneur le Daulphin ariva audit Luxeul, lui firent les dom-
maiges qui s'ensuîgnent^ c'est assavoir^ lui romperent iing
escrio ouquel ilz lui prirent XXII crevechicz, XII chemises,
XII petis draps. Item, lui romperent ung autre escring ou
ilz prmdrent trois hennas de maidre fin qu'ilz emportèrent
et XXI autres hennas qu'ilz desromperent. Item, lui rom-
perent ung autre escring ou ilz prindrent trois courroies
d'argent. Item, emportèrent pluseurs autres clos et esmate
d'autres maidres qu'ilz prindrent en ung escring en l'ostel
de lui qui parle, dont pour les choses dessusdictes il a esté
dommaigé de plus de XXV frans. Item, lui gasterent IIII
bichozd'avoinne qui valoient plus de huit frans. Somnoe pour
lesdits dommaiges XXXI frans. Et dit que ung gentilhomme
appelé Maucatalin de la court mondit seigneur le Daulphin
estoit loigié en son hostel qui lui fit lesdits dommaiges sans
ses despens de boiche qu'il coûta, mais ne les paia point.
Perresson Jaquot, bourgois deLijixeuI, demeurant à la
Croueu dudit Luxeul, juré comme dessus, dit qu'il a esté
dommaigié par les gens de monseigneur le Daulphin de plus
de seze frans, tant en bestes qu'ilz lui prindrent et rainson-
nerent, comme en plusieurs utensilz d'ostel qu'ilz lui brus-
lereût et efi avoinne et foiog qu'ilz lui gasterent.
Jehan Robert, demeurant audit feurbourg^dudit Luieul,
cousturier, juré comme dessus, dit qu'il a esté dommaigié
par les gens de mondit sdgneur le Daulphin de plus de dix
frans» tant en rainssonnemens de bestes, comme en foing et
avoinne qu'ilz lui gasterent et pluseurs utensilz d'ostel
qu'ilz lui despecereot.
Jehan Perrin de Pomoy, demeurant audit Gbasne de
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— 847 —
Lnenl, joré comma dessus, dtt que les gens de tnoQset-
gneur le Daulpfain m temps dessvsdit lui portèrent dom^
maige de plus de hutt frans, tant en pluseurs utensik
d'ostel quite lui ardèrent, comme en foing et avoinne qu'ilt
loi gasiarent.
FoL 10. Jehan Jaquot, bourgois de Luxeut, demourant
au Cbasne dudit LuxeuU qui est l'un des feurbourg dudît
Ueu, eaigé de environ XL ans, juré comme dessus « dit par
sondit serement que oudit temps, lesdis gens de mondit sei-
gneur le Daulphin furent loîgié par partie esdh feurbourgs
et despecerent en Tostel de lui qui dépose cinq cbaliz, sept
arches, trois bans, deOerrer et brusler lesdictes fenestres,
lui tuèrent et prindrent trois buefz et cinq vaiches et onze
pars en la ville de Pommoy , lui rompirent cinq grandes
arches en l'église dudit Pomoy, luy prindrent deux Ittz^
deux chevessiez et deux coutres, quatre linceulx et pluseurs
autres menuz biens et banques, deux poz de couvre, deux
chaudières, trois paelles d'arain, deux andiers de fer qu'ils
prindrent en ladicte église ; lesquelx dommaiges se puent
monter à quarante frans, comprins aussy plus de vint char-
rées de foing et atant d'avenne non escoussé qu'ilz gastefent
extraordinairement, et en sa maison du Cbasne quilz lui
gasterent et descouvrirent en plusseurs lieux.
Jehannate, vefve de feu Jehan F risse, demorant audit
Luxeu, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdis gens
de mondit seigneur le Daulphin lui ont despecié trois arches,
les ferrures des feneslres de sa maison , lui rompirent en
quatre lieux le toit de sadicte maison et rompirent les ar*-
maires d'icelle maison et plusseurs autres menuz édifices
de bois de sadite maison, lesquelx dommaiges pu»t valoir
deux frans, en oultre trois charrées de foin qu'ilz lui ont
gastez et dommaigiez^ qu'ilz puent valoir ung franc.
Jehan Jaquemin, bourgoix dudit Luxeu, juré comme des-
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— 318 —
sus^ dit que lesdis gens de mMdit soigneur le Dalfhm
oiidit temps lui ont ara ui^ vouge^ deux liûisseries> deux
obalis et deseouvrirent et* rompirent plue de III"'' de tîeuUe
du toit de sa maison, lui brûlèrent plusaieurs urt^asitexl'os-
tel qu'estoient en icelie> comme bans> tables ^ ^^ies, fe-
nestres> tresteaulx et autres menues besoin^nes > dont il a
esté pour ce dommaigié de plus de trente firans^ y comprins
aussy le folng et fouraige qu'ilz ont gastez à grant oultraige.
Jehan Duo^ demorant à la Courvée qu'il est Tung des
fourbourg dudit Luxeul, juré comme dessus^ dit et despose
que lesdis gens de mondit seigneur le Dalpbin rompirent
et despecerent tout entièrement le fournet du paule de sa
maison, lui rompirent et ardirent deux clializ en sadite mai-
son, et lui ardirent les paulx de son curtilz, dont il a esté
pour ce dommaigié de plus de deux frans et demi.
Jehan Karesmenlrant, demorant à ladicle Corvée, juré
comme dessus, dit que lesdits gens de mondit seigneur le
Daulphin oudit temps lui rompirent et ardirent deux chailiz,
lui rompirent aussy une parois de bois de sadicle maison
et plusseurs autres menues édifices de bois qu'ilz puent
valpir la somme d'ung franc.
Fol. II. Jehan de Cueix, demorant à ladicte Courvée,
juré comme dessus, dit que lesdits gens de mondit seigneur
le Daulphin oudit temps lui prindrent en son hostel de mer-
ceriez, de fustaille, de bois que puent valoir six gros viez,
lui ont aussi rompuz et despecié plussieurs perrois de bois
en sondlt hostel, bruIé quatre huisseriez d'icelle maison,
lesquelx dommaiges puent valoir la somme de dix huit gros.
Estienne Briacourt, bourgoix de Luxeu, juré comme des-
sus, dit par son seremeût que les gens de mondit seigneur
le Dalphin oudit temps lui ardirent trois chatiz , dix huit
vaisseaulx ù mectre vin et plussieurs autres édifices de bois
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— 319 —
de sa dicte maison, ja soit ce qui eost'en iing coingnéc
plus de cent charrées do bois à ardoir; lesquels doramaiges
puent valoir la somme de quatre frans, en oultre et aveequès
environ vint oharréesde foing qui lui ont gaster et despe-
cier qui puent valoir la somme de dix frans.
Demoingin Blondel/marechault, demoranl à la Courvée
dudit LuxeuU juré comme dessus, dit que iesdifs gens de
mondit seigneur le Dalphin, lui estant loigiez ou bourg dudit
Luxeul, lui emblirent ung cheval oudit bourg, lequel il ra-
cheta de huit gros , lui rompirent et ardirent deux chaliz »
deux arches, lui ont art LX vans de charbon^ lui prindrent
XVI fers de cheval, ses terquoises, son martelot et bouleur
et autres aisemens de sondit mestier, rompirent une mole à
aguisier cousteaulx , lui rompirent aussy le fournet de son
pauUe et lui ardirent plusseurl menuz édifices de bois,
comme bans, selles, tables et fresteaulx, et lui ont rompuz
les parrois de sa maison en plusseurs lieux, dont il est
dommaigié de plus de cinq frans, en oultre et avecq cinq
charrées de foing qui puent valoir dix huit gros viez.
Symon Villain, bourgois de Luxeu, juré comme dessus^
dit que les gens de mondit seigneur le DaJphin, lui estant
loigiez ou bourg et ville dudit Luxeu, lesdis gens de mondit
seigneur le Dalphin lui emblirent ung cheval en la valeur
de seze florins d'or, lui emblirent aussy quatre poz de
couvre, une haste, ung blanc chadiron, deux pintes d'estain,
XVIII libvres de suc fonduz et heurent de vin dudit Symon
qu*ilz en alerent sans paier pour dix gros viez, dont il fut
dommaigié de plus de la valeur de vint et quatre frans.
Marguerite, vcfve de feu Erard le maçon, aigée d'environ
LX ans, jurée comme dessus^ dit que lesdis gens de mondit
seigneur le Dalphin oudit temps lui brûlèrent deux arches,
deux chailiz, ses bans et selles et plusseurs autres menuz'
édifices de bois, dont elle fut bien dommaigée de la somme
de dix gros viez et de plus.
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— 3Î0 —
Fol. 42v MoingiOj maçon de Velorsel, demorant audit
Luxeu^ juré comme dessus^ dit que oudit temps lesdits
gens d'armes euU estans loigiez audit LuiLeu, lui ont brûlez
deux chaliz en valeur de dix gros^ deux arches > grant
quantité de bans> de selles^ de tresteaulx, de aissendre^ de
marrien, de bois et rompuz les parrois de bois de sondit
hostel , brûlez aussy les rues de sa charrue et plusseurs
autres édifices de bois en valeur de seze gros viez^ en oultre
cinq charrées de foing^ lesquelx dommaiges puent valoir la
somme de cinq frans. Item^ lui ont ars et brûlé sa maison
de VelorseU en laquelle demoroil Vuillemin> frère de lui qui
dépose^ en laquelle maison avoit en gerbe la quantité d'en-
viron quatre becboz de froment, ung bechot de fèves, seze
charrées de foing, et y furent brûlé deux litz de plume,
plusseurs potz> paelles, a^ cbaers et charrues et plus-
seurs aultrcs meubles, laquelle maison ensemble les biens
qu'estoient dedans povoient valoir la somme de UII" frans
et plus, et en oultre prindrent et emprisonnèrent sondit frère
qui rainçoona en pain, vin et sel de la valeur de XIIII
gros, ainsit montent lesdis dommaiges à la somme d'envi-
ron nU" VIII frans.
Guillaume de Poilley, Symon d'Âuceur, Thevenate ibmme
Petit Jehan, Jehànnate femme Jehan Tourcbon, Vienot le
chappuix et Katherine femme Jehan de Frasses, tous de-
mourans ou (ourbourg dudit Luxeu appelle la Courvée près
les ungz des autres, jurés comme dessus, dient et déposent
par leurs seremens donnés aux sains Euvangiles de Dieu
que lesdits gens de mondit seigneur le Dalpbin leurs ont
fait les dommaiges qui s'ensuignent ; c'est assavoir, ont rom-
puz en Ttostel dudit Guillaume deux chaliz, deux arches de
bois^ lui ont gastez trois voitures de foin et rompuz les
perrois de sa maison en plusseurs lieux ; audit Symon lui
oi^t ars et brûlé quatre buisseriez, deux çhailiz, deux arches
et gaster trois cherretées de foing , rompuz les parrois de
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— 321 —
sa maison en plusseurs lieux ; à ladicte Thevcnaie brûlé
un^ arche, vint châlit, une voiture de foing et rompuz sa
maison en plusseurs lieux; audit Yienot brùlé ung châlit,
deux fenestres, deux quehues à meclre vîn et deux charre-
tées de foing et à ladicte Katherine ars deux arches/ nng
châlit, rompuz les soliez de sa maison en plusseurs lietnt^
ars les rouhées de son chaer et sept voitures de foing, et
leurs ont ars et despectez plusseurs autres menuz ediffices
de leursdictes maisons , les^uelx dommaiges puent monter
à la somme d'environ cinq frans.
Jehan Belverne, hourgois de Luxeu, juré comme 4çs9us,
dit et dépose que oudit temps lesdis gens de mondii sei-
gneur le Dalphin lui ont en deux maisons qu'il a ou four-
bourg dudit Luxeu appelle la Courvée, (ait les dommiaiges
qui s'ensuignent : premièrement, rompuz les verrières de
quatre fenestres à croisiez , quatre verrières de quatre fe-
nestres à moyen, ars quatre estrier, ung ban, quatre vais-
seJz à mectre vin, rompuz et despeci^ les quaquelieç dç
son paule, brûlé ung cbapponniere, trois buisseriez, rom-
puz (e pavement d'une chemenée de sa maison du Cbasne,
et brûlé les platons jusques aux traveures, lesquelx dom^
maiges, comprins trente journaux d'avoinne, XXIIII voi-
tures d^ foing qu'ilz lui ont gaster, puent monter à la
somme de IIII" frans.
Fol. 43. Du XI IP jour dudit mois de novembre l'an
mil Ilir XLIÏII.
La ville de Saint Saulyeur devant Ldxbu.-
Henri Bugney , demorant audit Saint Salveur, homme
liège de nostre très honnoré cl très redoubté seigneur,
monseigneur le Duc et Ck)nto de Bourgoigne, juré et inter-
rogué comme dessus, dit et desposç p^v son sercment quo
SI
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— 822 —
esdiU mois de juillet et d'aoust derrainement pàséez leë
rotes de monseigneur le Daulphin qui furent loigiez par
partie audit lieu de Saint Salveur^ en alant qui faisoient en
Âllemaingne^ y firent unze loigiz de gens d'armes ^ dont
il ne scet les noms des cappitainnes^ fors que des gens
Joachin Rouart et le bastart de Tillant^ qu'ilz lui firent
les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir, qu'ilz^ les-
dits gens de Jouacbin Rouart, prindrent les panonceaulx
armoiez des armes de nostredit très honnoré et redoubté
seigneur, monseigneur le Duc et Conte de Bourgoigne, qui
estoient devant l'ostel de lui qui parle et les brûlèrent,
et brûlèrent les bans et selles de son hostel , lui rompirent
une arche et ardirent le dessus et plusseurs autres édifices
de bois de sondit bostel. Item, rainçonna sadicte maison
de l'un desdiz loigiz d'ung franc en pain et en vin« et le
loigiz desdis gens Jouacbin , pour ce que lui qui parle ne
voulsit aler par devers eulx pour leur administrer ce que
demanddent, lui gasterent XIIIP gerbes de soigle qu*llz
geterent hors de son hostel et dessoubz leurs chevalx, et
cinq joumaix d'avoinne et son foing et fouraige, lesquels
dommaiges puent monter à la somm« de XXVIII lirans et
plus.
Pierre Angoisse, demorant audit Saint Sal veur, aigé d'en-
viron XL ans, juré, interrogué et examiné, dit que lesdi»
gens de monditseigneur le Dalphin oudit temps furent loi-
giez en ladicte ville de Saint Salveur et lui ont brûlé et
rompuz une arche et une huisserie, les bans de son hostel,
prins une chaudière, ung vosge, une cuegnée, et ompus les
parois de son hostel et despecié plusseurs autres édifices de
sondit hostel, qui se puent monter à la somme de trois frans,
et avecq ce lui ont gaster et geter desoubz leurs cbevaulx
et en la charriere devant son hostel environ llir gerbe»
de soigle, en oultre son fouraige qui se puet monter à U
somme de six frans et plus.
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— 323 —
Ozile, femme Perrin Bourgey dudit Saint Salveur, juré ôt
interrogué comme dessus, dit par son serement que lésdis
gens de mondlt seigneur le Dalphin ou temps dessusdit
furent loigiez en son hosteh à chacun loigiz environ XL
cbevalx^ lesquelles gens rompirent et ardirent cinq arches>
les bans et selles et plusseurs autres menuz édifices de bois
de l'ostel de ladite Ozille » lui ardirent une contre, ung cos-
sin, ung cbevessie, lui prindrent deux Vaiches et deux che-
valx , iesquelx dommaiges se puent monter à la somme
de (en blanc).
Nicole, femme jaqtiot Bolz dudit Saint Salveur^ juré et in-
terrogué comme dessus, dit par son serement que lesdis
gens de mondit seigneur le Dalphin ou temps dessusdit
furent loigiez en son hostel en unze loigiz qu'iiz firent audit
Saint Salveur en alant en Alemaingne, lui despecirent quatre
arches, ung ban, une quarte et plusseurs autres menuz
édifices de bois de sondit hostel et environ lUI*' gerbes de
soigle qu'ilz ont gastez et gecter hors de son hostel en la
charriere, et en oultre plus de VIII charretées de foing,
Iesquelx dommaiges se puent monter à la somme de IX
frans.
Fol. H. Vuillemotte, femme Jehan Gussenay dudit Saint
Salveur^ aigée d'environ L ans, juré et interroguée comme
dessus, dit par son serement que oudit temps lesdis gend
de mondit seigneui! le Dalphin furent loigiez en son hostel
en grant nombre de gens d'armes et lui prindrent ung ju-
ment, ungpoulenet suigant ladite jument, quatre pors, ung
pot de couvre, une paelle d'arain, lui rompirent deux arches
et lui gasterent dessoubz leurs chevaulx et en la charriere
environ IIIP gerbes de soigle> en oultre et avecq dix char-
retées de foing qu'ilz lui gasterent, Iesquelx dommaiges se
puent monter à la ^umne de seze fraas et plys^
Colin Mechiel dudit Saint Salveur, juré comtne dessus.
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— 324 —
dit par son serement doniié aux sains euvangiles de Dieu ,
que d^udit temps pibsseurs des gens d*annes des rotes de
mondit seigneur le tialphin furent loigiez en son bostel,
lesquels lui ardirenl une table & fratir^ ung vaissel de mo-
cliate^ une arche et pllisseurs alitées édifices de soù hosteU
6h ouUrë environ îir gerbes de soigle et douze charretées
de foing^ dont y a esté doinmàigé dé plus de VUl frans.
Jehan Michiel dudit Saint Salveùr; aigé d'environ XXX
ans> juré comme dessus , dit par son serement que plus-
seurs cens d'armes des rotes de mondit seigneur le Dalphin
furent loigiez en son hostel et Itiy ardirent deux arches^
Une armàire, deux vougeà de bois et plusseurs autres me-
nuz ediffices de bois Item, lui gasterent environ IIP gerbes
de seigle qiii gecterent es charrieres, en oultre le touraige
qu'ils gasterent de leurs chevaix, qui se puet monter à VIII
cihàrrëes de foin et cinq journaix d'avoinùë, et ung cheval
jument que les gens de mondil seigneui* le Dalphin lui prin-
drent en la ville de Lùxéu, ou il qui despose i'avoit retrait
et retTuir^ dont il est esté dommaigiez de plus de Xm frans.
Vuillemin Javey dudit Saint Salveur^ aigé d'environ L
ans« juré et interrègne comme dessus^ dit par son serement
que oudit temps lesdits gens de mondit seigneur le Dalphin
qui furent loigiez en ladictc ville^ au départir de leur loigiz
lui boutirent oii feu ung ban^ ung lan^ une arche^ fenestres^
chaliz et plusseurs autres menuz édifices de bois^ tellement
que se la femme de lui qui despose n'y feust aiée> sa maison
eust esté brûlée^ lui gasterent environ lUP gerbe de soigle
et XX charretées de foing qu'ilz gecterent soubz leurs che-
valx et en la charriere^ dont il est esté dommaigiez de la
somme de sept frans et de j^lùs.
Jehan Belot dudit Saint Salveur, éigé d'enviroil XX ons,
juré comme dessus , dit par son serement que lesdiz gens
de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui prindrent
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— 325 —
ung yosge^ une bûche ^ lui despecireiU ung vougc^g^is-
tarent XIIII vaissclz de mouchectes , rompirent les parfois
de bois de son hostel et plusseurs autres menus edirQces
estans en sondit bostcl, lui gasterent environ deux cens
gerbes de soigle et huit cbarretées de foing, en oulire deux
journaix d'avoinne qu*ilz gasterent de leurs chevaix, les-
quels dommaiges puent monter à la somme de $ix frans et
plus.
Fol . 1 S. Vuillemin, dit Jehan Morel dudit Saint Salveùr,
aîgé d'environ LX ans^ juré comme dessus , dit par son
serement que lesdiz gens de mondit seigneur le Dalphin
oudit temps qu ilz furent loigiez en ladite ville de Saint Sal-
veur, lui gasterent et dépecèrent quatre arches et ung
vouge à pretir farine, lui priodrent une aiche^ ung vosge>
ung cussin de plume dont ils gecterent la plume en la char-
riere, l^i prindrent en la ville de Luxeu ou il c'estoit re-
trait, et estant mondit seigneur le Dalphin loigiez audit
Luxeu, ung cheval jument et ung roncin, lui gasterent en-
viron Iir gerbes de soigle et dix charretées de foing et
d'avoinne, lesquelx dommaiges en oultre lesditz foing et
avenue puellent monter à la somme d'environ quinze frans.
Jehan Gourney dudit Saint Salveor, aigé d*eaviron LU
ans, juré comme dessus, dit et despose par son serement
donné aux sains Euvangiles de Dieu que oudit temps que
lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui ardirent deux
arches, ung vouge de bois^ lui ont aussy gaster environ
XVI" gerbes de soigle, cinq charretées de foing et deux
joumaix avenue, iesquelx dommaiges se pueUent monter
en oultre lesdis foing et avenue à la somme de cinq frans
et plus.
Jeap Gî^ttdeille de S' Salyeur, aigé d'environ L ans , juré
comme dessus, dit et despose p^r sondit seremept gue oudit
temps le^s gj&ns de mondit seigneur le Dalphin lui pfrin-
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.- 326 —
drent trois pors, lui brûlèrent ung vouge et plusseur» me-
nuz ediffices de bois estana en soudit hostet lui gasterent
yi" gerbes de soigle> lesquels dommaiges se poellentmoD-
ter^ en oultre sept charretées de foing^ à la somme de trois
frans.
Vuiltemin Bonvaley dudit S* Salveur^ aigé d'environ LX
ms^ juré comme dessus^ dit et despose par son serement
que oudit temps iesdiz gens de mondit seigneur le Dalphin
lui gAsterent et dépecèrent plusseurs bans> selles, arches,
fenestres, parrpis de bois et plusseurs autres menuz ediffices
de bois estans en sondit hostel et environ VHP gerbes de
soigle qui ont gaster, lesquelx dommaiges se puellent mon-
ter, en oultre XI charretées de foing et six journalx avoinne
qu'ilz lui ont gaster et destruit, à la somme de X frans.
Girard Varney dudit S* Salveur, aigé d'environ LX ans,
juré comme dessus, dit par son serement que Iesdiz gens
de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui ont despecié
trois arches, une table, une formete et plusseurs bans>
selles, tresteaulx et autres menus ediffices de bois et environ
Vr gerbes de soigle qu'ilz lui ont brûler et geter ou puis
de sondit hostel» lesquelx dommaiges puellent monter, en
oullre dix charretées de foin et cinq charretées d'avenne, à
la somme de sept frans.
Fol. 16. Demoingin Quoquart dudit S^ Saulveur, aigé
d'environ XL ans, juré comme dessus, dit par son serement
que lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin oud|it temps
lui ont despecié ung archot de pierre qu'estoit en sa cuisine
de son hostel, lui ont brûlé ,une arche, deux chaliz, plus^
seurs bans, selles, tresteaulx et autres menus ediffices do
bois estans en sondit hostel, et lui ont gaster environ VIU''
gerbes de soigle, lui prindr«nt ung jument en pris de quatre
frans, lesquelx dcnnmaiges se puellent fnonter, en oultre et
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— 327 —
«vecq environ XXX charretées de foing qui loi ont gaster
et gecter en la cbarriere, à la somme de dix frans et plus.
loly Jehan de S* Salveur, ajgé d'environ LX ans^ juré
comme dessus > dit que lesdis gens de mondit seigneur la
Dalpbin lui ont despecié une arche en Teglise dudit Saint
Salveiir, lui ont gaster environ Ur gerbes de soigie> lesr
quels dommaiges se puellent monter, en oaltre seze char-
retées de foing, à la somme de II frans.
Demoingin Odinat dudit S' Salveur, juré comme dessus^
dit que lesdis gens d'armes oudit temps lui ont despecié et
brûlé treize arches, plusseurs bans, selles et tresteaulx, lui
prindrent une chaudière, ung van, une demie quarte et plus-
seurs autres menus ediffioes estans en sondit hostel, quatre
pors, deux veelx, deorx bichotz de soigle et lui ont gaster et
gecter en la cbarriere environ VIII'' gerbes de soigle, les-
quels dommaiges se puellent monter, en oultre XII journalx.
d'avenue et XX charretées de foing, à la somme de XXX
frans.
Jehan Vienney dudit S* Saulveur, aigé d'enviromOUi ans,
juré comme dessus, dit que oudit temps ^esdiz gens de
mondit seigneur le Dalpbin lui prindrent ou bourg de
Luxeu ou il avoit retrait ung jument en valeur de sept frans.
Item, lui ont despecié en son hostel de S* Salveur quatre
arches, ung vouge de bois, plusseurs bans, selles et tres-
teaulx et autres menuz ediffices estans en son hostel, lui
gasterent environ IIP gerbes de soigle et deux journalx
d'avenne, lesquels dommaiges tant jument comme autre-
ment puellent valoir dix frans, en oultre V charretées de
{oing et avenue qui puellent valoir deux frans , ainsit font
XII frans.
Demoingin Marey dudit S^ Salveur, juré comme dfissus,
dit que oudit temps lesdits gens de mondit seigneur le Dal-
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- 328 —
phÎD lui ont vuidier img lit de plume et geler la plume au
vent, lui ont brûlé ung ban^ plusseurs tables, armaires^
huisseriez^ quatre arches^ descouvert son toit . depecié le
louel de sa maison, et lui ont gasler environ V** gerbes de
soigle et cinq Journaix d*avoinne et deux vaisselx de mol-
chales, lesquelx dommaîges, en oullre XIHI charretées de
foing, se puellent monter à la somme de six frans.
Jehan de Baieaches demorapt audit S^ Salveur, aigé d'cn^
viron L ans, juré comme dessus^ dit que oudit temps lesdi»
gens de mondit seigneur le Dalphin lui ont depecié et bruIé
ung ban, lui ont prins une vaiche. et ung veL rompuz une
parois de bois de son hostel, lui ont prins deux pourcelx et
une berbis^ une cuegnie et gaster environ VIU^ gerbes de
soigle, lesquelx dommaiges se puellent monter, en oultre
cinq journaix avenue et VIII charretées de foing, à la somme
d'environ XII frans.
Fol. 17. Jehan Cavey dudit S* Salveur, juré comme
dessus, dit que oudit temps lesdits gens de mondit seigneur
le Dalphin lui dépecèrent sept vaisselx de moichates, rom-
puz et depecié quatre arches, ung chalît, lui ont prins seze
berbis, quatre pors, et lui ont gaster environ Vlir gerbes
de soigle, lesquelx doQimaiges se puella^t monter, en oultre
dix charretées de foing et qinq journaix avenue, à la ^oune
de dix frans.
Petit Jehan Berard dudit lieu de S' Saulveur, juré comme
dessus, dit que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur
le Dalphin lui jompirent deux tables , trois chalis, lui ont
prins six berbis , et lui ont gaster environ XlV gerbes de
soigle et dix charretées de foing, lesquelx dommaiges se
puellent monter, en oultre cinq journaix avenue, à la somme
de six frans et plus.
Girard Moton dudit S^ Salveur, juré comme dessus,
dit que oudit temps ict*lles gens de mondit seigneur le
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— 3î9 —
Oalptiin bii ont prins ^ emmaier deux jamens à la va-
leur de huit florins d*or, trois .pors en la valeur de quinte
gît»» hii ont prins deux fanlx, dixhuit telliz d'abelestre,
ungehappeLde fauUre^ ung lindet> ung bauderel, 11^ de
Irait, trois paires de soulers, trois liaicbes^ lui ont despeeié
et brûlé quatre gnma arches de ebasne^ rompuz les parrois
et tendures de sa maison^ rompuz ung fouroot> deseouvert
son toit en plusseurs lieux et despeeié environ V* gerbes de
soigle> deux joumalx avenue et dix efaarretées de foing^
lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de vingt
frans.
Fol. 47 V^ Afttrdf^.
Jehan Lambert dudit S' Salveur^ aigé d'environ LX ans^
juré comme de$sus^ dit par son serement donné aux sains
Euvangiles de Dieu, que oudit temps et lorsque mondit sei^
gneur le Dalphii) estoit loigiez en sa propre personne en la
ville de Luxeu, certains coropaignons d'armes de la rôle de
mondit seigneur le Dalpbin prindrent le filz de lui qui des-
pose, appelle Girard Lambert, de l'aige d'environ XXXII ans,
en l'ostel del^i qui despose, et après ce qu'ilz Teurent batuz
très villainnement pour ce qu'il ne se rainçonna à certaine
grosse somme d'argent, le prindrent incontinant et le ame*
nerent en leurs logiz es fourbourg dudit Luxeuj et pour ce
qui ne peust avoir cedit jour ladite raincon, le loyerent les
braz derrière le doz et le firent monter sur la tour de la
porte de Tantrée dudit fourbourg dudit Luxeu, et des le
bault de ladicte tour le feSrent saillir & terre, dont il fut in-
(M)ntinant mort.
Fol. 48. Katherine, femme Estienne le Jay de Villers
admodiatéiir de la grange de Saint Salveur appartenant à
révérend père en Dieu, monseigneur Tabbé de Luxeu, juré
comme dessuis; dit et despose par sondit serement que ou-
dit temps les gens de mondit seigneur le Dalpbin ont esté
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~ 380 —
loigiez en ladiete grange et lui ont maingiez douze berUs»
et lui ont dommaigiez et gaster environ deux mille gerbes
de soigle, lui tuèrent deux veattlx, une vaiche^ dewx vais^
selx de mollîtes, lui ont depeeiéune table^ung ygc^,
les fenestres> huisseriez^ cuveaulx^ vaisselx et ptosseiirs
autres menuz édifices de bois estaos en ladiote grange et en
la maison d'icelle^ ont descouvert ladiete grange en plus-»
seurs lieux^ tellement qu'elle est toute destniite et déserte,
lui ont gaster environ XXUII joumaix d'avenne et LXchar^
retées de foing, lesquelx domroaiges puellent monter à la
somme de cent frans et plus.
Estienne, le mugnier dudit S* Salveur, aigé d'environ
LX ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps
lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui ont ars et brûlé
le marrien de la forme dudit molin que l'on avoit foit toute
neufve et qu'il estoit en eoucbe toute preste pour la drecier,
lui ont ars et brûlé la coppe du bâtant dudit molin, despeciez
les huisseriez et fenestres d'icellui molin, les arches et tra-
mues. Item, empruntèrent les fers dudit molin au cappitain
dudit Luxeu et promirent de les rendre et ledit mugnier
après ce qu'ilz heurent molu une quantité de blé pour le
marechault ou autre grant cappitain, comme ilz disoient,
lesquelx gens de mondit seigneur le Dalphin, après ce
quilz se furent adier desdiz fers, les emportirent, lesquelx
dommaiges se puellent monter à la somme de huit frans et
plus.
Là vitLE DBS Bois.
Jehan Guijehan dudit lieu des Bois> aigé d'environ XL ans,
juré et examiné, dit et dépose par son serement donné cor-
porelment aux sains Euvangiles de Dieu que ou temps que
les gens de monseigneur le Dalphin ont passer par cest
pays pour aler en rAllemaingne, ilz lui ont fait les dom~
maiges qui s'ensuignent; c*est assavoir, quHiz ly ont tuer
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— 331 —
deux obastrons et 6ix heMs 6n pris de quatre frans, lui en
odC mener ung cheval romçin en pi*Is de cinq florins d'or>
}y ont aussy maingier quatre veelx en valeur de trois frans
quatre gros et lait plusseurs autres dommaiges des menuz
aisemens de son bostel en valeur de XXII gros viez^ mon-
tent tous lesdfe dommaiges à ht somme de XIIU frans VII
gros vies.
Mathiot Roussel desdits Bois, aigé d'environ IlII^ans^
juré comme dessus^ dit et despose par sondit serement que
en Tan IIII* XXXIX que les François furent en TAIemaingne
en retournant qu'ilz façoient> ly firent les dommaiges que
s*ensuignent : c'est assavoir^ lui enmenerent ung cheval ju-
ment et ung polain empris de quatre frans et demi> luy
prindrent et empourterent trois quartes de soigle en valeur
oudit temps de trois florins d'or^ deux quartes d'avoinne en
valeur de XIIII gros viez. Item^ quatre aines de touailles et
ung linceux empris de quatre gros et plusseurs aultres
menus biens en valeur de six gros. Dit aussy que ou mois
d'aoust derrienement passé les gens de monseigneur le
Dalphin lui ont fait les dommaiges qui s'ensuignent: pre-
mièrement^ le prindrent et Teomenerent prisonnier jusques
au lieu de Lyoffans (1) et bâtirent très villainnement et le
mirent en jehenne^ tellement qu'ilz le firent mectre à cent
florins de rainçon^ toutesfoiz par l'ayde de Dieu il escbappa
et ne paia point ladite rançon; dit aussy qu'ilz ly ont gaster
bien VU^ gerbes de soigle en valeur de trois frans et avecq
et| en oultre foing et fouraige que povoit bien valoir ung
franc, montent tous lesdits dommaiges à la somme de XIII
frans IX gros.
Feu bouté
Fol. 19. Ricbart Balart dudit lieu des Bois , aigé d'en-
viron L ans> juré comme dessus^ dit et despose que en^l'an
mil IIU' XXXIX > les François qui furent en l'ÂUemataigne
(1) Lioffiios. Haate-Sa6De> atr. et €anloo de Lure.
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- 332 —
en retournant qu'ilz firent^ ly ardirenl une sienne maison
estant en la ville de la Chappelle (1)^ ensemble le fouraige
et tontes aes arjches et plusseurs aulirçs bijens moQ|lant tout
à ia S9mme de LX fr^ns^ et ce nonobstant le pripdr^t et
desveis|erei>t> et le bad^ir,eat ire^^ vilaipnoment e^, puis le
laiysircnt aler. Dit auf^y q\ie pijdit i^s d'ai^^ju^ derriene-
ment passé les gens de monseigneur le Dalpbin ly ont fait
les dommai^es qui s'ensuignent : c'est assavo|r, que ly en
ont mener ung cheval ronçin en valeur de six frans^ et ly
firent plusseurs autres dommaigesjen menuz aiseraens d'os-
tel en valeur d'un franc> le prindrent et J'enmenirenl pri-
sonnier jusqucs à Montbeliart^ et le pendirent par les bras
et mirent à sy fort jahenne qu'ilz le firent mectre à dix
saluz d'or de rançon, et le bâtirent tellement qu'il ne povoit
alcr ne luy lever, et luy salloient des piez sur la poilerine
disant « Vecy en despit de ton duc de Bourgaigne ; » toutes-
fois par le moyen d'ung autre qui eust pitié dely, qu'il le
mena hors de la cpmpaignie ou il estoit^ leurs eschappa ,
lesquels dommaiges montent à la somme de XLYII frans.
Thevenin de Raddon, demorant audit lieu desBoîs, aigè
d'environ L ans^ juré comme dessus, dit.que oudit mois
d'aoust derrienement passé les gens de mondit «eïgneur'le
Dalphin ly firent les dommaiges qu'il s'ensuignent; c'est
assavoir, qu'ilz ly enpourterent sa courroie et sa laiebe en
laquelle avoit VIII gros; ly emportèrent une ebaudlere et
une paelle d'ai*ain, une contre, trois linceulx, trois creveslec-
tes^ trois courroies de femme et deux bources atout en valeur
de quatre frans« ly enmenerent deux ebevalx en valeur de six
frans, ly gasterent environ trois joumalx d'avoinne en valenr
de trois frans, le bâtèrent très villainnement qu'ilz ne l'en
peurent meoer, tous lesquelx dommaiges montent à la
somme de XVII frans.
(1) La ChapeUc-lcs-Luxeuil. Itaute-Sa6nc , arr. de Lure, cantonne
Luxeail.
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— 333 —
Du XV IP jour du mois de novembre mil IIIP XLIIII
La ville de Villebs près de Li-xei)
Jehamoenot Regnaodin, maire dudit Villers^ aigé d'envi-
rda LVI ans, juré et examioé comme dessus, dit et despose
que es mois de juillet et d'aoust derrieuemeut passés les
gens de moudit seigneur le Dalphin furent loigiez en ladicte
ville de Villers par partie unze loigiz de gens d'armes, les-
quclx lui prindrent les bueb et vaicbes de son hostel par
trois fois, lesquelles il raingonna de la somme de unze frans.
Item, lui gasterent et rompirent XXII vaisselx de moicliates,
lui enmenirent trois clievauli, lui ont tuez et enmener IX
pors, deux veaulx d'ung an. Item, lui gasterent trois bechotz
froment et ung l)echot avoinne, lui emportirent UDg pot de
couvre, trois chaudières, deux paelles d'arain, deux faulx
garniez de batemens, deux cugniez, ung vosge, une haiche,
haiche à main, lui ardîrent trois arches, ung châlit, lui
rompirent sa maison en plusseurs lieux , lui ârdirent deux
cuves â gouverner vin, lui rompirent ung cbevessie de
plume et geterent la plume au vent, et lui ont ars son cbaer
et plusseurs autres menuz ediffices et meubles de bois estans
en sondit hostel, lesquelx dommaiges se puellent monter,
en oultre VIII charretées de foing , à la somme de LXIIII
frans et plus.
JaquotBaguet dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré
comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit sei*-
gneur le Dalphin lui ont tuer ung beuf , lui prindrent six
buefz et les raicheta et rançonna d'eulx de la somme de six
florins d'or et quatre gros viez, lui prindrent quatre pors en
valeur de quatre firans, lui enpourlerent une chaudière,
deux sarpes, deux environs, l«i brûlèrent trois arches et
plusseurs autres mcnuz edifficeS de bois estans en sa mai-
son^ lui rompirent les ()aroix de sadite maison en plusseurs
lieux , lui ârdirent ung chalit et Tuisserie de son selier.
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— 834 —
Item, lai ont gaster VP gerbes de soigte et quatre joumalx
d'avenue, ledqaelx dommaiges eo oultre le foing et avenue
86 puellent monter à la somme de XIX frans et plus.
Jehan Camus dadlt Vlllers , aigé d'environ XXX aûs>
juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit
seigneur le Dalphin lui pîrindrent deux buefz qu'il racheta
de leurs mains de la somme de deux florins d'cnr. Item> lui
enmehirent ung juene buefz et deux vatches en valeur de
dix frans, trois pors en valeur de deux florins d'or. Itemi
lui brûlèrent deux vaisselx de moichates, ung cramaille et
ung vosge, despecié deux arches et plusseùrs autres menuz
aisemens d'ostel , lui gasterenl VIP* gerbes de froment et
XL gerbes de soigle, lesquelx dommaiges se puent monter
à la somme de XXIIII frans et plus.
Jehan Tairot dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré
comme dessus, dit que oudit temps lesdits gens de mondit
seigneur le Dalphin lui tuèrent ung juene buefic en valeur
de deux frans y lui rançonnèrent ung autre buef de XJDII
gros, lui prindrent ung veel d'ung an et ung pot de couvre,
une doilieure, une haiche à main, une solate. Item, lui ont
gaster quatre vaisselx de moichates, bruIé quatre arches^
ung châlit, ung ban, une table et plusseùrs autres ediffices
de sondit hostel, lui ont tué ung porc et gaster et gecter en
la charriere environ IIP gerbes de froment, lesquelx dom-
maiges, en oultre YIII charretées de foing et deux joumalx
d'avenue, se puent monter à la somme de XVIII frans.
Jehan Grisart dudit lieu de Villers, aigé d'environ L aa8>
juré comme dessus , dit et despose par son serement que
lesdits gens de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui
prindrent deux buefe qu'il rynçonna de leurs mains la somme
de deux florins d'or, lui ont tué ung vei en valeur d'ung
franc, prins une paelle d'arain, lui ont art et brûlé ung ban,
^ter et depeoier six vaisselx de moichates , lui ont tué
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— 33» —
trois gras pors et gaster Vn^ gerbes de froment, les-
quels dommaiges se puent monler, en oultre trois journalK
d'avenue et dix charretées de foing^ à la somme de douze
frans.
Jaquot Turment dudit Villers, aigé d'environ XL ans^ dit
que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalpbin lui
prindrent trois buefz qu'il rainçonna de leurs mains de la
somme de trois florins d'or et ung gros; item, lui ont brisier
quatre arches, despecié ung lit et gecter la plume au vent.
Item^ lui ont prins ung espié et ung vant, lui ont brûlé deux
chaers^ item, lui ont gaster IP gerbes de froment, lesquel^t
dommaiges se puent monter, en oultre les pois, faves^
avoinne et foing qu'ilz ont gaster « à la somme de XUI
frans.
Girart Frolot dudit Villers , juré comme dessus, dit que
oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalphin lui
prindrent trois buefz qu'il raingonna de leurs mains de la
somme de trois florins d'or et ung gros , lui prindrent et
tuèrent deux pors en valeur de deux frans, lui ont ars et
brûlé ung lit, ung ban, deux arches en valeur de deux frans
demi> la robbe son filz qu'ilz l'enpourterent, lui oQt gaster
environ IIP gerbes de froment, et lui ont ars et brûlé plus-
seurs tables, tresteaulx, selles, vaisselx et plusseurs aultres
menuz ediffîces de bois estans oudit hostel, et prindrent lui
qui despose et son filz, mais ilz leurs eschapperent, lesquelx
dommaiges > en oultre deux journaix avenue et six charre^
tées de foing, se puellent monter à la somme d'environ IX
frans.
9
Fol. 21 . Thevenin Salnier dudit Villers, aigé d'environ
XXX ans, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdis
gens de mondit seigneur le Dalpbin lui prindrent quatre
buefz, lesquelx il rançonna de leurs mains de la somme de
quatre florins d'or et deux solz, lui rompirent et gasterent
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deux vaisfieli de moichfttes> M tuèrent deux pors> lui gas-
terent et vuiderent la plume d'ung Ut et' d'uog chevecié^
lui etnpourterent une chaudière ^t une pinte d'estaing^ ung
nndier, lui ardirent et brûlèrent deux chalis et ung chaer
eschalé. Item^ lui gasterent environ IIP gerbes de froment^
lesquels dômmaiges, en oultre quatre journalx d'avenue
et VIII charretées de foing, se montent à la somme de XVIII
frans et plus.
Chrétien Faure dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré
comme dessus, dit que lesdis gens de mondit seigneur le
Dàlphin oudit temps lui ont prîns ung buef qu'il a rançonné
de leurs mains de la somme d'ung florin d'or et quatre en-
grognes, lui ont rançonné deux chevalx de trois gros, lui
ont tué une vaiche en la valeur de trois frans, lui en ont
eropourter une cugniée et plusseurs aisemens de sa forge,
lui ont tuer ung porc en valeur d'ung florin d'or, lui ont
ars et brûlé des cuvelx et gaster environ IIU* gerbes de fro-
ment, lesquelx dommaiges, en oultre ses avenue et foing,
se puellent monter à la somme de huit Arans, et se fut prins,
mais il leur eschappa.
Chrestien Vuillamey dudit Villiers, aîgé d'environ L ans,
juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit
seigneur le Dalphin lui prindrent deux buefs qu'il raînçonna
et racheta de leurs mdins de la somme de deux florins d'or
et VIII engrognes, lui tuèrent ung vel, lui en ont pourter
ung van, bruIé ung ban et ung ou vel, item, lui ont gaster
environ ir gerbes de froment, lesquelx dommaiges se puent
monter à la somme de VI frans.
Jehan Martin, demorant audit Villers, aigé d'environ
LXX ans, juré comme dessus^ dit que oudit temps les
gens de mondit seigneur le Dalphin le prindrent et enme-
niren^ prisonnier en I<5ur loigiz de Brue^ches , pt le mirent
en une arche je sojr gésir, i^iiais il esçbappa le matin coe->
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ment, lui prindrent quatre buerz qu^l raîDçonna de leurs
mains de la somme de quatre florins d'or. Ilem, lui tuèrent
quatre grans pors et deux armaix en valeur de sept ilofins^
et rançonna son cheval qu'ilz avoient prins de la somme de
trois gros, item, ung autre buef de quatre gros et demi. Item,
lui vuidirent ung lit et gecterent la plume au vent, ledit lit
en valeur de deux Trans, loi emportèrent deux vosges, deux
baiches, deux environs et une solate, lui rompirent une
grande arche et plusseurs autres menuz aisemens de bois
estans en sondit hostel, lui gasterent environ JU'' gerbes de
froments lesquelx dommaiges, en oultre six journalx d'a^
venne et YIII charretées de foing qu*ilz lui gasterent, puel-
lent monter à la somme de XVI frans.
Regnault Frôlai dudit Villers, aigé d'environ LXX ans>
jtiré comme dessus, dit que ondit temps les gens de mondil
seigneur le Dalphin le prindrent et Tennenirent prisonnier
^ en leur logiz à Bruesches, et le mirent gésir en une arche,
mais il eschappa d'eulx. Item, lui prindrent ung cheval ron-
cin qu'ilz enmenirent en valeur de trois frans, ung buef on
pris de trois fraos, lui prindrent ung pot de couvre, deux
quasses d'arain à quehue, lui ardirent ung cuvel , lui gec-
terent la plume d'ung lit et de deux chevessiez au vent.
Item, lui ardirent et dépecèrent quatre grandes arches à
mectre blé et lui gasterent bien environ Ur gerbes de fro -
ment, lesquelx dommaiges, en oultre trois voitures de foing
et quatre journalx d^avenne qu'ilz lui gasterent, se puellent
monter à la somme de XI frans et demi.
Jaquot Rechard dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré
comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit sei-
gneur le Dalphin lui prindrent trois buefz qu^l rançonna de
leurs mains la somme de trois florins d'or et ung gros, lui
enmenirent trois chevaix jumens en valeur de dix frans et
une vaiche en valeur de deux frans. Item, lui prindrent une
chaudière et lui brûlèrent ung vouge et plusseurs autres
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— 388 —
menuz ediffices d'ostel^ luy gasterent enviroor IIP gerbes <fe
froment; le prindrent et l'emnenirent prisonoi^ en leur
loigiz à Montbeliart et le bâtirent villainement, tellement
qu'il est mutilé du doz et ne puet jamais ouvrer ne labourer,
et se embla d'eulx et s'en retourna secrètement, et lui gan-
tèrent environ 11^ gerbes de froment^ lesquelx dommaiges^
en oultre six charretées de foing, se puellent monter à la
somme de XXIIII frans et plus.
Perrin Moitlart dudit Yillers, aigé d'environ XXXVI ans,
juré comme dessus, dit que oudit temps lesdis gens de mon-
dit seigneur le Dalphin le prindrent et le basterent très
vainement, tellement qu'il en est tout impotent, lui prindrent
quatre buefz qu'il rainçonna de la somme de quatre frans et
demi, lui tuèrent ung autre buef en valeur de quatre frans,
une vaicbe en valeur de deux frans et demi, lui ont tuer
cinq pors en valeur de YI fran3. Item, lui ont gaster envi-
ron V" gerbes de froment et plusseurs autres grans dom^
maiges qu'ilz ont fait en l'ostel dudit Perrin, lesquelx dom^
maiges, en oultre l'avenue et sept charretées de foing, se
puellent monter à la somme de XXIIU frans et plus.
Guiot Boicbelier dudit Villers , aigé d'environ XL ans,
juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit
seigneur le Dalphin lui prindrent ung buef qu'il rainçonna
de leurs mains d'ung florin d'or et quatre engrognes , lui
prindrent deux haiches, et lui ardirent une arche et ung
bouge et plusseurs autres menuz ediffices de bois estans en
sondit hostel, item, lui gasterent environ IP gerbes de fro-
ment, lesquelx dommaiges se puellent monter, en oultre cinq
charretées de foing qu'ilz lui gasterent, à la somme de quatre
frans.
Regnauid Jaui dudit Villers, juré comme dessus, dit et
despose que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur le
Dalphin lui gasterent environ VIII^ gerbes de froment, et
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depuis les gens dn Roy de France estons présentement à
Damey lui ont prins son père et le détiennent prisonnier
audit Damey^ sans le vouloir aucunement rdaichier ne ren-
vi^er, jusque» ad ce que sondit père et les autres qu'iîz sont
prisonniers avec lui auront paier la somme de sept cens flo*-
rins d'or.
Symonin Paige dudit Villers, aigé d'environ XXX ans,
]uré comme dessus^ dit que oudit temps lesdis gens de mon-
dit seigneur le Dalphin lui prindrent trois* buefz qu'il rain-
çonna de leurs mains de la somme de trois frans et demi ,
lui tuèrent une vaiche en la valeur de trois frans> lui ar-
dirent et dépecèrent cinq arches. Item, lui gasterent envi-
ron lU^ gerbes de froment, lesquels dommaiges, en oultro
le ioing et fouraige qu'ilz lui gasterent, puellent monter à
la somme de dix frans et plus.
Fol. 23. Jehan Petit dudit lieu de Villers, aigé d'envi-
ron XXniI ans, juré comme dessus, dît et despose que oudit
temps lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui gas-
terent environ IP gerbes de froment, lui brûlèrent une grant
arche et plusseurs autres menuz aisemens de bois estans
en son hostel et quatrd charretées de foing, lesquelx dom-
maiges se puellent monter à la somme de trois frans et
demi.
Jehan filz Jaquot Bernard dudit Villers , aigé d'environ
XX ans, juré comme dessus, dit et despose par sondit sere-
ment que oudit temps lesdis gens de monseigneur le Dal-
phin lui prindrent deux buefz qu'il lui convint rainçooper
de leurs mains la somme de deux florins d'or et ung gros.
Item, lui prindrent une robbe de camelin et une pairç d^
chasse qui estoient audit Jaquot Bernard, son père, et lui
gasterent environ 11*^ gerbes de froment, ung journal d'a-
venne et quatre charretées de foing, lesquelx dommaiges se
puellent monter, en oultre ledit foing et avenue, à la somme
de quatre frans et demi*
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— 340 —
Regnauld Roujssel duditVillers^ aigé d'cnviroD XXX aos^
juré comme dessus^ dit cl despose queoudit temps les gco^
de mondit seigneur le Dalphin Ipi firent les dQmmi^iges que
s'ensuignent ; c'est assavoir^ qu'ilz lui prindreut cinq-buelz
qu'il rainçomia de leurs mains la somme de cinq frans cinq
gros^ lui tuèrent cinq pors en valeur de deux frans et demi^
lui empourterent toutes ses robbes et veistures^ luy des-
toyerent ung Ut et ung chcvessie et gecterent la plume au
vent, lui emportèrent ung pot de couvre, une paelle d'arain,
une pinte d'eslaing, une coste de fers, une cappelinne en
valeur de six frans, et lui gasterent environ lir gerbes de
froment et dix voitures de foing, lesquelx dommaiges se
puent monter à la somme de XXIII frans.
La ville de Baudoncocrt (1).
Jehan Brecey, maire dudit Baudoncourt, aigé d'environ
L ans , juré comme dessus , dit que ou temps dessusdit ilz
heurent en ladicte ville de Baudoncourt XVII loi^izdes gens
d'armes de mondit seigneur le Dalphin, et tellement que
incontinant que l'ung des logiz en parta (sic), l'aultre y ren-
Ira, les ilz firent plusseurs malx et dommaiges, et entre les
autres firent à lui qui parle les dommaiges qui s'ensuignent ;
c'est assavoir, qu'ilz lui ont brûler et ars six arches et ung
escrin ferrer, ensemble les huisseriez de sa maison, les bans
et armaires et taubles de sondit hostel, quatre chaliz, deux
bouges, et plusseurs autres menus artillemens de bois estans
eo sondit hostel tout brûlez et mis a\i fue, copper les quatre
flaiches de la chemenée de sondit hostel, lui descouvrirent
sa maison et dépecèrent tout le toyt, dessembler les murs
d'ioelle, et lui gasterent deux mille gerbes de soigle et fro-
ment et encour XXX voitures de foing et ung journal de
pois, lesquelx dommages puent monter à la somme de cent
frans.
(I) Baudoocourl. Uaulc-^adue, arr de Lure, canionfde Lasmil.
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341 —
Fol. 24. Huguenot Jaiquel dudit lieu d6 Baudoncourt>
aîgé d'environ LXX ans, juré comme dessus, dit et despose
que oudit temps lesdis XVII loigiz sont esté en ladite ville
de Baudoncourt, et quant au resgard de lui qui parle lut
ont fait les gens de mondit seigneur le Dalpbin les dom-
maiges qui s'ensuignent: c'est assavoir, qu'ilz ly ont abatuz
une partie des tallevannes de murs de sa maison, despeoié
le toit en cinq lieux et les parois d'ieelle par dedans, lui ont
despeeîé, ars et bruIé deux arches, son cbaer et plusseurs
autres meouz ediffiees de bois estans en sondit hostei, lui ont
gaster environ IIP gerbes de soigle, deux joumelx et demi
d'avenue et six charretées de foing, lesquelx dommaiges
puent monter à la somme de XII frans.
Jehan Senior dudit Baudoncourt, aigé d'environ XL ans,
juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit
seigneur le Dalpbin, eulx estans loigiez audit Baudoncourt,
lui firent les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir,
despecier sa maison, descouvert, dessendré et délectés, lui
ont aussy dcspecié quatre vaisselx de moichates, despecier
et brûler quatre arches, plusseurs tables et bans et autres
bustencille de bois estans en sadite maison, lui ont aussy
gaster environ V^ gerbes de soigle et plus, et cinquante
gerbes de froment, lesquelx dommaiges, en oultre le foing
et avoine qu'ilz lui ont gaster, montent à la somme de XVIU
frans et plus.
Parisot Hugueney dudit Baudoncourt, aigé d'environ LX
ans, juré comme dessus , dit et despose que lesdis gens de
mondit seigneur le Dalpbin, eulx estans loigiés aidit Bau«
doncourt, lui ont fait les dommaiges qui s'ensuignent : c'est
assavoir, depeeier deux arches, deux taubles, trois boisse-
riez, tous ses chaers et tout bouter ou fue, lui en ont pourter
quatre evirons, ung vosge, quatre haiche,et gaster V gerbes
de soigle etdemoissot, lesquelx dommaiges puellent mcmter,
en oultre le foing et l'avoinne, à la somme de XIIII frans.
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— 342 —
Jaquot Balay dudit Baudoncourt, aigé d'environ XXXVI
ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de
monseigneur le Dalphin, euli estans loigiez audit Baudon-
court, ly firent les dommaiges qui s'ensuignent ; c'est assa-
voir, lui brûlèrent une grande arche de chasne, et descou-
vert le toyt de sa maison et de son selier les lectes, et
desentabler et dépecer les murs d'icelluy selier, luy ont aussi
gaster VP gerbes de soigle, VU joumalx d'avoinne et VIII
voitures de foing et lui despecier XIUI vaisselx de moi-
chates, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de
XXIX frans.
Demoingin Cuchet de ladite ville de Baudoncourt, aigé
d'environ L ans, juré comme dessus, dit et despose par
sondit serement que oudit temps lesdis gens de mondit sei-
gneur le Dalphin lui firent les dommaiges suigant: c'est
assavoir, lui ardèrent et brûlèrent VI arches , une table,
deux chaers, une charrete, despecié trois chailiz, empourtés
et prins une chaudière, lui tuèrent deux veaulx, ung porc,
quatre vaisselx de mochates, lui gasterent VIII" gerbes de
froment, V^ gerbes de soigle, trois journalx avenue, avecq
et en oultre le foing et fouraige, lesquelx dommaiges puellent
monter à la somme de XXIII frans.
Parisot Babelier dudit Baudoncourt, aigé d'environ XL
ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps les
gens de mondit seigneur le Dalphin, c'est assavoir. Blanche-^
fort, une autre cappitaine appelle le Rouçin (1), une aultre
cappitaine le conte de Dampmartin, le bastart de la Haye»
Lei^tracp), furent logiez audit Baudoncourt et lui firent
M) Le capitaine oonna sous ce nom est signalé 4an8 une enquête sur
les déprédations exercées par les gens du Dauphin aux mois de juiUet et
août 1444 sur les terres du chancelier de Bourgogne. (Voir Mathieu
ffBscouchy, Edition Beaucourt, pièces justif., t. 1^1, p. 9i).
(9) Lestrac figure dans la Chronique de Mathieu d'Eseouchy (Nouvelle
l^dition} t. I, p. 10) au nombre des principaux chefs de Tarmée du Dau-
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— 343 -
les dommaiges suigant: c'est assavoir loy depeoerent sa
DiaisoD^ abatirent le gouterot devant et brûlèrent les ais-*
sendre d'icelle maison^ luy despecerent un escrin^ ses
tables^ ung rondeL une huisserie^ ung châlit^ lui tuèrent
ung porc et gasterent UU''^ gerbes de froment^ IIII^ gerbes
de soigle et six joumaix avoinne^ avecq et en oultre le foing
et fouraige^ lesquels dommaiges puellentmonter à la somme
de XXIIIl frans.
Fm bouté.
Fd. 28. Jehan Yuillamey dudit Baudoncourt^ aigé d'en-
viron XXX ans^ juré comme dessus > dit et despose que
oudit temps les gens d'armes de monseigneur le Dalphin^
eulx estans loigiez audit Baudoncourt^ lui firent les dom-
maiges qui s'ensuignent: c'est assavoir^ lui brûlèrent et ar-
dèrent sa maison, (c'est assavoir, les gens de mons' lema-
reschautt de France) , deux arches rompuz et despecié, hù
gasterent mille gerbes de soigle, deux journalx d'avoinne^
avec et en oultre le foing et fouraige qu'ils lui ont gaster,
lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de LXXUI
frans.
Jehan de la Noe de ladicte ville de Baudoncourt, aigé
d'environ L ans , juré comme dessus , dit par sondit sere-
ment que oudit temps lesdits gens d'armes de monseigneur
le Dalphin lui ont fait les dommaiges qui s'ensuignent : c'est
assavoir, lui ont ars et depecier deux arches, ung vaisseU
tuer ung porc, rompus et descouvert sa maison en plusseurs.
lieux, lui ont gaster W gerbes de soigle, VIII" gerbes de
froment et dix journalx avenue^ avecq et en oultre le foing
pbio, tar U même raug que BlaDchefort et Joaehim RoubanU; , rajlg^
la siluation asses importante que devait occuper ce capitaine de routien»
il parait peu ou point connu. (Voir au sujet de ce personnage la conjec-
ture que forme l'Editeur de Mathieu d'Escouchy dans sa table analytique»,
t, II, p. 526).
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— 344 ^
et fouraige qu'ilz lui ont gasler^ lesquels dommaiges pudlent
monter à la somme de XXVIII fraos.
Jehan Petit dudil Baudoncourt^ aigé d'environ XXVIII ans^
juré comme dessus^ dit que oudit temps les gens de mon-
dit seigneur le Dalphin lui ont fait les dommaiges que s'en-
suignent : c'est assavoir, brûler et depecier trois arches, une
huisserie, ung bouge, ung banc, et lui ont depecier les
parois de sa maison et descouvert icelle en plusseurs lieux,
lui ont gaster V^ gerbes de froment, avecq et en oultre le
foing et fouraige qu'ilz ont gaster, lesquelx dommages
pneltent monter à la somme de XXVIII frans.
Jehan Berlholomin dudit Bandoncourt, aigé d'environ
XXX ans , juré comme dessus, dit par son serement que
oudit temps les gens d'aroaes de monseigneur le Dalphin lui
firent les dommaiges que s'ensiûgnent : c'est assavoir, lui
ardèrent et brûlèrent trois arches, ung bouge, deux tables,
lut dépecèrent une pille de pierre estant devant sadite mai-
son^ et depecier l'entablement et le mur de pierre de ladite
maison, depecié et brûlé le paliz de son jardin, combien
qu'ilz avoient asses bois pour ardoir en la mason dudit
Jehan Berlholomin, rompuz le goterot devant de sadicte
maison, ung mestier de tixerant, lui ont tué six berbis et ung
porc, item, lui gasterent Vr gerbes de soigle et cinq journalx
avenue, lesquelx dommaiges, en oultre le foing et fouraige,
puellent monter en la somme de XXIIII frans.
Thevenin Chaitel dudit Baudoncourt, aigé d'environ LX
ans, juré comme dessus, dit par sondit serement que oudit
temps les gens de monseigneur le Dalphin, eulx estans loi-
giez audit Baudoncourt, lui firent les dommaiges que s'en-
suignent : c'est assavoir , lui ardèrent et brûlèrent quatre
arches, ung bouge, une table, descouvert sa maison, depe-
cier le mur d'icelle et son selier, lui dépecèrent et rompirent
Vlll vaisselx de moichates, lui empourterent une chaudière
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— 34ÎS —
et les fers de sa charrae, une faulx^ deux vosges^ lui gas-
terent environ Iir gerbes de froment^ W gerbes de soigle
et huit joumali avoinne, avecq et en oultre le foing et fou*
raige qu'ilz gasterent> entanduz qu'ilz demourerent audit
Baudoncourt^ lesquelx dommaiges puellent monter à la
somme de XXXVII frans et demi (1).
Fol. 26 V*. Jehan ChastelUin dudit Baudoncourt^ aigé
d'enrtron XXX ans, juré comme dessus, dit et despose que
oudit temps les gens d*armes de mondit seigneur le Dalpbm
lui firent les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir^
lui prindrent et tuèrent ung veaul et une berbis , lui enme-
nerent ung polain en valeur de deux frans» lui ardèrent et
brûlèrent ung chaer eschalé tout nuef , lequel esloit char-
giez de taubles, iaons de sappins, bans et de plusseurs
autres raenuz artilemens de bois, lui ardèrent une grande
arche et trois petites, deux cuveaulx^ ung vaisseaul et
autres aisemens de vendenge, lui gasterent et depecirent
Vin»* gerbes de froment, III'' gerbes de soigle, avecq et en
oultre le foing et fouraige qu'ilz lui ont gasler , lesquelx
dommaiges puellent monter la somme de quinze frans et
phis.
(1) Joiqu'ici ooat avons reproduit le texte in-extenso poar donner
une idée de Teosemble de Penquéle , à partir du folio 90, afin d'éviter
des redites inutiles, nous nous bornerons à des extraits, mais sans rien
omettre de ce qui présente quelque intérêt à un point de vue quelconque,
noua ne laisserons de c6té que les dépositions n*offk*ant aucun détail
Douveao.
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— 3W —
Fol. 27 V^ Du XVIIP jour du mais dé décembre
mil IIIP XLIIII.
La Villb db Sauigtb Maak en Chaclx (I).
Injurieuses paroles, feu houiL
Jehaa^ fils Jaquot ViUer duâit lieu de Saincte Màrie>
aigé d'enviroD XXX ans, juré^ interrogué et diligemment
examiné, dit et despose par son serement que es mois de
juillet et d'aoust derrainement passés les gens de monsei-
gneur le Dalphin furent toigiez par parties en grant nom-
bre de gens d'armes en la terre de Luxeu, et firent plus-
seurs logiz en la ville de Bruesches, et y furent loigiez pour
le premier logiz les gens d'un appelle Jehan Foui (2), le
second loigiz ung appelle Blanchelainne (3), et leurs > et
plusseurs autres cappitaines. Lesquels gens d'armes crioient
à haulte vois à ceulx qu'ils gardoient lechastel dudit Saincte
Marie : « Traytes chiens bourguegnons , ou est vostre Due de
Bourgoigne, il dort, vous cuidiez quHl n'y eust plus nulz en
France. » Lesquelx boutèrent les feu en ladicte ville et
y ardèrent six maisons, et prindrent une grant partie do
bestiaul de ladicte ville qui fut rainconné de leurs mains
la somme de IX frans, desquelx IX frans il qui despose en
paia ung à sa part. Item, ly descouvrirent sa maison «
lui ardèrent deux pilles de chenaux, desroicherent Tenta-
(1) St«-Marie en Chaulx. Haute-Sadoe, arr. Lure,] canton dieLozeoil.
(2) Jean Fol est cité comme capi laine de gens d'armes au siège de
PontrS*-Esprit (mai 1420) dans une lettre de rémission d'avril 144d
donnée en faveur d'un Guillaume Guérin. (Trésor des Chartes Beg. </J.
479, /b/. 436.
(S) Blanchelaine était eapitaine des Bretons du Connétable, lesquels se
distinguèrent par leurs excès pendant leur séjour à Baigneuz, locaUté
Élisant partie des domaines de Nicolas Rolin , chancelier de Bourgogne.
(Voir l'Bnquéu relative à ces désordres publiée par M, de Beaiêcourt
dans son Edition de Mathieu d*Escouchy, t. II Ê, p. 93).
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— 347 —
bleroeot de ladicle maison* Im ardèrent toutes les taubles^
bans et armaires et tous les autres menuz édifices de sadicte
maison, brûlèrent sa cbarrue et ^nporierenl la ferrure.
Item, lui gasterent et geeterent en la charriere environ UII'^
gerbes de soigle, lesquelx dommaiges se puent monter à
la somme de VII frans , en oultre VII charretées de foing
que puent valoir deux frans.
Fol. 28. Messire Henri d'Abbecourt, prebstre ebappe-
lain dudict Saincte Marie, juré comme dessus, dit que lesdis
gens de monseigneur le Dalpbin romperent l'église dudict
Saincte Marie, iiz loigerent leurs chevalx, c'est assavoir le
loigiz des gens Jouachin (1), romperent les arches qu'es-
toient en icelle église, descouvrerent le toyt de la maison
de ladicte église, ardircnt les platons, chaliz, tables et plus-
seurs autres aisemens de bois qu'estoient en ladicte maison,
lui gasterent environ VIP gerbes de soigle qu'estoient des
dixmes de ladicle église. Item, descouvrerent tout entière-
ment la maison de la chappelle Saint Nicholas dudit lieu,
desroicherent les murs d'icelle , lui gasterent cncour envi-
ron ung cent de gerbes de soigle qu'estoient en ladicte mai-
son, lesquelx dommaiges puent monter à la somme de XUI
frans.
• Feu bouté.
Guillaume Revenier demorant audit Saincte Marie, juré
comme dessus, dit %ne oudit temps les gens de monseigneur
le Dalpbin, c'est assavoir les gens de Jouachin, lui ardèrent
sa maison, en laquelle ilz ardèrent IX^ gerbes de soigle,
XXIIII charretées de foing, lui ardèrent dix pors et tous les
ediffices de sadicte maison, lesquelx dommaiges se montent
et puetlent monter à la somme de VI"^ frans.
(1) n est question de Joâchim Roahault, Tun des principaux capitaînes
du Dauphin.
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— 348 —
Jehan Viennôy dodit lieu de Saîncle Marie, Vuilleinalc>
femme de fea Symonin Guinchart, Vienot Parrelet> Jehan
Lambert , Demoingin Grotngnet , tous dudit lieu , jurés
comme dessus, dient et desposenl par leurs serementz don-
nés aax sains Euvangiles de Dieu que lesdis gens Jouachin
boutèrent le feu' esdictes maisons en disant aux habitans de
ladicte ville de Saincte Marie qu*estoient retrait ou chastel
dudit Saincte Marie, en renoyant Dieu à haulte \oix :
tt VUlains, vilMns, vous vanez incontinant maistre Briquart
sojjler , et cous eschafferons tellement que vom ne voz en
aures ou couchier, » et se disant boutèrent ledit feu, et furent
arses toutes lesdiclcs maisons. Esquelles, c'est assavoir en
la maison dudit Jehan Vienney, furent arses Hir gerbes de
seigle, quinze chairrées de foing et deux pors, en la maison
de ladicte Guillemate mille gerbes de soigle, douze cfaairre-
tées de foing et deux pors , en la maison Vienot Perretel
plusseurs arches, en la maison Jehan Lambert furent arses
et brûlées environ XVir gerbes de soigle, XXXVIII char-
retées de foing et sept pors, lesquelx dommaiges desdictes
maisons brûlées et des biens estans en icelles, comprins
IX frans dont ilz se sont rainçonné pour leurs bestes^ se'
montent à la somme de Xllir frans.
Jehan Papier dudit lieu de Saincte Marie, juré comme
dessus^ dit que oudit temps les gens de monseigneur le Dal-
phin fui tuèrent une vaiche, un vaisselx de moichates, nng
porc, lui ardirent le^ estables de sa maison; item, lui gas-
terent environ Ilir gerbes de soigle, lui romperent et dépe-
cèrent deux arches et plusseurs autres ediffices de sadicte
maison, lesquelx dommaiges, en oultre XV charretées de
foing qu'ilz lui ont gaster, se puellent monter à la somme
de XIIII frans, et ledit foing à la somme de quatre frans et
demi, ainsit font en tout XVIII frans et demi.
Henry Gaubriel dudict Saincte Marie, aigé d'environ XL
ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps
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lesdis geos du loigix appelle Jehan Fol lui faoulerent le feu
en sa maison et ne voloient soffrir que Ton l'alest resloure^
et de fait fut esté brûlée > se ne fust esté monseigocur de
Varenbon qu'il sourvint d'aventure qui la fitresioure^ telle-
ment qu'elle ne fut point arse ; lui ont gaster et depecier
deux arches et gaster environ VU'' gerbes de soigle^ XIII
vaisselx de moichates» lui ont ars deux vouges et empourter
deux potz de couvre, et descouvert sadicte maison, desroi-*
cher le mur dicelle maison, troicbier le freste d'icelleu et
ars les huisseriez et armaires estans en ladicte maison et
deux chaliz, item, lui ont gaster douze charretées de foing,
lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de XXXVI
frans et plus.
Fol. 29. Demoingin Groingnet dudit Saincte Marie,
juré et examiné comme dessus, dit et despose que les gens
d'armes de monseigneur le Dalphin en une autre maison
qu'il avoit en ladicte ville desmurerent deux huisseries de
pierre, lui romperent et dépecèrent huit vaisselx de moi-
chates, lui bruelerent deux beslooges et ptusseurs autres
menuz ediffices de bois estans en sadicte mabon, lesquelx
dommaiges se puellent monter à la somme de trois frans.
Symon Villart dudit lieu, juré comme ^dessus, dit que
oudit temps les gens de monseigneur le Dalphin lui ont
gasler environ IIII* gerbes de soigle, lui ont ars et brûlez
deux arches et plusseurs autres menuz ediffices estans en
son hostel, le prindrent et l'enmenirent prisonnier et le
metîrent le soir gésir en une arche, en laquelle au péril qu'il
ne fut mort, et le bâtirent très villainnement et lui deman-
doient dix florins d'or pour sa rainçon , lui desroicherenl et
descouvrirent sa maison, lui gasterent quatre charreléea
d'avoinne et XII charretées de foing, lesquelx dommaiges
puellent monter à la somme de XII frans.
Othenin Gaignet dudif lieu, juré comme de8$tis « dit que
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oudit temps lesdits gens de monseigneur le Dalphin lui des**
roicherent les murs de sa maison et luy descouvrîreiit, lui
rompirent six vaisselx de moichates , lui tuèrent quatre
pors> lui gastereat environ Vl'' gerbes de sotgle^ lui ardèrent
el brûlèrent deux arches et plusseurs autres menuz édifices
estans en sadicte maison^ le prindrent et détiendront pri-
sonnier quatre jours et le basterent très villainement, et lui
demandoient dix florins d'or pour sa rançon^ mas par la
volonté de Dieu il esebappa secrètement d'une arche ou ilz
Tavoient mis en prison, lesquelx dommaiges se puellent
monter à la somme d'environ XV frans et pîns.
Jehan Parisey dudit lieu, aigé d'environ XXX ans , juré
comme dessus, dit que oudit temps les gens de monsei-
gneur le Dalphin furent loigiez en ladicte ville de Saincte
Marie, et lui ont descouvert la moitié entièrement de sa
maison , rompuz les fers des fenestres et les murs d'icelle
maison en plusseurs lieux, lui ont desplatonné une chambre
en icelle maison et lui ont ars IIII*' platons et trois arches,
lui en ont pourter une tôuaille et ung pot de couvre, lui
ont dommaigé et gaster environ IIII'' gerbes de soigle et
XVIII charretées de foing, lesquelx dommaiges se puellent
monter à la somme, de XI frans et de plus.
Estienne Thomas dudict Saincte Marie , aigé d'environ
XX ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens
d'armes de monseigneur le Dalphin lui gasterent environ
nil* gerbes de soigle, lui ardèrent une arche, ung châlit^
une table , descouvert et deslater sa maison en plusseurs
lieux, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme
de six frans, et en oultre trois charretées de foing qui val-
loient I fran, ainsit font par tout la somme de VU frans.
Fol. 30. Jehan Perrenet dudict Saincte Marie, aigé
d'environ XXIIII ans, juré comme dessus, dit que oudit
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temps les gens de monseigneor le Dalpbin loi ont gaster
environ V^ gerbes de soigle , lui ont ars et bralez deux
arohes^ tuer ung grant porc^ lui ont brûlé deux chaers^
item, lui ont gaster dix eharretées de foin et quatre jour-
nalx avenue, lesquelx dommaiges se puellent monter à la
somme de dix firans et demi et plus.
Injurieuses paroles.
Viennot Marssot dudit Saincte Marie^ aigé d'environ XL
ans> juré comme dessus, dit que oudit temps lesdits gens
de monseigneur le Dalpbin lui ont descouvert sa maison,
gaster III'' gerbes de soigle, lui en ont mener ung jument
qu'il povoit valoir six florins d'or, lui ont aussy rompus et
depecié sept vaisselx de moicbates, le prindrent prisonnier
et le rainçonnerent de ung franc VIII gros, et le bâtèrent
très villainnement, et en bâtant qu'ilz le façoient, disoient :
Vecy en despit de ton sire de Bourgoigne ; lui rompirent et
depecierent plusseurs arobes et lui gasterent aussy dix
diarretées de foing, lesquelx dommaiges se puellent monter
à la somme de XVII frans.
Viennot Perreney dudit lieu, aigé d'environ XXIIII ans,
juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de monsei-
gneur le Dalpbin lui ont tué ung veaul génisse, lui ont
ars et bnilé dix vaisseaulx à mectre vin, lui ont gaster et
depecié trois vaisselx de moicbates, lui ont descouvert sa
maison, desroicbier l'entablement d'icelle, ars et brûlé les
fenestres des armaires de sadicte maison et plusseurs autres
menuz ediffices de bois estans en ladicte maison, lui ont
aussy depecié et gaster environ V gerbes de soigle, six
cbarretéc» de foing et d'avenue qu'ilz lui ont gaster et des-
pecier, eulx estans loigiez en ladicte ville, lesquelx dom-
maiges puellent monter à la somme de IX frans et plus.
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JehaoDOte^ vefve de feu Jehao Gillet dudict Saincte Marie,
aigée d'environ XXXVI ans, jurée comme dessus, dit que
oudit tçmps les gens de monseigneur le Dalphin lui ont
gaster une charretée de soigie et trois charretées de foing,
lui onl ars et brûlez plusseurs arches et bans et autres
menuz ediffices de bois estans en sonbostel, legquelx<]om*
maiges puellent monter à la somme de deux frans.
Alix, femme Symon pourtier dudit lieu, juré comme
dessus, dit que oudit temps lesdits gens d'armes lui ont
descouvert sa maison, tranchiez les painnes et obevirons
d'icelie, bruIé une arche, une table, deux bans, lui en ont
mener ung poulain empris de quatre florins d'or, lui ont
gaster environ HP getbes de soigie et dix charretées de foing^
lesquelx dommaiges puellent monter à la valeur de dix
firans et plus. Et en ouitre les gens du Roy de France lui
tiennent son mary prisonnier au lieu de Damey en prison
ferme.
Estienne Moingne dudit lieu, juré comme dessus, dit que
oudit temps les gens de monseigneur le Dalphin lui ont
descouvert et despecié sa maison et son selier dedans et
dehors en plusseurs lieux, lui ont depecié deux arches et
plusseurs aisemens de bois, lui ont aussi gaster et despecié
deux vaisselx de moichates^ boutèrent le feu entre deux
escuelles secrètement quant ilz votidrent départir pour cui%
dier ardre la maison dudit Estienne et toute la ville, pour
ce que icelle maison est en myleur des autres maisons de
la ville dudit Saincte Marie, lesquelx dommaiges montent
et puellent monter à la somme de quatre frans.
Fol. 31. Injurieuses paroles.
Item, dient et desposent les dessus nommés habitans
dudit Saincte Marie que lesdits gens d'armes de la rote
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dudit JouachiD prindrenl «ne grande perche» etd'icelle aba-
loient les panneceauU armoyez des armes de nostre très
bonnoré Qt très redoublé seigneur^ monseigneur le Duo ei
Conte de Bourgoigne^ disans ausdits babitans : Traytei
ctdens bourgoingnans, veq/ en despitant de vautre nre dé
Boîtrgomgne ; iiem, brisèrent les moles des molins et desmo-
lirent à leur department le four dudit lien» desroicherent et
ardirent te toyt dudit molin^ et ung nommé Blanchelainne
emporta les fers dodU molin» Ie8qiielx4ommaiges desdît$
four et molin se puent monter à XX fmns.
D^ XXir jour du mois de decmiArç Van ml IIIP XLIIIL
La Ville de Bassegnby (4).
Besançon Robin dudit Bassegney, aigé d'environ XL ans«
juré comme dessus^ dit que ou mois d'aoust derrainement
passé> les gens de monseigneur le Dalpbin en passant qu'il
l'ont fait par la terre de Luxeu pour aler en rAlIemaingne
sont estez loigiez audit Bassegney, et y ait heu quatre loigiz
qu'ilz ilz ont fait les dommaiges que s'ensuignent ; c'est
assavoir^ qu'ilz ont roppuz et brisier l'église dudit Basse-
gney, depecié et roropuz les arches qu'estoient en ioelle^ et
y firent dommaiges de bien environ XVI frans^ et mesme-
ment à lui qui despose ilz ont depecié une arche et prins ung
cramaille de fert en valeur de cinq gros^ lui ont tuer et
maingier ung porc qui povoit valoir le pris et somme de
seze gros viez, et loi ont aussi gaster environ HP gerbes de
froment et trois joumalx d'avenne, avecq le foing et fou-
raige qu'ilz lui ont gaster^ lesquels dommaiges montent ji
lui qui despose pour toutes choses à la somme de XXII frans
IX gros viez et plus.
(1) BatsignejT» Haule^^nôoe, arr. de fiure, canton de VaufiUert.
23
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— 3»4 ^
La Villb db Briâcocrt (<).
Fol. 38. Jebannenot Galant dudit Briacourt, aigé d'en-f
viron XXX ans
Dit au8sy que ou mois d'aoust derrienement passé les gens
monseigneur le Dalphin luy ont tuer et maingier six pors,
lui en ont mener une vaiche^ lui prindr^nt son dieval pour
aidier à mener les bonbardes^ et lui baillèrent saul conduit
pour le ramener^ et nonobstant ledit saul conduit le rançon-
nèrent de quatre gros.
. Murdre.
Fol. 38 V^ Estienne Colon dudit Briacourt^ aigé d'en-
viron XXXVI ans^ juré^ dit par sondit serement que Vuille-
min Colon son père et Regnauld frère de lui qui dépose fu-
rent prins par les François qu'estoient loigiez audit Saint
Loup ou temps de Tan IIIP XXXIX, lesquels les rançonnè-
rent de la somme de quinze florins d'or^ et les bâtirent très
vainement, tellement que assez tôt après ledit Regnauld en
morust, lui dépecèrent aussy cinq vaisselx de moichates.
Dit aussy que ou mois d'aoust dernier passé mil Ilir XLIUI
les gens de monseigneur le Dalphin lui en ont mener quatre
vaicbes, une genice et ung armai et ung polain^ lui en ont
pourter trois chaudières d'arain, deux linceulx, deux aines
de touailles, ung chappiron, ung but de camelin, une robbe
à homme et plusseurs autres biens meubles, lui ont des-
toyer et depecier ung lit et ung chevessié de plume, et em-
pourter les toyes et gecter la plume au vent, lui ont gaster
environ deux cent gerbes de froment et de soigle et trois
joumalx et demi d'avenne, avecq et en oullre le foing et
fouraige, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme
de LIX frans et demi.
(1) Briaooourly HauU-Saôney arr. de Lare, canton de Saint lH»up.
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— 355 -
Fol. 39 R*. Perrenot Jucnney dadit Briacourt> aigé d'en-
viron LX ans
Dit aussy que oudit mois d'aoust derrienement passé les
gens de monseigneur le Palphin lui ont rainçonne trois bestes
et sa maison^ en laquelle ilz vouloient bouter le feu» de deux
flrans cinq gros, lui en ont pourter deux potz de couvre^
deux chaudières et une paelle d'arain^ et plusseurs autres
aisemens de chappuix> et une espée^ ung chappel de fert et
ung gantelet, une contre. . . .
Fol. 40 V*. Henry Poilley dudit Briacourt, aigé d'envi-
ron XLVIII ans
Dit anssy que oudit mois d'aoust derrienement passé les
gens de monseigneur le Dalphin lui ont prins deux cbevalx
pour aidier à mener les bonbardes jusques à Luxeu, et
quant ilz furent ilcc, ly rainçonnerent sesdlts cheval à la
somme de dix gros, parmi laquelle rainçon lui rendirent
sesdits chevalx, et incontinant qu'il fut hors dudit Luxeu
pour retourner en son hostel, autres gens d'armes de ladictc
compaignie le prindrent ensemble sesdits cheval et le bas-
terent très villainnement et le firent mectre à rainçon, com^
bien par la volunté de Dieu il escbappa d'eulx et furent per-
dus lesdits chevalx qui povoient valoir XVI florins d'or. .
Fol. 41. Jehan Quencey dudit Briacourt
Dit aussy que oudit mois d'aoust mil IIIP XLIIO, les gens
de monseigneur le Dalphin lui ont prins et enmener trois
veelx et copper les gerrotz à ong autre veel.
Fol. 46. V. Item, ont dit et desposé lesdits babitans
(de Briacourt) que lesdits gens de monseigneur le Dalphin,
en especial les gens de Lestrac, dépecèrent les four et molin
dudit Briacourt, c'est assavoir, qu'ilz dépecèrent du murs
dudit four à l'endroit du foumel en trois lieux, et emportè-
rent les fers dudit molin, fendirent les moles d'icellui et fait
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- a86 "
plussepri autres dommaiges montant à la somme de
VI frans.
MOILLERONGOURT SaINT PaNCKAS (1).
Fol. 47 V^ Jehan du Tellre^ maire dudit Moilleron-
court Saint Paneras
Dit en oultre que les gens monseigneur le Daulphin en pas-
sant qu'il faisoient furent loigiez audit Moilleroncourt, ne
scet les noms desquelz^ pour ee (que) ehacun fuoit devant
-eulx^ que lui déscouvrirent sa maison
Reliquaire rompu par les gens de monseigneur le Dalphin.
Et encor dit qu'ilz rompirent Teglise dudit lieu et rompi-
texïX toutes les arches, et enporterent tous les meubles qu'ilz
trouvèrent en ladite église^ et rompirent le rellquiaire de
ladicte église pour veoir sy avoit point d'argent deans.
Fol. 48 V^ Colin toytier dudit Moilleroncourt . . .
dit que les gens monseigneur le Daulphin qu'ilz furent
loigez au lieu de Mondorel près dudit Moilleroncourt^ prin-
drent y qu'il despose et Estienne Mercier dudit lieu^etles
bâtirent vilainnement et raingonnerent de XV gros^ d'une
paire de soûler de 1< gros demi.
Homme rot y.
Jehan le Bastart dudit Moilleroncourt^ eaigé de XL Vin
ans^ juré^ dit et dépose par sondit serement savoir la depo-
sicion de Jehan du Teltre et de ses sui gants cy dessus
escriptes estre verayes^ et dit que les gens de monseigneur
le Daulphin, ne scet leurs noms, ou mois d'aoust darriene-
. (1 ) Mailleroncoart Saint PaDcras, Haule-Sadoe, arr. de Lure, cadtop
de VauTillers.
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ment passé qvTû estoient à VauTiller près dadit Moilleron-
courte priodrent lui qui parle et l'emneDirent audit Vauvil-
ler> auquel lieu y le bâtirent très vilainnement et le rain-
çonnerent de ini florins d*or; dit aussy que les gens de
mondit seigneur le Daulphin qui furent loigiez oudit mois
d'aoust à Ormoy près dudit Moilieroncourt prindrent y qui
despose et Teumenirent audit Ormoy leur priàonnier^ auquel
lieu il le bâtirent tant qu'ilz le cuidoient avoir tué^ et quant
ilz virent qu'il ne parloit plux, ilz renioient Dieu qu'ilz vau-
roient s'il parleroit jamais, et lors le lièrent par les piez et
par les mains et le boutirent parmi ung baston, lui rebrai-
sirent sa roube le contremont et lui avalirent ses menus
draps, et le couchèrent de costé le feulx pour le rôtir, lequel
quant il seotit le feul, fut réconforté et se reprint à parler,
ei ung peul après qu'il enoommenga h bniltor, y cria et
brailla pour la force du feu qu'il avoH, et Tardirent telle-
ment que les pièces de son corps de son dolz et de ses naigea
cbeurent par grant pièces devant lesdits gens d'armes. El
lorsqu'il virent que se moroit, ilz le deslierent et le mirent
à rainson de IIII saluz d'or qu'il leur furent paiez contant.
FoL KO. Symon Roubert dit que les
gens de monseigneur le Daulphin qui estoient logiez à
S' Loup, c'est assavoir les gens Blancbefort, lui prinrent
III chevalx et furent rainsonné m florins d'or.
BeTONCOURT PRES DUDIT MoiLLERONCOURT (<).
Fol. 81. Jaquet Tytot maire dudit Betoncourt .....
Dit aussy que les gens de monseigneur le Daulphin ou
mois d'aoust derrienement passé, en alant qu'ilz faisoient
en Alemengne, brisèrent l'église dudit Betoncourt et ilz
(4) Betoncourt Saiot Paneras, Haute-Saône, arr. de Lure, canton de
VauTÎllers.
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priodrent les biens qu.'ilz y trouvèrent^ et despeoerent tes
arebes et ilz firent doaunaige de X frans et de ptus.
Fol. Si V®. Jebannenel de Betoncourt^ eaigé d'environ
XL ans^ dit aussi que les gens de
monseigneur le Daulphin ou mois d'aoust darrienement
passé de la compaignie Blanchefort^ lui prindrent deux
chevalx qui valioient bien VIII florins et lui avoient promis
de rendre sesdlts deux cbevalx pour deux florins d'or, mais
quant il cuidoit ravoir sesdlts deux cheval^ ilz Jui boste-
rent lesdits deux florins et le bâtirent très bien, et si enme-
nirent lesdits cbevalx et argent.
Fol. 52 R^ Jeban Raynel dudit Betoncourt
Ditaussi que les gens de monseigneur le Daulphin ou mois
d'aoust darrienement passé lui prindrent deux cbevalx qu'il
racheta de la somme de XUII gros, et si bâtirent très rude-
ment il qui despose.
Urbgourt dessous Mondorel PRES DCDiT Mailleroncocrt(I).
Murdre.
Fol. 52 V^ Régnait Fourel dudit Urecourt^ eaigé d'en*
viron XLII ans^ juré, dit et dépose par sondit serement que
les gens d'armes du royalme de France qu'iU furent loigias
à Saint Loup en retournant qu'ilz faisoient, firent les dom-
maiges qui s'ensuignent, desquelz Antboinnede Ghabanneet
Blanohefort estoient capitaines ; c'est assavoir, qu'ilz tuèrent
en ladite ville ung nommez Symonot des plux notables d'i-
celle ville, item, enmenirent trois femmes, c'est assavoir,
Jehannote fille dudit feu Symonot, Ysabel femme Ricbart
dudit lieu, et l'autre appeliez Bietrix qui n'estoit onques ^tez
(1) llurccouri, Haut«-Sadner arr. de Lurc, cantOD de Vaavillers.
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— 889 --.
MBriezj leMpielles ilz menirefit A Mondorel «t le landemain
qii'ilz se desldgerent les laissèrent «1er. Item, prindrent il
qui dépose, le bâtirent très villainement et le rainsonnerent
tant en fers, cioz et pains qui lui costa environ XVIII s. estev.
Dit aussi que les gens monseigneur le Daulpbin ou mois
d*aonst darrienement passé en alant qu'ilz faisoient en FA-
lemaingne furent loigiez audit Mondorel près duditUrecourt,
et estoit illec leur capitaine dit le Bourg de Maison; les-
quels prindrent sur lesdis habitans de ladicle ville de Ure-
court leurs bestiaulx, ou estoient grosses bestes tant ebevalx,
beufz et vaiches, que povoient valoir YI" frans^ lesquelles
ilz enmenirent avec eulx en l'Alemeigne, et y avoit il qui
dépose XXVL que beuf, que vaiches, que cbevalx, qui val-
loient bien lUr frans, et les cuidoit il qui dépose rescoure,
mais il ne peust, aussi fut pris desdifs gens d'armes et fut
Ires villainement batuz.
Fol. S3 R^. Jeban dit Maldesimier, eaigé d'environ
XXX ans, juré, dit et dépose par sondit serement savoir la
deposicion de Régnait Fourel, précèdent tesmoin, estre vraye,
et le scet pour ce qu'il est de ladiote ville de Urecourt et y a
tout son temps demeuré. Dit en oultre que les gens monsei-
gneur leDaulphtn ou mois d'aoust darrienement passé, quant
ilz prinrent les bestes dudit Urecourt, prinrent y qui dépose,
le bâtirent très bien et le mirent gésir en ung boucbe, et le
landemain s'achappa de ceulx qui le mirent deans ledit
bouche, firent du feiiht suz et fut estez estouffez, s'ilz ne lui
eussent baillé vent.
Homme pendik.
Huguenin Moingin de Urecourt, eaigé d'environ XX ans,
juré, dit et dépose par sondit serement les deposicions de
Régnait Fourel et Jehan dit Maldesimier, precedens tes-
moins, estre vrayes, et le sc^ pour ce qui est natif de ladicte
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— aee —
ville de Urecourt; diteDcoires que les gens demonsetgneur
le Daiilphin priodreot il qui dépose et l'enmeDireiit environ
demi lieue deans uDg boia^ le batiient très bien« et puis le
pendirent à la branche d'un . perier à une corde et fut esté
estranglé, mais ses piea toucboient ung peu à terre^ et ung
peut après ung desdits gens d'armes le despendit, inoonti-»
nant qu'il fut despendu^ le bâta derecbief très villainement
et ly frappa la teste contre ledit pèrier.
ÂUrCEULX EN LA TBRRB DE LVXED.
Fol. 63 V*. Gem crucifiez, rotvs eê peniuz.
Messire Demoinge Ti&eraat, prebstre> curé d'Ângeulx>
eaigé d'environ L aos^ juré, dit et dépose par sondit sere-
ment savoir des dommaiges faiz par les François^ Bairois
et Lorrains en la ville et parroiche dudit Angeulx depuis
VIII ans en çà se que s'ensuit : c'est assavoir, que le jour
de la Saint Ylaire qui fut en l'an ilIP XXXVII, après ce que
la paix fut faicte du Roy et de monseigneur le Duc, les gens
d'armes du Roy qu'ilz estoient au siège de Montigny le Roy (4)
qui lors estoit anglaise, ung appelle le petit Piquart et plur
i^urs autres capitaines des gens du Roy, quant ik se dé-
partirent dudit siège ou nombre d'environ IHP cbevaix, se
(l; hd (ait hiatoriqiie aaqoet itettlûl nUiitioii «et rapporté dans M004-
trelet à rannée 1455 ; voioi -eo quels termes ce chroniqueur parle de la
prise de Montigny sur les Anglais :
u Item, en œ mesme temps, par la diligence et enlreprinse de messire
Jehan de Vergy, et avec lui auleans capitaines François, furent déboutés
les Angloit hors de deux fortes villes qu'ilz tenoient en Champaigne sur
lai marches de Barois^ e^estassavpir, Nogent la Roy et Uon^gay* » (€hr^
nique de Mçnstrelet, Edition Douet d'Jrcq, t. K, />. 205.^ ^
Montigoy et Nogent le Roi sont tous deux daus la Haute-Marne, le
premier dans Tarrondisscment de Langres, te second danfi celui de Chau-
mont.
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— 861 —
vitodreiit loigt^r et séjourner audit Aiigeuh^ aciquel lien ito
ëetnorireBt lil jours entiers, durant lesqoélz trons jours ilir
ramçonDerent toiis les haibitans dudit Angeiilx, partieuliere^
nent selon ce qui en povoient avdr à f(Hrce, et aussi rainn
sonnèrent l'église parroohial dndit Ken à la somme de X
saluz d'or que lesdis babitans leurs paierent, ou autrement
Hz l'eussent pilliez et butenez, avec ce et en ouUre les des-
pens de vivre d'eulx et de leurs çhevalx, et depecirent liz,
arches, poult, peelles, chars, cbarretes, et batoient les
hommes, les mectoient ou vaint, cruxifioient, et rustoient,
et pendoient et faisoient tous les malx qu'ilz povoient ; mes-
moment prenoient les pannonceaul de monseigneur le Duc
gui estoient en perches levées en ladite ville, les lançoient
en la boues et frapoient des piez sus, et le scet pour ce que
il qui dépose estoit en ladlcte ville, et dit y qui parle que
ung homme d'armes qui fut loigiez en Tostel de ladicte
église le rainsonna de trois frans, avec et en oultre ce que
lesdits gens d'armes, tant son boste que autres, le mission-
nerent tant en froment^ avenne^ en pain, en vin, en chars>
en fourâiges que autres vivres, en la valeur de XL florins
i'ot et de plux.
Et dit aussi que environ Pasques de l'an Ilir XXiKIX que
les François furaat etn l'AJimaingne, et en retournant furent
logiez à Saint Loup et audit Àngeulx, et estoient leurs ca-
pitaines Àntboine de Cbabonne et Blancbefort^ qu'ilz estoient
en si grant nombre que l'ai ne les povott noiobré, et y aa
avoit loigiez audit Âqgeulx plus de mille cfaevaix, auquel
lieu ilz séjournèrent XV jour et plux, et firent dommaige à
il qui dépose tant en meubles, froment, avenue, poz,peel les,
que autres biens, de la somme de cent florins d'or et de plux,
car il estoit chier temps, et brisèrent l'église dudit lieu ou
estoient une grant partie des graitfô et aultres biens meubles
desdis babitans qu'iiz pelèrent et butenerent, ou ilz firent
dommaiges aosdils babitans de mile florins d'or et plus.
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— S69 —
Uein^ priDdrent à focoe me fort maison qu'est en ladite
ville oa lesdis habitans avoioit retrait tout le demoura» éb *
leursdits biens, tant blefe que aultres meubles, qu'ilic bote-
nerent, et povoient valoir icenlx biens la somme d'enviroii
mille florins, et tuèrent ung nommé iefaan de Lapcbiez fo'il
ealoit l'un, des notables laboreur de ladite ville d'Angeulx.
Dit en oullre que les gens de monseigneur le Daulphin
qui sont présentement en TAIemaingne, qu'ilz passèrent ou
mois d^aoust et de septembre darrienement passés, passè-
rent par ledit Angeulx en pluseurs et grosses routes, et ne
scet les noms des capitaines pour ce qu'ilz estoient sans
nombre et que nùlx ne les aclendoit, lesquelz brisèrent Te-
glise et peilerent ladite ville, et enmenerent en TAIemaingne
tout ce de bestes grosses et menues qu'ilz peurent avoir de .%
ladicte ville, et ont eu fait dommaige à y qui parle en meu-
bles qui lui ont prins tant en litz, potz, paelles, linceulx, que
autres choses, de XX frans et plux, avec ce qu'il racheta
son cheval d'eux de quatre saluz d'or, sans les vivres de
froment, avenes, foing et autres fouraiges de plux de
X frans.
Fol. S5. Parisot Vuillaume dudit Angeulx
Dit en oultre que les gens de monseigneur le Daulphin
qui sont présentement en Alematpgne le prindrent 6t bâti-
rent très griefment, et le loyrent et l'enmenirent à S' Loup,
et le questionnèrent très fort, et le rainsonnerent de XV gros
en vin et d'une chaudière d'aimin qui vailloit bien X gros»
avec et en oultre les vivres de froment, d'avenne et aultres
biens qu'ilz povoient bien valoir II florins d'or.
Fol. 58 V^ Homme crucifié.
Jehan Graverin dudit Angeulx, eaigé d'environ XXX ans^
juré, dit par sondit serement que les deposicions desdits
d'Angeulx sont vrayes, et dit que les gens du siège de Mon.-
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— 363 —
tigny qu'ilz vindrent séjourner à Saint Loup (1) et audit
Angeulx, le prinreot^ le bâtirent et lièrent en foison de
cruxifit» et lui brûlèrent le visaige lui estant cnixifié, et pins
le rainsonnerent en vin de III florins d'or, et a?ec ce le ba.-»
tirent très vilainnement et rainsonnerent ses chevalx de
VIII florins d'or qu'ils eurent content^ et puis après emne*
nereot lesdits chevalx qui vailloient bien XXV florins d'or.
Item^ lui prindrent en son hostel tant chappirons^ couroies
que tuaille qui valloient bien deux frans. ItenVr lui firent
dommaiges tant en froment, avenue, foings que aultres
vivres, de plux de XV florins d'or.
Murdre,
Dit aussi que les gens Anthoinne de Ghabonne et de
Blanehefort, qui furent loigîez à Saint Loup, environ sont
V ans, prindrent Hugue Vert, suigre de y qui despose, que
bâtirent si énormément que en fut mort, et le rainsonnerent
de Vni florins d'or, et enmenir^t ung chevalx qu'estoit
audit qui fut mort, qui vailloit bien XX florins d'or, enpour-
tirent de meubles qu'estoient en leurs hostel, tant en ung
chappiron que autres choses, qui vailloient bien environ
II florins d'or. Item, en vin, froment, avenne que autres
vivres, lui firent dommaiges d'environ L florins d'or, car
le chier temps estoit.
Dit aussi que les gens monseigneur le Dauphin qui
passèrent ou mois d'aoust darrienement passé, tant en
pors que tuèrent, froment que autres vivres, de VI flo-
rins, et ne dépose riens des biens que avoit en l'église
et en la tour dudit Ângeulx, pour ce que sont compris
en la deposicion du curé dudit Angedlx, premier tesmoin.
(1) St Loup sur Semoase, Haate-SaÔDe, arr. de Lnr^ chef-liea de can*
ton.
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— 364 —
Homme roty.
Fol. 60 V". Jehannete femme Tbevenin Gbausset dudil
Angeulx, eaigé d'environ XXXVI ans^ examiné en l'ab-
sence de son matt juré, dit que les gens du Roy du
siège de Monligny le Roy^ environ sont IX ans, vindrent
séjourner audit Àngeulx, firent à son mary et à elle les
dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir, prindrent
sondit mary et le bâtirent très énormément, et le lièrent
et le voloient ardoir, et de fait le rotisserent et l'eus-
sent brûler, se ne se fut rainçonner de dix aines de
feustaines, deux paires d'estivalx que costerent trois frans.
Murdre d'un enffànt.
Fol. 63 R"". Huguenote, vefve de feu Eslîenne deGoTe>
demeurant audit Ângeulx, eaigé de XXX ans, juré, dit
et dépose par sondit serement savoir les deposicions de
messire Demoinge curé dudit Angeulx estre vrayes, et
dit que les gens du siège de Montigny le Roy vindrent
séjourner audit Ângeulx, environ sont VIII ans
qu'ilz bâtirent elle qui dépose très vilainement, et si firent
mori ung enffant qu'elle a voit ^ qu'a voit environ III ans»
par les grans maix qu'ilz lui firent.
CeUVES PRES d'ÂNGEULX (1).
Fol. 65 V". Raoux de Cuves, eaigé d'environ L ans
Dit en oultre que les gens monseigneur le
Dauphin en alant qu'ilz faisoient en Alemengne ou mms
d'aoust darrienement passé, l'enmenirent jusque» à Gran^
ges près de MontbeHiart et le couoboient. chacun soirea
une arche jusques il leur escbapa, lui prindrent VI beufz
(1) Cave, Haule-Saône, arr. de Lare, canton de Vauviller&.
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— 36B —
et trois vaiches qne enmenirent qu'ilz valloîent bien
XXXIX florins d'or^ et ung cheval qui vailloit bien IX florins
d'or^ lui prindrent en son hostel ung pot de cuivre, une
aicbe, une doleure, une solate et autres biens meubles qui
vailloient bien II florins d'or, et ne scet les noms desdis gens
d'armes, fors que il lui semble que le capitain avoit nom le
seigneur de GomeraU ; dit encore que Blancbefort lui fit
prendre sesdits chevaix, et le print ung homme de sa com-
paignie et encore print ung aullre cheval qu'il racheta d'un
florin d'or.
*
Fol. 66. Simon Belvillain de la Pisseure (I), maire au-
dit lieu Dit en oultre que les gens monseigneur
le Daulphin, ne scet que gens, pour ce que chacun les fuoit,
ou mois d'aoust darrienement passé lui firent les dommaiges
qui s'ensuignent ^. . . ^ . . . .
Fol. 70 V*. Jehan dit Dehel, demourant à Courbenay (2)
Dit en oultre que les gens monseigneur le
Dauphin qui sont présentement en Âlemengne, ou mois
d'aoust darrainement passé, prindrent y qui déspose, le
lièrent et bâtirent très villainnement et le rainsonnerent de
VII florins d'or, prindrent à lui qui parle ung cheval et ung
beufz qui valloient bien XI florins d'or
S'ensuignent les deposicions des habikms de Fontainnes
les Luxeul (3).
Fol. 74 R*. Frère Horri de Raincourt, prieur du prieuré
dudit Fontaines soubz l'abbaie de Luxeu, eaigé d'environ
XL ans, juré, dit et dépose par sondit seremenl que les gens
(i) La Pisaeore, Haale^Ane, arr. de Lore, canton de Vauviliers
(3) Gorbenay, Haate-Saône, arr. de Lure, canton de S< Loop.
(5) Fontaine les Luxeuil » . n »
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— 366 -
nofisetgneur le Dauphin que sont présentement en Âlemen-
goe, ou mois d'aoast darminement passée passèrent par
rotes par ladite ville de Fontaines^ en laquelle ilz firent
pluseurs moûts groz loigiz^ et ne sCjet qui estoicnt les capi-
taines^ pour ce qu'il ne les attendit points et firent dommai-
ges en la maison dudit priourey : c'est assavoir^ brisèrent
TegUse et maison dudit priourey et y lougerent tout plains
de obevaix, brisèrent et ouvrirent le reliquaire^ et ou coffre
d'icellui reliquaire prestirent la paste de quoy yl£ faisoient
du pain, et brisèrent tous les escrins et arches qu'ilz trou-
vèrent en ladite église et en la maison, pilèrent et butenorent
tous les biens meubles qu'ilz i trouvèrent, lesquelz estoient
en gens dudit Fontainne et les ilz avoient retrait, et bailloient
maingier à leurs cbevalx esdites arches. Item, ont de-
pecié et desrouchier les chemines de pierres de sondit hos-
tel, et lui firent pluseurs auUres dommaiges tant esdites che-
mines, comme en pot de cuivre, aiguières, paelles et autres
utensiies d'ostel qu'ilz enporterent, que vailloient bien XXX
florins, avecq et en oultre les vivres tant froment, soigle,
avenue, foing que auUres vivres, tant en la ville dudit Fon-
taines, que en sa maison de Moilleroncourt S' Paneras^ que
à Courbenay, que vailloient bien cent et L florins d'or et
piux.
Estienne Marnera dudit Fontainnes, doyen-audit lieu pour
le prieur et pour le seigneur de Rouchant (1), seigneur de
ladicte ville avec le prieur par indivis, eaigé d'environ XLV
ans, juré, dit et dépose par sondit serement que, environ
sont YIII ou IX ans que le siège de part le Roy fut mis de-
vant Montigny le Roy après la paix du Roy et de monsei-
gneur le Duc, ung appelle Gastellain de Ville sur Ârsse^
(1) Probablemeat Roncbami^» Haute So/Vae, arr de Lure, canton de
Chanpagney.
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— 3«7 -.
capitaines de gens d'armes et le seigoeor de Lexusei su
département dodit siège se vindrent séjourner environ IIIP
et L chevali à Angeulx et à Janey (1) en la terre de Luxeu>
ou Conté de Bourgogne, ou ilz séjournèrent III jours entiers^
des lesquek* lieux ilz rainspnnerent les villes dudit Conté,
ou autrement îlz les menassoient de fourager, et compose^
rent lesdis de Fontaines à la somme de XXYI florins d'or
que leurs furent paies contant. Laquelle ville de Fontaine
est du fied de mondit seigneur de toute ancienneté à cause
de Vesoul ou Conté de Bourgoigne.
Dit aussi que, environ sont V ans le maréchal de Lor-
raine (2) et le seigneur de Fenestranges (3), acompaigniés '
de ir et L chevaix, courrurent en Âlemengne, et passèrent
et repassèrent au faire leursdictes courses par ladite ville de
Fontainnes, et à leurs retours séjournèrent III jours entiers^
en laquelle ville ils firent dommaige tant en vivres, en des-
couvrir maisons, rainsonnements, utensil d'ostel qu'ilz dé-
pecèrent, chevalx et aultres bestes qu'ilz emportèrent et
aussi des biens qu'ilz ardirent, tout à Tadvis et par le sere-
ment de il qui dépose, des autres habitans dudit lieu, d'en-
viron UIP florins d'or et de plux.
Dit aussi que les François, que à Pasques de l'an mil IIIP
XXXIX en grant (nombre) de gens d'armes en revenant
d'Alemeingne ou ilz estoient aler des Lorraine, et furent loi-
giez en la terre de Luxeu et es villes de S^ Loup et de Cour-
Jbenay, ou nombre de plux de V ou. VI mile cbevalx.
(1) Jasney, Haute^diie, arr. de Lure, canton de Vaayillers.
(S) A cette date le maréchal de Lorraine et de Barrois était Ferry de
Savigny.
(S) Jean, seigneur de Fenestranges, dont le nom se retrouve dans pres-
que tous les événements importants dont la Lorraine fut le tbéâlre de
1450 à 1450 {Voir Dont Calmet, histoire de Lorraine, t. II, p. 777, 800,
822)
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— 368 —
esquélx limt de S^ Loup et de Gourbenay ilz séjournèrent
XV jours entiers, des lesquelz lieux ilz firent dommaiges i
y qui dépose que s'ensuignent, c'est assavoir^ en poulz,
paellez, linceulx^ litz> roubes et autres biens meubles^ tant
ble(, avenue que fooraiges, qui vailloient bien XI] florins
d'or.
Murdres.
Dit en oultre que iesdis gens d'armes brisèrent les églises
dudit lieu, c'est assavoir, Teglise dudit priorey et l'église
parrochial dudit Fontaines, et aussi la fort maison dudit
priorey, esquelles églises ilz loigerenl leurs chevalx, brisè-
rent les escrins et arches qu'il estoient et prindrent tous les
biens que Iesdis habitans ilz àvoient retrait ; et tuèrent en
ladite ville deux hommes, l'un nommé Girart de Marnay,
lequel ilz tuèrent d'une daigue qu'ilz lui boutirent en la
poictrine; pour ce qu'il ne les servoit à leur apelil, et Tati-
tre appelle Martin de la Paigé, auquel ilz coperent la gorge,
pour ce qu'il ne se povoil rainsonner.
Dit encoires qtje les gens monseigneur le Dauphin ou
mois d'aoust derrienement passé passèrent par ladite ville
de Fontaine, et ilz brisèrent lesdictes église et maison dudit
priorey, esquelz lieux ilz^ mirent leurs chevalx» ouvrirent
les coffres des reliques, et brisèrent tous les escrins et ar-
ches qu'estoient esdictes églises, et emportèrent tous les
biens qui estoie&t dedans ; le prindrent, bâtirent très enor-
meement, lui tuèrent ung beuf et une vaiche que vailloient
bien Vil florins d'or, et lui prindrent deux pot de cuivre,*
une paelle d'airain qui vailloient bien XVIII gros. Item,
deux espiés, une espée et pluseurs autres biens meubles
qui vailloient bien VI florins d'or, lui depecirent III arches,
un chailitz, et pluseurs utensis d'ostel qu'ilz ardèrent, de
plux de un florins d'or. Item, le râinsonnerent pour deux
bestes qu'havoient de lui de XII gros, et lui firent dommaigc
tant en soigle^ avenue et fouraiges d'environ IIII florins d'or.
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— 369 —
Dit cncores et en oultrc que environ XXII Ans feu mes-
sire Estienne de Saint Loup, acompaigné de mesgire Erait
du Ghastélet (i) des le chastel dudit S* Loup, print la forte
maison, alias dit la tour dudit Fontaynes, et icelle maison
butenay, tant les biens du prieur qui par lors estoit prieur,
comme les biens desdits htbitans qui avoient retrait en la-
dite tour, et incontinant arda icelle tour.
Huguenin Mamere dudit Fontaine, eaigé d'environ L ans,
juré, dit et dépose par sondit serement savoir la deposidon
de frère Hori de Raincort, prieur du priorey dudit Fontaines,
etdeEstienne Mamere précèdent tesmoin estre vraye. Dit aussi
que les Frangois qui retournèrent de Lengres environ Pas-
ques de l'an mil nU' XXXIX furent loigiez à S* Loup et au-
dit Gourbenay, desquels Aotboine de Chabonne et dit Cha-
pçUç estoient x^pitaines, prindrent il qui dépose et le mi-
rent au détroit appelle le chappiron^ et tellement queàpoul
que ne fut mort et en est boiteux
Fol. 77 V^ Jehan dit des Estrant dudit Fontaines . . .
Dit aussi que les gens monseigneur le Dauphin
ou mois d'aoust darrienement passé le prindrent, bâtirent
et gehénnerent d'une corde tellement que se raimba de II
florins d'or, ou il lui heussent rompue la chambe, lui tuè-
rent II vaiches que vailloient V florins d'or, item, racheta
ses autres bestes de III frans VI gros, III pourcel qui vail-
loient environ II frans
Fol. 78 R^. Parisot Lambelin dudit Fontaines
Dit en oultre que les gens monseigneur le Dauphin ou
mois d'aoust darrienement passé le prindrent, lui blacerent
(I) Erard du Cbâtelel, seigneur de Cirey et de fiulgoéville. Des leltrca
de rémissîoa furent données en sa faveur le 45 février U40. Trésor âes
Chartes JJ 179, f» 4, v».
24
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~ 370 -
la cbambe d'une daigue, lui priadrent ung pourcel qui vail^
loient bien VI gros, uue chaudière^ unehaichequi vailloient
bien VU gros ^i en oultre les vivres que lui ont prins qui
vailloieni I frans.
A Pojiot (1).
Fol. 84. Huguenin Rondol dudit Pomoy, eaigé d'envi-
ron XL ans^ juré^ dit par sondit seremenl que les gens le
marescbault de France furent Ioigie2 audit Pomoy des le
lundi avant TAssemption Nostre f>ame mil GCCG XLlIII
jusques au juedi suigant au nombre de HII^ chevaix, et illec
filant pluseurs malx et dommaiges^ et rompirent l'église et
prindrent en ycelle en toutes les arcbes* pluséurs biens>
comme froment, poutz^ peelles, chaudières et autres bi^s^
destoyerent les litz de plumes et gecterent la plume au vmi,
et montent iceol)c dommaiges à la somme de UV livres et
plux^ et y a perdu y qui dépose ung lit; ung chevecier^ une
coultre qui povoient valoir IIII frans, et l'on bien dommaigié
en son hostel d'environ IIIF^ gerbes de froment et de soigle
dont yl fasoie^t litières à leurâ cbevalx, et d'avenne bien
de III bicbolz • . • •
Fol. 86 V^ Vuillame Dele dudlt Pomoy, eaigé d'envi-
ron XXXV ans, juré, dit que icelles gens qu'estoient loiglez
audit Pomoy audit temps, lui ont faii les dommaiges qui
s'ensuignent : c'est asisavoir, de VI" gerbes de froment qu'îlz
lui ont gaster en son bostel, de cent et XIIII gerbes qui ont
estez gastez es champs, qu'il n'a oser recueillier ne mectre
à Tostel pour la paour des gem de monseigneur le Dauphin
qui aloient et venoient chacun jour par ledit païs et par le
finaige dudit Pomoy
(t) Pomoy, Uattte-âsône, «rr. et canton d« Lare*
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ViLLEMAINFROY (î). ,
Pol. 93 R**. Jehan Fromart, eaigé d'environ LX anài
juré, dit et dépose que le lundi devant l'Âssumption Nostrô
Dame darrienement passé que enviroii VIF chevalx des
gens le înareschalt de France se loigirent audit Villemain-
froy^ et îUec firent pluseurs dommaiges^ et mesmement à
lui qui p«irle gasterent bien environ XL gerbes de froment
et segle et d'environ XXX gerbes d'avenne et quatre chare-
tées de foins« tout en valeur de III frans.
tJng homme roty.
Fol. 9A R^. Xichoiay Chaude dudit Yellemainfria^^ eaigé
d'environ L ans, dit-et déposa que icelles gens lui ont fait
dommaiges, tant en cent gerbes de froment, III charretées
de foilis, mi quartes de faves, depecier le toy de sa mai-
son et descôchier la tatevenne d'tcelle, lui depeciretit VI
vaissel d'ais et plusieurs autres, choses it^otitattt à la somme
de Vin (rans.
Dit en oultre que y fut prins et mener loie^sur ung che-
val jusques à Bàvans (2) et Ulec le rotisserent contre le
feul tellement qu'il eust le dos tout ars, et le sayn yssoit de
^on corps, par lequel rotissement y est bien demeuré X
sepmaities au lit, et en est encoires en tel estait que jamais
tant que vivra, ne se poura bonnement aidier ne gaignier
son pain.
Fol. W V^ En la ville d'Ormoicbe en la terre dudit
Luxeal (3) Jehan P^rin dudit Ormoiche, aigé d'envirod
(1) Vellemiiifroy, Uaute-Saùncy firr, de Lure, eaaton 4e Saulx.
(3) Bavant, Doabs, arr. et canton de Montbéliard.
(S) Ormoiehe, Hauti^SaîhM, arr. de Loni» œntoo de LfrxeiMU
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— a74 —
pbin le prindretH, et foi ti^es viiakuMmftenl battu d^^gens de
moDs*' Anttioine deOhabaime^ lui deptesireiit II arcbes^ «nf
po( de couvre^ une toaaiite^ une paire «fe^oolers lout nuef.
Bragtb (1).
Fol. lOS R^. Jehan Cuvez de la ville de Braete^ aigé
d'environ L ans, dit pat* sondit seremenl que les Fran-
çois qui furent en Alemengne environ Pasque de Tan
IIII* XXXIX, lui firent les dommaiges qui s'enseugnent:
c'est assavoir^ ung ohevaix, un vaicelx de ays alias moicho-
tes. Item, fut prins par IIIl foix et fdtbatuz ju^ues à mort,
et lui firent dommaige de VII frans et plus. *
Fol. lOS V". Jehan de Braete, demorant audit lieu de
Braete, aigé d'environ XX ans dil aussy que les
gens d'armes de monseigneur le Dauphin qui sont présen-
tement en Alemengne, lui firent les dommaiges qui s'en-
suignent, c'est assavoir, qui fut prins et Tut batuz très vil^
lainement, à peine se peust jamais aidier v. .
Fol. 106 R^ Jehan Queraul de ladite ville de Braete,
aigé d'environ XXXY aDs« dit aussy que es mois d'aoust et
de septembre derrienement passés, lui firent les dommaiges
qui s'eoseugnent, c'est assjavoir, qui fut priRs et fut très
vijlainement batua;. . .
Fol. 109 V^. Jehanin Turel dudit Braete dît que les
gens d'armes de monseigneur le Dauphin lui ont ars et
bruIé tous les i^isemens de son mestier de tixeraoït.
Fol. 440. Maitheul dudit Braetes, aigé d'environ LX
ans, juré, dît par sondit serement que es mois d'aoust et
de septembre, les gens d'armes de monseigneur le Dauphin
;3) BrolU ka Luxenii» Uauie-Sa^iie, arr. cie Limt^, ^DtoQ de Lttxooil
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hty depeMaml et bnilerMi IH «rebes et pkiseurs autres
faenûa aîMmow et utendlt de son bestet ini ont jUMter
LX geifaea de fr^eot. ilem> Cul prio» et très viHainemeol
baioz et lui desebacereot ses cbaoses^ M oterent ung cbap-
pelz de &ultre, en oultre hn fenderent rungnedesjoies^ lui
copperent Tung de ses deys d'une espée.
Fol. 111 R®. Besançon Martin dudit lieu dit aussi que es
mois d'aoust et de septembre darrienement passé, les gens
d'armes de monseigneur le Daupbin, lui estant à LuxeuiU
en aJant qui faîssoit en Alemengne, lui prindrent en ladite
ville de Luxeuil i»g cbevalx Jument de la valeur de YI tkh-
rins^ lui tuèrent III pors, lui gasterent VIII* gerbes de fro*
ment, II journal demi avoine.
Du XXI r jour duâit m&iê de décembre Fan mil €CCC XLÎIII.
La Ville d'Ailloncourt en la terre dudit Luxeul (1),
Fol. 118 R*. Demoingin Galastre, demourant audit
AiUoncoort, aigé d'environ XXXIIU ans, juré, interrogué
et diligemment examiné, dit par sondit serement que es
mois de juillet et d'aoust darrienement passé, les gens
d'armes de monseigneur le Dauphin furent loigiez par partie
en ladite ville dudit Ailloncourt, et y firent XI loigiz sui^
gamment, c*est assavoir, que eontinuelment si test que l'un
des loigiz sailloit de ladite ville^ l'autre y entroil, et pendant
le temps que mondit seigneur le Dauphin fut audit Luxeul^
ung capitain des rotes de mondit seigneur le Daphin, di)
nom duquel il n'est racors, fut loigiez trois jours en ladite
ville d'Ailloncourt, qui y séjournèrent trois jours entiers,.
Icsquelx boutèrent le feu en ladite ville d'Ailloncourt et ^
(I) Ailloneourl, ITaute«SaÔD6, arr. de L«re, canton d6 Luxeoil.
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~ 376 —
acé^reol bail notsUès maîraiB^ dem ehernooèts, et émx
•elbers de pierre el ie^fimr banoal de ladite TiHe« etAm les-
quelles ib ardoient la maison de loi q«tdei»se ; ea laquelle
maison ilz ardèrent VIII'' gerbes de fromeat, XXim cbar-
rées de foin> deux grans arches» IIU pors^ n bueb et dent
vaiches^ ung jument^ uog pot de couvre et pluseurs autres
meubles, laquelle maison ensemble lesdits meubles puent
monter et vailloient mieux de VI** frans.
Fol. 11 K V^. Huguenot Belin, maçon, demouraot audit
Aillonoourt, aigé d'environ LX ans, juré et diligemment
examiné, dit queoodit temps lesdis gens de mondH seigneur
le« Dapbin furent loigtez en ladite ville d'Ailloncourt et y
ardèrent les maisons cy dessus declairées, et disoit f on par
famé que o'estoient les gens du baillif de Sanliz, lesquelx
entre les autres ardèrent la maison de lui qui dépose, en
laquelle ilz ardèrent Vlir gerbes de froment, XVI quartes
de froment, XX ebarrées de foin, deux vaicbes, ung vel,
Illi porselx, tous les aisemensdeson hostel : c'est assavoir,
poz, paelles, les cussîns, robes» les aisemens de son mes-
tier de maçonnerie, pluseurs arches, cuves, bellonges i
jgouverner vin, son cbaer, sa charrue et tous les autres
menuz edifGces de son. hostel,' lesquelx dommaiges puent
monter à la somme de VP' frans.
Fol. IIQ V^ Demoingin Durant dudit Aiiloncourt, aigié
d'envirpn XL ans, juré, interrogué et diligemment examiné
sur les dommages cy dessus, dit et dépose par sondit sere*
ment donné aux sains Euvangiles de Dieu que oudit temps
les gens de mondit seigneur le Daphin furent loigiez audit
lieu d'Âilloncourt, lesquelx prindrent et emnenerent à lui
qui dépose V beufz en valeur de XX frans, deux jouvencelx
et deux vaiches en valeur de VI frans, deux pouloins en va-
leur de V frans, VI vaisselx de moichotes en valeur de III
frans, lui ont gaster et geter en la cbarriere et mangiez par
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~ 877 —
ksuis ehevulK t]Ui;gerfaes^ de fneê, H*^. gerbes de fromm.
Itein> lui ont prins au bourg dadit Luxeiil>. monlU seigmor
le Daphia estaoi audit Luxeul, ung pot de couvre en va-
leur de Xini gros, lesquels dommaiges se puent monter à
la somme de XXXV]1I frana.
Fol. 117. JebanniD Perron dudtt AilloDcourt, juré^ in^
ierrogué et diligemmenl examiné» dit que oudit temps les
gens de noadit seigneur le Daphin turent logiez audit Âil-
ionoouri, lesqueU lui ont gasltt el despedez VI vaissel de
B|oicboles«. denx vealx^ III cl)arrées de foin, trois duirrées
de froment Item« lui onlbralé ung lit de phimes, lU^ robeii
de femme et ung p6lliçon> et plusseurs menus ediffîees de
bois, lesc[uelx dommaiges, ensemble III charrées de foin
<^'ilz lui ont gastées, se puent monter à la somme de lin
frans et demi.
Petrenot Tendant dudit AiJloncourt, }iré, dit par sondH
seremeot donné aux sains Euvaogites de Dieu que oudit
tenips lesdits gens de mondit seigneur le Daphin ont esté loi*
giez en ladite ville et ont fait les dommages cy devant de^
clarez. Item, lui ont gastei, maingiez de leurs chevaix VP
gerbes de froment, XL gerbes de çoîgle, lui ont tuer V pors
et ung vaissel de moicbotes, et VI charrées de foin, les-
quelx biens se puent monter à la somme de ini frans demi.
Fol. 117 V^. Girard Durant dtidît Ailloncourt, aigé d'en-
viron LX aB«> juré, dit que oudii tetnps les gens de mon*
dit seigneur le Dauphin lui prindrent et enmenerent VI buef
et ung jouvenoel, ini vaiches et HII pors, lui ont maingiez
et tuer vint vaisselx de moichetea» prins les andiers de son
feu et toutes les autres menues ferrements, lui ont gastei
et eoi^ortez deiuc biebott de froment vannez, gastei environ
lUI^ gerbes de froment» LX gerbes do.faves, lui ont brûlé
trois liz de plume. et son ehaer et obarrue. Item, lui prin*
drent Moi&^n son filz qui rançonnèrent de la somme de III
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~ 378 ~
QoriDB d'oT, lesqueli ioBimages se puèBl nidiiiev à la
soffline de LX frans.
Fol. 1 J8 R^, Jehan Ck)urdier^ maire audit lieu d'AiUon*
court pour Teglise de Luxeul et pour mon très obier et très
redoublé seigneur^ monseigneur le duc de Bourgoingne,
juré, dit par sondit serement que oudit temps les gens de
mondit seignewr le Daphin furent loîgiez en ladite ville
d^Ailioncourt en XI loigiz «uigamment l'un après Taiiire»
lesquels lu! ont gastez et getez deso«bz leurs ohevalx et en
la charriere lUF gerbes de froment, lui ont tués XI gros
pors, prins et emportez la ferrurede sa charrue^ XL ^Mrtes
de froment vannez, YIII quartes de millot.
Eglise rompue par les gens de mondit seigneur le Daulphiu,
Jeban Moingin dudit Âilloncourt, diapuia, aigé d'environ
XL ans, juré, dit que oudit temps les gens de mondit sei*
gneur le Dapbin rompirent Teglise dudit lieu, en laquelle iiz
lui prindrent deux Iiz, trois chevessis de plume, qui des-
pesserent et geterent la pluQie au vent «
Fol. 118 V^. Derooingin Belin, marescbault dudit Ail-
loncourt, aigié d'environ LX ans, juré, dit par sondit sere-
ment que lesdits gens de mondit seigneur le Dapbin oudit
temps lui ont brûlez les sofflctz de sa forge,
emportez les tenailles^ marteaulx et les autres aisemens de
sondit mestîer, item, hii ont brûlé ung lit et ung cbevessie.
Brusches.
Feu bouté.
FoK 120 R^ Jaquot Faverey dudit lieu de Brusebes^
aigé d'environ LV ans, juré, interrogué et diligemmenl
examiné, dit et dépose par sondit serement donné aux sains
Buvângiles de Dieu que es mois de juillet et d'aoust darrie-
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néneoU les fem ^Ishanes ^ momeîgDetirHb Dapliin oui esté
lo^œ par partie oa pfaismirs loigiz en ladtte vUtedeBros*
cbes ; lesquelx lui ont ars et brûlé la maison ée sa forge^
ei^eniUe VI^ vans de cfaarboa et plueeurs aiaemens appar-
tesai» à sadite iorge^ lui ont gastez et getez en la cbarriere
yi" gerbes de soigle, lui ont ars deux cfaarroier gerbes et
foin, lui en ont portez une haiche à main et une eugnie> ly
pritidrent et estèrent sa robe et le prindrent prisomnera
mas. il se eschappa^ et quant il leur fut escbapé, ilz prinr-
drent et emprisonnèrent sa femme et la rançonnèrent de
deux saluie d'our^ ly prindrent les andiers de son feu et plu-
seurs autres aisemens de fer de son hostel, et après ce que
lui eurent prins et gastez; tous ses meubles d'osteix^ ly tuè-
rent V pors^ et lui copperent et tranchierent tous les abres
de son vergier et gardin^ lesquelx dommaiges cy dessus
soqt extimez et puent monter à la somme de XXXVI frans.
Fol. 122 R% Huguenin le Maçon de Bruscbes, }uré. dif
qfue lesdits gens de méndit seigneur le Dapliin lui ont prins
et enmené ung jument ou bourg de Luxeul ou il TaToit re-
traita estant mondit seigneur le Dapbin loi^ei audit Luxeul.
Fol. {23 R"". Nicolas Perdrissel dudit Brusches, aigé
d'environ XXX ans, juré> dit que les gens de mondit sei-
gneur le Dapbin lui ont prins et emblez ung jument qu'il
avoit retrait ou bourg de Luxeul, lorsque mondit seigneur
le Dapbin estoit logiez oudit bourg de Luxeul.
Fol. 123 V". Pisot TAbelestrier, demeurant audit Brus-
cbes, eaigé d'environ L ans
Item, le soir que mondit seigneur le Dapbin fut loigiez
ou bourg de Luxeul, ses gens lui prindrent ung jument en
valeur de YI florins d'or, item, lui ont gastei environ YI^
gerbes de soigle.
Fol. I2& R"". Girardot dudit Bruscbes, aigé d'environ
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— 880 —
L wtm^ dit par soiiâti seremeni que ovdif temps les gent de
raondii seigBeur le DaphiRlutmiifuttesdcnDmaiges ^1
9'ei»aigiieftt : c'est assavoir . . .
Item, loi priodreiil ou bourg de Luxeul ung JMDDenl tl
uag poulom, estant mondit seigneur le Dophin loigiez a«h
dit LuxeuU lui ont gastèi ei son hoslel UU* gevbesde soigfe
el ptasseurs autres dommaiges, le prindreat et TeimenereDl
prisonnier josques à Montheiliart et le rançonnèrent de nu
frana.
Fol. 1^. Jehannote^ femme Âubri Frosteret^ ditoultre
que le darrenier jour d'aoust darrieneroent p^ssé, les gens
de messire Regnault Duplessis^ lieutaaant du seneschal
d'AnjoU prindrent ledit Haubri son mari^ et Fenmenerent
prisonnier au lieu de Damey^ ouqueliiz le détiennent encour
prisonnier avec plusieurs autres habitans dq la terre dudit
Luxeul qu^ilz ont prins et tiennent prisonniers^ jusques ad ce
qu'il ledit messire Regnault et ses eomplisses auront la
somme de Vir florins d'our pour les bestes de pluseurs vtt^
laiges de la leitre dudit Luxeul, que les gens dudit messire
Regnaul qui sont en garnison audit Darney vinrent prendre
es villaiges devant ledit Luxeul.
Original sur papier comprenant un volume de 127 foliosv
Archivée^ de h Côte-d'Or. Chambre iez Comptes de Dijm.
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VI
LES ÉCORCHEURS
d'après les
LETTRES DE REMISSION
1441-1451
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EXPÉDITIONS DE METZ ET D'ALLEMAGNE
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~ 388 —
liXXVII
j^éxâission pour Jaquemin Vadrolt, homme d'armes ati
aervioe de Pierre de Bre«^, aeigneur de la Varenue, aëné-»
ohal de Poitou.
1446 Mars (nônr. style)
Cbaries^ etc., savoir> eto., nous avoir reœu TumUe sup^
plicacion de nostre amé, Jaquemio Vadroit^ natif de la yîUe
de Roisy ou bailliage de Vermandoia^ homme d'armes^ ser^
viteur de nostre amé et feal chevaUer^ conseiller et cham'^
bellan^ le sire de la Varenne^ seneschal de Poiciou (4) con-
tenant ; Que> ung an a ou environ, certains compaignonsde
guerre se transportèrent et coururent au Bao à Bery (2) en
nostre pays de Gbampaigne sur la rivière d'Aine près
ReimSi et illec trouvèrent aucuns marcbans et autres paa-
sans pays> portans et menans lesdis marcbans plusieurs
denrées et marchandises ; lesquelz ilz destrousserent et leur
osterent ce qu'ihs avoient ou au moins ce que bon leur sem-
(t) Pierre II de Brezé, sénéchal de Poitou en 1440, l'an des chefs de
Parmée dirigée contre Metz, cite dans Mathieu d'Escouchy» Edition Beau*
court, I, p. 29.
(2) Berry au Bac, Aisne, arr. de Laon, canton de NeUfchatel, sur la
rivière d'Aisne, presqu'en face de Sapigneulles.
15
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— 386 —
bla> à laquelle destroasse ledit suppliant ne fut points mai»
bien avoit esté d'accort de Tentreprinse et course fere^ y
avoit UDg sien variété pour lequel il print sa part du butin
montant à huit esouz d'or et ung franc de monnoye ou en-
Tiron. A ^'occasion de laquelle course et destrousse et au-
tres esquelles il pourroit, puis deux ans ença qu'il a conti-
nuelment suivy la guerre en nostre service^ ou autre pour lui
avoir es\é, ainsi que souventesfoiz font gens de guerre, sur
nosdiz sUbgietZ et d'icelles prins butin pour soy plus bou-
norablement entretenir en nostredit service^ ouquel il a tous-
jours depuis lesdiz deux ans esté, comme dit est, et encores
est en ce présent voyage que avons fait par deçà la rivière
de Meuse et mesmement en la frontière et Val de Mectz,
soùffisamment monté et armé soubz et en la compaignie de
nostredit conseiller et chambellan, il double pour le temps
avenir justice lui estre rigoureuse, et que à ceste cause on
lui voulsist mectre empescbement en corps ou en biens et
le contraindre ou vouloir contraindre à fere ^eul et pour le
tout restitucion et reparacion desdictes courses et destrous-
ses, qui lui seroit chose impossible, et ainçois le convien*
droit absenter et s'en alef hors de nostre royaume en totale
desercion ou misérablement finer ses jours es prisons, es-
quelles pour ce il pourroit estre mis et détenu, se nostre
grâce ne lui estoit sur ce impartie, si comme il dit ; en nous
humblement requérant que en faveur desdiz services ainsi
à nous par lui faiz esquelz il a grandement firayé du sien,
et mesmement qae en tous autres cas il a tousjours esté de
bonne vie, renommée et bonneste conversacion, sans onc-
ques avoir esté actaint ou convaincu d'aucun autre villain
cas, blasme ou reprouche, il nous plaist icelle nostre grâce
lui impartir, en lui quictant, remeclanl, pardonnant et abo-
lissant le cas et crime dessusdit d'icelte destroasse ainsi
faicte que dit est audit Bac à Bery, ensemble tous autres
cas, crimes et delitz en quoy il seroit ou pourroit estre en-
couru envers nous et justice suivant ladicte guerre pendant.
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— 387 —
ci depuis lesdiz deax ans à cause desdictes courses et dé-
trousses par lui ou antres pour lui fa^ctes^ comme dit est.
Pôurquoy
Sait la rémission adressée aa bailli de Vermandoîs.
Donné à Nancey en Lorraine^ ou mois de mars^ Tan de
grâce mil CCCC XLIIII et de nostre règne le XXIIP. . .
V.'
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. J J m,
pièce XXXVII.
Lxxvm
ftémisBion pour Henri, bâtard de Otbm, homme de guerre
de la compagnie de Jean Bavenel, prëoëdemment de celle
de Pierre Aubert, au sujet d*actea de violence commis à
Ramer u.
1^5 Avril
Charles, etc., savoir faisons à tous presens et avenir nous
avoir receu Tumble supplicacion de Henry bastard de Graz,
natif du dyocese de Reims, aagé de XXX ans ou environ,
homme de guerre de nostre service, à présent de la compai-
gnie de nostre bien amé Jehan Ravenel (i), escuier, capi^^
9
(1) Va rôle de dépenses da 4 novembre 1450 publié aa tome l|i de la
DOUTelle Edition de Mathieu d'Escoucliy, p. 379, mentionne un Jean de
Ravenely' avec la qualification d^écuyer, ualet trccnchant du Roy, et de la
garde de son corps, qui nous paraît s'identifier aree le personnage en
question. Ce Ravenel est etté daos la ehronique de KoenigsboTen an rang
des capitaines qui prirent leurs quartiers d'hiver en Alsace lors de l'expé^
dition de 1444. Voir plus loin les lettres de rémission a lui octroyées.
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— 388 —
talne de gens degaerre en icellui^ contenant : Comme depuis
ce qu'il s'est peu armer, il ait par long temps exercé le
fait de la guerre en nostredit service et icellui continué en
la compaignie de plusieurs capitaines, et mesmement de
Pierre Àubert (1), escuier, et dudit RaveneU et tant sur les
champs, sur le plat pays comme en, garnisons et logeis ou
il a esté et s'est trouvé, a vesquu à Tordre et usaige que par
cy devant ont eus et tenus les gens de guerre des compai-
gnies de nostredit service, et à faulte de paiement de gaiges
et de souldes et d'autres provisions de vivre a esté contraint
à prendre et emporter de fait vivres et vitailles sur les
champs, d'avoir esté à plusieurs courses et raençonnemens
de bestiaulx et de biens, à raençonnemens de lieut et par-
roisscs et h plusieurs destrousses de gens, de pays et de tres-
passans pour avoir ses neccessitez, fournir à la despence de
lui et de ses chevaulx et continuer nostredit service comme
les autres des compaignies ou il a esté. À esté aussi en fai-
sant ces choses avecques autres à faire plusieurs courses et
pilleries communes devant places et forteresses et en plu-
sieurs parroisses et lieux ; et entre les autres a esté ledit
suppliant à certaine prinse faicte par ledit Pierre Aubert par
eschelle de la ville de Clamecy, à certaine course faicte es
forsbourgs de Montbart et à autres, et avecques ce d'un
gentil homme et damoiselle de l'os tel du sieur de Buensy.
Et oultre ce, ung an a ou environ, lui estant en ladicte com-
paignie dudit Pierre Àubert en aucuns logeiz ou pays de
Champaigne en venant en nostredit service, en l'armée que
nostre très chier et très amé fils le Daulphin a Tan derrai-
(4) Aut mots de jttiHet et d'août \khk^ Pierre Àubert et trois autres
capitaines de routiers appartenant à l'armée dn Daopbin, ticcompagnés de
dix huit cents chevaux, prirent leur passif snr les terres du ehaneelier
de Bourgogne et se signalèrent par leurs déprédations. (Vcir à ce sujet
Vitutruction publiée dans Mathieu d'Escoucfy, Edition Beattcourt»
t. ICI, p. 99.)
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— 389 —
Dcmeni passé menée et tenue es mardies d'Almaigne^ ou eh
celle que avons] ibit tenir devant Metz^ ait esté en la com-
paignie de plusieurs autres courir ou quérir leurs vivres et
neceessitez es terres du sire de Til (4) et de Erart seigneur
du Chastelet^ et aussi devant Roineru (2) oudit pays de
Cfaampaigne, et à y prendre et amener vivres et bestiaulx :
Âuqueflieu de Romeru soit avenu que quatre de ses oom-
paigi^ns qui devant y estoient venuz, (lesquels y avoient
esté envoyez pour avoir nouvelles du logeiz ou chemin que
oe^K de la grant compaignie tenoientj et dit au seigneur du*
dit lieu que riens ne vouloient de lui) eussent esté veuz du
guet en entrant en ladicte ville^ lequel eust iait bruit sur
icellui> et feussent sailliz ceulx de la forteresse et en eus-
sent prins les deux et les deux autres chassez jusques à la
compagnie ou estoit ledit suppliant, lequel aoompaigné
d'autres feust venu au bouUevert de ladite forteresse, Teus-
sent rompu et rescoux l'un desdiz compaignons. Esquelles
choses faisant le seigneur dudit lieu lui eust tiré d'un trait
de cranequin telement qu'il le ciuida avoir tué, ce n'eust e^té
sa bourse et sainture en eust eaté en dangier et adventure,
après lequel trait ledit bastard suppliant indigné d'icellui,
et estant de chault sang tiré d'un autre cranequin sur le capi-
taine dudit lieu ung cop dont il eust feru telement que mort
en est ensuye, et ce fait eussent lui et les autres de ladicte
compaignie prins hommes et bestiaulx de ladicte place pour
ravoir ledit homme; sur quoy leur eust esté dit qu'iU
avoient seurté de nostredit filz, par quoy délivrèrent et ren-
dirent tout ce qui pot venir à congnoissance, réservé ung
gentil homme dudit sieur de Romeru et environ X ou XI
bestes dievalines qu'iU retindrent jusques à ce qu'ilz eus-
{1} Le TU doai ilt'«9ii4Qii être Tbil, dép* de l'Aube, «rr. dci Bar lur
Aube» canton de Soûlai pet.
(9) Ramerupt) Aube, mt. d^AreUsor Aube, obe€<4ieu de canton.
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— 390 —
sent teurdit bomme. Desquelles choses plainles BurvindrenI
à Troyes et pour occasion d'icelles y fut leur otpitaîne
arresté, lequel après bailla et délivra ledit bastard suppliant
es mains du prevost dudit lieu comme à justice^ auquel pre-
vost il fut en faisant Tinformacion desdiz cas, par laquelle
estoit trouvé, comme l'en dit, qu'ilz n'^esloient venuz audit
Romeru que pour y faire ou porter dommaige, osté'el res-
ooux. Et combien qu'il n'ait esté chef ne principal entre-
prenant en aucune des choses dessusdictes, ne ait esté à
boter feux, à piller églises ne à autres sacrilèges, à violence
de femmes, à meurdres d'aguet apensé, ne à autres que
dessus est declairé, que les cas dessusdiz ayent esté et soient
commis aux entreprises de ses capitaines, qu'il y estoit con-
traint à estre comme les autres de la compaignie, que ledit
ordre de vivre a esté commune et continuée par cy devant
es compaignies de gens de guerre, que par fiaulte de paye-
ment de gaiges et de soldes ilz ont esté contrains fere et
continuer lesdiotcs courses, pilleries et raençonnemens pour
eulx tenir en nostredit service et le continuer; neanlmoins
il doubte que il en peust estre procédé contre lui de rigueur
de justice et qu'il en peust cheôir en dangier et inconvé-
nient de sa personne, et que jamais ne peust estre seur en
nostredit service ne es villes de nostre royaume retrait de-
dans icellui, se par nous ne lui estoit sur ce pourveu de
Rostre grâce et provision, amsi qu'il nous a foit remonstrer^
requérant humblement iceulx. Pour ce est il que nous, eu
sur oe consideracion et à ce que l'entretenement des gens
de guerre en nostredit service de par cy devant a esté à la
eonservaoion et défense de nostre seigneurie, qui atouche la
fait de la ofaose publîcque d'ioetle, à quoy nous, nos subgiets
sont raisonnablement tenuz et obligez, à ce que ne leur
avons pas peu pourveoir de gaiges et de soldes, comme il
appert, à la relâcion qui faicle nous a esié dudit bastard
suppliant et des services qu'il nous a faiz en noz voiages et
armées et contre noz adversaires en leur frontière
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— 394 —
Suit la réoiiflM^o adressée aiixbaillift de Vermamloii, Amlcuift el $eiilM.
Donné à Nancey en Lorraine, ou mois d'avril, l'an de
grâce mil CCCC XLV et' de noBtre règne le XXIIP. . .
Archives Nationales, Trésor d^s Chartes, Reg, // 177,
pièce LXL
LXXIX
BémiOTion pour PlilUppon d'Aublgny ayant aervi sous les
ordres du Daupliin et de Jean de Blanohefort*
4446 ivAlM
Charles, etc.> savoir faisons, etc., non» avoir recette
Fumble soppticacion de nosire bien amé, Pbelippon d'Aobi*
gny, OMitemint : Qn'ii nous a kmg temps servy ou fiait de noe
guerres à rencontre de noK anciens ennemis et adversaires
les Anglois, tant ou service de nostre très obier et très amé
ite, le Daelphift de Viennois, on voyage que nosttfedit'filz a
nagueres fait ou pays d'Almaigne, que en la eonpngnie de
nosU^e bien amé esouier d'escuierie, Jeban de BkiDobefort,
et autres capitaines et cbiefz de guerre eslans soubz noua el
en nostre obéissance, en plusieurs et divers «eges, années,
raencontres; lieux et voyages contre nosdiz ennemis, on il a
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— 3W ~
empkrfé et exposé sa p^iMmâe pour nostredlt service. Pen-
dant et duraat lequel temps qu'il a continué ksdîctes |;«er-
res et nostredit service^ il a terni avoc loi compaîgnons et
£eDs de guerre^ lesquels et aussi ledit suppliant avec eulx
ont vescu sur les champs et sur le peuple sans riens paier^
et pour avoir vivres, chevaulx, barnoiz et autres habille-
mens de guerre lesdiz suppliant et gens de guerre estans
soubz lui ont raençonné plusieurs noz subgietz, et auant ilz
ne vouloient bailler vivres ou autres choses à euhc necces-
saireâ, les ontprins et raençonnez, et fait et souffry prandre
et prins beufs, vaches, brebiz, moutons, chevaulx, jumens
et autres bestes, or, argent, vaisselle tant d'argent que
d'estaing, couru, fait et soufiFry courir foires, marchés,
a gueté chemins et destroussé toutes manières de gens de
quelque estât qu'ilz feussent, leur osté leurs chevaulx, or,
argent et autres bi^is qu'ilz avoient avecques eulx, iceulx
raençonné, fait finer et composer & grosses sommes de de-
niers et autres raençons, butiné et prins part esdictes des-
trousses et raengons que fatsdentet commectcnent ses com-
paignons et varletz de guerre et autres, fait et soufiTert
foire pluseurs autres pilleries, roberies, raençonnemens et
autres crimes et delitz dont il ne porroit faire satisfacion ne
amende. Lequel suppliant s'est retrait de la guerre, et a en-
tencion de vivre paisiblement et s'applicquer à faire labou-
rer et à autre cbose> mais il double que ou temps avenir
rën v^ukisl; à rocoasion des choses dessusdintes advenues
et'commtMs dorant ledit temps qu'il a suivy noz guerres^
procéder ixmtre lui p^ur rigueur de justice et le punir oorpo-
relment,'se nostre gmo» et Inisericorde neluiestoient sur
ce imparties*; humblement. requérant que^ actenéii'que du-
rant lesdioles guerres il n'a eu de nous chose d<mt il se
peust entretenir en nosire service et »uyr lesdicles guerres»
qu^ilnous a lousjours servy ou ffttt de nosâictes^i^rrss ^
exposé son corps pour nostredit service, que ce qa'il a prins
a esté pour vivre et soy monter et babiller à nous servir*
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— M3 —
il nous plaise sur œ iui edtorgir ooBdiete graee et miserf*
corde. Pour ce . . . . • . •.
Sait la rémittioii adreasëe aa baîDi de Berry.
Dionné à Serry lez Ghaalons, ou mois de juillet^ l'an de
grâce mil CCCG quarante et cinq et de oosire jegne le
xxni*.
Arthivês Naiiomles. Trét&r des Ckaries. Reg. JJ 477,
pièce II 11-^ IIL
LXXX
fUrcïXwBàon pour Ja^isDttxi lia Oàitras» aoNskev à la solde de la
TlUe de Meta contre le Boi«
1446 NoTombre
Charles^ eto.^ savoir faisons^ etc., bous avoir receu Tum*
bie supplicacion de Jaquotb le Gamus> natif de nostre ville
et. cité de Tournay^ à présent détenu prisonnier es prisons
de ladicte ville par les prevost et jurez d'icelle^ contenant ;
Que certain temps devant le voyage par nous nagueres fait
es iSns et meetes de nostre royaume^ oaltre et sur 1^ rivie*
res de Meuze et Meselle^ pour aucunes causes.» et mesmement
pour mener et foire guerre aux ville, cité, cbasteaulx> pla-
ces etseigneurtes de Metz et aux habitans et subgietKil'icelle,
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- 39Ô ^
audit Pbilippon leur boste pour aidier à faire aucuns habil-
lemens que lui faloit faire^ ce que lesdits Cbarles et Esgrin
firent voulentiers. Et ce pendant que ledit charpentier be*
songnoit avecques ledit Pbilippon^ furent prinses^ comme
l'en disoit, deux robes de violet en Tostel dudit cbarpentier,
lesquelles estoient à lui et à sa femme, laquelle, si tost
qu'elle s'en apparceut, elle le courut dire à son mary oudit
logeiz dudit Pbilippon de Rodés, et inconlinant ledit cbar-
pentier laissa la besongne dudil Pbilippon et s'en vint en
son bostel acompaigné dudit Pbilippon pour faire ausdiz
Cbarles et Esgrin la complainte de sa perte, lesquelz ilz
trouvèrent en son bostel, leur logeiz, comme dit est. Et
adonc fist dire ledit cbarpentier audiz suppliant et Esgrin
par ung trucbement comment on lui avoit prins deux robes
de violet, de quoy il en avoit une pour lui et l'autre pour
sa femme, lesquelz lui respondirent qu'ilz en estoient bien
merriz et qu'ilz ne sa voient qui ce avoit fait, et que du conn
mancement qu'ilz logèrent en son bostel, qui lui baillèrent
de trois cbambres qui y estoient Tune fermant & clef en la*
quelle ilz ne aloient ne ne venoient, ne* varletz, ne paige
qu'ilz eussent, et pour le supporter coucboit lui et sa femme
en bon lict, et coucboient en la paille, et qu'ilz ne l'endu-
reroient plus, et que doresenavant ilz coucberoient comme
lui, et ses bi^ns auroient devers eulx, afin qu'il ne perdist
plus riens qu'ilz ne sceussent comment, et oe qu'ilz lui
avoient souffert ce n'estoit que de leur grâce, en tant que
les autres de ladicte compaignie et garnison estant en icelle
ville ne laissoient riens à leur boste Et sur ce print les
parolles ledit Pbilippon.en disant que c'estoit m^ fait et
qu'ilz feroient que folz s'ilz prepoient riens du sien, et qu'ilz
s'en donnassent bien garde comment ilz feroient, et qu'ilz
n'avoient si bon cbeval qu'il n'y encourust veu que nostre-
dit cousin le s' d'Orval lui avoit baillé. A quoy respondirent
lesdiz suppliant et Esgrin qu'il entreprenoit les paroles
trop baultes et qu'il n'en avoit que faire, veu qu'ilz n'entre-
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- m —
prenoienl riens sur lui et qu'il s'en avoit beau passer ; le-
quel Philippon respondi que pour eulx il n'en laissèrent ja
à parler et que ainsi n'yroit il pas> et ledit suppliant lui
dist qu'il s'en alast bien tost à leur logeiz et qu'il ne les
otruast plus de paroles ou autrement ii^le feroit merry et
qu'il n'y arrestast plus. Dont ledit Philippon commança à
soubrire et secouer la teste en disant que bien poy le crain*
gnoit^ lequel suppliant voyant que ledit Philippon se moc-'
quoit de lui^ comme il lui sembloit, tira une dague qu'il
avoit et vint vers icellui Philippon, et lui cuida donner de
ladite dague et lui en eust donné, se n'eust esté ledit Esgrin
qui se mist au devant, et en ce débat et que on les depar-
toit, pluseurs oultrageuses paroles se disoient d'un cousté
et d'autre. Et après se départit ledit 'Philippon en disant
qu'il en y auroit de merriz, et demeurèrent lesdiz suppliant,
Esgrin et plusieurs autres devant leur logeiz, et pour les-
dictes paroles que ledit Philippon avoit dictes, icellui sup-
pliant esmeu et courroucié ala tantost prendre ung espieu
qui estoit appuyé à la porte de son logeiz et s'en sailly de-
hors en la rue. Et ainsi quil sailloit hora» ung nommé le
Bourcdebieu, armé d'un Jacques et une espée seinte
commença à prendre paroUes pour ledit Philippon en le
soustenant, disant que c^esloit malfait et que ledit Philip-
pon estoit bien homme de bien, et que à grant peine se
laisseroit il oultraiger ainsi qu'il ne s'en venjast, lequel
suppliant esmeu, comme dit est, dist audit Bourcdebieu :
T'en fouit il parler, se tu ne t'en voiz bientost d'ipy, jç te
donneray de cest espieu que je tien sur la teste et t'en va
bientost. Lequel Bourcdebieu se remua environ deux toises
ou trois de là en parlant tousjours et disant qu'il ne s'en
iroit point de là ou il estoit, et qu'il n'en laisseroit jà à parler,
et que lui et ledit Philippon logoyent ensemble et pour ce
en parleroit. Lequel suppliant se esmeut à aler contre ledit
Bourcdebieu pour le frapper, lequel Bourcdebieu tourna le
doz pour fouyr, et ledit suppliant faigny d'aler après, et
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— 308 —
toutesvoyes il ne le suivit point pour oeste foiz, et quant
ledit Bourodebieu fut tourné et vit que ledit suppliant ne le
suivoit points il tourna le visaige contre icellui suppliant^
en disant tousjours parolies agressans et actaignans comme
dessus. Lequel suppliant ainsi esmeu, comme dit est, corn-
mança à dire en alant contre ledit Bourb : Truant, en par-
leras tu mesbuy. Lequel Bourc tourna le doz, comme s'il
s'en voulsifit fouyr et ledit suppliant le poursuit et le frappa
du manche dudit espieu qu'il tenoit en sa main sur la teste
ung coup^ duquel cop ilz tumberent tous deux à terre^ et se
releva incontinant ledit suppliant^ et ledit Bourg fut relevé et
enmené ou logeiz de Raymonnet Ducbastel que on disoit
estre son onclc^ et la nuyt ensuivant icellui Bourg par
faulte d'appareil^ bên gouvernement ou autrement ala de
vie à trespassement. Pour occasion duquel cas ... .
Sait la rémission «dressée an sénéclial de Poitou et aux baillis de Berry
et de &' Pierre le Moutier.
Donné «^ Chinon^ ou mois de janvier^ l'an de grâce mil
CCCC XLV et de nostre règne le XXIIIP.
Archives Nationales, Trésor des Chartes. Reg. JJ 177^
pièce VI-^XIIL
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— 399 —
Lxxxn
KtfïolBaion pour Alexandre le Cambiert palefrenier de
Gau.'waiix d'OremianTx, seigneur de Bailleul.
1446 Mars (nour. sljle)
Charles^ etc.^ savoir faisons, etc.^ nous avoir receu Tum-
ble supplicacion de Alixandre le Cambier, natif de Han
l'Abbayo près d'Ayre en Artois, jeune compaignon de Taage
de XXVIII ans ou environ, serviteur et palefrenier du sire
de Bailleul, contenant : Que, quaM la place de Montbeliart
fut derrenierement par nostre ordonnance et commandement
mise es mains de nostre très chier et amé cousin, le conte
de Saint Pol, ledit sire de Bailleul et deux de ses enfans
avec certain nombre de gens y alerent, et en eulx en retour-
nant dudit Montbeliart se logierent vers Mazieres sur Meuzc
en ung villaige appelle Poys, et eulx estans ainsi logiez
oudit villaige, fist ledit suppliant batre certaine quantité
d'avoine pour les chevaulx dudit sire de Bailleul, de ses
enfons et de leurs gens, et icelle avoine ainsi batue com-
mança ledit suppliant à la livrer et bailler aux vitrletz et
pages qui gouvemoient les cbevaulx desdiz sire de Bailleul,
de ses enfans et de leursdiz gens, ainsi qu'il avdt acous-
tumé, et entre autres en bailla et livra à ung appelle Pero-
tih Lambereli serviteur de Jacotio de Heriin, escuier, datant
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— 400 —
des gens dudit sire de Bailleul la livrée qui failloit pourses-
dizche'vaulx
Rixe et meurtre.
Rémission adressée aaz bailli de Vermaodois el prévit de Beauquesne.
Donné à Chinon, ou mois de mars. Tan de grâce mil
GGGG XLV et de nostre règne le XXUU'.
Archives Nationales. Trésor des Chartes» Reg. J J 177,
pièce Vin^-IL
TiXXXTÏT
Rëmimion jpour (H^ehaut d« Noyors, ^nyer, ^td avait
pria part aux expédltlona da Tartaa et d*Allexnagxieu
1446 Avril (nouT. style)
Gbarles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir receu Tum^
ble supplicacion de Galehaut de Noyers, escuier, natif du
paîs de Picardie, eontenant : Que par long temps ii nous a
servy ou fait de noz guerres à rencontre des Anglois noz
anciens ennemys et adversaires en la compaignie de plu-
sieurs nos obieb et capitaines de guerre, et esté en pluaieuni
voyages, sièges et armées, comme aux sièges de Montereao,
ltoiulx,.Grail et Pontoise, et es voiages de Tarlàs et Ataai-'
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— 401 —
gtte (l), ou il ttoud û servy de tout son povoir, et en ce foisani
a tenu les champs avecques les autres gens de guerre^ ou il a
vesquu sur noz pays et subglez^ iceulx avecques leurs
blens^ bestial et autres choses prins et raençonnez^ batuz et
tiavrez^ et fait plusieurs courses sur nosdiz païs et 8ubgiez>
en traversant et aucunes foiz espiant les ohemins pour trou-
ver et raencontrer les marcbans venans et alans aux foires
et marchiez et autres gens^ dont il a esté par plusieurs et
diverses foiz à en destroussez, batre et navrez en commec-
tant et perpétrant en ce faisant plusieurs et divers crimes>
deliz, excès et maleficeSi desquels ledit suppliant ne sauroit
et ne pourroit bailler la declaracion au vray^ ne aussi en
faire satisfacion. Et d'iceulx cas icellui suppliant dit par
nous avoir esté octroyé abolicion générale à cesdiz gens de
guerre, neantmoitis icellui suppliant, pour ce que dioelle
abolicion ne sauroit faire obstencion, doubte estre ou temps
avenir approuché et contrainct par justice desdiz cas ou
d'aucun d'iceulx, et que à ces causes l'en puisse ou vueiUe
l'en contre lui rigoureusement procéder, se nostre grâce et
miséricorde ne lui estoient par nous sur ce impartiz. . .
Sait la rëaiisflioii adfeisée tu ParUmeot, prérôl de Paris, baillis de
Vermaodois, SeDs, etc.
Donné à Chinon, ou mois d'avril l'an de grâce mil GCCG
XLV et de nostre règne le XXUU^ avant Pasques.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg, Jj 177,
pièce IX^^III.
(DCbarles VU prit d'assaal la place de Bio&tereaa le 10 octobre 443t,
celle de Bleaax fut enlevée nu mois d'août 4430 ; Creil se rendit le 94
juin 144i peu de temps après son investissement, mais Pontoise, assiégé
des le commencement de juin 4441^ opposa une résistance opiniâtre qui
se prolongea jusqu'au 99 septembre, et le roi de France y entra par la
br^icbe de même qu'à Mootcreaa. (Faliet de Vmuille, Bîml d€ CharUé
nr, t. 11, p. 8S2, 420.)
u
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— 402 —
LXXXIV
Bëmisaion pour Joaxi de Ba^enel, éonyërt *ti sujet d#
désordres ooxnmis en Champagne et Iiaoïmois par de*
gens de guerre dont il avait la oliarge*
1446 AytU (nouY. style)
Charles, etc., savoir faisons, etc., ik)us avoir receu Tum-
ble suppticacion de nostre bien amé panetier, Jehan de Rave-
nel, escuier^ contenant : Que des son jeune aage il se mist à
saivir les armes et commança à nous servir ou fait de noz
guerres, ou il a tousjours depuis bien et grandement conti-
nué et y employé son temps bien et vaillamment en plu-
sieurs et divers volages et armées, sans avoir tenu autre
parti que le nostre, tant es sièges de Meaulx, Pontoise, et
aussi ou voyage que derrenierement a fait nostre très chier
et très amé ainsné filz le Daulphin de Viennois ou paîs
d'Âlmaigne, que ailleurs, ou il a moult despendu du sien, et
tellement que à Toccasion de la libéralité et biensfaiz qu'il
a continuez h gens de guerre, plusieurs se sont mis soubz
lui en nostredit service, et iceulx a entretenuz à son povoir
en icellui au mieulx qu'il a peu. Lesquelz toutesvoyes, pour
ce qu'il n'avoit pas bien de quoy les entretenir, considéré
que plusieurs capitaines et gens de guerre eulx disans
estre à nous tenoient les champs en diverses parties de
nostre royaume ou ilz faisoient divers maulx et dommaif^es^
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— 408 —
il se misi sur les champs comme autres et par eulx souffert
faire sur nostre peuple et subgiez es pays de Champaigne^
Laounoys et autre part^ maulx> dommaiges^ piileries^ robe*
ries, larrecins^ meurtres^ ravissemeus de femmes, sacrilei-
ges, raençonnemens de gens et de bestial, et vescu sur les
champs comme gens d'armes ont acoustumé de faire, avec-
ques autres deliz et maléfices, desquelz bonnement declara-
cion ne restitucion ne sauroit estre faicle, et des biens qui
d'icelles destrousses qui par lui et sesdictes gens ont esté
faictes sur nosdiz subgiez il a applicqué ce qu'il a peu à soy
et à son proufit pour entretenir iceuix gens de guerre estans
soubz lui. Toulesvoyes de présent qu'il a désir et voulenté
de nous servir et delaissier du tout lesdictes pilleries, sans
plus les continuer et souffrir faire ou commectre par au-
cuns estans soubz lui, il doubte que ou temps avenir au-
cuns noz gens de justice au pourchaz et poursuite d'autres
en veulent contre lui faire quelque poursuite, et h celle
cause le molester et travailler en corps et en biens, se noz
grâce et miséricorde ne lui estoient sur ce imparties, si
comme il dit; humblement requérant que nous ayans regard
à sesdiz services, et aussi que ne lui avons fail paiement ou
bienfait de gaiges ou souldes dont il peust bonnement en-
tretcmiir les gràns fraiz et despenses qu'il a soustenuz tant
pour lui que pour sesdiz gens estans soubz lui, en chevaùlx
et faarnoiz et autres choses, parquoy il a esté contraint de
fere et souffrir faire lesdiz maulx, dommaiges et autres
maléfices dessusdiz, nous lui vueillonB impartir nosdicte
grâce et miséricorde
Suit la réihiMion adressée au bailli de Vermandois.
Donné à Cbinon, ou mois d'avril, l'an de grâce mil CCCC
quarante et cinq et de nostre règne le XXIIIP, avant Pasques.
Archii>es Natimalis. Trésor des Chartes. Reg. JJ 178,
pièce LVUL
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— W4 ~
LXXXV
Rémission pour Jean Tesen, présent à la levée du siège
d*Orléans et à la guerre d'Allemagne.
1446 Ayril (nouv. style)
Charles, etc., savoir faisons, etc., noMs avoir receue
l'umble supplicacion de Jeban Tesen^ natif du lieu de Saint
Tezere ou pais de Rouergue^ contenant : Que tout son temps
il s'est mis à suir les armes, tousjours tenant nostre party
sans' aucune variacion, et nous a grandement et loyaument
servy en plusieurs volages et armées et soubz divers de
noz capitaines^ tant à lever le siège d'Orléans, et aussi ou
volage et armée que noslre très chier et très amé ainsné
filz le Daulphin de Viennoys a fait en Âlemaigne, et ailleurs ;
en quoy faisant il a grandement despendu du sien, et pen-
dant lequel temps qu'il a ainsi excercé le fait de la guerre
et tenu les champs en nostre royaume, il a esté en plusieurs
courses^ où grandes pilleries, roberies, larrecins, destrous-
ses, raencpnnemens de gens et de bestial ont esté faictes^
entre lesquelz en voulant aler oudit voiaige d'Âlmaigne,
lui estant au lieu de Saint Pons de Thomieres, print deux
chevaulx qui appartenoient à deux moines et iceulx mena
oudit voiage en nostredit service, avecques autres maulx et
dommaiges, dont restitucion et declaracion ne pourroient
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— 406 —
estre foiz^ vesquu sur les champs, ainsi comme antres gens
de guerre ont acoustumé de fere, autrement il ne se feust
peu entretenir en nostredit service, pour ce qu'il en a eu
très peu de gaiges ou souldes de nous. Toutesvoyes, com-
bien qile il ait, comme dit est, tousjours tenu nostredit
party, et ait voulenté de doresenavant amender sa vie et
délaisser telles pilleries et roberies, il doubte ou temps
avenir rigueur de justice lui estre faicte, par qaoy il n'ose-
roit soy tenir doresenavant sceurement en nostredit royaume,
se noz grâce et miséricorde nie lui estoient imparliz, hum-
blement requérant que, actendu sesdiz services, peines et
travaulx qu'il a euz à l'occasion d'iceulx, nous lui vueil-
lons impartir nosdicte grâce et miséricorde. Pour ce . .
RémiMioii adrtttée aaz ténéchal de Ronergae et bailli des Montagnet
d'Anyergoe.
Donné à Chinon, ou mois d'avril, l'an de grâce mil CCCC
quarante et cinq et de nostre règne le XXIIIP, avant Pas-
ques.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. J J 178,
pièce LXXXV.
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406
LXXXVI
BëxniBBion en fàvenr de Maoë Chevrier pour le meurtre
d*un meunier à S*" Solange en Berry.
1446 Avril
Charles^ par la grâce de Dieu, roy de France, savoir fai-
sons à tous presens et avenir, nous avoir reeeue l'omble
supplicacion de Macé Chevrier, natif de la perroisse de Coy,
en nostre païs de Berry, contenant : Que des le commence-
ment de sa jeunesse il se mist à suyr et fréquenter la guerre,
et bien XXV ans a ou environ, lui estant lors en garnison
au lieu de Baugy (1) en nostredit païs de Berry soubz ung
appelle Brisson, à ce temps capitaine de gens d'armes et de
trait, vint nouvelles audit capitaine que les Borguîgnons lors
noz ennemis et faisans guerre en nostredit païs de Berry
aloient courir devant nostre ville de Bourges. Pour laquelle
cause et tanlost après il fist babillier certain nombre de ses
gens pour aler ruer jus iceulx Bourguignons, lesquelz in-
continant montèrent à cheval et alerent eulx embuscber
entre les Ez (2) et Bourges pour illec actendre lesdiz Bourgui-
gnons et y furent l'espape de trois heures, et quant ilz vi-
rent qu'ilz ne venoient point et qu'il estoit temps de repais-
(i) Baugy, Cher, arr. de Bourget, obef-liea de canton.
(â) Aix d'Angillon (les) Cher, arr. de Bourges, chef-lien de canton.
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~ 407 —
trc leurs chevaulx^ se partirent de leurdicte embusche et
alerent passer par le villaige de Sainte Solenge (1)> ouquel
viilaige vouloient repaistre leursdiz cbevaulx. Et quant iiz
furent illec arrivez, ledit suppliant qui estoit bien jeune dist
à ung nommé maistre Jehan : Passons oultre et alons tout
droit au molin dudit lieu de Sainte Solenge pour illec repais-
tre, pour ce qu'il lui sembloit qu'ilz y trouveroient bien à
repaistre, ce qu ilz firent. Et quant le musnier dudit molin
il ferma Tuysau devant d'eulx, et incontinant ledit maistre
Jehan demanda audît musnier pour quoy il avoit fermé ledit
buys, lequel musnier respondi pour ce, et qu'ilz n'y entre-
roient point. A quoy ledit suppliant ayant une arbaleste
bandée lui respondi que si fcroient, et qu'ilz ne vendent seu-
lement que repaistre leurs cbevaulx ; «t après plusieurs
parolles icellui musnier print une pierre en sa main pour
leur gecter, s'ilz s'efforçoienl d'y entrer, laquelle pierre
icellui musnier nommé Jehan Cheze gecta contre ledit sup-
pliant tenant sadicte arbaleste toute bandée et le trait des-
sus, et l'en frappa parmy la poictryne, et du ressort du cop
vint cheoir ladicte pierre sur sadicte arbaleste, à ToccasioA
de laquelle chose et aussi pour la fraieur qu'il eut dudit
cop d'icelle pierre il dessarra sadicte arbaleste, et de cas
d'aventure sans cuider tirer contre ledit musnier Tactaigny
d'un vireton parmy l'estomac, dont ledit Massé en fut dolant
et courroucié et le laissa en la place, et comme il a depuis
oy dire, ne vesqui pas Ull heures après qu'il ne alast de vye
à trespassement. Pour cause duquel cas, et que depuis ledit
temps il a continuelment suy et fréquenté la guerre et esté
en plusieurs voiaiges et armées soubz plusieurs capitaines,
et en especial en la çompaignie d'un appelle Merigon, capi-
taine de gens d'armes, qui par longtemps a esté en garni-
son ou païs de Gascongne à l'encontre de noz ennemis et
(i ) S<« Solaogej^ Cher, arr. de Bourges, cdnton des^ Aiz d'AogiUeiv
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— 408 --
adversaires les Ânglois, soubz le conte de Dampmartln et
autres avec lesquelz il a esté eo plusieurs voyaiges et ar->
mées faictes à rencontre desdiz Anglois, tant es sièges de
Monstereau^ Meaulx et Pontotse^ que es voyaiges de Tartas
et Âlemaigne^ sans avoir tenu autre party que le nostre,
tousjours bien et souf&samment monté et habillé et jusques
au retour du voyage d'Alejnaigne^ après lequel^ combien
qu'il eust esté passé aux monstres faictes de noz gens de
guerre, il, soy désirant retraire et doresenavanl vivre bien
doulcement et paisiblement avec son père et autres ses amis,
délaissa son capitaine et se retray audit lieu de Coy ou il a
entencion de demeurer et illec user le demeurant de ses
jours, mais il doubte que, nonobstant que ayons donné abo-
licion générale à toutes gens de guerre qui se vouidroient
retraire, on le peust ou voulsist à Tocoasion dudit cas, ainsi
que dit est, commis en la personne dudit musnier, et de ce
qu'il a vesqu comme ont fait autres gens de guerre sur noz
pais et subgiez et iceulx couruz, raençonnez et appatissez,
appréhender par justice et contre lui à ceste cause rigoreu-
sement procéder, se noz grâce et miséricorde ne lui esteient
sur ce imparties
Sait la rémi88ioo adressée aa bailli de Berry.
Donné à Gbinon, ou moys d'avril. Tan de grâce mil CCCC
quarante et six et de nostre règne le XX!!!!"*.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg, JJ 176,
pièce Ilir LIV.
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^ 40» —
T.xxxvn
flémlatlon pour J^ean Rftyxnoii, panetler da Dauphin,
l'ayant aeoompagné dans ton expéditions de IMeppe, Roner^
gue et Allemagne , et Bernard de la Fosse, éooyer.
i446 Avril
Charles, eto., savoir faisons, ete., noas avoir receo rum-
ble supplicadoii de noc bien aœez, Jdian Raymon, escnier,
panetier de nostre très chier et très amé fliz le Daulpbhi
de Viennois, et Bernard de la Fosse, aussi escuier, conte-
nant : Comme japieça Guy de la Roche, escuier, seneschal
d'Ângolesme, à Toccasion de ce que lui et autres ses corn*
plices avoient tenues plusieurs places et forteresses en noz
paîa de Poictou, Xanctonge, Lymosin et autres à nostre
desplaisir, et dont il estoit pour ce encouru en nostre indi^
gnacion et maie grâce, il obtint noz lettres d'abolicion tant
pour lui que pour sesdiz complices, en laquelle lesdiz sup-
plians estoient comprins ; et tantost après ledit Raymon sup-
pliant désirant de tout son cuer nous faire service et de-
meurer en nostre bonne grâce, s'en vint par devers nous, et
depuis fut avec et en la compaignie de nostredit filz ou
voyage qu'il fist pour l^er la bastille que les Ânglois, noz
enciens ennemis et adversaires, tenoient devant nostre ville
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— 4ie —
de Dyeppe (1), et eut charge de certaine compagnie de
gens de guerre qu'il entretint soubz, lui ledit voiage de
Tordonnance de nostredit filz^ et depuis a esté avec iceliui
oestre fliz à ladicte charge de gens es voiages qu'il a fait
tant en Rouergue et ailleurs pour Tcxecucion faicte de
nostre ordonnance par nostredit filz es terres et pais de
nostre cousin^ le conte d'Armaignac^ et ou voiage d'Almai*
gne. Pendant lequel temps ledit Jebnn Raymon et les gens
de sa charge et compaignie et ledit Bernard 4e la Fosse oui
tenu les champs, vesqu sur. nostre peuple» batu, rançonné
et fait plusieurs autres maulx et deliz que faisoient commu-
nément pour lors les gens de guerre tcnans les champs^ et
doubtent que ou temps avenir on voulsist pour occasion de
ce leur faire aucunes questions et demandes^ et que par ce
moyen ilz cheussent en dangier de justice, se nostre grâce
ne leur estoit sur ce impartie ; humblement requérant ffue,
actendu ce que dit est, et qu'ilz n'avoient point d'ordon-
nance ne de paiement, par quoy ilz ont esté contrains à faire
et souffrir faire des maulx et choses dessusdicles sur nos*
diz païs et subgiez^ qu'ilz nous ont par long temps bien et
loyaumeot servy ou fait de noz guerres et autrement en
maintes manières^ et que de ce on a encéres fait aucune
poursuite à rencontre d'eulx, il nous plaise leur impartir
nostredicte grâce.
Rémission adressée aux sénéchaux de Poiteu et Saintonge.
Donné à Gbinon^ ou mois d'avril, l'an de grâce mil CCCG.
XLVI et de nostre règne le XXIIIP.
Archives Nationaks. Trésor des Charles. Reg. JJ 177,
pièce CCXX.
(i) Il s'agit de li| haslitle construite par tord Talboiet année de deux
<ïent8 pièces d'artillerie pour battre la place de Dieppe ; le Dauphin fui
dépêché au secours de celle ville et força II* Anglais à lever le^iége le 15
aoAt 4443. Au printemps suivant, Charles VII envoyii son fils dam le
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411 —
Lxxxvni
Xi«ttr6« do rémission en ftireur d» Jean, bâtai*d de VeP|t7t
ei ses adhérents, eti égrard à la iwiisa de bonnes plaoes
' par lai faite entre les mains dti Datipbln «t moyenaan^
paiement d*nne s«mme ô» ^uatM mille Ûotlku d'or.
1446 luiHet
Charles^ etc., savoir ftiiMns, e^ Gomnie poor la garde^
tttieion et d«feiice de certaines places assises es fins et
medes de tiostre reyaume es marches d'Almaigde et de
Lorraine qui sont et apparUenneot à nostre amé escQier
d'escfoierie^ Jehan^ bas tard de Vergy (l), ait coaveDQà
Icelhit de ^ergy avoir el tenir le temps passé gens de goerre^
et soit venu à nostre congnolssance que une jeune femme
nommée Marguerite^ demouuant en Tostel de nostre amé et
feal Jehan de Vergy (% dievalier^ seigneur de Fouvans>
Midi coDtre Jeao IV d'Armagnac et le capitaine espagnol Salazar qui com-
mandait pour ce seigneur dans le Rouergue et FArniagnac. (Voii* pour
plus de détails, ballet de ViriviUe, histoire de Charles Fil, t. Il, p. 447. >
(I) Jean, bâtard de Vergy, seigneur de Richeconrt, fils naturel de Jean
de Vergy, III* do nom, seigneur de FooTans ; sa femme est Catherine de
Haraucourt. fHist. génécd» de la maison de F ronce, par le P» Anselme,
t. m, p. 51.)
(%) Jean de Vergy, IV* do iram, aei^ntor de-St Dizier, ils de GuiU
lâuflie de Vergy et petit-Hls de Jean de Vergy lli«, «pooaa en 4457 Mar-
guerite de la Reebegayoa. (Hist, généal. de la maison de France, t. VU,
p. «!.)
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et depuig le mariage consommé entre loi et nostre amée
Marguerite de la Rocheguion^ sa femme^ que on dîsoit ledit
seigneur de Vergy eongnoistre charnelment durant sondtt
mariage^ par aucuns desdiz compaignons de guerre dudH
bastard de Vergy et de son consentement ak esté prise ett
la ville de Langres, mise et menée hors d'ioeiles yiile et
depuis esté noyée ; aussi que ou contempt de ce Waulterin
de Tuillieres (4) du païs de Lorraine avoit rué jus et des-^
troussé les gens dudit bastard de Vergy par emblée» ait esté
rencontré ledit Waulterin et prias par les gens d'icellui
ba^tard^ et par lui baillé es mains de nostre très cbier et
très amé frère et cousin^ le duc deBourgoingne^ qui icellul
lui avoit requis» et par son ordonnance ait esté excécuté et
mis à mort. Pour lesquelles choses et cas ainsi avoiuz et à
Toccasion de plusieurs courses et assemblées de gens de
guerre^ pUleries» roberies» destrousses» appatissemens,
raengonnemens et autres faiz de guerre avenus et > commis
par ledit bastard de Vergy et ses gens depuis le traictié de
paix fait à Arraz» ledit bastard nous a humblement supplié
et requis que» actendu les grans pertes et dommaiges qu'il a
eus et souffert par le moyen de Tarmée que avons menée
oudit païs de Lorraine» et nostre très chier et très amé fila
le Daulphin de Viennois ou païs d'ÂImaigne, nous voulsis-
sions abolir les choses desausdictes et pardonner à lui et A
sesdictes gens l'offense par eulx commise ; à cause de ce»
nous» en ayant regard et consideracion à la grande et bonne
obéissance que a faicte ledit Jehan bastard de Vergy à nous
(1) Wautria de Tbaillieres, qae oous voyons en bostilité a?ee le bâ-
tard de Vergy et terminant d*une manière tragique une vie fort acciden*
tée, figure de ooncert avec ce même bâtard dans une attaque à main
aemée dirigée en 1445 contre le seigneur de Commerey. (D. Calmet,
histoire de Lorraine^ i. H, p» Si7. Vùir mis» plus haut pièce LXX
note.)
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— 413 —
et à nosiredit filz, les boanes places (1) qu'il a misefs en ntiz
mains el de noairedit filz, garnies de vivres et d'artitleries
el autres biens qni nous ont grandement secouruz et donné
oonlbrt en nosdictes années^ aussi que en noz affaires il
nous a baitié comptent la somme de quatre mil florins ^'or,
et la promesse que lui avons faicte et accordée de M bailler
abolicion générale pour lui et sesdiz gens^ à iceUui bastard
de Vergy^ Loys d'Amoncourt, Mathieu de Saint Loup {%
Gilet Daubenton^ Loyset Johannes, Jehan de-Waissy« ses
gens et serviteurs^ et tous autres ses serviteurs quelz qu'ils
soient lors esfuis de sa compaignie qui à présent sont, qui
pourroient estre aueonemi^t chargiez des faiz, cas et char-
ges dessusdrctes, avons pardonné et aboly, pardonnons et
abolissons les cas et crimes dessusdiz et autres quelzcon*
ques, et voulons de nostre grâce especial, plaine puissance
et auctorité royal qu'tlz et chacun d'eulx en soient lenuz
quictes et paisibles à tousjours^ sans ce que ores ou pour le
temps avenir leur en soit fait accion, demande ou poursuite,
ne donné empescbement quelzconques, en imposant scilence
perpétuel à nostre procureur présent et avenir et à tous
autres. Si donnons en mandement par ces présentes à noz
amez et feaulx conseillers tenans ou qui tendront' nostre
Parlement à Paris, et à tous noz autres justiciers ou à leurs
lieuxtenans et à chacun d*eulx, si comme à lui appartendra,
que ceste nostre présente abolicion et pardon ilz Tacent pu-
blier en nostre court de Parlement (3) et partout ailleurs ou
(4) Au nombre de ces places se trouve eo première ligne la forteresse
de Darney qui fut remise entre les mains du roi de France. fD. Calmetp
histoire de Lorraine, t. II, p. 832.)
(2) Mathieu de S* Loup épousa Jeanne de Vergy, fille du bâtard de
Vcj^y.
(3 Effectivement cette lettre de rémÏMion fut enregistrée au Parle-
ment de Paris k la date du S août 1446, et le texte de la lettre en son
entier est reproduit au Registre du Criminel X' A 95 f. 317 el saiv. .
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— M4 —
il apparteodra, en deckdpaal noslre vouleoté estre telle ft
ravoir ainsi octroyée, sans soufirir les travailler pour cause
iect en corps ne en biens> ne autrement en quelque manière
que ce soit, ainçois, s'aucunement leur estoit fait, mis o»
donné trouble ou empesoheiwnt ou à Texeecocion de ces
présentes, soit mis à plene deliTrance. AusqueUas en tes^
raoing de ce et afin que ce soit, etc., nous avons fait meo^
tre nostre seel, et vouions que au vidimusde ce3dictes pré-
sentes fait soubz seel aucteatique foy soit adjouslée commo
à ce présent original. Donné à Razille, ou mois de juillet»
l'an de gratce mil GGCG XLVL et de nostre règne le XXIIIP.
Archives Natianaies. Trésor i9s Ck^rUs. Beg. / J i78^
frièee XV. •
T.XXXIX
Rémission acoordëe à Josseran de Tarse et autres sei-
gneurs qui s*étaient mis en armes pour résister à Tin-
vasion des routiers dans le Charollais, et avaient dé*-
tenu arbitrairement Jean Chappuis et Jean le Mune-
rat, le premier conseiller, le second secrétaire du Roi.
1446 Octobre
Charles, etc., savoir faisons, elc, nous avoir receue
rumblesupplicacion de Josseran de Tarze, escvier, seigneur
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— 4IB —
dndit lieu, eontenant : Que ou mois de juillet Tan mil GCGC
quarante et cinq ou enviroiH à Toccasion de ce que ou païs
de Gharrolois et es marches d'environ avoit certaine grant
quantité de gens d'armes qui se disoient estre à nous et qui
venoient de Montbeliarl, lesquelz faisoient en icellui et aux
subgiez de nostre très ehier et très amé frère et cousin, le
duc de Bourgongne, maulx et dommaiges innumerables, le-
dit suppliant avec autres se mirent sus en armes pour pré-
server et garder à leur povoir iceulx pays et subgiez de
nofrtredit frère et cousin desdictes gens de guerre. Et èuix
estauft sur les champs rencontrèrent feu maistre Jehan
Cbappuis^ en son vivant nostre conseiller, et maistre Jehan
le Munerat, nostre secrétaire (i) avec leurs gens et servi-
teurs, et iceulx. prindrent et emmenèrent prisonniers en ung
village assez près de Paroy (2), et eulx illec arrivez firent
savoir au procureur d'icellui nostre frère oudit païs de Ghar-
roloys ladicte prise, lequel vint par devers eulx, et après ce
qu'ilz eurent parlé ensemble et veu par le moyen de plu-
sieurs lettres de nous que avoient lesdiz Ghappuis et Mu-
nerat quelz gens ilz estoient, doubtans avoir grandement
mesprins envers nous de les avoir prins, conclurent que
puift que ladicte prise avdt esté et estoit ainsi faicte, qu'il
estoit expédient de le faire savmr au maresehal de Bourgon-
gne et autres gens du Gonseil de nostredit frère estans à
Dijon, ce qu'ilz firent, et icelle prise venue à la notice et
oongnoissance d'iceulx gens du Gonseil, sans aucunement
conclurre de la délivrance de nosdiz conseiller et secre-
(0 Nou8 trouvons k peu près à celte époque un clerc notaire du Roi
du nom de Baudet le Minerat; ses provisions du 4 août 1433 sont insérées
in extenso dausV Histoire de la Chancellerie de F ronce de Dont TessereaUf
t. l, p. 46 ; ne serait-ce pas le même personnage ?
(ï) Paray le Monial, Saône et Loire, arr. de Cbarolles, chef-lieu de
canton.
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— 416 —
taire, signifBercnt }adicte prise à icellui nostre frère, lom
estant en la ville de Bruges, -qui incontinant rescrivy et
manda qu'ilz feussent délivrez avec tous leurs biens, sans
en riens retenir né reserver, ce que firent icellui suppliant
et ses complices moult liberalment. Toutesvoyes, combien
que pendant le temps qu'ilz les gardèrent, et que Veh fut
tant en ladicte ville de Dijon devers les gens du Conseil de
nostredit frère que en ladicte ville de Bruges, ne leur feus-
sent faiz aucuns grlefz de leurs personnes, ainçois les gar-
dassent comme gens de bien, sinon jusques à oe que m\%
estans en la place de Artur (1), m îlz furent menez après
ce qu'ilz eurent esté aucun peu de temps en la forteresse de
Vau de Gbiseu, ledit roaistre Jehan Gbappuis se escbappa
et avec lui ung des serviteurs dudit Monerat, ou contempt
de ce icellui Monerat et le varlet dudit Gbappuis furent de
là en avant detenuz prisonniers en fers et en fons de fosse.
Ce neantmoins, pour ce que au pourchaz de nostre procu-
reur en nostre grant conseil et des dessusdiz pour ladicte
prise et destrousse icellui suppliant et autres de ce coulpa-^
blés ont esté ad^oumez & estre et comparoir en personne
par devant nous en nostre grant conseil à certaines jour-
nées passées, par vertu de noz lettres patentes, et que eulx
doubtans estre rigoureusement traictiez, s'ilz y venoient,
n'y ont osé venir ne comparoir pour occasion dudit cas et
cboses dessusdictes, et aussi que en mectant les dessusdiz
par ledit suppliant et sesdiz compaignons en certaines places
(I) Le casullum de Arthusio «si nommé en 1370 parmi les domaines
cédés par le Dac Robert II de Bourgogne à sa nièce Bealrix de Bourbon,
femme de Robert de France, comte de Clermont (Courtépée. Descrip-
tion généiude et particulière du Duché de Bourgogne, S* édition, t. H,
p. 15). Le même auteur indique dans la commune deBeauberj (canton-
de S< Bonnet de Jonn) à IS kilomètres de Gharolles, les débris de la (or-
ierease d'Artus dont on ne Toyaii déjè plus de son temps que deai pcnt
de murailles appelées les Corn^ d'Àrtut* (Ibid., p.«S60
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— 417 —
ou ilz oxA esté detenuz prisonniers^ les yeulx furent bandez
à eulx ou à aucuns d'eulx ; et sont cheuz en deux deffaulx,
,et à ceste cause les terres^ biens «et possessions des aucuns
* ont esté et sont saisies et mises en nostre main^ icellui sup-
pliant qui en a esté depuis et encores est moult desplaisant,
double ou temps avenir à la poursuite de nostredit procu-
reur et autres gens de nostre justice en estre rigoureuse-
ment pugny et traictié» sa noz grâce et miséricorde ne lui
estoient sur ce impartiz
Sail la réniisioa adrestée au J>aiUi de S< Pierre le Mooiier.
DoBoé à Razille près Ghinon, ou mois d'octobre mil CCCC
quarante et six, el i» nostro règne le XXi^I^
Deux lettres de rémission de même teneur furent accor-
dées à Huttn de Melk) (I), écuyer, seigneur du Val de Ghi-
Èeù, et à Jean Sachet^ selgmur des Bovikty,
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Re§. / J 178,
piècfe CLV.
(I) Ce Hutin de McHo etl vrwMmWablenlwl Pierre de MbUo. dU Hu-
lin, fiU de Loai» de Mello,
87
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— 4i8 —
XC
R^znitaiôn aôôoïhI^ à des laboureurs qui avaient blessa à
mort et dépouillé l*uxi des oonxpagnons de guerre de
Joaohixn Rouhault à son retour d'Allemagne.
14M7 Ayril (noUTean ntjH)
Charles, etc., savoir faisons doqs avoir receue l'umble
sapplicacioa de Jebaa, de Boisselier dit d'Esnons, demou-
rant audit lieu, et Micbaut Camusat, demeurant à Courcd-
\es, povres laboureurs ehargiez chacun de six enfans tous
à pourveoir^ dont ledit Michault a trois filles en aagetie
marier et les autres en petit et jeune aage, lesquels ne sau-
roieut, ne pourroient gangnier leurs vies, avons receue con*
tenant : Qu& puis deux ans en ça certaines gens de guerre
que Ten disoit estre de la compaignie de Jouacfain Bouault
en retournant d'Almaigne se logierent au plat pays autour
de Langres ; les aucuns desquelz alerent en fourraige esdiz
lieux d'Esnons (1) et de Courcelles (2), esquelx lieux ilz
pillèrent et roberent Jes hostelz et emportèrent les biens
desdiz supplians, telement qu'ilz n'y laissèrent riens qu'ilz
en peussent porter, au moins qui feust de valeur. Et quant
lesdiz supplians, lesquelz s'estoient retraiz au lieu de Mont-
ci) Ësnomt^ Haate-Marne, arr. de Langres, canlon de Praulboy.
(2) Courcellet-Val-d*E6noni8, Hautc^^lari^, arr. de Langres, canton
d(î Praulhoy.
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saiijon (4 ) poar ))oubtc desdiz gens de guerre^ virent ce et
qae eitlx> leurs povres femmes et enfons estoient au pain
quérir^ se partirent dttdît Keu de Montsaujon et alerent en
la cité de Langres^ en laquelle estoient logiee plusieurs des-
cKotes gens de guerre, et iceutx supplians ainsi estans en
ladicte cité de Langres virent quatre compaignons desdictes
gens de guerre monter à cheval assez tart pour aler au
logeiz et à leur compaignie qui estoit en la ville de
Montlandon (^) à deux lieues près dudit Langres. Et
pour ce qu'il sembla ausdiz supplians que iceulx quatre
gens de guerre estoienl de ceuU qui ainsi leur avoient
pillez et robez leurs hostelz et emportez leurs biens> par
appoinctement fait entre eulx se partirent bastivement du-
dit Langres et alerent au devant desdiz compaignons de
guerre à Tentcée d'un bois qui est a»tre Langres et ledit
Montlandon, et ainsi que l^iz quatre conapaignoos ehe^
vaucboioDt et aloient à leurdicte compaignie, les trois dV
oei^x qui clievaocboient plus fort et estoient plus avant que
te quart, apparceorent lesdiz su]^lians et adonc frappèrent
leurs obevafilx des et peroas et s'enfouyrent teiement que
lesdiz supplians ne les peurent eBdommaigter^ mais comme
lequalriesme ^m l'en appelloit Martin et estoit, comme
l'en dit, varlet de Perrenet de la Couidre, escuicr, pasn
pardevant lesdiz supplians, ledit Jehan Boisselier suppliant
piiat son cbeval par la bride en lui disant qu'il demourast.
Lequel Martin lui respondy : Vilain, que veulx tu faire^ et
lira son espée et ia pour ta contre ta poiotrine dudit Boisse-
lier sans 4e bkeoier, et lors icellui BeiissQliér le corda mer
de dessus son cbeval & terre, et ledit Martin baulsa sadicte
espée, et en cuida frapper icelltii Boisselier aur la teste, et
adonc vint ledit Micbault qui frappa icellui Martin de.son
(1) UuolsaugeoQ, llaule-Marne, arr. de Laogrcs, caotun de Praulboy.
(t) MoDllabdon, Haulc-31arn«, arr. de Langres, cauloD de Ncuilly-
TEfèqae.
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— 420 —
espyé en Toyeet ou od^ lelement qu'il chey dessoubz sondil
cheval et fut très fort Ueoié. Et quant il fut ainsi à terre,
iesdis supplians lui ostereni ung manteau de gris doublé de
blanchet depuis le mylieu en amonts une jaquete decoppée
de plusieurs couleurs^ ung pourpoint de fusiaine tout neut
unes vieilles chanlses de drap« ung hamoiz de jambes, une
paire de souliers, ung cbappeau de feustre, sadicte espée
dont il esloit habillé, deux gros en argent, trois aulnes de
fttstaine, une paire de gans, deui douzaines d'aguillecles,
une paire de verges à nectoyer rol^s, et sondit cheval. Et
oe foii, s'en alerent Içsdiz supplians toute nuyt en leurs
hostelz et laissèrent ledit Marti» en oe point tout droit sur
ses piez, lequel se plaingnoit et douloit très fort et estoit
fort blecié, telement qu'il ne peut aler jusques audit logeiz,
fttns denM)ttra jusques au landeroain qu^il fui trouvé sur la
plaoe Bioult foible, et assez toet après à Toocasiim de ladiirte
bleceuce et de la povràté et fr<Mure qu'il eodura^ceUe nuyt
aia de vie à trespas. A Toccasion duquel cas ledit Perfinet
de la Couldre maistre dudit feu Marlm, et oestre i^oc»-
reur ou bailliage de Gbaumont en Bassigny ont par vertu
de certaines nez lettres patentes par euk obtenues pour^mz
kisdtz supplians dudit cas et contre eulx procédé par devant
QQstre bailly dudit lieu de Chaumont, telement que lesdiz
povres supplians, lesquelz se sont absentez pour double de
rigueur de justice du pays, ont esté appellezetadjoumez par
plusieurs loiz sur peine de bannissement et sont cbeuz en
deffiuilx, et n'oseroient iceulx supplians jamais retoumerne
fiOttverser oudit pay», se nostre grâce el miserieorde ne
leur estoient sur ce piteablement imparties
Suit la réiniMiMi adressée aux batll» Je Sens el de Cliaiimoiit. -
Donné à Mehun sur Evre, ou mois d'avril, Tan de grâce
mil CCCCXLVI, et de nostre régné le XXV, avant Pasques.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Req. JJ 178,
fièce CLIIII.
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- 421
XCI
Iidttrot ôm vémimioA *ooord^.à Ohavlea de la Oloohe, dit
Oloohatta» iMMoam^ 4*annea daa oompafttiaa d*ordonliai»oa»
pour tons méftitt» par lui oomml» %xi ieic^pa daa gv^rraa.
1447 Mal
Gbarie»^ t^., savoir faisons, etc., nons avoir reocMo
l'umble supplioacion de Cbarles de la Glocbe, dit Ciocbeote»
homnie de guerre, natif de la ville dH)rIeaDs, estant en
nostf e ordoonmce swbz oestre amé et iéal cfaevaKer, cùnr
seitter et chambellan, le sire de Blainville, logé en la ville
de Riobeeourt près do Lanj^res, comme sont doz autres
gens de guerre es autres pals et bonnes villes de noatre
royaume, contenant : Qae des son jeune aage il a suivy et
frequanté les guerres où il nous a tousjonrs bien et loyao-
ment servy au mieulx qu'il a peu, sans jamais tenir antre
parti que le ifestre, en ptusieurs lieux, sièges, voiageSt ren-
contres et armées à Tenoontre des Ânglois, noz anciens
ennemis et adversaires, soubr plusieurs noa tMdz et*capi^
taines de gens de guerre, lesqueit ont tenu longtemps les
ohamps, a goecléetespié ebamns et veseu sur noz siiJigiez
en plusieors lieux de nostre royaume ; en laquelle compai-
gnie il a tenu misérable et dampnable vie, et a esté parti*
cipant de plusieurs destrousses et pilleries qui par eulx ont
esté £tictes tant sur gens d^eglise, nobles, bourgois, mar-
chaos que cintres noz subgiez, ausquelz ilz ont esté leurs
chevaulx, or, argent et autres biens et bagues qu'itz
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— 422 ^
avoient sur culx> desqueiz ledit suppliant a eu sa part et
butin. Et avecques ce ont couru devant plusieurs villes et
vilitiges €t assailly divers lieux, maisons et hostelz fors«
ou Hz ont occy et meurdry plusieurs nos subgiez et les au-
tres prins et raençonnez. Et pareillement ont b^uté feux^
forcé et violé femmes et jeunes filles, et aussi raençonné
plusieurs hommes et femmes, obevaulx, jumens, besHail,
gens et autres plusieurs biens et choses, comme ont fait et
acouatumé de faire gens de guerre le temps passé, mesme-
ment durans divisions qui longtemps ont eu cours en nostrc
royaume, où ledit suppliant a esté, et aussi en plusieurs au-
tres courses, pilleries, asaaulx, meurdres de noz suiviez et
autres divers maulx et crimes. Et en oultre a ledit suppliant
commis et perpétré plusieurs autres crimes, deliz, excès et
malefioea, lesquek il ne saiaroit à présent b««nemeat de-
clairer ne exprimer les lieux on ilz^furent faiz, combien que
de «a personne il se viola oncques femme ne fille, bouta, (eu,
ne eommist crime de sacrilège. Et auM, quatre ans a ou
enviroo, iui estant ou pais de , Bourbonnoys, pour ce que
ung sien serttieur nommé roaistre Jehan avoit.fraippé ung
sien cheval en sa présence d'une espée, cuidant qu'il ^i9t
fait par despit de lui, par ohaudedole tira sa dague et d'icelle
lui donna ung coup par Testomac, duquel cop tantost après
il ala de vie à trespassement Et pareillement depuis par
cbaudecole, pour ce que ung homme de villaige^ nostre
subgiet, qu'il tenoit prisonnier pour avoir dea vivres, avoit
fait chemin et voye à ung autie prisonnier qui s'esobappa»
lui bailla ung coup de baston sur la teste, cmdaat le frapper
sur les espaules, ù l'occasion duquel il fut une nuyt sans
parler, et après ce la paroUo lui revint, et lors ledit sup-
pliant lui donna congié et le mist hors de prison, et incon-
tinant qu'il fut délivré, il s'en ala, et ne sœt ledit supplianl
s'il est mort ou vif. Et aussi ledit suppliant a aidé à pendre
et noyer aux cappitaines seubz lesqudz il estoit avecques
plusieurs autres ses compaignons de guerre (enans les
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— 423 --
champs en diverses parties de nostre royaume^ et lui raes^
mes y a mis la main, sans auctorité de justice ne leur faire
aucun procès, deux hommes de guerre et ung homme de
▼ilaige que on disoit estfe meurdriers, brigans^ espieurs de
chemins^ de mauvaise et dampnable vie> et desquelz ledit
suppliant ne scet les noms. Pour occasion desquelz cas»
crimes, maulx, eices, deliz et maléfices dessusdiz, ledit
suppliant doublant rigueur de justice s'est absenté du pais
dont il est natif et mesmement du lieu ou il est en garnison,
ou jamais il n'oseroit reloumer pour occasion desdiz cas,
converser ne estre asseur en nostre royaume, se nostre
grâce et miséricorde ne lui estoicnt sur ce imparties, si
comme il dit. En nous humblement requérant que, actendu
^'il nous a tout son temps servy ou fait de noz guerres et
des son jeune aage> et mesmement ou voiage d'Almaigne et
ailleurs ou il a tout perdu le sien, et que sans avoir vescu
sur nosdii subgiez et tenu les champs, comme ont fait nos-
diz autres gens de guerre^ il n'avoit de quoy vivre ne soy
entretenir en nostredit service, actendu qu'il n'estoit paie
de ses gaiges ne avoit de nous aucun bienfait, et qu'il a
exposé son corps «n ptosieurs grans perilz et dangiers ; et
que quant il frappa sondit varlet, il ne le cuidoit aucune-
ment tuer, et le frappa cuidant qu'il eust blecé son cheval
en despit de lui, de quoy il fut bien doulant et courroucié
él aiasi que ce fut par chaudecdie et après boire ; et que
desdiz trois hommes de guerre et de villaige qui furent
excecotez d'auctorité privée ei sans leur faire aucun procès^
il cuidoit bien faire et justice, mesmement qu'ilz avoient te
nom d'estre brigans, meurdriers et espieurs de chemins, et
en ce faisant ne cuidoit faire mal, a}ns le faisoit par bonne
entencion ; et pareillement il ne viola onoques femme ne»
fille, ne bouta feu, ne commist crime de sacrilège, mais a^
esté et est de bonne vie, renommée et honneste conversa-
don, et ne fiât oncques ne commist maulx ne autres villainsc
cas, blasme ou reproucbe, fors les dessus nommez, il nous.
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— 424 —
plaise toi pourveohr de nostre grâce. Pour ce est il . .
Suit la rémission adressée aac baiDis de Vermandois, S* Pierre le Moa-
U«r, Troyet, Sent, etow
Donné à Mehun sur Evre, ou mois de may, l'an de grâce
mil mi* XLVn/ et de noslre règne le XXV.
Archives Nationales, Trésor des Chartes. Reg. JJ 178,
pièce CLXX.
X€U
BémiMiott à aaillf^ume de Oveiuuat 9^ aes mr^ritmixm,
pour les oontrilt)utioix8 iQvëes sur les terres de Xiprraine
et exaotloxLS oommises, ledit seigneur étant «capitaine
de la plaoe de Neufohâteau pour le duo de Bourgogne.
1447 «Octobre
Charles^ elc , savoir faisons, etc., nous avoir receu l'um-
ble supplicacion de Guillaume de Grenant, escuier, seigneur
de Pailley, Estienne Ferroux, Vieno Rougetet dît Racourl,
Jehan de Poinson, Pierre Cadiot et Jehan Monginol de
Neuville, contenant : Que par rappoinctement et accord fait
entre noz fjFes <>hlers et très amez frères et cousins, le Roy
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— 425 —
de Sicille et te Due de Bourgongne (i), iccHiii nostre frère
le Roy cle Sicille mist et obiiga pour la délivrance de sa
personne et partie de sa raençon entre autres choses es
mains de nostredit frère et coosin, le Duc de Beurgongne,
ses places et chasteaulx de Glermont et de Neufefaasteh
à les tenir et garder par lui ou ses commis et depputez à
ses despens, jusques à fin de paie^ à certains gaiges pour
ceulx qui les gdÉk^roient, à ieeulx gaiges paier par chacun
mois^ soubz telle condicion que par default de paiement
d'iceulx gaiges lesdiz commis povoient gaiger sur nostredit
frère et cousin, le Roy de Sicille, ses hommes et subgiez de
ses pays de Bar et de Lorraine selon la forme et teneur
dndit traictié et accord. Et peu d'ilec après nostredit frère
et coQsin, le Due de Bourgongne, ordonna pour la garde et
gouvernement de ladiete place et cbastel de Neufchastel ledit
Guillaume de Grenant supphant, aux gaiges de deux cens
firans par mois, rooanoye de Bourgongne, et pour ce que
d'iceulx gaiges ledit Guillaume n'a par plusieurs peu estre
paie ne contenté aux termes et en jla manière sur ce à lui
ordonnée, il a aucunes foiz esté contraint de faire gaiger
par les dessus nommez supplians ses serviteurs, et autres,
sur lesdictes terres et seigneuries de Bar et de Lorrajne, et
une foiz entre les autres fist faire certain gaigement par
les dessus nommez au lieu de Lieffoul le grant (2), ce que
faire ne dévoient ne povoient par ledit traictié. En faisant
lequd gaigement et excecucion y eut ung des habitans dudit
lieu de Lieffoul, subgiet de nostredit frère et cousin le Roy
de Secille, nommé Guillaume Rolin, qui en la rescousse que
vouidrent faire lesdiz habitans contre les dessus nommez.
(1) Cet «ecord termina les aégocUdiooB oofertee en mai U36 poarla
déUvrittce du Roi René ; après de nombreux pourparlers il lui conelu le
2S janvier 1457. (Voir D. Calmée ,, histoire de Lorraine, lome II,
p. 800.)
(2; lâflbI-le-Grand, Vosges, arr. et canton de Neniblilteau.
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— 4i« —
fut frappé d'un trait d'arbalesto par lu^ nommé Colin
demourant à Cambrioui près Rogemont ou conté de BoQr«
^Dgne. qui estoit de la compaignie dudit suppliant, duquel
coup et trait d'arbaleste ledit Rolin ala de vie à trespaase*
ment. Et aveo ce a ledit Guillaume de GrenanU escuier,
eatant en ladicte place de NeufehasteU fait et soufiert
prendre et lever. par les dessus nommez et autres ses ser-
viteurs plusieurs dons et appatissemens ^r les subgiez
desdiz pais, parce qu*ilz bc les paioyent point de leurs diz
gaiges ; et pareillement a aussi ledit Guillaume par cerlain
accord fait entre lui et oeulx de ladicte ville de Ncufcbastd,
de certaines usures faides et dictes contre lui par quatre
des babitans de ladicte ville & la personne d'un sien neveu,
estant pour et ou nom de lui audit lieu, eu et prins environ
deux cens florins d'or« £t avec ce a fait et commis à plu*
sieurs et diverses foiz plusieurs grans maulx etdommaiges,
tant en prises d'ommes, bestiail grant et menu, par lui
raençonnez à grosses sommes de deniers, et icelles conver-
ties et applicquées au singulier proufit de lui et de sesdiz
serviteurs, sans en avoir fait ne voulu faire aucune restitu-
cion, ne les déduira sur le paiement de sesdiz gaiges et
soldes, ainsi qu'il devoit et estoit tenu faire par ledit traic-
tié et apponctement. Et combien que de toutes les cboses
dessusdictes lesdiz supplians ayent obtenu abolicion générale
dei nostre très chier et très amé neveu, le Duc de Calabre,
gouverneur desdiz pays et ducbiez de Bar et de Lorraine
pour nostredit frero le Ray de Secille son père, et soy
faisant fort de lui en ceste partie et promectant faire icelle
abolicion par lui ratifBer et conformer, et que pour icelle
avoir ledit Guillaume ait laissié et quicté à son partement
dudit lieu de Neufchastel certaines sommes de deniers qui
lui estoient deues à cause de sesdiz gaiges, ainsi que lesdiz
supplians dirent apparoir par lettres patentes de nostredit
neveu de Calabre, et aussi ait ledit Guillaume eu quictancc
generalle tant desdiz babitans dudit lieu de Lieffoul à cause
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— 4Î7 —
desdÎE gaigemens et dommaiges faiz et commis pnr les
dessus nommez et autres* ses seryiteurs à la course dessus
dicte^ et semblablement des paréos et amis dudit Guillaume
Rolin qui y fut tué> ainsi que dit est. Ce neantmoins lesdiz
supplians coosiderans que ladicte duçbié de Bar est du
ressort et souveraineté de nostre cooronne, et que ù nous
comme souverain appartient leur remeclre les cas et clioses
de$susdicte5^ doubtent q\ae nostre procureur ou autres noz
officiers voulsissent à ceste cause ou temps avenir contre
eulx procéder par rigueur de justice, et que par ce moyen
ila feussent contrains d*eulx départir et absenter de nostre
royaume, et qu'ili n'y osassent jamais seurement demeurer,
ae noz grâce et miséricorde ne leur estoient sur ce imparties.
Sait la rémission adressée aux baillis de Sens et de Chaumont.
Donné à Bourges» ou mois d'oclobre> Tan de graoc mil
CCCC quarante sept, et de nostre rogne le X\V.
Archives Nationales, Trésor d^s Charlçs, Beg, JJ 179,
pièce LVIL
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— 4î8 —
xcm
Rémission au profit d*liabitant8 de Vltry-le-Oroisë qui
avalent dépouillé des gens de guerre revenant de Tex-
pédltion d'Allemagne.
1461 Arril (nouv. style)
Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, savoir fai-
sons à tous presens et avenir, nous avoir receu Tumble
supplicacion de Jaquet le Joucterot dit Fourquault, Jeban
Voillemer dit le Barbier, Nicolas Perreau, Jehan Taichot,
Nicolas Barbol, Jehan Maly et Jehannin Vougery, povres
laboureurs chargez de femmes et d'enfens, demourans à
Victry le Croisé lez Chassenay {^) contenant: Que ou moys
de mars, l'an mil CCGC XLIIII ou environ, aucuns compai-
gnons de guerre passèrent en grant nombre par la ville
dudit Victry et venoient, comme eulx et autres disoient, de
Dostre armée d'Âlemaigne de la compagnie de nostre très
chier et très amé filz le l)aulphin de Viennoys, plusieurs
desquelz entrèrent en la place dudit lieu de Victry pour y
repaistre et ce fait s'en partirent, et d'iceulx demeura ung
homme d'armes luy quatriesme et quatre chevaulx pour ce
qu'ilz esloient fort foulez. Auquel lieu de Ticlry arrivèrent
(1) VUry-Ie-Croisé, Aube, arr. Bar-sur-Seine, cnnton d'Esaoyet.
Chassenay id. id.
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— 429 —
après de trente à quarente compaignôns de guerre, bien
montez et armez^ le^queiz on disoit estre de la compagnie
au nepteude Guy de Blancfaefort, leqtiel estoitpour lors
oudit pa98 à graiit compagnie de gens de guerre et logiez à
Vendevre (1) près d'îceikiy lieu de Vietry, et se ffprouche*
rent lesdiz compâignons de guerre de la porte de la plaee
dudit lieu de Victry, et parlèrent à Charles de Servoles (2),
escuier, seigneur d'icellui lieu de Victry, et entre autres
choses luy dirent qu'il faisoit mal de retraire en ladicte
place les gens de guerre que nous ayions habandoimez;
ausqoelz il respondit et dist en soy «xeusânt qu'il n'eb
avoit aucuns retraîz et que lesdiz gens de guerre s'en aloient
sur la rivière de Seine^ et ataût se départirent iceit}x c(hii-
paignons de guerre et misdrent en chasse les autres com-
paignons de guerre ainsi habandonnez, et d'iceulx ruèrent
jus à grant partie, comme il fut dit et rapporté aqdit lim.
Apres lesquelles choses ledit homme d'armes se partit tout
de pié d'icelle place de Victry où il laissa trois de ses gens
et ses quatre ohevaulx, et se fist guider ei mener audit lieu
de Vendevre où estoient lesdiz gens de guerre qui estoieiit
audit nepveu de Blanchefort, pour trouver et fere son
traictié avecques ledit nepveu dudit Blanehefort. Et lesdiz
supplians, le soir de nuyt, après son partement, et q»
chacun fut i^traict et couché en ladicte place de Victry,
aians en mémoire ce que l'en disait que lesdiz gens de
guerre estoient par nous babandonnez, esmeuz et temptez
de l'ennemy se levèrent, et les>ucuns d'eulx s'en alerent
après deux variez dudit homme de guerre qui se faisoit
(1) yendeuyre-sur-Barte, Aube, arr. Bfir-wir-Aube, cb.-Headeoantoii.
(S) On lit dans la chronique du doyen de S^-TbiebaulL (D. Calmei,
histoire de Lorraine, t. IV, preuves du 2* volume, page 228) que le 37
février 1458 (nouv. style) une troupe de routiers vint faire des courses
devant Metz, et au nombre de leurs capitaines cette même chroDique
désigne Charles de Cenrolet.
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guider et cnmenoi^Qt deui de eesdiz chôvanU qu^il ovoit
laissez en ladiote place de Victry> lesquels ils acooeeu-
rent et d'un espieu blecerent ung peu en la main l'un
d'ioeuk varies^ et leur oslereni lesdi^ deux ehevaulx qui ne
estoient pas de grani pris et povoieni valoir de X h 'El fraos
eu envireb, leur estèrent aussi ung boqueton, une chausses^
une vielle espée, une dague, une bourse où il avoit deux
ou trois pièces d'argent de la monùoye d'Alemaigne pu de
Lorralne> et des clos à cheval ; et les aucuns autres des-
diz supplianz se partirent aussi et s'en alerent destrousser
l'autre varlet'quiestoit demeuré audit lieu de Victry, et luy
ostereat les autres deux ehevaulx qu'il avoit dudit homme
d'armes qui estoient de petit pris^ ung vieil mantel de gris,
ung Jacques sans manches, une espée et une salade de petite
valeur, et^e tout menèrent en ung bois où ilz le tindrent
par l'éspace^e deux jours et une nuyt ou cnviron> où i|2
despendirent l'argent des bagues et destrousses d'iceulx
varletz qui furent vendues XXIP VI d. t. ou€oviron> et l'un
desdiz obevautx dont lesdiz supplians eurent leur part du
pris de la vendicion, chacun XVilP IIII d. ou environ. Et ce
foil menèrent lesdiz deux variez au chemin de Troyes et
leur donnèrent congîé, et l'autre varlet ilz menèrent au che-
min dudit Vendevre ou estoit aie ledit homme d'armes son
maistre, et luy donnerai semblablemenl congié sans leur
fere autre tuai ne desplaisir; et l'un des autres deux ehe-
vaulx fut aussi vendu cinq francs ou environ, dont cbascun
deadiz Fourquault, le Barbier. Perreau, Taichot, Bai bot, Maly
et Jehan Vougery supplians et autres leurs complices eurent
de IX à dix gros ou environ. Et advint que environ icelluy
temps aucuns desdiz compaignons de guerre du logis dudit
de Vendevre alerent #ourir audit lieu de Victry, et prindrent
et enmencrcnt entre autres choses les ehevaulx des harnois
dudit Charles de Servoles, pour lesquelz rescourrc lesdiz
supplians et autres laboureurs dudit Victry se assemblè-
rent et alerent a|>res iceulx compaignoBs*de guerre, et en y
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— 431 —
alanl trouvèrent sur le chemin dudit Vendevre ung compai^
gnon de pié àrbalestrier qui tiroit à aler à la rouete ou com-
pagnie deediî gens de guerre^ lequel ll2 prindrent et enmene-
rentaudit lieu de Victry et lay estèrent ung craoequin d'acier,
ung habit et ung cbapperon de petite valeur qui furent v^dus
certain petit pris dont à présent ne sont recors, mais bien
scevent que le tout fut beu et despendu par eulx et autrw
leurs complices, et trois ou quatre jours après donnèrent
congié audit compaignon àrbalestrier, parce que les che-
vaulx dudit de Servoles lui furent renduz et délivrez. Et
combien que en faisant les choses dessusdictes lesdiz sup-
plians, qui sont povres simples gens de labeur, considéré
que l'en disoit lesdiz gens de guerre estre lors par nous
babandonnez, comme dit est, ne cuidassent en riens offenser,
neantmoins à l'occasion des choses dessusdictes puis peu
de temps en ça> les procureurs et officiers dudit lieu de
Victry pour ledit Charles de Servoles et la dame de Cbace-
nay (1) et de Victry en partie ont mis iceulx supplians en
procès par devant leur prevost ou bailly ou leurs lieuxte-
nans audit lieu de Victry, et pour les faiz et cas dessusdiz
les ont constituez prisonniers et depuis les ont eslargiz à
caucion de retourner esdictes prisons aux prouchaines assi*
ses, et. de présent doublent lesdiz suj^plians que à ceste
cause on les vueille durement et rigoreusement traicter et
condempner en grosses amendes, ou autrement les pugnir
rigoreusement, par quoy ilz seroient en avanture d'estre du
tout destruiz, et qu'il leur convenist délaisser le pais et
habandonner leurs povres femmes et enfsns qui par ce
moyen vendroienl du tout à mendicité, se nostre graçe et
miséricorde ne leur estoit sur ce impartie
(1) GUude de Gl*aiitiey, damo de Chasscnay, qui épousa eu secondes
nocct le 31 décembre U39 Jean de MeWo, seigneur de S*«^Parise.
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— 432 —
Suit la rémission adretaée au bailli de Sens.
Donné à Paris> ou moys d'avril. Tan de grâce mil CCCC
cinquante, devant Pasques, et de nostre règne le XXIX^
Archives ^tionales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 184,
pièce CXVIII.
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CHEFS DE COMPAGNIES
28
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— 435 —
XCIV
B^miMion en favéar de Dimanche de Oonrt, ëouyer, i>OQr
exc^t oommis dans les guerres parlxd et ses gens.
1445 Août
Charles, elc, savoir faisons à tous presens et advenir,
nous avoir reçeue l'umble supplicacion de nostre bien amé,
Dimenche de Court (l), contenant : Que^ comme pendent et
durant les cours des guerres et divisions de nostre royaume.
(1) Parmi les capitaines de gens de guerre qui sous les ordres du Dau-
phin prirent part au siège de Dieppe (août 1443) se trouve Dimanche de
Court. Ce chef de routiers, se rendant au mandement du Dauphin lors du
siège de cette place, traversa la Picardie, et ses gens j commirent toutes
sortes de déprédations, à un tel point que le Duc de Bourgogne donna
ordre au comte d'Etampes de mettre un terme à ces désordres, ce qui fut
aussitôt (ait. Les routiers mis en déroute perdirent tous leurs bagages.
Dimanche de Court recouvra une partie des siens et n^eut rien de plus
pressé que de déguerpir aree ses compagnons. (Vhroni{/ue de Monstfetet,
Edition Douet d'Àrcq, t. VI, p. 75). En regard du récit qui nous est
donné par la Chronique de Monstrclet, nous transcrivons par extrait une
lettre de rémission en faveur de Guy de Roye, capitaine de Soissons en
1436 pour Jean de Luiembourg^ lequel joua un rôle fort actif dans cette
expédition, puisqu'il déclare avoir lui-mâme lait prisonnier Dimanche de
Court; sa relation complète et modiBe en certains points oc que dit le
chroniqueur du fait en question :
« Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir receu Tumble supplica-
cion de Guy de Roye, escuier, contenant : Que puis certain temps cl du^
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— 436 —
il nous ait lousjours bien et loyaument servi ou fait de nos^
dictes guerres à rencontre de noz ennemis et adversaires
les Àngloi6^ et que à Toccasion de ndstredit service il ait
eu et supporté pluseurs grans pertes et dommaiges^ et a
eu charge et gouvernement de certaines compaignies de
gens d'armes et de traict^ et ainsi estant et soy emploiant
en nostredit service^ lui et sesdictes gens ont tenu les
cbamps avecques nœ autres gens de guerre où ilz ont vescu
sur noz paîs et subgiez> et em plusieurs autres parties de
nostre royaume iceulx avecques leurs biens, bestiail et au-
tres choses prins et rançonnez, batuz et navrez, et fait plu-
sieurs courses sur nosdis païs et subgiez et autres de nos-
tredit royaume, en traversant et aucunes foiz espiant^ les
chemins pour trouver et rançonner les marchans venans et
alans aux foires et marchez et autres gens qu'ilz ont des-
trossez, batuz et navrez, en commectant en ce faisant plu-
sieurs et divers crimes, delitz, excès et maléfices, desquelx
ledit suppliant ne saurait et ne pourroit bailler declaracion
au vray ; et doubte à présent icellui suppliant en estre ou
rant let guerres et divisiont qui ont eu cours en nostre royaume, il a ea
charge de gens d^armes et de trait, lesquels il a tenoz sur le plal pals,
TÎFanz sur noz subgiez, et durant icellui temps ont fait sesdiz gêna plu«
sieurs maulx, dommaiges et çultrages à nnsdiz subgiez, espié chemins,
destroussé marchans, et fait et commis plusieurs autres maulx inoomera-
bles, ainsi que ont aoonsturaé faire le temps passé lesdiz gtns de guerre
vivaas sur les champs) qu'il ne sauroit eipriraer ne declerer. Et aussi en
Tan mil CGCC quarante deux fut ledit suppliant à certaine assemblée de
gens d^armes et de trait que fist nostre cousin, le conte d'Estampes, de sa
Youlenté indeue et desraisonnable pour destourlter le rojrage que faisoient
et avoient entreprins de faire Dimenche de Court, Jehan de Ravenel, le
Roossin, Jehan de Mery et Anthoîne Tasaenne, lors aians charge de par
nous de gens d'armes et de trait, pour acompaigner nostre Ires ohier et
très amé ainsné filz, le Daulphin de Viennois, à lever le siège que nos
anciens ennemis les Anglois tenoient lors devant nottre ville de Dieppe ;
à laquelle assemblée de nostredit cousin d'Estampes ledit suppliant et ong
nommé Walerain de Morueil faisoient Tavani garde, et icefle laicte vin-
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— 437 ^-
temps advenir aproucbé ou contraint par justice^ et que l'en
puisse et vueille l'en contre lui rigoureusement proeeder^
tant des roauk par lui faiz que de ceulx qu*il a souffert faire
à sesdictes gens, se nostre grâce et miséricorde ne lui es-
toit par nous sur oe^impartie> humblement requérant iceulx
Rémiision accordée en considération « des bons et agréables senrices
par long tenps faiz oudit failz de uoz guerres » et adressée aa Paro
lement de Paris, aax baiftiadeYenaandois, Sens» 5«-Pierre-te-Montier, eto.
Donné à Sens» ou mois de aoust» Tan de grâce mil CCCC
XLV> et de nostre règne le XXIUP.
Enregistré au Parlement le premier aûut (446.
Archives Nationales. Parlement de- Paris, Criminel^ Règ.
X 2* 23/0/. 316 F^
drent couvertemeot et cekement frapper sur lesdiz Dimeochc de Cuurt,
Ravettel et aatres deasosnommet qoi estoitot togieZ à Montagii en Laon-
•oia, (Aisee^ arr. de Laoo, canton de $iasonue) lesdestroussereniet leurs
gens, en tuèrent, niurdrirent et mutilèrent grant nombre et les autres
emmenèrent prisonniers, et entre les autres ledit suppliant print ledit Di-
menche de Court et Pemmena prisonnier, et depuis a esté délivré, leur
•sterent leurs biens, harnois, ehevaulx, habillemens, bagues et aatres
cboses qa*ih avoient entour euU. Pour occasion desquels cas eto-
Rémission accordée sous la réserve de Pagrément de Dimanche de Court.
Donné à la Roche S* Quentin, ou mois dejuing, l'an de groce mil CCCC
quarante huit, et de nostre règne le XXVI*. »
Jrchit^es Nationales. Trésor des Charte*. Reg. JJ \ 79, piè0€ CXXVll.
Nous retrouvons Dimanche de Court, capitaine de gens d'armes sous le
bâtard de Vertus, à V armée pour le fait de Galardon. (Lettre de rémis-
sion d'octobre 1445. Trésor des Chartes, JJ il6, pièce CCIX.)
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— 438 —
xov
Bëmiision aeoordée à Jean de Blanohefort, ëouyer d*éou«
rie du Boi, seigneur de Fourat, qui avait favorise ou
permis les désordres de ses gens.
1446 Mars (nouv. style)
Charles^ etc.^ savoir faisons, nous avoir reçeu Tumble
supplicacion de nostre bien amé escuier d^escuirie, Jehan
de Blanchefort, seigneur de Fourras, contenant : Que des
son jeune aage il s'est continuelment occuppé en nostre ser-
vice ou fait de noz guerres, et depuis bien long temps en
ça il a tousjours esté eappitaine et a eu de par nous grant
charge de gens de guerre, et depuis lequel temps qu'il a
ainsi eu, comme dit est, charge de gens de guerre, et aussi
paravant, lui et sesdiz gens ont fait plusieurs destrousses,
raençonnemens, eroprisonnemens de bestial et aussi de gens
et personnes, hommes et femmes, tant d'église, nobles,
bourgois, marchans, laboureurs, que autres, espié et guecté
chemins, passaiges et destroiz, pillé foires et marchiez^
pritts chasteauU et forteresses d'emblée et autrement.
Puet estre aussi que aucuns de sesdictes gens ont aucunes
foiz et par plusieurs tué et murdry gens, bouté feux et violé
femmes et églises, et lesquels ses gens, quant ilz avoient
fait les cas, crimes et maléfices dessusdiz ou autres non cy
declairez ou les aucuns d'iceulx, et ilz retournoient avec luy
et les autres de sa compaignie, ilz estoient receuz, recueij-
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— 439 -^
liz> favorisez et confortez avee luy et autres de sadicte
compaignie en plusieurs places et garnisons qu'il a tenues
et dont il avoit et a eu la garde et gouvernement de par
nous et autrement. A aussi icellui suppliant, lui estant en
icelles places en garnison et tenant les champs, levé et
exigié plusieurs appatiz et fait aucuns dommaiges en divers
lieux de nostre royaume tant sur noz subgiez que sur
ceulx des seigneurs de nostre sang, gens d*eglise et autres
d'icellui, sans congié et licence de nous, et avecques ce fait,
commis et perpétré et lait commectre, souffert faire et perr
petrer des son jeune aage plusieurs et divers maulx, cri-
mes, deliz et maléfices dont declaracion ne pourroit cy estre
faicte. Pour occasion desquelles choses dessusdicles ledit
suppliant doubte qu'il en eust peu avoir afaire ou temps
avenir et cheoir en dangier de justice, se noz grâce et mise-
^ ricorde ne lui estoient sur ce imparties, ainsi qu'il nous a
fait remonstrer, requérant humblement que, comme il nous
ait servy par moult long temps ou fait de noz guerres et
exposé son corps pour nostre fait en très grans dangiers et
perilz, et avecques ce que durant le temps qu'il a esté ainsi
en nostre service et eu charge de gens, il n'a eu aucuns
gaiges de nous ne d'autre, au moins en a eu très peu, veu
la grant charge qu'il avoit à soustenir, que en tous autres
cas il a esté et est homme de honne et notable vie, renom-
mée et honneste conversacion, nous servi bien et honnora-
blement, sans oncques avoir esté actaint d'aucun vilain cas,
blasme ou reprouche, il nous plaise lui eslandre sur ce
nostre grâce ^ ....... .
Suit b rémÎMioo adressée aax Pariemeot et préfAi dt Paris, baillis de
Berry, Toaraine, Vermandois, etc.
Donné à Chinon, ou mois de mars. Tan de grâce mil
CCCC XLV, et de nostre règne le XXIIU*.
Archives Nationales. Trésor des Charles. Beg. J J 177,
frièc0 CIXXVIL
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— 4W —
XCVI
Béxnission octroya à Ôauion de Meroadleu, ëcuyer (l*ëcu-
rie du îloi, pour les courses et déprédations des gens
placés sous ses ordres.
i446 AttJI
Charles^ etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeu
I*timble supplicacîon de noslre bien ^tné escuîer d'escuirie,
Sauton de Mercadieu (1), contenant : Que des son jeune aage,
H s^en vint du pais de Gascongne, dont il est natif, en nostre
pals de France, lors occtippé par les Angtois ennemis an-
ciens de nostre royaume, ouquel paîs il nous a longue-
ment servy contre nosdiz ennemys, tant en la compaignie
de nostre amé et féal conseiller et premier escuier de corps,
le sire de Santrailles, de feu Estienne de Villes (2), dit la
Hire, et de plusieurs autres noz capitaines et chiefe de
guerre qui ont principalment tenu frontière oudit pais con-
tre nosdiz ennemys, et 6*î est emploie de tout son povoir,
et souventes foiz mist sa personne en grant dangier et péril
de mort, et esté mutilé par nosdiz ennemys de sa personne
en exposant son corps eu qostre service & la besoingne de
(1) Une lettre de rémission d'avril 4446 (nouy. style) an bénëfioed'un
ecrtain Tooraine de la Baillie, fait aussi memion de ce capitaibe gascon
que Ton dénomme Bernard Mercadieu, dit Sauton. (Trésor des Chartes,
Beg. JJns, pièce en )
(2) Etienne de Vignolles, célèbre sous le nom de la Bire, mort è Mon^
tauban le H janvier MA5.
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— w* —
Gerberoy (4) et ailleurs, et a esté prisonnier de nosdiz
ennemys plusieurs foiz et leur a paiée granl et excessive
fioanoe, et s'est trouvé en toute» les bonnes besoingnes qui
ont esté faicles sur nosdiz ennemys en ladicte frontière
pois long temps et en tous les sièges que avons tenuz et
fait tenir contre nosdiz ennemys et autres noz adversaires^
et si a eu grant charge de gens d'armes par long temps
souhz nous ; durant lequel il est souvent aie et venu par les
pais et tenu les gens (2) avec sesdiz gens pour vivres,
pillé, robe et raençonné noz geifê et subgiez, marcbans, la-
boureurs et autres^ et fait plusieurs maulxj excès et maléfi-
ces que noz gens de guerre iaisoient du temps qui tenoient
les champs en nostredit royaume. Et avee œ est advenu
que, puis deux ans ença, lui estant ou païs de Boordeloizoù
il estoit aie par nostre coounandement pour la défense du
païs/ il fut par nous mandé aler devers nous es marches de
Lorraine, et pour ce ledit suppliant voulant obéir à nostre
mandement se mist en chemin, et quant il fut ou païs de
Rouergue, passant pays, fut poursuy par aucuns brigans en
grant nombre qui lui coururent sus, le destrousserent plu-
sieurs de ses gens et leur estèrent plusieurs chevaulx et
biens et Testendart dudit suppliant, et les eussent illee tous
occiz, s'ilz ne se {eussent retraiz ; jet après ladicte deatrousse
faicte lesdiz brigans se tirèrent tous en ung pré avec les-
diz biens et estendart dudit suppliant et de sesdiz gens, et
en eulx défrisant dudit suppliant, lui disoient qu'il ne por-
teroit jamais eslandart. Parquoy icelhii suppliant, conside-
(1) £a I4S3, PoU» de XaîDtraiiles et la Hire ayant pi*h poasesaioB de
la plaee de Gerberoy tu Picardie» afin de s^y (Mriifier, attaquèrent le
comte d'Arondel qai venait les atsi^er à la tète d'un oorpa considérable
d'Anglais, et le mirent en pleine déroute. (Chroniques de Jean Chantier,
Edition Godefroy^ p. 64, etde Monstrelet, Edition Douet d*Àrcif, t. V,
p. 119.)
(S) il faut comprendre diamps.
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— 442 —
rant qu'il avoit sondit estandart gardé longuement et mis
hors de plusieurs batailles^ reiKX)Dtres et assaulx faiz sur
nosdiz ennemis, fist mectre ses gens en ordre, et entra sur
lesdiz brigans, et recouvra sondit estendart et ses autres
biens, et en oe faisant forent iltec occiz plusieurs d^ceuli
brigans. Parquoy lui doubtant en rencontrer d'autres, «t
considérant qu'il n'avoit pas grant compaignie, se mist avec
les gens du bastard d'Armaignac qui pareillement estoit
par nous mandé, pour venir plus seurement avec eulx. Et ad-
vint que lesdiz gens dudit bastard firent grant séjour sur les
champs, et ledit suppliant et sadicte compaignie pareille-
ment, et firent plusieurs courses, pilleries, roberies, des-
trousses de marcbans et autres maulx, pour occasion des-
quelz et de ce qu'il estoit avec les autres dessusdiz, ledit
suppliant cheut aucunement en nostre indignadon, et àceste
cause s*en retourna des ung an a ou environ oudit pois de
Gascongne sans estre depuis venu devers nous, et doubte
que à ceste cause il soit en nostre maie grâce et que ou
temps avenir aucuns vueillent procéder à rencontre de lui
par rigueur ou autrement. Et pour ce nous a humblement
fait supplier et requérir que, considérez les services par lui
à nous faiz et que en nostre service il a employé tout son
temps, et ft ce l'ayons tousjours trouvé prest sans oncques
avoir varié ne tenu autre parti, quelque temps qui .ait
couru, aussi que le temps passé toutes gens de guerre te-
Dans les champs faisoient les maulx dessusdiz, et n'eust
peu ledit suppliant vivre sur les champs, veu mestnement
que ung ne autres n'esloienl point souldoy, et que encores
ledit bastard d'Armaignac estoit encores en nostre bienveil-
lance, et que depuis noz ordonnances derrienement faictes
sur le fait de noz gens de guerre ledit suppliant n'a fait
aucun mal, aussi que nous avons donné abolicion générale
à tous nosdiz gens de guerre des cljoses advenues par avant
nosdictes ordonnances, il nous plaise lui pardonner et abo-
lir les choses dessusdictes et surce lui impartir nostrograce.
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— 443 —
Suit U réotinion adtctlée nx sénâelianx de Tontooie, Rvnergae «t
Qocrey, etc.
Domé à ChuMD« ou mois d'avril, l'an de graoe mil CCCC
XLYI, et de ooatre regoe le XXIIU*.
Arehivei Nationale». Trésor des CharUs. Reg. //177,
pièce CCIf.
xovn
Xettres d'abolition <exx faveur de Jean et François d*Ap-
ohier, frères, visant celles déjà obtenues en 1442, par
eux, Beraud d'Apcliier, leur père, et Gonnet d*Apchier,
leur frère illégitime.
4448 Arril
Ctvarlcs, elc.^ savoir faisons, etc., nous avoir reçeu
l'umble suppUcacioD de noz Jbien an^ez, Jehan ci François
d'Apehier, frères, escuiers de nostre ei^cuierie, contenaDt :
^ue, des TaR mil CCCC quarante et deux, Berault d'Apchier,
leur père, et Gonnet d'Apchier, leur frère baslard {l), oblin-
<lrent noz lettres d'abolicion générale, desquelles la teneur
JÊSt tele :
(t) Jean d'Apchieri sel^poeinr d*ÂrzeDS,etFraÉi90Ϋ d'Ap^hi^, seigneur
' de lu Garde, sont tous deuK fils de Beraud d^Apcbier et d'Aone de la
Gorce, leur frère aîné est Claude d'Apchier j quant à ce fils naturel de
Beraud, le P. Aoseiroe n^en conoalt poiot Pexislence et ne parle que
^^une fitle illcgitime de ce sdgneur, Jeanne, bila^de d'Apcbier.
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— 4*4 —
Gbaries, par la graee de Dieu^ Bay de France^ savoir
faisons à tous presens et avenir^ nous avoir receue l'umbie
supplicâoioD de nos amez et feaulx, Beraalt d'Apohier^
chevalier, Jehao et François d*Apchier eniMS légitimes du-
dit Berault, et Goonet d'Âpcbier son filz iUegiUme, coole*
nant : Que tout leur temps ilz nous ont bien et loyaument
serviz ou fait de noz guerres à rencontre des Ânglois noz
anciens ennemis et adversaires, et tenu compaignie de gens
d'armes et de trait en nostredit service, lesquelz et aussi
autres qui ont esté et se sont mis soubz euix avecques au-
tres de leurs compaignies ont fait, commis et perpétrez plu-
sieurs grans maulx, deliz, maléfices, pilleries, roberies,
raençonnemens de places, villes, églises- et forteresses en
divers lieux de nostre royaume, où ilz ont tenu* les champs
des long temps a. Et semblablementont les aucuns de leurs
dictes compaignies et eslans soubz euIx boutez feux en
églises et villaiges, prins et raençonnez marcbans, labou-
reurs et autres gens d6 divers estaz, et à grandes sommes
de deniers et autres choses les raençonnez, ensemble le
bestail, denrées, vivres, marchandises et autres biens où ilz
les ont peu prendre et trouver, espiez marcbans sur les
chemins et autres personnes, et les destroussez, tuez et
raençonnez, desobey aux lettres, mandemens et défenses de
nous et de noz juges, bailliz, officiers et subgiez, et fait
plusieurs autres graos et énormes maulx, dommaiges, pil-
leries, rd[>eries et maléfices sur noz povres subgiez, soubz
umbre et couleur de nostre service et de nostre guerre et
autrement en estranges manières, dont declaracion ne
pourroit ne puet en ces présentes estre faicte. A l'occasion
desquelles choses, et que ledit Berault a soostenu ^ t&-
trait en ses places lesdiz autres supplians et leursdictes
gens, qui en icelles onl menei plusieurs pilleries, et les re-
celées à son povoir, ilz doubtent que, jaçoit ce que eulx et
leursdictes gens qu ilz ont tcnuz et tiennent soubz eulx nous
ayent faiz de grans et notables services^ et à celle cause
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— W5 —
souslenu de grans fi*aiz^ missions et despens^ et en facent
encores chacun jour on fait de nostredicte guerre, où iiz se
sont bien grandement et vaillamment emploiez en plusieurs
sièges que avons \etmt puis le temps qu'ilz ont suivye la
guerre, et es voiages et armées oà avons esté en nostre
personne, ou ailleurs où les avons vouhi employer, aucuns
noE bailiiz, senesohault, prevostz et autres npz justiciers
et officiers à ta poursuite de noz procureurs ou autres les*
vneilient ou temps avenir eulx et leursdietes gens rigoureu-
sement traicter, et les molester et travailler à ces causes
en corps ou en biens, par quoy ilz n^oseroient bonnement
ne seurement demeurer sur leurs lieux, si comme ilz dient,
humblement requerans que, actendu lesdiz services paf eulx
et leursdietes gens à nous foiz> comme dit est, et que les
ancmis d'enlx se veulent doresenavant retraire et delaissier
teles pilleries, roberîes, et vivre bien et loyanment de la
valeur de leurs terres, seigneuries, possessions et biens
comme gens de bien, nous leur vueiilons quicter, abolir,
remectre et pardonner lesdiz cas et autres non exprimez ne
declairez, par eulx ou les aucuns d'eulx et leursdietes gens
commis et perpétrez, et sur tout leur impartir nostre grâce.
RémiAsSon adrenée aux Parlenent et prévôt de Paris, séoésbal de
Beaucaire, etc.
Donné en nostre ville d^ Uontaulban, ou mois de janvier^
Tan de grâce mil CCGG quarante et deux, et de nostre règne
leXXI^
Et combien que nosdiotes lettres d'abolission soient en
bonne forme et qu'elles ayent esté verifSéés et entérinées
par aucuns de noz juges, toutesvoyes; pour ce que depuis
et avant l'octroy d'icelles, lesdiz supplians ont eu charge de
gens et tenues compaignies en garnisons, sur les champs,
tant en nostre service et compaignie, que es pais de Rouer-
gue, Velay et Gevandan, et ailleurs en nostre royaume, et
soobz umbre de ce ont fait et souffert fere par leursdietes
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— 446 —
gens^ varloiz et serviteurs plusieurs pilleries^ roberies^ lar-
reciDs^ meurdres, boutemeus de feux^ prioses d'églises^
villes^ places> infraccions de nostre main^ surprinses et
autres maulx qu'ilz ne sauroieut bonnement reciteir particu-
lièrement, et doublent que ou temps avenir aucuns leur en
vueillent aucune chose demander, et à ceste cause procéder
ou fere procéder à i'encontre d'euU par rigueur de justice.
En nous requérant très humblement que, actendu qu'iiz
nous ont serviz tout leur temps et à ceste cause fait de
grans despenses, et qàe, durant le temps que lesdiz excès
ont esté faiz et commis, ilz n'estoient point souUioyez, ne
paiez de leurs gaiges, et estoit la chose lors commune entre
noz gens de guerre tenans les champs, et tendoyent iceulx
supplians à avoir bonne compaignie et entretenir leursdiz
gens> par quoy leur souffroient fere plus de maulx, dont ilz
sont à présent moult desplaisans, considéré aussi qu'ilz ont
esté en plusieurs sièges de par nous tenuz tant devant Moa-
tereau, Meaulx, Creil, Ponthoise, Aqs> la Reole, que ail-
leurs, et voiage d'Alemaigne, en quoy faisant ilz ont frayé et
despendu beaucop de leur chevance, et que audit retour
d'Alemaigne> nous estans à Nancey en Lorraine donnasmes
abolission générale à tous noz gens de guerre, nous plaise
leur pardonner et abolir les choses dessusdiotes, et leur
impartir sur ce nostre grâce
Soit la rémission adressée aa Parlement^ àax sénéefaavx de Rouergue
et Beaacaire, etc.
Donné aux Monlilz lez Tours, ou mois d'avril. Fan de
grâce mil CGCC XLVIII, et de nostre règne le XXVP.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 479,
pièce CXIL
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0
— 447 —
xcvm
ïlëililssloil pour Rôbett de Floqaea, dit Ploquet, bailli
d*Ihrreu
litô Août
Charles, etc. , savoir faisODs, etc., nous avoir reçeu l'amble
supplicacion de nostre amé et féal escuier d'escuiric, Robert
de Floques, bailli d'Evreux> contenaDt : Que des le temps
de sa jeunesse il s'est employé en nostre service ou fait de
la guerre à fencontre de noz ennemis et adversaires les
Anglois, et durant ledit temps a eue grant charge de gens
de gilerre et tenu les champs en plusieurs parties de nostre
royaume, lesquels ont fait et commis meurtres, sacrilèges,
forcemens de femmes, boutemens de feux, pilleries, raen-
çonnemens et autres plusieurs maulx qu'il ne sauroit nom-
brer ne spécifier, ainsi que faisoient et ont par long temps
fait noz autres gens de guerre tenans les champs en nostre
royaume, et jagoit ce que aucun ne foce de ce contre lui
poursuite pour le présent, toutesvoyes il doubte que ou
temps avenir on lui voulsist aucune chose imputer ou de-
mander à l'occasion des choses dessusdictes ou aucunes
d'icelles, et à ceste cause le constituer en procès et procéder
par rigueur contre lui, en nous requérant humblement que,
considéré le temps qui a couru, qu'il nous a tousjours bien
servi sans varier, qu'il n'est pas souvenant que oncques de
lui il ait commis aucun desdiz quatre premiers cas, et que
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4
— 448 —
griefve chose lui seroit qu'il feust pugny pour le mesfait de
ceulx qui ont esté soubz lui, il nous plaise sur ce lui impar-
tir Qostre grâce. Pour ce est il que nous, considérées les
choses dessusdictes, et les bons, louables et proufitables
services que ledit Floques nous a longuement faiz contre
nosdiz ennemis, desquelz services avons bien mémoire, lait
et continue chacun jour et espérons que plus face le traips
avenir, considéré aussi que avons donné abolicion géné-
rale à tous noz autres gens de guerre
Suit la rémission adressée aa Parlement de Paris.
Donné à Champigny, ou mois d'aoust. Tan de grâce mil
CCCC quarante et huit, et de nostre règne le XXVP.
Archives Mtiomles. Trésor dei Chartes. Beg.JJMQy
pièce CXLIX*
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— 44Ô —
XHIX
BémiMlon.» OhMThM^ we^piêuT 4a OuUAt* pour aroir retenu
et appliqua à son pxofllila solde 4les gens de guerre mis
BOUS tes ordres par le Roi et pour avoir prêté Toreille
à un profet formé oontre la irie de son onole, Louis de
OuUuftt, amiral de Franee (1>.
I4{il Mars (nony. style)
Charles par la grâce de Dieu^ Roy de France, savoir fai-
sons à tous presens et avenir, nous avoir reçeue Tumble
supplicacion de nostre amé et féal chevalier^ conseillier et
chambellan, Charles sire de Culant, contenant:
Comme à noslre retour des pais de Lorraine et de Bar-
roys, pour osier et faire cesser les pilleries, robberies et
autres maulx que faisoient noz gens de guerre à nostre
peuple^ eussions ordonné que iceulx gens de guerre seroient
mis soubz certains cappitaines qui en auroient la charge de
(4) Dans une note du troisième Tolnme de Tbistoire de Cbarlefl VU
(p. S68) M. VâUei de Yirifille perle ineidemmeni de la disgrAoe da sire
de Culant « ponr ce qu'on disoit qs'il atoit pris Targest d'aog quartier
des gens d'armes. » Cette imputation assez grare trouve ici sa confirma-
tion officielle. Les lettres d'abolition données à ce seigneur sont résumées
en quelques lignes par le P. Anselme (article de Charles de Culant, t. VUI,
p. 866), mais c'est à tort qu'il leur assigne la date de mars 14SS, eHessont
de mars 4460 (1461 non?, style).
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— 4bO —
pàt nous, et seroient paiez les(Uctes gens de guerre^ iiomitoU
d'armes au pris de quinze livres tournois par mois^ et
archier sept livres dix solz tournois^ et que homme d'armes
auroit quatre francs par mois et arebier deux francs» et le
surplus leur seroit baillé en vivres; et en oullre ordontias*
mes lesdictes gens de guerre qui seroient à noz gaiges et
soldes estre logiez par noz païs. Après laquelle ordoniiance,
nous» pour les grans et notables services à nous fkiz par
nostredit chambellan et ses prédécesseurs tant ou fait de
noz gueiTes que autrement> baiUaamcs à icelluî nostre cham-
bellan la charge de cent lances ou hommes d'armes et deux
cens archiers» lequel nous eust promis et fait serenmit de
bien et dcuement les entretenir et conduire selon la forme
et teneur des instructions par nous sur ce faictes» et iceulx
gens de guerre à lui baillez furent logiez en nostre païs de
Berry et paiez par aucun temps de quatre frans pour homme
d'armes et deux fraos pour archier et le surplus en vivres ;
durant lequel temps nostredit chambellan retint des gaiges
desdis gens de guerre estans à sa charge l'argent de deux
mois. Et certain temps après print des gaiges d'ieeulx gens
de guerre Vr fi^ns» qui estoit trois francs pour lance et
XXX' pour archier, pour ung voyaige qu'il fist par nostre
ordonnance en Daulphiné. Et avccques ce nostredit cham-
bellan a par plusieurs foiz cassé des hommes d'armes et
archiers de sadlcte cl)arge> après les remit en son ordon-
nance» et t>endaût te temps, qu'ilz estoient cassez» a prins
et reçeu leurs gaiges et les a appliqué à son proufBt ; en
oultre» nostredit chambellan n'a pas tousjours eu le nombre
entier tant d'ommes d'armes que d'archiçrs qu'il devoit
avoir durant le temps qu'ilz ont eété logiez en nostredit païs
de Berry» et qu'ilz ont esté au siège du Mans et autres
lieux. Et avec ce nostredit chambellan durant la conqaeste
et redduclion en tiostre obéissance par l'aide de Dieu de
nostre païs et duchié de Normandie où nous estions, en per-
sonne» n'a pas eu tant de gens de guerre comme il devoit
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ivoir^ et poor cause de ce aox nxmstres qui furent foîctes à
Jumieges et après à Harten oudit pais de NoriDaiidiei il fist
passer dernoa francs archiers de gtnrre au lieu d'archiers
de guerl^^ et des variété des hommes d'artnes de sa charge
pour archiers de guerre^ et d'bmmes d'artties ti'avoit scm
nombre fiDurny de dix lances durant ledit voyaige de Nor-
mandie. Et en onltre nostredit cons^lier et% chambellan
pendant ledit temps de tadiete tharge a reçeu ti retenu
les gaiges de plusieurs de sa compaignie^ quant ils s'eil
sont aler dehors^ ou quant ilz ont esté cassez tant de bom^
mes d'annes que d'arcbiers et jusques à ce qu'lLs aient
esté retournez en ladiete oompaSgnei ou que autres aient
esté mis en leur lieu. Et avecques ce a prins plusieurs
autres sommes de deniers sur les gaiges de ceulx de sadicte
charge et les appliquez à son prouffit. Et aussi pendant et
durant le temps dessusdit^ George 4^ Sully (1)^ escuterj
seigneur de Vouilion^ son nepveu et lieutenant dé sadicte
compaigniei a prins les gaiges de plusieurs archiers qu'il
disoit demoufer en sa maison, et les autres tenoit à malndre
paie que n'avions ordonné, et les deniers moctoit à son
prouffit, et jusques au nombre de dix huit archiers.
Aussi a appliqué et retenu & son prouffit icelkiy de Sully
la somme de VP frans sur les gaiges desdis gens de
guerre, eulx estans logiez en nostredit païs de Berry. Et
en ouilre ledit de Sully print et exîga d'aucuns d'iceuls
gens de guerre leurs gaiges d'un mois afin qu'ilz n'alas-
sent en garnison en la ville de Chartres., ainsi que avions
ordonné au commancement de la rompture de la trêve;
(1) George* de Sally, seigneur de Cors et de Bomelbrlj bailli de BtaDtes
el Mculan par letu^es du 12 novembre 4449 fui nommé par Gbarlea VIII
gouverneur de Tarenle en 1405, lit son Icstanlent en Sicile en l4Ô8 et
mourut peu de temps après. 11 se trouvait en 1440 sons la tutelle de Charles
de €Ql|iot qui était fils de Marguerite de SiJty et avait épousé Bcllensses
de Sully, dame de Clujs.
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— «52 —
et a pritis el exigé ledit de Sully plusieurs autres sommes
de deniers sur lesdts geins de guerre de ladicte charge^
qu'il ne sauroit bonnem^t declairer ne exprimer. Et
aassi> icellui de Sully pour la reparacîon des ville etchastel
d'Yesmes (I), doal nostre obier et amé cousin le conte de
Dunoys lui avoit baillé la garde> print el leva ou fist
prandre et lever sur les habiiaos de la chaatelienie dttdit
Ueu et du païs d'environ plusieurs sommes de deniers
dont il en a appliqué à son prouffit la somme de III'' escuz^
el Antboine de Sarmet^ son lieutenant en ladicte plaee^ la
somme de cent escuz. Et en oultre durant ledit temps Jehan
Mulot dit Petit Jeban^ et Pbilippes Lopin> clercs de nostre
chambellan et dudit George de Sully^ ont prins et exigé
sur lesdis gens de guerre de ladicte charge de nostredit
chambellan, quant ilz leur faisoient leur paiement ou autre-
ment, plusieurs somD)es de deniers^ aucunes ibiz de chascun
homme d'armes cinq solz tourn., autres fois Vil s., l'autrp
foiz VIII s. et aucunes foiz dix solz tournois, et les appli-
quez à leur prouffit. Et ont nostredit chambellan et autres
dessusdiz fait et commis pendant icellui temps plusieurs
autres excès» abus et deliz en ladicte charge et sur les
gens de guerre d*icelle, et autrement qu'ilz ne saurotent
exprimer ne declairer.
Et avecques ce« iceikii nostre conseiUier et chambellan
estant encores en Taage de XVIII à XX ans, ung appelle
Guiflagme Pépin le conseilla et enhorta de fere prandre
Loys en son vivant seigneur de Culant et admirai de
France, son oncle, et le Taire estrangler d'une louaille en
son lit, afin que nostredit chambellan suppliant, qui Ibrs
n'estoit seigneur que de la Crète, fust seigneur de toutes
les terres que tenoit sondit oncle ; à quoy il presta oreilles
audit Pépin et le oy sans le reprimer, comme il deost
(1) Hiesmes, «ujourd'bai %[nie», Orne, orr. Argentan, cbei^iirtt de
eanlon
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— 453 —
avoir fait> ne y donner consentement^ ce que nostredit
chambellan ne révéla^ dist, ne fist révéler si tost à son
dit oncle» comme il deust avoir fait obstant sa jeunesse^
et après aocun temps fist descouvrir lesdictes choses audit
feu admirai son oncle. Pour laquelle cause icellui admirai
fist prandre et emprisonner ledit Pépin au lieu de Chas-
teauneuf (4)> et dudit lieu de Gbasteauneuf le fist trans-
porler'ou chastel de la Croisecte (2) et mectre en prison
où il moru^ sans y garder forme ne ordre de justice.
Sur lesquels cas et autres, pour occasion de plusieurs
grans plaintes et clameurs à nous faictes tant par lesdictes
gens de guerre de la charge de nostredit chambellan que
autres, eussions fait fere informacions à rencontre de
nostredit chambellan et autres dessusdiz, et pour ce icellui
nostre chambellan nous a humblement supplié et requis,
et fait supplier et requérir par nostre très chier et amé
cousin, le conte de Richement, connestable de France^ et
nostre cousin de Dunois et autres chevaliers de nostre
conseil, que lesdictes informacions et tous procès nous vouU
sissions faire cesser et délaisser du tout, en nous requérant
humblement noz grâce, pardon, remission et abolieion à lui,
sondit neveu et autres dessusdiz estre imparties. . . .
Sait la rémiuion, exprimant la réserve des offices que teaait du Rot
le sire de GuYant « tant de grant maistre de nostre bostel que antres, les-
quels sont et demeurent en nostre plaal^re disposîoion et de son consen-
tement. »
Donné à Tours, ou mois de mars, Tan de grâce mil GGCG
cinquante, avant Pasqoes, et de nostre règne le XXIX^
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 18tS,
pièce LXXJIl.
(1) Château neuf^or-Cher, Cher, arr. de St.-Amand-Montrond, chef-
lieu de canton.
()) Croisette (la), Cher, arr. de$^-Amand-MontroDd, commune de
ChezatBenott. '
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ROUTIERS ET LABOUREURS
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— ftS7
LES COMPAGNONS DU CAPITAINE TEBIPÉTE
Bëmlsslon à Philibert Jarpin, laboureur, pour avoir par-
ticipe au meurtre de quatre compagnons du capitaine
Tempête Jetés dans des étangs.
1447 6 Mars (hoqt. style)
Charles^ etc. , savoir faisons^ etc.^ nous avoir reçeu Tumble
supplicaciondePhilebertJarpin, delà parroissede Uxello(l)
ou dyocese de Nevers, povre horoine laboureur, chargié de
femme et enfans> contenant : Que, six ans a ou environ,
UDg nommé Tempeste, capitaine de gens d'armes et de trait,
fut logié entre les rivière de Loire et de Alier, et.illec £ai-
soient plusieurs grans maulx, pilleries et roberies, et pour
ce qu'il estoit commune renommée es pais de Bourbonnoys
et de Nyvernois que nous avions habandonné ledit Tempeste,
à Toccasion de ce qu'il avoit desemparé le lieu où il estoit
en garnison à l'^ocontre de noz anciens ennemis et adver-
(I) Uxeloop, Nièvre, arr. de NeTers, cantoa dé St-Pierre-le-Hoatier,
commune de Lntheoay-Uzeloap.
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— 4ÎS8 —
saires les ÂDglois^ ledit suppliant^ Pierre Langlpis, Guil^
laume Senault, le bastard de Montempuy, Pierre de Gouve^
le bastard Bestbot et autres compaignons se misdrent sua
pour aler destrousser ledit Tempeste^ et s'en alerent vers
Livry (1) près de Tospitalerie de Bouch (2), oudit dyocese de
Nevers, et illec rencontrèrent quatre des gens dudlt Tem-
peste^ auquel ledit suppliant et ses compaignons coururent
sus^ les bâtirent et destrousserent^ leur esteront deux
arbalestes d'acier^ une hache^ leurs espées et *leurs veste-
mens^ et environ six livres tournois que or que monnoye.
Et ce fait^ ledit suppliant et ses compaignons parlèrent ensem-
ble et cuiderent délivrer et laisser aler lesdiz quatre com-
paignons 4^ gens dudit T^mpeste qu'ilz avoient pris^ mais
à Toccasion de ce que le bastard de Montempuy^ l'un des
compaignons dudit suppliant^ disoit que les gens d'icellui
Tempeste avoient tué son frere^ et fi^ssi doubtans qu'ilz ne
bmlassent leurs maisons^ consentirent enfemblc que lesdiz
IIU compaignons qu'ilz avoient ainsi prins et destroussez,
comme dit est, feussent noyez, et lors s'en partit ledit sup-
pliant et laissa lesdiz quatre compaignons de la compaignie
dudit Tempeste es mains de ses compaignons, le3(;;uelz
les noyèrent, c'est assavoir, deux en l'estang de Vachcjrse
et les autres deux ^n l'estang d'Aignon (3). Pour occacion
duquel cas ledit suppliant doublant rigueur de justice c'est
mis eq franchise et n'en oseroit jamais yssir, converser ne
repa|rer en sa maison, se nostre grâce et miséricorde ne lui
estoit sur ce impartie. . '
(1) hïrtjf NièTre, arr. de Nerers, eantoo de S^-Pierre-le-Moutier.
(9) Sur la carie de Cassini, k peo de distance de Lirry, se trouve i
quée une petite localité da nom de Bott-Ia-Croiz>d^Or, qui doit répondre
k Phospitalerie en question.
(8) Les seiiles lojpaUtés qui pniscieiil conyenir sont celles ^'Agqon e^
Yaçheresse, situées non loin de St-Pierre-I(»-Maatier.
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_ 459 —
S«U la rémission adresaée au bailli de S*4^îcrre-le-Nottiier.
Donné à Tours^ le VP jour de mars. Tan de grâce mil
CGCG XLVI; et de nostre règne le XXV^
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 178,
pièce CXLin.
CI
Bëxnlttion en tav^enr de Pierre des BstuiSf pour avoir de
oompa^nie avec plutieiire antres» dépouille et noyë dane
des étangs oer tains routiers du capitaine Tempête.
i447 JaUlQt
Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeu l^um-
ble supplicacion de Pierre des Estuiz, povre hoDome cbargié
de femme, demeurant ou pays deNyvemois, contenant : Que,
six ans a ou environ, ung rotier ou capitaine dç gens d'ar-
mes nommé Tempeste avecques certain nombre de geitô de
guerre se transporta oudit pays de Nyvemots entre les
rivières de Loire et d'AIier, et faisoient iceulx Tempepte et
ses gens maulx innumerables et pis que gens de guerre,
qui passé a long temps eussent esté ou païs, ne leur avoient
fiiit ; et pendent ce que ledit Tempeste etsesdis gens estoient
ainsi oudit pais, fut grans nouvelles que nous les avions
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— 460 —
habandonnez, à roccasion de ce que ilz avoient laissé cer-
taine place estant en la frontière de noz anciens ennemis et
adversaires les Anglois où nous les avions fait mectre et
iogier pour faire guerre à nosdiz ennemis. Â l'occasion des
nouveles duquel habandonnement et des maulx que ledit
Tempeste et sesdiz gens faisoient au peuple qui leur estoient
comme insupportables^ ledit suppliant et certains autres se
misdrent sus pour destrousser ledit Tempeste ou de ses
gens> sllz en povoient trouver, et de fait s'en alerent en cer-
taine parroisse du dyocese de Nevers appelée Lievry, et en
icelle parroisse près d'un hospital rencontrèrent quatre des
gens de la compaignie dudit Tempeste, ausquelz ilz couru-
rent sus et les destrousserent, et leur estèrent deux arba-
lestes d'acier, une bacbe, leurs espees et environ la somme
de six livres tournois, tant en or que en argent, et certains
autres biens qu'ilz avoient. Et après, par l'enortement d'un
appelle le bastard de Montanpuys qu'il disoit que les gens
dudit Tempeste avoient tué son frère, et aussi que ledit
suppliant et sesdiz compaignons doubtoient que lesdiz gens
de guerre, s'ilz eschappoient, ne meissent le feu en leurs
maisons et les destruisissent, comme estoit à présumer qu'ilz
pourroient faire, gecterent deux desdictes gens de guerre en
ung estang appelle de Vachausse, et les autres deux en ung
autre estang appelle Testang d'Aignon, et les noyèrent ilec
et fir^t mourir. Tantost après lequel cas advenu, ung
capitaine appelle le bastard de Beaumanoir, avec certain
grant nombre de gens d'armes et de trait passa par ledit
pays de Nyvernois, disant que par nostre ordonnance et
commandement il aloit après lesdiz Tempeste et ses gens
pour les destrousser, mais il lui vint nouvelles que lesdiz
Tempeste et ses gens estoient ja ruez jus tous et destroussez
ou pays de Bourbonnoys pour les maulx qu'ilz faisoienl> et
à ladicte cause s'en retourna sans plus tirer avant, parquoy
se lesdiz quatre gens de guerre, que ledit suppliant et ses-
diz compaigniHis destrousserent ainsi et firent mourir, aussi
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— 461 —
bien eussent esté mors ou destfoussez, quant ledit Tem-
pestQ et sesdiz gens le furent. Et neantiqoins de présent
nostre procureur à S'-Pierre le Moustier poursuit et s'efforce
de poursuir ledit suppliant à roccasion desdjz cas par de«
yant nostre bailli dudit S'-Pierre le Moustier ou son lieute-*
nant audit lieu, et ja le y a fait ad)oumer sur peine de ban^
nissement, et s'efforce le tenir ilec en grans involupcions de
procès, parquoy icelui suppliant en pourroit estre destruit
et désert, se noz grâce et miséricorde ne lui estoient sur ce
imparties
Sail la rémission adressée an baiUi de Saint-PierriB-le-lloniier.
Donné à Bourges, ou mois de iuillet, Tan de grâce mil
CCGC quarante et sept, et de nostre règne le XXV*.
Archif^es Nationales. Tréêor deê Chartes. Reg. JJ 179,
pièce CXLIX bis.
on
Rémission accordée à Guillaume Senault» pour meurtre de
quatre des gens du capitaine Tempête et pour tentative
de vol au détrimeh.t d*un clerc revexiant de guerre.
1448 Mars (nour. style)
Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeue l'um-
ble supplicacion de Guillaume Senault, de la parroissede Usse-
lo, ou pais de Nyvemois, chargié de femme et de trois petiz
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^ 4«2 —
tnfails^ coàtetiadt : Que> il a environ dix ou onze ans^ lui
estant oudit pais de Ny verôols avecques sept ou huit autres
compaignons qui s'estoient mis sus et assembles pour trou-
ver manière de destrousser aucuns gens de guerre qui lors
faisoient moult de maulx, pilleries^ roberies et larrecins en
icelùi païs^ estans soubz ung qui se disoit' estre leur capi-
taine nommé Tempeste^ trouvèrent quatre d'iceulx gens de
guei¥e> lesquelz ilz lièrent^ après ce qu'ilz eurent prins
leurs bi^ns^ et iceulx gecterent en deux estangs^ et les
noyèrent. Peu de temps après lequel cas advenu par la
manière dessusdicte^ il vint à la congnoissance dudit sup-
pliant et autres dudit pâïs que icelui Teinpeste et ceulx de
sadicte compaigntCi pour occasion des grans maulx^ pille-'
ries^ roberies et larrecins qu'ilz faisoient^ estoient par nous
habandonneZi et de fait^ comme il fut sceu ou païs^ fut prins
icelui Tempeste et excecuté par la justice de Molins en
fiourbonnoyst. Pour occasion duquel cas^ et aussi que ledit
suppliant certain tetnps t)dravant fut en la compaighie de
deux ou trois autres compaignons à destrousser ung jeune
compaignon qui se disoit estre clerc^ et venoit de la gtierre^
auquel fut ostée une tasse d'argent et unes hetires qiii lui
furent* retidues sans lui aucunement mesfaire à son corps
ne autres biens^ il double rigueur de justice lui estre admi-
nistrée^ tclement que il n'oseroit jamais bonnemeùt ne
seurement demourer au pafe^ se no2 grâce et miséricorde
ne lui estoient sur ce imparties. .
Suit ia rémission adressée aa bailli de Saint-Pierre-le-Moulier.
Donné à Tours, ou mois de mars, l'an de grâce mil Ilir
XLVII, et de nosirc règne le XXVI% avant Pasques.
Archives Nationales. Trésor des Chartes, Reg, JJ 179,
pièce CCXVII.
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463
OUI
Rémissioo. relarti-ve du meurtre dé certains ôompagnoni
de guerre, appelés BCOBCHBUBB» conxmis en 1487 à
Fargnlers, dans la prévôté de Laon.
1441 Décembre
Charles^ par la grâce de Dieu Roy de France^ savoir fai-
sons à tous presens et avenir, nous avoir esté humblement
exposé de la partie de Philipot Conte, à présent demeurant
à Bautor (i) en la prevosté de Laon, jeune homme cbargié
de femme et de huit petis enfans> aagié de trente ans ou
environ, contenant ; Que, comme ou mois d'Sivril qui fut Y^ifi
mil GGCC XXXVlIi en ung jour de dimanche, ledit suppliant
estoit en la ville de Farniers (2) estant en ladicte prevosté
dudii Liaon avecques plusieurs autres, en laquelle ville de
Femiers auprès d'icelle fut dit que aucuns compaignons de
guerre nommez ou pais les Escorcheurs avoient ou les au-
cuns d'eulx bouté le feu en une maison audit Ferniers
appartenant & ung appelle Oudart de la Neufville. Pour la-
quelle cause ledit suppliant assez tost après les dictes parol^
les oyes se parti de ladicte ville de Ferniers avecques plu-
sieurs autres^ et le lundi prouchain ensuivant icellui diçian-'
(1) Beaulor, Aisne, arr. de liaon, canton de la Fèr-.
(â) Fargniers id. id.
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— 464 —
che^ environ huit heures avant midi, ledit suppliant ala en
la compaignie dudit Oudart et de plusieurs autres près d'une
ville nommée Tarrigny (1) près de ladicte ville de Ferniers^
pour ce que on leur avoit dit que aucuns compaignons de
guerre avoient illecques mis à mort aucuns desdiz appeliez
Escorcheurs, et pour ce que ledit suppliant estoit courroucé
du dommaige que lesdiz appeliez Escoreheurs avoient fait
et des biens meubles qu'ilz avoient emblé, il ala au lieu
auquel on disoit que les compaignons estoient mors, qui
estoit à demie lieue ou environ dudit Famiers, et Hlec fu-
rent trouvez deux desdiz compaignons de guerre, desquelz
ledit suppliant ne scet les noms, fors qu'ilz estoient comme
on disoit du pais d'Escoce, dont Tun fut despoillé ne scet
par qui, et l'autre estoit coucbié & terre semblant estre
mort, lequel fut semblablement despoillé par aucuns de la
compaignie comme mort, et fut sa fosse faicte assez près de
là pour le y mectre cuidant qu'il feust mort, et mesmement
icellui suppliant print une besche pour vouloir fere ladicte
fosse, mais il perceut que ledit compaignon de guerre n'es-
toit point mort, ains se plaingnoit et parloit de confession
en mectant peine de parler et parloit très mal. Pour la-
quelle cause leifit suppliant se parti et s'en retourna vers
ladicte ville de Tarrigny, et assez près de ladicte ville en-
contra plusieurs compaignons entre lesquelz ledit Oudart de
la Nefville estoit, ausquelz il dit que ledit compaigfion
n'estoit pas mort; après lesquelles parolles ledit Oudart et
autres s'en alerent vers le lieu où estoit ledit compaignon
de guerre, lequel compaignon de guerre, comme on dist,
fut féru d'une besche par ledit Oudart en la teste et gecté
en une fousse, ainçois qu'il feust mort couvert de terre, au-
quel lieu l'en dit qu'il est encorcs. Pour lequel fait et paro-
les du rapport qu'il fist de ce que ledit compaignon n'estoit
(i) TcrgDÎcr, Aisne, arr. de Laoo, canton de la Fère.j
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— 4Ô5 —
fomi mort ^ autres dtkoses dessusdictes^ ioeUui suppliant
double rigueur de justice et que à ceste cause il ne soit em-
l^cschié eo ses biens» et par ce lui, sa femme et enfaos du
tout dastniis et desers, se nostre grâce et miséricorde ne
lui estoit sui^ce impartie
8oll la réoiUiioii «dmipe tnx MVi d^ V^rmâBdois «t prérdl de Laoa.
Domé ou mois de décembre^ Fan de grâce nul GGGG
quarante et ung^ et de nosire re^e le vintiesme..
Archives Nationaies. Tré$ùr des Charles. Beg. JJ 176>
pièce LXXXV.
m
tiéiùiBaioTï on fàvoui^ dé quatre habitants de la paroissd
de Sousay-les^Saumur, pour rixe dans laquelle Tun
d^ux avait tuë d'un ooup d'^pëe un meunAer qui s^é*^
tait Improvisa Homme de guerre»
1441 Décembre
Charles, etc., savoir faisons à tous presens et avenir,
nous avoir reçeu Tumble supplicacion de Macé Hiquet, laquet
Hiquet, Noël Berart et Guillaume Renart de la parroisse de
Souzé lez Saumur, contenant : Comme nagueres ung nommé
JehanMeingot, musnier de la parroisse de Jennes (1 )presdudH
(1) Genuesy Maine-et-Loire, arr. de Saumar, chef-lieo de canloo.
50
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— 466 -
Saumur, se feust babillé comme homme de guerre^ et le se--
cond jour du mois de novembre derrainement pa8sé> acom^-
paigué de deux autres compaignons^ feust venu au lieu de
Gandé (1) et y eussent séjourné en Tostel d'un nommé JehM
d'Aucruys jusques au jour de feste des mors aviron b^ire
de midi^ durant lequel temps y feussent aussi veauz ung cam«
paignon de guerre^ nommé Jehan Bernart^ et ung autre qui
se dit lieutenant d'un capitaine nommé la Fouldre^ et se feus-
sent acompagnez ensemble^ auquel lieutenant de la Fouidre
ledit Meingot eust promis de le servir^ et après boire s'en
feussent partiz ensemble pour aler droit audit Saumur. Et
environ ladicte heure de midi passèrent par Montsoreau {3l),
et en passant dist ledit Meingot à ung nommé Jehan Pie-
vieux qu'il avoit esté bien debaillé de gens d'armes^ mais
que il renyoit Dieu qu'il s'en vengeroit hien, en lui deman-
dant à boire. Et après ce vindrent à une lieue d'ilec à ung
lieu nommé Parnay (3), et à ung nommé Jehan Sebille de-
manda ledit Meingot de la poulaille^ lequel dist qu'il n'en
avoit points auquel ledit Meingot dist qu'il renyoit Dieu
qu'il en auroit, et pour ce que ledit Sebille n'en peut trou-
ver^ et que ledit Meingot renyoit Dieu qu'il en auroit et qu'il
avoit de l'argent pour le contenter çt sesdiz oompaigncms,
dist à sa femme qu'elle en alast quérir deux chiefz qui es-
toient en sa maison^ que elle leur apporta, dont ledit Mein-
got ne fut content, mais renya Dieu encores qu'il en auroit
des autres ; à quoy ledit Sebille dist à sadicte femme qu'elle
apportast tout, laquelle apporta encores une grosse poulie
qu'elle bailla audit Meingot qui lya tout ensemble et mist
à l'argon de sa selle, car il n'y avoit homme à cheval que
lui> et de là alerent audit lieu de Souzé. En venant auquel
(i) Candé, Maine-et-Loire, srr. de Segré, chef-lieu de cantoo.
(9) NooUoreaUi Maine-el-Lotre, arr. et canton de Saumnr.
^3) Parnay, id. id.
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~ 467 ^
lieu, trouvèrent au droit d'un petit yslo upg nommé Foul^
qiiet boueber» auquel kdit Meingot demanda dont il venoit
et s'il avoit point veu ung nommé Guillaume Julien> et lui
diflt qu*il lui donnaat pinte de vin ; lequ^ boucher lui dist
qu'il n'en avoit points mais s'il vouloit venir en sa maison,
lureû donrdt lequel Meingot dist qu'il ne yroit points mais
que par le sang Dieu il lui donroit deux blans pour boire«
lequel boucher les lui bailla. Et ce fait s'en vindrent devant
la maison dudit Guillaume Julien, auqyel iccllui Meingat
demanda une poulaille^ lequel lui respondi qu'ilz avoient
arc et fleiches et qu'ik en tuassent une s'ils povoient. Â quoy
dist ledit Meingot qu'il lui donneroit deux blans pour en
avoir une^ lesquels deux blans ledit Julien lui bailla, et les
mist en son gan. Apres toutes lesquelles choses vindrent
devant l'ostel de Jehan Rabaste^ chevalier^ auquel ung autre
chevalier nommé Olivier de Bonnaye qui & eulx avoit parlé
par avant fist tirer du vfn pour les fera boire. Sur quoy
survindrent lesdiz Hiques> Berart et Renart supplians, le-
quel Berart tenoit une arbalestre dont ce jour qui estoit
feste ile avoient joué.; à laquelle venye desdiz supplians
ledit Meingot dist à une damoiselle qui lui presentoit à boira
que il ne buvroit point et qu'elle amenoit gens pour leur
courre sus> laquelle respondi que non^ et dist audit Renart
qui descendoit après elle qu'il retournast et fist retourner
les autres. Nonobstant laquelle parole de ladicte damoiselle
vint ledit Macé Hiquet jusques audit Meingot estant à che-
val et lui demanda pourquoy il ne vouloit boire, en lui di-
sant par esbatement qu'il auroit une des poulailles qu'il
portoit à l'arçon de sa selle, lequel Meingot respondi que
non aroit et tira sa dague, renyant Dieu que ledit Hiquet
n'en auroit point. A quoy icellui Hiquet qui veoit que ledit
Meingot avoit son arc tendu et une fleiche dedens, print
ladicte fleiche et la gecta derrière lui, et en la gectant actai-
gny du fer par le jgenoul ledit Renart auquel il fist sang!, et
sur ce survint Pierre de Bcauvau, chevalier, seigneur de la
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- 468 -
Bessiere qui les départi, et atant tira ledit Heingot droit
audit Saumur etlesdiz Hicques et Berart contremont le cos-
tau. Et est avenu que pou après ledit Reuart, soy veant
blecié de ladicte flejche pour ledit Meingot €t qu'il saignoit
fort^ dist audit Berart qu'il avoit esté blecié par ce ribauit^
et vindrent lui et lesdiz supplians au droit de lui, prindrent
son arc, et le firent descendre jus du cheval, et en ce fiiisant
se meslerent tous les dessusnommez ensemble, s'entre-
dbnnerent plusieurs cops et firent grant bruit et noise, au-
quel survindrent lesdiz de Bonnaye, chevalier, et sa femme
qui les cuiderent départir, à l'ar ri vement desquelz ledit Macé
Hiquet qui fort estoit esmeu se approucha dudit Meingot,
lui osta son espée et d'estoc le fery par derrière telement
que mort s'en est ensuye. Pour occasion duquel cas lesdiz
supplians doubtans rigueur de justice se sont absentez ou
n'oseroient jamais estre seurs en leurs maisons en péril d'en
cheoir en dangiér de leurs personnes, se par nous ne leur
estoit sur ce impartie nostre grâce et miséricorde, comme
ilz nous ont fait remonstrer, requerans humblement que,
comme ledit cas soit avenu par le fait et oultrage dudit feu
Meingot, lequel s'estoit de nouvel mis sur les champs
comme homme de guerre, faisant pillerie et làrrecin, lequel
paravant estoit homme de mestier, et fut fait de chaude colo
et après boire, et que ce jour avoit faiz plusieurs grans oul-
trages, nous leur vueillons impartir iceulx. Pour ce. . .
Su il la rémission adressée au bailli de Toaraine.
Donné à Saumur, ou mois de décembre. Tan de grâce
mil CCCC XLI, et de nostre règne le XX'.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. J J M&y
pièce IIP llll^ un.
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cv
RëmiMion aooordée à Guinot de Boquelaure, pour ezoèt
de guerre commis pendant qu*ll serrait sous les vioomie
de Ziomagne, bâtard d*Armagnac et Salasar.
1445 HoTembre
Charles, etc.^ savoir bisons à tous presens et avenir,
nous avoir reçeue l'umble supplicaeion de Guinot de Ro-
quelaure, escuier, contenant : Que ledit suppliant par long
temps a suivy la guerre soubz et es compaignies de nostre
très chier et amé cousin, le viconte de Lomaigne (1), le bastard
d'Armaignac et Sallezart, et soubz iceulx tenu les champs
en plusieurs et divers lieux de nostre royaume, et esté tant
lui que autres en son nom et ses variés et serviteurs de'
guerre à plusieurs courses^ assaulx et prisses de places sur
nous et noz subgez, esquelz aucunesfoiz ont esté mors et
occis et mutilez plusieurs de nosdiz subgiez, pilleries» robe-
ries, destrousses de marchans, prinses et raençonnemens de
bestaulx, blez, vins, denrées, marchandises et choses quelz-
conques, et generalment à faire et commectre tous et cha-
cuns les eices^ crimes et maléfices ou la pluspart d'iceulx
que ont peu faire et commectre gens de guerre le temps
(1) Le TiGomte de Lomagne était le fils tlné de Jean IV, comte d*Ar^
magoac, et deviat lui-même oomte d'Armagnac tous le titre de Jean V.
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— 470 —
passé, durant et pendant lesdlctes guerres. Et mesmement
a tenu les champs par mauvaiz conseil ou autrement soubz
lesdiz bastard et Sallezar (1) par aucun temps, oultre et
contre nostre voulenté depuis l'abandonnement et bannisse-
ment par nous fait d'iceulx l'an miV CGCC quarante trois,
en commectant crimes de désobéissance envers nous.
A l'occasion desquelles choses ledit suppliant doubtant nous
avon* offensé et rigueur de justice pour le temps avenir
n'oseroil jamais bonneoientne seurement demourer ne con-
verser en nostre royaume, se nostre grâce ne lui ostoit sur
ce piteablement impartie, si comme il dit, humblement re-
quérant icelle. Pourquoy nous ces choses considérées^ vou-
lans miséricorde estre préférée à rigueur de justice, à
icellui Guinot de Roquelaure suppliant avons en faveur de
plusieurs services à nous par lui faiz ou fait de noz guerres
et autrement, et mesmement à la reddicion et garde du
chastel et place de Roquevalsergue en nostre pays de
Rouergue (2), dont il a eu et encores a la charge et gouver-
nement quicté, remis, pardonné
Rémission adressée aux sénéchaux de Toalouse, Carcassonne, Beaocaire
et Rouergue.
Donné à Chinon, ou mois de novembre, l'an de grâce mil
CCCC quarante cinq, et de nostre règne le XXIIIP.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 177,
pièce CIV.
(1) Salasar, fameux capitaine espagnol, jadis Tun des lieutenants de
Rodrigue de Villandrando, était à la solde de Jean IV, comte d'Arma-
gnac, lors de cette expédition dirigée par le Dauphin au printemps de
Tannée 1444, expédition qui se termina par la prise d'assaut de l^e
Jourdain. (Fallet de Firitàlle, histoire de Charles Fil, t. II, p. 447.)
(%\ La Roqnevalsergue, l'une des quatre chAtellenies du Rouergue qui
furent saisies et retenues par Charles VU brs du pardon accordé eo «odt
1445 au comte d'Armagnac et ji son fils le vicomte de Lonagne.
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— 471
CVI
Héxniitiott au profit de Jean d« Vresneau, éouyer» potxr
tous tàiiÊ ai oaa qui poumdeAt lui être impatéu à roo*
aatlon des guerres.
ii46 Déoam&re.
Charles^ etc.^ savoir faisons^ etc.^ nous avoir reçen
Tamble supplicacion de Jehan de Fresneau^ escnier, conte-
nant : Que des son jeune aage il nous a servi ou fait de noe
guerres l'espace de vint cinq ans où environ, tant soubz
Doz très obiers et amez cousins, le conte de la Marcbe, le
sire de Lebret, nostre amé et féal cbevalier, Jeban seigneur
de Brizay (1) et autres estans soubz nosdiz cou^s, de feu
Jehan de la Roche en son vivant nostre seneschal de Poic-
tott, que de plusieurs autres capitaines et gens de guerre,
en quoy il a employé son temps et sa jeunesse, et a esté à
plusieurs sièges, rancontres et prises de places sur noz an*
ciens ennemys et adversaires leS' Anglois, en garnison en
plusieurs places et frontières de nosdiz ennemys. En quoy
il a despendu grant partie de sa cbevance, sans avoir eu de
nous aucune recompensacion durant lequel temps qu'il a
suivy la guerre, pour ce que les capitaines soubz lesquelz
(I) JesB de Brezéy frère du célèbre minialre de €barlei VIL
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— 472 —
il estoit ne lui bailloient point d'argent dont il peast avoir
sa vie> cbevaulx^ harnois^ ne autres choses à lui neccessai-
res, il a tenu et esté contraint tenir lés champs^ a vesqu
sur iceulx> et a couru en compaignie d'autres et fait courir
ses varlelz et serviteurs de guerre, pillé, robe, deslroussé
etraençonné toutes manières de gens qu'ilz ont trouvé sur
les chemins et ailleurs, tantilobles, gens d'église, bourgois,
marchans, gens de pratique et toutes autres manières dç
gens, de quelque estât ou condieion qu'iiz feuesent, leur
osté leurs chevaulx et autres monteures, leur or, argent,
robes, cbapperons, saintures^ denrées, marchandises et
aulres^ biens quelconques qu'ilz trouvoient sur eulx, vendu
et butiné leurs chevaulx, biens et autres d^strousses. Et a
eu ledit suppliant part es destrousses, pilleries et roberies
que ont fait sesdiz varletz, serviteurs et compaignons de
guerre, les soustenuz esdictes pilleries, couru foires et mar-
chez et ioelles pillées, prins et enm^é bestial, partie d'i-
cellui mengié et l'autre vendu et butiné, et fait ee que bon
leur a semblé, et aucunesfoiz raençonné à pluisieurs som-
mes de deniers, autant ou plus que ne valoit ledit bestial,
et aucunesfoiz icellui raençonné à vivres et autres choses.
Et a esté en compaignie de plusieurs gens de guerre qui ont
assailly églises fortes, et ioelles et ceulx qui estoient de-
dans prins et raençonné par force, prins à prisonniers les-
diz estans dedans icelles églises, comme s'ilz feussent noz
ennemys, et icelles églises pillées, et pour la resistence que
faisoient ceulx qui estoient dedans lesdictes églises lesdiz
gens de guerre y ont bouté le feu, et aucunesfoiz y a eu
murtres, sans ce toutesvoyes que ledit suppliant ait commis
ledit murtre en sa personne, bouté ledit feu, pillé lesdictes
églises ne les biens d'icelles, combien qu'il ait esté présent
et aucunesfoiz aidé à piller les biens des habitans qui
estoient retraiz esdictes églises. Et puet estre que durant
ledit temps qu'il a suivy lesdictes guerres et tenu les
champs en la compaignie de plusieurs capitaines et autres
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— 473 —
gens de guerrt^ que aucuns ont violé femmes^ non pas quMt
ait esté prresent ne consentant à ce ; et aussi durant ledit
temps qu'il a suivy lesdictes guerres il a prins à prison-
niers plusieurs de noz subgiez et iceulx raençonnez à plu-
sieurs sommes de deniers, vivres et autres choses^ iceulz
batuz, et appatissiez burgades, villages, abbayes, prieurez
et autres maisons, et fait et commis j^usieure autres cas,
crimes et deliz. Lequel suppliant se veult retraîre et faire
labourer, vivre du sien et remectre. sus son heritaige, mais
il doubte que à Toocasion des choses dessusdicfes aucuns
lui voulsissent ou temps avenir donner charge, et que noz
officiers ou autres voulsissent contre lui procéder par ri-
gueur et punicion de justice, et le tenir et mectre en grant
involucion de procès, se nostre grâce et miséricorde ne lui
estoient sur ce imparties.
Rémission adressée aux sénécliatix de Poitoa, Saiatonse et Limousiii.
Donné ^ Ra^illy lez nostre ville de Cbinon, ou mois de
décembre, l'an de grâce mil CCCC XLV, et de nostre règne
le XXIIIP.
Archives Nationales, Trésor des Chartes, Reg. JJ 177,
pièce CXti:
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^ 474 —
cvn
XiettrM û» rénsiMion à QuillAume de Oliftbanac pour
^▼Oir JxO* f^ rxKori nu routier de la oompftgAie ^ Saloiar.
i44« Mai
Charles» etc., savoir faisons* etc., nous avoir reçeu Fum-
ble supplicacion de Guillaume de Ghabana<^ habitant du lieu
de Caramaing de la senechaucée de Thoulouse, contenant :
Que, environ le mois d'avril lUI'' XUIL estant pour brs une
compaignie de routiers tenans les champs en nostre pais
de Languedoc, de laquelle -estoit capitaine ung nommé
Salezart, aucuns d'icelle compaignie ung jour vindrent
courir en la viconté de Caramaing, de laquelle viconté
ledit suppliant estoit et est encores habitant, et prin-
drent une grant quantité de bestial et plusieurs hommes
^ prisonniers, desquelz ledit suppliant fut Tun qui fut par
iceulx routiers prins et de\enu par aucun temps, et telle-
ment , traictié et malment de sa personne qu'il eust plus
chier voulu morir que gueres demeurer en celle peine et
destresse. Et après, pour ce qu'il ne vouloit soy raençonner
et finer à leur voulenlé plus qu'il n'avoit vaillant, le prin-
drent par le col, et eust esté mort et estranglé, se n'eust
esté l'un des compaignons d'eulx qui lui rompi ou couppa
la corde, et finablement lui convint finer cent escuz qui fut
sa totale destruccion. Et à cesle occasion fut ledit suppliant
si très fort esmeu et courroucié envers iceulx routiers de
ladicte compaignie de Salezart que, ung jour du mois de
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— 475 —
may ensuivant^ advint que ung homme à cheval, de la com-
paignie dicellai Salezart, passoit tout seul par ladicté vicon-
té dé Garamaing et tenoit une traverse de chemin qtil est
entre ledit lieu deCaramaing (1) et le lieu de Saint Felist (9).
Et ce venu à la notice dudit suppliant qui estoit^ comme
dit est, fort esmeu envers lesdiz routiers de ce qu'ilz Ta*
voient si durement traicfié, icethii avec trois autres dudit
pais le suivirent tellement qu'il fut actaint ^ parienanots
du lieu d'Âuriac (3) appartenant à aucuns seigneurs dudit
païs^ premièrement par ledit suppliant qui estoit à cbevaU
et après par les autres qui estoient à pié. Lequel suppliante
incontinant quMI le vit, lui escoru en disant : Ha> ribault^
es tu icy, tu me rendras les cent escuz que entre vous m'a-
vez foit finer; lequel incontinant mist la main à l'espée et
ledit suppliant le frappa ung coup d'une javeline par la
poictrine, et soy voyant féru, descendit du cheval à pié, et
lors ledit suppliant le frappa d'un coup d'espée sur le col,
tellement qu'il chey à terre, et tandiz les autres trois seur-
vindrent et tous ensemble lui donnèrent dessus, et fut frappé
en telle manière qu'il morut et fina illcc ses jours ; et ce
fait ledit suppliant print le cheval qu'il chevauchoit et tout
ce qu'il portoit qui estoit de petite valeur, et s'en retourna
en son hostel. Pour occasion duquel cas ledit suppliant
doublant rigueur de justice s'est absenté du pays, ouquel
n'oseroit jamais bonnement retourner ne demeurer, se nostre
grâce et miséricorde ne lui estoit sur ce impartie, si comme il
dit, en nous humblement requérant que, actendu qu'il a esté
tousjours de bonne vie, famé, renommée et conversacion
(1) Car«maOy HftUl&^aroQiie, %rr, yiUefraAcbe*de^l4aurA^ii, chef-
lieu de canton.
(3; Sl-Féliz, Haute-Garonne, arr. Villefrancbe-de-I^uçagais, canton
de RcTel.
(5; Auriac, Haute-Garonne, arr. VilIefranche-dc-Lauragais, canton de
Garaman.
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— 476 —
sans avoir esté actaint ou^coavaiDcu d'aucua autre vilain
cas^ blasme w reprouehe^ et que lesdiz routiers l'avoient
si intiment et inhumainement traictié, comme dit e8t> et
faisoient pi? jt nos subgiei qu'ilz ne faisoient sur les ennemys
et mescreans de la foy, il nous plaise sur ce lui impartir
Dostredicte grâce
Sait la rémiisioo adretat» au senadial de Tonloim^^a
•Donné à Gfainon^ ou mois demay. Tan de graoe mit
CCCC XLVI, et de nostre règne le XXim^.
Arehines NatUmale^. Trénor des Chartes. Reg.JJUll^
pièce IF /.
ovm
Jt^miaalon pour Jean de Novare venu de Lombardie à la
suite de Tlieaulde de Talpergue, au sujet de set excès do
guerre.
1447 Avril (nonv. style)
Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeue
Fumble sapplicacion de Jehan de Novare, contenant : Que
des il a bien environ vint ans, il se party du pais de
Lombardie dont il est natif et s'en vint par deçà en la com-
pàignie de nostre amé et féal chevalier, conseiller et cham-
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— 477 —
bellan^ Theautde de Walpergite; nôstre bailly de LyoB^
depuis lequel temps il s'est mis à suivir les guerres tOQsjours
tenant nostre party^ esquelles il nous a grandement et
loyaument servy en plusieurs voiages et armées et soubz
divers de noz capitaines^ tant ou voiage qui fut fait à
Harfleur pendant le temps que noz adversaires d'Angle
terre tenoient le siège devant icelle ville, et aussi oo
voyage et armée que avons depuis faicte eB personne en nos-
tre pays de Gascongne et à la journée de Ivrtas, à lever
le siège de Dyeppe» au siège par nous tenu devant nottre
ville de Ponthoise et ailleurs, en quoy faisant il a grande-
ment despendu du sien. Et pendant lequel temps qu'il a
ainsy suivy lesdictes guerres et tenu les champs en nostre
royaume, il a esté en plusieurs courses, où pilleries, robe-
ries, larrecins, destrousses, raençonnemens de gens et de
bestial ont etté faictes avecques autres maulx et dommai-
ges, dont restitucion ne declaracion ne pourroient estre
foiz, vescu sur les champs, ainsi que autres gens de
guerre ont acoustumé de fere, autrement il ne se feust peu
entretenir en nostredit service, pour ce qu'il en a eu très
pcyu de gaiges ou souldes de nous, et aussi paier les rençons
qu'il lui a convenu finer et paier pour soy rachecter des
prisons desdiz Anglois. Toutesvoyes, combien que il ait^
comme dit est, tenu tousjours nostredit party et ait voulenté
(I) Charles VII eut k son serrioe plusîenrs Lomhards da uom de
Valperga ; Ton, appelé BoniÛMe» ne foi guère plus qu'un capitaine de
routiers ; Tantre, Tbeaulde ou Théodore de Walpergue, Traisemblahle-
ment frère du précédent, est un personnage auquel le Roi confia souTent
des missions importantes. Venu en France en 142S d'après le chroni-
queur Berrf , il fut enroyé au secours dXMéans en 44it et ùw» le trou-
Tons en 14S5 parmi les négodatebrs français du traite d'Ar^la^ £o 4442,
il est bailli de Lyon et figure en octobre 1445 parmi les commissaires
chargés de l'instruction des cas imputés à Jean, comte d'Armagnac.
fFoir chronique de Jean de f^oprin, t. I, p. 964 Pfote, et *ëlonstrelet,
t. IV et VI, passimj
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— 478 —
de doreeenavant amender sa vie et délaisser, telz pillerie8>
Eoberies.* et mesmemeot que desja il s'est retrait pour vivre
et se est marié au lieu de Vichy« il doubte ou temps avenir
rigiieur de justice lui esitre faicte> par qupy il n'pseroit
sceuremeut faire sa demouraoce et reside&ce audit lieu de
Vieby ne ailleurs en. nostre royaume, se noz grâce et mi-
seriporde ne lui astoient imparties.
Sait k réoriifîon odrtMée an bftiUi éé SaioWPierro-la-llouiier, eie.
Donné à Gktnon, ou mois d'avril^ Tan de grâce mil CGCC
quarante six, et de nostre règne le XXU1I% avant Pasques.
Archivés Nationales . Trésor des Chartes, Reg. // 178,
pièce IXXVII.
ca
lU<m1itioii pour Jean Jubin de Oerrenon, laboureur, qui
avait participé au znourtre d^in varlet de la compasr&ie
de Patmesae, meurtre déltbërë de eoxnmun aooord par
des gens du pays.
1447 Avril
€barles» par la grâce de Dieu, Roy de France, savoir
faisons à tous presens et avenir, nous avoir roçeu Tumble
supplicacion de Jehan Jubin de Cervenon (1), parroissien
4
(1) Cervenon, Niè?re, arr. de Coane, commune de Premerf.
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- 479 —
de Premery (4) ou dyooese de Never», povre homme
laboureur^ chargié de plusieurs petiz enfans^ contenait:
Que^ ou moys d'octobre IIIP XXXyiII^ Iç Bourc de PaiH
Desacj^apitaine de gens d'armes et de trait fiit logié à
Primery à grosse compaignie l'espace de XII jours
entiers, où il eust faiz de très grans et excepsis dommaiges>
pendent lequel logeis ung nommé Jebannot de Yuique de
la conté de Gomminges, vàrlet de Colinot Albret homme
d'armes de la compaignie dudit Bourc^ qui ^enoit queriv
des fourraiges excepsis et plus que à son estât nô appar^
tenoit, fut rencontré par Guillaume de la Bruilie> Guillemin
le Mareschal et Jehan Brinon dessoubz Fougieres au dessod
dudit Primery^ le prindreût lui et son cheval et le menè-
rent au boys d'Ambre (2) près d'illecques, et quafit ilz
furent en icellui boys^ pour ce que ledit Guillaume de la
Bruille vit q^e ilz n'estoient pas assez fors à le garder
pour la nuit^ laissa ledit Guillemin le Mareschal et Jehan
Brinon avec ledit varlet audit boys d'Ambre, et s'en ala
à Cervenon près d'ilecques quérir aide à le garder poqr
la nuit, et illec trouva soubz ung poirier seul ledit Jehan
Jubin et Guillaume Macé alias Segurot dudit lieu de Ger*
venon, ausquelz il dist ; Alez-vous en au boys d'Ambre au
dessus de la maison Jehan Quarré, et là trouvères Guil-
laume le Mareschal et Jehan Brinon qui tiennent ung
prisonnier de ses gens d'armes, allez leur aidkr pour la
nuit et je vous donray à chacun deux gros; lesquelz il
leur bailla en leur disant, que ilz en feissent ce que les
autres leur conseilleroient et ordonneroient, et ce qu'ilz
lui promistrent. Et adonc s'en partirent d'illecques et s'en
alerent oudit boys d'Ambre, et ledit Guillaume de la
Bruille s'en ala à Primery pour savoir et enquérir des
(i) Premery, Nièvre, arr. de Cosne, chef-lieu de cadIoo.
(3) Le bois d'Ambrai esl silué caU*e Premery et Cervenoo, uo pen au*
dessus de celle seconde localité.
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— 480 -
nouvelles. Et quant ledit Jebati Jubin et Segurot furent
aydit boys d' Ambrer là ou ledit Guillaume de la BruUle
leur avoit dit> trouvèrent lesdiz Guillaume le MareschaU
Jehan Brinon et ledit prisonnier; et 'quant il2 furâ|t tous
ensemble, d'un commun accord, eulx» pour les maulx; ran-
çons, pilleries et oppressions que les gens dudit Pennesac
avoient fait et faisoient audit Primery et villaige de Ger-
venon, tant comme ilz y estoient logie2> où iU furent dix
0U douze jours^ faisant maulx innumerables sans avoir
pitié de 'créature vivant, temptez de l'ennemy^ le menè-
rent près de Noulay (1) et là le tuèrent et gecterent en
ung puys^ nommé le puys de Ragon. Pour occasion du-
quel cas ledit suppliant doubtant rigueur de justice s'est
absenté du pais et n'y oserait jamais repairer ne converser^
se par nous ne lui estoit sur ce pourveu de nostre grâce
et miséricorde . . ^ . . % .
Bémiation adressée au baiUi de Saintr-Pierre-le-lfoalier.
Donné à Paris^ ou'moys d'avril l'^n de grâce mil GCGG
quarante et sept, et de nostre règne le XXV*.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 176,
piêde mrmi^ V.
(4) N«lay, mèrre, ârr. de Ne? ers, oênUm de FoQ^aee.
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— 481
ex
BëmiMion ootroyée à JTean Jeannot, pauvre laboureur,
pour avoir mortellement blesse un pillard trouvé obes
lui.
1447 Arril
Charles^ etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeue
Tumble supplicacion de Jehan Jebannot dit Revenu, povre
homme laboureur, chargié de femme et de treize petis
enfans, demeurant au Port des Bois (1), ou conté de Nyver-
nois et en la justice et juridicion de Tabbesse de Nevers,
contenant : Que, quinze ans a ou environ, et durant les
guerres et divisions qui lors estoient en nostre royaume,
ung nommé Petit Jehan de Bourgongne acompaigné de
(compaignons de) guerre tenans lors le party à nous con-
traire, et lesquelz tenoient les champs et espioyent les
chemins, furent audit pais l'espace de trois sepmaines ou
environ, durant lequel temps ilz pilioient, roboyent et
destroussoyent les povres gens du pays et leur faisoient
phisieurs autres grans donunaiges et oppressions. Et mes-
mement ung jour entre les autres se transportèrent environ
(O Porl-det^Boit, Ni^re, arr. de NeTers, caotoo d« Deciie, coai-
msnc de Sainl-Onen.
51
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— 482 —
huit heures au matin en l'ostel dudit suppliant^ armez
et embastonnez d'espées^ arbalestes et autres habillemens
de guerre, et illec trouvèrent les femmes dudit hostel
seulement, et se prindreot à fourraigier et pillier ce qui
estoit oudit hosteU et lors lesdictes femmes commancerent
à crier à haulte voix. Auquel cry ledit suppliant, qui estoit
en une sienne terre qu'il labouroit avec ses beufz assez
près de sondit hostel, vint et priiit en sa main ung espié
qu'il avoit porté avec lui pour doubte du temps de guerre
qui lors estoit, et vint en sondit hostel, ouquel il trouva
lesdiz cinq compaignons de guerre embastonnez, comme
dit est, lesquelz pilloient et roboient sondit hostel, et tenoient
ung chevreau qu'ilz y a voient prins. Âusquelz compaignons
de guerre ledit suppliant dist gracieusement teles paroles
ou semblables en effect et substance: Mes seigneurs, le
chevreau que vous emportez n'est pas mien, il est au capi-
taine de Ussélo, laissez le, s'il vous plaist. Et lors lesdiz
compaignons de guerre qui estoient en la court dudit hostel
dirent audit suppliant: Vien ça, qui est ce capitaine. Lequel
suppliant s'approucha d'eulx, et tantost ledit Jehan de Bour-
gongne, meu de mauvaiz et dampnable propc^z, sans ce
qu'il y eust eu autres parolles entre eulx, voult frapper de
son espée ledit suppliant, lequel voyant qu'il estoit en dan-
gier de mort, s'il ne se defendoit, leva son espié qu'il avoit
apporté, et en rabatant ledit cop d'espée, il frappa ledit Petit
Jehan de son espié ung coup sur la teste. Et ce fait ung des
autres compaignons de guerre culda et s'efforça derechief
frapper ledit suppliant de son espée sur la teste, auquel cop
ledit suppliant résista ; lequel voyant lesdiz compaignons de
guerre estrc meuz de mauvaiz propoz et entalantez de le
tuer, et afin d'éviter plus grant inconvénient se departy
d-eulx et s'en fuy mussicr. lesquelz compaignons couru-
rent après, mais ilz ne le pcurenl prendre ne aconcevoir.
Âpres lesquelz coups ainsi departiz par ksdiz compai-
gnons de guerre et suppliant, ledit Petit Jehan de Bourgon-
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— 483 —
goe à Toccasion dudit coup à lui baillé par ledit suppliant
sur la teste dodit espté, trois sepmaines après ledit coup
ou environ par son mauvais gouvernement ou autrement
ala de vie à trespassement. Pour occasion duquel cas ledit
suppliant doubte que contre lui aucuns de noz oflBciers voul-
sissait rigoureusement procéder^ ce qu'ilz pourroient feire>
se nostre grâce et miséricorde ne loi estoîent sur ce impar^
lies
Sait la rémittioa tArmêie 4U baîlU de SaiDUPIarre-leoMoatier.
Donné à Mebun-sur-Evre, ou mois d'avril^ Tan de grâce
mil CCCC XLVIL après Pasques, et de nostre règne le XXV*.
Archives Nationales, Trésor des Chartes. Reg. JJ 178,
pièce vnr I.
CXI
BénxisBlon en ftaveur de Pierre et auiUot Boulaye, genM
de labour, ayant tné à coups de bâtons un homme de
guerre qui réclamait avec menace d*incendie une ran-
çon escorbitante.
1448 Août
Charles^ etc., savoir faisons^ etc., nous avoir roçeu Tum-
ble supplicacion de Pierre Boulayc et Guillot Boulaye, fire-
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— 48* —
res^ povreB gei» de lidKmr^ char^z ie femmes el de plu^
sieurs enfoos^ eontenant : Que, le jour de la Magdelaine mil
ini^quarante et quatre {l), lesdiz supplians lors esians au
lieu ou bostel fort appelle Marmalgne (2) en nostre païs de
Sauloigne^ plusieurs gens de guerre vindrent logier es lieux
de la Ferté Ymbault, Saint Genou, Tramblevy (3) et antres
dudit pays^ lesquelz arrivez et logiez incontinant vindrent
ou aucun d'eulx courir entour ledit lieu ou bostel fort de
Marmaigne, prindrent tont le bestail qu'ilz peurent amasser
ilec et mesmement cellui desdiz supplians et d'un nommé
*** Boulaye, leur frère qui depuis est aie de vie à trespasse-
ment^ emmenèrent icellui bestail, et s'en ala l'un logier
seul en l'ostel ou mestayerie de Gormeain dont estoit mes-
tayer ledit Pierre suppliant, auquel lieu il mena le bestail
d'icellui Pierre et autres supplians ses frères, et inconti-
nant qu'il eut logié icellui et mis en sauf, dist aux cbambe-
rieres dudit bostel qui là estoient qu'elles alassent quérir
leur maistre, ou qu'il metroit le feu esdictes maisons, bru-
leroit ledit bostel, et bestail et tout ce qui seroit dedens. Pour-
quoy ledit ^* Boulaye, frère desdiz supplians, depuis trespassé
comme dit est, doublant ce s'en ala bastivement audit Mar-
maigne vers ledit Pierre suppliant son frère et lui dist que
ledit bomme de guerre ainsi logié en sondit bostel ou mes-
tayerie demandoit trois marcs d'argent de raençon ou disoit
qu'il mectroit le feu et bruleroit tous les bostelz et bestail
de ladicte mestayerie qu'il avoit ainsi mené en icelle. A quoy
ledit Pierre Boulaye suppliant respondy qu'il n'en sauroit
que faire et que tout son vaillant ne valoit pas trois marcs
d'argent, ne ne pourroit fournir à si excessive somme, veo
les raençons que cbacun jour lui convenoit paier et qu'il
ri) 32 juillet.
(3) Marmagne, Cher, arr. de Bourges, canton de Mehun-8ur>YeYre.
(8) La-Ferté-Inibanlt, Saint-Genoux^ Trerablevif, Loir-et-Cber, anr.
de Romorantio, canton de Salbrit.
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— 48» —
B'yroit peîot. Pendent la demeure on dday duquel voyant
ledit homme de guerre qu'il n'aloit ne venoit, dist à la
femme dudit Pierre suppliant qui estoit oudit hostel ou mes-
tayerie qu'elle alast quérir ledit suppliant son mary« ou
sinon qu'il ieroit cbose dont ilz seroient courrouciez^ laquelle
de œ et autrement fort espovent^ non sans cause inconti-
nant s'en aoouru vers sondit mary oudit hoslel de Marmai-
gne et hn dist qu'il estoit force de s'en vrnir ou de tout
perdre, lequel derecbief respondy qu'il n'y sauroitque foire
et que ce que ledit homme de guerre demandoit valoit plus
que tout ce qu'il pourroit finer. Sur lesquelles parotles
plusieurs ilec estons le blasmerent, disans que l'ostel et la
plus grani partie du bestail estoit à son maistre seigneur
de ladicte mestayerie, et que se par sa faulte aucun dom-
maige en advenoit, il en auroit grant charge. Parquoy se
partit d'itec et sans arrester s'en ala audit hostel ou mes-
tayerie où il trouva ledit homme de guerre, lequel lui dist
que incontinant et sans delay il fist qu'il eust trois maccs
d'argent (l); ausquelles paroUes ledit Pierre suppliant res-
pondy que ce n'estoit pas finance pour telz gens qu'il estoit,
mais que s'il se vouloit contenter d'un franc ou autre
somme à lui possible et raisonnable, que voulentiers la lui
donneroit. Et ledit homme de guerre lui respon^ que de ce
ne failloit point parler, et de foit regnia Dieu qu'il feroit
bien le mesnage, et mist les coustes des liz et autres choses
hors dudit hostel et porta du feu aup%p pour le mectre
dedens, et de fait le y eust mis» se n'eussent esté les fem-
mes ikc estans qui lui empescherent. Et dist brs audit
Pierre suppliant, que se incontinant il n'aioit quérir argent,
qu'il feroit tant qu'il n'en seroit pas content, lequel Pierre
pour ce foire s'en ouida aler vers ledit hoslel fort de Mar-
(I) A ce moment du regoe de Cbarfef VU, le marc d'argent Talait de
7 à S liTres toornois.
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~ 48« —
maigiie où estoii son retrait^ mais il trouva que autres des-
diz gCAs de guerre l'assailloient et s'efforçoient de le pr<m-
dre, par quoy il n'osa tirer plus avaut^ ains comme deses^
peré et hors de pascience^ mesmement qu'il ne savoit oit
prendre ce que ledit homme de guerre lui demandoit^ pour
ce qu'il estoit nuyt et ne savoit où aier^ et aussi pour ce
que tout le païs estoit plain de gens d'armes^ s'en ala vers
ledit Guillot s<m frère suppliant, cuidant avoir aucun conseil
de lui, lequel demouroit pour lors en une autre mestayerie
près d'ilec, et sur le chemin le rencoAtra avecques sondit autre
frère trespassé« leur raconta son affaire^ et lors comme dé-
sespérez et hors de toute pascience demandèrent les ungs
aux autres qu'il estoit de faire^ et qu'ilz avoient tiHit perdu
à leurs hostelz et le seurplus en dangier audit hostel de
Marmaigne lequel on assailloit ainsi^ parquoy ilz estoient
du tout desers et au pain quérir. Et lors ainsi désespérez
s'en alerent audit hostel où estoit ledit homme de guerre^
lequel estoit demeuré seul parce que les femme et chambe-
riere dudit Pierre suppliant ne vouldrent la nuyt demeurer
avec lui^ doubtant qu'il leur voulsist faire aucun déshon-
neur^ le trouvèrent seul^ et iucontinant qu*ilz furent entrez^
à ce qu'il ne leur peust mal fere et ne leur cpurist sus^
frappèrent spr lui de basions qu'ilz avoient sans autre har-
noiz tous ensemble telement que mort s'en ensuivy. Pour
double de laquelle chose^ ce fait le prindrent avec ses ar-
baleste d'acier, i^ade et harnois, et l'enterrèrent oudijt
hostel, à ce que les autres gens de guerre ainsi logiez ileo
près ne le trouvassent et que & ceste cause ilz ne destrui-
sissent lesdiz supplians et leurs voisins. Et aussi trouvèrent
sur lui quatre blancs en monnoye en une gibecière avecques
trois dez, lesquelz quatre blans lesdiz supplians ensemble
du leur largement ont employé à fere chanter pour Tame de
lui à l'ordonnance de leur confesseur. A l'occasion duquel
cas iceulx supplians n'oseroient seurement jamais demeu-
rer, repairer ne converser au païs, se nostre grâce ne leur
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- 487 —
estoit sar ce piteablenieiit eslargie^ si comme ilz dient; en
DOusreqi^aDthuiiibteiBent ()ue> aelendu qu'ils sont bcsuies
geiis de labour qui en tous autres cas ont tousjours esté de
bonne vie, renommée et bonnes te conversacion, sans onc-
ques mais avoir esté actains ou convaincuz d'autre vilain
cas^ blasme ou reprouohe^ il nous plaise icelle noslre*grace
kToraUemenUleur impartir
Soit la rémiltioa Alre»ée aux biilUf dt Chartres, Berry et Tonraine.
Donné à Ghhion^ ou mois d'aoust mil CCCGXiVIlL et de
nostre rogne le XXVI';
Archives 'Nationales. Trésor des Chartes. Heg, JJ 479,
pièce CXLVIII.
cxn
Lettres de rëmisaion pour trois habitants du Fayl, au
stijet de deux ooxnpagnons de cruerre par eux livrés au
châtelain de oe lieu et morts de fainr en prison.
1449 Mars (nouv. style)
Cbarles, par la grâce de Dieu, Roy de France, savoir fair
sons à tous presens et avenir, nous avoir reçeu l'umble
supplioadon des amis charnelz de Jehan le Barbier Tainsné
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— W8 —
et Jdban le Barbier le jeuie^ demourant au Fayl (i) ou
bailliage deSena^ et de Odot Milot dudit Fayl, demeurant à
Langres^ contenant : Que> environ IX ou X ans a> ceriakiei
gens d'armes de compaigne qui se disoient estre à nous
vindrent es marches de Lorraine, d'Alemaigne et de Bour-
goigne en très grant nombre^ faisans et aecnapltasans tous
les maulx qu'ilz povoient> et qui brûlèrent en ladîcte vUle
du Fayl pluseurs maisons, prindrent grant quantité de bes-
tail, et tellement se gouvernèrent qu'il n'estott bomne ne
femme qui se osast trouver devant eulx. Entre lesquelles
gens de compaigne aveit deux jeunes compaignons estran-
giers que Ten disoit estre d'icelles gens de compaigne et
qui passoient par ladicte ville du FayU l'un desquelz lesdiz
Jeban Barbier Tainsné et Jeban Barbier le jeune, frères^
acompaignez dudit Odot Milot et de Girard Jachiet, alerent
prendre et le menèrent prisonnier ou chastel dudit Fayl> et
icellui livrèrent comme à justice à feu Estienne de Thons,
lors chastellain dudit Fayl pour Thibault de Neufchastel,
chevalier, lors seigneur dudit Fayl, et l'autre desdiz com-
paignons fut prins par feu Clément Henault dudit lieu et
pareillement mené prisonnier et livré audit chastellain
comme à justice. Et eulx estans ainsi prisonniers furent
interroguez par ledit chastellain, lesquelz se disoient estre
de liorraine, foignans que )esdi^ gens de compaigne les
avoient prins et enmenez avec eulx contre leur gré et vou-
lenté, 4i3ans qu'iU s'estoient desrobez desdiz gens de com-
paigne en entencion d'eulx en aler en leur pais. Et finable-
ment ledit chastellain les mist ou fist mectre ou fonds d'une
fosse en laquelle ilz demeurèrent XIIII ou XV jours, comme
l'en dit, ou gouvernement et à la charge dudit chastellain,
sans ce que icellui chastellain leur donnast à boire ny à
mengier, et tellement que de famine, comme l'en dit, ilz
(1) Payl-Billoi, Haute-Marne, arr. de Laogres, cheMieu de cantoo.
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— 489 —
imururent en ladicte prison au ctesœu desdiz frères et Milet>
et eulx estans mors^ ledit cbastellain, comme l'en dit^ les
fisi porter et enterrer aux champs par ses gens et servi-
teurs. Et ce fait ledit c])astellain et lesdiz freres> Milot et
autres dessus nommez butinèrent les bacgues desdiz deux
compaignons> dont ledit ohastellain eut la moitié, pour tout
valent environ XV frans, et lesdiz frères et Odet eurent
pour leur part environ neuf frai». Pour occasion duquel cas
les gens et officiers dudit Thibault de NeufchasteU seigneur
de Blammont> à présent seigneur dudit Fayl, ont fait et
font pourstûte à rencontre desdiz frères, et ont iceulx fait
adjoumer à ban aux droiz de justice et ont mis par inven-
toire tous les biens desdiz frères» tellement que pour doubte
de rigueur de justice ilz et ledit Milot se sont absentez du
pals où .ilz n'oseroient jamais retourner, se nostre grâce et
miséricorde ne leur estoit et' est sur ce impartie, si comme
ilz dient, requérant humblement que, actendu le long temps
qu'il a que ledit cas est advenu, les maulx que lesdiz gens
de cempaigne foisoient notoirement oudit païs et lesdictes
maisons par eulx brûlées audit Fayl nous leur vueil*
Ions sur ce gradeusement pourveoir
Sait la rémiisioD «dressée aa bailli de Sent.
Donné à Paris, ou mois de mars. Tan de grâce mil GGCG
XLVIII, et de nostre règne le XXVIP.
Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 176,
pièce VP XLIl.
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VII
LES ÊCORCHEURS A MONTBÊLIARD
1437-1445
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— 493 —
czm
Sxtraite des comptes de 1* -ville de MontbëliArd mention-
n»nt la présence des Boorokenrs dans le pays.
1437-1439
I. Item^ le vendredi devant la Cbandelouse furent
mess'* les bourgeois par tout le jour ensemble, et feirent
afifoire une soiz d'espine ou Boillat vers le molin qu'estoit
desrochier, pour certainnes novelles qu'estoient venues que
Jes Escorcheux deibvoient venir en Bourgogne, et furent
ledit jour durant Qugue Pothier, son filz Guerray, Girart
Volemant et le filz Guerray pour adrassier les cainnons, cy
despendirent au supper, et furent avec eulx Lovy, Joume*
merd et aultres qu'estoient estez au faire ledit soiz . . •
II florins
Item, le jour que les gens de madame alirent ou mande-
ment de mons' de Bourgogne contre les Escoureheux, cy
furent mess, les bourgois ensemble pour faire partie deux
hommes que la ville y envoit, cy despendirent ledit jour
IIII gros.
Item, quant les Âlemantz vuellirent retourner de Bour-
gogne du mandement où madame les avoit envoie pour aler
sur les Esamrcheux, furent estaublir par mess*^ les bour-
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gois de mectre quatre compaignons à la porte de TAuIe (l)
et y demorurent II jours, cy despandirent chiez Gabuerre
que la ville a paier YI gros.
Item, quant les gens de madame furent sur les Escor-
cheux, requit mons'' le bailli à la ville de prestez II bommes
de la ville pour aler avec eulx, cy furent envolé Huguenin
Dyalet et Jacot le Roy, et ly furent donné en ergent pour
leur aidier, sy en avoient besoing, XL s. est. qui vaillent
n flor. VIII g.
Compte de \ 437-1 438, Archives de la ville de Montbéliard.
II. Ancourt missions.
Item, despendirent ceulx qu'ilz adraserent la porte de
cainon, ceuk qu'il adraserent les cannon, ceulx qu'il apri-
rent à traire les cannon et les coluevres, maistre Hannus la
Barbe du Gbaistel, Hugue Poulier son filz, et pluseurs aul-
très qu'il sont estez par pluseurs fois pour visiter par des-
sus les murs par tout le temps que les Escowrcheulx sont
estez tant en l'Alemaignc vers Eslrabourg (2), à Dampne-
mairie et Grantviller (3)^ et demeurèrent par le terme d'ung
mois et trois jours, se despandirent XII fl. III g. une eng.
Item, aichetez de Vienat le valitoo III chairetez de bois
pour mectre en la maisoo (4) pour escbaffer le paille ou
temps qu^ l'on gaithier pour les Escourchuex, costirent
. , . .IX gros.
Item, baillier à Conraix l'orfevre pour XIUI libvres de
cire pour faire des torches pour auler parmy la ville, la
Ubvre m gros, vaillent. .... III florins VI gros.
(1) H yatait àcelle époque cinq portes à Monlbeliard : celles de TAuIe,
de la Rochatlc, de BourgvauUhier, d'A^uillon et Poubal.
(3) Strasbourg.
(5) Daonemarie el Grandvillars, Haul-nhin, arr. de Belforl.
(4) Il faut entendre la maison commune.
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— 49S —
IIMoDt pour les despent (ait par let boQfgois pour la ville.
Item> le joesdi après la saint Ylaire (4) furent les bour^
gois^ ensemble pour le fait de la ville> et especialnient pour
adviser pour gectier foer partie des pdvres gens de la ville^
et en furent gâtiez certains quantités de povres gens^ et
sedit jour fut le communix ensemble en la maison et mons'
le baillif pour avoir advis de mectre ung bannelier (2) et
certainnes ordonnances en la ville, se despanderent sedit
jour chiez Ricliart Philippe, ... XV gros VI eng.
Item^ le juesdi devant la Chandelouze (3) fut le com-
munia ensemble en la mason de la ville> et il fut mons*" le
baillif pour exposez devers les Escourcheux et pour veor
les ordonnances que les bourgois avoient faicte, et furent
publié devant tout le commune, et fut ordonner mener Hu-
gues le Poutre^ son filz rabelestrier, le genre Girart de
Délie, Jehan Marecbaix, Jehan Hory es portes pour viser
où sairoit nécessaire de mectre des cannon, se les firent à
digner les bourgois avuec lour, sy despendirent XVIII gros.
Item, adonc que les Escaurcheux furent apariz, despandi-
rent Othenin Valoine le valiton, Jehan Quidort, Courat
Petre Dot» Quellaue, Hugues Jacote et son filz, Vuillemin
(1) i6 JADvier I4S8 (ihZO noav. slyle)*
rS) Le baanelîer et plus tard handelier était un officier de ta seignen-
rie de MoDtbéliard, choisi parmi les bourgeois de ^ville et spécialemeDt
chargé de porter et mettre au uenl la bannière du mute de Mootbéliard.
Cet office fort recherché donnait droit à Pexemplion de loutes charges et
contributions imposées par la ville aux bourgeois, ainsi qu^il résulte d*une
sentence du bailli de Montbéliard rendue en 1470, et donnant gain de
caose an bannelier au sujet des prétentions des maîtres bourgeois. On
Toit par la même sentence que le bannelier devait à toute réquisition être
prêt à accompagner deux bourgeois armés, toutes les fois que pour fait
de guerre, il y avait nécessité de sortir de la ville. (Archives Nationales,
fonds Montbéliard K 2235.)
(S) 30 janvier 1438 (1439 nouv. style).
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— 496 —
Curie, Girari Volemetit et pluseurs attitrés pour feife les
fiillat, se despandirent XI gros VIII eag.
liem^ landemain de ce que Jehan Philippe Mestin et le
Bel marebans furent revenus de prisons des Eicorcheux^
forent mess'* les bourgois ensemble et pluseurs avuec eulx^
et despanderent XVIII gros viez^ de quoy Jehan Philippe le
Bel marchanz^ Petre Dot et Mestin en paierent snr le butim
IX grosi et la ville IX gros.
Compte de 1 438-1 439> Archives de la ville de MtmtbéUard.
OXIV
Bxtraits des registres des Assises du bailli relatiiÉ au
sëjour de la garnison laisses par le Dauphin à Montb^
Uard.
1445-1453
I. Jours tenus àMontheliart par noble homme Benry, bas^
tart de Montbeliart, seigneur de Francquemont, conseiller
de haulx et puissans seigneurs, Loys et Horry, contes de
Wurtemberg et de Montbeliart, et leur lieutenant audit
Montbeliart, le XIP jour du mois de novembre Van mil
CCCC quarante et cinq.
Et premièrement le procureur et par nom de procureur
de mesdis seigneurs contre tous.
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— 497 —
Ledit procureur demandeur contre Richardin Vàulterelet,
bourgeois dudit Montbeliart^ deffendeur econtra au fait de
(5e qu'il a détenu et encore détient une juene fille du païs
d'Aleraengne qu'il dit avoir rachetée des gens qu'estoient
en garnison auditMontbeliart de part Monseigneur leDaul-
phin de Viennois, sur les ordonnances et cris publiques fais
sur ce en la ville dudlt Montbeliart.
A oyr droit sur ce que ledit procureur dit que sur Tor-
donnance fidcte judicialment par mondit Seigneur le lieute-
nant et le cris fait publiquement es lieux accostumez de fere
en ladicle ville> qu'il n'y eust silz hardis de tous les bour-
geois et habitans de ladicte ville de détenir prisonniers
hommes, femmes ne petis anffans des pays de Bourgoigne,
d'Alemengne et autres pays voisins dudit Montbeliart, sur
tant qu'ilz se pouhoient mesfere envers mesdits seigneurs.
Et après ce que depuis lesdictes ordonnances et cris fais les
père et mère d^une juene fille estant en l'eaige de environ
cinq ans sont venus par devers mondit seigneur le lieute-
nant, eulx complaignant que ledit Richardin ne leur vouloit
rendre ladicte fille, mondit seigneur le lieutenant a envoie
le sergent de ladicte ville fere commandement audit Richar-
din de rendre et mectre^à plainne délivrance, dont il a esté
remis et deffaillant ; concluant que ledit Richardin fut con-
dampné et contraint à rendre et baillié ausdiz père et mère
ladicte fille et mectre à plainne délivrance, et en l'amende
arbitraire au prouffit de mesdiz seigneurs jusques à la
somme de deux cens livres estevenans, saulf et réservé elc.
Sur quoy ledit Richardin a dit par manière de deffense
qu'il ne scavoit rien desdictes ordonnance et cris, et
aussi qu'il avoit achetée ladicte fille et gardée de morir,
qu'il ne devoit point perdre ce qu'il en avoit baillié, ne
n'estoit aucunement pour ce amandable envers mesdiz sei-
gneurs, mais devoit estre absolz de l'impeticion et demande
dudit procureur, etc. Et a promis ledit Richardin de sur ce
ester à droit, comparoir à toutes journées que sur ce lui
52
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— 498 —
seront assignées par devant mons' le bailli de Montbeliart
ou son lieutenant et tenir l'adjugiez et de ce se sont submis
et establiz ploiges ung chacun sur et pour le tout Jehan
Gadaiebet et Jehan Grabuz^ bourgeois de ladicte ville.
Archives Natiofiales, Fonds Montbéliardy Registre des
Assises du bailli, Z 1374, f, 1.
II. Jours tenus audit Montbeliart par mondit seigneur le
lieutenant le cinquième jour de decembi^e M CCCC JL V.
Le procureur demandeur contre Petre Soyhier de Maison-
val demeurant à Montbeliart, defEendeur au fait de ce qu'il a
détenu depuis la crie et ordonnance dont cy devant estfaicte
meneion ung petit anCTant qu'il dit avoir eu et racheté des
Escourcheurs es tans audit Montbeiiarle contra.
Judicialment ledit procureur a conclut que, veu que les
parens et amis dudit anffant qu'est en Teaige d'environ VUI
ans sont venus après lui et que ledit Petre ne leur a point
baillié sans en avoir ce qu'il en avoit baillié ou seureté de
l'avoir à terme prefix, et aussi qu'il ne Ta laissier aler in-
continant ladicte crie et ordonnance faicte, qu'il soit con-
dampné en l'amende arbitraire jusques à la somme de
G livres à applicquer etc., saulx etc. Et ledit Petre quier &
estre absolz de Timpeticion etc., actendu la jounece de
l'anfiant, car pour riens il ne l'eust babandonné de le lais-
sier aler pour péril etc.; et que incontinant après ladicte
crie ledit Petre vint à mondit seigneur le lieutenant lui
manifester qu'il avoit ledit anffant, mais qu'il estoil si
griefment malaide que les pieds ne povoient pourter le corps,
et que quant les parans et amis sont venus après ledit
anffant, que par composicion faicte avec eulx il en a laissier
aler, et que ce veu, il ne doit en riens estre amandable.
Ledit procureur dit au contraire que, s'il ne l'eust détenus
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— 499 —
ausdiz parans et amis, qu'ilz ne s'ans (sic) fussent jà venus
plaindre. Et sur ce est ladicte cause mise en estât jusques
au premier jour de mons' le bailli^ devant lequel la cause
est renvoier pour en dire droit. Et est relaischié ledit Petre
des prisons eic, parmi ce quMI a promis de retourner tout
prisonnier à toutes journées ; et avec ce en sont demeurez
ploiges noble Henry bastart de Montbeliart, Henry de Pais-
savant, Jehan le Scriber et Petrement Clayvin, chascun
pour soixante solz estev., ou cas qu'il ne retoumeroit &
toutes journées et tanroit Tadjugié, etc.
Ledit procureur demandeur contre Symonnet le boichier,
deSendeur au fait de avoir semblablement détenu ung vali-
ton qu'il dit avoir rachetée contra.
Semblablement ledit procureur a conclut à rencontre du-
dit deffendeur pour le cas dessusdit en Tamende arbitraire,
ledit deffendeur disant qu'il est vray que ineontinant après
ladicte crie et ordonnance les parans et amis, c'est assavoir
ung sien oncle vint audit Montbeliart en l'ostel dudit deffen-
deur où il trouva ledit valiton, qui lui dit qu'il n'en partit
point jusques ad ce que l'on le retoumeroit querre, et qu'il
estoit bien contant qu'il le servit, et que tantost après ce
que le frère dudit valiton l'est venu querre» qu'il a esté
contant de le laissier aler. Ledit procureur accepte sa
confession de l'oncle qui le vint querre, mais il ne le voulsit
baillier, et pour ce conclut ledit procureur comme dessus, et
sur ce est la cause mise par devant mons' le bailli pour en
dire droit. Et est reslaichié ledit Symonnet des prisons
parmi ce qu'il a promis de tourner à toutes journées et de
tenir l'adjugié à la caucion de Regnault Pilley dudit Mont-
beliart.
Archives Nationales, Fonds MontbéUard, Registre des
Assises du baiUi, Z' 1374./'. 2 et 3.
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— 500 —
III. Jours tenus par mondU seigneur le bailli le XX* jour
de may Van que deseus M CCCC XLVL
Jehan Gadaichet , bourgeois dudit Montbeliart, et ledit
Jehan Maistin pour et en nom et comme curateur des anffaDs
de fen Petre Doch jadis bourgeois dudit Montbeliart pupil-
les et roaindres d'ans^ et ung chacun d'euix tant conjuncte-
ment comme divisement^ demandeurs^ contre Outhenin Le-
brun bourgeois oudit lieu^ deffendeure contra.
Pour la partie desdiz demandeur a esté que en Tan
M CCCC XLIIII dernièrement passé ilz, c'est assavoir, les-
diz Jehan Gadaichet et Petre Doch tenoient les banvins
dudit Montbeliart et que en vendant iceuk ledit defiendeur
c'esloit entremis de vendre du vin et en avoit vendu, requé-
rant que de ce qu'il en avoit vendu il paiaist le droit desdiz
banvins, c'est assavoir sur chacune cbanne ung denier, et
que ainsin lui avoit il esté ordonné par Tibergeau qui lors
estoit cappitaine dudit Montbeliart. Et par ledit defiendeur
a esté dit qu'il estoit vray que par le temps de la vendiçion
desdiz banvins ledit Tibergeau cappitain et Mery de Cove
lui firent commandement de vendre du vin aux conppai-
gnons de guerre et non à autres pour huit engroingnes la
channe, et qu'il n'en seroit de riens tenu ausdiz tenans les
banvins, et que ce qu'il en fit que l'on lui avoit fait faire à
force, requérant estre absolz de l'impeticion et demande
desdiz demandeurs etc. Sur quoy est sur ce journée assi-
gnée aux premiers jours gencralx de mons' le bailli qui se
tanrront pour procéder en oultre.
Archives Nationales^ Fonds Montbéliard^ Registre des
Assises du bailli, Z' 1374, /*. 7.
IV. Jours tenus par mondit seigneur le bailli te XIP Jour
de may Van que dessus mil CCCC XLVII.
Jehan Gadaichet^ jadis maire de Montbeliart, demandeur
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— 501 —
contre Jehan Bricardet^ Symonnetle boiehier, Jehan CouloUj
Tbîebault Saulcey et Vuillemin filz Jehan Fol et contre ung
chacun d'eulx divîsement^ deffendeurs au fait de certaines
amendes en quoy ilz ont esté condampné par les bourgeois.
Judicialment lesdiz Jehan Bricart a dit qu'il a paier deux
florins d'or par le temps que les Escorcheux estoient en ceste
ville qu'il bailla à Symonin de Rote, sergent, et lui disoit
que c'estoit Symonnet pour S^ Martin et semblablement pour
ung florin, Jehan Goulon et Thiebault ont dit que leurs deux,
Estevenin Desblans et Vemier Grabuz en paierent ung flo-
rin, et Vuillemin Fol en paia deux florins. Et judicialment
ledit Symonin sergent que dessus a dit par le serement qu'il
a à mons% que par le temps dessusdit aucuns des compai-
gnons de la garnison qu'estoient audit Montbeliart se com-
plaingnerent à Jaquot de Yillate que lors avoit le gouver-
nement de la justice que les dessusnommez boichiez avoient
vendu de la cher sans tauxer, et que s'il et les bourgeois
n'y mestoient remède, qu'ilz les en cbastoiroie eulx meis-
mes, et que pour ceste cause les bourgeois qui lors estoient
et ledit Jaquot les feirent appelle devant eulx et les en cor*
rigerent pour ce que les autres n'y feissent plus avant.
Archives Nationales, Fonds Montbéliçird^ Registre des
Assises du bailli, Z* 1374, f. 20,
V. Jours tenus à Montbeliart par mondit seigneur* le bailli
le XXVII P jour de may II W XLVII.
Ledit procureur demandeur contre Vuillemin Belverne,
Huguenin Vouluz, Jehan Grabuz, Bichardin Vaultherellet,
Outhenin Goux, Thierry Parisot, Richart Philibert et Perrin
Bouchié, jaidis des IX bourgeois et contre ung chacun
d'eulx tant conjonctement comme devisement, defiendeur
au fait du contenu ou précédant appointement, e contra
Jehan Grabuz, Huguenin Vouluz, Bichardin Vaultherellet,
Oulhenin Goux, Thierry Parisot, Bichart Philibert, Perrin
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— 502 —
Bouchié el Jacol de Villate, tant en leurs noms comme def-
fenseur et par nom de deffenseur dudit Yuillemin Belverne.
Judicialment ledit Jacot tant en son nom^ comme pour
el en nom des aullres contenu en la presentacion, a congneu
qu'il est vray que Jouhachin lors cappitain de Montbelliart
et aultres se compleignerent à lui qu'il avoit le gouverne-
ment de la mairie des bouchiés que vendoient la cher oultrc
juste pris et sanz tauxe, et que s'il ne les en cbastoient que
eulx meismes les en chaistieroit; pour ceste cause ledit
Jacot et lesdiz bourgois les firent appeller devant eulx et
leur remonslrirent ce que ledit Jobachin leur avoit dit et
qu'il se y ne s'en deporloient aultrement, qu'il en leveroient
les amendes. Et que, pour ce que deans quinze jours après
il ne s'en voulsirent déporter, ains firent pis que devant,
ledit Jacol en fit alever la somme de IX florins d'or qu'il
donna auxdiz bourgois, et auxi de Yuillemin Folz de cer-
taine désobéissance quil fit deux florins d'or qui furent
despenduz par lesdiz Jacot et bourgois ; et qu'il ledit Jacot
ne lesdiz bourgois n'y ont riens mespris, ne ne sont tenus
d'en riens restitué ne d'en paier l'amende à quoy tend ledit
procureur, actendu que ledit Johacbin quatre ou cinq jours
avant son département donna audit Jacot pour sa peinne et
salaire de ce qu'il avoit gouverner ladicte justice, les emen-
des escheules à son temps. Lesquelles confessions cy dessus
ledit procureur a accepter ou préjudice dcsdiz Jacot et
bourgois, requérant qu'il soit dit lesdicles emendes desdiz
bouchiés et Yuillemin Folz estre remises en estât au prouf-
fit de mondit seigneur ou de Jehan Gadaichet qui lorsestoit
son maire, et que pour l'abus qu'il ly ont fait, il soient
condempnez chacun en une emende arbitraire à appliquer
à mondit seigneur et juesques à la somme de cent L salutz,
et sur ce les a appointé mondit s*^ le bailli à proucbaine
venue des gens du conseil de mondit seigneur.
Archives Nationales, Fonds Montbéliard, Registre des
Assises du baiUi, ZM374, f. 20 et 21.
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— 503 —
VI. Jours tenus parmondU seigneur le bailli
le lundi après la Nativité Nostre Dame X'' jour de semp^
tembre M CCCC LIIL
Estans en jugement l'an et jour dessusdis où esloient
nobles hommes^ messires Gonracb de Wirtingue^ Gonrach de
la Pierre, chevaliers, Hanns Harscber, escuier, bailli de
Montbeliart, Jehan de Kueringue, cbasteilain de Pourren-
trux, Petre Scriber, chancelier de mesdis seigneurs, Gon-
ralde, cbasteilain de Bruringuen, tous conseilliers et audic-
tcurs des comptes de mesdis seigneurs, par la partie de
Jehan Maistin, bourgeois de MontbeUart, a esté faicte com-
plainte par meniere de demande à mesdis seigneurs aux
personnes des dessusnommcz, leurs conseilliers, qu'il fut
aucunement recompansé des perdes et dommaiges qu'il eust
quant il fut ruer jux par les Escorcheux avec le seigneur de
Francquemont, dont il paia XXV florins de rainson, perdit
harnois et saille d'armes en valeur de XVIII ou vingtz flo-
rins, et aussi ung cheval qu'il disoit avoir perdus en alant
des Montbeliart à une foire de Surchat, sont environ deux
ans, lorsqu'il estoit servant de mesdis seigneurs, disans et
requerans à en estre restitué par mesdis seigneurs, et que
pour ceste cause en avoit ja pieça faictes plusieurs somma-
cions et requestes, tant à mondit seigneur le bailli que à
autres des gens et officiers. A quoy fut respondus que ilz
ne leur sembloit point que des choses dessusdictes mesdis
seigneurs lui en fussent de riens tenus, mais pour ce qu'il
n'eust cause de en fere plus avant plainte ne greuse, lui
offroient pour et en nom de mesdis seigneurs de en venir au
droit par devant noble homme, messire Didier de Monstu-
reul, chevalier, qu'il ledit Jehan avoit autresfois esleu pour
juge, pourveu que semblablement ledit Jehan repondit ad
ce que part mesdis seigneurs lui seroit demandé, meisme*
ment touchant ce q'a certain jour de marchier ou foire de
Montbeliart, il estoit venus en armes en la banlieue dudit
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— 504 —
conté de Montbeliart et y avoit prias plusieurs corps d'hom-
mes et de biens qu'estoient à mons' de Nuefebastel, pour ce
qu1l avoit deffyer les babitans de Gourtedoux^ bommes,
subgès et juridiques de mesdis seigneurs^ et plusieurs autres
cboses dont l'on leur vouloit cbargier. Sur lesquelles choses
dessusdictes d'ung costéet d'autre par le moyen de plusieurs
des parans et amis dudit Jehan Maistin. ledit Jehan Maistin
a supplié de mesdis seigneurs du conseil qu'ilz leur pleust
le recevoir en la grâce et amour de mesdis seigneurs, et
s'ilz mesdis seigneurs lui estoient en riens tenus des choses
dessusdictes ne d'autres, il s'en departoit et les quictoit
perpetuelment. Et mesdis seigneurs du conseil, meismement
mondit seigneur le bailli lui a pardonné les offances et ouc-
traiges dessusdiz et lui a promis de procurer en effect estre
et demeuré en la grâce et amour de mesdis seigneurs . .
Archives Nationales, Fonds Monîbéliart, Registre des
Assises du bailli, Z* 1874. f. 93.
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VIII
CORRESPONDANCE POLITIQUE
DE LA VILLE DE STRASBOURG
1444
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— 507 —
cxv
Lettre missive d*Hexiri de la Tour, seigneur de Pierrefort
et de Florange à Jean d'Bsoh, dit de Luxembourg, se-
crétaire de la ville de Mets.
iUi 8 Août
Très cbier et especial ami, je me rbcommande à vous.
Pour ce que dernièrement m'avez reserips que desiriés
savoir certaines nouvelles de ses routiers pour aucuns voz
bons amis qui pour ceste cause estoit venus devers vous
et vous avoit reserips ce que à présent i en povoyt savoir,
mais j'avoie gens propice sur les frontières et que euU
revenus vous en feroie savoir, sy vueilliés savoir qu'il est
vray que mons' le Daulpbin se partist merquedi dernière-
ment passé de Lengres et s'en ala au giste à Bourbonne,
et le jeudi ensuivant au lieu de Jonvelle en espérance d'avoir
Tobeisance de Monbéliart ou d'y mectre le siège, combien
que embasadeurs bien notables ly estoient venus du duc
d'Otbericbe qui le bastoient, car ilz lui avoient aporté
lettres de par lui et lui offre toutes ses places pour obéir à
lui comme à lui meismes. Pour quoy tout son conseil estoit
d'oppinion qu'il tirast oultre et que pour ledit Montbeiiart
qui est po de chose ne s^arrestast point, veu que le comte
de Virtemberc lui avoit mandé qu'il lui feroit plainne
obeisance, combien qu'il n'en at encore riens fait, neant-
moins son entencion est d'y arrester, ne scay qui s'en ferat.
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— 508 —
Les routiers tirent oultre avec et après mondit seigneur le
Daulpbin^ les derniers de par deçà, comme on dist^ sont
logiez à Bonney (1) et à Maulvaige {i), ceulx qui ont estez
logiez h Bleinnoe (3) sont logiez à Boulleneyville {h), comme
on dist. De la venue des Roys, le Roy de France est passé
huit jours à Troyes actendant le Roy de Sicille qui y deb-
voit ariver jeudi, et tieng qu'il y soit de présent, et comme
on dist, venront bien brief à Saint Nicolay (S). Et pour ce
que à vous je désire fere plaisir, vous rescripz cestez nou-
velles qu'ilz sont vrayes, lesquelles je vous prie que vueillies
monstrer à mess'* de la Cité et à mes compaignons de ma
compaignie, en moy recommandant à eulx, car je tiengz
mon fait le leur, et le leur le mien, signifiez moy, se cbose
est que pour vous je puisse et je le feray de bon cuer.
Très chier et especial ami, nostre Seigneur vous ait en sa
sainte garde. Escript à Pierrefort, ce sabmedi VliP jour
d'aoust.
Item, le s' de Gommarcy at route d'environ IV chevaulx
de ses gens et autres qu*il a peu finer avec pouldres et
artilleries, et tire après mondit seigneur le Daulpbin, et
estoit des lundi logié de là Neufcbastel.
Henry de la Tour, seigneur de Pierrefort et de Flore-
henges (7), vostre.
A mon cbier et especial ami, Jehan d'Ech, dit de Luxem-
bourg.
Original sur papier avec seing en cire rouge.
Archives de la ville de Strasbourg, Correspondance po-
litique, À A 186.
(I) Bonuet, Meuse, arr. de Gommercy, canton de Gondreoourt.
(i) llauyaget, Meuse id. id .
(5) BIenod-le»-Toal, Meurihe, arr. et canton de Toul.
(4) Bulgnéyille, Vosges, arr. de Neufcbâleau, cbef-lieu de canton.
(5) Str«Nicola8-du-Port, Meurthe, arr. de Nancj, cbef-Iieu de canto».
(6) Pierrefort, Meurtfae^ canton de Martincourt.
(7) Florange, Moselle^ arr. et canton de Tbionrille.
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— S09 —
CXVI
Lettre missive da commandeur de St-Antoine de Tiennoie
d*l8sezUieim aux bourgeois de Strasbourg'.
1444 19 Août
Egregii et magnifici viri^ domini mei et benefaetore» 01e-
toendb premissa humili recammendacioDe^ bac die, ferîa
quarta post assumptionem béate Marie^ bora prima ooetis^
reversas sum de Montepelicardo, ubi dominus Dalpbinus
personaliler residet^ quem locum îpse cepit per composicior
nem et tenet. Steti ibidem et in aliis locis circumviciDis per
très dies ad perquirendum nonnullos subditos meos quos
armati dicti domini Dalphini ceperant^ et audivi atque vidi
ita nepbanda et crudelia iacta^ siout unquam audita sunt
aut visa a quocumque^ non posset bomo exoogitare gêne-
ra tormentonim que ipsi préparant pauperibus bominibus
quos in suis tenent manibus^ contremesco certe quoeiens
horum memoriam babeo. Yolui a notis meis et amicis per-
sentire quid iste dominus intendat facere , nicbil alîud
seneio, nisi quod velit primo Basiieam destmere et deînde
Suitenses totaliter confundere et demum in Alamania
regnare. Habet jam in Alamania a Monlepelioardo usque
ad tria miliaria XX milia equitum^ quos ego occulis pro-
priis eonspexi^ bominum terribilium^ et dicitur quo^ rétro
sunt adhuc plusquam XXX milia quos ego non vidi. Gras-
tino mane convocati sunt omnes capitanei ut conveniant
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— MO —
coram domino Dalphino in dicto loco et tractent quid primo
sit aggrediendum^ vel Basilea^ vel obsidio qae est posita
per Switenses ante oppidum Suricb. Spero scire quid ordi-
nabitur et intimabo vobis secrète, nunquam audivi inter
eos fieri unum |^rbum de Argentina, et si ego aliquid
scirem aut sciam in futurum, intimabo vobis festinanter,
tanquam bonus et fidelis civis vester qui honorem et uti-
litatem indite civitatis .Argentine habeo ita cordi, sicut
posset baberi a quocunque. Iste dominus Nicolaus cappel-
lanus meus et procurator in Argentina declarabit vobis
integram affectionem meam et alia que non audeo scribere,
oui dignemini fidem adhibere in dicendis^et michi preci-
piatis confidenter sicut vestro fideli civi. Datum repente in
domo vestra sancti Antonii de Ysenheim, feria quarta post
assampcionem Marie, hora secunda noctis> M GCCG XLIIII.
Civis vester et fidelis servitor, preceptor de Ysenbeim.
Suseription :
Egregiis et magnificis vins, dominis, magistro civium
et consulatui inclite civitatis Argentinensis , dominis
meis et benefactoribus metuendis.
Original sur papier.
Archives de la ville de Strasbourg, Correspondance po-
lUique, AA 183.
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— su
oxvn
Première relation adressée aux bourgeois de Strasbourg*
par le oommandeur de St-Antoine de Viennois d*Issen-
heim.
1444 5 Septembre
Magnifie! et egregii viri, domini et benefactores mei
graciosi^ post humiles recommendaciones cum exhibicione
tocius servicii mei> nichil in bac vita micbi magis cordi est
post salutem anime, quâm obviare pro posse periculis et
indempnitatibus inclite civitatis no3tre Argentinensis, cui
prestiti juramentum meum et fidem, et in qua bec pau-
percula domus vestra de Ysenheim majorera partem sub-
stancie sue obtinet, ideo de hiis que vidi, audivi et intellexi
cîrca facla istorum advenarum, decrevi vestras domina-
ciones graciosas informare et singula enarrare, prout infe-
rius per singula capitula poteritis percipere.
Primo de causa adventus istorum ad has partes.
Causa adventus istorum ad bas partes est ista^ prout ego
percipi a fidedignis et majoribus inter istos> videlicet facta
pace seu treuga inter Reges Francie et Anglie, timebatur
quod isti non possent expelii a regno absque maxima strage
popuii qui voluisset eos violenter expellere ac totali des-
tructione regni. Et ideo^ babito consilio per Regem et
majores regni super biis, tandem audita différencia que
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— Si2 —
oriebatur in hiis partibus inter nobiles et aliquas commu-
nitates, decretum extiiit qaod mitterentur in auxîliam
ducis Austrie^ ad expurgandum regnom Frande ab eis, et
datus est eîs dominus Dalpbinus in conductorem et alii do-
mini cum eo^ ne ipsi judicarent se abjectos esse a regno,
et sub isto colore intrarunt et sperant manere in bîis par-
tibus usque ad finem treogarum que sunt inter Reges
predictos usque ad annum cum dimidio^ intérim poterunt
multa mala facere, nisi Deus providerit.
De introitu ad locum Monlispellicardi et aUis sequentibus.
Dominus Dalpbinus adveniens prope oppidum Monlis-
pellicardi petiit quod oppidum et castrum sibi concederen-
tnr ad annum cum dimidio^ et ipse post illud tempus
promictebat restituere ad manus dominorum de Yirtemberg
abaque aliquo dampno^ alioquin si contradiceretur sibi^
volebat impugnare violenter et omnes interfioere^ et tandem
omnes babitatores illius consenserunt quod porte sibi appe-
rirentur. Intravit et dédit Utleras sigillo suo sigillatas per
quas promisit restituere, ut predictum est, et nullum.
dampnum inferre hominibus, et ita faclum est, prout ego
vidi et omnia prospexi^ quia omnia volui palpare et videre,
ut de singulis informare.
Die dominico in vigilia sancti Bartholomei, idem dominus
Dalpbinus exivit de loco Monlispellicardi cum suis> exceptis
CGC vel circa quos dimisit ad cuslodiam castri de Monte-
pellicardi et venit ad quoddam parvum castrum dictum
WaltcoSen ad tria miliaria prope Basileam, et ibi sletil per
quinque dies, quibus durantibus ipse in propria persona
voluit videre Basileam, et venit cum pauco numéro usque
prope porlam civilatis in habitu dissimulato, et boc fuit
feria secunda in die sancti Barlholomei, et in crastinum
Switenses circa duo milia fùerunt aggressi et interfectr
prope Basileam. De islis vero fuerunt interfecli circa cen-
tum et vulnerati plusquam CCCG et inler ipsos morlui sunt
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— 513 —
domÎDus BurcbardusMonacbi et quidam dominus de Francia^
didus Robertus de Braysé> qui erat frater domini senee-
calli Andegaveusis et Pictavensis, quem dominus Dalphious
valde diligebat. Post aggressum Switensium asceuderunt
in oppidis Sekingen, Loffemberg et Walsut circa tria milia
de istis, et dominus Dalphinus recessit de Waitcoffen et
venit in Altekirch, ut curarentur ingrmi.
De hiis que facta sunt in AUkirch et adventu am-
baxiatorum.
Feria secunda post decoUationem sancti Jobannis proxi-
me lapsa, duo domini cardinales^ videlicet Arelalensis et
sancti Calixti cum pluribus episcopis et prelalis ex parte
sacri Conciiii^ necnon duo milites cum nonnullis civibus ex
parte inclite civitatis Basiliensis> venerunt ad dominum
Dalphinum in loco de Altkircb in pulcberrimo apparatu et
fuerunt ab eo booeste suscepti^ feeitque eis bonorem maxi-
mum. In effeetu dominus Arelatensis proposuit ex parte
sacri Concilii multa que longa essent per singula enarrare,
et in effeetu quomodo domus Francie fuerit semper sub-
levatpx et restauratrix ecclesie Dei^ quociens stetit in
turbine^ et ideo supra omnes alios reges Rex Francie voca-
batur cbristianissimus^ et nunc mirabatur et admirari non
sufficiebat sacrum Conciltum quod erat in spiritu sancto
Basilee légitime congregatum^ quod ipse dominus Dalpbi-
nus qui erat primogenitus Régis Francie et solus beres regni^
debens vesUgia^rogenitorum suorum sequi^ venisset nune
ad invadendum civitatem Basilienacm^ in qua sacrum Con-
cilium pro fide jam certaret^ et que erat civitas pacis et
benignitatis ac tocius justicie et virtutis repleta, et si ita.
fieret^ hoc esset in totalem destrucUonem fidei cbristiane
et ecclesie catboliœ ac domus Francie perpetuam inEimiam«
Dominus meus avunculus, episcopus Montisregalis qui erat
cum eis^ edam multa eleganler in gallico proposuit et fuit
libenter auditus et visus ab omnibus. Tandem iominui.
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— 814 —
Dalpbinus statim absque aliqua deliberacione dédit eis res-
ponsum, quod ipse non venisset ad perturbandum ecclesiam
Dei, quam ipse more progenitorum suorum defensare in-
tendebat usque ad sanguinem^ sed ad destructionem adver-
sariorum fratris et confederati sui, domini ducis Austrie
qui nuper sororem suam duxit in uxorero> et si civitas
Basiliensis csset adversaria eidem Duci Austrie, aut suis
inimicis confederata, quod eam vellet pro posse invadere et
ad subjeclionem ipsius domini Ducis subicere. Ideo petebat
quod ipsa civilas rumperet vinculum confederacionis facte
corn Switensibus> faceret obedienciam ipsi domino Dalpbino^
refunderet dampna et expensas et de cetero promicteret
niobil attemptare conlra domum Austrie, et tum vellet eam
in pace dimittere. Et cum boc recesserunt predicti ambaxia-
tores feria tercia sequenti, et obtinuerunt treu^s pro res-
ponsione super hiis facienda usque ad octo dies qui finienl
feria tercia proxima in die nativitalis Marie.
De propositione ambaxiatorum Régis Romanorum et
responsione eis facta.
Gonsequenter in crastinum venerunt ad dominum J)ai-
phinum ambaxiatores Régis Romanorum qui apportave-
verunt litteras credenciales et proposuerunt in effectu quod
Rex Romanorum , qui fuit semper conjunctus fide et ami*
dcia cum Rege et domo Francie, mirabatur et turbabatur
usque ad viseera, quod ipse dominus Dalpbinus jam cum
tam multo et magno barbarorum exercitu intrasset impe-
rium, et civitates imperio subjectas invadere et patriam
imperii depopulare] cepisset non nulla subsistente causa^
et si causa aliqua, et vellet Régi eam notifficare, subesset>
offerebant pro Rege sibi facere fieri justioiam et satisfactio-
nem condignam secundum meritum cause.
Prefatus vero dominus Dalpbinus respondit eis proul
sopra in responsione Basiliensium, adjecto eciam quod ve*
ittssel ad recuperacionem aliquarum terrarum regno
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— 518 —
»
Francie. ab antiqao sabjectarum , que se ab obedtencta
ipsius regni voluntarie et fraudulenter subtraxerant, et
super biis omnibus iotendebat in brevi mictere suos am-
baxiatores ad Regem Romanorum per quos ipsum plenius
informaret de voluntate sua.
D^ mmione amhaxiatorum domini Dalphini ad Regem
Romanorum.
Feria quinta post exiverunt ambaxiatores domini Dal-
phini locum de AUkirch tendentes versus Nurembergum,
videlicet dominus de Stissac^ baro> dominus Jobannes de
Finslingen^ miles, dominus Cadorat de Poysi, camerariu»
domini Dalphini, et venerunt ad dormiendum in Ensisz-
beim. Et post eorum recessum dominus Dalphinus delibe-
ravit invadcre et obsidere civilatem Muihusen, et ego vidi
quod quasr omnia fuerunt pavata, sçd nobiles patrie affec-
tuosissime supplicarunt dominp^ Da^pbino propter Deura
quod hoc non fieret, quia jçjisQiL.una contra rietas in factis
suis, videlicet mictere ambaxiatores suos ad Regem et inle-
rim invadere civitates suas ante responsum suum> et sic
dccrevit venire in Ensiszheim, et expeetare responsum a
Rege. In quoquidem loco hodie procul dubio adveniet, quia
heri recesserunt ab eo provisores sui et precursores, et
venerunt in dicto loco de Ensiszheim ad parandum locum
pro eo, et ego recessi ab eo beslerno vesperi hora tarda,
et veni tota nocte, ut providerem domui mee et hominibus
meis, ac advisarem patriam, quia omnes isti erunt hodie in
circuitu nostro.
Nunc autem, patres et domini mei , videretur bonum
esse et utile quod inclita civltas nostra statim micteret am-
baxiatores aut nuncios fidèles ad Regem Romanorum, an-
tequam isti habeant responsum ab eo, ut ipse specialiter
acciperet in suam protectionem et deffensionem civitatem
ipsam et prohiberet ne aliquid fieret contra eam, quia ote-
ditur quoidl quioquid Rex Romanorum voluerit io sua
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— B16 —
defensione soscipere^ non iovadetar per dominum Dalphi-
nam. Supplico quatinus dignemini michi indulgere si os
in celum poDam et si quid sclribam quod non deceat statam
meom^ certe bona voluntas et amor faciunt qaod talia
présume scrîbere, parcite^ queso, presumptioni mee.
Item^ patres et domini mei^ scitote quod heri unus ma-
gnus dominus de caméra domini Dalpliini qui me cognos-
cit et omnes parentes meos venit ad me et dixit michi
quod dominus Dalphinus intenderet in brevi mictere suos
soiemnes ambaxiatores ad civitatem Argentinensem, et
rogabat me ex parte ipsius domini quod, quando tempus
esset, ego vellem assumere onus eundi cum eis. Ego
excusa vi me quantum honestius potui. Et boc nollem
quovis modo facere nisi cum bene placito vestro, ut ego
semper possem percipere voluntatem eorum et informare
vestras dominaciones, dubito quod ipse dominus querat
habere pecunias a vobis , aliud non senjio, quare demi-
naciones vestre dignentur michi intimare quid me velint
facere, et si quid scribatur michi, dignentur dominaciones
vestre dare litteras procuratori meo in Argentina, qui eas
michi mictat per unum de domo mea qui est celerarius et
non habet nisi unum pedem et ponat litteras in pede sua
ligneo, ne videantur in via, quia ibi esset destructio» si
invenirentur , supplico eciam quod iste littere mee te-
neantur secrète ne videantur.
De nomxni\)VL& dominorum et capitaneonim.
Dominus Dalphinus.
Dominus D'Aureval, de sanguine regali, filius domini
d'AUebret.
Dominus de Beajou, eciam de sanguine regali, de pa-
renteia ducis Borbonii.
Dominus comes de Dammartin.
Dominus de Jaloignes, marescallus Franctt.
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- 517 —
Dominus de Bueil, vexilHfer et iocum tenens domiot
Dalpbioi.
Dominus de Stissac, baro.
DomiDQs de Claromonte, baro.
DomÎDus de Gulan, baro.
Dominus Johannes d'Acbier^ baro.
Dominus Franciseus d'Âcbier^ frater ejus.
Dominus Johachin Rouhaud.
Blanchefort cum magno exeroitu.
La Hyre junior, Brusao, le Roussin, le Bourc de Marsac^
Lespinac.
Dominus d'Azay \ . ,. , ^ . . ^ l i
.. *^ f Isti sunt Scoti et habent magnum
Mongomery ?..
•n u- n .-.1 1 exercilum.
Robm Petitlo /
Dominus Egidius de Sanclo Symone) , .. . . •* ..
»*-4u r TU* { Isli habenl Bnlones.
Mathelm Lescouhet )
Dominus Galiaz
Bonifacius de Valperge
Dominicus de Cours
Pochon de Rivière
Gaslon de Lerigot \ Isli sunt Vascones.
Le grant Estrac
Le petit Estrac
Salezar \
Conques [ Isti sunt Yspani.
Guntsales ;
Guiot de la Roche.
Le bastart de Beauvoir, Âubert le Grun elmuiti quos
ego nescio nominare.
Preterea , domini mei, noveritis quod Reges Francie,
Sicilie et duces Andegavenses^ fiorbonii, Alenconie, Gala-
brie cum multis aliis dominis sunt in civitate Lingoœosi
que est satis proxima huic patrie^ et babent infimium exer»
citum> intellexi quod ad peticionem Régis Sicilie vellot
I Isti habent Lombardos.
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— 818 —
obsedere civitatem Metensem, quid fiet, nescio nisiexauditu.
Rex Francie cepit omnia castra bastardi du Vergier uno
excepto quod tenet obsessum, et petit ab ipso bastardo een*
Uim miiia florenorum pro dampnis que fecit regno Francie »
nil aliud speratur^ nisi quod iste bastardus erit totaliter
destructus.
Ânglici sunt in propinquo circa sex milia virorum elec-
torum. Nichil aliud seneio aut percipere possum nisi
destructionem totalem hujus patrie, Deus juvet nos. Ego
bucusque custodivi domum veslrani de Ysenheim intactam,
sed dubito quod tandem destruetur cum aliis, si non fuis-
sem et scivissem cum eis dissimulare, jam esset destructa.
Disponalis propler Deum quod nicbil remaneat in villis,
et quod agri seminentur quantocius antequaro isti descen-
dant, et fiant bone custodie in civitate, oppidis et castris
subditis civitati, quia isti sciunt furari castra de nocte et
sunt mirabiies homines.
Nescio quid. aliud intimare vestre dominacioni impeditus
propter istos qui scribendo hancultimam clausulam superve-
nerunt in domo vestra de Ysenheim et impediverunt me
longius vobis scribere. Precipialis michi semper tanquam
fideli servitori et concivi vestro, qui nunquam inveniar
alius quam obediens et fidclis. Si quid aliud proviscro,
vobis significabo. Altissimus stalum vcstrum custodiat et
prosperum faciat. Datum in domo vestra de Ysenheim, bac
die sabbatidemaneantenativitatem béate Marie, annoXLIIII.
Vesler humilis et fidelis servitor et concivis^ preceptor de
Ysenheim.
Suscription: Magnificis et egregiis viris» dominis, magis-
tro civium et consulatui inclite civitatis Argentinensis»
dominis meis generosis.
Original sur papier.
Archms de la ville de Strasbourg, Correspondance poli-
tique, ÂÂ 183.
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— M» —
oxvm
S«oo2Ul« relation du ooxnmandeur d*l880iilielm envoyée
aux bourgeois de Strasbourg.
1444 Noyembrd
Seiendum est quod postquam Dalphinus fuit vuloeratus
io uno genu ante oppidum Dambach de una sagita^ a qua
Yulneracione jam quasi convaluit et nunc residet in Ensisz-
heiin> rex Francie pater ejus^ audita vulneracione predicta^
eondoiuit accerrime et expost, ut dicitur, non quievit> s^
semper sletit in continua angustia, credens eumdem filium
suum esse morluum^ et misit ad eum eontinuos nuncios
cum licteris exhortando, ut statim velit ad ipsum regem
personaliter venire^ si vitam ipsius patris diligat^ quia nun-
quam pater ipse ietabitur> donec filium facie ad fociem
Gonspexerit. Et sic Dalphinus precibus paternis obtempe^
rare volens decrevit patrem suum infra quatuor dies proxi-
mos visitare. Faciet autem iter suum per Âltkirch et
llontpelioart, et deinde per Lothoringiam^ ducelque se-
cum duo milia equitum et non ultra, reliques yero dimictel
in bac patria taliter divisos, videlicet : Ludovicum de Bueil
in Montpelicart cum duobus milibuz equitum. Joacbim
Rouault in Altkirch cum omnibus gentibus domini CaroU
de Ândegavia quos babet qui sunt circa duo miUa. Guyot
de la Roche in Ensisheim eum mille equitibua et debent
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_ 520 —
secum adjuDgi aiii ut fortior sit. Esteveoot Lahire et Petras
Brusac in Watwilr et babent mille quingentos equos.
Item^ de istis rémanent LXXX in Castro Vitenbeim prope
Mulhusen ut ipsi continue gravent Muihusen. Item^ in
Sancta Gruce rémanent Robinus d'Estoute ville, le Roussin
et Ravenel qui babent circa mille V" equos.
Item, in Herlezheim rémanent gentes marescalli non
omnes sed una pars usque ad mille equos. Item, in Eges-
heim rémanent Yspani in numéro mille vel circa. Item, in
Markelsheim rémanent Gaston de Lerigot et Lespinace ac
gentes deffuncti Pocbon de Rivière qui fuit interfectus ante
oppidum Sancti Ypoliti et est sepultus in Ysenbeim, et
sunt quasi duo milia equitum. Item, inSanctoYpolitorema-
net dominus de Commercy cum suis. Item, in Castenhoitz
remanet Lestrac cum suis. Item, in Dambacb rémanent
Robin Petitlot, cujus frater fuit ibidem interfectus et est
sepultus in Ysenheim, Mongomery cum omnibus Scotis, do-
minus Jobannes de Finstingen et marescallus Lotboringie,
et sunt ibidem plusquam tria milia. Item, in Ebenheim
inferiori remanet dominus d'Oreval, filius comitis d'Albret
cum suis. Item, in Roszbeim remanet reliqua pars gen-
cium domini marescalli unacum Britonibus, et dicifur quod
sunt circa quatuor milia. Item, in Wangen et aliis circum-
vîcrais locis remanebunt cornes Dammartin et Blancbefort
cum omnibus suis qui sunt bene sex millia. Item, oppidum
Mulsen est ordinatum pro Ânglicis et Marie, qui sunt in
numéro mille ducenti sagitarii electi inter omnes et fortiores
qui possunt înveniri in tota Anglia et IIF lancée sive ho-
mines armati a pedibus usque ad caput; ita quod in toto
Anglici sunt circa duo milia electorum virorum pugnato-
rum et non ultra, sed isti prévalent quatuor milibus de
aliis. Et ita decretum est et ordinatum quod debeant ma-
tière collocati per istam hyemem et vivere in bac patria, si
intérim pax fiât certa et perpétua inter reges Francie et
Anglie, tanoadv^iente tempore Pasche, dicitur quod omne»
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— Sîl —
transibunt cam rege Sicilie ad Ytaliam contra regem Anra-
gonum. Si vero pax non signetur, tune fiuita treuga inter
r^es predictos que durât ad annum cum dimidio inceptum
in festo Pascfae proxime lapso, revertentur ad Franciam,
pugnaturi ut prius ; sed dubitandum est quod in utroquc
casu^ non dimictent oppida et castra que obtinent in biis
partibus vel sine exactione magna pecuniarum, vel sine
destructione et eversione totali ipsorum locorum, nisi per
vim ab hiis locis expeiiantur.
Itern^ multi notabiies viri et roagni domini jam recédant
ad Franciam ad domos suos^ qui noiunt stare in hiis par-
tibus absente Dalphino, quia conspiciunt mala que fient per
istos trussatores, quando sencient Dalphinum absentem>
procul dubio dubitaiur quod ipso absente mala dupplica-
buntur.
Hec ego sencii et intellexi a notabilibus viris quibus
ista guerra displicet, quos ego continue interrogavi de prin-
cipio^ medio et fine hujus rei, et bene secrète ista babui.
Item, non speratur quod Rex Francie unquam permictat
reverti filinm suum ad bas partes, si semel ad eum rêver*
tatur, actenlo periculo in quo fuit. Sufficit sibi quod istos
malos homines expulerit a regno suo, et quod jam sont
coliocati, quos tenebit sic in suspense, donec viderit pa-
cem vel guerram venturam in regno suo.
Item, sciendum est quod novissime, videlicet a X diebnz
proxime preteritis citra, ambaxiatores ex parte domus
Austrie venerunt ad Dalphinum in Ensishehn, videlicet do*^
minus episcopus Augustensis et aiii, et proposuerunt quo-
modo Rex Romanorum principalis domus; Austrie refferret
multas gratias Dalphinoquod venisset in adjutorium domus
Austrie contra inimicos antiques ipsius domus, et quomoda
mediante advenlu ipsius Dalphini jam inimici essent in
bona intelligencia de pace cum domo Austrie, et sic ces-
sante causa cessare debebat eOectus, quare requirebant
Dalphinum qubd vellet recedere a patria, aelento «tiâm
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— BM —
quod non fuisset requtsitus per domum Austrie qood dd)e-
ret venire in propria persona, eciam quando fmt requisitus^
non credebatur quod deberet tantam muUitudinem secum
addocere et talium virorum qui destruerent patriam el
exercèrent omnia gênera malorum.
Dalphinus respondit quod piaceret sibi fecisse servi*
cium domui Austrie, quo mediante inimici ipsius domiis
essent reducti ad bonam intelligenciam oum ipsa, et quod
semper, postquam intravit patriam Alamanie> ista fuit
principalis intencio sua eonfundere inimicos domus Austrie,
quod fecisset^ si promissa sibi per comitemdeLuczilstein et
dominum Petrum de Murersperg missos ad eum nomine do-
mus Austrie fuissent sibi observata^ sed nicbil sibi observa-
tumfuit de premissis; ex quo opporluit eumdem Dalphinum
sustinere suos in magnis expensis^ perquirere sibi vi armo-
rum loca secura ad reeeptationem sui et suorum, in quibus
durante hyeme posset se et suos ab incursu inimicorum el
a frigore preservare, que quidem loca eum effusione san-
guinis corporis sui proprii et morte multorum notabiiium
virorum et vulneracione aliorum acquisierat. Quare non
videbatur sibi consuUum quod jam in tali slatu in quo
ipse et sui sunt > scilicet interempti , vulnerati et maie
vesliti, deberet bonam patriam et loca bene munita deserere
et frigora byemis in iocis incertis expectare. Sed si piace-
ret domui Austrie post transactam hyemem eum recompen-
sare de expensis per eum et suos faclis in bac prosecutione>
offerebat se circa mensem mardi proxime futuri deserere
patriam et loca que obtinet, vel quod ex nunc observaret
sibi promissa per suos primos ambaxiatores et nunc'os.
Et eum ista responsione una pars istorum ambaxiatorum
domus Austrie reversa est ad dominum Albertum> alia
autem pars transivit ad regemFrancie in Lothoriogia ad
requirendum regem quod exhortelur dominum Dalphinum
ut recédât ab bac patria.
Item, feria secunda post festum sancti Galli proxime pre-
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— 8M —
terili^ doroini marclHones de Braodeburg^ de Baden et de
Rothelin exiveruDt oppidum Brisac et venerunt super hoc
ad Dalphinum io Eosiszheim^ quid intérim concluserunt
super hoc, nescio, quia ego inveni eos in média via inter
Brisac et Ensisheim.
Super hiis omnibus, si placet civitati aliquem secretum
etfidum hominem michi commictere et dare, ego volo eum
mecum ducere secure et redducere^ ut ipse videat et sciât
omnia predicta et alia que emergi possunt ad cautbelam et
provisioncm civitatis, quia semper civitas deberet taies
homines hinc inde habere qui omnia scirent et avisarent
civitatem.
Item, civitas débet bene providere, si magna Trigora
insurgèrent, ad conquassandum glacies in circuitu civitatis,
quia isti mali homines consueverunt capere multa forcia
loca per glacies, et quod semper civitas de die et nocte
habeat bonas excubias et nullum inlromiclat nisi bene no-
tum et Gdum.
Item, sciendum quod octo diebus citra Dalphinus habuit
nova et ambaxiatores de diversis locis, primum enim ha*
huit litteras et nuncios quod civitas Januensis volebat se
submictcre dominio suo et facere eum dominum Januen-
sem.
Item, ex opposite dux Mediolani hoc senoiens misit sibi
litteras et nuncios quod eum ipse non habeat heredes ex
carne sua propria descendentes, quod ipse velit eum adop-
tare in filium et constituere beredem suum.
Ilem, Eugenius olim papa misit sibi nuncios et litteras
et constituit eum vexilliferum sive cappitaneum generaiem
Ecclesie eum assignatione pensionis seu annui salarii XV"^
ducatorum. Et ultra hoc remiclit sibi ad vitam suam civi-
tatem Avinionensem et.comitatum Venexinum eidem et
Dalphinatui contiguum.
Hec sunt in effeclu que pro presenti sencio, patres et do-
mini mei metuendissimi.
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Kl
Original sur papier ne portant aucune date et n ayant
point de signature (4).
Archiçes de la viUe de Strasbourg , Correspondance poli-
tique, AA 183.
CXIX
Traité oonolu à Daxupierre-sur-le-Doubs entre le Dau-
phin et les ofûoiers des comtes de Wurtemberg pour 1»
reddition de la place de Montbëliard. }
1444 17 Août
In nomine Domini amen. Universis et singulis preseos
transumptum seu publicum instrumentum visuris, lecturis
seu quomodolibet audituris» pateat evidenter quod aano a
nativitate ejusdem Domini millésime quadriogentesimo
quadragesimo quinto^ indictione octava^ saerosancio Basi-
liensi concilio durante^ die vero lunae quae fuit vicesima
seita mensisappriiis, hora vesperorum vel quinta ejusdem
J) Cette relation anonyme fait immédiatement suite i eeUe du 8 sep-
tembre, nous croyons pouvoir raltribuer^au même auteur et nous lui
assignons comme date le mois de novembre, c*est k peu près vers cette
époque que doit se placer la distribution des quartiers d^hiver laite
par le Dauphin avant son dépari ; en tous cas ce document est posté*
rieor an 49 octobre.
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— 8Î5 —
ém, in oppido BobIingenCk)DstaBlieDsi8 diocesis et in domn
in qua tenetur cantziaria generosi et illustris domini, do^
inini Ludwici comitis de Wirtemberg et in stuba superiori
dicte domus^ in mei notacii publici infrascripti testiumque
ad hoc specialiter vocatorum et rogatorum prœsentia, per-
sonaliter constitutus bonorabili8 vir, dominus Mangoldus
Widmann, dicti generosi et illustris domini^ domini Ludwici,
comitis de Wirtemberg, cancelarios, habens ac tenens in
suis manibus quasdam litteras in pergameno scriptas, si^
gillo cum cera rubea magno et rodundo, in quadam per-
gameni ceduta pendeuti et babenti ymaginem viri armati
sedentis in equo valerato, tenenlis in dexlra extensa gla-
dium et ante se habentis clipeum quadripartitum. In cujus-
quidem clipei parte prima apparuerunt tria lillia, et in
secunda parte prime contrarie opposita apparuit qn«^am
ymago cujusdam piscis marini dicti Delphin ; in tertiaautem
parte prime contradictorie opposita apparuerunt itenim
tria lilli^> et in quarta parte secunde etiam contradictorie
Opposita apparuit iterum alia ymago dicti piscis marini. Et
ymago viri armati sedentis in dicte equo erat galeata,
super cujus galea posilum fuerat lillium unum. In circum-
ferentia autem ip^sius sigiili sculpta fuerunt baec verba ;
Sigillum Ludwici, régis Francorum filii, Delphini Vienensis»
In dorso autem dicti sigiili impressa fuerat alterius sigiili
forma^ minoris tamen quam erat forma primi, habentis iii
se clipeum secli millessimo ut prius cum armis partitum^
in cujus circumferentia scripta erant bec verba ; Contra-si^
gillum Ludwici Delphini Vieneosis. Ténor autem ipsarum
Utterarum de qua superius fit roentio, fuit et est talis.
Wir Ludwig, erst gebor sone desKunigs von Franckrich,
Dalphin zu Vinnois, bekennen und tun kunt meniglich
mit diesem brieffe, als Hemrich bastard zu Monbelgart,
gênant von FranckenK)nt, der krone von Frandcericfa vor-
zitten ein vigentschafil gesagt und der etlichen treffilîoben
sohaden zugefQgl bat, darumb wir von sondera heissens
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^ 826 —
und entphelens wegen des egenanten unsers lieben vaiters,
des KunigB von Franckerich vor Montbelgart gezogen sint^
und in meynonge gewesen das zu not(en und zu gcwinen,
und wir durch mittelongc und flissiger bette, willen der
strengen unser lieben besondern herrn, Sifrids von Venigen
und Peters von Môrsperg, ritter, und ander, und ouch voran
unserm Herren Got zu eren, und oucb umb daz solicher
ftchade und blut vergiessen so davon entstanden sin
môcbte, vermiden wûrde, sin wir dezhalb uff butte datum
dis brieffs ains worden mit den wolgebornen, edein und
vesten graven , Sigmunden von Hohemberg, Simon von
Stôffein, fryen Erharten von Millenfelde, landvogle, und
Wolff von Nunbusen, von der bochgebornen Ludwigs und
Ulrichs, gebrûdere, graven zu Wirtemberg, unser lieben
ohemen v^egen* nach inbalt der beredunge und artickeln
davon gemncht^ ais die hernach geschriben stend.
Zu dem ersten, als wir sol Ion Montbelgard, daz sloss,
burg und stadt mit siner zugehôrunge zu unsern handen
nemen und innhaben aehtzehen monet long, die nechst nach
einander koment, nach datum disz brieffs und nit lenger.
Solien und wollen wir aile die die in dem vorgenanten
sloss Montbelgart, burg und stat sient, uqd darzu gebdrent
aie sin edel oder unedel, man, wib, kinde, gaistlich und
weltlich, ungeschmehet^ by iren liben und gutten, und allen
iren fryheiten, privileigen, gnaden, gutten gewonheîten
und herkomen geruwenlich beliben lassen, und sie darûber
nit drengen in keinen weg.
Und werez ob ir etiich zu Monlbelgart, sie weren edel
oder unedel, geistlich oder weltlich, wer die weren, ni!
lenger da bliben und dannen ziehen wolten, wann das
were, daz solien und wollen wir incn gestatten, und sie
darinn nit hindem noch niemanden von unsern wegen,
sonder in mit iren lib und gutt zu jeglicfaer zitte sicher
gelaitte zu schaffen, untz an ir gewarsam.
. Item, die egenanten, unser ofaeim von Wirtemberg oder
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— S27 —
ir relte^ und diener mogentalle briefe^ cleinet^ gestein^
gold und silber, daz sie zu Monlbelgart ligen hant> nemen
tond enweg fûren, ungehinderl von uns und menglichen von
uhsern wegen^ und daz sicher und y/ol geleiten von Mont*
belgarL bys an ir gewarsam.
Es ist ouch nemlich berett und ûberkomen^ daz wir und
aile die unsern, aile andre sloss und stelte der obgenanteo
unsern oheim von Wirtemberg und der iren^ wo die ligent
und wie die gênant sind^ unbezwert und ungeschediet
lassen sollen^ und och ir lande und dorffer mit legern und
andern mercklichen beswernus nit bescbedigen oder bes-'
wern ungeverlieh*
Wir sôllen und vfrollen och Erbarten von Nivenfels> land-
vogt zu Montbelgart, nymand in sin buss zu Montbelgart
legen, oder darinn komen lassen in diesen neebsten viert-
zehen tagen nach datum diss brieffs, sunder in mit sinem
lib und gutt tun gelai tten bys an sin gewarsam.
Och was in dem slos Montbelgart belibet, es sic ge-
schutz, buchsen^ pulver^ pfil oder ander hussrate^ wie das
gênant ist, daz sol von stûck zu stûck verzeichnet und
verschriben sin, und die zeicfanuss versigeit werden, und
wir ein behalden und ein unsern vorgenanten oheim von
Wirtemberg ouch geben.
Wir oder unser erben sollent ouch Montpelgart, burg und
stait mit ir zugehôrde in aller der massen und mit ailen
dem so itzunt darinn und uns geantwurt worden iai, uo-
verrûokt und unverendert mit lûtten und gutten nach uss<*
gang der vorgeschriben achizefaen monet, den egenanten
unsern oheimen von Wirtemberg oder iren erben, wider
in iren handen antwurten und geben one intrag und ver-
ziehen unser und menglichs von unsern wegen.
Aile und iglich puncte und artickel so bie vorgeschrie-
ben stend, gereden, gelouben und versprecben ^ir fur uns
und unser erben getrulich yfw, siede und unverbrodien*
lich zu baltende , und darwider nit zu imàe, noçh dat^
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— 528 —
sebafifen geton werden in keioen w^^ und die mit oosers
lieben berren und vatters brieffe und sigel zu con6rmieren«
bie zwiscbent und aller heylgen tage nehst komende, alie
geverd und argeliste, herinne gentziicb uszgescfaaiden. Zu
urkund so haben wir unser grosz ingesigel an disen brieff
tun bencken. Der geben ist zu Dampierre, uff dem siben-
zende tage des monets augusti des jars Hunsers erren du-
sent vier hundert vier und viertzig.
In plica vero dicte litière scripta erant bec verba. Per
dominum Dalpbinum^ sub quibus verbis scriptum fuerat
cum quodam signeto : Boucbres.
Quasquidem litteras dictus dominus Mangoldus cancella*
rius nomine domini, domini Ludwici comitis de Wirlem-
berg^ eibibuit^ produxit ac realiter et cum effectu publice
ostendit, exponensque quomodo dictus dominus Ludwicus,
cornes de Wirtemberg, prœdictis litteris in diversis locis pro
ipsius negotiis gerendis uti habeat, ad qusequidem loca
propter viarum discrimina et pericula multiformia dicbs
littere comode se deferri non possint> idcirco me notarium
publicum infrascriptum nomine domini, domini Ludwici^
comitis de Wirtemberg^ ea cum qua decuit instantia re-
quisivit quatenusprasfatas litteras exemplariter transcribere,
transsumere et de verbo ad verbum in publica forma redi-*
gère digoarer ad finem, ut ubicumque locorum in Judicio
sive extra hujusmodi transsumpto seu litteris vidimus uti
voluerit> eisdem plena fides adhibeatur per omnia, ac si
dicte littere originales exhiberentur. Ego vero Jobannes,
notarius publicus infrascriptus, attendens requisitionem
bujusmodi fore justam consonamque rationi praedictas litte-
ras ad me recepi> ipsarumque tenore^ série ac dispositione
bincinde diligenter perspectis, visis, palpatis, examinatis
et perlectis una cum testibus infra scriptis bene examinavi,
ipsasque litteras, ut supra notatur, sanas, intégras, non
viciatas, non canoellatas, non abrasas, nec abolitas, sed
omni prorsua vicio et suspicione carentes recepi. Ideo eas^-
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— 829 —
dem fideliter manu mea propria de verbo ad verbum trans*
sumpsi et transcripsi^ posteaque. cum ipsis litleris origi-
nalibus diligenler et fideliter auseultavi et coUatianavi.
Acta sunt hec anno^ indictione> die^ mense, bora et loco
quibus supra, prsesentibus ibidem honorabilibus viris, do-
minis^ Johanne Haym^ artium liberalium magistro et
Luthardo de Caostat, canonicis ecclesiœ Sancti Martini in
Lindeiflogen, dicte Constantiensis diocesis , testibus ad
prœmissa vocatis et speciaiiter rogatis (4).
Formule et seing de notaire.
Vidimus sur papier (du 26 avril 4445).
Archiver départementales du Bas-Rhin , fonds Montbé
béliard.
(1) Nous devons la communication et la copie de ce traité à l^obli-
geance de M. Spacb, mais n'ayant pu Tinsérer parmi nos Documents
dans la série à laquelle il se rattacbe, nous le plaçons ici à la suite
dffl pièces extraites des archives municipales de Strasbourg.
34
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- 531 —
INDEX CHRONOLOGIQUE
DES DOCUMENTS
1438, 15 Septembre. — Lellres de Charles VII interdisant
aux capitaines do gens de guerre à son service de se livrer à
aucun désordre sur les terres de Bourgogne.
4/i39, 20 Août. — Lettres de Charles VU à Tarcbevôque de
Mayence et au duc de Bavière, exprimant tous ses regrets des
excès commis en Allemagne par les gens de guerre français.
4439. — Extraits des comptes de la ville de Montbéliard
mentionnant la présence des Ecorfiheurs dans le pays.
4440, 42 Mars. — Sauvegarde octroyée par Guy bâtard de
Bourbon à la châtellenie de Ray.
4440, 43 Octobre. — Confiscation des biens de Forlépice par
lettres de Charles VII, publiées au Châtelet.
4441, 94 Janvier. — Lettres de Charles VII déclarant Guiot
de la Roche et autres seigneurs, criminels de lèze majesté les
bannissant du royaume et prononçant confiscation de leurs biens.
4444, 21 Février. — Lettre missive de Charles VII au
maréchal de Bourgogne, lui recommandant de se concerter pour
la défense de ses états et de ceux du Duc de Bourgogne avec
le seigneur de St-Georges.
4444, Décembre. — Rémission relative au meurtre de
certains compagnons de guerre, appelés Ecorcheurs, commis en
4457 à Fargniers dans la prévôté de Laou.
4444, Décembre. — Rémission en faveur de quatre habi-
tants de la paroisse de Souzay-les-Saumnr, pour rixe dans
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— S32 —
laquelle Tun d'eux avail tué d'un coup d*épée un meunier
(|ui s'éiait improvisé homme de guerre.
1442, 22 Juin. — Promesse par Jean de Salazar de servir
loyalement le Duc de Bourgogne et de ne lui porter aucun
dommage.
4443, Juin. — Lettres d'abolition données par Charles VII
en faveur du comte de Vaudemont.
H43, 18 Novembre. — Lettres de sûreté et sauf-conduit
accordés par Robert de Sarrebruck, seigneur de Commercy, aux
habitants de Villers-en-Haye.
ihhk, 22 Février. — Engagement pris par Pierre Âubertet
autres capitaines d'Ecorcheurs de tenir Taccord passé entre le
seigneur de Commercy et le inarquis de Pont.
\hkkj Mai. — Reconnaissance de Charles, comte de Nevers
et Je Relhel, constatant la restitution de la ville de Clamccy à
lui faiie par Pierre Aubert, capitaine dé gens de guerre.
4444-4 445. — Dépenses d'artillerie faites en prévision de
l'entrée en Bourgogne du Dauphin avec son armée, au début de
son expédition en Allemagne.
4444; 25 Juillet. — Lettre missive de Louis et Ulrich de
Wurtemberg à Thiébaud de Neufchâtel, concernant la marche
des troupes qui se dirigent sur Honlbéliard et les pays allemands.
4444, 26 Juillet. — Mandement de ta Chambre des Comptes
de Dijon pour le payement au maréchal de Bourgogne de di-
verses sommes destinées à entretenir deux cents nouvelles payes
d'hommes d'armes contre les Ecorcheurs.
4444, 8 Août. — Lettre missive d'Henri de la Tour, seigneur
de Pierrefort, à Jean d'Esch, secrétaire de la ville de Metz.
4444, 17 Août. — • Traité conclu à Dampierre-sur-le^ouhs,
entre le Dauphin et les officiers des comtes de Wurtemberg pour
la reddition de la place de Montbéliard.
1444, 17 Août. — Confirmation des franchises de la ville de
Montbéliard par le Dauphin , lors de la reddition de œtle
place.
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— 833 -
4IW, 19 Août. — LeUre missive du commandeur de Sl-Ai>-
loine de Viennois d*I$senheim aux bourgeois de Strasbourg.
IM4, 20 Août. — Remise au Dauphiu par Philippe de Ter-
nant d'un présent de dix mille saluts d'or envoyé par le Duc de
Bourgogne.
U44, 23 Août. — Lettre de Jean Rot, bourgmestre de Bàlc,
adressée au Dauphin, pour se plaindre des incursions de ses
gens de guerre autour de la ville.
U44, 28 Août. — Mandement de Thiébaud de NeuTchâtel,
maréchal de Bourgogne, au ch&telain d'Etobon pour la réception
d'une garnison chargée de défendre cetle forteresse.
4444, 31 Août. — Promesse par Thiébaud de Neufchâtel, ma-
réchal de Bourgogne, de sauvegarder la place d'Etobon et de la
rendre aux comtes de Wurtemberg à première réquisition.
4444, 51 Août. — Mandement de la Chambre des Comptes de
Dijon prescrivant le payement au maréchal de Bourgogne de
8,900 francs pour Tenlretien de quatre cents payes d'hommes
d'armes contre les Ecorcheurs.
4444, 8 Septembre. — Première relation adressée aux bour-
geois de Strasbourg par le commandeur de St-Antoine de Vien-
nois d'Issenheim.
4444, 30 Septembre. — Certificat délivré par Mathieu Got,
capitaine des Anglais, à Teffet de constater là capitulation d'une
forteresse en Alsace.
1444, H Octobre. — Lettres de sauvegarde accordées par le
Dauphin à l'abbaye d'Ebersmunster.
4 444, 1*' Novembre. — Sommation adressée à la ville de
Strasbourg par Jean Fol et Amé de Valpergue, capitaines d'E-
oorcheurs.
4444, 49 Novembre. — Montre de gens de guerre mis en
garnison dans les places frontières contre les Ecorcheurs, reçue
à Vauduse et h L'Isle-sur-le-Doubs.
4444, Novembre. — Seconde relation du commandeur d'Is-
senheim, envoyée aux bourgeois de Strasbourg.
4444, Novembre. — Enquête judiciaire faite en vertu desins-
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— »3ft —
truclions de la Chambre du Conseil h Dijon» sur les dommages
et excès commis dans le ressort des terres de Luxeuil et de Fau-
cogney par l'armée du Dauphin.
ikkk^ Décembre. — > Enquôte relative a la mise à rançon des
prisonniers enlevés sur la terre de Luxeuil et emmenés à Darney
par les gens du Roi.
ikkk'hkk^. — Compte de J«an de Visen concernant les voya-
ges et missions diplomatiques payés par la Chambre des Comptes
de Bourgogne durant Toccupation de Montbéliard par les Ecor-
cheurs.
1445. — Instructions aux ambassadeurs du Dauphin envoyés
auprès du Roi des Romains.
1445, 9 janvier. — Lettres de Charles VU prescrivant la le*
vée sur les pays de Languedoil d'une contribution de trois cents
mille francs» destinée à Tentretien hors du royaume des gens de
guerre.
4445, 4 Février. — Lettre missive de Charles VU au Conseil
de Dijon, blâmant les excès commis par la garnison de Monibé-
liard et les gens du bâtard d'Armagnac.
1445, 4 Février. — Lettre missive du Dauphin au Conseil
de Dijon pour se plaindre des outrages reçus au sortir de Mont-
béliard aux portes de Granges et de Lure.
1445, 42 Février. — Lettre du bailli de Dauphiné au bailli
de Charollais, concernant le passage en Bourgogne des gens du
bâtard d'Armagnac.
4445, 43 Février. — Lettre missive du bailli de Charollais au
Conseil de Dijon demandant des ordres relativement au passage
projeté par les gens du bâtard d'Armagnac.
1445, 43 Février. — Traité d'alliance entre Louis, corale
palatin du Rhin, duc de Bavière, d'une part, et Charles Vfl
d'autre part.
4445, 45 Février. — Lettre missive du Conseil de Dijon à
Claude de Tonarre, bailli de Charollais, transmettant des ins-
tructions pour le passage des gens du bâtard d'Armagnac.
4445, 48 Février. — Inventaire des titres extraits de la
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— S35 —
CbamiM-e des Complet de Dijon et emporlés à la oonférence de
Reims par les oégociateurs bourguignons.
U45, S4 Février. — Instructions de Charles VII à ses am-
bassadeurs à la diôte de Mayeace.
4445, après Février. — Mémoire des points à traiter à \t con*
férence de Cbàlons.
1445, après Février. — Mémoire pour faire la relation de Tam-
bassade de Reims et de Chftions.
1445, 13 Mars. — Remontranees présentées par les ambas-
sadeurs de Charles VII aux Electeurs de TEmpire assemblés à
Boppart-sur-le-Rbin .
4445, 43 Mars. ^ Traité d'alliance entre Frédéric, Due et
Electeur de Saxe, et Charles VII.
1445, 15 Mars. — Lettre de Philippe de Jaiognes, maréchal de
France, à Robert Zom de Bulac, stettmeister de Strasbourg,
pour réchange réciproque de leurs prisonniers.
1445, 16 Mars. — Institution par la Chambre du Conseil à
Dijon de quatre élus répartiteurs de Taide de 6000 francs, votée
par les états du duché de Bourgogne pour la défense du pays
contre Tarmée du Dauphin.
1445, Mars. — Rémission en faveur de Jaquemin Vadroil,
homme d*arraes au service de Pierre de Brézé, seigneur de la
Varenne, sénéchal de Poitou.
1445, SÂvril. — Traité d'alliance entre Gérard, duc de Juliers,
et Gérard de Loss, comte de Blauckenheim, d'une part, Charles VII
et le Dauphin d'autre part.
1445, 4 avril . — Instructions de Charles VII ^ ses ambassa-
deurs auprès du marquis de Bade, au sujet de la déroute du Val-
de-Lièpvre, suivie de l'enlèvement au château de Ste-Groix de
l'artillerie royale.
1445, 4 Avril. — Lettre missive de Charles VII au marquis de
Bade, exprimant son déplaisir de la déroute du Val-de-Lièpvre.
1445, 23 Avril. — Lettre missive du marquis de Bade à
Charles VU, avec demande de sauf-conduit pour se justifier de
la déroute du VaUde-Lièpvre.
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— M« —
1445, Avril. — Rémission pour Henri, bètard de Graz, homme
de guerre de la compagnie de Pierre Aubert ei de eelle de Jean de
Ravenel, compilée d*actes de violence commis à Rameru.
I44S, 2i Mai. — Quittance de Salins, héraul d*arines, pour
les frais du voyage fait aopràs des seigneurs du Duché au sujet
du passage projeté par le connétable de France et Joachim
Roubault.
4445, Mai. — Instructions et mémoires pour Philippe de
Goureeiles, bailli d9 Dijon, envoyé auprès du Duc de Bourgogne
par la Duchesse.
1448, Juin. — Répliques aux objections du Roi des Romains,
touchant Tarmée du Dauphin.
1445, 24 Juin. — Réponses remises au Roi do France parla
Duchesso de Bourgogne afin d'arriver à la conclusion du traité de
ChâloDS.
1445, 6 Juillet. — Cionvention conclue entre Charles VU et la
Duchesse de Bourgogne pour régler Tévacuation de la place de
Honlbéliard.
4445, 24 Juillet. — Lettres de Louis de Luxembourg, comte
de St-Pol, commettant en vertu du pouvoir è lui conféré par
Charles VU, Gauwain d'Oremiaulx à la garde de la ville et forte-
resse de Montbéliard, après le départ de Joachim Rouhault.
1445, Juillet. — Rémission pour Philippon d'Aubigny, ayant
servi sous les ordres du Dauphin et de Jean de Blanchefort.
1445, Août. — Rémission en faveur de Dimanche de Court,
pour excès commis dans les guerres par lui et ses gens.
4445, 31 Octobre. — Reconnaissance de Pierre de Bauffre-
mont constatant la remise entre ses mains par le Duc de Bour-
gogne des scellés relatife à la rançon du Roi de Sicile, et promesse
par le même de garder les places de Neufchâteau et de Clermont
jusqii'au parfait accomplissement des obligations contractées par
le Roi René.
4445, Octobre. -*- Engagement pris par Pierre de BaniTre-
mont, seigneur de Charny, de fidèlement conserver la place de
Montbéliard qui, suivant le désir de Charles VII, devait être
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— »S7 —
cooGéeà sa garde dans le cas où les. seigneurs de Wurlem*
berg refuseraient de la recevoir et de rendre les scellés du
Dauphin.
1445^ Octobre. — Mesurée de défense ordonnées dans le
bailliage d'Amoni, lors du départ des gens du Roi occupant
Muntbéliard.
ikkb, 5 Novembre. -— Quittance par Etienne Boilletet, ebe-
vaucheur d'écurie du duc de Bourgogne, du prix alloué pour
avoir porté lettres au maréchal de Bourgogne concernant le dé-
part des gens de guerre de l^onlbéliard.
I44S, 8 Novembre* -— Mandement de la Chambre des Comptes
de Dijon pour le payement à Jean Mignon^ lieutenant du maitre
de Tartillerie royale, de ^00 saluts d'or, prix convenu pour le
transport de Tartillerie royale de Dijon à Troyes.
4^45, 13 Novembre. — Quittance de Jean Mignon.
4^45, ik Novembre. — Lettre missive du maréchal de Bour-
gogne au Conseil do Dijon, accompagnant Tenvoi en triple exem-
plaire des lettres patentes attestant Tévacuation de Montbéliard.
1445, i^ Novembre. — Lettre missive de Louis et Ulrich de
Wurtemberg à Thiébaud de Neufchâtel pour l'aviser de la ren*
trée de Montbéliard en leur possession.
4445, 15 Novembre. — Lettre missive de Louis et Ulrich de
Wurtemberg à Thiébaud de Neufcbàtel, le priant de remettre
au pouvoir de Henri| bâtard de Montbéliard, le château d'E*
tobon.
IM5, 47 Novembre. — Reconnaissance par Pierre de Bauf-
freroont de la remise entre ses mains de diverses lettres devant
servir à l'exécution du traité de Châlous avec décharge à Tho^
mas Bonesseau, garde du Trésor des Chartes de Dijon.
1445, 93 Novembre, -— Attestation deOudart Gruvau, lieute-
nant du bailli de Troyes, constatant l'arrivée en cotte ville de
rartillerie royale transportée par les soins de Jean Mignon.
1440, Novembre. — Mandement à GuillauoM de Grenant
pour la délivrance de la place de Neuchâteau au seigneur
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— 538 —
de Charny, porteur des lettres de décharge du Duc de
Bourgogne.
1445, Novembre. — Rémission pour Jaquotin le Camus,
archer è la solde de la \ille de Mets contre le Roi.
1445, Novembre. — Rémission accordée à Guinot de Roque-
laure, pour excès de guerre commis pendant qu'il servait sous les
vicomte de Lomagne, bâtard d'Armagnac et Salaisar.
i44S, Décembre. — Rémission au profit de Jean Fresneau,
écuyer, pour tous faits el cas qui pourraient lui être imputés à
Toccasion des guerres..
i 445-4 4S5.-*- Extraits des registres des assises du bailli, rela-
tifs au séjour de la garnison laissée par le Dauphin à Montbéliard.
1446, 6 Janvier. — Lettre de Charles VU aux comtes Louis
et Ulrich de Wurtemberg les remerciant de la bonne grâce
dont ils avaient fait preuve pour la restitution des lettres du Dau-
phin en échange de la place de Montbéliard.
4446^ 27 Janvier. — Lettre missive de Louis et Ulrich de
Wurtemberg è Thiébaud de Neufchâtel, réclamant de nouveau le
château d'Etobon et se plaignant des désordres commis par les
garnisons d'Héricoort et de Bavans.
i446. Janvier. —Rémission pour Charles de Varennes, écuyer
de la compagnie du seigneur d'Orval, lors de l'expédition d'Alle-
magne, au sujet de rixe et meurtre.
4*46, 47 Février. — Mandement de la Chaml>re des Comptes
de Dijon ordonnant le payement à Jean de la Mote des frais de
transport de rartillerie royale depuis Montbéliard jusqu'à Dijon.
4446, 92 Février. — Compte des dépenses soldées par Jean
de la Mote pour ce transport.
1446, 30 Mars. — Mandement du Duc de Bourgogne pour le
payement des gages dus aux garnisons de Granges, Clerval et
Passavant.
1446, Mars. — Rémission accordée à Jean de Blanchefort,
écuyer d'écurie du Roi, pour avoir favorisé ou permis les dé-
sordres de ses gens.
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~ 839 —
4446, Mars. — Rémission pour Alexandre le Cambier, pale-
frenier de Gauwain d'Oremiaulx, seigneur de Bailleul.
1446, 4 Avril. — Lettre missive de Louis de Ghàlon, prince
d*Orange, déclarant mal fondées les réclamations de Thiébaud de
Neufcbâtel.
1446, 6 Avril. — Lettre missive de Piiîlippe, Duc de Bour-
gogne, aux comtes Louis et Ulrich de Wurtanberg leur offrant
son arbitrage dans leur différend avec Thiébaud de Neufcbâtel,
au sujet des pertes éprouvées par celui-ci, pendant Toccopation
de Montbéliard.
4446, 7 Avril. -- Lettre missive de Thiébaud de Neufcbâtel,
aux comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg, les requérant de
s'en remettre à la décision arbitrale du Duc de Bourgogne,
dans la question des dommages par lui éprouvés»
1446, 8 Avril. — Lettre missive de Rolin d'Autbume, chan-
celier de Bourgogne, à Henri, bâtard de Hontbéliard, lui accu-
sant réception de sa lettre relative aux actes d'hostilité commis
par la garnison de Bavans et désapprouvés par le maréchal de
Bourgogne, i
1446, 8 Avril. — Lettre missive de Rolin d'Authume aux
comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg, contenant promesse de
prendre à cœur leurs intérêts.
1446, avril. — Rémission octroyée â Sauton de Mercadieu,
écuyer d'écurie du Roi, en raison des courses et déprédations des
gens placés sous ses ordres.
4446, Avril. — Rémission pour Jean de Ravenel, écuyer, à
cause de désordres commis en Champagne et Laonnois par des
gens de guerre dont il avait la charge.
1446, Avril. — Rémission pour JeanTesen, présent à la levée
du siège d'Orléans et à la guerre d'Allemagne.
4446, Avril. — Rémission pour Galebaut de Noyers, écuyer,
qui avait pris part aux expéditions de Tartas et d'Allemagne»
1446, Avril. — Rémission pour Jean Raymon, panetier du
Dauphin, l'ayant accompagné dans ses expéditions de Dieppe,
de Rouergue et d* Allemagne.
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— 540 —
W*6, Avril. — Rémission en faveur de Macé Chevrier pour
le meurtre d*un meunier à Ste-Solange en Berry.
4446, 3 Mai. — Lellre missive de Louis, comte de Wurtem-
berg, è son frère Ulrich, accompagnant Tenvoi d'une lettre de
Thiébaud deNeufcbâtel.
1446, 29 Mai. — Certificat de Jaquot Belledent^ clerc de Par-
ttUerra dé Bourgogne^ constatant les payements faits par Jean
de la Mote è divers voituriers pour le transport derirtillerie royale.
1446, Mai. — Lettre de Louis et Ulrich, comtes de Wurtem-
berg, au sujet du jour assigné par le Duc de Bourgogne pour le
règlement du différend avec Thiébaud de Neufchâtel.
4446, Mai. — Lettre missive des comtes Louis et Ulrich au Duc
de Bourgogne le priant, eu égard à la campagne projetée de
concert avec le Duc d'Autriche contre les Suisses, de remettre à
la St^Miohel le règlement de leurs affaires.
1446, Mai. -^ Lettre des mômes à Thiébaud de Neufchâtel
ayant le même objet.
4446, Mai. — Lettres de rémission à Guillaume de Cbabanac
qui avait mis à mort un routier de la compagnie de Salazar.
1446, 8 Juin. — Sauf-conduit délivré par Thiébaud de Neuf-
châtel au bailli de Montbéliard et autres officiers des comtes de
Wurtemberg pour se rendre i Dampierre et revenir à Mont-
béliard.
4446, 14 Juin. — Lettre missive du sieur de Varembon,
comte de la Roche, à Henri, bâtard et bailli de Montbéliard,
exprimant son déplaisir de la rançon payée par les habitants de
Chamesol que détenait Pierre de Morimont.
4446, 42 Juillet. — Mandement de la Chambre des Comptes
de Dijon portant payement è Jean de la Mote d^une somme i
lui due pour erreur de compte en raison des frais de transport de
Tartillerie royale.
4446j Juillet. — Lettres do rémission en faveur de Jean, bâ*
tard de Vergy et ses adhérents, en considération de la remise
de places au Dauphin, et moyennant payemeot de quatre
mille florins dW.
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1
— Sftl —
4446, Octobre. -^ Rémission acoordéo à Josseran de Tarze et
autres seigneurs qui s'étaient mis en armes afin de résister à Tin-
vasioA des routiers dans le Charollais.
1446, Décembre. — Rémission délivrée à Guillaume de
Bauffremont, seigneur de Scey, pour les représailles par lui
exercées.
1446. — Articles présentés en réponse aux comtes de
Wurtemberg par Thiébaud de Neufchâiel.
1447, 24 Janvier. — Instructions de Charles VII à Gérard de
Loss, comte de Blanckenheim, à Miles d'Illiers, doyen de Chartres,
«t autres, ses ambassadeurs auprès des Electeurs de TËmpire à
Nuremberg.
1447, 1*' Mars. — Lettres de créance remises par Charles Vil
h ses ambassadeurs à l'assemblée de Nuremberg.
1447, 6 Mars. — - Rémission à Philibert Jarpin, laboureur,
pour avoir participé au meurtre de quatre compagnons du capi-
taine Tempête, jetés dans des étangs.
1447, Mars. — Réponse de l'Electeur de Trêves à la créance
exposée par les ambassadeurs du Roi de France.
1447, 25 Mars. — Lettre missive de Jacques de Sierck, ar-
chevêque de Trêves, à Charles VII, témoignant son très-vif désir
de conférer avec le Roi h Lyon.
4447, 29 Mars. —Lettre missive du comte de Blanckenheim
à Charles VII pour l'aviser de la rupture de l'assemblée de Nu-
remberg par suite de la mort du pape Eugène IV.
4447, Avril. — Rémission accordée à des laboureurs qui
avaient blessé à mort et dépouillé l'un des compagnons de guerre
de Joachim Rouhault à son retour d'Allemagne.
4447, Avril. — Rémission pour Jean de Novare, venn de
Lombardie à la suite de Théaulde de Valpergue et coupable de
nombreux excès de guerre.
4447, Avril. -» Rémission pour Jean Jubin de Cerveoon, la-
boureur, qui avait comploté et perpétré le meurtre d'un varletde
la compagnie de Pannesac.
4447, Avril. — Rémission octroyée à Jean Jeannot, pauvre
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f
— Sft2 —
laboureur, pour avoir morlellemenk blessé un pillard trouvé
chez lui.
1447, Mai. — Lettres de rémission à Charles de la Cloche,
dit Clochette, homme d'armes des compagnies d'ordonnanc(^,
pour tous méfaits par lui commis au temps des guerres.
1447, Juillet. — Rémission en faveur de Pierre des Estuic,
qui avail, de compagnie avec plusieurs autres, détroussé et
noyé dans de$ étangs certains routiers du capitaine Tempête.
4447, Octobre. — Rémission à Guillaume de Grenant et ses
serviteurs, pour les contributions levées sur les terres de Lor-
raine et exactions commises, ce seigneur étant capitaine de la
place de Neufchâteau pour le Duc de Bourgogne.
4447, 9 Décembre. — Lettre missive de Thiébaud de Neuf-
châtel, aux comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg, exprimant
son refus de soumettre le débat qui les divisait au Roi des Romains
et déclarant ne vouloir d'autre juge que le Duc de Bourgogne.
1447, 17 Décembre. — Lettre missive de Louis, comte
de Wurtemberg, à son frère, communiquant la lettre adressée
par Thiébaud de Neufchâtel, avec la réponse commune qu'il se
propose d'envoyer.
4447, Décembre. — Lettre missive des comtes de Wurtem-
berg au Duc de Bourgogne pour obtenir le désistement de Thié-
baud de Neufchâtel, et Tabandon de ses réclamations.
4 448, 1**^ Janvier. — Lettre missive de Thiébaud de Neufchâ-
tel aux chevaliers de la Toison d'Or, leur demandant conseil et
aide pour le recouvrement des pertes â lui causées par l'introduc-
tion des gens du Dauphin dans le comté de Montbéliard.
4448, Mars. — Rémission accordée à Guillaume Senault,
pour meurtre de quatre des gens du capitaine Tempête, «t pour
tentative de vol au détriment d'un clerc revenant de la guerre.
1448, Avril. — Lettres d'abolition en faveur de Jean et Fran-
çois d'Apchier, frères, visant celles déjè obtenues en 4442 par
eux et Beraud d'Apchier, leur père.
1448, Juin. — Rémission en faveur de Gui de Roye, qui
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— SkZ —
avait infligé un échec à Dimanche de Court et autres capitaines
de gens de guerre au service du Dauphin.
4448, Août. — Rémission pour Robert de Floques, dit Flo-
quet, baiiti d'Evreux.
1418, Août. — Rémission en faveur de Pierre et Guillot
Boulaye, gens de labour, ayant tué à coups de bfttons un homme
-de guerre qui réclamait avec menaces d*incendie une rançon
exorbitante.
1449, Mars. — Lettres de rémission pour trois habitants du
Fayl, au sujet de deux compagnons de guerre par eux livrés au
châtelain de ce Heu et morts de faim en prison.
14S1, Mars. —Rémission è Charles, seigneur de Culant,
pour avoir retenu et appliqué à son profit la solde des gens de
guerre mis sous ses ordres par le Roi et pour avoir prêté l'oreille
à un projet formé contre la vie de son oncle, Louis de Culant,
amiral de France.
1451, Avril. — Rémission au pi-oBt d'habitants de Vilry-le-
Croisé, qui avaient dépouillé des gens de guerre revenant de Tex-
pédition d'Allemagne.
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— «45 —
TABLE ALPHABÉTIQUE
Abbrcoubt ;HeDri d'), chapelaia
de Ste-Marie eu ChaïUx, 347.
Jbelcourtf 873.
Àbelestrier (Pisol T), habita ni
de BreucheSy 579.
Jgnon (étang d^:, 458, 460
Jilloncourt, 3U8, 375-378.
Mre, 590.
Aisne, rivière, 38.^.
Jix d'Angillon (les, 406.
Alahandi (Louis;, cardinal d'Ai^
les, 513.
Alart de Roye (Perrin), habi-
tant de Luxeuil, 313.
Albohontb (doinious de). V.
Blamont.
Albbbt «'Arnaud Amanieu d') sei-
gneur d'Orval, capitaine de gens
de guerre, 94, 395, 396, 516,
530.
Albbrt >ire d'), 471.
Albret (Colinet), homme d'ar-
mes. 479
Albnçon (Jean, duc d'\ 517.
Allemagne (pays et expédition
d'), 2, 36, 74, 79, 8i, 415, 127,
128, li9. 155,140, 447, 449,452,
454, 158, 463, 165, 175,255, 264,
roi. 303, 304,305, 310,342,522,
523,330, 331, 355,357, 559,304,
302. 304,366.367, 374, 375.389,
591, 595,400,402,404, 40^,4)0,
41 î , 442, 418. 423. 428, 430, 446,
4?<8, 494, 497,509, 522.
Allemands, ^05, 394, 493.
i#//iVr (rivière d'), 467, 459.
Alsace. \\^, 414, 120, 421, 44^»
155. 155, 164, 166.
Altkirch. 140, 146, 448, 162,
513, 515, 519
Amblans (Guillemin d*) habitant
de Luxeuil, 313.
^m^rai (bois d'), 479.
Amiens, 190. 591.
Amoncourt (Louis d*) , compa*
gnon du bâtard de Vergy, 413.
•^moraf (b.iiliiaged*;, 46, 47, 73,
184-183, 263, 264. 268. 308.
Angoisse ( Pierre ), habitant de St-
Sauveur, 522.
Anglais. 145. 434, 459, 360,
391, 400, 408. 409, 424. 436; 440,
444, 444, 447, 458, 460, 471, 477,
518, 5^.0,
Angleterre, 496, 477, 511. 520.
Anglbterrb (roi d*). Voyez
llRNRlVi
Angouléme, ( séuéchal d' ) V.
RocBB (Gui de la).
Anjeux, 306, 360-364, 367.
^/i/ow,247,225.
Anjou (Charles I»' d'), comte du
Maiue, 4 94, 519.
Anjou (Jean II d';, duc de Ca-
labre, 98, 194^ 426, 517.
Anjou (Rene'duc d*), de Bar et de
Lorraine, roi de Sicile, 432, 147,
484. 486.'T90, 492, 493, 494, 49.-5,
4 96. 197, 202. 205, 204, 205, 206,
215, 246, 217, 248^ 224, 225.
2i6, 288, 306, 425, 426, 508^
521.
o5
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— 546 —
Anjou (Isabelle de Lorraine^ da-
cbcssed'), 288.
Anjou (sénéchal d'), 30â^ 503,
300,307,580,513.
Annubttes (seigneur d'). V. Orb-
MiÀULY (Gauvain d*).
Jnuers rfoipe d'), 54.
ApGHiER:Beraod d^), 443, 444-
Ap€BIEr Claude d'), 443.
ApcniER François d^;, seigneur
de la Garde, capitaine au service
du Dauphin, 443, 444,547.
Apcbibr iGonnet d*), frère bâ-
tard de Jean et François d'Apchier,
443-444.
ApCBiER(Jeand'), seigneurd'Ar- l
zens, capitaine au service du Dau-
phin, 443, 444,517.
ApGBiER (Jeanne, bâtarde d^;.
443.
Aragon (roi d'j, 341 .
Àrboit, ville, prieuré, chapitre,
81.
Arcis (seigneur d'j, Sfi.
Argekay (Regnault d'), seigneur
de Plessis, lieutenant du sénéchal
d'Anjou, 50^, 303, 304, 306, 307,
380.
Argilly (Jean d'), 248.
Arles (cardinal d')- V. At\MANDi
(Louis).
Armagnac i Jean, bâtard d'j, dit
de Lescun, 31, 35, 63, 65, 70, 73,
74, 75,44i, 469,470.
Armagnac (Jean IV, cumte d^),
410.
Armagnac (Jean V, comte d'),
vicomte de Lomagne, 469.
Armagnacs, 237.
Arxenibr (Etienne) , président
des Parlements de Bourgogne,
481.
Jrnay-le-Duc, 81.
Arondel (comte d^j, 441.
^rrflj (iraitéd';, 184, 194,196,
412.
Atpremont, 66,68, 70.
Artois (Louis d'), chevaucheur,
49, 54, 53, 75.
Jrtus.Ai^.
Arzens (seigneur d'). V. Apcrirr
(Jean d').
AuBBRT (Pierre) , capitaine de
routiers, 588
Aubigny (Pbilippon d'j, homme
d'armes, 591.
AuGRUYS (Jean d'), 466.
AuGSROURG(évèqaed'). V.Scros-
berg (Pierre de)
Aui.oN (Jean d'), écuyer du Dau-
phin, 37,63,05, 190.
Aulx, 50.
Auriacy 475.
AuTBUMR (seigneur d'). V. Rolin
(Nicolas .
Autrey, 80, 183.
— (seigneur d'), 80, 84, 02^
AuTRiCBB (Albert, duc d'), frère
de Frédéric III, 95, 135,141,151,
15i, 150, 163, 164, 279, 280, 281,
283, 507, 512, 514, 522
Autriche (Sigisraond, duc d'), 8,
127,129, 130.153,137,139,442.
143, 451, 455. 159.
AuTRiCBB (maison el''paysd'\
128, 129, 430, 131, 432, 133, 135,
437. 139, 140, 141,145, 146,147,
451. 152, 159.460, 102,465,521,
522.
Aiititn, (ville et bailliage), 5, 21,
42, 49, 90, 95.
Auxois bailli d'), 90, 93.
Auxonne, 54, 93, 250, 237.
At'ignon, 523.
AzAY (seigneur d'), capitaine des
Ecossais, 517.
Babelier (Parisot, habitant de
Baudoncourt, 542.
Bade C Jacques, marquis de), 413^
114, 145, 117, 118, 419. 120.
292. 523.
Baguet (Jaquol) . habitant de
Villers, 353.
Baiesches fJean de), habitant de
St-Sauveur, 328.
Baigneux'les-Jui/Sf 49
Bai LLEUL (seigneur de^ V. Ork-
MiàULX (Gauvain d').
Baisse Y (Jean de ,58.
Baivant, Voy. Ba%»ans.
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— 547 —
RxLART (Richard] habitant da
vilinge des Bois, 531.
BAf.4Y ( Jaquol), habitant de Bnu-
doncourl, 54:2.
BâU, 151, 147, 161, 509, 510,
5l!2-514.
Bâle (concile de;, 534.
BiLB (cvéque dc> V. Reinxgh,
Frédéric de).
Balerne, abbaye, 5i.
Bar iJehannol), châteluin d'An-
nay le Duc, 81.
Barbier (Jean le;, habitant du
Fayl, 487, 488, 489.
Barbin (Blanc?, maître des re-
quêtes de Thôteldu Roi, 94.
Babbotv Nicolas t. laboureur, 4S8,
450.
Baressols (Jean), tabellion ei re-
ceveur de Fauçogney, 504, 308.
Barbillirr (de), secrétaire du
Dauphin, 14.
Barrois, 82, 98, 217, 225,
509, 500. 425-427, 449.
Bar'SUV'SeinPf n5, 184.
Bartholomin (Jean), habitant de
Baudoncourl, 344.
Bassi^tieyi 353.
Bâtard (Jean le), habitant de
Mailleroncourt-St-Pancras, 35C.
Baudoncourt, 308, 340-345.
Bauff'remontt 99-
BAurrREHONT (Pierre de), sei-
gneur de Charny, chambellan du
duc de Bourgogne, 30, C9, 72, 74,
78. 81,96,07,99, 211, 215, 214,
216, 219, 221. i22, 223, 224.
226, 227.
Bauffrot (Guillaume;, clievau-
cheur, 82, 85.
Baitgy-y 406.
Baume-les^Diimes, 45, 40, 47,
67, 68,82. 89
Baiime^es' Messieurs , abbaye.
51.
Bauans, 262. 274,275, 371.
Bavans (Marguerite de', 257.
Bauièi^, 156. 167.
Bavière (Henri, duc de). 167.
Bavirrb vliouis le Barbu, duc
de). 157, 156, 137,166, 467, 168,
170.
Bavière (Louis IV de;, comte
palatin du Rhin, 105, 136, 438,
155, 154, 155, 164, 165, 166,
169.
Batr ( llcrraent de), 25.
Bayet (Antoine), ambassadeur
de Charles VII, 121, 122, 125.
Beancaire, (sénéchal de), 445,
447, 470.
Bbaucenoir (seigneur de). Voy*
LuxF.nBOURG( Louis de).
Beaujeu (sire de). V. Bourbon
(Pierre de)
Bkaumanoir (bâUrd de), 460.
Beaumont sur Fingeawte, 89.
BeaiinCy 06.
Beaune ^châtelain de), 82.
Beauquestie .'prévôt de), 400.
Beautor^ 463.
Bbauvao (Pierre de) , seigneur
de la Bessière, 467.
Beauvoir (le bitard de), 517.
Bel ';le;, marchand, 496.
Bélier (Guillaume), bailli de
Troyes, 249.
BsLiN rHuguenoi et Demoigin\
habitants d'Ailloncourt, 376, 378.
BBLLF.Bos^Regnault), habitant de
Luxeutl, 309.
BELLEDBNT(Jacqaot), 232, 253,
257, 2.->«, 259, 240.
Belote Jean), habitant de St-Sau-
veur, 324.
Brlvernb (Huguenin), tabellion
de Luxeuil, 301, 305, 304, 509.
Belvernb (Jean;, bourgeois de
Luxeuil, 521.
Belvernb (Vuillemin), mattre-
bourgeois de Montbéliard , 501,
502.
BELViLLAiNCSimon"», habitant de
la Pisseure, 563.
Belvoir, 28.
Berard (Petit Jehan) habitant
de St-Sauveur, 528.
Berart (Noi'l;, habitant de Sou-
zay-les-Saumur, 463, 467, 468.
Bergier (Guillaume)i messager,
57, 68.
Brrnart 'Jean), compagnon de
guerre, 466.
Berne, (pays de), 8.
Bernois, 127.
Berry-aU'Bac, 583, 586.
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— S30 —
CaSTELLAIN de VlLLB SUR ArS|
capitaine de gens de guerre, 366.
Cavey (Jean), habitant de Si-
Sauveur, 5i8.
Cervenony 478, 480.
Cervolks (Charles de), écuyer,
seigneur de Vitry-Ie-Croisé, 429,
430, 431.
Chabanac «'Guillaume de), habi-<
tant de Cararaaing, 474.
Chabannbs (Antoine de), comte
de Oammarlin , capitaine au ser-
vice duOauphin, 30i, 342,358,
361, 363, 369, 374, 408, 516,
590.
CeALON (Louis de), prince d'O-
range, 80, 92, 266.
Chdlon-sur-Saâne. ai, 49, 52,
57,58, 6i, 64,69, 93,04,496.
Chalon 'évèqtie de), 85.
Châlonnoif, 88.
Chdlons-sur^ffante y 90, 206,
SIO, 247.
Chdlons'sur-Marne (Conférences
dei, 182, 185, 187, 192, 212, 215,
224, 251,245, 249.
Cbaimblay (Jean de), 202, 215,
217, 225.
Chamesol, 285, 287.
Champagne, 585, 388, 405.
Chant pfergeu^les-Chàlon, 97.
Champigny, 448.
ChampUite, 183.
Chantemerlb (Louis de), bailli
de Mâcon, 73.
Chapelle-les-Luxeuil (la), 532,
572.
Chapelle (le bâtard), capitaine
de gens de guerre, 369.
Chapelle fTbiébaud de la), ta-
bellion du bailliage d'Amont, 308.
Cbappbley (Pierre le), habitant
de Luxeuil, 313.
Chapuis (Jean) , maître des
Comptes, 65.
Cbappuis (Jean), conseiller du
Roi, 415, 416 m
Charles VII, 31, 32, 33, 30, 37,
50, 72, 74, 7.1, 78, 79, 80, 8i,
82, 83, 88. 89, 97, 105, 109, 115,
114, 115,118, 119,120,122,12:»,
127,128, 150, 131, 134, 136, 138,
139, 142,145,144, 143, 147,148,
149, 150, 152,155, 154. 155, 156,
157, 158, 159,160, 164, 105,160,
167,168, 169, 170, 171, 172, 173,
174,175, 176, 181,182,184,185,
186, 187, 188, 189, 191-193, 194.
195, 201, 202, 205, 204, 205, 206,
207, 209, 2<0, 212, 2<5,2*5, 217,
224, 225, 231 , 243, 244, 247, 2(i9,
259. 306, 307, 339, 552. 360. 366,
385, 387, 391,305,59.5, 599, 400,
402,404, 409, 4n, 414,418, 421,
424, 428, 455, 458, 443, 4^4, 447,
449. 457, 463, 465, 469, 471 , 474,
476, 478,481,483, 487,508,511,
517, 518, 519,520,521,522,526.
ChavlieUy 35.
Charmes, 98.
Charny (seigneur de). Voy.
Badffrehont (Pierre de).
Gbarolais (Catherine de France,
comtesse de), deuxième 611e de
Charles VII, ^9^.
Charolais, 5. 21, 50, 57, 04,
415.
— bailli de, 33, 34. 90, 95.
CluirolleSf 33, 70.
Charpentier (Jean le), 117,118.
Chartres, 451, 487.
CBASSA(Jean de), dit Benelou ou
Benelru, chambellan du duc de
Bourgogne, 195. 204, 246, 218.
Cfiassenny, 428.
— (dame de], 431-
Chastellain (Jean), habitant de
Baudoncourt. 345.
Chatel (Thevenin), habitant de
Baudoncourt, 344.
CHATELBT(Erard du), 301, 369,
389.
Châtelot (le), 235, 236.
f Chdtenois, 520.
Chdteauneuf'Sur'Cherf 453.
ChdtiUon-sur-Saône, 47.
Chdtilloti'Sut^Seiitej 49.
Chaude (Nicolas;, habitant de
Velleminfroy, 571.
Chaumont'en-Bassigny,\m\\ifi%e
de , 420, 427.
Chadsset (femme Théveniu), du
village d'Anjeux, 304.
Chavirey (Guillaume de; cha*
noine et archidiacre de Lyon,
289.
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— S5i
Chbiiau (Jean), clerc^ 58.
Chenofes (châtelain de), 85.
ChKrelles Savary fseigneur de).
V. Bflibr (Guillaume^
Chbvribr (Macc), horame de
guerre, 400, 407.
CiEZB (Jean), meunier à Ste-^-
leoge, 407.
Chinon, 230, UQO, '#tH, 405,
405, 408, 4<0,<i39, 443, 470, 476,
478.
Christophb, roi de Suède et de
Norvège, 405.
CiULLBT «Ricliard), habitant de
Lttzeuil, ol4.
Ciribr (Hennequin le), 65.
Clamée^, 388. ^
CtAviN rPelreinenl), 4îl9.
Clerefa. Voy. CleruaL
Ci.ERiioi<rT (seigneur de), 5<7.
C 1er mont en jér^onne^ 96, 98,
493, 496, 202, 20/i, 206, 245,
246,247,248, 2i5, 226, 425.
Clerual, 27, 67, 253, 26^, 205,
968, 288.
Clochb (Charles de la\ dit Clo-
chette, homme de guerre, 424»
Cobïentz, 409, 4 75, 476.
CoLKY ( Jean ) , habitant de
Luxeuil. 515.
Colinot, (Jean), châtelain de
Poutailler, 54 .
Colmar, 253.
CoLOCNE .'archevêque de). Voy.
Mbors (Thierry de]
CoLOGNR (Jean de), messager, 05,
66,67. '
Colon (Etienne) , habitant de
Briaucourt, 354.
Colonne, 31 .
CouMBRCY (seigneur de). V. Sar*
RBBROGK (Robert de).
Commin^es (comté de), 479.
CoNgURS , capitaine espagnol ,
517.
CoNQUOT (llumbert) , chevau-
cheur, 74, 86, 92.
Conrad Torfèrre, bourgeois de
Bflontbélinrd, 493.
Constance, 279
— (diocèse de), 525.
Contaolt (Mougio). greffier du
Conseil à Dijon, 44, 252, i46.
Conte (Philippot), 463.
CoNVBRSAN (seigneur de), Voy.
Luxembourg (Louis de).
CoQUARDET (Eraouin). (de Pon^
tailler), voilurier. :?3j, 238, 24U.
Corbenay, 365-369.
CoRDiER(J«quol). 502. 30r$, 805,
CoRDiRR (Jean), maire d^Aillon-
coart, 578.
Cormeain, 484.
Corre, 302, 504.
Cor» (seigneur de). V. Sully
(Georges de).
Cosuntz Voy. Constance,
Coy, 406, 408
Couches (seib'neur de) 92.
Couchey, 09, 72.
CouLDRB (Perrinetde la), écuver,
4i9. 420. ^
CoULON (Jean) , bourgeois de
Montbëliard, 501.
CouRBENAY (Gautier), lieutenant
du prérôl de Faucognoy, 301 , 305,
304, 509.
CouRCBLLES (Philippe de), bailli
de Dijon. 75, 79, 85, 481. 182.
188-191.
CourcelleS'VaM*Esnoms, 418.
CouRNBY (Jean), habitant de St-
Sauveur, 325.
CouRsiLLON ( Guillaume de ) ,
bailli de Dauphiué, 33, 34. 55, 36.
58, 75.
Court (Dimanche de), capitaine
gascon, 455-437, 507.
CourtedouXf 504.
Couve (Pierre de), 468.
Creil (siège de), 400, 446.
Crequy (Jean , seigneur de),
chambellan du duc de Bourgogne,
205, 204, 205, 208, 212.
Crète (seigneur de la). V. Cn-
LANt (Louis de)
Croisette (la), 435.
Crullon (Jaquol), 302. 505.
Cubrial-ies-Rougtmont , 420.
CucHBT (Demoiogin), habitant
de Baudoncourt, 542
CuEix (Jean de), habitant de
Luzeuil, 348.
CUlant (Charles, seigneur de),
chambellan du Roi, 449-455.
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— SK2
CUL4NT (Louis lie), amiral Ue
France. 452. 453
CiiLANT (Philippe de), seigneur
de Jalognesy maréchal de France,
85. 91. 115, 117, 310-31ii, S'aâ,
370-37i, 516, 517, 5i0.
Ctdt, 230.
CuBiB (Willemiu). châtelain d'Ë-
tobon, 45. 18, 496.
Cui'e, 364-
CuvB (Huguenette, V d^Elienne
de], habitant à Anjeux, 364.
Cdvb (Raoul de], 364.
CovEz(Jean), habitant de Brotte-
les-Luxeuil, 374.
DàiLLON (Jean de), seigneur de
Fontaines , chambellan du Dau-
phin, 11.
Da'ubacht 519, 520.
Dam pierre - sur 4e - Doubs, (0,
235, 283, 284, 524, 5ï8.
Dannemariej 494.
Dardcl (Pierre), notaire public
à Dijon. 2H, 220.
Darney, 485, 189, 301, 503,
304^ 305, 339. 35-2, 580.
Dàvbenton (Gilet), compagnon
du bâtard de Vergy, 41 5.
Dauphiné, 450.
Dauphin^ (bailli de), Voy. Cour-
sillon (Guillaume de).
Dax (siège de), 446.
Dayennb (Uuguenin), 60.
Dehkl (Jean, dit), habitant de
Corbenay,3C5.
Delb (Vuilîarae), habitant de
Pomoy, 370.
Desblans (Estevenin). bourgeois
de Montbciiard, 501.
Dieppe t 185.
Dieppe {siéf^e de), 4|0, 43S, 456,
477.
DiBU lb fit (llenri\ chevau-
cheur, 60. 89, 96.
Dijon, 4, 6, 43, 38, 40, 44,
46, 48, 49, 50, 52, 53, 54, 50, 57,
68. 60, 61, 62, 64, 68, 69, 70, 72,
75,74,75,76, 77,78, 79,81,82,
83, 85, 86. 87, 91, 93, 94, 05, 96,
97, 99, 181, 211, 219, 220, 224,
225, 226^ 231, 252, 283, 255, 257,
239, 240, 241. 242. 245. 244, 245*
247. 248. 249, 415, 416.
Dijon, (bailli de;. Voy. Cour-
CELLES (Philippe de).
DiNRULX rJean). habitant de
Luxeuil, oiO.
Déle, 54. 59, 79, 93.
DuBOLS (Guillaume;, maftre d'hô-
tel du duc de Bourgogne, 56.
Duc (Jean), habitant de Luxeuil,
518.
DucHATRL (Raymonnet), 398.
Dufioé(h) rivière, 156, 167
DuNois rcorote de) V. Orléans
(Jean, bâtard d'].
Durand (Girard et Demoingio),
habiUnUd'Aillonoourt. 376,377.
Dtâlbt (Uugueniu). bourgeois
de Mootbéliard, 494.
Dyo (Jean de), 23.
EcoRCHEURS, 1, 4, 5, 20, 22, 28,
41, 5 1, 52, 69, 78,82,83, 84,85,
86, 87, 88, 92, 465, 464, 493,
496, 498, 501,505.
Ecossais f 520.
Ecosse (pays d), 464.
Egesheim, 520.
Eiirenhreitsleiny î 7 4 .
Ehiinsy 572, 575.
Elicourtt. Voy. Héricourt.
Enghien (seigneur d'). Voy.
Luxbubourq (Louis de).
Ensisheim, 148, 515, 519, 521,
525.
Epinal, 131, 135.
Erpach (Thierry d'), archevêque
de Mayence, 158, 153. 164, 170.
Essertennes ( Michault d'),
éeuyer, 26, 63.
EscH (Jean d^j, dit de Luxem-
bourg, secrétaire de la ville de
Metz, 508,
Escluse\X), 185.
EscRiN (Jean), 595, 596. 397.
Esnoms^ 418
Espagnols, 320.
EsPiNASsE (Jean de P), capital ne
au service du Dauphin, 517, 520.
EspiRY (seigneur d^), 25.
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— 583
EsTissAG (Amaury, seigneur (V),
premier obambcllan du Dauphin,
«1.66, 129, 152, 162. 515, 517.
EsTODTBViLLR (Jean d'), seigneur
de DIainville, 4âi.
ËSToiiTByiLi.B (Robert d'), capi-
taine au service du Dauphin, 590.
RsT«ABONNE (Guillaume, seigueur
d'), 65, 92.
EsTRAC (Guillaume d^), capitaine
gascon, 517.
EsTRAG (Paule d*;, capitaine gas-
con, 517.
EsTRANT (Jean, dit des), habitant
de Fontuine-lez-Luxeuil, 369.
EsTDiz (Pierre des), laboureur,
459.
Etampbs (comte d'). V. Bour-
C0CNB(iean de).
Etiennb, meunier de St-Sau-
veur, 330.
Etobon, 45, 16, 18, 49, 256,
260,964.
ED6RNB IV, pape, 170, «72, 175,
593.
ËVREUX (bailli d'). V. FlOqobs
(Robert de),
Exmes, 452.
Pargniers, 463, 464.
Parnsbourg, 128, 439, 141,
160, 161.
Paucogney, 3, 47, 189, 301.
304, 309, 310.
Faurb (Chrétien), habitant de
Villers, 336.
Facrbt ^Jean), notaire publie à
Dijon, 248.
Fatbrbt (Jaquotj, habitant de
Breusches, 378.
Paverney^ 86.
PaylSiUot. 488, 489.
Fbnbstrange (seigneur de). Voy.
FiNSTiNGBN (Jean de).
Fenmgen (Sivery de), 160, 596.
Fbrroui (Etienne), serviteur de
Guillaume de Gr«nant, 424.
PerU'lmbault (la) 484.
FiLASTRB (Guillaume), évèque de
Verdun, 78.
FiNSTiNCBN (Jean, seigneur de),
ambassadeur du Dauphin, 129,
134, 488, 452, 169, 164, 567, 545.
520.
Plandrc, 60, 56, 59, 60, 64, 68,
71, 72, 78, 79, 80, 85, 86, 87, 96,
184,186,187, 496.
Flrvillb ( Werry de),bailli d'Alle-
magne, ambassadeur de Charles VII,
450, 158, 469, 179, 173, 175.
Floques (Robert de), dit Floqoet,
bailli d'Ëvreux, 447, 448.
Florange (seigneur de). Voy.
Tour (Henri de la).
Foix (Gaston IV , comte de),
494.
Fol (Jean), capitaine au service
du Dauphin, 346, 349.
FoLZ (Vuiilemin), bourgeois de
Monlbéliard, 501,502.
Poniairuî Pranç'aise, 88, 89.
Ponuâne-lez-Luxeuil^ 36r>-S69.
— (prieure de), 365, 566, 508.
— château fort, 368, 369.
FossB (Bernard de la), ccnyer,
409, 410.
Foudre (la), capitaine de rou-
tiers, 466.
Fougières, 479.
FooRBL ( Regnaud ) , habitant
d'Hurecourt, 558.
Fourras (seigneur de). V. Blan-
CRBPOiT (Jean de).
Pouuans, 80.
FouvANS (seigneur de). V. Vercy
Jean IV de).
Franbbrg (Hans), ambassadeur
de Charles VU, 145, 155.
Prançais, 301, 303,509,331,
354,360, 361.567, 569,374.
Frange (maison et couronne de),
439,439,147, 196,305, 546,358,
440,542^514,518, 591.
Frange (connéuble de). Voy.
Bretagne (Artusde).
Frangsbniiont. Voy. Franque-
noNT.
Pranquemont (château et fief),
957.
Franqubmomt (Henri de), baiUi
de Montbéliard, 7, 97, 254, 256,
258, 260, 261,967, 279,274, 275,
976, 285, 284, 285,286, 496, 498,
499. 503, 525.
Franqubmont (Jacques de), 957.
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— 554 —
PK^iéRiG III, 127, 129, 130,
131,433, 153,135,136, «37, 138.
439, 441,149,143,144, 145,146>
148, 449, 151, 152, 453-455, 168,
459, i02, 165, 164, 405, 107, 169,
170, 175,201,294,293,514,545,
524.
Frbsnbau (Jean de), écuyer,
471.
Priant dr Faterney (le), mes-
sager, 507.
Fribourc (comte de), 80.
Prisse ( Jeannette , yeuve de
Jean, habitant de Luzeuil), o4 7.
Froideconchc, 302, 504, 505.
Frolot (Girard et Regnaud), ha-
biUnts de Villcrs, 335, 337.
Fromart (Jean), habitant deVel-
leminfroy, 371.
Froterot (Aubry) , 502 , 505,
580.
Gabriel (Henri), habitant de
Ste-Marie-en-C hauts, 348.
Gadaichet (Jean), bourgeois de
Montbéliard, 498, 500, 502.
Gaignet (Othenin), habitant de
Ste-Marie-eu-Cbaulx, 349.
Galant (Jeannot), habitant de
Briaucourt, 554.
Galardorit 437.
Galastrb (Demoingin**, habi-
tant d'Aillonoourt, 375.
Galiaz, capitaine lombard, 517.
Gallbt (Colignon), habitant de
Lazeuil, 3il.
Garnier (Gaillanme), derc, no-
taire de la cour du Duc de Bour*
gogne, 45, 56.
Garnier (Jean) , habitant de
Luxeuil, 542.
Garnier (Michel), secrétaire du
Duc de Bourgogne, 90.
Gascogne, 407, 440, 442, 477.
G ACCOURT (Raoul, seigneur de),
ambassadeur de Charles Vil, 442,
155.
Gaudeillb (Jean), habitant de
St-Sauvenr, 325.
Gay (Jean), receveur d'Orgelet,
54.
Gènes, 52S.
Genève (foire de), 53, 59, 60,
69.
Gennes, 465.
GerberoXf 441.
Ger molles (châtelain de), 82.
Gbtbt (Viennol), ohevaucheur,
69, 73, 78, 88, 9o.
Get*audan, 445.
Gevrby (seigneur de), 92.
GigFrr, 50.
Gillrt (veuve de Jean), habitant
de Ste-Maric, 552.
Girardot^ babitadldeBrcusches.
579.
Gombralx (seigneur de), capi-
taine de gens de guerre, 365.
GoN (Jeao), 447, 118.
Gonzalès, capitaine espagnol,
517.
GouGENOT vJean), chevaucheur,
49, 59, 65, 69, 84 , 93.
Goux (Outhenin), maître bour
geoisde Montbéliard, 501.
Grabuz (Vernier et Jean', bour-
geois de Montbéliard, 498, 501.
Grammont (Guiot de,\ 63, 64.
Grancey (Claude de), dame de
Chassenav, 434.
Gratîcfvillars, 494.
Granges, 49,27,29,264, 265,
268, 288, 364.
GraverIn (Jean), habitant d'An-
jeux, 562.
Graz (Henri, bâtard de), homme
de guerre, 387-390.
Grax, 47, 79, 86.
Grenant (Guillaume de), capi-
taine de la place de Neufchâteau,
98,247,22], 222, 223, 226, 424-
427.
Grisart (Jean) , habitant de
Villcrs, 554.
Groingnet (Demoingin), habi-
tant de Ste-Narie-eii-Cliaulx, 548,
549.
Gros (Jean), secrétaire du Duc
de Bourgogne, 224.
Grun (Aubert le), capitafne de
routiers, 517.
Gruvau (Oodard), Kentenant âm
bailli de Troyes, 249.
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— 8»5 —
GuiiBiAN (Jean') , habitant da
village des Bois, 350.
Guillaume (Parisot), habitant
d'Anjeux, 363.
Guise (comté de), 191. ^
GussRNAY (Vuillemolte, femme
Jean), 523.
H
Halbbstàt (Martin de), 160.
HojfV Abbaye. 399.
Uaraucourt (Liebault, bAtord
de), 23.
Hardt (Jaquot), 309, 303, 305.
Barfieur, 451, 477.
Harscbbr (Hans), bailli de Mont-
béliard, 505.
H AussoN VILLE (Jean d'), S88.
Haye (le bâtard de la), capitaine
au service du Dauphin, 34 S.
Hbbbrt ( Aubertin ) , cbevan-
cheur, 52, 56, 63, 73.
Hbnnyart (Pasquier), trésorier
de Vesoul, 46.
Henri VI, roi d^AngleCerre, 100,
54i.
Henrion (Gautier) , 501 , 303,
504, 500.
Héricourt, 28, 78, 262, 266.
Ubrun (Jacotin de), couver,
399.
Berlisheim, 520.
Hertbr (Jacob), 272.
UiQDET (Macé et Jaquet), habi-
tants de Souzay-les-Saumur, 465,
467. 468.
HoCBRERfi (Guillaume de), mar-
quis de Rothelin, 153, 439, 141,
160, 161,523.
HoRBNRBRG (Sigismond, comte
de), officier des comtes de Wur-
temberg, 8, 272, 526.
Hollande, 185.
HoRY (Jean), bourgeois de Mont-
béliard, 495.
Hu€OT (Nicolas), sulwtitut dupro-
cureur de Faucogney, 301, 303,
304, 309.
lluGUENBY (Parisot), habitant de
Baudoncourt, 5li).
Hurecouit, 358-360.
HussoN (Uuguenin), 302, 308,
305.
Illibrs (Miles d*) «doyen dé Char-
tres, ambassadeur de Charles VII,
150, 158, 161, 162, 465, 168,169,
473, 175.
ISABBAU db Bavibrb, 156, 157,
166, 467, 470
Iste-sur-ïe-Doubs (!'), 22, 27,
52, 56, 60, 83, 85, 183, 236, 266,
295, 297.
issenheim, 540, 511, 548, ^0.
issBNBEiBi (commandeur de St
Antoine de Viennois d^), 509-523.
ItaUe, 524.
Jacotb (Hugues), bourgeois de
Monlbéliard, 495.
Jaiqubl (Huguenot], habitant de
Baudoncourt, 341.
Jaquemin (Jean), bourgeois de
Luzeuil, 517.
Jaquot (Perresson et Jean), bour-
geois de Luxeuil, 316, 317.
Jarpin (Philibert;, laboureur,
457.
Jasney, 367.
Jadl (Regnauld) habitant de
Villers, 538.
Javby (Vuillemin); habitant de
St-Sauveur, 324.
Jeannot (Jean), dit Revenu, la-
boureur, 484.
JoBANNBs (Loyset) , compagnon
du bâtard de Vergy, 443.
JoiCNY (seigneur de), 92.
JoLY ( Perrin ), bourgeois de
Luxeuil, 314.
JoLY Jean, habitant de St«Sau-
veur, 327.
JofwelU, 92, 146, 460, 483,
507.
JooGTBROT (Jaquet le), dit Four-
quauJt, laboureur, 428, 430.
Joulx, 80.
JoDMMEMBRD, bourgcoisdc Mont-
béliard, 493.
* JoDVBNBL DES Ursins (Jacqucs),
archevêque de Reims, 186.
JuBiN (Jean), 478, 479, 480.
JuBNNEY (Perrenot) habitant de
Briaucourt, 355.
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— 856 —
JuLiBRs (Gérard, Juc de)^ 107,
90», 109, 110.
JumiègeSf ^51.
Jussex, 3, 47, 96, 183, 220.
KuBEiNfiUB (Jeaa de), châtelaiD
de Porrenlroy, 503.
La Hirb (Elienne de Vignolles,
dit), 440, 441.
La h ire ( RsleveDoi de Vi-
gnolles, dit), frère bâtard de la
Hire, 186, 520.
Lalandb (Arnaud de), dit Les-
trac, capitaine au service du Dau-
phin, S42, 356, 520.
Labbblin (Parisot), habitant de
Fonlaine-lez-Luzeuil, 369.
Lambert (Jean), habitant de Ste-
Marie-en-Chaulx, 548.
Lambert (Jean et Girard), habi-
tants de St-Sauveur, 329-
Lambin (Berthelot), contrAleur de
Tartillerie du Duc de Bourgogne, i .
Lanmois (Pierre) , laboureur,
458.
Langres, 6, 21, 54, 74, 77, 88,
89, 94, 139, 146, 460, 196, 369,
412, 418, 419, 421, 488, 507,
517.
Languedoc, 474.
Lanthenat (Richard de), baril-
lier de la Duchesse de Bourgogne,
82.
Laon (prévôté de), 463, 465.
Lctonnais, 405.
Lapcbibz (Jean de), laboureur
à Ânjenx, 363.
La Réole, (siège de), 446.
Lauffenbourg, 513.
Lejay (Etienne), 302, 305, 329.
Lenfant (Thiébaud), habitant de
Luxetiil, 311.
Lbrigot (Gaston de), écuyer du
Dauphin, 37, 63, 517, 520.
Lbrot (Jacot) , bourgeois de
Montbéliarti, 494.
Lescourbt (Mathelin), capitaine
breton, 517.
LssciJiLiE (Jean de), vottorier,
234, 238, 2r>9, 240.
Le»qdbrbssb (Denioingtn) 30'i,
305.
Lestrac. Voy. Lalandb (Ar-
naud de).
Levrat (Guillaume de), 25.
Lévrier (Claude), 60.
Lièuve (val de), 113, 144,415,
418,120, 421.
Lièvre (de Pontailler), le voilu-
rier, 234, 238, 240.
Liffol'le^raiid, 425, 426.
Ligny, 58.
£%'/^ (comte de). Voy. Luxem-
bourg (Louis de).
Lille, 265, 270, 273, 275, 277.
Lille (châtelain de). V. Luxeh^
BOURC (Louis de).
Limousin, 409, 473.
Lioffans, 331.
Livry, 458, 460.
LoDiiT (Hncquinet) , clerc du
sieur de Ternant, 64.
£o*re (rivière de), 457, 459.
LoMAGNB (vicomte dej Voy. Ar-
magnac, (Jean V, comte d')-
Lomhardie, 476.
LoMBER (Thomas), habitant d'E-
huns, 372.
LoNGGHAMp (Huguenin de), che^
vaucheur, 50, 85, 86.
Longv;y, 203, 215, 247, 225.
Lopin (Philippe), clerc, 452.
LoRNAY (Jean), ccuyer, 86.
Lorraine, 98, 217, 225, 367,
414,442, 425, 426, 430, 444, 449,
488,849,522.
Lorraine (Antoine de), comte
de Vaudemont, 288.
Lorraine (maréi^hal de), 520.
Lorrains, 509, 360.
Loss (Gérard de),comte de Btano-
kenheim, 107, 108, 409, 110, 450,
472, 175,176.
Louis, dauphin de Viennois, 2,
3,7.8,9, 10,44, 12,45, 14,29,
30, 34, 32, 33, 34, 36, 37, 38, 40,
41, 49,62, 64, 65, 66, 67, 68, 70,
74,72, 73,74,75.76,77,78,79,
80, 84, 82, 87, 99, 100, 407-140,
427, 128, 429, 130, 134, 452, 133,
155,137,439,140,144,142,145,
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— 857 —
«45, 1*6, 147, 148, 451, 452, (55,
154, 155, 159, ICO, 461, 462,465,
164, 165, 100, 182, 185, 184, 185,
486, 487, 189, «90, 191, 194, 195,
203, 208. 212, 215, 225, 259. 264,
206, 200, 291 , 296, 301 , 502, 305,
504,508, 510. 511, 342,543. 380,
388,394, 402,404, 409, 440,428,
455, 436, 497, 507, 508, 509. 510,
542, 515, 514, 545, 546, 5|9,521,
522, 623, 524, 525.
LovT, bourgeois de Monlhélfard,
493.
LozB (Ytasse de], habiUinl de
Luxeuil, 544
Liibiiz, 106.
LuGz^LSTEiN (comte de). Voy.
LuTziuTEiN (Jacques de).
LunêvilU, 149.
Lure, 29, 55.
LuTZBLSTEiN ( Jacques, comte de;,
160, 522.
Luxembourg (duché de), 2, 394.
Luxembourg (Jean de), 435.
LuxEUtBOORG (Louis de), comte
de Sl-Pol, 202, 203, 204, 205, 207,
208.242, 215. 240,599.
Luxeuil, 47, 76, 182, 183, 489,
501 j 302, 503, 304, 305, 306-508,
309,510, 311, 312-321,324,525,
329, 346, 355, 555, 567, 371, 372,
573, 375, 677, 378, 379, 380.
Ses faubourgs
— le Chêne, 309-313, 346-517.
— le Mievelle, 314.545.
— le Crouey, 345-316, ou Cour-
vée,348,524.
Luxeuil (abbé de), 507, 319.
LyoFi,M%, 173.
Lyon (bailli de). V. Valpercue
(Theaulde de).
Maghefoing (l^hilippe), valet de
chambre du Duc de Bourgogne,
maire de Dijon, 42.
Maçon (lluguenin le), habiUint
de Breuscbes, 379.
Udcon, 62, 64,97.
— {bailli de», 73,93, 97
— (juge de), 95.
Méconnais f 5, 21, 94.
Magabrb (Diepolt), capitaine de
Montbcliard, 262.
Hagr^ d'Jnigon, 257.
Magny, 502, 305.
Hailùroiicour t-StUnt'P ancras ^
356, 557, 560.
Maine, 217, 225.
Mairet (Jeanj, écuyer, 49.
Màitheul, habitant de Brotte
lez-Luxeuil, 574.
Malans'f 256.
Malart (Colin), sergent de la
mairie de Dijon, 237.
MALDBsi«iER(«lean|dU), habitant
d*IIurecourt, 369.
Malt (Jean) , laboureur , 428,
430.
M AVERE (Etienne et Hugnenin),
habitants de Fontaine-lez-Luxeuil,
366. 360.
Mans Csiége du), 450.
Manies (bailli de), 454 .
Marche (U), châtellenie, 57, 58.
Marche (comte de la), 471 .
Marckolsheinij 5i0.
Marécial (Guillemin le), 479,
480.
MARiéciAL (Jean), bourgeois de
Montbcliard, 495.
Mares (Charles des), 485.
Marby (Demoingin*, habitant de
St-Sauveur, 327.
Margotet (Girard), scribe du
Conseil et auditeur des Comptes,
7, 21-, 54, 260.
Marguerite d'Ecosse, Dauphine,
56, 187.
Marie d'Anjou, reine de France,
487.
MarUnheiniy 590.
Marmagne, 484, 485, 486.
Marnay, 256.
Marnât (Girard de}, habitant de
Pontaine-lez-Luxeail, 368
Marssot (Viennot., habitant de
Ste-Maric>*fîn-Chaulx, 351.
Martin (Besançon), habitant de
Brotle-lez-Luxeuil, 375.
MASSBVAUX(ileai*i de), 279.
Maugatalin, gentilhomme de la
suite du Dauphin, 316.
Mauvages, 308.
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— 888 —
Maybncb (archevêque de). Voy.
Erpach (Thierry d'),
Mayence (diète de), 1S4, 136,
148, <4».
Meaux (siège de), 400, 402, 408,
446.
Héhun^suv-Yèvre, 480, 424,
48S.
Mbincot (Jeab), meunier, 465,
466, 467, 468.
AfBLLO (Hulin de), écuyer, 447.
Mbbgadibu (Sauton de), écayer
d^écurie du Roi, 440-445.
Nbrgibb (Etienne), habitant
de Mailieroncoort - St ^ Paneras ,
356.
Mbri«on , capitaine de geus
d^armes, 407.
Mbry (Jean de), capitaine de
routiers, 436.
Mbstin ^Jeaa Philippe), mar-
chand, 406, 500, 503, 504^
Metz, 3, i55, 386, 389, 393,
394, 518.
— (évêché;, 131.
— secrétaire de la ville, 505'
ilfetfZan (liailli dei, 451.
Mburs (Thierry de), archevêque
de Cologne, 13H, 153, 164, 169,
172, 175.
Meuscy rivière, 386, 303.
Âiezieres, 399.
MiciiBL (Colin et Jean), habi-
tants de St-Sauveur, 323, 324.
Middelbouvg, 324, 225.
Mignon (Jean), lieutenant du
maître de Tartillerie royale, 243,
244,245, 2!i6, 249, 250.
Milan (Philippe Marie Visconti,
duc de], 523.
MiLLBNPBLDB (Erhart voo). Voy.
Nbuybbogbb (Erard de).
M ILOT (Odot], habitant du Fayl,
488, 489.
MiRÀTBB(Jehannin ),chevaucheur,
87.
MiRBBBL (Jean , bâtard de ) ,
écuyer du Duc de Bourgogne, 84,
89,91.
Mi recourt f 289.
MiRBY(Perreney;, aide de Cour-
rière du Duc de Bourgogne, 81,
85.
MoH.LiRr (Perrin), habitant de
Villcrs, 338.
MoiNB (Elienpe) , habitant de
Ste-Marie-en-ChauU, 352.
Moine (Jean le), 63, 72, 182.
MoiNCiN (Huguenin), habitant
d^Hurecourt, 359.
MoiNGiN (Jean), habitant d^Ail-
loncourt, 378.
MoiNGiN »B Vblorcey, habitant
de Luzeuil, 320.
MoLAiN (Odot de), seigneur de
Demigny, 49, 50, 51, 33, 54, 58,
59, 60, 69.
Molet( Etienne), sergent du Du*
de Bourgogne, 50, 59, 62.
MoLiN (JeRU du), 301, 303, 304,
309.
MoLiNOT (seigneur de). V.^Bauf-
FRBMONT (Pierre de).
Molsheim, 520.
Moithy (seigneur de), 23.
Moncenis (bailliage de), 42, 90,
95.
MôNCB (Burckard), seigneur aile*
mand, 513.
Moiidoré, 304, 356, 359.
MoNGiNOT DB Nbovillb (Jean),
serviteur de Guillaume de Grenant,
424.
MoNiOT (Thibaut), 4.
MoNJOU (prévôt de), ambassadeur
de Charles VII, 134, 150, 153,
164.
Monspiligardi. Voy^ Monthé^
liard.
Motitagne (bailli de la), 90.
Montaguen Laonnais, 437.
MoNTAiGU (seigneur de).' Voy.
Meufgbatbl r Jean de).
Montaubtui, 445.
Uontbard, 388.
Montbéliard (comté, ville et châ-
teau), 7,8, 9, 10. 15, 29, 31, 36,
37, 45. 46, 47. 52, 60, 61,65,68,
72, 73, 75, 78, 81 , 87, 88, 89, 90,
91, 92, 95, 94, 96, 97, 128, 146,
161,184, 486, 187,189,190,195,
196, 197, 201, 205, 204, 205,206,
207, 208, 210, 212, 213, 214, 215,
217, 220, 221, 222, 223, 225,226,
230, 234, 232, 253,235, 236, 238,
240, 243, ;?44, 248, 253, 254, 256,
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5S9 —
«no, 264, Î66. 368, 275, 273,274,
275. 282, 285, 284, 288, 289, 290,
292, 295,296,297, 305, 352, 538,
564, 380, 399, 415, 49i-504, 507,
509, 5<2, 519,524,626,627.
HoNTBi^LiARDrBlîenne, comtede),
257.
Montbozon, 47.
MoNtEjBAir (Jean, seigneur de-,
cbambellan du Dauphin, 4i.
MoMTEMPUY (bâtard de), 468,
460.
Montereau (siège de), 400, 408,
446.
MoNTGOMRRT (Jean de), capitaine
écossais, 517, 520.
Montigny, 360, 365, 564, 566.
Monnlz-lez^Tours , 168, 175,
446.
Montjusein, 47, 89.
Montlandon, 419.
MoNTLBON (Joachim de), 96, 220.
Montréal (évèque de), 645.
Âtonlsaugeorif 419.
MvntsoreaUf 466.
MoNTURBUx (Didier de), cheva-
lier, 503.
MoNTURBUx (Guillemin de), habi-
tant de Luxeuil, 512.
MoREuiL (Waleran de), 436.
MoRimoNT (Pierre de), 160, 286,
286, 522, 626.
MoRisoT (Jean), sergent royal
au bailliage de Sens, 52, 64.
MoRREY (de), 241.
Moselle, rivière, 393.
MosTERRUL (Jean de), 160.
MoTR (Jean de la), 57, 58,61,
64, 94, 231 ,232, 235, 238-241.
Mouton (Girard) , habitant ^de
St-Sauveur, 328.
Mulhouse, 516, 520.
MoioT (Jean), dit Petit- Jean,
clerc, 462.
Mumpelgart. Voy. Montbéltard.
MuNBRAT (Jean le), secrétaire du
Roi, 415, 446.
MuRBRSPBRC (Petrns de). Voy.
MoRiMONT (Pierre de).
MuRCAULT (Jean), marchand, 60,
65, 64, 59.
nr
Nalot (m« Pierre), 65, 64.
iVawwr, 2.
Pfancy, 30, 32, 72, 74, 78, 82,
114, 119,421,122, 137,148,165,
454, 164, 166,387,391, 446.
IVeu/chdtel (en Bourgogne), 81,
183.
Neu/châtel^utre-Joulx, 80.
Nbdfchatel (Henri de), 272,
290.
Nbufcbatbl (Jean de), seigneur
de Montaigu, 76.
Nbupcbatel (Thiébaud YIII, sei-
gneur de), grand-roattre de Phôtel
du Roi , chevalier de la Toison
d'Or, 294-297.
Nrvpcbatrl (Thiébaud IX de),
seigneur de Blamont, maréchal de
Bourgogne, 5, 6, 16, 17, 48, 49,
20,24,22,23,27,28, 52,38,39,
45, 46, 47, 48, 49, 52, 53, 56, 67,
58, 60, 62, 64, 65, 66, 67, 69, 72,
75, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84,
85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92,
96-97. 99, 487, 190, 247, 2ï0,
224, 222, 225, l20, 242, 246.
247, 253, 254, 260, .262, 265-266,
267, 268, 269, 270, 274, 273, 274,
276, 277, 280, 282, 283, 284, 287,
288, 290,294,292,297,415,488,
489, b04.
Nbufcbatbl (Thiébaud , bâtard
de>, seigneur de Cheroilly, capi»*
taine de la place de Clermont en
Argonne. 98. 247, 224, 223, 226.
JSeufchdteau, 96, 98, 493, 195,
196,202,204,206,245,216,247,
218, 222, 223, 224, 226, 425, 426,
608.
Neuf port, 185.
Neuverocbb (Erard de), bailli de
Montbéliard, 8, 272, 626, 527.
Nbuveroobe (Guillaume et Henri
de\ 272.
Neuville (Oudart de la), 465,
464.
Pieuers (diocèse de), 457, 468,
460, 479.
— (abbesse de), 484.
Nicole (Etienne de), marchand
fournisseur du Dauphin, 68.
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— 860 —
Niedernai, 520.
NiYRNPRLS (Erhart von). Voy.
Neuvrroche <Erard de).
Hivernais, k^^, 460y 401,462,
No^ (Jean de U), habitont de
Batidonooarl) 543.
Noqenl-le-'Roy, 300.
Nolœr, 4«0.
Normandie, 450, 451.
NovÀRB '\Jean de), roulier lom-
bard, 470.
Noyers (Galehant de;, oouyer,
400.
Piozeroy, 80, 267.
Ndnhausen (WolfT de), ofBcicr
des coin les de Wurtemberg , 9,
272, 526.
IVui^niberg, 129,14«, 142,151,
152, 158, 150, 465. 164, 165, 167,
168, 160,175,515.
— (burgraves de), 106.
Nuriingen, 277. 278, i89.
Nowenberg (Diepoll von). Voy.
Nbufciatbl (Thiébaud de).
Odinat (Dcmoingin), babilam
de Sl-Sauveur. 327.
O1SR1.RR (Guillaume d*), fieij^oeor
de la Villeneuve, 306.
Orbmuulx (Gauwain d') , sei-
gneur de Baillevl, 21Q, 399, 400
Orléans, 421.
. -^ («i^e d'), 404.
' ORifikw (Jean, bâtard d'), comle
de Muoois, 453.
Ormoiche, 371, 372.
Ormoy, 357.
Ostende, 185.
Osierrich. Vof . Autnche,
pAlGR (Martin de ta), habitant de
Footaîue-lez-IiUxeuil, 368.
PàioR (Symonin), habitant de
Villers, 339.
Paille Y (seigneur de), Voy.
Grenant (Guillaume Aej.
Vkva (Claude de U\ seigneur de
Varemlmn, comte de la Roche,
285. 2SC.
Palu (François de la), seiguenr
de Varembon, comte de la Roche,
286.
Pannesac (le Bourc de), capitaine
de routiers, 479.
Papier (Jean), habitant de Sle-
Marie-en-Chaulx, 548.
Papillon (Huguenin Morillet,
dil), chevaucheur, 68, 70, 78, 91,
92.
Puray-le-Monialy 415.
Paris, 432, 437.
— (parlement et prévôt de),
401,445.448.
Paris (Jean deU chevaucheur,
65, 69. 72, 75, 84, 83, 91,96, 99.
PARisRY(Jean], habitant de Ste»
Marie-en-Chaulx, 350.
Parisot 'Thierry), mattre-bour-
geois de la ville de Moatbéliard,
501.
Pamay, 466
Parrelet (Vienot), habitant de
SteMarie, 548.
Passavant.i^, 66, 82, 264,"265,
268, 288.
Passavant en Vosges ^ 306.
Passavant (Henri de), 63, 499.
Pi^lbrin [François), poursuivant
d'armes, 72, 80, 83.
Pépin (Guillaume), 452, 453.
Perdrissbl (Nicolas), habitant
de Breusches, 379.
Perreau (Nicolas), laboureur,
428^ 430.
Pbrrenet (Jean et ViennotX ha-
bitants de Ste- Marie -en-Chaulx,
36U. 551.
' Perrin (Jean) , habitant dn
Luxeuil et :d'Ormo^che, 316, 571.
Perron ( Jeann^o ) , habitant
d'Ailloncourt, 377.
Pbsmbs (Jean de Grant, seigneur
de), 77
Pesmes, (châtelain df), 57.
Pesseua» Voy* Passat*ant.
Petit (Girard), huissier des par-
Iflments de Bçurgogne^ 55.
Petit ^Jean), habitant de Villens
et Baudoncourt, 559, 344.
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— 861
PBTiT-IiO ( Rohio ) , caphoine
écossais, 517, 520.
Pbtredot (Ck>Qrad) . bourgvois
de Nonlbcliard, 405, 500.
Picardie, 190,400, 455.
PiCART (4D(lré le), habitant de
Luxcuil, 544.
PiC4RT (le ■ petit), capitaine de
gens de guerre, 560.
Pierre (Conrad de la), cheva-
lier, 503.
Pierrefort, 508.
PiLLEY (Reguault], habitant de
Montbcliard, 409.
Pisseure (\9), 305.
Philibert ( Richard ) , maître
bourgeois de §9ontbcliard, 501.
Philippe (Richard), bourgeois de
Montl>éliard, 494.
Plaine (llumbert de), marchand,
50, 55, 54, 59, 60.
Plbssis (seigneur du). Voy. Ar-
genay (Regoault d*).
Plbvieux (Jean), 466.
PoiLLBT (Guillaume de), habi-
tant de Laxeuil, 530.
PoiLLEY (Henri), habitant de
Briaucourt, 555.
PoiNSON (Jean de), serviteur de
Guillaume de Grenant, 434.
PoiNSOT (Jean) , procureur de
Faucogney, 304, 308.
PoisiBUX (Aymar de), dit Cap-
dorât, maître d*hdtel du Dauphin,
99. iOO, 152,102, 515.
Poï/o«, 409, 410.
Poitou (sénéchal de). V. Brezé
(Pierre de), et Roche (Jean de la).
PoUgny-y doyen et chapitre, 50.
— ville, 51, .^9.
Pommard, 96.
Pomoy, 317, 370.
Pompier re, 236.
Pontailler, 234, 235.
Pontoise (siège de), 400, 402,
408, 446. 477.
PoppAs (Guillaume de), trésorier
de Salins, 51.
Porreiuruy, 278, 279.
— (châtelain de), 505.
Port-^es-Bois, 481.
Port-^ur^Saone, 47, 86.
Porte ( Jean ) , habitant de
fiuxeuil, 314.
Pothibr (Hugues et Guerray),
bourgeois de Montbcliard , 49o,
494, 495.
Potier (Simon), 502.
Pqys, 399
Preigny, 203, 213, 217, 225.
Premery, 479, 480.
pROiSY (Clarcmbaut de), chan-
celier des duchés de Bar et de Lor-
raine, 98.
Provencey2\l, 225.
Q
QuARRé (Jean;, 479.
Quenot (Jean), marchand à Di-
jon, 2, 3, 4.
QuENCEY (Jean), habitant de
Briaucourt, 355.
QuBRAUL (Jean), habitant de
Brotte-lez-liUxeuil, 374.
Quercy (sénéchal de), 443.
Quidort (Jean), Ix^urgeois {le
Montbéliard, 495. .
Quincy-leZ'I^ontbardf 49.
QnoQUART(Demoingiu), habitant
de St-Sauveur, 526.
Raraste (Jean), chevalier, 467.
Rabatrau (Jean), président de la
Chambre des Comptes, 180.
Raddon (Thevenin de), habitant
du village des Bois, 552.
Radbcomdb, fille de Charles VH,
127. 139, 142, 155.
Raeon (puits de), 480.
Banon, 118.
Raiby ( Jean ) , habitant de
Laxeuil, 314.
Raincourt ( frère Horri de )
prieur du prieuré de Fontaine-Iez-
Luxcuil, 365, 869.
Ramerupt, 389, 590.
Rahstein (Henri de), 279.
Raon (seigneur de), 92.
Ravenel (Jaan de), panctier du
Roi, capitaine de }$ens de guerre,
587, 388, 402, 403, 456, 437,
520.
90
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862 —
R4VBNSBB1I6 (comte de). Voy.
JoLiBRS (Gérard, duc de)-
Bay, 185.
Rat (Gaillaume de|, seigneur de
Pregney, 80, 84. 92.
Raymon (Jean;, écuyer, panetier
du Dauphin. 409, 410.
Raynbl (Jean), habitant de Be-
loncourl St-Pancras, 558.
Razilly-le%-Chinon, 304, 4M,
417, 475.
Recubrc (Ulrich de), ofHcier
des comtes de Wurtemberg, 200,
872, 275, 382.
Recnaddin (Jeannot), maire de
Villers, 555.
Regnault (Lambert), 50Î, 505.
Rbgnault (Raoulioj, ambassa-
deur du Dauphin, 152, 165.
Reims, 75, 87, 484. 482, 485.
— (diocèse de), 387.
Rbinaob (Frédéric de), évèque
de Bile, 979, 280.
Rbnart (Guillaume), habitantde
Souzay-Iez-Saumur, 465 , 467,
468.
Rbpart (Ourry de). Voy. Rech-
BBRC (Ulrich de).
Rbvbnibr «^Guillaume), habitant
de Ste-Marie^n ChauU, 347.
RiCBARD (Jaquot), habitant de
Villers, 337.
Richecour, 189, 306, 421.
RiGHBMONT (comte de). V. Bre-
tagne (Artus de).
Rivière (Pochon de), capitaine
gascon. 517, 520.
Robert (Jean et Simon), habi-
tants de Luxeuil et de Mailleron-
court-St-Pancras, 316, 367.
Robin (Besancon), habitant de
Bassigney, 555.
RocBB (comte de la) Voy. Palu
(Cl. et François de la).
Roche (Gui de la), sénéchal d' An-
gouléme. 409, 517, 519.
Rogbb V Jean de la), sénéchal de
Poitou, 471.
Roche (Vincent de la), secré-
taire du Duc de Savoie, 66.
Roche fort, 65.
RocHBFORT (Guillaume de), cham*
bellan du Duc de Bourgogne, 67.
RoCBRGDioN (Margoerite de la),
41«.
Roche Si Quentin (la , 437.
RoDBMACH (seigneur de). 216,
218
RoDRiCPhilippon de), escheleur^
595, 596, 397.
Bon», r rGuiot). habitant de
Luxeuil, 343.
Roisy, 385
RoLiN (Guillaume), habiunt de
LlffoWe-Grand, 425, 4i6, 427.
RoLiN (Nicolas), seigneur d'Au-
thume, chancelier de Bourgogne.
274, 275, 276, 277, 507.
ilowe, 470.
RoMBPORT r»eigu«ur de). Voy.
SwLiY (Georges de).
RoNGHAKp (seigneur de), 366
RoNDOT(Huguenib), habitantde
Pomoy, 370.
RoppR (Hennemann del. 257.
RoQCBLADRE(Guinotde), ccuycr,
469, 470
Roguei^alsergue {la), 470.
Rosheim, 520.
Rosières fabbaye de). 51.
RosiBRRS (Etienne de), capitaine
d'Héricourt, 46, 25,78.
RossiGNOT (Perrenet). 268,
RoTB (Symonin de}, sergent de
Montbéliard, 501.
Rouergue, 404, 405,410,441,
443, 445, 447, 470.
Rougemont, 28, 48, 91, 426.
RouGBMOXT (bâtard de;, 23.
Rougetet (Vicnot), dit Racourl,
serviteur de Guillaume de Gre-
nant, 424.
Rouhault (Joachim) , capitaine
de gens de guerre, 45, 90, 95,
97, i04, 208, 24 2, 222, 225, 812,
522, 343. 547, 348, 353. 373,;418,
502, 517, 549.
Roulons, 67, 73, 236.
Aouffiame (arcs en bois de), 1.
Roussel (Mathiot et Regnaud),
habitants des Bois et de Villers,
331. 540.
RoussiN (le), capitaine au ser-
vice du Dauphin, 542, 456, 520.
RouvROY (Gilles de), dit Saint-
Simon, capitaine breton, 517.
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563 —
RoYB (Gui de), ccuyer, 455,
436
RuFFRY rseigneur de), 92.
RiTPT(Jeaa, teigoear de), 2S.
RossY (Jean), auditeur des
Comptes, 4.
s
S4GHET rjeaii), seigneur des
Boulny, 4n.
Saintonge, 409, 410.
— (sénécbal de), 475.
Si' Bonnet de Cray, 33
St'Dié, n8, <23
St'FéUx, 475.
St-Gborgbs (seigneur de), 80,
92.
St^enoiix, 484.
St-Hippolyte, 520.
St-Jacques {\idil8\\\e de), 513.
St-Jeem de tosne, 257.
St-Jobân (seigneur de), 25.
St-I>e6br (Jacquot), habitant
d'Abelcourt, 373.
St'Loup sur Semouse, 95, <82.
354, 358, SOI, 563, 367, 368,
369.
— prieur de, 63.
St-Udp (Etienne de), 569
St-Loop (Girard de), 182.
St-Loup (Mathieu de), compa-
gnon du bitard de Vergy, 413.
St-Martifi ( Etienne de ) . dil
Chenevière, écuyer, 62, 65. 05.
St-Mery (Jean de), 45. 16.
Sl'Nicolas-du'Port, 508-
St-Pierre4e-Moutiei\ (bailli de),
598, 417, 424, 457, 459, 461,
462, 480, 483.
SuPons-de-Thomières, 404.
Si^éni (Jean, seigneur deU 25.
St'Sauueury 301,302, 304, 505,
521, 322, 323, 324, 325,326,527,
328, 329, 330.
St'Seine, 4.
St-Tezere, 404
Sie-Croix-aux^JUi/ies, 414, 115,
ll7, 418, 119, 120, 121.
Ste-Croix-en-plcàne^ ?20.
Sie-Hiarie'en'ChaulXf ZQ^, 505,
308, 346-353, 373.
— château, 546, 348.
— chapelle St-Nicolas, 547.
Ste-Solange, 407.
Salazar (Jean), capitaine es-
pagnol, 469, 470, 474, 475,
517.
SALiift, héraut d'armes du Duc
de Bourgogne, 36, 45, 60, 61, 63,
64, 70,77,79,80,87,89,95.
Salnirr (Theveniu), habitant de
Villers, 335.
Salnot (Girard), bourgeois de
Luxcuil, 5|5.
Salornay (Philibert de), 25.
Sadne (la), rivière, 46, |83
Sarmbt (Antoine), lieutenant en
la place d^Hiesmes, 452.
Sarrkrruck (Robert de) sei-
gneur de Commercy, 508, 520.
Sarry-lez-^hâlonê, 4 97, 209,
593.
Saulcby (Thiébaud), bourgeois
àtt Montbéliard, 501.
Saulgy (Colart du), premier
chambellan du Duc de Bourgogne,
202, 216, 217, 225.
Saulx, 88.
Saulx (Robert de), doyen dé la
Sie-Chapelle de Dijon, 42.
Sauniur, 466, 468.
Savicny (Ferry de;, maréchal de
Lorraine, 367.
Savoie (l^uis, duc de), 66, 473.
Savoisiens, 205.
Saxb (Frédéric H, électeur et
due de), 106, 138, 155, 464.
Saxe i Guillaume, duc de), land-
grave de Thuringe, 106.
Sgbpbaux (Yves de), chancelier
du Dauphin, 186.
ScBY (seigneur de), 84, 91.
Schlestadt, 417, 418, 154, 166.
ScHOUBERG (Pierre de), évèque
d'Augsbourg, 621.
ScRiBER (Jean et Petre le), 499,
503.
Secki/igen, 513.
Segurot (Guillaume Macé dit),
479, 480.
Seine (rivière de), 429.
Semuf^H'Briennoû (châtellenie
de), 35.
Sbnaii|.t (Guillaume), laboureur,
458, 461.
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564 —
Seneul, 80.
Sbivioi (Je3n\ habilaal de Bau-
doDCourt, S4I-
Sbnlis (bailli de), capitaine de
gens de guerre, 370, 59t.
Sens (bailli de), 75, 401, 420,
494, 427,439,437,488,489.
Sercbt (Guillaume de), écuyer
du Due de Bourgogne, 77.
SiRRCK (Jacques de), archevêque
de Trêves, 158, 153, 154. 158,
159, 164, i05, 460, 467, 168, 169,
470, 471, 479, 175, 174, 175,
476.
Simon (Valon), portier de Ste-
Marie-en^haulx, 305.
Soissotu f 435.
Sologne, 484
Souzay-iez-Saumurf 465, 466.
SoYERES (Regnaull de;, bour-
geois de Luieuil, 3iâ.
SoYHiER (Pelre) , habitant de
Montbcliard, 498, 499.
Stoeff^b (Sigmond de), officier
des comtes de Wurtemberg, 8,
979, 596.
Stomont, Voy. Etohon.
Strasbourg, 494, 505-599.
SUittgard, 955.
Suisses, 8, 197, 498, 130, 439,
135, 437, 139. 140, l41, 149, 145,
446,447, 454, 453, 159,160,161,
169, 164,905, 978, 979,980.984,
983, 509,540,519,513, 514.
SoLLV (Belleasses de], dame de
Cluys, 451.
Sully (Georges de), écuyer, sei-
gneur de Vouillon, 454, 459.
Sully (Marguerite de), 451.
Switzer. Voy. Suisses,
Symonnbt, habitant de Montbc-
liard, 499.
Taiciot (Jean), laboureur, 498,
430.
Tairot (Jean), habitant de Vil-
1ers, 334.
Talant (châtelain de;. 85.
Tarente (gouverneur de;, 461
Tartas (expédition de), 400,
408, 477.
Tarzb (Josseran de), écuyer,
414.
Teltrb f Jean du), maire de Mail-
leroncourl-St-Pancras, 356.
Tempâtb , capitaine de gens
d'armes et de trait, 457, 458, 459,
460, 464, 469.
Tbnarrb, (Claude de), bailli du
Charollais, 33, 34, 35, 39, 75.
Tendant rPerrenot), habitant
d'Ailloncourt, 377.
Tergnier, 464.
Tbrnant (Philippe, seigneur de),
chambellan du Duc de Bourgogne,
12,13, 44, 64,64,65.66,68.70,
71.
Tbrnant fCharles, seigneur de),
fila du précédent, 13.
Tesrn (Jean), routier, 404.
Tberiot (Jean), habitant dX>r-
moiche, 372.
TiiBORCBAuCJean), maître d^hôtel
du Dauphin, 186.
Trierstbin (Jean, comte de),
979.
Tril (seigneur du), 389.
Thilchatel, 88.
Thomas (Etienne), habitant de
Ste-Marie-en-ChauIx, 350.
Thons ( Etienne de), châtelain
du Fayl, 488, 489.
Thuillièrbs (Vautrin de), aven-
turier lorrain, 489. 988, 419.
TiRBRGBAU, capitaine de Montbé-
liard, 500.
TiLLANT (le bâtard de), capitaine
au service du Dauphin, 392.
TissBRANT ( Demoinge ) , curé
d*Anjeux, 360.
Toison d'Or (chevaliers de la),
903, 219, 296. 997.
Toison d'Or, roi d'armes du Duc
de Bourgogne, 49. 50, ^, 71,
191.
ToiSY (Regnault de), lientenant
du bailli d'Autun, 49.
ToRQUBMADA (Jean de), cardinal
de Stc-Calixte, 513.
TouBiN (Jean), trésorier de Dôle.
^\.
Toul, 155.
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— 5G5 —
TooLONCEON (Jean, seigneur Je),
Toulouse 'séoéchal de\ 443, 470,
474, 476.
TooK V Henri de la), seigneur de
Pierreforl el de Florange, 608.
Touraine (bailli de), 439, 468,
487.
Tournay, 2, 593. S94.
— (évêquede), 95, 95, 97, 366.
Tounuis, iîtô.
Tours, 146, 455, 459, 462.
TocssjLiGNB (Antoine de), capi-
taine de routiers, 456.
ToYTiBE (Colin) . habiunt de
MaiHeroncouri-St-Pancras, 556.
Trembleuif, 484.
Tr^hoillb (Jean de la), cham-
bellan du Duc de Bourgogne, 56.
Trèi^es, 105, 168.
Trkvbs (archevêque de). Voy.
SiBRCK. (Jacques de).
Trqxes, 95, 205,231,245, 244,
245, 247, 248, 249, 250, 390,
508.
— (bailli de). 249 ,.424.
Tubingue, 274, 276.
TuBEL (Jcannin) , habitant de
Brotte-lez-Luieuil, 374.
ToRiNGflRiv (Jean de), 279.
TiiRMBNT (Jaquot), habiUnt de
Villers, 535
ToRpiNBT (Denish messager du
gouverneur du Dauphiné. 400.
Tuwingfn. Voy. Tubingue,
Tytot (Jaquet), maire de Selon-
court^t-Pancras, 557.
Uxeloup.Afil, 461,482.
Urach, 278, 294.
Facheresse (étang de), 458, 460.
Vadroit (Jaqnemin), homme
d'armes, 585-387.
Valbvroult (Agnusde), canon-
nier, 57, 68.
Valot (Pierre), chevaucheur, 95.
Valpercue (Boniface de), capi-
taine lombard, 517.
Valpbrccb (Theaulde de), bailli
de Lyon, 477.
Vâresibon l' seigneur de). V. Palc
(Claude et François de la).
Varennbs (Charles de), écuyer,
395, 396.
Varnbt (Girard), habitant de
SainU-Sauveur, 326.
Vassy (Jean de;, compagnon da
bâtard de Vergy, 418.
Vadcbrt (Pierre), notaire public
à Dijon, 248.
Faucluse, 22.
Fou de Chiseu, 417, 418.
Vaudrbt (Philibert de), cham-
Itellan du Duc de Bourgogne, maître
de son artillerie, 4 , 2.
Vaddrry (Pierre de), cchanson
du Duc de Bourgogne, 54, 55, 56,
74.
Vaultbbrklet( Richard in), maî-
tre bourgeois de Montbéliard, 497,
601.
Faulx, prieuré, 51 .
VaupilUrs, 506, 557.
Pelay, 445.
Velleminfroy^ 371.
VeUevauXf 256.
Felorcey, 508, 320.
Venaissin (comtat), 525.
Vendeuvre-^ur'Barse. V. Bour-
bon (Louis de\ 429, 450.
Vendôme (comte de).
Ferdutif 135.
Verdun vévéquede). Voy. FitAs-
TBB (Guillaumej.
Vbrgt iJean, bâtard de), 80,
185, 4li, 412, 415,518.
Vbrgt (Jean IV, de), seigneur
de Fouvans, 411, 413.
Fermandois (bailliage de), 585,
587, 400, 401, 405, 424, 437, 439,
465.
Vbrrbt (Pierre de), capitaine de
Luxeuil. 504.
Vertus (bâtard de), capitaine de
gens de gueiTe, 457.
Fesoul, 46, 47, 95, 567.
V EsouL (Girard de), chevaucheur,
76.
ViART (Jean), chevaucheur, 54,
55, 56, 57, 59, 72, 79, 85, 87, 95,
97, 98.
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— 866 —
yichy, 478.
ViCMY (Guillaume de), écuycr,
82.
ViRNNiT (Jean), habilaot de
Saîol-Sauveur et Saiate-Marie, 527,
548.
ViGNiBR (Jean), huissier d^armes
du Duc de Bour({ogne« 100.
ViGNOLLES (Etienne et Estevenot
de). V. La Hue
ViLLÀiN (Simon), bourgeois de
Luxeuii, 319.
ViLLÀRT (Simon;, habitant de
Sainte-Marie en Ch.iulx, 549.
ViixATB (Jaquot de), maire de
Montbéliard. 501, 502.
Ville {^z\Ae), 418.
ViLLBNRUVB fseigneur de la)
V. OiSELER (Guillaume d').
ViLLBR rjean, fîls Jaquot), habi-
tant de Sainte-Marie en ChauU,
546.
FUlers-lez-Luxeuil, 302, 505,
553-540, 573.
ViLLERs Claude de), écuyer> 91.
ViLLBRsCJeande), messager, 507.
Fillerssexel (seigneur de). V.
Palc (Claude de la).
VioN (Girard y y maître de la
Chambre des Comptes de Dijon, 4i.
VisBN (Jean de), receveur géné-
ral de Bourgogne, 4, 5, 15, 14, 20,
21, 27. 45, 45, 48-100. 219, 220,
251, 257,259,241,242,2^7.
ViTEAOx (seiyneur de), 92.
Fitry-le^Croisé, 428. 429,430,
451.
VoiLLBMBR (Jean), dit le Barbier,
laboureur. 428. 430.
VoLBMANT (Girard), bourgeois de
Montbéliard, 493, 496.
fW^M (bailli de), 114, 115, 119,
420, 121.
VouGBRT (Jeannin)» laboureur,
428, 430.
VouiLLON (seigneur de). V. Sully
(Georges de).
VoULCZ ( Huguenin ) , maître
bourgeois de Montbéliard, 501.
VuiLLAMBY (Chrétien et Jean),
habitants de VillersetBaudoncourt,
536. 543.
VoiLLBMiN (dit Jean Morel), ha-
bitant de Saint-Sauveur, 325.
VuiQUE (Jeannot de), 479.
w
ïFaldshut, 515.
fFoLUghoffeii, 512, 515.
fratwiller, 520.
WiDMANN (Mangold), chancelier
de Louis comte de Wurtemberg,
525. 528.
fFiteiiheim, :ï20.
WiTiRGEN (Conrad de<, officier
des comtes de Wurtemberg, 260,
272. 275, 282, 503.
Wurtemberg (Eberard de), 272.
Wurtemberg ( Henriette de ),
comtesse de Montbéliard, 2C0, 271,
272, 273,288,289. 291.
Wurtemberg (^Louis et Ulrich de),
comtes de Montbéliard, 9, iO, 18,
97, 195, 196, 205, 204, 207, 208,
212,215,214,217.223,225, 25.1,
234, 255, 256, 257, 258, 259, 260,
262, 266-209. 270, 271, 272, 275,
274, 27H, 276.277, 278, 279, 280.
281, 282, 283, 284. 283, 287-289,
290, 291,295, 294. 295, 296, 496,
30'. 512, 525-528.
fVyssenberg. Voy. Blamont*
Xaintraillbs (Poton de), 440,
44i.
Vsenheim. Voy. hsenheim.
z
Zelande, 185.
ZuricA, 128, 159, 141,160,461,
510.
Imprimerie et lith. de Henri Barbier à Montbéliard.
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