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Full text of "Les écorcheurs sous Charles VII; épisodes de l'historie militaire de la France au XVe siècle, d'après des documents inédits"

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LES 


ÉCORCHEURS 


SOUS  CHARLES  Vfl 


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Cet  ouvrage  a  obtenu  un  prix  (thistoire  au  concours 
des  Sociétés  savantes  de  1874. 


Dans  toutes  les  publications  de  la  Société^  les  doctrines  et  les  faits  énoncés 
par  les  auteurs  restent  entièrement  k  leur  responsabilité. 


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LES 

ÉCORCHEURS 

SOUS  CHARLES  VU 


EPISODES 


SB  li'HISTOIBB   MILITAIRB   BB   LA  7RAN0B 
±V    X.V  SlàCLB 

D'APRÈS  DES  DOCUMENTS  INÉDITS 

PAR 

aWubtbt 

Archiviste  aux  Archives  Nationales 


MONTBÉLIARD , 

HENRI    BARBIER^    IMPBIMEUR-ËDITEUR. 
MDCCCLXXIV. 


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DOCUMENTS 


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CAMPAGNE  DU  DAUPHIN 

« 

CONTRE  LES  SUISSES 


1444-1445. 


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1)  Dépensas  d*srtillerle  ftdtss  en  prérislon  de  rentrée  en 
Bourgogne  du  Dauphin  STeo  son  armée,  au  d^but  de 
son  expédition  en  Allemagne. 

9)  Autres  dépenses  d*artlllerie  pour  la  délbnse  des  plaoes 
fortes  oontre  les  gens  du  Daupliin. 


1)  Compte  fait  par  Philibert  de  Vaudrey  (1},  conseiller 
et  chambellan  de  monseigneur  le  Doc  de  Bourgoingne  et  de 
Brabant^  maistre  de  son  artillerie^  et  Berthelot  Lambin^ 
oontrerolleur  d'icelle,  à  Jehan  de  Buluvere^  artilleur  de 
mondit  seigneur^  de  IIII"  quartiers  à  faire  ars  à  main^  de 
bois  de  Rommenie^  qui  par  le  commandement  et  ordon- 
nance de  mondit  seigneur  luy  furent  bailliez  ou  mois  do 
may  mil  CCCG  XLIIII,  lesquelz  il  a  fais  et  parfais  et  dis- 
tribuez par  le  commandement  et  ordonnance  dudit  Philibert^ 
en  la  manière  cy  après  declairée  et  par  marchié  fait  à  lui 
par  mondit  seigneur^  en  la  présence  des  dessusdiz  à  UII 
sols  pièce  tous  cuis  : 

Et  premièrement  ; 

A  Philibert  de  Vaudrey  par  le  commandement  et  ordon- 
aanee  de  mondit  seigneur,  et  envoia  quérir  à  Bruges  devers 
ledit  Jehan  Butuvere  XV'  arcs,  pour  mener  ou  voiage  que 

(4)  nilîbtride  Vaudrey  fat  nomaié  matlre  de  l*arUIIerie  à  la  toile 
ds  déeèa  de  Jeao  de  Roobefort,  par  letlrea  patentes  donaéet  à  Dilos,  If 
15  oetobrt  1449,  aax  Qptgat  de  cent  franea  par  an.  (Compte  de  Jean  de 
Viaende  1449,  fol.  51,  cité  dans  lea  Mamoiresaor  Thistoire  de  Franee  et 
de  Bourgogne  de  De  Labarre,  p.  944.  —  Berthelot  Lambin,  eontrôlear 
de  rartUlerie ,  se  trouve  désigné  dans  le  Compte  de  Jean  de  Visen  de 
'Tannée  1446,  loi.  9  et  75,  cité  dans  le  même  ouvrage. 


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—  2  — 

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mondit  seigaeur  entendoit  à  tûre  en  $on  païs  de  Bour- 
lingue^ pour  ce  que  on  di$oit  que  les  Escorcheun  estans  en 
la  compaignie^e  Monsieur  le  Daulphin  y  vouloient  entrer 
pour  aler  es  Alomaignes.  Lesquels  XV°  arcs  furent  des- 
<;bargiez  à  Namur  en  cinq  coSres  et  bailliez  audit  matslre 
de  Tartillerie  avec  plusieurs  au  tires  artilleries  (1)  qui  yUec 
furent  menés  pour  (ledit)  volage  «  et  fut  le  XXV  jour  de 
(janvier)  mil  CCCCXLIIH.  Pour  ce. XV*  ars. 

Cûmpte  de  VarMerie  du  Due  de  Bourgogne,  fol.  XUI  v^. 

AuUre  artillerie  achettée  de  plusieurs  marchants^  tant 
de  Bruges^  de  Tournay  et  d'autres^  comme  prinses  es  gar- 
nisons de  mondit  seigneur^  pour  mener  ou  volage  que 
mondit  seigneur  entendoit  à  faire  en  Bourgoingne,  à  ren- 
contre de  Monsieur  le  Daulplnn^  que  on  disent  qui  vtmloit 
passer  et  entrer  es  pals  de  Bourgoingne  et  y  séjourner^  lors 
qu'il  ala  en  Alemaigne;  et  lesquelles  artilleries  ne  furent 
point  menées  oultre«  mais  furent  deschargiées  à  Namur, 
pour  ce  que  mondit  seigneur  le  Daulphin  passa  oultre, 
sans  entrer  es  païs  de  mondit  seigneur,  comme  ou  volage 
4iue  mondit  seigneur  fist  en  Bourgoingne  avant  sa  venue  en 
LuKcmbourg;  laquelle  artillerie  fu  imllie  et  délivrée  aud^t 
Philibert  de  Vaudrey,  maistre  de  ladite  artillerie. 

Même  Compte,  fol.  XXV- 

Registre  sur  papier. 

Chambre  des  Comptes  de  Dijon  B  11866. 

2)  Achat  d'artillerie  et  autres  matières  nécessaires  peur 
le  fournissement  des  villes  et  forteresses  de  mondit  seigneur 
le  Due. 

A  Jehan  Quenot^  marchant,  demeurant  à  Dijon,  la  somme 
4e 4f ois  cens  soiunte  huit  livres,  ung  sol,  fami  deniers 

(1)  La  dënominatioa  d*ardUerie  seryail  k  désigner  d'une  manière 
.^;éoérale  toutes  espèces  d*engins  de  guerre  ;  comme  l'on  yoit  par  cet 
«xtrait  de  compte,  la  fournitare  d'arcs  on  arbalètes  était  de  la  compé- 
tence du  mattre  de  l'artillerie. 


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—  3  — 

totimois,  qoe  messeignenrs  des  Comptes  do  mondit  sei- 
gneur le  Duc  à  Dijon  ont  ordonné  icri  astre  paiée,  baillée 
et  délivrée  ponr  les  parties  d'artillerie  et  autres  matières 
cy  après  dcclairées  par  M  vendues ,  baillées  et  délivrées 
à  la  personne  de  mesdis  seigneurs  des  Comptes^  pour  la 
provision  et  fournissement  d'aucuns  des  villes^  cbasteaulx 
et  fûTtëresses  d'ieellui  seigneur^  comme  Jussey,  Faucon- 
gney  (1)  et  autres  places  estans  ou  vaul  de  Me3i:>  et  ailleurs 
sur  les  frontières^  ou  sont  et  fréquentent  souvent  et  d$.  jour 
en  jour  les  gens  du  Roj  nostre  sire  et  .de  mons^  le  Daul- 
pUn^  affin  que  pour  deS&ult  de  ce  inconvénient  ne  s'en 
ensuive  esdictes  places. 

C'est  assavoir^  pour  douze  cens  de  salpestre^  le  cent  au 
ptis  de  dix  buit  Uvret  tournois  valent  246  livres  tournois. 

Item,  pour  ung  millier  de  souSre>  le  cent  au  pris  de 
huit  livres,  six  sols,  huit  deniers  tournois,  valent  83'- 
6  *%  8  ^'^'s  et  pour  cinquante  aubriers  de  bons  bois  gamiz 
de  foulses  cordes  de  clefs  d'estriers  bien  reliet  et  assouvis 
et  mis  sur  cinquante  arcs  d'acier  que  ledit  J.  Quenot  oeu- 
vrera de  cuir,  lesquels  arcs  d'acier  sont  de  la  garnison  de 
rartillerie  de  mondit  s\  et  les  rendra  tous  prests  poar 
tirer;  chacun  aubrier  au  pris  de  27  '•  6  "***  valent  68  '• 
45  **'*  pour  tout  que  montent  lesdites  parties  à  ladicte 
somme  de  IIP  LXVIIPP  VIII  ''•'•  Duquel  salpêtre  et 
souffre  Ton  fera  pouldre  à  eanon,  et  icelle  faite,  ledit  J. 
Quenot  en  fera  distribucion  es  châteaux  et  forteresses  de 
mondit  seigneur  selon  i'advis  et  ordonnance  qui  sur  ce  sera 
faite  par  mesdis  seigneurs  des  Comptes. 

Le  marcbié  desquelles  matières  est  esoript  et  enregistré 
au  livre  de  l'artillerie  estant  en  la  chambre  desdiz  comptes 
donné  en  ladite  chambre  le  premier  jour  de  février  liCCCG 

(t)  Jusscy  et  Faacogoey  sont  deux  localités  da  département  de  la 
Haute-Saôoe,  situées  la  première  dans  Tarrondissement  de  Veaoal,  la 
seconde  dans  Parroudissement  de  Lare. 


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XLniL  par  lequel  est  mandé  audit  receveur  gênerai  qu'il 
paye  audit  J.  Quenet  ladite  somme  de  IIP  UCVIII  '*  I  '* 
Vin  ^'^'  pour  les  causes  dessus  dites.  Lequel  mandement 
est  ci  rendu  avec  certiffication  de  maistre  Jehan  Russy 
clerc  et  auditeur  desdiz  comptes  sur  f^achat  et  poix  des  ma- 
tières avant  déclarées  à  ce  servant ,  ensemble  quittance 
audit  Jehan  Quenot^  par  laquelle  appert  ladite  sqpme  de 
IIP  LXVIIl'-  !••  VIII  *•''  luy  avoir  esté  payée  pour  les 
causes  dessttsdites,  et  s'en  fient  pour  bien  oontent.  Et  pour 

ce :  .  iirLxviiP  rvra^*- 

Compte  de  Jean  4e  Visen,  1444-1445,  fd.  123.  Chambre 
des  Comptes  de  Dijon,  B  4693. 

Le  deuxième  jour  d'avril  après  Pasques  mil  CCCG  XLV> 
pour  ce  que  l'on  dit  que  les  Eseorehmrs  ont  entenoion 
d^entrcr  en  Bourgoigne  et  de  prendre  plaoes,  a  esté  baillé  à 
Guillaume  Marie  demorànt  à  Dijon...  qui  a  la  garde  de 
Saint  Seigne  par  Tordonnance  du  bailli  de  Dijon  et  des  le 
trespas  de  feu  Thibault  Moniot,  deux  cens  <Ie  fer  d'arbdeste 
4qQi  sont  de  la  garnison  de  la  Chambre  des  Comptes  et  sept 
Jibvres  demie  de  pouidre  de  canon  >  et  en  a  baillé  ledit 
Guillaume  sa  lettre. 

Compte  de  V artillerie,  fol.  101.  Chambre  des  Comptes 
4e  Dijon  B  11&65. 


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—  5  — 


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Umndtmpnt  d«  }»  Ctembre  des  Ooi^ptes  de  BUon  ^  Jean 
de  Viaen,  reoe-veur  générfU  des  aides,  de  payer  au  xnaré* 
ohal  de  Bourgogne,  la  somme  de  douse  cents  francs,  re- 
présentant l*éntretlen  pendant  quinae  Jours  de  deux 
cents  nou-relles  payes  d'hommes  d'armes,  à  litre  de  vu* 

.  ta:^pourlad44»nsedu  psryaooAtne  les  Beorobauss  •  plus 
eeilU  Crânes  peur  l^état  ^  mar^ehal. 

i4U  20  Juillet 


Les  gens  du  Cooseil  el  des  Comptes  de  SKmseigneur  le 
Duc  et  Conte  de  Bourgoiogne  à  DijOD,  à  Jehan  de  Visen^ 
conseiller  de  nostredit  seigneur  et  son  receveur  général  de 
Bourgoingne  et  des  aides  octroyées  oudit  pais,  salut.  Comme 
nous  eussions  advisé  et  ordonné  en  la  présence  de  mons' 
le  roarescbal  de  Bourgoingne  pour  les  causes  plus  à  plain 
contenues  et  déclarées  en  noz  autres  lettres  patentes  de  la 
date  du  jour  dui ,  de  entretenir  et  faire  entretenir  pour  la 
deffense  du  pais  à  rencontre  des  routiers  appelez  EscoT' 
cheurs  qui  en  grant  nombre  estoient  et  sont  sur  les  marches 
et  environ  desdispaîs,  en  entencion^  comme  rapporté  nous 
avoit  esté,  de  y  entrer  et  faire  tous  dommages,  jusques  à 
quatre  cens  paies  de  hommes  d'armes  (i),  et  il  soit  ainsi 
que  freschement  nous  soient  de  plus  en  plus  venues  nou- 
velles certaines,  que  iceulx  Escorcheurs  viennent  et  sont 

(1)  Une  paye  dliemmM  d'armes  représentait  i  peu  près  un  nombre 
dosble  de  gens  de  guerre  ;  ainsi  les  quatre  cents  payes  dont  il  eti 
question ,  jointes  aux  deux  cents  payes  exprimées  plus  loin,  en  tout 
six  cents  payes,  doivent  donner  un  effectif  de  douze  cents  combattants 
environ  ;  nous  trouvons  dans  une  pièce  du  20  mars  1446  (voir  à  cette 
date)  une  évaluation  que  nous  prenons  pour  base,  d'après  laquelle 
vingt  hommes  de  guerre  valent  dix  pt^es  d'hommes  d'armes. 


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—  6  — 

desja  ed  très  grant  nombre  enlôur  Lengres  et  es  mamcbefl 
d'environ^  en  entencion,  comme  on  dit,  de  enHter  esdis 
pais  de  nostredit  seigneur  et  y  faire  tous  maulx  et  dom- 
mages, que  Dieu  ne  vueille,  pourquoy  est  de  pure  neccee- 
sité  pour  la  seureté,  tulcion  et  deffense  desdiz  pafs>  de  en* 
cores  icroistre  le  nombre  desdictes  IIIP  paîed  de  hommes 
d'armes  de  autres  [4eux  cens  paies,  qui  seront  en  tout  six 
cens  paies  ;  savoir  vous  faisons  que>  considerans  les  choses 
dessusdictes  et  sur  icelles  eu  bon  advis  et  deiiberacion, 
avons  ordonné  et  ordonnons  par  ces  présentes  que  ouUre  et 
par  dessus  iesdictes  Ilir  paies  de  hommes  d'armes  soit  en- 
cores  mis  sus  à  toute  diligence  par  mondit  seigneur  le  mares- 
chal  autres  deux  cens  paies  de  hommes  d'armes  pour  quinze 
jours  entiers  commençant  le  IIP  jour  du  prouchain  mois 
d'aoust  et  finissant  le  XVIP  jour  dvidit  mois  incl^z,  et  ioeulx 
estre  paiez  des  deniers  desdis  aides  pour  lesdiz  quinze  jours^ 
au  feur  de  douze  frans  par  mois,  qui  montent  ensemble  à 
la  somme  de  douze  cens  frans ,  et  cent  frans  pour  Testât 
de  mondit  s' le  mareschal,  qui  font  pour  tout  la  somme  de 
treize  cens  frans.  Si  vous  prions  et  requérons,  et  néant- 
moins  mandons  de  par  nostredit  seigneur,  que  des  deniers 
des  aides  derrenierementoctroiéesesdiz  païs^  contez  de  Char- 
roloîs,  Masconnoiz,  et  autres  terres  des  élections  de  Mas- 
con,  Ostun  et  Lengres  enclavées  esdis  paîs,  vous  paiez  et 
délivrez  audit  mons'  le  marescbal  ou  à  son  certain  comman- 
dement ladicte  somme  de  treize  cens  frans,  c'est  assavoir, 
douze  cens  frans  pour  le  paiement  desdiz  gens  d'armes  et 
cent  frans  pour  Testât  dudit  mons'  le  marescbal,  et  par 
rapportant  avec  ces  présentes  le  roole  des  monstres  desdis 
gens. d'armes  et  qotctaiice  sooffisant  sur  ce  signez  de  la 
main  dudit  mons'  le  marescbal ,  ladicte  somme  de  treize 
cens  frans  sera  allouée  en  la  despense  de  voz  comptes  des- 
dis aides  par  nous  gens  des  Comptes  sans  difficulté  quel- 
conque comme  raison  est.  Donné  audit  Dijon  soubz  le  seel 
ordonné  audit  Conseil,  et  les  signetz  de  nous,  les  gens  des? 


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^  7  — 

d«  GonpCes^  le  XXYI*  jour  de  juillet  l'an  mil  CCGC  qua- 
rwteei  quatre* 

.(Sîgoé)  .6.  Margotai  et  De  la  GcaAge^  avec  paraphes. 

(kigiiial  me  ^rcb^nw  avec  1^^  trace  i\x  scfim  plaqué  de 
la  Cluu9obre  des  Cepptes>  et  de  quatrt  signets  eu  cire  rouge. 

Arehkfeêi  dû. lu  C^^'or,  Chimbre  ie$  Comptes  de  Dijon. 


m 


Conflrmatloii  des  fi^nôhfses  de  la  ville  de  Montbéllard 
par  le  Baupbift ,  Aepuls  ZKHiia  XI«  après  la  reddition  de 
tùtU  plaoeu 

1444  17  âaSt 

Loys,  aisné  filz  du  roy  de  France^  daulphin  de  Viennois> 
a  tops  oeuU  qui  ces  présentes  lectres  verront»  salut.  Comme 
puis  cttlain  temps  en  Qa  Henry^  bastart  de  Montbelliart^ 
et  autres  de  la  ville  et  pais  de  MontbelUart^  ses  alliez  et 
oompUsses  »  aient  par  leur  folle  entreprise  et  desraisonDable 
voullenté,  sans  cause  raisonnable^  fait  défier  mon  seigneur^ 
et  lui  ait  ledit  bastart  et  ses  dits  alliez  fait  et  porté  guerre 
comme  à  son  ennemy  (1)^  et  il  soit  ainsi  ^  que  pour  pour- 

(I)  L'incident  auqnd  le  Dauphin  fait  anusion  dant  tes  eonsldéranta 
iè  œt  aete,  et  qui  sert  de  préteste  ponr  jnttlfier  l'inyoaioo  dQ  paji  de 
HeotMiard ,  n'est  point  oeana  »  ioat  ee  que  l'on  sait ,  e'ei|t  qa'il  s'agit 
de  conrses  dans  le  pays  de  Langres,  dirigées  selon  toute  Traisemblanee 
par  Henri  de  Franquemont,  qualifié  bâtard  de  Uontbéliard,  qai  exerça 
les  fonctions  de  bailli  du  Comté  de  443S  à  14S9  ;  c'est  probabletnent  à 
eelte  périoée  qn'N  CmA  rapporter  Jet  ^etbi  dlieitllllédoiit  se  platel  le 
DaopbiB. 


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—  8  — 

veoir  «ux  choses  dessus  dites  et  pour  obvier  à  leor^  entre- 
prîBses  el  desraisonnabi^  votaiiez,  et  pugnir  le  dit  baslarl 
et  ses  dits  alliez  et  compli^eB  à  l'onaoar  de  mon  dit  sei-^ 
gneur  et  de  son  royaume  >  des  tàaulx,  domaiges  et  desbon- 
neurs  qtte  le  dit  bastart  a  fais  et  cude  Inre  à  mon  dit  sei'^ 
gneur,  qoe  att^si  pour  autres  explois  de  guerre >  que  au 
plaisir  de  Dieu  avons  entencion  de  bri^  fiaire  et  acompltr 
au  bien  de  nobles^^  et  principallement  pour  aider  et  ae- 
ooorir  nostre  très  c^ier  et  amé  frère,  le  duo  Sigimont 
d'Osteridie  el  sa  noble  maison,  de  laquelle  nous  soBies 
frères  et  alliez,  à  L'oiconire  de  touz  ses  enneiaiz,  auquel  • 
les  suites  et  communes  des  païs  de  Berne  et  Suisse  et  leurs 
alliez  font  et  portent  guerre  présentement  et  lui  veullent 
tdlir  et  oster  touz  ses  païs  et  seigneuries,  noua  soyons  à 
ceste  oause  venuz  et  transpcMrtez  à  puissance  de  gens  de 
guerre  es  païs  voisins  de  la  dicte  ville  et  païs  de  Itontbel* 
Hart  jMHir  iceltui  mectre  en  nostre  main;  et  pour  escfaever 
l'efusion  du  sanc  bumain  ayons  par  deliberacion  de  nostre 
oottseil  et  cbevalerie  envoyé  par  devers  les  oappitaines  et 
gouverneurs  àe  la  dite  ville  de  Montbelliart  leur  fore  re^ 
quérir  que  iodle  nous  voulttsent  bailler  et  délivrer  libérai 
lement,  sans  ce  que  y  nous  y  coûvenist  procéder  par  puis- 
sance d'armes,  en  nous  faisant  plainiereobbeissance,  affin 
que  plus  grant  inconveniant  ne  s'en  peust  ensuir,  et  que  la 
dicte  ville  et  cbastel  de  Montbelliart  ne  cbeussent  en  tou- 
talle  destruction,  ce  que  ne  vouldrions. 

Pour  laquelle  cause,  Sigimont  conte  de  Hobemberg, 
Sigmont  de  Sloeffee  (1),  Erard  de  Neuverouche  (2),  bailli 

(i)  Le  nom  de  ces  deux  officiers  des  oomles  hù^^»  et  Ulrîcb  de  Wu^ 
tof^berg  revient  à  diverses  reprises  d«ns  lenr  Correspondance,  noUoi* 
ment,  d«os  une  pièce  dti  7  avril  1446*  (Voir  plus  loin  h  celte  date). 

<S)  Erard  de  ficoveroolM  soeoéda  oenune  bwUî  du  Comté  de  Hontb^* 
Karé  Ji  Henri  de  Fraiii|fiemofil  que  t'ou  trouve  en  possession  deeeUe 
charge  iiis<)(i'ett  dêoembre  i4S8 ,  d'apracles  Registres,  dos  Assises  tonnes 
à  Clcrval  f"^rch.  Nat»  Sect,  Judiciaire  V  3055).  Â  partir  de  rtamée 


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—  »  — 

dodU  ceoté  de  Hodtbelliart  et  Wolflea  de  Nuahuseo  (1)^ 
ealx  disâii8  et  portans  conseilliers  et  (aciers  de  nobles  sei* 
gneurs ,  Loys  et  Honich  »  oontes^de  Wiertenberg  et  dydit 
MootbeUiàrt^  frères,  ei  eolx  disai»  atoir  pmsance  de  par 
etilx  sont  Yeoaz  par  devers  wms,  en  nous  hamUement 
requérant  qu'il  nous  pleust  à  prendre  Uberalieineiit  l'obbeis* 
sance  des  dits  villes  et  chastd  éc  MontbeKari^  et  avoir  en 
nostre  bonne  grâce  les  gens  d'église^  boorgeoys  et  babî- 
tans  de  Iddicte  ville  et  les  hommes  et  subgieE  du  plein  pais 
appartenant  audit  conté  de  Monibelliart^  et  tes  garder  en 
leurs  endaimes  franchises^  priTitegea,  libertés,  esquelz, 
ite,  les  dits  gens  d^église,  boargeoya  et  habiians  et  leurs 
predeeessetirs  ont  aooastnmé  de  toute  enoienneté  d'estre. 
Savoir  fiûsons ,  que  en  mémoire  et  faveur  de  ce  qw  les  dits 
contes  des  dits  Wirtemberg  et  Montt)eUiart  sont  issus  de 
nostre  sane  et  lignaige,  et  en  aiànt  regart  et  pitié  du  pouvre 
peuple ,  lequel  ft  nostre  povoir  voulons  garder  et  préserver 
de  tous  maolx,  oppressions  et  violences,  mesmement  pour 
la  bonne  et  vraye  obbéissançe  en  quoy  fiberaiiement  les 
dits  gens  d'église,  bourge<^  et  babUans  de(  la  dicte  vièie 
de  MoDtbelticHTt  (qui)  par  le  comandement  et  ordonnance  dea 

1440,  Ertcd  de  Neayeroehe  fig«re  ea  qii«lilé  4^  bttlU  dan»  les  Be^ire* 
dos  Assises  de  Clenral,  Granges  et  Passa vaat,  et  assiste  cette  même  an- 
née (au  mois  d'octobre)  à  des  montres  dVmes  da  Comté  de  Montbéliard. 
On  possède  de  ce  personnage  diverses  sentences  des  années  144S  et 
1443,  rendaes  ï  tiU^  dt  bailU.  (PoruU  Mùnêb^ard  K  179S  et  llSty 
G>mmt  rindlqae  notre  pi^»  il  était  bailli  da  Comté  i  l'époque  de 
roocupation  da  pays  par  le  Dauphin  et  onnsçnra  ses  fonctions  jusqu'en 
1445;  il  ce  moment  il  céda  la  place  à  Henri  de  Franquemont  daigné 
dans  les  premières  lignes  de  notre  document.  {Registre  des  Assises  de 
M&mbéUard,  Sett,  Judic,  P^  1574)* 

(t)  f^olffe  vùH  Nunhausen  qui  se  trouve  it!  ad  nngdes  officiers  et 
oonaeillers  des  comtes  de  Wurtemberg,  fut  chargé  en  144i  par  les  mteea 
asignewra  de  Teoeroir  le  aermest  des  babilanta  de  MontbéUard  ;  il  s'ae- 
qtlUa  de  cette  «iasioa  avec  l'assistaiim  de  Stoflè  da  Vogsburg^  hailli  da 
lOqimilir,  H  et  aoMlutf4  TrvihMli  d'Hafingen.  (Fmde  MmubéUard 

icnad. 


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~  40  - 

de^us  dis  coosôliiers  el  offieiers  àts  ditd  coQiêff  de  Wir^ 
temberg  et  de  Montbelliart^  à  ea\^  por  oe  expressément 
faiz  se  sont  mis  envers  noos^;  voollaDs  iceulx  gens  d'église^ 
bourgeoys  et  habitans^  pour  les  causes  dessus  dictes  main- 
tenir et  garder,  en  leurs  encians  privilèges,  franchises^ 
cous  tûmes  et  Ubertez,  et  les  Acroistre  et  augmenter  à  nostre 
povoir  sans  y, aucunement  desroguer,  aux  dessusdils  gens 
d'église,  bourgeoys  et  habitans  desdits  ville  et  chastel 
dudit  Montbelliart  et  chacun  d'èulx,  de  quelque  e^tat  quilz 
soient,  avons  ratiffié,  confermé  et  approuvé,  et  par  la  te- 
neur de  ces  présentes  lectres,  de  qostre  certaine  science  et 
par  la  puissance  à  nous  donnée  par  mon  seigneur  en  ceste 
partie,  ratiffions,  confermons  et  approuvons  touz  etchas- 
cuDs  les  privilleges,  franchiseç^  coustumés  et  libertez,  en 
quoy  ilz  et  chacun  d'eulx  et  leurs  prédécesseurs  sont  et 
ont  acoustumé  d'estre  de  tbuz  temps  et  d'ancienneté,  et 
iceulx  et  un  chacun  d*eulx  leur  promettons  en  bonne  foy 
garder,  observer  et  entretenir  de  point  en  point  selon  leurs 
fourmes  et  teneurs,  sans,  ce  que  nous,  ne  les  noustres,  ne 
autres  pour  nous  k  présent,  ne  ou  temps  à  veaiir  puissent 
feîre,  dire  ne  alléguer  aucune  chose  à  l'encoBtre,  et  aussi, 
que  dedans  la  feste  de  Toussains  prouchainement  venant, 
nous  ferons  envers  mon  dit  seigneur  ratiffier  ces  présentes 
et  toutes  et  chacunes  les  dites  choses,  et  en  ferons  avoir 
aus  dits  gens  d'église ,  bourgeoys  et  habitans  lectres  et 
Chartres  de  mon  dit  seigneur  au  prouffit  de  eulx,  d'un 
chacun  d'iceulx. 

En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  mectre  et  apposer 
nostre  seel  à  ces  présentes  lectres.  Donné  à  Dampierre  sur 
Doulx,  le  dix  septiesme  jour  du  m^s  d'aoust.  Tan  de  grâce 
mil  CGCG  quarante  et  quatre. 

Plus  bas  sur  le  repli  : 

Par  monseigneur  le  Daulphin,  vous  chancelier  (4),  les 

(1)  Yves  de  Scepeaax,  seigneur  de  Landevy ,  chanceUer  du  Dauphiné, 
el  plus  tard  premier  président  au  Parlement  de  Paris. 


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—  u  — 

seigneurs  de  Bueil  {i),  de  lloQte>efa»D  {%  de  Fontaines  (3)^ 
el  plusieurs  autres  présent. 

(Signé)  BarrilUer^  avec  paraphe. 

Original  sur  parchemin,  scellé  sur  double. queue  d'un 
sceau  brisé  en  cire  rouge,  représentant  le  dauphin  à  che- 
val, avec  un  écu  écartclé  de  France  et  de  Dauphiné,  le 
cheval  couvert  d'un  caparaçon  fleurdelisé;  le  contrescel 
presque  entier  représente  Técu  écartelé  de  France  et  de 
Dauphiné,  avec  la  légende  :  Contra  sigtllum  Delphini  Vien- 
nensis.  Ce  document  a  été  publié  une  première  fois  par  H. 
Wetzel  dans  le  Bulletin  de  la  Société  d'Emulation  de  Mont- 
béliard,  année  1884,  et  une  seconde  fois  dans  notre  Etude 
sur  le  droit  municipal  en  Franche-Comté,  mais  de  nom- 
breuses inexactitudes  s'étant  glissées  dans  le  texte,  prin- 
cipalement en  ce  qui  concerne  les  noms  des  personnages  y 
mentionnés,  nous  croyons  devoir  en  donner  ici  une  nou- 
velle édition  revue  sur  l'original. 

(1)  Jean  de  Beuil.  (Voir  la  pièce  solyante). 

(9)  JeaOy  aeigaeiîr  et  Moalejcan,  ehanbeUan  da  Dasphin,  est  laeo- 
lionne  par  Legraid(l.  VU  f.  ifiS;  comme  recevant  une  pejMÏoa  de  mille 
livres. 

(S)  Jean  de  Daillou,  seigneur  de  Fontaines,  chambellan  du  Dauphin  et 
1*0 n  de  ses  familiers  ;  aes  services  étaient  fort  appréciés  si  Ton  en  juge 
pir  le  présent  dont  ce  seignenr  fut  gratifié  an  début  de  la  campagne 
OODtre  les  Suissf»:  Par  on  mandement  donné  a  Langres,  le  S4  juillet  1444  ^ 
le  Dauphin  distribua  plusieurs  sommes,  en  première  ligne,  au  seigneur 
de  Fontaines,  mille  florins. 


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—  42  — 


rv 


Présent  de  dix  mille  saluts  d*or  xexrdm  au  Dauphin  par 
Philippe  de  Ternant,  conformément  aux  instruotionç 
du  Buo  de  Bourgogne  (1). 

1444  20  Ao&l 


A  Messire  Philippe,  deigneor  de  Ternatit,  chevalier, 
conseiller  et  chambellan  de  mondit  seigneur,  la  somme  de 
treze  raille  cinq  cens  saluz  d*ûr,  de  XVI  gros  demi  monnoie 
roial  pièce,  que  ledit  receveur  lui  a  baillés  comptant  par 
vertu  des  lettres  patentes  de  mondit  seigneur  données  à 
Bruges  le  XXX«  jour  de  Décembre  MCGCCXUIII,  pour  la- 
dicte  somme  bailler  et  délivrer  par  l'ordonnance  et  com- 
mandement de  mondit  seigneur  et  par  ses  instructions  à  lui 
sur  ce  envolées  par  Thoison  d'or,  roy  d'armes,  c'est 
assavoir  à  monseigneur  le  Daulphin  de  Vienyois  X"*  saluz, 
et  IIP  V  saluz  à  aucuns  grans  seigneurs  estans  en  sa  com* 
paignie,  comme  plus  à  plain  est  contenu  oudit  mandement 
de  mon  dit  seigneur  ;  laquelle  somme  de  XIIP  V*  saluz  a 
esté  royé  audit  receveur  en  son  VI*  compte  de  la  recepte 
générale  de  Bourgogne,  fenissant  au  darrenier  jour  de  dé- 
cembre mil  CCCCXLVI,  fol.  CIX  et  X,  pour  ce  que  avec 
lesdictes  lettres  closes  et  patentes  de  nostredit  seigneur  et 

(1)  Noot  traoscriTons  août  celle  rubrique  deux  exlraîttdesC!omplet  de 
Jeta  de  ViMD  pour  les  années  14 4M 447  ;  le  premier  a  pour  titre:  Pro 
receptore;  le  second  plus  ezplîciU  et  plus  complet  était  deatiné  à  la 
Cbambre  des  Comptes  comme  Tindique  rintilulé  :  Pro  cornera  compo- 
torum.  Ces  deux  extrails  se  complètent  mutuellement  et  nous  font  con- 
naître dans  tous  ses  détails  FopéraUon  financière  dont  il  est  question  , 
qui  ne  fut  liquidée  qu'en  1454  ,  o'eai-ât-dire  plus  de  dix  ans  après  Tem- 
plot  des  foad^. 


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—  43  — 

la  leUre  de  recepte  de  mon  dit  seigneur  de  Ternant ,  il  ne 
apporte  aassi  lectres  et  quictanee  dudit  monseigneur  le 
Daulphin  et  desdis  seigneurs  estans  lès  lui,  de  la  réception 
de  ladicte  somme  de  XIIP  T  saluz. 

Desquelles  lectres  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  et 
desdis  sergneurs  estans  lès  lui  non  av(^r  esté  apportées  et 
rendues  par  ledit  receveur,  mondit  seigneur  le  Duc  par  ses 
lectres  patentes  données  à  Dijon  le  XX^  jour  de  juillet  mil 
quatre  cent  cinquante  le  i^ieve  en  mandant  à  mesdis  sei- 
gneurs des  Comptes  à  Dijon  lui  allouer  en  ses  comptes  la 
dicte  somne  nonobstant  la  radiadon  à  lot  faicle  pour  la 
cause  que  dessus,  en  rapportant  avec  Bes  dictes  darn^ 
nieres  lectres  patentes  ses  premières  lectres  patentes  et 
closes  cy  dessus  declairées  etla  lettre  de  reoepte  dudit  sei- 
gneur de  Ternant,  par  vertu  de  laquelle  moodit  seignevr 
veult  icellui  seigneur  de  Ternant  demouré  chargié  de  rcs- 
pondre  et  rendre  compte  desdis  XIIP  V  salai ,  quant  «t 
ainsi  qu'il  appartiendra,  et  de  les  restituer  à  mon  dit  sei- 
gneur par  ledit  seigneur  de  Temaqt,  ou  cas  qu'il  ne  rendra 
les  quiotances  neccessaires  desdis  XIII"  Y  saluz  tant  dudit 
monseigneur  le  Daulphin  comme  des  autres  seigneurs  dei9- 
sus  dis  ausquek  Ton  dit  ladite  somme  avoir  esté  baillée 
par  ledit  seigneur  de  Ternant;  pour  ce  rend  cy  lesdictee 
deux  lectres  patentes ,  et  aussi  lesdictes  lettres  closes  et  la 
lectre  de  recepte  dudit  seigneur  de  Ternant. 

Compte  de  Jean  de  Ft«n  1446-1447  {Pro  receplore). 
fol.  CXV. 

Chambre  des  Comptes  de  Dijon  B  1609. 

Le  IIIP  jour  de  novembre  MCGCGLIV^  messire  Charles 
•eigneur  de  Ternant,  fils  et  héritier  seul  et  pour  le  tout  du- 
dit feu  messire  Philippe  à  son  vivant" seigneur  dudit  Ter- 
nant a  apporté  et  rendu  en  ceste  chambre  une  lettre  de 
M.  le  Daulphin  faite  à  Montbeliart  le  XX"*  jour  d'aoust 
MGGGCXLIIU,  par  laquelle  il  certiffie  que  ledit  XX'  d'aoust 


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—  44  — 

iuy  a  esté  foit  paiement  de  la  somme  de  X"*  escuz  d'or  par 
la  main  du  seigneur  de  Ternant^  sur  ce  que  par  mondit 
seigneur  de  Bourgoingne  a  esté  ordonné  Iuy  baillier^  et  de 
laquelle  somme  de  X""  escuz  il  s'est  tenu  pour  content^ 
ladite  lettre  signée  de  son  nom^  Loys,  et  de  Barrillier  son 
secrétaire.  Et  semblablement  a  ledit  M.  de  Temant  apporté 
et  rendu  une  autre  lettre  de  messire  Jehan  seigneur  de 
Beuf  (1)^  donnée  le  XXIP  jow  de  février  aodit  an 
HCCGCXLIHL  signé  de  ^onsaingtnamieh  par  laquelle  il 
confesse  avoir  receu  par  la  main  dudit  feu  messire  de  Ter- 
nant  sur  Targent  que  mondit  seigneur  de  Bourgoingne  fai- 
soit  délivrer  à  mondit  seigneur  le  Daulpbin  la  somme  de 
IIP  y^  8à\uz,  et  la  somme  aussi  de  XII""  saluz  que  mondit 
seigneur  de  Bourgoingne  lui  avoit  fait  donner  et  délivrer 
par  ledit  H.  de  Temant.  De  laquelle  somme  icellui  seigneur 
de  Bueufz  s'est  tenu  pour  content^  ainsi  qu'il  appert  plus  à 
plain  par  lesdites  lettres  desdits  M.  le  Daulpbin  et  seigneur 
de  Bueuf^  cy  rendues  et  mises  en  la  fin  de  la  lyasse  des 
lettres  rendues  par  œ  présent  compte.  Pour  laquelle  cause 
ledit  seigneur  de  Temant  est  cy  deschargié  et  demeure 
quitte  de  ladicte  somme  de  XIII™  V*^  saluz  (2). 

Compte  de  Jean  de  Visen  1 446-1447,  fol.  CXV  {Pro  ca^ 
mera  compoiorwn).  Chambre  des  Comptes  de  Dijon  B.  1700. 

(i  )  Dans  tout  ce  passage,  le  nom  de  ce  seigaear^t  mal  orthographié, 
ao  lieu  de  Jean  de  Bueuf ,  il  foUl  lire  Jean  de  Bueil,  l'un  des  principaux 
•apitaines  de  Tarmée  du  Dauphin,  bien  connu  par  le  rdie  important 
qu'il  joua  dans  la  campagne  contre  les  Suisses  ;  il  commandait ,  comme 
Ton  sait,  à  la  fameuse  bataille  de  St-Jacques ,  et  il  figure  au  nombre 
de  ceux  qui  prirent  paK  an  traité  conclu  le  )8  octobre  1444,  à  Ensls- 
lieim ,  entre  le  Dauphin  et  les  cantons  suisses. 

(SI)  Cette  quittakicë  du  Dauphin,  de  même  que  la  lettre  de  Jean  de 
Beuil,  primitivement  annexées  au  Compte  de  Jean  de  Viseti,  comme 
pièces  justificatires,  n'ekistent  plus  dans  les  Archives  de  la  Chambre 
des  Comptes  de  fort  ancienne  date  ,  et  il  est  permis  de  croire  qu'elles 
auront  été  détruites,  comme  tant  d'autres  documents  du  même  genre, 
ou  bout  de  fort  peu  de  temps,  comme  n'ayant  plus  aucune  valeur. 


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15  — 


Kandement  de  Tliiébaud  de  Kenfbhâtel,  marëohal  de  Bour- 
gogmèt  à  GtiiHtaniJi  Chuie ,  ol&âtelain  d^SBtobon  »  pour  re<- 
oercdr  dans  1«  oliÀteML  Jeao.  de  Sf^Mery  m%  autres  ooaft- 
yagnoms  deatlatfs  à  la  garde  de  la  ibrteréflM* 

nu  28  Août 


  mon  cliicr  ami^  Guillemin  Curé  (1),  chasteilain^e 
Thobon  (2). 

Chîer  ami,  j*envoye  Jehan  de  Saint  Meri  et  autres  com- 

(1)  WillemiD  Curie,  boargeoîs  de  MoDtbéliard ,  eut  pendant  plusieurs 
aanées  entre  bc^  mains  le  gouyeraenient  et  la  garde  du  châttao  d*Blo- 
ben»  ainsi  .^ue  la  charge  de  receveur;  il  exerfa ees  Iboctions  an  nem. 
dés^  cemles  Louis  et  Ulrich  de  Wuriemberg  jusqu^à  la  S'-Michd  de 
Tannée  4446  ,  comme  il  résulte  d'une  déclaration  par  lui  faite  le  90  oc- 
tobre 4447  ,  aux  termes  de  laquelle  il  reconnaît  devoir  au  comte  Louis 
de  Montbéliard  ,  la  somme  de  4  florin  d'or  9  gros  blancs ,  tous  comptes 
faits  et  en  déduisant  U  moitié  de  ses  gages  arriérés  pour  t  ans ,  c*esi-«- 
dire  depuis  Tinvasion  du  pays  par  les  Armagnacs.  L'acte  qui  nous  four- 
nit ces  détails  (original  sur  parobemin  )  est  soellé  du  sceau  de  Henri , 
bâtard  de  Montbéliard ,  seigneur  de  Franquemont ,  en  cire  yerte  sur 
simple  queue  et  reyètu  du  seing  des  notaires  Pitoul  et  Berdot.  (Pond* 
HoruhéUard  £9263).  Au  mois  de  mai  1446,  Willenin  Curie  fut  in- 
carcéré pour  avoir  proféré  des  injures  contre  Bichard  Bartbol  y  curé 
d'Eiobon ,  qu'il  avait  accusé  de  mensonge  en  présence  du  bailli  »  en  le 
traitant  de  malt^ais.,,  prebstre;  cette  affaire  qui  vint  aux  Assises  du 
bailli  ne  parait  pas  avoir  eu  de  suites ,  elle  ne  fut  peut-être  pas  étran- 
gère au  retrait  des  fonctions  exercées  par  le  sieur  Curie,  ifie^ùtre  dt* 
Assise*  du  bailli  à  Montbéliard*  Jrchivfis  NaùonaU**  S^tion  Judi» 
ciaire  Z^  1374). 

(9)  An  commencement  du  X1V«  siècle ,  il  y  ^y^ix.  d^  un  châtelain 
préposé  a  la  garde  du  cbâtean  d'Btobcte ,  et  nommé  alora  par  le  Duc  de 
Bourgogne ,  détenteur  momentané  de  la  seigneurie  de  ce  nom.  Une 


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-  4«  ~ 

paignGDB  pour  la  garde  de  Thomoa,  si  voua  mandons^  que 
lesdit  Jehan  de  Saint  Ifery  et  antres  TuHlés  bouler  en  la 
maison,  et  en  oultre  vuiliés  croire  Estienne  de  Rosières  (1) 
de  ce  quil  vous  dira  de  part  moy  pour  ceste  foiz,  et  n'y 
vuillez  foire  fiaulte.  Dieu  soit  garde  de  vous.  Escript  en 
Lille  (2),  le  XXVIII*  jour  d'aoust.  Ainsi  signé  T.  de  Neuf* 
chastel,  seigneur  de  Blancmont,  mereschal  de  Bour- 
gogne (3). 

Au  dessous  est  écrit  ; 

Copie  et  collacion  fatcte  d'une  lettre  close  tant  en  sup- 
scription ,  inscription >  comme  en  subscripcion  au  vray  ori- 
ginal sains  et  entier  en  escripture  le  IX*  jour  de  juing  Tan 
mil  CGGGXL  six  par  nous  notaires  publiques  et  jurez  de  la 
court  de  Besançon  cy  subscriptz. 

(Signé)  P.  Clavin  et  Berdot,  avec  paraphes. 

Copie  sur  papier. 

Fonds  MontbOiard  K  19«3. 

•quittance  de  l'année  1S8S,  conserrée  aoz  ArcbWesde  la  Chambre  des 
Comptes  à  Dijon]  (B  11860)|  mentionne  la  réfection  de  la  citdne  da 
donjon  d'Etobon  par  les  soins  d'Oathenin  de  Vaites ,  châtelain. 

(1)  Etienne  de  Rosières  paraît  a^oir  été  plus  qu'an  des  obscurs  hommes 
d'armes  enrôlés  sous  la  bannière  de  Thiébaud  de  Neufchâtel ,  dont  on 
rencontre  les  noms  dans  les  Montres  des  années  1444  et  suivantes.  Pro- 
bablement dès  le  mois  d'août  1444,  et  certainement  au  mois  d'octobre 
de  la  même  année ,  il  était  capitaine  de  la  place  d'Héricourt-Iez-Mont- 
bâiard-  ("Négociations ,  missions  diplomeuiques ,  voyages.  Chambre 
de»  Compus  de  Dijon  B  11941).  Ce  poste  important,  k  cause  du  yoi*- 
sinage  des  Ecorcheurs,  lui  avait  été  confié  par  le  maréchal  de  Bourgogne 
qui ,  dans  le  mandement  ci-dessus,  place  sous  ses  ordres  le  château  fort 
d'Elobon  ,  situé  à  peu  de  distance.  La  guerre  une  fois  finie ,  le  même 
Etienne  de  Rosières  resta  au  service  du  Duc  de  Bourgogne  et  nous  le 
revoyons  en  147S  et  14T4,  maître  de  son  artillerie;  il  existe  de  lui 
trois  quittances  données  en  cette  qualité  et  revêtues  de  sa  signature. 
fChambre  des  Comptes  de  Dijon  B  11862^. 

(3)  L'IsIo-sur-le-Oonbs.  Doubs,  arr.  Baume-les-Dames. 

(S)  Thiébaud  IX  de  Neulchâlel ,  seigneor  de  Blamoot ,  de  Cbasiel- 
•w-MeieUe ,  obtint  b  dignité  de  maréchal  de  Bowgogne  par  lettres  du 


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—  <f  - 

lÉKC  Phttnit  âb  il  êttm  1443,  «t  ftit  Qomié^lievalkr  U  U  joHlet  1451, 
•pm  Ui  priif  d0  6«n«.  (Votr  JV«4A.  d'Mècmcl^  1 1.  lU^  p.  /itffi/. , 
/».  424>  Olivier  de  la  Marche»  daos  ses  Mémoires»  le  qualifie  d'Aomme 
magnanime ,  hardi  et  entrepreneur  ;  il  occupe  ,  en  effet,  un  rauç  con- 
sidéraUe  parmi  les  seignears  qui  suivaient  les  armes  du  Duc  de  Bourx 
^ogût,  et  sè  itmàt9  «èlë  i  des  étrénements  imporlanls.  Thlibaud  IX  , 
Sun  de  Thî^od  bsitliise  du  nom  et  ^A^èi  de  Moiitbéllanl ,  épousa 
Bonne  de  Châteauvillaîa,  fille  de  Bernard,  seigneur  de  Cbfttean?iltahi, 
il  en  eût  entr'antres  entants,  Henri  de  Neufciriitel,  filteot  de  la  comtesse 
Henrielte  de  Montbdiard ,  qui  dans  son  testament  le  IsTorisa  d^un  legs 
ooiilestc  p«r  ses  fib  et  snceesaeiirs  ma  Comté  de  MotttbéHard.  Tfalébaid 
4t  Heufehâlal  mouroi  en  1460 ,  laimaBt  on  tMtament  (ah  six  an aées 
auparavant,  testament  dont  rinterprétation  fit  naître  an  XVI*  siècle 
(sous  les  ducs  Cbristopbe  et  Frédéric  de  Wnrtemberg)  un  procès  assez 
compliqué  touchant  la  possession  des  seigneuries  de  Neufcfiâtel ,  Pont* 
de-'Rokle,  etc.;  vnc  traduction  latine  de  ce  testament  fisîte  et  écrite 
probablement  en  vue  de  ce  procès  par  le  û&ilbft  jarîsoosiflalte  Gbaclas 
Dumoulin  ,  se  trouve  dans  les  Archives  de  Montbéliard  K  1790.  On 
peut  encore  sfgnaler  parmi  les  actes  se  rattachant  à  la  .personne  de  Tfaiè- 
biHid  IX  un  acte  de  partait  de  la  ancccsaien  d'Agnès  de  Mootbâièrd, 
sa  oMre ,  passé  avec  Jean  de  NeofehAlel ,  aeigaenr  de  Mentaig^  ,  Irère 
de  Thicbaud.  ;Voir  également /oiufj  Montbéliard  K  1799). 


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—  20 


vn 


ICandemeiU  de  la  Chambre  des  Comptes  de  B^on  à  Jean 
de  Visen,  reoeveur  général,  des  Aides,  de  payer  au 
maréchal  de  Bourgogne  la  somme  de  trois  mille  six  œnts 
francs  pour  Tentretien  et  la  solde  pendant  trois  semaines 
de  quatre  cents  payes  d'hommes  d*armes  levés  contre 
les  Beorcheurs,  sans  compter  trois  cents  francs  pour 
rétat  du  maréchal. 

1444  31  Août 


Les  gens  du  Conseil  et  des  Comptes  de  monseigneur  le 
Duc  et  conte  de  Bourgoingne  à  Dijon  à  Jehan  de  Visen, 
conseiller  de  nostredil  seigneur  et  son  receveur  gênerai  de 
Bourgoingne  et  dçs  aydes  octroiées  oudit  païs,  salut.  Pour 
ce  que  sommes  acerlenez  que  les  routiers  et  gens  de  com- 
paigne  appeliez  Escorcheurs  sont  en  bien  grant  puissance 
près  et  sur  les  frontières  des  païs  des  duchié  et  conté  de 
Bourgoingne,  et  que  vraysemblement  fait  à  doubler  qu'ilz 
ne  se  parforcent  de  y  faire  et  porter  grans  dommages ,  que 
Dieu  ne  vueille,  ait  esté  par  nou^  en  la  présence  de  mon- 
seigneur le  mareschal  de  Bourgoingne  advisé  et  ordonné 
de  encores  entretenir  et  soubdoyer  des  deniers  desdiz  aides 
le  nombre  de  quatre  cens  paies  de  hommes  d'armes  pour 
trois  sepmaines  entières,  commençans  le  XXVP  jour  du  mois 
de  juillet  et  finissans  le  XVIP  jour  du  présent  mois  d'aoust 
incliu,  pareillement  qu'ilz  ont  desja  par  certain  temps  esté 
entretenuz  pour  la  seurelé  et  deffense  des  pais  et  subgiez 
de  nostredit  seigneur  au  feur  de  douze  frans  par  mois  pour 
chacune  desdictes  paies  ^  qui  est  le  pris  que  par  mondit 
seigneur  le  mareschal  et  nous  a  esté  advisé  et  ordonné 
leur  estre  payé,  considéré  la  grant  difficulté  que  on  a  eu 


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—  21  — 

à  obteDir  lederrain  aide  et  le  grant  nombre  de  gens  d'armes 
que  oultre  ledit  nombre  desdictes  Ilir  payes  pour  la  def- 
fense  du  pays  convient  soubdoyer,  et  afin  qu'ilz  se  puissent 
plus  longuement  entretenir,  non  obstant  que  par  avant  on 
leur  eust  fait  par  aucun  temps  paiement  pour  chacun  moiz 
de  XVfrans,  valent  audit  pris  deXlI  frans  pour  paie  par 
mois,  pour  lesdietes  IIIP  payes  trois  mil  six  oen»  frans > 
et  trois  cens  frans  pour  Testât  de  mondît  seigneur  le  ma- 
reschal  pour  lesdietes  trois  sepmaines ,  pour  tout  trois  mil 
neuf  cens  frans.  Si  vous  prions  et  requérons,  et  neaat- 
moins  mandons  de  par  nostredit  seigneur  que  des  deniers 
desdictes  aides  derrenierement  octroyées  esdis  pals ,  contez 
de  Gharrolois,  Masconnoiz  et  autres  terres  des  élections 
de  MascoQ,  Ghalon,  Ostun  et  Lengres  enclavées  esdis 
pais,  vous  paiez,  baillez  et  délivrez  audit  mons*'  le  mares- 
chal,  ou  à  son  certain  commandement  ladicte  somme  de 
trois  mil  neuf  cens  frans,  c'est  assavoir,  trois  mil  six 
cens  frans  pour  le  paiement  des  dictes  gens  d'armes  et  trois 
cens  frans  pour  Testât  dudit  mons'  le  mareschal ,  et  par 
rapportant  ces  présentes  avec  le  roole  des  monstres  de»- 
dits  gens  d'armes  et  de  trait  signées  de  la  main  de  mondit 
s'  le  mareschal  ou  de  son  lieutenant  et  quictance  sur  ce 
souffisant  d'icellui  mons'  le  mareschal ,  ladicte  soonne  de 
HP  IX*"  frans  sera  allouée  en  la  despence  de  voz  comptes 
desdictes  aides  par  nous  gens  des  comptes  sans  difficulté 
quelconque,  comme  raison  est.  Donné  soubz  le  seel  ordonné 
au  Conseil  et  les  signetz  de  nous  les  gens  desdits  Comptes 
le  derrenier  jour  du  mois  d'aoust  Tan  mil  CCCC  quarante 
et  quatre. 

(Signé)  G.  Margotet  et  de  Lagrange, 
avec  paraphe. 

Original  sur  parchemin. 

Archiver  de  la  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
BU740. 


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22  — 


vni 


Montre  des  hommes  d*armes  et  gens  à^  trait  mis  en  garni- 
son dans  les  places  frontières  contre  les  BSoorclxeurs , 
reçue  à  Vaucduse  ôt  Ii^Isle-crar-Ie-Doubs  par  Ouilianme' 
de  BonrnonvUle  aa  n^n  eu  maréchal  de  Boux^ogne. 


1444  i9  Novembre 


Monslrc  de  hommes  d'armes  et  gens  de  trait  cy  après 
nommez^  quy  par  Tadvis  el  deliberacion  des  gens  du  Con- 
seil cl  des  Comptes  de  mon  1res  redoublé  cl  souverain 
seigneur^  monseigneur  le  duc  de  Bourgogne  estans  à  Dijon, 
ont  esté  ordonnez  et  mis  sus  en  armes  soubz  et  en  la  com- 
paignée  de  noble  et  puissant  seigneur,  Thiebault  de  Neuf- 
chastel ,  seigneur  de  Blammont,  mareschal  de  Bourgogne, 
et  payez  pour  ung  mois  au  pris  de  quinze  frans  par  mois 
pour  chacune  paye  d'omme  d'arme,  pour  iceulx  par  lui 
mettre  et  establir  en  frontière  es  villes  et  lieux  ou  il  sena  le 
plus  neccessairecy  après  declairees  pour  la  garde  et  seureté 
des  pays  et  seigneuries  de  mondit  seigneur  et  de  ses  sub^ 
gez,  à  rencontre  et  à  la  résistance  des  gens  d'armes  et 
routiers  que  Ton  nomme  Escorcheurs  estans  présentement 
en  grant  puissance  prcb  desdîs  païs  et  à  l'entour,  en  enlen- 
cion  d'entrer  el  venir  vivre  et  séjourner  audit  païs  de  Bour- 
gogne, pour  iceulx  grever  de  leur  povoir,  comme  l'on  dit, 
que  Dieu  ne  vueille  ;  laquelle  monstre  fut  faicte  à  Vaucluse 
et  Lille  sur  le  Douch  par  messire  Guillaume  de  Bournon- 
ville,  seigneur  d'Origny ,  chevalier  bancret,  commis  à  œ 


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—  23  — 

de  bouche  par  mondit  seigneur  le  mareschal  les  XVII  et 
XVIIP  jour  de  novembre.  Tan  mil  CCCC  quarante  quatre. 

Et  premièrement  hommes  d'armes  ; 


Mondit  seigneur  le  mareschtU 

escuier  baneret. 
Messire  Guillaume  de  Bour- 

nonville,  chevalier  baneret. 
Lesôgneur  de  Saint  Juhan^ 

esouterktBeret. 
Mons.  d'Espiry ,  chevalier. 
Guillaume  de  Levrat^  escuier 

baoeret. 
Jehan  de  Dyo,  escuier  baneret 
Jehan,   seigneur  de  Rttpt, 

escuier  baneret. 
Jehan,  seigneur  de  S'-Remi, 

escuier  baneret. 
Mons.  de  Monby,  escuier  ba- 
neret 
Jehan,  seigneur  de  Toulonjon, 

eacoier  baneret. 
Philibert  de  Salornay. 
Le  bastarl  de  RougemoiU. 
Innocent  de  la  Rochelle. 
Herment  de  Baye. 
Liebault,  bastart  de  Herau- 

court. 
Antoine  de  Messey. 
Regnault  Virot. 
Guillaume  de  Mersey. 
Guillaume  de  Chasteillon. 
Vienot  Briasdet. 


Girart  de  Chaugey. 
Jehan  de  Chas. 
Jehan  d'Achey. 
BerlichdéBedoch. 
Jehan  Lalemant^ 
Le  bastart  d'fiscosse^ 
Simon  de  Fonteyne. 
Guillaume  de  Fouvens. 
Jehan  de  Plenne. 
Jehan  de  Lacoune. 
Humbert  de  Pourtant. 
Thierry  Morlet. 
Jaque  du  Mez. 
Olivier  Tisson. 
Le  bastart  MauUere. 
Loys  Barat. 
Jaquel  de  Savey&. 
Le  bastart  de  Romilly. 
Jehan  de  Mandonney. 
Jehan  de  DMbtate. 
Jacot  Faitot. 
Senmcrcy. 
Jehan  Fanglois. 
Henry  Quennarl. 
Pierre  d'Anboville. 
Girart  d'Anboville. 
Loyset  Johannés. 
Huguenin  Laraigié. 
Le  Picart. 


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Noir  Jehan. 
Monin  de  Yiley. 
Guillemin  de  Viney. 
Regnault  de  Nadan. 
Gauchier  de  BourdaiBe. 
Jehan  Coppin. 
Jacot  de  Flamerant» 
Liébaut  de  Boazies. 
Estienne  Theveme. 
PerrindeThoisi* 
Lancelot  de  Pallepussin. 
Jehan  Branche. 
Jehan  de  la  Rochelle. 
Estienne  Deamergles. 
Âmé  de  Cusanoe. 
Jehan  de  VeiHes. 
Guyot  de  Grantmour. 
Estienne  de  VauUravers. 
Guillaume  Vigoier. 
Ânthoine  de  Ville. 
Liénart  Mouchét. 
Henry  de  Verre. 
Humbert  Piarlay. 
Guillaume  de  Rosty. 
Estienne  des  Chaaips. 
Glaude  de  Monneret. 
Jocerant  de  Tarcy. 
Anthoine  de  Baumeote. 
Pierre  de  Laviron. 
Ânthoine  de  Laviront 
Jehan  de  Landrevile. 
Guillaume  de  la  Toiirnelle. 
Ânthoine  de  Bure. 


24  — 

Guillaume  de  DurtaL 
Gaspart  de  Durtal. 
Oudille  de  Monyeu. 
Pierre  de  Messey, 
Richart  de  Cbissey. 
Hugues  de  Marrey; 
Estienne  de  Salins. 
Othenin  Chouciniere. 
ElyotGirart. 
Estienne  de  Pointe. 
Pierre.de  la  Roohelte. 
Jehan  de  Blany. 
Le  bastart  Moreau. 
Pierre  de  Virey. 
Jehan  Forest. 
Ânthoine  Fondurs. 
Le  trompette  de  Monsieur  le 

mareschal. 
Jaoot  de  Piorrentru.    . 
Philibert  Dale. 
Jehan  de  Poullen. 
Le  rousseau  Ae  Percq. 
Estienne  de  la  Gmdie. 
Regnault  de  Gi. 
Drouin  de  Forohe. 
Nicolas  Besaize. 
Jaque  de  Monsimon. 
Loys  Dubois. 
Nicolas  de  Bemy. 
Ânthoine  de  Barigip. 
Jaque  de  Traves. 
Guyot  Damas. 
Batult  Manche. 


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-  2B 


Uebault  de  Tiafières^* 
Jehan  Fanlelier. 
Claude  de  Goorselles. 
Jehan  de  Pierrefootatoe. 
Guillaume  Gaerlet. 
Jehan  Fonteyne. 
Jehan  Bellenay; 
Simon  de  Touoy. 
Jaque  de  Franquemoiit. 
Loys  Triboul. 
Vienot  de  Buffignerot. 
Hue  de  Fontetle. 
Hugues  Da¥oire. 
Estienne  de  Rosières 
Tristan  de  la  Garde. 
Amé  Perrecey. 
Jehan  de  Laoïbry. 
Guillaume  d'Annozi. 
Perceval  de  Mat&oi. 
Nicolas  Valée. 
Jehan  de  Serrières* 
Le  basttrt  de  Jussey. 
Jehan  d'Amaiioe. 
Philibert  de  Bonn«y. 
Jehan  de  Beremont. 
Noblet. 

Le  bastart  Butaii}!. 
Henry  de  Remoncourt. 
Piolin. 

Thibaut  Bertbenay. 
Jaque  de  RochdEort. 
Anthoine  de  Diegoone. 
Guillaume  de  llenour. 


Jehan  GoHnet. 
Henry  dô  Rougemonl. 
Jehan  Gmllaume. 
Verdun. 
Jaque  Borde. 
Rivière. 

Loys  de  Bernai. 
Jehan  deLugni  Taisné. 
Jehan  de  Lugni  le  jorae. 
Gauthier  de  Bette. 
Thomaft  de  Mtssy. 
Glaude  de  Viry. 
Anthoine  Gniisfiiult 
Jehan  de  Pointe. 
Pierre  de  Guneanx. 
Jehan  d'Oiselet ,  escuier 

baneret. 
Anthoine  de  ViUers. 
Jaque  Regnart. 
Guillaume  Lambert. 
Oudot  de  Nar. 
Jehan  de  Btoreiges. 
Jehan  de  Marbeuf. 
Guyot  des  Bois. 
Pierre  d'Esoarlay. 
Gharle  de  la  Brosse. 
Regnault  de  Neufvilie. 
Le  bastart  de  Serville. 
François  d'E8}>erit. 
Guyot  de  la  Forêt. 
Le  bastart  de  Byei 
Guillauflie  Htrliâ. 
Jehan  de  SaubL 


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Guillaume  de  Jaucourt 
Estienne  de  Vaultois. 
Estienne  de  Poutol. 
Pierre  Bernier. 
Jaques  Brelon. 
Guyot  du  Tremblay. 
Laurent  Philibert. 
Le  bastart  de  Rosey. 
Guillaume  de  Chastel. 
Pierre  Fringant. 
Guyot  Morrey. 
Le  petit  Symonnet 
Jehan  de  S*-Nisi. 
Anthoine  de  Foye. 
Philibert  Bon» 
Girart  de  Balon. 
Hugues  Bertelier. 
JehiuA  de  la  Foye. 
Hugues  de  Viliafians. 
Pierre  de  Baloy. 
Oudot  de  Treseltes. 
Lancelot  de  Robert. 
Glaude  de  Toulonjon. 
Marcq  de  Neufville . 
Glaude  de  S^-Julien. 
Micbault  d'Esertaines. 
Glaude  de  la  Poipe. 
Pierre  de  Vergi. 
Anthoine  de  Ville. 
Anthoine- Cadot. 
Jehan  Ghacepoul. 
Thibault  de  SVBrain* 
Jaoot  de  ButauU. 


—  26  - 

Jehan  Guillanme  Pabonne. 

Estienne  de  Roncbamp. 

Jehan  Nusille. 

Le  Montaignon. 

Thiébault  Berthenay^raisné. 

Humbert  de  Montarby. 

Garsin  de  Moucy. 

Richart  de  Rimoncourt. 

Jehan  de  Mascon. 

Henry  de  Rosière. 

Piolin. 

Guillemin  de  Rigny. 

Jehan  de  Gronne. 

Le  bastart  de  Blany. 

Nicolas  de  Bière. 

Pierre  de  Haguenbault. 

Loys  son  frère. 

Jaquet  de  Sapnay. 

Jehan  Billebot. 

Jehan  Yssau. 

Jehan  Put  de  Tremble. 

Jacot  de  Fleury. 

Guillaume  Graîssault. 

Henry  de  Cîcon.  esôuier 
baneret. 

Pierre  de  Prinay. 

Guillaume  Choux. 

Jehan  de  Fautrieres. 

Loys  de  Masoncle. 

Jehan  de  Cicon^  escuier  ba- 
neret. 

Le  bastart  Satchet. 

Philibert  Blonde. 


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—  27  — 


Herart  de  Gbervol. 
Mathey  Givrey. 
Pierre  Bosson. 


Robert  de  Beaulois. 
Claude  Bonnei. 


Suit  la  liste  des  gens  de  trait  et  archers  comprenant  deux 
colonnes  d'une  feuille  de  parchemin  de  70  centimètres  de 
long. 

Somme  ^  quatre  cens  paies  parmy  quatre  trompettes  >  à 
compter  ung  chevalier  baneret  pour  quatre  paies,  escuier 
baneret  pour  deux  paies,  chevalier  baceler  pour  deux  paies, 
homme  d'armes  pour  une  paie ,  trompette  pour  demye  paie 
et  archier  pour  demye  paye ,  paiez  pour  ung  mois  au  pris 
de  quinze  frans  pour  paye,  ou  sont  quatre  cens  paies  qui 
montent  audit  pris  six  mil  frans. 

Nous  Thiebaul  de  Neufchastel,  seigneur  de  Blammont, 
mareschal  de  Bourgoingne,  certifions  à  tous  par  ces  pré- 
sentes que  par  messire  Guillaume  de  Boumoville,  cheva- 
lier, seigneur  d'Origny,  ad  ce  commis  par  nous  de  bouche, 
ont  esté  veuz,  receus  et  passez  à  monstre  les  hommes 
d'armes  et  gens  de  trait  cy  devant  nommez  oudit  nombre 
de  quatre  cens  paies  d'ommes  d'armes  à  compter  comme 
dessus,  que  par.  l'advis  desdictes  gens  du  Conseil  et  des 
Comptes  nous  avons  mis  et  mectons  en  frontières  pour  les 
causes,  ainsi  que  dessus  est  declairié  et  es  lettres  patentes 
desdictes  gens  du  Consdl  et  des  Comptes^  et  paies  par 
l'advis  et  deliberacion  que  dessus  par  Jehan  de  Visen ,  con- 
seillier  de  nostre  très  redoubté  et  souverain  seigneur,  mon- 
seigneur le  Duc,  et  son  receveur  gênerai  de  Bourgoingne  et 
des  aides  à  lui  derrenierement  octroyez  en  ses  paîs  de 
Bourgoingne,  des  deniers  desdis  aydes  pour  ung  mois  entier 
commenchant  le  XIX*  jour  de  ce  présent  mois  de'novembre 
et. finissant  continuelment  ensuivant,  et  que  cedit  jour 
nous  avons  mis  et  feit  entrer  en  garnison  les  dessus  nom- 
mez tant  à  Granges,  Clerval,  Lille  sur  le  Douch,  Blam- 


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—  28  — 

moDt,  Pasavant^  Rougemont,  Beauvoir  «  Hérioourt  (1) 
et  autres  places  faisant  frontière  contre  lesdis  Eeorckeurs, 
pour  les  causes  que  dessus  est  dit  et  es  lettres  desdis  g^s 
du  Conseil^  tesmoing  noz  seel  et  saing  manuel  cy  mis  le 
XIX*  jour  de  novembre  mil  CCCCXLUIL 

(Signé)  De  Neufebastel. 

Original  sur  parchemin  avec  la  signature  autographe  de 
Thiebaud  de  NeufcbàteK 
Le  sceau  manque. 
Archives  de  la  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  detMjan. 


(1)  Ainsi  qu'il  résalte  des  documents  préoédeihs ,  la  ville  de  Hont- 
béliard  était  tombée  an  pouvoir  du  Dauphin  el  se  troomit  tottjouH 
occupée  par  les  Ecorcheurs;  c'est  afin  de  garantir  le  Comté  de  Bourgogne 
de  leurs  incursions  que  Tbicbaud  de  Neufcbâtel  met  des  garnisons  dans 
toutes  ces  places  frontières  qui  formaient  autour  de  Sfontbéliard  comme 
nn  demi-cerele  présentant  un  diamètre  dont  les  deux  points  eitrèmes 
aéraient  Blâment  d'une  part  et  Hérisourt  diantre  pnrt;  quatre  de  ces 
places,  c'est-à-dire  Blamont,  Vaucluse,  Belvoir  et  Passavant  sont 
situées  du  côté  de  la  montagne  ,  Cleryal  el  L'Isle  se  trouvent  sur  lc$ 
bords  du  Doubs ,  et  sur  l'autre  rive  en  se  dirigeant  vers  la  Haule-Saône, 
l'dn  rencontre  Rongemont ,  franges ,  Héricourt,  et  plus  haut  Etobon, 
bien  que  noire  texte  n'en  fiuae  point  mentien. 


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—  29  — 


IX 


Lettre  missiTe  du  I>aupliln  au  Conseil  de  Bourgogrne  à 
Dijoïi  touohant  les  outrages  reçus  au  Sortir  de  Montbé- 
liard  par  lui  et  ses  gens  des  garnisons  de  Oranges  et  de 
Z««re. 

1445  4  Février 


De  par  le  Danlphin  de  Viennois, 

Très  obiers  et  bien  amez,  nous  avons  reecir  voz  lettres 
par  lesquelles  nous  escripvez  i[(ie  ceulx  de  Montbeliart  ont 
fait  pluseurs  courses  et  dommaiges  sur  les  terres  de  beaulx 
oncle  de  Bourgogne  >  dont  n'avons  rien'sceu;  mes  vous 
avez  peu  scavoir  les  oultraiges  qui  ont  esté  faiz  à  nous  et  à 
jQoz  gens  et  mesmement  au  partir  de  Montbeliart,  tant  par 
ceulx  de  Granges  (1)  qui  nous  ont  famées  leurs  portes  et 
barrières  et  se  sont  armez  à  rencontre  de  nous,  comme 
aussi  par  ceolx  de  Lure  qui  nous  tindrent  ung  temps  à  leur 
porte  et  ne  vouidrent  souffrir  que  y  entrassions  que  nom  X 
ou  XIP"''',  mes  y  avoit  gens  de  guerre  en  garnison  qui  se 
disoient  y  estre  de  par  vous,  et  tellement  qu*il  convint  à 
ceulx  de  nostre  conseil  et  à  pluseurs  chevaliers  et  esçuiers 
et  la  plus  part  des  principale  d'entour  nous  demeurer  aux 
champs  en  dangier  sans  ce  qu'ilz  poussent  pour  or  ne  pour 
argent  ne  chose  quelconque  avoir  vivres  de  ladicte  ville  de 
Lure,  dont  avons  esté  et  sommes  bien  merveillez  et  mal 
contons  et  non  sans  cause.  Si  nous  escripvez  quelle  iotcn- 

(1)  Graoges,  petite  localité  de  la  Hsule-Saôoe  dans  rarrondiMement 
de  Lare,  avait  comme  cette  ville  reçu  une  garoison  pîocce  soos  les  ordres 
de  Thibaud  de  Neurchitd  ,  maréchal  de  Bourgogae. 


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~  80  — 

cion  avez  d'en  fere  reparacion  en  y  procédant  de  manière 
que  doyons  estre  contens ,  et  en  faisant  devoir  de  vostre 
costé  nous  Mons  tousjours  et  aurons  bon  vouloir  de  fere  de 
nostre  part  touchant  les  terres  et  seignories  de  nostredit 
oncle  tant  qu'il  devra  estre  content.  Très  cbiers  et  bien 
amez^  nostre  Seigneur  soit  garde  de  vous.  Escript  à  Nan- 
cey  (1)  le  IIIP  jour  de  février.  Ainsi  signée  Loys.  Bocbetel. 
Ainsi  supscripte.  A  noz  très  cbiers  et  bien  amez  les  gens 
du  Conseil  de  nostre  très  chier  et  très  amé  oncle  et  cousin 
le  duc  de  Bourgongne  estans  à  Dijon. 

Copie  sur  papier  de  Tépoque^  en  un  cabier  où  se  trou- 
vent réunies  et  transcrites  &  la  suite  cette  pièce  et  les  trois 
suivantes  qui  se  rattachent  aux  mêmes  événements. 

Archives  4e  la  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon^ 
fi  258. 

(1)  Le  Daaphin  était  depuis  peu  à  Nancy ,  car  nous  voyons  à  la  date 
du  17  janvier  1445  une  députation  composée  des  seigneurs  de  Ternant  et 
d'Estrabonoe ,  de  Jean  Gbapuîs  ,  Loais  de  Visen  et  Jean  de  Salins ,  se 
mettre  en  route  pour  aller  auprès  du  Dauphin  que  l'on  pensait  renoon» 
trer  à  Nontbéliard  ;  arrivés  i  Baume-les-Dames  les  envoyés  apprirent  que 
le  Dauphin  était  parti  de  Montbéliard  se  dirigeant  sur  Nancy.  (ColUc' 
^on  de  Bourgogne,  i.  51,  f.  208). 


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—  34  — 


IiOttre  mlative  de  Oharl«i  VII  au  Conseil  de  Bourgogne 
à  DU  on  au  sujet  des  excès  commis  par  la  garnison  de 
Montbéliard  et  les  gens  du  bâtard  d* Armagnac. 

1445  4  Férrîer 


De  par  le  Roy, 

Noz  amez  et  fealx,  nous  avons  receu  voz  lettres  (1)  fai- 
sans mencion  des  grans  excès  et  dommaiges  que  dictes 
eslre  faiz  es  pays  de  beau  frère  de  Bourgoigne  par  ceulx 
de  Montbeliart  et  les  gens  du  bastart  d'Armignac  (2)  dont , 
se  ainsi  est,  sommes  très  desplaisans  et  pour  riens  ne  le 
vouldrions  souffrir,  mes  les  vouidrions  garder  et  deffendre 
comme  les  nostres  propres ,  et  sur  ce  avons  parlé  à  beau 
fils  ie  Daulphin ,  et  lui  commandé  bien  expressément  que 
desdis  excès  et  dommaiges  il  face  cesser  lesdis  de  Montbe- 
liart, et  au  resgart  dudit  bastard  d'Armignac,  lequel  et 
ses  gens  sont  à  nostredit  filz,  nous  avons  aussi  ordonné  à 
icelli  nostre  filz  d'en  parler  audit  bastard,  qui  présente- 
ment est  arrivé  par  deçà,  et  de  les  fere  cesser  desdis  excès 

(1)  Les  lettres  en  qnetUon  auxquelles  le  Roi  lait  réponse  lui  aTsient 
été  adressées  par  le  Conseil  de  Bourgogne ,  ainsi  qu'au  Dauphin  ,  le  31 
janvier  précédent ,  et  portées  i  Nancy  par  François  Pèlerin ,  poursuivant 
d'armes,  qui  reçut  5  francs  pour  ce  voyage.  (Compte  Intitulé  :  négocia- 
don»,  missions  diplomati<jues.  Chambre  des  Compte*  de  Dijon  B 
11941). 

(2)  Jean ,  bâtard  d'Armagnac,  dit  de  Lescun ,  61s  d'Arnand  Guilhem 
de  Lescun  et  d'Anne  d'Armagnac,  comte  de  Comminges  et  maréchal  de 
France,  est  cité  dans  Math.  d'Escouchy,  t.'  II,  p.  295,  édition  Bcmh 
court. 


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—  2i  — 

et  (kMnmaiges  >  et  d'y  fere  fere  daresenavanf  pM*  manière 
que  ledit  beaul  frère  ae  voos  n'ayez  ptas  cause  de  vous  en 
dottldr.  Dminé  à  NaBoey  le  UH*  jour  (de  ferrier).  Ainsi 
signé,  Charles.  Ainsy  supscripte  :  A  nos  amez  et  feaix  les 
mareschal  et  autres  gais  du  Conseil  de  teaul  frère  de  Bout- 
goigne  estans  en  sa  ville  de  Dijon. 

Copie  sur  papier  de  Tépoque. 

Archives  de  la  Côte-d^Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon, 
IÎ258. 


XI 


Lettre  missive  du  h&ilïX  de  panphinë  au  bailli  de  Olia- 
roUes  le  requérant  au  nom  du  Eoi  et  du  Dauphin  de  lui 
donner  conduite  pour  le  passage  en  Bourgogne  des  com- 
]^agnies  cantonnées  dans  le  pays. 

1445  iZ  Février 


Monsieur  le  bailli ,  je  me  recommande  à  vous  de  très 
boneueur,  et  vous  piaist.  savoir  que  présentement  j'ay  eu 
nouvelles  de  lions,  le  Daulphin  comment  je  foce  tirer  les 
gens  d'armes  et  les  compaignies  (I)  qui  sont  icy«  là  ou  il 

(1)  Lh  eompagflies  pour  lesqaelles  on  sollicitait  le  passa^  à  travers 
la  Boiirgos«e  étaient  les  gens  dn  bâtard  d'Armagnac  qui  devaient  aller 
rejoindre  le  Danpbin  à  Montbétiard.  D'après  les  Registres  Secrets  de 
Hâeon,  à  la  date  da  9  janvier  1449,  ces  rontiers  se  trouvaient  aux  envi- 
rons de  Lyon ,  et  Michaolt  d^Esseriennes  fut  chargé  de  les  oondQire  ;  il 
accompagnait  Jean  d*OIon  qai  avait  été  investi  de  la  même  mission  par 
le  Daapfaln.  Suivant  les  mêmes  rentres  de  Vftcon ,  le  bâtard  d'Arma- 
gnac pssss  à  Mâcon  le  11  janvier  avec  sa  compagnie.  (Voir  Marcel 
Caiiat.  Documents  pour  servir  à  l'histoire  de  Bourgogne,  1. 1,  p.  447;. 


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—  33  — 

me  mande.  Et  pour  co  que  j^ay  veuc  aucunes  semiez  que 
le  Roy  el  monseigneur  ont  données  an  pays  de  monseigneur 
de  Bourgoingne  faisans  mention  que  aucuns  gens  d'armes  ne 
entrassent  oudit  pais  sans  le  vous  faire  savoir  et  demender 
eooduicte^  et  pow  ce  qu'il  me  fanlt  incontinent  emmener 
ladite  compaignie^  vous  requier  de  par  le  Roy  et  de  par 
mondit  seigneur  le  Daulphin  que  me  vneilltez  donner  con- 
duicte  pour  passer  ledict  païs  par  le  plus  court  que  faire  le 
pourray,  car  mon  intention  n'est  pas  ne  aussi  des  gens 
d'armes  de  prendre  riens  sur  ledict  pays  que  vivres.  Si  vous 
prie  que  incontinent  de  ce  ra'envoiez  reponce,  car  il  me 
fault  prendre  mon  cbemin  brief  ;  si  vous  prie  derechief  que 
ne  me  veuilliez  point  esloingnier  la  response,  car  le  terme 
que  j'ay  n'est  pas  long,  et  se  chose  vous  plaist  que  je 
paisse,  mandez  le  moy,  car  je  l'acompliray  de  très  bon 
cuer,  au  plaisir  de  nostre  seigneur  qui  vous  denne  joye. 

Escript  à  S^-Bonnet  de  Gray  (1)  le  XIV  jour  de  février. 
Ainsi  subscripte.  Le  tout  vostre,  le  bailli  de  Daulphiné  (2). 
Ainsi  superescripte,  k  Monsieur  le  bailli  de  Gharroles. 

Copie  sur  papier  de  l'époque. 

Archives  de  la  Côte-d'Or, Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B258. 


(1)  Sf-fiomet-de-Cray.  S«ône-€t-Loîre.  Arr.  Cbaroncs ,  cant.  Semor- 
en-Brionnais. 

(S)  Il  s^agit  vraisemblablemeBl  de  Guillaame  de  Goarrillon  ,  baiHi  da 
bat  Danpbioé  ,  que  Ton  yoîI  en  1444  au  sei^ice  de  Charles  VII ,  el  qui 
était  coD^ller  el  ebambellan  da  Daapbio.  (Voir  Malb.  d'Eaeoochy  , 
édilMO  Beaocoiirl> 


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—  34  — 


xn 


Lettre  miasive  du  bailli  de  CharoUais  au  OonseU  de  Boui^ 
goffzxe  à  D^on  i>our  transmettre  le  message  du  bailli  de 
Dauphinë  relatif  aux  gens  du  bâtard  d* Armagnac  et 
pour  demander  des  ordres  à  œ  sujet. 

1445  13  Février 


Très  honnorés  seigneurs  >  je  me  recommende  à  vous  tant 
comme  je  puis^  et  vous  plaise  savoir  que  présentement  j'ay 
receu  lettres  de  Monsieur  le  bailli  de  Daulpbiney^  les- 
quelles je  vous  envoyé  cy  encloses,  afin  qu'il  vous  plaise 
à  moy  mander  voz  bons  adviz  sur  le  contenu  en  icelles ,  et 
comment  je  me  doy  gouverner,  et  se  par  voz  advis  Ton 
évitera  la  conduicte  dont  font  mention  lesdites  lettres^,  qu'il 
vous  plaise  à  moy  mander  par  quelle  marcbe  il  vous  semble 
que  Ton  devra  conduire  les  gens  d'armes  dont  font  mention 
icelles  lettres  pour  tirer  devers  Monseigneur  le  Daulphin. 
,  Et  se  par  voz  bons  advis  et  ordonnance  ladicte  conduicte  ne 
leur  est  ouctroyée  et  qu'ils  n'ay en t  passage  parmi  les  pays  de 
Monseigneur  le  Duc ,  qu'il  vous  plaise  à  moy  mander  com- 
ment Ton  devra  faire  avec  eulx  s'ils  entrent  esdiz  pays, 
car  il  y  a  pluseurs,  s'ilz  osoient,  qui  se  deffenderieii4  très 
voulontiers.  En  vous  priant,  mes  très  honorés  seigneurs, 
qui  vous  plaist  incontinent  expédier  le  pourtour  de  ces  pré- 
sentes, car,  pour  ce  que  le  messaige  de  Monsieur  le  bailli 
de  Daulphiney  et  qui  m'a  apporté  lesdites  lettres  m'a  très 
fort  pressé  d'avoir  briefve  response  sur  leur  contenu,  j'ay 
rescript  à  icellui  Monsieur  le  bailli  qu'il  aura  de  moy  sur 
ce  response  deans  mercredi  proucbain  avant  midi.  Et  vous 


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—  35  — 

certiffie^  mes  très  bonnorés  seigneurs^  que  les  diz  gens 
d'armes  sont  encore  loigez  à  Tenviron  de  la  ville  de  Cher- 
lieu  et  font  journelment  pluseurs  courses ,  rançonnemenis 
et  grans  dommaiges  es  pays  de  mondit  seigneur  qui  sont 
illec  environ  et  principalment  à  sa  chastellenie  de  Semur 
en  -Bryennois.  Mes  très  honnorés  seigneurs^  en  toutes 
dioses  qu'il  vous  plaira  à  moy  mander^  je  m'y  emploie-* 
ray  de  mon  poyoir  et  de  1res  bon  cuer  à  l'aide  noire  Sei- 
gneur qui  vous  doint  bonne  vie  et  longue.  Escript  à  Char- 
rôles  le  XIIP  jour  de  février.  Ainsi  soubscripte.  Le  tout 
votre  le  bailli  de  Cbarrolois.  Ainsi  superescripte.  A  mes 
très  honnorés  seigneurs ,  Messieurs  les  gens  du  Conseil  do 
mon  très  redoubté  seigneur^  Monseigneur  le  Duc  de  Bour- 
goingne>  estans  à  Dijon.  ' 

Copie  sur  papier  de  l'époque. 

Archives  de  la  Côle-fTOr.  Cliambi^c  des  Comptes  de  Dijon. 
0  258. 


xin 


Lettre  missive  du  Conseil  de  Bourgogne  à  Dijon  à  Claude 
de  Tenarre,  bailli  du  Charollais,  lui  donnant  des  inatruo- 
tiona  au  at^etdu  passage  que  solUeitaH  le  bailli  du  Bau- 
pkiné  pour  Us  gens  du  bâtard  d*Armagxukc. 

1445  15  Février 


Très  chier  seigneur  et  especial  ami,  je  me  recommende 
à  vous.  Nous  avons  receues  voz  secondes  îeclres  avec  les 
lectres  du  bailli  de  Daulphiney  faisans  mencion  du  passaige 
des  gens  du  bastart  d'Armignac,  sur  quoy  vueilliez  savoir 


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-  36  — 

que  pour  ce  que  par  les  lettres  de  voètrfe  lietitenant ,  et 
autres  officiers  de  Charrolois  sûmes  dé  pieça  adverti  des 
dommaiges  et  boygis  que  les  gens  dudit  bastart  avoient  ârit 
et  s'efforçoienl  faire  sur  les  pays  et  subgielz  de  ûdstre  tre» 
redoubté  seigneur  mons*  le  Duc  et  des  manières  qu'îhs  y 
tenoient,  nous  en  avons  èscrlpt  au  Boy  duquel  iavons  éti 
response,  comm'il  vous  pourra  apparoir  par  le  vidimus  de 
ses  lettres  de  response,  lequel  vous  envoiOns  avec  cestes^ 
et  aussi  en  avons  escript  au  long  à  nostre  seigneur  îe 
Duc^  duquel  n'avons  sur  ce  éncores  aucune  response,  mes 
pour  ce  que  savez  les  affaires  de  par  deçà  pour  les  gens 
d'armes  estans  à  Montbeliart  et  es  marches  d'AIemaigne 
et  prouchains  des  pays  de  par  deçà,  et  qui  journêilmetit 
font  courses  et  prinses  sur  les  pays  et  subgez  de  mondil 
seigneur  le  Duc,  ainsi  que  derrenierement  le  vous  avons 
escript ,  vous  vous  pourrez  conduire  avec  les  gens  dudit 
bastart  et  autres  gens  de  guerre,  que  ledit  bailli  dU  Dai- 
phiney  veult  conduire  et  pour  lesquelx  il  demende  le  pas- 
saige,  le  plus  gracieusement  que  pourrez,  en  leur  faisant 
remonstrance  des  seurlez  que  le  Roy  et  mons.  le  Daulphin 
ont  données  pour  les  pays  et  subges  de  nostredil  seigneur, 
desquelles  Salins  le  héraut  vous  a  portez  les  vidimus, 
quant  pour  cesle  cause  derrenierement  fut  envoie  par 
delà  (4),  et  aussi  en  leur  remonslrant  la  response  que  le 


(i)  GVfti  à  la  date  da  19  janvier  que  le  héraut  Salios  fit  le  voyage  en 
question  auprès  du  bâtaKl  d^Armagnao  pour  lui  présenter  le  vidimoa  des 
lettres  du  Roi  et  du  Dauphin.  On  voit  par  le  compte  de  J.  Conroy ,  re- 
ceyeur  du  Charollais  en  1444.  (Chambre  des  Comptes  de  Dijon  B  5947) 
que  Salins  apporta  le  vidimus  des  lettres  ci-dessus  jusqu'à  Charolles, 
et  que  de  là  un  trompette  se  rendit  à  Paray  et  à  S'-Bernard  près  de 
Charlieu  pour  les  transmettre  aux  gens  du  bâtard  d* Armagnac*  A  la 
même  époque  le  bâtard  d*Armagnac  se  trouvait  avec  1 ,500  chevaux  ii 
Tgrande-d'Allier ,  Jonzy  ,  Mailly  et  dans  le  voisinage  de  la  châtetlènie 
de  $emur-en-BriunnaiS|  comme  du  reste,  cela  ressort  de  là  pièce  pré- 
cédente. 


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-  37  - 

fioy  a  feîcte  sur  cestc  nialU^re  par  ses  dictes  lectres^  des- 
quelles^  comme  dit  e$U  vousenvoioos  le  vidimus^  afin  de 
les  de$m0uv<>ir  d'eDtreprendre  ledit  passaige  par  les  pays 
de  oootredit  seigoeur>  car^  se  tant  estoit  qu'ilz  voulsissent 
iirer  à  Montbeliart  pour  le  plus  ^urt^  il  les  conviendroit 
passer  et  traverser,  actendu  la  marche  ou  ilz  sont  presen- 
lemeot,  les  pays  de  Gharolois^  des  duchic  et  conté  de  Bour- 
gOBgne^  qvii  seroit  grant  foule  et  dommaige  pour  lesdits 
pays>  et  de  quoy  tenons  que  le  Roy  et  niondit  seigneur  le 
Paulpbiu  ne  seroieat  pas  contens,  lesquelx  ne  vueillent 
point  fouler  ne  domaiger  les  pays  et  subges  de  nostrcdit 
jpeigoeur,  comipe  puest  apparoir  par  leurs  di(  tes  lectres. 
Toutesvoies,  se  tant  estoit  que  lesdits  gens  d'armes  voul- 
aissent  tirer  à  Montbeliart  ou  aillieurs  devers  mondit 
seigneur  le  Daulphin  ^  leur  pourrez  remonstrer  qu'ilz 
pourront  prendre  leur  chemin  hors  des  pays  de  noslredit 
seigneur,  et  sans  la  foule  d'iceulx,  en  tirant  par  les  villes 
et  passaiges  que  mondit  seigneur  le  Daulphin  est  derrenie- 
reiaent  passé,  et  mesmement  car  de  pieça  fut  ad  visé  avec 
Jehan  d'Olon  et  Gaston  de  Lerigot  (l),  que  s'ilz  vouloient 
avqir  passaiges  ilz  le  prendroient  par  ledit  pays,  et  selon 
la  forme  de  certain  saellé  que  sur  ce  fut  baillé ,  duquel 
vous  envolons  le  double  pour  en  estre  adverti,  combien 
que  ledit  seellé  n'a  point  sorti  d'effect,  pour  ce  que  lesdits 
capitaines  ne  l'ont  voulu  aggreer  ne  recevoir,  et  se  ledit 


(1)  Jeao  d'Olon  ou  d'Àulon ,  que  les  Registres  Secrets  de  Mâcoo 
■ppelleot  aussi  Jeao  Danon  était  ua  écuyer  du  Roi  et  du  Dauphin  , 
il  fut  chargé  de  concert  avec  Gaston  Lerigot,  également  écuyer  du  Dau- 
pbiq ,  de  négocier  le  passage  du  bâtard  d'Armagnac  à  travers  la  Bour- 
gogne jusqu'à  Monlbéliard.  Jean  d'Qlon  mourut  après  1454  ,  maître 
d^hôtei  du  roi  et  sénéchal  de  Beaucaire.  ^Voir  sur  ce  personnage  les  dé- 
Xêik  intéressants  que  doqoe  M.  Vallet  de  Viri ville  dans  son  article  de  la 
BihlJothcque  de  l'Ecole  des  Charles ,  intitulé  :  Noies  et  extraits  de 
chartes  et  manuscrits  appartenant  <Ui  British  Muséum,  2^  série,  t.  III, 
p.  U4. 


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—  38  — 

batlli  et  ses  gens  n'osioîent  conteos  de  prendre  l«ur  ptts- 
saige  par  ià  ou  mondit  seigneur  le  DaolpbÎD  prini  le  sien^ 
ou  a  tout  le  moins  selon  la  forme  dudH  seellé^  hmr  pour- 
rez dire  et  remonstrer  que  sans  le  bon  vouloir  et  phûstr  de 
mondit  seigneur  le  Duc  «t  aussi  sans  l'advis  de  mons'  son 
marescbal,  auquel  ceste  matière  appartient  principalment^ 
ce  n'est  à  nous  ne  à  vous  à  fere  de  leur  accorder  autre  pas- 
saige.  Toutesvoyes  nous  en  escrïpvons  derecbief  à  mondit 
seigneur  le  Duc^  et  aussi  à  nostredit  seigneur  le  marescbal 
pour  savoir  s'il  en  a  de  mondit  seigneur  le  Duc  autre  or- 
donnance, ou  s'il  en  a  aucune  response  sur  le  lait  dudit 
passaige,  et  ce  que  nous  en  saurons,  le  vous  signifierons 
1res  voulentiers  pour  avoir  advis  sur  le  fait  de  vostre  con- 
duite, en  laquelle  n'est  pas  besoing  que  leur  donniez  occa- 
sion de  plus  avant  entrer  es  pays  de  nostredit  seigneur. 
Toutesvoye,  se  tant  est  que  soiez  adverti  que  ainsi  ilz  le 
vueillent  fere,  à  toute  diligence  foictes  le  nous  savoir,  en- 
semble toutes  nouvelles  que  vous  en  pourront  sourvenir, 
et  la  response  et  appoinctement  que  sur  ce  aurez  fait  avec 
ledit  bailli  de  Dalpbiney  pour  du  tout  advertir  nostredit 
seigneur  el  aussi  nostredit  seigneur  le  marescbal.  Et  avec 
ce  ferez  très  bien  de  fere  retraire  en  vostre  bailliage  le 
plus  que  Ten  pourra,  et  meclre  sus  toutes  gens  d'armes  et 
autres  dont  vous  pourriez  aidier  pour  la  seurté  de  vostre 
bailliage,  ou  caz  qu'ilz  entreprendroient  par  voye  de  fait 
de  passer  par  icelli,  et  fere  très  bien  garder  jour  et  nuit 
les  places  et  forteresses  dudit  bailliage,  et  surtout  nous 
escripre  et  signifier  diligemment  tout  ce  que  vous  pourra 
survenir,  ensemble  se  cbose>  etc. 

Escript  à  Dijon  le  XV*  jour  de  février. 

Le  président  et  les  autres  gens  du  Conseil  de  monseigneur 
le  Duc  à  Dijon  tous  voslres. 

A  nostre  très  cbier  et  especial  ami ,  messire  Claude  de 


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—  39  — 
Toureerre  (1),  seignour  de  Planejr  «t  bailti  de  Cbarrolois. 
Copie  sur  papier  de  l'époqve. 
Arelwves  de  la  Côte  d?Or.  Ouimhv  ée»  Comptes  de  Dym. 


xrv 


(natitution  par  la  Chambra  du  Ooniell  à  Dijon  de  quatre 
ëlu8  répartiteurs  de  l*aide  de  six  mille  francs  votée  par 
les  gens  des  trois  états  du  duché  de  Bourgogne  pour  la 
protection  du  pays  contre  l*armée  du  Dauphin.: 

1445  16  Mars  (nour.  styl«) 


Thibault  de  NeufcbasteU  seigneur  de  Biammont  el  ma- 
reschal  de  Bourgoingne,  et  les  geus  du  Conseil  de  mon 
très  redoublé  seigneur^  monseigneur  leducdeBourgoingne 
à  Dijon ^  à  tous  ceuls  qui  ces  présentes  lettres  verront^ 

(i)  Claude  de  Tcnarre ,  seigneur  de  Planoy  el  de  Vercbîsy ,  fut  nom- 
mé bailli  du  Cbaroltais  en  remplacement  de  Ifugnes  DuboUy  el  figure 
pour  la  première  fois  ao«t  ee  litre  dans  le  Compte  de  Jean  Goorej',  Ptee- 
veur  du  CharoUais,  pour  iea  aoséee  1 442-1 MS;  ce  seigneur  exerçait 
encore  ces  fonctions  en  1440;  le  compte  de  1454-1455  mentionne  comme 
bailli  Jean  le  Mairet,  seigneur  de  Maavilly  et  Chatel  Renaud.  (Voir 
inuentaire  sommaire  des  archii/es  de  la  CSte^'Or ,  série  BJ,  Après 
la  tenue  de  l'assemblée  préliminaire  convoquée  à  Semur-en-Auxois  en 
1432,  Claude  de  Tenare  fui  chargé  avec  un  héraut  d^armes  de  reconduire 
les  ambassadeurs  du  Roi  de  France  jusqu^à  b  frontière  de  Bourgogne. 
(Voir  à  ce  sujet  D  Plancher»  t.  IV).  Il  mourut  le  17  avril  14^5.  Dan* 
Wtal  de  la  maison  de  Philippe  le  Bon  publié  dans  La  Barre  le  nom  de 
Claude  de  Tenarrt  est  diJTéremment  orthographié  ;  le  bailli  du  Charro- 
robie  y  est  dénommé  Cl.  de  Tonenre. 


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—  40  — 

sûftrt.  Savoir  fai60Ds  i\ne,  comme  les  gens  des  trois  estas 
du  duchié  de  Bourgoingne  assemblez  cd  souffisant  nombre 
par  devant  nous  en  ces€e  ville  de  Dijon,  auquel  lieu^  par 
l'ordonnance  de  nostredit  seigneur  et  par  vertu  de  ses 
lettres  closes  à  nous  adreceans  eaoriptes  en  sa  ville  de 
Bruges  le  XXVIP  jour  de  janvier  darrienaotient  passée  les 
avions  mandez  par  noz  lettres  closes  escriptes  audit  Dijon 
le  premier  jour  du  présent  mois  de  mars  estre  devers 
nous  au  XIIQ^  jour  dleelhii  m<Ms  de  mars  pour  oîr  ce  qui 
leur  seroit  lors  par  nons  dit  et  exposé  de  par  nostredit  soi* 
gneur,  et  pour  recevoir  et  veoir  te  contenu  de  ses  autres 
lettres  closes  à  eulx  escriptes  touchant  rentretenement  et 
paiement  de  Ilir  paies  de  gens  d'armes  et  de  traita  que 
nous  mareschal  avons  temiz  et  tenons  de  par  nostredit  sei- 
gneur et  du  consentement  desdis  des  trois  estas  sur  les 
champs  et  en  certains  lieux  pour  la  garde,  seurté  et  def- 
fense  des  païs  de  Bourgoingne  (laquelle  chose  esloit  et  est 
de  pure  neccessité  aussi  grant  ou  grigneur  qu'il  a  esté  par 
cy  devant,  mesmement  tant  que  Tannée  de  mcrnseigneur 
le  Daulphln  de  Viennois  sera  par  deçà,  qui  n'y  peut  pas> 
comme  l'en  dit,  longuement  durer,  et  s'il  n'y  avoit  résis- 
tance mesme  à  leur  département,  ilz  pourroient  faire  esdis 
paîs  de  Bourgoingne  de  grans  mauix  et  dommaîges  inrepa- 
râbles),  et  pour  sur  le  tout  adviser  et  conclure  à  l'entencion 
de  nostredit  seigneur  qui  est  à  la  garde,  seurté  et  proteccion 
de  sesdist  pais  et  subges  de  Bourgoingne,  aient  iceulx  des 
trois  estas  ou  jourduy  date  de  ces  présentes  liberalment 
après  pluseurs  remonstrances  que  de  par  nostredit  seigneur 
leur  avons  sur  ce  faictes,  octroie,  oonsenty  et  accordé  à 
nostredit  seigneur  aux  personnes  de  nous  en  son  absence 
ung  ayde  de  finance  jusques  à  la  somme  de  VP  Irans, 
monnôie  courrant,  pour  cesfe  fois  estre  levez  oudit  duchié 
ou  nom  et  de  par  icellui  seigneur  par  manière  d'ayde  et  de 
feuaige,  oomm'il  est  acousUimé  en  tel  cas,,  iocontinant 
après  les  imposts  et  assieted'leellut  ayde  fats  par  les  esteuz 


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—  kl  — 

dy  après  nommes,  saiiB  y  mectre  «lire  terme  pour  ce  que 
kt  chose  requiert  grant  oelerilé,  sur  tous  les  babitans  4V 
oetlui  duehié  à  ce  conAribuables  et  qui  ont  acoustumé  de 
contribuer  es  aydes  par  cy  devant  fais  et  octroies  inostredit 
seigneur  ^  à  ses  prédécesseurs  oudit  duchié;  ic^ulx  VI"* 
frans  venans  franchement  ens  pour  convertir  et  emploier  ou 
paiement  des  gaiges  et  sonblées  deedicles  llil'  paies  de 
gens  d'armes  et  de  trait  pour  euh  emploier  au  reboutement 
et  résistance,  se  mestier  hiX,  desdictes  gens  d'armes  et 
de  guerre  estans  en  ladicte  armée  de  mondit  seigneur  le 
Daulphhi  sur  les  marches  des  pals  de  Bourgoingne,  et 
d'aultres  qui  domroaigier  vouUroient  lesdis  païs,  sans 
aucune  chose  desdis  VP  frans  prendre  ou  emploier  au 
proutfit  de  mondit  seigneur  pour  ses  affaires  ne  en  autre 
usaige,  fors  ou  paiement  et  entreieaement  desdictes  llir 
paies  pour  la  conservacion  desdis  pais  et  suhgez  de  Bour* 
goingne,  comme  nostredit  seigneur  le  vàelt  et  mande  ex- 
pressément. Lequel  octroy  desdis  VI"'  frans  nous,  pour  consi- 
deracion  des  grans  charges  que  lesdis  pais  de  Bourgoingne 
ont  supportées  le  temps  passé  et  supportent  chacun  jour  en 
maintes  manières,  et  mesme  que  ledit  présent  octroy  est 
le  Illl''  tant  de  semblables  comme  de  plus  «grandes  sommes 
pour  lesdides  causes  octroiez  et  levez  oudit  duohié  pui3 
uitg  an  en  ça  (4),  et  pour  plusieurs  autres  causes  et  cdisi- 
deracions,  et  sur  ce  eu  l'advis  des  gens  des  Comptes  de 
nostredit  seigneur  à  Dijon,  avons  accepté  et  acceptons  par 
ces  pres^tes  et  l'avons  pour  aggreable  ou  nom  et  de  par 
nostredit  seigneur.  Et  pour  ce  que  ledit  ayde  ne  se  pourroit 
bonnement  asseoir  ne  lever  sans  esleuz  et  autres  officiers 

ii)  Aa  mois  d^  mû  4444 ,  «ne  aide  de  S^OOt)  livret  (oL  ooUoyée  par 
les  (^B8  d'église  et  bonnes  villes  du  Comté  de  Boargogne  pour  la 
risittance  aux  gens  d'armes  nommés  Esçorcheurs ,  et  il  y  o  tout 
lieu  de  croire  que  le  Duché  dut  contribuer  à  pareille  époque  ;  un  nou- 
vel appel  de  fonde  fut  lait  en  vne  des  aièmes  nécessités  an  mois  d'aont 
Mivani ,  un  autre  vers  la  fin  dPoetoiire  de  la  mène  «noée. 


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_  42  .^ 

et  commis  à  ce  nécessaires^  nous  du  consentement  et  à  la 
requeste  desdis  des  trois  estas,  qui  de  leur  cousté  et  pour 
eulx  ont  esleu,  nommé  et  requis  vénérable  et  discrette  per- 
sonne et  saige,  maistre  Robert  de  Saulx  (1),  licendé  en 
lois ,  conseiller  de  nostredit  seigneur  et  doien  de  sa  cfaap- 
pelle  de  Dijon,  pour  la  partie  des  gens  d'église,  Regnault 
de  Toisy  (2) ,  escuier,  conseilHer  d^ceilui  seigneur  et  lieu- 
tenant gênerai  de  son  bailK  d'Ostun  et  de  Moncenis,  pour 
la  partie  des  nobles,  et  Philippe  Marchefoing  (3),  varlet 
de  chambre  et  garde  des  joyaux  d'icellui  seigneur,  viconte 
et  maieur  dudit  Dijon,  pour  le  cousté  des  bonnes  vlHes 
dudit  duchié,  lesquelx  avec  honnoraUe  homme  et  saige, 
maistre  Girart  Vion  (4),  conseiller  et  maistre  des  Comptes 
de  nostredit  seigneur  à  Dijon  et  esleu  gênerai  de  par  icellui 
seigneur  par  ses  lettres  patentes  sur  le  fait  de  ses  aydes , 
avons  commis,  ordonnez  et  establis,  commectons,  ordon- 
nons et  establissons  par  ces  présentes  esleuz  sur  le  fait  dudit 
présent  ayde  de  VP"  frans  aux  gaiges  de  quatre  cens  frans 
pour  chacun  desdis  esleuz ,  qui  sont  semblables  gaiges  que 


*  (I)  Rol>eri  de  Saulx,  yidame  de  Reims,  doyen  de  la  Chapelle  de 
Dijon,  figure  dans  le  Compte  de  Jean  de  Visen  de  1431  ;  il  fit  partie 
de  Pambassade  envoyée  en  1425  &  Rome  par  le  Duc  de  Bourgogne 
dans  le  but  d'obtenir  da  pape  Martin  V  des  dispenses  pour  le  mariage 
projeté  avec  Bonne  d'Artois.  (Voir  D  Plancher.  Histoire  de  Bourgogne, 
f  IV,  foi.  S9  et  preuves,  fol.  XL). 

,  (2)  Regnault  de  Toisy  retenu  conseiller  par  lettres  patentes  du  29  oc* 
tobre  4419,  était  en  i42i  bailli  d'Autun  ,  il  est  cité  dans  Tbistoire  de 
Bourgogne  de  D  Plancher,  l.  IV,  p.  30;  on  le  retrouve  en  14S7 
Uentenaniau  siège  d^Autun. 

(S)  Philippe  Maehefoing ,  Tun  des  douze  valets  de  chambre  du  Duc 
de  Bourgogne,  maieur  de  D^oii  est  le  fondateur  de  l%lise  S^-Jean 
de  celte  ville.  (Voir  Mémoires  historiques  pour  servir  à  Thistoire  de 
Bourgogne  par  de  Labarre). 

(4;  Girard  Vion ,  greffier  des  Parlements  de  Beaune  et  S<-Laurenl , 
figure  dans  le  compte  de  Jean  de  Visen,  1445-1446,  en  qualité  de  maître 
des  Comptes  à  Dijon  ,  il  mourut  à  Poris  le  11  décembre  1440. 


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—  43  — 

p^r  Qoz  autres  lettres  leur  oot  esté  ordonnez  et  Uuixez  pour 
le  tait  et  conduite  de  chacun  des  autres  semblables  aydes 
octroiez  et  levez  oudit  ducbié  puis  ung  an  en  ça  >  et  dont 
dessus  est  faicle  mencion^  pour  ledit  présent  ayde  asseoir, 
imposer  et  proporcioimer  le  plus  essaiment  et  raisonna- 
J)leaient  sans  faveur  que  faire  se  pourra  sur  tous  les  babi- 
tans  dudit  ducbié  à  ce  contribuables  et  qui  ont  acoustumé 
de  contribuer  es  aydes  Je  teops  passé,  octroiez  et  levez 
compie  dessus  est  dit,  par  telle  manière  que  ledit  ayde 
vienne  franchement  ens  es  mains  de  Jehan  de  Visen,  rece- 
veur général  de  Bourgoingne  et  à  ce  ordonné  et  commis 
de  par  nostredit  seigneur ,  pour  emploier  et  convertir  les 
deniers  d'icellui  ayde  en  ce  que  dit  est  et  non  ailleurs.  Aus- 
quelx  esleuz,  aux  quatre,  aux  trois,  ou  aux  deux  d'iceulx 
nous  avons  donné  et  donnons  par  ces  présentes  de  par 
nostredit  seigneur  plain  povoir,  auctorité  et  mandement 
especial  de  faire  ladicte  assiete  et  imposts  d'icellui  ayde , 
bien  et  deuement  icellui  faire  lever  et  venir  ens ,  comme 
dit  est,  et  de  ordonner,  commectre  et  instituer,  se  mestier 
est,  les  receveurs  particuliers,  sergens  et  autres  officiers 
neccessaires,  soufBsans  et  ydoinnes  pour  le  fait  d'icellui 
ayde,  telz  qu'il  appartiendra  et  que  bon  leur  semblera, 
leur  ordonner  et  tauxer  et  faire  paier  gaiges  et  voiaiges 
raisonnables,  et  au  surplus  faire  toutes  autres  choses  à  ce 
appartenans  et  neccessaires  et  que  bons  et  loyaulx  esleuz 
pevent  et  doivent  faire ,  et  que  audit  office  et  commission 
coropete  et  appartient.  SI  donnons  en  mandement  par  ces 
mesmes  présentes  à  tous  les  justiciers,  officiers  et  subgez 
de  nostredit  seigneur,  requérons  autres  qu'il  appartiendra 
que  mesdiz  esleuz,  leur  commis  et  députez  en  ceste  partie 
obéissent  et  entendent  diligemment  et  leur  baillent  coBseii, 
confort  et  ayde,  se  mestier  est  et  requis  en  sont,  mandons 
en  oultre  de  par  nostredit  seigneur  aux  gens  de  ses  dis 
Comptes  à  Dijon  que  les  gaiges  desdiz  esleuz  et  aussi  les 
gaiges  des  receveurs  gênerai  et  particuliers,  du  clerc  d'i- 


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—  44  — 

ceulx  esleuz  et  autres  offioiers  ensemble  tous  les  frais  rai- 
sonnables dudit  ayde  qui  par  iceulx  esleuz  et  par  leurs 
lettres  auront  esté  tauxés  et  paiez^  ilz  allouent  es  comptes 
des  receveurs  gênerai  ou  particuliers  d'icellui  ayde  qui 
paiez  les  auront  en  rapportant  les  lettres  desdis  esleuz^ 
quictaoce  et  autres  souffisans  enseignemans  à  ce  apparte*- 
Dans.  En  tesmoiog  de  ce  nous  avons  fait  mectre  à  ces  pré- 
sentes le  seel  ordonné  au  Conseil  de  nostredit  seigneur  à 
Dijon.  Donné  audit  Dijon  le  XVP  jour  dudit  mois  de  mars 
Tan  mil  qualité  cens  quarante  et  quatre  avant  Pasques. 
Ainsi  signé,  M.  Contault.  (I) 

Gollatio  hujus  transcripti  cum  litteris  originalibus  signatis 
ac  sigillatis  ut  facta  fuit  in  caméra  Compotorum  domini 
Pucis  Burgundie  Divionensis,  uUima  die  augusti  anno  do- 
mini millésime  CCCCXLYIL 

Pef  me  (sigoé)  Bussy ^  avec  paraphe. 

Vidimus  sur  parchemin. 

Archives  de  la  Câte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon» 
«11716. 

(1)  Mongin  CooUult ,  greffier  <lu  conseil  à  Dijon  ,  cité  dans  rétal  de 
la  maison  da  Duc  de  JBour^ogne  (Bfémoires  poor  servir  à  Thisloire  de 
France  el  de  Bourgogne  de  De  Labarre). 


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—  45  — 


XV 


Quittance  de  Salins,  héraut  d'armes,  pou)^  les  frais  du 
voyage  par  lui  fait  auprès  des  nobles  et  seigneurs  du 
Duolké,  oonToquës  par  le  xnaréolial  de  Bourgogne  aAn 
d'empêolier  le  jpassage  prq)eté  par  le  Connétable  de 
Franoe  et  Joachim  Roubault. 

1445  21  Mai 


Je,  Salins  le  berault,  confesse  avoir  eu  et  receu  de 
Jehan  de  Visen,  conseiilier  de  monseigneur  le  Duc  el  son 
receveur  gênerai  de  Bourgoingne>  la  somme  de  quinze 
frans  tant  sur  mon  voiage  que  j'ay  fait  par  ordonnance  de 
mons'  le  marescbal  de  Bourgoingne ,  devers  pluseurs  sei- 
gneurs et  nobles  du  duchié  de  Bourgoingne  >  leur  porter 
lettres  de  par  lui  pour  venir  et  estre  en  son  aide  et  coœ- 
paignie  au  lieu  de  Baulmes,  afin  de  résister  à  l'entreprinse 
que  font  le  Gonnestable  de  France  et  Joacbin  Rouaul  à  tout 
grant  nombre  de  gens  de  guerre  de  passer  par  les  Duchié 
et  Conté  de  Bourgoingne  pour  aler  à  Montbeliart,  en  inten- 
don  de  fere  et  de  pourter  oudlt  Conté  tous  les  maulx  et 
dommaiges  qu'ilz  pourront,  et  de  leur  empescbier  ledit 
passaige  par  ledit  mons*^  le  marescbal ,  auquel  je  pourte 
lettres  de  response  de  pluseurs  desdiz  seigneurs  et  noble, 
comme  sur.  le  voiaige  que  je  faiz  présentement  pour  porter 
lesdictes  responses  à  mondit  seigneur  le  marescbal,  et 
aussi  sur  autres  volages  par  moy  ja  faiz.  De  laquelle  somme 
de  quinze  frans  je  suis  et  me  tien  pour  bien  content  et  en 
quicte  mondit  seigneur  le  Duc,  son  dit  receveur  et  tous 
aultres,  tesmoin  le  seing  manuel  de  Guillaume  Gamier 


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—  46  - 

clerc  notaire  juré  de  la  court  de  mondit  seigneur  le  Duc  cy 
mis  à  ma  requeste  le  XXP  jour  de  may.  Tan  mil  IIII''  qua- 
rante cinq,  presens  Pierre  Jabry  etPerrenot  Vignier,  de- 
mourant  audit  Dijon. 

(Signé)  Gamier,  avec  paraphe. 
Original  sur  papier. 

Archives  de  la  Côte-dVr.    Chambre  des  Comptes    de 
Dijon '  B  H882. 


XVI 


Mesures  de  défense  ordonnées  dans  le  bailliage  d*  Amont  lors 

du  départ  des  gens  du  Eoi  occupant  Montbéliard. 

Bxtrait  du  Ck>mpte  6*  de  Pasquier  Hennyart ,  trésorier  de 

Vesoul  1444-1446 

1445  Octobre 


Messaigeries  fol.  73. 

A  Symon  de  Villers^  pour  avoir  fait  pourter  letlres  oodit 
an  de  part  M.  le  mares'chal  et  de  part  les  officiers  de  M^ 
à  Vesoul  en  plusieurs  villes  du  bailliage  d*Amont,  pour 
faire  crier  esdtts  lieux  >  que  tous  gens  d'armes  estans  sur 
les  champs  se  trayessent  à  Tentour  de  Baulntes  (!)..«. 
,....;.....  43  gros  4  engrognes. 

Au  même,  pour  avoir  esté  audit  an  sur  la  Soone  pour 
faite  rompre  les  gaiz  et  plaisser  (2)  les  bois  contre  le  retour 
des  gens  du  Roy,  estans  à  Montbeliart.  .  ,  .  *  20  gros. 

(1  )  Baunie-les-Dames.  Doubs.  Chef-lieu  d^arroodissement. 
(2)  Plesser,  plier,  eolrelacer  ,  fermer  de  haies.  Glo«.  de  Roquefort, 
•*esl  oe  dernier  «eus  qsl  nous  psratt  pré(érabie. 


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—  47  — 

Aux  sergents  de  mondit  seigneur  pour  avoir  porté 
lettres  audit  an  à  Faucogney^  LuxeuU  Jussey^  Port^ 
Cbasiillon  (i)  et  autres  lieux  du  bailliage  d'Amont,  de 
part  les  officiers  de  mondit  seigneur  estant  à  Yesoul  tou- 
chant le  desloigement  des  gens  du  Roy,  estans  à  Montbe- 
liart. 

A  Perrenot  Patey  de  Port>  pour  avoir  pourté  audit  an 
dès  Yesoul  à  Jussey,  ung  mandement  de  M.  le  mareschal 
pour  faire  rompre  les  passaiges  et  plaisser  les  bois  3  gros. 

A  Estevenin  Nazey ,  sergent  de  monseigneur  pour  avoir 
pourter  lettres  oudit  an  de  Yesoul  à  Baulmes  faisant  mention 
du  chemin  que  les  gens  du  Roy  dévoient  tenir  .  .  6  gros. 

An  Borne  de  Pusel,  pour  avoir  esté  audit  an  savoir  se 
les  gaiz  et  passaiges  avoient  esté  bouchés  ....  2  gros. 

A  Estevenin  Malpin,  Jaquot  d'Ainans,  Parisot  Chap- 
puset ,  Gilet  Fouassier  et  autres  qui  pourterent  certaines 
lettres  exécutoires  de  M.  le  bailli  d'Amont,  pour  empescher 
les  terres  des  nobles  du  bailliage,  qui  n'estoient  en  Tannée 
de  Monseigneur,  tant  à  Gray,  Chastoillon,  Baulmes,  Mont- 
boson,  Montjustin  (2),  Faucogney  »  Jussey  et  en  plusieurs 
autres  lieux  du  bailliage  . 4  frans. 

A  Estevenin  Nazey,  pour  avoir  pourter  lettres  à  M.  le 
mareschal  faisant  mention  que  les  gens  du  Roy  estoient 
loigiés  entour  Yesoul 6  gros. 

Aux  messagers  pour  avoir  pourter  lettres  aux  lieux  de 
Baulmes,  Montboson,  Gray,^Faucogney,  Port,  Jussey, 
Chastoillon  et  Montjustin  faisant  mention  que  tous  gens 


.1)  Toutes  les  localités  ci-éooncées  sont  sîloées  dans  la  Haute-Sadne , 
les  deux  premières  dans  Parrondissement  de  Lure,  les  deux  sqmintes 
dans  Tarrondissement  de  Vesoul  ;  la  dernière  doit  être  Gbatillon-sur- 
Saône,  dans  le  département  des  Vosges ,  arrondissement  de  Ncufcbâteau. 

(9;  Monlbozon  et  Montjustin.  Hante-Saône ,  arr.  Vesoul. 


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—  48  — 

d'armes  se  tiressent  devers  M.  le  marescbal  à  Rouge- 
mont  (1). 

A  Parisot  Gbappusot  pour  avoir  esté  à  Dijou  devers 
mess^*  les  marescbal  et  gens  de  Conseil  pourter  la  déclara- 
cioD  des  dommaiges  que  avoîeat  faiz  les  gens  du  Roy  en 
Bourgogne.... 

Archives  de  la  Côle-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijen, 
B  1692. 


xvn 


Voyages  et  missions  payes  par  ordonnance  de  la  Chambre 
des  Comptes  de  Bourgogne,  durant  Toocupation  de  Mont- 
b^liard  par  les  Booroheurs. 

Bxtraits  d'un  compte  particulier  de  Jean  de  Visen,  intitulé  t 
Négociations ,  missions  diplomatiques  ,  voyages. 

1444-1445 


Parties  paieés  tant  de  volages  et  messageries  que  autres 
cy  après  declairées  par  Jehan  de  Vîsen,  conseiller  de  mons' 
le  Duc  et  son  receveur  gênerai  et  des  aides  en  Bourgoingne 
es  mois  d'octobre,  novembre  et  décembre,  l'anmilCCCC 
quarante  quatre,  de  Tordonnance  de  mess'*  du  Conseil  et 
des  Comptes  de  mondit  seigneur  le  Duc  à  Dijon ,  pour  les 
besongnes  et  a£Eaires  de  mondit  sdgneur  et  pour  le  bien  et 
proufit  de  ses  paîs  et  subgiez  de  Bourgoingne  et  autres  de 
par  deçà,  aux  personnes  et  pour  les  causes  qui  s'ensuivent. 

(i)  Rougemont.  Daubs ,  arr.  de  B«aine-Ies-Daiiies ,  chef-Ueu  de 
canloo. 


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—  49  — 
El  premiereiïiènt, 

A  Jehan  Gougenot,  chevaueheur  demeurant  h  Dijon,  le  II*" 
jour  du  mm  d'oetobre  oiidit  an  mil  CCCCXLIIII ,  la  somme 
dedeQx  fraiw  ^  demi  pour  son  voya^  dé  porter  leUres 
doses  de  par  me^dis  M^gneurs  du  Consôil  h  mons'  le  mti- 
reschal  de  Bourgoingne,  lequel  Ton  disoit  estro  h  Chas- 
tHIm  sur  Seine  (4)>  et  es  marches  de  par  delà  ou  ailleurs 
quelque  pari  qu'il  feust,  etd'ilecpour  ce  qu'il  esloildesja 
deslongnié,  s'en  ala  à  Baigneux  les  Juifs  (3),  duquel  lieu 
il  estoil  desja  parli,  et  d'iiec  ala  à  Quincey  lez  Montbar  (3) 
ou  il  estoit,  et  luy  présenta  Icsdites  lettres  touchans  des 
nouvelles  de  mons^  le  Daulphin  et  de  ses  gens;  ouquel 
voyage  faisant  tant  en  alant,  séjournant  comme  en  retour- 
nant^ il  a  affermé  avoir  vacqué  par  cinq  jours  entiers,  corn* 
mençans  ledit  IV  jour  d'octobre  et  finissant  continuelmeipt 
ensuivant,  qui  au  feur  de  VI  gros  par  jour  font  ladite  somme 

de  II  frans  demi ,  et  rend  cy  lacquit.  Pour  ce  - 

lï  frans  demi 

A  Loys  d'Artois,  aussi  chevaueheur  de  Tescurie  de  mon- 
dit  seigneur  le  Duc,  le  V°  jour  dudit  mois,  la  somme  de 
quarante  solz  tournois  à  lui  ordonnée  estre  paiez  par  mes 
dis  seigneurs  du  Conseil  pour  son  voyage  de  porter  lettres 
closes  de  par  eulx  au  lieu  d'Oslun,  à  Jehan  Mairet,  escuier 
et  à  autres  ausquelz  mondit  seigneur  escripl  touchant  ses 
afferes,  et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce  ....  XL  s.  t. 

Audil  Jehan  Gougcnot,  le  X**  jour  dudit  mois  d'octobre, 
la  somme  de  trente  solz  tournois  pour  son  voyage  de  porter 
lettres  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  à  Odot  d«  Molaîn, 
escokfr,  estant  lors  à  Ghalon,  touchans  que  incontinent  icéifes 

(I)  Qhalillon-ftur-Seioe.  r.dUvd'Or,  cbef-ltea  d^arroadisAemeal. 
(%}  Baisoeax-les-Jttifit.  Côlc-d'Or ,  arr.  de  CbaUlJoQ-6ur-Seiae< 
(i)  Vraisemblablemeot  Quincy-Io-Vicointe,  Côte>d^Or,  arr.  de  Seniur« 
canton  de  Monlbard. 


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9 


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-  so  — 

veues,  il  se*vucille  tirer  en  cesle  dicte  ville  de  Dqoiïafid 
de  par  Itd  veoir  certaines  lectrcs  que  Thoison  d'Or,  Roy 
d'armes  de  mondit  seigneur  a  nagueres  apportées  audit 
Odot  de  Molain,  Humbert  de  Plaine  et  Jehan  Mufgault  des 
païs  de  Flandres  de  par  les  gouverneur  et  receveur  geœral 
de  toutes  les  finances  dicellui  seigneur  touchans  très  gran-  - 
dément  ses  afferes;  ouqoel  voyage  faisant,  tant  enalant, 
séjournant  que  retournant  audit  lieu  de  Dijon,  il  a  affermé 
en  sa  conscience  avoir  vacqué  par  trois  jours  entiers  com- 
mençant ledit  jour  et  finissant  continuelment  ensuivant^ 
qui  au  feur  de  X  s.  t.  par  jour  font  ladite  somme  de  XXX  s.  t. 
et  rend  cy  la  quictamce.  Pour  ce XXX  s.  t. 

A  Huguenin  de  Longchamp,  chevaucheur  de  todiete 
escurie,  le  XII*  jour  dudit  mois  d'octobre,  la  somme  de 
quinze  frans  pour  son  voyage  d'avoir  esté  des  la  ville  de 
Lengres  par  l'ordonnance  de  mons'  de  Charny  es  païs  de 
Flandres  par  devers  mondit  seigneur  le  Duc  lui  porter 
lettres  de  par  mondit  seigneur  de  Charny  touchans  son 
voyage  par  lui  nagueres  fait  devers  le  Rôy  par  l'ordon- 
nance d'icellui  mons^  le  Duc.  Duquel  voyage  lui  a  esté 
tauxé  prendre  et  avoir  par  mesdis  seigneurs  des  Comptes 
XXX  jours  entiers  commençant  le  VHP  jour  de  septembre 
dernièrement  passé  et  finissant  continuelment  ensuigant,  qui 
au  feur  de  VI  gros  par  jour  font  ladicte  somme  de  XV  f. 
et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce XV  f. 

Fol.  1  V*.  A  EsUenne  Molet,  sergent  de  mondit  sei- 
gneur le  Duc,  ledit  jour  (le  IX  dudit  mois  d'octobre),  la 
somme  de  sept  frans  et  demi ,  pour  scm  voyage  de  porter 
bastivement  lettres  closes  et  pour  la  cause  que  dessus  de 
par  mesdis  seigneurs  du  Conseil,  aux  doien  et  chappitre 
de  Poligny,  au  moine  d'Aulx,  au  prieur  de  Gigoy  (I),  aux 

(t)  Gigoy.  Jura,  an*,  de  Loos-Te-Saunier ,  canton  de  S*-JuHen. 
M.  RoQsset  dans  son  Dtclionnaire  Géographiqae  da  Jura  a  cbnsacré  une 
longue  notice  au  prieure  de  Gîgny  dont  la  maison  prieun^  sulMÎste 
encore. 


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—  Si  — 

UbUant  de  Poliglny ,  à  Tabbé  de  Baierai  (1)  «  à  Tabbé  dé 
Rosières >  aux  babitafis  d'Àrbds^  au  prieur  d*Arbois^  aux 
doieu  et  cbappitre  d'Arbois ,  aux  habitans  de  Colompoe  (2)i 
au.  prieur  do  Yaulx  (3),  à  l'ahbé  de  Baulmes  (4);  et  en 
ouitre  avoir  esté  par  devers  les  receveurs  qui  s'ensuivent^ 
leur  porter  leurs  descbarges  pour  le  prest  que  mondit  sei- 
gneur avoit  nagueres  escript  lui  estre  fait  sur  lesdits  rece- 
veurs et  autres  du  duchié,  pour  tourner  et  convertir  ou 
.paiement  des  gens  d'armes estans  soubz  mons'  son  mares- 
cbid  à  la  résistance  des  E$corcheun ,  c'est  assavoir  devers 
Jebap  Gay,  i%ceveur  d'Orgelet^  devers  le  commis  Guillaume 
de  Poppas ,  trésorier  de  Salins,  devers  Jehan  Toubin,  tré- 
sorier de  Dole,  et  devers  Jehan  Colinot,  chastcllain  de 
Pontailler;  ouquel  voyage  faisant ,  tant  en  alant,  séjour- 
nant que  en  retournant,  il  a  affermé  avoir  vacqué  par 
quinze  jours  entiers  qui  au  feurde  VI  gros  par  jour  font  la 
somme  de  VU  frans  demi,  et  rend  cy  l'acquict.  Pource  .  . 
VII  frans  demi. 

Fol.  2  R*  et  V**.  Convocation  des  habitants  des  villes 
par  le  maréchal  de  Bourgogne  et  le  Conseil  de  Dijon  pour 
les  20  et  24  octobre. 

Fol.  3  R"".  A  Odot  de  Molain,  escuier>  conseiller  de 
monseigneur  le  Duc  et  seigneur  en  partie  de  Demigny  (S), 
le  XIII''  jour  dudit  inois  d'octobre,  la  somme  de  sept  livres 

({)  Baterrie,  abbaye  de  l^ordre  de  citeauz,  dans  le  Jura,  ooq  loin  de 
CbampagDolle  ;  d'après  le  Galiia  Chrisliana ,  Pabbé  en  exercice  à  celle 
époque  devait  élre  Pierre  II  Maréchal ,  qui  mourut  ed  i486. 

(3)  Colonne.  Jura ,  arr.  et  canton  de  Poligny.  Voir  à  ce  mot  le  Dic- 
tionnaire Géographique  du  Jura  de  M.  Roussel- 

(3)  Le  prieuré  de  VauU  était  situé  à  peu  de  dislance  de  PoUgny. 

(4)  Baume-les-Messieurs ,  monastère  de  l'ordre  de  S^-Benoit  à  ïrois 
lieues  de  Lon»-l£-Saunier  ;  suivant  le  Galiia  Chrisliana ,  Henri  de  Salins 
occupa.le  siège  abbatial  Jusqu'en  1445. 

($)  Demigny.  Saône-ct-Loire,  arr.  Chalon-sur-Saône,  canton  Chagny. 


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—  K2  - 

tournois^  monnoic  à  présent  courant  qui  deuz  lui  esloient 
et  qui'  lui  ont  esté  tûuxées  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil 
et  des,  Comptes  pour  VII  jours  entiers  comnaenQans  ledit 
jour  et  finissant  continuelment  ensuivant,  qu'il  a  vaequez 
à  estrc  venu  des  la  ville  de  Cbalon  en  cesle  ville  de  Dijon 
ou  il  avoit  esté  mandé  venir  par  lettres  ^lui  envolées  pour 
aucunes  matières  très  neccessaires  toucbans  le  bien  de  mou- 
dit  seigneur  le  Duc>  et  de  ses  pais  et  subgei  de  Bout* 
goingne,  et  afin  de  trouver  manière  de  fere  finance  de  la 
somme  de  XVI"  saluz  d'or  (1)^  ainsi  que  desjaderrainement 
et  nagueres  lui  avoit  esté  escript  par  mesdis  seigneurs^ 
pour  iceile  convertir  et  emploier  ou  paiement  et  enlrelien- 
nement  des  gens  d'armes  et  de  trait  estans  en  frontière  es 
pais  de  Bourgoingne  à  la  résistance  des  rotiers  et  gens  de 
guerre  nommez  Escorcheurs,  et  autrement  pour  les  afiTaires 
de  mondit  seigneur^  et  pour  son  retour  audit  lieu  de  Cba- 
lon au  feur  de  XX  s.  t.  par  jour,  font  lesdis  VII  jours  ladicte 
somme  de  VII 1. 1.,  cl  rend  cy  Tacquict.  Pour  ce  .  VII 1. 1. 

Fol.  3  R^  A  Aubertin  Hébert,  cbevaucbeur...  le  XIX'^ 
jour  dudit  mois  (d'octobre),  la  somme  de  quatre  frans  sur 
son  voyage  de  porter  lettres  de  par  mesdis  seigneurs  du 
Conseil  à  mons'  le  marescbal,  lequel  estoit  à  Lille  sur  le 
Doulx ,  et  d'ilec  par  Tordonnance  que  dessus  estre  aie  h 
Montbeliart  pourter  autres  lettres  de  par  mondit  seigneur 
le  Duc  au  capitaine  d'ilec  pour  aucune  matière  qui  touche 
le  bien  et  prouffit  de  mondit  seigneur  le  Duc,  ouquel 
voyage  faisant,  etc.  il  a  vacqué  pftr  VIII  jours,  et  rend 
cy  l'acquict.  PiMir  ce IIII  frans. 

A  Jehan  Morisot,  sergent  du  Roy  nostre  seigneur  ou 
baillage  de  Sens,  le  XIX*'  jour  d'octobre,  la  somme  de 

(1)  L'empruDl  de  16,51S  salnU  d*or ,  que  Ton  cherchatl  à  négocier  en 
ce  momeal  poar  sabvenir  à  la  solde  et  i  reutrelieo  des  gens  de  guerre 
opposés  aux  Ëcorcbeurs  fui  oontraclc  à  la  foire  de  Génère  ;  il  en  esl 
question  plus  loin  en  divers  passages  de  noire  Compte. 


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—  S3  — 

soixante  solz  tournois  à  lui  ordonné  cstre  paiez  par  mcsdis 
seigneurs  du  Conseil  pour  ses  despens  de  faire  poursuite  de 
certaine  destrousse  à  lui  faiete  et  autres  ofBciers  du  Roy 
près  de  Lus  (Lure)  par  aucuns  gens  d'armes  de  Bourgoingne^ 
et  aler  devers  mons'  le  marcschal  où  mesdis  seigneurs 
renvoyoient  pour  poursuir  provision  et  reparacion  du 
dommage  à  luy  fait  et  à  autres  officiers  du  Roy^  s'il  est 
trouvé  que  ladicte  destrousse  ait  esté  faiete  par  les  subgez 
de  Bourgoingne^  et  rend  ey  la  quictance.  Pour  ce  LX  s.  t. 

A  Jehan  Chenau ,  clerc  demeurant  à  Dijon ,  le  XX"  jour 
dudit  mois  d'octobre,  la  somme  de  treize  gros  ung  qpart 
que  mesdis  seigneurs  des  Comptes  lui  ont  ordonné  eslre 
paiez  pour  ses  peines  et  salcres  d'avoir  cscript  par  leur  or- 
donnance en  son  papier,  unes  lettres  closes  de  longue  es- 
cripture  adreçans  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des 
Comptes  à  Odpl  de  Molain,  par  lesquelles  ilz  le  mandent 
venir  hastivemenl  par  deçà  pour  aucunes  afferes  touchans 
grandement  le  bien  et  prouffit  de  mondit  seigneur  le  Due. 
Item,  avoir  doublé  unes  lettres  closes  de  longue  escripture 
que  messieurs  les  gouverneur  et  receveur  generauli  des 
finances  de  mondit  seigneur  le  Duc  escripvoient  à  mesdis 
seigneurs  du  Conseil  et  des  Comptes,  touchans  qu'ilz 
feissent  finance  de  XVP  V'  XYIII  salus^  XV g.  royaulx  à 
oeste  proucbaine  foire  de  Genève ,  lequel  double  fut  envoie 
audit  Odot  de  Molain.  Item,  avoir  fait  par  VI  fois  unes 
lettres  closes  de  longue  escripture  adreçant  à  mondit  sei- 
gneur le  Duc  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des 
Comptes,  par  lesquelles  ilz  lui  escripvoient  entre  autres 
choses  que  Odot  de  Molain,  Humbert  de  Plaine  et  Jehan 
Murgault  feront  finance  dedens  un  mois  prouchainement 
venant  de  la  somme  de  XVi"  V  XVIII  salus,  XV  gros 
royaulx.  Item,  avoir  fait  par  trois  fois  unes  lectres  pa- 
tentes encloses  dedens  lesdictes  lectres  envolées  à  mondit 
seigneur  le  Duc  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des 
Comptes,  par  lesquelles  il  s^oblige  envers  lesdis  Odot  de 


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—  84  — 

Molain,  Humbert  de  Plaine  et  Jehan  Murgauft  de  leur  paier 
ladite  somme  de  XVr  V*^  XVlll  salus  et  XV  g.  r.  à  la  prou- 
chaine  foire  d'Envera  et  les  promet  garantir  de  tous  dom-  ' 
mages.  Item,  avoir  escript  lui  et  autres  clercs  XXIIII  pères 
de  lectrea  closeà^  par  lesquelles  mesdis  seigneur^  du  Conseil 
et  des  Comptes  mandent  les  gens  des  trois  estas  du  Duchié 
et  Conté  de  Bourgoingne,  Et  de  oe  rend  le  mandement  de 
mesdis  seigneurs  des  Comptes  avec  certifficacîon  à  ce  ser- 
vant, signée  de  Girard  Margotet,  scribe  dud!t  Conseil  et 
auditeur  des  Comptes.  Pour  ce  ...  .  XIII  g.  ung  quart. 

Fol.  3  V".  pour  despense  feicte  par  mous'  le  président^, 
m*  Pierre  Brebiz,  Pierre  de  Vauldrey,  e^cuier^  eschançoft 
de  mondit  seigneur,  ledit  receveur  général  Girard  Margotet 
et  leurs  gens  et  cbevaulx  depuis  le  XXr  jour  dudit  mois 
d'octobre  jusques  au  XXIII*  jour  d'icelltii  mois,  à  avoir  esté 
des  ceste  ville  de  Dijon  au  lieu  d'Âuxonne  et  d'ilec  à  Dole 
pour  requcrir  et  demander  aux  gens  des  deux  estas  du 
Conté  de  Bourgoingae  une  aide  de  HP  IH'  1.  t.  pour  paier 
les  gens  d'armes  ordonnés  cstre  mis  pour  la  defiTeuse  des 
pais  de  Bourgoing^ie,  comme  il  appert  par  les  parties  de 
ladicle  despence  cy  rendues,  signées  de  la  main  4e  mondit 
sieur  le  président.  Pour  ce  ,.,..,,.,  XX  fn  U  g. 

A  Jehan  Morisot,  sergcat  à  o^ev^l  du  {loy  no&irç  ^ei-^ 
gneur,  le  pénultième  jour  dudit  mois  d'octobre^  la  ^mme 
de  vint  solz  t.  que  mesdis  seigneurs  du  Copseil  lui  oat  or- 
donné estre  baillez  et  délivrez;,  ouUre  la  somme  de  trois 
Trans  qui  par  leur  ordonnance  lui  ont  desja  esté  paiez  et 
délivrez,  pour  ses  despens  de  soy  en  retourner  à  Lengres, 
et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce.  .  . XX  s.  t, 

À  Jehan  Yiart  et  Loys d'Artois,  chevaucbeurs  deTescu^ 
rie  de  moodit  seigneur,  lederraio  jour  dudit  mois  d'octobre^ 
la  somme  de  dix  frans  et  demi,  monnoieà  preaent  courant, 
que  mesdis  seigneurs  du  Conseil  leur  ont  tauxé  et  ordonné 
pour  les  causes  qui  s'ensuivent,  c'est  assavoir  :  audit  Jehan 


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—  55  — 

Viart,  cinq  frans  et  demi  pour  XI  journées  par  lui  faictes 
et  vacquées  par  l'ordonnance  que  dessus^  t^nt  en  alanl  des 
ceste  dicte  ville  à  Besançon  à  la  journée  du  Conseil  qui 
derrieiieinen(  y  a  esté  tenue  par  plusieurs  des  seigneurs  de 
Bçurgoingne  et  mesdis  seigneurs  du  Conseil  pour  plusieurs 
aSaires  du  pays^  coipmc  pour  avoir  fuit  par  l'ordonnance 
que  dessus  certains  voyages  a  Tcnlour  de  Besançon  pour 
le  recouvrement  des  chevaulx  du  prevost  de  Sens  et  autre- 
in^nt^  et  pour  son  retour.  Et  audit  Loys  d'Arlois,  cinq  frans 
pour  X  autres  journées  par  lui  scmblahlement  faictes  et 
vacquées,  tant  pour  le  fait  de  ladiclc  journée,  comme  au- 
trement, qui  font  en  tout  ladicte  somme  de  X  frans  et  demi. 
Et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce X  f.  et  demi. 

Fol.  4  R®.  A  Girard  Petit,  huissier  des  parlemens  de 
mondit  seigneur  le  Duc,  le  Ilir  jour  de  novembre  oudit  an 
mil  CCCCXLUH,  la  somme  de  deux  frans  sur  son  voyage 
de  porter  lectres  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  à 
messire  Jaques  Bouton,  seigneur  du  Fa^,  (i)  pour  icelles 
par  luy  veues,  venir  parler  à  mesdis  seigneurs  pour  au- 
cunes causes  secrètes,  et  pour  avoir  rapporté  response  des- 
dictes lectres  de  par  ledit  messire  Jaques  à  mesdis  seigneurs 
du  Conseil,  et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce  ....  II  f. 

A  Loys  d'Artois,  clievaucbeur,  le  VI*  jour  de  novembre, 
la  somme  de  dix  escus  d'or,  du  pris  de  XVI  gros  et  demi 
pièce,  que  messieurs  du  Conseil  ont  ordonné  à  lui  estre 
baillez  et  délivrez  sur  son  voyage  qu'il  foisoit  lors  par  leur 
ordonnance  avec  Pierre  de  Vauldrey  dev^s  moodit  seigneur 

(1)  Jacques  Boulon,  dit  de  Corberoa ,  cheyaUer,  seigneur  du  Fay, 
fils  de  Jean  Genevois  Boulon  ,  seigneur  du  Fay  ,  fui  envoyé  à  Langres 
en  1435  par  le  chancelier  Nicolas  Rolin  el  les.gens  du  Conseil  auprès  du 
seigneur  de  CbâleaoTillain  «n  gaerre  avec  les  aeignetra  de  Vergy  afin  et 
négocier  la  paix.  Une  biographie  oampJèu  de  «a  persoiiaage  se  Irouve 
dans  rbisloirè  généalogique  de  la  maison  de  Boulon  au  Duobé  de  Bour-^ 
gogno  par  P.  Palliol .  1671  ,  page  90  cl  suivanles. 


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—  So- 
ie Duc  en  ses  pais  de  Flandres  «  et  rend  cy  la  qutctanœ. 
Pour  ce XUIf.  IXg. 

A  Guillaume  Gamler,  elerc,  demeurant  à  Dijon,  le  VIP' 
jour  dudit  moiz  de  novembre,  la  somme  de  huit  gros  que 
mesdis  seigneurs  du  Conseil  lui  ont  ordonnez  et  tauxez 
pour  plusieurs  escripturcs  par  lui  feicies  tant  en  la  copie  et 
grosse  des  instruccioiis  nagueres  et  derratnement  baillées 
et  délivrées  audit  Pierre  de  Vauldrey  de  plusieurs  matières 
secrètes  dont  il  a  esté  chargié  les  exposer  à  mondit  seigneur, 
le  Duc  selon  le  contenu  desdicles  instruccions,  comme  pour 
plusieurs  autres  escriptures  et  copies  à  lui  et  à  certains 
chevaucheurs  délivrées  pour  les  affaires  du  pais  et  autre- 
ment. Pour  ce  .  . VIII  g. 

A  Aubertin  Hébert,  chevaucheur,  le  VHP  jour  dudit 
mois  de  novembre,  la  somme  de  dix  huit  gros  pour  son 
voyage  de  porter  lettres  closes  de  par  mesdis  seigneurs  du 
Conseil  après  mons'  d*Arcis  pour  icelles  bailler  à  mcssire 
Jehan  de  la  Tremoille,  conseiller  et  chambellan  de  mondit 
seigneur  et  à  Guillaume  Dubois,  raaislre  d'ostel  d'icellui 
seigneur,  touchans  la  venue  de  madame  la  Daulphine, 
afin  que  s'elle  prenoit  son. chemin  par  les  pais  de  Bour- 
goingne  de  la  recevoir  le  plus  honnorablement  que  fere  se 
pourroit.  Et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce  .  .  .  XVIII  g. 

A  Jehan  Viart,  aussi  chevaucheur  (VIII  novembre),  la 
somme  de  trois  ffans  et  demi  pour  son  voyage  de  porter  lettres 
de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  dudit  Dijon  à  mons'  le 
mareschal  de  Bourgoingne  estant  lors  à  Lisle  sur  le  Doulx , 
par  lesquelles  mesdis  seigneurs  lui  escripvoient  touchant  la 
venue  de  madame  la  Daulphine  (1)  que  Ton  disoit  estrc 

(1)  Margueriie  d'Ecosse ,  fiUe  de  Jacques  l^^ ,  roi  d'Ecosse  «  mariée  aa 
Daophia  le  34  juio  14Sri  et  morte  sans  eofaats  à  Cbâloas  le  16  août  4445, 
fut  enterrée  dans  la  cathédrale  de  cette  ville.  M.  de  Beaueourt  a  publié 
dans  les  pièces  |astificatives  joiates  à  son  édition  de  Ualbieu  d'Escoacby 
(tome  (II,  fol.  143)  un  extrait  de  robituaire  de  la  même  cathédrale, 


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—  57  — 

es  païsde  Boargoingoe^  et  aotres  nouvetés  sanrenucs  âmes- 
dis  gagneurs  de  plusieurs  grans  excès  faiz  par  les  geos 
dodit  rooos.  le  maresebal  sur  lessubges  de  mondit  seigneur 
le  Duc^  afin  de  pugnir  les  malfaioteurs/  Ouquel  voyage  fai- 
sant il  a  affermé  avoir  vacqué  par  VII  jours  entiers  com- 
mençant le  VIP  jour  dudit  mois  de  novembre  et  finissuit 
continuelment  ensuivant,  au  feur  de  VI  gros  par  jour»  et 

rend  cy  l'aequict.  Pour  ce III  frans  demi. 

A  Jehan  de  la  Mote>  démourant  à  Dijon»  le  X*  jour  dudit 
mois  de  novembre»  la  somme  de  XXX  s.  t.  pour  son  voyage 
de  III  jours  commençant  ledit  jour  qu'il  a  vacquez  à  avoir 
esté  des  ledit  Dijon  à  Ghalon  porter  lectres  closes  adreçans 
de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  au  bailli  dudit  lieu  pour 
aucunes  matières  touchans  le  bien  et  proufit  de  n>ondit  sei- 
gneur» et  rend  cy  la  quictance.  Pgur  ce  .  .  ,  .  XXX  s.  I. 

Fol.  4  V®.  A  Jehan  Viart»  chevauchcur»  la  somme  do 
dix  huit  gros  pour  son  voyage  de  porter  lectres  closes  de 
par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  à  Agnus  le  canonnier»  et 
aussi  unes  autres  aux  chastellain  de  Pesmes  et  de  la  Marche» 
par  lesquelles  Ton  leur  escripvoit  incontinent  faire  venir 
par  deçà  ledit  Agnus»  prest  et  disposé  d'aler  où  mesdis 
seigneurs  lui  ordonneront  pour  certains  affaires  touchans 
le  bien  de  mondit  seigneur  le  Duc.  Ouquel  voyage  faisant 
il  a  vacqué  comprins  son  retour  audit  Dijon  par  III  jours 
entiers  qui  au  feur  de  VI  gros  par  jour  font  ladictc  somme 
de  XVIII  g.  Et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce.  .  XVIII  g. 

Fol.  4  V*,  A  Guillaume  Bergier ,  messagier  de  pié  de- 
mourant  à  Dijon,  le  XVr  jour  dudit  mois  de  novembre»  la 

relalif  à  la  mort  de  celle  princesse.  Marguerilc  d^Ecosse  devail  probable- 
meal  rejoiodre  le  Daopbin  qai  passa  à  Monlbéliard  les  trois  derniers 
mois  de  Tannée  \AH4.  Ce  voyage  eul-il  lieu  réellemenl ,  il  est  permis  de 
le  mettre  en  doute  en  parcourant  le  Compte  de  la  maison  de  Marguerite: 
{Fonds  françcds  Ot&S)  à  la  date  du  5  novembre  la  Dànpbine  était  à 
Tours,  le  0  déoeaibre  à  Melun  et  vers  la  fhi  d»  mois  à  Nancf 


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~  88  — 

gomme  de  quatre  gros  pour  son  voyage  de  porter  letlres 
closes  adreçans  de  par  mesdig  seigneurs  du  Conseil  à  Jehan 
de  Baissey^  pour  incontinent  icetks  par  lui  veues,  venir  en 
ceste  ville  de  Dijon  avecques  Âgnus  de  ValevrouU^  canon- 
nière qui  est  en  ceste  dlicte  ville,  pour  aucunes  choses 
toucharïs  les  affaires  de  mondit  seigneur.  Pour  ce  IIII  gros. 

A  Agnus  de  Yalevroult,  canonnier,  demeurant  &  la 
Marche >  le  XVIP  jour  dudit  mois  de  novembre,  la  somme 
de  seize  gros  et  demi  pour  la  valeur  d'un  salut  d'or,  que 
mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des  Comptes  ont  ordonné 
luy  estre  baillé  et  délivré  comptant  pour  ses  despens  d'estre 
venu  en»  ceste  ville  de  Dijon  par  leur  mandement  et  ordon- 
nance pour  parler  à  lui  d'aucunes  choses  touchans  son  mes- 
tier  et  office  de  canonnier  et  afin  de  Temploier  en  aucune 
•place  et  lieu  secret  selo»  le  vouloir  et  plaisir  de  mons'  le 
marescbal  de  Bourgoingne  et  des  gens  de  mondit  seigueur 
le  Duc,  à  quoy  ledit  Agnus  a  satisfait  et  est  venu  en  ceste 
dicte  ville  de  Ligny  et  lui  a  esté  parlé  de  ceste  matière  par 
mesdis  .seigneurs  du  Conseil  et  des  Comptes.  Pour  ce  et 
rend  cy  la  quictance ^  • XYIg, 

A  Jehan  de  la  Mote,  demeurant  à  Dijon,  la  somme  de 
trois  frans,  monnoie  à  présent  courant,  pour  son  voyage 
d'avoir  porté  lettres  closes  hastivement  par  Tordonnance  de 
mesdis  seigneurs  du  Conseil  adrcçant  de  par  euk  à  Odot  de 
Molain,  aussi  conseiller  de  mondit  seigneur,  estant  lors  à 
Chalon,  par  lesquelles  ilz  lui  escrip voient  que  incontinent 
icellesveues,  ilsetirast  par  deçà,  toutes  excusacions  ces- 
sans,  pour  parler  à  lui  d'aucunes  matières  secrètes  déclarées 
esdictes  lectres.  Duquel  voyage  faisant,  tant  en  alant  audit 
lieu  de  Chalon,  séjournant  ylec  en  attendant  ledit  Odot  d^ 
Molain,  avec  lequel  ledit  Jehan  de  la  Mote  retourna  en  ceste 
dicte  ville,  comme  pour  son  retour,  il  a  affermé  en  sa 
conscience  avoir  vacqué  par  VI  jours  entiers  commençans 
le  II''  jour  dudit  moÎ6  de  novembre  et  finissant  continueU 


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—  sè- 
ment ensuivant ,  qnf  ao  feur  de  VI  gros  par  jour  fmM  ladioto 
somme  de  III  f .  et  rend  oy  la  quidanee.  Pour  ce     .  III  f. 

Fol.  5  R*.  A  Estienne  Molet,  sergent  de  mondit  sei- 
gneur le  Duc^  le  XXIIIP  novembre^  sur  son  voyage  d'estre 
aie  par  l'ordonnance  de  mesdis  seigneurs  du  Conseil  jusques 
à  Poligny  par  devers  Humbert  de  Plaine  et  Jehan  Mur- 
gauk^  lesquelx  venoient  de  Genève ^  eulx  présenter  lettres 
de  par  mesdis  seigneurs  toucband  le  bien  et  prouffii  de  mon- 
dit seigneur^  la  somme  de  trente  solz  t.^  et  rend  ey  la  quic- 
lance.  Pour  ce XXX  s.  t. 

A  Jehan  Gougenot^  chevaucheur«  ledit  jour,  la  somme 
de  cinquante  solz  t.  pour  son  voyage  de  porter  lettres  de 
par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  au  lieu  de  Bletterans«  pour 
icelles  présenter  de  par  eulx  à  Humbert  de  Plaine  et  Jehan 
Murgault,  qui  nagueres  venoient  de  la  foire  de  Genève , 
touchans  aucunes  matières  secrètes  pour  le  bien  et  proufGt 
de  mondit  seigneur,  lesquelx  ne  passèrent  point  par  ledit 
Bletterans,  mais  passèrent  par  Polligny  et  Dole,  et  iceulx 
attendit  audit  Bletterans  par  ung  jour  entier.  Pour  ce  L  s.  t. 

Fol.  S  V.  A  Jehannin  Viart,  chevaucheur,  le  pénul- 
tième jour  dudit  mois  de  novembre,  la  somme  de  deux 
frans,  monnoie  à  présent  courant,  que  mesdis  seigneurs  du 
Conseil  lui  ont  ordonnée  et  tauxée  pour  ses  vacacions  et 
despens  d'avoir  actendu  en  ceste  dicte  ville  par  leur  ordon- 
nance et  par  Tespace  de  deux  jours  entiers  ou  environ  l'ex- 
pedicion  de  certaines  lettres  closes  que  mesdis  seigneurs 
escripvoient  par  devers  mondit  seigneur  le  Duc  en  ses  pais 
de  Flandres,  auquel  lieu  il  avoit  charge  d'aler  pour  au- 
cunes choses  touchans  icelleè  lettres  que  Odot  de  Molain, 
Humbert  de  Plaine  et  Jehan  Murgault,  marehans,  estoient 
alez  à  Genève  pour  fere  finance  de  XV!"*  V*  XVHI  salus, 
pour  icelle  prester  à  mondit  seignéor  le  Duc ,  lesquelx  dé- 
voient brief  et  hastivement  retourner ,  et  rend  cy  la  qiikv 
tance.  Pour  ce II  f. 


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—  60  — 

A  Claude  Lévrier  et  Hugupnin  Dayenne^  serviteurs  de 
Odot  de  Molain  et  Humbert  de  Plaine  marctians^  le  derrain 
jour  de  novembre,  la  somme  de  vint  salus  d'or,  c'est  as- 
savoir^ audit  Claude  dix  salus  d'or  et  audit  Huguenin  autres 
dix  salus  d'or,  qui  leur  ont  esté  tauxé  par  mcsdis  seigneurs 
du  Conseil  et  des  Comptes  pour  leur  voyage  qu'ils  Taisoient 
lors  d'aler  des  ceslc  ville  do  Dijon  os  pais  de  Flandres 
porter  lettres  de  par  leursdits  maistres  aux  gouverneur  et 
receveur  gênerai  de  toutes  les  finances  de  mondit  seigneur, 
touchans  la  finance  des  XVI*"  V'  XVIII  salus  par  eulx  der- 
raincraent  levez  à  la  foire  tenue  à  Genève,  à  la  feste  Saint 
Simon  et  Saint  Jude  derrainement  passée,  afin  de  par  eulx 
pourvcoir  sur  le  remboursement  d*icelle  finance,  et  rend 
cy  la  quiclance.  Pour  ce,  pour  Icsd.  XX  salus  au  pris  de 
XVI  gros  demi,  pour  ce XXVII  f. 

Fol.  6.  A  Henry  Dieu  le  Fit,  clievaucheur ,  le  Xir 
jour  dudit  mois  de  décembre,  la  somme  de  trois  frans  pour 
son  voyage  do  porter  par  Tordonnance  de  mesdis  seigneurs 
du  Conseil  deux  lettres  closes  adreçans  de  par  eulx  h  mons"* 
le  mareschal  de  Bourgoingne  estant  lors  à  Lille  sur  le  Doulz, 
par  lesquelles  mesdiz  seigneurs  lui  escripvoient  cstre  au 
lieu  de  Besançon  jeudi  prouchain,  où  dévoient  estre  assem- 
blez avec  mesdis  seigneurs  plusieurs  grans  seigneurs  de 
Bourgoingne,  pour  adviser  sur  plusieurs  grans  affaires  de 
mondit  seigneur  et  de  ses  païs  et  subgiez  ;  ouquel  voyage 
faisant  il  a  affermé  avoir  vacqué  par  six  jours  entiers  com^ 
mençant  le  V®  jour  de  ce  présent  mois  et  finissant  eonti- 
nuelment  ensuivant,  à  VI  gros  par  jour  font  la  somme  de 
III  frans,  et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce. .  .  .  III  frans. 

FoL  G.  A  Salins  le  herauH,  le  VHP  jour  dudit  mois  de 
décembre,  la  somme  de  douze  frans  qui  deuz  lui  estoient, 
et  que  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des  Comptes  lui 
ont  esté  tauxé  et  ordonné  estre  paiez  pour  deux  voyages  par 
lui  faiz,  Tung  de  Dijon  au  lieu  de  Montbeliart  où  il  a  esté 


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—  61  — 

envoie  par  rnoos'  de  Tenmt  (1)  et  mesdis  seignetirs  du 
Goaseil  eslans  audit  lten>  en  la  oompaigaie  de  mons'  d'Es- 
tisaac  (i),  et  fut  chargié  de  rapporter  responce  par  devers 
ouIk  sur  oe  qui  auroit  esté  besongnié^  et  l'autre  voyage  & 
son  retour  dndit  Montbeliart  à  Dije»,  dvdit  Dijon  à  Besan- 
çon en  la  compagnie  de  mons'  le  président  (3)  et  autres 
gens  du  Conseil  de  mondit  seigneur,  et  pour  son  retour 
desdis  voyages  ;  et  de  ces  choses  appert  par  quictance  dudit 
Salins  cy  rendue.  Pour  ce XII  trans. 

A  Jehan  de  la  Mote,  demourant  à  Dijon,  le  Vlir  jour 
dudit  raoiz  de  décembre,  la  somme  de  cinquante  solz  tour- 
nois sur  son  voyage  de  porter  leclres  closes  de  par  mesdis 

({)  Pbilippei  seigneur  de  Teraanl ,  qa^Olivier  de  la  Marche  qualifie 
Tun  des  accomplis  cbe?aHers  de  son  temps,  était  conseiller  et  cham- 
bellaa  du  Duc  de  Bourgogne,  et  chevalier  de  la  Toison  d'Or  ;  ce  fut  lui 
qui  an  mois  d'août  1444^  rint  apporter  au  Dauphin  alors  à  Montbcliard, 
use  somme  de  dix  mille  saints  d'or  au  nom  du  Duo  de  Bourgogne. 
(Voir  Mathieu  d'Mscouchy,  Edition  Beaucourt,  t.  I  paatim). 

(2)  Amanry,  seigneur  d'Estissac,  chevalier,  sénéchal  de  Saintonge,  pre- 
mier  chambellan  du  Dauphin,  fit  partie  de  l'ambassade  envoyée  à  Nurem* 
berg  au  Roi  des  Romains  ;  il  parait  avoir  été  fort  en  faveur  auprès  de  son 
maître  qui  ne  lui  refasa  ;ni  argent,  ni  places  ;  sans  compter  le  présent  de 
cinqeents  florins  que  ce  seigneur  reçut  nu  début  de  la  campagne  de  \kk  4, 
nous  le  voyons  inscrit  en  tète  des  pensions  servies  par  le  Dauphin  pour 
la  somme  de  1,iOO  livres.  (C7o//.  Legrand^  t.  VII,  f.  163).  Parirttretf 
du  Dauphin  données  à  Bourgoin  le  4  février  1448^  Amaury  d'^lissac 
fui  nommé  capitaine  et  ^arde  des  château  et  châtellenic  de  Chât4?au- 
Thierry,et  de  la  Gulole  en  Auvergne  par  autres  lettres  du  même  données 
à  Embrun  le  91  août  1449. 

(5)  Etienne  Armenier ,  président  des  Parlements  et  chef  du  Conseil 
do  Duc  de  Bourgogne  en  4444  (d'après  le  Compte  de  Jean  de  Viscu  des 
aides  accordées  en  1442  et  1444).  Le  voyage  de  Dijon  à  Besançon  qui  se 
trouve  ici  relaté  avait  pour  objet  la  réunion  dans  <Sette  ville  d'une  assem- 
blée à  laquelle  prirent  part  le  maréobal  de  Bourgogne  et  les  gens  du  Con- 
seil de  Dijon  ;  la  réunion  eut  lieu  le  iO  décembre  1444  et  le  4  janvier 
suivant ,  et  c'est  à  la  suite  de  cette  assemblée  que  Philippe  de  Ternant 
et  antres  seigneurs  fnrent  députés  à  Montbéliard  auprès  du  Dauphin. 
{Coll  de  Bourgogne,  t.  XXI ,  fol.  85  V<^). 


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—  62  — 

lieigûeurs  du  Conseil  ôt  des  Comptas  atix  bailli^  lieutônaiili 
procureur^  recereur  el  autres  offîeieTs  de  mondit  seigoeur 
le  Due^  au  lieu  de  Masoon;  garnies  de  iustruccious ,  el  â^ 
Amé  le  Noble  de  Gbalon,  pat"  lesquelles  mesdts  slàigoeurà 
leur  escripvôieDt  pour  savoir  et  édquerir  deâ  drois  de  moB- 
dit  seigneur  et  des  troubles  et  empeschemens  4ui  y  ont  esté 
faiz  à  mondit  seigneur  par  les  gens  et  ofàoiers  du  Roy  nostre 
seigneur.  Et  rend  ey  la  quictaiioe.  Pour  ce  .  .  ^  IW  s.  t. 
Suivent  deuK  articles  analogues. 

Fol.  6  V"  À  Eâtieone  Molet^  sergent  de  monseigiiéur 
le  Duc  de  BourgoiOgne>  la  somme  de  quatre  frans  et  demi^ 
le  VUr  jour  de  décembre  derrainemént  passé,  pour  son 
voyaige  d'avoir  esté  en  la  compaignie  de  mesdis  seigneurs 
de  Dijoû  à  Besançon  eu  \eut  compaigrlie^  du  estoient  assam- 
blez  avec  mesdis  seigneurs  pluseurs  grans  seigneurs  du 
Conté  de  Bourgoingne  pour  adviser  sur  pluseurs  grans 
affaires  de  mondit  seignctii*  et  dé  ses  païs  et  subgez  et 
mesmement  sur  certaine  entreprise  que  l'on  disoîl  que 
mons''  le  Dalphin  voloit  faii'e  sur  les  païs  de  mondit  sei- 
gneur; ouquel  Voyaige  faisant,  tant  en  alanl,  séjournant 
comme  en  retoumant>  il  a  vacqué  par  nuef  jours  entiers 
commençant  le  VIP  jour  de  ce  présent  mois  et  fenissant 
continuelment  suigant,  au  fèur  de  X  sols  tournois  par 
jour  font  ladiote  somme  de  IIII  frans  et  demi,  et  rent  quic- 
tanoe  contenant  affirmacion.  Pour  ce.  .  .  JUI  frans  demi. 

Fol.  7  R^  A  Estienne  de  Saint  Martin  dit  Cheneviere, 
escuier,  la  somme  de  XX  f.  le  XXIX"  jour  de  décembre 
mil  CCCCXLIIII,  que  lui  a  esté  délivré  par  ordonnance  de 
messcigneurs  le  mareschal  de  Bourgoingne  et  gens  du  Con- 
seil de  mondit  seigneur  es  tans  présentement  à  Besançon  pour 
icelle  somme  par  luy  convertir  et  distribuera  plUseUrs  che- 
vacheurs  pour  porter  lettres  closes  de  par  eulx  à  pluseurs 
des  seigneurs  el  nobles  des  Duché  et  Conté  de  Bourgoingne^ 


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—  63  — 

que  iors  Ton  mandoit  estne  en  ta  cité  de  Besançon  au  troi-* 
sième  jour  de  janvier  lors  ensuivant  pour  adviser ,  pouf- 
veoir  et  conohire  sur  plusieurs  matières  touehaas  grande- 
ment moadit  seigneur  et  ses  pais  et  subges  de  par  deçà. 

Pour  de  . XX  f. 

Aud.  Estiende  de  Saint  Martm  dit  Cheûeviere^  le  XXIX'' 
jour  de  décembre  mil  GGGCXLIIII^  la  somme  de  deux  frans 
quMI  a  baillé  à  Henri  de  {^savant  pour  son  voyaige  qu'il 
a  fait  par  ordonnance  du  Conseil  de  mondit  seigneur  à 
Rocheffort  avec  mess.  Jehan  de  Monstereul  et  le  prieur  de 
Saint  Loup  qui  par  la  licence  de  mesdis  seigneurs  ont  esté 
parlé  à  Jehan  le  Moyne  (1)  prisonnier  et  pour  entendre  le 
thiois^  apert  par  quictanoe  cy  rendue.  Pour  ce  .  .  .  Ilf. 

Fol.  7.  3  février  4444.  Voyage  de  Michault  d'Essor- 
tonnes,  écuyer,  et  Aubertin  Hébert  a  devers  le  bestart 
d*Armignast  fere  le  passaige  dudit  bestart  hors  des  pais  et 
seignories  de  mondit  seigneur,  avec  Jehan  d'Olon,  escuier 
d'escuerie  du  Roi  et  Gaston  de  Lorigot,  escuier  de  mons^ 
le  Daulphin.  y> 

Article  rayé. 

Fol*  7  V».  A  Bstienne  de  Saint  Mhrtin  dit  Cheneviere, 
escuier  devant  nommé,  le  XXIX*"  jour  de  décembre  oudit  an, 
la  somme  de  vint  einq  frans  qu'il  a  baillé  pîar  l'ordonnance  de 
messeignenrs  du  Conseil  de  mondit  seigneur  aux  personnes 
qui  s'ensuignent,  c'est  assavoir^  à  Guiot  de  Grammont, 
escuier,  maislre  Pierre  Nalot  et  Salins  le  herault,  audit 

(1)  Le  mènie  personnage  edt'meotiODné  avec  plus  de  détails  dans  tfne 
pSète  de  la  Cbamfare  deé  Cdinples  sous  la  <ïote  B  41689  ;  il  y  est  i|iies- 
UoD  d'ooe  eaU*eprllê  oombinae  par  Hdtoi  Jaqueliq,  eapitiine  de 
St*IiOttp»  pMiU*e  «lean  le  Notoe  d'Allemagoe  et  ses  gens  ennemis  do  Duc 
de  Bourgogne  ,  qm  l'on  difoU  aler  secretemeni  et  dissimuleement  par' 
le  hcdUa^e  d'AmorU  ou  conté  de  Bourgogne,  C'est  auprès  de  ce  chef  de 
routiers  fait  prisonnier  que  Ton  enroie  des  interprètes  pour  entendre  le 
thioû  t  e'eti4i-dire  ^allemand. 


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—  M  — 

Guiot  X  fraûs>  audit  iBaislrc  Pierre  X  frans  et  audit  Sali&s 
cinq  fraos ,  sur  leur  voiaige  qu'ilz  fasoieul  lors  par  devers 
moDs''  ie  Daulphin  (4)  par  Pordounanee  de  mesdis  seigneurs 
pour  luy  faire  plusieurs  remoostrances^  et  aussy  pour  luy 
fere  response  aux  articles  qu'il  a  envoiez  pour  en  fere  res- 
ponse  deans  NoeU  et  rend  la  quictance.  Pour  ce  XXV  f. 

Fol.  7  V°.  A  Hacquinet  Lodiit,  clerc  de  mons*"  de 
Ternant  et  de  la  Mote,  le  XXIX*  jour  de  décembre  mil 
CCCCXLIIII,  la  somme  de  huit  salus  d'or  que  mesdîs  sei- 
gneurs du  Conseil  lui  ont  ordonné  avoir  pour  porter  lettres 
de  par  icellui  seigneur  de  Ternant  à  mons'"  le  Duc  en  ses 
païs  de  Flandres,  louchans  certaines  choses  secrètes  et  pour 
le  bien  et  prouffit  de  mondit  seigneur,  et  rend  cy  la  quic- 
tance dudit  jour.  Pour  ce XI  f. 

  Jehan  de  la  Mote  demeurant  à  Dijon,  ie  quatrième  jour 
de  novembre  oudit  an  mil  CGCCXLIIII,  la  somme  de  deux 
frans  et  demi  pour  son  voyage  d'avoir  par  l'ordonnance  de 
mesdis  seigneurs  du  Conseil  porté  les  lettres  que  mons'  le 
mareschal  de  Bourgoingne  et  eulx  escripvoient  lors  aux 
esleuz  sur  le  fait  des  ayde&  en  l'esleccion  de  Mascon  et  de 
Chalon,  par  lesquelles  mesdis  seigneurs  leur  mandoient  et 
edjoingnoient  expressément  que  pour  entretenir  l'armée  es* 
tant  soubz  et  en  la  compaigniede  mondit  seigneur  le  mares- 
chal ilz  mandent  les  trois  estas  de  leurs  esleccions  et  sur 
eulx  imposent  les  sommes  contenues  esdictes  loctres  à  eulx 
adreçant.  Ouquel  voyage  faisant,  tant  en  alant,  séjournant 
que  en  retournant,  il  a  affermé  avoir  vacqué  par  cinq  jours 
entiers  commençant  le  XXV®  jour  d'octobre  derrenement 
passé  et  finissant  cootinueiment  ensuivanl,  qui  au  feur  de 


(1)  Le  Dauphin,  eomme  en  faK  fat  son  deuxième  compte  de  dépenses, 
commençant  en  octobre  1444  et  finissant  en  septembre  1445  ,  fit  séjour 
à  Monlbëliard  à  la  fin  de  Tannée  1444  ,  notamment  pendant  4e  mois  de 
décembre. 


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—  68  — 

VI  ^os  par  jeuT  font  ladite  somme  de  If  frans  et  demi^  et 
rend  cy  ta  qnictance   Pour  ce II  frana  et  demi. 

A  Jelian  de  Paris,  chevaucheiir,  ledit  jour,  la  somme 
de  trois  frans  pour  son  voyage  d*avoir  porté  par  "fordon- 
nance  que  dessus  lectres  closes  adreçans  aux  esleus  de  Bar 
sur  Seine  contenant  Teffect  de  rarticlc  précèdent ,  ouquel 
voyage  il  a  vacqué  VI  jours  commençans  comme  dessus  ; 
et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce! nifrans. 

A  Jehan  Gougenot.... 

Article  analogue. 

Fol.  9.  A  Estienne  de  Saint  Martin,  dit  Gheneviere, 
escuier,  le  XXVIP  jour  oudit  an  mil  GCCC  quarante  quatre, 
la  somme  de  deux  frans  et  demi,  qu'il  a  baillez  par  Tor* 
donnance  de  mess""  les  gens  du  Conseil  de  mondit  seigneur 
estans  lors  h  Besançon ,  à  Henoequin  le  Girier  dudit  Besan- 
çon ,  pour  avoir  esté  devers  mons*^  le  marescbal  de  Bour*- 
goingne,  et  après  devers  mons**  de  Ternaat,  mons'  d'Es- 
trabonne,  et  maistre  lehan  Cbapuis  à  Montbeliart  {l),  pour 
les  advcrtir  du  passage  que  queroit  Jehan  d'Olon  pour  le 
bastart  de  Montbeliart  (sic)  (2)  par  les  pais  de  Bourgoingne^ 
et  pour  en  faire  remonstrance  à  monseigneur  le  Daulphin  (3) 
avecques  les  autres  choses  qui  estoient  contenues  es  ins- 
tructions ;  et  rend  cy  la  quictance  du  XXIX"*  jour  dudit  mois 
do  décembre.  Pour  ce II  frans  demi. 

A  Jehan  de  Coulongne,  messagier  de  Besançon,  le  XXVP 
jour  dudit  mois  de  décembre  oudit  an ,  la  somme  de  ung 

(1)  La  dépatalion  chargée  de  conférer  avec  le  Daophhi  ie  compouU 
de  Philippe  de  Teroani,  Gitllaume  d^Katrabonne ,  aeignenr  de  Nolay,- 
Jean  de  Salins  ,  seigneur  de  Vinœlles  ei  de  Jean  Chapuis  et  Loais  de 
Visen  ,  maîtres  des  Comptes.  Collection  de  Bourgogne,  t.  LI,  fol.  908. 

(9)  En  ce  qui  eoncerne  te  passage  qoe  Jean  d^Oloo  eherobaK  à  négo- 
cier pour  le  bâtard  d'Armagnac  et  ses  gens^  yoir  les  pièces  préoadenlea 
if«*XlàXIII. 

(5)  Voir  note  page  04. 


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—  66  — 

franc  pour  son  voyage  de  deux  jours  qu'il  a  vacqué  d'avoir, 
par  l'ordonnance  de  mess"^  les  président  et  ga»  du  Conseil 
de  mondil  seigneur  le  Duc  estans  lors  à  Besançon,  conduit 
Vinoent«de  la  Roche,  secrétaire  de  mons"^  de  Savoye  (4), 
devers  mons*^  le  mareschal  de  Bourgoingne ,  josques  au  lieu 
de  Passavant  (2)  pour  parler  à  numdit  seigneur  le  mares- 
chal touchant  la  créance  des  lettres  que  nu>ndit  seigneur  de 
Savoye  escripvoit  à  mesdts  seigneurs  du  Conseil  ;  et  rend 
cy  la  quictance  du  Vlir  jour  de  janvier  audit  an.  Pour 

ce If. 

Audit  Jehan  de  Coulongne,  ledit  XXVP  jour  de  decemhre, 
semblable  somme  d'un  franc  pour  deux  jours  qu'il  a  vac- 
quez  en  alant,  séjournant  et  retournant  à  Aspremont  (3) , 
devers  mons'^'de  Tcrnant,  pour  lui  porter  par  l'ordonnance 
de  mesdis  seigneurs  le  président  et  gens  du  Conseil  les 
lettres  que  le  seigneur  d'Estissac  lui  escripvoit  pour  le 
trouver  à  Besançon  et  lui  toucher  du  fait  de  ladite  ville  de 
Besançon  pour  monseigneur  le  Daulphin,  pour  ce  qu'il  es- 
cripvoit que,  se  appoinctement  ne  s'i  trou  voit,  noize  en 
sauldroit  ;  et  rend  cy  la  quictance  dudit  Vlir  jour  de  jan- 
vier. Pource. If. 

(1)  Louis,  Ducdc  Savoie,  avait,  un  an  avant  la  campagne  du  Dauphin, 
renouvelé  son  alliance  avec  le  Duc  de  Bourgogne  ;  le  texte  du  traité 
ooDcIn  le  iO  juiUet  1443  montre  qne  les  deoz  princes  s'étaient  unis 
prioeipaiement  pour  «  résister  es  entreprises,  eenjurations»  et  mamraises 
volontés  des  rottiers,  gens  de  compagnie  et  autres,  «  qni  menaçaient 
sérieusement  et  particulièrement  la  Bourgogne.  Cet  acte  qne  D.  Plancher 
a  publié  an  4^  volume  de  son  Histoire  de  Bourgogne ,  page  CLXXII , 
existe  en  original  dans  les  Archives  de  la  Chambre  des  Comptes  de 
BgoB.  Le  mette  Duc  de  Savoie  après  la  bataille  de  S^^Jacqnea ,  se  porta 
médiateur  entre  le  Dauphin  et  la  ville  de  Bàle.  V.  Mathieu  d'Etcouchy* 
Edition  Beaucourt,  1. 1 ,  p.  34^ 

(9)  Passavant  Doubs ,  arr.  et  canton  de  Baume-le»-Dames. 

(S)  La  seule  locolilé  de  .ce  nom,  qni  puisse  convenir,  est  Aspremont, 
sur  la  Sêi^^ ,  à  huit  kilomètres  de  Gray  et  sur  la  otème  rive  ;  dans  cet 
endroit  la  Sa^ne  décrit  une  courbe  asseï  prononcée,  Asprem«otee  Ut»ufe 
à  peu  près  au  centre  de  cette  courbe. 


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—  67  — 

FoL^y*.  Audit  Jdian  de  Coolongoe^  le  VIP  jour  dudit  fûdm 
de  janvier,  hi  somme  demig  franc  pour  son  voyage  de  deux 
joars ,  qu'il  a  vacquez  jMur  l'ordonnanee  de.  mesdis  seigneurs 
du  Conseil  pour  aler  à  Clerevanlx  aur  le  DouIsl  porter:  lettres 
de  par  eulx  à  moas''  le  mareschal  de  Bourgoingne^  touchant 
la  destrousse  des  chariotz  de  mons'  le  Daulphin  (4)^  pour 
Aùre  information  et  pugnicion  de  ceulx  qui  avoient  ce  fait  ; 
et  rend  cy  la  <]f uictance  du  VIII*  j6ur  dudit  mois  de  janvier. 
Pour  ce If. 

Audit  Jehan  de  Gpulongne ,  semblable  somme  de  ung 
franc,  pour  son  voyage  de  deux  jours  qu'il  a  vacquez  en 
alant,  séjournant  et  retournant  à  Roland  devers  messirc 
Guillaumeri^eRoicheffort(3),  et  de  là  par  devers  monsMe 
mareschal  de  Bourgoingne  à  Clerevaux  pour  le  fait  dudit 
Roland ,  duquel  Ton  doubtoit  estre  prins  et  empeschié  par 
les  gens  de  mons''  le  Daulphin,  et  pour  y  pourveoir;  et 
rend  cy  la  quictanoe  dudit  Vlir  jour  de  janvier.  Pour  ce.  . 
i  franc. 

A  Jehan  Roussel  demeurant  audit  Besançon,  ledit  Vil* 
jour  de  janvier,  la  somme  de  XVIII  gros,  pour  avoir  ^lé, 
par  l'ordonnance  de  mesdis  seigneurs  le  président  et  autres 
gens  du  Conseil  estans  lors  audit  lieu ,  jusques  à  E|aubiies 

(1)  La  détroosM  eo  quoBlioa  tn%  Imk  entre  h  UémtAêou  el  RimtBiif. 
fit  MnlmtisQQ  près  d'itnugoef  i  ea  aorteal  de  Beew^ù.  est  «ir  la 
roale  de  Bamne-les-Damee  ;  no  pea  plut  loûi  en  suivant  celte  même 
route  on  rencontre  Routant  ;  d'aprèt  la  oonfisnration  du  pays  que  nous 
donne  la  carte  de  GasriDt,  de  chagne  côté'  do  ehemin  se  trouvent  des 
coUinos  boitéet  très  propicet  à  uneemboseade.  L'attaqoe  à  main  armée  et 
Tenlevement  de  cet  eli«i»i«U  caastitttott  f  on  dés  prfncipaoz  f^neh  du 
Ihiuplmi  contre  les  Boargoignona. 

(3)  Guillaume  de  Rochefort  est  mentionné  dans  PEtal  de  la  maison 
de  Philippe  le  Bon  »  en  qualité  de  conseiller  et  chambellan.  (La  Barre , 
mémoires  de  France  et  de  Bourgogne ,  p.  9iS).  Le  même  seigneur,  de 
concert  avec  Philibert  de  Vandrey,  conchit  avec  Jacques  d^Bspailly,  dit 
Fbrte-Bpîoe,  un  arrangement  poor  la  reddition' dtf  €eiilanges>Ui-VfneU9b 
en  juin  4455. 


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,^  -  _  —  68  - 

pour  conduire  les  charlos'dc  mons'  le  Daulphin,  en  quoy 
il  a  vacqué  en  alant ,  séjournant  et  retournant  trois  jours 
entiers  ;  et  appert  par  quictanee  dudit  VÏIP  jour  de  janvier 
<^  rendue.  Pour  ce  ....... XVIII  gros. 

A  EstiennedeNicole^  marchant  fournissant  en  partie  la 
despense  de  mons'  le  Daulphin,  ledit  VIP  jour  de  janvier, 
la  somme  de  dix  florins  d'or  sur  en  dedùccion  et  rabat  de 
la  somme  de  quatre  vint  florins  d'or,  à  quoy  mesdis  sei- 
gneurs du  Conseil  ont  accordé  avec  lui  pour  tous  les  inte- 
restz  et  dommages  que  lui  et  ses  compagnons  ont  euz  en  la 
deslrousse  qui  a  esté  nagueres  faicte  près  de  Baulmes  des 
charioz,  qui  menoient  certaines  denrées  devers  mondit  sei- 
gneur le  Daulphin  à  Monlbeliart  ;  et  appert  par  quictanee 
du         jour  de  cy  rendue.  Pour  ce  X  florins  dV. 

En  marge  :  Ces  parties  sont  rayées  pour  ce  que  le  receveur 
gênerai  en  a  mandement  à  part  de  plus  grant  sqmme. 

AHuguenin  Morillet,  dit  Papillon,  chevauebeur,  ledit 
VIP  jour  de  janvier,  la  somme  de  douze  saluz  d'or  ou  pris 
de  seize  gros  demi  pièce,  qui  valent  seize  frans  demi,  sur  son 
voyage  d'al^  lor»  par  Tordonnance  de  messieurs  les  mares- 
chai,  président  et  autres  gens  du  Conseil  de  mondit  sei- 
gneur le  Duc  estans  lors  à  Besançon  par  devers  mondit 
seigneur  le  Duc  ensee  pais  de  Flandres  lui  porter  lectre» 
de  par  eulx  loucbans  ce  qui  a  esté  besongnié  en  ceste  jour- 
née de  Besançon  le  IIP  jour  dudil  mois  de  janvier.  Pour 
ce XVI  frans. 

Fol*  10  V^  A  Guillaume  Bergier^  aussi  messagier  de  pié 
demeurant  à  Dijon ,  le  XIIP  jour  dudit  mois  de  janvier,  la 
somme  de  vint  solz  tournois  pour  son  voyage  et  par  marcbié 
fait  avec  ledit  receveur  de  porter  lettres  par  Tordonnance  de 
m^is  seigneurs  du  Conseil  et  des  Comptes  des  ceste  ville 
de  Dijon  À  Aspremont.adreçans  de  par  eulx  à  mons*  de  Ter- 
nant>  par  lesquelles  mesdis  seigneurs  lui  escripvent  soy 


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-  69  — 

tirer  încontiDeDt  en  ccste  viJIe  de  Dijon  pour  besongper 
avecques  les  marchans  sur  la  matipre  de  la  finance  de  XVP 
V"  XVm  saluz;  et  appert  par  quictance  dudit  jour  cy 

rendue.  Pour  ce XX  s.  t. 

A  Viennot  Getet^  chevaucheur»  le  XV*  jour  dudit  mois 
de  janvier,  la  somme  de  trois  gros  pour  son  voyage  d'éstre 
aie  par  rordonnance  de  mesdis  seigneurs  du  Conseil  i  Cou- 
cby  (I)  porter  lettres  closes  adreçans  &  mons.  de  Charny, 
que  mesdis  seigneurs  les  mareschal,  président  et  autres 
gens  du  Conseil  lui  escripvent  pour  estre  demain  matin  icy 
pour  lui  parler  d'aucunes  choses  touchans  les  affaires  de 
mondit  seigneur  le  Duc  ;  et  appert  par  quictance  cy  rendue. 
Pour  ce m  g. 

A  Jehan  Gougenot,  chevaucheor,  la  somme  de  dix  huit 
gros  pour  son  voyage  d'avoir  porté  lettres  closes  à  Chalon 
par  l'ordonnance  de  messeigneurs  les  mareschal,  président 
et  autres  gens  du  Conseil  de  mondit  seigneur  à  Dijon, 
adreçans  de  par  eulx  à  Odot  de  Molain,  par  lesquelles  mes- 
dis seigneurs  lui  escrip voient  et  mandoient  incontinent  venir 
par  deçà  pour  parler  à  eulx  touchans  plusieurs  affaires  de 
mondit  seigneur*le  Duc,  et  mesmement.pour  parler  audit 
Odot  sur  aucunes  non  vêles  eues  de  Thoison  d'or  toucbras 
la  finance  de  XVP  V""  XVIII  salus  ou  environ  faicte  à  Ge- 
nève pour  le  paiement  des  gens  d'armes  estans  es  frwtierea 
soubz  moBsf  le  mares(4feal  à  la  résistance  des  Escor<^het»r$; 
et  appert  par  quictance  cy  rendue  du  XIX""  jour  dudit  mois, 
de  janvier.  Pour  ce XVllI  g. 

A  Jehan  de  Paris,  chevaucheur,  le  XVIP  jour  dudit 
mois  de  janvier,  la  somme  de  trois  gros  pour  soft  voyage 
d'avoir  porté  à  mons.  de  Charny  lettres  closes  que  mess'^ 
les  mareschal,  président  et  gens  du  Conseil  lui  escripvoient 
pour  estre  incontinent  en  ceste  ville  pour  adviser  et  conctorre 
sur  la  matière  de  la  finance  des  XVI"  V*  XVIII  salus  et 

(1)  Cottchey.  €Alo4i'Or,  eaaioA  de  Gcvruy,  arr.de  Hijon. 


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—  70  — 

autres  matières  touchans  mondil  seigneur  le  Dae  et  ses 
affaires  de  par  deçà.  Pour  ce .  III  f. 

Eol.  H.  A  Jacot  Boisot^  notaire  publique  (1)^  le  XIX*^ 
jour  dudit  mois  de  janvier ,  la  somme  de  quatre  gros  tour- 
nois, que  mesdis  seigneurs  du  Conseil  par  l'advis  de  mes- 
seigneurs  des  Comptes  lui  ont  tauxé  pour  un  vidloius  qu'il 
a  fait  soubz  le  seellé  de  monseigneur  le  Duc  des  lettres  de 
monseigneur  le  Daulphin  touchans  la  seurté  des  pays  de 
monseigneur,  pour  en  faire  ostension  et  vision  aux  gens  du 
bastart  d'Armignac  estans  lors  à  Tentour  de  Éharroles  et 
pour  leur  faire  les  requestes  et  deffenses  dont  lesdictes  lettres 
font  mencion  par  Salins  le  herault  que  l!on  envoyé  devers 
eulx  pour  ceste  cause.  Pour  ce IIU  g. 

A  Salins  le  herault,  ledit  jour»  la  somme  de  cinq  frans, 
monnoie  à  présent  courant,  sur  son  voyage  (2)  qu'il  faisoit 
lors,  par  Tordonnance  et  advis  que  dessus,  devers  les 
gens  dudit  bastart  d'Armignac,  pour  lui  porter  le  vidimus 
des  lettres  dont  dessus  est  faicte  mencion  ;  et  appert  par  la 
quictance  cy  rendue.  Pour  ce i  .  V  f. 

Fol.  IIV\  A  Huguenin  Morillet,  chevaucheur,  le  XXI* 
jour  dudit  mois  de  janvier  oudit  an  mil  CCCCXLIUI,  la 
somme  de  trente  solz  tournois,  monnoie  à  présent  courant^ 
pour  son  voyage  d'avoir  porté  lettres  closes  <ies  ceste  ville  de 
Dijon  au  lieu  d'Aspremont  adreçans  à  mons^  de  Ternant, 
lesquelles  lettres  mondit  seigneur  le  Duc  avoit  nagueres 


(1)  iMot  Boiioi  était  générslemcnt  charge  de  mellre  au  net  les  mi- 
aules de  lettres  qui  lui  étaient  remises  par  le  clerc  et  liheUeur  du  Cqu- 
seil  ;  nous  trouvons  dans  les  Archives  de  la  Chambre  des  Comptes 
(B-  Il 94S  n''  246)  la  déoUratidi»  des  lettres  par  lui  écrites  d'après  les ondrca 
da  0>iiseil  pour  dtre  eBvayées.au  Duc  de  Bourgogne  en  ses  pé^y^  de 
Flandre, 

(9)  Voir  pour  ce  qui  touche  le  voyage  du  héraut  Salins  auprès  des 
ttens  du  bâtard  d'Armagnac  »  la  pièce  n°  XIII ,  note  1. 


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—  71  — 

envolées  de  ses  pays  de  Flandres  (4),  pour  icellps  envoier 
à  moBdit  seigneur  de  Ternant^  toudtans  le  fait  de  Tambas- 
sade  dudit  seigneur  de  Temant  faicii  devers  monseigneur 
le  Daulphin;  ouquel  voyage  faisant^  tant  en  alant  audit 
lieu,  séjournant  ylec  en  attendant  ledit  mons'  de  Temant 
qui  estoit  hors,  et  lequel  ledit  chevaucheur  attendit  par 
un  jour  entier,  il  a  affermé  avoir  vacqué  par  trois  jours 
entiers  commençant  ledit  jour  et  finissant  eontinuelment 
ensuivant ,  qui  au  fuer  de  X  sols  tournois  par  jour  font  la 
somme  de  XXX  sols  tournois  ;  et  rend  cy  la  quictance.  Pour 
ce XXX  s.  t. 

(4)  Les  lettres  du  Duc  de  Bourgogne  Ji  Tadresse  du  «eignevr  de  Ter- 
oaoty  Airent  vraiseinblablement  apportées  par  Toisoo  d^Or,  roi  d^annes, 
si  Ton  en  juge  par  le  passage  suivant  que  nous  extrayons  de  rinventaîre 
de  la  Chambre  des  Comptes  de  Lille,  B  1540 ,  année  1444 ,  décembre 
è  janvier. 

«  Allocation  de  149  sohix  à  Toison  d'Or ,  roi  d'armes ,  pour  ses  gages 
de  certains  yoiages  par  lui  faix  par  devers  monseigneur  le  Dauphin  es 
parties  d'Alemaigne  ;  et  en  la  compaignie  du  seigneur  de  Ternant , 
durait  lesquelx  voiages  et  à  l'occasion  d^'ceulx ,  il  est  venux  par  devers 
nous  et  retoumex  en  nos  pals  de  Bourgoogne ,  par  devers  nostre  marèt- 
chal  de  Bourgongne ,  ledit  seigneur  de  Ternant  et  les  gens  de  nottre 
Conseil  estant  oudit  pals.  » 

Le  même  Inventaire  (B  I5S9,  4540)  nous  apprend  que  le  Duc  de 
Bourgogne  reçut  à  Lille,  &  la  ftn  de  l'annéb  1444  «  des  ambassadeors  tant 
de  monseigneur  la  Roy»  comme  de  monseignear  le  Dauphin.  • 

Le  compte  rendu  par  Jean  de  Yisen  pour  les  années  1443-1444 
fChamhrt  de*  Comptes  de  Dijon  B  I6S0)  nous  Initie  ï  la  mission  que 
devait  remplir  Philippe  de  Ternant.  Charles  VII  avait  donné  certaines 
lettres  défendant  à  Poton  de  Xaintrailles,  Jean  de  Brosse,  seigneur  de 
Boussacetà  tous  autres  capitaines  de  canser  aucuns  doaunages  aux  terres 
de  Bourgogne.  On  désirait  en  obtenir  au  Daufbin  eosçaaadans  les  mêmes 
termes ,  c'est  là  ce  qui  ressort  du  passage  suivant  dn  compte  de  Jean  de 
Yisen.  «  Et  pour  grosser  en  parchemin  et  meUre  au  net  certaines  lettres 
que  Ton  quiert  à  avoir  de  nsons^  le  Daulphin  pareUiemeat  qne  le  Roy 
nostre  seigneur  les  a  firietes ,  leaqneHes  avec  trois  des  dessosdietaa  Icotree 
de  vidimus  ont  esté  baillées  à  mons.  de  Té^nant  qui  présentement,  s'en 
va  devers  mondit  seigneur  le  Daulphin  poursuir  le  contenu  en  yeelle  et 
y  avoir  provision.  » 


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^  72  — 

A  Jehan  de  Paris,  dievaucheur,  ledit  jour  «  la  somme 
de  (rois  gros  pour  ses  peinea  et  salaires  d'a.Yoir  esté  des 
œste  ville  de  Dijon  j^r  rordonnance  de  mess*^  les  mares- 
cbal  ^  président  et  autres  gens  du  Conseil  de  mondit  sei- 
gneur au  lieu  de  Gouchy ,  porter  lettres  adreçans  de  par 
eulx  à  mons'  de  Charoy  pour  estre  ce  jourduy  en  ceste 
ville  pour  parler  à  lui  sur  le  fait  de  Idian  le  Moyne.  Et 
pour  ce III  g. 

A  Jehanin  Viart,  chevaucheur,  le  XXIII'  jour  dudit 
mois  de  janvier ,  la  somme  de  dix  salus  d'or  en  Textimacion 
de  XIII  frans  IX  gros  à  lui  ordonnée  estre  baillez  par  mes- 
sieurs les  président  et  gens  du  Conseil  sur  son  voyage  d'aler 
en  Flandres  devers  mondit  seigneur  le  Duc  lui  porter  cer- 
taines lettres  et  copies  qu'ilz  lui  envoient  touchans  pluseurs 
nouveles  et  afferes  des  pays  venant  depuis  la  journée  tenue 
à  Besançon  le  IIP  jour  de  ce  présent  mois  de  janvier,  mes^ 
mement  sur  le  fait  de  la  finance  ordonnée  par  mondit  sei- 
gneur estre  délivrée  à  mons''  le  Daulphin  et  pour  le  ad- 
vertir  desdictes  nouveles  ;  et  rend  cy  Tacquict.  Pour  ce  .  . 
Xillf. 

A  François  Pèlerin,  poursuivant,  ledit  jour,  la  somme 
de  cinq  frans  que  mesdis  seigneurs  lui  ont  ordonné  estre 
baillée  sur  son  voyage  'de  porter  au  Roy  et  \  mons'  le 
Daulphin  qu'on  disoit  estre  à  Nancey,  certaines  lettres 
closes  pour  leur  supplier  de  faire  cesser  ceulx  de  Monl- 
beliart  des  courses  {l  )  et  maulx  qu'ilz  ont  faiz  sur  les  pays 


(1  )  Toutes  les  courses  faites  par  la  garnison  de  ll0fitt>éliard  avabt  et 
depuis  le  départ  du  Dauphin  furent  pour  la  Bourgogne  un  sujet  de  vives  et 
constantes  préoccupations  ;  ces  incursions  sans  cesse  renouvelées  malgré 
les  plaintes  réitérées  du  Conseil  de  Bourgogne  ^  n'avaient  rien  perdu  de 
leor  violence  à  la  fin  de  mars  et  a*  oomfflcaaeBMnt  d'avril  1446.  Plu- 
sieurs lettres,  notamment  du  maréchal  de  Boucgogne,  publiées  dans 
le  tome  IV  de  l'Hisloire  de  Bourgogne  de  Dom  Plancher ,  p.  tS2  , 
témoignent  des  efforts  infructueux  que  Ton  faisait  pour  y  mettre  ou 


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—  73  — 

ct^obgez  de  mondil  s^gneur^  depuis  le  partemeot  d'ieellui 
mons'  leDaulphin  dodit  Montbeliari;  et  rend  oy  laquio- 
tenee.  Pour  ce ' V  fraas. 

Fol.  H  V"  et  12.  A  Viennot  Gelet,  chevaucheur,  le 
XXVIII*  jour  dudit  mois  de  janvier,  la  somme  de  quatre 
frans  et  demi  pour  son  voyage  de  porter  deux  paires  de 
lettres  closes  de  par  mesdis  seigneurs  les  président  et  gens 
du  Conseil  de  mondit  seigneur  le  Duc,  à  mons'  le  mares- 
chal  de  Bourgoingne,  lequel  estoit  à  Blancmont,  Tune 
touchant  Texecucion  de  la  mainmise  faicte  par  les  officiers 
du  bailtage  d'Amont  à  la  maison  de  Roland,  et  l'autre  tou- 
chant les  nouvelles  du  département  que  les  gens  du  bastart 
d'Armignac  ont  fait  des  logeiz  qu'ilz  avoient  prins  sur  les 

pays  de  mondit* seigneur  le  Duc;  ouquel  voyage 

Pour  ce un  frans  et  demi. 

Fol.  12.  A  Aubertin  Hébert,  chevaucheur,  le  Xl°  jour 
dudit  mois  de  fevri^,  la  somme  de  quatre,  frans,  monnoie 
à  présent  courant,  pour  son  voyage  d'avoir  esté  par  l'or- 
donnance de  mesdis  seigneurs  les  président  et  gens  du  Gon* 
seil  dudit  Dijon  au  lieu  de  Blammont  près  de  Montbeliart 
par  devers  mons'  le  mareschal  estant  audit  lieu  lui  porter 
lettres  de  par  mesdis  seigneurs,  par  lesquelles  ilz  lui  es- 
cripvent  d'aucunes  matières  touchans  le  bien  des  pais  de 
mondit  seigneur,  et  mesmement  touchant  certaines  lettres 
que  le  baiHi  de  Mascon  (1)  escripvoit  à  mesdis  seigneurs. 


iemie ,  les  captiaine»  des  roiUiers  ne  tenaul  pas  le  moindre  compte  des 
•ommaUois  qai  leur  étaient  adressées.  (Voir  à  ce  sujet  Manuscrits 
Legrand,  t.  VI,  p.  249). 

(4)  Louis  de  Gbantemerle,  seigneur  de  la  Clayette,  maître  d'h^l 
de  la  Duchesse  de  Bourgogne ,  nommé  baiUi  de  Mécon  après  la  mort  de 
Gérard  Rolin  arrifée  lo  5  juillet  1441,  exerçait  encortf  ces  fonctions  en 
1459.  (Compte  de  Jean  Gorremoni^  receveur  de  Màoon,  1440-i441. 
Chambre  des  Comptes  de  Dijon  B  5(MI9).  Il  était  fils  de  Philibert  de 


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—  74  — 

comment  les  gène  du  bastard  d'Armignac  ont  entenoion^ 
comme  l'en  dit^  nonobstant  les  significacions  et  deEfenses 
à  eulx  faictes  et  les  promesses  par  eu)x  faicles,  d'entrer  es 
paîs  de  Bourgoingne^  et  iceulx  fouler  et  dommagier^  afin 

d'avoir  son  advis  sur  ce  ;  ouquel  voyage  faisant 

Pour  ce  . ini  frans. 

A  Humbert  Gonquoy»  cbevaucbeur,^  demeurant  à  Dijon, 
le  XIUP  jour  dudit  mois  de  février,  la  somme  de  deux 
frans  et  demi  pour  son  voyage  d'avoir  esté  par  l'ordonnance 
de  mesdis  seigneurs  les  président  et  autres  gens  du  Conseil 
des  oeste  ville  de  Dijon  au  lieu  de  Besançon  porter  lettres 
adreçans  de  par  eulx  &  Pierre  de  Vauldrey,  escuier,  tou- 
chans  qu'il  envoyé  à  mesdis  seigneurs  les  instrucdons  que 
mondit  seigneur  le  Duo  lui  bailla  derrenemcnt  et  dont  ilz 
lui  ont  derrenement  escript.  Pour  (^  .  .  II  frans  et  demi. 

Fol/ 12  V*.  A  lui,  le  XIX"  jour  dudit  mois  de  février, 
la  somme  de  quatre  frans  et  demi,  pour  son  voyage  de 
porter  lettres  closes  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  i 
mons'  de  Gharni  (4)  que  Ton  disoit  eslre  à  Lengres,  et 
d'ilec,  pour  ce  que  ledit  seigneur  estoit  desja  parti  dudit 
Lengres  et  estoit  desja  aie  à  Nancey  devers  le  Roy  (2), 
ledit  chevaucheur  ala  audit  Nancey,  auquel  lieu  il  trouva 
ledit  mons''  de  Cbarny  et  lui  présenta  de  par  mesdis  sei- 
gneurs lesdites  lettres  closes,  par  lesquelles  mesdis  sei- 
gneurs lui  escripvoient  de  parler  au  Roy  et  à  mons*^  le 


Ghaatemerle  y  premier  ebambeUaa  dn  Dno  de  Bourgogne.  Une  note 
ieiei  déUiUée  lai  ett  coniMrée  dant  l'état  de  la  maiaon  de  Philippe  le 
Bon.  Labarre,  Mémoires  pour  servir  à  l'Histoire  de  France  et  de  Bour^ 
gogne^  t.  II,  p.  il  8. 

^1)  Pierre  de  Bauffiremont ,  comte  de  Cbarny,  conseiller  et  cham- 
bellan da  Dac  de  Bourgogne ,  et  Tan  des  chevaUers  les  plus  en  renom 
de  cette  époque. 

(2)  D'après  Tcditeur  de  Mathieu  d'Ëscouchy  (t.  I,  p.  40  note) Charles  VII 
aurait  séjourne  à  Nancy  de  la  fin  de  septembre  1444  à  la  fin  d'avril  1445. 


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—  75  - 

Danlphin  toucbani  le  passage  que  qneroit  le  bailli  du  Daul- 
phinoiz  (4)  pour  les  gtns  du  bastard  d'Armignae  parmi  les 
pays  de  moudif  seigneur  le  IHM  pour  tirer  à  MoDtbeliart  ; 
ouquel  voyage....  FoUfee illl  frans  demi. 

Fol.  43.  A  Jacot  Boisot^  aussi  notaire^  ledit  jour^  (XYIU 
février)  la  somme  de  six  blans  pour  un  vidimus  qu'il  a  fait 
des  lettres  de  response  que  le  Roy  a  foictes  aux  lettres  que 
mesdis  seigneurs  Ju  Conseil  lui  ont  escript  {i),  lequel  vi- 
dimus a  esté  envoyé  au  bailli  de  Charrolois  pour  en  faire 
vision  au  bailli  du  Daulphinois,  et  pour  le  desmouvoir  du 
passaige  qu'il  quiert  avoir  par  les  pays  de  Bourgoingne 
pour  fere  tirer  à  Montbeliart  les  gens  du  bastard  d'Armi- 
gnac.  Pour  ce VI  blans, 

A  Loys  d'Artois,  chevaucheur,  le  XIX*  jour  dudit  mois 
de  février,  la  somme  de  dix  escuz  d'or  sur  son  voyage  qu'il 
faisoit  lors  pour  conduire  mons'  le  président  et  mons'  le 
bailli  de  Dijon  à  aler  à  Reins,  et  pour  les  acompaigner  à  la 
proucbaioe  journée  prinse  audit  Reins  entre  le  Roy  et  oton- 
dii  sdgneur  le  Duc  et  aussi  pour  le  envoyer  devers  nKmdit 
seigneur,  s'ib  en  ont  mestier  et  besoing.  Pour  ce  ...  . 
XUI  firans  IX  gros. 

Fol.  43  V*.  A  Jehan  de  Paris,  chevaucheur,  le IP  jour 
de  mars  mil  GCGGXLIIII ,  la  somme  de  quatre  frans ,  mon- 
noie  à  présent  courant,pour  son  voyage  de  porter  lettres  closes 
de  par  mess,  les  mareschal,  gens  du  Conseil  et  des  Comptes 
de  mondit  seigneur  le  Duc  à  Dijon  aux  seigneurs ,  gens 

d'église,  bourgeois  et  babitans  cy  après  nommez ; 

par  lesquelles  lettres  mesdis  seigneurs  leur  mandent  qu'ilz 
soient  assemblés  audit  lieu  de  Dijon  avecques  les  autres 
gens  des  trois  estas  dudit  Duchié  de  Bourgoingne  au  XUIP 

(1)  Voir  pia8  haut  dans  nos  Documents,  à  fa  date  du  12  février  H^iS, 
sa  lettre  au  bailli  de  Charollais- 

^t)  Ces  lettres  sont  datées  de  Nancy,  4  février  1445.  (Voir  n"  X). 


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—  76  — 

jour  (le  ce  présent  mois  de  mars ,  pour  avoir  advis  et  cou- 
clurre  sur  le  fait  de  Tentretiemiemieot  et  paiement  de  UU''; 
paies  de  gens  d'armes  et  de  trait  estans  soubz  mondit  seir 
gneur  le  mareschaU  lesquels  est' de  pure  néccessité  de 
entretenir  tant  que  l'armée  de  mons'  le  Daulpbin  de  Vien- 
nois sera  par  deçà 

Autres  convocations  analogues. 

Fol.  14.  Audit  Montagu,  (le  poursuivant)  le  XXllIP 
jour  de  juillet  (1)  audit  an^  la  somme  de  trois  frans  pour  sa 
peine  et  salaire  d'avoir  porté  lettres  de  par  mondit  seigneur 
le  mareschal  et  messieurs  du  Conseil^  de  la  ville  de  Dijon 
au  lieu  de  Luxeul  à  mons'  de  Montagu  (2)  son  frère ,  le- 
quel admenoit  l'armée  des  Picars  (3) ,  par  lesquelles  lettres 
mesdis  seigneurs  du  Conseil  lui  mandèrent  que  hastivement 
il  venist  au  lieu  de  Dijon  pour  leur  dire  la  charge  qu'il 
avoit  de  par  mondit  seigneur  le  Duc;  et  rend  cy  la  quic- 
tance.  Pour  ce III  f. 

Fol.  14  V.  A  Girard  de  Vesoul,  chevaucheur^  le 
XXVI''  jour  dudit  mqis  de  juillet^  la  somme  de  deux  frans^ 
pour  son  salaire  d'avoir  porté  de  Tordûnnance  de  mondit 

r4)  liCft  paragraphes,  datés  de  juillet  et  octobre  qui  se  trouvent  inter- 
caîés  dans  notre  compte  parmi  les  articles  de  dépenses  faites  au  coibmen- 
cément  de  1 445 ,  doivent  être  rapportés  à  Tannée  i444. 

(3^  Jean  de  Neufcbâtel,  seigneur  de  Moutaigu  et  de  Marnay ,  conseiller 
et  chambellan  du  Duc  de  Bourgogne ,  chevalier  de  la  Toison  d*Or,  était 
second  fils  de  Thibaut  Vni«  du  nom,  seigneur  de  Neufcbàtel  et  d^Agoès 
de  Montbéliard  ;  il  épousa  Marguerite  de  Castro ,  fille  d'honneur  d'Isa- 
belle de  Portugal ,  duchesse  de  Bourgogne. 

(3y  Ce  que  notre  texte  appelle  Varmée  de*  Picar»  nous  parait  s'iden- 
tifier avec  ce  contingent  envoyé  de  Picardie  par  le  Duo  de  Bourgogne 
pour  résister  aux  routiers  qui  étaient  en  la  compagnie  du  Dauphin- 
Ces  troupes  placées  sous  les  ordres  de  Guillaume  de  Blansel ,  capitaine  de 
trente-six  payes  d'hommes  d'armes  devaient  composer  ou  plutôt  ren- 
forcer la  garnison  des  places  les  plus  exposées  aux  attaques  des  J?cor- 
cheurs.  (Collection  de  Bourgogne ,  Extraits  des  comptes  des  receveurs 
des  Etats  et  du  baîllage  de  Dijon ,  t    51  ,  fol   208}. 


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-71  - 

seigneur  le  marescbal  cl  de  messieurs  du  Conseil ,  de  la 
vîne  de  Dijon  en  la  vilîe  de  Lengres ,  certaines  lettres  à 
Guillaume  de  Sercey  (4)  et  autres  ambassadeurs  y  estans 
devers  monseigneur  le  Daulphin  ;  et  rend  cy  la  quictance. 
Pour  ce II  f. 

A  Salins  le  herault,  ledit  XXIIU''  jour  de  juillet,  la 
somme  de  quatre  frans,  pour  son  salaire  d'avoir  esté  de 
Tordonnance  de  mesdis  seigneurs,  des  ceste  ville  de  Dijon 
en  la  ville  de  Besançon,  devers  mons**  de  Pesmes  (2),  lui 
faire  commandement  de  par  mondit  seigneur  le  marescbal 
et  mesdis  seigneurs  du  Conseil,  qu'il  ne  tenist  nulles  gens 
d'armes  sur  les  champs  sans  l'ordonnance  ou  congié  de 
monseigneur  le  Duc  ou  de  mondU  s**  le  marescbal  ;  et  rend 
cy  la  quictance.  Pour  ce  ... IIII  f. 

A  Jehan  Gbardot,  le  IX"*  jour  du  mois  d'octobre  oudit 
an  mil  CGCCXUIIU  la  somme  de  trois  frans  et  demi ,  que 

(1)  Gaillanme  de  Sercey,  seigneur  de  Digornay,  ëcuyer  d'ccnrie 
du  Dao  de  Bourgogne ,  fusait  pariie  de  cette  «mlMMâde,  qui  soub  la 
conduite  de  Philippe  de  Courcelles,  bailli  de  Dijon,  ae  rendit  a  Langres 
auprès  du  Dauphin,  dès  le  début  de  son  expédition»  pour  preaaentir  ses 
intentions  à  leur  égard  et  lui  offrir  douze  queues  du  meilleur  Tin  de 
Bourgogne.  Dans  la  déclaration  des  lettres  mises  au  net  par  le  notaire , 
Boisot  {Chambre  des  Comptes  de  Dijon  B  14043  n^  945)  figure  une 
lettre  écrite  au  Duc  par  tes  gens  de  son  Conseil  «  touchant  Ve  retour  de 
mons^  le  bailli  de  Dijon ,  Guillaume  de  Vichy  et  Jehan  de  Visen  du  lien 
de  Lengres  de  dcTcrs  le  Daulphin,  qui  y  avoient  esté  envoyés  par  mesdis 
seigneurs  du  Conseil. 

(2)  Jean  de  Grant,  seigneur  de  Pesmes  (bourg  entre  Besançon  et 
Gray).  Au  mois  de  Juillet  4447,  le  même  seigneur  fut  du  nombre  de 
ceux  qui  reçurent  ordre  de  rejoindre  Corneille  ,  bâtard  de  Bourgogne, 
gouTerneur  du  Luxembourg ,  qui  devait  porter  secours  au  Duc  de  Clercs 
menacé  par  Parcheyéquc  de  Cologne.  fCowpte  de  Jpan  de  Visen  1447. 
Chambre  des  Comptes  de  Dijon  B  1703),  Dom  Plancher ,  Histoire  de 
Bourgogne,  t.   IV,  pièce  150.  ' 

Diaprés  Gollat  (nouvelle  édition,  p.  4153)  le  sire  de  Pesmes»  en* 
tr'autres  seigneurs,  assista  aux  fêtes  données  àTempereur  Frédéric  III, 
lors  de  son  passage  à  Besançon  en  juin  1442. 


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—  78  -- 

mondit  seigneur  le  mareschal  lui  a  fait  délivrer  pour  ses 
peines  et  salaires  de  avoir  porté  letlres  de  par  lui  à  EMieime 
de  RosièFe  (1)^  capitaine  de  Hericourt  lez  Montbeliart  dos 
ceste  ville  de  Dijon ,  et  avoir  rapporté  response  et  nouvele^ 
à  mondit  s'  le  mareschal  contenant  que  les  Escorcheurs 
sont  ja  retournés  audit  Montbeliart  ;  et  rend  cy  la  quictance. 
Pour  ce ,  .  .  Illf. 

A  Viennot  Getet,  chevaucheur,  le  IX*  jour  de  février 
oudit  an  (1&4S],  la  soiùme  de  deux  frans  demi,  pour  la 
reste  et  perpaic  de  certain  voyage  que  nagueres  il  a  fait  de 
l'ordonnance  de  mondit  seigneur  le  mareschal  devers  le 
Roy  de  France  au  lieu  de  Nancey  ;  et  rend  cy  la  quictance. 
Pour  ce II  f. 

Fol.  14  V*.  A  Huguenin  Morillet^  chevaucheur,  le  V 
jour  de  mars  mil  GCCCXLIIII,  la  somme  de  dix  frans, 
monnoie  à  présent  courant,  sur  son  voyage  de  porter  lettres 
de  par  mess"  les  mareschal  et  gens  du  Conseil  par  Tadvis 
des  gens  des  Comptes  de  mondit  seigneur  estans  à  Dijon  à 
mondit  seigneur  le  Duc  en  ses  pays  de  Flandres  ou  autre 
part  où  il  le  pourroit  trouver,  par  lesquelles  ilz  lui  es- 
cripvent  pluseurs  nouvellelez  des  courses  et  entrefaicles 
que  font  ceulx  de  Montheliart^  et  aussi  le  advertissent  par 
leurs  lettres  du  département  de  ceulx  dudit  Montbeliart  et 
d'autres  de  Tarmée  de  mondit  seigneur  le  Daulphin,  afin 
que  s'ilz  passent  par  les  pays  de  Bourgoingne,  comment 
mondit  seigneur  le  mareschal  se  aura  en  ce  à  gouverner  et 
conduire ,  et  aussi  lui  envoient  le  double  des  lettres  qu'ilz 
escripvoient  à  mons*^  de  Verdun  et  à  mons*^  de  Charny  (2)  ; 

(6)  Voir  sur  ElieDue  de  Rosières  la  pièce  n*^  4  note. 

(1)  Les  courses  effrénées  de  la  garnison  de  Monibéliard  el  le  passage 
fort  apprébeii4é  de  Tarioée  du  Dauphin  à  travers  .la  B<Mirgogne,  dpn- 
nèrenllieu  à  toute  une  correspondance  échangée  en  mars  et  avril  144$ 
entre  les  gens  du  Conseil  de  Dijon  el  les  ambassadeurs  du  Duc  de  Bour- 


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-  79  — 

et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce X  f . 

Convocation  à  Dôle>  le  49  non,  des  habitants  des  villes 
el  du  clergé  poinr  Tentretieii  des  400  payes  d'hommes 
d'armes. 

Fol.  16.  A  Jehanin  Viart,  chevaucheur,  le  XI*  jour 
dudit  mois  de  mars ,  la  somme  de  vint  solz  tournois  pour 
son  voyage  d'avcnr  esté  des  ceste  ville  de  Dijon  au  lieu  de 
Grey  sur  Soone  porter  lettres  de  par  mess"  du  Conseil  de 
mondit  seigneur  le  Duc  à  mons'  son  mareschal  estant  lors 
audit  Gray^  touchans  certaines  paroles  rapportées  par  Sa- 
lins le  herault  dictes  par  le  sire  de  Bueil  à  rencontre  de 
mondit  seigneur  le  mareschaU  et  pour  l'advertir  d'iceiles, 
et  aussi  du  contenu  des  lettres  de  mondit  seigneur  le  Duc« 
de  mondit  s'  le  président  et  de  mons'  le  bailli  de  Dijon 
apportées  par  ledit  Jehanin  Viart;  et  appert  par  quictance. 
Pour  ce XX  s.  t. 

Autre  voyage  du  méme^  en  Flandre,  au  sujet  de  Toctroi 
de  VI  mille  francs  fait  par  les  gens  des  trois  Etats. 

A  Salins,  herault  d'armes >  le  XVIIP  jour  de  mars,  la 
somme  de  dix  frans  sur  son  voyage  de  porter  lettres^  de  par 
mons'  le  mareschal  de  Bourgoingne  par  Tadvis  de  mess" 
Icsgens  du  Conseil  et  des  Comptes  de  mondit  seigneur  le 
Duc^  aux  gens  de  guerre  et  de  Tarmée  du  Roy  nostre 
seigneur  et  db  mons'  le  Daulphin  estans  présentement  es 
marches  d' Al maigne  et  ailleurs  à  l'environ^  et  que,  comme 
l'en  dit,  ont  entencion  de  eulx  briefment  départir  d'Al- 
maigne  et  d'environ  et  prendre  leur  passage  par  les  païs  de 
Bourgoin*gne,  pour  leur  requérir  de  par  mondit  seigneur  le 

gogae  à  Reims.  (Voir  CoUtction  Legrand ,  t.  VI,  fol.  346  et  *e<f.)  It 
plupart  des  lettres  se  trouveot  publiées  dans  Thistoire  de  Bonrgogae  de 
DDm  Plancher ,  t.  IV).  Ces  ambassadeurs  chargés  de  soutenir  les  récla- 
onitioiis  du  Duc  de  Bourgogne  éuient  entr'antres  Guillaume  Fillastre , 
érèque  de  Verdun,  et  Pierre  de  BauA*eaiont,  seigneur  de  Charny, 
ci^lessus  désignés. 


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-  80  — 

Duc,  qu*ilz  se  désistent  de  passer  par  iccuk  pays  et  de 
les  fouler  >  dommagier,  ainsi  que  le  Roy  et  inondit  seigneur 
le  Daulphin  le  veulent  et  mandeiit  par  leurs  lettres  patentes, 
desquelles  lettres  ledit  Salins  emporta  par  devers  m\x  les 
vidimus  et  aussi  un  placquart  de  mondit  seigneur  le  n^a- 
reschal  pour  leur  foire  ladite  requeste  (1);  et  appert  par 
quictance.  Pour  ce'.  ; Xf. 

XIX  mars.  Porté  lettres  du  maréchal  de  Bourgogne  à 
Nôzeroy  au  prince  d'Oranges,  s**  d*Arlay,  à  Joulx  à  M*  de 
S*-Georges,  à  Neufchâtel  outre  Joulx  au  comte  de  Fri- 
bourg,  à  Seneul  à  M.  de  Ray,  à  Antrey  à  M.  d'Autrey>  et 
à  Pouvons  à  M.  de  Vergy ,  pour  se  mettre  en  armes. 

Porté  mandements  à  divers  baillis  pour  faire  crier  le  re- 
trait et  mettre  en  armes  les  nobles  des  baillages. 

Fol.  17  V*.  A  François  Pèlerin,  poursuivant  de  mons' 
le  mareschal  de  Bourgoingne ,  ledit  jour,  la  somme  de  soi- 
xante trois  frans  dix  gros  qui  deue  lui  estoit,  c'est  assavoir, 
trente  six  frans  pour  pluseur^  voyages  et  parties  escriptes 
en  deux  fueillez  de  papier  et  certiffiées  par  mondit  seigneur 
le  mareschal  par  lui  rendues  audit  receveur  gênerai,  et  vint 
sept  frans  dix  gros  qui  lui  ont  este  tauxez  par  Tadvis  de 
messieurs  des  Comptes  pour  quarante  deux  jours  qu'il  a 
vacquez  en  aiant,  séjournant  et  retournant  en  Flandres 
devers  mondit  seigneur  le  Duc  lui  porter  ledlres  touchans 
les  nouveles  et  maulx  que  faisoient  les  gens  de  mons'  le 

(1)  Ce  voyage  du  héraut  Salius  est  relaté  dans  une  lettre  de  Girard 
Vion ,  oontilier  du  Duc»  adressée  le  31  mars  144B  à  Philippe  de  €our- 
celles ,  bailli  de  Dijoa ,  et  à  Etienne  Armenier,  président  du  Parlement. 
(VoUection  Legrand,  t.  Fi,  fol.  949  F^J.  Deux  lettres  du  maréehal  de 
Bourgogne  écrites  de  Rougemont  le  9  avril  1445  à  la  Duchesse  de  Bour- 
gogne ainsi  qu'à  ses  ambassadeurs,  font  aussi  mention  de  la  lecture  des 
lettres  du  Roi  et  du  Dauphin,  faite  par  Salins  aux  capitaines  des  Rou- 
tiers ,  qui  loin  d'en  tenir  compte ,  s'empressèrent  aussitôt  d'envahir 
les  terres  de  Bourgogne.  (Dora  Plancher,  Histoire  de  Bourgogne,  t.  IV, 
n»  141). 


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—  81  — 

Daulphiû;  et  appert  pbr  quictancc  et  par  les  parties  desdits 
voyages.  Pour  ce .  LXlIIf. 

Fol.  18.  A  Jehan  Gougenol,  ehevaaobeur^  ledit  XDf 
joirr  de  mars,  la  somme  de  quatre  frans  demi>  pour  son 
voyage  de  porter  lettres  closes  de  par  raesdis  seigneurs  du 
Conseil  à  moos'  le  marescbal  de  Bourgoiogne  estant  lors  à 
Btaiicmont>  esquelles  lettres  estoient  encloses  certaines 
autres  lettres  que  mons.  de  Gharny  luy  escrivoit  toucbans 
le  département  des  gens  de  mons"  le  Daulphio  qui  sont  à 
Tentour  de  Montbeliart^  et  Teotencion  quHIz  ont  de  venir 
devant  leNeufchastel.  Ouquel  voyage  faisant^  tant  en  alant^ 
séjournant  et  retournant  par  pluseurs  et  divers  lieux  pour 
éviter  les  places  et  lieux  où  estoient  logiez  lesdits  gens  de 
mondit  seigneur  le  Daulphin  et  jusques  audit  Dijon,  il  a 
affermé  avoir  vacqué  par  IX  jours  entiers  commençant  le 
Vin*  jour  dudit  mois  de  mars,  et  finissant  continuelment 
ensuivant,  qui  au  feur  de  VI  gros  par  jour  font  la  somme 
de  IIII  frans  demi  ;  et  appert  par  quittance.  Pour  ce,  .  .  . 
IIII  (Vans  demi. 

A  Perreney  Mirey ,  ayde  de  fourrière  de  mondit  seigneur 
le  Duc,  le  XXIP  jour  dudit  mois  de  mars,  la  somme  do 
dix  saluz  d'or  sur  son  voyage  de  porter  Imstivement  lettres 
closes  de  par  mess"  du  Conseil  et  des  Comptes  à  mondit 
seigneur  le  Duc  de  pluseurs  nouvcles,  et  aussi  luy  envoyent 
pluseurs  copies  de  certaines  lettres  de  créance  sur  Guiot  de 
Belhune  et  autres  lettres  que  le  Roy  a  escrîptes  à  mesdis 
seigneurs  du  Conseil;  et  appert  par  quictancc.  Pour  ce  .  . 
Xnif.  IX  g 


O' 


A  Jehannot  Bar,  cbastellain  d'Arnay  le  Duc  [l),  le XXII' 

(1)  Jehanuot  Bar  était  chÂlelain  d^Arnay-lc-Dae  depais  1454  ao  nom 
da  comte  de  Richemoat  et  à  partir  de  1441  pour  la  ducbesse  de  Bour- 
gogne qui  avait  hérite  de  la  seigneurie  par  la  mort  de  sa  belle-soeur ,  la 
ducbesse  de  Guyenne,  comtesse  de  Bichemonl. 


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—  82  — 

jour  de  mars ,  la  somme  de  X  frans ,  monnoie  royal  à  pré- 
sent courant^  que  mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des 
Comptes  lui  ont  ordonné  estre  baillez  et  délivrez  sur  son 
voyage  qu'il  fait  présentement  par  leur  ordonnance  à  Nan- 
cey^  où  est  le  Roy  el  mons"^  le  Daulpbin^  pour  aucunes 
matières  secrètes  dont  ilz  ont  chargié  de  bouche  ;  et  appert 
par  quictance.  Pour  ce X  f . 

A  Richard  de  Lanlhcnay,  barillier  de  madame  la  Duchesse 
de  Bourgoîngne,  le  XXV*  jour  dudit  mois  de  mars,  la 
somme  de  six  salus  d'or,  que  mess,  des  Comptes  à  Dijon 
lui  ont  ordonné  baillier  sur  ce  qui  lui  pourra  estre  deu  sur 
le  voyage  qu'il  faisoit  lors  devers  mondit  seigneur  par 
leur  ordonnance  et  commandement  pour  le  fait  des  vins 
de  par  deçà,  qu'il  mandoit  à  Guillaume  de  Vichey,  escuier, 
et  aux  chastellains  de  Beaune,  Germoles,  Talent  et  Che- 
noves  î^l),  lui  envoier;  laquelle  chose  l'on  (n')a  osé  faire 
sans  premièrement  savoir  la  voulenlé  de  mondit  seigneur, 
actendu  que  les  Escorcheurs  se  veulent  départir  de  l'Ale-t 
maigne  et  de  la  duchié  de  Bar,  où  ilz  sont,  et  entrer, 
comme  l'en  dit,  es  pays  de  Bourgoingne;  et  appert  par 
quictance.  Pour  ce VIII  f.  III  g. 

A  Guillaume  VauÉfroy,  chevaucheur,  le  XX®  jour  dudit 
mois  de  mars,  la  somme  de  L  s.  t.  pour  son  voyage  de 
porter  lettres  closes  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil  et 
des  Comptes  dudit  Dijon  à  mons'  le  mareschal  estant  lors 
à  Passavant  près  de  Baulmes,  par  lesquelles  mesdis  sei- 
gneurs lui  escripvoienl  d'aucunes  matières  secrètes  décla- 
rées esdites  lettres  touchans  les  affaires  de  mondit  seigneur 
le  Duc  et  de  ses  pays  et  subgiez.  Duquel  voyage  faisant. 
Pour  ce ,  .  ' L  s.  t 

(1)  Germolles  (Saône-el-Loire,  arr.  Mâcoo),  Cbeiioves  et  Tal.tnt 
(Côle-d^Or,  arr.  et  canton  de  Dijon)  loutes  localités  renommées  pour 
leurs  vignobles. 


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-  83  -^ 

Fol.  21.  A  François  Pèlerin,  poursuivant,  le  premier 
jour  d'avril  après  Pasques  rail  CCCC  et  quarente  cinq,  la 
somme  de  quatre  frans  qui  deubz  lui  estoient  pour  son 
voyage  d'avoir  porté  lettres  closes  de  par  mess"  du  Conseil 
et  des  Comptes  à  mons'  le  mareschal  de  Bourgoingne  au 
Jiça  de  Lille  sur  le  Doobz,  par  lesquelles  mesdis  seigneurs 
hii  eseripvoîent  louchant  les  lettres  envoyées  ô  mesdis  sei- 
gneurs du  Conseil  par  le  Roy  porlans  créance  sur  Guiot  de 
Bethune,  avec  le  double  de  la  créance  enclose  esdites  lettres 
de  mesdis  seigneurs.  Pour  ce IIK  f. 

10  avril.   Lettres  closes  de  la  Duchesse  de  Bourgogne, 
portées  au  Maréchal  de  Bourgogne  &  Lille  sur  !e  Doulx. 

Fol.  24  V".  A  Guillaume  Bauffroy,  chevaucheur,  le 
XXnr  jour  dudit  mois  d'avril,  la  somme  de  trois  frans, 
monnoie  à  présent  courant,  pour  son  voyage  d'avoir  porté 
par  l'ordonnance  de  mess"  du  Conseil  et  par  l'advis  de 
mess"  les  gens  des  Comptes  de  mondit  seigneur  à  Dijon 
certains  mandemens  païens  que  noble  homme,  Philippe  do 
Courcelle,  escuier,  bailli  de  Dijon,  escript  aux  habitans, 
lieux  et  places  prouchaines  et  voisines  de  ccste  ville  de 

Dijon 

.  .  signifier  et  faire  savoir  aux  s"  gouverneurs,  capitaines,  * 
chastelains  et  autres  aians  les  gouvememena  d'icenlx  ou  à 
leurs  lieux  tenans  que  incontinent  ilz  feissent  ou  feissent 
faire  par  icelles  places,  par  jour  et  par  nuit,  bon  guet  et 
bonne  garde,  et  icelles  emparassent  et  fortifiassent  le  mieulx 
qu'ils  pourront  pour  les  deiTenses  d'ioelles ,  et  gardaaseol 
qu'ilz  ne  soient  prins  par  les  rotiers  et  gens  de  eompaigne 
nommez  Escorcheurs,  à  desceu  ou  autrement,  ainsi  qu'ilz 
ont  cuidié  faire  en  aucunes  places  par  cy  devant,  et  que 
telement  ilz  se  gouvernassent,  que  pur  leur  deCTault  aucHn 
inconvénient  n'en  advenist  à  mondit  seigneur  le  Duc  ne  à 
ses  pays  et  subgiez,  et  oultro  facent  faire  le  retrait  des  tieux 


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-  84  — 

dessusdis  en  la  manière  acoustumée  ainsi  qne  desja  par 
cy  devant  leur  avoit  esté  mandée  actendu  les  nouveles  des* 
dis  Escorcheurs  qu'on  disoit  lors  estre  embuchiez  à  l'autour 
desdictes  places  en  iotencion  de  les  déserter  (sic)^  les  piller 
et  y  faire  tous  les  maulx  qu'ilz  pourront.  Duquel  voyage 
faisant  il  a  affermé  avoir  vacqué  par  VI  jours  entiers  com-^ 
mengans  le  XI*  jour  de  ce  présent  mois  d'avril  et  finissant 
continuelment  ensuivante  au  pris  de  VI  gros  par  jour, 
valant  ladicte  somme  de  III  frans  ;  et  rend  cy  la  quiotance. 

Pour  ce III  f. 

Autre  article  analogue. 

Fol.  22.  A  Jehan  de  Paris,  chevaucheur,  le  XVIIP 
jour  dudit  mois  d'avril ,  la  somme  de  deux  frans  demi , 
monnoie  à  présent  courant,  pour  son  voyage  par  lui  des 
lors  fait  par  l'ordonnance  de  monseigneur  le  marescbal 
de  Bourgoingne  d'avoir  porté  lettres  closes  adrcçans  de  par 
luy  à  mess"  de  Fouvens  (1),  Mîrebel,  de  Sceich,  de 
Ray  (2)  et  d'Autrey ,  afin  que  ilz  se  meissent  sus  en  armes 
pour  venir  devers  luy  et  résister  contre  les  Escorcheurs  qui 
\ont  enlencion  d'entrer  es  pais  de  Bourgoingne,  et  d'y  por- 
ter tous  les  maulx  et  dommages  qu'ilz  pourront,  que  Dieu 

ne  vueille.  .  .  .  Pour  ce II  frans  demi. 

2Q  avril.  Lettres  closes  du  Conseil  au  Maréchal  de  Bour- 
gogne estant  à  Besançon,  touchant  «  pluseurs  matières 
secrètes  et  affaires  du  pays.  » 


(1)  Les  seigneurs  de  Fouvens,  dérivant  comme  ceux  d'^Autrey  de  la 
maison  de  Vergy ,  comptaient  parmi  les  plus  anciennes  familles  de 
FraBobe-Gomté  ;  Tun  de  ses  membres  »  Gérard  de  Foovens  prit  la  crois 
vers  1170.  (GoUut,  nouvelle  édition,  p.  1847). 

(3)  Guillaume  de  Ray ,  seigneur  de  Pregney ,  prît  part  au  traité  con- 
clu par  le  maréchal  de  Bourgogne  avec  Besançon  »  le  6  septembre  1451. 
(GoUutf  nouvelle  édition,  p.  Mii^).  Il  se  trouve  du  nombre  des  chevaliers 
iliU  à  Gmrt  en  1455.  (Chronique  de  Mathieu  d'Escouchy^  t,  Ui, 
pièces  fuêti/.  page  424).  U  nonrut  en  U65. 


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—  88  — 

Fol.  S»  V^  A  Jehan  de  Pari»,  chevaucheur ,  le  XVP 
jour  dudU  mois  d'avril^  la  somiae  4e  deux  frans,  moimoie 
à  présent  eouranl^  pour  son  voyage  d*avoir  par  Tordomiance 
de  mess,  da  Conseil  à  Dijon  porté  certaines  lettres  closes  à 
moos^  le  maresi^bal  de  Bourgoingne^  qne  moodil  seigneur  le 
Duc  lui  escripvoit  de  ses  pays  de  Flandres  par  deçà  par 
Jehan  Viart,  chevaucheur  de  ladite  e$ouri6>  et  autres  sei- 
gneurs* de  par  delà,  avec  autres  lettres  que  mesdis  seigneurs 
du  Conseil  escriv4Nent  à  mondit  seigneur  le  maresehal  tou- 
chans  nouveles  à  euU  survenues  d'aucune  entreprinse  et 
voulenté  des  Escorcheun  ;  et  rend  cy  la  quictance.  Pour 
ce II  f. 

Fol.  22  V\  A  Huguenin  de  Longcbamp,  chevaucheur^ 
le  derrenier  jour  dudit  mois  d'avril^  la  somme  de  trois 
frans,  monnoie  à  présent  courant^  pour  son  voyage  d'avoir 
porté  à  mons'  le  maresehal  au  lieu  de  Lisie  sur  le  Doulx, 
les  lettres  que  mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des  Comptes 
lui  escripvoient  ensuivant  les  lettres  de  monseigneur  l'e- 
vesque  de  Chalon  (1)  qui  y  sont  encloses,  faisant  mencion 
de  la  destrousse  des  Espaignoz  (2)  faicte  par  le  maréchal 
de  France.  Pour  ce III  f. 

A  Perreney  Mirey,  aide  de  fourrière  de  mondit  seigneur 
le  Duc,  le  XXIIP  jour  dudit  mois  d'avril,  la  somme  de 


(1)  De  quel  évèqae  est-il  qaestiou  ?  EsUce  Gttillaaroe  de  Tar ,  évèque 
de  Ckâlont-ftiir-llarne,  on  iecn  Germain  ,  érèqtie  de  €hàloi^-6Qr-Sa4iie? 
BOUS  inclinerioQS  eq  faveur  du  premier. 

(8)  Une  enquèle  eom maire  sur  Us  désordres  commis  sur  les  terres 
du  chancelier  de  Bourgogne  ea  juillet  et  aoftt  1444  ,  meationBe  en  eea 
termes  les  faits  et  gestes  des  Espagnol»  : 

«  Les  Espaignoz  qui  sont  gardes  du  corps  de  mondit  seigneur  le  Dau- 
phin ont  esté  eneore  pires  que  les  autres  et  ont  fait  le  plus  de  maulz  et 
de  dommages,  n  {Mathieu  d'Escouchy ,  Edition  Beaucourt ,  t.  III , 
pièces  jttstif.,  fol.  95). 


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—  86  — 

quatre  fraos  trois  gros  pour  le  parpaiemefit  de  la  somme  de 
XVIII  fraos  à  lui  ordomiée  estre  paiez  par  mesd»  seigneurs 
des  Comptes  pour  un  voyage  par  luy  dealers  Tait  devers 
mondit  seigneur  le  Duc  en  ses  pays  de  Flandres  >  c'est 
assavoir,  porter  lettres  de  par  mc^dis  seigneurs  du  Conseil 
et  des  Comptes  touchant  le  fait  des  paSs  de  Bourgoingne  et 
de  l'entreprinse  que  avoient  faicte  les  routiers  nommez 
Escorcheurs  d'aotrer  esdiz  pais  et  y  porter  tous  les  maulx  et 
dommages  qu'ilz  pourroient  ;  ouquel  voyage  mesmement  à 
son  retour,  il  a  eu  grant  dengter  de  sa  personne  qu'il  ne 
feust  rencontré  et  prins  desdiz  rotiers  ou  d'aucuns  d'eulx, 
pourquoi  il  lui  a  convenu  fraier  en  chevaulx  de  louage, 
guides  et  autrement,  et  aussi  qu'il  a  séjourné  un  pou  lon- 
guement avant  qu'il  ait  esté  expédié;  et  rend  cy  laquic- 
tance.  Pour  ce  .  . IIII  f.  III  g. 

A  Huguenin  de  Longchamp,  cbevaucheur,  le  XXIP  jour 
dudit  mois  d'avril ,  la  somme  de  deux  frans  pour  son  voyage 
d'avoir  porté  trois  lettres  closes  de  par  mess,  du  Conseil 
de  mondit  seigneur  à  mons.  le  marescbal  de  Bourgoingne 
au  lieu  de  Fauverney  lez  Port  sur  Soone,  lesquelles  mesdis 
seigneurs  du  Conseil  luy  envoyoyent  touchans  le  bien  et 
proufit  de  mondit  seigneur  le  Duc  et  de  ses  païs  et  subgez. 
Pour  ce .  Il  f . 

Fol.  23.  A  Humbert  Conquoy,  cbevaucbeur,  le  derre- 
nier  jour  dudit  mois  d'avril ,  la  somme  de  trois  frans  pour 
son  voyage  d'avoir  esté  des  ceste  ville  de  Dijon  par  l'or- 
doBoance  de  mesdis  seigneurs  du  Conseil  au  lieu  de  Gray 
sur  Soone  et  d'ileo  à  Port  sur  Soone  (1),  porter  lettres  de 
par  eulx  à  mons'  le  marescbal  de  Bourgoingne  avec  celles 
que  Jean  Lornay,  escuier,  lui  escripvoit  touchant  les  cent 
lances  qu'il  lui  offroit  bailler  à  son  plaisir;  ouquel  voyage 
faisant,  tant  en  alant,  séjournant  audit  lieu  de  Port  sur 

(1)  PorUsur-Saùae.  ll"'-So6ne,  arr.  Vesoul,  cbcf-lieu  de  cantoo. 


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-  87  — 

Soone  par  l'ordonnance  et  commandemeni  de  mondit  sei- 
gneur le  mareschaU  qui  ylec  le  fist  demeurer  par  deux  jours 
entiers  en  acttendant  nouvelles  des  Escorebetirs  estans  lors 
àMontbeliart,  dont  il  a  apporté  response  à  mesdis  seigneurs 
du  Conseil ,  oomme  en  soy  retournant  audit  lieu  de  Dijon^ 

il  a  affermé  avoir  vacqué  par  six  jours  entiers 

Pour  ce HI  f. 

A  Jehan  Viart,  chevaucheur,  le  XXVI*  jour  dudit  mois 
d'avril ,  la  somme  de  dix  frans  trois  gros«  pour  le  parpaie- 
ment  de  son  voyage  par  lui  derrenement  fait  par  Tordon- 
nance  de  mess"  les  mareschal  et  gens  du  Conseil  et  des 
Comptes  de  mondit  seigneur  le  Duc^  dudit  Dijon  devers 
mondit  seigneur  le  Duc  en  ses  païs  de  Flandres,  lui  porter 
lettres  closes  de  par  mesdis  s*'  touchans  plusieurs  nouvelles 
et  afferes  venues  depuis  la  journée  tenue  à  Besançon  le  IIP 
jour  de  janvier  derrainement  passé ,  mesmement  sur  le  fait 
de  la  finance  ordonnée  par  mondit  seigneur  estre  délivrée  à 
mons*^  le  Daulphin  et  pour  le  advertir  desdictes  nouveles. 
Pour  ce • X  f.  m  g. 

Fol.  23  V^.  A  Jehannin  Miratre^  chevaucheur  de  ladicte 
escurie,  le  XXVIP  jour  dudit  mois  d'avril,  la  somme  de 
cinq  frans  sur  son  voyage  de  aler  hastiVement  de  Dijon  à 
Reins  porter  lettres  closes  de  par  mons'  le  mareschal  de 
Bourgoingne  et  mesdis  seigneurs  du  Conseil. 

Mai.  Convocation  des  seigneurs  et  du  clergé  le  8  du 
présent  mois  de  mai. 

Fol.  24.  A  Salins  le  herault,  le  XV*  jour  dudit  mois 
(de  may),  la  somme  de  dix  livres  tournois^  monnoie  à  pré- 
sent courant^  que  mess"  les  gens  des  Comptes  de  mondit 
seigneur  lui  ont  ordonné  estre  baillée  et  délivrée^  sur  oe 
qui  lui  pourra  estre  deu  à  cause  du  voyage  que  mons'  le 
mareschal  de  Bourgoingne  lui  a  ordonné  fere,  c'est  assavoir^ 

(i;  Voir  au  sojel  de  cette  assemblée,  Coll.  Bourgogne,  t.  XXI,  t  SS  V*>. 


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^       —  88  — 

de  tantost  et  prestement  aler  devers  pluseurs  chevaliers 
et  escuiers  demourans  es  mettes  du  païs  de  Bresse^  Chaa- 
lowms  et  ailleurs  illecques,  pour  lesdiz  chevaliers  et  es- 
cuiers faire  mettre  sus  en  armes ,  ou  plus  grant  nombre  de 
gens  de  guerre  qu'ilz  pomront,  pour  eulx  tirer  et  aler  de- 
vers mondit  seigneur  le  mareschal  en  quelque  fieu  qu'il 
soif,  pour  résister  à  certaine  entreprinse  et  mauvaise  vou- 
lenté  que  ont  les  gens  du  Roy  nommez  Escorcheurs;  et  rend 
cy  la  quictance.  Pour  ce ....  , X  1.  t. 

Fol.  24  V.  A  Vienot  Gelet^  chevaucheur,  le  XXIP 
jour  dudit  mois  de  may^  la  somme  de  deu:i  frans,  monnoie 
à  présent  courante  sur  son  voyage  d'avoir  esté  par  l'ordon- 
nance de  mesdis  seigneurs  du  Conseil  es  lieux  de  Saulx  (1)^ 
Tilchastel  (2) ,  Besze  (3)  et  Fontaines  Françoises  {h),  pour 
advertir  les  habitans  desdis  lieux ,  que  les  routiers  estans  à 
Tentour  de  Lengres  et  qui  faignent  de  vouloir  passer  à  Mont- 
beliart^  n^ont  nul  vouloir  d'y  aler  >  mais  ont  entencion  de 
passer  et  traverser  par  tout  le  duchié  de  Bourgoingne,  y 
bouter  feux  et  faire  tous  les  maulx  et  dommages  qu'ilz 
pourront  (S),  afin  qu'ilz  soient  sur  leurs  gardes.  Et  aussi 


(1)  Saulx  de  Vesoul.  Hle^Ane,  arr.  Lare« 

(2)  Thiloluitel.  Cdt&Hi'Or ,  arr.  Dijoo ,  canton  IS'^ous-TiUe. 
(5)  Bèze.  GAte*d'Or ,  arr.  Dijon ,  canlon  Mirebeau-«ur-Bèzc. 

(4)  Fontaine-Française,  Dijon.  €dte*d'Or,  arr.  de  Dijon,  cheMieo 
de  canlon. 

(5)  L^éiat  dreftsé  par  te  notaire  J.  Boisot  qae  noos  avons  déjà  eu  occa- 
sion de  citer  nous  fournit  une  mention  qui  paratt  se  rattaclier  au  para- 
graphe ci-dessus ,  elle  est  conçue  en  ces  termes  : 

H  Item ,  a  escript  ledit  Jacot  très  hnstivement  une  grans  lettre  par 
laquelle  Ton  escript  à  mondit  seigneur,  comment  la  garnison  de  Lengres 
ont  prins prisonniers  à  Fontaines  Françaises  et  fait  plusieurs  entreprinses 
de  guerre  depuis  ladite  paix,  n 

Chambre  des  Comptes  de  Dijon  £  J1042,  n»  243. 


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—  8»  — 
pour  avoir  esté  par  Tordonnaoce  que  dessus  des  lieux  des- 
susdis  au  lieu  de  Leogres  pour  savoir  et  enquérir  des  nou* 
velles  plus  à  plaiu^  esquels  lieux  dessusdiz  il  a  a£fermé 
avoir  esté  et  lait  les  diligences  pertiueos  aux  cas  dessusdis, 
dont  il  a  fait  respoose  de  ce  qu'il  a  foit  et  trouvé  à  mesdis 
seigneurs  du  Conseil;  et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce  II  f. 

Fol.  24  V^  A  Henry  Dieulefisl^  chevaucheur,  le  XXV* 
jour  dudit  moyz  de  may,  la  somme  de  quatre  frans,  roon- 
noie  à  présent  courant^  que  mesdis  seigneurs  lui  ont  tauxé 
et  ordonné  prendre  et  avoir  pour  son  voyage  d'avoir  porté 
par  leur  ordonnance  à  mons'  le  mareschal  de  Bourgoingne 
estant  lors  à  Montjustin,  unes  lettres  closes  que  mous'  de 
Savoye  lui  escripvoit  touchant  la  destrousse  faicle  par 
mons'  de  Mirebel  (1)  à  Beaumont  sur  Vigenne  (2),  sur  cer- 
taines gens  routiers  qui  y  estoient  logiez  et  venus  devers 
Montbeliart^  et  aussi  lui  envoient  la  cedule  que  les  esleuz 
de  Lengres  ont  envoyée  à  ceulx  de  Fontaines  Françoises 
pour  estre  à  Lengr^  et  oïr  ce  que  lesdis  esleux  leur  expo- 
seroient  touchant  les  vivres  et  logeiz  de  certain  nombre  de 
gens  de  guerre  que  le  Roy  establit  en  pluseurs  places  de  ce 
royaume.  Duquel  voyage Pour  ce IIII  f. 

FoL  2S.  A  Salins  le  herault,  le  XXr  jour  dudit  mois^ 
la  somme  de  quinze  fraas,  monnoie  à  présent  courant^  tant  ' 
sur  son  voyage  qu'il  faisoit  lors  par  l'ordonnance  de  mons' 
le  mareschal  de  Bourgoingne^  devers  pluseurs  seigneurs  et 
nobles  du  duchié  de  Bourgoingne^  leur  porter  lettres  de  par 
lui  pour  venir  et  estre  en  son  ayde  et  compagnie  au  lieu  de 
Baulmes^  afin  de  résister  à  l'entreprinse  que  font  le  Gonnes- 

(1)  Jean ,  bâtard  de  Mirebel ,  écuyer  d'ëcoric  du  Duc  de  Bourgogne, 
lieutenant  général  du  bailli  de  la  Montagne.  (Compte  de  Jean  de  FiUs' 
ce**ey  I446J. 

(2)  Beaumont-sur-Vingeanne.  Côte-d'Or,  air.  de  Dijon,  canton  de 
Mirobeao-8ar-Béz<ï. 


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—  90  — 

table  de  France  (1),  et  Joaehîn  Rouault  (2)^  atout  grant 
nombre  de  gens  de  guerre  de  passer  par  les  pays  des  Dtichié 
et  Conté  de  Bourgoingne  pour  alcr  à  Montbeliart,  en  inten- 
cion  de  faire  et  porter  oudit  Conté  tous  les  maulx  et  dom- 
mages qu'ilz  pourront^  et  de  leur  empescher  ledit  passaige 
par  ledit  mons'  le  marescbal;  auquel  lieu  il  porta  lettres 
de  response  de  pluseurs  desdis  seigneurs  et  nobles,  comme 
sur  le  voyaige  qu'il  faisoil  lors  pour  porter  lesdictes  rcs- 
ponses  à  mondit  seigneur  le  marescha^  et  aussi  sur  autres 
voyaiges  par  lui  ja  faiz;  et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce.  • 
XV  frans. 

Autre  voyage  pour  porter  lettres  aux  baillis  de  Dijon, 
d'Auxois  et  de  la  Montagne^  à  la  même  occasion  (dernier 
jour  de  mai). 

Autre  voyage  pour  porter  lettres  aux  baillis  de  Charro- 
lois,  Autun^  Moncenis. 

28  mai.  Voyage  de  Michel  Garnier^  secrétaire  du  Duc 
de  Bourgogne,  vers  la  Duchesse  à  Chatons,  <i  touchant  la 
preservacion  des  pays  et  subgiez  des  pays  de  Bourgoingne.  » 


(1)  Artus  III,  duc  de  Brelacpae,  comte  de  Ricbemont,  créé  Couné- 
lable  par  lelU*ea  de  Charles  VU  du  7  mars  14^5,  mourut  le  20  décembre 
1458.  II  fit  partie  de  rexpédition  dirigée  contre  Metz  par  Charles  VU  ; 
dans  un  rcglemeot  doooé  à  Nancy  le  39  novembre  4444  pour  les  gens 
de  guerre  en  campagne,  le  Roi  charge  le  comte  de  Ricbemont  de  veiller  à 
l'exécution  de  son  ordonnance ,  et  lui  enjoint  notamment  de  la  Caire 
publier  à  son  de  trompe.  Aux  mois  de  juillet  et  d'août  précédents  (1 444} 
les  Bretons  da  Connétable  commirent  de  gFaves  excès  sur  les  terres  da 
chancelier  de  Boorgogna.  (Voir  Mathieu  d*E*couchy ,  Edition  Beau^ 
court  f  t.  m ,  pièces  justif.  ,  fol.  05). 

v9)  Jouachim  Rouault ,  seigneur  de  Boismenart  et  Gamaches  ,  cham- 
bellan du  Roi ,  nommé  maréchal  de  France  le  S  août  4461 ,  fut  mis  par 
le  Dauphin  à  la  tète  de  la  garnison  laissée  ii  Montbéliard  et  occupa  cette 
place  jusqu'au  moment  de  son  évacuation  à  la  suite  de  la  Convention  de 
Châlous.  (S oir  MatJUeu  d^Bscoucfy  f  Edition  Beaucourt,  t.  I,  p.  35). 


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—  91  — 

S9  mai^  Voyage  h  Laogrea  ou  ilec  environ  pour  porter 
lettres  doges  du  Conseil  au  GoDoétaUe  de  France  et  au  Ma- 
réchal de  France. 

Fol.  25  V*.  A  Jehan  de  Paris,  chcvaucheur,  la  somme 
de  trois  frans,  monnoie  à  présent  courant,  pour  son  voyage 
d'avoir  porté  hastivement  lettres  closes  adreçans  de  par 
mesdis  seigneurs  du  Conseil  et  des  Comptes  à  mons'  le  ma- 
reschal  de  Bourgoingne  estant  lors  en  armes  au  lieu  de 
Rougemont,  faisant  mcncton  de  plusieurs  matières  secrètes 
déclarées  esdictes  lettres,  auquel  lieu  de  Rougemont  par 
Fordonnance  de  mondit  seigneur  le  raareschal,  ledit  Jehan 
de  Paris  a  séjourné  deuK  jours  entiers  en  actendant  response 
desdictes  lectres,  et  d'ilec  se  transporta  par  devers  mess, 
de  Seich  et  de  Mirebel  pour  leur  porter  lettres  de  par  lui, 
par  lesquelles  il  leur  mandoit  aler  hastivement  en  armes  par 
devers  lui  audit  lieu  de  Rougemont,  atout  ce  de  gens 
d'armes  qu'ilz  pourront  finer.  .  .  .  Pour  ce  ....  III  f. 

Juing. 
Fol.  26.  A  Claude  de  Villers,  escuier,  le  IX*  jour  de 
juing  mil  CCCCXLV,  la  somme  de  deux  frans  et  demi  qui 
deue  lui  esloit  pour  le  parpaiement  de  son  voyage  nagucres 
par  lui  fait  par  l'ordonnance  de  mess"  du  Conseil  de  mon- 
dit seigneur  le*  Duc  à  Dijon,  devers  mons'  le  Connestable 
et  le  mareschal  de  France,  eulx  porter  lettres  au  lieu  de 
Lengres  que  mesdis  seigneurs  leur  escripvoient  touchant 
le  passaige  des  rotiers  et  gens  de  guerre  qui  lors  esloienl 
celle  part  pour  aller  à  Montbeliart,  et  ce  oultre  et  par  des- 
sus la  somme  de  cinq  frans  que  ledit  Claude  a  desja  receu 
sur  ledit  voyage;  et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce  ...  . 
II  frans  demi. 

A  Uugoenin  Papillon,  chevaucheur,  le  XIP  jour  dudit 
mois  de  juing,  la  somme  de  IIII  frans,  monnoie  courant  à 
présent,  qui  deubz  lui  estoient  pour  certain  voyage  qu'il 


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—  9Î  — 

a  puis  nagueres  fait  du  Tordonnance  de  mons'  le  marescbal 
de  BourgoîBgoe  devers  inons'  le  prince  d'Orenges  {i) , 
mons'  de  S*  George,  mons'  de  Buxi,  mons'  de  GIvrey  el 
moDs'  de  Raon,  ausquelz  ledit  chevaucbeur  a  porté  lettres^ 
par  lesquelles  ledit  mons'  le  mareschai  les  mandoit  venir 
en  toute  haste  en  armes  dev^*s  luy  pour  eulx  eroploier  au 
reboutement  des  Eseorcheurs  qui  s'eflbrçoient  d'entrer  ou 
paîs  de  Bourgoingne^  et  rend  cy  la  quictance.  Pour  ce.  .  . 
IIII  frans. 

A  Huguenin  Morillet,  dit  Papillon,  chevaucbeur,  leXIIIP 
jour  dudit  mois  de  juing,  la  somme  de  cinq  frans,  monnoie 
à  présent  courant,  que  mesdis  seign^rs  du  Conseil  luy  ont 
tauxé  pour  avoir  porté  lettres  de  par  madame  la  Duchesse 
de  Bourgoingne  et  mons'  le  mareschai  de  Bourgoingne  aux 
seigneurs  de  Fouvans,  de  Ray,  d'Autrey,  de  Ruffey,  dTs- 
trabonne,  de  Coulches,  de  Viteaulx^  de  Joingny  et  de  Jon- 
velle,  pour  eulx  mettre  sus  en  armes,  et  d'eulx  tirer  devers 
mondit  seigneur  le  mareschai  pour  résister  et  empescher 
le  passaige  que  veullent  prendre  les  routiers  que  Ton  ap- 
pelle Escorcheurs ,  es  pays  des  Duchié  et  Conté  de  Bour- 
goingne, mesmement  oudit  Conté  et  d'ilec  tirer  à  Montbeliart; 
ouquel  voyaige  faisant  il  9  vacqué  par  dix  jours  commen- 
çant le  IIP  jour  de  ce  présent  mois  de  juing  et  finissant  con- 
tinuel ment  ensuivant,  au  feur  de  VI  gros  par  jour,  font  la- 
dicte  somme  de  V  frans;  et  rend  cy  la  quictance.  Pour 
ce ..Vf. 

A  Humbert  Conquoy,  chevaucbeur,  le  XXIP  jour  de 
juillet,  la  somme  de  trois  frans  et  demi,  (pour  avoir  porté 

(i)  Louis  de  Châlon,  prinee  d'Orange,  somominé  le  Bon,  qui  occupe 
le  premier  rang  paradi  lea  seigneurs  saîTant  les  armes  du  Duc  de  Bour- 
gogne, était  allié  à  la  maison  de  Montbéliard  par  son  mariage  avec 
Jeanne,  fille  puînée  d'Henri,  seigneur  d*Orbe,  et  petite-fille  du  Ckimte 
Etienne  de  Montbéliard  ,  dernier  représentant  de  la  branche  de  Mont- 
faucon. 


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—  93  — 

lettres  de  convocatioo  des  gens  d'église  et  des  villes  de 
Bourgogne,  à  Di)on,  le  15  juillet,  au  sujet  de  i'ettiretien  des 
&00  payes  d'hommes  d'armes). 

Et  pour  avoir  aussi  porté  deux  autres  paires  de  lettres 
closes,  avec  deuiL  mandements  païens  adreçans  de  par  mes- 
dis  seigneurs  du  Conseil  aux  baillis  de  Chalon  et  de  Mascon, 
le  juge  dudit  Mascon  ou  son  lieutenant,  pour  faire  crier  le 
retrait  es  mettes  de  leurs  bailliaiges  en  la  manière  acoustu- 
mée,  pour  ce  que  l'en  disoit  que  les  routiers  qui  estoient  à 
Tentour  de  Troyes  ou  nombre  de  cinq  à  six  mille  chevaulx, 
avoient  entencion  d'entrer  et  passer  par  lesdis  pays  do 
Bourgoingne.  Pour  ce III  frans  demi. 

Convocation  pour  les  autres  bailliages. 

Convocation  à  Auxonne  pour  le  20  juillet  pour  Auxonne. 
id.        àDôle  id.     22    id.    pour  la  Comté. 

Octobre  ikkK. 
Fol.  31.  A  Salins  le  herault,  la  somme  de  dix  frans, 
monnoie  à  présent  courant,  sur  son  voyaige  qu'il  fait  pré- 
sentement par  t'ordonnance  de  raesdis  seigneurs  du  Conseil 
des  ceste  ville  de  Dijon  au  lieu  de  Montbeliart,  pour  con- 
duire Joachin  Rouai  et  ceulx  qui  sont  avec  lui  audit  Mont- 
beliart par  aucunes  marches  du  pays  de  Bourgoingoe,  pour 
ce  qu'ilz  se  vueillent  vuidier  dudit  Montbeliart;  pour  ce  paie 
audit  berault  ladite  somme  de  X  frans,  et  appert  par  quic- 
tance  de  lui  cy  rendue.  Pour  ce X  f . 

A  Jehannin  Viart,  cbevaucbeur  de  Tescurie  de  mondit 
seigneur,  la  somme  de  douze  salus  d'or  sur  son  voyaige 
qu'il  fait  présentement  par  l'ordonnance  de  mons'  de  Tour- 
nay  et  de  mons'  le  président  par  devers  mondit  seigneur, 
lui  porter  leotres  etoses  toucbans  aucuns  affaires  de  mondit 
seigneur  secrètes;  et  appert  par  quîctance  cy  rendue  du 

XIIP  jour  d'octobre  l'an  mil  CCCCXLV.  Pour  ce 

XII  saluz  d'or  vel  XVI  frans  et  demi. 


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—  94  — 

Fol.  32.  A  Jehan  de  la  Mole,  dcmouranl  h  Dijon,  la 
somme  de  deirx  frans  d'or,  monnoie  à  présent  courant,  pour 
son  voyalge  d'avoir  porté,  par  l'ordonnance  de  mess''  les 
président  et  gens  du  Conseil  de  mondit  seigneur  le  Duc, 
lettres  closes  adreçans  de  par  culx  à-  maistre  Blan  Berbin, 
maistre  des  requestes  de  TOstel  du  roy  siostre  seigneur,  et 
commissaire  dudit  seigneur  (1),  pour  soy  informer  des  dom- 
maiges  faiz  es  pais  de  Bourgoingne,  Charrolois  et  Mascon- 
noiz,  par  le  seigneur  d'Orval  (2)  et  ceulx  de  sa  compagnie 
en  faisant  leur  passaîge  par  iceulx  païs  (3).  Et  aussi  pour 
avoir  porté  autres  lettres  adreçans  de  par  mesdis  seigneurs 
les  président  et  gens  du  Conseil  au  bailli  de  Chalon  ou  son 
lieutenant,  au  procureur  de  mondit  seigneur  le  Duc  oudit 
bailliage,  par  lesquelles  mesdis  seigneurs  leur  escripvent 
recevoir  ledit  commissaire  et  lui  administrent  tesmoings  qui 
saichent  depposer  desdits  dommaiges.  Duquel  voyaige  fai- 
sant, alant,  séjournant  que  en  retournant  audit  Dijon,  il 
afferme  en  sa  conscience  avoir  vacqué  par  cinq  jours  entiers 
commençans  le  XVilP  jour  de  ce  présent  mois  et  finissant 
continueimenl  ensuivant ,  qui  au  feur  de  VI  gros  par  jour 


(I)  L'arrivée  de  ce  commissaire  royal  à  Mâcon  à  la  date  du  12  oo> 
▼embre  1445  est  aoDODcée  ea  ces  termes  dans  les  Registres  secrets  de 
ceUe  viUe  : 

«  Cedit  jour  (12  novembre  1445)  arriva  à  Mascoo  un  commissaire 
du  Roy  nostre  sire ,  venant  réformer  les  dommaiges  et  intéréU  que  ont 
fait  les  gens  d'armes  estans  en  la  compagnie  de  Mon8<^  d'Orvaultà  leur 
venue  de  Sfontbéliard  ,  passans  par  les  pays  de  Bourgoingne.  » 

(Begistres  secrets  de  Mâcon). 

(9)  Arnaud  Amanieu  d'Albret ,  seigneur  d'Orval ,  l'un  des  principaux 
capitaines  de  l'armée  du  Dauphin.     * 

(3)  Nous  voyons  par  le  Compte  de  Jean  Gorremont,  receveur  de 
Mâcon  (Chambre  des  Comptes  de  Bijoru  B  5093;  <|u'il  fut  procédé  à 
une  enquête  «  sur  les  maux  ,  rançonnemenla ,  pilleriea  ^  excez  et  autres 
grans  oppressions  faiz  au  pays  de  Masoonnois  par  les  gens  du  sieur 
d'Orval  et  de  plusieurs  autres  capitaines,  qui  se  disoient  estre  du  Roy  , 
et  qui  passèrent  en  Masconnois  au  moisdc  jaillet  1445.  >» 


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—  95  - 

font  et  valent  ladictc  somme  de  H  frans  à  lui  pniée^  comme 
appert  par  sa  quictance  cy  rendue  au  XXV*  jour  d'octobre, 
l'an  mil  CÇCC  XLV.  Pour  ce II  frans  demi. 

A  Jehan  Gougenot,  cbevauebeur,  la  somme  de  deux 
frans  et  demi  pour  son  voyaige  d'avoir  porté  lettres  closes 
adreçans  aux  bailliz  de  Cbarrolois,  d'Ostun  et  de  Monce- 
nis....  (comme  à  l'article  précédent). 

A  Jeban  de  Paris,  la  somme  de  trente  solz  pour  avoir 
porté  lettres  aux  bailliz  de  Dijon  et  d'Auxois...  (comme  à 
l'article  précédent). 

A  Pierre  Valot,  chovaucheur  de  rescurie  de  mondit  sei- 
gneur, la  somme  de  deux  frans  demi  pour  son  voyaige  de 
cinq  jours  entiers  qu'il  a  vacquez  à  porter  de  par  messei- 
gneurs  du  Conseil  de  mondit  seigneur  à  mons'  le  marescbal 
de  Bourgoingne  estant  ou  vaul  de  Vesoul  lettres  closes, 
par  lesquelles  roesdis  seigneurs  lui  escripvent  touchant  le 
cas  de  nouvelleté  royal  que  l'on  a  impeté ,  touchant  la  place 
de  Saint  Loup  que  ung  sergent  royal  a  exécuté  ;  et  appert 
par  quictance  cy  rendue,  faicte  le  XXIX*  jour  d'octobre,  l'an 
que  dessus.  Pour  ce II  frans  demi. 

Fol.  32.  A  Viennot  Gectet,  chevaucbcur  de  l'escuric 
de  mondit  seigneur^  la  somme  de  six  frans  sur  son  voyaige 
de  porter  par  l'ordonnance  de  mons'  de  Tonrnay  et  de  roons' 
le  président,  les  leclres  qu'ilz  escripvent  au  Duc  Aubert, 
Duc  en  Autheriche,  d'aucunes  matières  dont  ilz  ont  charge 
par  mondit  seigneur  le  Duc  ;  et  appert  par  quictance  du 
XXIIF  jour  d'octobre  mil  CCCCXLV.  Pour  ce  ....  VI  f. 

Fol.  32.  A  Estienne  Boilletet,  chevaucheur  de  l'escuric 
de  mons'  le  Duc,  demeurant  à  Dijon,  la  somme  de  deux 
frans  à  lui  deuz  pour  son  voyaige  d'eslre  aie  des  ceste  ville 
de  Dijon  par  devers  mons'  de  Blancmont,  marescbal  de 


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—  96  -• 

Bourgoingne  au  lieu  de  hi^sey  {l),  lui  porter  lettres  closes 
de  par  mess''*  du  Conseil  et  des  Comptes  de  moudit  sei^ 
goeur  le  Duc  audit  Dijon,  par  lesquelles  ilz  lui  escripvent 
touchans  certaine  nouvelle  que  Joachin  de  Monlleon  leur  a 
escriptes,  touchant  le  département  de  ceulx  de  MontbeRart 
qui  ont  intenciôn,  comme  Ten  dit,  de  passer  par  le  Duchié 
de  Bourgolngne  et  d'essoubter  et  prendre  villes  ou  forte* 
resses.  Ouquel  voyaige  feisant,  ledit  chevaucheur  afferme 
en  sa  conscience  avoir  vacqué  par  quatre  jours  entiers , 
commançans  le  darrenier  jour  du  mois  d'octobre  darraine- 
ment  passé,  et  finissant  continuelment  ensuivant;  et  ap- 
pert par  quictance  du  V*  jour  de  novembre  oudit  an  IIIÏ* 
XLV  cy  rendue.  Pour  ce •  .  II  frans. 

A  Henry  Dieu  le  fit,  chevaucheur  de  Tescurie  de  mondit 
seigneur  le  Duc,  la  soomie  de  quatre  frans  demi  qui  deuc 
lui  estoit  pour  le  parpaiement  de  son  voyaige  par  lui  fait  de 
Dijon  en  Flandres  porter  lettres  closes  de  par  messeîgneurs 
du  Conseil  à  mondit  seigneur,  touchans  les  grans  maulx, 
dommaiges,  pilleries  et  rançons  que  les  gens  de  guerre  du 
Roy  nostre  seigneur,  qui  estoient  loigiez  h  Pommart,  fai- 
soient  sur  les  pays  et  subgetz  de  mondit  seigneur;  de 
laquelle  somme  de  quatre  frans  demi  ledit  chevaucheur 
s'est  tenu  et  tient  pour  content  »  comme  appert  par  sa  quic- 
tance cy  rendue.  Pour  ce IIII  frans  demi* 

  lui,  la  somme  de  vint  solz  tournois  pour  estre  aie  par 
l'ordonnance  de  messeigneurs  du  Conseil  de  mondit  sei- 
gneur à  Beaune,  porter  lettres  de  par  eulx  à  mons'de 
Chamy  faisant  mencion,  que  incontinent  lesdictcs  lectres 
veues,  il  vienne  en  ceste  ville  par  devers  eulx  pour  parler  à 
lui  d'aucunes  matières  touchans  les  places  (de)  Neufchastel 
en  Lorraine  et  de  Clermont  en  Argonne  ;  rend  cy  la  quic- 
tance. Pour  ce XX  s.  t. 

(I)  Jussey/  Haulc-SA^c ,  un.  Vcsoul. 


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--  97  -- 

A  Jehannin  Viarti  cbetauobeitf  de  TeBCurie  dp  mondit 
seigneur,  la  fomme  de  trois  fraos  pour  sod  veyaige  d'aveîr 
esté  par  TordoiiBance  de  mess"  du  Cooseii  de  moodit  sei- 
gneur le  Dœ  audit  DiîoB«  des  œsle  diète  ville  au  lieu  de 
Ciiampforgeu  lesCbak»  porter  lettres  closes  de  par  mondit 
seigDi^r  le  Duc  et  de  par  maidanie  la  Dueb^ase  de  Bour- 
gmogne  et  juissi  de  par  mous'  le  président,  k  révérend  père 
en  Dieu  mons'  Tevesqne  de  Toumay,  lequel  je^trouvay  au* 
dU  Champfergeu  et  d'iliec  par  rordoonanœ  que  dessus 
avoir  portei  lettres  closes  adreçans  de  par  mesdis  seigneurs 
et  dame  au  baiUi  de  Maaeon^  lequel  il  trouva  audit  Keu  de 
Mascon.  Duquel  voyaige  foisant,  tant  en  alant,  séjournant 
es  lieux  dessusdits  en  actendant  response  desdictes  lectres 
que  il  a  apportée  à  mesdis  seigneurs  du  Conseil,  comme  en 
retournant  audit  Dijon,  icellui  chevauchcur  a  affermé  en  sa 
conscience  avoir  vacqué  par  six  jours  entiers  commençans 
le  XVI*  jour  du  présent  mois  de  novembre  et  finissant  con- 
tinuelment  ensuivant.  Pour  ce  paie  audit  chevauchcur  la- 
dicte  somme  de  trois  frans  ;  et  appert  par  quictance  rendue. 
Pour  ce ,  . Illfrans. 

Fol.  32  V*.  A  Estienne  Boillelet,  chevauchcur  de  l'es- 
curie  de  mondit  seigneur,  la  somme  de  trois  frans  pour  son 
voyaige  d'avoir  esté  de  l'ordonnance  de  messieurs  du  Con- 
seil au  lieu  de  Blancmont  porter  lettres  à  mons'  le  mares* 
chai  de  Bourgoingne  de  par  mesdis  seigneurs  du  Conseil, 
par  lesquelles  mesdis  seigneurs  lui  rescripvent  à  faire  Tin- 
ventaire  et  certifficacion  de  la  vuidaige  de  Joachin  Rouhault 
et  de  ceulx  de  sa  compagnie  qui  estoienten  garnison  de  par 
le  Roy  nostre  seigneur  et  mons'  le  Daulphin  à  Montbeliart, 
comme  ilz  ont  delaissié  et  délivré  du  tout  les  chastel  et 
ville  dudit  Montbeliart  à  Henry,  bastart  de  Montbeliart, 
seigneur  de  Franquemont,  pour  le  comte  de  Vertemberch, 
comte  dudit  Montbeliart,  pour  icelles  certifficacions  bailler, 
c'est  assavoir  Tune  à  Mons'  de  Qbarny,  l'autre  h  messirc 


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-  98  — 

Thibault  le  bastard  de  Neufchastel  {i),  et  l'autre  à  Guil^ 
laume  de  Grenant,  selon  la  forme  des  lettres  que  mondit 
seigneur  le  Duc  a  sur  ce  escrîptes  à  mesdis  seigneurs^ 
receues  par  Jehannin  Vlart>  chevaucheur,  le  X"*  jour  de  ce 
présent  mois  de  novembre.  Duquel  voyaige  ledit  cbevau- 
cheur  a  afifermé  en  sa  conscience  avoir  vacqué  par  six  jours 
entiers  commençans  ledit  X®  jour  dudit  présent  mois  et 
finissant  continuelment  ensuivant,  qui  au  feur  de  VI  gros 
par  jour  valent  et  font  ladicte  somme  de  III  frans  à  lui 
paiée,  comme  appert  par  sa  quictance  du  XVIII*  jour  de 
novembre  oudit  an  IIIP  XLV  cy  rendue.  Pour  ce  III  frans. 

Audit  Estienne  Boilletet,  la  somme  de  sept  frans,  mon- 
noie  à  présent  courant  pour  son  voyaige  qu'il  fait  présen* 
tement  par  Tordonnance  de  mess"  des  Comptes  par  devers 
très  hault  et  puissant  prince,  mons'  le  duc  de  Calabre, 
gouverneur  des  païs  de  Barrois  et  de  Lorraine,  lui  porter 
lectres  closes  que  présentement  lui  escript  noble  seigneur, 
mons'  de  Charny  et  de  Molinot,  et  unes  autres  lettres  à 
monseigneur  le  Chancellier  desdiz  paîs  et  de  Bar  et  de 
Lorrainne  (2) ,  touchant  le  fait  des  places  de  Neufchastel  en 
Lorrainne  et  de  Clermont  en  Ârgonne,  lequel  mons''  de  Ca- 
labre  ledit  chevaucheur  a  trouvé  à  Charmes  sur  Mezelles. 
Duquel  voyage  faisant,  tant  en  alant,  séjournant  audit 
Charmes  en  actendant  response  desdictes  lectres,  laquelle 

(1)  Tbibaud  ,  bâtard  de  Neufchâtel ,  seigneur  de  Chemilly ,  et  Guil- 
laume de  Grenant ,  capitaines  de  gens  d'armes  au  service  du  Duc  de 
Bourgogne ,  dès  Tannée  1435,  comme  Tatlestent  deax  quittances  par 
eux  signées  (Chambre  des  Comptes  de  Dijon*  B  li740^  avaient,  au 
moment  de  l'cvacuatiou  de  Montbéliard  par  Joacblm  Rouhaull ,  le  com- 
mandement des  places  de  Neufcbâtel  en  Lorraine  et  de  Clermont  en  Ar- 
gonne. (Voir  plus  loin  les  Documents  que  nous  avons, recueillis  à  ce 
sujet). 

(2)  Clarembaut  de  Proisy  était  chancelier  des  pays  de  Bar  et  de  Lor- 
raine pour  le  Roi  René  en  1445.  Le  Duc  de  Bourgogne,  afin  de  se  ména- 
ger ses  bonnes  grâces,  lui  assigna  une  pension  de  cent  francs,  fltwentaire 
de  la  Chambre  des  Comptes  de  Lille  B  15/i5). 


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—  99  — 

il  a  apportée  à  inondit  seigneur  de  Ghamy  au  lieu  de  Bauf- 
froymont^  eomme  en  retournant  audit  Dijon,  ledit  ehevau^- 
cheur  a  affermé  en  sa  conscience  avoir  vacqué  par  XIIII 
jours  entiers.  Pour  ce VII  f. 

Fol.  34^  A  Jehan  de  Paris^  chevaucheur  de  Tescurie  de 
inondit  seigneur,  la  somme  de  quatre  frans  pour  son  voyaige 
de  porter  lettres  closes  par  Tordonnance  de  mesdis  seigneurs 
du  Conseil,  adreçans  de  par  eulx  à  mons'  le  mareschal  de 
Bourgoingne  estant  à  Blancmont,  par  lesquelles  mesdis  sei- 
gneurs lui  escripvent  touchant  le  fait  de  Capdorat  (1}, 
maistre  d'ostel  de  mons*^  le  Daulpbin ,  pour  lequel  le  gou- 
verneur et  le  Conseil  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  ont 
escript  à  mesdis  seigneurs  pour  avoir  réparacion  et  resti- 
tucion  de  certains  couffre,  or,  argent  et  autres  bagues  (2) 
que  nagueres  furent  destroussées,  comme  il  dit,  assez  près 
de  Besançon,  par  le  frère  mons^  de  Pesmes.  Pour  ce,  par 
quictance  cy  rendue IIII  frans. 

(1)  Aynur  dePoisieux,  dit  Capdorat ,  matlre  d*b6ul  da  Danpbin 
et  Tun  de  ses  ambassadeurs  auprès  du  Roi  des  Romains,  fit  oattre  cer- 
taines difficultés  qui  préoccupèrent  assez  vivement  le  Conseil  du  Duc  de 
Bourgogne ,  c'est  ce  que  noire  texte  entend  par  la  désignation  un  peu 
Tagae  dn/ait  de  Capdorat.  Des  renseignements  pnisés  dans  les  Arcbhes 
de  la  €bambre  des  Comptes  de  Dijon  nous  permettent  d'éolairoir  ua 
pen  cette  affaire.  Nous  avoirs  yu  dans  Pun  des  paragraphes  précédents 
de  quelle  manière  le  Dauphin  s'était  trouvé  lésé  à  la  suite  de  Penlève- 
mcnt  à  main  armée  de  chariots  lui  appartenant  non  loin  de  Besançon  ; 
avait-il  fait  retomber  sur  son  maître  d'hôtel  une  part  de  responsabilité , 
ou  celui-ci  avait-il  éprouvé  quelques  pertes ,  nous  l'ignorons  ;  toujours 
est-il  que  Capdorat  obtint  du  Dauphin  des  lettres  de  marque  ou  de  repré- 
sailles sur  toutes  gens  du  Comté  de  Bourgogne  ;  il  en  fit  usage,  à  en 
juger  par  des  lettres  closes  qui  nous  montrent  comment  un  nommé 
Capdorat  avoit  fait  prendre  de  marque  certains  marchans  de  Bour^ 
gogne.  Le  Conseil  de  Bourgogne  s'émut  du»  procédé  et  envoya  à  Gre- 
noble maîtres  Jean  Cbapuis  et  Guillaume  de  Vandenesse  qui  entrèrent 
en  arrangement  avec  les  gens  et  officiers  du  Dauphin.  fChamhre  des 
Comptes  de  Dijon,  Compte  de  Jean  de  Visen  4445-1446  B  1695  -- 
Déclaration  des  lettres  ccriles  par  JacotBoisot.  B  41942  no  245). 

(2)  Bagne,  bagage,  équipage.  Gloss.  Ducange.      ^  .^ 


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—  100  — 

A  Denis  Turpinet,  mcssagier  de  monseigneur  le  gouver- 
neur du  Daulphiné^  la  somme  de  cinq  frans  pour  les  fraiz 
et  despens  qu'il  a  fait  en  ceste  ville^  en  actendant  la  res- 
ponse  de  certainnes  lettres  qu'il  a  apportées  de  mondit 
seigneur  le  gouverneur  à  mesdis  seigneurs  du  Conseil  > 
touchant  le  fait  de  Capdora ,  maistre  d'oslel  de  monsei- 
gneur le  Daulphin  de  Viennois.  Pour  ce,  et  appert  par  sa 
quictance  cy  rendue V  frans. 


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II 

NÉGOCIATIONS  AVEC  L  ALLEMAGNE 


INSTRUCTIONS  DIPLOMATIQUES 
1446—1447 


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ALLIANCES  DE  CHARLES  VII  AVEC  LES  PRINCES 
ALLEMANDS 


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—  105  — 


xvm 


Traité  d'alUanoe  entre  LouiSt  comte  palatin  du  Bhin»  due 
de  Bavière  d'une  part»  et  Charles  VII  d'autre  part  (1). 

1445  13  Férrier 


Voir  pour  la  teneur  de  Tacte  les  lettres  du  9  ayril  4445  (n*  XX). 

Excipimus  illustrissimuiD  priDoipem>  domibum  CrisUH 
foram^  Dacie>  Swecie^  Norwegie  Regem^  Gomitem  palatinum 
Rheni  et  Ba varie  ducem^  illos  quoque  qui  de  ordine  nostro 
de  pellicano  exisUint 

Datam  Treveriis ,  tredecima  die  mensis  februarii^  anno 
domini  millesimo  quadringeatesiaio  quadragesimo  quioto. 

Vidimus  aur  parehemin  du  28  janvier  1446. 

PibUotMqm  Nv^onak,  Manuscrits.  Coll.  Fontanieu  119, 
120. 


(i)  Les  traités  conclus  entre  Charles  Vit  et  les  princes  allemands  pr&> 
sentent  tous  un  texte  identique ,  sauf  dans  chaque  traité  les  exceptions 
formulées  en  lavenr  des  sonTeftiiis  on  princes  laissés  en  dehors  de  Pal- 
lianot;  poir  éviter  des  r^iétitions  inaliUs  nous  ne  repreduisons  in  ex- 
tenso que  les  lettres  du  2  ami  1445  (voir  n**  XX^ ,  et  nous  nous  bornons 
à  de  simples  extraits  pour  les  confédérations  analogues  des  13  février  et 
15  mars  1445.  Si  pour  le  choix  du  texte,  nous  nous  sommes  arrêtés  à 
Pacte  dernier  en  date,  c'est  qu'il  existe  en  original,  tandis  que  les  autres 
ne  som  que  des  vidimus. 


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—  106  — 


UX 


Traité  d*aXlianoe  entre  Prédërio,  Duo  et  Itteotear  de  8bx9 
d*uxie  part,  et  Oharles  vn  d'antre  part. 

1445  13  Mars 


Frîdericus  Dei  gracia,  dux  Saxonie>  sacri  Romani  imperir 
archimarescallos  et  elector 

Item,  nos  expresse  personas  summt  pontificis  et  serenis- 
simi  ac  invictissimi  domini  nostri  Romanorum  Regîs  pre« 
sencium  et  futurorum,  née  non  illustres  principes  Wilbel* 
mum  ducem  Saxonie  germanum,  ac  Fridericum,  Johannem, 
Albertum  et  Ufiridericum  juniorem^  marcbiones  Braade- 
burgeûses  et  burggravios  Nurenbergenses^  consangaineos 
nostros  carissimos excipimus. 

Datum  in  Castro  nostro  Lupitzensi^  die  tercia  décima 
mensis  marcii^  annoa  nativitate  Domini  millésime  quadrin- 
gentesimo  quadragesimo  quinto. 

Gollatio  fuit  facta  cum  Kcterisoriginalibiis  Tnronis^  vice- 
sima  die  septembris>  anno  domini  mtllesimo  GGGG*  sexa- 
gesimo  sexto. 

Per  me^  Brisonnetti. 

Copie  sur  papier. 

Bibliothèque  Nationale,  Manuscrits.  CoU.  Fontanieu 
119,  120. 


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♦w  — 


XX 


Traité  d*alllanoe  entro  Oérard,  duc  de  Julien,  Gérard  de 
Loas,  comte  do  Blanokenlielai  fd*une  part,  Oharles  VII 
et  le  Dauphin  d*autre  part. 

1445  2  Avril  (noiiT.  style) 


Gerardus,  Dei  gratia  Dux  Juliacensis  ^  Montensis,  ac 
cornes  in  Ravensbergh^  necnon  Gerardus  de  Loss,  dominas 
Juliaoensis  et  cornes  in  Blanckenheyin  (1)^  universis  et  sin- 
gulis  présentes  nostras  litteras  inspecturis  pateat  evidenier 
quod^  ut  verus  et  perfectus  amor  ac  ingentis  benivolencie 
nexus^  qui  semper  inter  cbristianissimos  principes  dominos 
Francorum  Reges  et  predecessores  nostros  laudabiliter  vi^ 
guerunt^  ad  nos  non  quidem  minori  dilectionis  fervore^  sed, 
quantum  fieri  potest^  majori^  ut  décote  propagetur  et  exten- 
datur^  cum  christianissimis  serenissimis  principibus^  domino 
Karolo  Francorum  Rege  et  domino  Ludovico  ejus  primoge- 
nito^  novum  fedus,  ut  vera  conficiatur  amicicia^  inivimus 
in  vim,  formam  et  efiectum  qui  sequuntur  : 

In  primis>  quod  nos  Gerardus^  dux  Juliacensis  etc.,  ac 
Gerardus  de  Los,  dominus  Juliacensis,  prefiiti ,  ad  vitam 
nostram,  statum,  honorem,  decus  et  commodum  predicto- 
rum  dominorum  Régis  et  primogeniti  sui  toto  posse  pro- 


(I)  Gérard ,  eomte  de  Ravensberg,  suocéda  à  son  onde  en  1437  aux 
duchés  de  Berg  et  JuUers  ;  quani  à  Gérard  de  Loss,  comte  de  Blancken- 
heim,  et  seigneur  pour  un  quart  de  Juliers,  il  joua  un  certain  rAle  dans 
les  n^ociations  de  Nuremberg,  en  1447.  (Toir  notamment  la  lettre  au 
Roi  Charles\Vllj  à  la  date  du  87  marsj. 


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—  108  — 

curare^  et  in  bae  parie  ad  conservacionem  corumdem  pro 
viribus  concurrere^  ae  dampnum,  jacturam,  molestiam  et 
status  diminucionem  evitare  t^ebimur,  quantum  cum  ho- 
nore focere  poterimus. 

Item^  quod  ad  defensionem  et  offenskmem,  dum  prefàtl 
domini  Rex  et  primogeoitus  sous  vexarentur  et  nos  requi- 
siti  fuerimusconcurrere^  amicosquoque  ipsoruin  dominorum 
Régis  et  primogeniti  sui  proamîeta  el  inimicos  pro  inknîeîs 
habere  tenebîmur,  ita  tamen  quod  nos  Gerardus  et  Gerar- 
dus  nullum  qui  dictofum  dominorum  Régis  et  primogeniti 
sui  subditus  aut  vasallus  fuerit^  pro  amico  dicere>  noroinare 
vel  reputare  poterimus^  nec  sub  amicioie  velamine^  ubi 
contra  talem  suum  subditum  sive  vasallum  ipsis  dominis 
Régi  aut  pri0K)genito  sao  guerram  movere  placu^t,  ali- 
quid  in  oontrarium  dicemus^  proponemus^  vel  aliegabimus^ 
sed,  si  opus  fuerit«  et  per  ipsos  dominos  Regem  et  primo- 
genitum  suum  nos  requiri  oontigerit,  auxilium^  succursum^ 
aut  favorem  pro  viribus  elargiri  tenebimur^  quantum  hec^ 
ut  preferuntur^  per  nos>  cum  requisiti  fuerimus^  cum  bo^ 
nore  fieri  poterint. 

Itemj  ubi  per  antedictos  dominos  Regem  etprimogenitum 
suum  contra  communem  ipsorum  et  nostrum  subditum  sive 
vasallum,  guerram  moveri  contigerit,  nos  Gerardus  et  Ge- 
rardus prefoti  contra  talem  vasallum  et  communem  subdi- 
tum, favorem  dare  ma  tenebimur^  sed  lidle  valebimus  in 
hoc  casu  et  succurssu  et  auxilio  abstinere. 

Item,  subditos,  seu  vasallos  prefatorum  dominorum 
Régis  et  primogeniti  sui  qui  nobis  minime  subiciuntur,  pro 
amicis  reputabimus ,  ita  quod  contra  taies  nobis  guerram 
facere  non  licebit,  aut  molestiam  inferre. 

Item,  dominia,  diciones,  terras,  castra,  opida,  villagia, 
civitates  et  loea  dictonnn  dominormn  Régis  et  primogettiti 
sui  presencia  et  futura,  cum  armatoram  copia  seu  armorum 
gentibus  non  ingrediemur,  nequo  gentes  nostre  armate 
ingredientur^  nisi  ad  sucourssum  vocati  per  ipsos  dominos 


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—  409  — 

R6gem  et  primogomUm  nwnm,  ani  eomm.  iioeacia  conce- 
4eretur. 

Mem,  DûQ  obilanle  hajosmodi  mùtedemmae,  libemm 
erit  omnium  rerum  et  Tictualiam,  preterqoam  ariMrum, 
eommercium^  cciaiaiDter  hoBles  et  diffidalos,  neeper  hujas- 
modi  commercium  inler  hostes  prefalonun  cbminorom  Rfgis 
el  primogeoiti  fui  et  nostros ,  bec  eonfèderaoio  in  aliqno 
vMata  cfiteebiliir^  ita  quod  subditi  et  vasalli  dietoram  do- 
minoram  Régie  et  primogeniti  eni  aat  nostvi  per  terram  et 
aquam  mercari  et  mecoes  faîne  inde  ferre,  emere>  vendere, 
et  permutare  inter  boetes  et  ad  loca  boetium^  ut  prefertir, 
pro  libito  poterint  voluntatis. 

Item,  prefati  domini  Rex  et  ejus  primogenitus  suecurssum 
a  nobis  petentes,  illum  babere  debebunt  et  a  nobis  consequi, 
suis  quidam  sumptibus  et  expensis  ad  racionera  pro  quoli- 
bet armorum  bomine  et  archeriis  consuetis,  justa  ritum 
Fraocie  et  morem  hactenus  in  guenris  observatum,  ut  sub- 
sequitur,  videlicct^  pro  quolibet  bomine  armorum  ad  raoio- 
ncm  quindecim  francorum  eL  pro  quolibet  arcberio  ad  ra- 
cionem  septem  francorum  cum  dimidio  per  mensem^  et 
quilibel  balistrarius  uni  arcberio  equiparetur. 

Itcm^  nos  Gerardus  et  Gerardus  prelibati  expresse  perso- 
nas  summi  pontiQcis  et  iaviclissimi  prindpis,  domini  nostri 
Romanorum  R^a»  preseneium  et  futurorum ,  eomm^  et 
cujusiibet  ipsorum  dominia,  excipimus^  ila  quod  nulli  pres- 
criptorum  ac  terris^  locis^  castris  et  domimis  suis  per  die- 
tos  dominos  Regem  ac  ejus  primogeoHum  et  per  nos  guerra 
moveri  debebit^  aut  molestia  inferri^  sed  ut  amici  utriosque 
partis  esse  censebuntur. 

Item,  quoniam  optima  et  quasi  indubitata  pacis  spes  est 
inter  prefatos  dominos,  Francorum  Regem  et  ejus  primo- 
genitum,  ac  serenissimum  principem,  dominum  Henricum 
Anglie  Regem,  communi  dictorum  dominorum  Régis  Fran- 
corum et  ejus  primogeniti,  ac  nostro  consensu,  idem  domi- 
nus  Rex  Anglie  pro  excepto  habebilur. 


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—  no  — 

Premissa  omnia  et  singula,  nos  Gerardus  Dux  ac  Gerar- 
dus  dominus  Juliacensis  prefati^  îd  verbo  principis  ac  boiui 
fide  loco  presUti  juramenti  presencium  tenore^  prefatis  sere- 
nissimis  principibus,  dominis  Francorum  Régi  et  ejus  pri- 
mogenito  pollicemur  finniter  observare^  quantum  cum 
honore  possimus^  dolo  et  fraude  prorsus  exclusis.  In  quo- 
rum omnimn  et  singuloram  testimonium,  bas  litteras  sigil- 
lorum  nostrorum  appensione  jussimus  communiri.  Datum 
anno  Domini  millésime  quadringentesimo  quadragesimo 
quinto,  mensis  aprilis  die  secunda  (l). 

Original  sur  parchemin. 

Les  sceaux  qui  devaient  se  trouver  appendus  à  la  charte 
sur  double  queue  ^  n'existent  plus^  on  ne  voit  aujourd'hui 
que  la  trace  de  l'incision  pratiquée  dans  le  parchemin. 

Bibliothèque  Nationale.  Manuscrits,  Collection  Moreau 
1428.  Chartes  de  Fkndre  UI  1419-1448. 


(1)  Le  doearaent  ci-dessas  se  trouve  analysé  en  quelque!  lignes  dans 
TArt  de  vérifier  les  Dates.  (Article  des  Ducs  de  JuUers,  t.  III,  p.  189). 
Cette  analyse  sommaire  est  faite  diaprés  l'original  indiqué  à  tort  eomme 
faisant  partie  de  la  Collection  Fontanicu  H9.  Le  même  ouvrage  ne  men- 
tionne qu'une  seule  exception  ,  celle  du  Roi  d'Angleterre ,  avec  lequel  la 
France  était  sur  le  point  de  faire  la  paix,  tandis  qu'il  résulte  de  la  teneur 
du  tralK  qne  le  Pape  et  l'Bmpereur  sont  également  exceptés  par  les  Due 
et  seigneur  de  Juliers. 


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AMBASSADE 
AUPRÈS  DU  MARQUIS  DE  BADE 


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—  H3  — 


XÎI 


Initruotions  de  Oliarles  VII  à  ses  ambassadeurs  auprès  du 
marquis  de  Bade,  au  sujet  de  la  déroute  du  Val  de 
Idepvre,  suivie  de  Tenlèvement  au  château  de  S'*-Orolx 
de  Tartillerie  royale. 

iUb  4  Avril 


De  par  le  Roy, 

lostraccion  pour  cenix  qui  iroDt  devers  le  Joque,  marquis 
de  Baude  (l),  pour  le  lait  de  l'artillerie  et  de  la  des- 
trousse (2)  qui  a  esté  faicte  par  les  gens  et  subges  dudit 
marquis  sur  les  gens  du  Roy  au  pas  du  Lièvre  (3),  au 
retour  que  darrencment  ilz  ont  fait  du  pays  d'Auçois. 

Et  premièrement,  remonstreront  audit  marquis,  coment 


(4)  Jacquet,  mtrgnnre,  oa  pour  te  servir  de  la  locution  française,  nar- 
qaU  de  Bade,  de  1451  à  145S,  époque  de  sa  mort,  époasa  eo  14S6  Cathe- 
rine, seconde  fille  de  Charles  I,  duc  de  Lorraine,  qui  lui  apporta  en  dot 
les  ?i1les  de  Brayères,  S^-Dié,  d'Arehes  etde  Bahon  ;  c'est  en  Tertu  de 
cet  apport,  qoe  plus  bin ,  dans  an  passage  de  nos  instraotions»  les  habi- 
tants de  S*-Dié  et  Rabon  entr^autres  sont  déclarés  sujets  du  marquis,  et 
que  lenr  seigneur  et  maître  est  rendu  responsable  de  leurs  faits  et  gestes. 

3}  D'après  M.  de  Beaueourt  dans  son  édition  de  Mathieu  d'Escouchy, 
(t.  I,  p.  34,  55,  note),  cette  destrousse  aurait  eu  lieu  au  mois  de  mars 
t445,  et  le  dép6t  de  Tartillerie  dont  il  est  question,  aurait  été  Csit  par  le 
Dauphin,  au  mois  de  novembre  précédent. 

(3)  Le  Val  de  Liepvre,  Tun  des  pasf^ages  des  Vosges,  se  trouve  sur  la 
roule  de  Sehlestadt  à  S'-Dié  entre  la  première  de  ces  villes  et  Sle-Marie 
anx^lines,  mais  a  une  distance  plus  rapprochée  de  celle-ci. 


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—  llk  — 

le  Roy  pour  rentretenement  de  l'appointement  (1)  fait 
avecques  les  Esliseurs  du  saint  Empire,  se  disposa  tantost 
après  ledit  appointement  de  fere  desloger  ses  gens  qui  es- 
toient  oudit  pays  d'Auçois  et  les  fere  tirer  par  deçà  pom* 
venir  en  son  royaume,  avecques  lesquelz  il  avoit  certaine 
quantité  d'artillerie,  laquelle  il  desiroit  très  fort  avoir  et 
recouvrer. 

Item,  et  pour  ce  que  l'en  disoit  qu'il  y  avoit  grant  péril 
et  danger  au  pas  du  Lièvre,  qu'estoit  de  la  terre  et  sei- 
gneurie dudit  marquis,  le  Roy  délibéra  de  envoyer  six  ou 
sept  cens  combatans  audit  pas  pour  icelle  garder,  jusques 
à  ce  que  sesdits  gens  et  artillerie  feussent  passé  seurement. 

Item,  et  que  par  le  bailli  de  Vaulge  (2)  pour  ledit  mar- 
quis lui  fut  adoncques  dit,  qu'il  n'estoit  ja  besoing  de  y 
envoler  personne  et  que  c'estoit  peine  perdue,  car  ledit  pas 
estoit  tellement  rompu  qu'il  n'estoit  pas  possible  qu'ils  y 
peussent  passer  ;  et,  en  tant  qu'il  touche  ladite  artillerie, 
mats  que  elle  peust  une  foiz  estre  jusques  en  la  ville  de 
Sainte  Croix  (3),  qui  est  audit  marquis,  elle  seroit  aussi 
seurement  comme  en  la  ville  de  Nancey,  et  que  il  Tauroit 
et  recouvreroit  toutes  et  quantes  foiz  qu'il  vouidroit  à  son 
plaisir.  Lesquelles  paroles  icelui  bailly  dist  en  la  présence 
de  plusieurs  notables  gens  dignes  de  foy,  qui  le  ly  diront  à 
sa  personne,  quant  besoing  sera,  se  il  le  vouloît  nyer. 


(1)  La  eonTenlioo  ici  relatée  est  le  traité  âa  S3  février  1444  (1445 
nouv.  style)  par  lequel  Charles  VII  prit,  conjoiotement  avec  le  Dauphia, 
l'engagement  de  faire  sortir  ses  troupes  d'Alsace  et  des  états  de  Louis, 
électenr  palatin,  et  de  Robert,  éréque  de  Strasbourg,  dans  le  délai  da 
20  atiars.  (Voir  Schœpflin  Alsaiia  diplomaiica,  L  II,  p.  S74N 

(2)  Le  bailliage  de  Vosges  comprenait  presque  toute  la  partie  méri- 
dionale de  la  Lorraine,  avec  Alirecourt  pour  capitale,  il  se  subdivisait  en 
trois  châtellenies,  savoir  :  Arches,  Gbatenois  et  Mirecourt.  Philippe  de 
Lenoncourt  était  en  1441  bailli  de  Vosges. 

(5)  S*M>oix-aux-lfinee ,  village  d'Alsace,  canton  de  S^-Marie-ana- 
Mines,  sur  la  roate  de  S*-Dié  k  ScMestodt,  non  loin  du  val  de  Liepvre. 


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—  un  — 

Item,  et  pcncant  le  Roy  qu'il  fost  ainsi,  ne  envoya  nulles 
gens  pour  garder  ledit  pas,  en  quoy  il  fut  grandement  deceu, 
et  ses  gens^  qui  veooient  dudic  paysd'Alemaigne  qui  avoient 
pris  leur  ebemin  par  ledit  pas  de  Lâevre»  non  cuidans  y 
avoir  aucun  danger,  pour  ce  que  c'estoit  la  terre  dudit 
marquis  à  qui  il  n'avoit  jamais  fait  desplaisir  àceste  cause, 
destroussez,  tuez,  meurtriz,  navrez  etemmenez  les  aucuas  pri- 
soniersavecques  tous  leurs  chevaulx,  bamoys  et  autres  biens 
quelzeonques,  et  par  les  gens  mesmez  d'icelui  marquis,  ou 
au  moins  en  estoient  la  plus  part  d'iceulx  qui  firent  ladicte 
destrousse,  et  si  eurent  tout  leur  retrait  dedans  les  viliez , 
terres  et  seigneuriez  dudit  marquis. 

Item,  et  au  regart  de  ladite  artillerie,  pour  la  confiance 
de  ce  que  avoit  esté  dit  au  Boy  par  ledit  bailly  de  Vaulge 
et  aussi  que  entre  lui  et  ledit  marquis  de  Baude  n'avoit 
aucun  débat  ou  question,  mais  le  réputoit  son  parent  et  es- 
pecial  ami,  fut  en  ceste  espérance  et  en  ceste  confiance 
laissée  au  passé  par  le  sire  de  Jalongnes  (1),  marescbal  de 
France,  en  ladite  ville  de  Sainte  Croix. 

En  laquelle  artillerie,  entre  autres  (choses)  avoit  deux 
gros  canons  de  fer  (2)  de  (deux).  .  (getant)  pierre  .  .  .- . 
à  LX  livres- 
Item,  deux  petiz  vuglaires  (3)  dc/mitaille  cbacun  une 
pièce  getant  pierre pesant  ou  environ. 


(1)  Philippe  de  Calant,  seigneur  de  Jalognes. 

(2)  Cet  gros  canons  de  fer  peuvent  rentrer  dans  la  catégorie  des  bom^ 
bardes  qui  se  fabriquaient  généralement  en  fer  forgé  ;  ces  pièces  de  poids 
considérable  et  de  transport  difficile  s^employaient  b  plupart  du  tempt 
comme  artillerie  de  siège. 

(3)  Les  tfeu^laires  éuîent  des  canons  de  plus  petit  calibre  que  les  bom- 
bardes, et  qui  généralement,  nous  paraissent  constituer  ce  que  Ton  pour- 
rait appeler  rartiltsrie  volante  ou  de  campagne.  Leur  emploi  à  cette 
époque  est  tris-fréquent,  ea  voici  quelques  exemples.  Sur  la  nouvelle  de 
l'entrée  en  campagne  du  Dauphin  et  de  sa  présence  à  Langres  en  nom- 
breuse compagnie,  la  mairie  de  Dijon  prit  certaines  mesures  de  défense 


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Item,  quatre  autres  petiz  vuglaires,  getant  pierre  d'en- 
viron X  livres  pesant  ou  (environ);  VIII  couleuvrinez  (1) 

dont  les  six  estoient  grosses  portant livre  de 

plomb  en  ront,  et  les  autres  en  dessoubz^  et  V  plombeez  (2) 
pour  icelles  ;  trois  quaques  de  pouidre  à  canon  pesant  en- 
viron VIP  livres  et  deux  barilz  de  pouidre  à  eouleuvrine  (3) 
pesant  environ  de  III*  livres. 

Item^  les  cbevalatz  desdites  couleuvrines^  LX  pavays  {h) 
et  pavaismez  ;  cent  picz,  pelles  et  tranchez  tant  ferrez  que 
à  ferrer  ;  XVIII  trousses  de  fléchez  et  trois  milliers  de  Irait 
d'arbaleste.  « 

rétablit  un  gaelteur  ta  clocher  de  Notre-Dame  et  ordonna  la  fabrication 
de  vingt  veuglairet,  (Voir  Archive*  Municipales  de  Dijon,  Papier  da 
secret  1443-1448  ^  157).  Le  Compte  de  Jean  Gorrcmont,  receveur 
de  Mâcon  pour  les  années  1460-1465,  fait  aussi  mention  d'un  achat  de 
veuglaires  et  autres  bâtons  à /eu  nécessaires  à  la  défense  de  la  ville  de 
Micon.  (Jrchiues  générales  de  la  Câte^Or,  Chambre  des  Comptes 
de  Difon  B  tiMïf). 

(1  )  Suivant  Fauteur  des  Etudes  sur  le  passé  et  l'avenir  de  l'artillerie, 
(t.  m,  p.  133;  les  plus  petits  canons  portaient  à  l'époque  qui  nous  occupe 
le  nom  de  couleuvrines  ;  ils  avaient  une  forme  plus  allongée  et  un  calibre 
plus  petit  que  les  veuglaires  et  lançaient  des  plommées  ou  petits  projec- 
tiles de  plomb  ou  de  la  mitraille  (mitaiUeJ^  tandis  que  les  veuglaires 
pn^elaient  des  boulets  de  pierre  d'un  poids  assez  considérabfe  ;  les  peliu 
veuglaires ^  dont  il  est  question  dans  notre  texte,  lancent  des  piemM  de 
dix  livres. 

(3)  On  entend  sous  le  nom  de  plombeez  ou  mieux  de  plommées,  des 
projecliles  de  plomb  qui  par  leur  dimension  doivent  se  rapprocher  plus 
des  balles  que  des  boulets ,  autrement  il  serait  difficile  de  comprendre 
comment  une  seule  pièce  d'artillerie  pouvait  lancer  à  la  fois  sept  de  ces 
plommées.  (Voir  Etudes  sur  le  passé  et  l'avenir  de  l'artillerie  par 
M,  Favé,  t.  m,  p.  120). 

(3>  La  poudre  de  eouleuvrine ,  que  Ton  prend  soin  de  distinguer  de  la 
poudre  à  canon  proprement  dite,  était  une  poudre  de  febrioation  spéciale 
i  Tusage  des  plus  petites  armes  à  feu  ;  on  la  rendait  plus  forte  par  Pad- 
jonction  de  certaines  matières,  enlr'autrcs  de  vinaigre.  Des  détails  très- 
précis  à  ce  sujet  se  trouvent  dans  les  Etudes  sur  le  passé  et  l'avenir  de 
l'artillerie,  t.  III,  p.  136. 

\h)  Pavaisf  pavois  pour  abriter  les  bombardiers  et  coukuvriniers. 


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-  U7  — 

Iteni^  environ  VP  livres  de  mitaille  (1)  pour  faire  oou« 
leuvrines  et  mil  livres  de  plomb  pour  plombeez. 

Item,  quatre  ebariotz  qui  menoient  ladite  artillerie,  gar- 
niz  chacun  de  huit  ciievaulx,  Tun  portant  l'autre. 

Item,  deux  eschelemens  pour  escbeler  villez ,  cbacune 
de  XIIIl  coupons. 

Item,  dix  XII*^'  de  fusiez  à  gecter  feu  (2). 

Item,  toute  laquelle  artillerie  fut  mise  audit  lieu  de  Sainte 
Croix,  dedans  la  basse  court  dudit  cbasteau  du  cousté  ate- 
nent  du  chastelin  et  autres  officiers  dudit  lieu,  et  à  iceulx 
baillée  en  garde,  et  de  cbacun  desditz  chariotz  tut  ^ectée 
une  robe  dedans  les  foussés  de  ladite  basse  court.  Et  aveo- 
ques  ce  fut  laissé  par  ledit  marescbal  ung  appelé  Jeban 
ôoo  et  ung  autre  nommé  Jeban  le  Gberpentier,  pour  la  garde 
d'icelle,  jusques  à  ce  que  on  la  retournast  quérir,  aveoques 
plusieurs  cbarretiers  pour  garder  lesdits  cbevaulx. 

Item,  et  que  tantost  après  que  lesdits  gens  dudit  marquis 
et  autres  en  leur  coropaignie  eurent  fait  ladite  destrousse  ^ 
non  contans  de  oe  vindrenteo  ladite  ville  de  Sainte  Croix, 
et  ilecques,  en  la  présence  desdits  Jebaa  Gon,  Cbarpentier 
et  autres  cbarretiers,  prinrent  partie  de  ladite  artillerie,  au 
veu  et  sceu  dudit  chastelain  et  autres  babitans  de  ladite 
ville  de  Sainte  Croix  et  la  menèrent  où  bon  leur  sembla^ 
avecques  tous  les  ebevaulx  el  aucuns  desdits  charretiers, 
lesquelz  ilz  firent  venir  aveeques  eulx  jusques  à  Silistac  (3), 
et  là  dirent  au  départir  que  on  leur  gardast  bien  la  reste  et 


(1)  MitaiUe,  mitraiile,  fomtOle.  6Im§.  frMçaii  de  Ditcaoae. 

(S)  DÎTcraet  matières  iacendUiree  dont  le  détail  te  trdave  dan*  cer- 
tains comptes  de  la  Tille  d'Amieos ,  entraient  dans  la  composition  de  ces 
fusées  à  jeter  feu  souvent  désignées  sous  le  nom  de  fusées  à  feu  grégeois . 
(Voir  Etudes  sur  le  passé  et  Vauenir  de  l'artillerie  par  M.  Favé,  t.  II! , 
p.  125). 

(5)  Schlestadty  en  Alsace,  point  de  départ  de  la  route  qui  passe  au  Val 
de  Liepvre  pour  joindre  S<-Dié. 


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—  H8  - 

qu'ilz  la  reviendroient  quérir.  Lesquels  qui  vindrent  quérir 
ladite  artillerie  et  firent  ladhe  destrousse  estoient  du  val 
de  Lièvre^  du  val  de  Villiers^  (4)  de  S'-Dié^  de  Bon  et  dudit 
lieu  de  Sainte  Croix>  qui  sont  subges  dudit  marquis^  et  les 
aucuns  dudit  lieu  de  Salistac. 

Item,  et  furent  lesdis  brigans^  qui  ainsi  avoient  fait  ladite 
destrousse  sur  les  gens  du  Roy>  receuz  et  festoies  en  ladite 
ville  de  Sainte  Croix  tout  à  leur  aise^  et  eurent  pain,  vin^ 
et  autres  vivrez  dudit  chaste^  et  ala  le  maire  et  autres  des 
habitans  dudit  cbastel  avecques  eulx^  disans  les  ungs  aux 
autres^  qu'ilz  estoient  tout  ung  et  se  festiereot  ensemble, 
ainsi  que  bon  leur  sembla,  et  erioient  à  baulte  voix  les  aO'- 
cuns,  le  val  de  Villiers  le  meilleur,  et  les  autres,  vaul  de 
Lièvre  le  meilleur,  lesquelz  sont  subges  de  la  terre  dudit 
Joque,  marquis  de  Baude,  comme  dit  est. 

Item,  et  pour  monstrer  que  lesdis  brigans  et  ceuix  dudit 
lieu  de  Sainte  Croix  estoient  tout  ung,  il  est  vray  que,  quant 
iceulx  brigans  vindrent  prandre  ladite  artillerie,  lesdits 
Jehan  Gon  et  Charpentier  dirent  audit  chastelatn,  que  c'es- 
tdt  mal  fait  à  lui  de  la  laisser  ainsi  enmener  ^et  que  le  Roy 
n'en  seroit  pas  contant,  quant  il  la  sauroit,  et  qu*il  la  voul- 
sist  deffendre,  ou  au  moins  qu'il  souffrist,  que  eulx  deux 
et  ung  autre  compaignon  qu'estoit  leans  avecques  eulx  de 
leur  compaignie  la  defiendissent,  ce  qu'ilz  povotent  bten 
fere,  car  elle  estoit  sur  le  bort  du  fossé  dudit  chastei  devant 
le  pont-levis,  et  eussent  bien  gardé  par  le  moien  de  certaine 
autre  artillerie  qu'ilz  avoient  leans,  que  jamais  lesdis  bri- 
gans n'en  feussent  aprochez  ;  mais  ledit  chastelain  dit  qu'il 
n'en  feroit  riens,  et  que  encore,  se  lesdis  brigans  deman- 
dolent  iceulx  Jehan  Gon  et  Charpentier,  il  fauldnHt  qu'il 
les  leur  baillast,  et  pour  ce  leur  conseilioit  qu'ilz  prissent 

(1)  Le  Val  de  Ville  aboutit  derrière  Cbâtenois  au  Val  de  Liepvrc; 
d'après  Baquol ,  Dictionnaire  du  Haut  et  Bas-Rbtn  (Z^  édition  par  Ris- 
telbuber)  la  destruction  des  murs  de  Ville  remonterait  an  temps  de  la 
guerre  des  Armagnacs. 


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—  419  — 

une  guide  et  qu'iU  s'en  alassenl  le  plus  tost  qu'ilz  porroient 
ou  autrement  ilz  seroient  en  danger  de  leurs  viez. 

Item ,  et  par  lesquelles  choses  appert^  que  ce-  que  par 
ledit  bailly  de  Vauîge  avôit  esté  dit  au  Roy  n'estoit  pas 
vérité^  et  n'aroit  pas  esté  bien  tenu  ne  acomply^  et  y  avoit 
esté  le  Roy  grandement  deoeu^  fort  injurié,  et  lui  et  ses 
gens  receuz  grans  pertez  et  domages  et  par  les  gens  mesme 
et  subges  dudit  Joque,  marquis  de  Baulde^  ainsi  que  dessus 
est  dit;  lesquelles  choses  sont  véritables^  nonobstant  tout 
ce  que  a  voulu  dire  ne  esoripre  ledit  bailly  au  contraire,  et 
se  prouveront  par  informacion  autrement  deuement,  toutes 
et  quantes  foiz  que  besoing  en  sera. 

Et  parmi  ce,  sommeront  les  dessusdis  de  par  le  Roy 
audit  marquis  de  Baulde  et  le  requerront,  que  ladite  artil- 
lerie du  Roy  ilz  facent  rendre  (et  restituer)  en  Testât  que 
elle  estoit  au  tems  que  elle  fut  mise  audit  lieu  de  Sainte 
Croix,  et  en  oultre  qu'il  r€]>are  et  Cnce  reparer  les  injures, 
oultrages,  pertes  et  domages  qui  ont  esté  faiz  et  portez  au 
Roy  et  à  sesdis  gens  à  ladite  destrçusse^  laquelle  a  esté 
faiete  en  la  terre  dudit  marquis  de  Baude  et  par  ses  gens 
et  subges  (^  la  pluspart  d'iceulx,  comme  devant  est  dit, 
et  qu'il  face  ou  face  faire  pugnioioQ  de  ceulx  qui  ainsi  faul- 
cement  et  maulvaisement  ont  sesdlz  gens  tuez,  meurtris, 
na&vrez  et  fait  les  autres  maulx  deasusdiz,  et  ou  cas  que 
de  ce  fere  seroit  refusant  ou  délayant,  protesteront  de  la 
somœacion  et  requeste  qu'ilz  lui  auront  sur  ce  fête  de  par 
le  Roy,  pour  au  surplus  y  estre  procédé,  ainsi  qu'il  appar- 
tiendra par  raison,  et  de  tout  ce  requérant  audit  marquis 
avoir  responce.  Fait  à  Nancey  le  UIP  jour  d'avril.  Tan  de 
grâce  mil  CCCCXLV,  après  Pasques.      Signé  Charles* 

Plus  bas,  contresigné  Chaligant. 

Original  sur  papier  écrit  aux  recto  et  verso,  avec  la 
trace  d'un  sceau  plaqué  en  cire  rouge  à  côté  de  la  signa- 
ture royale. 


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120  — 


xxn 


Lettre  missive  de  Charles  VII  au  marquis  de  Bade,  relative 
à  la  déroute  du  Val  de  Liepvre  imputée  aux  gens  et 
susèts  dudit  marquis. 

iUb  4  Avril 


A  nostre  très  cher  et  amé  cousin^  le  marquis  de  Baude. 
Charles  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  France,  à  nostre  Ires 
cher  et  amez  cousin,  Charles  jeune  (sic)  (1  )  marquis  de  Baude, 
salut.  Nous  avons  esté  informez  par  gens  de  bien  et  dignes 
de  foy,  que  en  la  destrousse  qui  a  esté  dernière  faite  sur  nos 
gens  au  pays  de  Lièvre,  en  eux  retournant  du  pays  d'Au- 
çois,  il  y  a  eu  plusieurs  de  vos  gens  et  subjets  de  vos  terres 
et  seigneuries  qui  ont  estes  et  s'en  sont  ventez,  et  encore  se 
vantent  par  chacun  jour  à  faire  ladite  destrousse,  et  à  tenir, 
prendre  et  destrousser  nosdits  gens,  et  butiner  tous  leurs 
chevaux,  harnois  et  autres  biens  ;  et  en  oultre,  non  comeas 
de  ce,  ont  vosdits  gens  et  subjets,  ou  autres  par  leur  aide, 
confort  et  consentement,  pris  et  détenu  nostre  artillerie  qui 
avoit  esté  baillée  en  garde  et  depost  en  vostre  ville  de 
Sainte  Croix,  ou  autrement  en  ont  disposé,  ainsi  que  bon 
leur  a  semblé.  Desquelles  choses  fort  nous  merveillons , 
attendu  que  nous  n'avions  avec  vous  aucun  débat  ou  ques- 
tion, ne  TOUS  avec  nous,  ainçois,  qui  plus  est,  nous  fiit 
despieça  dit  par  vostre  bailli  de  Vaulge  en  la  présence  de 
plusieurs  notables  personnes,  dignes  de  foy,  que,  se  nostre- 

(i)  II  y  a  dans  ce  passage  une  faate  de  lecture,  le  nom  du  mtrquîs  de 
Bade  en  question  est  Jacques  ou  Joque  et  non  Charles. 


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—  121  — 

dittc  artillerie  pouvoit  estrc  amenée  jusque  en  ladite  ville 
de  Sainte  Groix^  qu'elle  y  seroit  aussi  seurement  ccnnine  en 
cette  ville  de  Nancey.  Et  en  oultre,  pour  ce  que  estions 
disposez  de  envoyer  six  ou  sept  cens  combatans  pour  gar- 
der ledit  pays  de  Lièvre,  jnsques  à  ce  que  nosdits  gens  qui 
venoîent  dudit  pays  d'Auçois  fussent  passez  seurement  « 
nous  fut  pareillement  dit  par  vostredit  bailli  qu'il  n'en  es- 
tent besoint,  et  que  ce  eust  esté  peine  perdue,  car  ledit  pas 
estoit  tellement  rompu  qu'il  n'estoit  pas  possible  qu'ils  y 
pussent  passer,  dont  toutesfois  le  contraire  a  esté  vérité; 
et  soubz  umbre  de  son  (sic)  donné  à  entasidre  avons  esté 
détenus  (sic)  et  par  vosdits  gens  mesme  et  subjets  a  esté 
faite  ladite  destrousse,  ou  au  moins  en  estoi^t  la  pluspart 
de  ceulx  qui  l'ont  faitte,  ainsi  que  dessus  est  dit.  Et  pour 
ce  présentement  envoyons  par  devers  vous  nos  bien  amez, 
Anthoine  Bayet,  chevalier,  et  Jaquemin  de  Braugieres  {l), 
secrétaire  de  beau  fi*ere  le  roy  de  Sicile,  pour  lesd.  choses 
plus  à  plain  vous  remonstrer,  lesquels  vous  prions  que 
vueiUiez  croire  de  ce  qu'ils  vous  diront  de  par  nous  en  cette 
partie;  et  au  surplus  vous  requérons  que  vous  vueillez 
rendre  et  restituer,  ou  faire  rendre  et  restituer  nostredite 
artillerie  en  l'état  qu'elle  estoit  au  tems  qu'elle  fut  mise 
audit  lieu  de  Sainte  Croix,  et  avecques  ce  reparez  ou  faites 
reparer  les  pertes,  dommages  et  intérêts  que  nosdits  gens 
ont  eus  et  soutenus  à  cette  cause  par  les  vôtres ,  et  puni- 


(1)  La  véritable  orthographe  de  ce  nom  doit  être  Jacquemin  de  Bus  • 
sières,  mentionne  avec  le  même  titre  dans  un  rôle  de  dépenses  du  ^ 
mai  I44t,  au  chapitre  àcBdotis  et  recompensacions,  oii  Jgtqueminf  secré- 
taire dn  roy  de  SeciU,  est  inserit  pour  une  somme  de  S7  livres  destinde 
à  l'achat  d'une  robe  à  roceasion  de  son  dépari  avec  Miles  d'IUiers,  doyep 
de  Chartres,  que  le  roi  de  France  envoyait  en  ambassade  à  Nuremberg. 
(Foir  Mathieu  d'Escouchy,  Edition  Beaucourt,  t.  lil»  p.  juslif.,  p.  258). 
Jaquemin  de  Bussière  figure  également  parmi  les  ambassadeurs  du  Dau- 
phin auprès  du  Roi  des  Romains,  vers  la  fin  de  rannée^i444.  fFoir 
Mathieu  d*Escouchy.  Edition  Beaucourt j  t.  1/  p  54  note. 


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—  422  — 

lion  d' iceux  qui  ainsi  mauvaisement  les  ont  ïaez,  meurtris^ 
oasvrez  et  destroussez^  ensemble  l'injure  qui  sur  nou&  a 
esté  faite^  en  vous  y  gouvernant  par  manière  que  nestre 
honneur  y  soit  gardé  et  nosdits  gens  recompensez  desdtts 
pertes,  dommages  et  intérêts ,  car  croyez  qu'il  nous  seroit 
bien  dur  et  grief  à  porter  que  la  chose  demciurast  en  cet 
estât  sans  avoir  réparation^  et  par  les  dessusdits  nous  faitQS 
sçavoir  vostre  vouloir  et  intention  sur  ce,  afin  que  advteiens 
ce  que  avons  à  faire.  Donné  à  Nancey  en  Lorraine^  le  lïll'' 
jour  d'avril. 

Copie  sur  papier^  sans  indication  de  soaree. 

Bibliothèque  Nationale^  ManmcriU.  CoUection  Legrand, 
t.  \h  M.  228  V\ 


xxm 


Lettre  misslTe  du  marquis  de  Bade  à  Oharles  Vil,  avec  de- 
mande de  sauf-oonduit  pour  se  justifler  de  la  déroute  du 
Val  de  Itiepvre. 

iUS  23  Avril 


Trais  liault,  tresexellent,  puissant  prince  et  très  re- 
doubté  seigneur^  tant  et  si  humblement^  comme  je  puis, 
me  recommande  à  votre  bonne  grâce,  à  laquelle  plaise 
sçavoir,  très  hault,  très  exellent  et  très  puissant  prince, 
que  par  messire  Henry  Bayet,  chevalier,  et  Jaquemin  de 
Brugieres,  secrétaire  de  mon  très  redoubté  seigneur  le  Roy 
de  Sicile,  ay  reçu  voz  lettres  et  oî  la  cause  d'iceulx ,  de 


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—  U3  — 

laquelle  non  sans  cause  suis  moult  merveillié;  veu  et  con- 
sidéré^ très  hault^  très  exellant  et  puissant  prince,  que  de 
toutes  les  choses  contenues  *en  icelles^  suis  innocent  «  ne 
jamais  en  jour  de  ma  vie,  par  moy  ou  aucuns  de  mes  ser- 
viteurs et  subjets,  ne  dis,  ne  fis  ou  permis  chose  à  mon 
pouvoir  qui  dust  desplaire  à  votre  majesté,  comme  plus 
largement  en  ay  respondu  et  informé  ledit  messire  Henry 
et  Jaquemin. 

Si  vous  supplie,  très  bault,  très  exellent  et  puissant 
prince,  qu'il  plaise  à  vostre  bénigne  grâce  moy  accorder  et 
octroier  une  lettre  de  sûreté  en  la  personne  de  mon  bailli 
et  d'aultres  de  mon  faostei  jusques  au  nombre  de  vingt 
personnes  et  chevaux,  pour  iceux  mander  devers  vostre 
majesté,  i  exposer  bien  au  vray  la  vérité  du  fait  et  m'a- 
voir  pour  excusé.  Commandant  tousjours  voz  bons  plaisirs 
pour  iceulx  acomplir  de  très  bon  coeur  à  mon  pouvoir, 
plaise  au  benoît  fils  de  Dieu,  très  hault,  très  exellant,  puis- 
sant prince  et  très  redoublé  seigneur,  que  vous  donne  bonne 
vie  et  longue  et  accomplissement  de  tout  ce  que  vostre  très 
noble  coeur  désire.  Ce  fait  à  S*  Diey  (1),  le  XXIII*  jour  du 
mois  d'avril,  l'an  mil  IIU*  XLUII  (U&K  nouv.  style). 

Copie  sur  papier  sans  indication  de  source. 

Bibliothèque  Nationale,  Manuscrits.  CoUectiot^  Legrand, 
t.  VI,  fol.  227. 


(4)  8*-Dié  appartenait  au  marquis  de  Bade  du  chef  de  sa  femm^,  Ca- 
Uierine  de  LorraiDe. 


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/ 

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AMBASSADES 
AUPRÈS  DU  ROI  DES  ROMAINS 


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—  427  — 


XXIV 


lAstruotioiis  aux  ambassadeurs  de  monseigneur  le  Baul- 
phin,  envoyai  de  sa  part  vers  le  Roy  des  Romains. 


Commencament  de  1445  (4) 


Prejnier,  diront  et  exposeront  les  ambassadeurs  de  mon- 
seigneur le  Daulphin  au  Roy  des  Romains,  après  ce  qu'ils 
auront  présentées  leurs  lettres  audit  seigneur  et  au  Duc 
Symond  d'Osleriche,  qu'il  est  vray  que  pieça  le  Roy  des 
Romains  a  escript  au  Roy  luy  priant  et  instamment  requé- 
rant, par  vertu  des  bonnes  amityés,  alliances,  confédéra- 
tions estans  entr'eux  et  aussi  par  especial  par  le  mariage 
présentement  faict  entre  Madame  Arragonde  et  ledict  Duc 
Symond  (2),  luy  pleust  envoler  un  nombre  de  gens  d'armes 
en  son  pays  d'AUemaigne  pour  luy  aydier  à  deffendre  et  re^ 
sister  à  rencontre  des  Bernois  et  Suisses  qui  de  longtemps 


(i)  Anciine  indication  chronologique  n'accompagne  le  document  ici 
présent,  mais  comme  il  relate  diverses  négociations  qui  eurent  lieu  du- 
rant tes  derniers  mois  de  Tannée  4444,  nous  croyons  pouvoir  le  placer, 
sinon  à  la  fin  de  cette  année,  au  moins  tout  an  début  de  l'anaée  1445. 
L'expression  de  cet  hiver,  qui  se  trouve  dans  le  corps  de  l'acte,  ne  sau» 
rait  s'appliquer  qu'à  l'hiver  de  1444-1445  pour  b  durée  duquel  le  Dau- 
phin réclame  des  vivres  jusqu'à  la  SWean,  c'esv4-dire  jusqu'à  la  fin  de 
iuin  4445. 

(2)  Aux  termes  de  cet  exposé  l'on  parait  considérer  comme  un  fait 
accompli  le  mariage  de  Sigismood  d'Autriche  avec  Radegonde,  fille  alnéc 
de  Charles  VII ,  mariage  qui  ne  fut  jamais  célébré ,  cette  princesse  étant 
morte  le  40  mars  1445,  avant  que  le  traité  du  SS  fuillet  1430  qui  la  fian- 
çait au  Duc  Sigismond,  pût  recevoir  son  exécution. 


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—  128  — 

se  sont  rebellez  contre  la  maison  d'Ostcriebe,  leur  seigneur 
naturel.  Sur  quoy  incontinent  le  Roy  a  envoyé  et  ordonné 
mondict  seigneur  le  Dauphin  son  ainsné  fils,  accompagné  de 
ses  gens,  pour  secourir  ausdicts  seigneurs  d'Ostericbe  et  à 
leurs  pays  et  seignories. 

Item^  diront  que  auplustost  que  mondict  seigneur  leDauI- 
phin  a  peu^  a  tiré  avant  avecques  ses  gens  en  Allemagne 
pour  aller  allenconlre  desdicts  Suisses,  et  luy  venu  à  Mont- 
beliart,  et  ordonna  et  commis  le  seigneur  de  Bueil,  auquel 
il  donna  une  parlye  de  ses  gens  pour  en  aller  devant  et  pour 
adviser  s'ils  pourroient  avoir  aucun  advantage  pour  lever 
le  siège  des  Suisses  qui  estoient  devant  le  cbasteau  de  Yars- 
perg  (l),  à  laquelle  entreprise  lesdicts  Suisses  sont  estes 
combattus  et  desconfits  et  ledict  siège  levé,  comme  cbacun 
scet. 

Item,  diront  que  après  ces  cboses  mondict  seigneur  le 
Dauphin  ayt  envoyez  une  parlye  de  ses  gens  plus  avant 
devers  le  pays  des  Suisses  par  devers  la  ville  de  Surich 
pour  pareillement  adviser  qu'il  puist  lever  le  siège  qui  estoit 
devant  ladicle  ville  à  grosse  puissance  afin  de  les  combattre. 
Mais  incontinent  que  lesdicts  Suisses  tenans  ledict  siège 
sçeui'ent  les  gens  de  mondit  seigneur  venans,  se  levèrent 
et  laissèrent  artilleryes  et  tout  et  s'enfuirent,  par  quoy 
ladicte  ville  fut  délivrée  dudict  siège  à  l'honneur  de  mondict 
seigneur  le  Daulphin  et  de  la  seigneurie  d'Osteriche. 

Item,  diront  que  mondit  seigneur  le  Daulphin  s'est  em- 
ployé en  toutes  ces  choses  le  plus  diligemment  et  loyalment 


(1)  Famsburg,  canton  de  Bâle^CampAgne,  district  de  Sissacb,  com- 
muQC  d'Ormalingen.  Ancien  château,  résidence  des  baillis  bâiois  sur  la 
IroBtière  du  Fricklbat,  il  est  entre  Buus  et  Ormalingen  sur  te  fertant 
nord  du  Farnsberg.  Détruit  par  le  grand  trmnblement  de  terre  de  1350, 
il  fut  rebâti  par  le  comte  Sigismond  de  Tbierstein,  assiégé  sans  succès 
par  les  Confédérés  en  1 444,  et  enfin  détruit  en  4  706  par  les  Campagnards. 
(Note  communiquée  par  M.  Longnon). 


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—  42»  — 

qu'il  a  peu,  ainsy  eomme  pow  son  propre  faict^  et  pour  ce 
q^e  avant  que  mondiet  seigneur  et  ses  gens  feussent  entrez 
ee  paîs  d'Allemagne^  luy  fut  promis  par  les  nobles  tant  du 
Conseil  que  d'aulres  de  la  seigneurie  d'Oatericbe  que  luy 
venu  audict  pays«  luy  feroicnt  avoir  logiften  bonnes  villes  et 
forteresses  pour  luy  et  ses  gens  pour  demeurer  parmy  cet 
hiver  «  car  il  ne  luy  estoit  pas  possible  de  les  autrement 
entreleAir^  requiert  mondiqt  seigneur  au  R(^  des  Romains 
qu'il  veuille  ordonner  que  sesdits  gens  soient  logiez  et  à 
eux  administrez  vivres»  comme  promis  luy  a  esté,  car  les 
deux  parts  de  sesdils  gens  sont  encore  à  lo^ier  espanduz 
par  les  champs  e&  grand  soufierte  et  peyne ,  travaux  et 
péril. 

Item,  diront  aussi  que»  pourtant  que  Tambassade  que  le 
Roy  des  Romains  a  présentement  ^voyez  devers  luy  luy  a 
dict  qu'elle  n'avoit  pas  puissance  ne  ordonnance  de  luy  faire 
ouverture  des  places,  ne  bailler  logeis ,  pour  Fhonneur  du 
Roy  des  Romains  et  de  mondiet  seigneur  le  Duc  Symond , 
RKNidict  seigneur  le  Daulphtû  a  député  1^  seigneur  de  Fenes- 
tranges,  le  seigneur  deStbsac  (1)  et  autres  de  son  Conseil,  et 
les  a  envoyé  à  Nuremberg  (21)  devers  eulx  pour  eulx  exposer 
au  long  l'entencion  de  mondit  seigneur,  et  qu'il  leur  pleut 
avoir  consMeration  aux  grands  services  qut'il  aveit  faict  à  la^ 
maison  d'Oatericbe  et  à  la  bonne  voulante  qu'U  avoit  encore 
faire  plus  avant,  et  luy  taire  avoir  logeisi,  vivres  et  recept. 


(1)  Stissae  est  l'orlhographe  da  nom  de  ce  teigoear  telle  qa^elle  te  ren- 
contre dans  platieurs  documents  de  cette  époque;  nous  avons  sous  les 
yeux  diverses  pièces  avec  cette  lormule  finale  :  Par  monseignenr  le  Dau- 
phin, le  sire  dfi  Stissac,  maistre  Yvesi  de  Soepeanix ,  Jeban  de  DaiUon*. 
{'Jrch.  liât.  Sect.  hist.  K.  67  n'  35).  ^ 

(2)  Cette  ambassade  du  Dauphin  «u  Roi  des  Romains  est  du  mois  de 
septembre  1444 ,  elle  se  composait  de  Jean  de  Finstiogjen  (que  les  docu^ 
menls  français  appellent  de  Fenestranges)  d'Amanry  d'Bstissac ,  d^Aymar 
de  Poisieux  dit  Capdorat,  de  Raoulin  RegoauH  tt  de  Jaoquemiu  de  Bus« 
sières.  (JKoir  âtathieu  d'Escouohy,  i.  /,  p»  54  aoto). 


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—  130  - 

comme  promis  leur  avolt  esté^  afin  qu'il  puist  enlreleuir  ses- 
dits  gens  cet  hyver  et  aussi  pour  en  oultre  faire  guerre  et 
servir  la  maison  d'Osleriche  contre  lesdits  Suisses^  laquelle 
chose  il  feroit  volontiers  et  de  cuer^  comme  il  avoit  faict 
jusques  à  cy^  car  autrement  il  ne  pourroit  entretenir  sesdits 
gens  et  y  auroit  très  grosses  perdes  et  dommages  irrepa- 
râbles^  laquelle  chose  n'a  pas  desservie,  considéré  les  ser- 
vices dessusdits  et  aussi  les  grosses  perdes  de  chevaux  et 
ses  gens  qu'il  a  faict  à  la  destrousse  des  Suisses. 

Item,  après  toutes  ces  choses  diront  et  exposeront  au  Roy 
des  Romains  que  pour  le  grand  désir,  amour  et  affinité  qu'il 
a  Monseigneur  le  Duc  Sigismond  et  de  veoir  sa  personne, 
prie  et  requiert  au  Roy  des  Romains  qu'il  luy  plaise  luy 
envoyer  et  laisser  aller  devers  luy,  oar  en  ce  monde  ne  luy 
peult  faire  plus  grand  plaisir. 

La  Response  du  Roy  des  Romains. 

Veulent  aucuns  excuser  le  Roy  des  Romains  envers  Mon- 
seigneur le  Daulphin  en  la  forme  et  manière  qui  s'ensuit. 

Premièrement,  que  les  lettres  escriptes  ja  pieça  de  par 
ledict  Roy  au  Roy  de  France,  son  père,  de  luy  envoyer 
secours  et  ayde  pour  la  deffense  de  la  maison  d'Austeriche 
contre  les  communes  confédérées  estoient  conditionales , 
c'est  asçavoir,  se  mestier  et  besoin  sourvenoit  audict  Roy  et 
quant  il  le  feroit  sgavoir,  sans  depuis  autrement  rescrire, 
et  que  sur  ce  n'eust  point  de  response  du  Roy  ne  de  mondit 
seigneur. 

Item,  n'estoit  pas  l'intention  dudict  Roy  des  Romains  que 
si  grand  puissance  et  si  grand  nombre  de  gens  vinssent  par 
deçà  à  son  ayde.... 

Item,  ceux  qui  gouvernent  audict  paFs  d'Austeriche  et 
les  nobles  gentils  hommes  d'iceluy  n  avoient  pas  puissance 
ne  mandement  du  Roy  de  introduire  ledit  monseigneur  le 
Daulphin  à  telle  puissance,  comme  il  a  entré  oudit  pais. 


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—  131  — 

Ilem,  n'avoient  pas  aussi  mandement  ou  puissance  de  iuy 
promctlre  ouverture  des  places  et  forteresses  dudit  pays^ 
ne  de  faire  autres  conventions  avec  Iuy  de  vivres. 

Item^  que  les  gens  d'armes  dudit  monseigneur  le  DàuU 
phin,  puis  qu'ils  sont  entrez  ou  paîs  contre  justice  et  termes 
de  raison^  ont*  pillé  et  robbé  le  peuple  dudict  pays  et  les  sub- 
jects  d'Âusteriche;  de  quoy  grandes  esclandes  et  dommaiges 
s'en  sont  ensuis^  et  dient  aucuns  qu'il  a  demandé  ouverture 
à  Basic  et  à  Espinal  qui  est  de  Tavescbié  de  Metz  et  de 
l'Empire. 

BepUcque  de  Monseigneur  le  Dauphin. 

Aux  objections  dessusdictes  et  aussi  pour  justifier  le  faict 
de  Monseigneur  le  Dauphin^  on  puet  respondre  en  la  ma- 
nière qui  s'ensuit. 

Premier,  que  ledict  Monseigneur  le  Dauphin  n'eust  pas 
creu  que  pour  recongnoissance  et  gAititude  des  grands  ser- 
vices, amitiez  et  plaisirs  qu'il  a  faict  et  demonstrez  au  Roy 
des  Romains,  à  la  requeste  duquel  il  est  venu  par  deçà  à 
si  noble  et  grand  puissance,  telles  objections  et  repulsbns 
Iuy  scient  données  pour  response. 

Et  en  respondant  à  içelles  objections  l'en  doibt  proposer 
que  puisque  le  Roy  des  Romains  a  requis  par  ses  lettres  le 
Roy  son  père  et  aict  depuis  persévéré  dictes  requestes  que 
le  contraire  ne  Iuy  a  pas  signiffié,  et  aussi  que  grand  né- 
cessité et  besoing  Iuy  estoit  de  présent  avoir  aydeet  secours, 
considéré  la  puissance  de  ses  adversaires  qui  tenoient  contre 
ses  gens  deux  sièges,  pourtant  ne  semble  pas  chose  hon- 
norable  de  quérir  fuitte  et  prendre  excusations  par  telles 
subtivitez  en  disant  que  se  requeste  estoit  faicte  par  con- 
dition.,.. 

Item,  que  iedict  Roy  des  Romains  deveroit  réputer  et 
tenir  à  grand  amityé,  que  à  noble  et  grand  puissance  Mon- 
seigneur le  Daulpbin  est  venu  à  son  ayde,  et  aussy  est 


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—  I3Î  — 

chose  bien  notoire  que  à  petite  puissance  on  ne  pourroit 
donner  secours  à  la  maison  d'Austeriche  contre  la  grand 
puissance  de  ses  ennemis. 

Item^  n'est  pas  faisable  que  monseigneur  le  Daulpiiin  de 
certain  propos  voulsist  perdre  trois  ou  quatre  mille  de  ses 
gens^  qui  seroient  perdus  sans  remède,  de  les  envoyer  sans 
plus  grande  compagnie  contre  les  Suisses^  et  pour  ce  a 
convenu  nécessairement  quil  soit  venu  à  puissance. 

Item,  deveroit  considérer  le  Roy  des  Romains>  que  mon- 
seigneur le  Daulphin  à  la  puissance  de  ses  gens  d'armes 
peoit  donner  secours  et  ayde  au  Roy  de  Sicile  son  oncle 
contre  ses  ennemis  qui  sont  prochains  du  royaume,  et  aussy 
recouvrer  plusieurs  lieux  et  seigneuries  du  royaume  qui 
sont  tenus  et  occupez  par  aucuns  princes,  lesquelles  dboses 
avoit  et  a  bien  à  cuer  Ie4ict  monseigneur  le  Daulphin. 
Néanmoins ,  toutes  ces  choses  cy  arrière  mises  et  postpo- 
sées,  pour  complaire  et  servir  au  Roy  des  Romains  et  à 
sa  première  requeste  %si  venu  à  son  ayde,  semble  que  ces 
choses  il  deveroit  moult  considérer  et  soi  réputer  estre  tenu 
et  obligié  envers  monseigneur  le  Daulphin. 

Item,  il  est  chose  notoire,  que  les  gouverneurs  du  pays 
d'Austeriche,  qui  sont  grands  gentils  hommes  et  gens  d'hon- 
neur, très  instamment  et  chacun  jour  sans  cesser  ont  pour- 
suivy,  sollicité  par  toutes  manières  à  eux  possibles  ledict 
monseigneur  le  Daulphin,  et  de  par  le  Roy  des  Romains  et 
la  maison  d'Austeriche,  de  venir  et  leur  donner  secours  à 
toute  puissance,  et  n  est  pas  à  présumer  que  tels  pourchas 
ils  ayent  faict  continuelment  sans  le  sceu  et  le  consentement 
du  Roy ,  considéré  mesmement  les  requestes  par  ses  pre- 
mières lettres  sur  ce  faictes.  Et  avec  ce  lesdicts  gouverneurs 
ont  faict  certaines  conventions  avec  mondict  seigneur  le 
Daulphin,  lesquelles  doit  accomplir  le  Roy  des  Romains  qui 
les  a  mis  et  instituez  ou  gouvernement  et  régime  du  païs 
qu'ils  avoient  et  ont  puissance  de  quérir  et  pourchasser  se- 
cours pour  la  deffense  du  pais,  et  n'est  pas  chose  raisonnable 


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—  138  ~ 

quérir  telles  sabtiyitez^  qui  D'avoient  pas  mandement  spé- 
cial. 

Et  finalement  l'en  doit  conclure  en  requérant  le  Roy  des 
Romains  qu'il  veuille  accomplir  et  assuyvir  les  promesses 
et  conventions  foictes  et  passées  entre  luy  et  monseigneur 
le  Dauphin,  c'est  assavoir,  donner  vivres  jusques  à  la 
S*  Jean,  et  assigner  places  pour  ses  gens  jusques  au  nombre 
de  vingt  cinq  mille.  Et  en  ce  faisant,,  monseigneur  le  Dau- 
phin garderoit  ses  gens  et  deonercHt  ordre  et  manière  qu'ils 
ne  feroient  roberies ,  pilleryes  et  autres  dommages  quel- 
conques, comme  raison  le  veult,  autrement  est  bien  à 
doubler  que  lesdits  gens  d'armes  en  querant  vivres  se  pour- 
ront {extendre  hors  des  termes  de  justice  et  à  ce  seroient 
contrains  par  le  de&ult  dudict  Roy,  de  laquelle  chose  des- 
plairoit  à  monseigneur  le  Daulphin.  Kt  se  ainsy  advenoit, 
que  Dieu  ne  veuille,  deveroit  par  raison  estre  bien  excusé 
lediol  monseigneur  ie  Daulphin,  et  sans  double,  se  lesdieU 
gens  d'armes  ont  fatct  robberies  ou  aultres  excès  ou  pals 
d'Austeriche,  ce  a  esté  par  le  defiault  de  non  observer  les 
promesses  dessusdictes. 

Item,  deveront  secondement  faire  req«este  pour  le  £aiot 
du  petit  Sigissond,  tant  ex^etsement  que  &ire  se  pourra, 
tant  devant  le  Roy  comme  les  Electeurs  et  ambassadeurs 
des  bonnes  villes  et  en  demander  response. 

Copie  moderne  sur  papier. 

Bibliothèque  Ffationale.  Collection  Dupuy  762 ,  folio  4Û 
et  suivants.  Collection  Legrand,  t.  VI . 


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—  134  — 


XXV 

IflLBtruotloiis  de  Oliarle»  TII ,  à  aee  ambaaaadeuss  à  la  cUét« 
de  Mayence. 

1446  24  Uyrier  (nour.  style)  (1) 


Pour  instruction  et  mémoire  de  raons'  le  prevosl  de  Mon- 
jou  (2),  mons'  de  Fenestranges  et  Jacomin  envolez  de  par 
le  Roy  à  la  jornée  de  Mayance  (3),  est  à  présupposer  que 

'  (i)  DansllDvenlaire  de  la  Collection  Godefroy,  publié  par  M.  Lalanne 
(anniiafre  buUetin  de  la  Sociélc  de  rhîstotre  de  FraDce  t805)  ces  jmtrac- 
Uoos  SMit  rapportées  sons  le  d"*  2  du  portefeaille  96^  seatement  il  y  a 
errear  4ans  la  date  qui  leur  est  assignée,  elles  ne  sont  paa,  comme  dit 
notre  confrère,  du  24  février  4446  (4447  nouv.  style)  c'esi-à-dire  de  la 
même  année*' que  les  instructions  de  Charles  Vil  à  Miles  d^Hliers,  doyen 
de  Chartres  ;  eHes  portent  la  date  du  24  février  i444  (4445  noav.  style) 
et  concernent  une  ambassade  tout  k  hU,  différente. 

(2)  Ainsi  qu'il  résulte  des  premièrea  lignes  de  ces  instructions,  Charles 
VII  avait  dél^uc  auprès  du  Roi  des  Romains  trois  ambassadeurs;  si 
Mons-  de  Fenestranges  et  Jacquemin  (de  Bussières)  sont  faciles  à  recon- 
naître, il  n*en  est  pas -de  même  du  personnage  qui  figure  en  tête  de  la 
liste  sous  la  désignation  du  prevost  de  Mootjou,  son  nom  se  trouve  rap- 
pelé dans  les  instructions  de  4447,  le  Roi  lui  donne  ainsi  qu'au  seigneur 
de  Fenestranges  la  qualification  de  ses  conseillers ,-  nous  savons  encore 
que  le  même  prevost  de  Montjeu  prit  part  à  l'assemblée  tenue  à  Lyon 
au  mois  de  juillet  1447,  relativement  au  schisme.  (Voir  à  ce  sujet 
Chroniifue  de  J,  Chartier,  édition  Godefroy y  p.  450). 

(3)  Par  suite  de  l'état  d'effervescence  dans  lequel  se  trouvait  le  pays 
allemand,  au  point  qu'aucun  Français  ne  pouvait  y  pénétrer  sans  danger 
de  mort,  la  diète  convoquée  à  Mayence  où  devaient  se  rendre  les  envoyés 
de  Charles  VU  ne  put  avoir  lieu  ni  même  être  ooniremaudée  ;  elle  fut 
remise  au  15  mars  et  tenue  à  Boppard  sur  le  Rhin,  et  là  les  ambassadeurs 
royaux  vinrent  s'acquitter  de  leur  mission  auprès  des  Electeurs  de  l'Em- 
pire. (Voir  les  deux  pièces  suivantes). 


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—  185  — 

le  Roy  des  Romains  derrenieremeot  ou  moys  de  novembre 
envoya  son  ambassade  devers  le  Roy  et  sur  pluseurs  articles 
toucbans  le  fait  des  gens  d'amas  de  Mets^  Toul,  Verdun  et 
Espifial  etMtres  choses^  furent  iaictes  certaines  instruc- 
tions oentenans  à  un  chacun  des  articles  les  responses  bon- 
aestes  el  convenables,  el  au  regard  de  Mets^  Tm\,  Verdun 
et  EspinaU  ou  cas  que  pour  la  part  dudit  Roy  des  Romains 
on  en  parlast,  les  dessiusdiz  respondront  tout  ainsi  par  la 
forme  et  manière  que  autveafoiz  a  esté  respondu  et  que  les^ 
dîoles  tnslructions  contiennent^  dont  ilz  ont  le  double  devers 
eulx. 

En  après,  en  tant  que  touche  le  fait  des  gens  dfarmes 
ooltre  ce  qu'est  contenu  es  instructions  dessuâdictes^  diront 
les  dessusnommez,  que  pour  la  part  dudit  Roy  des  Romains 
vindrent  pluseurs  gens  de  bien  et  de  grant  auctorité,  c'est 
assavoir  le  eonte  de  Rotelin  (1)  et  autres  principaulx  offi- 
ciers du  Duc  de  HauUenche,  par  diverses  foiz  par  devers 
mons'le  Daulphin,  luy  remonstrant  l'assemblée  desSoysses, 
les  sièges  qu'ilz  tenoient,  et  le  dangier  en  quoy  estoit  la 
noblesse  enclose  es  places  assiégées,  en  le  requérant  et 
priant  à  grant  instance  de  sa  venue  et  entrée  ou  païs  d'Ale- 
maigne,  promectant  aide  et  secours ,  paiement  et  logeis 
pour  XXV"'  chevaulx;  par  quoy  monseigneur  le  Daulpbin 
adverti  des  alliances  anciennes  de  la  maison  de  France 
avecques  l'empire^  voulant  à  son  povoir  complaire  audit 
Roy  des  Romains  entra  à  grosse  puiœance  dedans  ledit 
paîs,  donna  bataille  et  desconfit  lesdiz  Soysses,  fist  lever 
les  sièges  et  autres  grans  biens  en  faveur  de  la  maison  de 
Haulte  Riche,  espérant  que  on  lui  observeroit  ce  que  par 


(1)  GuillaanM  de  Hochbcrg,  marquis  de  Rolhetin,  bailli  au  nom  du 
Doc  d'Autriche  dans  la  Haute-Alsace,  le  Sundgau,  le  Brisj^au  el  la  Furêl- 
Noire.  L'Editeor  de  Mothleu  d'Escouohy  dans  sa  table  désigne  à  tort 
comme  titulaire  de  oeti»  charge  Rodolphe  qui  était  ûls  de  Guillaorae  do 
Hochberg. 


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—  136  — 

le  Roy  des  Romains  pieça  avoit  esté  escript  «t  depuis  par 
ses  gens  pluseurs  tciz  <offert,  dont  n'a  esté  riens  fort. 

Par  quoy  par  droîcle  lÉceessité  a  convenu  an  gens 
d'armes  faire  pluseurs  choses  par  ouvre  de  fait  contre  leur 
Youloir  et  faire  domage  au  Goule  pailatin  en  ses  terres  et 
celles  de  son  frère  pour  éviter  plus  grant  inconvénients  car 
autrement  lesdiotes  gens  despourveuzr  de  logeis  «t  de  paie- 
ment estoient  en  voye  de  perdicions  et  est  avenu  q«e  par 
deffault  de  n'avoir  eu  les  choses  promises,  (esdieies  gens 
d'armes  ont  souffert  pluseurs  irréparables  dommages^  les 
uns  mors ,  les  autres  prisonniers  et  perduz  tout  ce  qu'ik 
avoient;  par  qiicy  toutes  ces  choses  et  autres  notoires  clere- 
ment  remonstrées^  combien  que  d'entre  le  Roy,  ledit  Coote 
{mllatin  et  son  frère  pour  touz  dommages  itài  ait  bon  accord 
et  alliance  (1)»  neantmoins  tâcheront  les  dessusdiz  que  pour 
la  pail  du  Roy  des  Romains  soît  faicte  reparaeion  pour  tes 
Hdomages,  teiidans  à  la  fin  que  de  bouche  leur  a  estédit^t 
enchargé  de  par  le  Roy ,  et  quant  autrement  ne  se  pourroît 
foire,  le  Roy  sera  contât  que  messieurs  les  Ëstiseurs  de 
il'Empire  ou  les  lUI  d'^eiilx  estans  &  Mayanoe  en  jugent  tant 
^ue  toiidie  la  redtitucion  desdiz  domages;  pnr  l'advis  des- 
quelz,  c'est  assavoir  de  ceulx  «qui  nouvellement  sont  alliez 
au  Roy,  dircmt  ries  dessusdiz  ambasseurs  que  le  Roy  sera 

(i)  Lorsque  les  Ecorcheurs'piàeés  sous  tes  ordres  du  Dauphin  re- 
vinrent de  lettT  espédiUon  en  Snisse,  le  manque  4e  Ttvres  d'une  part, 
leurs  instincts  désordonnés  d'aiiUre  part,  les  poussèrent  &  piller  et  à  rava- 
ger l'Alsace  et  notamment  les  terres  du  comte  palatin  du  Rhin  et  de  son 
frère  ;  ces  seigneurs  souverains  étaient  le  premier  ,  Louis,  surnommé  le 
Noir,  Duc  des  Deux  Ponts,  le  second,  Robert  ou  Rnpert,  élu  éyéque  de 
Strasbourg  en  U40,  fils  tous  deux  d'Etienne,  Duc  des  Deux  Ponts,  et 
d'Anne  de  Veldentz.  L'alliance  on  accord  auquel  on  fait  ici  allusion  est 
une  convention  en  vertu  de  laquelle  le  roi  Charles  Vil  prenait  l'engage- 
ment de  faire  évacuer  l'Alsace  et  les  domaines  du  comte  palatin  du 
Rhin  et  de  son  frère  dans  le  délai  du  20  mars  1445.  Le  texte  de  ce  traité 
rédigé  en  langue  allemande  est  reproduit  in-extenso  dans  le  Corps  diplo 
malique  de  Dumont,  t.  III,  part.  I,  p.  14S. 


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—  137  - 

ooatenl  de  prandre  et  accorder  à  la  maisofi  de  Haulteriche 
telle  aliance  et  confederacion  qu'il  a  prinse  et  fermée 
avecques  eulx^  réservé  seulement,  que  en  tant  que  toucbe 
monseigneur  le  Daulphia  les  Soysses  seront  exceptez^  c'est 
assavoir  que  monseigneur  le  Daulpbin  ne  sera  tenu  de  leur 
&ire  guerre  tant  seulem^U. 

Item*  pour  ce  que  le  Roy  des  Romains  a  par  plnseurs  Ibiz 
promis  et  derrenierement  aux  ambasseurs  du  Roy,  que 
dedans  la  feste  des  Roys  ja  passée  il  delivreroit  le  Duc  Si- 
gismund  ei  le  mectroit  en  sa  franche  liberté,  requerront  les 
dessusdiz  à  grant  instance  ladicte  délivrance  estre  mise  à 
execucion^  principalement  pour  contenter  ses  pais  et  sei- 
gneuries qui  grandement  le  requièrent^  et  aussi  pour  ce 
que  le  Roy  a  cause  raisonnable  qu'il  soit  délivré,  ainsi  que 
autresfoiz  a  fait  remonstrer  au  Roy  des  Romains.  Sembla- 
blement  requerront  que  le  Doc  de  Bavière  détenu  prisonnier 
par  son  filz,  oncle  du  Roy,  soit  mis  à  délivrance  (1).  Sur 
quoy  et  toutes  les  autres  choses  dessusdictes  feront  lesdiz 
ambasseurs  très  bonne  diligence. 

Et  au  regard  de  ta  restitucion  des  places  de  fiaulte  riche 
diront  lesdiz  ambasseurs  tout  ain»  que  par  monseigneur 
le  Daulpbin  leur  a  esté  ordonné. 

Expédié  à  Nancey  le  XXIIII*'  jour  de  février.  Tan  de 
grâce  mil  GGGG  quarante  quatre.      Signé  :  Charles. 

Original  sur  papier  avec  la  signature  autographe  de 
Charles  VII. 

Au  verso  de  la  pièce  se  trouvent  ces  mots  : 
Instruccions  d'Alhàigne. 

Bibliothèque  de  l'Institut.  Coll.  Godefroy,  portefeuille  96. 

(1)  Des  détails  circonstanoiés  nous  sont  fournis  f>ar  les  Jnslractions  de 
1447  sur  les  faits  qui  ne  sont  relatés  que  d^une  manière  sommaire  dans 
ces  derniers  paragraphes ,  notamment  sur  la  détention  arbitraire  du 
Duo  de  Bavière,  frère  de  la  reine  Isabeao ,  et  par  conséquent  oncle  de 
Charles  VU. 


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-•  138  — 


XXVI 


Bemontranoes  faites  par  les  ambassadeurs  de  Oharlés  Ttt 
aux  Bleoteurs  de  l*Hmpire  assemblés  à  Bappart  unit  le 
Bhin. 


1446  13  Mars  (nony.  style) 


Le  43  mars  ihkk,  aïooseigneur  de  Fenestranges,.  con- 
seiller chambellan  du  Roy  et  Jacomin  de  Bussieres^  secré- 
taire du  Roy^  venant  d'ambassade  de  devers  les  Electeurs 
de  l'Empire  firent  leur  rapport  et  affirmèrent  avoir  baillé 
l'original  des  présens  articles  ausdits  Electeurs  pour  iceux 
envoyer  au  Roy  des  Romains. 

S  ensuivent  les  choses  que  le  Roy  a  fait  remontrer  à  mes- 
seigneurs  ks  Electeurs  par  ses  ambassadeurs  au  lien  de 
Boppart  sur  le  Rhin  (4)  à  la  journée  qui  présentement  sera 
tenue  audit  lieu  entre  lesdits  princes  Eliseurs  qui  illec 
estoient  assemblés,  c'est  à  sçavoir,  Messeigneurs  les  Ârce- 
vesques  de  Cologne  (2)  et  de  Trêves  (3),  le  Comte  palatin  du 
Rhin,  les  conseillers  du  Duc  de  Saxone  (h)  et  de  l'Ârce- 
vesquede  Mayence  (5),  le  mercred  iz  devant  Laetare  1444  (6). 

(i)  Boppard,  localilé  sur  la  rive  gauche  du  Rhin,  à  environ  deux  lieues 
et  demie  de  Coblenlz,  cercle  de  S^-Goar. 
(3)  Thierrjf  II  de  Meurs,  archevêque  de  Cologne  de  1414  à  14iS. 

(3)  Jacques  II,  de  Sirck,  prit  possession  de  Tarchevêché  de  Trêves,  le 
11  septembre  14S9,  mourut  le  28  mai  1450.  (Voir  plus  loin  une  lettre 
missive  par  lui  adressée  à  Charles  Vil). 

(4)  Frédéric  II  dit  le  Bon,  électeur  de  Saxe  depuis  1428. 

(5)  Thierry  d'Ërpach  occupa  le  siège  archiépiscopal  de  Mayence  de  1434 
à  1459. 

(6)  Le  mercredi  devant  Laetart  1444  correspond  au  5  mars  1445. 


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—  439  — 

1*  Qu'il  est  vray  que  le  Roy  des  RomaÎDs  pieça  fil  pour 
luy  comme  pour  et  au  oom  de  Monseigneur  le  Duc  Sigis- 
mond  et  de  la  maison  d'Âutricbe  ait  écrit  au  Roy  nostre 
sire  et  Ta  instanunent  prié  et  requis  qu'en  ayant  regard  et 
considération  aux  amitiés^  fraternités,  aliances  et  confedera- 
lions  qui  de  longtemps  ont  esté  entre  la  couronne  de  France 
et  la  maison  d'Autricbe^  et  par  eapacial  de  nouvel  par  Tap- 
pointement  et  affinité  de  mariage  d'entre  ledit  monseigneur 
le  Duc  Sigismond  et  madame  Aragonde  fille  dudit  seigneur 
Roy>  qu'il  luy  plust  envoyer  ses  gens  d'armes  à  secours  et 
ayde  au  service  desdits  seigneurs  et  maison  d'Autriche^  pour 
résister  à  rencontre  des  Suisses  qui  estoient  désobeissans 
à  l'Empire  et  ocoupoient  et  détruisoient  les  seigneuries  et 
sujets  de  ladite  maison  d'Autriche. 

Item,  le  Roy,  après  qu'il  eut  ouy  les  requesles  et  prières 
dudit  Roy  des  Romains,  ayant  égard  aux  choses  dessusdictes 
envoya  monseigneur  le  Dauphin  son  fils  aisné  avec  ses 
gens  d'armes  par  deçà  pour  tirer  avant  audit  service,  et 
mondit  seigneur  venu  au  lieu  de  Langres,  vindrcnt  aucuns 
de  la  chevalerie  et  noblesse  du  pays  d'Autriche  envoyés  de 
par  le  marquis  de  Rutelle,  gouverneur  dudit  pays,  qui  estoit 
assiégé  des  Suisses  dedans  Zuriche,  et  aussi  de  par  les  nobles 
dudit  pays  d'Autriche,  suplierent  et  requirent  mondit  sei- 
gneur le  Dauphin,  qu'en  obtempérant  aux  lettres  escriles 
au  Rojr  de  par  le  Roy  des  Romains  et  aussi  en  l'honneur  de 
toute  la  noblesse,  qu'il  luy  plust  tirer  outre  avec  ses  gens 
pour  ayder  à  secourir  la  ville  de  Zurich  et  la  place  de  Var- 
perg  qui  estoient  assiégés  par  les  Suisses,  ou  autrement, 
s'il  ne  se  hastoit,  elle  et  les  nobles  qui  estoient  en  icelle 
estoient  en  voye  de  perdicion. 

Item,  à  ce  répondit  mondit  seigneur  le  Daupt)in  et  dit 
que  le  Roy  son  père  Favoit  envoyé  par  delà  avec  ses  gens 
pour  servir  le  Roy  des  Romains  et  la  maison  d'Autriche 
contre  lesdits  Suisses,  laquele  chose  desiroit  faire  de  tout 
son  coeur,  mais  il  prioit  qu'on  luy  voulsist  faire  avoir  logis 


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—  140  - 

et  vivres  pour  entretenir  ses  gens  avant  qu'il  entrast  en 
Allemagne  et  pour  faire  guerre  auxdits  Suisses,  afin  que 
luy  ne  ses  gens  ne  fissent  nuls  dommages  aux  autres  sei- 
gneuries voisines^  car  autrement,  s'ils  n'a  voient  logis  et 
vivres,  ne  pourroit  entretenir  ses  gens  et  s'en  pourroit  en- 
suir  plusieurs  plaintifs  dommages  et  inconveniens.  Sur  quoy 
lesdits  nobles  luy  promirent  de  bouche  qu'il  et  ses  gens 
seroient  pourvus  de  logis,  vivres. 

Item,  sur  ce  vint  la  chevalerie  dudit  pays  d'Autriche 
ensemble  au  leu  d'Alstirk  (4)  pour  aviser  sur  lesdis  logis 
et  provisions  de  vivres,  auquel  lieu  mondit  seigneur  envoya 
partie  de  son  Conseil,  et  conclurent  lesdis  nobles,  avec  eux 
le  lieutenant  (2)  du  gouverneur  du  pays,  de  donner  k  mondit 
seigneur  et  à  ses  gens  logis  et  vivres,  dont  ils  baillèrent  à 
son  Conseil  par  écrit  en  une  cédule  les  noms  des  bonnes 
villes  et  forteresses  pour  les  loger  et  avec  ce  les  contrées 
et  plain  pays  pour  les  fournir  de  vivres  pour  25,000  che- 
vaux (3). 

Item,  incontinent  après  ces  choses  et  avant  que  mondit 
seigneur  ne  les  siens  fussent  encores  aucunement  pourveus 
de  logis  ne  de  vivres,  pour  la  grande  oppression,  impor- 
tunité  et  continuelle  requeste  et  prière  que  lesdits  nobles 
dudit  pays  faisoient  à  mondit  seigneur  le  Dauphin  pour  se- 
courir ledit  gouverneur  et  autres  leurs  amis  qui  estoient 
assiégés,  comme  dit  est,  il  envoya  auparavant  une  partie 


(1)  AlUirch,  ancien  canton  da  Haul-Rhio,  arr.  de  MoHiouse. 

(3)  Wernlier  de  Staafea  élait  alors  lieutenant  du  marquis  de  Rotbelin. 
fVoir  Fechter,  Basél  in  Kriege  mit  jârmaniaken/, 

(S)  Une  antre  oopie,  ceHe  di  Tolfune  7  de  la  Colleetion  Legraod,  ren- 
ferme une  version  différente,  et  au  lieu  de  95,000  chevaux,  n^en  men- 
tionne que  deux  mille  cinq  cents,  mais  il  u*j  a  point  de  doute  à  cet  égard, 
le  chiffre  de  35,000  chevaux  est  bien  celui  que  donnent  toutes  nos  ins- 
trmAions  en  ce  qui  concerne  cette  question  de  logis  et  de  vivres  réclamés 
avec  tant  d'instance  par  le  Dauphin. 


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—  441  — 

de  ses  gens  devers  ladite  place  de  Varsperg  pour  combalre 
les  Suisses  qui  y  estoient  au  siège  devant  icelle,  pour  venir 
à  secours  aux  nobles  qui  estoient  assiégés;  lors  les  Suisses 
furent  combatus  et  déconfits  et  ledit  siège  levé^  comme  cha- 
cun sçail^  et  aussi  pour  ce  que  les  gens  de  mondit  seigneur 
tirèrent  avant  devers  Zurich^  se  leva  le  siège  d'Ulec^  s'en 
allèrent  lesdits  Suisses  fugitif  ^  pourquoy  ladite  ville  et 
ledit  marquis  de  Rutei  et  autres  nobles  qui  dedans  estoient 
furent  secourus  et  délivrés^  et  tout  par  le  service  de  mondit 
seigneur  au  grand  honneur  et  profit  de  TEmpire  et  de  la 
maison  d'Autriche. 

Item,  et  ce  fait,  après  que  ladite  chevalerie  du  pays  eust 
donné  et  mis  aux  mains  de  mondit  seigneur  le  Dauphin  une 
partie  des  places  qu'il  luy  avoient  donné  par  escrit,  et  que 
mondit  seigneur  leur  requist  qu'ils  luy  voulsissent  bailler 
le  surplus  desdictes  places  avec  lesdits  vivres,  si  comme 
il  avoit  esté  appointé,  car  les  trois  parts  de  ses  gens  estoient 
*  à  loger,  respondirent  les  dessusdis  qu'ils  n'avoient  pas  puis- 
sance de  ce  faire  sans  le  congié  et  licence  du  Roy  des 
Romains,  priant  qu'il  luy  plust  envoyer  ses  ambassadeurs 
à  Nurenberg  devers  ledit  Roy,  et  ils  sçavoi^t  de  certain 
qu'il  y  pourvoifoit  tellement  que  mondit  seigneur  seroit 
content.  Sur  quoy  mondit  seigneur  envoya  ses  ambassadeurs 
audit  Nurenberg  audit  Roy  et  luy  flst  prier  et  remontrer 
qu'il  luy  plut  avoir  esgard  aux  services  qu'il  luy  avoit  faits 
et  qu'il  estoit  prest  de  faire  plus  avant,  et  luy  donner  logis 
et  vivres  pour  luy  et  ses  gens,  afin  qu'il  les  pust  entretenir^ 
comme  il  avoit  esté  appointé.  Sur  quoy  ledit  Roy  des  Ro- 
mains fist  réponse  qu'il  envoyoit  le  Duc  Albert  son  frère  sur 
le  Rhin  avec  plein  pouvoir  pour  pourveoir  à  mondit  seigneur 
le  Dauphin  les  choses  dessusdictes  et  tellement  faire  qu'il 
en  seroit  content. 
Item,  sur  ce  que  mondit  seigneur  le  Duc  Albrech  (4)  vint 

(4)  Alt»eri  VI,  dit  le  Prodi|poe,  eue  d'Autriche,  recul  de  «on  frère  la 
mission  dont  il  s'âgil  au  mois  d'octobre  de  l'aDoée  1444.  C*eit  ii  la  même 


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—  142  — 

sur  le  Rhin^  ne  fis!  aocun  semblant  de  pourvoir  à  mondH 
seigneur  le  Dauphin  ne  ses  gens  de  logis  plus  avant ,  ne 
de  vivres ,  et  parce  que  l'hiver  approchoit  et  que  mondît 
seigneur  ne  pouvoit  plus  entretenir  ses  gens^  en  a  eu  de 
gros  et  griefs  dommaiges ,  sans  les  pertes  qu'il  eut  à  la 
bataille  des  Suisses^  qui  sont  irréparables;  et  se  à  ceste 
cause  a  esté  porté  ou  fait  dommage  aux  seigneurs  et  aux 
nobles  voisins  desdis  pays,  ça  esté  en  défaut  dudit  Roy  des 
Romains  et  de  ladite  chevalerie  desdis  pays,  qui  n'ont  pas 
pourvu  mondit  seigneur  et  ses  gens  de  logis,  vivres  et 
autres  nécessités,  comme  dit  est  et  oomme  luy  avoit  été  dit 
et  promis. 

Item,  mondit  seigneur  le  Dauphin  fist  pareillement  dire 
et  remonstrer  audit  Roy  des  Romains  par  sesdits  ambassa^ 
deurs  audit  Heu  de  Nuremberg,  et  luy  prier  et  requérir 
bien  a  certes  qu'il  luy  plust  mettre  hors  de  sa  main  mondit 
seigneur  le  Duc  Sigismond  et  le  laisser  aller  en  son  pays , 
comme  il  esloit  tenu  faire  et  qu^il  l'avoit  promis  par  ses  ' 
lettres  et  scellez  à  la  fin  des  années  de  son  gouverne* 
ment  qui  étoient  accomplies  passé  deux  ans,  afin  que  le 
mariage  d'entre  luy  et  madame  Aragonde  sa  sœur  se  pust 
parachever,  car  le  Roy  en  estoit  très  desirans  et  pour  t'oc- 
troyement  de  la  consommation  dudit  mariage  y  avoit  de 
grands  et  gros  interests,  cousts  et  dommages.  A  quoy  le 
Roy  des  Romains  repondit  qu'il  en  avoit  ordonné  à  son  dit 
frère  avec  les  autres  choses  et  luy  en  atoit  donné  sa  puis« 
sance,  et  y  pourvoiroit  tellement  que  le  Roy  ne  mondit 
seigneur  le  Dauphin  n'auroient  cause  d'eux  en  douloir. 

Item,  incontinent  que  l'ambassade  de  mondit  seigneur  le 
Dauphin  fut  partie  de  Nuremberg,  monseigneur  de  Gaucourt 


époque  qu'arrivèrent  à  Nuremberg  le  seigneur  de  Gaucourt  et  Uans 
Franberg,  ambassadeurs  de  Charles  VU,  que  nous  voyons  mentionnés 
un  peu  plus  loin.  (Voir  Mathieu  d*Escouchy ,  Edition  Beaucourt , 
t.  I,  p,  34  twtej. 


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~  443  — 

et  Hanns  Fraoberg  Tinrent  audit  lieu  de  par  le  Roy^  les- 
quels requirent  pareillement  audit  Roy  des  Romains  qu'il 
voulust  mettre  bors  de  ses  mains  et  laisser  mondit  seigneur 
le  Duc  Sigismond  (aller)  en  son  pays  ;  aosquels  fust  répondu 
par  ledit  Roy  des  Romains  qu'il  le  feroit  et  le  renyoieroit 
dedans  la  feste  de  l'ÂppanUon  notre  Seigneur  prochaine 
passée  (1)  et  qu'ils  le  voulsissent  dire  au  Roy  de  France 
notre  sire,  qu'ainsi  le  feroit,  dont  le  Roy  quand  il  oyt  les 
nou?elIes  par  lesdits  ambassadeurs  fui  très  joyeux,  maia 
encores  ne  s'en  est  riens  toit. 

Item,  pour  ce  que  les  dommages  et  inconvtmiens  que  par 
les  gens  de  mondit  seigneur  le  Dauphin  sont  faits  en  Alsace 
et  ailleurs,  a  esté  au  défout  de  bailler  les  logis  et  vivres 
dessusdits  par  le  Roy  des  Romains ,  qu'il  veuille  faire 
taisans  et  contens  les  seigneurs  et  autres  ausquels  lesdis 
dommages  ont  esté  faits,  tellem^t  que  le  Roy  ne  mondit 
seigneur  le  Dauphin  son  fils  n'en  ayent  aucune  poursuite 
ne  dommage,  et  outre  que  ledit  Roy  des  Romains  veuille 
rendre  et  restablir  au  Roy  et  à  mondit  seigneur  le  Dauphin 
les  pertes,  cousts  et  dommages  qu'ils  ont  eu  à  cause  dudit 
service,  comme  raison  est,  selon  ce  que  dessus  est  dit  et 
que  chacun  sçait. 

Item ,  requiert  aussi  le  Roy  notre  sire  au  Roy  des  Ro- 
mains, qu'incontinent  sans  plus  de  dilation  veuille  envoier 
Blondit  seigneur  le  Duc  Sigismond  en  ses  seigneuries  en- 
semble avec  la  sienne  chose  qu'il  a  reçue,  ainsi  qu'il  a 
promis  par  ses  lettres  et  scellez  et  qu'il  est  oy  dessus 
déclaré  et  qu'il  a  dit  et  promis  aux  ambassadeurs  dudit 
Roy  notre  sire. 

Et  pour  ce  que  mesdils  seigneurs  les  ambassadeurs  du 
Roy  notre  sire  ont  remonstré  et  requis  à  Messieurs  les 
Esliseurs  et  leurs  conseillers  estans  à  Roppart  qu'il  leur 
plustrescrire  et  remonstrer  au  Roy  des  Romains  les  choses 

.    (i)  G«Ue  date  OMrrMpond  an  6  janrier  1445. 


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—  444  — 

dessusdictes^  et  que  lesdis  EsUseurs  respoodirent  que  ro* 
lootiers  le  feroi^l,  pourveu  que  lesdicies  requeslas  leur 
fussent  baillées  par  escrit,  leur  a  esté  baillé  en  allemand  et 
par  article^  comme  cy  devant  est  déclaré  en  françois^.  supliunt 
de  par  le  Roy  nostre  sire^  que  lesdis  messeigneurs  lies  Esli- 
seurs  veulent  tellement  remonstrer  au  Boy  des  Romains  ce 
que  dit  est,  qu*il  en  fasse  son  devoir  pour  éviter  tous  incon- 
veniens,  et  tellement  en  facent  comme  le  Roy  en  a  en  eux 
sa  parfaite  fiance>  afin  que  brief  en  puissent  avoir  response» 
lesquels  ont  respondu  qu'ils  en  feroient  toute  diligpoce. 

Copie  sur  papier. 

Biblieihèque  Nati&mle.  Manuscrits. 

Collect,  Legrand,  t.  VI,  fol.  440  [Fonds  Franoais  8965). 
id.  t.  VIK  fol.  HO. 


XXVII 


BépUques  aux  ohieùHotïM  du  Boy  des  Bomatiacis  touchant 
raroiée  de  monseicxieur  le  Daulpliin  et  SON  ALBB  BN 
AUTBIOHB. 

1446  vers  Juin 


Et  pour  ce  que  au  regard  des  differens  d'entre  le  Roy 
des  Romains  et  le  Roy  nostredii  seigneur  aucui^s  ont  voul^ 
dire  que  ledit  Roy  des  Romains  se  veult  excuser  nomme 
s'ensuit. 

Et  premièrement,  que  touchant  les  lettres  par  lui  ja 
pieça  escriptes  au  Roy  nostredii  seigneur  pour  avoir  aide 


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—  445  — 

9r  secours  contre  les  Soisses  pour  la  seigneurie  d'Autrîobe^ 
elles  estoient  condicioDoelles,  c'est  assavoir  ^  se  niesUer 
estoit  et  quant  il  le  feroit  et  non  autrement. 

Item,  que  ce  n'estoit  pas  l'entencion  dudit  Roy  des 
Romains,  que  telle  puissance  et  grant  nombre  de  gens 
venissent  en  son  aide. 

Item,  que  les  gouverneurs  dudit  pays  d'Autriche  et  Jes 
nobles  d'icellui  n'avoient  pas  puissance  ne  mandement  du 
Roy  des  Romains  de  mener  mondit  seigneur  le  DaulphiD 
oudit  pays  à  si  grosse  puissance. 

Iiem>  qu'ilz  n'avoient  pas  mandement,  auctorité,  ne  puis- 
sance de  promec^re  à  mondit  seigneur  le  Daulpbin  ouver«- 
ture  des  places  et  forteresses  dudit  pays,  ne  faire  autres 
conveacions  avec  lui  de  vivres  ne  d'argent. 

Item,  que  les  gens  d'armes  de  mondit  seigneur  le  Daul- 
pbin, puis  qu'ilz  sont  entrez  ou  pays  d'Autriche  contre 
justice  et  raison,  ont  pillé  et  robe  le  peuple  et  les  subgez 
d'icelluy. 

Ausdictes  excusaeioDS  ou  objeccions,  les  dessusdis  am- 
baxeurs  respondront,  s'il  est  besoing,  c'est  assavoir  si  les- 
dictes  objeccions  leur  sont  faictes,  les  choses  qui  s'ensuivent. 

Premièrement  que  le  Roy  qui ,  comme  dit  est,  princi- 
palment  pour  povoir  secourir  ledit  Roy  des  Romains  et 
lesdis  DuGz  d'Autriche  à  si  graut  besoing  et  si  grant  nec- 
œssité,  comme  ilz  estoient,  a  prins  trêves  avec  ses  ennemis 
et  adversaires  les  Angloys  (1),  sur  lesquelx  il  avoit  avan- 
taige  de  guerre,  n'eust  jamais  crcu  que  pour  recongnois- 
sance  et  gratitude  d'ung  si  hault  bien  et  plaisir  qu'il  a  fait 
et  demonstré  ausdis  Roy  des  Romains  et  Ducz  d'Autriche, 
en  envoyant  à  leur  aide  et  secours  la  personne  de  son  seul 
fllz  accompaignié  d'une  si  noble  compaignie  et  puissance 

(1)  Quaiqu^en  dise  noire  texte,  ces  trêves  étaient  également  désirées 
par  les  deux  partis  épuisés  Tun  et  Paatre  par  une  longue  lutte;  conclues 
à  Toars  Ip  2  juin  14^i4  elles  devaient  durer  jusqu'au  22  avril  1440. 

10 


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—  146  — 

pour  les  secourir  et  aider  contre  ses  ennemiSi  et  qae  qoa  A 
ores  la  personne  de  mondit  seignear  n*y  eust  esté^  et  la^- 
dicte  compaignie  se  fust  trouvée  d'aventure  et  sans  y  estre 
expressément  venue  en  la  bataille  qui  fut  gaignée  sur  lesdis 
Suisses,  si  se  déussent  lesdiz  Roy  et  Ducz  estre  efforcez  dé 
recueillir,  nourrir  et  loger  ung  tel  ost  aiant  fait  ung  tel  bien 
à  telz  princes  et  pays  et  contre  telz  ennemis  que  c'estoient. 
Et  est  à  croire  vraissemblablement  que,  si  la  victoire  ne 
fust  si  tost  avenue  à  mondit  seigneur  le  Daulphin,  laquelle 
redonda,  conune  dit  est,  lesdiz  Roy  et  Ducz  eussent  tantost 
fait  loger  mondit  seignear  et  ses  gens^  mais  après  Teuvre 
foicte  les  ouvriers  srnit  deprisez,  comme  H  apert  en  ce  cas.  * 
Item,  respondent  les  de^usdis  que,  puis  que  ledit  Roy 
des  Romains  ou  nom  de  lui  et  des  diz  Ducz  d'Autriche  a 
requis  par  ses  lectres  et  ambaxadeurs  et  par  verto  des 
aliances  et  confederacions  desàusdiz  au  Roy  nostredit  sei- 
gneur secours  et  aide,  et  a  continué  ses  requestes  envers 
mondit  seigneur  le  Daulphin  par  diverses  ambaxades  ve- 
nues à  diverses  foiz  au  devant  de  mondit  seigneur  à  Tours, 
à  Langres,  à  Jonvelle,  à  Montbeliart,  Â(tekic(l)  et  par  tout 
son  chemin,  pour  le  grant  besoing  et  neccessité  en  quoy  ilz 
estoient  d'avoir  secours  contre  leursdiz  ennemis  tenans 
deux  sièges,  ne  semble  pas  chose  honnoraUe  audit  Roy  qui 
a  receu  si  grant  et  honnorable  fruict  dudit  secours  d'avoir 
serché  ne  quis  telles  fintes  et  esloignes,  car  par  ce  appert 
derement  qu'il  ne  se  peut  ne  doit  honnestement  ne  raison- 


(S)  Toutes  ces  ambasâades  saccinctement  rappelées  daos  ce  passage 
sont  rapportées  en  détail  au  milien  des  articles  de  la  créance  du  1®'  mars 
1447.  On  voit  que  la  première  dépotation  composée  do  comte  de  Petite 
Pierre,  Siv«ry  de  Feningen  et  Martin  de  Halmestadt  vint  trouver  le 
Dauphin  à  Langres  au  début  de  son  expédition  ;  une  seconde  ambassade 
dont  faisait  partie  Pierre  de  Morimont  Pun  des  ennemis  les  plus  achar- 
nés des  Suisses ,  renouvela  ses  instances  en  faveur  de  la  noblesse  autri- 
chienne fortement  compromise  ;  le  Dauphin  reçut  une  troisième  délé* 
gation  à  Montbéliard  vers  le  20  août  1444.  < 


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—  4»7  — 

nableraent  excnser  d'avoir  esté  tenu  de  fornir  mondit  sei- 
gneur le  Daulpbin  et  ses  gens  et  de  leur  rendre  leurs 
domaiges  et  interests. 

Item,  respondroot  que  aussi  veue  la  puissance  desdis 
Soisses  et  leur  perversion,  qu'ib  murdrissoient  les  nobles 
et  mectoient  les  pays  d'Autriche  à  subgeccion,  et  ja  avoient 
conquesté  ledit  pays  jusques  à  Basle,  et  roesmement  Basle 
estoit  d'entendcHient  avec  eulx  et  comme  à  eulx  conquestée, 
le  Roy  n'eu9i  jilmais  envoyé  mondit  seigneur  le  Daulpbin 
qui  lui  est  seul  fliz,  comme  dit  est,  à  petite  compaignie, 
aussi  il  n'est  pas  personne  pour  aler  à  puissance  ou  com- 
paignie  de  cappitaine,  mais  à  puissance  de  prince,  mesme- 
ment  en  ung  tel  voiage  bors  de  sa  seigneurie  et  en  pays 
estrange,  alant  prandre  ses  ennemis  en  leur  pays  et  à  leur 
avantaige;  avec  ce,  s'il  n'eust  eu  grosse  puissance,  il  ne 
leur  eust  peu  donner  secours ,  veu  la  puissance  et  nombre 
de  gens  !)ue  avoient  lesdiz  Soisses,  et  si  à  petite  puissance 
y  fust  aie,  lui  et  sesdis  gens  eussent  esté  cbacun  jour  en 
voye  de  perdicion;  et  tout  bien  considéré  et  ledit  Roy  des 
Romains  bien  adverti,  il  devroit  repputer  ce  bien  grant 
grâce  à  la  maison  et  coronne  de  France  par  laquelle  il  a 
esté  à  cesie  foiz  relevé  d'une  telle  oppression  et  des  mains 
de  ses  adversaires. 

Item ,  respondront  que  le  Roy  nostredit  seigneur  n'avoit 
que  faire  d'entoyer  mesdis  seigneurs  et  ses  gens  oudit 
païs  d'Almaigne,  si  n'eust  esté  à  la  très  grant  requeste  dcsdiz 
Roy  et  Ducz,  car  assez  avoit  à  les  employer,  s'il  eust  voulu, 
sur  ses  ennemis  et  adversaires  et  de  son  royaume,  et  aussi 
pour  le  Roy  de  Sicile  son  irère  (4)  au  recouvrement  de  son 
royautme,  mais  se  enolinant  &  sa  requeste  et  prière,  et  pour 
lui  aider  et  secourir,  comme  dit  est,  il  print  trêves  avec 


(3)  René  d'Anjou,  duc  de  Lorraioe  et  de  Bar,  rot  de  Sicile ,  fils  de 
Loois  II,  duc  d^Aojou,  beao-frère  de  Charles  VII  qiri  avait  épousé  Marie 
fille  de  Louis  11. 


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—  HS  — 

SCS  ennemis  et  envoya  mondit  seigneur  et  ses  gens  k  son 
aide  et  secours^  dont  il  est  petitement  reeongneu. 

Item^  respondent  que  lesdiz  Roy  des  Romains  ne  ses 
gens  et  ofOciers  ne  se  pevent  excusez  qu'ils  n'eussent  puis- 
sance de  fournir  mondit  seigneur  et  sa  compaignie  de  logeys, 
vivres  et  autres  choses^  comme  promis  et  accordé  Tavoient, 
car  avant  qu'îlz  eussent  le  dessus  de  leurs  ennemis,  iiz  leur 
baillèrent  aucuns  logeys^  comme  Eusseim,  Altenkîc  (4)  et 
autres,  et  depuis  ce  leur  povoir  ne  diminua,  mais  leurs 
ennemis  perdirent  la  bataille  dont  l'onneur  et  vertu  feilKt 
en  eulx,  voyans  leurs  ennemis  desconfiz  et  quilz  n'avoient 
plus  que  faire  de  secours,  ne  depuis  n'eurent  vouloir  de 
faire  bien  ne  plaisir  aux  gens  de  mondit  seigneur. 

Item,  respondent  que  pour  ce,  se  dommaiges  et  încon- 
venions  se  sont  ensuiz  par  ce  qu'il  a  convenu  ausdis  gens 
de  mondit  seigneur  se  loger  et  espandre ,  comme  dit  est, 
es  pays  voisins,  ce  a  esté  par  la  faulte  et  coulpe^udit  Roy 
des  Romains,  &  la  très  grant  desplaisance  du  Roy  nostredit 
seigneur.  Lesquelx  inconveniens  et  dommaiges  ledit  Roy 
des  Romains  est  tenu  réparer,  oultre  les  pertes,  coustemens 
et  dommaiges  de  mondit  seigneur  et  de  ses  gens. 

Item,  et  pour  ce  que  par  les  ambaxeurs  dudit  Roy  des 
Romains  fut  entreprise  avec  le  Roy  nostredit  seigneur  estant 
lors  à  Nancy  certaine  journée  qui  se  devoit  tenir  à  Mayence 
au  dimenche  de  reminiscere  lan  CCCC(2)....  pour  veoir 
et  ad  viser  sur  lesdiz  dommaiges  faiz  par  les  gens  de  mon- 
dit seigneur  le  Daulphin,  à  laquelle  journée  le  Roy  ne  peut 
envoyer  ne  la  contremander,  si  on  vouloit  donner  aucune 
charge  au  Roy  nostredit  seigneur  de  la  part  dudit  Roy  des 
Romains  et  prétendre  pour  lui  avoir  avantage  sur  ce  : 


(1)  Easisbeim,  ancien  canlon  du  Haui-Rbin,  air.  de  Colmar,  çhef-lien 
de  canton.  Alikirch  id.  arr.  de  Mulhouse,     îd. 

id. 

fX)  l'C  Dimanche  de  reminiscere  en  question  tombe  le  SI  février  1445. 


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—  149  — 

Les  dessusdiz  respondront  que  le  Roy  noslredit  seigneur 
eust  Ires  voulcnliers  envoyé  ses  ambaxeurs  &  ladicte  jour- 
née de  Mayenec  pour  y  besoigner,  ainsi  que  appointé  avoit 
esté  audit  lieu  de  Lunéville,  mais  il  est  vray  et  notoire  que 
les  communes  du  pays  d'Almaigne  estoient  tellement  esle- 
vées  et  esmeues  qu'elles  ne  tenoient  seureté.  ne  sauf  con* 
duit,  ne  obeissoient  audit  Roy  des  Romains^  ne  à  autre  de 
leurs  seigneurs^  ainçoys  mectoient  à  mort  et  perdicion  tous 
ceulx  qu'elles  povoient  actendre  de  langue  françoise^  et  par 
ee  le  Roy  nostredit  seigneur  n'y  peut  envo^er^  car  homme 
ne  se  y  osoit  aventurer,  et  qui  plus  est,  ne  peut  finer  d'ung 
seul  messaiger  ou  poursuivant  pour  contremander  ladicte 
journée.  Toulesvoyes,  si  les  ambaxeurs  du  Roy  des  Romains 
eussent  eu  bon  vouloir  de  besoigner  en  la  matière  à  la 
journée  de  Bopart  à  la  my  Karesme  ensuivant,  à  laquelle 
le  Roy  nostredit  seigneur  envoya  ses  ambaxeurs ,  et  fist 
requérir  ceulx  du  Roy  des  Romains  de  besoigner,  c'estoit 
chose  bien  convenable  de  faire. 

Copie  du  temps  sur  papier. 

Bibliothèque  Nationale.  Manuserits,  fonds  français  804S. 
[anc.  Baluzed61b),  fol.  41. 


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150  — 


xxvni 


Instruotiona  de  Obarles  VU  à  Gérard  de  Loss,  oonxte  de 
Blankenheim ,  à  MUes  d*Illiers,  doyen  de  Ohazixes  et 
autres,  ses  ambassadeurs  auprès  des  Blecteurs  de  rBm- 
pire  à  Nuremberg. 

1447  24  janrier  (noiiy.  style) 


Instmccion  de  par  le  Roy  nostre  souveraiD  seigneur^  au 
conte  de  Blankenhein,  à  maistre  Milles  dlHiers,  (I)  doyen 
de  Chartres,  conseiller  dudil  seigneur  en  sa  court  de  parle- 
ment, au  prevost  de  Montjou,  messire  Werry  de  Fleville, 
chevalier  (S),  aussi  ses  conseillers  et  Jaquemin  de  Buxieres 


(1)llileftd'l]Uer&,  (Tabord  àojen^  paift  éfèquede  Cliarire9(i459)  et^n* 
seiller  au  Parlement  de  Paris,  semble  ayoir  eu  la  directiou  de  cette  ambas- 
sade; ce  fut  lui  en  effet  qui  prit  la  parole  pour  exposer  à  rarchevêque  de 
Trêves  les  articles  de  la  créance  donnée  par  le  Roi  de  France  à  sesambassa- 
deurs  ;  nous  trouvons  dans  nn  rôle  de  dépenses  du  96  mai  4447  que 
Charles  VU  gratiâa  Miles  d'iiiiers  d'une  somme  de  68  1.  15  s.  t.  «  pour 
luy  ayder  à  avoir  une  robe  pour  plus  honnorahlement  aleren  ambaxade 
en  Jlmaigne  devers  Vempereur.  » 

Le  même  personnage  fit  partie  en  1459  de  l'ambassade  envoyée  au 
Saint  Père  par  Charles  VU,  et  prenant  les  devants  se  rendit  i  Mantooe 
afin  de  connaître  le  résultat  de  l'ambassade  bourguignonne  qui  avait  pré» 
cédé  celle  du  Roi  de  France.  (Voir  Mathieu  tPEscoucfy ,  Edition 
Beaucourt,  t.  Il,  p.  595,  t.  HI,  p.  258). 

(2)  Werry  de  Fléville,  bailli  d'Allemagne,  c'est-à-dire  de  cette  portion 
de  la  Lorraine  qui  s'étendait  sur  les  bords  de  la  Sarre,  occupe  une  cer- 
taine place  dans  l'histoire  de  son  temps.  Notamment  il  fut  l'un  des  sei- 
gneurs qui  reçurent  la  mission  de  conduire  à  Dijon  les  deux  fils  du  duc 
René  et  de  les  remettre  en  otage  entre  les  mains  de  Philippe  de  Bour- 
gogne en  échange  de  leur  père  mis  en  liberté  le  25  avril  1459.  Le  même 


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—  151  — 

son  secrétaire  j  ia  ce  qu*ilz  et  cbacuo  d'eulx  auront  à  dire^ 
{lire  et  besoigoer  pour  icellui  seigneur  à  rassemblée  des 
Esliseurs  et  autres  seigneurs  de  TEmpire  qui  prouchaiae- 
oient  se  doit  tenir  à  Nuremberg,  et  aussi  particulièrement 
à  ciiacun  desdiz  Esliseurs^  princes  et  seigneurs  ou  ilz  ver* 
ront  eslre  à  faire. 

Et  premièrement  ilz  présenteront  aux  EsHseurs  et  autres 
seigneurs  dessusdiz  les  lettres  que  le  Roy  nostredit  souve- 
rain seigneur  leur  escript  et  feront  les  salotaoions  acous- 
tumées,  et  à  ladicte  assemblée  exposeront  la  créance  à 
eulx  commise  par  ledit  seigneur,  et  en  içelle  créance  diront 
et  remonstreront  les  dessusdiz  comment  après  ce  que  en 
Tan  mil  CGGCXLIIII  le  Roy  des  Romains  et  ses  frère  et 
neveuz,  ducz  d'Autricbe,  voyans  la  grande  bosiillité,  des^ 
tiniccioQf  invasion  et  persequcion  de  gens  et  de  pais  que  les 
Soisses  avoient  faiz  et  portez,  faisoientet  portoient  inces- 
samment en  la  seigneurie  d'Autriche,  eurent  par  plusieurs 
foiz  requis  ou  fait  requérir  le  Roy  nostredit  souverain  sei- 
gneur par  leurs  ambaxeurs  et  lettres  expresses  de  leur 
envoyer  aide  et  secours  pour  leur  aider  à  résister  à  Ten- 
treprise  desdiz  Suisses,  icellui  nostre  souverain  seigneur 
considérant  les  grandes  amour,  affinitez  et  aliances  qui 
tousjours  avoient  esté  entre  luy  et  les  dessusdiz,  et  désirant 
ensuivre  les  bons  et  louables  faiz  de  ses  prédécesseurs, 
aussi  en  faveur  de  son  beaul  filz  le  Duc  Sigismond  d'Au- 
triche, leur  voulant  à  tout  son  povoir  secourir  et  aider  «  à 
cesia  cause  principalment  fist  et  print  trêves  avec  les  An- 
gloys>  et  00  fait,  envoya  ou  mois  dejuingTan  dessusdtt 
monseigneur  le  Daulphin  son  seul  filz  avec  grosse  armée 
de  gens  d'armes  à  l'aide  et  secours  des  dessusdiz  Roy  des 
Romains  et  ducz  d'Autriche. 


Werry  de  Fléville  est  «a  rang  des  nobles  lorraiiM  qai  conclurent  en  U41 
un  traité  peur  la  défense  du  pays  pendant  l'absence  de  René  et  d'isabelle. 
^    {Voir  D.  Calmet,  Histoire  Ue  Lorraine,  t.  Ii,/ol,  77S,  SSf . 


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—  iM  — 

'  Item,  aussi  rcraonslreronl  que,  ja  soit  ce  que  mondil  sei- 
gneur voyant  les  Tettùz  desdiz  nobles  et  doublant  que,  si 
autre  provision  ne  lui  esteil  donnée  desdiz  logeys,  vivres  el 
argent,  grans  inconvenicns  et  dommaiges  s'en  ensuivissent 
audit  pays  d'Autridie  et  autres  voisins ,  h  quoy  de  son 
povoir  il  eust  bien  voulu  pourveoir  et  obvier,  envoya  le» 
s"  de  Slissac,  de  Fenestranges,  Cnpdorat,  Raoulin  Regnaut 
et  ledit  Jaquemin  do  Buxlere,  ses  ambaxeurs,  devers  ledit 
Roy  des  Romains  estant  lors  à  Nuremberg  ;  lesquels,  riéci- 
tées  les  causes  de  la  venue  de  mondit  seigneur  le  Doulpbin 
et  de  sa  compaignie  oudit  pays  et  autres  choses  dessus- 
dictes,  avec  la  desoonfiture  honnorable  et  proufitable  audit 
Roy  et  à  tous  les  nobles  et  pais  d'Almaigne,  le  requirent  de 
par  mondit  seigneur  entre  autres  choses  qu'il  lui  vousist 
faire  pourveoir  desdiz  vivres,  logeys  et  argent,  pour  entre- 
tenir sesdiz  gens  par  le  temps  de  Tiver,  ainsi  que  promis 
lui  avoit  esté,  ad  ce  que  inconveniens  et  dommaiges  ne  s'en 
ensuivissent  par  dcfbult  de  ladicte  provision  audit  pays  et 
autres  voisins.  Et  combien  que  ledit  Roy  des  Romains  eust 
respondu  ausdiz  ambaxadeurs  qu'il  y  donneroit  provision  et 
que  ja  avoit  envoyé  son  frère  le  Duc  Arbreth,  auquel  y 
avoit  donné  toute  puissance  pour  fournir  et  pourveoir  à 
mondit  seigneur  des  choses  dessusdictes ,  et  que  ledit  Duc 
Arberth  fust  depuis  venu  sur  le  Rim ,  toutesvoyefs  par  M 
ne  par  autre  ne  fut  donné  plus  avant  provision  ad  ce  que 
dit  est  ;  par  quoy  furent  contraincts  lesdicies  gens  de  mon- 
dit seigneur  ]K)ur  la  force  de  l'iver  eulx  loger  et  espandre 
es  pays  voisins,  dont,  se  dommaiges  et  inconveniens  s'en 
sont  ensuiz,  ce  n'a  esté  par  la  faulte  du  Roy  nostredit  sou- 
verain seigneur,  ne  de  mondit  seigneur  et  ne  leur  doit  estre 
imputé,  mais  a  esté  par  la  foulte  dudit  Roy  des  Romains, 
de  sondit  frère  et  de  leursdiz  conseillers  et  nobles  qui  ont 
failly  de  leurdicte  promesse,  non  reco^noissans  le  bien  à 
eulK  foit  et  advenu  par  la  puissance,  aide  et  secours  dessus- 
diz,  par  leaquel?c  ilz  avoient  esté  délivrez  el  leurs  amis. 


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villes  ei  places  des  mains  de  leurs  adversaires  et  ennemis  > 
dont  ilz  esioient  assegîez.  Pour  laquelle  Taulle  de  promesse 
le  Roy  nostredit  souverain  seigneur  et  mondit  seigneur 
furent  dommaigez  et  iateressez  de  plus  de  Vr  m.  florin», 
oultre  la  perdieion  des  vaillans  gens  ilec  mors  qui  est  ines^ 
timaUe^  aussi  les  pertes  de  ohevaulx  et  autres  elioses  foictes 
en  la  bataiJie  desdis  Soisses^  lesquelles  sommes  «  perles  el 
domaiges  lesdiz  Roy  des  Romains  el  sondit  frère  doivent 
raisoimablement  paier  et  restituer  au  Roy  nostredit  souver 
rain  seigneur  et  à  mondit  seigneur. 

Item>  en  oultre  remonslreront  comment  le  Roy  nostredit 
souverain  seigneur  estant  à  Nancy  ou  mois  de  février  Tan 
mit  GGCCXLIH^  adverly  que  le  Conte  pallatin^  rArcevesqiie 
de  Coloigoe^  l'Areevesque  de  Trêves  >  les  ambaïadeurs  de 
l'Aroevesque  de  Mayence  et  du  Duc  de  Saxoyne^  Esliseurs 
de  TEmpire^  estoieat  ensemble  à  Bopart  sur  le  Rim,  il  en- 
voya devers  eulx  certains  ses  arobaxeurs>  c'est  assavoir^ 
le  sire  de  Fenestrange^  ledit  prevosl  de  Mon^ou^  ses  con- 
seillers et  ledit  Jaquemin  de  Buxieres  et  autres,  lesquelx 
remoQstrerent  ausdiz  Esliseurs  les  choses  dessusdictes,  dont 
le  Rov  nostredit  souverain  seigneur  povott  justement  deman* 
der  ilstitucion,  et  les  requirent,  prièrent  et  exonèrent  do 
par  le  Roy  nostredit  souverain  seigneur  de  rescripre  et 
remonstrer  audit  Roy  des  Romains^  qu'il  vousist  faire  tai- 
sans  les  princes,  seigneurs,  barons,  gens  d'église  et  com^^» 
munes  du  pais  d'Aulsay  et  d'envircm,  des  logeys  (boigis)  et 
dommaiges  qu'ilz  disoient  avoir  souffert  et  enduré  des  gens 
de  mcmdit  seigneur,  ainsi  que  le  Roy  des  Roeiains  y  estoit 
raisonnabletaent  tenu,  car,  comme  dit  est,  en  son  defifault 
et  de  sondit  frère  avoient  esté  faiz ,  et  aussi  qu'il  vousist 
restituer  et  conteoter  le  Roy  nostredit  souverain  seigneur 
et  mondit  seigneur  le  Daulphin  desdictes  pertes  et  dom-» 
maiges. 

Item,  après  ce  diront  que,  pour  ce  que  lesdiz  Esliseurs 
se  offrirent  de  ioelles  choses  remonslrer  audit  Roy  des 


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—  154  — 

Romains  et  pour  ce  faire  prindreni  desdis  amtexeurs  du 
Hoy  Dosire  souveraio  seigneur  lesdicted  demandes  par  es- 
cript^  à  ceste  cause  pour  savoir  leur  response  et  ce  qu'ilz 
ont  fait  et  besoigné  sur  ce,  le  Roy  nostr^it  soorerain  sei^ 
gneur  envoyé  présentement  les  dessusdiz  par  devers  e«lx> 
et  iceHe  response  poursuivront  en  toute  doulceur  et  amour 
le  plus  diligemment  qu'ilz  pourront,  et  ou, cas  que  lesdiz 
Esliseurs  n'auroient  lesdictes  choses  remonstrées  audit  Roy 
des  Romains ,  le  prieront  et  requerront  derecbief  de  par  le 
Roy  nostredit  souverain  seigneur  de  le  foire,  comme  dit  est, 
et  de  leur  donner  response  sur  ce. 

Item ,  plus  diront  comment  le  Roy  nostredit  souverain 
seigneur,  après  ce  qu'il  eut  derrenieremeni  fait  contraicter 
nouvelles  alianoes  avec  le  Duc  Loys>  Conte  pallatin,  TArce* 
vesque  de  Trêves  et  autres  sdgneurs  et  bonnes  villes  com- 
prins  en  ioelles,  par  lesquelles  icellui  nostre  souverain 
seigneur  estoit  tenu  faire  départir  la  coitapaignie  des  gens 
de  mondit  seigneur  le  Daulphin  du  pays  d'Almaigne  au 
XX""  jour  de  mars  CGGGXLini;  le  Roy  nostredit  souverain 
«ei^^ieur  tenant  son  scellé  et  promesse,  et  en  entretenant 
lesdictes  alianoes,  fist  icelle  compaignie  départir  dudit  pays 
dedens  ledit  temps  et  rendre  toutes  les  places  ou  ilz  esieient 
logez,  francbement  et  pai^blement,  sans  ce  que  par  enix 
ou  aucuns  d'eulx  fust  fait  ne  porté  aucun  me£Eait  ou  dom-* 
flMÎge  à  leur  deppartement.  Mais  lesdictes  gois^  ainsi  qo'ibc 
s'en  venoyent  dev^^  le  Roy  estant  lors  à  Nancy,  et  cuidans 
estre  seurement,  furent  destroussez  es  montaignes  par  phi- 
sieuns  des  communes  du  pays,  les  aucuns  desquelx furent 
par  icelles  mis  à  mort;  lesquelles  communes  prindrent 
partie  des  bombardes  et  artillerie  du  Roy  nostredit  souve- 
rain seigneur,  que  mondit  seigneur  le  Daulphin  avoit,  et 
les  menierent  en  la  ville  de  Lestât  (i)  qui  est  de  la  baillye 

(i)  Scklestadt ,  anciennement  Bas-Rbiu,  chef-lieu  d^arrondîMement. 
(Voir  au  sujet  des  faù*  qui  se  trouvent  ici  relatés  l'instruction  spé'- 
ciale  pour  l'ambassade  auprès  du  marquis  de  Bade). 


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—  485  — 

d'ÂuIsaf ,  dont  ledit  Ckmte  pàllatîn  est  grant  baiily^  ouqoel 
lieu  encores  l'ont  et  détiennent.  Et  ponr  ce  requerront  très 
instamment  ladicte  deslronsse  et  maulx  et  dommaiges  ensuiz 
etfak  par  icelle  au  Roy  nostredit  souverain  seigneur  et  aux 
gens  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  estre  reparez,  aussi 
lesdictes  bombardes  et  artillerie  estre  restituées  au  Roy 
noslre  souverain  seigneur  par  lesdiz  princes  et  Esliseurs 
par  vertu  desdictes  aliances,  et  lesdictes  restitucSon  et  repa- 
racion  poursuivront  en  grant  diligence. 

Item,  diront  et  remonstreront,  oultre  les  choses  dessus-^ 
dictes,  comment  le  Roy  nostredit  souverain  seigneur  a  par 
maintesfoiz  el  par  plusieurs  ses  ambaxadeurs  envoyez  ex- 
pressément &  ceste  cause,  fait  sommer  et  requérir  ledit  Roy 
des  Romains  de  mectre  lK)rs  sa  main  le  Duc  Sigismond 
d^Autriche  et  le  laisser  }oir  paisiblement  de  ses  seigneuries, 
et  que  combien  que  ledit  Roy  eust  promis  par  plusieurs  foîz 
ausdiz  ambaxadeurs  et  derrenierement  au  seigneur  de  Gau- 
court  et  Franbiquet  (1)  escuier  d'escuierie  de  la  Royne, 
envoyez  de  par  le  Roy  nostredit  souverain  seigneur  devers 
ledit  Roy  des  Romains  à  ceste  cause ,  de  le  mectre  et  res- 
tituer en  ses  seigneuries  et  en  son  franc  arbitre  dedens  la 
festede  l'aparicion  l'an  mil  CCGGXLIIII,  ce  nonobstant  i\ 
n'en  a  riens  fait,  dont  le  mariage  ja  pieça  contraicté  entre 
ledit  Duc  et  feue  madame  Ragonde,  cui  Dieu  pardoînt,  fille 
du  Roy  nostredit  souverain  seigneur,  est  demeuré  incon- 
sommé et  non  acomply,  causant  le  trespas  de  madicte  dame 
advenu  long  temps  après  ladicte  feste  de  l'aparicion.  En 
quoy  a  eu  très  grant  domaige  ledit  Duc  d'Autriche,  dont  ilr 
demanderont  reâtitucion  pour  ledit  Duc,  se  de  ce  sont  requis 
par  lui  ou  ses  ambaxadeurs. 

Item,  avec  ce  diront  et  remonstreront  la  très  grant  des- 


(1)  Fraobiquety  dénominatioti  française  de  Hana  PraBberg  dont  il  eal 
question  plus  baat,  comme  ambassadeur  du  Danphin.  (Toir  les  Inêtruc* 
lions  du  commencement  de  1 445). 


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—  1»6  — 

plaisance  que  le  Roy  noslredii  souverain  seigneur  a  eue  et 
a  de  ce  que  le  Duc  Loys  en  Bavière  (i) ,  son  oncle^  frère 
de  feue  la  Royne  Ysabel  sa  mère,  cui  Dieu  pardoint^  qui 
est  homme  aagé^  ait  esté  ainsi  longuement  détenu  prison* 
nier,  tant  par  son  feu  filz  en  son  vivant,  comme  après  son 
trespas  par  le  jeune  marquis  de  Brendemberg  et  la  femme 
dudit  feu  Loys,  seur  audit  marquis,  lesquelx  le  tiennent 
encores  de  présent  sans  cause  raisonnable,  ce  que  le  Roy 
nostredit  souverain  seigneur  ne  pourroit  bonnement  dissi- 
muler veu  le  proucliain  degré  de  consanguinité,  en  quoy  il 
lui  actient,  et  laquelle  captivité  pour  l'onneur  de  noblesse 
et  bien  de  justice  nul  princes  cbre^tiensne  devroient  tolérer, 
et  pour  ce  prieront  et  requerront  instamment  ausdiz  Esli- 
seurs  et  autres  princes  et  seigneurs  dessusdiz,  que  en 
faveur  du  Roy  nostredit  souverain  seigneur,  duquel  il  est 
oncle,  comme  dit  est,  aussi  eu  regard  à  son  viel  aage ,  ilz 
le  vueillent  mectre  à  plaine  délivrance  et  le  faire  joir  de 
ses  terres  et  seigneuries,  en  contraignant  à  ce  tous  ceulx 
qui  seront  à  contraindre  de  raison  et  de  justice. 

Item,  diront  et  remonstreront  au  seurplus  que  feue  la 
Royne  Ysabeau,  mère  du  Roy  nostredit  souverain  seigneur, 
bailla  content  en  Tan  mil  CCCC  et  cinq  audit  Duc  Loys  en 
Bavière  son  frère  la  somme  de  cinquante  sept  mille  francs 
d'or  à  pié  pour  l'achat  de  Vr  florins  d'or  de  rente,  laquelle 
rente  ledit  Duc  Loys  assist  et  assigna  pour  elle  et  les  siens 
sur  tout  son  pays  en  Bavière  sur  la  rivière  de  la  Dunoé,  le 
pays,  gens,  forteresses,  bonnes  villes  et  cbasteaulx  et  par 
especial  sur  les  villes,  places,  pays  et  cbasteaulx  declairez 
es  lectres  sur  ce  faictes,  desquelles  les  dessusdiz  portent 
la  coppie;  lesquelx  pays,  villes  et  cbasteaulx  il  lui  promist 


({)  Louis,  duc  de  Bavière,  dit  le  Barbu,  frère  d*Isabeau  de  Bavière  et 
Tuo  de  ceux  qui  exercèrent  sur  l'esprit  de  celte  reine  la  plus  détestable 
influence.  (Voir  à  ce  sujet  Histoire  de  Charles  VU  par  Vallet  de 
ViriuilUy  t.  I,  page  357, 


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-  187  — 

faire  valoir  chacun  an  ladicte  somme  de  VI"*  florins  d'er  de 
Rim  de  propre  demaine^  et  s'ilz  ne  les  valoienU  de  tes 
parpayer  snr  ses  autres  terres  et  seigneuries. 

Item,  et  que  d'icelles  villes,  chasleaulx  et  pays,  et  d*ï- 
celle  rente  le  Roy  nostredit  souverain  seigneur,  auquel  par 
droit  de  succession  et  aussi  du  don  et  lais  que  ladicte  dame 
sa  mère  lui  en  feisl  en  son  testament,  n'a  joy  aucunement, 
ne  aussi  lui  a  esté  payée  ladicte  somme  de  LVIt"*  frans  et 
sont  deuz  les  arrérages  d'icelle  rente  de  VP  florins  depuis 
Tan  CCGC  et  dix  ença. 

Et  pour  ce  sommeront  et  requerront  de  par  le  Roy  nos- 
tredit souverain  seigneur  ceulx  qui  ont  ainsi  détenu  et 
détiennent  sondit  oncle  le  Duc  Loys,  et  qui  ont  tenu  et 
exploicté  lesdictes  villes,  chasteaulx  et  pays,  et  prins, 
cuiliy  et  levé  les  fruiz  d'icelles  depuis  ledit  temps  jusques 
à  présent,  de  rendre  et  paier  lesdiz  arreraiges,  aussi  de 
bailler  et  délivrer  au  Roy  nostredit  souverain  seigneur 
reaument  et  de  foit  la  possession  desdictes  villes,  chasteaulx 
et  pays,  en  la  valeur  desdiz  VP  florins  de  rente  et  de  Ten 
souffrir  joir  selon  la  forme  et  teneur  desdictes  lectres,  ou 
de  lui  rendre  et  restituer  ladicte  somme  de  LVIP  francs  d'or 
à  pié  et  lesdiz  arreraiges,  et  sur  toutes  les  choses  dessus- 
dictes  feront  telles  sommaoîons,  protestacions,  requestes  et 
diligences,  comme  ilz  verront  à  faire  et  aux  personnes  qu'il 
appartiendra,  gardant  les  solemnitez  et  coustumes  ad  ce 
requises. 

Item,  feront  et  ampliront  leur  créance  à  chacun  des  per- 
sonnaiges  ausquelx  le  Roy  nostredit  souverain  seigneur 
escript,  comme  ilz  verront  à  faire  par  le  contenu  de  ces 
présentes  instruccions,  et  selon  que  les  matières  leur  tou- 
cheront, ou  le  besoing  qui  sera  de  leur  parler,  aussi  selon 
Testât  et  condicion  des  personnaiges. 

Et  ou  seurplus  feront  et  besoigneront  es  choses  dessus- 
dictes  et  leurs  deppendenccs  tout  ainsy  qu'ilz  verront  à  foire 


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—  1S8  — 

pour  le  nûeulx^  au  bien>  prouffit  et  honneur  du  Roy  nostre- 
dit  souverain  seigneur. 

Donné  aux  Montilz  près  Tours  le  XXIIIP  jour  de  janvier 
l'an  mil  CCCCXLVl. 

Signé  Charles^  avec  sceau  plaqué. 
Contresigné  Régis. 
Original  sur  papier. 
Bibliothèque  de  l'Institut.  Collection  Godefroy,  portef.  96. 


XXIX 


I«ettrea  de  créance  données  i>ar  Charles  VII  à  ICiles 
d*Illlers  et  autres  ses  ambassadeurs  à  rassemblée  de 
Nuremberg. 

1447  i  mars  (nouv.  style) 


C'est  la  créance  exposée  de  par  très  hault^  très  puissant 
et  très  cbrestien  Roy,  le  Roy  de  France,  noslre  souverain 
seigneur,  à  la  personne  de  Ires  révérend  père  en  Dieu, 
hault  et  puissant  prince  Electeur  du  Saint  Empire,  monsei* 
gneur  Jacques ,  archevesque  de  Trêves ,  par  la  bouche  de 
maistre  Mille  d'IUters,  doyen  de  Chartres,  en  la  présence  de 
Mess"  Werry  de  Fie  ville,  chevallier,  bailly  d'Almaigne, 
conseilliers  dudict  très  chrestien  Roy  et  Jacquemin  de  Bu- 
xieres,  son  secrétaire,  tous  ses  ambaxadeurs  envoyés  à 
l'assemblée  de  Nuremberg,  en  laquelle  on  doit  devoir  estre 
présens  le  Roy  des  Romains,  les  princes  Electeurs  du  Saint 
Empire  et  autres  ducs,  comtes,  barons  et  nobles  du  pays 
d'Almaigne,  afin  que  ledit  très  révérend  père  en  Dieu, 


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—  4K9  — 

priDce  Electeur  tant  par  luy  que  ses  autres  alliez  et  bien- 
veillans  eu  faveur  dudict  Roy  nosUre  souverain  seigneur^ 
duquel  il  est  prochain  parent  et  allié,  se  employé  à  son 
povoir  devers  ledict  Roy  des  Romains,  les  ducs,  princes 
d'Autriche  et  autres  princes  Esliseurs  qui  seront  en  ladicte 
congrégation  et  assemblée  de  Nuremberg,  selon  la  disposi- 
cion  et  consonance  des  articles  ensuivans,  au  bien,  honneur 
et  utilité  dudict  Roy  nostre  souverain  seigneur,  et  ainsi 
que  en  ce  il  a  parfaicte  et  singulière  confiance. 

Et  premièrement,  après  ce  que  lesdicts  ambaxadeurs  ont 
présenté  audict  très  révérend  père  en  Dieu  et  illustrissime 
prince  Electeur  les  lettres  de  créance  dudict  Roy  nostre 
souverain  seigneur,  et  qu'ils  ont  faict  à  leur  povoir  les 
salutations  et  honneurs  en  tel  cas  requises  et  accoustumées, 
ont  dict  et  exposé  en  leur  créance  par  la  bouche  dudict 
doyen,  comment  après  ce  que  en  l'an  mil  quatre  cent  qua- 
rante quatre  !e  Roy  des  Romains  et  ses  frères  et  nepveus 
Ducs  d'Autriche  voyans  la  grande  hostilité,  destruction, 
invasion  et  persécution  des  gens  et  de  païs  que  les  Soisses 
avoicDt  foicts  et  portez,  faisoient  et  porioient  incessamment 
à  la  seigneurie  d'Autriche,  eurent  par  plusieurs  fois  requis 
ou  fait  requérir  le  Roy  nostredict  souverain  seigneur  par 
leurs  ambaxeurs  et  lettres  expresses  de  leur  envoyer  ayde 
et  secours,  pour  leur  ayder  à  résister  à  l'entreprise  desdicts 
Soisses,  iceluy  nostre  souverain  seigneur  considérant  les 
grandes  amour ,  affinitez  et  alliances  qui  tousjours  avoient 
esté  entre  luy  et  les  dessusdiz,  et  désirant  ensuivre  les  bons 
et  louables  fais  de  ses  prédécesseurs,  aussi  en  faveur  de 
son  beaul  filz  le  Duc  Sigismond  d'Autriche,  leur  voulant  à 
tout  son  povoir  secourir  et  ayder ,  à  cette  cause  principal- 
ment  fist  et  print  trêves  avec  les  Anglois,  et  ce  foict,  envoya 
ou  mois  de  juin  l'an-  dessusdict  monseigneur  le  Dauphin 
son  seul  fils  avec  grosse  armée  de  gens  d'armes  à  l'ayde 
et  secours  des  dessusdicts  Roy  des  Romains  et  Ducs  d'Au- 
triche. 


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—  160  — 

IleiB^  ont  dit  et  déclaré  comment  monseigneur  le  Dau- 
phin faisant  sondict  voyage  et  venu  h  Lengres^  vindrent 
devers  luy  le  comte  de  Petite  Pierre  (1)>  messire  Sivery  de 
Fenine  et  Martin  de  Halmestat  acompagnez  de  plusieurs 
autres  chevaliers  elescuyers,  lesquels  apportèrent  et  pré- 
sentèrent à  mondict  seigneur  lettres  de  créance  du  marquis 
de  Rutes>  gouverneur  dudict  pars  d'Austricbe  et  partyes 
du  Rin,  estant  assiégé  desdicts  Soisses  dedans  la  ville  de 
Zurich  ;  laquelle  créance  ledict  comte  exposa  à  mondict 
seigneur  et  en  icelie  luy  supplia  très  instamment  de  par 
lesdicts  seigneurs  que^  en  persévérant  au  bon  et  sainct 
propos  du  Roy  nostredict  souverain  seigneur,  il  se  voulsist 
haster  et  tirer  avant  le  plus  tost  qu'il  pourroit  avec  sadicte 
compagnie^  pour  secourir  ledict  marquis  et  autres  nobles 
et  peuple  assiégez  tant  audict  Zurich  comme  à  Vesperch  en 
grand  destresse  et  en  voye  de  perdition,  et  mondict  seigneur 
tant  pour  obeyr  au  commandement  du  Roy  comme  pour 
complaire  aux  dessusdicts,  et  les  aleigier  de  là  en  avant, 
fist  son  chemin  en  la  plus  grant  diligence  qu'il  peust. 

Item,  que  luy  arrivé  à  Jonvelle,  furent  derechef  envoyez 
devers  luy  messeigneurs  Pierre  de  Morimont  (2) ,  Jean  de 
Mostereul  et  Fevery  de  Sevigny ,  chevaliers ,  et  Martin  de 
Halmestat,  escuyer,  de  par  les  nobles  de  ladicte  seigneurie 
d'Autriche  pour  avancer  mondict  seigneur  et  sa  compagnie 
pour  le  service  dessusdict,  lesquels  comte  et  aucuns  autres 


(i)  Jacques,  comte  de  LulzeUlcin,  qui  coml^altit  dans  les  rangs  fran- 
çais à  la  bataille  de  S*-Jacques,  servit  plus  tard  sous  le  Duc  de  Bourgogne 
en  Flandre,  et  mourut  en  4456. 

(â)  Pierre  de  MOrsperg  (ou  Morimont)  était  bailli  de  Ferrette  pour 
le  Duc  d^Autricbe  et  se  faisait  remarquer  par  la  faaine  inrêléréc  qu^il  por- 
tait à  la  ïilte  de  Bâie  par  lui  désignée  avec  répithète  de  destructrice  de 
l^  noblesse.  Il  avait  déjà  reçu  mission  de  demander  du  secours  au  Duo 
de  Bourgogne  et  remplit  le  même  oflSce  auprès  du  Dauphin  ;  afin  de 
rengager  à  presser  sa  marche,  il  lui  promit  en  quelque  sorte  de  lui  livrer 
BâIe  en  huit  jours.  fFechter,  Basel  in  Kriege  mit  /irmagiiackenj. 


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—  161  — 

des  dcssusnommez  furent  coniinoellemetit  avec  mondict 
seigoeur  »  pour  le  solliciter  de  diligemaieDt  foire  sondict 
voyage  pour  la  neoessité  en  quoy  estoient  lesdicts  assiégez. 
Et  mondict  seigneur  arrivé  à  Montbeliart>  viodrent  derechef 
aucuns  des  dessusdicts  et  plusieurs  aultres  des  nobles  du- 
dict  pays  pour  le  haster  semblablement  avec  sadiote  corn* 
pagnie^  lesquels  l'accompagnèrent  jusques  au  lieu  ouquel 
ils  trouvèrent  après  lesdicts  Soisses. 

Item^  avecques  ce  a  esté  dict  et  remonstré  par  lesdicts 
ambaxadeurs  et  par  la  bouche  dudict  doyen ,  comme  mon* 
dict  seigneur  venu  àudict  lieu  de  Montbeliart^  et  après  ce 
qu'il  se  fut  faict  informer  du  ûiict  desdicts  siégez ,  en  exé- 
cutant prestement  sa  commi wion  et  charge ,  envoya  inoon-^ 
tinent  monseigneur  de  Bueil  et  certaine  compaignie  de  ses 
dicts  gens  pour  lever  le  siège  estant  devant  ladicte  place 
de  Vesperch  prez  Basie  ;  au  propos  et  entencion  desquels 
les  Soisses  estans  audict  siège  voulans  résister  envoy^ent 
trois  mil  combattans  des  meilleurs  d'eux  pour  les  prévenir> 
surprendre  et  desconfire>  et  comment  à  la  fin  lesdicts  trois 
mil  Soisses  ou  environ  furent  par  ledict  seigneur  de  Bueil 
et  les  gens  et  puissance  de  mondict  seigneur  tous  ruez  jus 
et  desconfits  (i),  comme  il  est  notoire^  dont  s'ensuivit  la 
délivrance  de  ladicte  place  et  des  nobles  et  peuple  estans 
dedans  avec  le  gaing  de  l'artillerye  desdicts  Soisses  que 
euretit  lesdicts  assiégez.  Semblablement  fut  levé  l'autre 
siège  desdicts  Soisses  estant  devant  ladicte  place  de  Zurich, 
et  ledict  marquis  et  tout  le  peuple  estant  dedans  icelle  déli- 
vrez par  la  Ixmne  conduicte  et  diligence  de  mondict  seigneur. 


(1)  Ce  pasuge  est  cité  lextuellement  par  M.  de  Beauooart  dans  son 
KdiUon  de  Mathien  d'Ëaeoucby  (t.  I,  page  19)  à  propos  du  chiffre  pré- 
sumé des  Suisses  qui  prirenl  part  à  la  bataille  de  S^-Jacques,  mais  il  émet 
une  opinion  erronée  en  indiquant  comme  source  les  Instructions  du 
24  janvier  4447  qui  ne  contiennent  absolument  rien  à  cet  égard  ;  Tex- 
trait  dont  il  s'agit  fait  pai*tie  de  la  lettre  de  créance  du  1<'  mars  suivant 
que  nous  reproduisons  en  son  entier. 


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—  162  — 

duilict  seigneur  de  Bueil  et  de  ceux  de  sa  compagnie^  au 
grant  honneur  et  proffit  desdicts  Roy  des  Romains^  Ducs 
d'Autriche  et  de  tous  leurs  paîs  et  seigneuries. 

Item ,  et  plus  avant  ont  dict  et  déclaré^  comme  par  les 
dessus  nommez  et  autres  qui  furent  envoyez  par  lesdicts 
Roy  des  Romains  et  Ducs  d'Autriche  par  devers  mondict 
seigneur^  pour  haster  ledict  ayde  et  secours  et  par  les 
nobles  du  pays  qui  pour  ce  furent  assemblez  à  Haulle 
crick  (i)^  fust  dit«  promis  etasseuré  à  mondit  seigneur  et 
à  ceux  de  sa  dicte  compagnie^  qu'ils  feroient,  incontinent 
mondict  seigneur  arrivé  ou  païs>  luy  bailler  logis  en  bonnes 
villes  et  places  fortes  avec  vivres  et  argent  pour  loger  ses- 
dicts  gens  et  les  séjourner  et  soustenir  par  le  temps  de 
river  à  guerroyer  lesdicts  Soisses  jusques  au  nombre  de 
vingt  cinq  mille  chevaux,  et  combien  que  mondict  seigneur 
après  ladicte  desconfiture  ^  qui  est  un  si  bault  bien  faict 
ausdicts  Roy  et  Ducs  et  leurs  dicts  païs  »  comme  chacun 
sçait^  eust  foict  requérir  les  nobles  et  conseillers  dudict 
pays  d'Autriche  de  luy  bailler  logis,  vivres  et  argent, 
comme  promis  luy  avoit  esté>  car  autrement  ne  povoit  en- 
tretenir sesdicts  gens  pour  l'iver  qui  estoit  prochain^  lesdicts 
nobles  en  furent  reffusans,  disans  n'avoir  puissance  de  faire 
plus  avant,  jaçoit  ce  que  par  avant  l'eussent  promis,  comme 
dict  est. 

Item,  ont  dit  et  déclaré  les  dessusdicts  ambassadeurs 
par  la  bouche  dudict  doyen,  que  ja  soit  ce  que  mondict  sei- 
gneur voyant  les  reffus  desdicts  nobles  et  doubtant  que  sy 
autre  provision  ne  luy  estoit  donnée  desdicts  logis ,  vivres 
et  argent,  grands  inconveniens  et  dommages  s'en  ensui- 
vissent audict  païs  d'Austhche  et  autres  voisins,  à  quoy  de 
son  povoir  il  eust  bien  voulu  pourveoir  et  obvier,  envoya 
les  seigneurs  d'Estissac,  de  Fenestrangcs,  Capdorat,  Raou- 

(1)  Nouvelle  forme  ou  plutôt  déformation  du  nom  d'i^/rArtVAr  que  nous 
reueoniront  cliaque  fois  avec  une  orthographe  différente. 


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—  163  — 

iinRegnault  et  lediet  Jacquemin  de  Buxieres  ses  ambaxeurs 
devers  ledict  Roy  des  Romaios  estant  lors  à  Nuremberg, 
lesquelx,  recitées  les  causes  de  la  venue  de  mondici  sei- 
gneur le  Daulpbin  et  de  sa  compaignie  oudict  païs  et  autres 
choses  dessusdictes  arec  la  desconfiture  bounorable  et  prou- 
fitable  audict  Roy  et  à  toos  les  nobles  et  pays  d.'Âlmaîgne^ 
ie  requirent  de  par  mondict  seigneur  entre  autres  choses 
qu'il  luy  voulsist  faire  pourveoir  desdits  vivres  «  logis  et 
argent,  pour,  entretenir  sesdits  gens  par  le  temps  de  Tiver^ 
ainsi  que  promis  luy  avoit  esté,  ad  ce  que  inconveniens  et 
dommaiges  ne  s*en  ensuivissent  par  defihut  de  ladicte  pro- 
vision audict  pays  et  autres  voisins.  Et  combien  que  icdict 
Roy  des  Romains  eust  respc^u  ausdicts  ambassadeurs 
qu'il  luy  donneroit  provision^  et  que  ja  avoit  envoyé  son 
frère  le  duc  Arbrech,  auquel  y  avoit  donné  toute  puissance 
pour  fournir  et  pourveoir  à  mondict  sagneur  des  choses 
dessusdictes^  et  que  ledit  duo  Arforech  fut  depuis  venu  sur 
le  Rhim^  toutesvoyes  par  luy  ne  autre  ne  fut  donné  plus 
avant  provision  à  ce  que  dict  est.  Par  quoy  furent  contrains 
lesdis  gens  de  mondict  seigneur  pour  la  force  de  Tiver 
eulx  logier  et  espandre  es  pays  voisins,  dont  se  dommaiges 
et  inconveniens  s'en  sont  ensuivis^  ce  n'a  esté  par  la  fauHe 
du  Roy  nostre  souverain  seigneur^  ne  mondict  seigneur,  et 
ne  leur  doit  estre  imputé,  mais  a  esté  par  la  faulte  dudiot 
Roy  des  Romains,  de  sondict  frère  et  de  leursdicts  conseil- 
lers et  nobles  qui  ont  failly  de  leurdicte  promesse  >  non 
recongnoissans  le  bien  à  eulx  faict  et  advenu  par  la  puis- 
sance, ayde  et  secours  dessusdicts,  par  lesquels  ils  avoient 
esté  délivrez,  et  leurs  amis,  villes  et  places  des  mains  de 
leurs  adversaires  et  ennemis,  dont  ils  estoieiU  assiégez. 

Pour  laquelle  faulte  de  promesse,  le  Roy  nostredict  sou- 
verain seigneur  et  mondict  seigneur  furent  dommaigez  et 
intéressez  de  plus  de  six  cents  mil  florins,  oultre  la  perdi- 
cion  des  vaillans  gens  illec  Okors  qui  est  inestimable,  aussi 
les  pertes  des  chevaux  et  autres  choses  faictes  eu  la  haiaille 


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—  \6h  — 

desdicts  Soisses^  lesquelles  somm^^  pertes  et  dommaiges 
lesdicts  Roy  des  Romains  et  sondiot  frère  doivent  raison- 
nablement payer  et  restituer  au  Roy  nostredict  souTerain 
seigneur  et  k  mondict  seigneur. 

Item  s  et  après  ce  ont  dict  comment  le  Roy  nostredict 
souverain  .seigneur  estant  à  Nancy  ou  mois  de  febvrier  l'an 
mil  quatre  cents  quarante  quatre^  adverty  que  le  Comte 
palatin^  TArchevesque  de  Golongne^  l'Ârdievesque  de 
Trêves,  les  ambaxadeurs  de  rÂrchevesqne  de  fileyenoe  et 
du  Duc  de  ScHxoigne,  Eslisenrs  de  l'Empire^  estdent  en- 
semble à  Bopart  sur  le  Rim>  il  envoya  devers  eux  certains 
ses  ambaxeurs,  c'est  assavoir»  le  sire  de  Fenestranges , 
ledict  prevost  de  Monljou,  ses  conseillers^  et  ledict  Jacquemin 
de  Buxieres  et  autres»  lesquels  remonstrerent  ausdis  Esli- 
seurs  les  dioses  dessusdictes  dont  le  Roy  nostredict  souve- 
rain seigneur  pouvoit  justement  demander  restitution»  et  les 
requirent,  prièrent  et  exorterent  de  par  le  Roy  nostredict 
souverain  seigneur  de  rescrire  et  remonstrer  audict  Roy 
des  Romains  qu'il  voulsist  faire  tatsans  les  princes»  sei- 
gneurs» barons»  gens  d'Oise  et  communes  du  pays  d'Âul- 
say  et  d'environ»  des  logeis  et  dommages  qu'ils  fdisoient 
avoir  souffert  et  enduré  des  gens  de  mondict  seigneur» 
ainsy  que  ledict  Roy  des  Romaias  y  estdt  raisonnablement 
tenu»  car»  comme  diet  est»  en  son  deffault  et  de  son  dict  firere 
avoient  esté  faicts»  et  aussy  qu'il  voulsist  restituer  et  con- 
tenter le  Roy  nostredict  souverain  seigneur  et  mondict  sei- 
gneur le  Daulphin  desdictes  pertes  et  dommages. 

Item»  et  plus  ont  dict  audict  très  révérend  père  en  Dieu 
prince  Electeur»  que  pour  ce  que  lesdicts  princes  et  Esli*- 
seurs  estoicQt  audict  lieu  de  Bopart ,  se  offrirent  d'icelles 
choses  remonstrer  ausdicts  Roy  des  Romains  et  Ducs  d'Au- 
triche» et  pour  ce  foire  prindrent  desdiols  autres  ambax»- 
deurs  du  Roy  nostredict  souverain  seigneur  lesdictes  de- 
mandes par  escript.  A  cette  cause  pour  scavoir  leur  response 
ensemble  à  ladicte  journée  de  Nuremberg»  et  pour  ce  qu'ils 


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—  168  — 

ont  faict  et  besongné  sur  ee  et  mesmement  ledict  très  révé- 
rend père  en  Dieu>  prince  Btectenr^  monseigneur  TArche- 
vcsque  de  Trêves,  auquel  le  Roy  nostredict  souverain  sei- 
gneur a  aingoliere  et  parfoicte  confidence  en  ce  et  autres 
plus  grands  choses,  le  Roy  nostredict  souverain  seigneur 
envoyé  présentemoit  les  dessusdicls  par  devers  ledict  Koy 
des  Romains  et  princes  d'Austriche  et  lesdicts  très  illustris* 
simes  prinoes  Esliseurs,  et  particulièrement  devers  ledict 
très  révérend  père  Esltseur,  monseigneur  l'Archevesque 
de  Trêves,  auquel  les  dessasdicts  ambaxadeurs  ont  requis 
et  requièrent  response  des  choses  dessusdictes,  et  derechef 
Tont  prié  et  requis,  prient  et  requièrent  que  à  ladicte  jour- 
née de  Nuremberg,  se  y  luy  est  en  personne,  synon  par  ses 
ambaxadaurs  et  autrement  ainsi  qu'il  verra  estre  à  faire,  il 
se  veuille  employer  ez  choses  dessusdictes ,  chacune  d'i- 
celies  et  autres  choses^  einsi  tellement  que  le  Roy  nostre- 
dict souverain  smgneur  congnoisse  par  effect  le  bon  vouloh* 
dudict  très  révérend  père  en  Dieu  son  prouchain  parent  et 
allié. 

Item>  ont  diot  et  remonstré  les  dessusdicts  ambaxadeurs 
par  la  bouche  dudict  doyen,  comment  le  Roy  nostredict  sou- 
verain seigneur ,  après  ce  qu'il  eust  derrenierement  falct 
contracter  nouvelles  alliatices  avec  le  Duc  Louys,  comte 
palatin ,  rarchevesque  de  Trêves  et  autres  seigneurs  et 
bonnes  villes  compris  en  icelles,  par  lesquelles  iceluy  nostre 
souverain  sdgneur  estoit  tenu  faire  départir  la  compagnie 
des  gêna  de  mondiet  seigneur  le  Dauphin  du  pais  d'Al- 
maigneau  vingtième  jour  de  mars  quatre  cents  quarante 
quatre,  le  Roy  nostredict  souverain  seigneur  tenant  son 
scellé  et  promesse^  et  en  entretenant  lesdictes  alliances,  fist 
icelle  compagnie  départir  dndiot  pays  dedans  ledict  teraps> 
et.  rendre  toutes  les  places  ou  ils  estoient  logez  franchement 
et  paisiblement  sans  ce  que  par  eulx  ou  aucun  d'eulx  fust 
foict  ne  porté  aueun  m^it  ou  dommage  à  leur  départe- 
ment  ;  mais  lesdicls  gens,  ainsi  qu'ils  s'en  venoient  devers 


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—  166  — 

le  Roy  estant  lors  à  Nancy  cl  cuidans  estre  seurement 
furent  destroussez  es  montagnes  par  plusieurs  des  com- 
munes du  pays,  les  aucuns  desquels  furent  par  îcelles  mis 
à  mort,  et  lesquelles  communes  prindrent  partye  des  bom- 
bardes et  artillerye  du  Roy  nostre  souverain  seigneur  que 
mondict  seigneur  le  Dauphin  avoît,  et  les  menèrent  en  la 
ville  de  Lestât  qui  est  de  la  baillye  d'Aulsay,  dont  ledit 
Comte  palatin  est  grand  bailly,  auquel  lieu  encores  l'ont  et 
détiennent.  Et  pour  ce  requièrent  très  instamment  ladicte 
destrousse  et  maux  et  domtmages  ensuis  et  faicts  par  icelle 
au  Roy  nostredict  souverain  seigneur  et  aux  gens  de  mon- 
seigneur le  Dauphin  estre  reparez,  et  aussy  lesdictes  bom- 
bardes et  artillerye  estre  restitués  au  Roy  nostredict  sou- 
verain seigneur  par  lesdicls  princes  Ësliseurs  par  vertu 
desdictes  alliances,  H  que  en  ce  singulièrement  se  veuille 
employer  ledict  très  révérend  père  en  Dieu  et  illustrissime 
prince  Electeur  du  Saint  Empire,  monseigneur  TÂrche- 
vesque  de  Trêves  envers  ledict  Comte  palatin  de  faire  de 
ce  restitution  entièrement  et  exorter  lesdiçts  Roy  des  Ro- 
mains et  autres  princes  Eslizeurs  que  en  ce  se  veuillent 
employer  en  raison  et  justice. 

Item ,  en  leur  dicte  créance  ont  exposé  la  très  grande 
desplaisance  que  le  Roy  nostredict  souverain  seigneur  a 
eue  et  a  de  ce  que  le  Duc  Louis  en  Bavière  son  oncle,  frère 
de  feue  la  Royne  Ysabel  sa  mère,  cui  Dieu  pardoint,  qui  est 
homme  aagé,  ait  esté  ainsy  longuement  détenu  prisonnier, 
tant  par  son  feu  fils  en  son  vivant,  comme  après  son  très- 
pas  par  le  jeune  marquis  de  Brendemberg  et  la  liemme 
dudict  Duc  Loys ,  soeur  audit  marquis,  lesquels  le  tiennent 
encores  de  présent,  sans  cause  raisonnable,  ce  que  le  Roy 
nostredict  souverain  seigneur  ne  pourroit  bonnement  dissi- 
muler veu  le  prouchain  degré  de  consanguinité  en  quoy  il 
luy  attient,  et  laquelle  captivité  pour  l'honneur  de  noblesse 
et  bien  de  justice  nuls  princes  chrestiens  ne  deveroient  tolé- 
rer. Et  pour  ce  ont  prié  et  requis  très  instamment  audiot 


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—  167  — 

très  reveretK)  père  en  Dieu,  prioce  Ëtecteur,  que  eo  faveur 
du  Roy  Dostredict  souverain  seigneur,  duquel  ledit  Due 
Loys  est  oncle,  comme  dict  est,  aussi  eu  regard  à  son  vieil 
aage  ils  se  veuillent  employer  en  toute  diligence  envers 
ledit  marquis  de  Braodembourg  et  aussi  le  Duc  Henry  en 
Bavière  que  on  dict  eslre  détenteur  de  la  personne  dudiot 
Duc  Loys,  à  prier,  requérir  et  exorter  ledict  Roy  des  Ro- 
mains et  les  autres  princes  Esliseurs,  Ducs,  Comtes  et  nobles 
qui  seront  à  ladicte  journée  de  Nuremberg  et  autrement  en 
toutes  manières  licites  et  raisonnables,  et  tellement  faire  et 
procurer  que  ledict  Duc  Loys  en  Bavière  soit  mis  en  son 
franc  arbitre  et  plaine  délivrance,  et  quil  jouisse  de  sea 
terres  et  seigneuries  en  contraignant  à  ce  ceux  qui  seront 
à  contraindre  de  raison  et  justice. 

Item,  de  par  ledit  très  cbrestien  Roy  nostre  souverain 
seigneur  a  esté  dict,  remonstré  et  déclaré  par  lesdicts  am- 
bassadeurs audict  prince  Esliseur,  monseigneur  l'Arche- 
vesque  de  Trêves,  comment  feue  la  Royne  Ysabeau,  mère 
du  Roy  nostredict  souverain  seigneur,  bailla  comptant  en 
Tan  mil  quatre  cents  et  cinq  audict  Duc  Loys  en  Bavière 
son  frère  la  somme  de  cinquante  sept  mille  francs  d*or  à 
piet  pour  Tacbapt  de  6000  florins  d'or  de  rente,  laquelle 
rente  ledict  Duc  Loys  assist  et  assigna  pour  elle  et  les  siens 
sur  tout  son  pays  en  Bavière  sur  la  rivière  de  la  Dunoé,. 
le  pays,  gens,  forteresses,  bonnes  villes  et  cbasteaux,  et 
par  espedal  sur  les  villes,  places,  pays  et  cbasteaux  déclarez 
es  lettres  sur  ce  faictes,  desquelles  les  dessusdicts  portent 
la  copie,  lesquels  pais,  villes  et  cbasteaux  il  luy  promist 
faire  valoir  chacun  an  ladicte  somme  de  six  mille  florins 
d'or  de  Rim  de  propre  domaine  et  s'ils  ne  les  valloient^  de 
les  luy  parpayer  sur  ses  autres  terres  et  seigneuries. 

Item,  et  que  d'icelles  villes,  cbasteaux  et  pays  et  d'icelle 
rente  le  Roy  nostredict  souverain  seigneur ,  auquel  par 
droict  de  succession  et  aussi  du  don  et  laiz  que  ladicte  dame 
sa  mère  luy  en  fist  en  son  testament,  n'a  jouy  aucunement. 


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—  168  — 

ne  aussi  luy  a  esté  payée  ladite  somme  de  cinquante  sept 
mil  frans^  et  sont  deus  les  arrérages  d'icelle  rente  de  six 
mille  florins  depuis  Tan  1410  en  ça.  Et  pour  ce  lesdicts 
ambaxadeurs ,  lesquels  ont  entention  de  requérir  et  som~ 
mer  de  par  le  Roy  nostredict  souverain  seigneur  eeux  qui 
ont  ainsy  détenu  et  détiennent  sondiet  oncle  le  Duc  Loys  et 
qui  ont  tenu  et  exploicté  lesdictes  villes^  chasteaux  et  pays^ 
et  prins,  cueilly  et  levé  les  fruicts  d*icclles  depuis  ledict 
temps  jusques  à  présent^  de  rendre  et  payer  lesdicts  arre- 
raiges,  pour  quoy  ont  prié  et  requis  en  toute  doulceur  et 
benivolenee  IcKlict  prince  Esliseur,  monseigneur  l'Arche- 
vesque  de  Trêves  de  par  le  Roy  nostre  souverain  seigneur^ 
que  à  ladicte  journée  de  Nuremberg  et  autrement  il  veuille 
par  effect  tenir  la  main  en  ce  que  dlct  est,  et  soy  employer 
ez  choses  dessusdictes  et  chacune  d'icelles  envers  les  per- 
sonnes et  ez  lieux  ou  il  appartiendra  pour  le  bien  desdictes 
matières,  proufSt,  utilité  et  honneur  du  Roy  nostredict  sou- 
verain seigneur,  duquel,  comme  dict  est,  il  est  prochain 
parent,  bienveillant  et  allié. 

Cette  présente  créance  dessus  escripte  fut  déclarée  et 
exposée  à  la  personne  dudict  très  révérend  père  en  Dieu, 
très  bault  et  puissant  prince  Electeur  du  Saint  Empire, 
monseigneur  rArchevesque  de  Trêves,  par  les  desslisdicts 
conseillers  et  ambaxadeurs,  par  la  bouche  dudict  maistre 
Mille  d'Uliers,  doyen  de  Chartres ,  de  par  très  hault,  très 
puissant  el  très  chrestien  Roy,  le  Roy  de  France,  nostre 
souverain  seigneur,  le  premier  jour  de  mars  mil  quatre 
cent  quarante  six,  selon  la  computation  de  l'église  gallicane, 
en  la  cité  dudict  lieu  de  Trêves. 

Copie  moderne  sur  papier. 

Bibliothèque  Nationale,  Manuscrits.  CoU,  Dupuy  760, 
fol  423  et  suivants. 


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—  469  — 


XXX 


Réponse  de  l*Bleotear  de  Trèveu  à  la  orëanoe  à  lui  exposa 
par  les  aznbaMadeart  du  Bol  de  France. 

1447  Mars  (noar.  style) 


G'69t  la  response  que  révérend  père  en  Dieu^  très  bault 
et  poissant  prince^  monseigneur  Tarcevesque  de  Trêves^ 
Electeur  do  Saint  Empire  a  foicte  à  nous,  Milles  d'illiers^ 
doyen  de  Chartres^  Werry  de  Fleville,  chevallier^  et  Jaque- 
min  de  Boxieres^  conseillers  et  secrétaire  du  Roynostre 
souverain  seigneur  touchant  la  créance  à  luy  exposée  de 
par  lediel  seigneur^  en  nous  baillant  par  escript  certaine 
feoille  de  papier  contenant  ce  qui  s'ensuit^  laquelle  res- 
ponse nous  fut  baillée  à  Gouvenanee  sur  le  Rim  le  jour 
de  mars  mil  quatre  cents  quarante  six. 

A  la  première  créante  des  quatre  articles  nous  respondit 
ledict  Arcevesque  de  Trêves  qull  estoit  bien  recors  que 
autresfois  le  Roy  avoit  à  Bopart  fait  remonstrer  partye  de 
ces  choses  à  monsieur  de  Golongne^  le  Comte  palatin  et 
à  Iny,  et  que  la  chose  estoit  envoyée  et  mandée  au  Roy  des 
Romains  >  lequel  depuis  par  ses  ambaxadeurs  leur  avoit 
faict  dire  que  quand  le  Roy  de  France  de  ces  choses  luy 
rescriroit  ou  requerroit  ^  qu'il  luy  feroit  response^  et  que 
depuis  il  n*en  a  ouy  autre  chose.  Et  que  ledict  Roy  des  Ro- 
mains et  les  princes  Electeurs  de  l'Empire  ne  vendront 
point  personnellement  à  cette  journée  de  Neuremberg,  mais 
seulement  envoyèrent  aucuns  de  leurs  gens  pour  veoir , 
ouyr  et  examiner  ce  que  les  ambaxadeors  dudict  Roy  des 


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—  170  — 

Romains^  do  rarccvesque  de  Mayence^  le  marquis  de  Bran- 
debourg et  aucuns  autres  auront  faict  et  obtenu  à  Romme 
vers  le  pape  Eugenne.  Et  luy  semble  la  poursuitte  de  la 
délivrance  du  duc  Loys  de  Bavière  son  oncle^  et  aussi  la 
poursuitte  des  debtes  de  la  Roine  Ysabel  bien  hounorables> 
de  quoy  et  des  autres  articles  il  espère  plus  particulière- 
ment à  Lyon  dire  ou  faire  dire  son  advis  ou  entention  ait 
Roy  en  toute  humilité ,  comme  son  bon  serviteur^  allié  et 
bienveuillant. 

Item ,  ledict  Arcevesque  de  Trêves  faict  remercier  très 
humblement  au  Roy  des  amiables  advisemens  que  le  Roy 
lui  a  fais  touchant  le  pape  Eugène  et  le  Duc  de  Bourgongne 
et  des  hounorables  respenses  et  des  favorables  offres  que  le 
Roy  a  foict  en  cette  matière^  en  soy  cirant  à  complaire  et 
servir  au  Roy  comme  son  allié,  bienveillant  serviteur,  et 
comme  le  tout  sien  en  toutes  choses  que  possible  luy  seroit. 

Item,  est  ledict  Arcevesque  très  joyeux  que  le  Roy  a 
senty  des  choses  par  quoy  il  ait  espérance  de  faire  union 
de  la  saincte  Eglise,  et  que  il  s'y  veult  employer,  mais 
quant  à  ce  que  puet  toucher  le  pape  Eugène^  n'en  est 
besoin  d'en  respondre  plus  particulièrement  à  présent,  pour 
ce  qu'il  est  trespassé,  et  que  quant  il  entendra  les  voyes 
du  Roy  plus  clerement  touchant  l'union  de  l'Eglise  il  luy 
respondra  plus  particulièrement  (1). 

(1)  A  partir  de  ce  paragraphe,  îa  réponse  de  l'archevêque  de  Trêves 
a  exclusivement  trait  à  une  question  très  importante  qui  intéressait  vive- 
ment Charles  VII,  celle  du  schisme  pontiâcal.  La  mort  d^ugène  IV, 
arrivée  le  S5  février  1447,  permettait  d'espérer  une  solution,  en  vue  de 
laquelle  fut  convoquée  l'assemblée  de  Lyon  au  mois  de  Juillet  1447. 
Jacques  de  Sierck,  archevêque  de  Trêves  qui  devait  y  assister,  avait  pris 
lui-même  une  part  fort  active  au  schisme  ;  de  concert  avec  l'archevêque 
de  Cologne,  il  avait  reconnu  l'obédience  de  l'antipape  Félix,  avait  été 
déposé  par  une  bulle  du  pope  Eugène  du  9  février  1445  et  remplacé  au 
moins  nominalement  par  Jean,  évêque  de  Cambrai.  Le  prélat  rebelle 
venait  à  peine  de  rentrer  en  grâce  auprès  d'Eugène  IV  qui  l'avait  rétabli 
par  une  bulle  du  $  février  1447 ,  lorsqu'on  apprit  la  mort  dn  souverain 
pontife  survenue  le  23  du  même  mois. 


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—  471  — 

liem^  quanl  à  l'autre  poiDCt  touchant  le  Concile  gênerai 
ou  autre  assemblée  et  que  ledict  Arcevesqne  veuille  con- 
sulter le  Roy  premièrement  avant  que  y  entendre  et  con- 
clurre,  et  que  le  Roy  luy  veult  faire  notifBer  et  communiquer 
quant  il  verroit  les  matières  si  approchées  et  qu'il  aura 
ferme  espérance  de  pervenir  à  union,  et  que  ledict  Arce- 
vesque  veuille  tenir  le  chemin  et  voye  que  le  Roy  tient  ou 
faict  de  l'Eglise  et  qu'il  veuille  avoir  commune  intelligence 
avec  le  Roy  et  conduire  les  matières  à  bonne  fin  et  conclu- 
sion; sur  ce  respond  ledict  Arcevesqne  qu'il  est  mielx  enclin 
soy  entendre  et  aussi  ensuir  le  très  chrestien  Roy  de  France 
ou  faict  de  TEglise  que  nul  autre  Roy  ou  prince  vivant, 
nul  exceptée  mais  que  les  Eslecteurs  durant  cest  présent 
schisme  ont  faict  ensemble  et  en  partye  scellées,  jurées  et 
promises  plusieurs  protestations^  ai^iations,  unions  et 
alliances ,  desquelx  il  entend  faire  informer  et  sur  ce  con- 
sulter le  Roy  et  débattre  les  matières^  affin  que  le  Roy 
entende  clairement  en  quels  termes  les  choses  sont  pour 
mieux  bailler  son  ad  vis  et  bon  conseil  atidict  Arcevesque  de 
faire  en  ces  matières  hounorablement  et  bien  à  poinct  ;  car 
de  soy  mesme  ledict  Arcevesque  est  très  enclin  de  soy  en- 
tendre avec  le  Roy  en  tout  ce  que  possible  luy  sera>  et 
que  par  honneur  et  sans  reprouche  faire  luy  pourra,  et  de 
tout  informera  le  Roy  clairement  et  luy  demandera  son 
advis  et  bon  conseil  avec^  et  si  prendra  plaisir  de  luy  com- 
plaire en  toute  possibilité,  ayant  ferme  espérance  que  le  Roy 
aura  regard  à  son  faict  de  son  Eglise  et  des  siens,  tellement 
que  tout  se  fera^au  bien  commun  et  au  bien,  honneur  et 
proffit  du  Roy  et  de  son  royaume,  et  aussi  de  TArcevesque, 
de  son  Eglise  et  des  siens. 

Item,  puis  que  le  Roy  veult  et  luy  plaist  avoir  singulier 
entendement  avec  ledict  Arcevesque  et  luy  ouvrir  son  en- 
tencion  en  tout,  et  ledict  Arcevesque  £st  enclin  à  complaire 
au  Roy  en  la  manière  dessusdicte,  aussi  considéré  que  les 
ch(»es  que  son  frère  a  rapportées  du  Roy  qui  sont  près 


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—  172  — 

de  son  eoteocion  en  plusieurs  partyes  et  h  luy  agréables  > 
luy  semble,  puisque  pape  Eugène  est  mort,  que  le  Roy,  se 
'son  plaisir  est,  pourra  bien  attendre  la  venue  dudict  Arce- 
vesqoç^et  luy  oïr  et  entendre  bien  au  long  et  à  loisir  avant 
qu'il  entre  en  nouvelle  obeyssance  de  Pape,  ear  les  choses 
se  pourront  vraysenblableroent  bien  tellement  disposer  que 
le  Roy  auroit  Iqs  Arcevesqoes  de  Trêves  et  de  Coloigne  el 
autres  leurs  adherans  à  TEmpire  avec  luy,  qui  ne  seroit 
pas  petit  honneur  et  proffit  au  Roy  et  à  eux,  et  se  en  pour- 
roit  ensuir  de  grands  biens,  tant  au  bien  commun  que  au 
particulier,  et  pourroit  estre  que  tout  se  conclurroit  à  Lyon 
entr'eux  promptement,  et  est  bien  mestier  de  tenir  ces 
choses  bien  secrettes  jusques  à  ce  que  ledict  Roy  et  l'Ar- 
cevesque  auront  parlé  et  conclut  ensemble. 

Item,  ledict  Arcevesque  a  tantost  après  le  retour  de  son 
frère  mandé  ambaxade  le  plus  secrettement  et  hastivement 
qu*il  a  peu  devers  le  Duc  que  mons'  le  Seneschal  scet  bien 
et  attent  la  response,  et  Tambaxade  dudict  Duc  avoir  vers 
luy  au  jour  de  Pasques  prouchainement  venant,  et  si  Tarn- 
baxade  dudit  seigneur  Duc  luy  porte  bonne  response,  et 
qu'il  puisse  avoir  aucune  bonne  conclusion  avec  eux  et 
trouver  finances  pour  sa  despense,  plus  briefment  et  plus 
voulentiers  y  viendroit  en  propre  personne  devers  le  Roy^ 
autrement  il  luy  escrira  ou  envoyera,  comme  dessus  est 
touché. 

Item,  lediol  Arcevesque  demande  aucune  response  et 
lettres  de  pas  et  eonduitte  du  Roy  pour  six  vingts  chevaulx 
ou  au  dessôubs  et  qu'elles  soient  envoyées  par  devers  le 
bailly  d'Almagne,  messire  Werry  de  Fleville,  et  que  luy 
et  ses  gens  pour  six  vingt  chevaux  ayent  bon  logis  en  la 
ville  de  Lyon,  et  que  luy  soit  hastivement  escript ,  quant 
le  Roy  y  sera ,  et  quant  longuement  il  y  demourra  avec 
aultres  nouvelles  occurrences,  et  sur  son  aller  et  retourner 
soit  advisé  comment  il  y  pourroit  aller  et  retourner  seure- 
ment. 


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~  473  — 

Item,  aussi  voudroitledict  Arœvesque  avoir  sauf  conduit 
du  Duc  de  Savoye  pour  aller,  séjourner  et  retourner,  et  estre 
envoyé  en  la  main  dudit  baiily  d'Aiuitgne>  se  bonnement  et 
secrètement  faire  se  povoit  et  s'il  semble  estre  ex|pedient. 

Copie  moderne  sur  papier. 

BibUothiqueNatiomUe,  ManwicHtê.  Cottectian  Dupuy  760, 
folio  132  et  suivanti.  ^ 


YYYT 


Lettre  missiTe  de  Jaoques  de  aierok»  lurahevéque  d*  TrèTee, 
à  Oliarlet  VII,  lui  exprimant  son  très  Tif  désir  de  conférer 
ETeo  le  Bol  à  Lyon. 

lia  25  Mars 


Très  chrestienne  Roy,  très  excellant  prince  et  très  re- 
doublé seigneur,  très  affectueusement  je  me  recommande 
à  vostre  bonne  grâce.  À  laquelle  plaise  savoir  que  j'ay  obey 
ceu  que  vous  a  pieu  à  part  moy  mander  et  (ère  savoir  par 
vostre  serviteur  et  conseiller,  mon  bon  amis  le  doyen  de 
Chartres  pourteur  de  oestes,  auquel  j'ay  fait  response  de 
bouche,  comme  de  lui  le  entenderez,  aiant  ferme  espérance 
que  d'iceile  ma  response  et  du  parfait  entier  voulboir  que 
j'ay  à  vostre  très  excellante  royaile  majesté  en  tout  ce  que 
possible  me  sera  complaire  et  servir ,  serés  bien  content , 
et  se  je  puis  estre  en  vostre  ville  de  Lyon  devers  vous , 
comme  vostre  très  excellante  majesté  et  moy  tout  deux  le 


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—  174  — 

desirons  plus  parliculenneift  ^  vous  respondere  et  parlere 
de  tout.  Très  excellant  prince  et  très  redoublé  seigneur^  je 
prie  à  nostre  Seigneur  Jhesu  Grist  qu'il  vous  dont  bonne 
vie  et  longue.  Escript  à  Erenbreitstein,  le  jour  de  TAnnun- 
ciacion  de  Nostre  Dame  Tan  et  quarante  sept. 

Le  tout  vostre,  Jaques^  archevesque  de  Trevez. 

(Signé)  Jaques  de  Sirck  vostre  bumble  serviteur. 
Contresigné  :  de  Malsen. 

Au  verso. 

A  très  chrestiein  et  très  excellant  prince,  le  Roy  de 
France,  mon  très  redoublé  seigneur. 

Original  sur  papier,  avec  signature  autographe. 

Bibliothèque  Nationale^  Manuscrits.  Collection  Legrand, 
t.  IV,  folio  13.  (Fonds  français  6963;. 

^1)  Ehreobreîlstein,  forteresse  vis-à-vis  de  Goblentz  sar  la  rive  droite 
da  Rhia. 

(3)  Nous  laissons  subsister  la  date  donnée  par  l'acte  même ,  celle  du 
S5  mars  1447,  eu  nous  basant  sur  les  considérations  suivantes:  que  le 
signataire  de  la  lettre  ait  fait  commencer  Tannée  au  95  décembre  d'après 
le  style  adopté  en  Allemagne  ou  ait  suivi  Pusage  particulier  au  diocèse 
de  Trêves  qui  faisait  partir  Tannée  du  25  mars ,  la  date  de  notre  année 
reste  la  même  dans  les  deux  cas,  c'est  toujours  1447  qui  constitue  la  date 
vraie  de  la  pièce  ;  cette  date  est  d'autant  moins  contestable  que  la  lettre 
fait  mention  de  la  présence  de  Miles  d'IlUers  et  de  l'assemblée  qui  devait 
se  tenir  à  Lyon,  faits  qui  se  rapportent  à  Tannée  4447. 


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-  175  — 


xxxn 


Lettre  xniMlTe  du  Comte'  ûb  BUaUranh^im  à  Oluurlas  TII 
pour  lui  donner  avis  de  la  rupture  de  raraenxblée  de 
Nuremberg:  par  suite  de  la  nxort  du  pape  Hugéne  rv .      ^ 

1447  29  Mars 


Au  Roy  Doslre  seigneur,  à  vostre  royale  majesté  me 
recommande  humblement,  offrant  mes  deues  et  possibles 
services.  A  ycelle  suppliant  plaise  sçavoir  que  moy  revenu 
en  ces  marches  de  AUemainge  depuis  le  départ  que  derrai- 
nement  fih  de  vostre  bonne  grâce  à  Montis  les  Tours,  ay 
encore  ici  trouvé  en  ceste  vile  de  Govelence  sur  le  Rin 
mons.  le  doyen  de  Chartres  et  mons.  Wernh.  de  Fleville  et 
Jaquemin  de  Buxieres,  lesquels  vostre  grâce  avoit  ordonné 
en  ambassadde  aler  à  ceste  journée  qui  se  devoit  tenir  à 
Noerrenberch  à  ce  mi  quaremme  darrain  passé,  si  que  mes- 
ditz  seigneurs  et  moy  avons  tous  ensamble  parlés  avoecques 
très  reverendts  pères  en  Dieu,  messeigneurs  les  Arce- 
vesques  de  Coullonge  et  de  Trêves,  ausi  comme  par 
mons.  le  doyen,  mons.  de  Fleville  et  Jaquemin  relacion  en 
sera  faicte  à  vostre  bonne  grâce,  et  pour  quoy  on  n'est  allé 
plus  avant,  car  la  mort  du  pape  Eugène  a  defaicte  la  jour- 
née, si  que  nulle  convencion  ne  s'i  est  trouvée  des  seigneurs 
ne  prelas  quelconques  d'Allemange.  Et  sur  ce  a  il  pieu 
auxdits  seigneurs  de  vostre  ambassadde  soy  enlrepour- 
parler  avoecques  moy,  si  que  avons  tous  ensambles  acordé, 
et  avons  escript  aux  princes  Esliseurs  et  eulx  envoyées  le 
contenu  de  nous  instructions,  pour  les  infourmer  et  remons- 
trer  la  chose  ou  il  apartient  tant  au  Roy  des  Romlnains , 


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—  176  — 

comme  alleurs^  si  qu'il  me  samble  estre  bien.  Et  touchant 
la  relacion  que  mons.  de  Sirckes  et  moy  avons  fait  à  mes 
très  redoublés  seigneurs  devant  nommés  >  il  en  ont  esté 
assés  content  et  sur  ce  il  escripfent  de  présent  à  vostre 
grace^  et  en  ce  entendra  bien  leur  bon  voloir  vostre  royale 
majesté,  laquele  nostre  S^gneur  Dieu  vuelle  adés  avoir  en 
sa  sainte  garde^  moy  tousjours  commandant  ce  que  vous 
plaira,  auquel  aoomplir  de  tout  mon  povoir  me  trouvères 
de  bon  cuer  diligent. 

*Escript  de  ma  propre  main  en  ceste  vile  de  Covelence, 
le  XXVIIIP  jour  du  moys  de  marcz. 

Au  Roy,  nostre  seigneur,  mon  second t  souverain  sei- 
gneur. G.  von  Loist. 

En  tête  est  écrit  :  Copie. 

Au  verso,  de  la  même  écriture  : 

Copie  des  lettres  adressées  au  Roy  par  monseigneur  le 
Conte  de  Blankenheim. 

Copie  de  Tépoque  sur  papier. 

Bibliothèque  Nationale,  Manuscrits.  Fontanieu,  porte- 
feuiUe  119-120. 


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NÉGOCIATIONS  AVEC  LA  BOURGOGNE 


1445 


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CONFÉRENCES  DE  CHALONS-SUR-MARNE 


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~  181  — 


XXXIII 


inTentalre  des  titres  extraits  de  la  Chambre  des  Comptes 
de  DUon  et  emportes  à  la  oonftfrenoe  de  Beixns  par  les 
ntfgooiatears  bourgui^rnoiu* 


1445  18  Février  (nour.  style) 


Inventoire  des  lectres^  tiltres  et  autres  enseignemens 
prins  à  Dijon  en  la  Chambre  da  Conseil  de  monseignear  le 
Duc  le  XVIII'  jour  de  février  Tan  mil  CCCC  XUIII  pour 
emporter  avecques  nobles  hommes  et  saiges^  maistre  Es- 
tienne  Armenier^  président  des  Parlemens  et  chief  du  Con- 
seil de  mondit  seigneur  en  ses  pays  de  Bourgoingne ,  et 
Philippe  de  Courcelles^  seigneur  deBosselanges^  bailli  de 
Dijon,  à  la  journée  qui  se  doit  prouchenement  tenir  à 
Reins  (1)  entre  le  Roy  nostre  seigneur  et  mondit  seigneur 
le  Duc^  lequel  inventoire  a  esté  fait  en  la  forme  cy  après 

escripte. 

Pour  le  Duché  de  Bourgoingne 

Pour  le  Conté  de  Bourgoingne 
Bailliage  d'Amont 

(I)  Qaoiqa«  Reims  eoi  élé  désigné  en  principe  comme  le  siège  de  la 
eonférenoe  où  deraient  se  renconU*er  les  négooiatenrs  français  et  bonr- 
guignons,  ce  fot  i  Ghâlons-sar- Marne  que  la  réunion  se  linl  en  dernier 
ressort  et  que  se  conclut  le  traité.  I^ea  Ambassadeurs  de  Bourgogne 
étaient  à  Reims  dès  la  fin  du  mois  de  février  1445.  Voici  d'après  le 
Compte  de  Jean  de  Visen  pour  Tannée  1444-1 445,  le  releré  des  dépenses 
occasionnées  par  leur  voyage. 

«  A  maistre  Estiennc  Armenier,  président  des  parlemeos  de  Bourgogne» 


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—  482  — 

Et  premiers  : 

Information  dès  dommages  faiz  ou  bailliage  d'Amont. 
(en  marge). 

Uog  gros  livre  ou  sont  escriptes  les  informacions  sur 
une  grant  partie  des  maulx  et  dommaiges  faiz  par  les  gens 
du  Roy  et  de  mons'  le  Daulphin  ou  pays  de  mon  très  re- 
doubté  seigneur^  monseigneur  de  Bourgoingne^  et  mesme- 
ment  en  son  bailliage  d'Amont>  depuis  le  traiotié  de  la  paix> 
et  y  sont  actachez  pluseurs  brevez,  saufconduiz^  quiclances 
et  autres  lectres  desdits  gens  du  Roy  et  de  mondit  seigneur 
le  Daulphin. 

/.  le  Moine  et  les  marchans. 

Itern^  l'extrait  et  copie  du  procez  de  Jehan  le  Moine  et 
des  marchans. 

Informations  des  dommaiges  faiz  es  terres  de  Faucoingni 
et  de  Luxeu. 

liem,  ung  autre  livre  ou  sont  escriptes  les  informacions 
faictes  sur  les  dommaiges  et  rançonnemens  faiz  es  terres 
de  Faucoingney  et  de  Luxeu^  depuis  le  traictié  de  là  paix. 

Jtem^  nn  fueillez  de  papier  ou  sont  escriptes  les  infor- 
macions touchans  le  fait  de  Saint  Loup. 

Item^  ung  autre  livre  ou  est  escript  le  procez^  informa- 
cions^ lettres  et  autres  choses  contre  Vaultherin  de  Tuil- 
lieres  et  wm  contre  Girart  de  Saint  Loup«  le  fied  et  la 
seigneurie  dudU  lieu.  

Item^  ung  gros  livre>  couvert  de  parchemin^  ouquel  sont 
les  extratz  de  plusieurs  anciens  registres  de  la  court  du 

pour  reste  de  certain  voyage  par  lui  fait  ayeeques  et  en  la  compaîgnie  de 
madame  la  DucbeMe  et  autres  ai^bassadeurs  que  mondit  seigneur  a  en- 
voiexà  certaine  oonvencion  nagueres  tenue  es  villes  de  Reims  etChaalous 
devers  le  Roy  pour  appoincticr  et  traitier  de  plusieurs  matières  mises  en 
avant  entre  le  Roy  nostre  seigneur  et  mondit  seigneur,  la  somme  de 
801  frans  8  gros. 

A  Philippe  de  Courcelles,  escuier^  bailli  de  Dijon.     .    654  tt.  8  sols. 

A  Mougitt  Lacorne  (accompagnant  les  précédents)  190 1. 9  s.  4  den.  par. 

A  Loys  d'Ar^is,  chevaucbeur  de  Tecurie   .  .     ^     95  fr.  8  sols.  » 


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—  483  — 

imilliage  d'Amont^  transamps^  copies  de  lettres^  cnqaestes 
et  informacions  touchans  la  souveraineté  de  mons'  le  Duc 
et  Coote  de  Bourgoingne,  le  batz  et  ressort  de  ses  prévostez 
de  Jussey^  Jonvelie,  Autrey^  Ghamplite,  Ray  et  autres  lieux 
estatts  oultre  la  rivière  de  Soone  et  qui  sont  notoirement  du 
Conté  de  Bourgoingne. 
Infarmacim  des  dommaige$  faix  en  le  terre  de  Nnefchoêtel. 

Item^  autres  informacions  des  dommaiges  faiz  par  les 
gens  de  mons'  le  Daulpbin  en  la  terre  de  Nuefchastel 
depuis  le  mardi  devant  la  œy  aoust  mil  CCGCXLIIII  jusques 
au  XXIX*  jour  de  décembre  oudit  an. 

Informocion  de$  dommaiges  faiz  en  la  terre  de  Litte. 

Item,  autres  informacions  des  dommaiges  foiz  par  les 
gens  de  mondii  seigneur  le  Daulpbin  en  la  terre  de  Lille. 
Touchant  les  prisonniers  prins  en  la  terre  de  Luxeuil. 

Item,  autres  informacions  de  certains  prisonniers  prins 
en  la  terre  de  Luieul  et  menez  à  Damey  par  les  gens  du 
Boy  ^  de  monseigneur  le  Daulpbin. 

Mémoires  et  instrueoions. 

Item,  pluseurs  instrucciôns  et  mémoires  tant  de  messiro 
Jeban  de  Vergi,  comme  de  pluseurs  cboses  q[ue  Ton  a  eu 
advisé  estre  à  faire  pour  le  fait  de  mons'  à  la  journée^  les- 
quelles mémoires  et  instruocions  sont  actadiées  toutes 
ensemble  (1) 

Original  sur  papier. 

Archives  de  la  CCte-d'^Or,  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
£11906. 

(1)  De  toai  let  Uu^  et  papiert  mepUonn^  dans  rinvenUire  d-deaiM 
oomme  exiraita  des  ArtbiTca  d«  la  Cbanbre  des  Comptes  de  Dijon  e^ 
T«e  des  négoeialions  de  Cbâloos,  nue  bien  minime  partie  est  panrenae 
iniqa^à  nooa  ;  U  ne  snbsiste  à  notre  connaissanoe  qne  les  enqaèle%  sur 
les  dommages  laiu  sur  les  terres  de  LaxeuU  et  Fanoogney  et  si|yr  Us  pri* 
sonniers  emmena  de  Laxeuil  à  Darney. 


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—   184  — 


XXXIV 


Mémoire  des  points  à  traiter, 
(sans  date) 


Mémoire  des  choses  que  madame  la  duchesse  a  à  poursnir 
par  devers  le  Roy,  avec  le  fait  du  Roy  de  Sedle  (I). 

Premièrement,  la  matière  de  Flandres. 

Item,  la  ratifficacion  que  doivent  faire  monseigneur  te 
Daulphin  et  autres  princes  du  traictié  de  la  paix  d'Ârras. 

Item,  la  vuidenge  de  la  place  de  Montbeliart. 
AtUres  poins  et  articles  que  les  gens  du  Conseil  de  mon- 
seigneur le  Duc  ont  à  poursuir  par  devers  les  gens  du 

Conseil  du  Roy. 

Premièrement,  le  fait  des  appatis. 

Item,  la  declaracion  des  enclaves. 

Item,  les  nouvelles  demandes  faictes  de  la  part  de  mondit 
seigneur,  en  especial  la  matière  des  bénéfices  vacans  en 
regale. 

Item,  du  fait  des  committimus. 

Item,  du  fait  des  privilèges  de  la  duchié  de  Bourgoiogne. 

Item,  le  fait  de  Bar  sut  Seine  et  de  la  garnison  que  on  y 
veult  mettre. 

(1)^11  esisle  up  bon  telle  de  ce  docomeDi  donné  d*aprés  nne  copie  de 
U  CoUeetion  de  Bourgogne  (vol.  99,  page  967)  par  M.  de  Beaaooarl  parmi 
les  pièoet  jusUficatiyes  annexées  à  la  Chronique  de  MaUiieu  d^Eacouchy 
(U  III ,  p.  9S);  néanmoins  nous  ne  pensons  pas  qu'il  soit  inutile  de  le 
reproduire  ici  d'après  Torigioal  conservé  dans  les  Archives  de  la  Ghamhre 
des  Comptes. 


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—  188  — 

Item,  là  matière  de  Dieppe  touchant  les  lettres  que  mon* 
seigneur  le  Dauiphin  a  escriptes  à  ceulx  de  Bruges  >  et 
pareillement  Charles  des  Mares  ausdiz  de  Bruges  et  à  ceulx 
de  TEscluse,  qui  sentent  deffiances. 

Item,  de  ce  que  lesdiz  de  Dieppe,  puis  peu  do  jours,  et 
depuis  qu'il  a  esté  appointié  par  deçà  que  l'on  leur  manderoit 
surseoir  de  toute  guerre,  ont  pris  deux  vaisseaux  de  pes- 
eheurs  d'Ostende  devant  la  ville  de  Neurport. 

Si  soit  requis  que  l'on  face  fere  reparacion  desdiz  vais- 
seaux, et  que  journée  amiable  soit  prise  es  marches  de  par 
delà,  ou  soient  lesdis  de  Dieppe  atout  povoir  souffisant,  et 
que  pareillement  y  seront  les  députés  des  païs  de  Flandres, 
Hollande  et  Zcllande/et  que  ce  pendant  toute  voye  de  fait 
cesse  d'une  part  et  d'autre. 

Et  que  sur  ce  soient  obtenues  lettres  du  Roy. 

Minute  sur  papier. 

Archives  de  la  Côte-d'Ôr.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  H906. 


XXXV 


Mémoire  pour  fere  la  relaeion  de  l'ambassade  de  Beims 
et  de  Ohaalons. 


(sans  date) 


Premièrement,  de  dire  et  remonstrer  sommairement  l'as- 
semblée que  nous  feismes  avec  le  président  et  ceulz  qu'es- 
toient  avec  lui  au  lieu  de  Reims  et  les  difficultez  qui  furent 


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—  186  — 

tottcbant  le  povoir  des  gens  du  Roy  qui  n'^  avoieot  powi 
pour  leurs,  et  s'en  pourra  l'eu  passer  ligierement ,  car 
moDsejgueur  eu  a  esté  adverti  par  les  lettres  qui  sur  oe  hii 
ont  esté  par  nous  escriptes. 

Item,  et  de  l'assemblée  qui  fut  £aicte  depuis  la  venue  du 
senecfaal  et  avant  la  venue  de  madame,  et  comment  les 
matières,  poins  et  articles  de  noz  instrumens  furent  debatues 
point  après  autre  à  diverses  journées  et  avant  la  venue  de 
madicte  dame,  et  estoient  présens  à  debatre  et  argumenter 
ces  matières  mons**  le  conte  de  Ven^osme  (4),  mons'  Tarée- 
vesque  de  Reims  (2),  et  à  plusieurs  journ^s  mons*^  le  séné- 
chal, le  président  de  France  maistre  Jehan  Rabateau  (3), 
le  chancelier  de  monseigneur  le  Daulphin  (&} ,  son  escuier 
nommé  maistre  Régnier  de  Bobigny,  Jehan  Thiborgeau 
son  maistre  d'ostel,  et  autres,  et  des  dif&cultez  qui  furent  à 
debatre  lesdictes  matières. 

Item,  et  lesquelles  furent  toutes  debatues  selon  les  do<- 
leances  baillées  d'une  part  et  d'aulre,  excepté  les  deux 
poins  principaulx  du  fait  de  Flandres  et  du  Roy  de  Secile. 

Item,  et  depuis  après  la  venue  de  madame,  lesdictes  ma- 
tières furent  derechief  et  à  plusieurs  journées  debatues,  et 
avec  ce  fut  mis  avant  le  fait  de  Montbeliart ,  et  fut  aussi 
debatu  des  destrousses  qu'avoient  esté  faictes  en  Bour- 
gongne  sur  Estevenot  de  Vignoles  et  de  plusieurs  autres 
matières  qui  survindrent,  mesmement  des  doléances  de 

(1)  Louis  de  Bourbon,  comte  de  Vendôme,  qui  «a  mots  de  juiUet  1445 
fut  envoyé  en  ambassade  en  Angleterre  avec  l^archevéque  de  Reims. 

(3)  Jacques  Jouvenel  des  Ursios ,  archevêque  de  Reims  du  97  sep- 
tembre 4444  à  1440,  mort  le  12  mars  1457.  (Voir  Mlathieud*E*coucf^, 
Edition  Beaucourt,  t.  I,  p,  \{\  et  W^), 

(3)  Jean  Rabateau,  seigneur  de  la  CaiUerie  et  d'Âusance ,  président  de 
la  Chambre  des  Comptes ,  puis  quatrième  président  au  Parlement,  fut 
charge  de  repondre  au  nom  du  Roi  à  la  déput«tion  de  Metz,  lors  du  siège 
de  cette  ville.  ^Voir  Mathieu  d*Escouchy  ,  Edition  Beaucourt,  t.  /, 
p.  51  et  38). 

(4)  Probablement  Yves  de  Scepeaux,  chancelier  du  Dauphiuc. 


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—  187  — 

monseigneur  le  Daulphin  qne  ses  gens  firent  contre  mens' 
le  mareschal  de  Bourgongne^  ausquelz  gens  de  mondit  sei- 
gneur le  Daulphin  madame  fit  rcsponce  finale  sur  le  fait 
dudit  mareschal. 

Hem,  comment  Ton  donnoit  bonne  espérance  à  madame 
que  toutes  les  matières  et  mesmement  celles  de  Flandres 
et  de  Montbeliart  se  feroient  très  bien,  et  que  des  lors  Ton 
mit  avant  de  la  part  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  de 
vendre  ledit  Montbeliart,  et  sembloit  que  toutes  choses 
seroient  brief  appoinctées,  mais  que  madame  se  trouvast 
brief  devers  le  Roy  à  Chaalons. 

Item ,  comment  avant  la  venue  de  madicte  dame  le  Roy 
envoia  à  Chaalons  laRoyne(l),  monseigneur  leDaulphini 
et  madame  la  Daulphine,  et  depuis  asses  tost  après  madicte 
dame  ala  audit  Chaalons. 

Minute  sur  papier. 

Archives  de  la  Côte-i'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  11906. 


(I)  Tandis  que  Charles  VU  n^arriva  de  Nancy  a  CbAtons  que  le  1  juin 
1445,  la  reine  Tavait  précédé  dans  cette  yiile  dès  le^  avril.  (VaUet  de 
Viriuillej  Histoire  de  Charles  Ht,  t.  illy  p,  64>  ' 


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-^  188  — 


ÎXXVI 


ïnstruooiohs  et  mémoires  pour  Philippe  de  Ooaroelles  » 
bailli  de  Dijon,  envoyé  présentement  par  devers  mon- 
seigneur le  Duo  de  Bourgongrne  et  de  Brabant  de  par 
madame  la  Duoliesse  sa  oompaigne. 

1445  mai  (1) 


Premièrement,  ledit  Philippe  recommandera  très  hum- 
blement madicte  dame  à  la  bonne  grâce  de  mondit  seigneur 
en  excusant  madicte  dame,  se  elle  n'a  peu  plus  tost  appoinc- 
ter  et  besoingner  avec  les  gens  du  Roy  sur  les  matières 
pour  lesquelles  elle  est  par  deçà,  car  elle  en  a  fait  toute 
diligence  et  poursuicte  que  Ton  pourroit  fere  pour  abréger 
lesdictes  matières,  maiz  elle  n'a  peu  plus  tost  avoir  sur 
icelles  aucune  conclusion  certaine. 

Item,  remonstrera  ledit  Philippe  à  mondict  seigneur  les 
termes  que  madicte  dame  a  tenuz  avec  les  gens  du  Roy,  et 
que  aucunes  foiz  elle  a  esté  contraincte  de  tenir  terme 
ung  peu  hautain  pour  plus  tost  les  fere  venir  aux  fins 
qu'elle  tendoit,  et,  se  ainsi  ne  l'eust  fait,  elle  a  bien  con- 
gneu  qu'ilz  n'y  feussent  point  venuz  ;  toutesvoyes  en  tout 
et  par  tout  elle  a  tousjours  porté  au  Roy  l'onneur  et  révé- 
rence qu'il  appartient,  et  tellement  que  lesdits  gens  du  Roy 
en  sont  esté  bien  contons. 

(1)  Aucune  noie  chronologique  n'acoompagne  celle  minute  que  nom 
plaçons  à  la  date  de  mai  1445  en  nous  appuyant  sur  un  paragraphe  qui 
réserve  spécialement  la  discussion  de  certains  articles  pour  la  venue  du 
Roi  de  France  :  or,  Charles  VU  nVriva  à  Cbdions  que  le  1  juin  1445. 
(Valletde  Virwille,  UUioii'e  de  Charles  VU,  t.  lit,  p.  64). 


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—  489  — 

Item^  ledit  Philippe  baillera  h  mondit  seigneur  les  res- 
poDses  et  appoinctemens  qui  sont  esté  advisez  et  baillez  par 
deçà  par  les  gens  du  Roy  sur  les  articles  et  doléances  que 
mondit  seigneur  avoit  premièrement  baillées^  et  semblable- 
ment  que  les  ambasseors  de  mondit  seigneur  ont  baillées 
aux  gens  du  Roy  sur  les  premières  doléances  qui  avoient 
esté  baillées  de  par  le  Roy,  par  lesquelles  responces  mondit 
seigneur  pourra  estre  informé  de  ce  qui  a  esté  besoingné  et 
appoincté  sur  ung  chascun  article  de»dites  doléances  d'une 
part  et  d'autre. 

Item,  remonstrera  ledit  Philippe  à  mondit  seigneur  les 
grans  difficultez  que  madicte  dame  a  eu  es  matières  avant 
dictes  et  les  moyens  qu'il  lui  a  convenu  tenir. 

Item,  remonstrera  à  mondit  sei^eur,  que  encores  restent 
à  appoincter  les  choses  qui  s'ensuignent,  lesquelles  sont 
esté  réservées  à  la  venue  du  Roy  pour  en  estre  appoincté 
par  lui  et  madicte  dame  : 

C'est  assavoir  :  le  foit  des  appatiz ,  desquelz  depuis  le 
derrenier  département  du  senechal  de  Poitou  (1)  a  esté 
parlé  bien  largement  par  le  conseil  du  Roy«  mesmement 
par  le  président,  comme  ledit  Philippe  le  pourra  dire  à 
mondit  seigneur. 

Reste  aussi  à  appoincter  le  fait  de  la  widenge  des  garnisons 
des  places  de  Montbeliart,  Darney,  Richecourt  (2),  et  autres 
prouchaines  des  pays  de  Bourgongne,  et  aussi  de  la  délivrance 
des  prisonniers  de  Luxeul  qui  sont  encor  audit  Darney.  Et 
advertira  ledit  Philippe  mondit  seigneur  qu'il  lui  plaise  non 
octroyer  à  monseigneur  le  Daulpbin  le  consentement  de 


(1)  Pierre  II  de  Brezé,  oomle  de  MaoleTrier,  séoéolial  de  Poitou 
ea1440. 

(9)  Daraey  et  lUebeeoar»  pleoet  dans  les  Vosges  («rr  de  Mireeoiirl) 
situto  à  pen  de  disUiBce  Tane  de  l'aaUre,  avaienl  été  ooeepéss  per  les  geas 
du  Daophin  au  début  de  la  campagne. 


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—  490  — 

Tayde  qu'il  requeroit  à  lever  sur  les  pays  d'Amiens  et 
autres  que  monseigneur  tient  es  marches  de  Picardie  par 
le  traictié  de  la  paix,  jusques  le  fait  de  mondit  seigneur 
le  Daulphin  et  la  ^idenge  dudit  Montbeliart  soient  widez. 
Car  madicte  dame  a  espérance  que,  moiennant  Toctroy  dudit 
ayde,  mondit  seigneur  le  Daulphin  se  pourra  contenter  des 
doléances  qu'il  a  faictes  desdommaiges  qu'il  dit  avoir  sous- 
tenuz  en  Bourgongne,  et  aussi  de  la  widenge  dudit  Mont- 
beliart. 

Et  dira  ledit  Philippe  à  mcMit  seigneur  la  grant  dili- 
gence et  poursuicte  que  madame  a  faicte,  et  la  peine  qu'elle 
a  eue  pour  destourber  que  les  gens  du  Roy  ne  passassent 
pour  aler  à  Montbeliart,  et  comment  à  monseigneur  le  Daul- 
phin elle  a  envoie  hastivement  tant  par  devers  les  gens 
d'armes  qui  estoient  ordonnez  pour  aler  audit  Montbeliart, 
comme  devers  monseigneur  le  mareschal  de  Bourgongne, 
c'est  assavoir,  mondit  seigneur  le  Daulphin,  Jehan  d'Olon 
devers  lesdis  gens  d'armes,  et  madicte  dame  Jehan  Vi- 
gnier  (i)  devers  mondit  seigneur  le  mareschal. 

Reste  aussi  encores  à  appoincter  le  fait  du  ressort  de  la 
loy  de  Bruges  et  aussi  le  fait  de  la  confirmacion  de  la  paix, 
de  laquelle  l'on  a  faicte  requeste  par  les  nouvelles  doléances 
qui  sont  esté  baillées  de  la  part  de  mondit  seigneur,  comme 
pourra  apparoir  par  le  double  d'icelles  que  ledit  Philippe 
emporte  avec  lui  pour  ceste  cause,  ensemble  aussi  de  cer- 
tainesr  remonstrances  depuis  baillées  par  les  gens  de  mondit 
seigneur;  sur  lesquelles  matières  n'a  encores  riens  esté 
âppoinctié  par  madicte  dame  jusques  à  présent,  et  sembla- 
blement  du  fait  du  Roy  de  Cécile,  n'a  encor  riens  esté 
âppoinctié. 

Cl)  Jean  VigDier,  qualifié  d'faaisiier  d'armes  et  valet  de  cbambre  du 
Duc  de  Bourgogne,  fut  envoyé  au  mois  d'août  1444  auprès  du  seignenr 
de  Cturny  h  Nancy  et  fit  un  autre  voyage  de  Cbâtillon-eur-Seine  à 
Bruxelles  auprès  du  Duc  de  Bourgogne  (Voir  Chambre  des  Comptes  de 
Lille  B  15S0). 


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—  491  — 

Item>  remoQStrera  aussi  ledit  Philippe  comment  les  gens 
du  Roy  ont  fait  souv^tes  foiz  poursnicte  d'avoir  response 
sur  les  nouvelles  doléances  par  aulx  baillées,  dont  piega  le 
double  a  esté  envoyé  devers  monseigneur  par  Tfaoison  d'or, 
et  mesmement  au  regart  du  £ait  de  mess"  Anguillebert, 
Dangbien ,  duquel  fait  lesdits  gens  du  Roy  font  très  grant 
poursuicte  pour  en  avoir  responce,  et  aussi  des  dommaiges 
qu'ilz  dient  avoir  esté  faiz  ou  conté  de  Guise. 

Item,  parlera  ledit  Pbilippe  à  mondit  seigneur  du  bit 
de  mondit  seigneur  le  Daulphin  et  des  paroles  que  lui  et 
madicte  dame  ont  eues  ensemble. 

Item,  advertira  mondit  seigneur  de  ceulz  qui  sont  set 
bons  amis  et  des  bandes,  etc. 

Item,  du  fait  de  madame  de  Gharroloiz  (1)  dont  madicte 
dame  a  escript  au  Roy  pour  en  savoir  son  bon  plaisir. 

Hinute  sur  papier  comprenant  2  folios. 
,  ArcMoes  de  la  CÔte-^Or,  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  11906. 


(5)  GaUieriae  de  Fraoce,  comtesse  de  Charollais ,  deuxième  fiUe  de 
€h«r1e8  VU,  mariée  en  1480  au  fils  du  Duc  de  Bourgogne,  morte  eo 
1446. 


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—  192  — 


XXXVII 


RépoxDBes  remiies  au .  Roi  de  France  par  la  duchesse  de 
Bourgogne  pour  arriver  à  la  oon<dn8ion  du  traité. 

1448  24  Jviii 


Pour  appoincter  et  conclure  sur  les  matières ,  poins  et 
articles  qui  sont  esté  pourparlez  et  debatuz,  et  sur  lesquelz 
n'a  encores  riens  esté  conclut  à  la  convencion  présentement 
fetiote  en  ceste  cité  de  Ghaalons  en  Cfaampaigne  par  le  Roy 
nostre  sire  aveoq  madame  la  Duchesse  de  Bourgoingne  et 
de  Brabant,  madicte  dame  la  Duchesse  fait  response  au  Roy 
et  aussi  sur  les  requestes  et  remonstrances  qu'il  a  fait  à 
madicte  dame  touchant  le  fait  du  Roy  de  Secile  en  la  ma- 
nière qui  s'ensuit^  en  suppliant  et  priant  au  Roy  qu'il  lui 
plaise^  moiennant  ceste  response >  appoincter  et  conclure 
lesdictes  matières  en  la  manière  et  selon  le  contenu  en 
ceste  présente  cedule  (4). 

(1)  M.Gachard  dans  son  Rapport  sur  les  Archives  de  Dijon  page  76 , 
range  par  erreur  ce  mémoire  du  24  juin  1445  parmi  les  Documents  oubliés 
ou  négligés  par  les  Bénédictins  dans  leur  Histoire  de  Bourgogne.  Il  a  été 
publié  in  extenso  dans  le  quatrième  volume  de  cette  Histoire,  preuves , 
n«  CXLIII,  et  Dom  Plancher  a  mis  à  la  suite  ^sous  le  n^  GXLIV)  une  se- 
conde rédaction  de  la  même  pièce  se  rapprochant  de  la  première  en  tous 
points  sauf  pour  le  dernier  paragraphe  relatif  aux  affaires  de  Flandres  qui 
n'existe  point  dans  le  n<>  GXLIII.  Les  Archives  de  la  Chambre  des 
Comptes  de  Dijon  ont  conservé  deux  minutes  de  ce  mémoire  ;  nous  re- 
produisons le  texte  de  la  seconde  minute  qui  correspond  au  n**  CXLIII 
de  Dom  Plancher/  en  donnant  en  note  des  variantes  de  la  première  mi- 
nute :  il  est  à  marquer  que  cette  première  minute  n'est  pas,  comme  on 
pourrait  le  supposer ,  ce  que  Dom  Plancher  a  édité  sous  le  n^  CXLI V , 
car  le  paragraphe  relatif  à  Tarticle  Flandres  fait  absolument  défaut  dans 
notre  première  minute. 


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—  193  -- 

Et  premièrement  est  assavoir  qoe^  pour  oe  que  madlcte 
Dame  a  congnèu  que  le  Roy  n'avoît  pa»  bien  aggreable  le 
traictié  que  madicte  Dame  bavoit  olfert  de  par  nondtt  sei- 
gneur touchant  le  foitdudit  Roy  de  Secile>  combien  (4)  que 
autresfots  ledit  traieiié  en  la  forme  que  madicte  Dame  Ta 
déclaré  au  Roy  a  toit  esté  requis  à  mondit  seigneur  le  Duc 
de  la  part  du  Roy,  et  aussi  poursuy  par  les  gens  et  ambas^ 
seurs  dudit  Roy  de  Seciie  ayans  instruceion  expresse  -de 
requérir  et  poursuir  ledict  traictié  en  la  forme  que  madicte 
Dame  Yà  ouvert  et  déclaré  au  Roy ,  par  (|uoy  mondit  sei- 
gneur avoit  donné  povoir  à  madiote  Dame  de  y  entendre  et' 
besongner,  comment  oe  qu'il  tenoit  que  le  Roy  et  ledit  Roy 
de  Seetle  en  seroient  contens  ;  toutes  voies  madicte  Dame, 
laquelle  de  tout  son  povdr  se  vouidroit  empMer  à  rentre- 
tenement  de  la  bonne  amour  et  union  qui  doit  estre  entre 
le  Roy  et  ses,  parens  et  subgez,  a  envoyé  hastivemeni  devers 
monseigneur  pour  avoir  povoir  de  besoingner  plus  avant  ou 
bit  dudit  Roy  dé  Seciie. 

Item,  combien  que  la  requeste  que  fbit  le  Roy  à  mondit 
rieur  le  Duc  pour  quicter  ledit 'Roy  de  Seciie  des  sommes 
en  quoy  il  est  tenu  à  mondit  seigneur  le  Duc  pour  le  trai^ié 
de  sa  délivrance,  et  de  lui  rendre  et  remectre  en  ses  mains 
les  places  de  Neufcbastel  en  Lorrainne  et  de  Clermoftt, 
etiecques  les  scellez  des  pleiges,  soit  bien* grande  et  de 
grandes  sommes,  car  premièrement  sont  deu2  à  mondit  sei- 
gneur par  ledit  Roy  de  Seciie  les  sommes  de  iïll**.mile  et  Vf* 
escus  d'or  viez  et  de  poiz,  avecques  les  peines  qui  montent 
à  près  de  LX*"  escus  d'une  part,  et  d'autre  part  la  somme 
de  IP  mille  viez  escuz  telz  que  dessus  pour  le  fait  du 
royaume,  etc. ,  qui  nK)ntent  en  tout  UIl^  XX"*  et  VI''  escus 

'({)  Combien  que  atliifefois  ladite  oatertore  Itayoii  esté  laitite  à-  mon- 
dil  leigoeur  le  Duc  de  la  part  du  Rof  et  aasay  poursure  par  les  gens  et 
ambaxeurs  du  Roy  de  Ceeile  ayant  pour  poursuir  le  fait  de  ladite  ouver- 
ture pouboiret  instruction  expresse ,  par  quoy  mondit  aeignenr...  ... 

(Fariante  de  la  première  minutej. 


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—  194  — 

ou  environ ,  madîele  Dame  par  le  povoir  et  bon  plavir  ^ef 
mondit  seigneur  sera  contente  et  d'acGort>  pour  Tonneur 
du  Roy  et  pour  complaire  au  Roy  de  Seeile,  que  ledit  Roy 
de  Sedie  soit  lui  et  ses  pleiges  entièrement  <]uictes  desdicte» 
sommes  i  et  lesdîctes  places  et  scellez  à  lui  renduz^  souto 
les  condicions  et  moiennant  que  les  choses  cy  après  escripte» 
et  déclarées  et  cbascune  d'icelles  soi^t  faictes  et  eatiere- 
mont  acompUes^  et  non  autrement. 

G*est  assavoir,  que  premièrement  et  avant  toute  eiivrCi 
le  traictié  de  la  paix  qui  {ut  faicte  à  Arras  entre  le  Roy  et 
mondit  seigneur,  soit  entièrement  juré,  et  promis  A  tenif 
et  garder  à  tousjours  par  ledit  Roy  de  Secile,  monseigaein* 
le  Daulphin,  monseigneur  de  Galabre  (4)/monseigneut 
Charles  d'Anjou^  conte  du  Mainne  (2),  monseigneur  le  conte 
de  Foix  (S)  et  autres  (4)  teJx  que  l'en  advisera/  et  que  les 
dessus  nommez  et  ehascun  d'eulx  en  baillent  leurs  lectres 
patentes  soubs  leurs  seaulx  en  forme  deue  et  autentique. 

Item,  et  avecques  ce>  que  ledit  Roy  de  SedIe  confermera, 
approuvera  et  rttiffiera  expressément  toutes  et  châscunes 
les  choses  accordées  et  promises  par  ledit  Roy  de  Secile  au 
traîotié  de  sa  délivrance,  et  lesquelles  et  chascuoe  d'icelles 
seront  et  demourront  valables,  fermes  et  esiables  à  tous-' 
jours,  sans  ce  que  jamais  Ten  puisse  dire,  alléguer  ne 
pour^uir  au  contraire,  en  promectant  que  jamaiz  ne  se  feront 
ou  feront  faire  aucunes  requeétes  ou  poursuictes  au  con- 
traire, soit  par  voye  amiable,  rigoureuse,  ne  autrement,  en 

(1)  Jeao  d'Anjou,  duc  de  Calabre  et  de  Lorraine,  Bis  du  Roi  René. 

(1;  Charles  d*ADjou ,  comle  da  Maine,  était  frcredujRoî  de  Sicile  et 
beau-frcre  de  Charles  VU. 

(8)  Gallon  IV,  comte  de  FoIx  qui  aasUUi  aox  fêtes  donoéiot  à  GlNileua. 
(FaUet  de  ViriyUle,  Histoire  de  Charles  Fil,  t,  ///,  p,  73;. 

(4)  Jean  d'Orléans,  comte  d'Angouléme,  est  aussi  du  nombre  de» 
personnages  qui  prirent  rengagement  é^ entretenir  la  paix  d' Arras.-  (Voir 
Inventaire  de  la  Chambre  des  Comptes  de  \Lille,  ^  154  V  *^^  n<^  ^^ 
ajouté  dans  la  seconde  rédaction  publiée  par  Vom  Plancher  soua  W 
n»  CXLIV. 


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—  198  — 

i(}ttek|iie  maoïere  ne  par  qoeiconqae  personne  qoe  oe  ^t^ 
et  de  ce  baillera  ledit  Roy  de  Secile  ses  I60lre9  et  peellez 
en  forme  deoe,  les  meilleors  ei  les  plus  sceures  que^'en 
penrra  adviser^  et  lesqueMes  il  fera  eonfermer  et  opprou- 
ter  (4),  eiH  manière  que  la  chose  soit  et  demeure  en  perpe* 
tp^e  seurié; 

Itein>  moi<^nnant  aussi  que  ledit  Roy  de  Seeile  aYant  la 
délivrance  desdictes  places  rendra  ou  fera  rendre  à  moqdiot 
sieignettr  son  seellé  qu'il  a  baillé  à  rarcevesque  de  Trêves  de 
don  meictre  hors  de  ses  mains  ladicte  plaee  de  NeulcbasteU 
josques  à  ce  que  ledit  Roy  de  Seeile  eust  oeotenté  ledit 
arcevesque  de  la  somme  de  X*"  eaom,  et  moiennant  aussi 
que  ledit  Roy  de  Secile  payera  les  capitaines  qui  ont  eu 
dbarge  desdietes  places  de  ce  qm  leur  pourra  estre  deu  pour 
la  garde  d'icelles  jusqties  au  jour  qu'elles  seront  délivrée» 
et  rendues  ;  et  sera  aussi  content  (2)  le  Bennestru  de  Cbes- 
san  de  ce  qui  lui  est  deu. 

Itern^  et  moiennant  ce,  la  place  de  Montbeliart  sera  misé 
et  délivrée  reaiment  et  de  fait  en  la  main  de  mondit  seigneur 
ou  des  seigneurs  de  Yirtemberg^  contes  dudit  Montbeliart i 
sans  qiie  le  Roy  ne  mondit  seigneur  le  Daulphin  la  puissent 
repraiidre  ou  mectre  en  leurs  mains^  se  n'est  par  le  coii'^ 
sentemeot  et  volonté  expresse  de  mondit  seigneur.  Et  se 
tant  est  que  ladicte  place  de  Montbeliart  soit  mise  es  mains 
de  mondit  seigneur,  elle  rie  sera  point  par  mondit  seigneur 
mise  hors  de  sesdtctes  mains,  jusques  à  ce  qu'il  ait  recouvré 
le  seellé  que  mondit  seigneur  le  Daulphin  a  baillié  ausdiz 
sdgneurs'  coules  de  Montbeliart,  ensemble  quictance  d'eulz, 
telle  comme  il  appartiendra,  et  pour  les  r^re  &  mondit 
seigneur  le  Daulphin;  jusques  à  ce  que  ladiolè  place  de 

(1)  Lesqueltes  il  fera  coofermer  et  approuver  paf  le  Roy,  moDseigneut^ 
le  Daulphin  ,  moos.  de  Calabre ,  ledit  mons.  Charles  d'Aojou  et  autre» 
que  Teo  advisçra.  (Variante  de  la  première  minute J, 

(9)  Et  fera  aussi  contenter.  (Id.J 


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—  196  — 

MoDtbeHart  soif  mise  es  majos  de  mondit  seignear  eu  4^a 
oonteSj  Yen  fera  wider  et  départir  les  gens  d'armes. et  de 
guerre  >  qui  sont  en  ladicle  place  de  Montbeliarti  et  n'y 
tiendra  l'en  nulle  gamisen  à  puissance^  et  madicte  Dane 
fen  conduire  rartillerie  du  Roy  qui  est  audit  Montbeliart 
jusques  en  la  ville  de  Lengres  ou  de  Chalon  sur  la  SooBe« 
lequel  qu'il  plaira  au  Boy;  et  aveoquea  ce,  jusques  à  ce 
que  ladicle  plaee  de  Montbeliart  sera  reaiment  et  de  fait 
mise  es  mains  de  mondit  seigneur  ou  desdiz  contes  de 
Montbeliarl>  comme  dit  tsst,  lesdictes  place»  de  Nenfchastel 
elde  Ctermont>  ensemble  les  sceller  dudit  Roy  de  Secile 
et  de  sesdiz  pleiges  demourront  et  s^ont  tenus  en  la  main 
de  mondit  seigneur  aux  flraiz  et  charge  dudit  Roy  de  Secilej 
et  tout  par  la  forme  et  manière  dudit  iraictié  sur  ce  &it  & 
la  detirranoe  dudit  Roy  de  Seoile. 

Item^  et  moiennant  ce^  le  Sait  de  Flandres  sera  appoinctié 
en  la  manière  qui  s'ensuit. 

(A  cet  endroit^  il  y  a  un  espace  laissé  eh  blanc  dans  là 
minute). 

Item^  et  serablablement  le  fait  des  appatiz  que  l'en  veult 
lever  durant  les  trêves  de  France  et  d'Angleterre  sera  ap- 
poinctié en  la  manière  qui  s'ensuit. 

(Egalement  un  blanc  dans  la  minute). 

Item,  et  que  toutes  les  autres  choses  et  articles  qui  sont 
esté  pourparlées  et  debatues  avec  les  gens  dà  Ckmseil  du 
Roy  par  les  ambasseurs  de  mondit  seigneur  estans  avec 
nuidicte  Dame>  seront  expédiez  etdepescbez,  ainsi  qu'ite 
ont  esté  conduz  et  advisez,  et  le  tout  sans  préjudicier  au 
traictié  de  la  paix  d'Arras,  lequel  en  tout  et  partout  sera 
et  demourra  en  sa  force  et  vigueur,  sans  y  rieos  changer 
ou  innover.  (4)  (un  blanc). 

(t)  Item  soit  adTÎsé  se  Vea  parfcN  du  fait  des  prisondiers  ^une  part 
et  d'autre    f Addition  de  la  première  minute). 


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—  197  — 

Au  verso  du  cahier  : 

Minute  des  responses  baillées  à  la  personne  du  Roy  par 
la  Duchesse  à  Sarrey  (1)  le  XXIIII*  jour  de  juing  mil 
CCCCXLV,  jour  de  feste  Saint  lehan  Baptiste^  pour  parvenir 
à  la  délivrance  du  fait  du  Roy  de  Secile^  à  jurer  la  paix^ 
wider  Montbeliart  et  autres  ohoses  appoincter  et  con- 
clure (2). 

Minute  sur  papier  formant  un  cahier. 

Archives  de  la  Côte  d'Or,  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  14906. 

(I)  Strry  «  chattel  à  aae  grande  lieue  de  Cbâaloot,  o&  la  personne  du 
Roy  estoit  logié,  et  appartient  icellui  cbatlel  li  Tevesque  daditChaalons*  » 
(Mathieu  d'Escoucfy.  Edition  Beaucourt,  I.  I,  p.  55/. 

())  Rien  au  Verso  dans  la  première  mînnte- 


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CONVENTION  RELATIVE  A  MONTBÉLIARD 
ÉVACUATION  DE  CETTE  PLACE 


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—  301  -^ 


xxxvin 


OonTontion  oonolue  entre  Oliarlee  VII  d'une  part,  la  Du^ 
cliesse  de  Bourgogne  et  le  Conseil  du  Duc  de  Bourgogne 
d*autre  part,  pour  régler  TëTaouation  de  la  place  de 
MontbëUard. 

1446  6  JidUet 


C'est  Tappoinctement  fait  entre  le  Roy  nostre  seigneur^ 
d'une  part^  et  madame  la  Duchesse  et  les  gens  du  Conseil 
de  monseigneur  le  Duc  de  Bourgongne^  estans  lez  elle  pour 
et  ou  nom  de  mondit  seigneur^  d'autre  part^  touchant  la 
place  de  Montbeliart  (1). 

C'est  assavoir^  que  Joacbin  Rouhault  (2)  et  autres  capi- 
taines et  gens  de  guerre  estans  de  présent  en  garnison  audit 
Montbeliart  de  par  le  Roy  seront  et  demourront  pour^tout 
ce  mois  de  juillet  en  garnison  audit  lieu  de  Montbeliart, 
lesquelz  pendant  ledit  temps  ne  feront  ou  pourront  faire 
aucunes  courses,  dommaiges  ou  apatiz  sur  les  pais  et  sub- 
gez  de  mondit  seigneur  de  Bourgongne. 

Item,  et  en  la  fin  de  ce  dit  mois  sera  mise  la  place  dû 
Montbeliart  en  la  main  et  garde  de  monseigneur  le^  conte 


(1)  Voir  dans  Dom  Plaaelier,  Histoire  de  Bourgogne ,  t.  IV,  jprtoves, 
n*  GXLVI ,  le  texte  de  œ  traité  qui  laisse  quelqotCDis  à  désirer  sons  le 
rapport  de  la  eorreetion  et  de  l'exactitude. 

(S)  Joaehin  Renault,  capitaine  de  gens  d'armes  et  de  trait  fut  gratifié 
par  le  Roi  de  deux  brigandines  dorées  et  d'un  cberal  de  b  yaleur  de 
4S5  livres.  ("Compte  de  dépenser  de  1447  publie  par  M.  de  Meaucourtf 
Mathieu  d'Bêatuchy,  v  ill,  p.  256,  958). 


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«-  205  -^ 

deS'Pol  (1)^  comme  main  tierce  pour  le  Roy^  pour  icelie  tenir 
et  ganter  jusques  en  la  fin  de  septembre  prochainement 
venant^  aux  fraiz  et  despens  de  pondit  seigneur  de  Bour-^ 
gongne. 

Item ,  et  pareillement  fera  mettre  mondit  seigneur  de 
Bourgongne  reaiment  et  de  fait,  dedans  la  fin  de  cedit  mois, 
en  la  main  de  mondit  sieur  de  S^  PoU  les  places  de  Neuf- 
cbastel  et  de  Clermont  en  Argonne,  en  payant  toutesvoyes 
par  le  Roy  de  Secile  ou  de  par  lui  les  capitaines  qui  ont  la 
garde  desdictes  places,  ainsi  qu'il  a  esté  appoinctié,  en 
ayant  sur  ce  les  scellez  et  promesses  dudit  monseigneur  de 
S'  Pol,  et  en  ratitfiant  par  ledit  Roy  de  Cecille  le  traictié  qui 
fut  fait  à  sa  délivrance,  et  baillant  sur  ce  préalablement  es 
mains  de  mondit  seigneur  de  Bourgongne  ou  de  ses  commis 
ses  lettres  en  la  forme  dont  les  gens  de  monseigneur  de 
Bourgongne  ont  baillé  la  minute  ;  et  pendant  cedit  présent 
mois  de  juillet,  ceulx  qui  ont  et  auront  la  garde  desdictes 
places  de  Neufchastel  et  Clermont  ne  feront  aucunes  courses 
ou  maléfices  es  pais  dudit  Roy  de  Cecille;  et  semblablement 
en  baillant  ladiote  lettre  de  ratiffication^  seront  rendues  par 
mondit  seigneur  de  Bourgongne  ou  ses  gens  audit  monsei- 
gneur de  S^  Pol  tous  les  seellei;  et  Qbligacions  qu'il  a  des 
pleiges  (2)  dudit  Roy  de  Secile ,  touchant  les  sommes  par 
lui  promises  et  accordées  pour  da  rançon  et  quictance  sur 
ce  de  mondit  seigneur  le  Duc^  avec  les  scellez  de  messire 
Golart  du  Saulcy  et  de  Jehan  de  Chambly  {3),  touchant  la 

(I)  Louis  de  Lazemboorg,  oomle  de  S^Pol,  eonnctabte  de  Fraooe  fous 
Loait  XI,  bien  connu  par  le  r6le  qu'il  joui  dane  les  démêlés  entre  le  Roi 
de  France  et  Charles  le  Téméraire ,  finit  par  être  abandonné  du  Doc  de 
Boorgogne  et  fat  oondamné  \  mort  en  l47{t 

(3)  Quarante  genlilshommes  dont  les  noms  nous  sont  donnés  par  Dom 
Galmet  (Histoire  de  Lorraine ,  t.  U,  p,  800/^  se  portèrent  garant  du 
payement  de  la  rançon  stipulée  pour  la  mise  en  liberté  du  Roi  René. 

(3)  René  d'Anjou  avait  promis  entr'autres  articles  arrêtés  ponr  sa  déli- 
vrance le  28  janvier  1457,  qu'il  remettrait  entre  Jes  mains  de  Golart  du 


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garde  des  places  de  Preigney  et  de  Leiigwy  qu'ilz  gardoient 
pour  moQdit  seigoeiir  de  Bourgongne^  pour  par  mondit  sieur 
de  S^  Pol  les  rendre  audit  Roy  de  Seoile  au  jour  qu'il  lui 
délivrera  sesdites  plaees. 

Item^  ou  cas  que  le  seigneur  de  Montbeliart  lequel  peu- 
daui  ledit  temps  le  Roy  fera  requérir  et  somm^^  comme  il 
appartient^  de  prendre  sa  pla^  dudil  MoRtbeliart  (4),  et 
rendre  les  seellez  et  promesses  qu'il  a  de  moqdit  seigneur 
lebaulpbin^  ne  vonldroit  recevoir  et  ravoir  sadiote  place 
et  rendre  sesdis  seellez  et  promesses,  en  deffault  de  lui^  le 
Aoy  fera  baillier  et  délivrer  reaknent  et  de  fait  ladtiete  place 
àe  MoQtbeliart  entre  les  mains  du  sieur  de  Grequi  (2)  dedans 
la  fin  du  mois  de  septembre  prouebainement  venant;  lequel 
^womeltra,  jurera  et  se  obligera  au  Roy,  ensemble  deux  ou 
trois  chevaliers  et  seigneurs  de  la  Toison  d'or,  de  garder 
bien  et  loyalment  ladicte  place  de  Montbeliart  OQnom  et 
pour  le  Roy,  et  me  la  baillier  ne  transporter  à  personne  du 
mondjs,  sans  |e  congié  du  Roy,  se  ce  n'est  au  seigneur  dudit 
Mcmtbeliart,  en  recouvrant  et  rendant  au  Roy  les  scellez  et 
promesses  dessusdiz  et  quittance  soufllsant.  Et  ne  pourra 
le  Roy  nostre  sire  requérir  susdits  mons.  de  S^  Pol  et  mons. 
de  Crequi  de  remectre  ladicte  place  en  ses  mains  ne  de 
quelconques  autres^  fors  des  seigneurs  dudit  Montbeliart, 
ou  de  l'un  d'eulx,  en  recouvrant  lesdits  scellé  et  promesde 
de  monseigneur  le  Daulphin  avec  ladicte  quictance. 

Item,  a  esté  dit  et  accordé  que,  incontinent  que  lesdiz 
(sic)  seigneur  de  Crequi  aura  ladicte  place  de  Montbeliart, 

daolcy,  .premier  cbambeflaD  da  Duc  de  Bourgogne,  les  Tille  et  cfaltean  de 
Preiguy  en  Lorraine  et  entre  oeHes  du  sieur  de  Chamblay  la  place  de  Long^ 
wy  enBarrois.  (Voir  Dom  Calmet,  Histoire  de  Lorraine,  t,  II,  p.  199J. 

(i)  Tout  le  membre  de  phrase  compris  entre  les  mots  :  dudii  Màntbe^ 
lion  et  au  âtffaxût  de  lui  se  trouve  omis  dans  lé  texte  publié  par  Dom 
Pla^ber ,  ce  qui  rend  dans  l'édition  ee  passage  à  peu  près  inifiteUigible. 

(8>  Jean,  seigneur  de  Crequi  et  de  Canaples,  chambellan  du  Due  de 
Bourgogne ,  chevalier  de  la  Toison  d*Or  et  chevalier  d'honneur  de  la 
Duchesse  de  Bourgogne,  cité  dans  Oli? ier  de  la  Marche. 


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^  204  ^ 

ou  qu'elle  sera  rendue  es  mains  dudit  seigneur  de  Montbe- 
liart^  les  places  de  Neufebasiel  et  Clennont  estans  lors  es 
mnins  de  mondit  sieur  de  S*  PoI>  seront  reaiment  et  de  eût 
iMiilliées  et  rendues  au  Roy  de  Secille  ou  à  ses  commis, 
pourveu  que  ledit  Roy  de  Seoille  rendra  ou  fera  rendre  à 
mondil  sieur  de  Bourgongne  son  seellé  que  l'Arehevesque 
de  Trêves  (1)  a  pour  la  somme  de  X"*  escuz  d'or,  ou  ladicte 
somme  de  X^  escuz,  avec  certifficacion  ou  instrument  par 
lequel  il  apperra,  que  le  Roy  de  Secille  ou  de  par  lui  aura 
esté  offert  et  présenté  de  ftiit  audit  Archevesqne  de  Trêves 
ladicte  somme  de  X*^  escuz,  et  requiz  avoir  ledit  seellé,  et 
que  de  ce  ledit  Archevesque  eost  esté  refusant.  Et  aussi  sera 
tenu  ledit  Roy  de  Secille  de  paier  et  contenter,  avant  que 
lesdictes  places  lui  soient  délivrées,  le  Benestru  de  Chas- 
sant (2)  de  la  somme  de  deux  mit  escus,  ainsi  qu'il  a  esté 
appoincté. 

Item,  et  a  promis  et  promet  le  Roy  nostredit  seigneur 
que  par  !ui^  ses  gens^  subgez  et  serviteurs,  ne  par  les  gens 
subgez  et  serviteurs  du  Roy  de  Secille,  ne  sera  fait  fraude, 
barat,  ne  malengin  à  Rencontre  de  la  place  de  Montbeliart, 
ne  à  monseigneur  de  S*  Pot,  ne  à  ses  gens  qui  auront  en 
garde  ladicte  place,  ne  audit  sieur  de  Crequi,  ne  ses  gens 
ayant  ladicte  place  en  garde. 

Item^  et  pareillement  a  promis  et  promet  madicte  Dame 
de  Bourgongne,  les  chevaliers  et  gens  de  son  Conseil  pour 


(1)  Il  s'agtt  de  la  |raDçoa  de  Jeaa  de  Rodemacb  fiut  prisonnier  à  la 
bataille  de  Bulgoéville ,  raofoo  qmi  a^oît  éié  A&ée  h  la  aoau^e  de  dis 
nUle  éoos  d'or  par  un  arrangement  pris  entre  le  Roi  René  el  le  sei^nenr 
de  Renty  an  nom  du  Doc  de  Bonrgogne.  (Ihm  ddmet,  Histoire  de 
Lùrndne^  t.  U^  ;f.  SOI). 

<S)  ieon  de  Cbasaa  dit  Benetra,  cbcfalter,  foi  aneeessiTevettt  pannetier, 
éebaoeon ,  éeayer  tranchant  et  enfin  cbaobellaii  du  Due  de  fiourg^^ne , 
il  prit  port  &  laeëlibre  fttedn  Faiaan  en  US4;  le  yoen  qn^il  fil  à  oetto 
oeeaiion  ae  tronve  dans  la  chronique  de  Mathieu  d'Eseaucf^,  [Ediiién 
Beaucourt,  t.  il,  p.  SIS. 


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—  20»  — 

et  etk  nom  de  mondit  seigneur  de  Bourgotigne>  <iue  par  \m, 
ses  gens^  subgez  et  serviteurs,  ne  sera  foit  fraude,  barat  ne 
malengin  à  rencontre  de  ladicte  place  de  Montbeliart,  des- 
dits seigneurs  de  S'  Pol  et  de  Grequi,  ne  leurs  gens  ayans 
la  garde  de  ladicte  place. 

Iteai>  et  ou  c^  que  les  Alemens,  Suisses  ou  les  Savoyens 
vouidroient  fefe  force>  mal  ou  inconvénient  à]  rencontre  de 
ladicte  place  de  Montb^slldrt  ne  à  mesdis  sieurs  de  &^  Pol 
et  de  Crequi  ne  à  leurs  gens  ayans  la  garde  de  ladicte  place 
de  Montbeliart^  mondit  seigneur  deBourgongne  leur  donnera 
tout  le  secours,  confort  et  ayde  à  luy  possible^  pour  obvier 
au  mal  et  inconvénient  qui  pourroit  advenir  à  rencontre  de 
ladicte  place,  desdits  conte  de  S'  Fol  et  seigneur  de  Crequi 
ou  leurs  gens  estans  à  la  garde  d'icelle. 

Item,  et  s'il  advenoit  que  par  fortune  ou  autrement,  que 
Dieu  ne  vueille,  que  ladicte  place  de  Montbeliart  fust  prinse 
par  aucuns  Alemens,  Suisses  ou  Savoyens  pendant  le  temps 
qu'elle  seroit  es  maitis  desdis  seigneurs  de  S'  Pol  et  de 
Crequi,  toutesvoyes  ce  ne  porteroit  aucun  préjudice  au  foit 
du  Roy  de  Secille,  et  ne  laisseroit  on  pour  ce  à  lui  baillier 
et  restituer  sesdictcs  deux  places  en  accomplissant  lesdictes 
choses  par  luy  prinses  touchant  lesdictes  U  places. 

Item,  et  sera  tenu  mondit  seigneur  de  Bourgongnc  bailUer 
et  prester  &  mesdis  seigneurs  de  S^  Pol  et  de  Crequi  artillerie 
pour  garder  ladicte  place  pendant  qu'elle  sera  esdictes  mains 
tierces,  laquelle  il  pourra  recouvrer  en  rendant  ladicte  place 
au  seigneur. 

Item,  et  fera  mondit  seigneur  de  Bourgongne,  ou  ses  gens 
et  officiers,  mener  et  conduire  seurement  excepté  des  gens 
du  Roy,  l*artillerie  du  Roy  qui  est  à  présent  audit  Mont- 
beliart, en  ce  compris  une  bombarde  qu'est  en  Bourgongne, 
jusques  à  Troyes  à  ses  despens,  et  le  Roy  fera  baillier 
homme  propre  pour  fere  chargier  et  veoir  conduire  ladicte 
artillerie  jusques  audit  Troyes. 

Item>  et  quant  les  gens  de  guerre  de  présent  estans  en 


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--  206  — 

gatnison  de  pat  le  Roy  cz  ville  et  place  dudit  Moiltbeliart 
partiront  d'icelle  ville  et  place,  ilz  pourront  seurement  venir 
par  les  pays  de  mondit  seigneur  de  Bourgongne,  vivant 
raisonnablement,  et  leur  fera  baillier  mondit  seigneur  de 
Bourgongne  chevalier,  ou  autre  homme  notable  pour  les 
conduire  jusqueâ  à  ce  qu'ilz  soient  es  païs  du  Rôy. 

Item,  et  pareillement,  quant  les  capitaines,  gens  de 
guerre  et  compagdons  estans  de  par  monseigtieur  de  Ëour- 
gongné  esdictès  places  de  Neufchastel  et  de  Clermont  ren- 
dront icelles  places  et  s'en  départiront,  ledit  Roy  de  Secille 
sera  tenu  de  les  faire  conduire  seurement  par  getts  notables, 
ensamble  leurs  biens  et  baguaiges  jusques  es  pàïs  de  mon- 
dit seigneur  de  Bourgongne,  vivans  raisonnablement,  par 
les  païs  du  Roy  et  du  Roy  de  Secille  tirant  leur  chemin. 

Lesquelles  choses  dessus  escriptes,  nous,  Charles  par  la 
grâce  de  Dieu  Roy  de  France,  avons  promis  et  promectons 
en  bottrie  foy  et  en  parole  du  Roy  tenir  et  acomplir  de  point 
en  point,  sans  aucunement  venir  à  rencontre,  et  nous, 
Ysabeau,  Duchesse  de  Bourgongne,  prdnîeclons  semblable- 
ment  leschoâes  déssusdictes  et  cbacuhes  d'icelles  entretenir, 
garder  et  faire  ratiffier  et  confermer  par  mondit  seigneur  le 
Duc^  et  eil  baillier  ses  lettres  en  formé  deue,  dedans  la  fin 
de  ce  présertt  mois  de  juillet.  Fait  à  Chaaions  le  VI'  jour 
dudit  mois,  l'an  de  grâce  mil  quatre  cent  quarente  et  cinq. 
Ainsi  signé,  Charles,  Ysabeau ,  De  la  Loere,  Domessent. 
Plus  bas  :  Conlault  pour  copie. 

Copie  de  Tépoque  sur  parchemin. 

Atchives  de  la  Côté-d'Or.  Chambre  de&  Comptes  de 
Dijon.  B  11906. 


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-  207 


XXXTX 


Leiires  4«  Louii  de  Luxembourg,  comte  de  8<-Pol,  commet- 
tant, en  vertu  du  pouvoir  à  lui  conféré  par  Charles  VII, 
Gauigvain  d*Oremiaulx  à  la  garde  de  la  -ville  et  forteresse 
dé  MoÀtbéliard  après  lé  dépaH  de  Joachlm  Bouault. 


iU6  24  JiiiUot 


Loys  de  Luxembourg^  conte  de  Saint  PoU  de  Ligney>  de 
Conversan  et  de  Brienne>  seigneur  d'Engbien^  de  Beaucenoir 
et  cbastellain  de  Lille,  à  tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres 
verront^  salut.  Gomme  le  Roy,  par  ses  lettres  patentes  et 
pour  les  causes  et  cbnsideracions  contenues  en  icelles,  nous 
ait  ordonné  la  garde  des  yille  et  cbasteaulx  de  Montbliart 
pour  par  nous  y  commectre  capitaine  et  gens  à  la  garde 
d'iceulxi  ainsi  que  par  lesdictes  lettres  puet  plus  à  plain 
apparoir,  dont  la  teneur  s'ensuit  : 

<c  Cbarles,  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  France>  à  tous 
ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  salut.  Comme  par 
certain  traictié  et  appoinctement  foit  entre  nous  et  nostre 
très  cbiere  seur  et  cousine  la  Ducbesse  et  gens  du  Conseil 
de  nostre  très  obier  et  très  amé  frère  et  cousin  le  Duc  de. 
'  Bourgongoe,  ait  esté  entre  autres  choses  traictié,  appoinc^ 
tié,  aocordé  et  conclud,  que  les  ville  et  cbasteaulx  de  Mom- 
beliart  estans  présentement  en  noz  mains  seroient  baillées  et 
délivrées  es  mains  de  nostre  très  cbier  et  amé  cousin,  le 
conte  de  Saint  Pol  endedans  la  fin  de  ce  présent  mois  de 
juillet^ comme  en  main  tierce  >  pour  les  baillier^  rendre  et 
délivrer  es  mains  du  seigneur  dudit  Montbliart  ou  de  ses 


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—  308  — 

hoirs,  gens  et  commis  ayant  povoir  ad  ce,  en  rendant  préa- 
lablement à  nostredit  cousin  de  Saint  Pol  les  seellé  et  pro- 
messe que  nostre  très  cbier  et  très  amé  filz  le  Daulphin  de 
Viennois  a  baillié  touchant  ledit  Mombliart,  avec  quittance 
souffisant,  pour  les  rendre  à  nostre  dit  filz  comme  acquictiez 
en  ceste  partie,  et  que  ou  cas  que  ledit  seigneur  de  Mom- 
beliart  sur  ce  sommé  et  requis  de  par  nous  ou  autrement 
deuement  feust  refusant  de  recevoir  de  nostredit  cousin  de 
Saint  Pol  ledit  MonbeUart  et  lui  rendre  et  baillier  lesdiz 
seellé  et  quictance  endedans  la  fin  du  prouchain  mois  de 
septembre,  icellui  nostre  cousin  de  S'-Pol  soit  tenu  de  re- 
mectre,  rendre  et  baillier  iesdictes  ville  et  cbasteaulx  es 
mains  de  nostre  amé  et  féal  Jehan  seigneur  de  Crequi, 
chevalier,  conseiller  et  chambellan  de  nostredit  frère  et 
cousin  de  Bourgongne,  ayans  sur  ce  noz  lettres  patentes  de 
commission  pour  la  garde  dudit  Mombeliart  avec  lettres  de 
descharge  pour  nostredit  cousin  de  S*  Pol  desdictes  ville  et 
forteresses,  en  gardant  icelles,  et  durant  ce  qu'elles  seront 
es  mains  dudit  nostre  cousin  de  S^  Pol  aux  fraiz  et  despens 
de  nostredit  frère  et  cousin  de  Bourgongne,  selon  qn*il  a 
esté  appoinctié,  comme  ce  et  autres  choses  sont  plus  à  plain 
contenues  oudit  traictié;  savoir  faisons  que  en  ensuiant 
icellui,  d*ioellui  nous  ayans  plaine  et  entière  confidence  es 
grans  sens,  loyaulté,  preudommie  de  nostredit  cousin  de 
S^  Pol,  avons  au  jour  dui  icellui  commis  et  ordonné,  com- 
mettons et  ordonnons  par  ces  présentes  à  la  garde  de  par 
nous  desdictes  ville,  chasteaalx  et  forteresses  de  Mom- 
beliart,  en  descbargeant  d'icelle  garde  de  Hombeliart  au 
darrenier  jour  de  ce  dit  mois  de  juillet  nostre  t^en  amé 
eseuier  d'eseuierie,  Joadiin  Rohault  et  autres  capitaines  et 
gens  de  guerre  que  à  ce  faire  y  avons  commis.  Donnons  en 
ooltre  à  nostredit  cousin  de  Saint  Pol  plain  povoir,  aucto- 
rilé  et  mandement  especiai  de  recevoir  ducKt  Joaehin  atn 
autres  qu'il  appartendra  pour  et  en  nostre  nom  Iesdictes 
vilte  et  ehasteaulx^  de  iceulx  gard^  et  faire  garder  soubz 


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—  209  — 

tioas  et  en  nostrc  (Aeissance  bien  et  ioyalment  pour  le 
temps  et  soabz  les  coodicioDs  dessus  decliûrées  >  de  com- 
mettre de  par  lai  capitaine  et  autres  gens  pour  la  garde  cl 
sceurté  de  ladiote  place  tant  et  en  tel  nombre  qu'il  verra 
estfe  à  ftiire>  de  y  faire  et  foire  fere  ce  pendfint  bon  guet  et 
garde  de  jour  et  de  nuit,  tellemenl  cpie  aucun  inconvénient 
n'y  ariengne,  de  prendre  ^  recevoir  «a  faire  prendre  et 
recevoir  par  ses  gens  et  commis  par  bon  et  loyal  invèntoire 
les  clefi»,  eanoro,  trait»  artillerie  et  autres  choses  ordonnées 
et  estaos  pour  la  garde  desdicte  ville^  ebasteauix  et  forte- 
resses,  dont  voulons  le  double  estre  baillé  au  roaistre  de 
nostre  artillerie,  et  geoeratment  et  especialmem  lui  domions 
povoir  de  fere  et  faire  fere  par  ses  gens  et  cMimis  tout  ce 
qu'il  apparlendra  et  verra  estre  neccessaire  pour  le  bien  de 
ntQs  et  la  garde  et  seurté  desi^Kete  ville  et  diasteaulx,  aux 
fraiz  etdespens  de  nostredit  frère  et  cousin  de  Bourgongne, 
comme  dit  est.  Si  donnons  en  mandement  par  ces  mesmes 
préscAles  à  nostre  amé  et  féal  chancelier,  que^  piius.et 
reoeu  de  nostredit  cousin  le  sereroent  sur  ce  deu,  il  le  foee> 
en  ee  que  dit  est  et  es  dcppendances,  obéir  par  tous  ceuit 
et  ainsi  qull  appartendra.  En  tesmoing  de  ce  nous  avons 
fait  mettre  nostre  seel  à  ces  présentes.  Donné  à  Sarry  le 
X"  jour  de  juillet.  Tan  de  grâce  mil  quatre  cens  quarente 
et  cittqet  de  nostre  règne  leXXIiP.  Ainsi  signé,  par  le  Boy, 
J.  de  kl  Loere. 

Et  il  soit  ainsi  que  pour  Toocupation  continuelle  que 
avons  ptései^tement  devers  le  Boy  et  pour  autres  grans 
affaires,  esquelz  sommes  occupez  et  par  son  ordonnance  ne 
nous  soit  possible  de  nous  y  traire  en  personne ,  par  qooy 
coAviengne  que  y  commecions  pour  nous  et  en  nostre 
absence,  comme  faire  povons  par  vertu  desdictes  lettres-, 
aucune  personne  notable  et  d'auctorité,  savmr  faisons  que 
nous,  en  usant  du  povoir  dessusdit  que  le  Roy  nous  a  donné 
en  ceste  partie ,  confians  à  plain  es  grans  sens,  loyaulté^ 
vaillance,  preudommie  et  benne  diligence  de  nostre  très 

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—  210  — 

chicr  et  amé  cousin >  messire  Gaawain  d'Oremiault>  sei- 
gneur de  Bailleul  et  de  Annuettes ,  nous  ieeilui  avons  au 
jour  duy  pour  et  en  nostre  nom  commis  et  ordonné^  com* 
mettons  et  ordonnons  par  ces  présentes  capitaine  gênerai 
et  garde  pour  le  Roy  desdicles  ville ,  cbasteauix  et  forte- 
resses de  Mombeliart^  en  lui  donnant  par  ces  dictes  présentes 
plain  povoir  et  auctorité  de  les  garder  bien  et  loyaJment 
soubz  et  en  Tobeissance  du  Roy,  y  faire  et  fere  fere  bon 
guet  et  garde  de  jour  et  de  nuit,  de  à  ce  contraindre  tous 
ceulx  qu'il  appartendra,  tellement  que  aucun  dengier  ou 
inconvénient,  que  Dieu  ne  vueille,  n'y  aviengne,  et  gene- 
ralment  et  especialment  y  fere  et  faire  fere  en  nostredil 
nom  tout  ce  que  bon  et  loyal  capitaine  et  garde  desdictes 
ville  et  cbasteauix  puet  et  doit  faire ,  tout  ainsi  et  par  la 
forme  et  manière  que  fere  pourrions  en  nostre  personne  par 
vertu  et  teneur  des  lettres  de  povoir  du  Roy  dessus  trans- 
cript,  dont  ledict  seigneur  de  Bailleul  pour  en  ce  soy  bien 
et  loyalment  acquicter  il  a  fait  le  serement  en  noz  mains. 
Si  donnons  en  mandement  à  tous  ceulx  qu'il  appartendra 
commis  à  la  garde  desdictes  ville  et  cbasteauix  <)e  Mont- 
beliart,  prians  et  requerans  tous  autres  que  mestier  sera, 
que  à  nostredit  cousin  le  seigneur  de  Bailleul  et  h  ses  gens 
qu'il  a  ou  aura  pour  la  garde  desdictes  ville  et  cbasteauix, 
en  prenant  sur  ce  descharge  du  Roy,  ilz  lui  en  facent  ou- 
verture et  plainne  obéissance  pour  le  Roy ,  baillent  et 
délivrent  les  clefz,  trait,  artillerie  et  autres  cboses  necces- 
saires  pour  la  deffence  et  tuicion  d'iceulx ,  et  lui  donnent 
conseil,  confort,  ayde,  assistance  et  faveur,  selon  et  ainsi 
qui  le  requerra.  En  tesmoing  de  ce  nous  avons  fait  mectre 
nostre  seel  à  ces  présentes.  Donné  à  Chaaions ,  le  XXIIII* 
jour  de  juillet,  l'an  mil  GCGG  quarente  et  cinq«  Ainsi  signé, 
par  Mons.  le  Gonte,  J.  de  Marcbel  (1). 


(1)  A  la  6uilc  du  texte  de  rappoîntement  coDcernanl  la  place  de  HoiiU 
béliard  inwré  au  tome  IV  de  rUittoire  de  Bourgogne,  figure  comme 


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—  241  - 

Copie  ôollacionnée  aux  lettres  originaulx  dessus  traod- 
criptes  par  nous  Pierre  Dardel  et  Jaccft  Boisot^  notaires 
publiques  demeurant  à  Dijon^  le  penuHime  jour  du  mois  de 
juillet  mil  GCGG  quarente  et  cinq. 

Signé)  Dardel  et  Boisot^  avec  paraphes). 

Copie  de  Tépoque  sur  parchemin,  soellée  d'un  sceau  dn 
cire  rouge  >  et  annexée  à  l'appointement  du  6  juillet  <&4B. 

Archives  de  la  Câte-d'Or.  Chambre  deê  Comptes  de  Dijon. 
B  11906. 


XL 


iBngàgexnent  formel  pris  par  Pierre  de  BanfE^mont,  sei- 
gneur de  diamy,  de  fldèlexnent  garder  la  plaoé  de  M6nt- 
béliard,  qui»  suivant  le  désir  de  Oharles  VII,  devait  être 
remise  entre  ses  mains  dans  le  cas  où  les  seigikeurs  de 
"Wurtemberg  refuseraient  de  la  recevoir  et  de  rendre  les 
aotes  émanés  du  Dauphin. 

1446  Octobre 


ie,  Pierre  de  Beffroymont^  chevalier,  seigneur  de  Charny 
et  de  Molinot,  conseillier  et  chambellan  de  monseigneur  le 
Duc  de  Bourgoingne,  fais  scavoir  &  tous,  que  comme  à  la 

pièce  «Doeze  on  mandement  de  la  Chambre  des  Comptes  de  Dijon  or« 
donnant  de  payer  à  Gauwain  d'OremiauIx  les  gages  des  gens  de  guerre 
qui  Tont  arec  lai  tenir  garnison  à  Monlbéliard  ;  ce  mandement  qal  rise 
et  sanctionne  les  leUres  du  éotiite  de  $t-Pol  est  daté  de  la  fin  ilê 
jaiUet  4445. 


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—  212  — 

journée  et  assemblée  derrenierement  tenue  en  la  ville  de 
Chaatons  en  Ghampaigne  ait  esté  entre  le  Roy  nostre  sei- 
gneur d'une  part»  et  ma  Ires  redoublée  dame^  madame  la 
Duchesse  de  Bourgoingne  d'autre  part>  entre  autres  chose» 
traic|œ  el  accordé  que  la  place  de  Montbeliart,  que  lenoient 
et  occupaient  lors  Joacbin  Rohault  et  autres  capitaines  et 
gens  de  guerre  de  par  le  Roy  nostredit  seigneur  et  de  par 
monseigneur  le  Daulpbin^  seroit  à  la  fin  du  mois  de  juillet 
derrenierement  passé  mise  en  la  main  et  garde  de  mons*^ 
le  conte  de  S^Pol,  comme  main  tierce,  pour  icelle  place 
tenir  et  garder  pour  le  Roy  nostredit  seigneur  jusques  en 
la  fin  du  mois  de  septembre  lors  ensuivant  et  derreniere- 
ment passé  aux  frais  et  despcns  de  mondit  seigneur  le  Duc 
de  Bourgoingne;  et  ou  cas  que  les  Contes  de  Viertemberch, 
seigneurs  dudit  Montbeliart^  lesquelz  pendant  ledit  temps  le 
Roy  feroit  sommer  et  requérir  de  prendre  leur  place  dudit 
Montbeliart  et  rendre  les  scellez  et  promesse  qu'ilz  ont  de 
mondit  seigneur  le  Daulphin,  ne  vouidroient  recevoir  et 
ravoir  leur  dicte  place  et  rendre  lesdits  scellez  et  promesse, 
et  en  ce  cas  en  leur  deffault  le  Roy  feroit  baillier  et  délivrer 
reaiment  et  de  (ait  ladicte  place  de  Montbeliart  entre  les 
mains  du  seigneur  de  Crequy  dedens  la  fin  dudit  mois  de 
septembre  passé,  lequel  promettroit,  jureroit  et  se  obligeroit 
au  Roy,  ensemble  deux  ou  trois  des  seigneurs  et  chevaliers 
de  la  Thoison  d'or,  de  garder  bien  et  loyalment  ladicte  place 
de  Montbeliart  ou  nom  et  pour  le  Roy  et  ne  la  baillier  ou 
transporter  à  personne  du  monde,  sans  le  congié  du  Roy, 
se  ce  n'est  aux  seigneurs  dudit  Montbeiiarl  en  i*ecouvrant 
et  rendant  au  Roy  les  sedlez  et  promesse  dessusdictes  et 
quictance  souffisant,  et  ne  pourroit  le  Roy  nostredit  seigneur 
requérir  ausdits  mons'  de  S^  Pol  et  mons'  de  Crequy  de 
remectre  ladicte  place  en  ses  mains  ne  de  quelconque  autre, 
fors  des  seigneurs  dudit  Montbeliart  ou  de  l'un  d'eulx,  en 
recouvrant  lesdits  scellé  et  promesse  de  mondit  seigneur  le 
Daulphin  avec  ladicte  quictance,  ainsi  comme  ces  choses  et 


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—  213  — 

autres  sont  plus  à  plain  contenues  et  deolairées  en  une  ce- 
dule  en  parchemin  signée  des  mains  du  Roy  et  de  madiote 
dame  la  Duchesse.  Et  il  soit  ainsi  que  depuis  ces  choses  il 
ait  pieu  au  Roy  nostredit  seigneur  ordonner  que»  ou  cas  que 
lesdits  seigneurs  de  Montbeliart  seroient  reffusans  de  rece- 
voir leur  dicte  place  et  rendre  les  scellez  et  promesse  de 
mondit  seigneur  le  Daulphin^  comme  dessus  est  devisé^  en 
ce  cas  icelle  place  de  Montbeliart  seroit  par  ceulx  qui  la 
tiennent  de  par  le  Roy  mise  et  baillée  realmeni  et  de  fait  en 
mes  mains,  pour  la  tenir  et  garder  ou  nom  et  de  par  le  Roy 
aux  frais  et  despens  de  mondit  seigneur  de  Bourgoingne, 
sans  la  délivrer  à  personne,  se  non  ausdits  seigneurs  de 
Montbeliart  en  recouvrant  d'iceulx  seigneurs  de  Montbeliart 
les  scellez  et  promesse  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  pour 
les  rendre  et  délivrer  au  Roy  nostredit  seigneur. 

Ainsi  est  que,  je,  ledit  seigneur  de  Charny,  prometz  par 
la  foy  et  serement  de  mon  corps  et  sur  mon  honneur  que, 
après  ce  que  la  dessusdicte  place  de  Montbeliart  sera  mise 
et  baillée  en  mes  mains  par  les  gens  du  Roy  eslans  dedens 
icelle,  je  la  garderay  et  feray  garder  bien  et  soingneuse- 
ment,  tellement  que  d'icelle  ne  sera  fait  ou  porté  aucun 
mal,  dommaige,  ne  inconvénient  à  mondit  seigneur  de  Bour- 
goingne,  ne  à  ses  païs,  seigneuries  et  subgez  de  Bourgoingne, 
et  ne  la  rendray  ne  delivreray  à  personne  vivant,  se  ce  n'est 
aux  seigneurs  dudit  Montbeliart  en  prenant  et  recevant 
d'eulx  ou  de  leur  commis  les  scellez  et  promesse  de  mondit 
seigneur  le  Daulphin  avec  ladide^uietanoe,  lesquelz  scellez 
et  quictance,  après  ce  que  les  auray  receuz,  je  prometz 
rendre  et  baillier  es  mains  du  Roy  nostredit  seigneur.  Et 
s'ainsi  estoit  que  lesdits  seigneurs  de  Montbeliart  feussent 
reffusans  de  recevoir  leur  dicte  place  et  moy  rendre  et  bail- 
lier les  scellez  et  quictance,  en  ce  cas  je  prometz  par  la  foy 
et  serement  de  mon  corps  et  sur  mon  honneur  comme 
dessus  garder  et  foire  garder  bien  et  deuement  ladiote  place 
sans  l;i  rendre,  baillier  ne  délivrer  à  quelconque  personne 


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—  214  — 

vivant,  se  ce  n*est  du  sceu,  bon  plaisir  et  congentement  do 
mondit  seigneur  le  Duc  de  Bourgoingne  et  tout  sans  fraude, 
barat  ou  malengin.  En  tesnioing  desquelles  choses  j'ay  ces 
présentes  signées  de  ma  main  et  fait  sceller  du  seel  de  mes 
armes  le  jour  d'octobre  Tan  mil  quatre  cens  quarante 

et  cinq. 

Au  verso  est  écrit  de  la  même  main  : 

Geste  lettre  n'a  point  esté  scellée  par  mons'  4e  Gharny, 
pour  ce  que  des  paravant  qu'elle  ait  esté  apportée,  Mont- 
beliart  estoit  remis  en  Tobeissance  des  contes  dudit  Monlbe- 
Uart  ou  de  leur,  par  quoy  elle  n'est  point  venue  en  la  main 
de  mons'  de  Gbarny,  et  ainsy  n*a  esté  aucun  besoing  que 
la  scellast. 

Original  sur  parchemin. 

Archives  de  la  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de 
Dijoii.  B  11887. 


XLI 


^eoonnaiBtanoe  de  Pierre  de  Bauffiremont  constatant  la 
remise  entre  ses  mains  par  le  Duo  de  Bourgogne  des 
SOBLIiÉS  relatlDi  à  la  rançon  du  roi  de  Sieile  et  promesse 
par  le  même  de  garder  les  places  de  |9'eafohàtel  en  Lor- 
raine et  de  Olermont  en  Argonne  Jusqu'au  parfait  accom- 
plissement des  obligations  contractées  |>ar  le  Roi  "Re^é. 

i445  3i  Octobre 


Je,  Pierre  de  Befifiroymont,  chevalier,  seigneur  de  Char- 
ny,  conseillier  et  chambellan  de  monseigneur  le  Duc  de 


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—  215  — 

BourgoiDgne ,  fais  savoir  k  tous  que ,  comme  à  la  journée 
et  assemblée  derrenierement  tenue  en  la  ville  de  Chaaions 
en  Cbampaignc,  ait  esté  entre  très  hauK  et  Ires  puissant 
prince  le  Roy  de  Jberusalem  et  de  Secile  d'une  part,  et  ma 
très  rcdoubtée  dame^  madame  la  duchesse  de  Bourgoingne 
d'autr,e  part,  (raictié  et  accordé  entre  autres  choses  que, 
après  ce  que  les  ville  et  chasteauk  de  Montbeliart  seroient 
bail  liés  et  mis  es  mains  de  mons*^  le  conte  de  S*  Pol,  selon 
ie  traiotié  sur  ce  fait  par  le  Roy  avecques  madicte  dame, 
les  places  et  forteresses  de  Neufohastei  en  Lorraine  et  Cler- 
mont  en  Argonne  estans  es  mains  et  en  robeissance  de 
mondit  seigneur  de  Bourgoingne  seroient  baillées  et  mises 
reaiment  et  de  fait  es  mains  dudit  mons"*  de  S'  Pol  ou  de  ses 
commis  pour  les  garder  ou  nom  et  de  par  mondit  seigneur 
de  Bourgoingne  aux  fraiz  et  despens  dudit  Roy  de  Secile, 
et  aussi  seroieût  lors  envoiez  par  mondit  seigneur  de  Bour- 
goingne et  baillez  es  mains  de  mondit  seigneur  de  S*  Pol 
tous  les  seellez  et  obligaoions  qu'il  avoit  des  pièges  qui 
avoient  scellé  pour  ledit  Roy  de  Secile  touchant  le  paie- 
ment des  sommes  par  lui  promises  et  accordées  pour  sa 
ranceon  et  autres  deppendances  d'icelles  sommes>  tant  celles 
pour  lesquelles  lesdictes  places  estoienten  gaigc  que  autres, 
comme  casses,  nulles  et  bien  acquictées,  et  aussi  lectres  de 
quictanee  desdictes  sommes  de  deniers  pour  lui  et  sesdits 
plesges  et  pour  Tacquict  des  promesses  faictes  par  messires 
Goiart  du  Sauloy  et  Jehan  de  Ghambley  louchant  lés  places 
de  Prigoey  et  Longwy*  Et  ne  pourroit  ledit  mons.  de  S' 
Pol  mectre  hors  de  ses  mains,   ne  délivrer,  ne  senffrir 
délivrer  audit  Roy  de  Secile  ne  à  autre  personne  quelconque 
lesdictes  places  de  Neufchastel  et  de  Clermont,  ne  aussi 
lesdits  scellez  et  quictances,  jusques  à  ce  que  ledit  Roy  de 
Secile  ou  mondit  seigneur  de  S*  Pol  auroient  rendu  et 
délivré  à  mondit  seigneur  de  Bourgoingne  son  scellé  qu'il 
a  baillié  à  monseigneur  Tarcevesque  de  Trêves  touchant 
les  X"'  escuz  qu'il  a  paiez  pour  la  ranceon  du  filz  de  feu  le 


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—  216  — 

seigneur  de  Rodemeich.  Et^  on  cas  que  ledit  arcevesquede 
Trêves  sur  œ  souffisamment  sommé  de  la  part  diidit  Roy 
de  Secile  ne  vouldroit  rendre  ledit  seellé  en  recevant 
lesdis  X°*  esouz  pour  acquicter  et  recouvrer  sondit  seellé, 
lequel  seellé  icelui  Roy  de  Secile  sera  tenu  d'avoir  recou- 
vré dudit  arceveaque  de  Trêves  et  l^avoir  rendu  à  mondit 
seigneur  de  Bourgoingne^  ou  lui  pai^  ladite  somme  de  X*" 
escuz  par  la  manière  dessusdiote  dedens  ung  mois  après 
Noël  prouchainement  venant,  et  ce  fait  et  acomply^  et 
que  mondit  seigneur  de  Bourgoingne  en  auroit  soufflsanl 
certiffié  ledit  mons'  de  S'  Po|,  et  aussi  le  Beoetru  deChaesan 
premièrement  paie  et  contenté  par  ledit  Roy  de  Secile  de  la 
somme  de  deux  mille  escus  d*or  selon  le  seellé  que  en  a 
dudit  Roy  de  Secile,  lesdictes  places  de  Neufchastel  et  de 
Clermont,  ensemble  TartUlerie  et  biens  meubles  qui  estoieol 
dedens  icelles  qui  furent  délivrez  aux  ca|»itaines  q^i  les 
tiennent  de  par  mondU  seigneur  de  Bourgoingne  au  jour  que 
la  possession  leur  ea  f^t  baillée,  seroient  remisea  et  rendues 
par  ledit  seigneur  de  S*  Pol  ou  ses;  gens  reaiment  et  de  fait 
es  mains  dudit  Roy  de  SecUe  ou  de  ses  commis»  et  pareille- 
ment tous  susdits  scellez  comme  bien  acquictez,  ainsi  que 
toutes  ces  choses  sont  bien  à  plain  declairées  en  certaine 
cedule  escripte  en  parcbemini,  signée  des  maias  dudit  Roy 
de  Secile  et  de  madicte  dame  k  Duchesse  et  de  deux 
secrétaires.  Et  il  soit  ainsi,  que  depuis  ces  choses,  il  ait  esté 
avisé  et  acoordé  par  le  Roy  et  par  ledit  Roy  de  Secile  du 
consentement  de  mondit  seigneur  de  Bourgoingne,  que 
lesdictes  places  de  Neufcbastel  et  Glermont  seront  mises  et 
baillées  en  mes  mains  pour  les  tenir,  garder  et  délivrer, 
ainsi  et  pv  la  manière  que  devoit  faire  ledit  mons'  de 
Saint  Pol  selon  le  contenu  du  traictié  dessusdit  ;  ainsi  est, 
que  je,  ledit  seigneur  de  Charny,  certiffié  et  confesse  avoir 
eu  et  receuj,  et  que  de  la  part  de  m<mdit  seigneur  de  Bour- 
goingne m'ont  esté  délivrez  et  mis  en  mes  mains  reaiment 
et  de  fait  tous  les  seeUez  et  obligacions  qu'il  avoit  des 


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—  247  — 

plesges  qui  ont  secHc  pour  ledit  Roy  de  Secile  touchant  ie 
paiement  des  sommes  de  deniers  par  lui  (promises)  et 
accordées  pour  sa  rançon  et  délivrance,  c'est  assavoir  :  les 
scellez  de  pluseurs  gentilz  hommes,  barons,  chevaliers  et 
escoiers  de  ses  paîs  de  Bar  et  de  Lorrenne,  autres  scellez 
d'aucuns  gentilz  hommes,  barons,  chevaliers  et  escuiers 
de  ses  paîs  d'Anjou  et  du  Maine,  et  autres  seellez  de 
pluseurs  gentilz  hommes,  barons,  chevaliers  et  escuiers 
du  paîs  de  Provence  ;  et  aussi  les  seellez  baillez  autresfoiz  à 
mondit  seigneur  de  Bourgoingne  par  ledit  messire  Colart 
du  Saulcy  et  Jehan  de  Chambley  touchant  les  places  (de 
Prigney)  et  de  Longwy.  En  oultre  aussi  confesse  avoir  eu 
et  reeeu  une  lettre  patente  de  mondit  seigneur  de  Bour- 
goingne seeltée  de  son  grant  seel  en  double  quehue  et  cire 
vermeille,  con[te(nant  quic)tance  que  mondit  seigneur  de 
Bourgoingne  fait  audit  Roy  de  Secile  pour  lui  et  ses  pièges 
de  toutes  lesdictes  sommes  de  deniers  par  lui  deues  à  cause 
de  ranceon,  ainsi  et  par  la  manière  qu'il  avoit  esté  appoin- 
tié  par  les  traictiez  dessusdits.  Âvecques  ce  ay  receo  de 
mondit  seigneur  de  Bourgoingne  deux  ses  lectres  patentes 
de- descharge  scellées  de  son  grant  seel  en  simple  quehue 
et  cire  vermeille.  Tune  contenant  la  descharge  pour  mes- 
sire Thibault,  le  bastart  de  Neufchastel,  desdictes  ville, 
forteresse  et  place  de  Clermont  en  Argonne  en  les  baillant 
en  mes  mains,  et  l'antre  contenant  la  descharge  pour 
messire  Guillaume  de  Grenant  des  ville,  chastel  et  forte^ 
resse  de  Neufchastel  en  Lorraine  en  les  moy  baillant  ; 
ensemble  deux  lectres  patentes  de  certifficacion  de  mons*^  le 
mareschal  de  Bourgoingne  seeliées  de  son  seel  par  lesquelles 
il  certifie  les  ville  et  chasteaulx  de  Montbeliart  estre  hors 
des  Biaios  du  Roy  et  de  ses  gens,  et  avoir  esté  et  estre 
rendues  aux  Contes  de  Virtemberg,  auxquels  elles  appar- 
tiennent, ou  à  leurs  gens  ou  à  moy  ti  en  mes  mains  selon 
que  dit  est  dessus  ;  moyennant  lesquelles  lectres  patentes 
de  descharge  et  certifficacion  je  doy  recouvrer  et  avoir  en 


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mes  mains  iesdietes  villes^  ohasteaulx  et  places  de  Clermont 
eo  Argoone  et  de  Neufchastel  en  Lorraine^  avecques  les 
biens  meubles  et  artillerie  dont  es  traiotiez  dessusdits  est 
flaicle  mencion. 

Et  ay  promis  et  juré  à  mondil  seigneur  de  Bourgoîngae 
par  la  Toy  et  serement  de  mon  corps  et  sur  mon  honneur  et 
Tobligacion  de  tous  et  singuliers  mes  biens  ^  présens  et 
avenir,  que  Iesdietes  ville,  forteresses  et  places  deClermonI 
en  Argonne  et  de  Neufchastel  en  Lorraine,  avecques  lesdits 
biens  meubles  et  artillerie  je  garderay  bien  et  loyalmenl 
pour  et  en  nom  de  mondit  seigneur  de  Bourgoingne  aux 
frais  et  despens  dudit  Roy  de  Secile,  et  aussi  garderay  et 
tiendray  devers  moy  tous  et  chacuns  lesdits  seeltez  à  moy 
baillez  et  Iesdietes  lettres  patentes  de  quictance,  et  ne 
les  bailleray,  ne  delivreray,  ne  ne  souffreray  baitUer  ou 
délivrer  audit  Roy  de  Secile  ne  à  autre  personne  quel- 
conque, jusques  à  ce  que  ledit  Roy  de  Secile  aura  rendu  et 
délivré  à  mondit  seigneur  de  Bourgoingne  son  scellé  qu'il 
a  baillié  audit  arcevesque  de  Trêves  touchant  lesdis  X*" 
escuz  qu'il  a  paiez  pour  la  rançon  du  fils  dudit  feu  s'  de 
Rodemach,  ou  que  icelui  Roy  de  Secile  aura  pâté  à  m^odit 
seigneur  de  Bourgoingne  iceulx  X"*  (escuz  pour)  racheter 
et  acquicter  ledit  scellé,  et  avec  ce  qu'il  aura  paie  et  con- 
tenté ledit  Benetru  de  Ghassan  de  ladicte  somme  de  11"^ 
«scuz,  tout  selon  la  forme  et  teneur  de  ladiote  (lettre)  et 
dedens  le  temps  declairé  en  icelle,  et  en  les  baillant  et  déli- 
vrant à  icelui  Roy  de  Secile  en  prendray  lettres  de  récépissé 
de  lui  en  forme  deue,  lesquelles  je  bailleray  à  mondit  sei- 
gneur de  Bourgoingne  pour  son  acquict.  Et,  s'il  avenoitque 
ledit  Roy  de  Secile  fust  de  sa  part  reffusant  ou  en  demeure 
de  fournir  et  acomplir  les  choses  dessusdictes  ou  aucunes 
d'icelles  dedens  le  temps  que  faire  le  doit,  en  ce  cas  je 
promets  comme  dessus  à  mondit  seigneur  de  Bourgoingne, 
que  Iesdietes  places,  scellez  et  leclres  je  tiendray  en  mes 
mains  et  les  garderay  bien  et  deuement^  sans  les  rendre^ 


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—  249  — 

baillter,  ne  délivrer  à  queteonque  personne  qne  ce  soit,  fors 
à  mondtt  seigneur  de  Boiirgoingne^  on  par  son  ordonnance 
et  commandement^  et  tout  sans  fraude^  barat  ou  maieûgien. 
En  tesmoing  desquelles  choses,  j'ay  ces  présentes  signées 
de  ma  main  et  fait  sceller  du  seel  de  mes  armes^  le  darre- 
nier  jour  d'octobre.  Tan  mil  CCCG  quarante  et  cinq, 

(Sign^  Beffroymont^  avec  paraphe . 

Original  sur  parchemin  scellé  sur  double  queue  du  sceau 
aux  armes  de  Pierre  de  Bauffremont. 

Archives  de  la  Côie-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  11887. 


xm 


aalttano9  par  9tUnue  Boilletet ,  oheraaoheor  d*ëoarl«  da 
Duo  de  Bourgogne,  de  la  somme  de  deu^  ff^cm  à  lui 
allouée  pour  avoir  porté  lettres  au  maréchal  de  Bour- 
gogne oouoernant  le  départ  des  gens  de  guerre  de  Mont- 
béliard. 

1445  6  Novembre 


Je,  Estienne  Boilletet,  chevaucheur  de  Tescurie  de  mon- 
seigneur le  Duc  de  Bourgoingne,  confesse  avoir  eu  et  receu 
de  honnorable  homme  et  saigc,  Jehan  de  Visen,  conseiller 
de  mondit  seigneur  et  son  receveur  gênerai  en  ses  païs  de 
Bourgoingne  et  des  aydes  en  iceulx,  la  somme  de  deux 
frans  monnoie  courant  qui  deuz  m'estoient  pour  mon  voyage 
d'eslre  aie  des  cesle  ville  de  Dijon  par  devers  monseigneur 


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-  220  ~ 

de  Blammont,  mareschal  de  Bodrgotngne^  au  lieu  de  Jussey 
lui  porter  lettres  closes  de  par  messeigoeurs  du  Conseil  et 
des  Comptes  de  mondit  ligueur  le  Duc  audit  Dijon,  par 
lesquelles  ilz  lui  escripveni  touchant  certaines  nouvelles 
que  Joachin  de  Montleon  leur  a  escriptes  touchant  le  dépar- 
tement de  ceuk  de  Montbeliart  qui  ont  inteneion^  comme 
l'en  dit,  de  passer  par  le  Duchié  de  Bourgoingne,  et  d'essoster 
et  prendre  villes  ou  forteresses.  Ouquel  voyage  faisant^  tant 
en  alant,  séjournant  audit  Jussey  en  attendant  la  response 
desdictes  lettres,  laquelle  j'ay  apportée  à  nostresdîs  sei- 
gneurs, comme  en  moy  en  retournant  audit  Dijon,  je  affirme 
en  ma  conscience  avoir  vacqué  par  quatre  jours  entiers 
commençant  le  darrier  jour  du  mois  d'octobre  derrainement 
passé  et  fenissant  continuelment  ensuivant,  qui  au  feur  de 
VI  gros  par  jour  font  ladite  somme  de  deux  frans,  de  la- 
quelle je  suis  content  et  en  quiète  mondit  seigneur  le  Duc, 
ledit  receveur  gênerai  et  tous  autres ,  tesmoing  le  seing 
manuel  du  notaire  cy  dessoubz  escript  cy  rais  à  ma  re- 
quesle  le  cinquième  jour  de  novembre,  l'an  mil  CCCC  qua- 
rante et  cinq  (1). 

Signé  Darde],  avec  paraphe. 

Original  sur  parchemin. 

Archives  de  la  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  11940. 


(4)  Voir  au  Compte  particulier  de  Jean  <le  Visen  reproduit  ci-dessus 
(a'^XVII)  fol.  3t  du  Compte,  pages  95,  OG,  Parlicle  spécial  auquel  donne 
Uea  le  voyage  d'Etienne  BoiUelet. 


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~  224  — 


XLIII 


Lettre  mlMi-vé  du  maréôlutl  dé  Bonrgo^d  au  Oonséil  de 
Bijon  acoompa^rnant  Vetwoi  en  triple  exemplaire  des 
lettres  patentes  attestant  ré-vaoaatlon  de  MontbéUardt 
destinées  à  Thibaud,  bâtard  de  Neafohâtel,  à  OniUaanie 
de  Orenant  et  au  seigneur  de  Oharny. 

1445  14  Novembre 


Très  chiers  et  espeoiaulx  amis,  je  me  recommande  à 
vous.  Plaise  vous  savoir  que  j'ai  ce  jour  dui  receu  voz 
lettres  et  les  copies  dé  celles  que  mon  très  redoublé  et 
soaverain  seigneur,  monseigneur  le  I>uc>  escript  à  vous  et 
à  moy,  et  aussi  la  minute  des  certifficacions  que  mondit 
seigneur  et  vous  aussi  m'escripvez  que.je  baille  de  la  vui- 
dange  de  Montbeliart,  il  me  semble  par  les  lettres  de  mondit 
seigneur  que  monseigneur  n*enten  que  les  certifficacions 
s'adressent  que  à  messire  Tbiebault  le  bastart  et  à  Guil- 
laume de  Grenant,  et  que  icelles  soyent  baillées  au  seigneur 
de  Charny.  Touteffois  avecques  icelles  et  ces  présentes  je 
vous  en  envoie  une  adressant  audit  seigneur  de  Charny 
pour  ce  que  vous  le  m'escripvez,  et  la  povez  baillier,  s'il 
vous  semble  qu'il  se  doige  fere,  et  que  mondit  seigneur  le 
vuille  ainsi.  Très  chiers  et  especiaulx,  tousjours  vous  plaise 
moy  signiffier  s'il  est  chose  que  pour  vous  fere  puisse,  et 
je  le  feray  très  volentiers  au  plaisir  de  nostre  Seigneur  que 
vous  en  ait  en  sa  sainte  garde.  Escript  à  Blammont,  le 
XIIII''  jour  de  novembre. 

Le  seigneur  de  Blammont, 
mareschal  de  Bourgongne,  vostre. 


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—  M2  — 

Au  Verso  ; 

A  mes  très  chiers  et  especiauk  amis^  les  président  et 
dommis  du  Conseil  de  monseigneur  le  Duc  estans  à  Dijon. 

Original  sur  papier. 

Une  copie  sur  papier  de  Tappointement  du  6  juillet  1445 
relatif  à  la  place  de  Montbéliard  y  est  annexé. 

Archives  de  la  Côtè^'Or,  Chambre  des  Comptes  de  Dijùn. 
B  41887. 


XUV 


K axidenieiit  à  Ohiillaùme  de  Oreuani  |ioar  la  S^emise  Âè  la 
plaoe  de  Neufohât^  en  Lorraine  entre  les  maixU  du  sei- 
gneur de  Oharny,  porteur  des  lettres  de  déoluirge  du  Duo 
de  Bourgogne. 

(1445  Noyembre) 


De  p^r  le  Duc^ 

Très  chier  et  bien  amé^  nous  avons  ordonné  noz  lettres 
patentes  de  descharge  par  lesquelles  vous  mandons  bail- 
lier  et  délivrer  à  nostre  amé  et  féal  chevalier,  conseiller 
et  chambellan,  le  sieur  de  Ghamy,  les  ville  et  cbastel  de 
Neufchastel  en  Lorraine  que  avez  de  par  nous  en  garde, 
en  vous  baillant  par  icelui  seigneur  de  Charny  nosdites 
lettres  patentes,  avecques  lettres  patentes  de  nostre  amé  et 

féal  cousin  et  mareschal  de  Bourgogne  le signées  de 

">a  main  (et  seellées)  de  son  seel,  par  lesquelles  il  vous  cer- 
«iffie  que  Joachin  (RohauU)  et  autres  gens  de  (guerre  qui 


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estôient  en  les  ville)  et  cbasteaulx  de  Montbeliart  sont  vui^ 
diez  et  departiz,  (et  sont  baillez)  et  délivrez  es  mains  et 
(en  Tobeissance)  des  contes  de  Wirtemberch  noz  cousins,  ou 
dudit  seigneur  de  Gharny,  ainsy  qu'il  vous  apperra  par  (les 
lettres)  que  vous  baillera  (roondit  seigtieur)  de  Charny .  Si  vous 
mandons  et  commandons  eipressem^ent  (que  en)  prenant  el 
recevant  de  lui  icelles  lettres  vous  au  dessusdit  seigneur  de 
Charny  baillez  et  délivrez  (incont)inent  et  sans  aucune  diffi- 
culté lesdite  ville  et  chastel  de  Neufchastel  selon  le  contenu 
(esdites)  lettres  de  descharge,  et  par  rapportant  icelles  noz 
lettres  de  descbarge  avec  la  lettre  (dudit)  marescbal  et  aussi 
lettre  dudit  seigneur  de  Charny  >  par  laquelle  il  confesse 
avoir  (receu  de)  vous  ou  nom  et  de  par  nous  lesdictes  ville 
et  chastel  de  NeufcbàsteL  vous  serez  et  demorrezdeschargié 
de  la  garde  que  avés  de  par  nous  d'iceult  ville  et  chastel 
et  du  serement  que  fait  nous  avez  de  non  la  délivrer  en 
autruy  main  que  en  la  mienne.  Si  n'y  faictes  aucune  faultCi 
très  chier  et  bien  amé>  le  saint  esperit  etc. 

A  Guillaume  de  Grenant. 

Item>  la  semblable  à  messirô  Thibaut>  le  bastart  de  Neuf^ 
chastel. 

Copie  sur  papier. 

Archives  de  la  Côte^iTOr,  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  H887. 


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-  224  — 


XLV 


&eooniiait$anoe  par  Pierre  de  BauAremont  de  la  remise 
entre  ses  mains  à  la  suite  de  l'ëvaouation  de  Monibëliard 
de  diverses  lettres  devant  servir  à  Inexécution  du  traité 
de  Châlons»  et  décharge  donnée  à  cet  effot  à  Thomas 
Bonesseau ,  garde  du  Trésor  des  Chartes  à  Dijon* 

4445  17  NoYembre 


Je,  Pierre  de  Beflfroymont,  chevalier,  seigneur  de  Gharny 
et  de  Molinot  conseiller  et  chambellan  de  monseigneur  de 
Bourgoingoe>  faiz  sçavoir  à  tous  que>  en  ensuivant  le  con- 
tenu des  lettres  missibles  de  mondit  seigneur  de  Bour- 
goingne,  signées  de  sa  main  et  de  maistre  Jehan  6ros>  son 
secrétaire^  qui  furent  escriptes  à  Middelbourg  (i)  le  XXVIU'' 
jour  d'octobre  nagaires  et  darrienement  passée  et  aus- 
quelles  ces  présentes  sont  alaichées  soubz  mon  seeU  et  pour 
Texecucion  des  traictiez  et  appoinctemens  fais  et  accordez 
darrienement  en  la  ville  de  Ghaaions  en  Cbampaigne  entre 
le  Roy  nostre  seigneur  et  le  Roy  de  Secille  d'une  part  et 
madame  de  Bourgongne  d'autre ,  j'ay  au  jour  duy  baillé 
et  délivré  à  maistre  Thomas  Bonesseau,  secrétaire  et  au- 
diencier  de  la  chancellerie  de  mondit  seigneur  de  Bour- 
gongne et  garde  du  Trésor  de  ses  lettres  et  charlres  à 
Dijon,  pour  les  mettre  et  garder  oudit  Trésor,  mes  leUres 
en  parchemin  signées  de  ma  main  et  scellées  de  mondit  seel 
touchant  le  fait  des  ville  et  chasteaulx  de  Neufchastel  en 


(1)  Middoltioarg,  dans  Tile  de  Walcheren^   capitale  de  la  provînee  de 
Zeclaude,  à  quatre  Ueues  nord  de  Bruges. 


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—  22B  — 
Lorraine  et  de  Clermont  en  Àrgonoe  qui  doivent  estre  mis 
en  mes  matins  pour  en  faire  selon  le  contenu  desdits  traie- 
tiez,  et  touchant  Texpedicion  et  execucion  de  plusieurs 
autres  poins  declairez  en  iceulx  Iraictiez,  dont  en  mesdites 
lettres  est  plus  à  plain  faicte  mencion.  Et  ledit  jour  duy^ 
par  Tadvis  et  en  la  présence  des  gens  du  Conseil  et  des 
Comptes  de  mondit  seigneur  de  Bourgongnc  à  Dijon  ^  con- 
sidéré que  Joachin  Rohault  et  autres  gens  qui  estoient 
nagaires  en  garnison  à  Montbeliart  de  par  le  Roy  nostredit 
seigneur  et  monsieur  le  Daulpbin  ^le  Viennois  en  sont  wi- 
diez  et  departiz ,  et  les  ville  et  chasteaulx  dudit  Montbeliart 
ont  mis*  délaissiez  en  la  {oain  du  bastart  de  Montbeliart 
commis  à  ce  par  les  Contes  de  Wistembergh ,  seigneurs 
dudit  Montbeliart,  et  en  l'obéissance  d'iceulx  contes,  comme 
il  est  notoire  et  qu'il  est  de  ce  apparu  par  certifficacion  de 
monseigneur  le  mareschal  de  Bourgongne ,  ledit  maistre 
Thomas  Bonesseau  m'a  bail  lié  et  délivré  pour  la  cause  et 
execucion  que  dessus  les  lettres  et  scellez  qui  cy  après 
s'ensuivent ,  c'est  assavoir  : 

Premièrement,  tous  les  scellez  des  subgiez  dudit  Roy  de 
Secille  tant  des  pais  de  Barrois  et  de  Lorraine,  commode 
ceuli  d'Anjou,  du  Mainne  et  de  Prouvance,  que  avoient 
scellé  pour  ledit  Roy  de  Secile  louchant  le  paiement  des 
choses  et  sommes  par  lui  pronuses  et  accordées  pour  sa 
ramçon  et  délivrance. 

Item,  les  lettres  et  scellez  de  Jehan  de  Chambley,  escuier, 
et  de  messire  Colart  du  Saulcis,  chevalier,  des  promesses 
qu'ilz  et  chascun  d'eulx  avoient  taictes  à  mondit  seigneur 
de  Bourgongne  de  bien  et  loyalment  garder  pour  lui  les 
places  de  Prigney  et  de  Longvy  en  la  manière  et  soubz  les 
condicions  qui  estoient  contenues  en  leursdis  scellez. 

Item,  m'a  aussi  baillié  et  délivré  ledit  maistre  Ti^mas 
les  lettres  patoites  de  mondit  seigneur  de  Bourgongnif, 
données  soubs  son  grant  seel  à  Middelbourg  ledit  XXVIII'' 
jour  d'octobre  darrienement  passé ,  de  la  quictance  qu'il 


15 


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—  226  — 

devoit  baillier  audit  Boy  de  Secile  selon  le  contemi  esdiz 
traictiez. 

Kern ,  deux  lettres  patentes  de  deseharge  d'icellui  motf  ^ 
seigneur  de  Bourgongne  sôubz  son  grant  seeh  de  Tan  el 
jour  que  dessus^  touchant  lesdictes  places  de  Neurcbastel  en 
Lorraine  et  de  Glermont  en  Ârgonne^  pour  icelles  places 
par  eulx  mectre  et  délivrer  en  mes  mains  pour  en  e^tre 
par  moy  fait  selon  le  contenu  de  mesdictes  lectres  et  scellé 
cy  dessus  baillé  audit  maistre  Thomas  de  ce  faisant  men- 
cion.  ♦ 

Item,  deux  lettres  closes  dé  mondit  seignenr  servans 
à  ceste  matière^  Tune  adreçant  audit  messire  thibanlt  le 
bastart,  et  l'autre  audit  Guillaume  de  Grenaùt,  capitaines 
d'icelles  places. 

Item,  trois  lettres  pateiïtes  de  certifficacion  de  mondit 
seigneur  le  mareschal  de  Bourgongne  de  la  ipvidenge  des- 
dictes ville  et  chasteaulx  de  Montbeliart  faicte  par  la  ma- 
nière que  devant  est  dit,  les  unes  adreçans  à  moy  et  les 
deux  autres  ausdits  messire  Thibault  le  bastart  et  Guillaume 
de  Grenant;  pour  au  surplus  faire  par  moy  ledit  seigneur 
de  Chamy ,  de  Molinot,  desdictes  lettres  à  moy  baillées 
selon  le  contenu  desdits  traictiez  et  de  mesdictes  lettres  el 
seellé  de  ce  faisant  mencion. 

Toutes  lesquelles  lettres  et  scellez  cy  devanfl  declairez 
ainsi  à  moy  bailliez  par  ledit  maistre  Thomas  Bonessean 
par  vertu  desdictes  lettres  missibles  de  mondit  seigneur  de 
Bourgongne  et  par  Tadvis  desdits  président  et  gens  de  sort 
Conseil  et  de  ses  Comptes  dessus  nommez,  je  recongnois 
pour  vérité  et  à  la  descharge  dudit  maistre  Thomas  Bones- 
seau  avoir  de  lui  reccues  pour  les  causes  et  einsi  que  tou- 
chié  est  cy  devant  en  ces  présentes,  lesquelles  en  tesmoing 
de^4'ay  signé  de  ma  main  et  fait  sceller  du  seel  de  mes 
armes  à  Dijon  le  XVII*  jour  de  novembre.  Tan  mil  quatre 
cens  quarente  et  cinq. 

Signé,  Beffroymont,  avec  paraphe. 


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—  227  — 

Origiilal  dur  parchemiil  scellé  sur  double  queue  du  sceau 
en  cire  rouge  de  Pierre  de  Bauffremont. 

On  voit  la  trace  du  même  sceau  sur  le  bord  de  l'acte  ad 
point  d'attache  des  pièces  y  annexées. 

Archives  de  la  Gôte-â^Ot.  Chambre  des  Comptes  dé  Dijon, 
B  «887.  f 


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TRANSPORT  DE    L'ARTILipUË  DU  ROI 
DE  MONTBÉLIARD  A  TROYES 


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^  231  — 


DE  MONTBÉLIARD  A  DIJON 


XLVI 


Hundemei^i  d«  la  Oliambre  des  O^mptM  à  Jeaa  de  Yisen 
I>our  faire  puyement  à  Jean  de  la  Mote  de  la  somme  de 
quatre  cent  trente  et  vtn  fpanos,  montant  des  frais  de 
transport  de  Tartillerie  royale  depuis  Montbëliard  Jusqu'à 
Dijon. 

iU6  17  FéTriar  (no«T.  style) 


Les  gens  du  Goaseil  et  des  Comptes  de  monseigneur  le 
Duc  de  Bourgoingiie  residans  à  Dijon  ^  à  Jehan  de  Yiaen^ 
«conseiller  de  nosiredit  seigneur,  et  son  receveur  gênerai  de 
Bourgoingne  et  des  aydes  ouctroyez  à  icellui  çieigneur  en 
ses  pays  de  Bourgoingne^  salut.  Gomme^  pour  conduire  et 
faire  amener  de  Montbeliart  jusques  en  ceste  ville  de  Dijon 
rortillerie  du  Roy  nostre  seigneur  qu'estoit  audit  Montbe- 
liart, et  laquelle  nostredit  seigneur  estqit  tenu  par  certain 
appoinctemenl  sur  ce  nagueres  fait  à  Chaaions  entre  le  Roy 
et  ma  très  redoubtée  dame,  madaipe  la  Duchesse,  faire 
mener  et  charroier  à  ses  frai?  et  missions  depuiz  ladite 
ville  de  Montheliart  jusques  en  la  cité  de  Troyes,  et  pour 
acquiter  nostredit  seigneur  en  ceste  partie,  ayons  commis 
et  ordonné  Jehan  de  la  Mote  demeurant  à  Dijon,  qui  a  esté 
par  nous  commis  à  tenir  le  compte  de  la  despence  qui  pour 
ce  seroit  neccessaire;  laquelle  despense  pour  avoir  amené  et 


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—  232  — 

rendu  dudit  lieu  de  Montbeliart  en  ceste  ville  de  Dijon  la- 
dite artillerie,  comme  pour  guides,  cordes,  roues,  graisse 
et  autres  missions  neccessaires  plus  à  plain  déclarez  en 
quatre  fueillez  de  papier  cy  attachez,  veriffiées  et  certiffiées 
en  noz  présences  par  Jaquol  Belledent,  clerc  de  rarlillerie 
de  nostredit  seigneur,  et  que  par  nous  a  esté  commis  au 
contrerole  desdiz  fraiz,  missions  et  despens  qui  montent > 
sans  y  comprendre  les  gaiges,  vacacions  ou  journées  desdits 
de  la  Mote  et  Jaoot ,  à  la  somme  de  quatre  cens  trente  et 
ung  frans,  huit  gros  demi,  comme  il  nous  a  apparu  par  les- 
dites  parties  veriffiées  et  certjffiées  comme  dessus. 

Si  vous  mandons  de  par  nostredit  seigneur,  que  des  de- 
niers de  vostre  reccpte  desdites  aydes  vous  paiez ,  baillez 
et  délivrez;  audit  Jehan  de  la  Hôte  ladite  somme  de  quatre 
cens  trente  et  ung  frans,  huit  gros  demi,  pour  la  cause 
dessusdiote,  et  par  rapportant  avec  ces  présentes  quictance 
de  ladicte  somme  dudit  Jehan  de  la  Mote  et  lesdiz  quatre 
fueillez  de  papier  cy  attachez,  où  sont  déclarez  iesdits  fraiz, 
missions  et  despens  signez  et  certiffiez  dudit  Jaquot  Belle- 
dent,  tant  seulement  icelle  somme  de  quatre  cens  trente  et 
ung  frans,  huit  gros  demi,  vous  sera  alouée  en  la  despence 
de  voz  comptes  desdites  aydes  en  la  manière  qu'il  appar- 
tiendra par  nous  lesdîtes  gens  des  Comptes  sans  aocu&e 
difficulté.  Donné  à  Dijon  soubz  le  seel  ordonné  audit  Conseil 
et  les  seignez  de  nous,  Iesdits  gens  des  Comptes,  le  XVIP 
jour  de  février.  Tan  mil  CCCG  quarante  et  cinq.  Donné 
comme  dessus  (1). 

Signé,  N.  Gontault^  Mooot,  avec  paraplie. 

Original  sur  parchemin  avec  la  trace  du  sceau  en  cire 
rouge  de  la  Chambre  des  Comptes  et  de  trois  signets. 

Archives  de  la€6te-d'Qr.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon, 
^11868. 

(t)  Celte  pièce  et  les  l;^j^  suivaQlea  ne  forment  qu'un  «eul  e|,  taème 
£aaçicule. 


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—  233  — 


xLvn 


CoKapte  des  dépensée  soMées  par  Jeun  de  la  Mate  pour  le 
transport  de  l*artilleide  royale  de  IÇontbéliard  à  Dijon, 
oertiâé  par  Jaquot  Belledent,  clerc  de  Tartillerie  du  Puo 
de  Bourgo^rne  et  annexé  au  mandement  ci-dessus. 


iU9  22  Tirriw  (now.stjU). 


Parties  paiées  par  Jehan  de  la  Mote  oommia  par  messei-* 
gneiirs  du  Conseil  de  monseigneur  le  Duo  de  Bourgoingne 
À  Dijon  pour  aier  querre  rartiiene  du  Roy  nostre  sire 
estant  à  Mombeliart  et  icelle  faire  mener  jusques  à  Dijon^ 
commencent  le  XIIP  jour  de  septembre  mil  UIP  quarante 
et  cinq  et  finissant  le  WV^  jour  dioeilui  mois  ineluz. 

Premièrement, 

A  Thiebault  Noblement,  demeurant  à  DijoD,  pour  VI  cbe- 
vaulx  et  deux  eharretons  qm  font  VIII  bouches,  au  pris  de 
deux  gros  par  bouche  qui  font  XVI  gros  par  jour,  et  y  ont 
vdoqué  oudit  louaige  par  XIII  jours  entiers  qui  vaillent  a«dit 
pris  .  .  .  , XVII  fr.  un  gr. 

A  Jehannin  Bruant,  V  cfaevaulx  et  deux  eharretons,  pour 
lesdils  XIII  jours  audit  pris  vaillent XV  fr.  Il  gr. 

A  Oudinot  Begnot,  IIII  chevaulx  et  deux  eharretons,  pour 
lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent X  fr.  II  gr. 

Au  Gaudrey  et  Jehan  Grasin,  V  chevault  et  deux  ehar- 
retons, ponr  lesdits  XIII  jours  oudit  pris  vaillent 

XVfr.  ilgr. 

A  Perreaul  Foumier,  III  chevaulx  et  deux  eharretons, 
pour  lesdits  XIII  jows  audit  pris  vaillent  .  .  .  X  fr.  X  gr. 


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^  234  — 

A  Jehannot  Monnot ,  V  chevaulx  ci  deux  variés ,  pour 
lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent   ....  XV  fr.  II  gr. 

  Jehan  de  Vergy^  V  chevaulx  et  deux  cbarretons^  pour 
lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent XV  fr.  X  gr. 

A  Jehan  Rossignol^  V  chevaulx  et  deux  charretons^  pour 
lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent XV  frl  II  gr. 

À  Huguenin  le  Verpillet^  V  chevaulx  et  deux  charretons^ 
pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent  .  ,  XV  fr.  II  gr. 

A  Maulgras^  V  chevaulx  et  deux  charretons,  pour  lesdits 
XIII  jours  audit  pris  vaillent .  XV  fr.  II  gr. 

A  Donvier  et  le  Boonardet^  VI  chevaulx  et  deux  char- 

retons^  pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent 

XVII  fr.  un  gr. 

A  Barthelemot  Sauvestre,  VI  chevaulx  et  deux  châtre- 
tons^  pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent .,,... 
XVII  fr.  UU  gr. 

A  Symonnot  Sauvestre,  V  chevaulx  el  deux  charrelons, 
pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent .  .  XV  fr,  II  gr. 

A  Girardin  Charbonnier^  voiturier^  de  ses  XII  chevaulx 
et  IIII  charretons^  pour  lesdits  XIII  jours  vaillent  au  pris 
que  dessus XXXIIII  fr.  VIII  gr. 

A  Jehan  de  Lesgule,  aussi  voiturier^  de  ses  XX  chevaulx 
et  VIII  charretons^  pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris 
vaillent XLVU  fr.  VIU  gr. 

E;n  marge  de  cet  article  :  Decet  dicere  h%  fr.  VIII  gr.  ^ 
m  parum  dicit  XIII  fr. 

^  Matheys  son  frere^  aussi  voiturier,  de  ses  X  chevaulx 
et  IIII  charretQus^  pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris 
vaillent XXX  fr.  IlIIgr. 

ABertheauK  aussi  voiturier,  de  ses  X  chevaulx  et  UU 
cbarretons>  audit  pris  vaillent  pour  lesdits  XIIIjouçs  .  .  . 
, XXX  fr,  IIII  gr. 

Au  Lièvre  de  Pontailler  (1),  VIII  chevaulx  et  III  charre- 

(1)  Pontailler-sur-Sa^ne.  CôtiMl'Ory  arr.  de  Bijfim,  cM-lieu  de  canton. 


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—  238  — 

tons>  pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris  vaillent 

.....  XXI  fr.  VIII  gr. 

En  marge  de  cet  article  :  Deeet  dicere  XXni  fr.  X  gr.j, 
sic  parum  diciî  II  fr.  U  gr. 

A  Esmonin  Goquardet  dudilPontaiiler^  VIII  chevaulx  el 
III  charretons,  pour  lesdils  XIII  jours  audit  pris  vaillent .  . 
XXI  fr. 

En  marge  de  cet  article  :  Deeet  àicere  XXIIU  fr.  X  gr. , 
sk  parum  dieit  II  fr.  II  gr. 

À  Sermaige  dudit  Pontailler>  mi  chevaulx  et  deux  char- 
ratons^  pour  lesditsXin  jours  audit  pris  vaillent  Xfr.  X  g. 

A  Poncelin  Berthier  des  Varenne,  voiturier,  V  chevaulx 
et  deux  charrètons,  pour  lesdits  XIII  jours  audit  pris 
vaillent X  fr.  II  gr. 

Somme,  VII"  chevaulx  et  LVI  charretons  qui  font  en 
tout  IX"  XIX  bouches,  au  pris  que  dessus  vaillent  .... 

mv  vu  fr.  nil  gr. 

Autre  despense  faite  pour  ladite  artilerie. 

A  Jehan  Lordeiot^  cordier,  demeurant  à  Dijon,  pour 
XXIIII  paires  de  trays  pour  fumlr  es  chevaulx  de 
(sic),  qui  merront  les  bombardes  et  pour  autre  cordaige 
pour  les  petis  chariots,  tout  pesant  ensemble  deux  cens 
livres  à  deux  blans  la  livre,  vaillent  .  .  *  VIU  fr.  IIII  gr. 

Item,  à  VI  compaignons  qui  ont  rompuz  les  soutenaulx 
d'une  planche  au  partir  de  Mombeliart ,  et  pour  avoir  am- 
pllr  le  fossey  de  ladite  planche  pour  passer  ladite  artilerie, 
à  chacun  homme  ung  gros  ;  pour  ce VI  gr. 

Item,  ^  une  garde  prinse  audit  Mombeliart  pour  conduire 
les  chars  au  long  des  prez  jusques  à  Dampierre  (1)'  I  gros. 

Item,  à  une  autre  garde  dudit  Dampierre  jusques  au 
Chastellet  (2) I  gros. 

(1;  Dampierre-lez-Bois  ou  lei  Monlbeliard,  Doubs,  arr.  de  Monibë- 
liard,  canton  d^Aadincoart. 

(9)  Cbâtelot  (le),  Donbs,  commune  de  BlttssaniseauY. 


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—  236  — 

Item,  à  une  autre  garde  dez  ledit  Ghasiellet  jasques  à 
Bompierre  prez  de  Vellevaul  (1) II  gros. 

Ilem,  pour  trois  grosses  paires  de  trais  pris  en  Lille  pour 
les  grosses  bombardes,  pour  ce  qu'il  y  en  avott  plusieurs 
de  rompus  et  une  en  route  ;  p^uroe XV  gros. 

Item,  peur  UU  sarpes  adietées  audit  lieu  de  Lille,  pour 
ce VIII  gros. 

Item,  pour  deux  coignées  achetées  audit  UUe,  pour  œ .  . 
.  VI  gros. 

Item,  à  une  autre  garde  des  ledit  Dompierre  jusques 
à.  .  .  .  (sic) I  gros. 

Item ,  à  une  autre  garde  des  ledit  jusques  à 
Rolant  (2).  . I  gros. 

Item,  à  une  autre  garde  des  ledit  Rolant  jusques  un 
villaige  deçà  Besançon. 

Item,  à  une  autre  garde  des  ledit  villaige  jusques  à 
(kriot  (3) •  .  .  .  I  gros. 

Item,  à  une  autre  garde  dez  ledit  Culot  jusques  à 
Malan  (4) I  gros. 

Item,  pour  avoir  ferrées  deux  rouhes  nefves  d'un  charriot 
des  grosses  bombardes  qui  furent  rompues  emprez  Mernay, 
tout  à  neuf  comprins  les  liens  et  fustes  de  fer  ;  pour  ce  .  . 
Il  fr.  demi. 

Item ,  à  une  autre  garde  dez  ledit  Malan  jusques  à 
Auxonne II  gros. 

Item,  pour  XV  livres  d'oing  viez  pour  oindre  les  chars 
pris  à  Besançon  &  un  gros  la  livre  ;  pour  ce.  .  .  XV  gros. 

Item ,  à  V  compaignons  qui  continuellement  ont  esté  à 
vacquer.les  chariots,  dez  le  vendredi  XVIIP  jour  de  ce  pré- 
sent mois  que  nous  partismes  de  Mombeliart  jusques  au 

(1)  Poœpierre,  Doubs,  arr.  de  Baume-Ieft-Dames,  canton  de  Clerval. 
(9)  Roalans,  Doubs,  arr.  de  Besançon,  chef-lieu  de  .canton. 

(3)  Cuit,  Haute-Sadne,  arr.  de  Gray,  canton  de  Marnay. 

(4)  Malana,  Hauie-Sadne,  orr.  de  Gray,  cantoa  de  Pesmes . 


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—  237  — 

jeudi  XXV*  jour  suiguant  que  nous  arrivasmes  à  Auxonne, 
pour  fere  le  chemin  devant  lesdites  bombardes,  et  pour  les 
tenir  de  briser,  à  chacun  deux  gros  par  jour,  vaillent .  .  . 
Vfr,  Xgr. 

Item,  pour  avoir  fait  amener  la  cbarrete  de  S'  Jean  de 
Loone  jusques  à  Auxonne  pour  passer  lesdites  bombardes, 
et  pour  icelle  faire  ramener  audit  S*  Jehan  de  Leone  ;  pour 
ce U  fr. 

Item,  à  Colin  Malart,  sergent  de  la  maierie  de  Dijon, 
pour  ses  peinnes  de  plussieurs  journées  d'avoir  prins  les 
chevaulx  parmi  la  ville  de  Dijon  pour  aler  querre  icelle 
artilerie;  pour  ce VI  gros. 

Somme  de  la  despense  des  parties  dessusdites 

mV  XXXI  frans,  VllI  gros  demi. 

Je,  Jacot  Belledent,  clerc  de  rartillerie  de  monseigneur 
le  Duc  de  Bourgmngne,  certifie  à  tous^n  vmté  les  parties 
dessosdictes  montans  à  ladicte  somme  de  quatre  cens  trente 
et  ung  frans,  huit  gros  demi,  payées  par  bomiorable  homme, 
Jehan  de  Visen,  conseiller  de  mondit  seigneur  et  son  reçe^ 
veur  gênerai  de  ses  pais  de  Boorgoingne  et  desjtffeles  en 
iceulx,  estre  vrayes,  et  d(mt  une  chacune  des  parties  nom*- 
meez  en  ce  présent  kayel  de  papier  contenant  quatre  fueillez 
de  sa  part  et  porcion  s'est  tenu  pour  bien  content,  tcsmoing 
mon  seing  manuel  cy  mis  le  XXII*  jour  de  février.  Tan  mil 
GCGG  quarante  et  cinq . 

(Signé)  Bdledem,  avec  paraphe. 

Cahier  sur  papier  comprenant  4  folios. 
Archives  de  la  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
£14868. 


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—  238 


XLvra 


èertlûcat  par  Jaquot  Belledent,  clero  de  rartillerie,  des 
sommes  payées  par  Jean  de  la  ^oie  à  divers  voitoriers 
pour  le  transport  de  l'artillerie  du  Boi  de  Montbëliard  à 
Bi^Qn. 

1446  29  Mai 


Je^  Jaquot  Belledent^  clerc  de  rartillerie  de  monseigneur 
le  Duc  de  Bourgoingne^  certiffie  à  tous  qu'il  appartiendra 
en  ma  conscience  et  loyaulté  que  Jehan  de  la  Mote  a  paiei 
par  mon  ordonnance  et  ihoy  présent  à  Jehan  de  Lesguille 
voicturier  la  somme  de  soixante  frans  huit  gros>  c'est  aasa- 
voir  pour  vint  chevaulx  et  huit  charretiers  qui  font  vint  huit 
bouchtf^  au  pris  chacune  bouche  de  deux  gros  par  jour , 
pour  tffie  jours  qu'ilz  ont  servir  à  aler  querre  Tarlillerie 
du  Roy  qui  estoit  à  Montbelliart^  commadçant  le  trezieme 
jour  de  septembre  mil  GGCG  quarante  et  cinq  et  finissant 
le  XXV^  jour  d'icellui  mois,  lesquelx  vint  huit  bouches 
n'âvoient  esté  tauxées  par  inadvertance  pour  lesdits  treze 
jours  que  h  la  somme  de  quarante  sept  frans  huit  gros. 
Item,  aussi  pareillement  a  paie  au  Lièvre  de  Pontailler, 
voicturier,  pour  huit  cheVàulx  et  trois  charretiers  qui  font 
Unze  bouches  qui  pareillenient  ont  servir  treze  jours  au  pris 
dessusdit,  vaillent  vint  et  trois  frans  et  dix  gros  ;  et  aussi, 
à  Emonin  le  Gocardet  dudit  Pontailler,  qui  pareillement  a 
servy  treze  jours  atout  huit  chevaulx  et  trois  valet ,  la 
somme  de  treze  frans  dix  gros ,  et  pour  inadvertance  l'on 
n'avoit  gecté  sur  lesdits  Lièvre  et  Emonin  sur  ung  chacun 
que  la  somme  de  vint  et  ung  franc  huit  gros.  Ainsi,  estoit 


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—  Î39  — 

demeuré  char'gé  ledit  Jehan  de  la  Mote  stir  lesdites  dedt 
parties  de  la  somme  de  quatre  frans  quatre  gros,  et  sur  la 
partie  dùdit  Jehan  de  Lésguille,  la  somme  de  treze  frans, 
qui  est  sur  lesdites  trois  parties  la  somme  de  dix  sep  fratis 
quatre  gros,  tesmoing  mon  seing  manuel  cy  mis,  le  vint 
neufiesme  jour  de  may>  l'an  mil  quatre  cens  quarante  et  six. 
(Signé)  Belledent^  avec  paraphe. 

Original  sur  papier. 

Archives  de  la  Côte- ff Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  11868. 


XLIX 


Mundament  de  U  Ohambi^e  des  domptas  de  DIJozi:  à  Jean  de 
yiaen,  re9evear  géxiéral  de  Bouifgogxiie.lde  payer  à  Jean 
de  la  Mote  ohargë  de  tenir  le  compte  des  frais  de  trans- 
port de  rartillerie  du  Roi  de  Montbëliard  à  Dijon  ,  la 
somme  de  dix-sept  francs  quatre  gros  à  lui  dûs  par  suite 
d*erreur  de  compte,  et  quittance  dé  Jean  de  la  Mote. 

1446  12  Juillet 


Les  gens  du  Conseil  et  des  Comptes  de  monseigneur  le 
Duc  de  Bourgoingne  à  Dijon,  à  Jehan  de  Visen,  conseiller 
de  nostrcdit  seigneur  et  son  receveur  général  de  Bourgoin- 
gne et  des  aydcs  ouctroiez  à  icellui  seigneur  en  ses  païs  de 
Bourgoingne,  salut.  Nous  avons  reçeu  la  supplication  et 
requeste  de  Jehah  de  la  Mote  demeurant  &  Dijon,  commis 
de  nous  à  tenir*  le  compte  de  la  despense  faîcte  pour^eslre 
aie  querre  et  faire  amener  aux  fraiz  de  noslredit  seigneur. 


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—  240  — 

(le  Mootbeliart.à  DijoDi  l^arUUerie  du  Hoy>  dont  meocion 
est  faîcto  en  nos  autres  lectres  de  ia  date  du  vingt  septième 
jour  de  février  mil  Ilir  quarante  et  cinq  et  en  quatre 
fueillez  de  papier  alachie2  à  icelies  faisant  mencion  de 
ladicte  despenee,  ausquelles  lectres  et  fueillez  ces  noz  pré- 
sentes sont  atacbiées>  contenant  quCi  combien  que  entre 
les  parties  de  ladicte  despense  paieé  pat  ledit  suppliant  et 
declairié  esdiz  quatre  fueillez  de  papier  soit  entre  les  autres 
en  une  partie  contenu  avoir  esté  paie  par  ledit  suppliant  à 
Jehan  de  Lesguille^  voicturier,  pour  treze  journées  de  vint 
chevaulx  et   huit   charretons   que   ledit   voiturier   avoit 
amener  ladicte  artilerie  dudit  Montbeliart  à  Dijon  >   qui 
faisoient  vint  et  huit  bouches  au  feur  de  deux  gros  pour 
chascune  bouche  par  jour,  qui  montent  quatre  frans  huit 
gros  par  jour  et  pour  lesdiz  XIII  jours  soixante  frans  huit 
gros  que  ledit  suppliant  en  a  paie  audit  voicturier  ;  néant- 
moins,  par  inadvertance  et  arreur  de  giet   on  ne  lui  a 
compté  pour  lesdiz  XIII  jours,  comme  il  appart  par  ladicte 
partie,  que  quarante  sept  frans  huit  gros  seulement,  en 
quoy  est  à  recouvrer  par  ledit  suppliant  que  lui  doit  estre 
rendu  la  somme  de  treze  frans ,  et  pareillement  en  deux 
autres  parties  escriptes  esdiz  fueillez.  Tune  faisant  mencion 
du  Lièvre  de  Pontailler  et  l'autre  de  Emonin  Quoquardet, 
pareillement  par  inadvertance  et  arreur  de  giet  a  esté  peu 
compté  audit  suppliant  en  chascune  partie  de  la  somme  de 
deux  frans  deux  gros.  Ainsi  a  esté  peu  compté  audit  sup- 
pliant esdictes  trois  parties,  comme  par  icelies  et  aussi  par 
la  certifficacion  de  Jaquot  Belledent,  plerc  de  ^artillerie  de 
nostredit  seigneur,  particulièrement  sur  ce  faicte,  et  i 
laquelle  œs  noz  présentes  sont  aussi  atachiées,  peut  à 
plain  apparoir,  la  somme  de  dix  sept  frans  quatre  gros,  de 
laquelle  somme  nous  a  supplié  et  requis  ledit  de  la  Mote 
que  le  feissions  paier»  Pour  ce  est  il  que  nous,  veues  et 
regetées  lesdictes  trois  parties,  ensemble  ladicte  particu- 
lière certifficacion^  vous  mandons  de  par  nostredit  seigneur. 


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--  244  - 

(}ue  des  deniers  de  vostre  recepte  desdictes  aydes  Yods 
paiez^  baillez  et  délivrez  audit  Jehan  de^  la  Mote  ta- 
dicte  somme  de  XVII]firaD8  IIU  gros  à  hii  deuz  pour  la 
cause  que  dessus  >  et  par  rapportant  avec  ces  présentes 
ladite  certifficacion  particulière  et  quictance  sur  ce  dudit  de. 
la  Mote>  seulement  ladicte  somme  de  XVII  frans  lUI  gros 
vous  sera  par  nous  gens  desdiz  Comptes  alloée  sans  diffi- 
culté en  la  despense  de  voz  comptes  desdictes  aydes  en 
oultre  et  avec  la  somme  contenue  en  nosdictes  autres 
lectres  par  la  manière  qull  appartiendra.  Donné  à  Dijon^ 
soubz  le  seel  ordonné  audit  Ccmseil  et  les  signez  de  tious 
lesdictes  gens  des  Comptes,  le  douzième  jour  de  juillet  Tan 
mil  GCCC  quarante  et  six. 

(Signé)  De  Morreyi  avec  paraphe. 

Original  sur  parchemin  revêtu  du  sceau  de  la  Chambre 
des  Comptes^  en  cire  rouge  plaqué  sur  le  parchemin^  dont 
il  ne  subsiste  que  la  trace,  et  de  trois  signets  des  maîtres 
des  Comptes;  aujourd'hui  il  ne  reste  plus  qu'un  seul  de  ces 
signets. 

Le  sceau  de  la  Chambre  des  Comptes  est  également 
appliqué  sur  le  bord  de  l'acte  à  l'endroit  où  se  trouvait 
l'attache  des  pièces  annexées  dont  l'énumeration  figure 
dans  Tacte. 

Au  verso  du  mandement  est  la  quittance  do  Jean  de  la 
Mote  ainsi  conçue  : 

je,  Jehan  de  la  Mote  nommé  au  blanc  de  cestes,  confesse 
avoir  eu  et  reçeu  de  Jehan  de  Viseti,  conseiller  de  monsei- 
gneur le  Duc  et  son  receveur  gênerai  de  Bourgoingne  et  dea 
aydes  à  luy  octroyez  en  ses  pays  de  BourgoingnCi  la 
somme  de  dix  sept  frans  quatre  gros  qui  deuz  m'estoient 
pour  la  cause  à  plain  déclaireé  oudit  blanc  ;  de  laquelle 
somme  de  XVII  frans  IIII  gros  je  suis  content  et  en  quicte 
mondit  seigneur  le  Duc,  sondit  receveur  gênerai  et  tous 
autres,  tesmoing  le  saing  manuel  du'  notaire  cy  dessouba 


IG 


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—  242  — 

escript  cy  mis  à  ma  requeste^  le  XIIP  jour  de  juillet,  l'an 
mil  CCGC  quarante  et  8ix,  présens  Gillet  Renain  et  Broquart 
Lalemenl  demouranl  à  Dijon. 

(Signé)  Boisol^  avec  paraphe. 

Archives  de  la  Côte-d'Or.    Chambre  des  Comptes    de 
Dijon.  B  11868. 


II 


DE  ÙMOlN  A  TROYES 


Mandement  de  la  Chambre  des  Comptes  de  B^on  à  Jean  de 
Visen,  reçe-veur  gënëral  de  Bourgogne,  de  fcdre  payement 
à  Jean  Mignon,  lieutenant  du  maître  de  Tartillerie  royale, 
de  la  somme  de  quatre  oents  taluts  d*or,  prix  du  marohë 
pauë  a-veo  lui  pour  le  transport  de  l'artillerie  de  Dijon  à 
iProyes. 

4445  8  Norembre 


ThftauU  de  Neufcbastel^  seigneur  de  Blanmont  et  mares- 
ehal  de  Bourgoingne  et  les  gens  du  Conseil  et  des  Comptes 
de  monseigneur  le  Duc  de  Bourgoingne  residans  à  Dijon  ^  à 
Jehan  de  Visen^  conseiller  de  nostredit  seigneur  et  son 
receveur  gênerai  de  Bourgoingne  et  des  aydes  es  pays  de 


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—  243  — 

Bourgotngoe^  salut.  Pour  ce  que  p&r  le  traidié  fait  e&tre  le 
Roy  Dostre  seigneur  et  nostre  très  redoublée  daine>  roadame 
la  Duchesse  de  Bourgoingne  à  la  eonvendon  darrieneoient 
tenue  à  Gfaaaions  entre  autres  choses  a  esté  accordé  que 
nostredit  très  redoubté  seigneur  ferdt  conduire  et  mener  ù 
ses  fraiz  Tartillerie  du  Roy,  qu^estoit  lors  au  lieu  de  Mont- 
beliart,  dez  ledit  Montbeliart  jusques  au  lieu  de  Troyes, 
laquelle  chose  nostredit  seigneur  par  ses  lettres  patentes  a 
ratiflieé,  consentue  et  agréé  ;  et  pour  tirer  hors  dudit  Mont- 
beliart ladite  artillerie  et  Tenmener  audit  Troycs,  Jehan 
Mignon  >  escuier,  lieutenant  du  maistre  de  l'artillerie  du 
Roy,  est  venu  par  deçà  et  y  a  demeuré  et  séjourné  lui  Vr 
de  personnes  et  de  cbevaix,  depuis  le  VP  jour  du  mois  de 
juillet  darrienement  passé  jusques  à  présent,  pendant  lequel 
temps  ledit  Jehan  Mignon  a  fait  faire  et  mectre  su»  à  ses 
fraiz  et  despens  pluseurs  charrois  pour  chargier  et  amener 
ladite  artillerie,  et  aussi  a  fMt  amener  à  ses  fraiz  dudit  lien 
de  Mombeliart  en  ceste  ville  de  Dijon  une  bombarde 
qu'estoit  de  ladite  artillerie,  en  espérance  de  reeovre  sesdits 
fi^iz  sur  nostredit  seigneur,  et  le  demeurant  de  ladite 
artillerie  a  esté  amenée  aux  fraiz  et  despens  de  nostredit 
seigneur  dez  ledit  lieu  de  Mombeliart  jusques  en  ceste 
dicte  ville  de  Dijoo,  et  sur  tous  lesdits  fraiz  fais  pour  le 
fait  et  conduicte  de  ladicte  artillerie  depuis  ledit  lieu  de 
Mombeliart  jusques  en  ceste  dite  ville,  ledit  Jehan  Mignon 
a  receu  seulement  la  somme  de  vint  sept  frans  demi  d'une 
part,  et  la  somme  de  trente  frans  d'autre  part,  sans  ce  que 
ledit  Jehan  Mignon,  ne  aussi  le  rouyer  et  autres  estans  avec 
lui  pour  la  conduicte  de  ladicte  artillerie,  ne  de  leurs  gaiges 
qu'ilz  ont  desserviz  depuis  ledit  VP  jour  de  juillet  darriene- 
ment  passé  jusques  à  présent,  qui  sont  pour  ledit  Jehan 
Mignon  de  quinze  frans  par  mois,  pour  ledit  rouyer  de  dix 
frans  par  mois,  ne  aussi  de  leurs  despens  faiz  depuis  ledit 
temps  ença,  aient  eu  ne  receu  de  nostredit  seigneur  ne  de 
ses  officiers  aucune  autre  chose.  Et  si   convient  encore» 


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—  Î44  -^ 

pour  acquictor  nosiredit  seigneur  en  ceste  partie  mener  et 
rendre  ladite  artillerie  aux  fraiz  de  nostredit  seigneur  des 
oeste  dite  ville  de  Dijon  en  ladite  ville  de  Troyes. 

Pour  laquelle  cau8e>  et  pour  sur  ce  relever  de  fraiz  et  de 
charge  nostredit  seigneur  le  plus  avant  que  foire  avons 
peu^  et  par  grande  et  me«\re  deliberaoioD^  nous  au  regart 
et  consideracion  de  la  grande  despenœ  ja  dicte  à  la  charge 
de  nostredit  seigneur  pour  avoir  traietié  et  amener  ladite 
artillerie  des  ledit  MombeUart  jusques  en  ceste  dite  ville  de 
Dijon^  et  consideracion  aux  fraiz  qu'il  conviendra  eneoires 
foire  pour  la  mener  jusques  audit  lieu  de  Troyes  où  elle  se 
doit  rendre  aux  fraiz  de  nostredit  seigneur^  comme  dit  est 
dessus^  et  aussi  pour  le  tires  évident  profit  de  nostredit  sei- 
gneur, avons  aujourdui  appoinctié  et  appoiactons  avec 
ledit  Jehan  Mignon  en  telle  manière  :  c'est  assavoir  que 
icelli  Jehan  Mignon  s'est  cfaargîé  et  a  promis  conduire  et 
faire  mener  et  rendre  des  ceste  dite  ville  de  Dijon  jusques 
audit  lieu  de  Troyes  bien  et  seurement  à  ses  perili  et  for- 
tune>  à  ses  firaiz^  missions  et  despens^  toute  l'artillerie  dudit 
Roy>  moyennant  et  parmi  la  somme  de  quatre  cens  salms 
d'or^  en  la  veuleur  de  cinq  cenz  cinquanle  frans,  monnaie 
courrant^  qui  pour  ce  lui  seront  paiez  par  vous  ;  moyennant 
laquelle  somme  desdits  quatre  cens  saluz  et  aussi  lesdiles 
sommes  de  vint  sept  (frans)  demi  et  de  trente  firans  qu'il  a 
desja  receues^  nostredit  seigneur  demeura  et  demeure 
quicte  envers  ledit  Jehan  Mignon  et  les  autres  de  sa  corn* 
pagnie  .  .  .  (.  envoiez.)  .  .  et  venuz  de  par  le  Roy  pour 
le  fait  de  ladite  artillerie,  de  tous  les  fraiz  et  despens  par 
lui  et  lesdits  de  sa  compaignie  fais  et  à  foire,  et  aussi  de 
leursdits  gaiges  desserviz  et  à  desservir  depuis  ledit  VP 
jour  de  juillet  darrienement  passé  jusques  ad  ce  qu'il  ait 
rendue  audit  lieu  de  Troyes  toute  ladite  artillerie,  et  en  a 
promis  foire  tenir  quiote  et  paisible  nostredit  seigneur 
ensuite  de  tous  autres  fraiz  que  lui  et  lesdits  de  sa  com* 
paignie  pourroient  quereler  ou  demander  à  ceste  ocasiM> 


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—  Î45  ~ 

et  avec  ce  de  envoier  devers  nous^  inoeiHîneiit  que  kidiete 
artillerie  sera  audit  Kev  de  Trojm»  eertiffi(MM»on  souffisani 
soubz  ses  seing  mamiel  et  seeU  comment  ladite  artillerie 
sera  arrivée  et  rendue  (audit  lieu)  de  Troyes»  et  du  jour  de 
ladite  reddicion. 

Pour  ce  est  que  nous  vous  mandons  de  par  nostredit 
seigneur,  que  des  deiûers  de  vostre  reoepte  à  recevoir  (sur 
les)  deniers  du  premier  aide  qui  sera  levé  es  pays  de  Bour- 
geingne  après  la  date  de  oestea^  et  auquel  recouvrement  si 

vous  sera  par  nous  (alkmée) nous  y  enqiloierons  de  noz 

loyaulx  povoirs  sans  vous  y  mectre  de  nosdits  povoirs 
aucun  empescbement  au  contraire,  vous  paiez,  baillez  (et 
délivrez)  audit  Jehan  Mignon  ladite  somme  de  quatre  cens 
saluz  d'or  en  prenant  de  lui  sa  lectre  et  quictance  diceulx 
quatre  cens  saluz  (d'or) ,  aussi  il  promectra  et  se  obli- 
gera de  rendre  toute  ladite  artillerie  audit  lieu  de  Troyes, 
le  tout  à  ses  fraiz  et  despens  au  plus  tard  (dedans  vint 
jours)  après  la  date  de  cestes,  et  avec  ce  quictera  nostredit 
seigneur  et  promectra  acquictier  envers  sesdits  de  sa  com- 

paigniede  leurs  gaiges,  voiaiges et  autres  choses 

en  quoy  nostredit  seigneur  leur  peut  ou  pourrf  estre 
teouz  à  cause  et  pour  le  fait  de  ladite  artillerie  depuis 
ledit  VP  jour  de  juillet  darrienement  passé,  jusques  au  jour 
que  iœlle  artillerie  sera  rendue  audit  lieu  de  Troyes  inclu- 
sivement >  el  de  tovies  autres  choses  qu'ilz  pourroient 
demander  à  nostredit  seigneur  &  h  cause  que  dessus,  tant 
dudit  temps  passé  que  dudit  temps  advenir  ;  par  laquelle 
lectre  et  quictance  contenant  ce  que  dessus  rapportant  avec 
ces  présentes  et  la  certifBcacion  dessusdite,  par  laquelle 
apperra  ladite  artillerie  avoir  esté  rendue  par  ledit  Jehan 
Mignon  audit  lieu  de  Troyes,  ladite  somme  de  IIII''  saluz 
d^or  en  la  valeur  desdits  cinq  cens  cinquante  frans,  monnaie 
courrant,  vous  seront  par  nous  gens  desdits  Comptes  alouez 
sans  aucune  dificulté  en  la  dtspense  de  voz  comptes  par  la 
manière  qu*ii  appartiendra.  Donné  audit  Dijon  soubz  le  seel 


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—  246  — 

ordonné  audH  Ck)D8eil«  le  huitième  jour  du  mois  de  no- 
vembre>  Tan  mil  GGCG  quarante  el  eioq. 

(Signé)  Delagrange^  avec  paraphe. 
Par  ordonnanoe  de  mesdis  seigneurs. 

(Signé)  N.  Contault^  avec  paraphe. 

Original  sur  parchemin^  avec  la  trace  d^un  grand  sceau 
en  cire  rouge  (celui  de  la  Chambre  des  Comptes)  et  de 
quatre  petits  signets  également  en  cire  rouge.  L'acte  est 
usé  par  le  frottement  sur  l'un  des  bords^  ce  qui  rend  quel- 
ques passages  illisibles. 

Archives  de  (a  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  41868. 


LI 


Quittance  par  Jean  Mignon ,  lieutenant  du  maître  de  l'ar- 
tillerie du  Roi  de  France,  de  la  somme  de  400  saluts  d*or, 
prix  convenu  pour  le  transport  de  Tartillerie  royale  de 
Di^on  à  Troyes,  y  compria  les  dépenses  ilaites  depuis  le  6 
juillet  pour  le  charroi  de  cette  artUJASie  depuis  ICont- 
b^liard. 


i445  i3  Noyembre 


Je,  Jehan  Mignon,  lieutenant  du  maistre  de  rartillerie  du 
Roy  de  France  nostre  seigneur,  conresse  avoir  appoinlié  et 
marchandé  en  mon  propre  et  privé  nom  avec  monseigneur 
le  marQscbal  de  Bourgoingne  et  mes  autres  seigneurs,,  les 


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—  247  — 

autres  gens  du  Conseil  et  des  Comptes  de  mmiseigneur  le 
Duc  de  Bourgotngoe  à  Dijon,  de  mener  et  rendre  dez  ladite 
ville  de  Dijon  en  l^  ville  de  Troies  bien  et  seurem^t  à  ma 
charge  et  à  mes  fraiz,  péril  et  fortune,  rartlllerie  du  Roy 
nostredit  seigneur^  dont  au  blanc  est  laicte  mention,  moien- 
nant  et  parmi  la  somme  de  quatre  cens  saluz  d'e^  on  valoir 
de  V  h  îvBXïs,  monnoie  courante  déclairée  audit  blanc>  que 
pour  ce  m'ont  esté  paiez,  et  lesquelz  je  confesse  avoir  euz 
et  receuz  de  bounorable  homme>  Jehan  de  Visen,  conseiller 
de  mondit  seigneur  le  Duo  et  son  receveur  gênerai  de  Bour- 
goingne,  qu'il  les  m'a  paiez  par  les  mains  de  maistre  Loys 
de  Visen,  son  frère  ^  par  vertu  du  mandement  de  mesdiz 
seigneurs  les  maresdial  et  gens  du  Conseil  et  des  Comptes 
escript  audit  blanc.  De  laquelle  somme  de  UII^^  saluz  d'or 
pour  la  cause  dessusdite,  je  suis  content  et  en  quicte  mon- 
dit seigneur,  sesdits  officiers,  et  par  espedal  sondit  receveur 
gênerai  et  tous  autres  à  cui  quictance  en  puet  et  doit  appar- 
tenir, promettant  et  me  obligent  par  cestes  de  rendre  ladite 
artillerie  audit  lieu  de  Troyes  selon  le  contenu  oudît  man- 
dement dedans  vint  jours  &  compter  du  jour  de  la  datte 
dudit  mandement,  et  de  ladite  reddicion  et  mise  de  ladite 
artillerie  audit  lieu  de  Troyes  et  du  jour  qu'elle  y  aura  esté 
mise  et  rendue,  envoler  bonne  et  soufQsant  certifBeacion  à 
mesdiz  seigneurs  les  mareschal  et  gens  du  Conseil  et  des 
Comptes  ou  audit  receveur  gênerai  pour  l'acquict  et  des- 
charge de  Udite  artillerie.  Et  en  oultre,  moiennant  la  somme 
dessusdite  tant  en  mon  nom,  comme  pour  et  en  nom  de  mes 
compaigDons  envolez  avec  moy  de  par  le  Roy  pour  la  con- 
duitte  de  ladite  artillerie,  ay  quictié  et  quicte  mondit  sei- 
gneur de  Bourgoingne,  sesdits  officiers  et  tous  autres  qu'il 
appartenoit  de  tous  fraiz,  gaiges  et  despens  de  moy  et  de 
mesdiz  compaignonSy  qu'ilz  nous  peventoupourroientestre 
deues  à  ceste  cause  depuis  le  VI*  jour  de  juillet  darraine- 
ment  passé  que  nous  partismes  premier  de  Chaaions  par 
rordonnanoe  du  Roy  pour  venir  par  deçà  pour  enmener 


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^  248  -^ 

ladite  artUierie  qui  lors  estoit  à  Monibellart^  jusques  au  jour 
que  ioelle  artillerie  feut  rendue  audit  Troyes  iuclugivemeDta 
sans  ce  que  jamais  moy  ne  mesdiz  oompaignons^  pour  les- 
quelz  je  me  fais  fort  et  prens  en  maia  quant  ad  ce,  à  eeate 
cause  ne  autrement  pour  le  foit  et  occasion  de  ladite  artillerie 
puissons  ne  doions  aucune  chose  quereler  ne  demander  à 
mondit  seigneur  de  Bourgolngne  ne  à  sesdits  officiers,  mais 
les  en  quicte  et  promez  faire  tenir  quide  entièrement  comme 
dessus,  sur  mon  honneur  et  souhz  l'obligaoion  de  tous  mes 
biens  présens  et  advenir,  tesmoing  les  saingz  manuelz  de 
Jehan  Fauret  et  Pierre  Vaueery,  clercz  notaires  publiques 
demeurant  à  Dijon,  cy  mis  à  ma  requeste,  leXIIP  jour  du 
mois  de  novembre,  l'an  mil  GGGG  quarante  et  cinq,  présens 
Jehan  Luilliar  alias  de  Vergy,  PerrenetRossignot  demeurant 
audit  Dijon,  Jehan  d'Argilly,  deSaigeyetThid)aut  de  (Blâ- 
ment) clercz  et  tesmo'ms  à  ce  appelez  et  requis. 

Signé  Fauret  et  Vaucery^  avec  paraphes. 

Gette  quittance  est  écrite  au  verso  du  mandement  de  la 
Chambre  des  Gomptes  du  8  novembre. 

Archives  de  h  Côte  d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon, 
B  U868. 


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^  249  — 


Ln 


Attestation  de  Oudart  Gruvaa ,  lieutenant  du  bailli  de 
Troyes,  constatant  l*arrivée  à  Trpyes  de  Tartillexde  du 
Roi  transportée  par  les  soins  de  Jean  Mignon  et  venant 
en  dernier  lieu  de  Di^oxi. 

1445  33  Novembre 


Nous  Oudart  Gruvau^  lioencié  en  iois^  lieutenant  gênerai 
de  noble  homme  Guillaume  Bellier  (1)^  seigneur  de  Ghe- 
relles  Savary,  maistre  d'ostel  du  Roy  nostre  seigneur  et 
son  bailli  de  Troies^  certif&ons  à  tous  pour  vérité^  que  le 
jourduy  date  de  ces  présentes  Jehan  Mignon,  lieutenant 
de  Jaspar  Bureau  maistre  de  Tartillerie  du  Roy  nostre 
seigneur,  a  admené  de  Dijon  et  rendu  en  ceste  ville  de 
Troies,  rartillerie  du  Roy  nostredit  seigneur,  qui  nagaires 
estoit  à  Montbeliart,  laquelle  en  entencion  de  l'amener  et 
rendre  audit  Troies  avoit  ja  estée  tirée  et  admenée  dudit 
Montbeliart  audit  lieu  de  Dijon;  et  toutes  ces  choses  ont 
esté  faictes  aux  fraiz  et  despens  de  monseigneur  le  Duo 
de  Bourgoingne  qui  ladite  artillerie  a  fait  admener  et  rendre 
dudit  Montbeliart  audit  Troies,  ainsi  que  accordé  avoit  esté 
par  l'apoinctement  sur  ce  prins  et  fait  derrainement  à  la 
convencion  de  Chaaions  entre  le  Roy  nostredit  seigneur  et 

(1)  GaiUaume  Bélier,  capitaine  du  ohAteau  de  Ghinon  dès  1 4SI,  fut 
institaé  bailli  de  Troyes  et  commis  à  la  garde  de  cette  rilte  par  lettres 
du  S2  septembre  14S9;  il  était  ésalement  grand  veneur  de  France. 
{Histoire  généalogiste  de  la  maison  de  France  par  le  P*  Amelme^ 
t,  nu,  p.  700). 


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—  280  — 

madame  la  Duchesse  de  Bourgoingne^  comme  toutes  ces 
choses  nous  ont  esté  certifiées  et  relatées  pour  vraies  par 
ledit  Jehan  Mignon,  lieutenant  dudit  maistre  de  ladicte  artil- 
lerie. En  tesmoing  de  ce  nous  avons  scellé  ces  présentes  du 
contre  seel  dudit  bailliage.  Donné  audit  Troies,  le  mardi 
XXIIP  jour  de  novembre^  l'an  de  grâce  mil  GCGC  et  qua- 
rante cinq. 

Signé,  Golet. 

Original  sur  parchemin,  revêtu  du  sceau  du  bailliage  de 
Troyes,  en  cire  rouge,  sur  simple  queue,  se  trouve  joint 
au  mandement  du  8  novembre  144S. 

Archives  de  la  Côte-^'Or.  Cliambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B 14868. 


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IV 


LES  COMTES  DE  WURTEMBERG 


ET 


LEUR  CORRESPONDANCE 


1444-1447 


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—  283  - 


Lm 


Lettre  znlMiTe  de  Louis  et  Ulrich  de  Wurtemberir  à  tfhiÀ' 
baud  de  Neufchâtel  oônoernani  les  aTls  quotidiens  quMls 
reçoivent  au  sujet  des  troupes  qui  se  dirigent  sur  Mont^ 
béliard,  et  les  pays  allemands,  oiroonstanoe  qui  les  oblige 
à  diiXérer  le  règlement  de  leurs  aifidres. 

14i<  29  JiiiU#t 


Unser  fruntUch  dienst  zuvor,  woigeborner  lieber  brûder. 
Als  du  uns  yetzund  wider  geschriben  und  den  tag  zu  Col- 
mar  abgeschlagen  hasi^  und  erbûtestdich  lioch  zu  einem 
gutlichen  tag  zu  komeu ,  oder  zu  scbiken  der  sachenhalp 
in  die  graveschaflt  zu  Burgundien  oder  in  die  graveschafft 
zu  Mumppelgart^  zwuschens  datum  dios  briefis  und  des 
funff  und  zweingzigesten  tags  des  augsten,  etc.^  nu  wolten 
wir  dir  zu  eren  und  zu  Hep  gern  zu  einem  sollchen  gutil- 
cben  tag  geschickt  ban  in  der  vorgescbriben  zyt;  so  ist  dir 
wol  zu  wissen^  aïs  wir  meinen^  wie  uns  und  den  unsem  von 
dir  und  andem  uitsem  frunden^  tegltebs  wamung  kompt 
des  voickshalp,  das  fur  Mumppelgartund  ftorbasz  in  tutsche 
tande  zieben  wil^  als  man  sagt;  das  wir  zu  dirzu  solichem 
tag  in  der  zyt  nit  gescbicken  konnen,  und  bitten  dich  so- 
Ucbs  Yon  uns  im  besten  und  von  keins  vertziekens  wegen  m* 
vernemen.  Und  wenne  das  vokke  usz  dem  lande  kompt^  und 
wir  irenthalp  zu  einem  tag  hinyne  gescbicken  koniien>  uns 
einen  gutlichen  tag  zusetzen  gen  Clerefii^  und  uns  denselben 
tag  einen  monet  zuvor  zuverkund^  ;  so  wellen  wir  dartzu 
scbicken  ungeverlicb^  aïs  du  dann  scbribest^  als  wir  ver- 
tiemmen^  vertziehen  dir  die  sack  mit  unsem  glisseneiren 


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—  264  — 

geschrifflen  und  worten,  macht  du  uns  woi  getruwen,  das 
wir  uns  keius  vertzugs  darinne  flissen ,  oder  dich  begeren 
umb  zu  fûreu.  Sunder  lieber  tun  wolten^  was  dir  liep^  und 
was  wir  wiszten  das  wir  dir  schuldig  werent,  als  das  bilHoh 
ist.  Geben  an  etc  sant  Jacobs  tag,  anno  XUIir*". 

Ludwig  und  Ulrich. 
Minute  sur  papier. 

Archives  Nationales  y  (oiids  Montbéliard  K  1752. 


LIV 


Lettre  misslTe  de  Louis  et  Tnrioh  de  Wurtemberg  à  Thi4- 
baud  de  Neufohâtel,  le  rezneroiant  de  ses  bons  offloee  et 
faisant  mention  de  la  remise  de  Montbéliard  entre  leurs 
mains. 


lUb  15  NoYémbre 


Unser  fruntlich  dienste  zuvor>  wolgebomer  lieber  vetter. 
Als  du  ettlich  vorderung  zu  uns  tust,  und  die  sache  zwus- 
chent  uns  ingeschrifflen  so  verre  gekomen  ist,  das  wir  zu 
dirzu  einem  gutlicben  tag  schicken  solient  und  wôltent, 
das  nu  der  fremden  Iule  und  ieuffehalp  biszher  nit  gescbeen 
ist  ;  wann  wir  nu  Mumppelgart  wider  innehabent,  und  die 
Iule  hinwegt  sinl,  so  haben  wir  ettlich  unser  retô  in  eiuer 
kurtze  gen  Mumppelgart  zuryteu  geordent,  und  unserm  lie- 
ben  getruwen  Heinriohen,  basthart  von  Mumppelgart,  emp- 
folhen  sich  des  gutlicben  tags  mit  dir  zuvereinen  und  ouch 
den  tag  mit  unsern  reten  an  unser  slalt  zusuohen>  dann 


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—  28B  — 

was  wlr  dhr  zittunde  pflichtig  werent^  das  wôltent  wir  dir 
in  der  gûtlicheit  lieber  tûn  dann  mit  rechte.  Uod  wir  dan- 
ckeo  dir  zumal  fruotiichen  mit  flisz  dîner  truwe  furdemûsse 
und  hilffe  uns  biszher  in  unsem  sachen  bewisen^  und  wol- 
len  das  gern  fruntUch  umb  dicb  verschulden  uod  terdien, 
und  bitten  dicb  frunUich  den  unsem  furbasz  aber  furderlich 
beraten  und  bebolffen  zusinde  zum  besten^  aïs  wir  dann  des 
ein  sunder  gut  getruwen  zu  dir  baben;  dann  one  zwifel» 
was  wir  getun  kondten  das  dir  lieb  und  dienst  were^  das 
wolten  wir  ye  mit  gutem  willen  ouch  gern  tun^  als  billich 
ist.  Geben  zu  Stûtgarten^  an  mentag  vor  sant  Othmars 
tag(l),  annodomini  ela.  XLV**. 

Ludwig  und  Ulrich. 

Minute  sur  papier. 

Archives  Nationales,  fonds  Montbéliard  K  17K2. 


(i)  SMHmar  premitr  abbé  de  S(4)«n,  ta  Ate  le  10  noyembre,  le  lundi 
eMadique  lombe  U  yeUlede  ceUe  fête. 


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^tu 


Vf 


LettM  nii8ttv>e  dd  LdiOs  b«  TTlvioli  de  'Wu!ft6ttiber|r  à  Thi^< 
baud  de  Neufoh&tel ,  le  p^iAnt^  de  rexaettre  entre  les 
mains  de  Henri»  bâtard  de  Montbéliard,  le  château  d^B- 
tobon. 


U4A  15  Kôrôittbfe  (i) 


Dnset  fruntlich  dienste  und  ailes  gut  zuvor,  wolgeborner 
Heber  vetter.  Als  da  in  disen  leuffen  Stoumoût  (i)  unser 
slosz  uns  zu  liebe  und  von  unsernt  wegeâ>  ingenomen  und 
versorgt  hast^  des  wir  dir  mit  flisz  dancken.  Nach  dem  uns 
nu  Mumppelgart  wider  zu  unsern  batiden  wonten  ist^  so  bit^ 
ten  wir  dicb  tniotlicb  mit  ernstei  das  du  uoserm  lieben 
getruwen  Heinrieben,  bastbart  von  Mumppelgatt  und  ber- 
Yen  zu  Frarftkenmont^  (3)  das  vofgenant  slost  ati  unser  statt 


(1)  Mi  Dutérnoy  dans  ses  Ëphéraérides  de  Montbélîard  rapporte  cette 
lettre  an  I S  norembrei  sa  conjecture  nous  paraît  assez  fondée,  car  eUe 
mentionne  les  mêmes  événements  que  la  pièce  précédente  datée  du  15 
novembre. 

(2)  C'est  Etobon  qu'il  faut  comprendre  sous  cette  forme  insolite. 

(3)  âenri  de  Franquemont ,  chef  de  la  famille  de  ce  nom  ,  et  connu 
sous  le  nom  de  bâtard  de  Montbéliard  était  un  fils  naturel  du  comte 
Etienne  de  Montbéliard  ;  des  lettres  de  légitimaUon  lui  furent  accordées 
par  l'Empereur  Sigismond  le  41  mai  1454.  Dans  la  plupart  des  aci/es  re> 
latils  à  Henri  de  Franquemont  que  renferme  le  fonds  Montbéliard  (série 
consacrée  aux  seigneurs  de  cette  &mille,R  4706;  Ton  a  cbercbé  en  quelque 
sorte  à  dissimuler  son  origine,  en  grattant  le  mot  de  \>âtard  qui  accom- 
pagne son  nom.  Henri  de  Franquemont  fut  à  deux  reprises  diflférentes 
bailli  de  Montbéliard  ;  la  première  fois  de  1482  à  1439,  et  la  seconde  à 
partir  de  U45,  le  poste  de  bailli  ayant  été  occupé  dans  l'intervaHe  par 
Erard  de  NeuYerodie;  il  figure  encore  enqnalité  de  bailli  dans  des  montres 


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—  357  — 

wider  yne  zugebcn  und  yneantwurten  wollest  {k),  und  dich 
darinne  zu  bewisen^  als  wir  dir  getniwen^  das  wollen  wir 
oach  gern  timb  dich  verschulden. 

Ludwig  und  Ulrich. 
Minute  sur  papier. 

Archives  Nationales,  fonds  Montbéliard  £'4965. 


d'armes  passées  le  iA  avril  1447  (fotids  Montbéliard  K  2^14^;  soo  suc- 
cesseur fut  Melcbior  de  Blumenecb  qui  présida  les  assises  tenues  à  MoDt- 
béliard  le  23  juin  de  la  méine  année.  Quant  aui  domaines  formant  Papa- 
nage  de  ce  seigneur  on  sait  que  le  château  et  le  fief  de  Franqueroont  dont 
il  tirait  sa  dénomination  lui  avaient  été  attribués jpar  une  clause  du  tes- 
tament du  Comte  Etienne  (1397)  ;  il  possédait  en  oulre  la  seigneurie  du 
Magny-d'Anigon  acquise  en  14S7  d'Henneman  de  Roppe  {Tonds  Honi" 
béliard  K  2S79)  Ilenri.de  Franquemont  avait  épousé  en  premières  noces 
Marguerite  de  Bavans,  il  en  eut  un  fils,  Jacques  de  Franquemont»  de  sa 
seconde  femme  Perrenetle  de  Navennes  est  également  issu  un  fils  nommé 
Jean  ;  son  testament  fait  en  1475  précéda  sa  mort  de  plusieurs  années» 
car  il  vivait  encore  en  1478. 

L'occupation  de  SlonLbéliard  par  les  Ecorcbcurs  ne  laissa  pat  que  d'être 
onéreuse  au  bailli  Henri  de  Franquemont,  comme  le  fait  voir  la  quittance 
suivante  par  lui  donnée  le  deux  septembre  1452  pour  lottes  les  récla- 
mations qu'il  pouvait  faire  valoir  vis-a-vis  les  comtes  de  Montbéliard 
depuis  \a  guerre  des  drntagnacs, 

M  Icb,  Ileinricb,  basthart  von  Mumppelgart,  berre  zu  Fxanckenmont, 
bekenne  midi  offenlicb  mitdisem  brieffe  fur  mich  und  aile  min  erben, 
und  tun  kunt  aller  menclicb  ,  von  solicber  vorderung  wegen ,  so  iob 
gebapt  ban  oder  meinet  zubal>en  zu  deu  bocbgebornen  bcrren  ,  bcm 
Liidewigen»  graven  zu  Wirtemberg  und  zu  Mumppelgart,  seliger  und  lo* 
blicher  gedecbtnusz,  und  bern  Ulrichen,  graven  zu  Wirtemberg,  fur- 
nunder,  min  gnedig  berrcn ,  als  von  der  niderlaog  wegen  als  icb  deiin 
vorzyten  gegcn  den  Armen  jeoken  darinder  gelegen  gevangeu,  und  umb 
ein  nemlich  summe  gelts  gescbatzt  worden  bin,  mid  was  sicb  dann  da- 
rander  verlouffen  oder  gemacbt  bat  ;  sunder  oucb,  umb  ein  pferd  dat 
min  sune  in  irem  diensle  verlern  bat ,  ouch  als  mir  iren  gnaden  tant* 
VQgt  zu  Mumppelgart  band  angelegt  bat  gebapt  an  die  viertzig  pfnnd 
geltes,  die  mir  von  dem  wolgebornen  berren»  grave  Steffiin  von  Mumppel- 
gart, seliger  gedecbtnusz,  versobriben  sind  worden,  oooh  von  deracbtbun- 
dert  galdin  wegen ,  die  icb  den  vorgeoanten  mineo  gnedigen  berren 
•chnldig  geweseft  bin  :  das  icb  umb  die  und  aile  auder  vorderung  and 

17 


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—  258  — 

antprach ,  die  ich  2u  den  vorgenanten  mineD  gaedigen  herren  bUz  uff 
disen  hUUigen  tag  ye  gehapt  han  ,  oder  mcine  zubaben  ,  wîe  die  geoant 
sind  ,  geotziicben  gerichlet,  gescblichtet  und  gesaoel  bio,  aiso  das  die 
gerichtet  und  gescblicbtet  sin  soUen,  mît  solicbem  andersobeid,  das  der 
Yorgenanl  mio  gnediger  berre,  grayç  Ulricb,  grave  za  Wirtfcmberg,  (nr- 
mooder,  mit  dem  lantYOgt  zu  Mamppelgart  sobaffea  sol,  ait  er  oucb 
das  mit  sinem  versigelten  brieffe  getan  bat,  das  er  mir  die  viertzig  pfand 
geltes  entschlaben  and  band  abtunsol,  und  die  achtbundert  guldin  die  icb 
in  scbuldig  bin,  sollen  auch  abesin,  aIso  das  die  vorgenanten  min  guedig 
berren,  nocb  ir  erben,  micb  oder  min  erben  debeins  wegs  darumb  anvor- 
dern  sollen  ailes  one  geverde.  Und  des  za  warem  urkande  ban  icb  min 
eigen  insigel  otfenlicb  gebenckt  an  disen  brieffe,  der  geben  ist  an  samstag 
nacb  sant  Egidien  tag,  anno  domini  millesimo  quadringentesimo  quin- 
quagesimo  seeundo. 

Original  sur  parcbemin ,  revêtu  du  sceau  de  Henri  de  Franquemont , 
eo  cire  verte  avec  encadrement  de  cire  brune. 

Archives  Nadonaiet,  fonds  Monthéliard  K  1700. 

(4)  Tbiebaud  de  Neufcbâtel  ne  se  pressa  pas  de  faire  droit  k  la  demande 
exprimée  par  ses  cousins;  voir  plus  loin  la  lettre  du  25  janvier  1447 dans 
bquelle  les  comtes  de  Wurtemberg  prient  de  nouveau  le  seigneur  de 
Blamont  de  remettre  le  château  d^Etobon  entre  leurs  mains,  promettant 
de  lui  remboorser  les  frais  qu'il  aurait  eu  à  sa  charge. 


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—  ÎB9  — 


LVl 


Lettre  de  Charles  VII  aux  oozntes  Louis  et  Ulrioli  de  Wur^ 
temberg  pour  les  remeroier  de  la  bonne  grâce  dont  ils 
ont  fait  preuve  relativement  à  la  restitution  de  la  plaoe 
de  MontbÀUard  en  échange  des  lettres  du  Dauphin. 

1446  6  Janyier 


Karolus,  Dei  gratia  Francorum  rex.  Garissimi  ac  dilecti 
oonsanguinei  noslri^  ex  relatione  dileciret  fidelis  secretarii 
nostri,  magistri  Jacobi  de  Buxeriis^  percepimus  sinceram 
affecUooem  integramque  fiduciam  quas  erga  nos  Indefesse 
gessistis^  et  infuturum  gerere  inteoditis,  et  novissitne  in 
tractaDda  materia  pro  HberalioDe  caslri  et  villae  Montispi- 
ligardi  ac  recuperatione  lilterarum  carissimi  et  dilectissirai 
priroogeniti  nostri,  Delphioi  Vienneosis^  hujus  pretextu  in 
manibus  vestris  existentium,  unde  vobis  congratulamur. 
Nos  equidem  offerentes  vobis  vestrisque  in  agendis^  dum 
locus  affuerit  et  per  vosrequisiti  extiterimus,  libenti  animo 
confovere  et  subvenire  curabimys^  prout  latius  prae/ato  se- 
cretario  nostro  super  hiis  vos  injunximus  cerliorari.  Datum. 
in  opido  nostro  Cainonis^  die  sexta  januarii  (14&6)  (1). 

Aux  comtes  Louis  et  Ulric  de  Wurtemberg. 

Copie  sur  papier^  sans  indication  de  source. 

Bibliothèque  de  Besançon,  Papiers  Duvernoy. 

(1)  Au  mois  de  jauvier  4446  Charles  VU  résidait  à  Chînon  où  il  rendit 
roMonnaDce  portant  clablissement  d*un  cchevinage  en  la  ville  de  l^ngrcs. 
^Histoire  de  Charles  Ht  par  Fallet  de  Firifillc,  t.  lll,  p.  107,  IÎ5). 


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260 


Lvn 


Lettre  mlaslTe  de  Lonls  et  Ulrich  de  VrvLrtevÊib^rg  à  Thië« 
•  baud  de  Meufèliâtel  pour  réclamer  de  nouveau  la  renUee 
entre  leurs  mains  du  château  d*Btobon  »  en  promettant 
de  lui  tenir  compte  des  frais  occasionnés  par  son  occupa- 
tion »  et  pour  se  plaindre  des  désordres  commis  par  les 
garnisons  d*Héricourt  et  de  Bavans. 

1446  27  JanTier 


Unsere  fruntlich  dienst  zuvor,  wolgebornner  lieber  veWer. 
Als  unsere  rete  und  lieben  getruwen^  Ulrich  von  Rechberg> 
von  boben  Rechberg  (1);  und  Conrall  von  Witingen,  ritter, 
und  Heinrich  basthartt  von  Mumpelgart ,  berre  zu  Franc- 
qoemont^  unser  lantvogt^  yetzo  by  dir  uff  einem  gutHchen 
iage  gewesen  sint  von  der  forderunge  wegen,  die  du  zu  uns 
tûst  die  gaben  antreffend,  die  dir  die  hoobgebornne  unser 
liebe  frouwe  und  muter  sellge,  der  Goll  gnedig  sye,  geton 
soi  habeti  [i),  aïs  du  meinst^  des  aber  wir  nit  meinen; 
die  babcn  uns  wol  erzalt  die  Fecht  geboit^  die  du  ir  und 

(t)  Ulrioh  de  Rdohbergdont  le  uom  fr<itieisé  estOurry  de  Repart  (Toîr 
cî-^près  la  lettre  du  7  avril)  6l  partie  de  Tambassade  enroyée  au  Dasphis 
par  le  Roi  des  Romains  en  septembre  144^,  ambassade  qui  se  composait 
du  s'  de  Recbberg,  de  P.  de  Schomberg,  cvèque  d^Augsbourget  du  docteur 
Jean  d^Aicb. 

(2)  Henriette  de  Wurtemberg ,  comtesse  de  Nontbcliard  arait  laissé 
par  testament  à  Tbiébaud  de  Neufchâlel,  5,300  florins  et  sa  vaisselle,  ce 
legs  fut  Toccasion  de  démêlés  avec  les  Comtes  Louis  et  Ulrich  de  Wur« 
temberg,  61s  de  la  Comtesse  Henriette,  et  donna  lieu  à  une  correspondiypce 
échangée  de  1444  à  1446  entre  ces  princes ,  Tbiébaud  de  Neufchâtel  et 
Philippe  duc  de  Bourgogne  ,  ce  dernier  choisi  comme  arbitre  par  les  par- 
ties. Ce  débat  prit  fin  en  1447,  le  Duo  de  Bourgogne  ayant  proBonoé  que 


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—  861  — 

aucb  die  sy  dir  fur  den  aller  durchluchtigosten  iûrâten  und 
hcrren,  hem  Fridericben  Rômischen  Kenig  etc.  unsern  aller 
goedigosten  herren,  oder  einen  vicarieo  dez  Richs^  oder 
einen  fursten  von  tulzscheo  landen  dem  sin  kuoiglich  gnade 
daz  entpfulhe^  dcsbalb  geton  han,  bellen  wir  wol  geroeint^ 
aacb  deo)  und  Bicb  dia  sach  darumb  du  uns  zuspricbeai  in 
dem  slos  und  an  den  enden  daz  lehen  isl  von  dem  beiligen 
Ricb  gemacbt  balt,  du  beltest  dtcb  anCen  gebotten  dir  von 
unsern  reten  geton  von  uns  benûgen  lasse  nnJ  der  eins 
ufgenomen.  Die  wil  du  nu  daz  nif  geton  ^  und  uns  fur 
den  durcblucbtigeslen  furssten  und  herren^  hern  Philippcn, 
bertzogen  zu  Burgonne  etc.,  unsern  gnedigen  berren,  der 
sacbbalb  fur  zu  komen  ervordertt  hast^  so  wiss  daz  wir 
fûrkomen  weilend  fur  den  selben  unsern  gnedigen  berren 
TOD  Burgonne,  und  wellen  mit  recbi  erkennen  lassen  nach 
clage  antwurtt^  rede  und  widerre  ((le)>  und  altcr  furbrin- 
gOnge>  wa  die  sacb  aller  billicbst  berecbtigett  werde^  und 
wirdett  denn  erkant  die  sacb  vor  unserm  gnedigen  berren 
von  Burgonne  zu  berecbtigen  und  uszulragen;  so  wellen 
wir  dem  aiso  denn  nacbkomen^  wilt  du  nu  daz  also  von 
uns  uflTnemen^  daz  lasse  uns  versehriben  wissen,  und  bilt 
den  yetzo  gen(an)ten  upsern  berren  von  Burgonne  sicb  der 
sacb  anzunemen^  dann  wir  sin  gnad  dez  aucb  gebetten 
baben. 

Oucb,  als  wir  dir  vormols  gescbriben  baben^  Heinricben 
unserm  lanlvogt  zu  Mumpelgart  Stomont  daz  slosz  wider 
in  zugeben  inmassen  und  du  dicb  dez  versehriben  ba»t  (1), 

LouU  de  Wurtemberg  devait  payer  ou  seigneur  de  Blataont  uae  somme  de 
5|000  florixiSr  Thiébaud  de  Neufchâtel  en  donna  quittance  par  leUras  du 
1  octobre  1447  ;  cette  quittance  revêtue  de  la  signature  de  Thiébaud  fait 
partie  du  dossier  de  cette  affaire.  (Voir  Fonds  Montbéliard  K  1752^. 

(1)  La  lettre  en  question  adressée  à  Thiébaud  de  Neufcbâtel  par  faa 
comtes  Louis  et  Ulrich  pour  solliciter  la  remise  du  château  d'Ktoboa 
«Dire  les  mains  de  Henri  de  Fraaqaemont  est  dn  46  uofembre  1445. 
(Voir  ci'^dessus  à  cette  date). 


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—  262  — 

wirtt  uns  fûrbracbt  daz  du  daz  oit  geton  lmbesl>  denn  in 
soHcher  masse  daz  sich  unser  lanlvogt  gegen  dir  verscbri- 
ben  habe  dir  daz  wider  in  zugeben  wenn  du  daz  vordersU 
daz  uns  etwaz  unbil lichen  und  unfruntlichen  sin  bedunckt  ; 
und  darumb  so  biUen  wir  dich  aber  unserm  lantvQgt  den 
brieff  baruss  zugeben^  und  daz  sloiss  by  unsern  handen 
bliben  zu  lassen  in  massen  und  du  dicb  des  verschriben 
hast^  were  dann  ôêt  du  mit  innehan  dez  slossez  costen 
gebabt  hettest,  den  wellen  wir  dir  gern  nach  billichen  din- 
gen  abiegen. 

Ouch  wirdett  uns  furbracbt>  wie  daz  etiicbe  in  dem  slosz 
zu  Elicourlt  und  zu  Baivant,  daz  selbe  slosz  Bewant  von 
uns  lehen  und  unser  offen  buse  ist  ligend,  die  dir  sollend  zu 
gehôren  ^  und  daz  die  die  unsern  in  unsern  lande  unbilli- 
chen  sachen  sebedigen,  und  Diebolt  Magabre,  slalhaller  zu 
Mumpelgarl,  bab  innen  darunb  gescbriben,  dem  haben  sy 
nichlz  wollen  antwurtten  nocb  sin  brieff  enlpfaben.  Wer 
nu  daz  die  selben  dir  zu  gehortten,  so  billen  wir  dicb  und 
bcgerend  mit  ernste  mit  den  zu  scbaffen  den  unsern  ker- 
ungc  zu  tunde^  und  daz  die  unsern  dez  von  innen  furbasser 
verlragen  werden,  deslo  gernner  wellen  wir  aucb  tun  daz 
dir  dicnst  undliep  ist.  Din  verschriben  anlwurlt  mil  disem 
bolten.  Geben  uff  freitag  nach  conversio  Pauly,  anno  elc 
XLVI  (I). 

Ludwig  und  Ulrich  gebruder,  graven  zu  Wirtemberg. 


(1  )  Il  laot  eoDsidérer  la  dale  inscriU  au  bas  de  eette  lettre  oommesa  date 
réelle ,  et  admettre  pour  cela  que  oo  docoment  émané  de  prioces  alle- 
mands a  été  daté  suivant  le  style  asité  en  Allemagne  qui  faisait  partir 
I^année  de  la  fête  de  Noël,  tandis  que  les  actes  rédigés  dans  les  pays  français 
se  servaient  du  st^le  de  Pâques  ;  ajoutons  à  Pappui  de  cette  eonjectare 
qne  le  dossier  dont  fait  partie  notre  pièce  renferme  une  autre  lettre  de 
Louis  et  DIrich  de  Wurtemberg  adressée  au  Due  de  Bourgogne  au  anjet 
du  legs  contesté  de  la  Comtesse  Henriette,  et  portant  la  date  dn  V9  |aa- 
irter  14^;  cette  lettre  et  celle  du  •?  janvier  se  font  snite,  comme  aernblent 
rindiquer  les  numéros  14  et  15  inscrits  au  verso  des  pièces,  nous  trou- 


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i 


—  Î63  — 
StiBCriplion  au  verso. 

Dem  wolgebornen  Dieppolt  von  Nuwenberg,  herrenzu 
BlamuD^  marschalok  in  Burgundien^  unserm  lieben  vetier. 
Minute  sur  papier. 
Archives  Nationales,  fonds  Monthéliard  K  1782. 


Lvm 


Mandement  de  PlxUlppe ,  Buo  de  Bourgogne ,  aux  gens  de 
ses  Comptes  à  Dijon»  pour  le  payement  des  gages  dus  aux 
gens  de  guerre  que  Thiëbaud  de  Neufchâtel»  marëolial 
de  Bourgogne  »  avait  mis  dans  les  plaoes  de  Oranges . 
Passavant  et  Olerral  pour  les  garder  contre  Tarmëe  du 
Baupliin. 


1446  20  Mars  (nouv.  style) 


Phelippe,  par  la  ^race  de  Dieu,  duc  de  Bourgoingne,  de 
Lothier^  de  Brabant  et  de  Lembourg^  conte  de  Flandres^ 
d'Artois^  de  Bourgoingne^  palatin  de  Haynnau^  de  Hol- 
lande^ de  Zellande  et  de  Namur,  marquis  du  saint  Empire^ 
seigneur  de  Frise>  de  Salins  et  de  Malines,  à  noz  amez  et 
feaulx^  les  gens  de  la  Chambre  de  noz  Comptes  à  Dijon  et 
à  nostre  bailli  d'Amont  ou  à  son  lieutenant,  salut.  Nostre 
amé  et  féal  cousin,  conseillier  et  marescbal  de  Bourgoingne, 

Tons  dans  le  mèoie  dottier  uue  lettre  de  Philippe ,  Duc  de  Bourgogne , 
datée  da  15  lévrier  4445  (U46  nouv.  style)  qai  accuse  rooeplion  de  la 
lettre  précitée  du  S9  janvier  1446,  partio«larité  qui  ne  peut  s'expliquer 
que  par  remploi  de  deuK  styles  différents. 


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—  264  — 

TbiebauU  de  Neufchastel^  seigneur  de  Blammont ,  non»  a 
fiiit  remdnstrer  qne,  pour  obvier  ad  ce  que  les  places  de 
Granges,  Passavant  et  Clereval  (4),  assises  oudit  b^lliaige 
d'Amont,  ne  feussent  mis  es  mains  des  gens  de  guerre  de 
monseigneur  le  Daulphin,  quant  darrienement  à  grosse 
armée  il  est  alez  à  Montbeliart  et  ou  pais  d'environ  sur  les 
marches  d'AIemainne,  et  que  par  le  moyendesdictfs  places 
noz  pais  et  subgetz  de  nostre  conté  de  Bourgoingne  par  les- 
dictes  gens  de  guerre  ou  autrement  ne  feussent  dommaigiez 
et  opprimez,  nostredil  mareschal  au  temps  de  Talée  de  moa- 
dit  seigneur  le  Daulphin  audit  lieu  de  Montbeliart  trouva 
manière  de  avoir  pour  nous  icelles  trois  places  en  sa  main. 
Et  pour  la  garde  et  deffense  d'icelles  il  y  mist  et  ordonna 
deslors  vint  hommes  de  guerre  ou  plus  qui  valent  dix  payes 
de  hommes  d'armes,  lesquelx  y  ont  desja  esté  par  l'espace 
de  vint  mois  ou  environ  et  y  sont  encores,  sens  ce  qu'ilz 
ayent  eu  de  par  nous  aucun  payement  de  gaiges  ou  autre 
ordonnance,  maiz  les  a  nostredit  mareschal  entretenuz  en 
leur  administrant  leurs  vivres  et  respondant  de  leurs  sa- 
laires, ja  soit  ce  qu'ilz  ne  soient  comprins  ou  nombre  des 
gens  d'armes  à  lui  ordonnez  à  noz  gaiges  pour  la  deffense  de 
nostredit  païs ,  qui  lui  a  esté  et  est  une  grant  charge  et 
seroit  encores  plus,  se  sur  ce  n'estoit  par  nous  pourveu  tant 
pour  le  temps  passé  comme  pour  le  temps  advenir,  si  comme 
il  dit,  requérant  nostre  provision  et  ordTtanance  sur  ce. 
Savoir  vous  faisons  que  nous,  considéré  ce  que  dit  est  ^  à 
nostredit  cousin  avons  ordonné  et  ordonnons  par  ces  pré- 
sentes prandre  et  avoir  pour  le  temps  passé  qu'il  a  tenu 
esdictes  places  vint  hommes  de  guerre  qui  valent  dix  payes 
de  hommes  d'armes  pour  chacun  mois  au  pris  de  quinze 
frans  par  mois  pour  homme  d'armes,  la  somme  de  cent  et 


(i)  Ces  trois  locslilés  appai-ienaient  aax  seigneurs  de  UoiHbéliard,  mais 
relevaient  du  Goraic  de  Boui«gogne. 


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—  46»  — 

cinquante  frans  ;  et  pour  le  temps  advenir  pour  les  gniget 
et  soldes  des  gens  de  guerre  qu'il  tiendra  pareillement  es- 
dicles  places,  voulons  et  ordonnons  qu'il  ait  et  preigne 
pour  chacun  mois  cent  frans,  &  iceulx  gaiges  tant  pour  le 
temps  passé  comme  pour  le  temps  advenir  pranre  et  avoir^ 
jusques  à  nostre  rappel  et  cassement  desdictes  gens  de 
guerre,  des  revenues  des  places  et  forteresses  dessusdictes 
et  de  leurs  appartenances. 

Si  vous  mandons^  commandons  et  expressément  enjoin- 
gnons  et  &  chacun  de  vous  que  par  les  ofGciers  et  receveurs 
des  terres  et  revenues  desdictes  places  de  Granges,  Passa- 
vant et  Clereval  vous  foictes  paier,  baillier  et  délivrer  des 
deniers  venant  d'icelles  revenues  à  noslredit  mareschal  ou 
à  son  certain  mandement  lesdits  gariges  de  dix  hommes 
d'armes  audit  pris  de  cent  et  cinquante  frans  par  mois  pour 
tant  de  temps  qu'il  affermera  par  ses  lettres  avoir  tenu  es- 
dictes  places  le  temps  passé  lesdits  vint  hommes  de  guerre^ 
et  pour  le  temps  advenir  pour  tant  de  temps  qu'il  affermera 
seullement  avoir  eu  et  tenu....  esdictes  places  ou  nombre 
dessusdit  pour  la  seurté  d'icelles,  cent  frans  par  mois,  en 
desduisant  ou  faisant  desduire  et  rabattre  par  ceux  qu'il 
appartiendra  de  la  recepte  ou  receptes  desdits  officiers  ou 
receveurs  des  terres  et  revenues  desdictes  places,  ce  qu'ilz 
auront  ainsi  p«yé  et  payeront  pour  la  cause  dessusdicte  à 
nostredit  mareschal ,  par  rapportant  ces  présentes  ou  vidi- 
mus  d'icelles  fait  soubz  seel  autentique  pour  une  foiz  seu* 
lemeat,  avecques  quielance  contenant  affirmaokm  du  temps 
et  des  gens  qu'il  a  et  aura  tenu  esdictes  places  pour  tant 
de  foiz  que  besoing  sora,  sens  en  ce  meotre,  ne  souffrir 
mectre  ausdits  officiers  et  receveurs  au(Hin  contredit  ou 
difficulté,  nonobstant  que  par  n^onstres  et  reveues  autre- 
ment n'appere  du  nombre  desdits  gens  de  guerre  ne  du 
temps.de  leur  service,  mandemens  ou  deffenses  ad  ce  con- 
traires^  Donné  en  nostre  ville  de  Lille,  le  vintieme  jour  de 
mars,  l'an  de  grâce  mil  quatre  cens  quarante  et  cinq,  ainsi 


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—  266  — 

signé,  par  monseignear  le  Duc,  vous  et  Tevesque  de  Tour- 
nay,  présens,  J.  Milet. 

Plus  bas  est  écrit  : 

Par  copie  el  collation  faicte  à  Toriginal  des  leclres  cy 
dessus  transcriptes  par  moy  Girart  Margotet  le  premier 
jour  du  mois  de  juing  Tan  mil  GCCC  quarante  et  six. 

Signé,  G.  Margotet,  avec  paraphe. 

Copie  sur  parchemin  dont  l'écriture  dans  maints  passages 
est  effacée.  ^  _^ 

Archives  Natiomles,  fonds  lUontbéliard  K  1965. 


LIX 


Lettre  missive  de  Itouis  de  Ohalon  »  prince  d*Orange  »  aux 
comtes  de  'Wurtembergr  au  sujet  des  réclamations  de 
Thiébaud  de  Neufchâtel  (Bxtrait). 


1446  4  avril 


Et  en  tant  que  touche  les  intérêts  que  ledit  oiaresdial 
vous  demande  et  qu'il  dit  à  lui  avoir  esté  fais  durant  le 
temps  que  mons*^  le  Dalphin  a  tenu  Montbeliart ,  il  me 
semble  que  vous  n'y  estes  en  riens  tenu,  car  c'est  chose 
assez  sceue  et  véritable  par  deçà  que  ledit  mareschal  et  ses 
gens  ont  pourté  guerre  et  rué  sur  les  gens  de  moodit  sei- 
gneur le  Dalphin  avant  que  icelluy  lui  pourlast  dommaige, 
mememeot  de  ses  forteresses  de  Blamont,  de  Hericouri  et 
de  Lille 


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—  267  — 

Escript  en  non  «bastel  de  Noscroy,  le  IIII'  jour  d'avril 
(4446). 
Copie  sur  papier,  sans  indication  de  source. 
Bihliolhèqw  d«  Besaoçou,  Papiers  Dimmoy. 


LX 


Lettre  missi've  de  Philippe,  Duo  de  Bourgogne,  aux  comtes 
Louis  et  nirioli  de  "Wurtemberg,  les  ajourxiant  au  25  juin 
(1446)  pour  le  règlement  de  leur  différend  aveo  Tlxiëbaud 
de  Neufohâtel  au  sujet  du  legs  à  lui  fait  par  la  comtesse 
Henriette ,  leur  mère ,  et  offrant  son  arbitrage  pour  la 
question  des  pertes  éprouvées  par  le  même  Thiébaud 
pendant  Toocupation  de  Montbéliard. 


1446  6  Avril  (nouY.  style) 


Philippusy.hertzog  zu  Burgundien^  zu  Bravant,  zu  Lim- 
burg,  grave  zu  Flandern,  zu  Artésien,  zu  Burgundien,  zu 
Hanow,  zu  Holland,  zu  Seeland  und  zu  Namurt.  Edein, 
wolerbornen,  gebornen  frûnd,  getrûwen  und  lieben,  wir 
haben  empfiingen  uwern  brieff  der  zu  Tûwingen  an  dem 
anderntagdes  monats  mertz  geschriben  ist,  der  da  antwûrtet 
uff  die  ersten  unser  gescbriffti  die  wir  uch  by  dem  bastart 
von  Mumppelgart  als  von  spenne  und  zweyunge  wegen 
zwuschen  ôwern  liebinen  uffein,  und  unserm  lieben,  ge- 
trûwen marschalk  zu  Burgundien,  herren  zu  dem  Wyssen- 
berg,  uff  die  andernsytten,  geschriben  habend,  und  haltet 
derselb  uwer  brieff  inné,  als  von  der  gabe  und  des  ge- 
mâchts  wegen,  so  der  marschalk  fumyropt  und  vermeînt. 


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—  268  — 

das  ûwer  muiler  selig  ime  gesetzt  und  vermadht  haben 
solle^  und  erbieUent  ueh  das  ir  gerccbt  sin  und  fôr  uns 
komen  wôllenl,  aïs  einenverwilkurnten  und  gûthchen  vor- 
siner,  oder  ob  das  nit  gesin  môchte ,  recbtlloh  durch  uns 
die  sach  laussen  zu  erkennen^  und  bitlent  uns  ûch  beider 
sytt  bequemlich  tag  zu  setzen  und  zu  enlscbeiden. 

Ouch  als  von  des  schadens'  und  verlust  wegen  des  sich 
der  gênant  unser  mai*scbalk  beklagt^  der  ime  geschenben 
sin  soh  als  ei*  meint>  von  ingebens  wegen  der  burg  und  der 
slat  Mumppelgart  dem  Delphin  von  den  tiwern ,  schrybend 
ir^  das  ûch  derselb  unser  marschalk  von  der  selben  sacb 
und  vorderunge  vormals  nicbtzU  zuwisscn  gcton^  noch  an 
ûch  erfordert  habe,  das  fur  uch  komen  syge,  und  darumb 
meinte  er  uch  solicher  anfbrderung^  nach  dem  als  îr  einan- 
der  von  sippschafft  und  nfthin  des  bluls  gewant  sind,  nit 
zu  erlaussen,  so  môchte  er  ûch  darumb  schryben ,  so  wôl- 
tend  ir  ime  darzu  antwûrten  (las  glimpfHich  und  billich 
wftre. 

Darnach  als  von  der  lehen  wegen,  die  ir  von  uns  habend 
und  schuldig  sind  zu  empfahen  [{),  schrybend  ir,  dieselb 
sacb  syge  uns  anders  furbracht  dann  die  an  ir  seibs  syge, 

(I)  Eq  vertu  de  lettres  du  mois  de  mars  1445  (4446  doqy.  style)  à  l'a- 
dresse du  maréchal  de  Bourgogne  et  du  bailli  d'Amont,  le  Duc  Philippe 
donna  aux  comtes  de  Wurtemberg  un  délai  d'une  année  pour  faire  re- 
prise des  pinces  dépendant  du  Comté  de  Bourgogne ,  places  qui  étaient 
encore  i  oette  époque  entre  les  mains  du  maréchal  de  Bourgogne  (die 
selben  zu  diter  lyrt  in.  uwer  unser  marschalcks  hand  sind  belibend 
noch).  Le  6  octobre  4446  Philippe  de  Bourgogne  reçut  les  foi  et  hom- 
mage de  Louis,  comte  de  Wurtemberg,  pour  tout  ce  qu'il  tenait  en  fief 
du  Comté  de  Bourgogne  et  lui  accorda  par  lettres  du  11  octobre  suivant 
délai  de  deux  ans  pour  fournir  son  dénombrement  retardé  «  à  cause  de 
la  guerre  qui  a  esté  es  marches  et  pais  de  par  delà*  »  Le  dénombre- 
ment fut  remis  en  novembre  144S  par  le  même  comte  de  Wurtemberg 
«  pour  les  chasteaulx,  bourgs,  tailles  et  forteresses  de  Granges,  Clere- 
vaulx  sur  Doulx  et  de  Paissai>atu.  «  Ces  divers  actes  font  partie  de  la 
série  des  RepHses  de  fief  aux  Comtes  de  Bourgogne.  (Fonds  Montbiliard 
K  1831). 


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—  2«»  — 

darumb  ir  aucb  willen  habeDd  uff  dem  tag  den  wir  ûch  aU 
vor  stat  setzen  werdend^  mit  ûwern  eigenen  personen^  oder 
ob  ir  vilHobt  d&t  schin^âreQ  kriegslôffhaib  geirrét  wOrden , 
uod  selbs  nit  zu  uos  kom^  roôchtent ,  dureb  uwer  bott« 
sobafft  uns  eîgentlich  der  warbeH  underrichten  ^  und  ent- 
scbuldigend  uch  daby  das  ir  brazhep  mt  zu  unser  gegenwur- 
tikeit  komen  sind^  denn  uch  grosz  treffenKeb  vinachafflen 
und  kriege  mit  denen  ir  von  schirms  wegen  ûwers  lannds 
beladeo  sind,  als  uwer  brieff  das  innbalt,  biszher  aitzu 
bebept  und  geirret  worden  s^gend ,  die  selben  kriag  und 
vinischafften  ouch  noch  tftglicbs  zu  oemend  und  sich  merend, 
in  .massen  und  forme,  als  dann  das  uwer  brieff  begriffet 
und  erkl&rt. 

Ueruffedeln,wolerbornen,gebonienfriinde,  unser  IfebeL 
und  getrûweo,  des  ersteo,  uff  die  matery  und  sach  des  ge-* 
mftchts  so  unser  roarschalk  vermeint  elc. ,  haben  wir  ats 
der  bieby  uns  ist  mit  imedavon  geredt,  der  bat  sich  oucb 
deszglicben  by  unser  ordenunge  und  usztrage,  es  sy  gût* 
licb  oder  recbtiicb,  erbotten  zu  beiiben^  berumb  wann  wir 
nun  begerend  das  warer  frid  und  lutter  friUitscbafft,  die  da, 
so  nach  gewanten  frûnden  wol  zymet  zwûsohen  ûch  gevest- 
net  und  aile  vorderung  und  klage  bingeleit  werde.  So  haben 
wir  fûrgenommen  den  fânff  und  zweintzigosten  tag  des  mo- 
nats  brachant  nâchst  kunfftig  ^  ûch  den  zu  setzen  und  zu 
entscheiden^  stecken  und  entscbeiden  uch  ouch  den  mit 
diser  geschrifft;  berumb  >  so  wôllent  mit  eigneh  personen 
oder  durcb  ûwer  besonnder  vollmacbtig  proeuraten  rediich 
und  vôllenklich*underricht  und  underwyszl,  also  fur  uns 
komen^  und  unserm  obgenanten  marschalck^  dem  wir  den 
tag  ouch  entscbeiden  haben,  in  der  saoh  des  vorgeschribe- 
nen  gemftchts  antwûrten ,  und  unser  verwilkurnten  orde- 
nunge es  sy  gûtiich  oder  rechtiich  ob  sich  das  also  heischen 
wûrde,  vôllenklich  gerecht  werden. 

Dann  ouch  als  von  des  schaden  und  vorderung  wegen , 
so  der  gênant  unser  marschalk  vermeint,  haben  wir  ouch 


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—  870  — 

mitdemselbenunserm  raarschalk  gcrcdl,  der  sagt  uns,  das 
er  uwem  amplluUen  solich  sin  klag  und  vorderunge  ver- 
kundt  und  zu  wissen  geion  babe  und  das  versenhenlich 
syge  das  ir  darumb  gewist  haben,  yedoch  so  habe  er  ûch 
das  anderwerb  wôllen  verkunden  ;  und  bat  sich  ouch  er- 
botten  umb'  die  selbcn  sach  vor  uns  gûtiich  oder  rechtiich 
gerechUzu  werden,  berumb,  ob  ûwer  liebinen  sicb  desz- 
glicben  ouch  vereintent,  so  sind  wir  bereit  yedermann, 
kurtz  und  usztragenlich  gerechtikeit  zu  biettien  und  zu  tuad. 

Edelen>  wolerbornen,  uoser  gebornen  frûnd,  und  lieben 
getruwen,  Got  behalt  uch  sftiig.  Usz  unser  statt  Insulen, 
des  sechszten  tags  des  monats  abrell,  anno  XLV*^ ,  vor 
Oslern. 

Dèn  Edein  und  wolerbornen,  unsern  gebornen  frOnden 
und  lieben  getrûwen,  hem  Ludwigen  und  Ulrichen  gebrû- 
dem^  graven  zu  Wirttemberg. 

Copie  du  temps  sur  papier. 

Archives  Nationales,  fonds  MontOéUard  K  i7K2. 


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—  271  — 


LZI 


Lettre  mistive  de  Thiëbaud  de  Neufohâtel,  mArëdua  de 
Bourgogne,  aux  comtes  Louis  et  mrioh  de  'Wurtemberg  » 
les  requérant  de  s*en  remettre  à  la  décision  arbitrale  du 
Bue  de  Bourgogne  au  sujet  de  ses  demandes  relatives  au 
legs  à  lui  fait  i>ar  la  comtesse  Henriette  et  aux  dommages 
par  lui  ëprouTés  pendant  l'ocoupation  de  Montbéliard , 
dommages  montant  à  la  somme  de  quarante  mille  éous 
d'or. 


1446  7  Arril  (nouT.  style) 


Très  cbiers  seigneurs  et  cousins ,  je  me  reconHnande  à 
vous.  Plaise  vous  savoir  que  mon  très  redoublé  et  sou- 
verain seigneur^  monseigneur  de  Bourgogne^  m'a  fait 
monstrer  certaines  lettres  que  lui  avez'escriptes  de  date  du 
IP  jour  de  mars  darrienement  passée  et  par  icelles  lui 
escripvez  entre  autres  choses  que  de  la  question  et  demande 
que  je  vous  fois  à  cause  des  donnacions  à  moy  fiaictes  (1)  par 
feue  ma  très  honnorée  dame  et  tante  ^  dame  Henriecte  con- 
tesse  de  Monibeliart,  vostre  mère,  cuy  Dieu  absoille,  vous 
estes  content  d'en  estre  par  devant  mondit  seigneur  à  journée 
amiable  et  autrement^  ainsi  que  plus  à  plain  est  contenu 
en  vos  dites  lettres.  Et  au  regart  des  demandes  que  je  vous 
fais  pour  les  dommaiges  que  j'ay  soustenuz^  et  aussi  mes 
subgez,  terres  et  seignories,  par  les  gens  qui  ont  esté  mis 

(1)  Diaprés  lesiEphéméridet  du  Comté  de  Monlbëliard  par  M.  Duvernoy 
(p.  56)  la  comtette  Henriette,  yeave  d'Eberard  le  jeune  de  Wurtemberg, 
mourut  à  Montbéliard  le  15  février  1444,  intlituant  par  son  testament 
Cait  huit  jours  auparavant,  ses  fils  Louis  et  Ulrich,  ses  héritiers  dans  le 
Comté  de  Montbéliard  et  laissant  divers  legs  entr^autres  celui  dont  est  ici 
question. 


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—  272  — 

el  boutez  par  vos  officiers  en  la  ville  el  place  de  Montbe- 
liart ,  el  pour  occasion  d'icelles  places ,  que  je  ne  vous  en 
ay  encores  aucunement  sommé  ou  requis,  et  quant  je  vous 
en  vouldray  sommer  ou  requérir,  me  y  ferés  responce. 

Très  chiers  seigneurs  et  cousins ,  vous  devez  eslre  bien 
avertis  comment  plusieurs  fois  vous  ay  escript  et  sommé 
et  requis  aux  personnes  de  messire  Ourry  de  Repart,  Con- 
rart  de  Witinghe,  chevaliers,  et  le  bastart  de  Montbeliarl, 
eulx  porlans  voz  conseillers,  à  certaine  journée,  qui  en 
vostre  non  ont  esté  devers  moy  pour  oîr  tout  ce  que  je  vous 
vouldroie  et  vuil  demander,  que  m'en  voulsissiez  bailler  et 
délivrer  la  somme  de  trois  mil  cinq  cens  florins  d'or,  et 
aussi  toute  la  vaisselle  de  madicte  dame  et  tante ,  laquelle 
somme  de  florins  et  vaisselle  elle  m'a  donnez  et  à  Henri 
mon  filz,  son  filleul.  Et  en  oultre,  que  vous  me  restituez 
et  desdommaigez  les  frais,  dommaiges  et  interestz  que  j'ay, 
et  aussi  mes  subgez,  soustenuz  pour  occasion  de  ceulx  qui 
ont  esté  mis  et  boutez  en  ladicte  place  de  Montbeliart  par 
le  conte  Symon  de  Hornenberg,  Symon  de  Sloffe  (4  )  el  vos- 
tre bailli  du  lieu  (2),  et  autres  voz  officiers  et  conseillers, 
qui  montent  lesdits  frais  et  dommaiges  et  interestz  environ 
la  somme  de  quarante  mil  escuz  d*or;  et  offry  à  vosdits 
conseillers,  ou  cas  que  de  moy  fere  et  acomplir  les  choses 
dessusdictes  sériés  reffusans,  de  vous  en  porsuir  à  journée 

(1  Dans  la  traduction  allemande  de  cette  pièce  qui  fait  partie  du 
dosaier  coté  K.  1752,  les  noms  de  ces  ofBcicpe  du  comte  de  Wurtemberg 
aont  orthographiés  un  peu  différemment,  le  premier  est  appelle  Sygtnuud 
von  Hohemberg  et  le  second  Symon  von  Stoffeln. 

(S)  Le  bailli  de  Montbéliard  était  alors  Ërard  de  Neuverocfa'e  mentionné 
trec  détails  dans  une  pièce  précédente  (voir  n'  III:.  Pendant  Texercice 
de  ses  fonctions,  il  eut  un  règlement  de  comptes  avec  Sighmond,  comte 
de  Hnchberg ,  Wolff  de  Nunhausen  et  Jacob  Herter  représentant  lec 
comtes  de  Wurtemberg  ;  après  sa  mort,  par  un  acte  du  1*'  octobre  1459 
V'édigé  en  allemand,  Guillaume  et  Henri  de  Neuveroche,  ses  dh  et  frère 
donnèrent  quittance  de  toutes  répétitions  à  cet  égard  ,  à  Ulric,  Louis  et 
Bberard  de  Wurtemberg.  (Tonds  Montbéliard  K  i9^kj. 


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—  273  - 

de  droit  par  devant  mondit  très  redoubté  seigneur^  eulx 
requérant  que  y  voulsissiez  estre  et  sortir,  comme  plus  à 
plain  est  contenu,  ensemble  les  devoirs  que  j'ay  fais  pour 
vous  et  pour  la  deSence  et  preservacion  de  Montbeliart  et 
en  plusieurs  autres  manières,  en  Tinstrument  que  je  en 
ay  requis  le  jour  que  lesdits  messire  Ourry^  Conrart  et 
l>astart  de  Montbeliart  furent  à  la  dicte  journée  avecques 
moy.  Et  me  semble  que,  veu  comment  je  me  suis  tousjours 
bien  emploie  pour  madicte  dame  et  tante  et  aussi  pour  vous^ 
et  la  proximité  de  lignaige  qui  est  entre  vous  et  moy,  vous 
ne  devriez  point  mectre  de  reffus  de  moy  baillier  et  délivrer 
lesdictes  sommes  de  florins  et  vaisselle  et  aussi  restituer 
et  desdommaiger  lesdiz  frais,  dommaiges  et  interestz  mon- 
tans  à  ladicte  somme  dessusdicte  ou  environ,  et  encores 
par  ces  présentes  vous  en  prie,  somme  et  requier.  Toutes 
voies,  se  amiablement  ne  le  voulez  ainsi  faire,  je  vous  prie, 
somme  et  requier  que  vuilliez  estre  à  journée  de  droit 
devant  mondit  très  redoubté  seigneur,  monseigneur  de 
Bourgogne,  pour  moy  faire  sur  lesdictes  demandes  que  je 
vous  fais  et  vuil  faire  «  tout  ce  en  quoy  serés  tenuz  par 
droit,  et  par  devant  mondit  seigneur  je  vuil  justiffier  de 
mesdictes  causes,  querelles  et  demandes,  et  vous  porsuir 
selon  ce  que  faire  devray  par  raison.  Et,  veu  que  de  mon- 
dit seigneur  devriez  estre  hommes,  vassaulx  et  subgez, 
et  que  s'est  ung  si  noble  et  juste  prince,  que  sa  justice  est 
essaosye  en  tous  lieux,  vous  ne  le  devez  reffuser,  si  me 
vuiiUés  envoier  par  ce  porteur  vostre  response  pour  y  avoir 
mon  avis.  Très  obiers  seigneurs  et  cousins,  nostre  Seigneur 
vous  ait  en  sa  garde.  Escript  à  lille  en  Flandres,  le  VU* 
jour  d'avril  avant  Pasques  CCCCXLV- 

Tbiebault  de  Neufchastel,  seigneur  de 
Blanmont,  marcscbal  de  Bourgogne. 

La  susoription  porte  : 

A  mes  très  chiers  seigneurs  et  cousins,  Loys  et  Ourry, 
contes  de  Vierlcnbcrg,  frères. 

18 


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—  274  — 

Original  sur  papier  plié  sous  forme  de  missive  et  seellé 
d'un  sceau  plaqué  en  cire  rouge  ^  celui  de  Thiebaud  de 
Neufchfttel  selon  toute  apparence,  bien  qu'il  ne  soit  pas 
annoncé  dans  la  teneur  de  l'acte;  il  ne  subsiste  plus  de 
ce  cachet  qu'un  peu  de  cire  rouge  recouverte  d'un  carré 
de  papier.  La  signature  apposée  au  bas  de  la  pièce  n'est 
pas  autographe,  elle  parait  de  la  même  main  que  l'écriture 
de  la  lettre  entière. 

Archives  Natiomles,  fonds  Montbéliard  K  1968. 


Lxn 


Lettre  nxltsi-ve  de  Bolin  d'Authuxne ,  ohanœlier  de  Bour* 
gogne  à  Henri ,  bâtard  de  Montbëliard  lui  jacousant  ré- 
ception de  sa  lettre  relative  aux  actes  d'hostilité  commis 
dans  le  comté  de  Montbéliard,  par  la  garnison  de  Bavans» 
actes  que  désapprouve  le  maréchal  de  Bourgogne. 


4446  8  Avril  (noiiv.  style) 


Liebster  und  besonnder  frûnd>  ich  bon  empfangen  ûwer 
brieff^  die  geschriben  sind  zu  Tûwingen  (1  )  an  dem  funfftzeben 
tag  des  monats  mertze^  darinne  ir  scbribent  von  ettlicben 
lutten,  die  da  sind  zu  Bewan^  und  kriegent  und  scbaden 
iûgent  in  der  graffschafit  zu  Mumppelgart>  das  minem 
herren  von  Wirttembcrg  fiist  miszvalle  ;  dann  ir  besorgent 


(1)  Tabioguedaos  le  Wurtemberg,  «uirefois  câèbre  par  son  uDi?er- 
site. 


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—  27S  — 

dos  unrat  darusz  kome^  als  ir  sprechent  ond  bitiend  mich 
sOlicbs  minem  allerforhtsamesteD  herren ,  dem  Hertzogen^ 
furzebringen.  Liebster  und  besunder  frûnde^  da  soi  lent  ir 
wissenjdas  ich  von  der  materii  gern  mit  minem  herren 
reden  wih  so  kurtzest  ich  kan^  dann  ich  von  minem  herren 
von  Wintemberg  wegen^  vast  gern  tun  wil  was  ich  gutz 
vermag,  und  was  ich  geschafifen  mag,  uch  bernach  des 
antwurt  wissen  lassen.  Liebster  und  besonnder  frûnde^  ast 
ichtzit  das  ich  von  uwern  wegen  getun  p^an^  wil  ich  wil- 
lenklich  tun  mit  guttem  hertzen^  mit  Gottes  hilff,  der  ûch 
balte'  in  siner  heiligen  but.  Geschriben  zu  Lilie^  an  dem 
achtenden  tag  des  monats  abrell. 

Bolin^  herre  zu  d'Âuthune  (1)^  Gantzelier  zu  Burgundien, 
der  uwer. 

Nach  diser  geschrifft,  bon  ich  geredt  mit  minem  herren, 
dem  marschalk  zu  Burgundien  ailes  das  in  uwern  brieff 
begriffen  ist>  der  bat  mir  geantwurt  das  er  nit  gelaube  das 
die  lut  zu  Bewan  dheinen  schaden  in  der  graffscbafft  zu 
Mumppelgart  geton  habent>  als  dann  in  uwern  brieff  be- 
grififen  ist. 

La  suscription  porte: 

Minem  liebsten,  und  besonndern  frûnde,  Hcinrichen 
bastart  zu  Mumppelgart,  etc. 

Copie  de  Tépoque  sur  papier. 

Archives  Nationales,  fonds  MontbéUard  K  1966. 

(1)  Nicolas  Rolio ,  chsDcelier  de  Bonrgogne  sous  Philippe  le  Bon  et 
Charles  le  Téméraire,  fut  eovoyc  comme  plénipotentiaire  au  congrès 
d^Arras  en  1455  et  plus  tard  investi  par  le  Duc  de  Bourgogne  du  gou- 
▼ernement  de  ses  Etats.  H  se  brouilla  avee  Tbicbaad  de  Neufchâiel ,  ma- 
réchal de  Bourgogne,  au  sujet  de  la  mort  da  seigneur  de  Granson  qui 
lai  était  imputée,  et  mourut  pea  de  temps  après  <en  140i). 


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276  — 


Lxm 


Lettre  xnUsl-ve  de  Bolin  d'Authuxne  aux  ooxntes  Louis  et 
TTlrioh  de  'Wurteml>erfir ,  aoousant  réception  de  la  lettre 
qu*il8  lui  ont  adrets^  et  les  assurant  qu*il  prendra  à 
oœur  leurs  intérêts  et  s*oooupera  activement  de  leurs 
aflUres. 


1446  8  Ayril  (nony.  style) 


Hoben^  m&chtigeo^  vasUieben  und  besonndere  herren, 
ûch  befilh  ich  micb  so  vast  als  ich  mag,  und  wôlleot  wis- 
860  das  ich  empfangen  bon  ûwer  brieff  der  zu  Tuwingeo 
an  dem  zweintzigosten  tag  des  monats  mertze  nftcbst 
vergangen  geschriben  ist^  den  ir  mir  by  disem  botten 
gesenndt  babend.  Der  da  in  antwurt  mass  wyset  uff  minem 
brieff  ûcb  bie  vorgesanndt,  und  oucb  von  der  antwurt  so 
icb  ûcb  durcb  den  bastart  zu  Mumppelgart,  aïs  er  wider- 
umb  zu  ucb  komen  ist,  geton  baben.  Darinne  ir  micb  oucb 
bittend  undem  anderm  ûwer  sacben  mir  laussen  empfalben 
zesinde,  und  disen  botten  durcb  min  annemen  usz  gericbt 
scbaffen  zu  werden.  Heruff,  boben,  mftcbtigen,  garlieben^ 
besonndere  berren^  wôllent  wissen  das  icb  micb  urob 
ûwers  nutzes  und  besonnder  ûwer  sacben  wegen  gern 
bekumbert  und  der  angenomen  bon,  und  alzyt  gern  tun 
wolt,  so  bast  icb  môdite^  und  als  von  fertigung  wegen 
dises  botten,  bon  ich  band  angdeit,  und  so  vil  geton, 
das  ûcb  der  gênant  min  berre  ein  vôllig  und  lange  ant- 
wurt durcb  den  selben  botten  gegeben  bat,  als  ir  an 
sinem  brieff  wol  seuben  môgeod.  Hocb  màcbtigen,  vast- 
Ikeben  und  besonndere  berren,   ist  ichizit  das  ich  von 


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—  5Br7  — 

ûw^m  wegen  getun  mag,  ^I  ioh  mit  gutlem  willen  gern 
tan  in  Gottes  wolgevallen  der  ûoh  babe  in  siner  geseg* 
neten  bute.  Gescbriben  zu  Lilie^  an  den  achtenden  tag 
des  abrellen. 

Uwer  gantzer  N.  Bolin^  herre  zu  d'Autbnne^  Gantzeller 
mins  herren  von  Burgundien. 

Den  bochmâcbtigen,   liebsien  und  besoDndem  minen 
herren^  Ludwigen  und  Uirieben,  graven  zu  Wirttemberg. 

Copie  de  l'époque  sur  papier. 

Cette  pièce  et  la  précédente  se  trouvent  sur  la  même 
feuille^  Tune  au  recto,  l'autre  au  verso. 

Archives  Nationales,  fonds  Monibéliard  K  1965. 


LXIV 


Lettre  missive  de  Louis,  comte  de  Wurtembergrt  À  son  frdre 
nirioh,  accompagnant  renvoi  de  la  lettre  de  son  cousin  de 
Blâment  avec  un  double  en  allemand. 

1446  3  Mai 


Hocbgeborner^  lieber  bruder,  bruderlicb  truwe  und 
ailes  gut  alletzyt  zuvor.  Icb  scbicke  dir  berinne  verscblos- 
sen  mins  vettem  von  Blamunt  brieff  weliscb,  und  daby 
ein  abscbrifft  aïs  der  zu  tutscb  bracbt  ist,  darumb  das 
du  dicb  destebasz  oucb  demach  wissest  zu  ricbten>  und 
dinen  reten  davon  zu  empfeiben  uff  dem  tag  zu  Nurtingen 
zu  reden,  und  scbicke  den  brieff  und  die  abscbrifft  uff 


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—  278  — 

den  tag  gen  Nuriingen.  Geben  za  Uracb>  an  des  heUigen 
Crutz  tag  Invencionis,  anoo  XLVI^ 

LudGwig,  grave  zu  Wîrtemberg. 

SuscriptioD  au  verso  : 

Dem  hochgebomen,  Ulrichen,  graven  zu  Wirtemberg, 
minem  lieben  bruder. 

Original  sur  papier,  primitivement  plié  et  cacheté  d'un 
sceau  en  cird  rouge  dont  la  trace  se  voit  aux  bords  supé- 
rieur et  inférieur  de  la  lettre,  avec  le  carré  de  papier  qui 
devait  le  recouvrir. 

Archives  Nationales,  fonds  lUontbéliard  K  1782. 


LXV| 


Lettre  de  Louia  et  XTlrloh  à  leur  aîné  et  féal  ***,  pour  lui 
fiaire  savoir  que  le  duo  d'Autriohe  et  les  Buieaes  ont  pria 
Jour  à  Oozistanoe  pour  traiter  de  leurs  afEietires ,  et  que  le 
duo  de  Bourgogne  a  également  ajourné  le  seigneur  de 
Blamont  au  26  Juin  (1446). 


1446  Mai  (1) 


Ludwig  und  Ulrich  etc. 

Unsem  grus  zuvor,  liebergetruwer.  Als  du  uns  geschri- 
ben  hast  wie  die  Swytzer  mit  macht  in  das  ampt  Brunntrut 

(I)  Cette  lettre  ne  porte  point  de  date,  elle  doit  être  da  mois  de  mai 
1446,  car  il  y  est  question  tout  d'abord  des  négociations  qui  devaient 
s'ouvrir  a  Constance  entre  le  duo  d'Autriche  et  les  Suisses  pour  amener 


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—  279  — 

meinen  zuziehen^  la^sen  wir  dicfa  wissen  da»  yetzo  ain  lag 
sin  sol  zwuscben  unserm  lieben  berren  und  oheîm  von  Os- 
terrieh  and  den  Switzern  zu  Gostentz;  wie  sich  nu  die 
sachen  aida  schioken  werden>  darzu  wellen  wir  aber  fur- 
nemen^  als  sicb  gebûret^  und  dich  unser  meinung  wissen 
lassen.  Als  dann  grave  Hanns  von  Tierstein  (1)  etlicben 
uosem  armenluten  das  ir  genemen  bat^  wellen  wir  an  un- 
sern  berren  und  obeim  von  Osterrich  begeren  grave  Hann- 
sen  zu  scbreiben  das  zubekeren;  dann  Heinricb  von  Ram- 
stein  (2),  ritter^  verdert  zwen  larzins  :  aiso  wellen  wir 
dir  nacb  dem  lag  zu  Gostentz  geit  binync  schicken  das 
zubezalen^  oucb  Heinricb  von  Masmunster  (3)  und  die  von 
Bruntrut  (4).  Und  ais  du  Hannsen  von  Tueringheim  bestelt 
babest  uns  zuwarten  ne  siner  cost  iars  umb  funflzig  gul- 
din.  das  ist  uns  gevellig^  und  dann  der  Biscbof  von  Basel  (8) 
weder  vier  oder  funf  iarzins  von  der  vier  dorffer  wegen  in 
Brununtrut  ampt  geberig^  wellest  iurnemen  ob  die  dorffer 
fiere  in  unserm  scbirm  zubebalten  sin^  oder  nit^  und  was 
dicb  gut  bedunckt^  von  der  versessen  uns  wegen  weliest 

b  fin  des  boslilités  entre  les  deux  partis,  et  l^on  sait  que  cet  nëgooiatiooi 
eurent  Heu  au  commencement  de  juin  1446  (JfurstiMttip  Basler  Crortik, 
fol.  AOkJ.  Un  autre  argument  en  faveur  de  la  date  de  mai  i446  résulte  de 
la  mention  dans  le  texte  du  25  juin  (1446)  jour  assigné  par  le  Duc  de 
Bourgogne  aux  comtes  de  Wurtemberg  pour  le  règlement  de  leur  diffé- 
rend a?ec  le  seigneur  de  Blamont. 

(t)  Jean,  comte  de  Tbiersteiu,  occupe  Tune  des  premières  places  parmi 
les  seigneurs  qui  suivaient  la  domination  aatricbienne  ;  il  résidait  dans 
son  château  de  Pfeffingen  qu'il  avait  mis  sous  la  protection  immédiate  du 
Roi  des  Romains;  on  le  voit  remplir  jusqu'en  1443  les  fonctions  de  lieu* 
tenant  du  gouvernement. 

(2)  Henri  de  Ramstein,  vassal  de  la  maison  d'Autriche  pour  le  bailliage 
d'AIlkirch  qui  avait  été  engagé  entre  ses  mains,  inçut  dans  cette  ville  le 
Dauphin^  le  iO  août  1444,  lors  de  sa  marche  sur  BÀIe. 

(3)  Masmunster  aujourd'hui  Massevaux,  anciennement  Haut-Rhin» 
arr.  de  Belfort. 

(4)  Porrentruy,  Suisso*  canton  de  Bâle. 

(5)  Frédéric  de  Reinach,  cvèque  de  Bâle,  de  1436  à  1451, 


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—  280  — 

den  Bisoboff  Von  Base!  von  unsernt  ^egen  bitlenden  armen- 
laten  zil  zugeben^  ond^nzusehen  die  lenff  so  gewesen  sîn 
und  noch  siti^  dardarch  d)è  armenlut  zu  verderpiicfaen  scha- 
den  komen  sin  und  noch  komen.  Ouch  wis  das  uns  unser 
herre  von  Bargondien  einen  tag  gesetzt  hett  gegen  dam  voo 
Blamunt  uff  den  funff  und  zweintzigesten  tag  des  monels 
junii^  den  haben  wir  im  MriderboUen  und  im  und  dem  von 
Blamunt  geschriben  iilmassen,  und  die  abschrifflen  faerinne 
verschlossen  uszwisen. 

Minute  sur  papier. 

Archives  Nationales,  fonds  MontbéHard  K  4MB. 


LXVI 


Lettre  mlBsive  des  comtes  Louis  et  TTlrloli  au  Bue  de  Bour^ 
gogne  le  priant,  eu  égard  à  la  campagne  pro^tée  de  oon*- 
cert  avec  le  Duo  d'Autriche  contre  lesSulMce,  de  remettre 
à  la  saint  Michel  (29  septembre  1446)  le  règlement  de 
leurs  alfttires. 

1446  (yers  Mai)  (1) 

Durohlochtigester  und  groszmeohttiger  forste  und  herre, 
unser  undertenig  schuldig  dienst  in  gantzer  gehorsame 
mit  willen  béret  alletzyt  zuvor.  Gnedigster  herre,  als  ûwer 
gnad  uns  von  der  spenne  wegen,  darinne  dann  wir  und 
der  wolgebom  unser  lieber  vetter,  Diepolt  von  Nuwenburg, 
herre  zu  Blamunt^wer  gnaden  marscbalek,  miteinander  sint 

(1)  Les  deux  pièces  qui  soiveot  étant  dépoanrues  de  toute  Indication 
chronologique,  nous  leur  assignerons  comme  date  approximative  le  mois 
de  mai  1446,  en  nous  référant  a  ta  journée  dif  S5  juin  4446  ptochaine- 
ment  venant,  également  relatée  dans  la  lettre  précédente. 


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—  281  — 

die  gaben  antreffende ,  die  im  unser  liebe  frow  uod  mûler 
selige  getan  habea  sol>  als  er  meiiU^  gescbriben  und  einen 
tag  gesetzt  bat  uff  den  fuDff  uod  zwaintzigesten  lag  des  mo- 
nets  junii  necfastkompt^  wie  wol  wir  nu  solicben  tag  gern 
gesacbt  betteot^  und  unser  einer  selbs  gern  dartzu  gekomen 
were,  yedoeb  so  tun  wir  ûwern  gnadeu  zu  wlssen  dâs  von 
dem  bochgebornen  fursten  und  berren^  bern  Âlbrecbten^ 
hertzogen  m  Ostenricb»  zu  Steyr^  zu  Keroden  und  zu  Grain^ 
gravenzn  Tyrol  etc.>  unserm  iieben  benren  und  obeiin,  ouch 
ettlicben  andern  fursten  und  berren^  und  uns,  ein  anschlag 
gemacbt  und  getan  ist  wider  die  Switzer  und  Eydgenossen 
mit  maebt  zuzieben,  und  uff  den  vorgenanten  tag  und  uff 
die  zy te  im  velde  zu  sinde  und  versicbt  sicb  niemand  anders 
dann  stritts  zu  wartende^  dartzu  wir  ouebdie  unsern,  so 
wir  slerckest  môgen,  geworben  baben,  und  mit  der  bilff 
Gottes  oucb  selbs  daby  zu  sinde  meinen.  Deszbalb  unser 
debeiner  niebt  bequemlicb,  als  uwer  gnad  wol  versten 
mag,  zu  dem  tag  komen  kan  nocb  mag,  und  befumb  so 
bitten  wir  uwer  furstlicb  gnad  demuteglicb  solicbs  von  uns 
gnediglicben  und  im  besten  zuvememen>  und  uns  den  vor- 
genanten tag  zu  erlengem  bisz  nmb  sant  Micbels  tag 
necbstkompt.  So  boffen  wir  mit  der  bilff  Gottes  unser  einer 
kome  selbs  zu  ûwern  gnaden  den  tag  zusucbefa  und  die 
leben  von  ûwern  gnaden  zuempfaben,  und  ûwer  gnade 
wôUe  sicb  so  gnediglicb  herinne  bewisen  und  uns  des  nit 
versagen,  als  wir  des  ein  sunder  getruwen  zu  dwern  gna- 
den haben,  das  begeren  wir  umb  uwer  gnad  die  uns  alletzyt 
das  liwern  willigen  und  geborsamen  tue  gebietten  oucb 
undertenigiicb  und  mit  willen  zuverdienen ,  iiwer  gnedig 
verschriben  antwurt  mit  disem  botten.  Geben,  etc. 
^  Ludwig  und  Ulrich 

als  ir  das  vorgesetzt  band. 
Minute  sur  papier. 

Archives  Nationales,  fonds  Montbéliard  K  1752. 


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—  282  — 


Lxvn 


Xiettre  des  ooxntes  Louis  et  TTlrioh  à  Thiébaud  de  Neufohâtel 
lui  annonçant  quMls  ont  pritf  le  duo  de  Bourgogne  de  leur 
proroger  Jusqu'à  la  8*  Michel  le  terme  fixé  pour  répondre 
aux  demandes  de  oe  seigneur  au  sujet  des  douunages  par 
lui  éprouvés* 

1446  (vers  Mai) 


Unser  fruntlich  dîenste  zuvor,  wolgeborner  lieber  vetter. 
Als  du  uns  gescbriben  hast^  und  an  uns  vorderung  tûst 
von  schadens  wegen^  der  dir  usz  Mumppelgart  von  dem 
tremden  voick  gescheen  sye,  und  wie  du  mit  den  edein 
unsern  lieben  getruwen^  Ulricbcn  von  Becbberg  und  Cun- 
ralen  von  Wytingen,  riltern,  uff  dem  tag  aïs  sie  by  dir 
gewesen  sin^  davon  geredt  habest»  und  meinest^  die  soUent 
das  an  uns  bracht  ban ,  etc.  Derselb  din  brieffe>  wieder 
davon  lutet  ist  uns  verlesen^  und  wir  haben  die  vorgenanten 
unser  rftte  davon  gefraget  die  sprecben  du  habest  mit  inen 
der  sachbalp  geredt;  sie  baben  dir  aber  geantwurt^  das  sie 
das  nit  an  uns  bringen  woilen^  und  du  môgest  uns  darumb 
scbriben,  so  versehen  sie  sich  das  wir  dir  darumb  ant- 
wurten.  Âlso  bat  uns  solicb  din  vorderung  fremde,  dann 
nacb  dem  und  die  sacben  herkomen  gelegen  und  gestalt  sint 
gewesen^  und  du  uns  gewant  bist^  so  betten  wir  wol  ge- 
meint,  das  du  uns  vorderung  darumb  billich  vertrugest^ 

und  bitten  dich  noch  fruntlich  davon  zuiftsen , 

wollen  wir  (tun)  das  dir  lieb  ist.  Wolte  aber  das  diner  mei- 
nung  nit  sin,  so  wollen  wir  dir  uff  dem  tag^  den  uns  der 
durcbluchtigest  und  grosmecbtig  furste^  unser  gnedigster 


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—  283  - 

lierre  vod  Burgundien,  furbasz  gegen  dir  setzen  wirdel, 
dartzu  antwurten^  das  wir  hoffen  sin  gnad  solle  underrich- 
tet  werden,  das  dir  soliche  vorderung  nit  nottût^  und  das 
die  unbillicb  ist  ;  dann  wir  zu  dem  tag>  den  sin  gnad  uns 
gesetzt  hat>  uCF  disen  zyte  nit  gekomen>  noch  gescbicken 
konnen.  Wann  es  ist  einanschlag  gesebeen  von  dem  bocbge- 
bornen  fursten  und  berren,  hern  Albrecbten,  herlzogen  zu 
Ostenicb,  etc.^  unserm  lieben  berren  und  obeim,  oueb  ett- 
licbçn  andern  fursten  und  berren^  und. uns ^  mit  macbt  uff 
die  Swytzer  zuziebend^  und  uff  die  zyte  als  der  tag  soit  sin 
gewesen^  im  velde  zu  stnde>  und  versibet  man  sicb  stry tes 
daby,  wir  nu  mit  der  bilffe  Gottes  oueb  zusinde  meinen, 
und  baben  den  vorgenanten  unsern  gnedigen  berren  gebet- 
ten  uns  des  einen  andern  tag  zusetzen  bisz  umb  sant  Michels 
tag  necbst>  darnacb  wisse  dicU  zuricbten.  Dat. 

•      Ludewig  und  Ulricb,  etc. 
Minute  sur  papier. 

Archives  Nationales  y  fonds  Montbéliard  K  1965. 


Lxvm 


Sauf-condoit  dëUvré  par  TMébaud  de  Neufohâtel,  xnarëolial 
de  Bonrgogn^^  au  bailli  de  Montbéliard  et  autres  offloiers 
des  comtes  de  ^97'artexnberg  »  du  Jeudi  soir  au  vendredi 
soir,  pour  se  rendre  à  Dampierre,  y  ajourner  et  re- 
tourner à  Montbéliard. 

1446  8  Juin 

Tbiebault  de  Nuefcbastel ,  seigneur  de  Blammont  >  roa- 
rescbal  de  Bourgogne,  savoir  faisons,  que  à  la  requesle  du 


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—  28»  — 

bailli  de  Monlbeliart  (4)>  à  icellui  bailli  avons  baillié  et  à 
tous  autres  officiers  et  serviteurs  de  noz  frères,  les  conte» 
de  Vietenberg,  bonne  et  leatte  seurté,  des  la  date  de  jeudi 
au  soir  prouchain  venant  jusques  à  vendredi  soir  par  tout 
le  jour^  et  pour  venir  jusques  à  Dampierre  (2),  y  estre  et  en 
retourner  seurement  à  Montbeliart.  Si  mandons  par  ces  pré- 
sentes à  tous  noz  servans  et  subges,  que  audit  bailli  et  à 
tous  autres  officiers  et  serviteurs  de  nosdits  fibres  baillent 
confort  et  aide,  se  mestier  en  ont  et  requis  en  sont,  le 
temps  durant  de  ceste  présente  seurté  sens  fere  aucunement 
le  contraire.  Donné  soubz  nostre  seel,  le  VIII*  jour  de  juing 
CCCCXL  six. 

Original  sur  papier  revêtu  du  sceau  plaqué  de  Tbiébaud 
de  Neufobàtel,  en  cire  rouge  et  recouvert  d'un  petit  carré 
de  papier. 

Archives  Nationales ,  fonds  Montbéliard  K  1965. 


(1)  Henri  de  Franquemont  éiail  encore  à  celle  dale  baîlU  de  ModI- 
bcliard. 

(2)  Probablemenl  Dampierre-ftur-le-Doubt.   Doubs,  orr.  Moolbéliard, 


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—  28B  — 


TiTTT 


Lettre  xnistlTe  du  siear  de  Tarexnbon,  ooiBta  de  là,  Boefae  r 
à  Henri,  bâtard  et  bailU  de  M ontl>4Uard,  le  priant  de  loi 
envoyer  cinquante  quatre  florins  d*or  payés  à  titre  de 
rançon  par  ses  hommes  de  Ohanxesol  que  Pierre  de  Mori> 
mont  détenait  prisonniers,  bien  qu*ils  fassent  en  la  bour* 
geoisie  des  comtes  de  Montbéliard. 

1446  14  Juin 


Cher  frère  ^  je  me  recommande  à  vous.  Mes  gens  m'ont 
dit  que  par  plusieurs  fois  il  vous  (avoient  prié)  et  requis  par 
leurs  lettres^  que  voulussiez  mectre  hors  de  prison  et  des 
mains  de  messire  Petre(ment  de  Morimont)  (1)  mes  hommes 
de  Gbamessol  (2)  qu'il  detenoit  prisonniers^  qu*il  a  prins 
eulx  estant  en  la  bourgoisie  de  messeigneurs  les  contes  de 
Montbeliart^  comme  il  dient.  Et  comme  il  appert  p(Ieine- 
ment  que)  par  prolongacions  et  belles  parolles  les  avez 
menez  jusques  yciz,  soubz  ombre  d'aucun  (trailié)  qu'avez 
fait  avec  ledit  de  Morymont^  lequelA'estoit  point  à  moy  tenu 
ne  poursuir^  s'il  ne  (me)  pleust^  mais  estoit  du  tout  à  vous 
affaire  de  les  poursuir  et  faire  mectre  à  dehue  garde  et 
bourgoisie ,  comme  officier  et  bailli  de  mesdits  seigneurs 

(1)  Pierre  de  Morimont,  bailli  de  FerreUe,  que  nous  avons  déjà  maintes 
lois  en  occasion  de  citer,  fut  chargé  en  1 454  de  traiter  de  U  paix  avec 
Tbiebaod  de  Neufchâtel  et  autres  délégués  du  Duc  de  Bourgogne.  Le 
même  seigneur  est  cité  par  GoU ut  (Nouvelle  Edition,  p.  1935)  comme 
tenant  en  gage  les  seigneuries  de  Belfort,  Délie,  Rosemont,  lors  de  Pac* 
quisition  dite  en  1469  par  Charles  le  Téméraire. 

(i)  Cbamesol.  Doobs,  trr.  de  Montbéliard,  canton  de  St-Hippolyte. 


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—  286  — 

les  contes^  dont  n'avez  rien  (voulu)  faire,  par  quoy  a  con- 
venu que  mesdits  hommes  se  soient  esransonner  et  desbars, 
telle(ment),  qu'il  en  sont  aux  asmones.  Sy  vous  prie  et  re- 
quibr  par  cestes  une  fois  pour  to(utes),  fortifliant  et  advohant 
les  requestes  que  mesdits  officiers  vous  en  ont  faictes^  que 
inconl(inent)  par  ce  pourtour  ne  vuilliés  envoyer  cinquante 
quatre  florins  d'or,  que  mesdits  hommes  ont  pai(é  pour) 
leur  ranson  esdit  de  Morymont,  ensemble  leurs  perdes,  inte- 
restz  et  missions  qu*il  ont  (euz  et)  soubstenuz,  qui  se  pcvent 
monter  à  tant  ou  plux,  afin  que  à  vostre  defiault  je  n'aye 
cause demande,  ne  en  faire  demandée  mesdits  sei- 
gneurs les  contes,  laquelle  chose  me  desplaroit  (fort),  se  à 
vous  ne  tenoit,  car  je  me  tient  leur  bon,  leal  subgest  et 

serviteur.  Et  se  contre le  me  faisoit  à  faire,  je  ne 

vouidroye  faire  ne  consentir  chouseque  leurdeust Et 

pour  ce  que  à  eulx  et  aultres  je  puisse  monstre  que  je  vous 
en  ay  re(quis comme  leur  bailli,  ay  retenu  de  ces  pré- 
sentes la  coppie,  faictes  et  données  soubz  le  seing 

(et  le)  seel  armoyer  de  mes  armes,  le  quatorzième  jour  du 
mois  de  juing,  l'an  mil  (quatre  cent)  quarante  et  six. 

Signé,  Varenbon,  conte  de  la  Roche, 
seigneur  de  Villerssexel  (1). 

La  suscription  porte  : 

A  mon  cher  frère,  Hepry  bastart  et  bailli  de  Montbeliart, 
ou  à  son  lieutenant  et  à  chacun  d'eulx. 

Original  sur  papier.  Le  sceau  aux  armes  du  comte  de  la 
Roche  était  appliqué  en  guise  de  cachet  et  servait  de  ferme- 
Ci)  Deux  personnages  de  ce  nom  existent  a  peu  près  à  la  même  ëpoqne, 
Tun  François  delà  Palu,  capitaine  de  gens  dVmes  an  seryice  du  Duc  de 
Bourgogne  de  2431  à  1435,  Tautre  Claude  de  la  Palu,  et  portant  tous 
deux  le  titre  de  comte  de  la  Roche,  mais  celui  que  Gollut  qualifie  de  sei- 
gneur de  Villerssexel  est  le  dernier  et  semble  aussi  mieux  con?enir  à  notre 
lettre  ;  ce  Claude  de  la  Palu  attache  à  la  maison  du  Duc  de  Bourgogne, 
fut  celui  qui  se  rendit  maître  en  1475  de  la  ville  de  Tournas  pour  les 
Bourguignons ',  Voir  GMtt,  Nouvelle  Edition,  p.  1201). 


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—  287  — 

tare  à  la  lettre^  on  en  voit  encore  la  trace  au  verso  sur  runr 
des  plis,  il  était  en  cire  rouge^  de  forme  ronde  et  de  dimen- 
sion assez  considérable.  La  pièce  est  entièrement  déchirée 
sur  l'un  de  ses  bords  et  la  déchirure  atteint  le  teite ,  d'où 
il  résulte  que  chaque  ligne  se  trouve  tronquée.  La  signa- 
ture du  comte  de  la  Roche  nous  parait  autographe;  au  verso 
de  l'acte  ont  été  inscrites  deux  cotes  dont  l'une  toute  de 
fantaisie  parle  de  la  franchise  des  habitants  de  Ghamesol 
et  d'une  redevance  annuelle  d'une  livre  de  cire  pour  chaque 
habitant^  il  n'y  a  rien  de  tout  cela  dans  le  texte. 
Archives  Nationales,  fonds  Montbéliard  £1965. 


LXX 


▲rtioleB  donnes  en  réponse  aux  oonxtes  de  "Wurtemberg 

de  la  part 

de  Thiëbaud  de  Neufchâtel,  seigneur  de  Blanxont. 


1446  (1) 


Gnedigen  herren,  min  herr  von  Blamont  hatt  mich  ge> 
betten  uwern  gnaden  dise  artikel  zu  antwurlten. 

Item^  er  seit  ia  allen  den  sachen,  so  er  sich  gegen  uwern 
gnaden  sunder  in  disen  louffen  gewisen  konne^  solle  uwer 
gnade  und  die  uwern  in  willigen  finden. 

(I)  Il  est  diiBcile  d'ossigner  ane  dale  exaete  à  ee  document,  en  nous 
aidant  de  la.  teneur  de  Pacte,  noua  croyons  pouvoir  le  placer  ii  Tannée 
t446  à  défont  d'indication  pins  précise.  En  effet,  le  quatrième  paragraphe 


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—  Î88  — 

Item^  er  seit  auch,  wie  er  miner  goedigen  herren  ampi- 
lutea  an  dem  lande  mit  sinon  buchssen  und  buiffer  behoifen 
Hod  beroten  bishar  geweseu  sy ,  und  noch  furbasser  lun 
YfQÏhd  berander  in  disen  louffen^  und  hait  da%  auch  geton. 

Er  seit  auch,  wie  er  mit  alien  den  herren  und  fursteo  so 
m  weliscben  landen  sint  ein  tedinge  troffen  hait,  und  sy  aile 
darhinder  brocht  und  gewisen,  daz  die  fursten  aile  zusar 
men  swûren  zu  Gott  und  den  heiligen,  daz  sy  Mumpelgart 
entschûtten  soUen  in  XIIII  t^^n,  oder  aber  darumb  lidea 
waz  innen  zu  liden  wûrde. 

Er  seit  aucb,  wie  er  der  sy,  der  miner  frouwen  von  Bur- 
gonne  angelegen  sye  umb  die  slosz  so  myne  frouwe  selige 
iringegeben  hait,  und  bab  Clerofa,  Grange  und  Pesseva 
wider  zu  der  herschafft  Mumpeigarit  brocht  wider  miner 
frouwen  von  Burgonne  und  aller  irer  frûnde  willen. 

Er  seit  auch  in  der  zyit,  do  Waulther  von  Tuillier  (4)  mit 
miner  frouwen  seligen  kriegi,  daz  er  der  sye  der  Walther 
von  Tuillier  widerseit  von  miner  frouwen  seligen  wegen/ 
und  habe  dise  stucke  aile  furgenomen  und  geion  minen 


mentionne  le  retour  des  places  de  Cler?aU  Granges  et  Passavant  au  do- 
maine de  Monlbéliard,  or,  il  résulte  d'une  pièce  du  20  mars  1446  (voir 
ei-desstts)  qu^à  cette  époque  ces  mêmes  places  se  trouvaient  encore  entre 
les  mains  do  maréchal  de  Bourgogne,  et  c'est  dans  le  courant  de  l'année 
1446  qu'elles  durent  être  restituées  aux  comtes  de  Wurtemberg  ;  à  la  fin 
de  mars  1447  les  châtelains  de  Ctenral  et  de  Passavant  siègent  aux  assises 
de  Montbâiard  à  cdté  du  bailli,  en  qualité  d'officiers  des  comtes  de  Wur- 
temberg. (Registre  des  Assises ,  ArcMues  Nat,  Sect.  Jud.  Z*   1374). 

(i)  Le  personnage  ici  désigné  est  WaulUers  ou  Waultherin  deTbuil- 
lieres  dont  il  est  longuement  question  dans  une  lettre  de  la  C!omttsse 
Henriette  de  Montbéliard  adressée  en  1441  à  la  Duchesse  de  Lorraine 
pour  se  plaindre  des  incursions  de  la  garnison  de  Hirecourt.  f^oir  Fonds 
Montbéliard  K  i  965^.  On  le  voit  également  figarer  dans  la  so»ience  arbn 
traie  rendue  le  37  mars  4445  par  le  roi  de  France  entre  Roué  d'Anjou  et 
Antoine  de  Vaudemont,  dont  ce  Waultherin  de  Tbuillieros  se  trouvait  le 
prisonnier  avec  Jean  d'Haussonville.  {Toir  Dumont,  Corps  diplama^ 
tique,  t.  ///,  part.  /,  ^.  1455;. 


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—  Î89  —  >n 

gnedigen  herren  za  eren,  und  die  lierscbafft  Mumpelgart 
by  einander  zu  behalten. 

Er  seit  aacli  doby ,  daz  min  froawe  seUge  alwegen  gesucht 
habeetlicbe  brieffeanden  bobstzu  enverben^  dazay  soUcber 
brieffe  and  tedinge,  so  sy  sioh  gegen  iren  kinden^  minen 
berren,  verbrieffi  und  verledingi  belt^  nit  nachgon  dôrflte, 
als  balde  er  daz  verslûnde^  do  tête  er  alwegen  so  vil  daz 
erdaz  wendelt  (1). 

Gnedigen  herren^  ér  seit  aucb^  (bett  er)  gewOUett  uwem 
gnaden  so  vil  zu  leide  baben  géton,  ao  bett  er  wol  Mum- 
pelgart und  andere  slo8se  zu  sinen  handen  genomen,  v?aon 
ime  min  froweselige  die  gem  ingegeben  undgemacht  bette^ 
er  wolt  sin  aber  ir  nye  gestatten  umb  uwer  gnade  willen, 
er  vriasett  auch  wol  daz  er  es  nit  billich  wider  uch  geton 
helte. 

Gnedigen  berren ,  er  meint  uwer  gnade  soile  an  soKche 
artikel  und  sach  seben^  und  in  und  die  sinen  der  lossen  ge- 
niessen  von  der  goben  wegen ,  so  ime  myne  frouwe  selige 
geton  solle  baben^  wenn  dise  zitt  vergatt. 

Er  seit  auch,  daz  er  wol  wisse^  daz  myne  frouwe  selige 
ime  sinem  sûn  und  brûder  syben  tusent  guldin  und  allez  it 
silberin  gesebirre  gemacbt  babe,  und  seit  auch  daby  durch 
wegen  des  sye  innen  worden^  derselben  siner  forderung 
solle  sich  uwer  gnade  in  discn  louffen  nit  annemen,  hab  er 

(i)  Bieu  que  ce  passage  ne  soit  ^as  très  explicite,  il  est  permi»  de  sup- 
poser qu'il  doit  être  question  da  traitéconclu  le  13  août  1443  au  cbileaa 
deNurtingen  où  avait  clé  enfermée  la  comlesse  Henriette  de  Monlbéliard; 
ce  traité  qui  réglait  la  succession  du  comté  de  Montbéliard  au  profit  des 
comtes  Louis  et  Ulrich  de  Wurtemberg  à  l'exclusion  de  leur  sœur  atuée, 
avait  été  eu  quelque  sorte  imposé  à  la  Comtesse  Henriette  par  ses  6U,  et 
l'on  peut  voir  ici  une  tentative  faite  pour  obtenir  Pinexécution  de  ce 
pacte  de  famille.  C'est  la  seule  hypothèse  qui  soit  admissible,  à  moins  de 
penser  que  la  Comtesse  Henriette  ait  cherché  à  obtenir  des  lettres  du  pape 
a6n  d'être  relevée  de  l'excommunication  dobt  elle  avait  été  frappée  à  la 
requête  de  Guillaume  de  Chavirey.  chanoine  et  archidiacre  de  Lyon, 

mais  il  est  difficile  de  s'arrêter  à  cette  coDieclore. 

19 


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—  290  — 

ye  utzit  gutz  geton^  welle  er  sunder  in  disen  louffen  mer  zu 
uwern  s^icben  tun  (4). 

Ouoh  peit  er,  daz  ime  fur  wor  gesagt  sye,  daz  der  houbl- 
man  die  buchssen  zu  Mumpelgartt  verkouffen  und  abtun 
vM\6,  und  meint  wolt  awer  goade^  daz  man  wol  wege 
fùnde,  daz  soliehs  nicht  gescbe  (2). 

Er^dt  auoh^  aile  die  wortt  und  tedinge  so  rwuscben  dem 
Teiffen  und  uwern  gnaden  gescbeben  sini  von  Mumpelgari 
wegen ,  daz  ime  die  alweg|en  dureb  einen  der  des  Teiffins 
rede  telle  verkunden  (worden)  sint,  und  nampt  nur  den  (3). 

Er  seit  auob,  daz  war  und  sicber  sye,  daz  der  Telffin  den 
kouff  niergent  umb  anders  understanden  babe^  denn  daz  er 
meinelt,  wann  er  ein  some  geltz  umb  Mumpelgari  gebuttet 
zu  geben^  und  man  die  some  gegen  ime  usehiuge,  und  sy 
nit  nemen  wolt^  so  solle  er  baben  gnug  gelon^  und  solich 
brieff  und  sigel  so  er  darumb  geben  batt^  mit  dem  boit 
erlost  baben^  und  solle  nutzit  mer  darumb  verbunden  sin  ; 
und  sye  die  tedinge  niergent  umb  anders  gescbeben^  denn 
umb  solichs  boses  glimpffts  milieu,  und  besorgl  dazer  daz 
sloss  in  andere  bende  gebe  (4). 

(1)  Dans  ce  paragraphe  et  le  précédeot,  Thiebaad  de  Neufchâlel  rap- 
pelle la  donation  que  lui  ayait  faite  par  tettament  Henriette  de  Montbé- 
liard,  tant  à  lui  qu^à  son  fils  Henri,  filleul  de  cette  eoinU«)e,  donation 
consistant  en  3,500  florins  d^or  et  toute  sa  vaisselle  d^argeot. 

(3)  Ce  projet  de  vente  des  armes  composant  Tarsenal  de  Montbéliard 
ne  nous  est  pns  connu,  à  quelle  date  doit-il  être  rapporté,  et  de  quel  capi- 
taine est-il  question  ?  commandait-il  au  nom  du  Dauphin  pendant  Toc- 
cupatidn  de  cette  place,  où  était'il  sous  les  ordres  des  comtes  de  Wur- 
temberg ? 

(3)  Il  ne  subsiste  aucune  trace  des  conventions  qui  furent  passées  entre 
le  Dauphin  d^une  part  et  les  seigneurs  de  Wurtemberg  ou  ses  officiers 
d'autre  part  au  sujet  de  Montbéliord;  cependant  de  nombreux  documents 
attestent  Tezistence  des  traités  que  les  comtes  de  Montbéliard  avaient 
entre  leors  mains. 

(4)  AuK  termes  de  cet  article  on  voit  que  le  Dauphin  aurait  manifesté 
l'intention. d'acheter  Montbéliard  et  aurait  fait  des  offres  à  ce  sujet,  maîg 
l'affaire  n'eut  point  de  suites. 


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—  2»i  — 

Ooeb  seit  er,  soit  der  Teiffin  sterben  umb  X  tusent  gul- 
din,  so  konde  er  sy  nicbt  uffbringen,  wann  pr  ist  den 
haobllttten  to  vil  zu  tuode,  daz  er  fur  sich  selbs  gar  nutzit 
vermag. 

MÎDQle  sur  papier,  sans  signature  et  sans  suscription, 
mais  ces  articles  sont  de  teute  évidence  à  l'adresse  des  com- 
te» de  Wurtemberg  qualifiés  de  gracieux  seigneurs  {gnedigen 
hamn)  par  le  mandataire  de  Thiébaud  de  Neufchàtel,  plu- 
sieurs des  paragraphes  ne  peuvent  s'appliquer  et  convenir 
qu'aux  fih  de  la  comtesse  Henriette  de  Montbéiiard. 

'  Archives  Nationales,  fonds  Uimtbffiard  K  4965. 


TiTTT 


Lettre  missive  de  Thiëbaud  de  NeufoliÂtel  aux  comtes  Louis 
et  iririoli  de  Wurtemberg: ,  exprimant  son  refus  de  sou- 
mettre le  d4bat  relatif  aux  dommages  par  lui  éprouvés 
au  roi  des  Bomains  ou  à  ses  représentants  en  Allemagne, 
contrairement  au  désir  exprimé  par  lesdits  comtes,  et 
déclarant  qu'il  ne  -veut  d*autre  juge  que  leur  souverain 
seigneur  à  tous  deux,  le  duc  de  Bourgogne. 

1447  9  Décembre 


GircumfuUi  nobili  génère  «nepotes  carissimi,  premissa 
reeommendaeione  alacri  prosperitate  vos  poliri  et  gaudio. 
Vestrorum  scriptorum  michi  diebus  proxime  elapsis  direc^ 
torum  tenore  didici  vos  fore  contemptos^  si  de  reparaciqne 
et  eonenda  dampnorum  michi  subdictisque  meis  olim  ab 


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afiBigeratts  in  opido  et  villa  de  Montebîligardo  exi^entUms 
îHatonim  quietog  vos  redderem  et  ab  ipsis  dedisterem>  et 
quod  in  posterum  amicabîliter  hoo  memorie  commendatom 
teneretis.  Quod  si  rta  annuere  dedignarer,  vos  sciam  para- 
tûs  et  contentos  super  premissis  velle  comparere  ad  jus 
ooram  excellentissimo  principe^  Rege  Romanoram^  seu  vi-» 
cariis  ejus  ia  Germanie  partibus^  vel  coram  consanguineo 
vestro^  marchione  de  Baudem  (4)l,  suoque  eonsilio  quod  dbi 
placuerit  eligere^  sub  tali  tamen  condicione  quod^  si  com^ 
pertum  fuerit  me  in  aliquibus  vobis  astrictum  vel  debitorem> 
ex  mei  jKirte  aditnplere  dignarer.  Super  quibus,  nepotes 
carissimi^  vestram  eupio  scire  dominacionem  premissamicbi 
atque  meis  sic  gesta  et  illata  a  dictis  armigeratis  in  opido 
et  villa  de  Montebiligardo  existentibus ,  ut  prerertur^  tanta 
et  infinita  esse  ut  narracio  eorumdem  justum  et  pium  audi- 
tum  in  auribus  audiencium  generare  posset;  quapropter 
nullatenus  a  prosecucione  eorum  recedere  valeo>  verumpta- 
mcn  reparacionem  premissorum  malem  pervosmetipsosfieri 
quam  per  quamcumque  aliam  viam .  Porro  cum  michi  oblatom 
feceritis  per  vestra  scripta  de  ju^i  stando  super  premissis 
coram  Rege  Romanorum,  suisque  vicariis^  aut  coram  dicto 
vestro  consanguineo  in  Germanie  partibus^  verum  cum  de 
jure  sit  stando  juri  coram  pritieipe  sub  cujus  dtcionedampna 
et  forefacta  gesta  et  illata  fuerint  ocius  quam  coram  quo- 
cumque  alio  principe^  si  partes  fidelitati  ejusdem  subician* 


(4)  La  réelaroation  ici  formulce  par  Tbiébaud  de  Neufcbâlel  ^  raison 
dc$  dommages  que  lui  auraient  fail  8u|)ir  les  Iroupes  du  Daupliin,  est-elle 
indépendante  de  celle  de  son  fils,  le  maréchal  de  Bourgogne ,  que  nous 
Toyons  nettement  exprimée  dans  la  lettre  du  7  ^vril  1446  ,  ou  bien  ces 
demandes  simultanées  doivenl^lles^èlre  confondues,  Tune  venant  simple- 
ment à  Tappui  de  Tautre  ;  cependant  cbaouo  d'eus,  donne  «ne  évaluation 
distincte  des  dommages  qu'il  a  éprouvés,  le  maréchal  de  Bourgogne  dxe 
les  siens  à  la  somme  de  40,000  écus  d'or,  tandis  que  soa  père  dans  une 
lettre  du  1^'  janvier  1448  (voir  ci-après)  indique  un  chiffre  de  ^0, 000 
francs. 


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—  993  — 

t«f«  idcirco  quia  prenissa  gesta  fuere  et  perpetrata  aub 
çumout  dickme  et  auperiorilate  i)luatrissimi  et  metuendia- 
«iaii  priooipis  ac  domini  oostri,  ims  et  comitis  Burgundie^ 
CQjtta  quidem  prinoipifi  ego  et  vos  fidelitati  subicimur , 
presertim  voa  ra/doo^  domimorum  que  sub  ipso  possidetis 
elteneti^;  igilureoram  eodem  illustmsimo  principe^  do<- 
mÎDO  duee  Burguodie,  aut  sue  consilio  super  premissis  pa-^ 
ratus  som  de  juri  stando  et  dod  coram  quocumque  aiio^ 
quod^  si  id  annuere  recusayeritis^  omnihus  luoide  apparere 
polerit  T06  ex  vestra  parte  dilacienem  et  evasionem  in  hoc 
casu  querere.  Et  ideo  per  preseneia  scripta  summo  voa^ 
înterpeltoque  atque  requiro  ac  vice  pro  omnibus  me  sqper 
premissis  indempuem  et  reparatum  fieri  juxta  script  (orum 
meorum)  teoores  alias  vobis  directorum;  quod  si  vobis 
prima  facie  appareat  in  premissis  vos  fore  minime  debitores 
et  astrictos  de  jure^  justificacionem  eorumdem  coram  dicto 
domino  duce  Burgundie  seu  ejus  consiliariis  offero  justifia 
cari,  requireqdo  instanter  vosque  summando^  quatinus  co- 
ram ipso  seu  ejus  consiliariis  judicium  et  justiciam  predic- 
torum  sortiri  dignemini^  prout  de  jure  et  racione  tenemini 
actentis  premissis.  Et  si  vobis  in  aliquibus  tenear^  paratus 
flum^  ut  prêter  (tur^  et)  eroadimplere  omnia  que  ab  ipso  do- 
mino duce  suisque  consiUanis  fierî  videb  (untur  oportDPa). . . 
intenoionem  et  voluntatem  vestram  de  eisdem  micbi  res- 
cribere  una  viee  pro  (omnibus  digoemini)....  (Circumfuiti) 
nobili  génère  nepotes  carissimi^  gloriose  virginis  Marie 
(filius  per  tempora  longiora  personas)  vestras  conservare 
dignetur.  Datum  Lile  supra  Dubium,  (die  IX  mensis  De- 
cembris)  anno  domini  M  llir  XLVII. 

Theobaldus^  dominus  de  Novocastro  et 
de  Castro  supra  Mezdiam. 

La  suscription  est  ainsi  conçue  : 

Circumfultis  nobili  gene(re,  Ludovico)  et  Horrico,  fratri- 
bus,  coiniti(bus  de)  Virtemberg  et  de  Monlebi{ligardo>  (ne- 
potibus  suis  carissimis. 


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—  294  — 

Original  sur  papier  avec  sceau  en  ctre  rouge  recouvert 
d'un  carré  de  papier  et  formant  cachet^  en  mauvais  état> 
avec  cassures  dans  les  plis,  et  une  déchirure  dans  le  bas 
de  la  lettre  enlevant  une  partie  du  texte.  La  restitutîoii  du 
passage  final  tronqué  se  trouve  indiquée  sur  un  fragment 
de  papier,  dont  récriture  est  de  la  même  époque  que  la 
lettre  originale. 

'  Il  existe  une  traduction  de  cette  pièce  en  allemand,  fonds 
MontbéliardK1752. 

Archives  Naiiomles,  fonds  Montbéliard  K  496S. 


LYYTT 


Lettre  mlBsi-ve  de  Louis,  comte  Ûe  Wurtemberg,  à  son  frère, 
lui  faisant  part  d*une  lettre  à  eux  adressée  par  leur  onde 
de  Neufohâtel  et  lui  communiquant  la  réponse  qu'il  ihit 
à  cette  lettre  en  leur  nom  commun. 


1447  17  Décembre 


Hochgeborner  lieber  bruder,  bniderlicb  truwe  und  ailes 
gut  alletzyt  zuvor.  Ich  schicke  dir  berinne  verscblossen 
ein  ab^ohrifit  eing  briefife  als  ujuser  obeim  von  Nuwen- 
berg  (1)  dir  und  mir  aber  geschriben  hat^  wann  mich  nu 

(4)  Tbitbaod  de  NeiOcbâiel,  V1U«  du  nom  ,  était  Toncled^  comtos 
iiouift  et  Ulrich  de  Wurtemberg  par  son  mariage  avec  Agnès  de  Montbé- 
liard,  sceur  de  la  Comtesse  Henriette. 


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—  JW  — 

eio  noidiirfft  beduockt  sm,  das  din  und  mia  rele  darumb 
aimimen  konen  sich  zu  uoderreden,  was  oder  wie  im  daruff 
au  antwurten  sye^  so  ban  icb  im  yetzund  daruff  eio  aniwurt 
lasaea  oiacben  vod  dir  und  mir  inmasaen^  und  kt  dir  des 
en  absdiriffl  beriane  verscblossan  scbicke  ;  woUe  dir  das 
aiso  gevallen^  ao  lasz  den  brieff  dea  icb  dir  oucb  bieby 
sebicke  sigeln^  and  gibe  den  dem  boUen^  were  dir  aber  yobi 
«odere  ztt  ainne,  daa  laaz  micb  verscfaribea  wider  wiaaen. 
Geben  zu  Uracb ,  an  zinslag  vor  Thome  apostoli  anno 
(MGCGC)XLVU.  Ludwig. 

Im  iat  geanlwort  min  herrea  beyde  wallen  im  mit  irem 
eigen  botten  antwurten. 

Minute  sur  papier. 

Archives  Nationales  y  fofids  Monthiliard  K 1965. 


TiXXTTT 


Lettre  xnlniTe  des  comtes  de  Wurtemberg  au  duo  de  Bour- 
gogne ,  le  priant  de  fttire  en  aorte  que  le  seigneur  de  Blâ- 
ment, leur  onole,  se  désiste  de  ses  demandes  relatlToment 
aux  dommages  par  lui  ëprouTës  à  Mont1>éliard. 


1447  Décembre. 


Serenissime  princeps,  dominatio  vestra  nobis  eciam  scripsit 
quod  avunculus  noster  de  Âlbomonte  pro  parte  dampnorum 
que  ipse  et  sui  ex  loco  Mootisbelligardi  sustinuerint ,  eciam  , 
coram  vobis^  vel  amicabiliter^  vel  via  justicie  contentari 
velit  et  manere,  et  nobis  hoc  idem  scribere^  illud  itaque 


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—  296  — 

feeit;  nos  quoque  eidem  dedimus  in  responsis^  ut  darel  in 
copia  presentibus  interclusa,  dominacionem  vestram  prin- 
cipanteOi  humiliter  deprecantes^  quatinus  eundem  avuncu- 
lumnostrum^  ut  nos  pro  hujusmodi  dampnis  pretensis^ 
irrequisitos  et  absque  iihpeticione  dimittat^  dignetur  Infor- 
mare.  Speramus  namque  subiimitatem  vestram  per  nos 
edoceri  in  casu  quo  desistere  nollet^  quod  tamen  desistere 
ac  cessare  merito  deberet,  quoniam  nobis  in  hujusmodi  sua 
impeticione exbibetur. 

Minute  sur  papier^  sans  signature  ni  adresse,  avec  une 
déchirure  dans  l'un  des  coins,  accompagnée  d'une  traduc- 
tion en  langue  allemande. 

Archives  Nationales,  fonds  Montbéliard  K  1965.     • 


LXXIV 


Lettre  miMi-ve  de  Thiëbaud  de  Neufohâtel  aux  oheTaliers 
de  la  Toison  d*Or,  leur  demandant  aide  et  conaell  pour  le 
recouvrement  des  pertes  et  dommages  que  lui  ont  ooca- 
sionnés  les  gens  du  Dauphin  jadis  introduits  dans  le 
comté  de  Montbéliard  par  les  seigneurs  de  'Wurtemberg, 
dommages  qu*il  évalue  à  plus  de  vingt  cinq  mille  francs. 

14(8  1  Janyier  (nouv.  style) 

Très  honnourez  seigneurs  et  frères,  tant  que  je  puis  me 
recomnande  à  vous.  Et  vous  plaise  sçavoir  que  par  les  gens 
de  monseigneur  le  Daulphin  que  les  seigneurs  de  Witem- 
berg,  contes  de  Monbeliart,  ont  mis  et  boutez  puis  trois 
ans  en  ça  audit  Monbeliart,  m'ont  esté  fait  et  portez  plui- 
seurs  grans  dommaiges  et  perdes,  et  ainsi  en  mes  terres 


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—  297  — 

et  seignouries  cstans  à  Tentour  dudit  Monbeliart,  et  en  suis 
dommagié  de  plus  de  vint  et  cinq  mille  frans  ;  doni  de  ces 
coses  pour  avoir  cooseil  et  ayde  deviers  mon  très  redoubté 
et  souverain  seigneur,  monseigneur  de  Bourgogne,  cfaief  de 
l'ordre  de  la  Thoison  d'or,  que  vous  et  moy  portons^  du 
recouvrement  de  mesdites  pertes  et  dommaiges  sur  lesdits 
contes  de  Honbeliart,  je  escrips  présentement  devers  mon- 
dit  seigneur,  et  lui  envoyé  ma  requeste  par  mon  fil  de  Blâ- 
ment, et  ainsi  en  escrips  par  deviers  vous,  se  vous  prie  que 
me  aidiés  et  consitliés  ce  que  je  y  debvray  faire,  et  moy  foire 
baillier  assistence,  se  mestier  fait,  cÉMae  tenu  somes  de 
faire  en  tel  cas  les  ungs  à  Tautre,  par  les  ordonnances  et 
chappitres  dudit  ordre,  et  que  y  vueilliés  tenir  la  main  de- 
viers mondit  seigneur.  Et  si  vous  plaist  chose  que  je  puisse, 
faictes  le  moy  sçavoir,  et  je  Tacompliray  très  volontiers  à 
Tayde  de  nostre  Seigneur  qui  vous  ait  tousjours  en  sa  sainte 
garde,  et  vous  doint  bonne  vie  et  longhe.  Escript  en  Lille 
sur  Doub  le  premiers  jour  de  janvier  (i). 

En  tête  de  la  pièce  est  écrit  coppie. 

Copie  de  l'époque  sur  papier. 

Archives  Nationales,  fonds  Montbéliard  K 1965. 

(I  )  Cette  lettre,  non  wgaée  et  sans  date  d'aonée  est  adressée  par  Thié- 
baud  de  Nenfcbâtel  k  ses  très  honorés  seigneurs  et  frères  aaxqaels  il 
demande  Taide  et  Tappui  que  sont  tenus  de  se  prêter  oeux  ^ui  sont  re* 
vêtus,  de  même  que  lui,  de  Tordre  de  la  Toison  d*or,  d'après  les  ordon* 
nances  et  chapitres  dudit  ordre  Ce  Thiebaud  de  Neufchâtel,  grand 
mattra  de  Thôtel  du  Roi  de  France  depuis  1418,  et  honoré  du  collier  de 
l'ordre  de  la  Toison  d'Or  au  chapitre  que  le  duc  de  Bourgogne  tint  à 
Dijon  en  1435,  mourut  non  en  4488  comme  le  veut  le  P.  Anselme,  mais 
en  1454,  ainsi  ^u'il  résulte  d'un  passage  de  la  Chronique  de  Mathieu 
d'Ksconchy  relatif  à  rassemblée  des  Chevaliers  de  la  Toison  d'Or 

On  peut  dater  oette  pièce  du  !•''  janvier  144^  en  se  référant  an  paMa^a 
relatif  à  l'introduction  des  gens  du  Dauphin  dans  le  comté  de  Montbéliafd 
trois  ans  auparavant,  c'est-i-dire  si  l'on  compte  à  partir  du  bioîs  d'a^èt 
1444,  on  voit  que  le  premier  janvier  en  question  doit  coïncider  avec  oebi 
de  l'année  1447  (1448  nouv.  style). 


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ENQUÊTES   SUR    LES    EXCÈS 


DBS 


EOOaOHEUBS 


1444 


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—  301 


LXIV 


Enquête  relati-ve  à  la  mise  »  rançon  des  prisonniers  enlevëi 
sur  la  terre  de  Luzeuil  et  enunenës  à  Damey  par  les  gens 
du  Roi. 

1444 


Information  faite  par  nous  Huguenin  Belverne,  tabèUion 
de  Luxeiil,  Gauthier  Courhenay  de  Faucoigney,  lieutenant 
du  prevost  dudit  Ueu  et  tabelUon  de  monseigneur  le  due  et 
conte  de  Bourgoingne,  Nicolas  Hugot,  GaultMer  Hemion  et 
Jehan  du  M oItn>  substituts  du  procureur  de  mondit  seigneur, 
sur  le  fait  de  la  prinse  de  pluseurs  hontmes  et  subgez  de 
Luxeul  menez  et  ramsonnez  au  Ueu  de  Damey  où  Us  sont 
encoires  présentement,  et  sur  pluseurs  aûltres  dommaiges  faix 
en  la  terre  dudit  Luxeul  par  les  gens  du  Roy  et  de  monsei^ 
gneur  le  Daulphin,  ladite  information  commendé  à  faire  le 
XYIV  jour  de  décembre  Van  mil  IIW  XLIIIL 

Jehan  Moingeon^  demourant  à  S*  Saulveur,  eaigié  d'envi- 
ron XL  ans^  juré^  interrogué  etc. ,  dit  et  dépose  par  sondit 
serement  que  les  François  qui  environ  Pasques  de  Tan  IVLY 
XXXIX  furent  en  AIIemengne>  au  retour  dudit  Allemengne^ 
c'est  assavoir^  les  gens  de  Antboine  de  Chabannes  et  d'autres 
capitainnes,  des  noms  desquels  il  n'est  recors  ^  lui  rom- 
perent  sa  maison^  lui  ardèrent  tous  les  aisemens  de  son 
bostel ,  lui  mangèrent  plus  de  six  quartes  de  bief  et  lui 
rompirent  pluseurs  arcbes  tant  en  l'église  qu'ils  roroperent 
comme  en  son  hostel.  Item,  puis  pou  de  temps  après  les 
gens  de  messire  firart  de  Chastellet  luy  eiproenerent  ung 


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—  308  — 

cheval  qui  valoit  plus  de  quatre  florins  d'or.  Dit  oultre  que 
les  gens  de  monseigneur  le  Daulpbin  au  mois  d'aoust  der- 
rierement  passé  luy  gasterent  et  despecerent  plus  de  onze 
cens  gerbes  de  soigle.  Dit  aussi  qu'ils  romperent  Teglise 
dudit  S^  Saulveur,  en  laquelle  église  ils  lui  gasterent  et  des- 
pecerent plus  de  trois  bichoz  de  froment  et  de  soigle  qui 
valoient  bien  neuf  frans.  Item,  lui  romperent  lesdits  gens 
d*armes  de  monseigneur  le  Daulpbin  dix  arcbes  qui  valoient 
plus  de  douze  frans.  Item^  lui  prindrent  en  ladite  église 
tous  ses  poz^  paelles,  les  robes  de  lui  qui  parle,  de  sa  , 
femme  et  de  sa  maignie  et  lui  despecerent  deux  lits  qui 
valoient  plus  de  dix  frans.  Item,  lui  ont  aussi  arsses  et  des- 
peoié  toutes  les.  tables ,  bans>  selles  et  plueeurs  aullres 
édifices  et  ustensils  d'ostel  qui  Soient  en  sa  maison  doofi 
pour  ce  il  a  esté  dommaigié  de  plus  de  trois  frans.  Item, 
loi  gasterent,  ardèrent  et  diapederent  plus  de  dix  cbars  de 
foing  qui  valoient  bien  cinquante  frans*  Item,  le  derrier  jour 
dû  mois  d'aoust,  les  gens  de  messireRegpart  de  Damezer, 
seigneur  de  Placis,  lieutenant  du  senescbal  d'Angeoi,  vin* 
drent  courre  devant  la  ville  de  Luxeul  et  le  pays  d'environ, 
et  prindrent  et  emmenèrent  une  grant  partie  des  bestes  des 
villes  de  Froidecooche,  de  S' Saulveur,  de  Braisches  et  de 
Briacourt,  disans  qu'ils  ne  voulmentque  vivres  et  prindrent 
lui  qui  parle  et  environ  XIIII  autres  prisonniers  ;  et  quant 
ilz  furent  près  dudit  pont  de  Gorre,  iceulx  gens  d'armes 
firent  à  eulx  composer  iceulx  prisonniers  et  pluseors  aultres 
personnes  desdites  villes  pour  leursdîtes  bestes  à  la  somme 
de  Vn*  florins  d'or,  et  parmi  ladite  composition  rendirent 
lesdites  bestes,  ensemble  lesdits  prisonniers,  excepté  lui 
qui  dépose,  Pierre  Bourgey  dudit  S^  Saulveur,  Jean  Ferriot 
deFroMeconche,  Simon  Potier  de  S**Marie,  Aobry  Froterotde 
Braisches,  Lambert  Regnault ,  Jaquot  Hardy  et  Demoingin 
Lesqueresse  dudit  Braisches,  JelMin  Babeliet  de  Maigny, 
Estienne  le  Jay  de  Vellers>  Jaquot  Grullon ,  Hoguenin  Bas- 
son et  Jaquot  0)rdief  de  Briacourt.  Desqoels ,  lui  qui  der 


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—  30J  — 

pose,  Jehan  Laonbelio^  Jaqoot  Hardig^  Jaquot  Gordieret 
Hugoei  Hu88on  s'esebapperent  aecretemeiH  d'eulx  le  lende- 
maio^  et  le»  autres  huit  détiennent  encoires  de  présent  pri- 
sonniers  audit  Damey  au  font  de  fosse  pour  ladite  somme 
de  VU'  florins  d'or. 

Ainsi  signée  H.  Belverne^  N.  Hugot«  G.  Courbenay, 
G.  Henryon^  J.  du  Molin: 

Katherine,  femme  Lambert  Regnart,  eagée  d'environ 
XXXV  ans,  jurée,  interrogée  et  examinée  en  Tabsence  de 
sondit  mary,  dit  et  dépose  par  sondit  serement  que  l'an  mil 
nir  XXXIX  les  François  qui  furent  en  Allemengne  lui 
firent  les  dommaiges  qui  s'ensuivent:  c'est  assavoir,  qu'ils 
lui  tuèrent  quarante  berbis  et  lui  despecerent  douze  vais- 
seapls  d'ais,  tous  en  valeur  de  trente  frans.  Dit  aussi  que 
ou  mois  d'aoust  derrierement  passé,  les  gens  de  monseigneur 
le  Daulphin  qui  sont  présentement  en  rAilemengne  lui  firent 
pluseurs  autres  grans  et  innumerables  dommaiges  :  c'est 
assavoir,  qu'ils  luy  tueren^  douze  porcs  et  douze  berbis  qui 
valoient  bien  XIIII  frans ,  lui  enmenerent  ung  cheval  qui 
valoit  bien  six  frans,  luy  dest(^erent  ung  bon  lit,  prindrent 
et  emportèrent  les  toyes  d'icellui  et  gecterent  la  plume  au 
vent,  lui  emportèrent  ung  pot  de  cuyvre,  une  chaudière  et 
ong  bacin  d'arrain,  lui  gasterent  et  essillerent  plus  de  douze 
quartes  de  millet  qu'ilz  getterent  aval  les  voies,  lui  despe* 
cierent  onze  vaisseauls  d'aiz  en  valeur  de  dix  frans,  lui 
gasterent  aussi  plus  de  trois  cens  gerbes  de  soigle  et  ung 
joumaul  d'avoine  avec  plus  de  XI  voitures  de  foing  qu'ils  lui 
ardèrent,  gasterent  et  despecerent,  dont  elle  a  pour  tout 
este  dommaigié,  comme  elle  dit,  de  plus  de  LXXVIl  frans. 
Dit  en  oultre  que  après  tous  ces  dommaiges  à  elle  faiz  par 
les  gens  d'armes  dessus  nommez,  les  gens  de  messire  Re« 
gnault  d'Argenay,  seigneur  du  Plessis,  lieutenant  du  senes- 
chault  d'Aiyou  vindrent  le  derrier  jour  du  mois  d'aoust 
derrierement  passé  corte  devant  Luxeul  et  audit  Braisches, 


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~  304  — 

et  prindrent  le  roary  d'elle  qut*p«rle,  qui  des  lors  root  de- 
tenu  et  detienoent  encoires  prése^temeiit  prisonnier  au 
cbaQtel  de  Damey. 

Ainsi  signé,  H.  Belvcrne,  G.  Courbenay,  N.  Hugol, 
G.  Henryon  et  J.  du  Molin. 

Du  VHP  jour  de  janvier  II IP  XLIIII,  par  nous  Jehan 
Poinsot^  procureur^  et  Jehan  Baressols  son  tabellion  et 
receveur  de  Faticoigney. 

Huguenin  Belverne,  tabellion  de  Luxeul  pour  Tesglise  et 
M.  le  Duc,  eaîgé  d'environ  XLV  ans,  jurié  comme  dessus, 
dit  et  dépose  savoir  de  la  course  et  des  prisonniers  dont  cy 
dessus  est  faite  mention  ce  qui  s'ensuit;  c'est  assavoir,  que 
le  lundi  derrier  jour  du  mois  d'aoust  derrierement  passé 
les  gens  de  messire  Regnaud  de  Darzenay ,  seigneur  du 
Plessis,  lieutenant  du  seneschal  d'Anjo,  environ  quinze  jours 
après  ce  que  monseigneur  le  Daulphin  et  ses  gens  furent 
passez  par  la  terre  dudit  LuxeuP  pour  aler  en  Allemengne, 
vindrent  courre  devant  ledit  Luxeûl,  et  illec  environ  emme- 
nèrent une  partie  des  bestes  dudit  Luxeul  et  celles  des  villes 
de  S*  Saulveur,  Froidecpnchcj,  Bruches  et  Briaucourt  (1), 
qui  sont  de  la  terre  dudit  Luxeul,  ou  nombre  d'environ  mil 
grosses  bestes  et  JU!"  tant  chastrons  que  berbis.  Ausquelz 
gens  d'armes,  Pierre  de  Verrey,  lors  capitain  audit  Luxeul, 
envoya  de  ses  compaignons  parler  à  culx,  ou  ils  estoient 
devant  la  porte  des  feursbourgs  pour  sçavoir  pour  quelle 
cause  ils  faisoient  ces  choses  ;  lesquels  responderent  qu'ils 
ne  vouloient  point  faire  de  mal  et  que  ce  n'estoit  que  pour 
avoir  des  vivres  seulement.  Et  nonobstant  ce  prindrent 
pluseurs  hommes  qu'ils  emmenèrent  comme  prisonniers  et 

(1)  s*  Sauveur,  Froideconchc  et  Breuscbes  appai'lieoBent  à  rarrondU- 
semenl  de  Lure^  cantoo  de  Luxeuil  et  Briouoourt  au  mène  arrondine' 
ment,  canton  de  Lure. 


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—  305  — 
JwroBs,  lyég  sur  climolx  avec  lesdiles  besles,  jusqucs  au 
finaîge  de  Mondorel  près  du  pont  de  Corre  (I),  el  itiec  firent 
oomposer  à  eulx  lesdits  prisonniers  pour  la  rançon  d'eulx 
et  de  ieursdiotes  bestes  i  la  somme  de  VII*  florins  d'or. 
Moyennant  laquetle  composition  renvoyèrent  lesdits  prison- 
niers, ensemble  lesdiotes  bestes,  excepté  XIII  hommes  qu'ils 
retindrent  pour  ladicte  somme  de  VH'  florins  d'or  et  XIII 
des  meilleurs  chevaulx  en  valeur  de  C  florins  d'or,  sur  les- 
quels ils  emmenèrent  lesdits  XIII  prisonniers  ;  c'est  assavoir, 
Jehan  Maiiyon,  Perrin  Beurgey  de  S*  Saulveur,  Jehan  Fer- 
not  de  Proideconche,  Jaquot  Hardy,  Lambert  Regnault, 
Demwngin  Lesqwaresse,  Aubry  Froterot  de  Bruscbes,  Jehan 
Babelier  de  Maisgny ,  Valon  Simon,  portier  de  S**  Marie, 
Katienne  Le  Jay  de  Vellers,  Jaquot  Colon,  Jaquot  Cordier 
et  Hugue&in  Husson  de  Briaucourt,  et  se  saulverent  et  es- 
cbappereot  cinq  desdits  prisonniers  la  nuit  secifetement  : 
c'est  assavoir,  lesdits  Jèban  Moînjon,  Jaquot  Hardy,  Jehan 
Babelier,  Jaquot  Cordier  et  Huguenin  Husson,  et  les  autres 
huit  détiennent  encoires  prisonniers  au  lieu  de  Damey  au 
font  de  fosse  pour  ladicte  somme  de  VIP  florins. 

Interrogué  se  lesdites  bestes  esloient  du  norrin  et  des 
biens  desdils  prisonniers  sans  les  avoir  prins  en  Ailemengne 
à  Tenlour  de  Monbeliart,  sur  les  marches  de  France  ne  ail- 
leurs, dit  que  oy,  et  scetces  choses  pour  ce  qu'il  estoil  pré- 
sent quant  lesdits  gens  d'armes  coururent  devant  ledit 
Luxeul  el  parmi  ce  ainsi  qu'il  a  faite  Tinformation  de  la 
quantité  desdictes  bestes  pour  cuider  gecter  ladicte  rançon  à 
ung  chacun  suivant  la  quantité  d'îcelle  et  que  chacun  y  po- 
voit^  avoir,  et  mesmement  pour  ce  que  lesdits  prisonniers 
qui  sont  eschappez  luy  ont  dit  el  relauté. 

[i)  Corre,  localité  de  la  Uaute-Saôoe  faisant  partie  da  eaoten  de  Jos- 
•ey  et  située  sur  le  Oonef ,  petite  rivière  qui  verse  tes  eaux  dans  la  Saône 
«D  peu  au-dessotts  de  Corre  ;  Mondoré  se  trouve  h  une  petite  distance  de 
Corre  (arr.  de  Lore,  canton  de  Vauvillers). 

20 


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—  306  — 

Dit  oullre  que  pour  lesdictes  entrefaictes  et  pour  plaseors 
briefvez  d'appatissemeot  que  la  garnison  de  Vauvillers  (1) 
pour  le  Roy  avoient  envolez  en  pluseurs  villes  de  la  terre 
de  LuxeuL  Guillaume  d'Oiseler^  seigneur  de  la  Villeneufve, 
commis  à  la  garde  dudit  Luxeul  pour  aïondU  seigneur  le 
Duc  en  escripvit  au  Roy  de  France  et  au  Rdy  de  Sicile,  eolx 
suppliant  qu'ilz  leur  pleust  faire  rendre  lesdits  prisomiîers 
quites  desdits  VIP  florins  et  faire  déporter  sesdits  gens  des- 
dits appatis.  Sur  quoy  fut  faite  response  par  le  Roy  do 
France,  disant  qu'il  estoit  mal  content  desdicles  entrefaictes 
et  ledit  s'  du  Plessis  venuz  qui  estoit  absent  en  parleroîl  i 
luy,  et  y  donra  provision  telle  que  Ton  en  devrott  estre  con- 
tent, et  au  regart  de  ceulx  de  VauviUers  leur  escripvoit  en 
eulx  defifendant  qu'ilz  ne  feussent  si  bardys  de  lever  aucuns 
appatiz  sur  ladicte  terre  de  Luxeul,  et  que  si  sorvenoit  autre 
neuvel  de  part  sesdits  gens  d'armes ,  que  ledit  sieur  de  la 
Villeneuve  luy  feist  sçavoir  pour  y  donner  toute  provision 
possible.  Mais  neantmoins  depuis  ladicte  response  faicte  par 
le  Roy  de  France,  les  garnisons  dudit  Vauvillers  et  de  Ri-' 
cbecourt  ont  courru  la  ville  d'Anjeux  (2)  qui  est  de  ladicte 
terre  de  Luxeul,  brisié  et  rompu  l'église  d'illec,  y  prins 
pluseurs  biens  et  emmené  le  bestiaulx  de  ladicte  ville  et  telle- 
ment qu'il  les  est  convenu  appatir  et  rançonner  leurs  dictes 
bestes  à  XXX  florins  d'or ,  et  d'autre  costé  la  garnison  de 
Passavant  (3)  prindrent  audit  Angeulx  XIII  chevaulx.  Pour 
lesquelles  choses  kdit  seigneur  de  laTilleneufve  a  derecbief 
escript  audit  Roy  de  France  et  de  Secile.  Sur  quoy  icellui 
Roy  bailla  lettres  et  mandement  addressant  audit  senes- 
chault  d'Anjo  ou  à  son  lieutenant  qu'ilz  feissent  incontinant 
rendre  lesdits  prisonniers,  ensemble  lesdits  biens  ainsi  prins 
par  sesdits  gens,  franchement  et  qoictement  ;  lesquelles 

(1)  Vauvillers.  Haute-Sa6oe,  arr.  de  Lure,  chef-lieu  de  cantoD. 

(2)  Anjeux.  Ule-Sadoe,  arr.  de  Lure,  canton  de  VaavUlert. 

(3)  Passavant  en  Vosges.  Haute-Saône,  arr.  Vesoul,  caoton  de  Jobsey^ 


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-  v-^ 


—  307  — 

leltres  quant  elles  vindreol  à  la  noUce  dudit  seneschault^ 
les  print,  les  despeça  cl  gecla  contre  terre  en  jurant  très 
fort  que  les  villains  y  mottrioi^oupaierotent  ladictc  sonmxe 
de  VII''  florins.  Après  laquelle  chose  ainsi  (aile>  Jeban  de 
Villers,  messaiger  deinouranl  audit  Luxeu  et  portant  la 
boete  des  armes  de  mondii  seigneur  le  Duo^  qui  avoit  pré- 
senté lesdV^tes  lettres ,  s'en  retourna^  incontinent  devers  le 
Roy  et  lui  dit  que  ledit  senescbault  avoit  rompuz  et  des- 
peciez  icelles  lettres^  luy  suppliant  qu'il  luy  pleust  pour- 
veoir  sur  ce  :  lequel  lui  repondit  qu'il  y  auroit  advis  avec 
son  conseil  H  depuis  ne  pepst  avoir  attire  pmrision.'  Et 
depuis  monsieur  Tabbé  de  Luxeul  a  soes  que  ledit  frênes- 
cbémlt  en  aloit  en  ambassadde  devers  mondit  seigneor  le 
Dttc^  et  pour  ce  a  envoyé  devers  mondit  seigneur  le  cas  tout 
au  long  et  &  M^  8on<chancellier>  afin  qu'ils  leremonstrassent 
audit  senescbault  ;  auquel  mondit  seigneur  le  Duc  en  parla 
et  tellement  que  ledit  senescbault  lui  promist  lui  cstre  re- 
tourné devers  le  Roy  de  France  rendre  lesdits  prisonniers 
francs  et  quittes,  comme  mondit  s' le  cbancellier  a  escript  à 
mondit  seigneur  de  Luxeul.  Et  pour  ce  incontinent  que 
mondit  seigneur  de  Luxeul  a  sçeu  le  retour  dudit  senes- 
cbault, a  envoyé  le  Priant  de  Fauverney  et  ledit  Jeban  de 
Villers  par  devers  lui  et  lui  ont  monslrées  les  lettres  de 
mondit  ^eigneur  le  cbancellier,  lequel  eongnust  bien  qu'il 
estoit  vray  et  que  mondit  seigneur  le  Duc  lui  en  avoit  parlé 
et  leurs  dcvoit  faire  rendre,  mais  il  n'y  povoit  mectre  re- 
mède et  que  tout  ce  que  son  lieutenant  M.  du  Plessis  en 
vouldroit  faire,  qu'il  en  estoit  content.  Lesquels  Friant  de 
Fauverney  et  Jeban  de  Villers  en  parlèrent  audit  seigneur 
du  Plessis  et  finablement  Ton  ne  les  peult  ravoir  sans  paier 
rançon.  Et  sçet  lui  qui  dépose  ces  cboses  tant  pour  ce  qu'il 
les  a  escriptes  comme  lettres  closes  et  requestes  qui  ont 
esté  portées  au  Roy  et  ailleurs  pour  ladite  matière,  veues 
les  lettres  de  réponse,  et  aussi  pour  ce  que  lesdits  Friant  et 
Jeban  de  Villers  lui  en  ont  dit  et  relauter.  Et  au  regard  des 


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—  308  - 

aultres  dommaiges  faiz  par  les  genç  de  monseigneur  le 
Daulphin,  dit  qu'ilz  en  ont  faiz  pluseurs  granz  dommaiges 
en  ladicte  terre  et  à  l'entour  dndtt  Luxeul  et  mesmement  ars 
et  brûlé  à  Baudoncourt  une  maison^  à  Oillencourt  environ 
huit,  huit  maisons  à  S**  Marie  devant  Luxeu^  cinq  autres 
maisons  à  Villersel»  comm'il  qui  parie  Ta  oy  dire  à  plu- 
seurs habitans  dodit  lieu,  et  autres  XIIII  maisons,  ensemble 
les  biens  et  meubles  y  estans.      ^ 

Ainsi  signé,  J.  Poinsot  et  Berressol. 

Collation  faite  de  ceste  pr^ente  information  à  Toriginal 
dicelle  par  nous  ThiebauU  de  la  Chapelle,  tabellion  gênerai 
de  mcmseigneur  de  Bourgoingne  et  Regnaudin  Boudet»  eierc 
jurié  du  bailliage  d'Âmont,  le  pénultième  jour  de  décembre 
Tan  mil  IIU'  XLUII.  Signé,  la  Chapelle,  BoudeU 

Archives  de  la  Côte-d'Or.  Chambre  des  Comptes  de  Dijon. 
B  41881  (en  tête  du  volume). 


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—  30G  — 


hsm 


Baquéte  jttdioUlre  faite  en  verta  dei  instmiotions  da  la 
Chambre  du  Ooneeil  à  BQon  sur  lea  dommages  et  exoés 
ooznxnia  dans  le  ressort  des  terres  de  Luxeuil  et  Faooo* 
gneT,  prineipalemeiit  par  Tarmëe  du  Dauphin  (i). 


Infonnaeîm  faiete  par  notts  Huguenin  Belveme,  tabettUm 
de  Luxeul,  Gaulthier  Coûrhenay  de  f^ucoigney,  lieutenani 
du  prevost  dudit  lieu  et  tabeiHim  de  monseigneur  k  Due  de 
Bourgùigne,  Nicolas  Huguotj,  Gauthier  Henrion  et  Jehan  du 
Malin,  substituts  du  procureur  de  mondit  seigneur  e^terret 
de  Faucoigney  et  de  Luxeuh  ad  ce  commis  et  ordonné  de 
par  nox  très  reverendz  seigneurs^  honnorh  seigneurs^  mes'^ 
seigneurs  ks  gens  du  Conseil  de  mondit  seigneur  à  Dijon, 
sur  les  articles  de  certainnes  instructions  à  nous  envoiez  de 
par  eulx  au  fait  des  dommaiges  faiz  esdictee  terres  de  Fau- 
coigney et  de  Luxeul  tant  par  les  Firançois^  comme  par  les 
Lorrains,  Barrois  et  lettrs  complices,  depuis  que  h  paix  fut 
faiete  à  Arras  du  Roy  et  de  mondit  selgnettr  le  Duc^  les- 
dictes  informacions  commeneies  à  faire  le  IIIP  jovr  de  no- 
vembre,  l*an  mil  IIIP  XLIIII,  en  la  manière  tpd  s'ensuit  : 

Premièrement» 

Regnault  Bellebos  d'Amblans  demeurant  à  Luxeul  ou 
feurbourg  appelle  le  Chasne^  dit  par  son  serement  que  ou 

(1)  Celle  enquèle  oonserfée  aux  Arohivet  de  la  Côle-d'Or  (Chambre 
des  Comptes  de  Dijon  Blf  8SI)  forme  un  grot  votame  de  197  lolios  rar 
papier,  reeouverl  en  parohemia  el  porunl  let  sigoalurea  des  otteiers  et 
labeHioos  ohargés  de  reooeilllr  les  dépotilions  des  témoins. 


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—  310  — 

mois. de  juillet  derrainement  passé  que  monseigneur  le 
Daulphin  passa  par  la  terre  dudil  Luxeuii  et  de  Faucoîgney 
pour  aler  en  Alemengne  ou  il  éfet  de  présent,  il  ostcînq 
loigiz  de  gens  d'armes  de  mondil  seigneur  le  Daulphin  qui 
loigerent  par  pçirtie  es  fcursbours  dudit  Luxeul,  et  ne  scet 
les  noms  des  capitains,  car  Ton  ne  s'osqII  trouver  devant 
euU>  pour  ce  qu'ilz  batoient  et  ranssonnoient  tous  cculx 
qu'ilz  povoient  avoir  ne  tictaindre,  lesqudx  gens  d'armes  de  . 
cinq  loigiz  dessus  nommez  lui  fut  dommaigé  tant  en  plu- 
seurs  utensilz  d'ostel  qu'ilz  lui  ardirent^  gasterent  et  dcs- 
pecerenl,  comme  en  avoine,  foing,  fouraige  et  autres  biens 
qu'ilz  lui  gasterenU  de  la  valeur  de  plus  de  six  frans. 

Jehan  Ûineulx,  mareschal,  demeurant  audit  Chasne  de 
Luxeul,  juré  comme  dessus,  dit  et  dépose  par  son  serement 
que  les  gens  de  monseigneur  le  Daulphin  qui  ont  esté  loi- 
gicz  audit  Luxeul,  auquel  lieu  estolt  la  personne  de  mondit 
seigneur  le  Daulphin ,  et  une  autre  fois,  monseigneur  le 
mareschal  de  France  et  pluseùrs  autres  capitainnes  les 
noms  desquelx  il  ne  scet,  pour  ce  qu'il  ne  se  osoit  tenir 
avec  eulx,  lesquelx  lui  firent  dommaigé,  tant  pour  sa 
maison  qu'ilz  lui  despecerent,  comme  pour  plusieurs  uten- 
silz d'ostel  qui  estoient  en  icelle  qu'ilz  despecerent,  pour 
plus  de  quatre  frans. 

Jehan  Boquayt,  demorant audit  Chaisne dudit  Luxeul,  juré 
comme  dessus^  dit  par  son  seredient  que  esdiz  mois  de  juil- 
let et  d'aoust  que  mondit  seigneur  le  Daulphin  passa  par 
les  pays  de  Bourgoigne  pour  aler  en  Alemengne ,  ses  gens 
d'armes  fdretit  loigiez  par  cinq  loigiez  ausdit  feurbourg, 
dont  à  Tune  des  fois  mondit  seigneur  le  Daulphin  fut  en  sa 
personne,  à  une  autre  fois  le  mareschal  de  France  et  une  autre 
fois  Blanchefort,  et  des  autres  capitains  y  avoit  desquelx 
il  ne  scet  les  noms,  pour  ce  qu'il  ne  se  osoit  tenir  en  leur 
compaignie,  lesquelx  gens  d'armes  lui  firent  dommaigé 


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-  3!1  — 

tant  eo  pittseurs  utensilz  dfi  son  hosiel  qu'ilz  lui  ardèrent 
comme  en  mouches  (1)  qu'ilz  lui  bruslerenU  dont  il  a  esté 
dommaigié  de  plus  de  dix  frans»  sans  les  vivres  qu'ils  lui 
gasterent  sans  nombre. 

TbiebaultLenfant^  demourant  audit  Gharsne  dudit  Luxeul, 
juré  comme  dessus^  dit  par  sondit  serement  que  esdits  mois 
de  juillet  et  d'aoust  derrainement  passez  les  rouctes  d^  mon- 
dit  seigneur  le  Daulphin  qui  furent  loigiez  par  partie  audit 
Charsne^  dont  il  ne  scet  les  noms  des  capitaines^  feurs 
que  une  fois  la  personne  de  monseigneur  le  Daulphin  y  es- 
loit^  et  une  autre  fois  le  marescbal  de  France^  et  dit  que 
leurs  gens  lui  firent  les  dommaiges  qui  s'ensuignent,  c^est 
assavoir  qu'ilz  le  prindrent  et  le  bâtèrent  très  vilainnement^ 
lui  estèrent  sa  bource  et  six  gros  qui  estoient  en  icelle,  lui 
despecerent  toute  sa  forge  qui  lui  a  cousté  au  rcflaire  cinq 
gros.  Item ,  lui  ont  despecier  trois  cbaslis^  deux  arches^ 
une  table^  lui  gasterent  plus  de  vint  et  cinq  vans  de  cbar^ 
bons,  lui  despecerent  pluseurs  autres  utensilz  d'ostel  dont 
il  n^est  recors,  dont  il  a  pour  ce  esté  dommaigié  de  plus  de 
vint  frans,  sans  les  vivres  qu'ilz  leur  couvenoit  avoir,  et 
ne  leur  osoit  bon  refuser  de  choses  qu'ilz  demandassent,  ou 
autrement  ilz  vouloient  tousjours  bouter  les  feugz  par  tout, 
et  rançonnèrent  lui  qui  parle  avec  les  dommaiges  qu'ilz  lui 
fifent  à  trois  cens  de  clous  de  cheval. 

Perrin  ]oly,  bourgeois  de  Luxeul,  demeurant  audit 
Ghasne,  juré  comme  dessus,  dit  par  sondit  serement,  que 
esdis  mois  de  juillet  et  d'aoust  derrienement  passés,  les 
gens  des  rouctes  de  mondlt  seigneurie  Daulphin  lui  ont  fait 
dommaige  en  arches,  en  chasiit,  en  bans  qu'ilz  lui  ont  de^- 
pecié  en  son  hostel  de  la  valeur  de  trois  frans  ou  de  plus, 
avec  et  en  oultre  le  foing  et  fburraige  qui  povoit  valoir  troi& 
frans. 

(I)  Il  (aul  e»lC9dre  par  là  des  iil#eille«. 


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—  31Î  — 

fiegnauli  de  Seyeres^  demourimt  au  Cfaasne  dndit  Luxeof, 
juré  comme  dessus  >  dit  par  soadtt  serement  que  oudît 
mois  d'aousU  que  moudil  setfMur  le  Daulphin  et  set  routes 
passèrent  par  Luxcul  pour  aler  en  Alemengne  ou  Hz  sont, 
furent  loigiez  mondit  seigneur  te  Daulphin  par  une  fois  et 
à  une  autre  fois  le  mareschal  de  France,  Blanchefort,  Jouau- 
chîn  Rouart  et  autres  desquelx  il  ne  scet  les  noms,  pour  la 
grant  fnultitude  des  gens  d'armes  qui  estoient,  et  aussi  pour 
ce  que  ung  cliacun  les  fuyoit  pour  la  rudesse  qui  estoit  en 
eulx,  lesquels  lui  firent  dommaige  audit  Chasne  en  son 
hostel  tant  pour  pluseurs  utensilz  d'ostel  que  tables,  bans, 
selles  qu'ilz  ardèrent,  comme  en  foing,  avoine  et  vivres 
qu'ilz  lui  gasterent,  poiir  plus  de  douze  frans. 

£k>lignon  Galley,  demeurant  au  Chasne  dudit  Luxeul,  juré 
comme  dessus,  dit  par  sondit  seremeot  que  ou  ihois  d'aousl 
que  moudit  seigneur  le  Daulphin  et  ses  gens  passèrent  par 
ledit  Luxeul  etqu'ilzy  loigerent,  comme  dît  est  cy  dessus,  lui 
firent  dommaige,  tant  pour  sa  maison  qu'ilz  descouvrirent, 
marions  de  bois,  de  chasiys,'  d^arcbes,  bans  et  autres  uten- 
silz d'ostel  qu'ilz  lui  gasterent  et  ardèrent,  pour  plus  de 
quatorze  frans,  sans  les  vivres,  foing  et  fourraiges  qu'ilz  lui 
gasterent. 

Guillemin  de  Moustureul,  cordouanier,  demeurant  audit 
Chasne  duc)it  Luxeul,  juré  comme  dessus,  dit  par  son  sere- 
ment que  les  gens  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  ou  temps 
d.essusdit  lui  firent  dommaige  tant  pour  ung  pot  de  couvre 
et  une  chaudière  qu'ilz  lui  emportèrent,  que  pour  pluseurs 
utensilz  d'ostel  qu'ilz  ardèrent,  pour  plus  de  quatre  frans. 

Jehan  Garnier,  demourant  audit  Chasne  dudit  Luxeul, 
juré  comme  dessus,  dit  par  son  sûrement  que  les  gens  de 
monseigneur  le  Daulphin  ou  temps  dessusdit  lui  firent  dom- 
maige tant  en  son  paille  qu'ilz  lui  despecerent  et  les  ver- 
rières d'icellui,  comme  en  cinq  vaixelles  d'argent  qu'ilz 


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—  313  — 

empoFterenl  et  i^useors  utensHz  de  son  bostel  qifite  ardè- 
rent et  despecereot,  pottr  ph»  de  viol  fraM,  sans  la  vivres 
qn'iii  leur  oouveooit  sans  noarinre. 

Guiileinin  d'Amblans^  demourant  audit  Chasne  dudit 
Luxeul,  dit  par  sondit  serement  que  les  gens  de  monsei- 
gneur le  Daulphinou  temps  dessusdit  lui  despecerent  deux 
cbalys^  sept  arches,  laons,  cuves,  tables,  bans,  gailles  et 
autres  meubles  d'ostel  qu'ilz  ardèrent  aussi,  qui  valoient 
plus  de  douze  frans,  sans  Tavoinne  et  le  foing  qu*ilz  lui 
gasterent  qui  valoit  plus  de  quatre  frans. 

Perrin  Alart  de  Roye,  tixerant,  demourant  audit  Cbasne 
de  Luxeul,  juré  comme  dessus,  dit  par  sondit  serement  que 
les  gens  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  ou  temps  dessusdit 
lui  ont  pourté  dommaige  tant  en  ptuseurs  et  divers  uten- 
sllz  d'esté!  qu'ilz  lui  ardèrent,  gasterent  et  despecerent,  pour 
plus  de  deux  frans. 

Jehan  Brillan,  tixerant,  demourant  audit  Chasne  dudit 
Luxeul,  juré  comme  dessus,  dit  que  les  gens  de  monsei- 
gneur le  Daulphin  ou  temps  dessusdit  lui  ont  pourté  dom- 
maige en  pluseurs  utensilz  d*ostel  qu'ilz  lui  ont  bruslez^ 
d'environ  ung  franc. 

Guiot  RcMdot  de  Genevrel ,  tonnelier,  demourant  audit 
Chasne  dudit  Luxeul,  juré  comme  dessus,  dit  par  son  sere- 
ment que  lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le  Daulphin  au 
temps  dessusdit  lui  firent  dommaige  tant  en  pluseurs  et 
divers  utensilz  d'ostel  qu'ilz  lui  ardèrent,  comme  en  foing 
qullz  lui  gasterent,  pour  plus  de  deux  frans. 

Pierre  le  Chappeley,  demourant  audit  Cbasne  de  Luxeul, 
juré  comme  dessus,  dit  que  les  gens  de  mondit  seigneur  le 
Daulphin  lui  ont  fait  dommaige  tant  en  verjus  qu'ilz  lui 
gasterent,  comme  en  sa  maison  qu'ilz  lui  rainssonnerent, 
d'environ  ung  firanc. 


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Ytaisso  de  Loze^  demouraat  no  Mievetlequi  eal  Fung  deg 
fèiurbourg  dudît  Luxeul^  juré  comme  dessus»  dit  par  eondit 
serement  que  les  gens  de  mondât  seigneur  le  Daulpbio  hii 
ont  pourté  domtiaige  ou  temps  dessus  tant  en  cbaslys  ars> 
cuvesv  tonncaulx  qu'ilz  bruslerent,  comme  en  foing  qu'ilz 
lui  gasterent,  d'environ  deux  frans. 

Jehan  Raiby^  potier,  demeurant  audit  Mievelle  de  Luxeul, 
juré  comme  dessus,  dit  par  sondit  serement  que  les  gens 
de  mondit  seigneur  le  Daulpliin  ou  temps  dessusdit  lui  firent 
dommaige,  tant  pour  sa  maison  qu'ilz  lui  despecerent^ 
comme  pour  plusieurs  utensilz  d'ostel  qu'ilz  ardèrent^  pour 
plus  de  douze  frans. 

Ricbart  Cbulley,  dcmorant  audit  Mieville  de  Luxeul,  juré 
comme  dessus,  dit  que  les  gens  de  mondit  seigneur  le. Daul- 
pbin  lui  ont  pourté  dommaige  tant  pour  une  espée,  ung 
espié,  une  paire  de  bouseaulx  qu'ilz  lui  emportèrent,  comme 
pour  plusieurs  utensilz  d'ostel  qu'ilz  lui  ardèrent,  pour  plus 
de  dix  francs. 

Jehan  Porte,  cordouannier,  demeurant  à  ladicte  Mieville 
de  Luxeul,  juré  comme  dessus,  dit  que  les  gens  de  mondit 
seigneur  le  Daulphin  ou  temps  dessusdit  lui  firent  les  dom- 
maiges  qui  s*ensuignent,  c'est  assavoir,  qu'ilz  lui  ont  ars 
chaudières  d'arrain,  fenestres,  huisseries  et  pluseurs  autres 
utensilz  d'ostcl ,  lui  despecerent  sa  maison  en  pluseurs  et 
divers  lieux,  doni  il  a  esté  dommaigié  de  plus  de  dix  frans. 

Andrey  le  piquart,  demeurant  audit  Mievelle  dudit  Luxeul, 
juré  comme  dessus,  dit  que  les  gens  de  mondit  seigneur  le 
Daulphin  ou  temps  dessusdit  lui  firent  les  dommaiges  qui 
s'ensuignent,  c'est  assavoir,  qu'ilz  lui  despecerent  deux  cha- 
liz,  pluseurs  tables,  bans  et  autres  utensilz  d'ostel,  et  aussi 
lui  gasterent  six  chars  de  foing  dont  il  a  esté  dommaigié 
de  plus  de  IX  frans. 

Pierre  Baselot,  demeurant  audit  Mievelle  de  Luxeul,  juré 


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—  318  — 

coimne  dessus,  d»l  «qtie  lesdis  gens^d'armes  de  monseigneur 
le  Daulj^in  ou  temps  desgoftdii  lui  Mt  pourlé  Jifimamgt, 
tant  en  jpItiseurB  oleiigihid'otfielqa'îb  loi  bruslemt  comme 
à  avoinhe  et  foing  qa'Uz  loi  gaalerent  pour  plus  de  six  ftims. 

Symon  le  cordunnier^  demourant  audit  Mievelle  dudit 
Lui^eul ,  juré  comme  dessus,  dit  par  sondit  sereroent  que 
les  gens  d'armes  de  monseigneur  le  Daulpbin  ou  temps 
dessusdit  lui  ont  fait  dommaige  de  plus  de  quatre  frans,  tant 
en  utensilz  d'ostel  qu'ilz  lui  ardèrent,  conmie  en  avoinne  ei 
foing  qu'ilz  lui  gasterent. 

Perrenot  dit  le  corduanier,  demouranl  audit  Mievelle  du- 
dit Lu^eul,  juré  comme  dessus,  dit  que  les  gens  de  mondit 
seigneur  le  Daulphin  ou  temps  dessusdit  lui  ont  pourté 
dommaige  de  plus  de  deux  frans,  tant  en  sa  maison  qu'ilz 
lui  despecerent,  comme  en  pluseurs  utensilz  d'ostel  quilz 
lui  ardèrent. 

Jehan  Goley,  tixerant,  demeurant  audit  MieviUe,  juré 
comme  dessus,  dit  qu'il  a  esté  dommaigié  par  les  gens  de 
monseigneur  le  Daulphin  cy  dessus  nommez  d'environ 
quatre  frans,  tant  pour  ung  beufz  qu'ilz  lui  tuèrent,  comme 
pour  sa  maison  et  autres  utensilz  d'ostel  qu'ilz  despecerent. 

Jehan  Brailelz,  demeurant  audit  Mievelle  dudit  Luxeo, 
juré  comme  dessus,  dit  qu'il  a  esté  dommaige  par  les  gens 
d'armes  de  moodii  seigneur  le  Daulphin  de  plus  de  dix 
frans,  tant  en  vaisseaulx  à  m^re  vin  et  autres  utensilz  de 
son  hoslel  qu'ilz  lui  ardèrent,  comme  en  avoinne  et  foing 
qu'ilz  lui  gasterent. 

Girart  Salnot^  bourgois  de  Luxcul,  demeurant  à  la 
Crouay  qu'est  l'un  des  fourbourg  dudit  Luxeul,  juré  comme 
dessus,  dit  par  son  serement  que  ou  temps  dessusdit  les 
gens.de  mondit  seigneur  le  Daulphin,  lui  estant  loj^ié  au- 
dit Luxeul,  lui  firent  tes  dommaiges  qui  s'ensuignent.  Pre- 


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—  846  — 

mieremeiii  lui  romperetii  toutes  les  senrores  et  buîsieries 
de  son  bostel>  lui  ardirent  pluseurs  bans>  tables^^  seHes  et 
autres  uteosilz  d'osleU  dont  U  a  pour  ee  esté  domiMigié 
tant  pour  les  choses  de^susdiet^^  comoie  eo  avoinue  et  foing* 
de  plus  de  uuze  frans.  Dit  oultre  que  le  jour  que  UMXidit  sei- 
gneur le  Daulphin  ariva  audit  Luxeul,  lui  firent  les  dom- 
maiges  qui  s'ensuîgnent^  c'est  assavoir^  lui  romperent  iing 
escrio  ouquel  ilz  lui  prirent  XXII  crevechicz,  XII  chemises, 
XII  petis  draps.  Item,  lui  romperent  ung  autre  escring  ou 
ilz  prmdrent  trois  hennas  de  maidre  fin  qu'ilz  emportèrent 
et  XXI  autres  hennas  qu'ilz  desromperent.  Item,  lui  rom- 
perent ung  autre  escring  ou  ilz  prindrent  trois  courroies 
d'argent.  Item,  emportèrent  pluseurs  autres  clos  et  esmate 
d'autres  maidres  qu'ilz  prindrent  en  ung  escring  en  l'ostel 
de  lui  qui  parle,  dont  pour  les  choses  dessusdictes  il  a  esté 
dommaigé  de  plus  de  XXV  frans.  Item,  lui  gasterent  IIII 
bichozd'avoinne  qui  valoient  plus  de  huit  frans.  Somnoe  pour 
lesdits  dommaiges  XXXI  frans.  Et  dit  que  ung  gentilhomme 
appelé  Maucatalin  de  la  court  mondit  seigneur  le  Daulphin 
estoit  loigié  en  son  hostel  qui  lui  fit  lesdits  dommaiges  sans 
ses  despens  de  boiche  qu'il  coûta,  mais  ne  les  paia  point. 

Perresson  Jaquot,  bourgois  deLijixeuI,  demeurant  à  la 
Croueu  dudit  Luxeul,  juré  comme  dessus,  dit  qu'il  a  esté 
dommaigié  par  les  gens  de  monseigneur  le  Daulphin  de  plus 
de  seze  frans,  tant  en  bestes  qu'ilz  lui  prindrent  et  rainson- 
nerent,  comme  en  plusieurs  utensilz  d'ostel  qu'ilz  lui  brus- 
lereût  et  efi  avoinne  et  foiog  qu'ilz  lui  gasterent. 

Jehan  Robert,  demeurant  audit  feurbourg^dudit  Luieul, 
cousturier,  juré  comme  dessus,  dit  qu'il  a  esté  dommaigié 
par  les  gens  de  mondit  sdgneur  le  Daulphin  de  plus  de  dix 
frans»  tant  en  rainssonnemens  de  bestes,  comme  en  foing  et 
avoinne  qu'ilz  lui  gasterent  et  pluseurs  utensilz  d'ostel 
qu'ilz  lui  despecereot. 

Jehan  Perrin  de  Pomoy,  demeurant  audit  Gbasne  de 


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—  847  — 

Lnenl,  joré  comma  dessus,  dtt  que  les  gens  de  tnoQset- 
gneur  le  Daulpfain  m  temps  dessvsdit  lui  portèrent  dom^ 
maige  de  plus  de  hutt  frans,  tant  en  pluseurs  utensik 
d'ostel  quite  lui  ardèrent,  comme  en  foing  et  avoinne  qu'ilt 
loi  gasiarent. 

FoL  10.  Jehan  Jaquot,  bourgois  de  Luxeut,  demourant 
au  Cbasne  dudit  LuxeuU  qui  est  l'un  des  feurbourg  dudît 
Ueu,  eaigé  de  environ  XL  ans,  juré  comme  dessus  «  dit  par 
sondit  serement  que  oudit  temps,  lesdis  gens  de  mondit  sei- 
gneur le  Daulphin  furent  loîgié  par  partie  esdh  feurbourgs 
et  despecerent  en  Tostel  de  lui  qui  dépose  cinq  cbaliz,  sept 
arches,  trois  bans,  deOerrer  et  brusler  lesdictes  fenestres, 
lui  tuèrent  et  prindrent  trois  buefz  et  cinq  vaiches  et  onze 
pars  en  la  ville  de  Pommoy ,  lui  rompirent  cinq  grandes 
arches  en  l'église  dudit  Pomoy,  luy  prindrent  deux  Ittz^ 
deux  chevessiez  et  deux  coutres,  quatre  linceulx  et  pluseurs 
autres  menuz  biens  et  banques,  deux  poz  de  couvre,  deux 
chaudières,  trois  paelles  d'arain,  deux  andiers  de  fer  qu'ils 
prindrent  en  ladicte  église  ;  lesquelx  dommaiges  se  puent 
monter  à  quarante  frans,  comprins  aussy  plus  de  vint  char- 
rées  de  foing  et  atant  d'avenne  non  escoussé  qu'ilz  gastefent 
extraordinairement,  et  en  sa  maison  du  Cbasne  quilz  lui 
gasterent  et  descouvrirent  en  plusseurs  lieux. 

Jehannate,  vefve  de  feu  Jehan  F  risse,  demorant  audit 
Luxeu,  juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdis  gens 
de  mondit  seigneur  le  Daulphin  lui  ont  despecié  trois  arches, 
les  ferrures  des  feneslres  de  sa  maison ,  lui  rompirent  en 
quatre  lieux  le  toit  de  sadicte  maison  et  rompirent  les  ar*- 
maires  d'icelle  maison  et  plusseurs  autres  menuz  édifices 
de  bois  de  sadite  maison,  lesquelx  dommaiges  pu»t  valoir 
deux  frans,  en  oultre  trois  charrées  de  foin  qu'ilz  lui  ont 
gastez  et  dommaigiez^  qu'ilz  puent  valoir  ung  franc. 

Jehan  Jaquemin,  bourgoix  dudit  Luxeu,  juré  comme  des- 


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—  318  — 

sus^  dit  que  lesdis  gens  de  mMdit  soigneur  le  Dalfhm 
oiidit  temps  lui  ont  ara  ui^  vouge^  deux  liûisseries>  deux 
obalis  et  deseouvrirent  et*  rompirent  plue  de  III"''  de  tîeuUe 
du  toit  de  sa  maison,  lui  brûlèrent  plusaieurs  urt^asitexl'os- 
tel  qu'estoient  en  icelie>  comme  bans>  tables ^  ^^ies,  fe- 
nestres>  tresteaulx  et  autres  menues  besoin^nes  >  dont  il  a 
esté  pour  ce  dommaigié  de  plus  de  trente  firans^  y  comprins 
aussy  le  folng  et  fouraige  qu'ilz  ont  gastez  à  grant  oultraige. 

Jehan  Duo^  demorant  à  la  Courvée  qu'il  est  Tung  des 
fourbourg  dudit  Luxeul,  juré  comme  dessus^  dit  et  despose 
que  lesdis  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalpbin  rompirent 
et  despecerent  tout  entièrement  le  fournet  du  paule  de  sa 
maison,  lui  rompirent  et  ardirent  deux  clializ  en  sadite  mai- 
son, et  lui  ardirent  les  paulx  de  son  curtilz,  dont  il  a  esté 
pour  ce  dommaigié  de  plus  de  deux  frans  et  demi. 

Jehan  Karesmenlrant,  demorant  à  ladicle  Corvée,  juré 
comme  dessus,  dit  que  lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le 
Daulphin  oudit  temps  lui  rompirent  et  ardirent  deux  chailiz, 
lui  rompirent  aussy  une  parois  de  bois  de  sadicle  maison 
et  plusseurs  autres  menues  édifices  de  bois  qu'ilz  puent 
valpir  la  somme  d'ung  franc. 

Fol.  II.  Jehan  de  Cueix,  demorant  à  ladicte  Courvée, 
juré  comme  dessus,  dit  que  lesdits  gens  de  mondit  seigneur 
le  Daulphin  oudit  temps  lui  prindrent  en  son  hostel  de  mer- 
ceriez,  de  fustaille,  de  bois  que  puent  valoir  six  gros  viez, 
lui  ont  aussi  rompuz  et  despecié  plussieurs  perrois  de  bois 
en  sondlt  hostel,  bruIé  quatre  huisseriez  d'icelle  maison, 
lesquelx  dommaiges  puent  valoir  la  somme  de  dix  huit  gros. 

Estienne  Briacourt,  bourgoix  de  Luxeu,  juré  comme  des- 
sus, dit  par  son  seremeût  que  les  gens  de  mondit  seigneur 
le  Dalphin  oudit  temps  lui  ardirent  trois  chatiz ,  dix  huit 
vaisseaulx  ù  mectre  vin  et  plussieurs  autres  édifices  de  bois 


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—  319  — 

de  sa  dicte  maison,  ja  soit  ce  qui  eost'en  iing  coingnéc 
plus  de  cent  charrées  do  bois  à  ardoir;  lesquels  doramaiges 
puent  valoir  la  somme  de  quatre  frans,  en  oultre  et  aveequès 
environ  vint  oharréesde  foing  qui  lui  ont  gaster  et  despe- 
cier  qui  puent  valoir  la  somme  de  dix  frans. 

Demoingin  Blondel/marechault,  demoranl  à  la  Courvée 
dudit  LuxeuU  juré  comme  dessus,  dit  que  iesdifs  gens  de 
mondit  seigneur  le  Dalphin,  lui  estant  loigiez  ou  bourg  dudit 
Luxeul,  lui  emblirent  ung  cheval  oudit  bourg,  lequel  il  ra- 
cheta de  huit  gros ,  lui  rompirent  et  ardirent  deux  chaliz  » 
deux  arches,  lui  ont  art  LX  vans  de  charbon^  lui  prindrent 
XVI  fers  de  cheval,  ses  terquoises,  son  martelot  et  bouleur 
et  autres  aisemens  de  sondit  mestier,  rompirent  une  mole  à 
aguisier  cousteaulx ,  lui  rompirent  aussy  le  fournet  de  son 
pauUe  et  lui  ardirent  plusseurl  menuz  édifices  de  bois, 
comme  bans,  selles,  tables  et  fresteaulx,  et  lui  ont  rompuz 
les  parrois  de  sa  maison  en  plusseurs  lieux,  dont  il  est 
dommaigié  de  plus  de  cinq  frans,  en  oultre  et  avecq  cinq 
charrées  de  foing  qui  puent  valoir  dix  huit  gros  viez. 

Symon  Villain,  bourgois  de  Luxeu,  juré  comme  dessus^ 
dit  que  les  gens  de  mondit  seigneur  le  DaJphin,  lui  estant 
loigiez  ou  bourg  et  ville  dudit  Luxeu,  lesdis  gens  de  mondit 
seigneur  le  Dalphin  lui  emblirent  ung  cheval  en  la  valeur 
de  seze  florins  d'or,  lui  emblirent  aussy  quatre  poz  de 
couvre,  une  haste,  ung  blanc  chadiron,  deux  pintes  d'estain, 
XVIII  libvres  de  suc  fonduz  et  heurent  de  vin  dudit  Symon 
qu*ilz  en  alerent  sans  paier  pour  dix  gros  viez,  dont  il  fut 
dommaigié  de  plus  de  la  valeur  de  vint  et  quatre  frans. 

Marguerite,  vcfve  de  feu  Erard  le  maçon,  aigée  d'environ 
LX  ans,  jurée  comme  dessus^  dit  que  lesdis  gens  de  mondit 
seigneur  le  Dalphin  oudit  temps  lui  brûlèrent  deux  arches, 
deux  chailiz,  ses  bans  et  selles  et  plusseurs  autres  menuz' 
édifices  de  bois,  dont  elle  fut  bien  dommaigée  de  la  somme 
de  dix  gros  viez  et  de  plus. 


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—  3Î0  — 

Fol.  42v  MoingiOj  maçon  de  Velorsel,  demorant  audit 
Luxeu^  juré  comme  dessus^  dit  que  oudit  temps  lesdits 
gens  d'armes  euU  estans  loigiez  audit  LuiLeu,  lui  ont  brûlez 
deux  chaliz  en  valeur  de  dix  gros^  deux  arches  >  grant 
quantité  de  bans>  de  selles^  de  tresteaulx,  de  aissendre^  de 
marrien,  de  bois  et  rompuz  les  parrois  de  bois  de  sondit 
hostel ,  brûlez  aussy  les  rues  de  sa  charrue  et  plusseurs 
autres  édifices  de  bois  en  valeur  de  seze  gros  viez^  en  oultre 
cinq  charrées  de  foing^  lesquelx  dommaiges  puent  valoir  la 
somme  de  cinq  frans.  Item^  lui  ont  ars  et  brûlé  sa  maison 
de  VelorseU  en  laquelle  demoroil  Vuillemin>  frère  de  lui  qui 
dépose^  en  laquelle  maison  avoit  en  gerbe  la  quantité  d'en- 
viron quatre  becboz  de  froment,  ung  bechot  de  fèves,  seze 
charrées  de  foing,  et  y  furent  brûlé  deux  litz  de  plume, 
plusseurs  potz>  paelles,  a^  cbaers  et  charrues  et  plus- 
seurs aultrcs  meubles,  laquelle  maison  ensemble  les  biens 
qu'estoient  dedans  povoient  valoir  la  somme  de  UII"  frans 
et  plus,  et  en  oultre  prindrent  et  emprisonnèrent  sondit  frère 
qui  rainçoona  en  pain,  vin  et  sel  de  la  valeur  de  XIIII 
gros,  ainsit  montent  lesdis  dommaiges  à  la  somme  d'envi- 
ron nU"  VIII  frans. 

Guillaume  de  Poilley,  Symon  d'Âuceur,  Thevenate  ibmme 
Petit  Jehan,  Jehànnate  femme  Jehan  Tourcbon,  Vienot  le 
chappuix  et  Katherine  femme  Jehan  de  Frasses,  tous  de- 
mourans  ou  (ourbourg  dudit  Luxeu  appelle  la  Courvée  près 
les  ungz  des  autres,  jurés  comme  dessus,  dient  et  déposent 
par  leurs  seremens  donnés  aux  sains  Euvangiles  de  Dieu 
que  lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalpbin  leurs  ont 
fait  les  dommaiges  qui  s'ensuignent  ;  c'est  assavoir,  ont  rom- 
puz en  Ttostel  dudit  Guillaume  deux  chaliz,  deux  arches  de 
bois^  lui  ont  gastez  trois  voitures  de  foin  et  rompuz  les 
perrois  de  sa  maison  en  plusseurs  lieux  ;  audit  Symon  lui 
oi^t  ars  et  brûlé  quatre  buisseriez,  deux  çhailiz,  deux  arches 
et  gaster  trois  cherretées  de  foing ,  rompuz  les  parrois  de 


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—  321  — 

sa  maison  en  plusseurs  lieux  ;  à  ladicte  Thevcnaie  brûlé 
un^  arche,  vint  châlit,  une  voiture  de  foing  et  rompuz  sa 
maison  en  plusseurs  lieux;  audit  Yienot  brùlé  ung  châlit, 
deux  fenestres,  deux  quehues  à  meclre  vîn  et  deux  charre- 
tées de  foing  et  à  ladicte  Katherine  ars  deux  arches/ nng 
châlit,  rompuz  les  soliez  de  sa  maison  en  plusseurs  lietnt^ 
ars  les  rouhées  de  son  chaer  et  sept  voitures  de  foing,  et 
leurs  ont  ars  et  despectez  plusseurs  autres  menuz  ediffices 
de  leursdictes  maisons ,  les^uelx  dommaiges  puent  monter 
à  la  somme  d'environ  cinq  frans. 

Jehan  Belverne,  hourgois  de  Luxeu,  juré  comme  4çs9us, 
dit  et  dépose  que  oudit  temps  lesdis  gens  de  mondii  sei- 
gneur le  Dalphin  lui  ont  en  deux  maisons  qu'il  a  ou  four- 
bourg  dudit  Luxeu  appelle  la  Courvée,  (ait  les  dommiaiges 
qui  s'ensuignent  :  premièrement,  rompuz  les  verrières  de 
quatre  fenestres  à  croisiez ,  quatre  verrières  de  quatre  fe- 
nestres  à  moyen,  ars  quatre  estrier,  ung  ban,  quatre  vais- 
seJz  à  mectre  vin,  rompuz  et  despeci^  les  quaquelieç  dç 
son  paule,  brûlé  ung  cbapponniere,  trois  buisseriez,  rom- 
puz (e  pavement  d'une  chemenée  de  sa  maison  du  Cbasne, 
et  brûlé  les  platons  jusques  aux  traveures,  lesquelx  dom^ 
maiges,  comprins  trente  journaux  d'avoinne,  XXIIII  voi- 
tures d^  foing  qu'ilz  lui  ont  gaster,  puent  monter  à  la 
somme  de  IIII"  frans. 

Fol.  43.     Du  XI IP  jour  dudit  mois  de  novembre  l'an 
mil  Ilir  XLIÏII. 

La  ville  de  Saint  Saulyeur  devant  Ldxbu.- 

Henri  Bugney ,  demorant  audit  Saint  Salveur,  homme 
liège  de  nostre  très  honnoré  cl  très  redoubté  seigneur, 
monseigneur  le  Duc  et  Ck)nto  de  Bourgoigne,  juré  et  inter- 
rogué  comme  dessus,  dit  et  desposç  p^v  son  sercment  quo 

SI 


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—  822  — 

esdiU  mois  de  juillet  et  d'aoust  derrainement  pàséez  leë 
rotes  de  monseigneur  le  Daulphin  qui  furent  loigiez  par 
partie  audit  lieu  de  Saint  Salveur^  en  alant  qui  faisoient  en 
Âllemaingne^  y  firent  unze  loigiz  de  gens  d'armes  ^  dont 
il  ne  scet  les  noms  des  cappitainnes^  fors  que  des  gens 
Joachin  Rouart  et  le  bastart  de  Tillant^  qu'ilz  lui  firent 
les  dommaiges  qui  s'ensuignent  :  c'est  assavoir,  qu'ilz^  les- 
dits  gens  de  Jouacbin  Rouart,  prindrent  les  panonceaulx 
armoiez  des  armes  de  nostredit  très  honnoré  et  redoubté 
seigneur,  monseigneur  le  Duc  et  Conte  de  Bourgoigne,  qui 
estoient  devant  l'ostel  de  lui  qui  parle  et  les  brûlèrent, 
et  brûlèrent  les  bans  et  selles  de  son  hostel ,  lui  rompirent 
une  arche  et  ardirent  le  dessus  et  plusseurs  autres  édifices 
de  bois  de  sondit  bostel.  Item,  rainçonna  sadicte  maison 
de  l'un  desdiz  loigiz  d'ung  franc  en  pain  et  en  vin«  et  le 
loigiz  desdis  gens  Jouacbin ,  pour  ce  que  lui  qui  parle  ne 
voulsit  aler  par  devers  eulx  pour  leur  administrer  ce  que 
demanddent,  lui  gasterent  XIIIP  gerbes  de  soigle  qu*llz 
geterent  hors  de  son  hostel  et  dessoubz  leurs  chevalx,  et 
cinq  joumaix  d'avoinne  et  son  foing  et  fouraige,  lesquels 
dommaiges  puent  monter  à  la  somm«  de  XXVIII  lirans  et 
plus. 

Pierre  Angoisse,  demorant  audit  Saint  Sal  veur,  aigé  d'en- 
viron XL  ans,  juré,  interrogué  et  examiné,  dit  que  lesdi» 
gens  de  monditseigneur  le  Dalphin  oudit  temps  furent  loi- 
giez en  ladicte  ville  de  Saint  Salveur  et  lui  ont  brûlé  et 
rompuz  une  arche  et  une  huisserie,  les  bans  de  son  hostel, 
prins  une  chaudière,  ung  vosge,  une  cuegnée,  et  ompus  les 
parois  de  son  hostel  et  despecié  plusseurs  autres  édifices  de 
sondit  hostel,  qui  se  puent  monter  à  la  somme  de  trois  frans, 
et  avecq  ce  lui  ont  gaster  et  geter  desoubz  leurs  cbevaulx 
et  en  la  charriere  devant  son  hostel  environ  llir  gerbe» 
de  soigle,  en  oultre  son  fouraige  qui  se  puet  monter  à  U 
somme  de  six  frans  et  plus. 


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—  323  — 

Ozile,  femme  Perrin  Bourgey  dudit  Saint  Salveur,  juré  ôt 
interrogué  comme  dessus,  dit  par  son  serement  que  lésdis 
gens  de  mondlt  seigneur  le  Dalphin  ou  temps  dessusdit 
furent  loigiez  en  son  hosteh  à  chacun  loigiz  environ  XL 
cbevalx^  lesquelles  gens  rompirent  et  ardirent  cinq  arches> 
les  bans  et  selles  et  plusseurs  autres  menuz  édifices  de  bois 
de  l'ostel  de  ladite  Ozille  »  lui  ardirent  une  contre,  ung  cos- 
sin,  ung  cbevessie,  lui  prindrent  deux  Vaiches  et  deux  che- 
valx ,  iesquelx  dommaiges  se  puent  monter  à  la  somme 
de  (en  blanc). 

Nicole,  femme  jaqtiot  Bolz  dudit  Saint  Salveur^  juré  et  in- 
terrogué comme  dessus,  dit  par  son  serement  que  lesdis 
gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  ou  temps  dessusdit 
furent  loigiez  en  son  hostel  en  unze  loigiz  qu'iiz  firent  audit 
Saint  Salveur  en  alant  en  Alemaingne,  lui  despecirent  quatre 
arches,  ung  ban,  une  quarte  et  plusseurs  autres  menuz 
édifices  de  bois  de  sondit  hostel  et  environ  lUI*'  gerbes  de 
soigle  qu'ilz  ont  gastez  et  gecter  hors  de  son  hostel  en  la 
charriere,  et  en  oultre  plus  de  VIII  charretées  de  foing, 
Iesquelx  dommaiges  se  puent  monter  à  la  somme  de  IX 
frans. 

Fol.  H.  Vuillemotte,  femme  Jehan  Gussenay  dudit  Saint 
Salveur^  aigée  d'environ  L  ans,  juré  et  interroguée  comme 
dessus,  dit  par  son  serement  que  oudit  temps  lesdis  gend 
de  mondit  seigneui!  le  Dalphin  furent  loigiez  en  son  hostel 
en  grant  nombre  de  gens  d'armes  et  lui  prindrent  ung  ju- 
ment, ungpoulenet  suigant  ladite  jument,  quatre  pors,  ung 
pot  de  couvre,  une  paelle  d'arain,  lui  rompirent  deux  arches 
et  lui  gasterent  dessoubz  leurs  chevaulx  et  en  la  charriere 
environ  IIIP  gerbes  de  soigle>  en  oultre  et  avecq  dix  char- 
retées de  foing  qu'ilz  lui  gasterent,  Iesquelx  dommaiges  se 
puent  monter  à  la  ^umne  de  seze  fraas  et  plys^ 

Colin  Mechiel  dudit  Saint  Salveur,  juré  comtne  dessus. 


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—  324  — 

dit  par  son  serement  doniié  aux  sains  euvangiles  de  Dieu , 
que  d^udit  temps  pibsseurs  des  gens  d*annes  des  rotes  de 
mondit  seigneur  le  tialphin  furent  loigiez  en  son  bostel, 
lesquels  lui  ardirenl  une  table  &  fratir^  ung  vaissel  de  mo- 
cliate^  une  arche  et  pllisseurs  alitées  édifices  de  soù  hosteU 
6h  ouUrë  environ  îir  gerbes  de  soigle  et  douze  charretées 
de  foing^  dont  y  a  esté  doinmàigé  dé  plus  de  VUl  frans. 

Jehan  Michiel  dudit  Saint  Salveùr;  aigé  d'environ  XXX 
ans>  juré  comme  dessus ,  dit  par  son  serement  que  plus- 
seurs  cens  d'armes  des  rotes  de  mondit  seigneur  le  Dalphin 
furent  loigiez  en  son  hostel  et  Itiy  ardirent  deux  arches^ 
Une  armàire,  deux  vougeà  de  bois  et  plusseurs  autres  me- 
nuz  ediffices  de  bois  Item,  lui  gasterent  environ  IIP  gerbes 
de  seigle  qiii  gecterent  es  charrieres,  en  oultre  le  touraige 
qu'ils  gasterent  de  leurs  chevaix,  qui  se  puet  monter  à  VIII 
cihàrrëes  de  foin  et  cinq  journaix  d'avoinùë,  et  ung  cheval 
jument  que  les  gens  de  mondil  seigneui*  le  Dalphin  lui  prin- 
drent  en  la  ville  de  Lùxéu,  ou  il  qui  despose  i'avoit  retrait 
et  retTuir^  dont  il  est  esté  dommaigiez  de  plus  de  Xm  frans. 

Vuillemin  Javey  dudit  Saint  Salveur^  aigé  d'environ  L 
ans«  juré  et  interrègne  comme  dessus^  dit  par  son  serement 
que  oudit  temps  lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin 
qui  furent  loigiez  en  ladictc  ville^  au  départir  de  leur  loigiz 
lui  boutirent  oii  feu  ung  ban^  ung  lan^  une  arche^  fenestres^ 
chaliz  et  plusseurs  autres  menuz  édifices  de  bois^  tellement 
que  se  la  femme  de  lui  qui  despose  n'y  feust  aiée>  sa  maison 
eust  esté  brûlée^  lui  gasterent  environ  lUP  gerbe  de  soigle 
et  XX  charretées  de  foing  qu'ilz  gecterent  soubz  leurs  che- 
valx  et  en  la  charriere^  dont  il  est  esté  dommaigiez  de  la 
somme  de  sept  frans  et  de  j^lùs. 

Jehan  Belot  dudit  Saint  Salveur,  éigé  d'enviroil  XX  ons, 
juré  comme  dessus ,  dit  par  son  serement  que  lesdiz  gens 
de  mondit  seigneur  le  Dalphin  oudit  temps  lui  prindrent 


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—  325  — 

ung  yosge^  une  bûche ^  lui  despecireiU  ung  vougc^g^is- 
tarent  XIIII  vaissclz  de  mouchectes ,  rompirent  les  parfois 
de  bois  de  son  hostel  et  plusseurs  autres  menus  edirQces 
estans  en  sondit  bostcl,  lui  gasterent  environ  deux  cens 
gerbes  de  soigle  et  huit  cbarretées  de  foing,  en  oulire  deux 
journaix  d'avoinne  qu*ilz  gasterent  de  leurs  chevaix,  les- 
quels dommaiges  puent  monter  à  la  somme  de  $ix  frans  et 
plus. 

Fol .  1  S.  Vuillemin,  dit  Jehan  Morel  dudit  Saint  Salveùr, 
aîgé  d'environ  LX  ans^  juré  comme  dessus ,  dit  par  son 
serement  que  lesdiz  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin 
oudit  temps  qu  ilz  furent  loigiez  en  ladite  ville  de  Saint  Sal- 
veur,  lui  gasterent  et  dépecèrent  quatre  arches  et  ung 
vouge  à  pretir  farine,  lui  priodrent  une  aiche^  ung  vosge> 
ung  cussin  de  plume  dont  ils  gecterent  la  plume  en  la  char- 
riere,  l^i  prindrent  en  la  ville  de  Luxeu  ou  il  c'estoit  re- 
trait, et  estant  mondit  seigneur  le  Dalphin  loigiez  audit 
Luxeu,  ung  cheval  jument  et  ung  roncin,  lui  gasterent  en- 
viron Iir  gerbes  de  soigle  et  dix  charretées  de  foing  et 
d'avoinne,  lesquelx  dommaiges  en  oultre  lesditz  foing  et 
avenue  puellent  monter  à  la  somme  d'environ  quinze  frans. 

Jehan  Gourney  dudit  Saint  Salveor,  aigé  d*eaviron  LU 
ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose  par  son  serement 
donné  aux  sains  Euvangiles  de  Dieu  que  oudit  temps  que 
lesdis  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  lui  ardirent  deux 
arches,  ung  vouge  de  bois^  lui  ont  aussy  gaster  environ 
XVI"  gerbes  de  soigle,  cinq  charretées  de  foing  et  deux 
joumaix  avenue,  iesquelx  dommaiges  se  pueUent  monter 
en  oultre  lesdis  foing  et  avenue  à  la  somme  de  cinq  frans 
et  plus. 

Jeap  Gî^ttdeille  de  S'  Salyeur,  aigé  d'environ  L  ans ,  juré 
comme  dessus,  dit  et  despose  p^r  sondit  seremept  gue  oudit 
temps  le^s  gj&ns  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  lui  pfrin- 


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.-  326  — 

drent  trois  pors,  lui  brûlèrent  ung  vouge  et  plusseur»  me- 
nuz  ediffices  de  bois  estana  en  soudit  hostet  lui  gasterent 
yi"  gerbes  de  soigle>  lesquels  dommaiges  se  poellentmoD- 
ter^  en  oultre  sept  charretées  de  foing^  à  la  somme  de  trois 
frans. 

Vuiltemin  Bonvaley  dudit  S*  Salveur^  aigé  d'environ  LX 
ms^  juré  comme  dessus^  dit  et  despose  par  son  serement 
que  oudit  temps  iesdiz  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin 
lui  gAsterent  et  dépecèrent  plusseurs  bans>  selles,  arches, 
fenestres,  parrpis  de  bois  et  plusseurs  autres  menuz  ediffices 
de  bois  estans  en  sondit  hostel  et  environ  VHP  gerbes  de 
soigle  qui  ont  gaster,  lesquelx  dommaiges  se  puellent  mon- 
ter, en  oultre  XI  charretées  de  foing  et  six  journalx  avoinne 
qu'ilz  lui  ont  gaster  et  destruit,  à  la  somme  de  X  frans. 

Girard  Varney  dudit  S*  Salveur,  aigé  d'environ  LX  ans, 
juré  comme  dessus,  dit  par  son  serement  que  Iesdiz  gens 
de  mondit  seigneur  le  Dalphin  oudit  temps  lui  ont  despecié 
trois  arches,  une  table,  une  formete  et  plusseurs  bans> 
selles,  tresteaulx  et  autres  menus  ediffices  de  bois  et  environ 
Vr  gerbes  de  soigle  qu'ilz  lui  ont  brûler  et  geter  ou  puis 
de  sondit  hostel»  lesquelx  dommaiges  puellent  monter,  en 
oullre  dix  charretées  de  foin  et  cinq  charretées  d'avenne,  à 
la  somme  de  sept  frans. 

Fol.  16.  Demoingin  Quoquart  dudit  S^  Saulveur,  aigé 
d'environ  XL  ans,  juré  comme  dessus,  dit  par  son  serement 
que  lesdis  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  oud|it  temps 
lui  ont  despecié  ung  archot  de  pierre  qu'estoit  en  sa  cuisine 
de  son  hostel,  lui  ont  brûlé  ,une  arche,  deux  chaliz,  plus^ 
seurs  bans,  selles,  tresteaulx  et  autres  menus  ediffices  do 
bois  estans  en  sondit  hostel,  et  lui  ont  gaster  environ  VIU'' 
gerbes  de  soigle,  lui  prindr«nt  ung  jument  en  pris  de  quatre 
frans,  lesquelx  dcnnmaiges  se  puellent  fnonter,  en  oultre  et 


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—  327  — 

«vecq  environ  XXX  charretées  de  foing  qui  loi  ont  gaster 
et  gecter  en  la  cbarriere,  à  la  somme  de  dix  frans  et  plus. 

loly  Jehan  de  S*  Salveur,  ajgé  d'environ  LX  ans^  juré 
comme  dessus  >  dit  que  lesdis  gens  de  mondit  seigneur  la 
Dalpbin  lui  ont  despecié  une  arche  en  Teglise  dudit  Saint 
Salveiir,  lui  ont  gaster  environ  Ur  gerbes  de  soigie>  lesr 
quels  dommaiges  se  puellent  monter,  en  oaltre  seze  char- 
retées de  foing,  à  la  somme  de  II  frans. 

Demoingin  Odinat  dudit  S'  Salveur,  juré  comme  dessus^ 
dit  que  lesdis  gens  d'armes  oudit  temps  lui  ont  despecié  et 
brûlé  treize  arches,  plusseurs  bans,  selles  et  tresteaulx,  lui 
prindrent  une  chaudière,  ung  van,  une  demie  quarte  et  plus- 
seurs autres  menus  ediffioes  estans  en  sondit  hostel,  quatre 
pors,  deux  veelx,  deorx  bichotz  de  soigle  et  lui  ont  gaster  et 
gecter  en  la  cbarriere  environ  VIII''  gerbes  de  soigle,  les- 
quels dommaiges  se  puellent  monter,  en  oultre  XII  journalx. 
d'avenue  et  XX  charretées  de  foing,  à  la  somme  de  XXX 
frans. 

Jehan  Vienney  dudit  S*  Saulveur,  aigé  d'enviromOUi  ans, 
juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  ^esdiz  gens  de 
mondit  seigneur  le  Dalpbin  lui  prindrent  ou  bourg  de 
Luxeu  ou  il  avoit  retrait  ung  jument  en  valeur  de  sept  frans. 
Item,  lui  ont  despecié  en  son  hostel  de  S*  Salveur  quatre 
arches,  ung  vouge  de  bois,  plusseurs  bans,  selles  et  tres- 
teaulx  et  autres  menuz  ediffices  estans  en  son  hostel,  lui 
gasterent  environ  IIP  gerbes  de  soigle  et  deux  journalx 
d'avenne,  lesquels  dommaiges  tant  jument  comme  autre- 
ment puellent  valoir  dix  frans,  en  oultre  V  charretées  de 
{oing  et  avenue  qui  puellent  valoir  deux  frans ,  ainsit  font 
XII  frans. 

Demoingin  Marey  dudit  S^  Salveur,  juré  comme  dfissus, 
dit  que  oudit  temps  lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le  Dal- 


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-  328  — 

phÎD  lui  ont  vuidier  img  lit  de  plume  et  geler  la  plume  au 
vent,  lui  ont  brûlé  ung  ban^  plusseurs  tables,  armaires^ 
huisseriez^  quatre  arches^  descouvert  son  toit .  depecié  le 
louel  de  sa  maison,  et  lui  ont  gasler  environ  V**  gerbes  de 
soigle  et  cinq  Journaix  d*avoinne  et  deux  vaisselx  de  mol- 
chales,  lesquelx  dommaîges,  en  oullre  XIHI  charretées  de 
foing,  se  puellent  monter  à  la  somme  de  six  frans. 

Jehan  de  Baieaches  demorapt  audit  S^  Salveur,  aigé  d'cn^ 
viron  L  ans,  juré  comme  dessus^  dit  que  oudit  temps  lesdi» 
gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  lui  ont  depecié  et  bruIé 
ung  ban,  lui  ont  prins  une  vaiche.  et  ung  veL  rompuz  une 
parois  de  bois  de  son  hostel,  lui  ont  prins  deux  pourcelx  et 
une  berbis^  une  cuegnie  et  gaster  environ  VIU^  gerbes  de 
soigle,  lesquelx  dommaiges  se  puellent  monter,  en  oultre 
cinq  journaix  avenue  et  VIII  charretées  de  foing,  à  la  somme 
d'environ  XII  frans. 

Fol.  17.  Jehan  Cavey  dudit  S*  Salveur,  juré  comme 
dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdits  gens  de  mondit  seigneur 
le  Dalphin  lui  dépecèrent  sept  vaisselx  de  moichates,  rom- 
puz et  depecié  quatre  arches,  ung  chalît,  lui  ont  prins  seze 
berbis,  quatre  pors,  et  lui  ont  gaster  environ  Vlir  gerbes 
de  soigle,  lesquelx  doQimaiges  se  puella^t  monter,  en  oultre 
dix  charretées  de  foing  et  qinq  journaix  avenue,  à  la  ^oune 
de  dix  frans. 

Petit  Jehan  Berard  dudit  lieu  de  S' Saulveur,  juré  comme 
dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdis  gens  de  mondit  seigneur 
le  Dalphin  lui  jompirent  deux  tables ,  trois  chalis,  lui  ont 
prins  six  berbis ,  et  lui  ont  gaster  environ  XlV  gerbes  de 
soigle  et  dix  charretées  de  foing,  lesquelx  dommaiges  se 
puellent  monter,  en  oultre  cinq  journaix  avenue,  à  la  somme 
de  six  frans  et  plus. 

Girard  Moton  dudit  S^  Salveur,  juré  comme  dessus, 
dit  que  oudit  temps  ict*lles  gens  de  mondit  seigneur  le 


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—  3î9  — 

Oalptiin  bii  ont  prins  ^  emmaier  deux  jamens  à  la  va- 
leur  de  huit  florins  d*or,  trois  .pors  en  la  valeur  de  quinte 
gît»»  hii  ont  prins  deux  fanlx,  dixhuit  telliz  d'abelestre, 
ungehappeLde  fauUre^  ung  lindet>  ung  bauderel,  11^  de 
Irait,  trois  paires  de  soulers,  trois  liaicbes^  lui  ont  despeeié 
et  brûlé  quatre  gnma  arches  de  ebasne^  rompuz  les  parrois 
et  tendures  de  sa  maison^  rompuz  ung  fouroot>  deseouvert 
son  toit  en  plusseurs  lieux  et  despeeié  environ  V*  gerbes  de 
soigle>  deux  joumalx  avenue  et  dix  efaarretées  de  foing^ 
lesquelx  dommaiges  puellent  monter  à  la  somme  de  vingt 
frans. 

Fol.  47  V^     Afttrdf^. 

Jehan  Lambert  dudit  S'  Salveur^  aigé  d'environ  LX  ans^ 
juré  comme  de$sus^  dit  par  son  serement  donné  aux  sains 
Euvangiles  de  Dieu,  que  oudit  temps  et  lorsque  mondit  sei^ 
gneur  le  Dalphii)  estoit  loigiez  en  sa  propre  personne  en  la 
ville  de  Luxeu,  certains  coropaignons  d'armes  de  la  rôle  de 
mondit  seigneur  le  Dalpbin  prindrent  le  filz  de  lui  qui  des- 
pose, appelle  Girard  Lambert,  de  l'aige  d'environ  XXXII  ans, 
en  l'ostel  del^i  qui  despose,  et  après  ce  qu'ilz  Teurent  batuz 
très  villainnement  pour  ce  qu'il  ne  se  rainçonna  à  certaine 
grosse  somme  d'argent,  le  prindrent  incontinant  et  le  ame* 
nerent  en  leurs  logiz  es  fourbourg  dudit  Luxeuj  et  pour  ce 
qui  ne  peust  avoir  cedit  jour  ladite  raincon,  le  loyerent  les 
braz  derrière  le  doz  et  le  firent  monter  sur  la  tour  de  la 
porte  de  Tantrée  dudit  fourbourg  dudit  Luxeu,  et  des  le 
bault  de  ladicte  tour  le  feSrent  saillir  &  terre,  dont  il  fut  in- 
(M)ntinant  mort. 

Fol.  48.  Katherine,  femme  Estienne  le  Jay  de  Villers 
admodiatéiir  de  la  grange  de  Saint  Salveur  appartenant  à 
révérend  père  en  Dieu,  monseigneur  Tabbé  de  Luxeu,  juré 
comme  dessuis;  dit  et  despose  par  sondit  serement  que  ou- 
dit temps  les  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalpbin  ont  esté 


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~  380  — 

loigiez  en  ladiete  grange  et  lui  ont  maingiez  douze  berUs» 
et  lui  ont  dommaigiez  et  gaster  environ  deux  mille  gerbes 
de  soigle,  lui  tuèrent  deux  veattlx,  une  vaiche^  dewx  vais^ 
selx  de  mollîtes,  lui  ont  depeeiéune  table^ung  ygc^, 
les  fenestres>  huisseriez^  cuveaulx^  vaisselx  et  ptosseiirs 
autres  menuz  édifices  de  bois  estaos  en  ladiote  grange  et  en 
la  maison  d'icelle^  ont  descouvert  ladiete  grange  en  plus-» 
seurs  lieux^  tellement  qu'elle  est  toute  destniite  et  déserte, 
lui  ont  gaster  environ  XXUII  joumaix  d'avenne  et  LXchar^ 
retées  de  foing,  lesquelx  domroaiges  puellent  monter  à  la 
somme  de  cent  frans  et  plus. 

Estienne,  le  mugnier  dudit  S*  Salveur,  aigé  d'environ 
LX  ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose  que  oudit  temps 
lesdis  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  lui  ont  ars  et  brûlé 
le  marrien  de  la  forme  dudit  molin  que  l'on  avoit  foit  toute 
neufve  et  qu'il  estoit  en  eoucbe  toute  preste  pour  la  drecier, 
lui  ont  ars  et  brûlé  la  coppe  du  bâtant  dudit  molin,  despeciez 
les  huisseriez  et  fenestres  d'icellui  molin,  les  arches  et  tra- 
mues.  Item,  empruntèrent  les  fers  dudit  molin  au  cappitain 
dudit  Luxeu  et  promirent  de  les  rendre  et  ledit  mugnier 
après  ce  qu'ilz  heurent  molu  une  quantité  de  blé  pour  le 
marechault  ou  autre  grant  cappitain,  comme  ilz  disoient, 
lesquelx  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin,  après  ce 
quilz  se  furent  adier  desdiz  fers,  les  emportirent,  lesquelx 
dommaiges  se  puellent  monter  à  la  somme  de  huit  frans  et 
plus. 

Là  vitLE  DBS  Bois. 

Jehan  Guijehan  dudit  lieu  des  Bois>  aigé  d'environ  XL  ans, 
juré  et  examiné,  dit  et  dépose  par  son  serement  donné  cor- 
porelment  aux  sains  Euvangiles  de  Dieu  que  ou  temps  que 
les  gens  de  monseigneur  le  Dalphin  ont  passer  par  cest 
pays  pour  aler  en  rAllemaingne,  ilz  lui  ont  fait  les  dom~ 
maiges  qui  s'ensuignent;  c*est  assavoir,  quHiz  ly  ont  tuer 


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—  331  — 

deux  obastrons  et  6ix  heMs  6n  pris  de  quatre  frans,  lui  en 
odC  mener  ung  cheval  romçin  en  pi*Is  de  cinq  florins  d'or> 
}y  ont  aussy  maingier  quatre  veelx  en  valeur  de  trois  frans 
quatre  gros  et  lait  plusseurs  autres  dommaiges  des  menuz 
aisemens  de  son  bostel  en  valeur  de  XXII  gros  viez^  mon- 
tent tous  lesdfe  dommaiges  à  ht  somme  de  XIIU  frans  VII 
gros  vies. 

Mathiot  Roussel  desdits  Bois,  aigé  d'environ  IlII^ans^ 
juré  comme  dessus^  dit  et  despose  par  sondit  serement  que 
en  Tan  IIII*  XXXIX  que  les  François  furent  en  TAIemaingne 
en  retournant  qu'ilz  façoient>  ly  firent  les  dommaiges  que 
s*ensuignent  :  c'est  assavoir^  lui  enmenerent  ung  cheval  ju- 
ment et  ung  polain  empris  de  quatre  frans  et  demi>  luy 
prindrent  et  empourterent  trois  quartes  de  soigle  en  valeur 
oudit  temps  de  trois  florins  d'or^  deux  quartes  d'avoinne  en 
valeur  de  XIIII  gros  viez.  Item^  quatre  aines  de  touailles  et 
ung  linceux  empris  de  quatre  gros  et  plusseurs  aultres 
menus  biens  en  valeur  de  six  gros.  Dit  aussy  que  ou  mois 
d'aoust  derrienement  passé  les  gens  de  monseigneur  le 
Dalphin  lui  ont  fait  les  dommaiges  qui  s'ensuignent:  pre- 
mièrement^ le  prindrent  et  Teomenerent  prisonnier  jusques 
au  lieu  de  Lyoffans  (1)  et  bâtirent  très  villainnement  et  le 
mirent  en  jehenne^  tellement  qu'ilz  le  firent  mectre  à  cent 
florins  de  rainçon^  toutesfoiz  par  l'ayde  de  Dieu  il  escbappa 
et  ne  paia  point  ladite  rançon;  dit  aussy  qu'ilz  ly  ont  gaster 
bien  VU^  gerbes  de  soigle  en  valeur  de  trois  frans  et  avecq 
et|  en  oultre  foing  et  fouraige  que  povoit  bien  valoir  ung 
franc,  montent  tous  lesdits  dommaiges  à  la  somme  de  XIII 
frans  IX  gros. 

Feu  bouté 

Fol.  19.  Ricbart  Balart  dudit  lieu  des  Bois ,  aigé  d'en- 
viron L  ans>  juré  comme  dessus^  dit  et  despose  que  en^l'an 
mil  IIU'  XXXIX  >  les  François  qui  furent  en  l'ÂUemataigne 

(1)  Lioffiios.  Haate-Sa6De>  atr.  et  €anloo  de  Lure. 


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-  332  — 

en  retournant  qu'ilz  firent^  ly  ardirenl  une  sienne  maison 
estant  en  la  ville  de  la  Chappelle  (1)^  ensemble  le  fouraige 
et  tontes  aes  arjches  et  plusseurs  aulirçs  bijens  moQ|lant  tout 
à  ia  S9mme  de  LX  fr^ns^  et  ce  nonobstant  le  pripdr^t  et 
desveis|erei>t>  et  le  bad^ir,eat  ire^^  vilaipnoment  e^, puis  le 
laiysircnt  aler.  Dit  auf^y  q\ie  pijdit  i^s  d'ai^^ju^  derriene- 
ment  passé  les  gens  de  monseigneur  le  Dalpbin  ly  ont  fait 
les  dommai^es  qui  s'ensuignent  :  c'est  assavo|r,  que  ly  en 
ont  mener  ung  cheval  ronçin  en  valeur  de  six  frans^  et  ly 
firent  plusseurs  autres  dommaigesjen  menuz  aiseraens  d'os- 
tel  en  valeur  d'un  franc>  le  prindrent  et  J'enmenirenl  pri- 
sonnier jusqucs  à  Montbeliart^  et  le  pendirent  par  les  bras 
et  mirent  à  sy  fort  jahenne  qu'ilz  le  firent  mectre  à  dix 
saluz  d'or  de  rançon,  et  le  bâtirent  tellement  qu'il  ne  povoit 
alcr  ne  luy  lever,  et  luy  salloient  des  piez  sur  la  poilerine 
disant  «  Vecy  en  despit  de  ton  duc  de  Bourgaigne  ;  »  toutes- 
fois  par  le  moyen  d'ung  autre  qui  eust  pitié  dely,  qu'il  le 
mena  hors  de  la  cpmpaignie  ou  il  estoit^  leurs  eschappa , 
lesquels  dommaiges  montent  à  la  somme  de  XLYII  frans. 

Thevenin  de  Raddon,  demorant  audit  lieu  desBoîs,  aigè 
d'environ  L  ans^  juré  comme  dessus,  dit.que  oudit  mois 
d'aoust  derrienement  passé  les  gens  de  mondit  «eïgneur'le 
Dalphin  ly  firent  les  dommaiges  qu'il  s'ensuignent;  c'est 
assavoir,  qu'ilz  ly  enpourterent  sa  courroie  et  sa  laiebe  en 
laquelle  avoit  VIII  gros;  ly  emportèrent  une  ebaudlere  et 
une  paelle  d'ai*ain,  une  contre,  trois  linceulx,  trois  creveslec- 
tes^  trois  courroies  de  femme  et  deux  bources  atout  en  valeur 
de  quatre  frans«  ly  enmenerent  deux  ebevalx  en  valeur  de  six 
frans,  ly  gasterent  environ  trois  joumalx  d'avoinne  en  valenr 
de  trois  frans,  le  bâtèrent  très  villainnement  qu'ilz  ne  l'en 
peurent  meoer,  tous  lesquelx  dommaiges  montent  à  la 
somme  de  XVII  frans. 

(1)  La  ChapeUc-lcs-Luxeuil.  Itaute-Sa6nc ,  arr.  de  Lure,  cantonne 
Luxeail. 


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—  333  — 

Du  XV IP  jour  du  mois  de  novembre  mil  IIIP  XLIIII 
La  ville  de  Villebs  près  de  Li-xei) 

Jehamoenot  Regnaodin,  maire  dudit  Villers^  aigé  d'envi- 
rda  LVI  ans,  juré  et  examioé  comme  dessus,  dit  et  despose 
que  es  mois  de  juillet  et  d'aoust  derrieuemeut  passés  les 
gens  de  moudit  seigneur  le  Dalphin  furent  loigiez  en  ladicte 
ville  de  Villers  par  partie  unze  loigiz  de  gens  d'armes,  les- 
quclx  lui  prindrent  les  bueb  et  vaicbes  de  son  hostel  par 
trois  fois,  lesquelles  il  raingonna  de  la  somme  de  unze  frans. 
Item,  lui  gasterent  et  rompirent  XXII  vaisselx  de  moicliates, 
lui  enmenirent  trois  clievauli,  lui  ont  tuez  et  enmener  IX 
pors,  deux  veaulx  d'ung  an.  Item,  lui  gasterent  trois  bechotz 
froment  et  ung  l)echot  avoinne,  lui  emportirent  UDg  pot  de 
couvre,  trois  chaudières,  deux  paelles  d'arain,  deux  faulx 
garniez  de  batemens,  deux  cugniez,  ung  vosge,  une  haiche, 
haiche  à  main,  lui  ardîrent  trois  arches,  ung  châlit,  lui 
rompirent  sa  maison  en  plusseurs  lieux ,  lui  ârdirent  deux 
cuves  â  gouverner  vin,  lui  rompirent  ung  cbevessie  de 
plume  et  geterent  la  plume  au  vent,  et  lui  ont  ars  son  cbaer 
et  plusseurs  autres  menuz  ediffices  et  meubles  de  bois  estans 
en  sondit  hostel,  lesquelx  dommaiges  se  puellent  monter, 
en  oultre  VIII  charretées  de  foing ,  à  la  somme  de  LXIIII 
frans  et  plus. 

JaquotBaguet  dudit  Villers,  aigé  d'environ  L  ans,  juré 
comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mondit  sei*- 
gneur  le  Dalphin  lui  ont  tuer  ung  beuf ,  lui  prindrent  six 
buefz  et  les  raicheta  et  rançonna  d'eulx  de  la  somme  de  six 
florins  d'or  et  quatre  gros  viez,  lui  prindrent  quatre  pors  en 
valeur  de  quatre  firans,  lui  enpourlerent  une  chaudière, 
deux  sarpes,  deux  environs,  l«i  brûlèrent  trois  arches  et 
plusseurs  autres  mcnuz  edifficeS  de  bois  estans  en  sa  mai- 
son^ lui  rompirent  les  ()aroix  de  sadite  maison  en  plusseurs 
lieux ,  lui  ârdirent  ung  chalit  et  Tuisserie  de  son  selier. 


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—  834  — 

Item,  lai  ont  gaster  VP  gerbes  de  soigte  et  quatre  joumalx 
d'avenue,  ledqaelx  dommaiges  eo  oultre  le  foing  et  avenue 
86  puellent  monter  à  la  somme  de  XIX  frans  et  plus. 

Jehan  Camus  dadlt  Vlllers ,  aigé  d'environ  XXX  aûs> 
juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mondit 
seigneur  le  Dalphin  lui  pîrindrent  deux  buefz  qu'il  racheta 
de  leurs  mains  de  la  somme  de  deux  florins  d'cnr.  Item>  lui 
enmehirent  ung  juene  buefz  et  deux  vatches  en  valeur  de 
dix  frans,  trois  pors  en  valeur  de  deux  florins  d'or.  Itemi 
lui  brûlèrent  deux  vaisselx  de  moichates,  ung  cramaille  et 
ung  vosge,  despecié  deux  arches  et  plusseùrs  autres  menuz 
aisemens  d'ostel ,  lui  gasterenl  VIP*  gerbes  de  froment  et 
XL  gerbes  de  soigle,  lesquelx  dommaiges  se  puent  monter 
à  la  somme  de  XXIIII  frans  et  plus. 

Jehan  Tairot  dudit  Villers,  aigé  d'environ  L  ans,  juré 
comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdits  gens  de  mondit 
seigneur  le  Dalphin  lui  tuèrent  ung  juene  buefic  en  valeur 
de  deux  frans  y  lui  rançonnèrent  ung  autre  buef  de  XJDII 
gros,  lui  prindrent  ung  veel  d'ung  an  et  ung  pot  de  couvre, 
une  doilieure,  une  haiche  à  main,  une  solate.  Item,  lui  ont 
gaster  quatre  vaisselx  de  moichates,  bruIé  quatre  arches^ 
ung  châlit,  ung  ban,  une  table  et  plusseùrs  autres  ediffices 
de  sondit  hostel,  lui  ont  tué  ung  porc  et  gaster  et  gecter  en 
la  charriere  environ  IIP  gerbes  de  froment,  lesquelx  dom- 
maiges, en  oultre  YIII  charretées  de  foing  et  deux  joumalx 
d'avenue,  se  puent  monter  à  la  somme  de  XVIII  frans. 

Jehan  Grisart  dudit  lieu  de  Villers,  aigé  d'environ  L  aa8> 
juré  comme  dessus ,  dit  et  despose  par  son  serement  que 
lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  oudit  temps  lui 
prindrent  deux  buefe  qu'il  rynçonna  de  leurs  mains  la  somme 
de  deux  florins  d'or,  lui  ont  tué  ung  vei  en  valeur  d'ung 
franc,  prins  une  paelle  d'arain,  lui  ont  art  et  brûlé  ung  ban, 
^ter  et  depeoier  six  vaisselx  de  moichates ,  lui  ont  tué 


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—  33»  — 

trois  gras  pors  et  gaster  Vn^  gerbes  de  froment,  les- 
quels dommaiges  se  puent  monler,  en  oultre  trois  journalK 
d'avenue  et  dix  charretées  de  foing^  à  la  somme  de  douze 
frans. 

Jaquot  Turment  dudit  Villers,  aigé  d'environ  XL  ans^  dit 
que  oudit  temps  les  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalpbin  lui 
prindrent  trois  buefz  qu'il  rainçonna  de  leurs  mains  de  la 
somme  de  trois  florins  d'or  et  ung  gros;  item,  lui  ont  brisier 
quatre  arches,  despecié  ung  lit  et  gecter  la  plume  au  vent. 
Item^  lui  ont  prins  ung  espié  et  ung  vant,  lui  ont  brûlé  deux 
chaers^  item,  lui  ont  gaster  IP  gerbes  de  froment,  lesquel^t 
dommaiges  se  puent  monter,  en  oultre  les  pois,  faves^ 
avoinne  et  foing  qu'ilz  ont  gaster  «  à  la  somme  de  XUI 
frans. 

Girart  Frolot  dudit  Villers ,  juré  comme  dessus,  dit  que 
oudit  temps  les  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  lui 
prindrent  trois  buefz  qu'il  raingonna  de  leurs  mains  de  la 
somme  de  trois  florins  d'or  et  ung  gros ,  lui  prindrent  et 
tuèrent  deux  pors  en  valeur  de  deux  frans,  lui  ont  ars  et 
brûlé  ung  lit,  ung  ban,  deux  arches  en  valeur  de  deux  frans 
demi>  la  robbe  son  filz  qu'ilz  l'enpourterent,  lui  oQt  gaster 
environ  IIP  gerbes  de  froment,  et  lui  ont  ars  et  brûlé  plus- 
seurs  tables,  tresteaulx,  selles,  vaisselx  et  plusseurs  aultres 
menuz  ediffîces  de  bois  estans  oudit  hostel,  et  prindrent  lui 
qui  despose  et  son  filz,  mais  ilz  leurs  eschapperent,  lesquelx 
dommaiges  >  en  oultre  deux  journaix  avenue  et  six  charre^ 
tées  de  foing,  se  puellent  monter  à  la  somme  d'environ  IX 

frans. 

9 

Fol.  21 .  Thevenin  Salnier  dudit  Villers,  aigé  d'environ 
XXX  ans,  juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdis 
gens  de  mondit  seigneur  le  Dalpbin  lui  prindrent  quatre 
buefz,  lesquelx  il  rançonna  de  leurs  mains  de  la  somme  de 
quatre  florins  d'or  et  deux  solz,  lui  rompirent  et  gasterent 


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—  336  - 

deux  vaisfieli  de  moichfttes>  M  tuèrent  deux  pors>  lui  gas- 
terent  et  vuiderent  la  plume  d'ung  Ut  et'  d'uog  chevecié^ 
lui  etnpourterent  une  chaudière  ^t  une  pinte  d'estaing^  ung 
nndier,  lui  ardirent  et  brûlèrent  deux  chalis  et  ung  chaer 
eschalé.  Item^  lui  gasterent  environ  IIP  gerbes  de  froment^ 
lesquels  dômmaiges,  en  oultre  quatre  journalx  d'avenue 
et  VIII  charretées  de  foing,  se  montent  à  la  somme  de  XVIII 
frans  et  plus. 

Chrétien Faure  dudit  Villers,  aigé  d'environ  L  ans,  juré 
comme  dessus,  dit  que  lesdis  gens  de  mondit  seigneur  le 
Dàlphin  oudit  temps  lui  ont  prîns  ung  buef  qu'il  a  rançonné 
de  leurs  mains  de  la  somme  d'ung  florin  d'or  et  quatre  en- 
grognes,  lui  ont  rançonné  deux  chevalx  de  trois  gros,  lui 
ont  tué  une  vaiche  en  la  valeur  de  trois  frans,  lui  en  ont 
eropourter  une  cugniée  et  plusseurs  aisemens  de  sa  forge, 
lui  ont  tuer  ung  porc  en  valeur  d'ung  florin  d'or,  lui  ont 
ars  et  brûlé  des  cuvelx  et  gaster  environ  IIU*  gerbes  de  fro- 
ment, lesquelx  dommaiges,  en  oultre  ses  avenue  et  foing, 
se  puellent  monter  à  la  somme  de  huit  Arans,  et  se  fut  prins, 
mais  il  leur  eschappa. 

Chrestien  Vuillamey  dudit  Villiers,  aîgé  d'environ  L  ans, 
juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mondit 
seigneur  le  Dalphin  lui  prindrent  deux  buefs  qu'il  raînçonna 
et  racheta  de  leurs  mdins  de  la  somme  de  deux  florins  d'or 
et  VIII  engrognes,  lui  tuèrent  ung  vel,  lui  en  ont  pourter 
ung  van,  bruIé  ung  ban  et  ung  ou  vel,  item,  lui  ont  gaster 
environ  ir  gerbes  de  froment,  lesquelx  dommaiges  se  puent 
monter  à  la  somme  de  VI  frans. 

Jehan  Martin,  demorant  audit  Villers,  aigé  d'environ 
LXX  ans,  juré  comme  dessus^  dit  que  oudit  temps  les 
gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  le  prindrent  et  enme- 
niren^  prisonnier  en  I<5ur  loigiz  de  Brue^ches ,  pt  le  mirent 
en  une  arche  je  sojr  gésir,  i^iiais  il  esçbappa  le  matin  coe-> 


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—  337  — 

ment,  lui  prindrent  quatre  buerz  qu^l  raîDçonna  de  leurs 
mains  de  la  somme  de  quatre  florins  d'or.  Ilem,  lui  tuèrent 
quatre  grans  pors  et  deux  armaix  en  valeur  de  sept  ilofins^ 
et  rançonna  son  cheval  qu'ilz  avoient  prins  de  la  somme  de 
trois  gros,  item,  ung autre  buef  de  quatre  gros  et  demi.  Item, 
lui  vuidirent  ung  lit  et  gecterent  la  plume  au  vent,  ledit  lit 
en  valeur  de  deux  Trans,  loi  emportèrent  deux  vosges,  deux 
baiches,  deux  environs  et  une  solate,  lui  rompirent  une 
grande  arche  et  plusseurs  autres  menuz  aisemens  de  bois 
estans  en  sondit  hostel,  lui  gasterent  environ  JU''  gerbes  de 
froments  lesquelx  dommaiges,  en  oultre  six  journalx  d'a^ 
venne  et  YIII  charretées  de  foing  qu*ilz  lui  gasterent,  puel- 
lent  monter  à  la  somme  de  XVI  frans. 

Regnault  Frôlai  dudit  Villers,  aigé  d'environ  LXX  ans> 
jtiré  comme  dessus,  dit  que  ondit  temps  les  gens  de  mondil 
seigneur  le  Dalphin  le  prindrent  et  Tennenirent  prisonnier 
^  en  leur  logiz  à  Bruesches,  et  le  mirent  gésir  en  une  arche, 
mais  il  eschappa  d'eulx.  Item,  lui  prindrent  ung  cheval  ron- 
cin  qu'ilz  enmenirent  en  valeur  de  trois  frans,  ung  buef  on 
pris  de  trois  fraos,  lui  prindrent  ung  pot  de  couvre,  deux 
quasses  d'arain  à  quehue,  lui  ardirent  ung  cuvel ,  lui  gec- 
terent la  plume  d'ung  lit  et  de  deux  chevessiez  au  vent. 
Item,  lui  ardirent  et  dépecèrent  quatre  grandes  arches  à 
mectre  blé  et  lui  gasterent  bien  environ  Ur  gerbes  de  fro  - 
ment,  lesquelx  dommaiges,  en  oultre  trois  voitures  de  foing 
et  quatre  journalx  d^avenne  qu'ilz  lui  gasterent,  se  puellent 
monter  à  la  somme  de  XI  frans  et  demi. 

Jaquot  Rechard  dudit  Villers,  aigé  d'environ  L  ans,  juré 
comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mondit  sei- 
gneur le  Dalphin  lui  prindrent  trois  buefz  qu^l  rançonna  de 
leurs  mains  la  somme  de  trois  florins  d'or  et  ung  gros,  lui 
enmenirent  trois  chevaix  jumens  en  valeur  de  dix  frans  et 
une  vaiche  en  valeur  de  deux  frans.  Item,  lui  prindrent  une 
chaudière  et  lui  brûlèrent  ung  vouge  et  plusseurs  autres 

99 


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—  388  — 

menuz  ediffices  d'ostel^  luy  gasterent  enviroor  IIP  gerbes  <fe 
froment;  le  prindrent  et  l'emnenirent  prisonoi^  en  leur 
loigiz  à  Montbeliart  et  le  bâtirent  villainement,  tellement 
qu'il  est  mutilé  du  doz  et  ne  puet  jamais  ouvrer  ne  labourer, 
et  se  embla  d'eulx  et  s'en  retourna  secrètement,  et  lui  gan- 
tèrent environ  11^  gerbes  de  froment^  lesquelx  dommaiges^ 
en  oultre  six  charretées  de  foing,  se  puellent  monter  à  la 
somme  de  XXIIII  frans  et  plus. 

Perrin  Moitlart  dudit  Yillers,  aigé  d'environ  XXXVI  ans, 
juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdis  gens  de  mon- 
dit  seigneur  le  Dalphin  le  prindrent  et  le  basterent  très 
vainement,  tellement  qu'il  en  est  tout  impotent,  lui  prindrent 
quatre  buefz  qu'il  rainçonna  de  la  somme  de  quatre  frans  et 
demi,  lui  tuèrent  ung  autre  buef  en  valeur  de  quatre  frans, 
une  vaicbe  en  valeur  de  deux  frans  et  demi,  lui  ont  tuer 
cinq  pors  en  valeur  de  YI  fran3.  Item,  lui  ont  gaster  envi- 
ron V"  gerbes  de  froment  et  plusseurs  autres  grans  dom^ 
maiges  qu'ilz  ont  fait  en  l'ostel  dudit  Perrin,  lesquelx  dom^ 
maiges,  en  oultre  l'avenue  et  sept  charretées  de  foing,  se 
puellent  monter  à  la  somme  de  XXIIU  frans  et  plus. 

Guiot  Boicbelier  dudit  Villers ,  aigé  d'environ  XL  ans, 
juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mondit 
seigneur  le  Dalphin  lui  prindrent  ung  buef  qu'il  rainçonna 
de  leurs  mains  d'ung  florin  d'or  et  quatre  engrognes ,  lui 
prindrent  deux  haiches,  et  lui  ardirent  une  arche  et  ung 
bouge  et  plusseurs  autres  menuz  ediffices  de  bois  estans  en 
sondit  hostel,  item,  lui  gasterent  environ  IP  gerbes  de  fro- 
ment, lesquelx  dommaiges  se  puellent  monter,  en  oultre  cinq 
charretées  de  foing  qu'ilz  lui  gasterent,  à  la  somme  de  quatre 
frans. 

Regnauid  Jaui  dudit  Villers,  juré  comme  dessus,  dit  et 
despose  que  oudit  temps  lesdis  gens  de  mondit  seigneur  le 
Dalphin  lui  gasterent  environ  VIII^  gerbes  de  froment,  et 


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--  339  — 

depuis  les  gens  dn  Roy  de  France  estons  présentement  à 
Damey  lui  ont  prins  son  père  et  le  détiennent  prisonnier 
audit  Damey^  sans  le  vouloir  aucunement  rdaichier  ne  ren- 
vi^er,  jusque»  ad  ce  que  sondit  père  et  les  autres  qu'iîz  sont 
prisonniers  avec  lui  auront  paier  la  somme  de  sept  cens  flo*- 
rins  d'or. 

Symonin  Paige  dudit  Villers,  aigé  d'environ  XXX  ans, 
]uré  comme  dessus^  dit  que  oudit  temps  lesdis  gens  de  mon- 
dit  seigneur  le  Dalphin  lui  prindrent  trois*  buefz  qu'il  rain- 
çonna  de  leurs  mains  de  la  somme  de  trois  frans  et  demi , 
lui  tuèrent  une  vaiche  en  la  valeur  de  trois  frans>  lui  ar- 
dirent  et  dépecèrent  cinq  arches.  Item,  lui  gasterent  envi- 
ron lU^  gerbes  de  froment,  lesquels  dommaiges,  en  oultro 
le  ioing  et  fouraige  qu'ilz  lui  gasterent,  puellent  monter  à 
la  somme  de  dix  frans  et  plus. 

Fol.  23.  Jehan  Petit  dudit  lieu  de  Villers,  aigé  d'envi- 
ron XXniI  ans,  juré  comme  dessus,  dît  et  despose  que  oudit 
temps  lesdis  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin  lui  gas- 
terent environ  IP  gerbes  de  froment,  lui  brûlèrent  une  grant 
arche  et  plusseurs  autres  menuz  aisemens  de  bois  estans 
en  son  hostel  et  quatrd  charretées  de  foing,  lesquelx  dom- 
maiges se  puellent  monter  à  la  somme  de  trois  frans  et 
demi. 

Jehan  filz  Jaquot  Bernard  dudit  Villers ,  aigé  d'environ 
XX  ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose  par  sondit  sere- 
ment  que  oudit  temps  lesdis  gens  de  monseigneur  le  Dal- 
phin lui  prindrent  deux  buefz  qu'il  lui  convint  rainçooper 
de  leurs  mains  la  somme  de  deux  florins  d'or  et  ung  gros. 
Item,  lui  prindrent  une  robbe  de  camelin  et  une  pairç  d^ 
chasse  qui  estoient  audit  Jaquot  Bernard,  son  père,  et  lui 
gasterent  environ  11*^  gerbes  de  froment,  ung  journal  d'a- 
venne  et  quatre  charretées  de  foing,  lesquelx  dommaiges  se 
puellent  monter,  en  oultre  ledit  foing  et  avenue,  à  la  somme 
de  quatre  frans  et  demi* 


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—  340  — 

Regnauld  Roujssel  duditVillers^  aigé  d'cnviroD  XXX  aos^ 
juré  comme  dessus^  dit  cl  despose  queoudit  temps  les  gco^ 
de  mondit  seigneur  le  Dalphin  Ipi  firent  les  dQmmi^iges  que 
s'ensuignent  ;  c'est  assavoir^  qu'ilz  lui  prindreut  cinq-buelz 
qu'il  rainçomia  de  leurs  mains  la  somme  de  cinq  frans  cinq 
gros^  lui  tuèrent  cinq  pors  en  valeur  de  deux  frans  et  demi^ 
lui  empourterent  toutes  ses  robbes  et  veistures^  luy  des- 
toyerent  ung  Ut  et  ung  chcvessie  et  gecterent  la  plume  au 
vent,  lui  emportèrent  ung  pot  de  couvre,  une  paelle  d'arain, 
une  pinte  d'eslaing,  une  coste  de  fers,  une  cappelinne  en 
valeur  de  six  frans,  et  lui  gasterent  environ  lir  gerbes  de 
froment  et  dix  voitures  de  foing,  lesquelx  dommaiges  se 
puent  monter  à  la  somme  de  XXIII  frans. 

La  ville  de  Baudoncocrt  (1). 

Jehan  Brecey,  maire  dudit  Baudoncourt,  aigé  d'environ 
L  ans ,  juré  comme  dessus ,  dit  que  ou  temps  dessusdit  ilz 
heurent  en  ladicte  ville  de  Baudoncourt  XVII  loi^izdes  gens 
d'armes  de  mondit  seigneur  le  Dalphin,  et  tellement  que 
incontinant  que  l'ung  des  logiz  en  parta  (sic),  l'aultre  y  ren- 
Ira,  les  ilz  firent  plusseurs  malx  et  dommaiges,  et  entre  les 
autres  firent  à  lui  qui  parle  les  dommaiges  qui  s'ensuignent  ; 
c'est  assavoir,  qu'ilz  lui  ont  brûler  et  ars  six  arches  et  ung 
escrin  ferrer,  ensemble  les  huisseriez  de  sa  maison,  les  bans 
et  armaires  et  taubles  de  sondit  hostel,  quatre  chaliz,  deux 
bouges,  et  plusseurs  autres  menus  artillemens  de  bois  estans 
eo  sondit  hostel  tout  brûlez  et  mis  a\i  fue,  copper  les  quatre 
flaiches  de  la  chemenée  de  sondit  hostel,  lui  descouvrirent 
sa  maison  et  dépecèrent  tout  le  toyt,  dessembler  les  murs 
d'ioelle,  et  lui  gasterent  deux  mille  gerbes  de  soigle  et  fro- 
ment et  encour  XXX  voitures  de  foing  et  ung  journal  de 
pois,  lesquelx  dommages  puent  monter  à  la  somme  de  cent 
frans. 

(I)  Baudoocourl.  Uaulc-^adue,  arr  de  Lure,  canionfde  Lasmil. 


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341  — 

Fol.  24.  Huguenot  Jaiquel  dudit  lieu  d6  Baudoncourt> 
aîgé  d'environ  LXX  ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose 
que  oudit  temps  lesdis  XVII  loigiz  sont  esté  en  ladite  ville 
de  Baudoncourt,  et  quant  au  resgard  de  lui  qui  parle  lut 
ont  fait  les  gens  de  mondit  seigneur  le  Dalpbin  les  dom- 
maiges  qui  s'ensuignent:  c'est  assavoir,  qu'ilz  ly  ont  abatuz 
une  partie  des  tallevannes  de  murs  de  sa  maison,  despeoié 
le  toit  en  cinq  lieux  et  les  parois  d'ieelle  par  dedans,  lui  ont 
despeeîé,  ars  et  bruIé  deux  arches,  son  cbaer  et  plusseurs 
autres  meouz  ediffiees  de  bois  estans  en  sondit  hostei,  lui  ont 
gaster  environ  IIP  gerbes  de  soigle,  deux  joumelx  et  demi 
d'avenue  et  six  charretées  de  foing,  lesquelx  dommaiges 
puent  monter  à  la  somme  de  XII  frans. 

Jehan  Senior  dudit  Baudoncourt,  aigé  d'environ  XL  ans, 
juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mondit 
seigneur  le  Dalpbin,  eulx  estans  loigiez  audit  Baudoncourt, 
lui  firent  les  dommaiges  qui  s'ensuignent  :  c'est  assavoir, 
despecier  sa  maison,  descouvert,  dessendré  et  délectés,  lui 
ont  aussy  dcspecié  quatre  vaisselx  de  moichates,  despecier 
et  brûler  quatre  arches,  plusseurs  tables  et  bans  et  autres 
bustencille  de  bois  estans  en  sadite  maison,  lui  ont  aussy 
gaster  environ  V^  gerbes  de  soigle  et  plus,  et  cinquante 
gerbes  de  froment,  lesquelx  dommaiges,  en  oultre  le  foing 
et  avoine  qu'ilz  lui  ont  gaster,  montent  à  la  somme  de  XVIU 
frans  et  plus. 

Parisot  Hugueney  dudit  Baudoncourt,  aigé  d'environ  LX 
ans,  juré  comme  dessus ,  dit  et  despose  que  lesdis  gens  de 
mondit  seigneur  le  Dalpbin,  eulx  estans  loigiés  aidit  Bau« 
doncourt,  lui  ont  fait  les  dommaiges  qui  s'ensuignent  :  c'est 
assavoir,  depeeier  deux  arches,  deux  taubles,  trois  boisse- 
riez,  tous  ses  chaers  et  tout  bouter  ou  fue,  lui  en  ont  pourter 
quatre evirons,  ung  vosge,  quatre  haiche,et  gaster  V  gerbes 
de  soigle  etdemoissot,  lesquelx  dommaiges  puellent  mcmter, 
en  oultre  le  foing  et  l'avoinne,  à  la  somme  de  XIIII  frans. 


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—  342  — 

Jaquot  Balay  dudit  Baudoncourt,  aigé  d'environ  XXXVI 
ans,  juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de 
monseigneur  le  Dalphin,  euli  estans  loigiez  audit  Baudon- 
court,  ly  firent  les  dommaiges  qui  s'ensuignent  ;  c'est  assa- 
voir, lui  brûlèrent  une  grande  arche  de  chasne,  et  descou- 
vert le  toyt  de  sa  maison  et  de  son  selier  les  lectes,  et 
desentabler  et  dépecer  les  murs  d'icelluy  selier,  luy  ont  aussi 
gaster  VP  gerbes  de  soigle,  VU  joumalx  d'avoinne  et  VIII 
voitures  de  foing  et  lui  despecier  XIUI  vaisselx  de  moi- 
chates,  lesquelx  dommaiges  puellent  monter  à  la  somme  de 
XXIX  frans. 

Demoingin  Cuchet  de  ladite  ville  de  Baudoncourt,  aigé 
d'environ  L  ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose  par 
sondit  serement  que  oudit  temps  lesdis  gens  de  mondit  sei- 
gneur le  Dalphin  lui  firent  les  dommaiges  suigant:  c'est 
assavoir,  lui  ardèrent  et  brûlèrent  VI  arches ,  une  table, 
deux  chaers,  une  charrete,  despecié  trois  chailiz,  empourtés 
et  prins  une  chaudière,  lui  tuèrent  deux  veaulx,  ung  porc, 
quatre  vaisselx  de  mochates,  lui  gasterent  VIII"  gerbes  de 
froment,  V^  gerbes  de  soigle,  trois  journalx  avenue,  avecq 
et  en  oultre  le  foing  et  fouraige,  lesquelx  dommaiges  puellent 
monter  à  la  somme  de  XXIII  frans. 

Parisot  Babelier  dudit  Baudoncourt,  aigé  d'environ  XL 
ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose  que  oudit  temps  les 
gens  de  mondit  seigneur  le  Dalphin,  c'est  assavoir.  Blanche-^ 
fort,  une  autre  cappitaine  appelle  le  Rouçin  (1),  une  aultre 
cappitaine  le  conte  de  Dampmartin,  le  bastart  de  la  Haye» 
Lei^tracp),  furent  logiez  audit  Baudoncourt  et  lui  firent 


M)  Le  capitaine  oonna  sous  ce  nom  est  signalé  4an8  une  enquête  sur 
les  déprédations  exercées  par  les  gens  du  Dauphin  aux  mois  de  juiUet  et 
août  1444  sur  les  terres  du  chancelier  de  Bourgogne.  (Voir  Mathieu 
ffBscouchy,  Edition  Beaucourt,  pièces  justif.,  t.  1^1,  p.  9i). 

(9)  Lestrac  figure  dans  la  Chronique  de  Mathieu  d'Eseouchy  (Nouvelle 
l^dition}  t.  I,  p.  10)  au  nombre  des  principaux  chefs  de  Tarmée  du  Dau- 


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—  343  - 

les  dommaiges  suigant:  c'est  assavoir  loy  depeoerent  sa 
DiaisoD^  abatirent  le  gouterot  devant  et  brûlèrent  les  ais-* 
sendre  d'icelle  maison^  luy  despecerent  un  escrin^  ses 
tables^  ung  rondeL  une  huisserie^  ung  châlit^  lui  tuèrent 
ung  porc  et  gasterent  UU''^  gerbes  de  froment^  IIII^  gerbes 
de  soigle  et  six  joumaix  avoinne^  avecq  et  en  oultre  le  foing 
et  fouraige^  lesquels  dommaiges  puellentmonter  à  la  somme 
de  XXIIIl  frans. 

Fm  bouté. 

Fd.  28.  Jehan  Yuillamey  dudit  Baudoncourt^  aigé  d'en- 
viron XXX  ans^  juré  comme  dessus >  dit  et  despose  que 
oudit  temps  les  gens  d'armes  de  monseigneur  le  Dalphin^ 
eulx  estans  loigiez  audit  Baudoncourt^  lui  firent  les  dom- 
maiges qui  s'ensuignent:  c'est  assavoir^  lui  brûlèrent  et  ar- 
dèrent sa  maison,  (c'est  assavoir,  les  gens  de  mons'  lema- 
reschautt  de  France) ,  deux  arches  rompuz  et  despecié,  hù 
gasterent  mille  gerbes  de  soigle,  deux  journalx  d'avoinne^ 
avec  et  en  oultre  le  foing  et  fouraige  qu'ils  lui  ont  gaster, 
lesquelx  dommaiges  puellent  monter  à  la  somme  de  LXXUI 
frans. 

Jehan  de  la  Noe  de  ladicte  ville  de  Baudoncourt,  aigé 
d'environ  L  ans ,  juré  comme  dessus ,  dit  par  sondit  sere- 
ment  que  oudit  temps  lesdits  gens  d'armes  de  monseigneur 
le  Dalphin  lui  ont  fait  les  dommaiges  qui  s'ensuignent  :  c'est 
assavoir,  lui  ont  ars  et  depecier  deux  arches,  ung  vaisseU 
tuer  ung  porc,  rompus  et  descouvert  sa  maison  en  plusseurs. 
lieux,  lui  ont  gaster  W  gerbes  de  soigle,  VIII"  gerbes  de 
froment  et  dix  journalx  avenue^  avecq  et  en  oultre  le  foing 

pbio,  tar  U  même  raug  que  BlaDchefort  et  Joaehim  RoubanU; ,  rajlg^ 
la  siluation  asses  importante  que  devait  occuper  ce  capitaine  de  routien» 
il  parait  peu  ou  point  connu.  (Voir  au  sujet  de  ce  personnage  la  conjec- 
ture que  forme  l'Editeur  de  Mathieu  d'Escouchy  dans  sa  table  analytique», 
t,  II,  p.  526). 


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—  344  ^ 

et  fouraige  qu'ilz  lui  ont  gasler^  lesquels  dommaiges  pudlent 
monter  à  la  somme  de  XXVIII  fraos. 

Jehan  Petit  dudil  Baudoncourt^  aigé  d'environ  XXVIII  ans^ 
juré  comme  dessus^  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mon- 
dit  seigneur  le  Dalphin  lui  ont  fait  les  dommaiges  que  s'en- 
suignent  :  c'est  assavoir,  brûler  et  depecier  trois  arches,  une 
huisserie,  ung  bouge,  ung  banc,  et  lui  ont  depecier  les 
parois  de  sa  maison  et  descouvert  icelle  en  plusseurs  lieux, 
lui  ont  gaster  V^  gerbes  de  froment,  avecq  et  en  oultre  le 
foing  et  fouraige  qu'ilz  ont  gaster,  lesquelx  dommages 
pneltent  monter  à  la  somme  de  XXVIII  frans. 

Jehan  Berlholomin  dudit  Bandoncourt,  aigé  d'environ 
XXX  ans ,  juré  comme  dessus,  dit  par  son  serement  que 
oudit  temps  les  gens  d'aroaes  de  monseigneur  le  Dalphin  lui 
firent  les  dommaiges  que  s'ensiûgnent  :  c'est  assavoir,  lui 
ardèrent  et  brûlèrent  trois  arches,  ung  bouge,  deux  tables, 
lut  dépecèrent  une  pille  de  pierre  estant  devant  sadite  mai- 
son^ et  depecier  l'entablement  et  le  mur  de  pierre  de  ladite 
maison,  depecié  et  brûlé  le  paliz  de  son  jardin,  combien 
qu'ilz  avoient  asses  bois  pour  ardoir  en  la  mason  dudit 
Jehan  Berlholomin,  rompuz  le  goterot  devant  de  sadicte 
maison,  ung  mestier  de  tixerant,  lui  ont  tué  six  berbis  et  ung 
porc,  item,  lui  gasterent  Vr  gerbes  de  soigle  et  cinq  journalx 
avenue,  lesquelx  dommaiges,  en  oultre  le  foing  et  fouraige, 
puellent  monter  en  la  somme  de  XXIIII  frans. 

Thevenin  Chaitel  dudit  Baudoncourt,  aigé  d'environ  LX 
ans,  juré  comme  dessus,  dit  par  sondit  serement  que  oudit 
temps  les  gens  de  monseigneur  le  Dalphin,  eulx  estans  loi- 
giez  audit  Baudoncourt,  lui  firent  les  dommaiges  que  s'en- 
suignent  :  c'est  assavoir ,  lui  ardèrent  et  brûlèrent  quatre 
arches,  ung  bouge,  une  table,  descouvert  sa  maison,  depe- 
cier le  mur  d'icelle  et  son  selier,  lui  dépecèrent  et  rompirent 
Vlll  vaisselx  de  moichates,  lui  empourterent  une  chaudière 


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—  34ÎS  — 

et  les  fers  de  sa  charrae,  une  faulx^  deux  vosges^  lui  gas- 
terent  environ  Iir  gerbes  de  froment^  W  gerbes  de  soigle 
et  huit  joumali  avoinne,  avecq  et  en  oultre  le  foing  et  fou* 
raige  qu'ilz  gasterent>  entanduz  qu'ilz  demourerent  audit 
Baudoncourt^  lesquelx  dommaiges  puellent  monter  à  la 
somme  de  XXXVII  frans  et  demi  (1). 


Fol.  26  V*.  Jehan  ChastelUin  dudit  Baudoncourt^  aigé 
d'enrtron  XXX  ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose  que 
oudit  temps  les  gens  d*armes  de  mondit  seigneur  le  Dalpbm 
lui  firent  les  dommaiges  qui  s'ensuignent  :  c'est  assavoir^ 
lui  prindrent  et  tuèrent  ung  veaul  et  une  berbis ,  lui  enme- 
nerent  ung  polain  en  valeur  de  deux  frans»  lui  ardèrent  et 
brûlèrent  ung  chaer  eschalé  tout  nuef ,  lequel  esloit  char- 
giez de  taubles,  iaons  de  sappins,  bans  et  de  plusseurs 
autres  raenuz  artilemens  de  bois,  lui  ardèrent  une  grande 
arche  et  trois  petites,  deux  cuveaulx^  ung  vaisseaul  et 
autres  aisemens  de  vendenge,  lui  gasterent  et  depecirent 
Vin»*  gerbes  de  froment,  III''  gerbes  de  soigle,  avecq  et  en 
oultre  le  foing  et  fouraige  qu'ilz  lui  ont  gasler ,  lesquelx 
dommaiges  puellent  monter  la  somme  de  quinze  frans  et 
phis. 


(1)  Joiqu'ici  ooat  avons  reproduit  le  texte  in-extenso  poar  donner 
une  idée  de  Teosemble  de  Penquéle ,  à  partir  du  folio  90,  afin  d'éviter 
des  redites  inutiles,  nous  nous  bornerons  à  des  extraits,  mais  sans  rien 
omettre  de  ce  qui  présente  quelque  intérêt  à  un  point  de  vue  quelconque, 
noua  ne  laisserons  de  c6té  que  les  dépositions  n*offk*ant  aucun  détail 
Douveao. 


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—  3W  — 

Fol.  27  V^    Du  XVIIP  jour  du  mais  dé  décembre 
mil  IIIP  XLIIII. 

La  Villb  db  Sauigtb  Maak  en  Chaclx  (I). 

Injurieuses  paroles,  feu  houiL 

Jehaa^  fils  Jaquot  ViUer  duâit  lieu  de  Saincte  Màrie> 
aigé  d'enviroD  XXX  ans,  juré^  interrogué  et  diligemment 
examiné,  dit  et  despose  par  son  serement  que  es  mois  de 
juillet  et  d'aoust  derrainement  passés  les  gens  de  monsei- 
gneur le  Dalphin  furent  toigiez  par  parties  en  grant  nom- 
bre de  gens  d'armes  en  la  terre  de  Luxeu,  et  firent  plus- 
seurs  logiz  en  la  ville  de  Bruesches,  et  y  furent  loigiez  pour 
le  premier  logiz  les  gens  d'un  appelle  Jehan  Foui  (2),  le 
second  loigiz  ung  appelle  Blanchelainne  (3),  et  leurs >  et 
plusseurs  autres  cappitaines.  Lesquels  gens  d'armes  crioient 
à  haulte  vois  à  ceulx  qu'ils  gardoient  lechastel  dudit  Saincte 
Marie  :  «  Traytes  chiens  bourguegnons ,  ou  est  vostre  Due  de 
Bourgoigne,  il  dort,  vous  cuidiez  quHl  n'y  eust  plus  nulz  en 
France.  »  Lesquelx  boutèrent  les  feu  en  ladicte  ville  et 
y  ardèrent  six  maisons,  et  prindrent  une  grant  partie  do 
bestiaul  de  ladicte  ville  qui  fut  rainconné  de  leurs  mains 
la  somme  de  IX  frans,  desquelx  IX  frans  il  qui  despose  en 
paia  ung  à  sa  part.  Item,  ly  descouvrirent  sa  maison  « 
lui  ardèrent  deux  pilles  de  chenaux,  desroicherent  Tenta- 

(1)  St«-Marie  en  Chaulx.  Haute-Sadoe,  arr.  Lure,]  canton  dieLozeoil. 

(2)  Jean  Fol  est  cité  comme  capi laine  de  gens  d'armes  au  siège  de 
PontrS*-Esprit  (mai  1420)  dans  une  lettre  de  rémission  d'avril  144d 
donnée  en  faveur  d'un  Guillaume  Guérin.  (Trésor  des  Chartes  Beg.  </J. 
479, /b/.  436. 

(S)  Blanchelaine  était  eapitaine  des  Bretons  du  Connétable,  lesquels  se 
distinguèrent  par  leurs  excès  pendant  leur  séjour  à  Baigneuz,  locaUté 
Élisant  partie  des  domaines  de  Nicolas  Rolin ,  chancelier  de  Bourgogne. 
(Voir  l'Bnquéu  relative  à  ces  désordres  publiée  par  M,  de  Beaiêcourt 
dans  son  Edition  de  Mathieu  d*Escouchy,  t.  II Ê,  p.  93). 


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—  347  — 

bleroeot  de  ladicle  maison*  Im  ardèrent  toutes  les  taubles^ 
bans  et  armaires  et  tous  les  autres  menuz  édifices  de  sadicte 
maison,  brûlèrent  sa  cbarrue  et  ^nporierenl  la  ferrure. 
Item,  lui  gasterent  et  geeterent  en  la  charriere  environ  UII'^ 
gerbes  de  soigle,  lesquelx  dommaiges  se  puent  monter  à 
la  somme  de  VII  frans ,  en  oultre  VII  charretées  de  foing 
que  puent  valoir  deux  frans. 

Fol.  28.  Messire  Henri  d'Abbecourt,  prebstre  ebappe- 
lain  dudict  Saincte  Marie,  juré  comme  dessus,  dit  que  lesdis 
gens  de  monseigneur  le  Dalpbin  romperent  l'église  dudict 
Saincte  Marie,  iiz  loigerent  leurs  chevalx,  c'est  assavoir  le 
loigiz  des  gens  Jouachin  (1),  romperent  les  arches  qu'es- 
toient  en  icelle  église,  descouvrerent  le  toyt  de  la  maison 
de  ladicte  église,  ardircnt  les  platons,  chaliz,  tables  et  plus- 
seurs  autres  aisemens  de  bois  qu'estoient  en  ladicte  maison, 
lui  gasterent  environ  VIP  gerbes  de  soigle  qu'estoient  des 
dixmes  de  ladicle  église.  Item,  descouvrerent  tout  entière- 
ment la  maison  de  la  chappelle  Saint  Nicholas  dudit  lieu, 
desroicherent  les  murs  d'icelle ,  lui  gasterent  cncour  envi- 
ron ung  cent  de  gerbes  de  soigle  qu'estoient  en  ladicte  mai- 
son, lesquelx  dommaiges  puent  monter  à  la  somme  de  XUI 
frans. 

•     Feu  bouté. 

Guillaume  Revenier  demorant  audit  Saincte  Marie,  juré 
comme  dessus,  dit  %ne  oudit  temps  les  gens  de  monseigneur 
le  Dalpbin,  c'est  assavoir  les  gens  de  Jouachin,  lui  ardèrent 
sa  maison,  en  laquelle  ilz  ardèrent  IX^  gerbes  de  soigle, 
XXIIII  charretées  de  foing,  lui  ardèrent  dix  pors  et  tous  les 
ediffices  de  sadicte  maison,  lesquelx  dommaiges  se  montent 
et  puetlent  monter  à  la  somme  de  VI"^  frans. 


(1)  n  est  question  de  Joâchim  Roahault,  Tun  des  principaux  capitaînes 
du  Dauphin. 


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—  348  — 

Jehan  Viennôy  dodit  lieu  de  Saîncle  Marie,  Vuilleinalc> 
femme  de  fea  Symonin  Guinchart,  Vienot  Parrelet>  Jehan 
Lambert ,  Demoingin  Grotngnet ,  tous  dudit  lieu ,  jurés 
comme  dessus,  dient  et  desposenl  par  leurs  serementz  don- 
nés aax  sains  Euvangiles  de  Dieu  que  lesdis  gens  Jouachin 
boutèrent  le  feu' esdictes  maisons  en  disant  aux  habitans  de 
ladicte  ville  de  Saincte  Marie  qu*estoient  retrait  ou  chastel 
dudit  Saincte  Marie,  en  renoyant  Dieu  à  haulte  \oix  : 
tt  VUlains,  vilMns,  vous  vanez  incontinant  maistre  Briquart 
sojjler ,  et  cous  eschafferons  tellement  que  vom  ne  voz  en 
aures  ou  couchier,  »  et  se  disant  boutèrent  ledit  feu,  et  furent 
arses  toutes  lesdiclcs  maisons.  Esquelles,  c'est  assavoir  en 
la  maison  dudit  Jehan  Vienney,  furent  arses  Hir  gerbes  de 
seigle,  quinze  chairrées  de  foing  et  deux  pors,  en  la  maison 
de  ladicte  Guillemate  mille  gerbes  de  soigle,  douze  cfaairre- 
tées  de  foing  et  deux  pors ,  en  la  maison  Vienot  Perretel 
plusseurs  arches,  en  la  maison  Jehan  Lambert  furent  arses 
et  brûlées  environ  XVir  gerbes  de  soigle,  XXXVIII  char- 
retées de  foing  et  sept  pors,  lesquelx  dommaiges  desdictes 
maisons  brûlées  et  des  biens  estans  en  icelles,  comprins 
IX  frans  dont  ilz  se  sont  rainçonné  pour  leurs  bestes^  se' 
montent  à  la  somme  de  Xllir  frans. 

Jehan  Papier  dudit  lieu  de  Saincte  Marie,  juré  comme 
dessus^  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  monseigneur  le  Dal- 
phin  fui  tuèrent  une  vaiche,  un  vaisselx  de  moichates,  nng 
porc,  lui  ardirent  le^  estables  de  sa  maison;  item,  lui  gas- 
terent  environ  Ilir  gerbes  de  soigle,  lui  romperent  et  dépe- 
cèrent deux  arches  et  plusseurs  autres  ediffices  de  sadicte 
maison,  lesquelx  dommaiges,  en  oultre  XV  charretées  de 
foing  qu'ilz  lui  ont  gaster,  se  puellent  monter  à  la  somme 
de  XIIII  frans,  et  ledit  foing  à  la  somme  de  quatre  frans  et 
demi,  ainsit  font  en  tout  XVIII  frans  et  demi. 

Henry  Gaubriel  dudict  Saincte  Marie,  aigé  d'environ  XL 
ans,  juré  comme  dessus,  dit  et  despose  que  oudit  temps 


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-  349  — 

lesdis  geos  du  loigix  appelle  Jehan  Fol  lui  faoulerent  le  feu 
en  sa  maison  et  ne  voloient  soffrir  que  Ton  l'alest  resloure^ 
et  de  fait  fut  esté  brûlée  >  se  ne  fust  esté  monseigocur  de 
Varenbon  qu'il  sourvint  d'aventure  qui  la  fitresioure^  telle- 
ment qu'elle  ne  fut  point  arse  ;  lui  ont  gaster  et  depecier 
deux  arches  et  gaster  environ  VU''  gerbes  de  soigle^  XIII 
vaisselx  de  moichates»  lui  ont  ars  deux  vouges  et  empourter 
deux  potz  de  couvre,  et  descouvert  sadicte  maison,  desroi-* 
cher  le  mur  dicelle  maison,  troicbier  le  freste  d'icelleu  et 
ars  les  huisseriez  et  armaires  estans  en  ladicte  maison  et 
deux  chaliz,  item,  lui  ont  gaster  douze  charretées  de  foing, 
lesquelx  dommaiges  puellent  monter  à  la  somme  de  XXXVI 
frans  et  plus. 

Fol.  29.  Demoingin  Groingnet  dudit  Saincte  Marie, 
juré  et  examiné  comme  dessus,  dit  et  despose  que  les  gens 
d'armes  de  monseigneur  le  Dalphin  en  une  autre  maison 
qu'il  avoit  en  ladicte  ville  desmurerent  deux  huisseries  de 
pierre,  lui  romperent  et  dépecèrent  huit  vaisselx  de  moi- 
chates,  lui  bruelerent  deux  beslooges  et  ptusseurs  autres 
menuz  ediffices  de  bois  estans  en  sadicte  mabon,  lesquelx 
dommaiges  se  puellent  monter  à  la  somme  de  trois  frans. 

Symon  Villart  dudit  lieu,  juré  comme  ^dessus,  dit  que 
oudit  temps  les  gens  de  monseigneur  le  Dalphin  lui  ont 
gasler  environ  IIII*  gerbes  de  soigle,  lui  ont  ars  et  brûlez 
deux  arches  et  plusseurs  autres  menuz  ediffices  estans  en 
son  hostel,  le  prindrent  et  l'enmenirent  prisonnier  et  le 
metîrent  le  soir  gésir  en  une  arche,  en  laquelle  au  péril  qu'il 
ne  fut  mort,  et  le  bâtirent  très  villainnement  et  lui  deman- 
doient  dix  florins  d'or  pour  sa  rainçon ,  lui  desroicherenl  et 
descouvrirent  sa  maison,  lui  gasterent  quatre  charreléea 
d'avoinne  et  XII  charretées  de  foing,  lesquelx  dommaiges 
puellent  monter  à  la  somme  de  XII  frans. 

Othenin  Gaignet  dudif  lieu,  juré  comme  de8$tis  «  dit  que 


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—  3K0  — 

oudit  temps  lesdits  gens  de  monseigneur  le  Dalphin  lui  des** 
roicherent  les  murs  de  sa  maison  et  luy  descouvrîreiit,  lui 
rompirent  six  vaisselx  de  moichates ,  lui  tuèrent  quatre 
pors>  lui  gastereat  environ  Vl''  gerbes  de  sotgle^  lui  ardèrent 
el  brûlèrent  deux  arches  et  plusseurs  autres  menuz  édifices 
estans  en  sadicte  maison^  le  prindrent  et  détiendront  pri- 
sonnier quatre  jours  et  le  basterent  très  villainement,  et  lui 
demandoient  dix  florins  d'or  pour  sa  rançon^  mas  par  la 
volonté  de  Dieu  il  esebappa  secrètement  d'une  arche  ou  ilz 
Tavoient  mis  en  prison,  lesquelx  dommaiges  se  puellent 
monter  à  la  somme  d'environ  XV  frans  et  pîns. 

Jehan  Parisey  dudit  lieu,  aigé  d'environ  XXX  ans ,  juré 
comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  monsei- 
gneur le  Dalphin  furent  loigiez  en  ladicte  ville  de  Saincte 
Marie,  et  lui  ont  descouvert  la  moitié  entièrement  de  sa 
maison ,  rompuz  les  fers  des  fenestres  et  les  murs  d'icelle 
maison  en  plusseurs  lieux,  lui  ont  desplatonné  une  chambre 
en  icelle  maison  et  lui  ont  ars  IIII*'  platons  et  trois  arches, 
lui  en  ont  pourter  une  tôuaille  et  ung  pot  de  couvre,  lui 
ont  dommaigé  et  gaster  environ  IIII''  gerbes  de  soigle  et 
XVIII  charretées  de  foing,  lesquelx  dommaiges  se  puellent 
monter  à  la  somme,  de  XI  frans  et  de  plus. 

Estienne  Thomas  dudict  Saincte  Marie ,  aigé  d'environ 
XX  ans,  juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens 
d'armes  de  monseigneur  le  Dalphin  lui  gasterent  environ 
nil*  gerbes  de  soigle,  lui  ardèrent  une  arche,  ung  châlit^ 
une  table ,  descouvert  et  deslater  sa  maison  en  plusseurs 
lieux,  lesquelx  dommaiges  se  puellent  monter  à  la  somme 
de  six  frans,  et  en  oultre  trois  charretées  de  foing  qui  val- 
loient  I  fran,  ainsit  font  par  tout  la  somme  de  VU  frans. 

Fol.  30.  Jehan  Perrenet  dudict  Saincte  Marie,  aigé 
d'environ  XXIIII  ans,  juré  comme  dessus,  dit  que  oudit 


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temps  les  gens  de  monseigneor  le  Dalpbin  loi  ont  gaster 
environ  V^  gerbes  de  soigle ,  lui  ont  ars  et  bralez  deux 
arohes^  tuer  ung  grant  porc^  lui  ont  brûlé  deux  chaers^ 
item,  lui  ont  gaster  dix  eharretées  de  foin  et  quatre  jour- 
nalx  avenue,  lesquelx  dommaiges  se  puellent  monter  à  la 
somme  de  dix  firans  et  demi  et  plus. 

Injurieuses  paroles. 

Viennot  Marssot  dudit  Saincte  Marie^  aigé  d'environ  XL 
ans>  juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdits  gens 
de  monseigneur  le  Dalpbin  lui  ont  descouvert  sa  maison, 
gaster  III''  gerbes  de  soigle,  lui  en  ont  mener  ung  jument 
qu'il  povoit  valoir  six  florins  d'or,  lui  ont  aussy  rompus  et 
depecié  sept  vaisselx  de  moicbates,  le  prindrent  prisonnier 
et  le  rainçonnerent  de  ung  franc  VIII  gros,  et  le  bâtèrent 
très  villainnement,  et  en  bâtant  qu'ilz  le  façoient,  disoient  : 
Vecy  en  despit  de  ton  sire  de  Bourgoigne  ;  lui  rompirent  et 
depecierent  plusseurs  arobes  et  lui  gasterent  aussy  dix 
diarretées  de  foing,  lesquelx  dommaiges  se  puellent  monter 
à  la  somme  de  XVII  frans. 

Viennot  Perreney  dudit  lieu,  aigé  d'environ  XXIIII  ans, 
juré  comme  dessus,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  monsei- 
gneur le  Dalpbin  lui  ont  tué  ung  veaul  génisse,  lui  ont 
ars  et  bnilé  dix  vaisseaulx  à  mectre  vin,  lui  ont  gaster  et 
depecié  trois  vaisselx  de  moicbates,  lui  ont  descouvert  sa 
maison,  desroicbier  l'entablement  d'icelle,  ars  et  brûlé  les 
fenestres  des  armaires  de  sadicte  maison  et  plusseurs  autres 
menuz  ediffices  de  bois  estans  en  ladicte  maison,  lui  ont 
aussy  depecié  et  gaster  environ  V  gerbes  de  soigle,  six 
cbarretéc»  de  foing  et  d'avenue  qu'ilz  lui  ont  gaster  et  des- 
pecier,  eulx  estans  loigiez  en  ladicte  ville,  lesquelx  dom- 
maiges puellent  monter  à  la  somme  de  IX  frans  et  plus. 


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—  882  — 

JehaoDOte^  vefve  de  feu  Jehao  Gillet  dudict  Saincte  Marie, 
aigée  d'environ  XXXVI  ans,  jurée  comme  dessus,  dit  que 
oudit  tçmps  les  gens  de  monseigneur  le  Dalphin  lui  ont 
gaster  une  charretée  de  soigie  et  trois  charretées  de  foing, 
lui  onl  ars  et  brûlez  plusseurs  arches  et  bans  et  autres 
menuz  ediffices  de  bois  estans  en  sonbostel,  legquelx<]om* 
maiges  puellent  monter  à  la  somme  de  deux  frans. 

Alix,  femme  Symon  pourtier  dudit  lieu,  juré  comme 
dessus,  dit  que  oudit  temps  lesdits  gens  d'armes  lui  ont 
descouvert  sa  maison,  tranchiez  les  painnes  et  obevirons 
d'icelie,  bruIé  une  arche,  une  table,  deux  bans,  lui  en  ont 
mener  ung  poulain  empris  de  quatre  florins  d'or,  lui  ont 
gaster  environ  HP  getbes  de  soigie  et  dix  charretées  de  foing^ 
lesquelx  dommaiges  puellent  monter  à  la  valeur  de  dix 
firans  et  plus.  Et  en  ouitre  les  gens  du  Roy  de  France  lui 
tiennent  son  mary  prisonnier  au  lieu  de  Damey  en  prison 
ferme. 

Estienne  Moingne  dudit  lieu,  juré  comme  dessus,  dit  que 
oudit  temps  les  gens  de  monseigneur  le  Dalphin  lui  ont 
descouvert  et  despecié  sa  maison  et  son  selier  dedans  et 
dehors  en  plusseurs  lieux,  lui  ont  depecié  deux  arches  et 
plusseurs  aisemens  de  bois,  lui  ont  aussi  gaster  et  despecié 
deux  vaisselx  de  moichates^  boutèrent  le  feu  entre  deux 
escuelles  secrètement  quant  ilz  votidrent  départir  pour  cui% 
dier  ardre  la  maison  dudit  Estienne  et  toute  la  ville,  pour 
ce  que  icelle  maison  est  en  myleur  des  autres  maisons  de 
la  ville  dudit  Saincte  Marie,  lesquelx  dommaiges  montent 
et  puellent  monter  à  la  somme  de  quatre  frans. 

Fol.  31.  Injurieuses  paroles. 

Item,  dient  et  desposent  les  dessus  nommés  habitans 
dudit  Saincte  Marie  que  lesdits  gens  d'armes  de  la  rote 


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dudit  JouachiD  prindrenl  «ne  grande  perche»  etd'icelle  aba- 
loient  les  panneceauU  armoyez  des  armes  de  nostre  très 
bonnoré  Qt  très  redoublé  seigneur^  monseigneur  le  Duo  ei 
Conte  de  Bourgoigne^  disans  ausdits  babitans  :  Traytei 
ctdens  bourgoingnans,  veq/  en  despitant  de  vautre  nre  dé 
Boîtrgomgne  ;  iiem,  brisèrent  les  moles  des  molins  et  desmo- 
lirent  à  leur  department  le  four  dudit  lien»  desroicherent  et 
ardirent  te  toyt  dudit  molin^  et  ung  nommé  Blanchelainne 
emporta  les  fers  dodU  molin»  Ie8qiielx4ommaiges  desdît$ 
four  et  molin  se  puent  monter  à  XX  fmns. 

D^  XXir  jour  du  mois  de  decmiArç  Van  ml  IIIP  XLIIIL 

La  Ville  de  Bassegnby  (4). 

Besançon  Robin  dudit  Bassegney,  aigé  d'environ  XL  ans« 
juré  comme  dessus^  dit  que  ou  mois  d'aoust  derrainement 
passé>  les  gens  de  monseigneur  le  Dalpbin  en  passant  qu'il 
l'ont  fait  par  la  terre  de  Luxeu  pour  aler  en  rAlIemaingne 
sont  estez  loigiez  audit  Bassegney,  et  y  ait  heu  quatre  loigiz 
qu'ilz  ilz  ont  fait  les  dommaiges  que  s'ensuignent  ;  c'est 
assavoir^  qu'ilz  ont  roppuz  et  brisier  l'église  dudit  Basse- 
gney,  depecié  et  roropuz  les  arches  qu'estoient  en  ioelle^  et 
y  firent  dommaiges  de  bien  environ  XVI  frans^  et  mesme- 
ment  à  lui  qui  despose  ilz  ont  depecié  une  arche  et  prins  ung 
cramaille  de  fert  en  valeur  de  cinq  gros^  lui  ont  tuer  et 
maingier  ung  porc  qui  povoit  valoir  le  pris  et  somme  de 
seze  gros  viez,  et  loi  ont  aussi  gaster  environ  HP  gerbes  de 
froment  et  trois  joumalx  d'avenne,  avecq  le  foing  et  fou- 
raige  qu'ilz  lui  ont  gaster^  lesquels  dommaiges  montent  ji 
lui  qui  despose  pour  toutes  choses  à  la  somme  de  XXII  frans 
IX  gros  viez  et  plus. 

(1)  BatsignejT»  Haule^^nôoe,  arr.  de  fiure,  canton  de  VaufiUert. 

23 


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—  3»4  ^ 
La  Villb  db  Briâcocrt  (<). 

Fol.  38.    Jebannenot  Galant  dudit  Briacourt,  aigé  d'en-f 

viron  XXX  ans 

Dit  au8sy  que  ou  mois  d'aoust  derrienement  passé  les  gens 
monseigneur  le  Dalphin  luy  ont  tuer  et  maingier  six  pors, 
lui  en  ont  mener  une  vaiche^  lui  prindr^nt  son  dieval  pour 
aidier  à  mener  les  bonbardes^  et  lui  baillèrent  saul  conduit 
pour  le  ramener^  et  nonobstant  ledit  saul  conduit  le  rançon- 
nèrent de  quatre  gros. 

.  Murdre. 

Fol.  38  V^  Estienne  Colon  dudit  Briacourt^  aigé  d'en- 
viron XXXVI  ans^  juré^  dit  par  sondit  serement  que  Vuille- 
min  Colon  son  père  et  Regnauld  frère  de  lui  qui  dépose  fu- 
rent prins  par  les  François  qu'estoient  loigiez  audit  Saint 
Loup  ou  temps  de  Tan  IIIP  XXXIX,  lesquels  les  rançonnè- 
rent de  la  somme  de  quinze  florins  d'or^  et  les  bâtirent  très 
vainement,  tellement  que  assez  tôt  après  ledit  Regnauld  en 
morust,  lui  dépecèrent  aussy  cinq  vaisselx  de  moichates. 
Dit  aussy  que  ou  mois  d'aoust  dernier  passé  mil  Ilir  XLIUI 
les  gens  de  monseigneur  le  Dalphin  lui  en  ont  mener  quatre 
vaicbes,  une  genice  et  ung  armai  et  ung  polain^  lui  en  ont 
pourter  trois  chaudières  d'arain,  deux  linceulx,  deux  aines 
de  touailles,  ung  chappiron,  ung  but  de  camelin,  une  robbe 
à  homme  et  plusseurs  autres  biens  meubles,  lui  ont  des- 
toyer  et  depecier  ung  lit  et  ung  chevessié  de  plume,  et  em- 
pourter  les  toyes  et  gecter  la  plume  au  vent,  lui  ont  gaster 
environ  deux  cent  gerbes  de  froment  et  de  soigle  et  trois 
joumalx  et  demi  d'avenne,  avecq  et  en  oullre  le  foing  et 
fouraige,  lesquelx  dommaiges  puellent  monter  à  la  somme 
de  LIX  frans  et  demi. 

(1)  Briaooourly  HauU-Saôney  arr.  de  Lare,  canton  de  Saint  lH»up. 


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—  355  - 

Fol.  39  R*.  Perrenot  Jucnney  dadit  Briacourt>  aigé d'en- 
viron LX  ans 

Dit  aussy  que  oudit  mois  d'aoust  derrienement  passé  les 
gens  de  monseigneur  le  Palphin  lui  ont  rainçonne  trois  bestes 
et  sa  maison^  en  laquelle  ilz  vouloient  bouter  le  feu»  de  deux 
flrans  cinq  gros,  lui  en  ont  pourter  deux  potz  de  couvre^ 
deux  chaudières  et  une  paelle  d'arain^  et  plusseurs  autres 
aisemens  de  chappuix>  et  une  espée^  ung  chappel  de  fert  et 
ung  gantelet,  une  contre.     .     . . 

Fol.  40  V*.    Henry  Poilley  dudit  Briacourt,  aigé  d'envi- 
ron XLVIII  ans    

Dit  anssy  que  oudit  mois  d'aoust  derrienement  passé  les 
gens  de  monseigneur  le  Dalphin  lui  ont  prins  deux  cbevalx 
pour  aidier  à  mener  les  bonbardes  jusques  à  Luxeu,  et 
quant  ilz  furent  ilcc,  ly  rainçonnerent  sesdlts  cheval  à  la 
somme  de  dix  gros,  parmi  laquelle  rainçon  lui  rendirent 
sesdits  chevalx,  et  incontinant  qu'il  fut  hors  dudit  Luxeu 
pour  retourner  en  son  hostel,  autres  gens  d'armes  de  ladictc 
compaignie  le  prindrent  ensemble  sesdits  cheval  et  le  bas- 
terent  très  villainnement  et  le  firent  mectre  à  rainçon,  com^ 
bien  par  la  volunté  de  Dieu  il  escbappa  d'eulx  et  furent  per- 
dus lesdits  chevalx  qui  povoient  valoir  XVI  florins  d'or.     . 


Fol.  41.    Jehan  Quencey  dudit  Briacourt 

Dit  aussy  que  oudit  mois  d'aoust  mil  IIIP  XLIIO,  les  gens 
de  monseigneur  le  Dalphin  lui  ont  prins  et  enmener  trois 
veelx  et  copper  les  gerrotz  à  ong  autre  veel. 

Fol.  46.  V.  Item,  ont  dit  et  desposé  lesdits  babitans 
(de  Briacourt)  que  lesdits  gens  de  monseigneur  le  Dalphin, 
en  especial  les  gens  de  Lestrac,  dépecèrent  les  four  et  molin 
dudit  Briacourt,  c'est  assavoir,  qu'ilz  dépecèrent  du  murs 
dudit  four  à  l'endroit  du  foumel  en  trois  lieux,  et  emportè- 
rent les  fers  dudit  molin,  fendirent  les  moles  d'icellui  et  fait 


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-  a86  " 

plussepri  autres  dommaiges  montant  à  la  somme  de 
VI  frans. 

MOILLERONGOURT   SaINT  PaNCKAS   (1). 

Fol.  47  V^    Jehan  du  Tellre^  maire  dudit  Moilleron- 

court  Saint  Paneras 

Dit  en  oultre  que  les  gens  monseigneur  le  Daulphin  en  pas- 
sant qu'il  faisoient  furent  loigiez  audit  Moilleroncourt,  ne 
scet  les  noms  desquelz^  pour  ee  (que)  ehacun  fuoit  devant 
-eulx^  que  lui  déscouvrirent  sa  maison 

Reliquaire  rompu  par  les  gens  de  monseigneur  le  Dalphin. 

Et  encor  dit  qu'ilz  rompirent  Teglise  dudit  lieu  et  rompi- 
texïX  toutes  les  arches,  et  enporterent  tous  les  meubles  qu'ilz 
trouvèrent  en  ladite  église^  et  rompirent  le  rellquiaire  de 
ladicte  église  pour  veoir  sy  avoit  point  d'argent  deans. 

Fol.  48  V^  Colin  toytier  dudit  Moilleroncourt  .  .  . 
dit  que  les  gens  monseigneur  le  Daulphin  qu'ilz  furent 
loigez  au  lieu  de  Mondorel  près  dudit  Moilleroncourt^  prin- 
drent  y  qu'il  despose  et  Estienne  Mercier  dudit  lieu^etles 
bâtirent  vilainnement  et  raingonnerent  de  XV  gros^  d'une 
paire  de  soûler  de  1<  gros  demi. 

Homme  rot  y. 

Jehan  le  Bastart  dudit  Moilleroncourt^  eaigé  de  XL  Vin 
ans^  juré^  dit  et  dépose  par  sondit  serement  savoir  la  depo- 
sicion  de  Jehan  du  Teltre  et  de  ses  sui  gants  cy  dessus 
escriptes  estre  verayes^  et  dit  que  les  gens  de  monseigneur 
le  Daulphin,  ne  scet  leurs  noms,  ou  mois  d'aoust  darriene- 


.  (1  )  Mailleroncoart  Saint  PaDcras,  Haule-Sadoe,  arr.  de  Lure,  cadtop 
de  VauTillers. 


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—  357  — 

ment  passé  qvTû  estoient  à  VauTiller  près  dadit  Moilleron- 
courte  priodrent  lui  qui  parle  et  l'emneDirent  audit  Vauvil- 
ler>  auquel  lieu  y  le  bâtirent  très  vilainnement  et  le  rain- 
çonnerent  de  ini  florins  d*or;  dit  aussy  que  les  gens  de 
mondit  seigneur  le  Daulphin  qui  furent  loigiez  oudit  mois 
d'aoust  à  Ormoy  près  dudit  Moilieroncourt  prindrent  y  qui 
despose  et  Teumenirent  audit  Ormoy  leur  priàonnier^  auquel 
lieu  il  le  bâtirent  tant  qu'ilz  le  cuidoient  avoir  tué^  et  quant 
ilz  virent  qu'il  ne  parloit  plux,  ilz  renioient  Dieu  qu'ilz  vau- 
roient  s'il  parleroit  jamais,  et  lors  le  lièrent  par  les  piez  et 
par  les  mains  et  le  boutirent  parmi  ung  baston,  lui  rebrai- 
sirent  sa  roube  le  contremont  et  lui  avalirent  ses  menus 
draps,  et  le  couchèrent  de  costé  le  feulx  pour  le  rôtir,  lequel 
quant  il  seotit  le  feul,  fut  réconforté  et  se  reprint  à  parler, 
ei  ung  peul  après  qu'il  enoommenga  h  bniltor,  y  cria  et 
brailla  pour  la  force  du  feu  qu'il  avoH,  et  Tardirent  telle- 
ment que  les  pièces  de  son  corps  de  son  dolz  et  de  ses  naigea 
cbeurent  par  grant  pièces  devant  lesdits  gens  d'armes.  El 
lorsqu'il  virent  que  se  moroit,  ilz  le  deslierent  et  le  mirent 
à  rainson  de  IIII  saluz  d'or  qu'il  leur  furent  paiez  contant. 

FoL  KO.    Symon  Roubert dit  que  les 

gens  de  monseigneur  le  Daulphin  qui  estoient  logiez  à 
S'  Loup,  c'est  assavoir  les  gens  Blancbefort,  lui  prinrent 
III  chevalx  et  furent  rainsonné  m  florins  d'or. 

BeTONCOURT   PRES  DUDIT  MoiLLERONCOURT  (<). 

Fol.  81.    Jaquet  Tytot  maire  dudit  Betoncourt  ..... 

Dit  aussy  que  les  gens  de  monseigneur  le  Daulphin  ou 
mois  d'aoust  derrienement  passé,  en  alant  qu'ilz  faisoient 
en  Alemengne,  brisèrent  l'église  dudit  Betoncourt  et  ilz 


(4)  Betoncourt  Saiot  Paneras,  Haute-Saône,  arr.  de  Lure,  canton  de 
VauTÎllers. 


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—  358  — 

priodrent  les  biens  qu.'ilz  y  trouvèrent^  et  despeoerent  tes 
arebes  et  ilz  firent  doaunaige  de  X  frans  et  de  ptus. 

Fol.  Si  V®.    Jebannenel  de  Betoncourt^  eaigé  d'environ 

XL  ans^ dit  aussi  que  les  gens  de 

monseigneur  le  Daulphin  ou  mois  d'aoust  darrienement 
passé  de  la  compaignie  Blanchefort^  lui  prindrent  deux 
chevalx  qui  valioient  bien  VIII  florins  et  lui  avoient  promis 
de  rendre  sesdlts  deux  cbevalx  pour  deux  florins  d'or,  mais 
quant  il  cuidoit  ravoir  sesdlts  deux  cheval^  ilz  Jui  boste- 
rent  lesdits  deux  florins  et  le  bâtirent  très  bien,  et  si  enme- 
nirent  lesdits  cbevalx  et  argent. 

Fol.  52  R^    Jeban  Raynel  dudit  Betoncourt 

Ditaussi  que  les  gens  de  monseigneur  le  Daulphin  ou  mois 
d'aoust  darrienement  passé  lui  prindrent  deux  cbevalx  qu'il 
racheta  de  la  somme  de  XUII  gros,  et  si  bâtirent  très  rude- 
ment il  qui  despose. 

Urbgourt  dessous  Mondorel  PRES  DCDiT  Mailleroncocrt(I). 

Murdre. 

Fol.  52  V^  Régnait  Fourel  dudit  Urecourt^  eaigé  d'en* 
viron  XLII  ans^  juré,  dit  et  dépose  par  sondit  serement  que 
les  gens  d'armes  du  royalme  de  France  qu'iU  furent  loigias 
à  Saint  Loup  en  retournant  qu'ilz  faisoient,  firent  les  dom- 
maiges  qui  s'ensuignent,  desquelz  Antboinnede  Ghabanneet 
Blanohefort  estoient  capitaines  ;  c'est  assavoir,  qu'ilz  tuèrent 
en  ladite  ville  ung  nommez  Symonot  des  plux  notables  d'i- 
celle  ville,  item,  enmenirent  trois  femmes,  c'est  assavoir, 
Jehannote  fille  dudit  feu  Symonot,  Ysabel  femme  Ricbart 
dudit  lieu,  et  l'autre  appeliez  Bietrix  qui  n'estoit  onques  ^tez 

(1)  llurccouri,  Haut«-Sadner  arr.  de  Lurc,  cantOD  de  Vaavillers. 


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—  889  --. 

MBriezj  leMpielles  ilz  menirefit  A  Mondorel  «t  le  landemain 
qii'ilz  se  desldgerent  les  laissèrent  «1er.  Item,  prindrent  il 
qui  dépose,  le  bâtirent  très  villainement  et  le  rainsonnerent 
tant  en  fers,  cioz  et  pains  qui  lui  costa  environ  XVIII  s.  estev. 
Dit  aussi  que  les  gens  monseigneur  le  Daulpbin  ou  mois 
d*aonst  darrienement  passé  en  alant  qu'ilz  faisoient  en  FA- 
lemaingne  furent  loigiez  audit  Mondorel  près  duditUrecourt, 
et  estoit  illec  leur  capitaine  dit  le  Bourg  de  Maison;  les- 
quels prindrent  sur  lesdis  habitans  de  ladicle  ville  de  Ure- 
court  leurs  bestiaulx,  ou  estoient  grosses  bestes  tant  ebevalx, 
beufz  et  vaiches,  que  povoient  valoir  YI"  frans^  lesquelles 
ilz  enmenirent  avec  eulx  en  l'Alemeigne,  et  y  avoit  il  qui 
dépose  XXVL  que  beuf,  que  vaiches,  que  cbevalx,  qui  val- 
loient  bien  lUr  frans,  et  les  cuidoit  il  qui  dépose  rescoure, 
mais  il  ne  peust,  aussi  fut  pris  desdifs  gens  d'armes  et  fut 
Ires  villainement  batuz. 

Fol.  S3  R^.  Jeban  dit  Maldesimier,  eaigé  d'environ 
XXX  ans,  juré,  dit  et  dépose  par  sondit  serement  savoir  la 
deposicion  de  Régnait  Fourel,  précèdent  tesmoin,  estre  vraye, 
et  le  scet  pour  ce  qu'il  est  de  ladiote  ville  de  Urecourt  et  y  a 
tout  son  temps  demeuré.  Dit  en  oultre  que  les  gens  monsei- 
gneur leDaulphtn  ou  mois  d'aoust  darrienement  passé,  quant 
ilz  prinrent  les  bestes  dudit  Urecourt,  prinrent  y  qui  dépose, 
le  bâtirent  très  bien  et  le  mirent  gésir  en  ung  boucbe,  et  le 
landemain  s'achappa  de  ceulx  qui  le  mirent  deans  ledit 
bouche,  firent  du  feiiht  suz  et  fut  estez  estouffez,  s'ilz  ne  lui 
eussent  baillé  vent. 

Homme  pendik. 

Huguenin  Moingin  de  Urecourt,  eaigé  d'environ  XX  ans, 
juré,  dit  et  dépose  par  sondit  serement  les  deposicions  de 
Régnait  Fourel  et  Jehan  dit  Maldesimier,  precedens  tes- 
moins,  estre  vrayes,  et  le  sc^  pour  ce  qui  est  natif  de  ladicte 


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—  aee  — 

ville  de  Urecourt;  diteDcoires  que  les  gens  demonsetgneur 
le  Daiilphin  priodreot  il  qui  dépose  et  l'enmeDireiit  environ 
demi  lieue  deans  uDg  boia^  le  batiient  très  bien«  et  puis  le 
pendirent  à  la  branche  d'un .  perier  à  une  corde  et  fut  esté 
estranglé,  mais  ses  piea  toucboient  ung  peu  à  terre^  et  ung 
peut  après  ung  desdits  gens  d'armes  le  despendit,  inoonti-» 
nant  qu'il  fut  despendu^  le  bâta  derecbief  très  villainement 
et  ly  frappa  la  teste  contre  ledit  pèrier. 

ÂUrCEULX   EN   LA   TBRRB  DE  LVXED. 

Fol.  63  V*.        Gem  crucifiez,  rotvs  eê  peniuz. 

Messire  Demoinge  Ti&eraat,  prebstre>  curé  d'Ângeulx> 
eaigé  d'environ  L  aos^  juré,  dit  et  dépose  par  sondit  sere- 
ment  savoir  des  dommaiges  faiz  par  les  François^  Bairois 
et  Lorrains  en  la  ville  et  parroiche  dudit  Angeulx  depuis 
VIII  ans  en  çà  se  que  s'ensuit  :  c'est  assavoir,  que  le  jour 
de  la  Saint  Ylaire  qui  fut  en  l'an  ilIP  XXXVII,  après  ce  que 
la  paix  fut  faicte  du  Roy  et  de  monseigneur  le  Duc,  les  gens 
d'armes  du  Roy  qu'ilz  estoient  au  siège  de  Montigny  le  Roy  (4) 
qui  lors  estoit  anglaise,  ung  appelle  le  petit  Piquart  et  plur 
i^urs  autres  capitaines  des  gens  du  Roy,  quant  ik  se  dé- 
partirent dudit  siège  ou  nombre  d'environ  IHP  cbevaix,  se 


(l;  hd  (ait  hiatoriqiie  aaqoet  itettlûl  nUiitioii  «et  rapporté  dans  M004- 
trelet  à  rannée  1455  ;  voioi  -eo  quels  termes  ce  chroniqueur  parle  de  la 
prise  de  Montigny  sur  les  Anglais  : 

u  Item,  en  œ  mesme  temps,  par  la  diligence  et  enlreprinse  de  messire 
Jehan  de  Vergy,  et  avec  lui  auleans  capitaines  François,  furent  déboutés 
les  Angloit  hors  de  deux  fortes  villes  qu'ilz  tenoient  en  Champaigne  sur 
lai  marches  de  Barois^  e^estassavpir,  Nogent  la  Roy  et  Uon^gay*  »  (€hr^ 
nique  de  Mçnstrelet,  Edition  Douet  d'Jrcq,  t.  K,  />.  205.^       ^ 

Montigoy  et  Nogent  le  Roi  sont  tous  deux  daus  la  Haute-Marne,  le 
premier  dans  Tarrondisscment  de  Langres,  te  second  danfi  celui  de  Chau- 
mont. 


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—  861  — 

vitodreiit  loigt^r  et  séjourner  audit  Aiigeuh^  aciquel  lien  ito 
ëetnorireBt  lil  jours  entiers,  durant  lesqoélz  trons  jours  ilir 
ramçonDerent  toiis  les  haibitans  dudit  Angeiilx,  partieuliere^ 
nent  selon  ce  qui  en  povoient  avdr  à  f(Hrce,  et  aussi  rainn 
sonnèrent  l'église  parroohial  dndit  Ken  à  la  somme  de  X 
saluz  d'or  que  lesdis  babitans  leurs  paierent,  ou  autrement 
Hz  l'eussent  pilliez  et  butenez,  avec  ce  et  en  ouUre  les  des- 
pens  de  vivre  d'eulx  et  de  leurs  çhevalx,  et  depecirent  liz, 
arches,  poult,  peelles,  chars,  cbarretes,  et  batoient  les 
hommes,  les  mectoient  ou  vaint,  cruxifioient,  et  rustoient, 
et  pendoient  et  faisoient  tous  les  malx  qu'ilz  povoient  ;  mes- 
moment  prenoient  les  pannonceaul  de  monseigneur  le  Duc 
gui  estoient  en  perches  levées  en  ladite  ville,  les  lançoient 
en  la  boues  et  frapoient  des  piez  sus,  et  le  scet  pour  ce  que 
il  qui  dépose  estoit  en  ladlcte  ville,  et  dit  y  qui  parle  que 
ung  homme  d'armes  qui  fut  loigiez  en  Tostel  de  ladicte 
église  le  rainsonna  de  trois  frans,  avec  et  en  oultre  ce  que 
lesdits  gens  d'armes,  tant  son  boste  que  autres,  le  mission- 
nerent  tant  en  froment^  avenne^  en  pain,  en  vin,  en  chars> 
en  fourâiges  que  autres  vivres,  en  la  valeur  de  XL  florins 
i'ot  et  de  plux. 

Et  dit  aussi  que  environ  Pasques  de  l'an  Ilir  XXiKIX  que 
les  François  furaat  etn  l'AJimaingne,  et  en  retournant  furent 
logiez  à  Saint  Loup  et  audit  Àngeulx,  et  estoient  leurs  ca- 
pitaines Àntboine  de  Cbabonne  et  Blancbefort^  qu'ilz  estoient 
en  si  grant  nombre  que  l'ai  ne  les  povott  noiobré,  et  y  aa 
avoit  loigiez  audit  Âqgeulx  plus  de  mille  cfaevaix,  auquel 
lieu  ilz  séjournèrent  XV  jour  et  plux,  et  firent  dommaige  à 
il  qui  dépose  tant  en  meubles,  froment,  avenue,  poz,peel  les, 
que  autres  biens,  de  la  somme  de  cent  florins  d'or  et  de  plux, 
car  il  estoit  chier  temps,  et  brisèrent  l'église  dudit  lieu  ou 
estoient  une  grant  partie  des  graitfô  et  aultres  biens  meubles 
desdis  babitans  qu'iiz  pelèrent  et  butenerent,  ou  ilz  firent 
dommaiges  aosdils  babitans  de  mile  florins  d'or  et  plus. 


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—  S69  — 

Uein^  priDdrent  à  focoe  me  fort  maison  qu'est  en  ladite 
ville  oa  lesdis  habitans  avoioit  retrait  tout  le  demoura»  éb  * 
leursdits  biens,  tant  blefe  que  aultres  meubles,  qu'ilic  bote- 
nerent,  et  povoient  valoir  icenlx  biens  la  somme  d'enviroii 
mille  florins,  et  tuèrent  ung  nommé  iefaan  de  Lapcbiez  fo'il 
ealoit  l'un,  des  notables  laboreur  de  ladite  ville  d'Angeulx. 

Dit  en  oullre  que  les  gens  de  monseigneur  le  Daulphin 
qui  sont  présentement  en  TAIemaingne,  qu'ilz  passèrent  ou 
mois  d^aoust  et  de  septembre  darrienement  passés,  passè- 
rent par  ledit  Angeulx  en  pluseurs  et  grosses  routes,  et  ne 
scet  les  noms  des  capitaines  pour  ce  qu'ilz  estoient  sans 
nombre  et  que  nùlx  ne  les  aclendoit,  lesquelz  brisèrent  Te- 
glise  et  peilerent  ladite  ville,  et  enmenerent  en  TAIemaingne 
tout  ce  de  bestes  grosses  et  menues  qu'ilz  peurent  avoir  de .% 
ladicte  ville,  et  ont  eu  fait  dommaige  à  y  qui  parle  en  meu- 
bles qui  lui  ont  prins  tant  en  litz,  potz,  paelles,  linceulx,  que 
autres  choses,  de  XX  frans  et  plux,  avec  ce  qu'il  racheta 
son  cheval  d'eux  de  quatre  saluz  d'or,  sans  les  vivres  de 
froment,  avenes,  foing  et  autres  fouraiges  de  plux  de 
X  frans. 

Fol.  S5.    Parisot  Vuillaume  dudit  Angeulx 

Dit  en  oultre  que  les  gens  de  monseigneur  le  Daulphin 
qui  sont  présentement  en  Alematpgne  le  prindrent  6t  bâti- 
rent très  griefment,  et  le  loyrent  et  l'enmenirent  à  S' Loup, 
et  le  questionnèrent  très  fort,  et  le  rainsonnerent  de  XV  gros 
en  vin  et  d'une  chaudière  d'aimin  qui  vailloit  bien  X  gros» 
avec  et  en  oultre  les  vivres  de  froment,  d'avenne  et  aultres 
biens  qu'ilz  povoient  bien  valoir  II  florins  d'or. 

Fol.  58  V^  Homme  crucifié. 

Jehan  Graverin  dudit  Angeulx,  eaigé  d'environ  XXX  ans^ 
juré,  dit  par  sondit  serement  que  les  deposicions  desdits 
d'Angeulx  sont  vrayes,  et  dit  que  les  gens  du  siège  de  Mon.- 


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—  363  — 

tigny  qu'ilz  vindrent  séjourner  à  Saint  Loup  (1)  et  audit 
Angeulx,  le  prinreot^  le  bâtirent  et  lièrent  en  foison  de 
cruxifit»  et  lui  brûlèrent  le  visaige  lui  estant  cnixifié,  et  pins 
le  rainsonnerent  en  vin  de  III  florins  d'or,  et  a?ec  ce  le  ba.-» 
tirent  très  vilainnement  et  rainsonnerent  ses  chevalx  de 
VIII  florins  d'or  qu'ils  eurent  content^  et  puis  après  emne* 
nereot  lesdits  chevalx  qui  vailloient  bien  XXV  florins  d'or. 
Item^  lui  prindrent  en  son  hostel  tant  chappirons^  couroies 
que  tuaille  qui  valloient  bien  deux  frans.  ItenVr  lui  firent 
dommaiges  tant  en  froment,  avenue,  foings  que  aultres 
vivres,  de  plux  de  XV  florins  d'or. 

Murdre, 

Dit  aussi  que  les  gens  Anthoinne  de  Ghabonne  et  de 
Blanehefort,  qui  furent  loigîez  à  Saint  Loup,  environ  sont 
V  ans,  prindrent  Hugue  Vert,  suigre  de  y  qui  despose,  que 
bâtirent  si  énormément  que  en  fut  mort,  et  le  rainsonnerent 
de  Vni  florins  d'or,  et  enmenir^t  ung  chevalx  qu'estoit 
audit  qui  fut  mort,  qui  vailloit  bien  XX  florins  d'or,  enpour- 
tirent  de  meubles  qu'estoient  en  leurs  hostel,  tant  en  ung 
chappiron  que  autres  choses,  qui  vailloient  bien  environ 
II  florins  d'or.  Item,  en  vin,  froment,  avenne  que  autres 
vivres,  lui  firent  dommaiges  d'environ  L  florins  d'or,  car 
le  chier  temps  estoit. 

Dit  aussi  que  les  gens  monseigneur  le  Dauphin  qui 
passèrent  ou  mois  d'aoust  darrienement  passé,  tant  en 
pors  que  tuèrent,  froment  que  autres  vivres,  de  VI  flo- 
rins, et  ne  dépose  riens  des  biens  que  avoit  en  l'église 
et  en  la  tour  dudit  Ângeulx,  pour  ce  que  sont  compris 
en  la  deposicion  du  curé  dudit  Angedlx,  premier  tesmoin. 


(1)  St  Loup  sur  Semoase,  Haate-SaÔDe,  arr.  de  Lnr^  chef-liea  de  can* 
ton. 


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—  364  — 

Homme  roty. 

Fol.  60  V".  Jehannete  femme  Tbevenin  Gbausset  dudil 
Angeulx,  eaigé  d'environ  XXXVI  ans^  examiné  en  l'ab- 
sence de  son  matt  juré,  dit  que  les  gens  du  Roy  du 
siège  de  Monligny  le  Roy^  environ  sont  IX  ans,  vindrent 
séjourner  audit  Àngeulx,  firent  à  son  mary  et  à  elle  les 
dommaiges  qui  s'ensuignent  :  c'est  assavoir,  prindrent 
sondit  mary  et  le  bâtirent  très  énormément,  et  le  lièrent 
et  le  voloient  ardoir,  et  de  fait  le  rotisserent  et  l'eus- 
sent brûler,  se  ne  se  fut  rainçonner  de  dix  aines  de 
feustaines,  deux  paires  d'estivalx  que  costerent  trois  frans. 

Murdre  d'un  enffànt. 

Fol.  63  R"".  Huguenote,  vefve  de  feu  Eslîenne  deGoTe> 
demeurant  audit  Ângeulx,  eaigé  de  XXX  ans,  juré,  dit 
et  dépose  par  sondit  serement  savoir  les  deposicions  de 
messire  Demoinge  curé  dudit  Angeulx  estre  vrayes,  et 
dit  que  les  gens  du  siège  de  Montigny  le  Roy  vindrent 

séjourner  audit  Ângeulx,  environ  sont  VIII  ans 

qu'ilz  bâtirent  elle  qui  dépose  très  vilainement,  et  si  firent 
mori  ung  enffant  qu'elle  a  voit  ^  qu'a  voit  environ  III  ans» 
par  les  grans  maix  qu'ilz  lui  firent. 

CeUVES   PRES   d'ÂNGEULX  (1). 

Fol.  65  V".    Raoux  de  Cuves,  eaigé  d'environ  L  ans 

Dit  en  oultre  que  les  gens  monseigneur  le 

Dauphin  en  alant  qu'ilz  faisoient  en  Alemengne  ou  mms 
d'aoust  darrienement  passé,  l'enmenirent  jusque»  à  Gran^ 
ges  près  de  MontbeHiart  et  le  couoboient. chacun  soirea 
une  arche  jusques  il  leur  escbapa,  lui  prindrent  VI  beufz 


(1)  Cave,  Haule-Saône,  arr.  de  Lare,  canton  de  Vauviller&. 


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—  36B  — 

et  trois  vaiches  qne  enmenirent  qu'ilz  valloîent  bien 
XXXIX  florins  d'or^  et  ung  cheval  qui  vailloit  bien  IX  florins 
d'or^  lui  prindrent  en  son  hostel  ung  pot  de  cuivre,  une 
aicbe,  une  doleure,  une  solate  et  autres  biens  meubles  qui 
vailloient  bien  II  florins  d'or,  et  ne  scet  les  noms  desdis  gens 
d'armes,  fors  que  il  lui  semble  que  le  capitain  avoit  nom  le 
seigneur  de  GomeraU  ;  dit  encore  que  Blancbefort  lui  fit 
prendre  sesdits  chevaix,  et  le  print  ung  homme  de  sa  com- 
paignie  et  encore  print  ung  aullre  cheval  qu'il  racheta  d'un 

florin  d'or. 

* 

Fol.  66.  Simon  Belvillain  de  la  Pisseure  (I),  maire  au- 
dit lieu Dit  en  oultre  que  les  gens  monseigneur 

le  Daulphin,  ne  scet  que  gens,  pour  ce  que  chacun  les  fuoit, 
ou  mois  d'aoust  darrienement  passé  lui  firent  les  dommaiges 
qui  s'ensuignent ^.     .     .     ^    .     .     .     . 

Fol.  70  V*.  Jehan  dit  Dehel,  demourant  à  Courbenay  (2) 

Dit  en  oultre  que  les  gens  monseigneur  le 

Dauphin  qui  sont  présentement  en  Âlemengne,  ou  mois 
d'aoust  darrainement  passé,  prindrent  y  qui  déspose,  le 
lièrent  et  bâtirent  très  villainnement  et  le  rainsonnerent  de 
VII  florins  d'or,  prindrent  à  lui  qui  parle  ung  cheval  et  ung 
beufz  qui  valloient  bien  XI  florins  d'or 

S'ensuignent  les  deposicions  des  habikms  de  Fontainnes 
les  Luxeul  (3). 

Fol.  74  R*.  Frère  Horri  de  Raincourt,  prieur  du  prieuré 
dudit  Fontaines  soubz  l'abbaie  de  Luxeu,  eaigé  d'environ 
XL  ans,  juré,  dit  et  dépose  par  sondit  seremenl  que  les  gens 


(i)  La  Pisaeore,  Haale^Ane,  arr.  de  Lore,  canton  de  Vauviliers 
(3)  Gorbenay,  Haate-Saône,  arr.  de  Lure,  canton  de  S<  Loop. 
(5)  Fontaine  les  Luxeuil  »         .   n  » 


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—  366  - 

nofisetgneur  le  Dauphin  que  sont  présentement  en  Âlemen- 
goe,  ou  mois  d'aoast  darminement  passée  passèrent  par 
rotes  par  ladite  ville  de  Fontaines^  en  laquelle  ilz  firent 
pluseurs  moûts  groz  loigiz^  et  ne  sCjet  qui  estoicnt  les  capi- 
taines^ pour  ce  qu'il  ne  les  attendit  points  et  firent  dommai- 
ges  en  la  maison  dudit  priourey  :  c'est  assavoir^  brisèrent 
TegUse  et  maison  dudit  priourey  et  y  lougerent  tout  plains 
de  obevaix,  brisèrent  et  ouvrirent  le  reliquaire^  et  ou  coffre 
d'icellui  reliquaire  prestirent  la  paste  de  quoy  yl£  faisoient 
du  pain,  et  brisèrent  tous  les  escrins  et  arches  qu'ilz  trou- 
vèrent en  ladite  église  et  en  la  maison,  pilèrent  et  butenorent 
tous  les  biens  meubles  qu'ilz  i  trouvèrent,  lesquelz  estoient 
en  gens  dudit  Fontainne  et  les  ilz  avoient  retrait,  et  bailloient 
maingier  à  leurs  cbevalx  esdites  arches.  Item,  ont  de- 
pecié  et  desrouchier  les  chemines  de  pierres  de  sondit  hos- 
tel,  et  lui  firent  pluseurs  auUres  dommaiges  tant  esdites  che- 
mines, comme  en  pot  de  cuivre,  aiguières,  paelles  et  autres 
utensiies  d'ostel  qu'ilz  enporterent,  que  vailloient  bien  XXX 
florins,  avecq  et  en  oultre  les  vivres  tant  froment,  soigle, 
avenue,  foing  que  auUres  vivres,  tant  en  la  ville  dudit  Fon- 
taines, que  en  sa  maison  de  Moilleroncourt  S' Paneras^  que 
à  Courbenay,  que  vailloient  bien  cent  et  L  florins  d'or  et 
piux. 

Estienne  Marnera  dudit  Fontainnes,  doyen-audit  lieu  pour 
le  prieur  et  pour  le  seigneur  de  Rouchant  (1),  seigneur  de 
ladicte  ville  avec  le  prieur  par  indivis,  eaigé  d'environ  XLV 
ans,  juré,  dit  et  dépose  par  sondit  serement  que,  environ 
sont  YIII  ou  IX  ans  que  le  siège  de  part  le  Roy  fut  mis  de- 
vant Montigny  le  Roy  après  la  paix  du  Roy  et  de  monsei- 
gneur le  Duc,  ung  appelle  Gastellain  de  Ville  sur  Ârsse^ 


(1)  Probablemeat  Roncbami^»   Haute  So/Vae,  arr  de  Lure,  canton  de 
Chanpagney. 


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—  3«7  -. 

capitaines  de  gens  d'armes  et  le  seigoeor  de  Lexusei  su 
département  dodit  siège  se  vindrent  séjourner  environ  IIIP 
et  L  chevali  à  Angeulx  et  à  Janey  (1)  en  la  terre  de  Luxeu> 
ou  Conté  de  Bourgogne,  ou  ilz  séjournèrent  III  jours  entiers^ 
des  lesquek*  lieux  ilz  rainspnnerent  les  villes  dudit  Conté, 
ou  autrement  îlz  les  menassoient  de  fourager,  et  compose^ 
rent  lesdis  de  Fontaines  à  la  somme  de  XXYI  florins  d'or 
que  leurs  furent  paies  contant.  Laquelle  ville  de  Fontaine 
est  du  fied  de  mondit  seigneur  de  toute  ancienneté  à  cause 
de  Vesoul  ou  Conté  de  Bourgoigne. 

Dit  aussi  que,  environ  sont  V  ans  le  maréchal  de  Lor- 
raine (2)  et  le  seigneur  de  Fenestranges  (3),  acompaigniés  ' 
de  ir  et  L  chevaix,  courrurent  en  Âlemengne,  et  passèrent 
et  repassèrent  au  faire  leursdictes  courses  par  ladite  ville  de 
Fontainnes,  et  à  leurs  retours  séjournèrent  III  jours  entiers^ 
en  laquelle  ville  ils  firent  dommaige  tant  en  vivres,  en  des- 
couvrir maisons,  rainsonnements,  utensil  d'ostel  qu'ilz  dé- 
pecèrent, chevalx  et  aultres  bestes  qu'ilz  emportèrent  et 
aussi  des  biens  qu'ilz  ardirent,  tout  à  Tadvis  et  par  le  sere- 
ment  de  il  qui  dépose,  des  autres  habitans  dudit  lieu,  d'en- 
viron UIP  florins  d'or  et  de  plux. 

Dit  aussi  que  les  François,  que  à  Pasques  de  l'an  mil  IIIP 
XXXIX  en  grant  (nombre)  de  gens  d'armes  en  revenant 
d'Alemeingne  ou  ilz  estoient  aler  des  Lorraine,  et  furent  loi- 
giez  en  la  terre  de  Luxeu  et  es  villes  de  S^  Loup  et  de  Cour- 
Jbenay,  ou  nombre  de  plux  de  V  ou.  VI  mile  cbevalx. 


(1)  Jasney,  Haute^diie,  arr.  de  Lure,  canton  de  Vaayillers. 

(S)  A  cette  date  le  maréchal  de  Lorraine  et  de  Barrois  était  Ferry  de 
Savigny. 

(S)  Jean,  seigneur  de  Fenestranges,  dont  le  nom  se  retrouve  dans  pres- 
que tous  les  événements  importants  dont  la  Lorraine  fut  le  tbéâlre  de 
1450  à  1450  {Voir  Dont  Calmet,  histoire  de  Lorraine,  t.  II,  p.  777,  800, 
822) 


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—  368  — 

esquélx  limt  de  S^  Loup  et  de  Gourbenay  ilz  séjournèrent 
XV  jours  entiers,  des  lesquelz  lieux  ilz  firent  dommaiges  i 
y  qui  dépose  que  s'ensuignent,  c'est  assavoir^  en  poulz, 
paellez,  linceulx^  litz>  roubes  et  autres  biens  meubles^  tant 
ble(,  avenue  que  fooraiges,  qui  vailloient  bien  XI]  florins 
d'or. 

Murdres. 

Dit  en  oultre  que  iesdis  gens  d'armes  brisèrent  les  églises 
dudit  lieu,  c'est  assavoir,  Teglise  dudit  priorey  et  l'église 
parrochial  dudit  Fontaines,  et  aussi  la  fort  maison  dudit 
priorey,  esquelles  églises  ilz  loigerenl  leurs  chevalx,  brisè- 
rent les  escrins  et  arches  qu'il  estoient  et  prindrent  tous  les 
biens  que  Iesdis  habitans  ilz  àvoient  retrait  ;  et  tuèrent  en 
ladite  ville  deux  hommes,  l'un  nommé  Girart  de  Marnay, 
lequel  ilz  tuèrent  d'une  daigue  qu'ilz  lui  boutirent  en  la 
poictrine;  pour  ce  qu'il  ne  les  servoit  à  leur  apelil,  et  Tati- 
tre  appelle  Martin  de  la  Paigé,  auquel  ilz  coperent  la  gorge, 
pour  ce  qu'il  ne  se  povoil  rainsonner. 

Dit  encoires  qtje  les  gens  monseigneur  le  Dauphin  ou 
mois  d'aoust  derrienement  passé  passèrent  par  ladite  ville 
de  Fontaine,  et  ilz  brisèrent  lesdictes  église  et  maison  dudit 
priorey,  esquelz  lieux  ilz^  mirent  leurs  chevalx»  ouvrirent 
les  coffres  des  reliques,  et  brisèrent  tous  les  escrins  et  ar- 
ches qu'estoient  esdictes  églises,  et  emportèrent  tous  les 
biens  qui  estoie&t  dedans  ;  le  prindrent,  bâtirent  très  enor- 
meement,  lui  tuèrent  ung  beuf  et  une  vaiche  que  vailloient 
bien  Vil  florins  d'or,  et  lui  prindrent  deux  pot  de  cuivre,* 
une  paelle  d'airain  qui  vailloient  bien  XVIII  gros.  Item, 
deux  espiés,  une  espée  et  pluseurs  autres  biens  meubles 
qui  vailloient  bien  VI  florins  d'or,  lui  depecirent  III  arches, 
un  chailitz,  et  pluseurs  utensis  d'ostel  qu'ilz  ardèrent,  de 
plux  de  un  florins  d'or.  Item,  le  râinsonnerent  pour  deux 
bestes  qu'havoient  de  lui  de  XII  gros,  et  lui  firent  dommaigc 
tant  en  soigle^  avenue  et  fouraiges  d'environ  IIII  florins  d'or. 


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—  369  — 

Dit  cncores  et  en  oultrc  que  environ  XXII  Ans  feu  mes- 
sire  Estienne  de  Saint  Loup,  acompaigné  de  mesgire  Erait 
du  Ghastélet  (i)  des  le  chastel  dudit  S*  Loup,  print  la  forte 
maison,  alias  dit  la  tour  dudit  Fontaynes,  et  icelle  maison 
butenay,  tant  les  biens  du  prieur  qui  par  lors  estoit  prieur, 
comme  les  biens  desdits  htbitans  qui  avoient  retrait  en  la- 
dite tour,  et  incontinant  arda  icelle  tour. 

Huguenin  Mamere  dudit  Fontaine,  eaigé  d'environ  L  ans, 
juré,  dit  et  dépose  par  sondit  serement  savoir  la  deposidon 
de  frère  Hori  de  Raincort,  prieur  du  priorey  dudit  Fontaines, 
etdeEstienne  Mamere  précèdent  tesmoin  estre  vraye.  Dit  aussi 
que  les  Frangois  qui  retournèrent  de  Lengres  environ  Pas- 
ques  de  l'an  mil  nU'  XXXIX  furent  loigiez  à  S*  Loup  et  au- 
dit Gourbenay,  desquels  Aotboine  de  Chabonne  et  dit  Cha- 
pçUç  estoient  x^pitaines,  prindrent  il  qui  dépose  et  le  mi- 
rent au  détroit  appelle  le  chappiron^  et  tellement  queàpoul 
que  ne  fut  mort  et  en  est  boiteux 

Fol.  77  V^     Jehan  dit  des  Estrant  dudit  Fontaines  .  .  . 

Dit  aussi  que  les  gens  monseigneur  le  Dauphin 

ou  mois  d'aoust  darrienement  passé  le  prindrent,  bâtirent 
et  gehénnerent  d'une  corde  tellement  que  se  raimba  de  II 
florins  d'or,  ou  il  lui  heussent  rompue  la  chambe,  lui  tuè- 
rent II  vaiches  que  vailloient  V  florins  d'or,  item,  racheta 
ses  autres  bestes  de  III  frans  VI  gros,  III  pourcel  qui  vail- 
loient environ  II  frans 

Fol.  78  R^.     Parisot  Lambelin  dudit  Fontaines 
Dit  en  oultre  que  les  gens  monseigneur  le  Dauphin  ou 
mois  d'aoust  darrienement  passé  le  prindrent,  lui  blacerent 


(I)  Erard  du  Cbâtelel,  seigneur  de  Cirey  et  de  fiulgoéville.  Des  leltrca 
de  rémissîoa  furent  données  en  sa  faveur  le  45  février  U40.  Trésor  âes 
Chartes  JJ  179,  f»  4,  v». 

24 


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~  370  - 

la  cbambe  d'une  daigue,  lui  priadrent  ung  pourcel  qui  vail^ 
loient  bien  VI  gros,  uue  chaudière^  unehaichequi  vailloient 
bien  VU  gros  ^i  en  oultre  les  vivres  que  lui  ont  prins  qui 
vailloieni  I  frans. 

A  Pojiot  (1). 

Fol.  84.  Huguenin  Rondol  dudit  Pomoy,  eaigé  d'envi- 
ron XL  ans^  juré^  dit  par  sondit  seremenl  que  les  gens  le 
marescbault  de  France  furent  Ioigie2  audit  Pomoy  des  le 
lundi  avant  TAssemption  Nostre  f>ame  mil  GCCG  XLlIII 
jusques  au  juedi  suigant  au  nombre  de  HII^  chevaix,  et  illec 
filant  pluseurs  malx  et  dommaiges^  et  rompirent  l'église  et 
prindrent  en  ycelle  en  toutes  les  arcbes*  pluséurs  biens> 
comme  froment,  poutz^  peelles,  chaudières  et  autres  bi^s^ 
destoyerent  les  litz  de  plumes  et  gecterent  la  plume  au  vmi, 
et  montent  iceol)c  dommaiges  à  la  somme  de  UV  livres  et 
plux^  et  y  a  perdu  y  qui  dépose  ung  lit;  ung  chevecier^  une 
coultre  qui  povoient  valoir  IIII  frans,  et  l'on  bien  dommaigié 
en  son  hostel  d'environ  IIIF^  gerbes  de  froment  et  de  soigle 
dont  yl  fasoie^t  litières  à  leurâ  cbevalx,  et  d'avenne  bien 
de  III  bicbolz •  .  •  • 

Fol.  86  V^  Vuillame  Dele  dudlt  Pomoy,  eaigé  d'envi- 
ron XXXV  ans,  juré,  dit  que  icelles  gens  qu'estoient  loiglez 
audit  Pomoy  audit  temps,  lui  ont  faii  les  dommaiges  qui 
s'ensuignent  :  c'est  asisavoir,  de  VI"  gerbes  de  froment  qu'îlz 
lui  ont  gaster  en  son  bostel,  de  cent  et  XIIII  gerbes  qui  ont 
estez  gastez  es  champs,  qu'il  n'a  oser  recueillier  ne  mectre 
à  Tostel  pour  la  paour  des  gem  de  monseigneur  le  Dauphin 
qui  aloient  et  venoient  chacun  jour  par  ledit  païs  et  par  le 
finaige  dudit  Pomoy 


(t)  Pomoy,  Uattte-âsône,  «rr.  et  canton  d«  Lare* 


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ViLLEMAINFROY   (î).        , 

Pol.  93  R**.  Jehan  Fromart,  eaigé  d'environ  LX  anài 
juré,  dit  et  dépose  que  le  lundi  devant  l'Âssumption  Nostrô 
Dame  darrienement  passé  que  enviroii  VIF  chevalx  des 
gens  le  înareschalt  de  France  se  loigirent  audit  Villemain- 
froy^  et  îUec  firent  pluseurs  dommaiges^  et  mesmement  à 
lui  qui  p«irle  gasterent  bien  environ  XL  gerbes  de  froment 
et  segle  et  d'environ  XXX  gerbes  d'avenne  et  quatre  chare- 
tées  de  foins«  tout  en  valeur  de  III  frans. 

tJng  homme  roty. 

Fol.  9A  R^.  Xichoiay  Chaude  dudit  Yellemainfria^^  eaigé 
d'environ  L  ans,  dit-et  déposa  que  icelles  gens  lui  ont  fait 
dommaiges,  tant  en  cent  gerbes  de  froment,  III  charretées 
de  foilis,  mi  quartes  de  faves,  depecier  le  toy  de  sa  mai- 
son et  descôchier  la  tatevenne  d'tcelle,  lui  depeciretit  VI 
vaissel  d'ais  et  plusieurs  autres,  choses  it^otitattt  à  la  somme 
de  Vin  (rans. 

Dit  en  oultre  que  y  fut  prins  et  mener  loie^sur  ung  che- 
val jusques  à  Bàvans  (2)  et  Ulec  le  rotisserent  contre  le 
feul  tellement  qu'il  eust  le  dos  tout  ars,  et  le  sayn  yssoit  de 
^on  corps,  par  lequel  rotissement  y  est  bien  demeuré  X 
sepmaities  au  lit,  et  en  est  encoires  en  tel  estait  que  jamais 
tant  que  vivra,  ne  se  poura  bonnement  aidier  ne  gaignier 
son  pain. 

Fol.  W  V^  En  la  ville  d'Ormoicbe  en  la  terre  dudit 
Luxeal  (3)  Jehan  P^rin  dudit  Ormoiche,  aigé  d'envirod 


(1)  Vellemiiifroy,  Uaute-Saùncy  firr,  de  Lure,  eaaton  4e  Saulx. 

(3)  Bavant,  Doabs,  arr.  et  canton  de  Montbéliard. 

(S)  Ormoiehe,  Hauti^SaîhM,  arr.  de  Loni»  œntoo  de  LfrxeiMU 


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—  a74  — 

pbin  le  prindretH,  et  foi  ti^es  viiakuMmftenl  battu  d^^gens  de 
moDs*'  Anttioine  deOhabaime^  lui  deptesireiit  II  arcbes^  «nf 
po(  de  couvre^  une  toaaiite^  une  paire  «fe^oolers  lout  nuef. 

Bragtb  (1). 

Fol.  lOS  R^.  Jehan  Cuvez  de  la  ville  de  Braete^  aigé 
d'environ  L  ans,  dit  pat*  sondit  seremenl  que  les  Fran- 
çois qui  furent  en  Alemengne  environ  Pasque  de  Tan 
IIII*  XXXIX,  lui  firent  les  dommaiges  qui  s'enseugnent: 
c'est  assavoir^  ung  ohevaix,  un  vaicelx  de  ays  alias  moicho- 
tes.  Item, fut  prins  par  IIIl  foix  et  fdtbatuz ju^ues  à  mort, 
et  lui  firent  dommaige  de  VII  frans  et  plus.  * 

Fol.  lOS  V".    Jehan  de  Braete,  demorant  audit  lieu  de 

Braete,  aigé  d'environ  XX  ans dil  aussy  que  les 

gens  d'armes  de  monseigneur  le  Dauphin  qui  sont  présen- 
tement en  Alemengne,  lui  firent  les  dommaiges  qui  s'en- 
suignent,  c'est  assavoir,  qui  fut  prins  et  Tut  batuz  très  vil^ 
lainement,  à  peine  se  peust  jamais  aidier v.  . 

Fol.  106  R^  Jehan  Queraul  de  ladite  ville  de  Braete, 
aigé  d'environ  XXXY  aDs«  dit  aussy  que  es  mois  d'aoust  et 
de  septembre  derrienement  passés,  lui  firent  les  dommaiges 
qui  s'eoseugnent,  c'est  assjavoir,  qui  fut  priRs  et  fut  très 
vijlainement  batua;.    . . 

Fol.  109  V^.  Jehanin  Turel  dudit  Braete  dît  que  les 
gens  d'armes  de  monseigneur  le  Dauphin  lui  ont  ars  et 
bruIé  tous  les  i^isemens  de  son  mestier  de  tixeraoït. 

Fol.  440.  Maitheul  dudit  Braetes,  aigé  d'environ  LX 
ans,  juré,  dît  par  sondit  serement  que  es  mois  d'aoust  et 
de  septembre,  les  gens  d'armes  de  monseigneur  le  Dauphin 

;3)  BrolU  ka  Luxenii»  Uauie-Sa^iie,  arr.  cie  Limt^,  ^DtoQ  de  Lttxooil 


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hty  depeMaml  et  bnilerMi  IH  «rebes  et  pkiseurs  autres 
faenûa  aîMmow  et  utendlt  de  son  bestet  ini  ont  jUMter 
LX  geifaea  de  fr^eot.  ilem>  Cul  prio»  et  très  viHainemeol 
baioz  et  lui  desebacereot  ses  cbaoses^  M  oterent  ung  cbap- 
pelz  de  &ultre,  en  oultre  hn  fenderent  rungnedesjoies^  lui 
copperent  Tung  de  ses  deys  d'une  espée. 

Fol.  111  R®.  Besançon  Martin  dudit  lieu  dit  aussi  que  es 
mois  d'aoust  et  de  septembre  darrienement  passé,  les  gens 
d'armes  de  monseigneur  le  Daupbin,  lui  estant  à  LuxeuiU 
en  aJant  qui  faîssoit  en  Alemengne,  lui  prindrent  en  ladite 
ville  de  Luxeuil  i»g  cbevalx  Jument  de  la  valeur  de  YI  tkh- 
rins^  lui  tuèrent  III  pors,  lui  gasterent  VIII*  gerbes  de  fro* 
ment,  II  journal  demi  avoine. 

Du  XXI r  jour  duâit  m&iê  de  décembre  Fan  mil  €CCC  XLÎIII. 

La  Ville  d'Ailloncourt  en  la  terre  dudit  Luxeul  (1), 

Fol.  118  R*.  Demoingin  Galastre,  demourant  audit 
AiUoncoort,  aigé  d'environ  XXXIIU  ans,  juré,  interrogué 
et  diligemment  examiné,  dit  par  sondit  serement  que  es 
mois  de  juillet  et  d'aoust  darrienement  passé,  les  gens 
d'armes  de  monseigneur  le  Dauphin  furent  loigiez  par  partie 
en  ladite  ville  dudit  Ailloncourt,  et  y  firent  XI  loigiz  sui^ 
gamment,  c*est  assavoir,  que  eontinuelment  si  test  que  l'un 
des  loigiz  sailloit  de  ladite  ville^  l'autre  y  entroil,  et  pendant 
le  temps  que  mondit  seigneur  le  Dauphin  fut  audit  Luxeul^ 
ung  capitain  des  rotes  de  mondit  seigneur  le  Daphin,  di) 
nom  duquel  il  n'est  racors,  fut  loigiez  trois  jours  en  ladite 
ville  d'Ailloncourt,  qui  y  séjournèrent  trois  jours  entiers,. 
Icsquelx  boutèrent  le  feu  en  ladite  ville  d'Ailloncourt  et  ^ 

(I)  Ailloneourl,  ITaute«SaÔD6,  arr.  de  L«re,  canton  d6  Luxeoil. 


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~  376  — 

acé^reol  bail  notsUès  maîraiB^  dem  ehernooèts,  et  émx 
•elbers  de  pierre  el  ie^fimr  banoal  de  ladite  TiHe«  etAm  les- 
quelles ib  ardoient  la  maison  de  loi  q«tdei»se  ;  ea  laquelle 
maison  ilz  ardèrent  VIII''  gerbes  de  fromeat,  XXim  cbar- 
rées  de  foin>  deux  grans  arches»  IIU  pors^  n  bueb  et  dent 
vaiches^  ung  jument^  uog  pot  de  couvre  et  pluseurs  autres 
meubles,  laquelle  maison  ensemble  lesdits  meubles  puent 
monter  et  vailloient  mieux  de  VI**  frans. 

Fol.  11 K  V^.  Huguenot  Belin,  maçon,  demouraot  audit 
Aillonoourt,  aigé  d'environ  LX  ans,  juré  et  diligemment 
examiné,  dit  queoodit  temps  lesdis  gens  de  mondH  seigneur 
le«  Dapbin  furent  loigtez  en  ladite  ville  d'Ailloncourt  et  y 
ardèrent  les  maisons  cy  dessus  declairées,  et  disoit  f  on  par 
famé  que  o'estoient  les  gens  du  baillif  de  Sanliz,  lesquelx 
entre  les  autres  ardèrent  la  maison  de  lui  qui  dépose,  en 
laquelle  ilz  ardèrent  Vlir  gerbes  de  froment,  XVI  quartes 
de  froment,  XX  ebarrées  de  foin,  deux  vaicbes,  ung  vel, 
Illi  porselx,  tous  les  aisemensdeson  hostel  :  c'est  assavoir, 
poz,  paelles,  les  cussîns,  robes»  les  aisemens  de  son  mes- 
tier  de  maçonnerie,  pluseurs  arches,  cuves,  bellonges  i 
jgouverner  vin,  son  cbaer,  sa  charrue  et  tous  les  autres 
menuz  edifGces  de  son.  hostel,' lesquelx  dommaiges  puent 
monter  à  la  somme  de  VP'  frans. 

Fol.  IIQ  V^  Demoingin  Durant  dudit  Aiiloncourt,  aigié 
d'envirpn  XL  ans,  juré,  interrogué  et  diligemment  examiné 
sur  les  dommages  cy  dessus,  dit  et  dépose  par  sondit  sere* 
ment  donné  aux  sains  Euvangiles  de  Dieu  que  oudit  temps 
les  gens  de  mondit  seigneur  le  Daphin  furent  loigiez  audit 
lieu  d'Âilloncourt,  lesquelx  prindrent  et  emnenerent  à  lui 
qui  dépose  V  beufz  en  valeur  de  XX  frans,  deux  jouvencelx 
et  deux  vaiches  en  valeur  de  VI  frans,  deux  pouloins  en  va- 
leur de  V  frans,  VI  vaisselx  de  moichotes  en  valeur  de  III 
frans,  lui  ont  gaster  et  geter  en  la  cbarriere  et  mangiez  par 


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~  877  — 

ksuis  ehevulK  t]Ui;gerfaes^  de  fneê,  H*^. gerbes  de  fromm. 
Itein>  lui  ont  prins  au  bourg  dadit  Luxeiil>.  monlU  seigmor 
le  Daphia  estaoi  audit  Luxeul,  ung  pot  de  couvre  en  va- 
leur de  Xini  gros,  lesquels  dommaiges  se  puent  monter  à 
la  somme  de  XXXV]1I  frana. 

Fol.  117.  JebanniD  Perron  dudtt  AilloDcourt,  juré^  in^ 
ierrogué  et  diligemmenl  examiné»  dit  que  oudit  temps  les 
gens  de  noadit  seigneur  le  Daphin  turent  logiez  audit  Âil- 
ionoouri,  lesqueU  lui  ont  gasltt  el  despedez  VI  vaissel  de 
B|oicboles«.  denx  vealx^  III  cl)arrées  de  foin,  trois  duirrées 
de  froment  Item«  lui  onlbralé  ung  lit  de  phimes,  lU^  robeii 
de  femme  et  ung  p6lliçon>  et  plusseurs  menus  ediffîees  de 
bois,  lesc[uelx  dommaiges,  ensemble  III  charrées  de  foin 
<^'ilz  lui  ont  gastées,  se  puent  monter  à  la  somme  de  lin 
frans  et  demi. 

Petrenot  Tendant  dudit  AiJloncourt,  }iré,  dit  par  sondH 
seremeot  donné  aux  sains  Euvaogites  de  Dieu  que  oudit 
tenips  lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le  Daphin  ont  esté  loi* 
giez  en  ladite  ville  et  ont  fait  les  dommages  cy  devant  de^ 
clarez.  Item,  lui  ont  gastei,  maingiez  de  leurs  chevaix  VP 
gerbes  de  froment,  XL  gerbes  de  çoîgle,  lui  ont  tuer  V  pors 
et  ung  vaissel  de  moicbotes,  et  VI  charrées  de  foin,  les- 
quelx  biens  se  puent  monter  à  la  somme  de  ini  frans  demi. 

Fol.  117  V^.  Girard  Durant  dtidît  Ailloncourt,  aigé  d'en- 
viron LX  aB«>  juré,  dit  que  oudii  tetnps  les  gens  de  mon* 
dit  seigneur  le  Dauphin  lui  prindrent  et  enmenerent  VI  buef 
et  ung  jouvenoel,  ini  vaiches  et  HII  pors,  lui  ont  maingiez 
et  tuer  vint  vaisselx  de  moichetea»  prins  les  andiers  de  son 
feu  et  toutes  les  autres  menues  ferrements,  lui  ont  gastei 
et  eoi^ortez  deiuc  biebott  de  froment  vannez,  gastei  environ 
lUI^  gerbes  de  froment»  LX  gerbes  do.faves,  lui  ont  brûlé 
trois  liz  de  plume. et  son  ehaer  et  obarrue.  Item,  lui  prin* 
drent  Moi&^n  son  filz  qui  rançonnèrent  de  la  somme  de  III 


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~  378  ~ 

QoriDB  d'oT,  lesqueli  ioBimages  se  puèBl  nidiiiev  à  la 
soffline  de  LX  frans. 

Fol.  1 J8  R^,  Jehan  Ck)urdier^  maire  audit  lieu  d'AiUon* 
court  pour  Teglise  de  Luxeul  et  pour  mon  très  obier  et  très 
redoublé  seigneur^  monseigneur  le  duc  de  Bourgoingne, 
juré,  dit  par  sondit  serement  que  oudit  temps  les  gens  de 
mondit  seignewr  le  Daphin  furent  loîgiez  en  ladite  ville 
d^Ailioncourt  en  XI  loigiz  «uigamment  l'un  après  Taiiire» 
lesquels  lu!  ont  gastez  et  getez  deso«bz  leurs  ohevalx  et  en 
la  charriere  lUF  gerbes  de  froment,  lui  ont  tués  XI  gros 
pors,  prins  et  emportez  la  ferrurede  sa  charrue^  XL  ^Mrtes 
de  froment  vannez,  YIII  quartes  de  millot. 

Eglise  rompue  par  les  gens  de  mondit  seigneur  le  Daulphiu, 

Jeban  Moingin  dudit  Âilloncourt,  diapuia,  aigé  d'environ 
XL  ans,  juré,  dit  que  oudit  temps  les  gens  de  mondit  sei* 
gneur  le  Dapbin  rompirent  Teglise  dudit  lieu,  en  laquelle  iiz 
lui  prindrent  deux  Iiz,  trois  chevessis  de  plume,  qui  des- 
pesserent  et  geterent  la  pluQie  au  vent « 

Fol.  118  V^.  Derooingin  Belin,  marescbault  dudit  Ail- 
loncourt,  aigié  d'environ  LX  ans,  juré,  dit  par  sondit  sere- 
ment que  lesdits  gens  de  mondit  seigneur  le  Dapbin  oudit 

temps lui  ont  brûlez  les  sofflctz  de  sa  forge, 

emportez  les  tenailles^  marteaulx  et  les  autres  aisemens  de 
sondit  mestîer,  item,  hii  ont  brûlé  ung  lit  et  ung  cbevessie. 

Brusches. 

Feu  bouté. 

FoK  120  R^  Jaquot  Faverey  dudit  lieu  de  Brusebes^ 
aigé  d'environ  LV  ans,  juré,  interrogué  et  diligemmenl 
examiné,  dit  et  dépose  par  sondit  serement  donné  aux  sains 
Buvângiles  de  Dieu  que  es  mois  de  juillet  et  d'aoust  darrie- 


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néneoU  les  fem  ^Ishanes  ^  momeîgDetirHb  Dapliin  oui  esté 
lo^œ  par  partie  oa pfaismirs  loigiz  en  ladtte  vUtedeBros* 
cbes  ;  lesquelx  lui  ont  ars  et  brûlé  la  maison  ée  sa  forge^ 
ei^eniUe  VI^  vans  de  cfaarboa  et  plueeurs  aiaemens  appar- 
tesai»  à  sadite  iorge^  lui  ont  gastez  et  getez  en  la  cbarriere 
yi"  gerbes  de  soigle,  lui  ont  ars  deux  cfaarroier  gerbes  et 
foin,  lui  en  ont  portez  une  haiche  à  main  et  une  eugnie>  ly 
pritidrent  et  estèrent  sa  robe  et  le  prindrent  prisomnera 
mas.  il  se  eschappa^  et  quant  il  leur  fut  escbapé,  ilz  prinr- 
drent  et  emprisonnèrent  sa  femme  et  la  rançonnèrent  de 
deux  saluie  d'our^  ly  prindrent  les  andiers  de  son  feu  et  plu- 
seurs  autres  aisemens  de  fer  de  son  hostel,  et  après  ce  que 
lui  eurent  prins  et  gastez;  tous  ses  meubles  d'osteix^  ly  tuè- 
rent V  pors^  et  lui  copperent  et  tranchierent  tous  les  abres 
de  son  vergier  et  gardin^  lesquelx  dommaiges  cy  dessus 
soqt  extimez  et  puent  monter  à  la  somme  de  XXXVI  frans. 

Fol.  122  R%  Huguenin  le  Maçon  de  Bruscbes,  }uré.  dif 
qfue  lesdits  gens  de  méndit  seigneur  le  Dapliin  lui  ont  prins 
et  enmené  ung  jument  ou  bourg  de  Luxeul  ou  il  TaToit  re- 
traita  estant  mondit  seigneur  le  Dapbin  loi^ei  audit  Luxeul. 

Fol.  {23  R"".  Nicolas  Perdrissel  dudit  Brusches,  aigé 
d'environ  XXX  ans,  juré>  dit  que  les  gens  de  mondit  sei- 
gneur le  Dapbin  lui  ont  prins  et  emblez  ung  jument  qu'il 
avoit  retrait  ou  bourg  de  Luxeul,  lorsque  mondit  seigneur 
le  Dapbin  estoit  logiez  oudit  bourg  de  Luxeul. 

Fol.  123  V".  Pisot  TAbelestrier,  demeurant  audit  Brus- 
cbes,  eaigé  d'environ  L  ans 

Item,  le  soir  que  mondit  seigneur  le  Dapbin  fut  loigiez 
ou  bourg  de  Luxeul,  ses  gens  lui  prindrent  ung  jument  en 
valeur  de  YI  florins  d'or,  item,  lui  ont  gastei  environ  YI^ 
gerbes  de  soigle. 

Fol.  I2&  R"".    Girardot  dudit  Bruscbes,  aigé  d'environ 


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—  880  — 

L  wtm^  dit  par  soiiâti  seremeni  que  ovdif  temps  les  gent  de 
raondii  seigBeur  le  DaphiRlutmiifuttesdcnDmaiges  ^1 

9'ei»aigiieftt  :  c'est  assavoir .     .     . 

Item,  loi  priodreiil  ou  bourg  de  Luxeul  ung  JMDDenl  tl 
uag  poulom,  estant  mondit  seigneur  le  Dophin  loigiez  a«h 
dit  LuxeuU  lui  ont  gastèi  ei  son  hoslel  UU*  gevbesde  soigfe 
el  ptasseurs  autres  dommaiges,  le  prindreat  et  TeimenereDl 
prisonnier  josques  à  Montheiliart  et  le  rançonnèrent  de  nu 
frana. 

Fol.  1^.  Jehannote^  femme  Âubri  Frosteret^  ditoultre 
que  le  darrenier  jour  d'aoust  darrieneroent  p^ssé,  les  gens 
de  messire  Regnault  Duplessis^  lieutaaant  du  seneschal 
d'AnjoU  prindrent  ledit  Haubri  son  mari^  et  Fenmenerent 
prisonnier  au  lieu  de  Damey^  ouqueliiz  le  détiennent  encour 
prisonnier  avec  plusieurs  autres  habitans  dq  la  terre  dudit 
Luxeul  qu^ilz  ont  prins  et  tiennent  prisonniers^  jusques  ad  ce 
qu'il  ledit  messire  Regnault  et  ses  eomplisses  auront  la 
somme  de  Vir  florins  d'our  pour  les  bestes  de  pluseurs  vtt^ 
laiges  de  la  leitre  dudit  Luxeul,  que  les  gens  dudit  messire 
Regnaul  qui  sont  en  garnison  audit  Darney  vinrent  prendre 
es  villaiges  devant  ledit  Luxeul. 

Original  sur  papier  comprenant  un  volume  de  127  foliosv 

Archivée^  de  h  Côte-d'Or.  Chambre  iez  Comptes  de  Dijm. 


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VI 


LES   ÉCORCHEURS 


d'après  les 


LETTRES  DE   REMISSION 


1441-1451 


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EXPÉDITIONS  DE  METZ  ET  D'ALLEMAGNE 


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~  388  — 


liXXVII 


j^éxâission  pour  Jaquemin  Vadrolt,  homme  d'armes  ati 
aervioe  de  Pierre  de  Bre«^,  aeigneur  de  la  Varenue,  aëné-» 
ohal  de  Poitou. 


1446  Mars  (nônr.  style) 


Cbaries^  etc.,  savoir>  eto.,  nous  avoir  reœu  TumUe  sup^ 
plicacion  de  nostre  amé,  Jaquemio  Vadroit^  natif  de  la  yîUe 
de  Roisy  ou  bailliage  de  Vermandoia^  homme  d'armes^  ser^ 
viteur  de  nostre  amé  et  feal  chevaUer^  conseiller  et  cham'^ 
bellan^  le  sire  de  la  Varenne^  seneschal  de  Poiciou  (4)  con- 
tenant ;  Que>  ung  an  a  ou  environ,  certains  compaignonsde 
guerre  se  transportèrent  et  coururent  au  Bao  à  Bery  (2)  en 
nostre  pays  de  Gbampaigne  sur  la  rivière  d'Aine  près 
ReimSi  et  illec  trouvèrent  aucuns  marcbans  et  autres  paa- 
sans  pays>  portans  et  menans  lesdis  marcbans  plusieurs 
denrées  et  marchandises  ;  lesquelz  ilz  destrousserent  et  leur 
osterent  ce  qu'ihs  avoient  ou  au  moins  ce  que  bon  leur  sem- 


(t)  Pierre  II  de  Brezé,  sénéchal  de  Poitou  en  1440,  l'an  des  chefs  de 
Parmée  dirigée  contre  Metz,  cite  dans  Mathieu  d'Escouchy»  Edition  Beau* 
court,  I,  p.  29. 

(2)  Berry  au  Bac,  Aisne,  arr.  de  Laon,  canton  de  NeUfchatel,  sur  la 

rivière  d'Aisne,  presqu'en  face  de  Sapigneulles. 

15 


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—  386  — 

bla>  à  laquelle  destroasse  ledit  suppliant  ne  fut  points  mai» 
bien  avoit  esté  d'accort  de  Tentreprinse  et  course  fere^  y 
avoit  UDg  sien  variété  pour  lequel  il  print  sa  part  du  butin 
montant  à  huit  esouz  d'or  et  ung  franc  de  monnoye  ou  en- 
Tiron.  A  ^'occasion  de  laquelle  course  et  destrousse  et  au- 
tres esquelles  il  pourroit,  puis  deux  ans  ença  qu'il  a  conti- 
nuelment  suivy  la  guerre  en  nostre  service^  ou  autre  pour  lui 
avoir  es\é,  ainsi  que  souventesfoiz  font  gens  de  guerre,  sur 
nosdiz  sUbgietZ  et  d'icelles  prins  butin  pour  soy  plus  bou- 
norablement  entretenir  en  nostredit  service^  ouquel  il  a  tous- 
jours  depuis  lesdiz  deux  ans  esté,  comme  dit  est,  et  encores 
est  en  ce  présent  voyage  que  avons  fait  par  deçà  la  rivière 
de  Meuse  et  mesmement  en  la  frontière  et  Val  de  Mectz, 
soùffisamment  monté  et  armé  soubz  et  en  la  compaignie  de 
nostredit  conseiller  et  chambellan,  il  double  pour  le  temps 
avenir  justice  lui  estre  rigoureuse,  et  que  à  ceste  cause  on 
lui  voulsist  mectre  empescbement  en  corps  ou  en  biens  et 
le  contraindre  ou  vouloir  contraindre  à  fere  ^eul  et  pour  le 
tout  restitucion  et  reparacion  desdictes  courses  et  destrous- 
ses,  qui  lui  seroit  chose  impossible,  et  ainçois  le  convien* 
droit  absenter  et  s'en  alef  hors  de  nostre  royaume  en  totale 
desercion  ou  misérablement  finer  ses  jours  es  prisons,  es- 
quelles pour  ce  il  pourroit  estre  mis  et  détenu,  se  nostre 
grâce  ne  lui  estoit  sur  ce  impartie,  si  comme  il  dit  ;  en  nous 
humblement  requérant  que  en  faveur  desdiz  services  ainsi 
à  nous  par  lui  faiz  esquelz  il  a  grandement  firayé  du  sien, 
et  mesmement  qae  en  tous  autres  cas  il  a  tousjours  esté  de 
bonne  vie,  renommée  et  bonneste  conversacion,  sans  onc- 
ques  avoir  esté  actaint  ou  convaincu  d'aucun  autre  villain 
cas,  blasme  ou  reprouche,  il  nous  plaist  icelle  nostre  grâce 
lui  impartir,  en  lui  quictant,  remeclanl,  pardonnant  et  abo- 
lissant le  cas  et  crime  dessusdit  d'icelte  destroasse  ainsi 
faicte  que  dit  est  audit  Bac  à  Bery,  ensemble  tous  autres 
cas,  crimes  et  delitz  en  quoy  il  seroit  ou  pourroit  estre  en- 
couru envers  nous  et  justice  suivant  ladicte  guerre  pendant. 


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—  387  — 

ci  depuis  lesdiz  deax  ans  à  cause  desdictes  courses  et  dé- 
trousses par  lui  ou  antres  pour  lui  fa^ctes^  comme  dit  est. 
Pôurquoy  

Sait  la  rémission  adressée  aa  bailli  de  Vermandoîs. 

Donné  à  Nancey  en  Lorraine^  ou  mois  de  mars^  Tan  de 
grâce  mil  CCCC  XLIIII  et  de  nostre  règne  le  XXIIP.     .     . 

V.' 

Archives  Nationales.   Trésor  des  Chartes.  Reg.  J  J  m, 
pièce  XXXVII. 


Lxxvm 


ftémisBion  pour  Henri,  bâtard  de  Otbm,  homme  de  guerre 
de  la  compagnie  de  Jean  Bavenel,  prëoëdemment  de  celle 
de  Pierre  Aubert,  au  sujet  d*actea  de  violence  commis  à 
Ramer  u. 

1^5  Avril 

Charles,  etc.,  savoir  faisons  à  tous  presens  et  avenir  nous 
avoir  receu  Tumble  supplicacion  de  Henry  bastard  de  Graz, 
natif  du  dyocese  de  Reims,  aagé  de  XXX  ans  ou  environ, 
homme  de  guerre  de  nostre  service,  à  présent  de  la  compai- 
gnie  de  nostre  bien  amé  Jehan  Ravenel  (i),  escuier,  capi^^ 

9 

(1)  Va  rôle  de  dépenses  da  4  novembre  1450  publié  aa  tome  l|i  de  la 
DOUTelle  Edition  de  Mathieu  d'Escoucliy,  p.  379,  mentionne  un  Jean  de 
Ravenely'  avec  la  qualification  d^écuyer,  ualet  trccnchant  du  Roy,  et  de  la 
garde  de  son  corps,  qui  nous  paraît  s'identifier  aree  le  personnage  en 
question.  Ce  Ravenel  est  etté  daos  la  ehronique  de  KoenigsboTen  an  rang 
des  capitaines  qui  prirent  leurs  quartiers  d'hiver  en  Alsace  lors  de  l'expé^ 
dition  de  1444.  Voir  plus  loin  les  lettres  de  rémission  a  lui  octroyées. 


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—  388  — 

talne  de  gens  degaerre  en  icellui^  contenant  :  Comme  depuis 
ce  qu'il  s'est  peu  armer,  il  ait  par  long  temps  exercé  le 
fait  de  la  guerre  en  nostredit  service  et  icellui  continué  en 
la  compaignie  de  plusieurs  capitaines,  et  mesmement  de 
Pierre  Àubert  (1),  escuier,  et  dudit  RaveneU  et  tant  sur  les 
champs,  sur  le  plat  pays  comme  en, garnisons  et  logeis  ou 
il  a  esté  et  s'est  trouvé,  a  vesquu  à  Tordre  et  usaige  que  par 
cy  devant  ont  eus  et  tenus  les  gens  de  guerre  des  compai- 
gnies  de  nostredit  service,  et  à  faulte  de  paiement  de  gaiges 
et  de  souldes  et  d'autres  provisions  de  vivre  a  esté  contraint 
à  prendre  et  emporter  de  fait  vivres  et  vitailles  sur  les 
champs,  d'avoir  esté  à  plusieurs  courses  et  raençonnemens 
de  bestiaulx  et  de  biens,  à  raençonnemens  de  lieut  et  par- 
roisscs  et  h  plusieurs  destrousses  de  gens,  de  pays  et  de  tres- 
passans  pour  avoir  ses  neccessitez,  fournir  à  la  despence  de 
lui  et  de  ses  chevaulx  et  continuer  nostredit  service  comme 
les  autres  des  compaignies  ou  il  a  esté.  À  esté  aussi  en  fai- 
sant ces  choses  avecques  autres  à  faire  plusieurs  courses  et 
pilleries  communes  devant  places  et  forteresses  et  en  plu- 
sieurs parroisses  et  lieux  ;  et  entre  les  autres  a  esté  ledit 
suppliant  à  certaine  prinse  faicte  par  ledit  Pierre  Aubert  par 
eschelle  de  la  ville  de  Clamecy,  à  certaine  course  faicte  es 
forsbourgs  de  Montbart  et  à  autres,  et  avecques  ce  d'un 
gentil  homme  et  damoiselle  de  l'os  tel  du  sieur  de  Buensy. 
Et  oultre  ce,  ung  an  a  ou  environ,  lui  estant  en  ladicte  com- 
paignie dudit  Pierre  Àubert  en  aucuns  logeiz  ou  pays  de 
Champaigne  en  venant  en  nostredit  service,  en  l'armée  que 
nostre  très  chier  et  très  amé  fils  le  Daulphin  a  Tan  derrai- 


(4)  Aut  mots  de  jttiHet  et  d'août  \khk^  Pierre  Àubert  et  trois  autres 
capitaines  de  routiers  appartenant  à  l'armée  dn  Daopbin,  ticcompagnés  de 
dix  huit  cents  chevaux,  prirent  leur  passif  snr  les  terres  du  ehaneelier 
de  Bourgogne  et  se  signalèrent  par  leurs  déprédations.  (Vcir  à  ce  sujet 
Vitutruction  publiée  dans  Mathieu  d'Escoucfy,  Edition  Beattcourt» 
t.  ICI,  p.  99.) 


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—  389  — 

Dcmeni  passé  menée  et  tenue  es  mardies  d'Almaigne^  ou  eh 
celle  que  avons]  ibit  tenir  devant  Metz^  ait  esté  en  la  com- 
paignie  de  plusieurs  autres  courir  ou  quérir  leurs  vivres  et 
neceessitez  es  terres  du  sire  de  Til  (4)  et  de  Erart  seigneur 
du  Chastelet^  et  aussi  devant  Roineru  (2)  oudit  pays  de 
Cfaampaigne,  et  à  y  prendre  et  amener  vivres  et  bestiaulx  : 
Âuqueflieu  de  Romeru  soit  avenu  que  quatre  de  ses  oom- 
paigi^ns  qui  devant  y  estoient  venuz,  (lesquels  y  avoient 
esté  envoyez  pour  avoir  nouvelles  du  logeiz  ou  chemin  que 
oe^K  de  la  grant  compaignie  tenoientj  et  dit  au  seigneur  du* 
dit  lieu  que  riens  ne  vouloient  de  lui)  eussent  esté  veuz  du 
guet  en  entrant  en  ladicte  ville^  lequel  eust  iait  bruit  sur 
icellui>  et  feussent  sailliz  ceulx  de  la  forteresse  et  en  eus- 
sent prins  les  deux  et  les  deux  autres  chassez  jusques  à  la 
compagnie  ou  estoit  ledit  suppliant,  lequel  aoompaigné 
d'autres  feust  venu  au  bouUevert  de  ladite  forteresse,  Teus- 
sent  rompu  et  rescoux  l'un  desdiz  compaignons.  Esquelles 
choses  faisant  le  seigneur  dudit  lieu  lui  eust  tiré  d'un  trait 
de  cranequin  telement  qu'il  le  ciuida  avoir  tué,  ce  n'eust  e^té 
sa  bourse  et  sainture  en  eust  eaté  en  dangier  et  adventure, 
après  lequel  trait  ledit  bastard  suppliant  indigné  d'icellui, 
et  estant  de  chault  sang  tiré  d'un  autre  cranequin  sur  le  capi- 
taine dudit  lieu  ung  cop  dont  il  eust  feru  telement  que  mort 
en  est  ensuye,  et  ce  fait  eussent  lui  et  les  autres  de  ladicte 
compaignie  prins  hommes  et  bestiaulx  de  ladicte  place  pour 
ravoir  ledit  homme;  sur  quoy  leur  eust  esté  dit  qu'iU 
avoient  seurté  de  nostredit  filz,  par  quoy  délivrèrent  et  ren- 
dirent tout  ce  qui  pot  venir  à  congnoissance,  réservé  ung 
gentil  homme  dudit  sieur  de  Romeru  et  environ  X  ou  XI 
bestes  dievalines  qu'iU  retindrent  jusques  à  ce  qu'ilz  eus- 


{1}  Le  TU  doai  ilt'«9ii4Qii  être  Tbil,  dép*  de  l'Aube,  «rr.  dci  Bar  lur 
Aube»  canton  de  Soûlai  pet. 
(9)  Ramerupt)  Aube,  mt.  d^AreUsor  Aube,  obe€<4ieu  de  canton. 


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—  390  — 

sent  teurdit  bomme.  Desquelles  choses  plainles  BurvindrenI 
à  Troyes  et  pour  occasion  d'icelles  y  fut  leur  otpitaîne 
arresté,  lequel  après  bailla  et  délivra  ledit  bastard  suppliant 
es  mains  du  prevost  dudit  lieu  comme  à  justice^  auquel  pre- 
vost  il  fut  en  faisant  Tinformacion  desdiz  cas,  par  laquelle 
estoit  trouvé,  comme  l'en  dit,  qu'ilz  n'^esloient  venuz  audit 
Romeru  que  pour  y  faire  ou  porter  dommaige,  osté'el  res- 
ooux.  Et  combien  qu'il  n'ait  esté  chef  ne  principal  entre- 
prenant en  aucune  des  choses  dessusdictes,  ne  ait  esté  à 
boter  feux,  à  piller  églises  ne  à  autres  sacrilèges,  à  violence 
de  femmes,  à  meurdres  d'aguet  apensé,  ne  à  autres  que 
dessus  est  declairé,  que  les  cas  dessusdiz  ayent  esté  et  soient 
commis  aux  entreprises  de  ses  capitaines,  qu'il  y  estoit  con- 
traint à  estre  comme  les  autres  de  la  compaignie,  que  ledit 
ordre  de  vivre  a  esté  commune  et  continuée  par  cy  devant 
es  compaignies  de  gens  de  guerre,  que  par  fiaulte  de  paye- 
ment de  gaiges  et  de  soldes  ilz  ont  esté  contrains  fere  et 
continuer  lesdiotcs  courses,  pilleries  et  raençonnemens  pour 
eulx  tenir  en  nostredit  service  et  le  continuer;  neanlmoins 
il  doubte  que  il  en  peust  estre  procédé  contre  lui  de  rigueur 
de  justice  et  qu'il  en  peust  cheôir  en  dangier  et  inconvé- 
nient de  sa  personne,  et  que  jamais  ne  peust  estre  seur  en 
nostredit  service  ne  es  villes  de  nostre  royaume  retrait  de- 
dans icellui,  se  par  nous  ne  lui  estoit  sur  ce  pourveu  de 
Rostre  grâce  et  provision,  amsi  qu'il  nous  a  foit  remonstrer^ 
requérant  humblement  iceulx.  Pour  ce  est  il  que  nous,  eu 
sur  oe  consideracion  et  à  ce  que  l'entretenement  des  gens 
de  guerre  en  nostredit  service  de  par  cy  devant  a  esté  à  la 
eonservaoion  et  défense  de  nostre  seigneurie,  qui  atouche  la 
fait  de  la  ofaose  publîcque  d'ioetle,  à  quoy  nous,  nos  subgiets 
sont  raisonnablement  tenuz  et  obligez,  à  ce  que  ne  leur 
avons  pas  peu  pourveoir  de  gaiges  et  de  soldes,  comme  il 
appert,  à  la  relâcion  qui  faicle  nous  a  esié  dudit  bastard 
suppliant  et  des  services  qu'il  nous  a  faiz  en  noz  voiages  et 
armées  et  contre  noz  adversaires  en  leur  frontière 


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—  394  — 

Suit  la  réoiiflM^o  adressée  aiixbaillift  de  Vermamloii,  Amlcuift  el  $eiilM. 

Donné  à  Nancey  en  Lorraine,  ou  mois  d'avril,  l'an  de 
grâce  mil  CCCC  XLV  et'  de  noBtre  règne  le  XXIIP.      .     . 

Archives  Nationales,  Trésor  d^s  Chartes,  Reg,  // 177, 
pièce  LXL 


LXXIX 


BémiOTion  pour  PlilUppon  d'Aublgny  ayant  aervi  sous  les 
ordres  du  Daupliin  et  de  Jean  de  Blanohefort* 


4446  ivAlM 


Charles,  etc.>  savoir  faisons,  etc.,  non»  avoir  recette 
Fumble  soppticacion  de  nosire  bien  amé,  Pbelippon  d'Aobi* 
gny,  OMitemint  :  Qn'ii  nous  a  kmg  temps  servy  ou  fiait  de  noe 
guerres  à  rencontre  de  noK  anciens  ennemis  et  adversaires 
les  Anglois,  tant  ou  service  de  nostre  très  obier  et  très  amé 
ite,  le  Daelphift  de  Viennois,  on  voyage  que  nosttfedit'filz  a 
nagueres  fait  ou  pays  d'Almaigne,  que  en  la  eonpngnie  de 
nosU^e  bien  amé  esouier  d'escuierie,  Jeban  de  BkiDobefort, 
et  autres  capitaines  et  cbiefz  de  guerre  eslans  soubz  noua  el 
en  nostre  obéissance,  en  plusieurs  et  divers  «eges,  années, 
raencontres;  lieux  et  voyages  contre  nosdiz  ennemis,  on  il  a 


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—  3W  ~ 

empkrfé  et  exposé  sa  p^iMmâe  pour  nostredlt  service.  Pen- 
dant et  duraat  lequel  temps  qu'il  a  continué  ksdîctes  |;«er- 
res  et  nostredit  service^  il  a  terni  avoc  loi  compaîgnons  et 
£eDs  de  guerre^  lesquels  et  aussi  ledit  suppliant  avec  eulx 
ont  vescu  sur  les  champs  et  sur  le  peuple  sans  riens  paier^ 
et  pour  avoir  vivres,  chevaulx,  barnoiz  et  autres  habille- 
mens  de  guerre  lesdiz  suppliant  et  gens  de  guerre  estans 
soubz  lui  ont  raençonné  plusieurs  noz  subgietz,  et  auant  ilz 
ne  vouloient  bailler  vivres  ou  autres  choses  à  euhc  necces- 
saireâ,  les  ontprins  et  raençonnez,  et  fait  et  souffry  prandre 
et  prins  beufs,  vaches,  brebiz,  moutons,  chevaulx,  jumens 
et  autres  bestes,  or,  argent,  vaisselle  tant  d'argent  que 
d'estaing,  couru,  fait  et  soufiFry  courir  foires,  marchés, 
a  gueté  chemins  et  destroussé  toutes  manières  de  gens  de 
quelque  estât  qu'ilz  feussent,  leur  osté  leurs  chevaulx,  or, 
argent  et  autres  bi^is  qu'ilz  avoient  avecques  eulx,  iceulx 
raençonné,  fait  finer  et  composer  &  grosses  sommes  de  de- 
niers et  autres  raençons,  butiné  et  prins  part  esdictes  des- 
trousses et  raengons  que  fatsdentet  commectcnent  ses  com- 
paignons  et  varletz  de  guerre  et  autres,  fait  et  soufiTert 
foire  pluseurs  autres  pilleries,  roberies,  raençonnemens  et 
autres  crimes  et  delitz  dont  il  ne  porroit  faire  satisfacion  ne 
amende.  Lequel  suppliant  s'est  retrait  de  la  guerre,  et  a  en- 
tencion  de  vivre  paisiblement  et  s'applicquer  à  faire  labou- 
rer et  à  autre  cbose>  mais  il  double  que  ou  temps  avenir 
rën  v^ukisl;  à  rocoasion  des  choses  dessusdintes  advenues 
et'commtMs  dorant  ledit  temps  qu'il  a  suivy  noz  guerres^ 
procéder  ixmtre  lui  p^ur  rigueur  de  justice  et  le  punir  oorpo- 
relment,'se  nostre  gmo»  et  Inisericorde  neluiestoient  sur 
ce  imparties*;  humblement. requérant  que^  actenéii'que  du- 
rant lesdioles  guerres  il  n'a  eu  de  nous  chose  d<mt  il  se 
peust  entretenir  en  nosire  service  et  »uyr  lesdicles  guerres» 
qu^ilnous  a  lousjours  servy  ou  ffttt  de  nosâictes^i^rrss  ^ 
exposé  son  corps  pour  nostredit  service,  que  ce  qa'il  a  prins 
a  esté  pour  vivre  et  soy  monter  et  babiller  à  nous  servir* 


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—  M3  — 

il  nous  plaise  sur  œ  iui  edtorgir  ooBdiete  graee  et  miserf* 
corde.  Pour  ce     .     .    .    .    • .    •. 

Sait  la  rémittioii  adreasëe  aa  baîDi  de  Berry. 

Dionné  à  Serry  lez  Ghaalons,  ou  mois  de  juillet^  l'an  de 
grâce  mil  CCCG  quarante  et  cinq  et  de  oosire  jegne  le 

xxni*. 

Arthivês  Naiiomles.  Trét&r  des  Ckaries.  Reg.  JJ  477, 
pièce  II  11-^  IIL 


LXXX 


fUrcïXwBàon  pour  Ja^isDttxi  lia  Oàitras»  aoNskev  à  la  solde  de  la 
TlUe  de  Meta  contre  le  Boi« 


1446  NoTombre 


Charles^  eto.^  savoir  faisons^  etc.,  bous  avoir  receu  Tum* 
bie  supplicacion  de  Jaquotb  le  Gamus>  natif  de  nostre  ville 
et.  cité  de  Tournay^  à  présent  détenu  prisonnier  es  prisons 
de  ladicte  ville  par  les  prevost  et  jurez  d'icelle^  contenant  ; 
Que  certain  temps  devant  le  voyage  par  nous  nagueres  fait 
es  iSns  et  meetes  de  nostre  royaume^  oaltre  et  sur  1^  rivie* 
res  de  Meuze  et  Meselle^  pour  aucunes  causes.»  et  mesmement 
pour  mener  et  foire  guerre  aux  ville,  cité,  cbasteaulx>  pla- 
ces etseigneurtes  de  Metz  et  aux  habitans  et  subgietKil'icelle, 


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-  39Ô  ^ 

audit  Pbilippon  leur  boste  pour  aidier  à  faire  aucuns  habil- 
lemens  que  lui  faloit  faire^  ce  que  lesdits  Cbarles  et  Esgrin 
firent  voulentiers.  Et  ce  pendant  que  ledit  charpentier  be* 
songnoit  avecques  ledit  Pbilippon^  furent  prinses^  comme 
l'en  disoit,  deux  robes  de  violet  en  Tostel  dudit  cbarpentier, 
lesquelles  estoient  à  lui  et  à  sa  femme,  laquelle,  si  tost 
qu'elle  s'en  apparceut,  elle  le  courut  dire  à  son  mary  oudit 
logeiz  dudit  Pbilippon  de  Rodés,  et  inconlinant  ledit  cbar- 
pentier  laissa  la  besongne  dudil  Pbilippon  et  s'en  vint  en 
son  bostel  acompaigné  dudit  Pbilippon  pour  faire  ausdiz 
Cbarles  et  Esgrin  la  complainte  de  sa  perte,  lesquelz  ilz 
trouvèrent  en  son  bostel,  leur  logeiz,  comme  dit  est.  Et 
adonc  fist  dire  ledit  cbarpentier  audiz  suppliant  et  Esgrin 
par  ung  trucbement  comment  on  lui  avoit  prins  deux  robes 
de  violet,  de  quoy  il  en  avoit  une  pour  lui  et  l'autre  pour 
sa  femme,  lesquelz  lui  respondirent  qu'ilz  en  estoient  bien 
merriz  et  qu'ilz  ne  sa  voient  qui  ce  avoit  fait,  et  que  du  conn 
mancement  qu'ilz  logèrent  en  son  bostel,  qui  lui  baillèrent 
de  trois  cbambres  qui  y  estoient  Tune  fermant  &  clef  en  la* 
quelle  ilz  ne  aloient  ne  ne  venoient,  ne*  varletz,  ne  paige 
qu'ilz  eussent,  et  pour  le  supporter  coucboit  lui  et  sa  femme 
en  bon  lict,  et  coucboient  en  la  paille,  et  qu'ilz  ne  l'endu- 
reroient  plus,  et  que  doresenavant  ilz  coucberoient  comme 
lui,  et  ses  bi^ns  auroient  devers  eulx,  afin  qu'il  ne  perdist 
plus  riens  qu'ilz  ne  sceussent  comment,  et  oe  qu'ilz  lui 
avoient  souffert  ce  n'estoit  que  de  leur  grâce,  en  tant  que 
les  autres  de  ladicte  compaignie  et  garnison  estant  en  icelle 
ville  ne  laissoient  riens  à  leur  boste  Et  sur  ce  print  les 
parolles  ledit  Pbilippon.en  disant  que  c'estoit  m^  fait  et 
qu'ilz  feroient  que  folz  s'ilz  prepoient  riens  du  sien,  et  qu'ilz 
s'en  donnassent  bien  garde  comment  ilz  feroient,  et  qu'ilz 
n'avoient  si  bon  cbeval  qu'il  n'y  encourust  veu que  nostre- 
dit  cousin  le  s' d'Orval  lui  avoit  baillé.  A  quoy  respondirent 
lesdiz  suppliant  et  Esgrin  qu'il  entreprenoit  les  paroles 
trop  baultes  et  qu'il  n'en  avoit  que  faire,  veu  qu'ilz  n'entre- 


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-  m  — 

prenoienl  riens  sur  lui  et  qu'il  s'en  avoit  beau  passer  ;  le- 
quel Philippon  respondi  que  pour  eulx  il  n'en  laissèrent  ja 
à  parler  et  que  ainsi  n'yroit  il  pas>  et  ledit  suppliant  lui 
dist  qu'il  s'en  alast  bien  tost  à  leur  logeiz  et  qu'il  ne  les 
otruast  plus  de  paroles  ou  autrement  ii^le  feroit  merry  et 
qu'il  n'y  arrestast  plus.  Dont  ledit  Philippon  commança  à 
soubrire  et  secouer  la  teste  en  disant  que  bien  poy  le  crain* 
gnoit^  lequel  suppliant  voyant  que  ledit  Philippon  se  moc-' 
quoit  de  lui^  comme  il  lui  sembloit,  tira  une  dague  qu'il 
avoit  et  vint  vers  icellui  Philippon,  et  lui  cuida  donner  de 
ladite  dague  et  lui  en  eust  donné,  se  n'eust  esté  ledit  Esgrin 
qui  se  mist  au  devant,  et  en  ce  débat  et  que  on  les  depar- 
toit,  pluseurs  oultrageuses  paroles  se  disoient  d'un  cousté 
et  d'autre.  Et  après  se  départit  ledit 'Philippon  en  disant 
qu'il  en  y  auroit  de  merriz,  et  demeurèrent  lesdiz  suppliant, 
Esgrin  et  plusieurs  autres  devant  leur  logeiz,  et  pour  les- 
dictes  paroles  que  ledit  Philippon  avoit  dictes,  icellui  sup- 
pliant esmeu  et  courroucié  ala  tantost  prendre  ung  espieu 
qui  estoit  appuyé  à  la  porte  de  son  logeiz  et  s'en  sailly  de- 
hors en  la  rue.  Et  ainsi  quil  sailloit  hora»  ung  nommé  le 
Bourcdebieu,  armé  d'un  Jacques  et  une  espée  seinte 
commença  à  prendre  paroUes  pour  ledit  Philippon  en  le 
soustenant,  disant  que  c^esloit  malfait  et  que  ledit  Philip- 
pon estoit  bien  homme  de  bien,  et  que  à  grant  peine  se 
laisseroit  il  oultraiger  ainsi  qu'il  ne  s'en  venjast,  lequel 
suppliant  esmeu,  comme  dit  est,  dist  audit  Bourcdebieu  : 
T'en  fouit  il  parler,  se  tu  ne  t'en  voiz  bientost  d'ipy,  jç  te 
donneray  de  cest  espieu  que  je  tien  sur  la  teste  et  t'en  va 
bientost.  Lequel  Bourcdebieu  se  remua  environ  deux  toises 
ou  trois  de  là  en  parlant  tousjours  et  disant  qu'il  ne  s'en 
iroit  point  de  là  ou  il  estoit,  et  qu'il  n'en  laisseroit  jà  à  parler, 
et  que  lui  et  ledit  Philippon  logoyent  ensemble  et  pour  ce 
en  parleroit.  Lequel  suppliant  se  esmeut  à  aler  contre  ledit 
Bourcdebieu  pour  le  frapper,  lequel  Bourcdebieu  tourna  le 
doz  pour  fouyr,  et  ledit  suppliant  faigny  d'aler  après,  et 


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—  308  — 

toutesvoyes  il  ne  le  suivit  point  pour  oeste  foiz,  et  quant 
ledit  Bourodebieu  fut  tourné  et  vit  que  ledit  suppliant  ne  le 
suivoit  points  il  tourna  le  visaige  contre  icellui  suppliant^ 
en  disant  tousjours  parolies  agressans  et  actaignans  comme 
dessus.  Lequel  suppliant  ainsi  esmeu,  comme  dit  est,  corn- 
mança  à  dire  en  alant  contre  ledit  Bourb  :  Truant,  en  par- 
leras tu  mesbuy.  Lequel  Bourc  tourna  le  doz,  comme  s'il 
s'en  voulsifit  fouyr  et  ledit  suppliant  le  poursuit  et  le  frappa 
du  manche  dudit  espieu  qu'il  tenoit  en  sa  main  sur  la  teste 
ung  coup^  duquel  cop  ilz  tumberent  tous  deux  à  terre^  et  se 
releva  incontinant  ledit  suppliant^  et  ledit  Bourg  fut  relevé  et 
enmené  ou  logeiz  de  Raymonnet  Ducbastel  que  on  disoit 
estre  son  onclc^  et  la  nuyt  ensuivant  icellui  Bourg  par 
faulte  d'appareil^  bên  gouvernement  ou  autrement  ala  de 
vie  à  trespassement.  Pour  occasion  duquel  cas  ...     . 

Sait  la  rémission  «dressée  an  sénéclial  de  Poitou  et  aux  baillis  de  Berry 
et  de  &'  Pierre  le  Moutier. 

Donné  «^  Chinon^  ou  mois  de  janvier^  l'an  de  grâce  mil 
CCCC  XLV  et  de  nostre  règne  le  XXIIIP. 

Archives  Nationales,  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  177^ 
pièce  VI-^XIIL 


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—  399  — 


Lxxxn 


KtfïolBaion   pour    Alexandre   le  Cambiert  palefrenier  de 
Gau.'waiix  d'OremianTx,  seigneur  de  Bailleul. 


1446  Mars  (nour.  sljle) 


Charles^  etc.^  savoir  faisons,  etc.^  nous  avoir  receu  Tum- 
ble  supplicacion  de  Alixandre  le  Cambier,  natif  de  Han 
l'Abbayo  près  d'Ayre  en  Artois,  jeune  compaignon  de  Taage 
de  XXVIII  ans  ou  environ,  serviteur  et  palefrenier  du  sire 
de  Bailleul,  contenant  :  Que,  quaM  la  place  de  Montbeliart 
fut  derrenierement  par  nostre  ordonnance  et  commandement 
mise  es  mains  de  nostre  très  chier  et  amé  cousin,  le  conte 
de  Saint  Pol,  ledit  sire  de  Bailleul  et  deux  de  ses  enfans 
avec  certain  nombre  de  gens  y  alerent,  et  en  eulx  en  retour- 
nant dudit  Montbeliart  se  logierent  vers  Mazieres  sur  Meuzc 
en  ung  villaige  appelle  Poys,  et  eulx  estans  ainsi  logiez 
oudit  villaige,  fist  ledit  suppliant  batre  certaine  quantité 
d'avoine  pour  les  chevaulx  dudit  sire  de  Bailleul,  de  ses 
enfons  et  de  leurs  gens,  et  icelle  avoine  ainsi  batue  com- 
mança  ledit  suppliant  à  la  livrer  et  bailler  aux  vitrletz  et 
pages  qui  gouvemoient  les  cbevaulx  desdiz  sire  de  Bailleul, 
de  ses  enfans  et  de  leursdiz  gens,  ainsi  qu'il  avdt  acous- 
tumé,  et  entre  autres  en  bailla  et  livra  à  ung  appelle  Pero- 
tih  Lambereli  serviteur  de  Jacotio  de  Heriin,  escuier,  datant 


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—  400  — 

des  gens  dudit  sire  de  Bailleul  la  livrée  qui  failloit  pourses- 
dizche'vaulx 

Rixe  et  meurtre. 

Rémission  adressée  aaz  bailli  de  Vermaodois  el  prévit  de  Beauquesne. 

Donné  à  Chinon,  ou  mois  de  mars.  Tan  de  grâce  mil 
GGGG  XLV  et  de  nostre  règne  le  XXUU'. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes»  Reg.  J  J  177, 
pièce  Vin^-IL 


TiXXXTÏT 


Rëmimion  jpour  (H^ehaut  d«  Noyors,  ^nyer,  ^td  avait 
pria  part  aux  expédltlona  da  Tartaa  et  d*Allexnagxieu 


1446  Avril  (nouT.  style) 


Gbarles,  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  receu  Tum^ 
ble  supplicacion  de  Galehaut  de  Noyers,  escuier,  natif  du 
paîs  de  Picardie,  eontenant  :  Que  par  long  temps  ii  nous  a 
servy  ou  fait  de  noz  guerres  à  rencontre  des  Anglois  noz 
anciens  ennemys  et  adversaires  en  la  compaignie  de  plu- 
sieurs nos  obieb  et  capitaines  de  guerre,  et  esté  en  pluaieuni 
voyages,  sièges  et  armées,  comme  aux  sièges  de  Montereao, 
ltoiulx,.Grail  et  Pontoise,  et  es  voiages  de  Tarlàs  et  Ataai-' 


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—  401  — 

gtte  (l),  ou  il  ttoud  û  servy  de  tout  son  povoir,  et  en  ce  foisani 
a  tenu  les  champs  avecques  les  autres  gens  de  guerre^  ou  il  a 
vesquu  sur  noz  pays  et  subglez^  iceulx  avecques  leurs 
blens^  bestial  et  autres  choses  prins  et  raençonnez^  batuz  et 
tiavrez^  et  fait  plusieurs  courses  sur  nosdiz  païs  et  8ubgiez> 
en  traversant  et  aucunes  foiz  espiant  les  ohemins  pour  trou- 
ver et  raencontrer  les  marcbans  venans  et  alans  aux  foires 
et  marchiez  et  autres  gens^  dont  il  a  esté  par  plusieurs  et 
diverses  foiz  à  en  destroussez,  batre  et  navrez  en  commec- 
tant  et  perpétrant  en  ce  faisant  plusieurs  et  divers  crimes> 
deliz,  excès  et  maleficeSi  desquels  ledit  suppliant  ne  sauroit 
et  ne  pourroit  bailler  la  declaracion  au  vray^  ne  aussi  en 
faire  satisfacion.  Et  d'iceulx  cas  icellui  suppliant  dit  par 
nous  avoir  esté  octroyé  abolicion  générale  à  cesdiz  gens  de 
guerre,  neantmoitis  icellui  suppliant,  pour  ce  que  dioelle 
abolicion  ne  sauroit  faire  obstencion,  doubte  estre  ou  temps 
avenir  approuché  et  contrainct  par  justice  desdiz  cas  ou 
d'aucun  d'iceulx,  et  que  à  ces  causes  l'en  puisse  ou  vueiUe 
l'en  contre  lui  rigoureusement  procéder,  se  nostre  grâce  et 
miséricorde  ne  lui  estoient  par  nous  sur  ce  impartiz.     .     . 

Sait  la  rëaiisflioii  adfeisée  tu  ParUmeot,  prérôl  de  Paris,  baillis  de 
Vermaodois,  SeDs,  etc. 

Donné  à  Chinon,  ou  mois  d'avril  l'an  de  grâce  mil  GCCG 
XLV  et  de  nostre  règne  le  XXUU^  avant  Pasques. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg,  Jj  177, 
pièce  IX^^III. 


(DCbarles  VU  prit  d'assaal  la  place  de  Bio&tereaa  le  10  octobre  443t, 
celle  de  Bleaax  fut  enlevée  nu  mois  d'août  4430  ;  Creil  se  rendit  le  94 
juin  144i  peu  de  temps  après  son  investissement,  mais  Pontoise,  assiégé 
des  le  commencement  de  juin  4441^  opposa  une  résistance  opiniâtre  qui 
se  prolongea  jusqu'au  99  septembre,  et  le  roi  de  France  y  entra  par  la 
br^icbe  de  même  qu'à  Mootcreaa.  (Faliet  de  Vmuille,  Bîml  d€  CharUé 

nr,  t.  11,  p.  8S2, 420.) 

u 


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—  402  — 


LXXXIV 


Bëmisaion  pour  Joaxi  de  Ba^enel,  éonyërt  *ti  sujet  d# 
désordres  ooxnmis  en  Champagne  et  Iiaoïmois  par  de* 
gens  de  guerre  dont  il  avait  la  oliarge* 


1446  AytU  (nouY.  style) 


Charles,  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  ik)us  avoir  receu  Tum- 
ble  suppticacion  de  nostre  bien  amé  panetier,  Jehan  de  Rave- 
nel,  escuier^  contenant  :  Que  des  son  jeune  aage  il  se  mist  à 
saivir  les  armes  et  commança  à  nous  servir  ou  fait  de  noz 
guerres,  ou  il  a  tousjours  depuis  bien  et  grandement  conti- 
nué et  y  employé  son  temps  bien  et  vaillamment  en  plu- 
sieurs et  divers  volages  et  armées,  sans  avoir  tenu  autre 
parti  que  le  nostre,  tant  es  sièges  de  Meaulx,  Pontoise,  et 
aussi  ou  voyage  que  derrenierement  a  fait  nostre  très  chier 
et  très  amé  ainsné  filz  le  Daulphin  de  Viennois  ou  paîs 
d'Âlmaigne,  que  ailleurs,  ou  il  a  moult  despendu  du  sien,  et 
tellement  que  à  Toccasion  de  la  libéralité  et  biensfaiz  qu'il 
a  continuez  h  gens  de  guerre,  plusieurs  se  sont  mis  soubz 
lui  en  nostredit  service,  et  iceulx  a  entretenuz  à  son  povoir 
en  icellui  au  mieulx  qu'il  a  peu.  Lesquelz  toutesvoyes,  pour 
ce  qu'il  n'avoit  pas  bien  de  quoy  les  entretenir,  considéré 
que  plusieurs  capitaines  et  gens  de  guerre  eulx  disans 
estre  à  nous  tenoient  les  champs  en  diverses  parties  de 
nostre  royaume  ou  ilz  faisoient  divers  maulx  et  dommaif^es^ 


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—  408  — 

il  se  misi  sur  les  champs  comme  autres  et  par  eulx  souffert 
faire  sur  nostre  peuple  et  subgiez  es  pays  de  Champaigne^ 
Laounoys  et  autre  part^  maulx>  dommaiges^  piileries^  robe* 
ries,  larrecins^  meurtres^  ravissemeus  de  femmes,  sacrilei- 
ges,  raençonnemens  de  gens  et  de  bestial,  et  vescu  sur  les 
champs  comme  gens  d'armes  ont  acoustumé  de  faire,  avec- 
ques  autres  deliz  et  maléfices,  desquelz  bonnement  declara- 
cion  ne  restitucion  ne  sauroit  estre  faicle,  et  des  biens  qui 
d'icelles  destrousses  qui  par  lui  et  sesdictes  gens  ont  esté 
faictes  sur  nosdiz  subgiez  il  a  applicqué  ce  qu'il  a  peu  à  soy 
et  à  son  proufit  pour  entretenir  iceuix  gens  de  guerre  estans 
soubz  lui.  Toulesvoyes  de  présent  qu'il  a  désir  et  voulenté 
de  nous  servir  et  delaissier  du  tout  lesdictes  pilleries,  sans 
plus  les  continuer  et  souffrir  faire  ou  commectre  par  au- 
cuns estans  soubz  lui,  il  doubte  que  ou  temps  avenir  au- 
cuns noz  gens  de  justice  au  pourchaz  et  poursuite  d'autres 
en  veulent  contre  lui  faire  quelque  poursuite,  et  h  celle 
cause  le  molester  et  travailler  en  corps  et  en  biens,  se  noz 
grâce  et  miséricorde  ne  lui  estoient  sur  ce  imparties,  si 
comme  il  dit;  humblement  requérant  que  nous  ayans  regard 
à  sesdiz  services,  et  aussi  que  ne  lui  avons  fail  paiement  ou 
bienfait  de  gaiges  ou  souldes  dont  il  peust  bonnement  en- 
tretcmiir  les  gràns  fraiz  et  despenses  qu'il  a  soustenuz  tant 
pour  lui  que  pour  sesdiz  gens  estans  soubz  lui,  en  chevaùlx 
et  faarnoiz  et  autres  choses,  parquoy  il  a  esté  contraint  de 
fere  et  souffrir  faire  lesdiz  maulx,  dommaiges  et  autres 
maléfices  dessusdiz,  nous  lui  vueillonB  impartir  nosdicte 
grâce  et  miséricorde 

Suit  la  réihiMion  adressée  au  bailli  de  Vermandois. 

Donné  à  Cbinon,  ou  mois  d'avril,  l'an  de  grâce  mil  CCCC 
quarante  et  cinq  et  de  nostre  règne  le  XXIIIP,  avant  Pasques. 

Archii>es  Natimalis.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  178, 
pièce  LVUL 


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—  W4  ~ 


LXXXV 


Rémission  pour  Jean  Tesen,  présent  à  la  levée  du  siège 
d*Orléans  et  à  la  guerre  d'Allemagne. 


1446  Ayril  (nouv.  style) 


Charles,  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  noMs  avoir  receue 
l'umble  supplicacion  de  Jeban  Tesen^  natif  du  lieu  de  Saint 
Tezere  ou  pais  de  Rouergue^  contenant  :  Que  tout  son  temps 
il  s'est  mis  à  suir  les  armes,  tousjours  tenant  nostre  party 
sans' aucune  variacion,  et  nous  a  grandement  et  loyaument 
servy  en  plusieurs  volages  et  armées  et  soubz  divers  de 
noz  capitaines^  tant  à  lever  le  siège  d'Orléans,  et  aussi  ou 
volage  et  armée  que  noslre  très  chier  et  très  amé  ainsné 
filz  le  Daulphin  de  Viennoys  a  fait  en  Âlemaigne,  et  ailleurs  ; 
en  quoy  faisant  il  a  grandement  despendu  du  sien,  et  pen- 
dant lequel  temps  qu'il  a  ainsi  excercé  le  fait  de  la  guerre 
et  tenu  les  champs  en  nostre  royaume,  il  a  esté  en  plusieurs 
courses^  où  grandes  pilleries,  roberies,  larrecins,  destrous- 
ses, raencpnnemens  de  gens  et  de  bestial  ont  esté  faictes^ 
entre  lesquelz  en  voulant  aler  oudit  voiaige  d'Âlmaigne, 
lui  estant  au  lieu  de  Saint  Pons  de  Thomieres,  print  deux 
chevaulx  qui  appartenoient  à  deux  moines  et  iceulx  mena 
oudit  voiage  en  nostredit  service,  avecques  autres  maulx  et 
dommaiges,  dont  restitucion  et  declaracion  ne  pourroient 


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—  406  — 

estre  foiz^  vesquu  sur  les  champs,  ainsi  comme  antres  gens 
de  guerre  ont  acoustumé  de  fere,  autrement  il  ne  se  feust 
peu  entretenir  en  nostredit  service,  pour  ce  qu'il  en  a  eu 
très  peu  de  gaiges  ou  souldes  de  nous.  Toutesvoyes,  com- 
bien qile  il  ait,  comme  dit  est,  tousjours  tenu  nostredit 
party,  et  ait  voulenté  de  doresenavant  amender  sa  vie  et 
délaisser  telles  pilleries  et  roberies,  il  doubte  ou  temps 
avenir  rigueur  de  justice  lui  estre  faicte,  par  qaoy  il  n'ose- 
roit  soy  tenir  doresenavant  sceurement  en  nostredit  royaume, 
se  noz  grâce  et  miséricorde  nie  lui  estoient  imparliz,  hum- 
blement requérant  que,  actendu  sesdiz  services,  peines  et 
travaulx  qu'il  a  euz  à  l'occasion  d'iceulx,  nous  lui  vueil- 
lons  impartir  nosdicte  grâce  et  miséricorde.  Pour  ce    .     . 

RémiMioii  adrtttée  aaz  ténéchal  de  Ronergae  et  bailli  des  Montagnet 
d'Anyergoe. 

Donné  à  Chinon,  ou  mois  d'avril,  l'an  de  grâce  mil  CCCC 
quarante  et  cinq  et  de  nostre  règne  le  XXIIIP,  avant  Pas- 
ques. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  J  J  178, 
pièce  LXXXV. 


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406 


LXXXVI 


BëxniBBion  en  fàvenr  de  Maoë  Chevrier  pour  le  meurtre 
d*un  meunier  à  S*"  Solange  en  Berry. 


1446  Avril 


Charles^  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  France,  savoir  fai- 
sons à  tous  presens  et  avenir,  nous  avoir  reeeue  l'omble 
supplicacion  de  Macé  Chevrier,  natif  de  la  perroisse  de  Coy, 
en  nostre  païs  de  Berry,  contenant  :  Que  des  le  commence- 
ment de  sa  jeunesse  il  se  mist  à  suyr  et  fréquenter  la  guerre, 
et  bien  XXV  ans  a  ou  environ,  lui  estant  lors  en  garnison 
au  lieu  de  Baugy  (1)  en  nostredit  païs  de  Berry  soubz  ung 
appelle  Brisson,  à  ce  temps  capitaine  de  gens  d'armes  et  de 
trait,  vint  nouvelles  audit  capitaine  que  les  Borguîgnons  lors 
noz  ennemis  et  faisans  guerre  en  nostredit  païs  de  Berry 
aloient  courir  devant  nostre  ville  de  Bourges.  Pour  laquelle 
cause  et  tanlost  après  il  fist  babillier  certain  nombre  de  ses 
gens  pour  aler  ruer  jus  iceulx  Bourguignons,  lesquelz  in- 
continant  montèrent  à  cheval  et  alerent  eulx  embuscber 
entre  les  Ez  (2)  et  Bourges  pour  illec  actendre  lesdiz  Bourgui- 
gnons et  y  furent  l'espape  de  trois  heures,  et  quant  ilz  vi- 
rent qu'ilz  ne  venoient  point  et  qu'il  estoit  temps  de  repais- 


(i)  Baugy,  Cher,  arr.  de  Bourget,  obef-liea  de  canton. 

(â)  Aix  d'Angillon  (les)  Cher,  arr.  de  Bourges,  chef-lien  de  canton. 


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~  407  — 

trc  leurs  chevaulx^  se  partirent  de  leurdicte  embusche  et 
alerent  passer  par  le  villaige  de  Sainte  Solenge  (1)>  ouquel 
viilaige  vouloient  repaistre  leursdiz  cbevaulx.  Et  quant  iiz 
furent  illec  arrivez,  ledit  suppliant  qui  estoit  bien  jeune  dist 
à  ung  nommé  maistre  Jehan  :  Passons  oultre  et  alons  tout 
droit  au  molin  dudit  lieu  de  Sainte  Solenge  pour  illec  repais- 
tre, pour  ce  qu'il  lui  sembloit  qu'ilz  y  trouveroient  bien  à 
repaistre,  ce  qu  ilz  firent.  Et  quant  le  musnier  dudit  molin 
il  ferma  Tuysau  devant  d'eulx,  et  incontinant  ledit  maistre 
Jehan  demanda  audît  musnier  pour  quoy  il  avoit  fermé  ledit 
buys,  lequel  musnier  respondi  pour  ce,  et  qu'ilz  n'y  entre- 
roient  point.  A  quoy  ledit  suppliant  ayant  une  arbaleste 
bandée  lui  respondi  que  si  fcroient,  et  qu'ilz  ne  vendent  seu- 
lement que  repaistre  leurs  cbevaulx  ;  «t  après  plusieurs 
parolles  icellui  musnier  print  une  pierre  en  sa  main  pour 
leur  gecter,  s'ilz  s'efforçoienl  d'y  entrer,  laquelle  pierre 
icellui  musnier  nommé  Jehan  Cheze  gecta  contre  ledit  sup- 
pliant tenant  sadicte  arbaleste  toute  bandée  et  le  trait  des- 
sus, et  l'en  frappa  parmy  la  poictryne,  et  du  ressort  du  cop 
vint  cheoir  ladicte  pierre  sur  sadicte  arbaleste,  à  ToccasioA 
de  laquelle  chose  et  aussi  pour  la  fraieur  qu'il  eut  dudit 
cop  d'icelle  pierre  il  dessarra  sadicte  arbaleste,  et  de  cas 
d'aventure  sans  cuider  tirer  contre  ledit  musnier  Tactaigny 
d'un  vireton  parmy  l'estomac,  dont  ledit  Massé  en  fut  dolant 
et  courroucié  et  le  laissa  en  la  place,  et  comme  il  a  depuis 
oy  dire,  ne  vesqui  pas  Ull  heures  après  qu'il  ne  alast  de  vye 
à  trespassement.  Pour  cause  duquel  cas,  et  que  depuis  ledit 
temps  il  a  continuelment  suy  et  fréquenté  la  guerre  et  esté 
en  plusieurs  voiaiges  et  armées  soubz  plusieurs  capitaines, 
et  en  especial  en  la  çompaignie  d'un  appelle  Merigon,  capi- 
taine de  gens  d'armes,  qui  par  longtemps  a  esté  en  garni- 
son ou  païs  de  Gascongne  à  l'encontre  de  noz  ennemis  et 


(i  )  S<«  Solaogej^  Cher,  arr.  de  Bourges,  cdnton  des^  Aiz  d'AogiUeiv 


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—  408  -- 

adversaires  les  Ânglois,  soubz  le  conte  de  Dampmartln  et 
autres  avec  lesquelz  il  a  esté  eo  plusieurs  voyaiges  et  ar-> 
mées  faictes  à  rencontre  desdiz  Anglois,  tant  es  sièges  de 
Monstereau^  Meaulx  et  Pontotse^  que  es  voyaiges  de  Tartas 
et  Âlemaigne^  sans  avoir  tenu  autre  party  que  le  nostre, 
tousjours  bien  et  souf&samment  monté  et  habillé  et  jusques 
au  retour  du  voyage  d'Alejnaigne^  après  lequel^  combien 
qu'il  eust  esté  passé  aux  monstres  faictes  de  noz  gens  de 
guerre,  il,  soy  désirant  retraire  et  doresenavanl  vivre  bien 
doulcement  et  paisiblement  avec  son  père  et  autres  ses  amis, 
délaissa  son  capitaine  et  se  retray  audit  lieu  de  Coy  ou  il  a 
entencion  de  demeurer  et  illec  user  le  demeurant  de  ses 
jours,  mais  il  doubte  que,  nonobstant  que  ayons  donné  abo- 
licion  générale  à  toutes  gens  de  guerre  qui  se  vouidroient 
retraire,  on  le  peust  ou  voulsist  à  Tocoasion  dudit  cas,  ainsi 
que  dit  est,  commis  en  la  personne  dudit  musnier,  et  de  ce 
qu'il  a  vesqu  comme  ont  fait  autres  gens  de  guerre  sur  noz 
pais  et  subgiez  et  iceulx  couruz,  raençonnez  et  appatissez, 
appréhender  par  justice  et  contre  lui  à  ceste  cause  rigoreu- 
sement  procéder,  se  noz  grâce  et  miséricorde  ne  lui  esteient 
sur  ce  imparties 

Sait  la  rémi88ioo  adressée  aa  bailli  de  Berry. 

Donné  à  Gbinon,  ou  moys  d'avril.  Tan  de  grâce  mil  CCCC 
quarante  et  six  et  de  nostre  règne  le  XX!!!!"*. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg,  JJ  176, 
pièce  Ilir  LIV. 


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^  40»  — 


T.xxxvn 


flémlatlon  pour  J^ean  Rftyxnoii,  panetler  da  Dauphin, 
l'ayant  aeoompagné  dans  ton  expéditions  de  IMeppe,  Roner^ 
gue  et  Allemagne ,  et  Bernard  de  la  Fosse,  éooyer. 


i446  Avril 


Charles,  eto.,  savoir  faisons,  ete.,  noas  avoir  receo  rum- 
ble  supplicadoii  de  noc  bien  aœez,  Jdian  Raymon,  escnier, 
panetier  de  nostre  très  chier  et  très  amé  fliz  le  Daulpbhi 
de  Viennois,  et  Bernard  de  la  Fosse,  aussi  escuier,  conte- 
nant :  Comme  japieça  Guy  de  la  Roche,  escuier,  seneschal 
d'Ângolesme,  à  Toccasion  de  ce  que  lui  et  autres  ses  corn* 
plices  avoient  tenues  plusieurs  places  et  forteresses  en  noz 
paîa  de  Poictou,  Xanctonge,  Lymosin  et  autres  à  nostre 
desplaisir,  et  dont  il  estoit  pour  ce  encouru  en  nostre  indi^ 
gnacion  et  maie  grâce,  il  obtint  noz  lettres  d'abolicion  tant 
pour  lui  que  pour  sesdiz  complices,  en  laquelle  lesdiz  sup- 
plians  estoient  comprins  ;  et  tantost  après  ledit  Raymon  sup- 
pliant désirant  de  tout  son  cuer  nous  faire  service  et  de- 
meurer en  nostre  bonne  grâce,  s'en  vint  par  devers  nous,  et 
depuis  fut  avec  et  en  la  compaignie  de  nostredit  filz  ou 
voyage  qu'il  fist  pour  l^er  la  bastille  que  les  Ânglois,  noz 
enciens  ennemis  et  adversaires,  tenoient  devant  nostre  ville 


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—  4ie  — 

de  Dyeppe  (1),  et  eut  charge  de  certaine  compagnie  de 
gens  de  guerre  qu'il  entretint  soubz,  lui  ledit  voiage  de 
Tordonnance  de  nostredit  filz^  et  depuis  a  esté  avec  iceliui 
oestre  fliz  à  ladicte  charge  de  gens  es  voiages  qu'il  a  fait 
tant  en  Rouergue  et  ailleurs  pour  Tcxecucion  faicte  de 
nostre  ordonnance  par  nostredit  filz  es  terres  et  pais  de 
nostre  cousin^  le  conte  d'Armaignac^  et  ou  voiage  d'Almai* 
gne.  Pendant  lequel  temps  ledit  Jebnn  Raymon  et  les  gens 
de  sa  charge  et  compaignie  et  ledit  Bernard  4e  la  Fosse  oui 
tenu  les  champs,  vesqu  sur.  nostre  peuple»  batu,  rançonné 
et  fait  plusieurs  autres  maulx  et  deliz  que  faisoient  commu- 
nément pour  lors  les  gens  de  guerre  tcnans  les  champs^  et 
doubtent  que  ou  temps  avenir  on  voulsist  pour  occasion  de 
ce  leur  faire  aucunes  questions  et  demandes^  et  que  par  ce 
moyen  ilz  cheussent  en  dangier  de  justice,  se  nostre  grâce 
ne  leur  estoit  sur  ce  impartie  ;  humblement  requérant  ffue, 
actendu  ce  que  dit  est,  et  qu'ilz  n'avoient  point  d'ordon- 
nance ne  de  paiement,  par  quoy  ilz  ont  esté  contrains  à  faire 
et  souffrir  faire  des  maulx  et  choses  dessusdicles  sur  nos* 
diz  païs  et  subgiez^  qu'ilz  nous  ont  par  long  temps  bien  et 
loyaumeot  servy  ou  fait  de  noz  guerres  et  autrement  en 
maintes  manières^  et  que  de  ce  on  a  encéres  fait  aucune 
poursuite  à  rencontre  d'eulx,  il  nous  plaise  leur  impartir 
nostredicte  grâce. 

Rémission  adressée  aux  sénéchaux  de  Poiteu  et  Saintonge. 

Donné  à  Gbinon^  ou  mois  d'avril,  l'an  de  grâce  mil  CCCG. 
XLVI  et  de  nostre  règne  le  XXIIIP. 

Archives  Nationaks.  Trésor  des  Charles.  Reg.  JJ  177, 
pièce  CCXX. 


(i)  Il  s'agit  de  li|  haslitle  construite  par  tord  Talboiet  année  de  deux 
<ïent8  pièces  d'artillerie  pour  battre  la  place  de  Dieppe  ;  le  Dauphin  fui 
dépêché  au  secours  de  celle  ville  et  força  II*  Anglais  à  lever  le^iége  le  15 
aoAt  4443.  Au  printemps  suivant,  Charles  VII  envoyii  son  fils  dam  le 


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411  — 


Lxxxvni 


Xi«ttr6«  do  rémission  en  ftireur  d»  Jean,  bâtai*d  de  VeP|t7t 
ei  ses  adhérents,  eti  égrard  à  la  iwiisa  de  bonnes  plaoes 

'  par  lai  faite  entre  les  mains  dti  Datipbln  «t  moyenaan^ 
paiement  d*nne  s«mme  ô»  ^uatM  mille  Ûotlku  d'or. 


1446  luiHet 


Charles^  etc.,  savoir  ftiiMns,  e^  Gomnie  poor  la  garde^ 
tttieion  et  d«feiice  de  certaines  places  assises  es  fins  et 
medes  de  tiostre  reyaume  es  marches  d'Almaigde  et  de 
Lorraine  qui  sont  et  apparUenneot  à  nostre  amé  escQier 
d'escfoierie^  Jehan^  bas  tard  de  Vergy  (l),  ait  coaveDQà 
Icelhit  de  ^ergy  avoir  el  tenir  le  temps  passé  gens  de  goerre^ 
et  soit  venu  à  nostre  congnolssance  que  une  jeune  femme 
nommée  Marguerite^  demouuant  en  Tostel  de  nostre  amé  et 
feal  Jehan  de  Vergy  (%  dievalier^  seigneur  de  Fouvans> 


Midi  coDtre  Jeao  IV  d'Armagnac  et  le  capitaine  espagnol  Salazar  qui  com- 
mandait pour  ce  seigneur  dans  le  Rouergue  et  FArniagnac.  (Voii*  pour 
plus  de  détails,  ballet  de  ViriviUe,  histoire  de  Charles  Fil,  t.  Il,  p.  447.  > 
(I)  Jean,  bâtard  de  Vergy,  seigneur  de  Richeconrt,  fils  naturel  de  Jean 
de  Vergy,  III*  do  nom,  seigneur  de  FooTans  ;  sa  femme  est  Catherine  de 
Haraucourt.  fHist.  génécd»  de  la  maison  de  F  ronce,  par  le  P»  Anselme, 
t.  m,  p.  51.) 

(%)  Jean  de  Vergy,  IV*  do  iram,  aei^ntor  de-St  Dizier,  ils  de  GuiU 
lâuflie  de  Vergy  et  petit-Hls  de  Jean  de  Vergy  lli«,  «pooaa  en  4457  Mar- 
guerite de  la  Reebegayoa.  (Hist,  généal.  de  la  maison  de  France,  t.  VU, 

p.  «!.) 


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et  depuig  le  mariage  consommé  entre  loi  et  nostre  amée 
Marguerite  de  la  Rocheguion^  sa  femme^  que  on  dîsoit  ledit 
seigneur  de  Vergy  eongnoistre  charnelment  durant  sondtt 
mariage^  par  aucuns  desdiz  compaignons  de  guerre  dudH 
bastard  de  Vergy  et  de  son  consentement  ak  esté  prise  ett 
la  ville  de  Langres,  mise  et  menée  hors  d'ioeiles  yiile  et 
depuis  esté  noyée  ;  aussi  que  ou  contempt  de  ce  Waulterin 
de  Tuillieres  (4)  du  païs  de  Lorraine  avoit  rué  jus  et  des-^ 
troussé  les  gens  dudit  bastard  de  Vergy  par  emblée»  ait  esté 
rencontré  ledit  Waulterin  et  prias  par  les  gens  d'icellui 
ba^tard^  et  par  lui  baillé  es  mains  de  nostre  très  cbier  et 
très  amé  frère  et  cousin^  le  duc  deBourgoingne^  qui  icellul 
lui  avoit  requis»  et  par  son  ordonnance  ait  esté  excécuté  et 
mis  à  mort.  Pour  lesquelles  choses  et  cas  ainsi  avoiuz  et  à 
Toccasion  de  plusieurs  courses  et  assemblées  de  gens  de 
guerre^  pUleries»  roberies»  destrousses»  appatissemens, 
raengonnemens  et  autres  faiz  de  guerre  avenus  et  >  commis 
par  ledit  bastard  de  Vergy  et  ses  gens  depuis  le  traictié  de 
paix  fait  à  Arraz»  ledit  bastard  nous  a  humblement  supplié 
et  requis  que»  actendu  les  grans  pertes  et  dommaiges  qu'il  a 
eus  et  souffert  par  le  moyen  de  Tarmée  que  avons  menée 
oudit  païs  de  Lorraine»  et  nostre  très  chier  et  très  amé  fila 
le  Daulphin  de  Viennois  ou  païs  d'ÂImaigne,  nous  voulsis- 
sions  abolir  les  choses  desausdictes  et  pardonner  à  lui  et  A 
sesdictes  gens  l'offense  par  eulx  commise  ;  à  cause  de  ce» 
nous»  en  ayant  regard  et  consideracion  à  la  grande  et  bonne 
obéissance  que  a  faicte  ledit  Jehan  bastard  de  Vergy  à  nous 


(1)  Wautria  de  Tbaillieres,  qae  oous  voyons  en  bostilité  a?ee  le  bâ- 
tard de  Vergy  et  terminant  d*une  manière  tragique  une  vie  fort  acciden* 
tée,  figure  de  ooncert  avec  ce  même  bâtard  dans  une  attaque  à  main 
aemée  dirigée  en  1445  contre  le  seigneur  de  Commerey.  (D.  Calmet, 
histoire  de  Lorraine^  i.  H,  p»  Si7.  Vùir  mis»  plus  haut  pièce  LXX 
note.) 


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—  413  — 

et  à  nosiredit  filz,  les  boanes  places  (1)  qu'il  a  misefs  en  ntiz 
mains  el  de  noairedit  filz,  garnies  de  vivres  et  d'artitleries 
el  autres  biens  qni  nous  ont  grandement  secouruz  et  donné 
oonlbrt  en  nosdictes  années^  aussi  que  en  noz  affaires  il 
nous  a  baitié  comptent  la  somme  de  quatre  mil  florins  ^'or, 
et  la  promesse  que  lui  avons  faicte  et  accordée  de  M  bailler 
abolicion  générale  pour  lui  et  sesdiz  gens^  à  iceUui  bastard 
de  Vergy^  Loys  d'Amoncourt,  Mathieu  de  Saint  Loup  {% 
Gilet  Daubenton^  Loyset  Johannes,  Jehan  de-Waissy«  ses 
gens  et  serviteurs^  et  tous  autres  ses  serviteurs  quelz  qu'ils 
soient  lors  esfuis  de  sa  compaignie  qui  à  présent  sont,  qui 
pourroient  estre  aueonemi^t  chargiez  des  faiz,  cas  et  char- 
ges dessusdrctes,  avons  pardonné  et  aboly,  pardonnons  et 
abolissons  les  cas  et  crimes  dessusdiz  et  autres  quelzcon* 
ques,  et  voulons  de  nostre  grâce  especial,  plaine  puissance 
et  auctorité  royal  qu'tlz  et  chacun  d'eulx  en  soient  lenuz 
quictes  et  paisibles  à  tousjours^  sans  ce  que  ores  ou  pour  le 
temps  avenir  leur  en  soit  fait  accion,  demande  ou  poursuite, 
ne  donné  empescbement  quelzconques,  en  imposant  scilence 
perpétuel  à  nostre  procureur  présent  et  avenir  et  à  tous 
autres.  Si  donnons  en  mandement  par  ces  présentes  à  noz 
amez  et  feaulx  conseillers  tenans  ou  qui  tendront'  nostre 
Parlement  à  Paris,  et  à  tous  noz  autres  justiciers  ou  à  leurs 
lieuxtenans  et  à  chacun  d*eulx,  si  comme  à  lui  appartendra, 
que  ceste  nostre  présente  abolicion  et  pardon  ilz  Tacent  pu- 
blier en  nostre  court  de  Parlement  (3)  et  partout  ailleurs  ou 


(4)  Au  nombre  de  ces  places  se  trouve  eo  première  ligne  la  forteresse 
de  Darney  qui  fut  remise  entre  les  mains  du  roi  de  France.  fD.  Calmetp 
histoire  de  Lorraine,  t.  II,  p.  832.) 

(2)  Mathieu  de  S*  Loup  épousa  Jeanne  de  Vergy,  fille  du  bâtard  de 
Vcj^y. 

(3  Effectivement  cette  lettre  de  rémÏMion  fut  enregistrée  au  Parle- 
ment de  Paris  k  la  date  du  S  août  1446,  et  le  texte  de  la  lettre  en  son 
entier  est  reproduit  au  Registre  du  Criminel  X'  A  95  f.  317  el  saiv. . 


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—  M4  — 

il  apparteodra,  en  deckdpaal  noslre  vouleoté  estre  telle  ft 
ravoir  ainsi  octroyée,  sans  soufirir  les  travailler  pour  cause 
iect  en  corps  ne  en  biens>  ne  autrement  en  quelque  manière 
que  ce  soit,  ainçois,  s'aucunement  leur  estoit  fait,  mis  o» 
donné  trouble  ou  empesoheiwnt  ou  à  Texeecocion  de  ces 
présentes,  soit  mis  à  plene  deliTrance.  AusqueUas  en  tes^ 
raoing  de  ce  et  afin  que  ce  soit,  etc.,  nous  avons  fait  meo^ 
tre  nostre  seel,  et  vouions  que  au  vidimusde  ce3dictes  pré- 
sentes fait  soubz  seel  aucteatique  foy  soit  adjouslée  commo 
à  ce  présent  original.  Donné  à  Razille,  ou  mois  de  juillet» 
l'an  de  gratce  mil  GGCG  XLVL  et  de  nostre  règne  le  XXIIIP. 
Archives  Natianaies.  Trésor  i9s  Ck^rUs.  Beg.  /  J  i78^ 
frièee  XV.      • 


T.XXXIX 


Rémission  acoordëe  à  Josseran  de  Tarse  et  autres  sei- 
gneurs qui  s*étaient  mis  en  armes  pour  résister  à  Tin- 
vasion  des  routiers  dans  le  Charollais,  et  avaient  dé*- 
tenu  arbitrairement  Jean  Chappuis  et  Jean  le  Mune- 
rat,  le  premier  conseiller,  le  second  secrétaire  du  Roi. 


1446  Octobre 

Charles,  etc.,  savoir  faisons,  elc,  nous  avoir  receue 
rumblesupplicacion  de  Josseran  de  Tarze,  escvier,  seigneur 


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—  4IB  — 

dndit  lieu,  eontenant  :  Que  ou  mois  de  juillet  Tan  mil  GCGC 
quarante  et  cinq  ou  enviroiH  à  Toccasion  de  ce  que  ou  païs 
de  Gharrolois  et  es  marches  d'environ  avoit  certaine  grant 
quantité  de  gens  d'armes  qui  se  disoient  estre  à  nous  et  qui 
venoient  de  Montbeliarl,  lesquelz  faisoient  en  icellui  et  aux 
subgiez  de  nostre  très  ehier  et  très  amé  frère  et  cousin,  le 
duc  de  Bourgongne,  maulx  et  dommaiges  innumerables,  le- 
dit suppliant  avec  autres  se  mirent  sus  en  armes  pour  pré- 
server et  garder  à  leur  povoir  iceulx  pays  et  subgiez  de 
nofrtredit  frère  et  cousin  desdictes  gens  de  guerre.  Et  èuix 
estauft  sur  les  champs  rencontrèrent  feu  maistre  Jehan 
Cbappuis^  en  son  vivant  nostre  conseiller,  et  maistre  Jehan 
le  Munerat,  nostre  secrétaire  (i)  avec  leurs  gens  et  servi- 
teurs, et  iceulx.  prindrent  et  emmenèrent  prisonniers  en  ung 
village  assez  près  de  Paroy  (2),  et  eulx  illec  arrivez  firent 
savoir  au  procureur  d'icellui  nostre  frère  oudit  païs  de  Ghar- 
roloys  ladicte  prise,  lequel  vint  par  devers  eulx,  et  après  ce 
qu'ilz  eurent  parlé  ensemble  et  veu  par  le  moyen  de  plu- 
sieurs lettres  de  nous  que  avoient  lesdiz  Ghappuis  et  Mu- 
nerat  quelz  gens  ilz  estoient,  doubtans  avoir  grandement 
mesprins  envers  nous  de  les  avoir  prins,  conclurent  que 
puift  que  ladicte  prise  avdt  esté  et  estoit  ainsi  faicte,  qu'il 
estoit  expédient  de  le  faire  savmr  au  maresehal  de  Bourgon- 
gne  et  autres  gens  du  Gonseil  de  nostredit  frère  estans  à 
Dijon,  ce  qu'ilz  firent,  et  icelle  prise  venue  à  la  notice  et 
oongnoissance  d'iceulx  gens  du  Gonseil,  sans  aucunement 
conclurre  de  la  délivrance  de  nosdiz  conseiller  et  secre- 


(0  Nou8  trouvons  k  peu  près  à  celte  époque  un  clerc  notaire  du  Roi 
du  nom  de  Baudet  le  Minerat;  ses  provisions  du  4  août  1433  sont  insérées 
in  extenso  dausV  Histoire  de  la  Chancellerie  de  F  ronce  de  Dont  TessereaUf 
t.  l,  p.  46  ;  ne  serait-ce  pas  le  même  personnage  ? 

(ï)  Paray  le  Monial,  Saône  et  Loire,  arr.  de  Cbarolles,  chef-lieu  de 
canton. 


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—  416  — 

taire,  signifBercnt  }adicte  prise  à  icellui  nostre  frère,  lom 
estant  en  la  ville  de  Bruges,  -qui  incontinant  rescrivy  et 
manda  qu'ilz  feussent  délivrez  avec  tous  leurs  biens,  sans 
en  riens  retenir  né  reserver,  ce  que  firent  icellui  suppliant 
et  ses  complices  moult  liberalment.  Toutesvoyes,  combien 
que  pendant  le  temps  qu'ilz  les  gardèrent,  et  que  Veh  fut 
tant  en  ladicte  ville  de  Dijon  devers  les  gens  du  Conseil  de 
nostredit  frère  que  en  ladicte  ville  de  Bruges,  ne  leur  feus- 
sent faiz  aucuns  grlefz  de  leurs  personnes,  ainçois  les  gar- 
dassent comme  gens  de  bien,  sinon  jusques  à  oe  que  m\% 
estans  en  la  place  de  Artur  (1),  m  îlz  furent  menez  après 
ce  qu'ilz  eurent  esté  aucun  peu  de  temps  en  la  forteresse  de 
Vau  de  Gbiseu,  ledit  roaistre  Jehan  Gbappuis  se  escbappa 
et  avec  lui  ung  des  serviteurs  dudit  Monerat,  ou  contempt 
de  ce  icellui  Monerat  et  le  varlet  dudit  Gbappuis  furent  de 
là  en  avant  detenuz  prisonniers  en  fers  et  en  fons  de  fosse. 
Ce  neantmoins,  pour  ce  que  au  pourchaz  de  nostre  procu- 
reur en  nostre  grant  conseil  et  des  dessusdiz  pour  ladicte 
prise  et  destrousse  icellui  suppliant  et  autres  de  ce  coulpa-^ 
blés  ont  esté  ad^oumez  &  estre  et  comparoir  en  personne 
par  devant  nous  en  nostre  grant  conseil  à  certaines  jour- 
nées passées,  par  vertu  de  noz  lettres  patentes,  et  que  eulx 
doubtans  estre  rigoureusement  traictiez,  s'ilz  y  venoient, 
n'y  ont  osé  venir  ne  comparoir  pour  occasion  dudit  cas  et 
cboses  dessusdictes,  et  aussi  que  en  mectant  les  dessusdiz 
par  ledit  suppliant  et  sesdiz  compaignons  en  certaines  places 


(I)  Le  casullum  de  Arthusio  «si  nommé  en  1370  parmi  les  domaines 
cédés  par  le  Dac  Robert  II  de  Bourgogne  à  sa  nièce  Bealrix  de  Bourbon, 
femme  de  Robert  de  France,  comte  de  Clermont  (Courtépée.  Descrip- 
tion généiude  et  particulière  du  Duché  de  Bourgogne,  S*  édition,  t.  H, 
p.  15).  Le  même  auteur  indique  dans  la  commune  deBeauberj  (canton- 
de  S<  Bonnet  de  Jonn)  à  IS  kilomètres  de  Gharolles,  les  débris  de  la  (or- 
ierease  d'Artus  dont  on  ne  Toyaii  déjè  plus  de  son  temps  que  deai  pcnt 
de  murailles  appelées  les  Corn^  d'Àrtut*  (Ibid.,  p.«S60 


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—  417  — 

ou  ilz  oxA  esté  detenuz  prisonniers^  les  yeulx  furent  bandez 
à  eulx  ou  à  aucuns  d'eulx  ;  et  sont  cheuz  en  deux  deffaulx, 
,et  à  ceste  cause  les  terres^  biens  «et  possessions  des  aucuns 
*  ont  esté  et  sont  saisies  et  mises  en  nostre  main^  icellui  sup- 
pliant qui  en  a  esté  depuis  et  encores  est  moult  desplaisant, 
double  ou  temps  avenir  à  la  poursuite  de  nostredit  procu- 
reur et  autres  gens  de  nostre  justice  en  estre  rigoureuse- 
ment pugny  et  traictié»  sa  noz  grâce  et  miséricorde  ne  lui 
estoient  sur  ce  impartiz 

Sail  la  réniisioa  adrestée  au  J>aiUi  de  S<  Pierre  le  Mooiier. 

DoBoé  à  Razille  près  Ghinon,  ou  mois  d'octobre  mil  CCCC 
quarante  et  six,  el  i»  nostro  règne  le  XXi^I^ 

Deux  lettres  de  rémission  de  même  teneur  furent  accor- 
dées à  Huttn  de  Melk)  (I),  écuyer,  seigneur  du  Val  de  Ghi- 
Èeù,  et  à  Jean  Sachet^  selgmur  des  Bovikty, 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Re§.  /  J  178, 
piècfe  CLV. 


(I)  Ce  Hutin  de  McHo  etl  vrwMmWablenlwl  Pierre  de  MbUo.  dU  Hu- 
lin,  fiU  de  Loai»  de  Mello, 


87 


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—  4i8  — 


XC 


R^znitaiôn  aôôoïhI^  à  des  laboureurs  qui  avaient  blessa  à 
mort  et  dépouillé  l*uxi  des  oonxpagnons  de  guerre  de 
Joaohixn  Rouhault  à  son  retour  d'Allemagne. 


14M7  Ayril  (noUTean  ntjH) 


Charles,  etc.,  savoir  faisons  doqs  avoir  receue  l'umble 
sapplicacioa  de  Jebaa,  de  Boisselier  dit  d'Esnons,  demou- 
rant  audit  lieu,  et  Micbaut  Camusat,  demeurant  à  Courcd- 
\es,  povres  laboureurs  ehargiez  chacun  de  six  enfans  tous 
à  pourveoir^  dont  ledit  Michault  a  trois  filles  en  aagetie 
marier  et  les  autres  en  petit  et  jeune  aage,  lesquels  ne  sau- 
roieut,  ne  pourroient  gangnier  leurs  vies,  avons  receue  con* 
tenant  :  Qu&  puis  deux  ans  en  ça  certaines  gens  de  guerre 
que  Ten  disoit  estre  de  la  compaignie  de  Jouacfain  Bouault 
en  retournant  d'Almaigne  se  logierent  au  plat  pays  autour 
de  Langres  ;  les  aucuns  desquelz  alerent  en  fourraige  esdiz 
lieux  d'Esnons  (1)  et  de  Courcelles  (2),  esquelx  lieux  ilz 
pillèrent  et  roberent  Jes  hostelz  et  emportèrent  les  biens 
desdiz  supplians,  telement  qu'ilz  n'y  laissèrent  riens  qu'ilz 
en  peussent  porter,  au  moins  qui  feust  de  valeur.  Et  quant 
lesdiz  supplians,  lesquelz  s'estoient  retraiz  au  lieu  de  Mont- 


ci)  Ësnomt^  Haate-Marne,  arr.  de  Langres,  canlon  de  Praulboy. 

(2)  Courcellet-Val-d*E6noni8,  Hautc^^lari^,  arr.  de  Langres,  canton 
d(î  Praulhoy. 


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saiijon  (4  )  poar  ))oubtc  desdiz  gens  de  guerre^  virent  ce  et 
qae  eitlx>  leurs  povres  femmes  et  enfons  estoient  au  pain 
quérir^  se  partirent  dttdît  Keu  de  Montsaujon  et  alerent  en 
la  cité  de  Langres^  en  laquelle  estoient  logiee  plusieurs  des- 
cKotes  gens  de  guerre,  et  iceutx  supplians  ainsi  estans  en 
ladicte  cité  de  Langres  virent  quatre  compaignons  desdictes 
gens  de  guerre  monter  à  cheval  assez  tart  pour  aler  au 
logeiz  et  à  leur  compaignie  qui  estoit  en  la  ville  de 
Montlandon  (^)  à  deux  lieues  près  dudit  Langres.  Et 
pour  ce  qu'il  sembla  ausdiz  supplians  que  iceulx  quatre 
gens  de  guerre  estoienl  de  ceuU  qui  ainsi  leur  avoient 
pillez  et  robez  leurs  hostelz  et  emportez  leurs  biens>  par 
appoinctement  fait  entre  eulx  se  partirent  bastivement  du- 
dit Langres  et  alerent  au  devant  desdiz  compaignons  de 
guerre  à  Tentcée  d'un  bois  qui  est  a»tre  Langres  et  ledit 
Montlandon,  et  ainsi  que  l^iz  quatre  conapaignoos  ehe^ 
vaucboioDt  et  aloient  à  leurdicte  compaignie,  les  trois  dV 
oei^x  qui  clievaocboient  plus  fort  et  estoient  plus  avant  que 
te  quart,  apparceorent  lesdiz  su]^lians  et  adonc  frappèrent 
leurs  obevafilx  des  et peroas  et  s'enfouyrent  teiement  que 
lesdiz  supplians  ne  les  peurent  eBdommaigter^  mais  comme 
lequalriesme  ^m  l'en  appelloit  Martin  et  estoit,  comme 
l'en  dit,  varlet  de  Perrenet  de  la  Couidre,  escuicr,  pasn 
pardevant  lesdiz  supplians,  ledit  Jehan  Boisselier  suppliant 
piiat  son  cbeval  par  la  bride  en  lui  disant  qu'il  demourast. 
Lequel  Martin  lui  respondy  :  Vilain,  que  veulx  tu  faire^  et 
lira  son  espée  et  ia  pour  ta  contre  ta  poiotrine  dudit  Boisse- 
lier sans  4e  bkeoier,  et  lors  icellui  BeiissQliér  le  corda  mer 
de  dessus  son  cbeval  &  terre,  et  ledit  Martin  baulsa  sadicte 
espée,  et  en  cuida  frapper  icelltii  Boisselier  aur  la  teste,  et 
adonc  vint  ledit  Micbault  qui  frappa  icellui  Martin  de.son 


(1)  UuolsaugeoQ,  llaule-Marne,  arr.  de  Laogrcs,  caotun  de  Praulboy. 
(t)  MoDllabdon,    Haulc-31arn«,  arr.  de  Langres,  cauloD  de  Ncuilly- 
TEfèqae. 


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—  420  — 

espyé  en  Toyeet  ou  od^  lelement  qu'il  chey  dessoubz  sondil 
cheval  et  fut  très  fort  Ueoié.  Et  quant  il  fut  ainsi  à  terre, 
iesdis  supplians  lui  ostereni  ung  manteau  de  gris  doublé  de 
blanchet  depuis  le  mylieu  en  amonts  une  jaquete  decoppée 
de  plusieurs  couleurs^  ung  pourpoint  de  fusiaine  tout  neut 
unes  vieilles  chanlses  de  drap«  ung  hamoiz  de  jambes,  une 
paire  de  souliers,  ung  cbappeau  de  feustre,  sadicte  espée 
dont  il  esloit  habillé,  deux  gros  en  argent,  trois  aulnes  de 
fttstaine,  une  paire  de  gans,  deui  douzaines  d'aguillecles, 
une  paire  de  verges  à  nectoyer  rol^s,  et  sondit  cheval.  Et 
oe  foii,  s'en  alerent  Içsdiz  supplians  toute  nuyt  en  leurs 
hostelz  et  laissèrent  ledit  Marti»  en  oe  point  tout  droit  sur 
ses  piez,  lequel  se  plaingnoit  et  douloit  très  fort  et  estoit 
fort  blecié,  telement  qu'il  ne  peut  aler  jusques  audit  logeiz, 
fttns  denM)ttra  jusques  au  landeroain  qu^il  fui  trouvé  sur  la 
plaoe  Bioult  foible,  et  assez  toet  après  à  Toocasiim  de  ladiirte 
bleceuce  et  de  la  povràté  et  fr<Mure  qu'il  eodura^ceUe  nuyt 
aia  de  vie  à  trespas.  A  Toccasion  duquel  cas  ledit  Perfinet 
de  la  Couldre  maistre  dudit  feu  Marlm,  et  oestre  i^oc»- 
reur  ou  bailliage  de  Gbaumont  en  Bassigny  ont  par  vertu 
de  certaines  nez  lettres  patentes  par  euk  obtenues  pour^mz 
kisdtz  supplians  dudit  cas  et  contre  eulx  procédé  par  devant 
QQstre  bailly  dudit  lieu  de  Chaumont,  telement  que  lesdiz 
povres  supplians,  lesquelz  se  sont  absentez  pour  double  de 
rigueur  de  justice  du  pays,  ont  esté  appellezetadjoumez  par 
plusieurs  loiz  sur  peine  de  bannissement  et  sont  cbeuz  en 
deffiuilx,  et  n'oseroient  iceulx  supplians  jamais  retoumerne 
fiOttverser  oudit  pay»,  se  nostre  grâce  el  miserieorde  ne 
leur  estoient  sur  ce  piteablement  imparties 

Suit  la  réiniMiMi  adressée  aux  batll»  Je  Sens  el  de  Cliaiimoiit.  - 

Donné  à  Mehun  sur  Evre,  ou  mois  d'avril,  Tan  de  grâce 
mil  CCCCXLVI,  et  de  nostre  régné  le  XXV,  avant  Pasques. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Req.  JJ  178, 
fièce  CLIIII. 


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-  421 


XCI 


Iidttrot  ôm  vémimioA  *ooord^.à  Ohavlea  de  la  Oloohe,  dit 
Oloohatta»  iMMoam^  4*annea  daa  oompafttiaa  d*ordonliai»oa» 
pour  tons  méftitt»  par  lui  oomml»  %xi  ieic^pa  daa  gv^rraa. 


1447  Mal 


Gbarie»^  t^.,  savoir  faisons,  etc.,  nons  avoir  reocMo 
l'umble  supplioacion  de  Cbarles  de  la  Glocbe,  dit  Ciocbeote» 
homnie  de  guerre,  natif  de  la  ville  dH)rIeaDs,  estant  en 
nostf e  ordoonmce  swbz  oestre  amé  et  iéal  cfaevaKer,  cùnr 
seitter  et  chambellan,  le  sire  de  Blainville,  logé  en  la  ville 
de  Riobeeourt  près  do  Lanj^res,  comme  sont  doz  autres 
gens  de  guerre  es  autres  pals  et  bonnes  villes  de  noatre 
royaume,  contenant  :  Qae  des  son  jeune  aage  il  a  suivy  et 
frequanté  les  guerres  où  il  nous  a  tousjonrs  bien  et  loyao- 
ment  servy  au  mieulx  qu'il  a  peu,  sans  jamais  tenir  antre 
parti  que  le  ifestre,  en  ptusieurs  lieux,  sièges,  voiageSt  ren- 
contres et  armées  à  Tenoontre  des  Ânglois,  noz  anciens 
ennemis  et  adversaires,  soubr  plusieurs  noa  tMdz  et*capi^ 
taines  de  gens  de  guerre,  lesqueit  ont  tenu  longtemps  les 
ohamps,  a  goecléetespié  ebamns  et  veseu  sur  noz  siiJigiez 
en  plusieors  lieux  de  nostre  royaume  ;  en  laquelle  compai- 
gnie  il  a  tenu  misérable  et  dampnable  vie,  et  a  esté  parti* 
cipant  de  plusieurs  destrousses  et  pilleries  qui  par  eulx  ont 
esté  £tictes  tant  sur  gens  d^eglise,  nobles,  bourgois,  mar- 
chaos  que  cintres  noz  subgiez,  ausquelz  ilz  ont  esté  leurs 
chevaulx,  or,  argent  et  autres  biens  et  bagues  qu'itz 


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—  422  ^ 

avoient  sur  culx>  desqueiz  ledit  suppliant  a  eu  sa  part  et 
butin.  Et  avecques  ce  ont  couru  devant  plusieurs  villes  et 
vilitiges  €t  assailly  divers  lieux,  maisons  et  hostelz  fors« 
ou  Hz  ont  occy  et  meurdry  plusieurs  nos  subgiez  et  les  au- 
tres prins  et  raençonnez.  Et  pareillement  ont  b^uté  feux^ 
forcé  et  violé  femmes  et  jeunes  filles,  et  aussi  raençonné 
plusieurs  hommes  et  femmes,  obevaulx,  jumens,  besHail, 
gens  et  autres  plusieurs  biens  et  choses,  comme  ont  fait  et 
acouatumé  de  faire  gens  de  guerre  le  temps  passé,  mesme- 
ment  durans  divisions  qui  longtemps  ont  eu  cours  en  nostrc 
royaume,  où  ledit  suppliant  a  esté,  et  aussi  en  plusieurs  au- 
tres courses,  pilleries,  asaaulx,  meurdres  de  noz  suiviez  et 
autres  divers  maulx  et  crimes.  Et  en  oultre  a  ledit  suppliant 
commis  et  perpétré  plusieurs  autres  crimes,  deliz,  excès  et 
malefioea,  lesquek  il  ne  saiaroit  à  présent  b««nemeat  de- 
clairer  ne  exprimer  les  lieux  on  ilz^furent  faiz,  combien  que 
de  «a  personne  il  se  viola  oncques  femme  ne  fille,  bouta,  (eu, 
ne  eommist  crime  de  sacrilège.  Et  auM,  quatre  ans  a  ou 
enviroo,  iui  estant  ou  pais  de ,  Bourbonnoys,  pour  ce  que 
ung  sien  serttieur  nommé  roaistre  Jehan  avoit.fraippé  ung 
sien  cheval  en  sa  présence  d'une  espée,  cuidant  qu'il  ^i9t 
fait  par  despit  de  lui,  par  ohaudedole  tira  sa  dague  et  d'icelle 
lui  donna  ung  coup  par  Testomac,  duquel  cop  tantost  après 
il  ala  de  vie  à  trespassement  Et  pareillement  depuis  par 
cbaudecole,  pour  ce  que  ung  homme  de  villaige^  nostre 
subgiet,  qu'il  tenoit  prisonnier  pour  avoir  dea  vivres,  avoit 
fait  chemin  et  voye  à  ung  autie  prisonnier  qui  s'esobappa» 
lui  bailla  ung  coup  de  baston  sur  la  teste,  cmdaat  le  frapper 
sur  les  espaules,  ù  l'occasion  duquel  il  fut  une  nuyt  sans 
parler,  et  après  ce  la  paroUo  lui  revint,  et  lors  ledit  sup- 
pliant lui  donna  congié  et  le  mist  hors  de  prison,  et  incon- 
tinant  qu'il  fut  délivré,  il  s'en  ala,  et  ne  sœt  ledit  supplianl 
s'il  est  mort  ou  vif.  Et  aussi  ledit  suppliant  a  aidé  à  pendre 
et  noyer  aux  cappitaines  seubz  lesqudz  il  estoit  avecques 
plusieurs  autres  ses  compaignons  de  guerre  (enans  les 


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—  423  -- 

champs  en  diverses  parties  de  nostre  royaume^  et  lui  raes^ 
mes  y  a  mis  la  main,  sans  auctorité  de  justice  ne  leur  faire 
aucun  procès,  deux  hommes  de  guerre  et  ung  homme  de 
▼ilaige  que  on  disoit  estfe  meurdriers,  brigans^  espieurs  de 
chemins^  de  mauvaise  et  dampnable  vie>  et  desquelz  ledit 
suppliant  ne  scet  les  noms.  Pour  occasion  desquelz  cas» 
crimes,  maulx,  eices,  deliz  et  maléfices  dessusdiz,  ledit 
suppliant  doublant  rigueur  de  justice  s'est  absenté  du  pais 
dont  il  est  natif  et  mesmement  du  lieu  ou  il  est  en  garnison, 
ou  jamais  il  n'oseroit  reloumer  pour  occasion  desdiz  cas, 
converser  ne  estre  asseur  en  nostre  royaume,  se  nostre 
grâce  et  miséricorde  ne  lui  estoicnt  sur  ce  imparties,  si 
comme  il  dit.  En  nous  humblement  requérant  que,  actendu 
^'il  nous  a  tout  son  temps  servy  ou  fait  de  noz  guerres  et 
des  son  jeune  aage>  et  mesmement  ou  voiage  d'Almaigne  et 
ailleurs  ou  il  a  tout  perdu  le  sien,  et  que  sans  avoir  vescu 
sur  nosdii  subgiez  et  tenu  les  champs,  comme  ont  fait  nos- 
diz  autres  gens  de  guerre^  il  n'avoit  de  quoy  vivre  ne  soy 
entretenir  en  nostredit  service,  actendu  qu'il  n'estoit  paie 
de  ses  gaiges  ne  avoit  de  nous  aucun  bienfait,  et  qu'il  a 
exposé  son  corps  «n  ptosieurs  grans  perilz  et  dangiers  ;  et 
que  quant  il  frappa  sondit  varlet,  il  ne  le  cuidoit  aucune- 
ment tuer,  et  le  frappa  cuidant  qu'il  eust  blecé  son  cheval 
en  despit  de  lui,  de  quoy  il  fut  bien  doulant  et  courroucié 
él  aiasi  que  ce  fut  par  chaudecdie  et  après  boire  ;  et  que 
desdiz  trois  hommes  de  guerre  et  de  villaige  qui  furent 
excecotez  d'auctorité  privée  ei  sans  leur  faire  aucun  procès^ 
il  cuidoit  bien  faire  et  justice,  mesmement  qu'ilz  avoient  te 
nom  d'estre  brigans,  meurdriers  et  espieurs  de  chemins,  et 
en  ce  faisant  ne  cuidoit  faire  mal,  a}ns  le  faisoit  par  bonne 
entencion  ;  et  pareillement  il  ne  viola  onoques  femme  ne» 
fille,  ne  bouta  feu,  ne  commist  crime  de  sacrilège,  mais  a^ 
esté  et  est  de  bonne  vie,  renommée  et  honneste  conversa- 
don,  et  ne  fiât  oncques  ne  commist  maulx  ne  autres  villainsc 
cas,  blasme  ou  reproucbe,  fors  les  dessus  nommez,  il  nous. 


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—  424  — 
plaise  toi  pourveohr  de  nostre  grâce.  Pour  ce  est  il .     . 

Suit  la  rémission  adressée  aac  baiDis  de  Vermandois,  S*  Pierre  le  Moa- 
U«r,  Troyet,  Sent,  etow 

Donné  à  Mehun  sur  Evre,  ou  mois  de  may,  l'an  de  grâce 
mil  mi*  XLVn/  et  de  noslre  règne  le  XXV. 

Archives  Nationales,  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  178, 
pièce  CLXX. 


X€U 


BémiMiott  à  aaillf^ume  de  Oveiuuat  9^  aes  mr^ritmixm, 
pour  les  oontrilt)utioix8  iQvëes  sur  les  terres  de  Xiprraine 
et  exaotloxLS  oommises,  ledit  seigneur  étant  «capitaine 
de  la  plaoe  de  Neufohâteau  pour  le  duo  de  Bourgogne. 


1447  «Octobre 


Charles^  elc  ,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  receu  l'um- 
ble  supplicacion  de  Guillaume  de  Grenant,  escuier,  seigneur 
de  Pailley,  Estienne  Ferroux,  Vieno  Rougetet  dît  Racourl, 
Jehan  de  Poinson,  Pierre  Cadiot  et  Jehan  Monginol  de 
Neuville,  contenant  :  Que  par  rappoinctement  et  accord  fait 
entre  noz  fjFes  <>hlers  et  très  amez  frères  et  cousins,  le  Roy 


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—  425  — 

de  Sicille  et  te  Due  de  Bourgongne  (i),  iccHiii  nostre  frère 
le  Roy  cle  Sicille  mist  et  obiiga  pour  la  délivrance  de  sa 
personne  et  partie  de  sa  raençon  entre  autres  choses  es 
mains  de  nostredit  frère  et  coosin,  le  Duc  de  Beurgongne, 
ses  places  et  chasteaulx  de  Glermont  et  de  Neufefaasteh 
à  les  tenir  et  garder  par  lui  ou  ses  commis  et  depputez  à 
ses  despens,  jusques  à  fin  de  paie^  à  certains  gaiges  pour 
ceulx  qui  les  gdÉk^roient,  à  ieeulx  gaiges  paier  par  chacun 
mois^  soubz  telle  condicion  que  par  default  de  paiement 
d'iceulx  gaiges  lesdiz  commis  povoient  gaiger  sur  nostredit 
frère  et  cousin,  le  Roy  de  Sicille,  ses  hommes  et  subgiez  de 
ses  pays  de  Bar  et  de  Lorraine  selon  la  forme  et  teneur 
dndit  traictié  et  accord.  Et  peu  d'ilec  après  nostredit  frère 
et  coQsin,  le  Due  de  Bourgongne,  ordonna  pour  la  garde  et 
gouvernement  de  ladiete  place  et  cbastel  de  Neufchastel  ledit 
Guillaume  de  Grenant  supphant,  aux  gaiges  de  deux  cens 
firans  par  mois,  rooanoye  de  Bourgongne,  et  pour  ce  que 
d'iceulx  gaiges  ledit  Guillaume  n'a  par  plusieurs  peu  estre 
paie  ne  contenté  aux  termes  et  en  jla  manière  sur  ce  à  lui 
ordonnée,  il  a  aucunes  foiz  esté  contraint  de  faire  gaiger 
par  les  dessus  nommez  supplians  ses  serviteurs,  et  autres, 
sur  lesdictes  terres  et  seigneuries  de  Bar  et  de  Lorrajne,  et 
une  foiz  entre  les  autres  fist  faire  certain  gaigement  par 
les  dessus  nommez  au  lieu  de  Lieffoul  le  grant  (2),  ce  que 
faire  ne  dévoient  ne  povoient  par  ledit  traictié.  En  faisant 
lequd  gaigement  et  excecucion  y  eut  ung  des  habitans  dudit 
lieu  de  Lieffoul,  subgiet  de  nostredit  frère  et  cousin  le  Roy 
de  Secille,  nommé  Guillaume  Rolin,  qui  en  la  rescousse  que 
vouidrent  faire  lesdiz  habitans  contre  les  dessus  nommez. 


(1)  Cet  «ecord  termina  les  aégocUdiooB  oofertee  en  mai  U36  poarla 
déUvrittce  du  Roi  René  ;  après  de  nombreux  pourparlers  il  lui  conelu  le 
2S  janvier  1457.  (Voir  D.  Calmée ,,  histoire  de  Lorraine,  lome  II, 
p.  800.) 

(2;  lâflbI-le-Grand,  Vosges,  arr.  et  canton  de  Neniblilteau. 


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—  4i«  — 

fut  frappé  d'un  trait  d'arbalesto  par  lu^  nommé  Colin 
demourant  à  Cambrioui  près  Rogemont  ou  conté  de  BoQr« 
^Dgne.  qui  estoit  de  la  compaignie  dudit  suppliant,  duquel 
coup  et  trait  d'arbaleste  ledit  Rolin  ala  de  vie  à  trespaase* 
ment.  Et  aveo  ce  a  ledit  Guillaume  de  GrenanU  escuier, 
eatant  en  ladicte  place  de  NeufehasteU  fait  et  soufiert 
prendre  et  lever. par  les  dessus  nommez  et  autres  ses  ser- 
viteurs plusieurs  dons  et  appatissemens  ^r  les  subgiez 
desdiz  pais,  parce  qu*ilz  bc  les  paioyent  point  de  leurs  diz 
gaiges  ;  et  pareillement  a  aussi  ledit  Guillaume  par  cerlain 
accord  fait  entre  lui  et  oeulx  de  ladicte  ville  de  Ncufcbastd, 
de  certaines  usures  faides  et  dictes  contre  lui  par  quatre 
des  babitans  de  ladicte  ville  &  la  personne  d'un  sien  neveu, 
estant  pour  et  ou  nom  de  lui  audit  lieu,  eu  et  prins  environ 
deux  cens  florins  d'or«  £t  avec  ce  a  fait  et  commis  à  plu* 
sieurs  et  diverses  foiz  plusieurs  grans  maulx  etdommaiges, 
tant  en  prises  d'ommes,  bestiail  grant  et  menu,  par  lui 
raençonnez  à  grosses  sommes  de  deniers,  et  icelles  conver- 
ties et  applicquées  au  singulier  proufit  de  lui  et  de  sesdiz 
serviteurs,  sans  en  avoir  fait  ne  voulu  faire  aucune  restitu- 
cion,  ne  les  déduira  sur  le  paiement  de  sesdiz  gaiges  et 
soldes,  ainsi  qu'il  devoit  et  estoit  tenu  faire  par  ledit  traic- 
tié  et  apponctement.  Et  combien  que  de  toutes  les  cboses 
dessusdictes  lesdiz  supplians  ayent  obtenu  abolicion  générale 
dei  nostre  très  chier  et  très  amé  neveu,  le  Duc  de  Calabre, 
gouverneur  desdiz  pays  et  ducbiez  de  Bar  et  de  Lorraine 
pour  nostredit  frero  le  Ray  de  Secille  son  père,  et  soy 
faisant  fort  de  lui  en  ceste  partie  et  promectant  faire  icelle 
abolicion  par  lui  ratifBer  et  conformer,  et  que  pour  icelle 
avoir  ledit  Guillaume  ait  laissié  et  quicté  à  son  partement 
dudit  lieu  de  Neufchastel  certaines  sommes  de  deniers  qui 
lui  estoient  deues  à  cause  de  sesdiz  gaiges,  ainsi  que  lesdiz 
supplians  dirent  apparoir  par  lettres  patentes  de  nostredit 
neveu  de  Calabre,  et  aussi  ait  ledit  Guillaume  eu  quictancc 
generalle  tant  desdiz  babitans  dudit  lieu  de  Lieffoul  à  cause 


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—  4Î7  — 

desdÎE  gaigemens  et  dommaiges  faiz  et  commis  pnr  les 
dessus  nommez  et  autres*  ses  seryiteurs  à  la  course  dessus 
dicte^  et  semblablement  des  paréos  et  amis  dudit  Guillaume 
Rolin  qui  y  fut  tué>  ainsi  que  dit  est.  Ce  neantmoins  lesdiz 
supplians  coosiderans  que  ladicte  duçbié  de  Bar  est  du 
ressort  et  souveraineté  de  nostre  cooronne,  et  que  ù  nous 
comme  souverain  appartient  leur  remeclre  les  cas  et  clioses 
de$susdicte5^  doubtent  q\ae  nostre  procureur  ou  autres  noz 
officiers  voulsissent  à  ceste  cause  ou  temps  avenir  contre 
eulx  procéder  par  rigueur  de  justice,  et  que  par  ce  moyen 
ila  feussent  contrains  d*eulx  départir  et  absenter  de  nostre 
royaume,  et  qu'ili  n'y  osassent  jamais  seurement  demeurer, 
ae  noz  grâce  et  miséricorde  ne  leur  estoient  sur  ce  imparties. 

Sait  la  rémission  adressée  aux  baillis  de  Sens  et  de  Chaumont. 

Donné  à  Bourges»  ou  mois  d'oclobre>  Tan  de  graoc  mil 
CCCC  quarante  sept,  et  de  nostre  rogne  le  X\V. 

Archives  Nationales,  Trésor  d^s  Charlçs,  Beg,  JJ  179, 
pièce  LVIL 


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—  4î8  — 


xcm 


Rémission  au  profit  d*liabitant8  de  Vltry-le-Oroisë  qui 
avalent  dépouillé  des  gens  de  guerre  revenant  de  Tex- 
pédltion  d'Allemagne. 


1461  Arril  (nouv.  style) 


Charles,  par  la  grâce  de  Dieu,  roy  de  France,  savoir  fai- 
sons à  tous  presens  et  avenir,  nous  avoir  receu  Tumble 
supplicacion  de  Jaquet  le  Joucterot  dit  Fourquault,  Jeban 
Voillemer  dit  le  Barbier,  Nicolas  Perreau,  Jehan  Taichot, 
Nicolas  Barbol,  Jehan  Maly  et  Jehannin  Vougery,  povres 
laboureurs  chargez  de  femmes  et  d'enfens,  demourans  à 
Victry  le  Croisé  lez  Chassenay  {^)  contenant:  Que  ou  moys 
de  mars,  l'an  mil  CCGC  XLIIII  ou  environ,  aucuns  compai- 
gnons  de  guerre  passèrent  en  grant  nombre  par  la  ville 
dudit  Victry  et  venoient,  comme  eulx  et  autres  disoient,  de 
Dostre  armée  d'Âlemaigne  de  la  compagnie  de  nostre  très 
chier  et  très  amé  filz  le  l)aulphin  de  Viennoys,  plusieurs 
desquelz  entrèrent  en  la  place  dudit  lieu  de  Victry  pour  y 
repaistre  et  ce  fait  s'en  partirent,  et  d'iceulx  demeura  ung 
homme  d'armes  luy  quatriesme  et  quatre  chevaulx  pour  ce 
qu'ilz  esloient  fort  foulez.  Auquel  lieu  de  Ticlry  arrivèrent 


(1)  VUry-Ie-Croisé,  Aube,  arr.  Bar-sur-Seine,  cnnton  d'Esaoyet. 
Chassenay  id.  id. 


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—  429  — 

après  de  trente  à  quarente  compaignôns  de  guerre,  bien 
montez  et  armez^  le^queiz  on  disoit  estre  de  la  compagnie 
au  nepteude  Guy  de  Blancfaefort,  leqtiel  estoitpour  lors 
oudit  pa98  à  graiit  compagnie  de  gens  de  guerre  et  logiez  à 
Vendevre  (1)  près  d'îceikiy  lieu  de  Vietry,  et  se  ffprouche* 
rent  lesdiz  compâignons  de  guerre  de  la  porte  de  la  plaee 
dudit  lieu  de  Victry,  et  parlèrent  à  Charles  de  Servoles  (2), 
escuier,  seigneur  d'icellui  lieu  de  Victry,  et  entre  autres 
choses  luy  dirent  qu'il  faisoit  mal  de  retraire  en  ladicte 
place  les  gens  de  guerre  que  nous  ayions  habandoimez; 
ausqoelz  il  respondit  et  dist  en  soy  «xeusânt  qu'il  n'eb 
avoit  aucuns  retraîz  et  que  lesdiz  gens  de  guerre  s'en  aloient 
sur  la  rivière  de  Seine^  et  ataût  se  départirent  iceit}x  c(hii- 
paignons  de  guerre  et  misdrent  en  chasse  les  autres  com- 
paignons  de  guerre  ainsi  habandonnez,  et  d'iceulx  ruèrent 
jus  à  grant  partie,  comme  il  fut  dit  et  rapporté  aqdit  lim. 
Apres  lesquelles  choses  ledit  homme  d'armes  se  partit  tout 
de  pié  d'icelle  place  de  Victry  où  il  laissa  trois  de  ses  gens 
et  ses  quatre  ohevaulx,  et  se  fist  guider  ei  mener  audit  lieu 
de  Vendevre  où  estoient  lesdiz  gens  de  guerre  qui  estoieiit 
audit  nepveu  de  Blanchefort,  pour  trouver  et  fere  son 
traictié  avecques  ledit  nepveu  dudit  Blanehefort.  Et  lesdiz 
supplians,  le  soir  de  nuyt,  après  son  partement,  et  q» 
chacun  fut  i^traict  et  couché  en  ladicte  place  de  Victry, 
aians  en  mémoire  ce  que  l'en  disait  que  lesdiz  gens  de 
guerre  estoient  par  nous  babandonnez,  esmeuz  et  temptez 
de  l'ennemy  se  levèrent,  et  les>ucuns  d'eulx  s'en  alerent 
après  deux  variez  dudit  homme  de  guerre  qui  se  faisoit 


(1)  yendeuyre-sur-Barte,  Aube,  arr.  Bfir-wir-Aube,  cb.-Headeoantoii. 

(S)  On  lit  dans  la  chronique  du  doyen  de  S^-TbiebaulL  (D.  Calmei, 
histoire  de  Lorraine,  t.  IV,  preuves  du  2*  volume,  page  228)  que  le  37 
février  1458  (nouv.  style)  une  troupe  de  routiers  vint  faire  des  courses 
devant  Metz,  et  au  nombre  de  leurs  capitaines  cette  même  chroDique 
désigne  Charles  de  Cenrolet. 


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guider  et  cnmenoi^Qt  deui  de  eesdiz  chôvanU  qu^il  ovoit 
laissez  en  ladiote  place  de  Victry>  lesquels  ils  acooeeu- 
rent  et  d'un  espieu  blecerent  ung  peu  en  la  main  l'un 
d'ioeuk  varies^  et  leur  oslereni  lesdi^  deux  ehevaulx  qui  ne 
estoient  pas  de  grani  pris  et  povoieni  valoir  de  X  h  'El  fraos 
eu  envireb,  leur  estèrent  aussi  ung  boqueton,  une  chausses^ 
une  vielle  espée,  une  dague,  une  bourse  où  il  avoit  deux 
ou  trois  pièces  d'argent  de  la  monùoye  d'Alemaigne  pu  de 
Lorralne>  et  des  clos  à  cheval  ;  et  les  aucuns  autres  des- 
diz  supplianz  se  partirent  aussi  et  s'en  alerent  destrousser 
l'autre  varlet'quiestoit  demeuré  audit  lieu  de  Victry,  et  luy 
ostereat  les  autres  deux  ehevaulx  qu'il  avoit  dudit  homme 
d'armes  qui  estoient  de  petit  pris^  ung  vieil  mantel  de  gris, 
ung  Jacques  sans  manches,  une  espée  et  une  salade  de  petite 
valeur,  et^e  tout  menèrent  en  ung  bois  où  ilz  le  tindrent 
par  l'éspace^e  deux  jours  et  une  nuyt  ou  cnviron>  où  i|2 
despendirent  l'argent  des  bagues  et  destrousses  d'iceulx 
varletz  qui  furent  vendues  XXIP  VI  d.  t.  ou€oviron>  et  l'un 
desdiz  obevautx  dont  lesdiz  supplians  eurent  leur  part  du 
pris  de  la  vendicion,  chacun  XVilP  IIII  d.  ou  environ.  Et  ce 
foil  menèrent  lesdiz  deux  variez  au  chemin  de  Troyes  et 
leur  donnèrent  congîé,  et  l'autre  varlet  ilz  menèrent  au  che- 
min dudit  Vendevre  ou  estoit  aie  ledit  homme  d'armes  son 
maistre,  et  luy  donnerai  semblablemenl  congié  sans  leur 
fere autre  tuai  ne  desplaisir;  et  l'un  des  autres  deux  ehe- 
vaulx fut  aussi  vendu  cinq  francs  ou  environ,  dont  cbascun 
deadiz  Fourquault,  le  Barbier.  Perreau,  Taichot,  Bai  bot,  Maly 
et  Jehan  Vougery  supplians  et  autres  leurs  complices  eurent 
de  IX  à  dix  gros  ou  environ.  Et  advint  que  environ  icelluy 
temps  aucuns  desdiz  compaignons  de  guerre  du  logis  dudit 
de  Vendevre  alerent  #ourir  audit  lieu  de  Victry,  et  prindrent 
et  enmencrcnt  entre  autres  choses  les  ehevaulx  des  harnois 
dudit  Charles  de  Servoles,  pour  lesquelz  rescourrc  lesdiz 
supplians  et  autres  laboureurs  dudit  Victry  se  assemblè- 
rent et  alerent  a|>res  iceulx  compaignoBs*de  guerre,  et  en  y 


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—  431  — 

alanl  trouvèrent  sur  le  chemin  dudit  Vendevre  ung  compai^ 
gnon  de  pié  àrbalestrier  qui  tiroit  à  aler  à  la  rouete  ou  com- 
pagnie deediî  gens  de  guerre^  lequel  ll2  prindrent  et  enmene- 
rentaudit  lieu  de  Victry  et  lay  estèrent  ung  craoequin  d'acier, 
ung  habit  et  ung  cbapperon  de  petite  valeur  qui  furent  v^dus 
certain  petit  pris  dont  à  présent  ne  sont  recors,  mais  bien 
scevent  que  le  tout  fut  beu  et  despendu  par  eulx  et  autrw 
leurs  complices,  et  trois  ou  quatre  jours  après  donnèrent 
congié  audit  compaignon  àrbalestrier,  parce  que  les  che- 
vaulx  dudit  de  Servoles  lui  furent  renduz  et  délivrez.  Et 
combien  que  en  faisant  les  choses  dessusdictes  lesdiz  sup- 
plians,  qui  sont  povres  simples  gens  de  labeur,  considéré 
que  l'en  disoit  lesdiz  gens  de  guerre  estre  lors  par  nous 
babandonnez,  comme  dit  est,  ne  cuidassent  en  riens  offenser, 
neantmoins  à  l'occasion  des  choses  dessusdictes  puis  peu 
de  temps  en  ça>  les  procureurs  et  officiers  dudit  lieu  de 
Victry  pour  ledit  Charles  de  Servoles  et  la  dame  de  Cbace- 
nay  (1)  et  de  Victry  en  partie  ont  mis  iceulx  supplians  en 
procès  par  devant  leur  prevost  ou  bailly  ou  leurs  lieuxte- 
nans  audit  lieu  de  Victry,  et  pour  les  faiz  et  cas  dessusdiz 
les  ont  constituez  prisonniers  et  depuis  les  ont  eslargiz  à 
caucion  de  retourner  esdictes  prisons  aux  prouchaines  assi* 
ses,  et.  de  présent  doublent  lesdiz  suj^plians  que  à  ceste 
cause  on  les  vueille  durement  et  rigoreusement  traicter  et 
condempner  en  grosses  amendes,  ou  autrement  les  pugnir 
rigoreusement,  par  quoy  ilz  seroient  en  avanture  d'estre  du 
tout  destruiz,  et  qu'il  leur  convenist  délaisser  le  pais  et 
habandonner  leurs  povres  femmes  et  enfsns  qui  par  ce 
moyen  vendroienl  du  tout  à  mendicité,  se  nostre  graçe  et 
miséricorde  ne  leur  estoit  sur  ce  impartie 


(1)  GUude  de  Gl*aiitiey,  damo  de  Chasscnay,  qui  épousa  eu  secondes 
nocct  le  31  décembre  U39  Jean  de  MeWo,  seigneur  de  S*«^Parise. 


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—  432  — 

Suit  la  rémission  adretaée  au  bailli  de  Sens. 

Donné  à  Paris>  ou  moys  d'avril.  Tan  de  grâce  mil  CCCC 
cinquante,  devant  Pasques,  et  de  nostre  règne  le  XXIX^ 

Archives  ^tionales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  184, 
pièce  CXVIII. 


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CHEFS  DE  COMPAGNIES 


28 


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—  435  — 


XCIV 


B^miMion  en  favéar  de  Dimanche  de  Oonrt,  ëouyer,  i>OQr 
exc^t  oommis  dans  les  guerres  parlxd  et  ses  gens. 


1445  Août 


Charles,  elc,  savoir  faisons  à  tous  presens  et  advenir, 
nous  avoir  reçeue  l'umble  supplicacion  de  nostre  bien  amé, 
Dimenche  de  Court  (l),  contenant  :  Que^  comme  pendent  et 
durant  les  cours  des  guerres  et  divisions  de  nostre  royaume. 


(1)  Parmi  les  capitaines  de  gens  de  guerre  qui  sous  les  ordres  du  Dau- 
phin prirent  part  au  siège  de  Dieppe  (août  1443)  se  trouve  Dimanche  de 
Court.  Ce  chef  de  routiers,  se  rendant  au  mandement  du  Dauphin  lors  du 
siège  de  cette  place,  traversa  la  Picardie,  et  ses  gens  j  commirent  toutes 
sortes  de  déprédations,  à  un  tel  point  que  le  Duc  de  Bourgogne  donna 
ordre  au  comte  d'Etampes  de  mettre  un  terme  à  ces  désordres,  ce  qui  fut 
aussitôt  (ait.  Les  routiers  mis  en  déroute  perdirent  tous  leurs  bagages. 
Dimanche  de  Court  recouvra  une  partie  des  siens  et  n^eut  rien  de  plus 
pressé  que  de  déguerpir  aree  ses  compagnons.  (Vhroni{/ue  de  Monstfetet, 
Edition  Douet  d'Àrcq,  t.  VI,  p.  75).  En  regard  du  récit  qui  nous  est 
donné  par  la  Chronique  de  Monstrclet,  nous  transcrivons  par  extrait  une 
lettre  de  rémission  en  faveur  de  Guy  de  Roye,  capitaine  de  Soissons  en 
1436  pour  Jean  de  Luiembourg^  lequel  joua  un  rôle  fort  actif  dans  cette 
expédition,  puisqu'il  déclare  avoir  lui-mâme  lait  prisonnier  Dimanche  de 
Court;  sa  relation  complète  et  modiBe  en  certains  points  oc  que  dit  le 
chroniqueur  du  fait  en  question  : 

«  Charles,  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  receu  Tumble  supplica- 
cion de  Guy  de  Roye,  escuier,  contenant  :  Que  puis  certain  temps  cl  du^ 


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—  436  — 

il  nous  ait  lousjours  bien  et  loyaument  servi  ou  fait  de  nos^ 
dictes  guerres  à  rencontre  de  noz  ennemis  et  adversaires 
les  Àngloi6^  et  que  à  Toccasion  de  ndstredit  service  il  ait 
eu  et  supporté  pluseurs  grans  pertes  et  dommaiges^  et  a 
eu  charge  et  gouvernement  de  certaines  compaignies  de 
gens  d'armes  et  de  traict^  et  ainsi  estant  et  soy  emploiant 
en  nostredit  service^  lui  et  sesdictes  gens  ont  tenu  les 
cbamps  avecques  nœ  autres  gens  de  guerre  où  ilz  ont  vescu 
sur  noz  paîs  et  subgiez>  et  em  plusieurs  autres  parties  de 
nostre  royaume  iceulx  avecques  leurs  biens,  bestiail  et  au- 
tres choses  prins  et  rançonnez,  batuz  et  navrez,  et  fait  plu- 
sieurs courses  sur  nosdis  païs  et  subgiez  et  autres  de  nos- 
tredit royaume,  en  traversant  et  aucunes  foiz  espiant^  les 
chemins  pour  trouver  et  rançonner  les  marchans  venans  et 
alans  aux  foires  et  marchez  et  autres  gens  qu'ilz  ont  des- 
trossez,  batuz  et  navrez,  en  commectant  en  ce  faisant  plu- 
sieurs et  divers  crimes,  delitz,  excès  et  maléfices,  desquelx 
ledit  suppliant  ne  saurait  et  ne  pourroit  bailler  declaracion 
au  vray  ;  et  doubte  à  présent  icellui  suppliant  en  estre  ou 


rant  let  guerres  et  divisiont  qui  ont  eu  cours  en  nostre  royaume,  il  a  ea 
charge  de  gens  d^armes  et  de  trait,  lesquels  il  a  tenoz  sur  le  plal  pals, 
TÎFanz  sur  noz  subgiez,  et  durant  icellui  temps  ont  fait  sesdiz  gêna  plu« 
sieurs  maulx,  dommaiges  et  çultrages  à  nnsdiz  subgiez,  espié  chemins, 
destroussé  marchans,  et  fait  et  commis  plusieurs  autres  maulx  inoomera- 
bles,  ainsi  que  ont  aoonsturaé  faire  le  temps  passé  lesdiz  gtns  de  guerre 
vivaas  sur  les  champs)  qu'il  ne  sauroit  eipriraer  ne  declerer.  Et  aussi  en 
Tan  mil  CGCC  quarante  deux  fut  ledit  suppliant  à  certaine  assemblée  de 
gens  d^armes  et  de  trait  que  fist  nostre  cousin,  le  conte  d'Estampes,  de  sa 
Youlenté  indeue  et  desraisonnable  pour  destourlter  le  rojrage  que  faisoient 
et  avoient  entreprins  de  faire  Dimenche  de  Court,  Jehan  de  Ravenel,  le 
Roossin,  Jehan  de  Mery  et  Anthoîne  Tasaenne,  lors  aians  charge  de  par 
nous  de  gens  d'armes  et  de  trait,  pour  acompaigner  nostre  Ires  ohier  et 
très  amé  ainsné  filz,  le  Daulphin  de  Viennois,  à  lever  le  siège  que  nos 
anciens  ennemis  les  Anglois  tenoient  lors  devant  nottre  ville  de  Dieppe  ; 
à  laquelle  assemblée  de  nostredit  cousin  d'Estampes  ledit  suppliant  et  ong 
nommé  Walerain  de  Morueil  faisoient  Tavani  garde,  et  icefle  laicte  vin- 


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—  437  ^- 

temps  advenir  aproucbé  ou  contraint  par  justice^  et  que  l'en 
puisse  et  vueille  l'en  contre  lui  rigoureusement  proeeder^ 
tant  des  roauk  par  lui  faiz  que  de  ceulx  qu*il  a  souffert  faire 
à  sesdictes  gens,  se  nostre  grâce  et  miséricorde  ne  lui  es- 
toit  par  nous  sur  oe^impartie>  humblement  requérant  iceulx 

Rémiision  accordée  en  considération  «  des  bons  et  agréables  senrices 

par  long  tenps  faiz  oudit  failz  de  uoz  guerres  »  et  adressée  aa  Paro 

lement  de  Paris,  aax  baiftiadeYenaandois,  Sens»  5«-Pierre-te-Montier,  eto. 

Donné  à  Sens»  ou  mois  de  aoust»  Tan  de  grâce  mil  CCCC 
XLV>  et  de  nostre  règne  le  XXIUP. 

Enregistré  au  Parlement  le  premier  aûut  (446. 

Archives  Nationales.  Parlement  de- Paris,  Criminel^  Règ. 
X  2*  23/0/.  316  F^ 


drent  couvertemeot  et  cekement  frapper  sur  lesdiz  Dimeochc  de  Cuurt, 
Ravettel  et  aatres  deasosnommet  qoi  estoitot  togieZ  à  Montagii  en  Laon- 
•oia,  (Aisee^  arr.  de  Laoo,  canton  de  $iasonue)  lesdestroussereniet  leurs 
gens,  en  tuèrent,  niurdrirent  et  mutilèrent  grant  nombre  et  les  autres 
emmenèrent  prisonniers,  et  entre  les  autres  ledit  suppliant  print  ledit  Di- 
menche  de  Court  et  Pemmena  prisonnier,  et  depuis  a  esté  délivré,  leur 
•sterent  leurs  biens,  harnois,  ehevaulx,  habillemens,  bagues  et  aatres 
cboses  qa*ih  avoient  entour  euU.  Pour  occasion  desquels  cas  eto- 

Rémission  accordée  sous  la  réserve  de  Pagrément  de  Dimanche  de  Court. 

Donné  à  la  Roche  S*  Quentin,  ou  mois  dejuing,  l'an  de  groce  mil  CCCC 
quarante  huit,  et  de  nostre  règne  le  XXVI*.  » 

Jrchit^es  Nationales.  Trésor  des  Charte*.  Reg.  JJ  \  79,  piè0€  CXXVll. 

Nous  retrouvons  Dimanche  de  Court,  capitaine  de  gens  d'armes  sous  le 
bâtard  de  Vertus,  à  V  armée  pour  le  fait  de  Galardon.  (Lettre  de  rémis- 
sion d'octobre  1445.  Trésor  des  Chartes,  JJ  il6,  pièce  CCIX.) 


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—  438  — 


xov 


Bëmiision  aeoordée  à  Jean  de  Blanohefort,  ëouyer  d*éou« 
rie  du  Boi,  seigneur  de  Fourat,  qui  avait  favorise  ou 
permis  les  désordres  de  ses  gens. 


1446  Mars  (nouv.  style) 


Charles^  etc.^  savoir  faisons,  nous  avoir  reçeu  Tumble 
supplicacion  de  nostre  bien  amé  escuier  d^escuirie,  Jehan 
de  Blanchefort,  seigneur  de  Fourras,  contenant  :  Que  des 
son  jeune  aage  il  s'est  continuelment  occuppé  en  nostre  ser- 
vice ou  fait  de  noz  guerres,  et  depuis  bien  long  temps  en 
ça  il  a  tousjours  esté  eappitaine  et  a  eu  de  par  nous  grant 
charge  de  gens  de  guerre,  et  depuis  lequel  temps  qu'il  a 
ainsi  eu,  comme  dit  est,  charge  de  gens  de  guerre,  et  aussi 
paravant,  lui  et  sesdiz  gens  ont  fait  plusieurs  destrousses, 
raençonnemens,  eroprisonnemens  de  bestial  et  aussi  de  gens 
et  personnes,  hommes  et  femmes,  tant  d'église,  nobles, 
bourgois,  marchans,  laboureurs,  que  autres,  espié  et  guecté 
chemins,  passaiges  et  destroiz,  pillé  foires  et  marchiez^ 
pritts  chasteauU  et  forteresses  d'emblée  et  autrement. 
Puet  estre  aussi  que  aucuns  de  sesdictes  gens  ont  aucunes 
foiz  et  par  plusieurs  tué  et  murdry  gens,  bouté  feux  et  violé 
femmes  et  églises,  et  lesquels  ses  gens,  quant  ilz  avoient 
fait  les  cas,  crimes  et  maléfices  dessusdiz  ou  autres  non  cy 
declairez  ou  les  aucuns  d'iceulx,  et  ilz  retournoient  avec  luy 
et  les  autres  de  sa  compaignie,  ilz  estoient  receuz,  recueij- 


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—  439  -^ 

liz>  favorisez  et  confortez  avee  luy  et  autres  de  sadicte 
compaignie  en  plusieurs  places  et  garnisons  qu'il  a  tenues 
et  dont  il  avoit  et  a  eu  la  garde  et  gouvernement  de  par 
nous  et  autrement.  A  aussi  icellui  suppliant,  lui  estant  en 
icelles  places  en  garnison  et  tenant  les  champs,  levé  et 
exigié  plusieurs  appatiz  et  fait  aucuns  dommaiges  en  divers 
lieux  de  nostre  royaume  tant  sur  noz  subgiez  que  sur 
ceulx  des  seigneurs  de  nostre  sang,  gens  d*eglise  et  autres 
d'icellui,  sans  congié  et  licence  de  nous,  et  avecques  ce  fait, 
commis  et  perpétré  et  lait  commectre,  souffert  faire  et  perr 
petrer  des  son  jeune  aage  plusieurs  et  divers  maulx,  cri- 
mes, deliz  et  maléfices  dont  declaracion  ne  pourroit  cy  estre 
faicte.  Pour  occasion  desquelles  choses  dessusdicles  ledit 
suppliant  doubte  qu'il  en  eust  peu  avoir  afaire  ou  temps 
avenir  et  cheoir  en  dangier  de  justice,  se  noz  grâce  et  mise- 
^  ricorde  ne  lui  estoient  sur  ce  imparties,  ainsi  qu'il  nous  a 
fait  remonstrer,  requérant  humblement  que,  comme  il  nous 
ait  servy  par  moult  long  temps  ou  fait  de  noz  guerres  et 
exposé  son  corps  pour  nostre  fait  en  très  grans  dangiers  et 
perilz,  et  avecques  ce  que  durant  le  temps  qu'il  a  esté  ainsi 
en  nostre  service  et  eu  charge  de  gens,  il  n'a  eu  aucuns 
gaiges  de  nous  ne  d'autre,  au  moins  en  a  eu  très  peu,  veu 
la  grant  charge  qu'il  avoit  à  soustenir,  que  en  tous  autres 
cas  il  a  esté  et  est  homme  de  honne  et  notable  vie,  renom- 
mée et  honneste  conversacion,  nous  servi  bien  et  honnora- 
blement,  sans  oncques  avoir  esté  actaint  d'aucun  vilain  cas, 
blasme  ou  reprouche,  il  nous  plaise  lui  eslandre  sur  ce 
nostre  grâce ^    .......     . 

Suit  b  rémÎMioo  adressée  aax  Pariemeot  et  préfAi  dt  Paris,  baillis  de 
Berry,  Toaraine,  Vermandois,  etc. 

Donné  à  Chinon,  ou  mois  de  mars.  Tan  de  grâce  mil 
CCCC  XLV,  et  de  nostre  règne  le  XXIIU*. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Charles.  Beg.  J  J  177, 
frièc0  CIXXVIL 


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—  4W  — 


XCVI 


Béxnission  octroya  à  Ôauion  de  Meroadleu,  ëcuyer  (l*ëcu- 
rie  du  îloi,  pour  les  courses  et  déprédations  des  gens 
placés  sous  ses  ordres. 


i446  AttJI 


Charles^  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  reçeu 
I*timble  supplicacîon  de  noslre  bien  ^tné  escuîer  d'escuirie, 
Sauton  de  Mercadieu  (1),  contenant  :  Que  des  son  jeune  aage, 
H  s^en  vint  du  pais  de  Gascongne,  dont  il  est  natif,  en  nostre 
pals  de  France,  lors  occtippé  par  les  Angtois  ennemis  an- 
ciens de  nostre  royaume,  ouquel  paîs  il  nous  a  longue- 
ment servy  contre  nosdiz  ennemys,  tant  en  la  compaignie 
de  nostre  amé  et  féal  conseiller  et  premier  escuier  de  corps, 
le  sire  de  Santrailles,  de  feu  Estienne  de  Villes  (2),  dit  la 
Hire,  et  de  plusieurs  autres  noz  capitaines  et  chiefe  de 
guerre  qui  ont  principalment  tenu  frontière  oudit  pais  con- 
tre nosdiz  ennemys,  et  6*î  est  emploie  de  tout  son  povoir, 
et  souventes  foiz  mist  sa  personne  en  grant  dangier  et  péril 
de  mort,  et  esté  mutilé  par  nosdiz  ennemys  de  sa  personne 
en  exposant  son  corps  eu  qostre  service  &  la  besoingne  de 


(1)  Une  lettre  de  rémission  d'avril  4446  (nouy.  style)  an  bénëfioed'un 
ecrtain  Tooraine  de  la  Baillie,  fait  aussi  memion  de  ce  capitaibe  gascon 
que  Ton  dénomme  Bernard  Mercadieu,  dit  Sauton.  (Trésor  des  Chartes, 
Beg.  JJns,  pièce  en  ) 

(2)  Etienne  de  Vignolles,  célèbre  sous  le  nom  de  la  Bire,  mort  è  Mon^ 
tauban  le  H  janvier  MA5. 


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—  w*  — 

Gerberoy  (4)  et  ailleurs,  et  a  esté  prisonnier  de  nosdiz 
ennemys  plusieurs  foiz  et  leur  a  paiée  granl  et  excessive 
fioanoe,  et  s'est  trouvé  en  toute»  les  bonnes  besoingnes  qui 
ont  esté  faicles  sur  nosdiz  ennemys  en  ladicte  frontière 
pois  long  temps  et  en  tous  les  sièges  que  avons  tenuz  et 
fait  tenir  contre  nosdiz  ennemys  et  autres  noz  adversaires^ 
et  si  a  eu  grant  charge  de  gens  d'armes  par  long  temps 
souhz  nous  ;  durant  lequel  il  est  souvent  aie  et  venu  par  les 
pais  et  tenu  les  gens  (2)  avec  sesdiz  gens  pour  vivres, 
pillé,  robe  et  raençonné  noz  geifê  et  subgiez,  marcbans,  la- 
boureurs et  autres^  et  fait  plusieurs  maulxj  excès  et  maléfi- 
ces que  noz  gens  de  guerre  iaisoient  du  temps  qui  tenoient 
les  champs  en  nostredit  royaume.  Et  avee  œ  est  advenu 
que,  puis  deux  ans  ença,  lui  estant  ou  païs  de  Boordeloizoù 
il  estoit  aie  par  nostre  coounandement  pour  la  défense  du 
païs/  il  fut  par  nous  mandé  aler  devers  nous  es  marches  de 
Lorraine,  et  pour  ce  ledit  suppliant  voulant  obéir  à  nostre 
mandement  se  mist  en  chemin,  et  quant  il  fut  ou  païs  de 
Rouergue,  passant  pays,  fut  poursuy  par  aucuns  brigans  en 
grant  nombre  qui  lui  coururent  sus,  le  destrousserent  plu- 
sieurs de  ses  gens  et  leur  estèrent  plusieurs  chevaulx  et 
biens  et  Testendart  dudit  suppliant,  et  les  eussent  illee  tous 
occiz,  s'ilz  ne  se  {eussent  retraiz  ;  jet  après  ladicte  deatrousse 
faicte  lesdiz  brigans  se  tirèrent  tous  en  ung  pré  avec  les- 
diz  biens  et  estendart  dudit  suppliant  et  de  sesdiz  gens,  et 
en  eulx  défrisant  dudit  suppliant,  lui  disoient  qu'il  ne  por- 
teroit  jamais  eslandart.  Parquoy  icelhii  suppliant,  conside- 


(1)  £a  I4S3,  PoU»  de  XaîDtraiiles  et  la  Hire  ayant  pi*h  poasesaioB  de 
la  plaee  de  Gerberoy  tu  Picardie»  afin  de  s^y  (Mriifier,  attaquèrent  le 
comte  d'Arondel  qai  venait  les  atsi^er  à  la  tète  d'un  oorpa  considérable 
d'Anglais,  et  le  mirent  en  pleine  déroute.  (Chroniques  de  Jean  Chantier, 
Edition  Godefroy^  p.  64,  etde  Monstrelet,  Edition  Douet  d*Àrcif,  t.  V, 
p.  119.) 

(S)  il  faut  comprendre  diamps. 


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—  442  — 

rant  qu'il  avoit  sondit  estandart  gardé  longuement  et  mis 
hors  de  plusieurs  batailles^  reiKX)Dtres  et  assaulx  faiz  sur 
nosdiz  ennemis,  fist  mectre  ses  gens  en  ordre,  et  entra  sur 
lesdiz  brigans,  et  recouvra  sondit  estendart  et  ses  autres 
biens,  et  en  oe  faisant  forent  iltec  occiz  plusieurs  d^ceuli 
brigans.  Parquoy  lui  doubtant  en  rencontrer  d'autres,  «t 
considérant  qu'il  n'avoit  pas  grant  compaignie,  se  mist  avec 
les  gens  du  bastard  d'Armaignac  qui  pareillement  estoit 
par  nous  mandé,  pour  venir  plus  seurement  avec  eulx.  Et  ad- 
vint que  lesdiz  gens  dudit  bastard  firent  grant  séjour  sur  les 
champs,  et  ledit  suppliant  et  sadicte  compaignie  pareille- 
ment, et  firent  plusieurs  courses,  pilleries,  roberies,  des- 
trousses de  marcbans  et  autres  maulx,  pour  occasion  des- 
quelz  et  de  ce  qu'il  estoit  avec  les  autres  dessusdiz,  ledit 
suppliant  cheut  aucunement  en  nostre  indignadon,  et  àceste 
cause  s*en  retourna  des  ung  an  a  ou  environ  oudit  pois  de 
Gascongne  sans  estre  depuis  venu  devers  nous,  et  doubte 
que  à  ceste  cause  il  soit  en  nostre  maie  grâce  et  que  ou 
temps  avenir  aucuns  vueillent  procéder  à  rencontre  de  lui 
par  rigueur  ou  autrement.  Et  pour  ce  nous  a  humblement 
fait  supplier  et  requérir  que,  considérez  les  services  par  lui 
à  nous  faiz  et  que  en  nostre  service  il  a  employé  tout  son 
temps,  et  ft  ce  l'ayons  tousjours  trouvé  prest  sans  oncques 
avoir  varié  ne  tenu  autre  parti,  quelque  temps  qui  .ait 
couru,  aussi  que  le  temps  passé  toutes  gens  de  guerre  te- 
Dans  les  champs  faisoient  les  maulx  dessusdiz,  et  n'eust 
peu  ledit  suppliant  vivre  sur  les  champs,  veu  mestnement 
que  ung  ne  autres  n'esloienl  point  souldoy,  et  que  encores 
ledit  bastard  d'Armaignac  estoit  encores  en  nostre  bienveil- 
lance, et  que  depuis  noz  ordonnances  derrienement  faictes 
sur  le  fait  de  noz  gens  de  guerre  ledit  suppliant  n'a  fait 
aucun  mal,  aussi  que  nous  avons  donné  abolicion  générale 
à  tous  nosdiz  gens  de  guerre  des  cljoses  advenues  par  avant 
nosdictes  ordonnances,  il  nous  plaise  lui  pardonner  et  abo- 
lir les  choses  dessusdictes  et  surce  lui  impartir  nostrograce. 


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—  443  — 

Suit  U  réotinion  adtctlée  nx  sénâelianx  de  Tontooie,  Rvnergae  «t 
Qocrey,  etc. 

Domé  à  ChuMD«  ou  mois  d'avril,  l'an  de  graoe  mil  CCCC 
XLYI,  et  de  ooatre  regoe  le  XXIIU*. 

Arehivei  Nationale».  Trésor  des  CharUs.  Reg.  //177, 
pièce  CCIf. 


xovn 


Xettres  d'abolition  <exx  faveur  de  Jean  et  François  d*Ap- 
ohier,  frères,  visant  celles  déjà  obtenues  en  1442,  par 
eux,  Beraud  d'Apcliier,  leur  père,  et  Gonnet  d*Apchier, 
leur  frère  illégitime. 


4448  Arril 


Ctvarlcs,  elc.^  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  reçeu 
l'umble  suppUcacioD  de  noz  Jbien  an^ez,  Jehan  ci  François 
d'Apehier,  frères,  escuiers  de  nostre  ei^cuierie,  contenaDt  : 
^ue,  des  TaR  mil  CCCC  quarante  et  deux,  Berault  d'Apchier, 
leur  père,  et  Gonnet  d'Apchier,  leur  frère  baslard  {l),  oblin- 
<lrent  noz  lettres  d'abolicion  générale,  desquelles  la  teneur 
JÊSt  tele  : 


(t)  Jean  d'Apchieri  sel^poeinr  d*ÂrzeDS,etFraÉi90Ϋ  d'Ap^hi^,  seigneur 

'  de  lu  Garde,  sont  tous  deuK  fils  de  Beraud  d^Apcbier  et  d'Aone  de  la 

Gorce,  leur  frère  aîné  est  Claude  d'Apchier  j  quant  à  ce  fils  naturel  de 

Beraud,  le  P.  Aoseiroe  n^en  conoalt  poiot  Pexislence  et  ne  parle  que 

^^une  fitle  illcgitime  de  ce  sdgneur,  Jeanne,  bila^de  d'Apcbier. 


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—  4*4  — 

Gbaries,  par  la  graee  de  Dieu^  Bay  de  France^  savoir 
faisons  à  tous  presens  et  avenir^  nous  avoir  receue  l'umbie 
supplicâoioD  de  nos  amez  et  feaulx,  Beraalt  d'Apohier^ 
chevalier,  Jehao  et  François  d*Apchier  eniMS  légitimes  du- 
dit  Berault,  et  Goonet  d'Âpcbier  son  filz  iUegiUme,  coole* 
nant  :  Que  tout  leur  temps  ilz  nous  ont  bien  et  loyaument 
serviz  ou  fait  de  noz  guerres  à  rencontre  des  Ânglois  noz 
anciens  ennemis  et  adversaires,  et  tenu  compaignie  de  gens 
d'armes  et  de  trait  en  nostredit  service,  lesquelz  et  aussi 
autres  qui  ont  esté  et  se  sont  mis  soubz  euix  avecques  au- 
tres de  leurs  compaignies  ont  fait,  commis  et  perpétrez  plu- 
sieurs grans  maulx,  deliz,  maléfices,  pilleries,  roberies, 
raençonnemens  de  places,  villes,  églises-  et  forteresses  en 
divers  lieux  de  nostre  royaume,  où  ilz  ont  tenu* les  champs 
des  long  temps  a.  Et  semblablementont  les  aucuns  de  leurs 
dictes  compaignies  et  eslans  soubz  euIx  boutez  feux  en 
églises  et  villaiges,  prins  et  raençonnez  marcbans,  labou- 
reurs et  autres  gens  d6  divers  estaz,  et  à  grandes  sommes 
de  deniers  et  autres  choses  les  raençonnez,  ensemble  le 
bestail,  denrées,  vivres,  marchandises  et  autres  biens  où  ilz 
les  ont  peu  prendre  et  trouver,  espiez  marcbans  sur  les 
chemins  et  autres  personnes,  et  les  destroussez,  tuez  et 
raençonnez,  desobey  aux  lettres,  mandemens  et  défenses  de 
nous  et  de  noz  juges,  bailliz,  officiers  et  subgiez,  et  fait 
plusieurs  autres  graos  et  énormes  maulx,  dommaiges,  pil- 
leries,  rd[>eries  et  maléfices  sur  noz  povres  subgiez,  soubz 
umbre  et  couleur  de  nostre  service  et  de  nostre  guerre  et 
autrement  en  estranges  manières,  dont  declaracion  ne 
pourroit  ne  puet  en  ces  présentes  estre  faicte.  A  l'occasion 
desquelles  choses,  et  que  ledit  Berault  a  soostenu  ^  t&- 
trait  en  ses  places  lesdiz  autres  supplians  et  leursdictes 
gens,  qui  en  icelles  onl  menei  plusieurs  pilleries,  et  les  re- 
celées à  son  povoir,  ilz  doubtent  que,  jaçoit  ce  que  eulx  et 
leursdictes  gens  qu  ilz  ont  tcnuz  et  tiennent  soubz  eulx  nous 
ayent  faiz  de  grans  et  notables  services^  et  à  celle  cause 


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—  W5  — 

souslenu  de  grans  fi*aiz^  missions  et  despens^  et  en  facent 
encores  chacun  jour  on  fait  de  nostredicte  guerre,  où  iiz  se 
sont  bien  grandement  et  vaillamment  emploiez  en  plusieurs 
sièges  que  avons  \etmt  puis  le  temps  qu'ilz  ont  suivye  la 
guerre,  et  es  voiages  et  armées  oà  avons  esté  en  nostre 
personne,  ou  ailleurs  où  les  avons  vouhi  employer,  aucuns 
noE  bailiiz,  senesohault,  prevostz  et  autres  npz  justiciers 
et  officiers  à  ta  poursuite  de  noz  procureurs  ou  autres  les* 
vneilient  ou  temps  avenir  eulx  et  leursdietes  gens  rigoureu- 
sement traicter,  et  les  molester  et  travailler  à  ces  causes 
en  corps  ou  en  biens,  par  quoy  ilz  n^oseroient  bonnement 
ne  seurement  demeurer  sur  leurs  lieux,  si  comme  ilz  dient, 
humblement  requerans  que,  actendu  lesdiz  services  paf  eulx 
et  leursdietes  gens  à  nous  foiz>  comme  dit  est,  et  que  les 
ancmis  d'enlx  se  veulent  doresenavant  retraire  et  delaissier 
teles  pilleries,  roberîes,  et  vivre  bien  et  loyanment  de  la 
valeur  de  leurs  terres,  seigneuries,  possessions  et  biens 
comme  gens  de  bien,  nous  leur  vueiilons  quicter,  abolir, 
remectre  et  pardonner  lesdiz  cas  et  autres  non  exprimez  ne 
declairez,  par  eulx  ou  les  aucuns  d'eulx  et  leursdietes  gens 
commis  et  perpétrez,  et  sur  tout  leur  impartir  nostre  grâce. 

RémiAsSon  adrenée  aux  Parlenent  et  prévôt  de  Paris,  séoésbal  de 
Beaucaire,  etc. 

Donné  en  nostre  ville  d^  Uontaulban,  ou  mois  de  janvier^ 
Tan  de  grâce  mil  CCGG  quarante  et  deux,  et  de  nostre  règne 
leXXI^ 

Et  combien  que  nosdiotes  lettres  d'abolission  soient  en 
bonne  forme  et  qu'elles  ayent  esté  verifSéés  et  entérinées 
par  aucuns  de  noz  juges,  toutesvoyes;  pour  ce  que  depuis 
et  avant  l'octroy  d'icelles,  lesdiz  supplians  ont  eu  charge  de 
gens  et  tenues  compaignies  en  garnisons,  sur  les  champs, 
tant  en  nostre  service  et  compaignie,  que  es  pais  de  Rouer- 
gue,  Velay  et  Gevandan,  et  ailleurs  en  nostre  royaume,  et 
soobz  umbre  de  ce  ont  fait  et  souffert  fere  par  leursdietes 


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—  446  — 

gens^  varloiz  et  serviteurs  plusieurs  pilleries^  roberies^  lar- 
reciDs^  meurdres,  boutemeus  de  feux^  prioses  d'églises^ 
villes^  places>  infraccions  de  nostre  main^  surprinses  et 
autres  maulx  qu'ilz  ne  sauroieut  bonnement  reciteir  particu- 
lièrement, et  doublent  que  ou  temps  avenir  aucuns  leur  en 
vueillent  aucune  chose  demander,  et  à  ceste  cause  procéder 
ou  fere  procéder  à  i'encontre  d'euU  par  rigueur  de  justice. 
En  nous  requérant  très  humblement  que,  actendu  qu'iiz 
nous  ont  serviz  tout  leur  temps  et  à  ceste  cause  fait  de 
grans  despenses,  et  qàe,  durant  le  temps  que  lesdiz  excès 
ont  esté  faiz  et  commis,  ilz  n'estoient  point  souUioyez,  ne 
paiez  de  leurs  gaiges,  et  estoit  la  chose  lors  commune  entre 
noz  gens  de  guerre  tenans  les  champs,  et  tendoyent  iceulx 
supplians  à  avoir  bonne  compaignie  et  entretenir  leursdiz 
gens>  par  quoy  leur  souffroient  fere  plus  de  maulx,  dont  ilz 
sont  à  présent  moult  desplaisans,  considéré  aussi  qu'ilz  ont 
esté  en  plusieurs  sièges  de  par  nous  tenuz  tant  devant  Moa- 
tereau,  Meaulx,  Creil,  Ponthoise,  Aqs>  la  Reole,  que  ail- 
leurs, et  voiage  d'Alemaigne,  en  quoy  faisant  ilz  ont  frayé  et 
despendu  beaucop  de  leur  chevance,  et  que  audit  retour 
d'Alemaigne>  nous  estans  à  Nancey  en  Lorraine  donnasmes 
abolission  générale  à  tous  noz  gens  de  guerre,  nous  plaise 
leur  pardonner  et  abolir  les  choses  dessusdiotes,  et  leur 
impartir  sur  ce  nostre  grâce 

Soit  la  rémission  adressée  aa  Parlement^  àax  sénéefaavx  de  Rouergue 
et  Beaacaire,  etc. 

Donné  aux  Monlilz  lez  Tours,  ou  mois  d'avril.  Fan  de 
grâce  mil  CGCC  XLVIII,  et  de  nostre  règne  le  XXVP. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  479, 
pièce  CXIL 


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0 

—  447  — 


xcvm 


ïlëililssloil  pour  Rôbett  de  Floqaea,  dit  Ploquet,  bailli 


d*Ihrreu 


litô  Août 


Charles,  etc. ,  savoir  faisODs,  etc.,  nous  avoir  reçeu  l'amble 
supplicacion  de  nostre  amé  et  féal  escuier  d'escuiric,  Robert 
de  Floques,  bailli  d'Evreux>  contenaDt  :  Que  des  le  temps 
de  sa  jeunesse  il  s'est  employé  en  nostre  service  ou  fait  de 
la  guerre  à  fencontre  de  noz  ennemis  et  adversaires  les 
Anglois,  et  durant  ledit  temps  a  eue  grant  charge  de  gens 
de  gilerre  et  tenu  les  champs  en  plusieurs  parties  de  nostre 
royaume,  lesquels  ont  fait  et  commis  meurtres,  sacrilèges, 
forcemens  de  femmes,  boutemens  de  feux,  pilleries,  raen- 
çonnemens  et  autres  plusieurs  maulx  qu'il  ne  sauroit  nom- 
brer  ne  spécifier,  ainsi  que  faisoient  et  ont  par  long  temps 
fait  noz  autres  gens  de  guerre  tenans  les  champs  en  nostre 
royaume,  et  jagoit  ce  que  aucun  ne  foce  de  ce  contre  lui 
poursuite  pour  le  présent,  toutesvoyes  il  doubte  que  ou 
temps  avenir  on  lui  voulsist  aucune  chose  imputer  ou  de- 
mander à  l'occasion  des  choses  dessusdictes  ou  aucunes 
d'icelles,  et  à  ceste  cause  le  constituer  en  procès  et  procéder 
par  rigueur  contre  lui,  en  nous  requérant  humblement  que, 
considéré  le  temps  qui  a  couru,  qu'il  nous  a  tousjours  bien 
servi  sans  varier,  qu'il  n'est  pas  souvenant  que  oncques  de 
lui  il  ait  commis  aucun  desdiz  quatre  premiers  cas,  et  que 


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4 

—  448  — 

griefve  chose  lui  seroit  qu'il  feust  pugny  pour  le  mesfait  de 
ceulx  qui  ont  esté  soubz  lui,  il  nous  plaise  sur  ce  lui  impar- 
tir Qostre  grâce.  Pour  ce  est  il  que  nous,  considérées  les 
choses  dessusdictes,  et  les  bons,  louables  et  proufitables 
services  que  ledit  Floques  nous  a  longuement  faiz  contre 
nosdiz  ennemis,  desquelz  services  avons  bien  mémoire,  lait 
et  continue  chacun  jour  et  espérons  que  plus  face  le  traips 
avenir,  considéré  aussi  que  avons  donné  abolicion  géné- 
rale à  tous  noz  autres  gens  de  guerre 

Suit  la  rémission  adressée  aa  Parlement  de  Paris. 

Donné  à  Champigny,  ou  mois  d'aoust.  Tan  de  grâce  mil 
CCCC  quarante  et  huit,  et  de  nostre  règne  le  XXVP. 

Archives  Mtiomles.  Trésor  dei  Chartes.  Beg.JJMQy 
pièce  CXLIX* 


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—  44Ô  — 


XHIX 


BémiMlon.»  OhMThM^  we^piêuT  4a  OuUAt*  pour  aroir  retenu 
et  appliqua  à  son  pxofllila  solde  4les  gens  de  guerre  mis 
BOUS  tes  ordres  par  le  Roi  et  pour  avoir  prêté  Toreille 
à  un  profet  formé  oontre  la  irie  de  son  onole,  Louis  de 
OuUuftt,  amiral  de  Franee  (1>. 


I4{il  Mars  (nony.  style) 


Charles  par  la  grâce  de  Dieu^  Roy  de  France,  savoir  fai- 
sons à  tous  presens  et  avenir,  nous  avoir  reçeue  Tumble 
supplicacion  de  nostre  amé  et  féal  chevalier^  conseillier  et 
chambellan,  Charles  sire  de  Culant,  contenant: 

Comme  à  noslre  retour  des  pais  de  Lorraine  et  de  Bar- 
roys,  pour  osier  et  faire  cesser  les  pilleries,  robberies  et 
autres  maulx  que  faisoient  noz  gens  de  guerre  à  nostre 
peuple^  eussions  ordonné  que  iceulx  gens  de  guerre  seroient 
mis  soubz  certains  cappitaines  qui  en  auroient  la  charge  de 


(4)  Dans  une  note  du  troisième  Tolnme  de  Tbistoire  de  Cbarlefl  VU 
(p.  S68)  M.  VâUei  de  Yirifille  perle  ineidemmeni  de  la  disgrAoe  da  sire 
de  Culant  «  ponr  ce  qu'on  disoit  qs'il  atoit  pris  Targest  d'aog  quartier 
des  gens  d'armes.  »  Cette  imputation  assez  grare  trouve  ici  sa  confirma- 
tion officielle.  Les  lettres  d'abolition  données  à  ce  seigneur  sont  résumées 
en  quelques  lignes  par  le  P.  Anselme  (article  de  Charles  de  Culant,  t.  VUI, 
p.  866),  mais  c'est  à  tort  qu'il  leur  assigne  la  date  de  mars  14SS,  eHessont 
de  mars  4460  (1461  non?,  style). 


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—  4bO  — 

pàt  nous,  et  seroient  paiez  les(Uctes  gens  de  guerre^  iiomitoU 
d'armes  au  pris  de  quinze  livres  tournois  par  mois^  et 
archier  sept  livres  dix  solz  tournois^  et  que  homme  d'armes 
auroit  quatre  francs  par  mois  et  arebier  deux  francs»  et  le 
surplus  leur  seroit  baillé  en  vivres;  et  en  oullre  ordontias* 
mes  lesdictes  gens  de  guerre  qui  seroient  à  noz  gaiges  et 
soldes  estre  logiez  par  noz  païs.  Après  laquelle  ordoniiance, 
nous»  pour  les  grans  et  notables  services  à  nous  fkiz  par 
nostredit  chambellan  et  ses  prédécesseurs  tant  ou  fait  de 
noz  gueiTes  que  autrement>  baiUaamcs  à  icelluî  nostre  cham- 
bellan la  charge  de  cent  lances  ou  hommes  d'armes  et  deux 
cens  archiers»  lequel  nous  eust  promis  et  fait  serenmit  de 
bien  et  dcuement  les  entretenir  et  conduire  selon  la  forme 
et  teneur  des  instructions  par  nous  sur  ce  faictes»  et  iceulx 
gens  de  guerre  à  lui  baillez  furent  logiez  en  nostre  païs  de 
Berry  et  paiez  par  aucun  temps  de  quatre  frans  pour  homme 
d'armes  et  deux  fraos  pour  archier  et  le  surplus  en  vivres  ; 
durant  lequel  temps  nostredit  chambellan  retint  des  gaiges 
desdis  gens  de  guerre  estans  à  sa  charge  l'argent  de  deux 
mois.  Et  certain  temps  après  print  des  gaiges  d'ieeulx  gens 
de  guerre  Vr  fi^ns»  qui  estoit  trois  francs  pour  lance  et 
XXX'  pour  archier,  pour  ung  voyaige  qu'il  fist  par  nostre 
ordonnance  en  Daulphiné.  Et  avccques  ce  nostredit  cham- 
bellan a  par  plusieurs  foiz  cassé  des  hommes  d'armes  et 
archiers  de  sadlcte  cl)arge>  après  les  remit  en  son  ordon- 
nance» et  t>endaût  te  temps,  qu'ilz  estoient  cassez»  a  prins 
et  reçeu  leurs  gaiges  et  les  a  appliqué  à  son  proufBt  ;  en 
oultre»  nostredit  chambellan  n'a  pas  tousjours  eu  le  nombre 
entier  tant  d'ommes  d'armes  que  d'archiçrs  qu'il  devoit 
avoir  durant  le  temps  qu'ilz  ont  eété  logiez  en  nostredit  païs 
de  Berry»  et  qu'ilz  ont  esté  au  siège  du  Mans  et  autres 
lieux.  Et  avec  ce  nostredit  chambellan  durant  la  conqaeste 
et  redduclion  en  tiostre  obéissance  par  l'aide  de  Dieu  de 
nostre  païs  et  duchié  de  Normandie  où  nous  estions,  en  per- 
sonne» n'a  pas  eu  tant  de  gens  de  guerre  comme  il  devoit 


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ivoir^  et  poor  cause  de  ce  aox  nxmstres  qui  furent  foîctes  à 
Jumieges  et  après  à  Harten  oudit  pais  de  NoriDaiidiei  il  fist 
passer  dernoa  francs  archiers  de  gtnrre  au  lieu  d'archiers 
de  guerl^^  et  des  variété  des  hommes  d'artnes  de  sa  charge 
pour  archiers  de  guerre^  et  d'bmmes  d'artties  ti'avoit  scm 
nombre  fiDurny  de  dix  lances  durant  ledit  voyaige  de  Nor- 
mandie. Et  en  onltre  nostredit  cons^lier  et%  chambellan 
pendant  ledit  temps  de  tadiete  tharge  a  reçeu  ti  retenu 
les  gaiges  de  plusieurs  de  sa  compaignie^  quant  ils  s'eil 
sont  aler  dehors^  ou  quant  ilz  ont  esté  cassez  tant  de  bom^ 
mes  d'annes  que  d'arcbiers  et  jusques  à  ce  qu'lLs  aient 
esté  retournez  en  ladiete  oompaSgnei  ou  que  autres  aient 
esté  mis  en  leur  lieu.  Et  avecques  ce  a  prins  plusieurs 
autres  sommes  de  deniers  sur  les  gaiges  de  ceulx  de  sadicte 
charge  et  les  appliquez  à  son  prouffit.  Et  aussi  pendant  et 
durant  le  temps  dessusdit^  George  4^  Sully  (1)^  escuterj 
seigneur  de  Vouilion^  son  nepveu  et  lieutenant  dé  sadicte 
compaigniei  a  prins  les  gaiges  de  plusieurs  archiers  qu'il 
disoit  demoufer  en  sa  maison,  et  les  autres  tenoit  à  malndre 
paie  que  n'avions  ordonné,  et  les  deniers  moctoit  à  son 
prouffit,  et  jusques  au  nombre  de  dix  huit  archiers. 
Aussi  a  appliqué  et  retenu  &  son  prouffit  icelkiy  de  Sully 
la  somme  de  VP  frans  sur  les  gaiges  desdis  gens  de 
guerre,  eulx  estans  logiez  en  nostredit  païs  de  Berry.  Et 
en  ouilre  ledit  de  Sully  print  et  exîga  d'aucuns  d'iceuls 
gens  de  guerre  leurs  gaiges  d'un  mois  afin  qu'ilz  n'alas- 
sent  en  garnison  en  la  ville  de  Chartres.,  ainsi  que  avions 
ordonné  au  commancement  de  la  rompture  de  la  trêve; 


(1)  George*  de  Sally,  seigneur  de  Cors  et  de  Bomelbrlj  bailli  de  BtaDtes 
el  Mculan  par  letu^es  du  12  novembre  4449  fui  nommé  par  Gbarlea  VIII 
gouverneur  de  Tarenle  en  1405,  lit  son  Icstanlent  en  Sicile  en  l4Ô8  et 
mourut  peu  de  temps  après.  11  se  trouvait  en  1440  sons  la  tutelle  de  Charles 
de  €Ql|iot  qui  était  fils  de  Marguerite  de  SiJty  et  avait  épousé  Bcllensses 
de  Sully,  dame  de  Clujs. 


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—  «52  — 

et  a  pritis  el  exigé  ledit  de  Sully  plusieurs  autres  sommes 
de  deniers  sur  lesdts  geins  de  guerre  de  ladicte  charge^ 
qu'il  ne  sauroit  bonnem^t  declairer  ne  exprimer.  Et 
aassi>  icellui  de  Sully  pour  la  reparacîon  des  ville  etchastel 
d'Yesmes  (I),  doal  nostre  obier  et  amé  cousin  le  conte  de 
Dunoys  lui  avoit  baillé  la  garde>  print  el  leva  ou  fist 
prandre  et  lever  sur  les  habiiaos  de  la  chaatelienie  dttdit 
Ueu  et  du  païs  d'environ  plusieurs  sommes  de  deniers 
dont  il  en  a  appliqué  à  son  prouffit  la  somme  de  III''  escuz^ 
el  Antboine  de  Sarmet^  son  lieutenant  en  ladicte  plaee^  la 
somme  de  cent  escuz.  Et  en  oultre  durant  ledit  temps  Jehan 
Mulot  dit  Petit  Jeban^  et  Pbilippes  Lopin>  clercs  de  nostre 
chambellan  et  dudit  George  de  Sully^  ont  prins  et  exigé 
sur  lesdis  gens  de  guerre  de  ladicte  charge  de  nostredit 
chambellan,  quant  ilz  leur  faisoient  leur  paiement  ou  autre- 
ment, plusieurs  somD)es  de  deniers^  aucunes  ibiz  de  chascun 
homme  d'armes  cinq  solz  tourn.,  autres  fois  Vil  s.,  l'autrp 
foiz  VIII  s.  et  aucunes  foiz  dix  solz  tournois,  et  les  appli- 
quez à  leur  prouffit.  Et  ont  nostredit  chambellan  et  autres 
dessusdiz  fait  et  commis  pendant  icellui  temps  plusieurs 
autres  excès»  abus  et  deliz  en  ladicte  charge  et  sur  les 
gens  de  guerre  d*icelle,  et  autrement  qu'ilz  ne  saurotent 
exprimer  ne  declairer. 

Et  avecques  ce«  iceikii  nostre  conseiUier  et  chambellan 
estant  encores  en  Taage  de  XVIII  à  XX  ans,  ung  appelle 
Guiflagme  Pépin  le  conseilla  et  enhorta  de  fere  prandre 
Loys  en  son  vivant  seigneur  de  Culant  et  admirai  de 
France,  son  oncle,  et  le  Taire  estrangler  d'une  louaille  en 
son  lit,  afin  que  nostredit  chambellan  suppliant,  qui  Ibrs 
n'estoit  seigneur  que  de  la  Crète,  fust  seigneur  de  toutes 
les  terres  que  tenoit  sondit  oncle  ;  à  quoy  il  presta  oreilles 
audit  Pépin  et  le  oy  sans  le  reprimer,  comme  il  deost 

(1)  Hiesmes,  «ujourd'bai  %[nie»,  Orne,  orr.  Argentan,  cbei^iirtt  de 
eanlon 


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—  453  — 

avoir  fait>  ne  y  donner  consentement^  ce  que  nostredit 
chambellan  ne  révéla^  dist,  ne  fist  révéler  si  tost  à  son 
dit  oncle»  comme  il  deust  avoir  fait  obstant  sa  jeunesse^ 
et  après  aocun  temps  fist  descouvrir  lesdictes  choses  audit 
feu  admirai  son  oncle.  Pour  laquelle  cause  icellui  admirai 
fist  prandre  et  emprisonner  ledit  Pépin  au  lieu  de  Chas- 
teauneuf  (4)>  et  dudit  lieu  de  Gbasteauneuf  le  fist  trans- 
porler'ou  chastel  de  la  Croisecte  (2)  et  mectre  en  prison 
où  il  moru^  sans  y  garder  forme  ne  ordre  de  justice. 
Sur  lesquels  cas  et  autres,  pour  occasion  de  plusieurs 
grans  plaintes  et  clameurs  à  nous  faictes  tant  par  lesdictes 
gens  de  guerre  de  la  charge  de  nostredit  chambellan  que 
autres,  eussions  fait  fere  informacions  à  rencontre  de 
nostredit  chambellan  et  autres  dessusdiz,  et  pour  ce  icellui 
nostre  chambellan  nous  a  humblement  supplié  et  requis, 
et  fait  supplier  et  requérir  par  nostre  très  chier  et  amé 
cousin,  le  conte  de  Richement,  connestable  de  France^  et 
nostre  cousin  de  Dunois  et  autres  chevaliers  de  nostre 
conseil,  que  lesdictes  informacions  et  tous  procès  nous  vouU 
sissions  faire  cesser  et  délaisser  du  tout,  en  nous  requérant 
humblement  noz  grâce,  pardon,  remission  et  abolieion  à  lui, 
sondit  neveu  et  autres  dessusdiz  estre  imparties.     .     .     . 

Sait  la  rémiuion,  exprimant  la  réserve  des  offices  que  teaait  du  Rot 
le  sire  de  GuYant  «  tant  de  grant  maistre  de  nostre  bostel  que  antres,  les- 
quels sont  et  demeurent  en  nostre  plaal^re  disposîoion  et  de  son  consen- 
tement. » 

Donné  à  Tours,  ou  mois  de  mars,  Tan  de  grâce  mil  GGCG 
cinquante,  avant  Pasqoes,  et  de  nostre  règne  le  XXIX^ 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  18tS, 
pièce  LXXJIl. 


(1)  Château neuf^or-Cher,  Cher,  arr.  de  St.-Amand-Montrond,  chef- 
lieu  de  canton. 

())  Croisette  (la),  Cher,  arr.  de$^-Amand-MontroDd,  commune  de 
ChezatBenott.      ' 


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ROUTIERS  ET  LABOUREURS 


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—  ftS7 


LES  COMPAGNONS  DU  CAPITAINE  TEBIPÉTE 


Bëmlsslon  à  Philibert  Jarpin,  laboureur,  pour  avoir  par- 
ticipe au  meurtre  de  quatre  compagnons  du  capitaine 
Tempête  Jetés  dans  des  étangs. 


1447  6  Mars  (hoqt.  style) 


Charles^  etc. ,  savoir  faisons^  etc.^  nous  avoir  reçeu  Tumble 
supplicaciondePhilebertJarpin,  delà  parroissede  Uxello(l) 
ou  dyocese  de  Nevers,  povre  horoine  laboureur,  chargié  de 
femme  et  enfans>  contenant  :  Que,  six  ans  a  ou  environ, 
UDg  nommé  Tempeste,  capitaine  de  gens  d'armes  et  de  trait, 
fut  logié  entre  les  rivière  de  Loire  et  de  Alier,  et.illec  £ai- 
soient  plusieurs  grans  maulx,  pilleries  et  roberies,  et  pour 
ce  qu'il  estoit  commune  renommée  es  pais  de  Bourbonnoys 
et  de  Nyvernois  que  nous  avions  habandonné  ledit  Tempeste, 
à  Toccasion  de  ce  qu'il  avoit  desemparé  le  lieu  où  il  estoit 
en  garnison  à  l'^ocontre  de  noz  anciens  ennemis  et  adver- 


(I)  Uxeloop,  Nièvre,  arr.  de  NeTers,  cantoa  dé  St-Pierre-le-Hoatier, 
commune  de  Lntheoay-Uzeloap. 


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—  4ÎS8  — 

saires  les  ÂDglois^  ledit  suppliant^  Pierre  Langlpis,  Guil^ 
laume  Senault,  le  bastard  de  Montempuy,  Pierre  de  Gouve^ 
le  bastard  Bestbot  et  autres  compaignons  se  misdrent  sua 
pour  aler  destrousser  ledit  Tempeste^  et  s'en  alerent  vers 
Livry  (1)  près  de  Tospitalerie  de  Bouch  (2),  oudit  dyocese  de 
Nevers,  et  illec  rencontrèrent  quatre  des  gens  dudlt  Tem- 
peste^  auquel  ledit  suppliant  et  ses  compaignons  coururent 
sus^  les  bâtirent  et  destrousserent^  leur  esteront  deux 
arbalestes  d'acier^  une  hache^  leurs  espées  et  *leurs  veste- 
mens^  et  environ  six  livres  tournois  que  or  que  monnoye. 
Et  ce  fait^  ledit  suppliant  et  ses  compaignons  parlèrent  ensem- 
ble et  cuiderent  délivrer  et  laisser  aler  lesdiz  quatre  com- 
paignons 4^  gens  dudit  T^mpeste  qu'ilz  avoient  pris^  mais 
à  Toccasion  de  ce  que  le  bastard  de  Montempuy^  l'un  des 
compaignons  dudit  suppliant^  disoit  que  les  gens  d'icellui 
Tempeste  avoient  tué  son  frere^  et  fi^ssi  doubtans  qu'ilz  ne 
bmlassent  leurs  maisons^  consentirent  enfemblc  que  lesdiz 
IIU  compaignons  qu'ilz  avoient  ainsi  prins  et  destroussez, 
comme  dit  est,  feussent  noyez,  et  lors  s'en  partit  ledit  sup- 
pliant et  laissa  lesdiz  quatre  compaignons  de  la  compaignie 
dudit  Tempeste  es  mains  de  ses  compaignons,  le3(;;uelz 
les  noyèrent,  c'est  assavoir,  deux  en  l'estang  de  Vachcjrse 
et  les  autres  deux  ^n  l'estang  d'Aignon  (3).  Pour  occacion 
duquel  cas  ledit  suppliant  doublant  rigueur  de  justice  c'est 
mis  eq  franchise  et  n'en  oseroit  jamais  yssir,  converser  ne 
repa|rer  en  sa  maison,  se  nostre  grâce  et  miséricorde  ne  lui 
estoit  sur  ce  impartie.     .  ' 


(1)  hïrtjf  NièTre,  arr.  de  Nerers,  eantoo  de  S^-Pierre-le-Moutier. 

(9)  Sur  la  carie  de  Cassini,  k  peo  de  distance  de  Lirry,  se  trouve  i 
quée  une  petite  localité  da  nom  de  Bott-Ia-Croiz>d^Or,  qui  doit  répondre 
k  Phospitalerie  en  question. 

(8)  Les  seiiles  lojpaUtés  qui  pniscieiil  conyenir  sont  celles  ^'Agqon  e^ 
Yaçheresse,  situées  non  loin  de  St-Pierre-I(»-Maatier. 


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_  459  — 

S«U  la  rémission  adresaée  au  bailli  de  S*4^îcrre-le-Nottiier. 

Donné  à  Tours^  le  VP  jour  de  mars.  Tan  de  grâce  mil 
CGCG  XLVI;  et  de  nostre  règne  le  XXV^ 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  178, 
pièce  CXLin. 


CI 


Bëxnlttion  en  tav^enr  de  Pierre  des  BstuiSf  pour  avoir  de 
oompa^nie  avec  plutieiire  antres»  dépouille  et  noyë  dane 
des  étangs  oer tains  routiers  du  capitaine  Tempête. 


i447  JaUlQt 


Charles,  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  reçeu  l^um- 
ble  supplicacion  de  Pierre  des  Estuiz,  povre  hoDome  cbargié 
de  femme,  demeurant  ou  pays  deNyvemois,  contenant  :  Que, 
six  ans  a  ou  environ,  ung  rotier  ou  capitaine  dç  gens  d'ar- 
mes nommé  Tempeste  avecques  certain  nombre  de  geitô  de 
guerre  se  transporta  oudit  pays  de  Nyvemots  entre  les 
rivières  de  Loire  et  d'AIier,  et  faisoient  iceulx  Tempepte  et 
ses  gens  maulx  innumerables  et  pis  que  gens  de  guerre, 
qui  passé  a  long  temps  eussent  esté  ou  païs,  ne  leur  avoient 
fiiit  ;  et  pendent  ce  que  ledit  Tempeste  etsesdis  gens  estoient 
ainsi  oudit  pais,  fut  grans  nouvelles  que  nous  les  avions 


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—  460  — 

habandonnez,  à  roccasion  de  ce  que  ilz  avoient  laissé  cer- 
taine place  estant  en  la  frontière  de  noz  anciens  ennemis  et 
adversaires  les  Anglois  où  nous  les  avions  fait  mectre  et 
iogier  pour  faire  guerre  à  nosdiz  ennemis.  Â  l'occasion  des 
nouveles  duquel  habandonnement  et  des  maulx  que  ledit 
Tempeste  et  sesdiz  gens  faisoient  au  peuple  qui  leur  estoient 
comme  insupportables^  ledit  suppliant  et  certains  autres  se 
misdrent  sus  pour  destrousser  ledit  Tempeste  ou  de  ses 
gens>  sllz  en  povoient  trouver,  et  de  fait  s'en  alerent  en  cer- 
taine parroisse  du  dyocese  de  Nevers  appelée  Lievry,  et  en 
icelle  parroisse  près  d'un  hospital  rencontrèrent  quatre  des 
gens  de  la  compaignie  dudit  Tempeste,  ausquelz  ilz  couru- 
rent sus  et  les  destrousserent,  et  leur  estèrent  deux  arba- 
lestes  d'acier,  une  bacbe,  leurs  espees  et  environ  la  somme 
de  six  livres  tournois,  tant  en  or  que  en  argent,  et  certains 
autres  biens  qu'ilz  avoient.  Et  après,  par  l'enortement  d'un 
appelle  le  bastard  de  Montanpuys  qu'il  disoit  que  les  gens 
dudit  Tempeste  avoient  tué  son  frère,  et  aussi  que  ledit 
suppliant  et  sesdiz  compaignons  doubtoient  que  lesdiz  gens 
de  guerre,  s'ilz  eschappoient,  ne  meissent  le  feu  en  leurs 
maisons  et  les  destruisissent,  comme  estoit  à  présumer  qu'ilz 
pourroient  faire,  gecterent  deux  desdictes  gens  de  guerre  en 
ung  estang  appelle  de  Vachausse,  et  les  autres  deux  en  ung 
autre  estang  appelle  Testang  d'Aignon,  et  les  noyèrent  ilec 
et  fir^t  mourir.  Tantost  après  lequel  cas  advenu,  ung 
capitaine  appelle  le  bastard  de  Beaumanoir,  avec  certain 
grant  nombre  de  gens  d'armes  et  de  trait  passa  par  ledit 
pays  de  Nyvernois,  disant  que  par  nostre  ordonnance  et 
commandement  il  aloit  après  lesdiz  Tempeste  et  ses  gens 
pour  les  destrousser,  mais  il  lui  vint  nouvelles  que  lesdiz 
Tempeste  et  ses  gens  estoient  ja  ruez  jus  tous  et  destroussez 
ou  pays  de  Bourbonnoys  pour  les  maulx  qu'ilz  faisoienl>  et 
à  ladicte  cause  s'en  retourna  sans  plus  tirer  avant,  parquoy 
se  lesdiz  quatre  gens  de  guerre,  que  ledit  suppliant  et  ses- 
diz compaigniHis  destrousserent  ainsi  et  firent  mourir,  aussi 


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—  461  — 

bien  eussent  esté  mors  ou  destfoussez,  quant  ledit  Tem- 
pestQ  et  sesdiz  gens  le  furent.  Et  neantiqoins  de  présent 
nostre  procureur  à  S'-Pierre  le  Moustier  poursuit  et  s'efforce 
de  poursuir  ledit  suppliant  à  roccasion  desdjz  cas  par  de« 
yant  nostre  bailli  dudit  S'-Pierre  le  Moustier  ou  son  lieute-* 
nant  audit  lieu,  et  ja  le  y  a  fait  ad)oumer  sur  peine  de  ban^ 
nissement,  et  s'efforce  le  tenir  ilec  en  grans  involupcions  de 
procès,  parquoy  icelui  suppliant  en  pourroit  estre  destruit 
et  désert,  se  noz  grâce  et  miséricorde  ne  lui  estoient  sur  ce 
imparties 

Sail  la  rémission  adressée  an  baiUi  de  Saint-PierriB-le-lloniier. 

Donné  à  Bourges,  ou  mois  de  iuillet,  Tan  de  grâce  mil 
CCGC  quarante  et  sept,  et  de  nostre  règne  le  XXV*. 

Archif^es  Nationales.  Tréêor  deê  Chartes.  Reg.  JJ  179, 
pièce  CXLIX  bis. 


on 


Rémission  accordée  à  Guillaume  Senault»  pour  meurtre  de 
quatre  des  gens  du  capitaine  Tempête  et  pour  tentative 
de  vol  au  détrimeh.t  d*un  clerc  revexiant  de  guerre. 


1448  Mars  (nour.  style) 

Charles,  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  reçeue  l'um- 
ble  supplicacion  de  Guillaume  Senault,  de  la  parroissede  Usse- 
lo,  ou  pais  de  Nyvemois,  chargié  de  femme  et  de  trois  petiz 


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^  4«2  — 

tnfails^  coàtetiadt  :  Que>  il  a  environ  dix  ou  onze  ans^  lui 
estant  oudit  pais  de  Ny  verôols  avecques  sept  ou  huit  autres 
compaignons  qui  s'estoient  mis  sus  et  assembles  pour  trou- 
ver manière  de  destrousser  aucuns  gens  de  guerre  qui  lors 
faisoient  moult  de  maulx,  pilleries^  roberies  et  larrecins  en 
icelùi  païs^  estans  soubz  ung  qui  se  disoit'  estre  leur  capi- 
taine nommé  Tempeste^  trouvèrent  quatre  d'iceulx  gens  de 
guei¥e>  lesquelz  ilz  lièrent^  après  ce  qu'ilz  eurent  prins 
leurs  bi^ns^  et  iceulx  gecterent  en  deux  estangs^  et  les 
noyèrent.  Peu  de  temps  après  lequel  cas  advenu  par  la 
manière  dessusdicte^  il  vint  à  la  congnoissance  dudit  sup- 
pliant et  autres  dudit  pâïs  que  icelui  Teinpeste  et  ceulx  de 
sadicte  compaigntCi  pour  occasion  des  grans  maulx^  pille-' 
ries^  roberies  et  larrecins  qu'ilz  faisoient^  estoient  par  nous 
habandonneZi  et  de  fait^  comme  il  fut  sceu  ou  païs^  fut  prins 
icelui  Tempeste  et  excecuté  par  la  justice  de  Molins  en 
fiourbonnoyst.  Pour  occasion  duquel  cas^  et  aussi  que  ledit 
suppliant  certain  tetnps  t)dravant  fut  en  la  compaighie  de 
deux  ou  trois  autres  compaignons  à  destrousser  ung  jeune 
compaignon  qui  se  disoit  estre  clerc^  et  venoit  de  la  gtierre^ 
auquel  fut  ostée  une  tasse  d'argent  et  unes  hetires  qiii  lui 
furent*  retidues  sans  lui  aucunement  mesfaire  à  son  corps 
ne  autres  biens^  il  double  rigueur  de  justice  lui  estre  admi- 
nistrée^ tclement  que  il  n'oseroit  jamais  bonnemeùt  ne 
seurement  demourer  au  pafe^  se  no2  grâce  et  miséricorde 
ne  lui  estoient  sur  ce  imparties.     . 

Suit  ia  rémission  adressée  aa  bailli  de  Saint-Pierre-le-Moulier. 

Donné  à  Tours,  ou  mois  de  mars,  l'an  de  grâce  mil  Ilir 
XLVII,  et  de  nosirc  règne  le  XXVI%  avant  Pasques. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes,  Reg,  JJ  179, 
pièce  CCXVII. 


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463 


OUI 


Rémissioo.  relarti-ve  du  meurtre  dé  certains  ôompagnoni 
de  guerre,  appelés  BCOBCHBUBB»  conxmis  en  1487  à 
Fargnlers,  dans  la  prévôté  de  Laon. 


1441  Décembre 


Charles^  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  France^  savoir  fai- 
sons à  tous  presens  et  avenir,  nous  avoir  esté  humblement 
exposé  de  la  partie  de  Philipot  Conte,  à  présent  demeurant 
à  Bautor  (i)  en  la  prevosté  de  Laon,  jeune  homme  cbargié 
de  femme  et  de  huit  petis  enfans>  aagié  de  trente  ans  ou 
environ,  contenant  ;  Que,  comme  ou  mois  d'Sivril  qui  fut  Y^ifi 
mil  GGCC  XXXVlIi  en  ung  jour  de  dimanche,  ledit  suppliant 
estoit  en  la  ville  de  Farniers  (2)  estant  en  ladicte  prevosté 
dudii  Liaon  avecques  plusieurs  autres,  en  laquelle  ville  de 
Femiers  auprès  d'icelle  fut  dit  que  aucuns  compaignons  de 
guerre  nommez  ou  pais  les  Escorcheurs  avoient  ou  les  au- 
cuns d'eulx  bouté  le  feu  en  une  maison  audit  Ferniers 
appartenant  &  ung  appelle  Oudart  de  la  Neufville.  Pour  la- 
quelle  cause  ledit  suppliant  assez  tost  après  les  dictes  parol^ 
les  oyes  se  parti  de  ladicte  ville  de  Ferniers  avecques  plu- 
sieurs autres^  et  le  lundi  prouchain  ensuivant  icellui  diçian-' 

(1)  Beaulor,  Aisne,  arr.  de  liaon,  canton  de  la  Fèr-. 
(â)  Fargniers  id.  id. 


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—  464  — 

che^  environ  huit  heures  avant  midi,  ledit  suppliant  ala  en 
la  compaignie  dudit  Oudart  et  de  plusieurs  autres  près  d'une 
ville  nommée  Tarrigny  (1)  près  de  ladicte  ville  de  Ferniers^ 
pour  ce  que  on  leur  avoit  dit  que  aucuns  compaignons  de 
guerre  avoient  illecques  mis  à  mort  aucuns  desdiz  appeliez 
Escorcheurs,  et  pour  ce  que  ledit  suppliant  estoit  courroucé 
du  dommaige  que  lesdiz  appeliez  Escoreheurs  avoient  fait 
et  des  biens  meubles  qu'ilz  avoient  emblé,  il  ala  au  lieu 
auquel  on  disoit  que  les  compaignons  estoient  mors,  qui 
estoit  à  demie  lieue  ou  environ  dudit  Famiers,  et  Hlec  fu- 
rent trouvez  deux  desdiz  compaignons  de  guerre,  desquelz 
ledit  suppliant  ne  scet  les  noms,  fors  qu'ilz  estoient  comme 
on  disoit  du  pais  d'Escoce,  dont  Tun  fut  despoillé  ne  scet 
par  qui,  et  l'autre  estoit  coucbié  &  terre  semblant  estre 
mort,  lequel  fut  semblablement  despoillé  par  aucuns  de  la 
compaignie  comme  mort,  et  fut  sa  fosse  faicte  assez  près  de 
là  pour  le  y  mectre  cuidant  qu'il  feust  mort,  et  mesmement 
icellui  suppliant  print  une  besche  pour  vouloir  fere  ladicte 
fosse,  mais  il  perceut  que  ledit  compaignon  de  guerre  n'es- 
toit  point  mort,  ains  se  plaingnoit  et  parloit  de  confession 
en  mectant  peine  de  parler  et  parloit  très  mal.  Pour  la- 
quelle cause  leifit  suppliant  se  parti  et  s'en  retourna  vers 
ladicte  ville  de  Tarrigny,  et  assez  près  de  ladicte  ville  en- 
contra  plusieurs  compaignons  entre  lesquelz  ledit  Oudart  de 
la  Nefville  estoit,    ausquelz  il  dit  que  ledit  compaigfion 
n'estoit  pas  mort;  après  lesquelles  parolles  ledit  Oudart  et 
autres  s'en  alerent  vers  le  lieu  où  estoit  ledit  compaignon 
de  guerre,  lequel  compaignon  de  guerre,  comme  on  dist, 
fut  féru  d'une  besche  par  ledit  Oudart  en  la  teste  et  gecté 
en  une  fousse,  ainçois  qu'il  feust  mort  couvert  de  terre,  au- 
quel lieu  l'en  dit  qu'il  est  encorcs.  Pour  lequel  fait  et  paro- 
les du  rapport  qu'il  fist  de  ce  que  ledit  compaignon  n'estoit 


(i)  TcrgDÎcr,  Aisne,  arr.  de  Laoo,  canton  de  la  Fère.j 


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—  4Ô5  — 

fomi  mort  ^  autres  dtkoses  dessusdictes^  ioeUui  suppliant 
double  rigueur  de  justice  et  que  à  ceste  cause  il  ne  soit  em- 
l^cschié  eo  ses  biens»  et  par  ce  lui,  sa  femme  et  enfaos  du 
tout  dastniis  et  desers,  se  nostre  grâce  et  miséricorde  ne 
lui  estoit  sui^ce  impartie 

8oll  la  réoiUiioii  «dmipe  tnx  MVi  d^  V^rmâBdois  «t  prérdl  de  Laoa. 

Domé  ou  mois  de  décembre^  Fan  de  grâce  nul  GGGG 
quarante  et  ung^  et  de  nosire  re^e  le  vintiesme.. 

Archives  Nationaies.  Tré$ùr  des  Charles.  Beg.  JJ  176> 
pièce  LXXXV. 


m 


tiéiùiBaioTï  on  fàvoui^  dé  quatre  habitants  de  la  paroissd 
de  Sousay-les^Saumur,  pour  rixe  dans  laquelle  Tun 
d^ux  avait  tuë  d'un  ooup  d'^pëe  un  meunAer  qui  s^é*^ 
tait  Improvisa  Homme  de  guerre» 


1441  Décembre 


Charles,  etc.,  savoir  faisons  à  tous  presens  et  avenir, 
nous  avoir  reçeu  Tumble  supplicacion  de  Macé  Hiquet,  laquet 
Hiquet,  Noël  Berart  et  Guillaume  Renart  de  la  parroisse  de 
Souzé  lez  Saumur,  contenant  :  Comme  nagueres  ung  nommé 
JehanMeingot,  musnier  de  la  parroisse  de  Jennes  (1  )presdudH 

(1)  Genuesy  Maine-et-Loire,  arr.  de  Saumar,  chef-lieo  de  canloo. 

50 


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—  466  - 

Saumur,  se  feust  babillé  comme  homme  de  guerre^  et  le  se-- 
cond  jour  du  mois  de  novembre  derrainement  pa8sé>  acom^- 
paigué  de  deux  autres  compaignons^  feust  venu  au  lieu  de 
Gandé  (1)  et  y  eussent  séjourné  en  Tostel  d'un  nommé  JehM 
d'Aucruys  jusques  au  jour  de  feste  des  mors  aviron  b^ire 
de  midi^  durant  lequel  temps  y  feussent  aussi  veauz  ung  cam« 
paignon  de  guerre^  nommé  Jehan  Bernart^  et  ung  autre  qui 
se  dit  lieutenant  d'un  capitaine  nommé  la  Fouldre^  et  se  feus- 
sent acompagnez  ensemble^  auquel  lieutenant  de  la  Fouidre 
ledit  Meingot  eust  promis  de  le  servir^  et  après  boire  s'en 
feussent  partiz  ensemble  pour  aler  droit  audit  Saumur.  Et 
environ  ladicte  heure  de  midi  passèrent  par  Montsoreau  {3l), 
et  en  passant  dist  ledit  Meingot  à  ung  nommé  Jehan  Pie- 
vieux  qu'il  avoit  esté  bien  debaillé  de  gens  d'armes^  mais 
que  il  renyoit  Dieu  qu'il  s'en  vengeroit  hien,  en  lui  deman- 
dant à  boire.  Et  après  ce  vindrent  à  une  lieue  d'ilec  à  ung 
lieu  nommé  Parnay  (3),  et  à  ung  nommé  Jehan  Sebille  de- 
manda ledit  Meingot  de  la  poulaille^  lequel  dist  qu'il  n'en 
avoit  points  auquel  ledit  Meingot  dist  qu'il  renyoit  Dieu 
qu'il  en  auroit,  et  pour  ce  que  ledit  Sebille  n'en  peut  trou- 
ver^ et  que  ledit  Meingot  renyoit  Dieu  qu'il  en  auroit  et  qu'il 
avoit  de  l'argent  pour  le  contenter  çt  sesdiz  oompaigncms, 
dist  à  sa  femme  qu'elle  en  alast  quérir  deux  chiefz  qui  es- 
toient  en  sa  maison^  que  elle  leur  apporta,  dont  ledit  Mein- 
got ne  fut  content,  mais  renya  Dieu  encores  qu'il  en  auroit 
des  autres  ;  à  quoy  ledit  Sebille  dist  à  sadicte  femme  qu'elle 
apportast  tout,  laquelle  apporta  encores  une  grosse  poulie 
qu'elle  bailla  audit  Meingot  qui  lya  tout  ensemble  et  mist 
à  l'argon  de  sa  selle,  car  il  n'y  avoit  homme  à  cheval  que 
lui>  et  de  là  alerent  audit  lieu  de  Souzé.  En  venant  auquel 


(i)  Candé,  Maine-et-Loire,  srr.  de  Segré,  chef-lieu  de  cantoo. 
(9)  NooUoreaUi  Maine-el-Lotre,  arr.  et  canton  de  Saumnr. 
^3)  Parnay,  id.  id. 


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~  467  ^ 

lieu,  trouvèrent  au  droit  d'un  petit  yslo  upg  nommé  Foul^ 
qiiet  boueber»  auquel  kdit  Meingot  demanda  dont  il  venoit 
et  s'il  avoit  point  veu  ung  nommé  Guillaume  Julien>  et  lui 
diflt  qu*il  lui  donnaat  pinte  de  vin  ;  lequ^  boucher  lui  dist 
qu'il  n'en  avoit  points  mais  s'il  vouloit  venir  en  sa  maison, 
lureû  donrdt  lequel  Meingot  dist  qu'il  ne  yroit  points  mais 
que  par  le  sang  Dieu  il  lui  donroit  deux  blans  pour  boire« 
lequel  boucher  les  lui  bailla.  Et  ce  fait  s'en  vindrent  devant 
la  maison  dudit  Guillaume  Julien,  auqyel  iccllui  Meingat 
demanda  une  poulaille^  lequel  lui  respondi  qu'ilz  avoient 
arc  et  fleiches  et  qu'ik  en  tuassent  une  s'ils  povoient.  Â  quoy 
dist  ledit  Meingot  qu'il  lui  donneroit  deux  blans  pour  en 
avoir  une^  lesquels  deux  blans  ledit  Julien  lui  bailla,  et  les 
mist  en  son  gan.  Apres  toutes  lesquelles  choses  vindrent 
devant  l'ostel  de  Jehan  Rabaste^  chevalier^  auquel  ung  autre 
chevalier  nommé  Olivier  de  Bonnaye  qui  &  eulx  avoit  parlé 
par  avant  fist  tirer  du  vfn  pour  les  fera  boire.  Sur  quoy 
survindrent  lesdiz  Hiques>  Berart  et  Renart  supplians,  le- 
quel Berart  tenoit  une  arbalestre  dont  ce  jour  qui  estoit 
feste  ile  avoient  joué.;  à  laquelle  venye  desdiz  supplians 
ledit  Meingot  dist  à  une  damoiselle  qui  lui  presentoit  à  boira 
que  il  ne  buvroit  point  et  qu'elle  amenoit  gens  pour  leur 
courre  sus>  laquelle  respondi  que  non^  et  dist  audit  Renart 
qui  descendoit  après  elle  qu'il  retournast  et  fist  retourner 
les  autres.  Nonobstant  laquelle  parole  de  ladicte  damoiselle 
vint  ledit  Macé  Hiquet  jusques  audit  Meingot  estant  à  che- 
val et  lui  demanda  pourquoy  il  ne  vouloit  boire,  en  lui  di- 
sant par  esbatement  qu'il  auroit  une  des  poulailles  qu'il 
portoit  à  l'arçon  de  sa  selle,  lequel  Meingot  respondi  que 
non  aroit  et  tira  sa  dague,  renyant  Dieu  que  ledit  Hiquet 
n'en  auroit  point.  A  quoy  icellui  Hiquet  qui  veoit  que  ledit 
Meingot  avoit  son  arc  tendu  et  une  fleiche  dedens,  print 
ladicte  fleiche  et  la  gecta  derrière  lui,  et  en  la  gectant  actai- 
gny  du  fer  par  le  jgenoul  ledit  Renart  auquel  il  fist  sang!,  et 
sur  ce  survint  Pierre  de  Bcauvau,  chevalier,  seigneur  de  la 


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-  468  - 

Bessiere  qui  les  départi,  et  atant  tira  ledit  Heingot  droit 
audit  Saumur  etlesdiz  Hicques  et  Berart  contremont  le  cos- 
tau.  Et  est  avenu  que  pou  après  ledit  Reuart,  soy  veant 
blecié  de  ladicte  flejche  pour  ledit  Meingot  €t  qu'il  saignoit 
fort^  dist  audit  Berart  qu'il  avoit  esté  blecié  par  ce  ribauit^ 
et  vindrent  lui  et  lesdiz  supplians  au  droit  de  lui,  prindrent 
son  arc,  et  le  firent  descendre  jus  du  cheval,  et  en  ce  fiiisant 
se  meslerent  tous  les  dessusnommez  ensemble,  s'entre- 
dbnnerent  plusieurs  cops  et  firent  grant  bruit  et  noise,  au- 
quel survindrent  lesdiz  de  Bonnaye,  chevalier,  et  sa  femme 
qui  les  cuiderent  départir,  à  l'ar ri vement  desquelz  ledit  Macé 
Hiquet  qui  fort  estoit  esmeu  se  approucha  dudit  Meingot, 
lui  osta  son  espée  et  d'estoc  le  fery  par  derrière  telement 
que  mort  s'en  est  ensuye.  Pour  occasion  duquel  cas  lesdiz 
supplians  doubtans  rigueur  de  justice  se  sont  absentez  ou 
n'oseroient  jamais  estre  seurs  en  leurs  maisons  en  péril  d'en 
cheoir  en  dangiér  de  leurs  personnes,  se  par  nous  ne  leur 
estoit  sur  ce  impartie  nostre  grâce  et  miséricorde,  comme 
ilz  nous  ont  fait  remonstrer,  requerans  humblement  que, 
comme  ledit  cas  soit  avenu  par  le  fait  et  oultrage  dudit  feu 
Meingot,  lequel  s'estoit  de  nouvel  mis  sur  les  champs 
comme  homme  de  guerre,  faisant  pillerie  et  làrrecin,  lequel 
paravant  estoit  homme  de  mestier,  et  fut  fait  de  chaude  colo 
et  après  boire,  et  que  ce  jour  avoit  faiz  plusieurs  grans  oul- 
trages,  nous  leur  vueillons  impartir  iceulx.  Pour  ce.     .     . 

Su  il  la  rémission  adressée  au  bailli  de  Toaraine. 

Donné  à  Saumur,  ou  mois  de  décembre.  Tan  de  grâce 
mil  CCCC  XLI,  et  de  nostre  règne  le  XX'. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  J  J  M&y 
pièce  IIP  llll^  un. 


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cv 


RëmiMion  aooordée  à  Guinot  de  Boquelaure,  pour  ezoèt 
de  guerre  commis  pendant  qu*ll  serrait  sous  les  vioomie 
de  Ziomagne,  bâtard  d*Armagnac  et  Salasar. 


1445  HoTembre 


Charles,  etc.^  savoir  bisons  à  tous  presens  et  avenir, 
nous  avoir  reçeue  l'umble  supplicaeion  de  Guinot  de  Ro- 
quelaure,  escuier,  contenant  :  Que  ledit  suppliant  par  long 
temps  a  suivy  la  guerre  soubz  et  es  compaignies  de  nostre 
très  chier  et  amé  cousin,  le  viconte  de  Lomaigne  (1),  le  bastard 
d'Armaignac  et  Sallezart,  et  soubz  iceulx  tenu  les  champs 
en  plusieurs  et  divers  lieux  de  nostre  royaume,  et  esté  tant 
lui  que  autres  en  son  nom  et  ses  variés  et  serviteurs  de' 
guerre  à  plusieurs  courses^  assaulx  et  prisses  de  places  sur 
nous  et  noz  subgez,  esquelz  aucunesfoiz  ont  esté  mors  et 
occis  et  mutilez  plusieurs  de  nosdiz  subgiez,  pilleries»  robe- 
ries,  destrousses  de  marchans,  prinses  et  raençonnemens  de 
bestaulx,  blez,  vins,  denrées,  marchandises  et  choses  quelz- 
conques,  et  generalment  à  faire  et  commectre  tous  et  cha- 
cuns  les  eices^  crimes  et  maléfices  ou  la  pluspart  d'iceulx 
que  ont  peu  faire  et  commectre  gens  de  guerre  le  temps 


(1)  Le  TiGomte  de  Lomagne  était  le  fils  tlné  de  Jean  IV,  comte  d*Ar^ 
magoac,  et  deviat  lui-même  oomte  d'Armagnac  tous  le  titre  de  Jean  V. 


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—  470  — 

passé,  durant  et  pendant  lesdlctes  guerres.  Et  mesmement 
a  tenu  les  champs  par  mauvaiz  conseil  ou  autrement  soubz 
lesdiz  bastard  et  Sallezar  (1)  par  aucun  temps,  oultre  et 
contre  nostre  voulenté  depuis  l'abandonnement  et  bannisse- 
ment par  nous  fait  d'iceulx  l'an  miV  CGCC  quarante  trois, 
en  commectant  crimes  de  désobéissance  envers  nous. 
A  l'occasion  desquelles  choses  ledit  suppliant  doubtant  nous 
avon*  offensé  et  rigueur  de  justice  pour  le  temps  avenir 
n'oseroil  jamais  bonneoientne  seurement  demourer  ne  con- 
verser en  nostre  royaume,  se  nostre  grâce  ne  lui  ostoit  sur 
ce  piteablement  impartie,  si  comme  il  dit,  humblement  re- 
quérant icelle.  Pourquoy  nous  ces  choses  considérées^  vou- 
lans  miséricorde  estre  préférée  à  rigueur  de  justice,  à 
icellui  Guinot  de  Roquelaure  suppliant  avons  en  faveur  de 
plusieurs  services  à  nous  par  lui  faiz  ou  fait  de  noz  guerres 
et  autrement,  et  mesmement  à  la  reddicion  et  garde  du 
chastel  et  place  de  Roquevalsergue  en  nostre  pays  de 
Rouergue  (2),  dont  il  a  eu  et  encores  a  la  charge  et  gouver- 
nement  quicté,  remis,  pardonné 

Rémission  adressée  aux  sénéchaux  de  Toalouse,  Carcassonne,  Beaocaire 
et  Rouergue. 

Donné  à  Chinon,  ou  mois  de  novembre,  l'an  de  grâce  mil 
CCCC  quarante  cinq,  et  de  nostre  règne  le  XXIIIP. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  177, 
pièce  CIV. 


(1)  Salasar,  fameux  capitaine  espagnol,  jadis  Tun  des  lieutenants  de 
Rodrigue  de  Villandrando,  était  à  la  solde  de  Jean  IV,  comte  d'Arma- 
gnac, lors  de  cette  expédition  dirigée  par  le  Dauphin  au  printemps  de 
Tannée  1444,  expédition  qui  se  termina  par  la  prise  d'assaut  de  l^e 
Jourdain.  (Fallet  de  Firitàlle,  histoire  de  Charles  Fil,  t.  II,  p.  447.) 

(%\  La  Roqnevalsergue,  l'une  des  quatre  chAtellenies  du  Rouergue  qui 
furent  saisies  et  retenues  par  Charles  VU  brs  du  pardon  accordé  eo  «odt 
1445  au  comte  d'Armagnac  et  ji  son  fils  le  vicomte  de  Lonagne. 


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—  471 


CVI 


Héxniitiott  au  profit  de  Jean  d«  Vresneau,  éouyer»  potxr 
tous  tàiiÊ  ai  oaa  qui  poumdeAt  lui  être  impatéu  à  roo* 
aatlon  des  guerres. 


ii46  Déoam&re. 


Charles^  etc.^  savoir  faisons^  etc.^  nous  avoir  reçen 
Tamble  supplicacion  de  Jehan  de  Fresneau^  escnier,  conte- 
nant :  Que  des  son  jeune  aage  il  nous  a  servi  ou  fait  de  noe 
guerres  l'espace  de  vint  cinq  ans  où  environ,  tant  soubz 
Doz  très  obiers  et  amez  cousins,  le  conte  de  la  Marcbe,  le 
sire  de  Lebret,  nostre  amé  et  féal  cbevalier,  Jeban  seigneur 
de  Brizay  (1)  et  autres  estans  soubz  nosdiz  cou^s,  de  feu 
Jehan  de  la  Roche  en  son  vivant  nostre  seneschal  de  Poic- 
tott,  que  de  plusieurs  autres  capitaines  et  gens  de  guerre, 
en  quoy  il  a  employé  son  temps  et  sa  jeunesse,  et  a  esté  à 
plusieurs  sièges,  rancontres  et  prises  de  places  sur  noz  an* 
ciens  ennemys  et  adversaires  leS'  Anglois,  en  garnison  en 
plusieurs  places  et  frontières  de  nosdiz  ennemys.  En  quoy 
il  a  despendu  grant  partie  de  sa  cbevance,  sans  avoir  eu  de 
nous  aucune  recompensacion  durant  lequel  temps  qu'il  a 
suivy  la  guerre,  pour  ce  que  les  capitaines  soubz  lesquelz 


(I)  JesB  de  Brezéy  frère  du  célèbre  minialre  de  €barlei  VIL 


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—  472  — 

il  estoit  ne  lui  bailloient  point  d'argent  dont  il  peast  avoir 
sa  vie>  cbevaulx^  harnois^  ne  autres  choses  à  lui  neccessai- 
res,  il  a  tenu  et  esté  contraint  tenir  lés  champs^  a  vesqu 
sur  iceulx>  et  a  couru  en  compaignie  d'autres  et  fait  courir 
ses  varlelz  et  serviteurs  de  guerre,  pillé,  robe,  deslroussé 
etraençonné  toutes  manières  de  gens  qu'ilz  ont  trouvé  sur 
les  chemins  et  ailleurs,  tantilobles,  gens  d'église,  bourgois, 
marchans,  gens  de  pratique  et  toutes  autres  manières  dç 
gens,  de  quelque  estât  ou  condieion  qu'iiz  feuesent,  leur 
osté  leurs  chevaulx  et  autres  monteures,  leur  or,  argent, 
robes,  cbapperons,  saintures^  denrées,  marchandises  et 
aulres^  biens  quelconques  qu'ilz  trouvoient  sur  eulx,  vendu 
et  butiné  leurs  chevaulx,  biens  et  autres  d^strousses.  Et  a 
eu  ledit  suppliant  part  es  destrousses,  pilleries  et  roberies 
que  ont  fait  sesdiz  varletz,  serviteurs  et  compaignons  de 
guerre,  les  soustenuz  esdictes  pilleries,  couru  foires  et  mar- 
chez et  ioelles  pillées,  prins  et  enm^é  bestial,  partie  d'i- 
cellui  mengié  et  l'autre  vendu  et  butiné,  et  fait  ee  que  bon 
leur  a  semblé,  et  aucunesfoiz  raençonné  à  pluisieurs  som- 
mes de  deniers,  autant  ou  plus  que  ne  valoit  ledit  bestial, 
et  aucunesfoiz  icellui  raençonné  à  vivres  et  autres  choses. 
Et  a  esté  en  compaignie  de  plusieurs  gens  de  guerre  qui  ont 
assailly  églises  fortes,  et  ioelles  et  ceulx  qui  estoient  de- 
dans prins  et  raençonné  par  force,  prins  à  prisonniers  les- 
diz  estans  dedans  icelles  églises,  comme  s'ilz  feussent  noz 
ennemys,  et  icelles  églises  pillées,  et  pour  la  resistence  que 
faisoient  ceulx  qui  estoient  dedans  lesdictes  églises  lesdiz 
gens  de  guerre  y  ont  bouté  le  feu,  et  aucunesfoiz  y  a  eu 
murtres,  sans  ce  toutesvoyes  que  ledit  suppliant  ait  commis 
ledit  murtre  en  sa  personne,  bouté  ledit  feu,  pillé  lesdictes 
églises  ne  les  biens  d'icelles,  combien  qu'il  ait  esté  présent 
et  aucunesfoiz  aidé  à  piller  les  biens  des  habitans  qui 
estoient  retraiz  esdictes  églises.  Et  puet  estre  que  durant 
ledit  temps  qu'il  a  suivy  lesdictes  guerres  et  tenu  les 
champs  en  la  compaignie  de  plusieurs  capitaines  et  autres 


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—  473  — 

gens  de  guerrt^  que  aucuns  ont  violé  femmes^  non  pas  quMt 
ait  esté  prresent  ne  consentant  à  ce  ;  et  aussi  durant  ledit 
temps  qu'il  a  suivy  lesdictes  guerres  il  a  prins  à  prison- 
niers plusieurs  de  noz  subgiez  et  iceulx  raençonnez  à  plu- 
sieurs sommes  de  deniers,  vivres  et  autres  choses^  iceulz 
batuz,  et  appatissiez  burgades,  villages,  abbayes,  prieurez 
et  autres  maisons,  et  fait  et  commis  j^usieure  autres  cas, 
crimes  et  deliz.  Lequel  suppliant  se  veult  retraîre  et  faire 
labourer,  vivre  du  sien  et  remectre.  sus  son  heritaige,  mais 
il  doubte  que  à  Toocasion  des  choses  dessusdicfes  aucuns 
lui  voulsissent  ou  temps  avenir  donner  charge,  et  que  noz 
officiers  ou  autres  voulsissent  contre  lui  procéder  par  ri- 
gueur et  punicion  de  justice,  et  le  tenir  et  mectre  en  grant 
involucion  de  procès,  se  nostre  grâce  et  miséricorde  ne  lui 
estoient  sur  ce  imparties.  

Rémission  adressée  aux  sénécliatix  de  Poitoa,  Saiatonse  et  Limousiii. 

Donné  ^  Ra^illy  lez  nostre  ville  de  Cbinon,  ou  mois  de 
décembre,  l'an  de  grâce  mil  CCCC  XLV,  et  de  nostre  règne 
le  XXIIIP. 

Archives  Nationales,  Trésor  des  Chartes,  Reg.  JJ  177, 
pièce  CXti: 


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^  474  — 


cvn 


XiettrM  û»   rénsiMion  à   QuillAume    de    Oliftbanac   pour 
^▼Oir  JxO*  f^  rxKori  nu  routier  de  la  oompftgAie  ^  Saloiar. 


i44«  Mai 


Charles»  etc.,  savoir  faisons*  etc.,  nous  avoir  reçeu  Fum- 
ble  supplicacion  de  Guillaume  de  Ghabana<^  habitant  du  lieu 
de  Caramaing  de  la  senechaucée  de  Thoulouse,  contenant  : 
Que,  environ  le  mois  d'avril  lUI''  XUIL  estant  pour  brs  une 
compaignie  de  routiers  tenans  les  champs  en  nostre  pais 
de  Languedoc,  de  laquelle  -estoit  capitaine  ung  nommé 
Salezart,  aucuns  d'icelle  compaignie  ung  jour  vindrent 
courir  en  la  viconté  de  Caramaing,  de  laquelle  viconté 
ledit  suppliant  estoit  et  est  encores  habitant,  et  prin- 
drent  une  grant  quantité  de  bestial  et  plusieurs  hommes 
^  prisonniers,  desquelz  ledit  suppliant  fut  Tun  qui  fut  par 
iceulx  routiers  prins  et  de\enu  par  aucun  temps,  et  telle- 
ment ,  traictié  et  malment  de  sa  personne  qu'il  eust  plus 
chier  voulu  morir  que  gueres  demeurer  en  celle  peine  et 
destresse.  Et  après,  pour  ce  qu'il  ne  vouloit  soy  raençonner 
et  finer  à  leur  voulenlé  plus  qu'il  n'avoit  vaillant,  le  prin- 
drent  par  le  col,  et  eust  esté  mort  et  estranglé,  se  n'eust 
esté  l'un  des  compaignons  d'eulx  qui  lui  rompi  ou  couppa 
la  corde,  et  finablement  lui  convint  finer  cent  escuz  qui  fut 
sa  totale  destruccion.  Et  à  cesle  occasion  fut  ledit  suppliant 
si  très  fort  esmeu  et  courroucié  envers  iceulx  routiers  de 
ladicte  compaignie  de  Salezart  que,  ung  jour  du  mois  de 


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—  475  — 

may  ensuivant^  advint  que  ung  homme  à  cheval,  de  la  com- 
paignie  dicellai  Salezart,  passoit  tout  seul  par  ladicté  vicon- 
té  dé  Garamaing  et  tenoit  une  traverse  de  chemin  qtil  est 
entre  ledit  lieu  deCaramaing  (1)  et  le  lieu  de  Saint  Felist  (9). 
Et  ce  venu  à  la  notice  dudit  suppliant  qui  estoit^  comme 
dit  est,  fort  esmeu  envers  lesdiz  routiers  de  ce  qu'ilz  Ta* 
voient  si  durement  traicfié,  icethii  avec  trois  autres  dudit 
pais  le  suivirent  tellement  qu'il  fut  actaint  ^  parienanots 
du  lieu  d'Âuriac  (3)  appartenant  à  aucuns  seigneurs  dudit 
païs^  premièrement  par  ledit  suppliant  qui  estoit  à  cbevaU 
et  après  par  les  autres  qui  estoient  à  pié.  Lequel  suppliante 
incontinant  quMI  le  vit,  lui  escoru  en  disant  :  Ha>  ribault^ 
es  tu  icy,  tu  me  rendras  les  cent  escuz  que  entre  vous  m'a- 
vez foit  finer;  lequel  incontinant  mist  la  main  à  l'espée  et 
ledit  suppliant  le  frappa  ung  coup  d'une  javeline  par  la 
poictrine,  et  soy  voyant  féru,  descendit  du  cheval  à  pié,  et 
lors  ledit  suppliant  le  frappa  d'un  coup  d'espée  sur  le  col, 
tellement  qu'il  chey  à  terre,  et  tandiz  les  autres  trois  seur- 
vindrent  et  tous  ensemble  lui  donnèrent  dessus,  et  fut  frappé 
en  telle  manière  qu'il  morut  et  fina  illcc  ses  jours  ;  et  ce 
fait  ledit  suppliant  print  le  cheval  qu'il  chevauchoit  et  tout 
ce  qu'il  portoit  qui  estoit  de  petite  valeur,  et  s'en  retourna 
en  son  hostel.  Pour  occasion  duquel  cas  ledit  suppliant 
doublant  rigueur  de  justice  s'est  absenté  du  pays,  ouquel 
n'oseroit  jamais  bonnement  retourner  ne  demeurer,  se  nostre 
grâce  et  miséricorde  ne  lui  estoit  sur  ce  impartie,  si  comme  il 
dit,  en  nous  humblement  requérant  que,  actendu  qu'il  a  esté 
tousjours  de  bonne  vie,  famé,  renommée  et  conversacion 


(1)  Car«maOy  HftUl&^aroQiie,  %rr,  yiUefraAcbe*de^l4aurA^ii,  chef- 
lieu  de  canton. 

(3;  Sl-Féliz,  Haute-Garonne,  arr.  Villefrancbe-de-I^uçagais,  canton 
de  RcTel. 

(5;  Auriac,  Haute-Garonne,  arr.  VilIefranche-dc-Lauragais,  canton  de 
Garaman. 


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—  476  — 

sans  avoir  esté  actaint  ou^coavaiDcu  d'aucua  autre  vilain 
cas^  blasme  w  reprouehe^  et  que  lesdiz  routiers  l'avoient 
si  intiment  et  inhumainement  traictié,  comme  dit  e8t>  et 
faisoient  pi?  jt  nos  subgiei  qu'ilz  ne  faisoient  sur  les  ennemys 
et  mescreans  de  la  foy,  il  nous  plaise  sur  ce  lui  impartir 
Dostredicte  grâce 

Sait  la  rémiisioo  adretat»  au  senadial  de  Tonloim^^a 

•Donné  à  Gfainon^  ou  mois  demay.  Tan  de  graoe  mit 
CCCC  XLVI,  et  de  nostre  règne  le  XXim^. 

Arehines  NatUmale^.  Trénor  des  Chartes.  Reg.JJUll^ 
pièce  IF  /. 


ovm 


Jt^miaalon  pour  Jean  de  Novare  venu  de  Lombardie  à  la 
suite  de  Tlieaulde  de  Talpergue,  au  sujet  de  set  excès  do 
guerre. 


1447  Avril  (nonv.  style) 


Charles,  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  reçeue 
Fumble  sapplicacion  de  Jehan  de  Novare,  contenant  :  Que 
des  il  a  bien  environ  vint  ans,  il  se  party  du  pais  de 
Lombardie  dont  il  est  natif  et  s'en  vint  par  deçà  en  la  com- 
pàignie  de  nostre  amé  et  féal  chevalier,  conseiller  et  cham- 


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—  477  — 

bellan^  Theautde  de  Walpergite;  nôstre  bailly  de  LyoB^ 
depuis  lequel  temps  il  s'est  mis  à  suivir  les  guerres  tOQsjours 
tenant  nostre  party^  esquelles  il  nous  a  grandement  et 
loyaument  servy  en  plusieurs  voiages  et  armées  et  soubz 
divers  de  noz  capitaines^  tant  ou  voiage  qui  fut  fait  à 
Harfleur  pendant  le  temps  que  noz  adversaires  d'Angle 
terre  tenoient  le  siège  devant  icelle  ville,  et  aussi  oo 
voyage  et  armée  que  avons  depuis  faicte  eB  personne  en  nos- 
tre pays  de  Gascongne  et  à  la  journée  de  Ivrtas,  à  lever 
le  siège  de  Dyeppe»  au  siège  par  nous  tenu  devant  nottre 
ville  de  Ponthoise  et  ailleurs,  en  quoy  faisant  il  a  grande- 
ment despendu  du  sien.  Et  pendant  lequel  temps  qu'il  a 
ainsy  suivy  lesdictes  guerres  et  tenu  les  champs  en  nostre 
royaume,  il  a  esté  en  plusieurs  courses,  où  pilleries,  robe- 
ries,  larrecins,  destrousses,  raençonnemens  de  gens  et  de 
bestial  ont  etté  faictes  avecques  autres  maulx  et  dommai- 
ges,  dont  restitucion  ne  declaracion  ne  pourroient  estre 
foiz,  vescu  sur  les  champs,  ainsi  que  autres  gens  de 
guerre  ont  acoustumé  de  fere,  autrement  il  ne  se  feust  peu 
entretenir  en  nostredit  service,  pour  ce  qu'il  en  a  eu  très 
pcyu  de  gaiges  ou  souldes  de  nous,  et  aussi  paier  les  rençons 
qu'il  lui  a  convenu  finer  et  paier  pour  soy  rachecter  des 
prisons  desdiz  Anglois.  Toutesvoyes,  combien  que  il  ait^ 
comme  dit  est,  tenu  tousjours  nostredit  party  et  ait  voulenté 


(I)  Charles  VII  eut  k  son  serrioe  plusîenrs  Lomhards  da  uom  de 
Valperga  ;  Ton,  appelé  BoniÛMe»  ne  foi  guère  plus  qu'un  capitaine  de 
routiers  ;  Tantre,  Tbeaulde  ou  Théodore  de  Walpergue,  Traisemblahle- 
ment  frère  du  précédent,  est  un  personnage  auquel  le  Roi  confia  souTent 
des  missions  importantes.  Venu  en  France  en  142S  d'après  le  chroni- 
queur Berrf ,  il  fut  enroyé  au  secours  dXMéans  en  44it  et  ùw»  le  trou- 
Tons  en  14S5  parmi  les  négodatebrs  français  du  traite  d'Ar^la^  £o  4442, 
il  est  bailli  de  Lyon  et  figure  en  octobre  1445  parmi  les  commissaires 
chargés  de  l'instruction  des  cas  imputés  à  Jean,  comte  d'Armagnac. 
fFoir  chronique  de  Jean  de  f^oprin,  t.  I,  p.  964  Pfote,  et  *ëlonstrelet, 
t.  IV  et  VI,  passimj 


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—  478  — 

de  doreeenavant  amender  sa  vie  et  délaisser,  telz  pillerie8> 
Eoberies.*  et  mesmemeot  que  desja  il  s'est  retrait  pour  vivre 
et  se  est  marié  au  lieu  de  Vichy«  il  doubte  ou  temps  avenir 
rigiieur  de  justice  lui  esitre  faicte>  par  qupy  il  n'pseroit 
sceuremeut  faire  sa  demouraoce  et  reside&ce  audit  lieu  de 
Vieby  ne  ailleurs  en.  nostre  royaume,  se  noz  grâce  et  mi- 
seriporde  ne  lui  astoient  imparties. 

Sait  k  réoriifîon  odrtMée  an  bftiUi  éé  SaioWPierro-la-llouiier,  eie. 

Donné  à  Gktnon,  ou  mois  d'avril^  Tan  de  grâce  mil  CGCC 
quarante  six,  et  de  nostre  règne  le  XXU1I%  avant  Pasques. 

Archivés  Nationales .  Trésor  des  Chartes,  Reg.  //  178, 
pièce  IXXVII. 


ca 


lU<m1itioii  pour  Jean  Jubin  de  Oerrenon,  laboureur,  qui 
avait  participé  au  znourtre  d^in  varlet  de  la  compasr&ie 
de  Patmesae,  meurtre  déltbërë  de  eoxnmun  aooord  par 
des  gens  du  pays. 


1447  Avril 

€barles»  par  la  grâce  de  Dieu,  Roy  de  France,  savoir 
faisons  à  tous  presens  et  avenir,  nous  avoir  roçeu  Tumble 
supplicacion  de  Jehan  Jubin  de  Cervenon  (1),  parroissien 

4 

(1)  Cervenon,  Niè?re,  arr.  de  Coane,  commune  de  Premerf. 


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-  479  — 

de  Premery  (4)  ou  dyooese  de  Never»,  povre  homme 
laboureur^  chargié  de  plusieurs  petiz  enfans^  contenait: 
Que^  ou  moys  d'octobre  IIIP  XXXyiII^  Iç  Bourc  de  PaiH 
Desacj^apitaine  de  gens  d'armes  et  de  trait  fiit  logié  à 
Primery  à  grosse  compaignie  l'espace  de  XII  jours 
entiers,  où  il  eust  faiz  de  très  grans  et  excepsis  dommaiges> 
pendent  lequel  logeis  ung  nommé  Jebannot  de  Yuique  de 
la  conté  de  Gomminges,  vàrlet  de  Colinot  Albret  homme 
d'armes  de  la  compaignie  dudit  Bourc^  qui  ^enoit  queriv 
des  fourraiges  excepsis  et  plus  que  à  son  estât  nô  appar^ 
tenoit,  fut  rencontré  par  Guillaume  de  la  Bruilie>  Guillemin 
le  Mareschal  et  Jehan  Brinon  dessoubz  Fougieres  au  dessod 
dudit  Primery^  le  prindreût  lui  et  son  cheval  et  le  menè- 
rent au  boys  d'Ambre  (2)  près  d'illecques,  et  quafit  ilz 
furent  en  icellui  boys^  pour  ce  que  ledit  Guillaume  de  la 
Bruille  vit  q^e  ilz  n'estoient  pas  assez  fors  à  le  garder 
pour  la  nuit^  laissa  ledit  Guillemin  le  Mareschal  et  Jehan 
Brinon  avec  ledit  varlet  audit  boys  d'Ambre,  et  s'en  ala 
à  Cervenon  près  d'ilecques  quérir  aide  à  le  garder  poqr 
la  nuit,  et  illec  trouva  soubz  ung  poirier  seul  ledit  Jehan 
Jubin  et  Guillaume  Macé  alias  Segurot  dudit  lieu  de  Ger* 
venon,  ausquelz  il  dist  ;  Alez-vous  en  au  boys  d'Ambre  au 
dessus  de  la  maison  Jehan  Quarré,  et  là  trouvères  Guil- 
laume le  Mareschal  et  Jehan  Brinon  qui  tiennent  ung 
prisonnier  de  ses  gens  d'armes,  allez  leur  aidkr  pour  la 
nuit  et  je  vous  donray  à  chacun  deux  gros;  lesquelz  il 
leur  bailla  en  leur  disant,  que  ilz  en  feissent  ce  que  les 
autres  leur  conseilleroient  et  ordonneroient,  et  ce  qu'ilz 
lui  promistrent.  Et  adonc  s'en  partirent  d'illecques  et  s'en 
alerent  oudit  boys  d'Ambre,  et  ledit  Guillaume  de  la 
Bruille  s'en  ala  à  Primery  pour  savoir  et  enquérir  des 


(i)  Premery,  Nièvre,  arr.  de  Cosne,  chef-lieu  de  cadIoo. 
(3)  Le  bois  d'Ambrai  esl  silué  caU*e  Premery  et  Cervenoo,  uo  pen  au* 
dessus  de  celle  seconde  localité. 


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—  480  - 

nouvelles.  Et  quant  ledit  Jebati  Jubin  et  Segurot  furent 
aydit  boys  d' Ambrer  là  ou  ledit  Guillaume  de  la  BruUle 
leur  avoit  dit>  trouvèrent  lesdiz  Guillaume  le  MareschaU 
Jehan  Brinon  et  ledit  prisonnier;  et 'quant  il2  furâ|t  tous 
ensemble,  d'un  commun  accord,  eulx»  pour  les  maulx;  ran- 
çons, pilleries  et  oppressions  que  les  gens  dudit  Pennesac 
avoient  fait  et  faisoient  audit  Primery  et  villaige  de  Ger- 
venon,  tant  comme  ilz  y  estoient  logie2>  où  iU  furent  dix 
0U  douze  jours^  faisant  maulx  innumerables  sans  avoir 
pitié  de 'créature  vivant,  temptez  de  l'ennemy^  le  menè- 
rent près  de  Noulay  (1)  et  là  le  tuèrent  et  gecterent  en 
ung  puys^  nommé  le  puys  de  Ragon.  Pour  occasion  du- 
quel cas  ledit  suppliant  doubtant  rigueur  de  justice  s'est 
absenté  du  pais  et  n'y  oserait  jamais  repairer  ne  converser^ 
se  par  nous  ne  lui  estoit  sur  ce  pourveu  de  nostre  grâce 
et  miséricorde .     .     ^    .     .     %     . 

Bémiation  adressée  au  baiUi  de  Saintr-Pierre-le-lfoalier. 

Donné  à  Paris^  ou'moys  d'avril  l'^n  de  grâce  mil  GCGG 
quarante  et  sept,  et  de  nostre  règne  le  XXV*. 
Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  176, 

piêde  mrmi^  V. 


(4)  N«lay,  mèrre,  ârr.  de  Ne? ers,  oênUm  de  FoQ^aee. 


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—  481 


ex 


BëmiMion  ootroyée  à  JTean  Jeannot,  pauvre  laboureur, 
pour  avoir  mortellement  blesse  un  pillard  trouvé  obes 
lui. 


1447  Arril 


Charles^  etc.,  savoir  faisons,  etc.,  nous  avoir  reçeue 
Tumble  supplicacion  de  Jehan  Jebannot  dit  Revenu,  povre 
homme  laboureur,  chargié  de  femme  et  de  treize  petis 
enfans,  demeurant  au  Port  des  Bois  (1),  ou  conté  de  Nyver- 
nois  et  en  la  justice  et  juridicion  de  Tabbesse  de  Nevers, 
contenant  :  Que,  quinze  ans  a  ou  environ,  et  durant  les 
guerres  et  divisions  qui  lors  estoient  en  nostre  royaume, 
ung  nommé  Petit  Jehan  de  Bourgongne  acompaigné  de 
(compaignons  de)  guerre  tenans  lors  le  party  à  nous  con- 
traire, et  lesquelz  tenoient  les  champs  et  espioyent  les 
chemins,  furent  audit  pais  l'espace  de  trois  sepmaines  ou 
environ,  durant  lequel  temps  ilz  pilioient,  roboyent  et 
destroussoyent  les  povres  gens  du  pays  et  leur  faisoient 
phisieurs  autres  grans  donunaiges  et  oppressions.  Et  mes- 
mement  ung  jour  entre  les  autres  se  transportèrent  environ 


(O  Porl-det^Boit,  Ni^re,  arr.  de  NeTers,  caotoo  d«  Deciie,  coai- 

msnc  de  Sainl-Onen. 

51 


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—  482  — 

huit  heures  au  matin  en  l'ostel  dudit  suppliant^  armez 
et  embastonnez  d'espées^  arbalestes  et  autres  habillemens 
de  guerre,  et  illec  trouvèrent  les  femmes  dudit  hostel 
seulement,  et  se  prindreot  à  fourraigier  et  pillier  ce  qui 
estoit  oudit  hosteU  et  lors  lesdictes  femmes  commancerent 
à  crier  à  haulte  voix.  Auquel  cry  ledit  suppliant,  qui  estoit 
en  une  sienne  terre  qu'il  labouroit  avec  ses  beufz  assez 
près  de  sondit  hostel,  vint  et  priiit  en  sa  main  ung  espié 
qu'il  avoit  porté  avec  lui  pour  doubte  du  temps  de  guerre 
qui  lors  estoit,  et  vint  en  sondit  hostel,  ouquel  il  trouva 
lesdiz  cinq  compaignons  de  guerre  embastonnez,  comme 
dit  est,  lesquelz  pilloient  et  roboient  sondit  hostel,  et  tenoient 
ung  chevreau  qu'ilz  y  a  voient  prins.  Âusquelz  compaignons 
de  guerre  ledit  suppliant  dist  gracieusement  teles  paroles 
ou  semblables  en  effect  et  substance:  Mes  seigneurs,  le 
chevreau  que  vous  emportez  n'est  pas  mien,  il  est  au  capi- 
taine de  Ussélo,  laissez  le,  s'il  vous  plaist.  Et  lors  lesdiz 
compaignons  de  guerre  qui  estoient  en  la  court  dudit  hostel 
dirent  audit  suppliant:  Vien  ça,  qui  est  ce  capitaine.  Lequel 
suppliant  s'approucha  d'eulx,  et  tantost  ledit  Jehan  de  Bour- 
gongne,  meu  de  mauvaiz  et  dampnable  propc^z,  sans  ce 
qu'il  y  eust  eu  autres  parolles  entre  eulx,  voult  frapper  de 
son  espée  ledit  suppliant,  lequel  voyant  qu'il  estoit  en  dan- 
gier  de  mort,  s'il  ne  se  defendoit,  leva  son  espié  qu'il  avoit 
apporté,  et  en  rabatant  ledit  cop  d'espée,  il  frappa  ledit  Petit 
Jehan  de  son  espié  ung  coup  sur  la  teste.  Et  ce  fait  ung  des 
autres  compaignons  de  guerre  culda  et  s'efforça  derechief 
frapper  ledit  suppliant  de  son  espée  sur  la  teste,  auquel  cop 
ledit  suppliant  résista  ;  lequel  voyant  lesdiz  compaignons  de 
guerre  estrc  meuz  de  mauvaiz  propoz  et  entalantez  de  le 
tuer,  et  afin  d'éviter  plus  grant  inconvénient  se  departy 
d-eulx  et  s'en  fuy  mussicr.  lesquelz  compaignons  couru- 
rent après,  mais  ilz  ne  le  pcurenl  prendre  ne  aconcevoir. 
Âpres  lesquelz  coups  ainsi  departiz  par  ksdiz  compai- 
gnons de  guerre  et  suppliant,  ledit  Petit  Jehan  de  Bourgon- 


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—  483  — 

goe  à  Toccasion  dudit  coup  à  lui  baillé  par  ledit  suppliant 
sur  la  teste  dodit  espté,  trois  sepmaines  après  ledit  coup 
ou  environ  par  son  mauvais  gouvernement  ou  autrement 
ala  de  vie  à  trespassement.  Pour  occasion  duquel  cas  ledit 
suppliant  doubte  que  contre  lui  aucuns  de  noz  oflBciers  voul- 
sissait  rigoureusement  procéder^  ce  qu'ilz  pourroient  feire> 
se  nostre  grâce  et  miséricorde  ne  loi  estoîent  sur  ce  impar^ 
lies 

Sait  la  rémittioa  tArmêie  4U  baîlU  de  SaiDUPIarre-leoMoatier. 

Donné  à  Mebun-sur-Evre,  ou  mois  d'avril^  Tan  de  grâce 

mil  CCCC  XLVIL  après  Pasques,  et  de  nostre  règne  le  XXV*. 

Archives  Nationales,  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  178, 

pièce  vnr  I. 


CXI 


BénxisBlon  en  ftaveur  de  Pierre  et  auiUot  Boulaye,  genM 
de  labour,  ayant  tné  à  coups  de  bâtons  un  homme  de 
guerre  qui  réclamait  avec  menace  d*incendie  une  ran- 
çon escorbitante. 


1448  Août 


Charles^  etc.,  savoir  faisons^  etc.,  nous  avoir  roçeu  Tum- 
ble  supplicacion  de  Pierre  Boulayc  et  Guillot  Boulaye,  fire- 


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—  48*  — 

res^  povreB  gei»  de  lidKmr^  char^z  ie  femmes  el  de  plu^ 
sieurs  enfoos^  eontenant  :  Que,  le  jour  de  la  Magdelaine  mil 
ini^quarante  et  quatre  {l),  lesdiz  supplians  lors  esians  au 
lieu  ou  bostel  fort  appelle  Marmalgne  (2)  en  nostre  païs  de 
Sauloigne^  plusieurs  gens  de  guerre  vindrent  logier  es  lieux 
de  la  Ferté  Ymbault,  Saint  Genou,  Tramblevy  (3)  et  antres 
dudit  pays^  lesquelz  arrivez  et  logiez  incontinant  vindrent 
ou  aucun  d'eulx  courir  entour  ledit  lieu  ou  bostel  fort  de 
Marmaigne,  prindrent  tont  le  bestail  qu'ilz  peurent  amasser 
ilec  et  mesmement  cellui  desdiz  supplians  et  d'un  nommé 
***  Boulaye,  leur  frère  qui  depuis  est  aie  de  vie  à  trespasse- 
ment^  emmenèrent  icellui  bestail,  et  s'en  ala  l'un  logier 
seul  en  l'ostel  ou  mestayerie  de  Gormeain  dont  estoit  mes- 
tayer  ledit  Pierre  suppliant,  auquel  lieu  il  mena  le  bestail 
d'icellui  Pierre  et  autres  supplians  ses  frères,  et  inconti- 
nant qu'il  eut  logié  icellui  et  mis  en  sauf,  dist  aux  cbambe- 
rieres  dudit  bostel  qui  là  estoient  qu'elles  alassent  quérir 
leur  maistre,  ou  qu'il  metroit  le  feu  esdictes  maisons,  bru- 
leroit  ledit  bostel,  et  bestail  et  tout  ce  qui  seroit  dedens.  Pour- 
quoy  ledit ^*  Boulaye,  frère  desdiz  supplians,  depuis  trespassé 
comme  dit  est,  doublant  ce  s'en  ala  bastivement  audit  Mar- 
maigne  vers  ledit  Pierre  suppliant  son  frère  et  lui  dist  que 
ledit  bomme  de  guerre  ainsi  logié  en  sondit  bostel  ou  mes- 
tayerie demandoit  trois  marcs  d'argent  de  raençon  ou  disoit 
qu'il  mectroit  le  feu  et  bruleroit  tous  les  bostelz  et  bestail 
de  ladicte  mestayerie  qu'il  avoit  ainsi  mené  en  icelle.  A  quoy 
ledit  Pierre  Boulaye  suppliant  respondy  qu'il  n'en  sauroit 
que  faire  et  que  tout  son  vaillant  ne  valoit  pas  trois  marcs 
d'argent,  ne  ne  pourroit  fournir  à  si  excessive  somme,  veo 
les  raençons  que  cbacun  jour  lui  convenoit  paier  et  qu'il 


ri)  32  juillet. 

(3)  Marmagne,  Cher,  arr.  de  Bourges,  canton  de  Mehun-8ur>YeYre. 
(8)  La-Ferté-Inibanlt,   Saint-Genoux^  Trerablevif,  Loir-et-Cber,  anr. 
de  Romorantio,  canton  de  Salbrit. 


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—  48»  — 

B'yroit  peîot.  Pendent  la  demeure  on  dday  duquel  voyant 
ledit  homme  de  guerre  qu'il  n'aloit  ne  venoit,  dist  à  la 
femme  dudit  Pierre  suppliant  qui  estoit  oudit  hostel  ou  mes- 
tayerie  qu'elle  alast  quérir  ledit  suppliant  son  mary«  ou 
sinon  qu'il  ieroit  cbose  dont  ilz  seroient  courrouciez^  laquelle 
de  œ  et  autrement  fort  espovent^  non  sans  cause  inconti- 
nant  s'en  aoouru  vers  sondit  mary  oudit  hoslel  de  Marmai- 
gne  et  hn  dist  qu'il  estoit  force  de  s'en  vrnir  ou  de  tout 
perdre,  lequel  derecbief  respondy  qu'il  n'y  sauroitque  foire 
et  que  ce  que  ledit  homme  de  guerre  demandoit  valoit  plus 
que  tout  ce  qu'il  pourroit  finer.  Sur  lesquelles  parotles 
plusieurs  ilec  estons  le  blasmerent,  disans  que  l'ostel  et  la 
plus  grani  partie  du  bestail  estoit  à  son  maistre  seigneur 
de  ladicte  mestayerie,  et  que  se  par  sa  faulte  aucun  dom- 
maige  en  advenoit,  il  en  auroit  grant  charge.  Parquoy  se 
partit  d'itec  et  sans  arrester  s'en  ala  audit  hostel  ou  mes- 
tayerie  où  il  trouva  ledit  homme  de  guerre,  lequel  lui  dist 
que  incontinant  et  sans  delay  il  fist  qu'il  eust  trois  maccs 
d'argent  (l);  ausquelles  paroUes  ledit  Pierre  suppliant  res- 
pondy que  ce  n'estoit  pas  finance  pour  telz  gens  qu'il  estoit, 
mais  que  s'il  se  vouloit  contenter  d'un  franc  ou  autre 
somme  à  lui  possible  et  raisonnable,  que  voulentiers  la  lui 
donneroit.  Et  ledit  homme  de  guerre  lui  respon^  que  de  ce 
ne  failloit  point  parler,  et  de  foit  regnia  Dieu  qu'il  feroit 
bien  le  mesnage,  et  mist  les  coustes  des  liz  et  autres  choses 
hors  dudit  hostel  et  porta  du  feu  aup%p  pour  le  mectre 
dedens,  et  de  fait  le  y  eust  mis»  se  n'eussent  esté  les  fem- 
mes ikc  estans  qui  lui  empescherent.  Et  dist  brs  audit 
Pierre  suppliant,  que  se  incontinant  il  n'aioit  quérir  argent, 
qu'il  feroit  tant  qu'il  n'en  seroit  pas  content,  lequel  Pierre 
pour  ce  foire  s'en  ouida  aler  vers  ledit  hoslel  fort  de  Mar- 


(I)  A  ce  moment  du  regoe  de  Cbarfef  VU,  le  marc  d'argent  Talait  de 
7  à  S  liTres  toornois. 


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~  48«  — 

maigiie  où  estoii  son  retrait^  mais  il  trouva  que  autres  des- 
diz  gCAs  de  guerre  l'assailloient  et  s'efforçoient  de  le  pr<m- 
dre,  par  quoy  il  n'osa  tirer  plus  avaut^  ains  comme  deses^ 
peré  et  hors  de  pascience^  mesmement  qu'il  ne  savoit  oit 
prendre  ce  que  ledit  homme  de  guerre  lui  demandoit^  pour 
ce  qu'il  estoit  nuyt  et  ne  savoit  où  aier^  et  aussi  pour  ce 
que  tout  le  païs  estoit  plain  de  gens  d'armes^  s'en  ala  vers 
ledit  Guillot  s<m  frère  suppliant,  cuidant  avoir  aucun  conseil 
de  lui,  lequel  demouroit  pour  lors  en  une  autre  mestayerie 
près  d'ilec,  et  sur  le  chemin  le  rencoAtra  avecques  sondit  autre 
frère  trespassé«  leur  raconta  son  affaire^  et  lors  comme  dé- 
sespérez et  hors  de  toute  pascience  demandèrent  les  ungs 
aux  autres  qu'il  estoit  de  faire^  et  qu'ilz  avoient  tiHit  perdu 
à  leurs  hostelz  et  le  seurplus  en  dangier  audit  hostel  de 
Marmaigne  lequel  on  assailloit  ainsi^  parquoy  ilz  estoient 
du  tout  desers  et  au  pain  quérir.  Et  lors  ainsi  désespérez 
s'en  alerent  audit  hostel  où  estoit  ledit  homme  de  guerre^ 
lequel  estoit  demeuré  seul  parce  que  les  femme  et  chambe- 
riere  dudit  Pierre  suppliant  ne  vouldrent  la  nuyt  demeurer 
avec  lui^  doubtant  qu'il  leur  voulsist  faire  aucun  déshon- 
neur^ le  trouvèrent  seul^  et  iucontinant  qu*ilz  furent  entrez^ 
à  ce  qu'il  ne  leur  peust  mal  fere  et  ne  leur  cpurist  sus^ 
frappèrent  spr  lui  de  basions  qu'ilz  avoient  sans  autre  har- 
noiz  tous  ensemble  telement  que  mort  s'en  ensuivy.  Pour 
double  de  laquelle  chose^  ce  fait  le  prindrent  avec  ses  ar- 
baleste  d'acier,  i^ade  et  harnois,  et  l'enterrèrent  oudijt 
hostel,  à  ce  que  les  autres  gens  de  guerre  ainsi  logiez  ileo 
près  ne  le  trouvassent  et  que  &  ceste  cause  ilz  ne  destrui- 
sissent  lesdiz  supplians  et  leurs  voisins.  Et  aussi  trouvèrent 
sur  lui  quatre  blancs  en  monnoye  en  une  gibecière  avecques 
trois  dez,  lesquelz  quatre  blans  lesdiz  supplians  ensemble 
du  leur  largement  ont  employé  à  fere  chanter  pour  Tame  de 
lui  à  l'ordonnance  de  leur  confesseur.  A  l'occasion  duquel 
cas  iceulx  supplians  n'oseroient  seurement  jamais  demeu- 
rer, repairer  ne  converser  au  païs,  se  nostre  grâce  ne  leur 


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-  487  — 

estoit  sar  ce  piteablenieiit  eslargie^  si  comme  ilz  dient;  en 
DOusreqi^aDthuiiibteiBent  ()ue>  aelendu  qu'ils  sont  bcsuies 
geiis  de  labour  qui  en  tous  autres  cas  ont  tousjours  esté  de 
bonne  vie,  renommée  et  bonnes  te  conversacion,  sans  onc- 
ques  mais  avoir  esté  actains  ou  convaincuz  d'autre  vilain 
cas^  blasme  ou  reprouohe^  il  nous  plaise  icelle  noslre*grace 
kToraUemenUleur  impartir 

Soit  la  rémiltioa  Alre»ée  aux  biilUf  dt  Chartres,  Berry  et  Tonraine. 

Donné  à  Ghhion^  ou  mois  d'aoust  mil  CCCGXiVIlL  et  de 
nostre  rogne  le  XXVI'; 

Archives  'Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Heg,  JJ  479, 
pièce  CXLVIII. 


cxn 


Lettres  de  rëmisaion  pour  trois  habitants  du  Fayl,  au 
stijet  de  deux  ooxnpagnons  de  cruerre  par  eux  livrés  au 
châtelain  de  oe  lieu  et  morts  de  fainr  en  prison. 


1449  Mars  (nouv.  style) 


Cbarles,  par  la  grâce  de  Dieu,  Roy  de  France,  savoir  fair 
sons  à  tous  presens  et  avenir,  nous  avoir  reçeu  l'umble 
supplioadon  des  amis  charnelz  de  Jehan  le  Barbier  Tainsné 


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—  W8  — 

et  Jdban  le  Barbier  le  jeuie^  demourant  au  Fayl  (i)  ou 
bailliage  deSena^  et  de  Odot  Milot  dudit  Fayl,  demeurant  à 
Langres^  contenant  :  Que>  environ  IX  ou  X  ans  a>  ceriakiei 
gens  d'armes  de  compaigne  qui  se  disoient  estre  à  nous 
vindrent  es  marches  de  Lorraine,  d'Alemaigne  et  de  Bour- 
goigne  en  très  grant  nombre^  faisans  et  aecnapltasans  tous 
les  maulx  qu'ilz  povoient>  et  qui  brûlèrent  en  ladîcte  vUle 
du  Fayl  pluseurs  maisons,  prindrent  grant  quantité  de  bes- 
tail,  et  tellement  se  gouvernèrent  qu'il  n'estott  bomne  ne 
femme  qui  se  osast  trouver  devant  eulx.  Entre  lesquelles 
gens  de  compaigne  aveit  deux  jeunes  compaignons  estran- 
giers  que  Ten  disoit  estre  d'icelles  gens  de  compaigne  et 
qui  passoient  par  ladicte  ville  du  FayU  l'un  desquelz  lesdiz 
Jeban  Barbier  Tainsné  et  Jeban  Barbier  le  jeune,  frères^ 
acompaignez  dudit  Odot  Milot  et  de  Girard  Jachiet,  alerent 
prendre  et  le  menèrent  prisonnier  ou  chastel  dudit  Fayl>  et 
icellui  livrèrent  comme  à  justice  à  feu  Estienne  de  Thons, 
lors  chastellain  dudit  Fayl  pour  Thibault  de  Neufchastel, 
chevalier,  lors  seigneur  dudit  Fayl,  et  l'autre  desdiz  com- 
paignons fut  prins  par  feu  Clément  Henault  dudit  lieu  et 
pareillement  mené  prisonnier  et  livré  audit  chastellain 
comme  à  justice.  Et  eulx  estans  ainsi  prisonniers  furent 
interroguez  par  ledit  chastellain,  lesquelz  se  disoient  estre 
de  liorraine,  foignans  que  )esdi^  gens  de  compaigne  les 
avoient  prins  et  enmenez  avec  eulx  contre  leur  gré  et  vou- 
lenté,  4i3ans  qu'iU  s'estoient  desrobez  desdiz  gens  de  com- 
paigne en  entencion  d'eulx  en  aler  en  leur  pais.  Et  finable- 
ment  ledit  chastellain  les  mist  ou  fist  mectre  ou  fonds  d'une 
fosse  en  laquelle  ilz  demeurèrent  XIIII  ou  XV  jours,  comme 
l'en  dit,  ou  gouvernement  et  à  la  charge  dudit  chastellain, 
sans  ce  que  icellui  chastellain  leur  donnast  à  boire  ny  à 
mengier,  et  tellement  que  de  famine,  comme  l'en  dit,  ilz 


(1)  Payl-Billoi,  Haute-Marne,  arr.  de  Laogres,  cheMieu  de  cantoo. 


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—  489  — 

imururent  en  ladicte  prison  au  ctesœu  desdiz  frères  et  Milet> 
et  eulx  estans  mors^  ledit  cbastellain,  comme  l'en  dit^  les 
fisi  porter  et  enterrer  aux  champs  par  ses  gens  et  servi- 
teurs. Et  ce  fait  ledit  c])astellain  et  lesdiz  freres>  Milot  et 
autres  dessus  nommez  butinèrent  les  bacgues  desdiz  deux 
compaignons>  dont  ledit  ohastellain  eut  la  moitié,  pour  tout 
valent  environ  XV  frans,  et  lesdiz  frères  et  Odet  eurent 
pour  leur  part  environ  neuf  frai».  Pour  occasion  duquel  cas 
les  gens  et  officiers  dudit  Thibault  de  NeufchasteU  seigneur 
de  Blammont>  à  présent  seigneur  dudit  Fayl,  ont  fait  et 
font  pourstûte  à  rencontre  desdiz  frères,  et  ont  iceulx  fait 
adjoumer  à  ban  aux  droiz  de  justice  et  ont  mis  par  inven- 
toire  tous  les  biens  desdiz  frères»  tellement  que  pour  doubte 
de  rigueur  de  justice  ilz  et  ledit  Milot  se  sont  absentez  du 
pals  où  .ilz  n'oseroient  jamais  retourner,  se  nostre  grâce  et 
miséricorde  ne  leur  estoit  et' est  sur  ce  impartie,  si  comme 
ilz  dient,  requérant  humblement  que,  actendu  le  long  temps 
qu'il  a  que  ledit  cas  est  advenu,  les  maulx  que  lesdiz  gens 
de  cempaigne  foisoient  notoirement  oudit  païs  et  lesdictes 

maisons  par  eulx  brûlées  audit  Fayl nous  leur  vueil* 

Ions  sur  ce  gradeusement  pourveoir 

Sait  la  rémiisioD  «dressée  aa  bailli  de  Sent. 

Donné  à  Paris,  ou  mois  de  mars.  Tan  de  grâce  mil  GGCG 
XLVIII,  et  de  nostre  règne  le  XXVIP. 

Archives  Nationales.  Trésor  des  Chartes.  Reg.  JJ  176, 
pièce  VP  XLIl. 


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VII 


LES  ÊCORCHEURS  A  MONTBÊLIARD 


1437-1445 


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—  493  — 


czm 


Sxtraite  des  comptes  de  1*  -ville  de  MontbëliArd  mention- 
n»nt  la  présence  des  Boorokenrs  dans  le  pays. 


1437-1439 


I.  Item^  le  vendredi  devant  la  Cbandelouse  furent 
mess'*  les  bourgeois  par  tout  le  jour  ensemble,  et  feirent 
afifoire  une  soiz  d'espine  ou  Boillat  vers  le  molin  qu'estoit 
desrochier,  pour  certainnes  novelles  qu'estoient  venues  que 
Jes  Escorcheux  deibvoient  venir  en  Bourgogne,  et  furent 
ledit  jour  durant  Qugue  Pothier,  son  filz  Guerray,  Girart 
Volemant  et  le  filz  Guerray  pour  adrassier  les  cainnons,  cy 
despendirent  au  supper,  et  furent  avec  eulx  Lovy,  Joume* 
merd  et  aultres  qu'estoient  estez  au  faire  ledit  soiz  .  .  • 
II  florins 

Item,  le  jour  que  les  gens  de  madame  alirent  ou  mande- 
ment de  mons'  de  Bourgogne  contre  les  Escoureheux,  cy 
furent  mess,  les  bourgois  ensemble  pour  faire  partie  deux 
hommes  que  la  ville  y  envoit,  cy  despendirent  ledit  jour 
IIII  gros. 

Item,  quant  les  Âlemantz  vuellirent  retourner  de  Bour- 
gogne du  mandement  où  madame  les  avoit  envoie  pour  aler 
sur  les  Esamrcheux,  furent  estaublir  par  mess*^  les  bour- 


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gois  de  mectre  quatre  compaignons  à  la  porte  de  TAuIe  (l) 
et  y  demorurent  II  jours,  cy  despandirent  chiez  Gabuerre 
que  la  ville  a  paier YI  gros. 

Item,  quant  les  gens  de  madame  furent  sur  les  Escor- 
cheux,  requit  mons''  le  bailli  à  la  ville  de  prestez  II  bommes 
de  la  ville  pour  aler  avec  eulx,  cy  furent  envolé  Huguenin 
Dyalet  et  Jacot  le  Roy,  et  ly  furent  donné  en  ergent  pour 
leur  aidier,  sy  en  avoient  besoing,  XL  s.  est.  qui  vaillent 
n  flor.  VIII  g. 

Compte  de  \  437-1 438,  Archives  de  la  ville  de  Montbéliard. 

II.    Ancourt  missions. 

Item,  despendirent  ceulx  qu'ilz  adraserent  la  porte  de 
cainon,  ceuk  qu'il  adraserent  les  cannon,  ceulx  qu'il  apri- 
rent  à  traire  les  cannon  et  les  coluevres,  maistre  Hannus  la 
Barbe  du  Gbaistel,  Hugue  Poulier  son  filz,  et  pluseurs  aul- 
très  qu'il  sont  estez  par  pluseurs  fois  pour  visiter  par  des- 
sus les  murs  par  tout  le  temps  que  les  Escowrcheulx  sont 
estez  tant  en  l'Alemaignc  vers  Eslrabourg  (2),  à  Dampne- 
mairie  et  Grantviller  (3)^  et  demeurèrent  par  le  terme  d'ung 
mois  et  trois  jours,  se  despandirent    XII  fl.  III  g.  une  eng. 

Item,  aichetez  de  Vienat  le  valitoo  III  chairetez  de  bois 
pour  mectre  en  la  maisoo  (4)  pour  escbaffer  le  paille  ou 
temps  qu^  l'on  gaithier  pour  les  Escourchuex,  costirent 
.     , .     .IX  gros. 

Item,  baillier  à  Conraix  l'orfevre  pour  XIUI  libvres  de 
cire  pour  faire  des  torches  pour  auler  parmy  la  ville,  la 
Ubvre  m  gros,  vaillent.     ....     III  florins  VI  gros. 

(1)  H  yatait  àcelle  époque  cinq  portes  à  Monlbeliard  :  celles  de  TAuIe, 
de  la  Rochatlc,  de  BourgvauUhier,  d'A^uillon  et  Poubal. 

(3)  Strasbourg. 

(5)  Daonemarie  el  Grandvillars,  Haul-nhin,  arr.  de  Belforl. 

(4)  Il  faut  entendre  la  maison  commune. 


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—  49S  — 

IIMoDt  pour  les  despent  (ait  par  let  boQfgois  pour  la  ville. 

Item>  le  joesdi  après  la  saint  Ylaire  (4)  furent  les  bour^ 
gois^  ensemble  pour  le  fait  de  la  ville>  et  especialnient  pour 
adviser  pour  gectier  foer  partie  des  pdvres  gens  de  la  ville^ 
et  en  furent  gâtiez  certains  quantités  de  povres  gens^  et 
sedit  jour  fut  le  communix  ensemble  en  la  maison  et  mons' 
le  baillif  pour  avoir  advis  de  mectre  ung  bannelier  (2)  et 
certainnes  ordonnances  en  la  ville,  se  despanderent  sedit 
jour  chiez  Ricliart  Philippe,     ...      XV  gros  VI  eng. 

Item^  le  juesdi  devant  la  Chandelouze  (3)  fut  le  com- 
munia ensemble  en  la  mason  de  la  ville>  et  il  fut  mons*"  le 
baillif  pour  exposez  devers  les  Escourcheux  et  pour  veor 
les  ordonnances  que  les  bourgois  avoient  faicte,  et  furent 
publié  devant  tout  le  commune,  et  fut  ordonner  mener  Hu- 
gues le  Poutre^  son  filz  rabelestrier,  le  genre  Girart  de 
Délie,  Jehan  Marecbaix,  Jehan  Hory  es  portes  pour  viser 
où  sairoit  nécessaire  de  mectre  des  cannon,  se  les  firent  à 
digner  les  bourgois  avuec  lour,  sy  despendirent  XVIII  gros. 

Item,  adonc  que  les  Escaurcheux  furent  apariz,  despandi- 
rent  Othenin  Valoine  le  valiton,  Jehan  Quidort,  Courat 
Petre  Dot»  Quellaue,  Hugues  Jacote  et  son  filz,  Vuillemin 

(1)  i6  JADvier  I4S8  (ihZO  noav.  slyle)* 

rS)  Le  baanelîer  et  plus  tard  handelier  était  un  officier  de  ta  seignen- 
rie  de  MoDtbéliard,  choisi  parmi  les  bourgeois  de  ^ville  et  spécialemeDt 
chargé  de  porter  et  mettre  au  uenl  la  bannière  du  mute  de  Mootbéliard. 
Cet  office  fort  recherché  donnait  droit  à  Pexemplion  de  loutes  charges  et 
contributions  imposées  par  la  ville  aux  bourgeois,  ainsi  qu^il  résulte  d*une 
sentence  du  bailli  de  Montbéliard  rendue  en  1470,  et  donnant  gain  de 
caose  an  bannelier  au  sujet  des  prétentions  des  maîtres  bourgeois.  On 
Toit  par  la  même  sentence  que  le  bannelier  devait  à  toute  réquisition  être 
prêt  à  accompagner  deux  bourgeois  armés,  toutes  les  fois  que  pour  fait 
de  guerre,  il  y  avait  nécessité  de  sortir  de  la  ville.  (Archives  Nationales, 
fonds  Montbéliard  K  2235.) 

(S)  30  janvier  1438  (1439  nouv.  style). 


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—  496  — 

Curie,  Girari  Volemetit  et  pluseurs  attitrés  pour  feife  les 

fiillat,  se  despandirent XI  gros  VIII  eag. 

liem^  landemain  de  ce  que  Jehan  Philippe  Mestin  et  le 
Bel  marebans  furent  revenus  de  prisons  des  Eicorcheux^ 
forent  mess'*  les  bourgois  ensemble  et  pluseurs  avuec  eulx^ 
et  despanderent  XVIII  gros  viez^  de  quoy  Jehan  Philippe  le 
Bel  marchanz^  Petre  Dot  et  Mestin  en  paierent  snr  le  butim 
IX  grosi  et  la  ville IX  gros. 

Compte  de  1 438-1 439>  Archives  de  la  ville  de  MtmtbéUard. 


OXIV 


Bxtraits  des  registres  des  Assises  du  bailli  relatiiÉ  au 
sëjour  de  la  garnison  laisses  par  le  Dauphin  à  Montb^ 
Uard. 


1445-1453 

I.  Jours  tenus  àMontheliart  par  noble  homme  Benry,  bas^ 
tart  de  Montbeliart,  seigneur  de  Francquemont,  conseiller 
de  haulx  et  puissans  seigneurs,  Loys  et  Horry,  contes  de 
Wurtemberg  et  de  Montbeliart,  et  leur  lieutenant  audit 
Montbeliart,  le  XIP  jour  du  mois  de  novembre  Van  mil 
CCCC  quarante  et  cinq. 

Et  premièrement  le  procureur  et  par  nom  de  procureur 
de  mesdis  seigneurs  contre  tous. 


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—  497  — 

Ledit  procureur  demandeur  contre  Richardin  Vàulterelet, 
bourgeois  dudit  Montbeliart^  deffendeur  econtra  au  fait  de 
(5e  qu'il  a  détenu  et  encore  détient  une  juene  fille  du  païs 
d'Aleraengne  qu'il  dit  avoir  rachetée  des  gens  qu'estoient 
en  garnison  auditMontbeliart  de  part  Monseigneur  leDaul- 
phin  de  Viennois,  sur  les  ordonnances  et  cris  publiques  fais 
sur  ce  en  la  ville  dudlt  Montbeliart. 

A  oyr  droit  sur  ce  que  ledit  procureur  dit  que  sur  Tor- 
donnance  fidcte  judicialment  par  mondit  Seigneur  le  lieute- 
nant et  le  cris  fait  publiquement  es  lieux  accostumez  de  fere 
en  ladicle  ville>  qu'il  n'y  eust  silz  hardis  de  tous  les  bour- 
geois et  habitans  de  ladicte  ville  de  détenir  prisonniers 
hommes,  femmes  ne  petis  anffans  des  pays  de  Bourgoigne, 
d'Alemengne  et  autres  pays  voisins  dudit  Montbeliart,  sur 
tant  qu'ilz  se  pouhoient  mesfere  envers  mesdits  seigneurs. 
Et  après  ce  que  depuis  lesdictes  ordonnances  et  cris  fais  les 
père  et  mère  d^une  juene  fille  estant  en  l'eaige  de  environ 
cinq  ans  sont  venus  par  devers  mondit  seigneur  le  lieute- 
nant, eulx  complaignant  que  ledit  Richardin  ne  leur  vouloit 
rendre  ladicte  fille,  mondit  seigneur  le  lieutenant  a  envoie 
le  sergent  de  ladicte  ville  fere  commandement  audit  Richar- 
din de  rendre  et  mectre^à  plainne  délivrance,  dont  il  a  esté 
remis  et  deffaillant  ;  concluant  que  ledit  Richardin  fut  con- 
dampné  et  contraint  à  rendre  et  baillié  ausdiz  père  et  mère 
ladicte  fille  et  mectre  à  plainne  délivrance,  et  en  l'amende 
arbitraire  au  prouffit  de  mesdiz  seigneurs  jusques  à  la 
somme  de  deux  cens  livres  estevenans,  saulf  et  réservé  elc. 
Sur  quoy  ledit  Richardin  a  dit  par  manière  de  deffense 
qu'il  ne  scavoit  rien  desdictes  ordonnance  et  cris,  et 
aussi  qu'il  avoit  achetée  ladicte  fille  et  gardée  de  morir, 
qu'il  ne  devoit  point  perdre  ce  qu'il  en  avoit  baillié,  ne 
n'estoit  aucunement  pour  ce  amandable  envers  mesdiz  sei- 
gneurs, mais  devoit  estre  absolz  de  l'impeticion  et  demande 
dudit  procureur,  etc.  Et  a  promis  ledit  Richardin  de  sur  ce 
ester  à  droit,  comparoir  à  toutes  journées  que  sur  ce  lui 

52 


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—  498  — 

seront  assignées  par  devant  mons'  le  bailli  de  Montbeliart 
ou  son  lieutenant  et  tenir  l'adjugiez  et  de  ce  se  sont  submis 
et  establiz  ploiges  ung  chacun  sur  et  pour  le  tout  Jehan 
Gadaiebet  et  Jehan  Grabuz^  bourgeois  de  ladicte  ville. 

Archives   Natiofiales,   Fonds  Montbéliardy  Registre  des 
Assises  du  bailli,  Z   1374,  f,  1. 


II.  Jours  tenus  audit  Montbeliart  par  mondit  seigneur  le 
lieutenant  le  cinquième  jour  de  decembi^e  M  CCCC  JL  V. 

Le  procureur  demandeur  contre  Petre  Soyhier  de  Maison- 
val  demeurant  à  Montbeliart,  defEendeur  au  fait  de  ce  qu'il  a 
détenu  depuis  la  crie  et  ordonnance  dont  cy  devant  estfaicte 
meneion  ung  petit  anCTant  qu'il  dit  avoir  eu  et  racheté  des 
Escourcheurs  es  tans  audit  Montbeiiarle  contra. 

Judicialment  ledit  procureur  a  conclut  que,  veu  que  les 
parens  et  amis  dudit  anffant  qu'est  en  Teaige  d'environ  VUI 
ans  sont  venus  après  lui  et  que  ledit  Petre  ne  leur  a  point 
baillié  sans  en  avoir  ce  qu'il  en  avoit  baillié  ou  seureté  de 
l'avoir  à  terme  prefix,  et  aussi  qu'il  ne  Ta  laissier  aler  in- 
continant  ladicte  crie  et  ordonnance  faicte,  qu'il  soit  con- 
dampné  en  l'amende  arbitraire  jusques  à  la  somme  de 
G  livres  à  applicquer  etc.,  saulx  etc.  Et  ledit  Petre  quier  & 
estre  absolz  de  Timpeticion  etc.,  actendu  la  jounece  de 
l'anfiant,  car  pour  riens  il  ne  l'eust  babandonné  de  le  lais- 
sier aler  pour  péril  etc.;  et  que  incontinant après  ladicte 
crie  ledit  Petre  vint  à  mondit  seigneur  le  lieutenant  lui 
manifester  qu'il  avoit  ledit  anffant,  mais  qu'il  estoil  si 
griefment  malaide  que  les  pieds  ne  povoient  pourter  le  corps, 
et  que  quant  les  parans  et  amis  sont  venus  après  ledit 
anffant,  que  par  composicion  faicte  avec  eulx  il  en  a  laissier 
aler,  et  que  ce  veu,  il  ne  doit  en  riens  estre  amandable. 
Ledit  procureur  dit  au  contraire  que,  s'il  ne  l'eust  détenus 


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—  499  — 

ausdiz  parans  et  amis,  qu'ilz  ne  s'ans  (sic)  fussent  jà  venus 
plaindre.  Et  sur  ce  est  ladicte  cause  mise  en  estât  jusques 
au  premier  jour  de  mons'  le  bailli^  devant  lequel  la  cause 
est  renvoier  pour  en  dire  droit.  Et  est  relaischié  ledit  Petre 
des  prisons  eic,  parmi  ce  quMI  a  promis  de  retourner  tout 
prisonnier  à  toutes  journées  ;  et  avec  ce  en  sont  demeurez 
ploiges  noble  Henry  bastart  de  Montbeliart,  Henry  de  Pais- 
savant,  Jehan  le  Scriber  et  Petrement  Clayvin,  chascun 
pour  soixante  solz  estev.,  ou  cas  qu'il  ne  retoumeroit  & 
toutes  journées  et  tanroit  Tadjugié,  etc. 

Ledit  procureur  demandeur  contre  Symonnet  le  boichier, 
deSendeur  au  fait  de  avoir  semblablement  détenu  ung  vali- 
ton  qu'il  dit  avoir  rachetée  contra. 

Semblablement  ledit  procureur  a  conclut  à  rencontre  du- 
dit  deffendeur  pour  le  cas  dessusdit  en  Tamende  arbitraire, 
ledit  deffendeur  disant  qu'il  est  vray  que  ineontinant  après 
ladicte  crie  et  ordonnance  les  parans  et  amis,  c'est  assavoir 
ung  sien  oncle  vint  audit  Montbeliart  en  l'ostel  dudit  deffen- 
deur où  il  trouva  ledit  valiton,  qui  lui  dit  qu'il  n'en  partit 
point  jusques  ad  ce  que  l'on  le  retoumeroit  querre,  et  qu'il 
estoit  bien  contant  qu'il  le  servit,  et  que  tantost  après  ce 
que  le  frère  dudit  valiton  l'est  venu  querre»  qu'il  a  esté 
contant  de  le  laissier  aler.  Ledit  procureur  accepte  sa 
confession  de  l'oncle  qui  le  vint  querre,  mais  il  ne  le  voulsit 
baillier,  et  pour  ce  conclut  ledit  procureur  comme  dessus,  et 
sur  ce  est  la  cause  mise  par  devant  mons'  le  bailli  pour  en 
dire  droit.  Et  est  reslaichié  ledit  Symonnet  des  prisons 
parmi  ce  qu'il  a  promis  de  tourner  à  toutes  journées  et  de 
tenir  l'adjugié  à  la  caucion  de  Regnault  Pilley  dudit  Mont- 
beliart. 

Archives  Nationales,  Fonds  MontbéUard,  Registre  des 
Assises  du  baiUi,  Z'  1374./'.  2  et  3. 


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—  500  — 

III.  Jours  tenus  par  mondU  seigneur  le  bailli  le  XX*  jour 
de  may  Van  que  deseus  M  CCCC  XLVL 

Jehan  Gadaichet ,  bourgeois  dudit  Montbeliart,  et  ledit 
Jehan  Maistin  pour  et  en  nom  et  comme  curateur  des  anffaDs 
de  fen  Petre  Doch  jadis  bourgeois  dudit  Montbeliart  pupil- 
les et  roaindres  d'ans^  et  ung  chacun  d'euix  tant  conjuncte- 
ment  comme  divisement^  demandeurs^  contre  Outhenin  Le- 
brun bourgeois  oudit  lieu^  deffendeure  contra. 

Pour  la  partie  desdiz  demandeur  a  esté  que  en  Tan 
M  CCCC  XLIIII  dernièrement  passé  ilz,  c'est  assavoir,  les- 
diz  Jehan  Gadaichet  et  Petre  Doch  tenoient  les  banvins 
dudit  Montbeliart  et  que  en  vendant  iceuk  ledit  defiendeur 
c'esloit  entremis  de  vendre  du  vin  et  en  avoit  vendu,  requé- 
rant que  de  ce  qu'il  en  avoit  vendu  il  paiaist  le  droit  desdiz 
banvins,  c'est  assavoir  sur  chacune  cbanne  ung  denier,  et 
que  ainsin  lui  avoit  il  esté  ordonné  par  Tibergeau  qui  lors 
estoit  cappitaine  dudit  Montbeliart.  Et  par  ledit  defiendeur 
a  esté  dit  qu'il  estoit  vray  que  par  le  temps  de  la  vendiçion 
desdiz  banvins  ledit  Tibergeau  cappitain  et  Mery  de  Cove 
lui  firent  commandement  de  vendre  du  vin  aux  conppai- 
gnons  de  guerre  et  non  à  autres  pour  huit  engroingnes  la 
channe,  et  qu'il  n'en  seroit  de  riens  tenu  ausdiz  tenans  les 
banvins,  et  que  ce  qu'il  en  fit  que  l'on  lui  avoit  fait  faire  à 
force,  requérant  estre  absolz  de  l'impeticion  et  demande 
desdiz  demandeurs  etc.  Sur  quoy  est  sur  ce  journée  assi- 
gnée aux  premiers  jours  gencralx  de  mons'  le  bailli  qui  se 
tanrront  pour  procéder  en  oultre. 

Archives  Nationales^  Fonds  Montbéliard^  Registre  des 
Assises  du  bailli,  Z'  1374,  /*.  7. 


IV.  Jours  tenus  par  mondit  seigneur  le  bailli  te  XIP  Jour 
de  may  Van  que  dessus  mil  CCCC  XLVII. 
Jehan  Gadaichet^  jadis  maire  de  Montbeliart,  demandeur 


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—  501  — 

contre  Jehan  Bricardet^  Symonnetle  boiehier,  Jehan  CouloUj 
Tbîebault  Saulcey  et  Vuillemin  filz  Jehan  Fol  et  contre  ung 
chacun  d'eulx  divîsement^  deffendeurs  au  fait  de  certaines 
amendes  en  quoy  ilz  ont  esté  condampné  par  les  bourgeois. 

Judicialment  lesdiz  Jehan  Bricart  a  dit  qu'il  a  paier  deux 
florins  d'or  par  le  temps  que  les  Escorcheux  estoient  en  ceste 
ville  qu'il  bailla  à  Symonin  de  Rote,  sergent,  et  lui  disoit 
que  c'estoit  Symonnet  pour  S^  Martin  et  semblablement  pour 
ung  florin,  Jehan  Goulon  et  Thiebault  ont  dit  que  leurs  deux, 
Estevenin  Desblans  et  Vemier  Grabuz  en  paierent  ung  flo- 
rin, et  Vuillemin  Fol  en  paia  deux  florins.  Et  judicialment 
ledit  Symonin  sergent  que  dessus  a  dit  par  le  serement  qu'il 
a  à  mons%  que  par  le  temps  dessusdit  aucuns  des  compai- 
gnons  de  la  garnison  qu'estoient  audit  Montbeliart  se  com- 
plaingnerent  à  Jaquot  de  Yillate  que  lors  avoit  le  gouver- 
nement de  la  justice  que  les  dessusnommez  boichiez  avoient 
vendu  de  la  cher  sans  tauxer,  et  que  s'il  et  les  bourgeois 
n'y  mestoient  remède,  qu'ilz  les  en  cbastoiroie  eulx  meis- 
mes,  et  que  pour  ceste  cause  les  bourgeois  qui  lors  estoient 
et  ledit  Jaquot  les  feirent  appelle  devant  eulx  et  les  en  cor* 
rigerent  pour  ce  que  les  autres  n'y  feissent  plus  avant. 

Archives  Nationales,  Fonds  Montbéliçird^  Registre  des 
Assises  du  bailli,  Z*  1374,  f.  20, 

V.  Jours  tenus  à  Montbeliart  par  mondit  seigneur* le  bailli 
le  XXVII P  jour  de  may  II W  XLVII. 

Ledit  procureur  demandeur  contre  Vuillemin  Belverne, 
Huguenin  Vouluz,  Jehan  Grabuz,  Bichardin  Vaultherellet, 
Outhenin  Goux,  Thierry  Parisot,  Richart  Philibert  et  Perrin 
Bouchié,  jaidis  des  IX  bourgeois  et  contre  ung  chacun 
d'eulx  tant  conjonctement  comme  devisement,  defiendeur 
au  fait  du  contenu  ou  précédant  appointement,  e  contra 
Jehan  Grabuz,  Huguenin  Vouluz,  Bichardin  Vaultherellet, 
Oulhenin  Goux,  Thierry  Parisot,  Bichart  Philibert,  Perrin 


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—  502  — 

Bouchié  el  Jacol  de  Villate,  tant  en  leurs  noms  comme  def- 
fenseur  et  par  nom  de  deffenseur  dudit  Yuillemin  Belverne. 

Judicialment  ledit  Jacot  tant  en  son  nom^  comme  pour 
el  en  nom  des  aullres  contenu  en  la  presentacion,  a  congneu 
qu'il  est  vray  que  Jouhachin  lors  cappitain  de  Montbelliart 
et  aultres  se  compleignerent  à  lui  qu'il  avoit  le  gouverne- 
ment de  la  mairie  des  bouchiés  que  vendoient  la  cher  oultrc 
juste  pris  et  sanz  tauxe,  et  que  s'il  ne  les  en  cbastoient  que 
eulx  meismes  les  en  chaistieroit;  pour  ceste  cause  ledit 
Jacot  et  lesdiz  bourgois  les  firent  appeller  devant  eulx  et 
leur  remonslrirent  ce  que  ledit  Jobachin  leur  avoit  dit  et 
qu'il  se  y  ne  s'en  deporloient  aultrement,  qu'il  en  leveroient 
les  amendes.  Et  que,  pour  ce  que  deans  quinze  jours  après 
il  ne  s'en  voulsirent  déporter,  ains  firent  pis  que  devant, 
ledit  Jacol  en  fit  alever  la  somme  de  IX  florins  d'or  qu'il 
donna  auxdiz  bourgois,  et  auxi  de  Yuillemin  Folz  de  cer- 
taine désobéissance  quil  fit  deux  florins  d'or  qui  furent 
despenduz  par  lesdiz  Jacot  et  bourgois  ;  et  qu'il  ledit  Jacot 
ne  lesdiz  bourgois  n'y  ont  riens  mespris,  ne  ne  sont  tenus 
d'en  riens  restitué  ne  d'en  paier  l'amende  à  quoy  tend  ledit 
procureur,  actendu  que  ledit  Johacbin  quatre  ou  cinq  jours 
avant  son  département  donna  audit  Jacot  pour  sa  peinne  et 
salaire  de  ce  qu'il  avoit  gouverner  ladicte  justice,  les  emen- 
des  escheules  à  son  temps.  Lesquelles  confessions  cy  dessus 
ledit  procureur  a  accepter  ou  préjudice  dcsdiz  Jacot  et 
bourgois,  requérant  qu'il  soit  dit  lesdicles  emendes  desdiz 
bouchiés  et  Yuillemin  Folz  estre  remises  en  estât  au  prouf- 
fit  de  mondit  seigneur  ou  de  Jehan  Gadaichet  qui  lorsestoit 
son  maire,  et  que  pour  l'abus  qu'il  ly  ont  fait,  il  soient 
condempnez  chacun  en  une  emende  arbitraire  à  appliquer 
à  mondit  seigneur  et  juesques  à  la  somme  de  cent  L  salutz, 
et  sur  ce  les  a  appointé  mondit  s*^  le  bailli  à  proucbaine 
venue  des  gens  du  conseil  de  mondit  seigneur. 

Archives  Nationales,  Fonds  Montbéliard,  Registre  des 
Assises  du  baiUi,  ZM374,  f.  20  et  21. 


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—  503  — 

VI.  Jours  tenus  parmondU  seigneur  le  bailli 

le  lundi  après  la  Nativité  Nostre  Dame  X''  jour  de  semp^ 
tembre  M  CCCC  LIIL 

Estans  en  jugement  l'an  et  jour  dessusdis  où  esloient 
nobles  hommes^  messires  Gonracb  de  Wirtingue^  Gonrach  de 
la  Pierre,  chevaliers,  Hanns  Harscber,  escuier,  bailli  de 
Montbeliart,  Jehan  de  Kueringue,  cbasteilain  de  Pourren- 
trux,  Petre  Scriber,  chancelier  de  mesdis  seigneurs,  Gon- 
ralde,  cbasteilain  de  Bruringuen,  tous  conseilliers  et  audic- 
tcurs  des  comptes  de  mesdis  seigneurs,  par  la  partie  de 
Jehan  Maistin,  bourgeois  de  MontbeUart,  a  esté  faicte  com- 
plainte par  meniere  de  demande  à  mesdis  seigneurs  aux 
personnes  des  dessusnommcz,  leurs  conseilliers,  qu'il  fut 
aucunement  recompansé  des  perdes  et  dommaiges  qu'il  eust 
quant  il  fut  ruer  jux  par  les  Escorcheux  avec  le  seigneur  de 
Francquemont,  dont  il  paia  XXV  florins  de  rainson,  perdit 
harnois  et  saille  d'armes  en  valeur  de  XVIII  ou  vingtz  flo- 
rins, et  aussi  ung  cheval  qu'il  disoit  avoir  perdus  en  alant 
des  Montbeliart  à  une  foire  de  Surchat,  sont  environ  deux 
ans,  lorsqu'il  estoit  servant  de  mesdis  seigneurs,  disans  et 
requerans  à  en  estre  restitué  par  mesdis  seigneurs,  et  que 
pour  ceste  cause  en  avoit  ja  pieça  faictes  plusieurs  somma- 
cions  et  requestes,  tant  à  mondit  seigneur  le  bailli  que  à 
autres  des  gens  et  officiers.  A  quoy  fut  respondus  que  ilz 
ne  leur  sembloit  point  que  des  choses  dessusdictes  mesdis 
seigneurs  lui  en  fussent  de  riens  tenus,  mais  pour  ce  qu'il 
n'eust  cause  de  en  fere  plus  avant  plainte  ne  greuse,  lui 
offroient  pour  et  en  nom  de  mesdis  seigneurs  de  en  venir  au 
droit  par  devant  noble  homme,  messire  Didier  de  Monstu- 
reul,  chevalier,  qu'il  ledit  Jehan  avoit  autresfois  esleu  pour 
juge,  pourveu  que  semblablement  ledit  Jehan  repondit  ad 
ce  que  part  mesdis  seigneurs  lui  seroit  demandé,  meisme* 
ment  touchant  ce  q'a  certain  jour  de  marchier  ou  foire  de 
Montbeliart,  il  estoit  venus  en  armes  en  la  banlieue  dudit 


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—  504  — 

conté  de  Montbeliart  et  y  avoit  prias  plusieurs  corps  d'hom- 
mes et  de  biens  qu'estoient  à  mons'  de  Nuefebastel,  pour  ce 
qu1l  avoit  deffyer  les  babitans  de  Gourtedoux^  bommes, 
subgès  et  juridiques  de  mesdis  seigneurs^  et  plusieurs  autres 
cboses  dont  l'on  leur  vouloit  cbargier.  Sur  lesquelles  choses 
dessusdictes  d'ung  costéet  d'autre  par  le  moyen  de  plusieurs 
des  parans  et  amis  dudit  Jehan  Maistin.  ledit  Jehan  Maistin 
a  supplié  de  mesdis  seigneurs  du  conseil  qu'ilz  leur  pleust 
le  recevoir  en  la  grâce  et  amour  de  mesdis  seigneurs,  et 
s'ilz  mesdis  seigneurs  lui  estoient  en  riens  tenus  des  choses 
dessusdictes  ne  d'autres,  il  s'en  departoit  et  les  quictoit 
perpetuelment.  Et  mesdis  seigneurs  du  conseil,  meismement 
mondit  seigneur  le  bailli  lui  a  pardonné  les  offances  et  ouc- 
traiges  dessusdiz  et  lui  a  promis  de  procurer  en  effect  estre 
et  demeuré  en  la  grâce  et  amour  de  mesdis  seigneurs .     . 

Archives  Nationales,  Fonds  Monîbéliart,  Registre  des 
Assises  du  bailli,  Z*  1874.  f.  93. 


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VIII 

CORRESPONDANCE  POLITIQUE 

DE  LA  VILLE  DE  STRASBOURG 


1444 


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—  507  — 


cxv 


Lettre  missive  d*Hexiri  de  la  Tour,  seigneur  de  Pierrefort 
et  de  Florange  à  Jean  d'Bsoh,  dit  de  Luxembourg,  se- 
crétaire de  la  ville  de  Mets. 


iUi  8  Août 


Très  cbier  et  especial  ami,  je  me  rbcommande  à  vous. 
Pour  ce  que  dernièrement  m'avez  reserips  que  desiriés 
savoir  certaines  nouvelles  de  ses  routiers  pour  aucuns  voz 
bons  amis  qui  pour  ceste  cause  estoit  venus  devers  vous 
et  vous  avoit  reserips  ce  que  à  présent  i  en  povoyt  savoir, 
mais  j'avoie  gens  propice  sur  les  frontières  et  que  euU 
revenus  vous  en  feroie  savoir,  sy  vueilliés  savoir  qu'il  est 
vray  que  mons'  le  Daulpbin  se  partist  merquedi  dernière- 
ment passé  de  Lengres  et  s'en  ala  au  giste  à  Bourbonne, 
et  le  jeudi  ensuivant  au  lieu  de  Jonvelle  en  espérance  d'avoir 
Tobeisance  de  Monbéliart  ou  d'y  mectre  le  siège,  combien 
que  embasadeurs  bien  notables  ly  estoient  venus  du  duc 
d'Otbericbe  qui  le  bastoient,  car  ilz  lui  avoient  aporté 
lettres  de  par  lui  et  lui  offre  toutes  ses  places  pour  obéir  à 
lui  comme  à  lui  meismes.  Pour  quoy  tout  son  conseil  estoit 
d'oppinion  qu'il  tirast  oultre  et  que  pour  ledit  Montbeiiart 
qui  est  po  de  chose  ne  s^arrestast  point,  veu  que  le  comte 
de  Virtemberc  lui  avoit  mandé  qu'il  lui  feroit  plainne 
obeisance,  combien  qu'il  n'en  at  encore  riens  fait,  neant- 
moins  son  entencion  est  d'y  arrester,  ne  scay  qui  s'en  ferat. 


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—  508  — 

Les  routiers  tirent  oultre  avec  et  après  mondit  seigneur  le 
Daulpbin^  les  derniers  de  par  deçà,  comme  on  dist^  sont 
logiez  à  Bonney  (1)  et  à  Maulvaige  {i),  ceulx  qui  ont  estez 
logiez  h  Bleinnoe  (3)  sont  logiez  à  Boulleneyville  {h),  comme 
on  dist.  De  la  venue  des  Roys,  le  Roy  de  France  est  passé 
huit  jours  à  Troyes  actendant  le  Roy  de  Sicille  qui  y  deb- 
voit  ariver  jeudi,  et  tieng  qu'il  y  soit  de  présent,  et  comme 
on  dist,  venront  bien  brief  à  Saint  Nicolay  (S).  Et  pour  ce 
que  à  vous  je  désire  fere  plaisir,  vous  rescripz  cestez  nou- 
velles qu'ilz  sont  vrayes,  lesquelles  je  vous  prie  que  vueillies 
monstrer  à  mess'*  de  la  Cité  et  à  mes  compaignons  de  ma 
compaignie,  en  moy  recommandant  à  eulx,  car  je  tiengz 
mon  fait  le  leur,  et  le  leur  le  mien,  signifiez  moy,  se  cbose 
est  que  pour  vous  je  puisse  et  je  le  feray  de  bon  cuer. 
Très  chier  et  especial  ami,  nostre  Seigneur  vous  ait  en  sa 
sainte  garde.  Escript  à  Pierrefort,  ce  sabmedi  VliP  jour 
d'aoust. 

Item,  le  s'  de  Gommarcy  at  route  d'environ  IV  chevaulx 
de  ses  gens  et  autres  qu*il  a  peu  finer  avec  pouldres  et 
artilleries,  et  tire  après  mondit  seigneur  le  Daulpbin,  et 
estoit  des  lundi  logié  de  là  Neufcbastel. 

Henry  de  la  Tour,  seigneur  de  Pierrefort  et  de  Flore- 
henges  (7),  vostre. 

A  mon  cbier  et  especial  ami,  Jehan  d'Ech,  dit  de  Luxem- 
bourg. 

Original  sur  papier  avec  seing  en  cire  rouge. 

Archives  de  la  ville  de  Strasbourg,  Correspondance  po- 
litique, À  A  186. 

(I)  Bonuet,  Meuse,  arr.  de  Gommercy,  canton  de  Gondreoourt. 
(i)  llauyaget,  Meuse  id.  id . 

(5)  BIenod-le»-Toal,  Meurihe,  arr.  et  canton  de  Toul. 

(4)  Bulgnéyille,  Vosges,  arr.  de  Neufcbâleau,  cbef-lieu  de  canton. 

(5)  Str«Nicola8-du-Port,  Meurthe,  arr.  de  Nancj,  cbef-Iieu  de  canto». 

(6)  Pierrefort,  Meurtfae^  canton  de  Martincourt. 

(7)  Florange,  Moselle^  arr.  et  canton  de  Tbionrille. 


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—  S09  — 


CXVI 


Lettre  missive  da  commandeur  de  St-Antoine  de  Tiennoie 
d*l8sezUieim  aux  bourgeois  de  Strasbourg'. 


1444  19  Août 


Egregii  et  magnifici  viri^  domini  mei  et  benefaetore»  01e- 
toendb  premissa  humili  recammendacioDe^  bac  die,  ferîa 
quarta  post  assumptionem  béate  Marie^  bora  prima  ooetis^ 
reversas  sum  de  Montepelicardo,  ubi  dominus  Dalpbinus 
personaliler  residet^  quem  locum  îpse  cepit  per  composicior 
nem  et  tenet.  Steti  ibidem  et  in  aliis  locis  circumviciDis  per 
très  dies  ad  perquirendum  nonnullos  subditos  meos  quos 
armati  dicti  domini  Dalphini  ceperant^  et  audivi  atque  vidi 
ita  nepbanda  et  crudelia  iacta^  siout  unquam  audita  sunt 
aut  visa  a  quocumque^  non  posset  bomo  exoogitare  gêne- 
ra tormentonim  que  ipsi  préparant  pauperibus  bominibus 
quos  in  suis  tenent  manibus^  contremesco  certe  quoeiens 
horum  memoriam  babeo.  Yolui  a  notis  meis  et  amicis  per- 
sentire  quid  iste  dominus  intendat  facere  ,  nicbil  alîud 
seneio,  nisi  quod  velit  primo  Basiieam  destmere  et  deînde 
Suitenses  totaliter  confundere  et  demum  in  Alamania 
regnare.  Habet  jam  in  Alamania  a  Monlepelioardo  usque 
ad  tria  miliaria  XX  milia  equitum^  quos  ego  occulis  pro- 
priis  eonspexi^  bominum  terribilium^  et  dicitur  quo^  rétro 
sunt  adhuc  plusquam  XXX  milia  quos  ego  non  vidi.  Gras- 
tino  mane  convocati  sunt  omnes  capitanei  ut  conveniant 


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—  MO  — 

coram  domino  Dalphino  in  dicto  loco  et  tractent  quid  primo 
sit  aggrediendum^  vel  Basilea^  vel  obsidio  qae  est  posita 
per  Switenses  ante  oppidum  Suricb.  Spero  scire  quid  ordi- 
nabitur  et  intimabo  vobis  secrète,  nunquam  audivi  inter 
eos  fieri  unum  |^rbum  de  Argentina,  et  si  ego  aliquid 
scirem  aut  sciam  in  futurum,  intimabo  vobis  festinanter, 
tanquam  bonus  et  fidelis  civis  vester  qui  honorem  et  uti- 
litatem  indite  civitatis  .Argentine  habeo  ita  cordi,  sicut 
posset  baberi  a  quocunque.  Iste  dominus  Nicolaus  cappel- 
lanus  meus  et  procurator  in  Argentina  declarabit  vobis 
integram  affectionem  meam  et  alia  que  non  audeo  scribere, 
oui  dignemini  fidem  adhibere  in  dicendis^et  michi  preci- 
piatis  confidenter  sicut  vestro  fideli  civi.  Datum  repente  in 
domo  vestra  sancti  Antonii  de  Ysenheim,  feria  quarta  post 
assampcionem  Marie,  hora  secunda  noctis>  M  GCCG  XLIIII. 
Civis  vester  et  fidelis  servitor,  preceptor  de  Ysenbeim. 
Suseription  : 

Egregiis  et  magnificis  vins,  dominis,  magistro  civium 
et  consulatui  inclite  civitatis  Argentinensis ,  dominis 
meis  et  benefactoribus  metuendis. 

Original  sur  papier. 

Archives  de  la  ville  de  Strasbourg,  Correspondance  po- 
lUique,  AA  183. 


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—  su 


oxvn 


Première  relation  adressée  aux  bourgeois  de  Strasbourg* 
par  le  oommandeur  de  St-Antoine  de  Viennois  d*Issen- 
heim. 


1444  5  Septembre 


Magnifie!  et  egregii  viri,  domini  et  benefactores  mei 
graciosi^  post  humiles  recommendaciones  cum  exhibicione 
tocius  servicii  mei>  nichil  in  bac  vita  micbi  magis  cordi  est 
post  salutem  anime,  quâm  obviare  pro  posse  periculis  et 
indempnitatibus  inclite  civitatis  no3tre  Argentinensis,  cui 
prestiti  juramentum  meum  et  fidem,  et  in  qua  bec  pau- 
percula  domus  vestra  de  Ysenheim  majorera  partem  sub- 
stancie  sue  obtinet,  ideo  de  hiis  que  vidi,  audivi  et  intellexi 
cîrca  facla  istorum  advenarum,  decrevi  vestras  domina- 
ciones  graciosas  informare  et  singula  enarrare,  prout  infe- 
rius  per  singula  capitula  poteritis  percipere. 

Primo  de  causa  adventus  istorum  ad  has  partes. 
Causa  adventus  istorum  ad  bas  partes  est  ista^  prout  ego 
percipi  a  fidedignis  et  majoribus  inter  istos>  videlicet  facta 
pace  seu  treuga  inter  Reges  Francie  et  Anglie,  timebatur 
quod  isti  non  possent  expelii  a  regno  absque  maxima  strage 
popuii  qui  voluisset  eos  violenter  expellere  ac  totali  des- 
tructione  regni.  Et  ideo^  babito  consilio  per  Regem  et 
majores  regni  super  biis,  tandem  audita  différencia  que 


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—  Si2  — 

oriebatur  in  hiis  partibus  inter  nobiles  et  aliquas  commu- 
nitates,  decretum  extiiit  qaod  mitterentur  in  auxîliam 
ducis  Austrie^  ad  expurgandum  regnom  Frande  ab  eis,  et 
datus  est  eîs  dominus  Dalpbinus  in  conductorem  et  alii  do- 
mini  cum  eo^  ne  ipsi  judicarent  se  abjectos  esse  a  regno, 
et  sub  isto  colore  intrarunt  et  sperant  manere  in  bîis  par- 
tibus usque  ad  finem  treogarum  que  sunt  inter  Reges 
predictos  usque  ad  annum  cum  dimidio^  intérim  poterunt 
multa  mala  facere,  nisi  Deus  providerit. 

De  introitu  ad  locum  Monlispellicardi  et  aUis  sequentibus. 

Dominus  Dalpbinus  adveniens  prope  oppidum  Monlis- 
pellicardi petiit  quod  oppidum  et  castrum  sibi  concederen- 
tnr  ad  annum  cum  dimidio^  et  ipse  post  illud  tempus 
promictebat  restituere  ad  manus  dominorum  de  Yirtemberg 
abaque  aliquo  dampno^  alioquin  si  contradiceretur  sibi^ 
volebat  impugnare  violenter  et  omnes  interfioere^  et  tandem 
omnes  babitatores  illius  consenserunt  quod  porte  sibi  appe- 
rirentur.  Intravit  et  dédit  Utleras  sigillo  suo  sigillatas  per 
quas  promisit  restituere,  ut  predictum  est,  et  nullum. 
dampnum  inferre  hominibus,  et  ita  faclum  est,  prout  ego 
vidi  et  omnia  prospexi^  quia  omnia  volui  palpare  et  videre, 
ut  de  singulis  informare. 

Die  dominico  in  vigilia  sancti  Bartholomei,  idem  dominus 
Dalpbinus  exivit  de  loco  Monlispellicardi  cum  suis>  exceptis 
CGC  vel  circa  quos  dimisit  ad  cuslodiam  castri  de  Monte- 
pellicardi  et  venit  ad  quoddam  parvum  castrum  dictum 
WaltcoSen  ad  tria  miliaria  prope  Basileam,  et  ibi  sletil  per 
quinque  dies,  quibus  durantibus  ipse  in  propria  persona 
voluit  videre  Basileam,  et  venit  cum  pauco  numéro  usque 
prope  porlam  civilatis  in  habitu  dissimulato,  et  boc  fuit 
feria  secunda  in  die  sancti  Barlholomei,  et  in  crastinum 
Switenses  circa  duo  milia  fùerunt  aggressi  et  interfectr 
prope  Basileam.  De  islis  vero  fuerunt  interfecli  circa  cen- 
tum  et  vulnerati  plusquam  CCCG  et  inler  ipsos  morlui  sunt 


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—  513  — 

domÎDus  BurcbardusMonacbi  et  quidam  dominus  de  Francia^ 
didus  Robertus  de  Braysé>  qui  erat  frater  domini  senee- 
calli  Andegaveusis  et  Pictavensis,  quem  dominus  Dalphious 
valde  diligebat.  Post  aggressum  Switensium  asceuderunt 
in  oppidis  Sekingen,  Loffemberg  et  Walsut  circa  tria  milia 
de  istis,  et  dominus  Dalphinus  recessit  de  Waitcoffen  et 
venit  in  Altekirch,  ut  curarentur  ingrmi. 

De  hiis  que  facta  sunt  in  AUkirch  et  adventu  am- 
baxiatorum. 

Feria  secunda  post  decoUationem  sancti  Jobannis  proxi- 
me  lapsa,  duo  domini  cardinales^  videlicet  Arelalensis  et 
sancti  Calixti  cum  pluribus  episcopis  et  prelalis  ex  parte 
sacri  Conciiii^  necnon  duo  milites  cum  nonnullis  civibus  ex 
parte  inclite  civitatis  Basiliensis>  venerunt  ad  dominum 
Dalphinum  in  loco  de  Altkircb  in  pulcberrimo  apparatu  et 
fuerunt  ab  eo  booeste  suscepti^  feeitque  eis  bonorem  maxi- 
mum. In  effeetu  dominus  Arelatensis  proposuit  ex  parte 
sacri  Concilii  multa  que  longa  essent  per  singula  enarrare, 
et  in  effeetu  quomodo  domus  Francie  fuerit  semper  sub- 
levatpx  et  restauratrix  ecclesie  Dei^  quociens  stetit  in 
turbine^  et  ideo  supra  omnes  alios  reges  Rex  Francie  voca- 
batur  cbristianissimus^  et  nunc  mirabatur  et  admirari  non 
sufficiebat  sacrum  Conciltum  quod  erat  in  spiritu  sancto 
Basilee  légitime  congregatum^  quod  ipse  dominus  Dalpbi- 
nus  qui  erat  primogenitus  Régis  Francie  et  solus  beres  regni^ 
debens  vesUgia^rogenitorum  suorum  sequi^  venisset  nune 
ad  invadendum  civitatem  Basilienacm^  in  qua  sacrum  Con- 
cilium  pro  fide  jam  certaret^  et  que  erat  civitas  pacis  et 
benignitatis  ac  tocius  justicie  et  virtutis  repleta,  et  si  ita. 
fieret^  hoc  esset  in  totalem  destrucUonem  fidei  cbristiane 
et  ecclesie  catboliœ  ac  domus  Francie  perpetuam  inEimiam« 
Dominus  meus  avunculus,  episcopus  Montisregalis  qui  erat 
cum  eis^  edam  multa  eleganler  in  gallico  proposuit  et  fuit 
libenter  auditus  et  visus  ab  omnibus.  Tandem  iominui. 


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—  814  — 

Dalpbinus  statim  absque  aliqua  deliberacione  dédit  eis  res- 
ponsum,  quod  ipse  non  venisset  ad  perturbandum  ecclesiam 
Dei,  quam  ipse  more  progenitorum  suorum  defensare  in- 
tendebat  usque  ad  sanguinem^  sed  ad  destructionem  adver- 
sariorum  fratris  et  confederati  sui,  domini  ducis  Austrie 
qui  nuper  sororem  suam  duxit  in  uxorero>  et  si  civitas 
Basiliensis  csset  adversaria  eidem  Duci  Austrie,  aut  suis 
inimicis  confederata,  quod  eam  vellet  pro  posse  invadere  et 
ad  subjeclionem  ipsius  domini  Ducis  subicere.  Ideo  petebat 
quod  ipsa  civilas  rumperet  vinculum  confederacionis  facte 
corn  Switensibus>  faceret  obedienciam  ipsi  domino  Dalpbino^ 
refunderet  dampna  et  expensas  et  de  cetero  promicteret 
niobil  attemptare  conlra  domum  Austrie,  et  tum  vellet  eam 
in  pace  dimittere.  Et  cum  boc  recesserunt  predicti  ambaxia- 
tores  feria  tercia  sequenti,  et  obtinuerunt  treu^s  pro  res- 
ponsione  super  hiis  facienda  usque  ad  octo  dies  qui  finienl 
feria  tercia  proxima  in  die  nativitalis  Marie. 

De  propositione  ambaxiatorum  Régis  Romanorum  et 
responsione  eis  facta. 

Gonsequenter  in  crastinum  venerunt  ad  dominum  J)ai- 
phinum  ambaxiatores  Régis  Romanorum  qui  apportave- 
verunt  litteras  credenciales  et  proposuerunt  in  effectu  quod 
Rex  Romanorum ,  qui  fuit  semper  conjunctus  fide  et  ami* 
dcia  cum  Rege  et  domo  Francie,  mirabatur  et  turbabatur 
usque  ad  viseera,  quod  ipse  dominus  Dalpbinus  jam  cum 
tam  multo  et  magno  barbarorum  exercitu  intrasset  impe- 
rium,  et  civitates  imperio  subjectas  invadere  et  patriam 
imperii  depopulare]  cepisset  non  nulla  subsistente  causa^ 
et  si  causa  aliqua,  et  vellet  Régi  eam  notifficare,  subesset> 
offerebant  pro  Rege  sibi  facere  fieri  justioiam  et  satisfactio- 
nem  condignam  secundum  meritum  cause. 

Prefatus  vero  dominus  Dalpbinus  respondit  eis  proul 
sopra  in  responsione  Basiliensium,  adjecto  eciam  quod  ve* 
ittssel   ad    recuperacionem    aliquarum   terrarum    regno 


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—  518  — 

» 

Francie.  ab  antiqao  sabjectarum ,  que  se  ab  obedtencta 
ipsius  regni  voluntarie  et  fraudulenter  subtraxerant,  et 
super  biis  omnibus  iotendebat  in  brevi  mictere  suos  am- 
baxiatores  ad  Regem  Romanorum  per  quos  ipsum  plenius 
informaret  de  voluntate  sua. 

D^  mmione  amhaxiatorum  domini  Dalphini  ad  Regem 
Romanorum. 

Feria  quinta  post  exiverunt  ambaxiatores  domini  Dal- 
phini locum  de  AUkirch  tendentes  versus  Nurembergum, 
videlicet  dominus  de  Stissac^  baro>  dominus  Jobannes  de 
Finslingen^  miles,  dominus  Cadorat  de  Poysi,  camerariu» 
domini  Dalphini,  et  venerunt  ad  dormiendum  in  Ensisz- 
beim.  Et  post  eorum  recessum  dominus  Dalphinus  delibe- 
ravit  invadcre  et  obsidere  civilatem  Muihusen,  et  ego  vidi 
quod  quasr  omnia  fuerunt  pavata,  sçd  nobiles  patrie  affec- 
tuosissime  supplicarunt  dominp^  Da^pbino  propter  Deura 
quod  hoc  non  fieret,  quia  jçjisQiL.una  contra rietas  in  factis 
suis,  videlicet  mictere  ambaxiatores  suos  ad  Regem  et  inle- 
rim  invadere  civitates  suas  ante  responsum  suum>  et  sic 
dccrevit  venire  in  Ensiszheim,  et  expeetare  responsum  a 
Rege.  In  quoquidem  loco  hodie  procul  dubio  adveniet,  quia 
heri  recesserunt  ab  eo  provisores  sui  et  precursores,  et 
venerunt  in  dicto  loco  de  Ensiszheim  ad  parandum  locum 
pro  eo,  et  ego  recessi  ab  eo  beslerno  vesperi  hora  tarda, 
et  veni  tota  nocte,  ut  providerem  domui  mee  et  hominibus 
meis,  ac  advisarem  patriam,  quia  omnes  isti  erunt  hodie  in 
circuitu  nostro. 

Nunc  autem,  patres  et  domini  mei ,  videretur  bonum 
esse  et  utile  quod  inclita  civltas  nostra  statim  micteret  am- 
baxiatores aut  nuncios  fidèles  ad  Regem  Romanorum,  an- 
tequam  isti  habeant  responsum  ab  eo,  ut  ipse  specialiter 
acciperet  in  suam  protectionem  et  deffensionem  civitatem 
ipsam  et  prohiberet  ne  aliquid  fieret  contra  eam,  quia  ote- 
ditur   quoidl  quioquid  Rex  Romanorum    voluerit  io  sua 


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—  B16  — 

defensione  soscipere^  non  iovadetar  per  dominum  Dalphi- 
nam.  Supplico  quatinus  dignemini  michi  indulgere  si  os 
in  celum  poDam  et  si  quid  sclribam  quod  non  deceat  statam 
meom^  certe  bona  voluntas  et  amor  faciunt  qaod  talia 
présume  scrîbere,  parcite^  queso,  presumptioni  mee. 

Item^  patres  et  domini  mei^  scitote  quod  heri  unus  ma- 
gnus  dominus  de  caméra  domini  Dalpliini  qui  me  cognos- 
cit  et  omnes  parentes  meos  venit  ad  me  et  dixit  michi 
quod  dominus  Dalphinus  intenderet  in  brevi  mictere  suos 
soiemnes  ambaxiatores  ad  civitatem  Argentinensem,  et 
rogabat  me  ex  parte  ipsius  domini  quod,  quando  tempus 
esset,  ego  vellem  assumere  onus  eundi  cum  eis.  Ego 
excusa vi  me  quantum  honestius  potui.  Et  boc  nollem 
quovis  modo  facere  nisi  cum  bene  placito  vestro,  ut  ego 
semper  possem  percipere  voluntatem  eorum  et  informare 
vestras  dominaciones,  dubito  quod  ipse  dominus  querat 
habere  pecunias  a  vobis ,  aliud  non  senjio,  quare  demi- 
naciones  vestre  dignentur  michi  intimare  quid  me  velint 
facere,  et  si  quid  scribatur  michi,  dignentur  dominaciones 
vestre  dare  litteras  procuratori  meo  in  Argentina,  qui  eas 
michi  mictat  per  unum  de  domo  mea  qui  est  celerarius  et 
non  habet  nisi  unum  pedem  et  ponat  litteras  in  pede  sua 
ligneo,  ne  videantur  in  via,  quia  ibi  esset  destructio»  si 
invenirentur ,  supplico  eciam  quod  iste  littere  mee  te- 
neantur  secrète  ne  videantur. 

De  nomxni\)VL&  dominorum  et  capitaneonim. 

Dominus  Dalphinus. 

Dominus  D'Aureval,  de  sanguine  regali,  filius  domini 
d'AUebret. 

Dominus  de  Beajou,  eciam  de  sanguine  regali,  de  pa- 
renteia  ducis  Borbonii. 

Dominus  comes  de  Dammartin. 

Dominus  de  Jaloignes,  marescallus  Franctt. 


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-  517  — 

Dominus  de  Bueil,  vexilHfer  et  iocum  tenens  domiot 
Dalpbioi. 

Dominus  de  Stissac,  baro. 

DomiDQs  de  Claromonte,  baro. 

DomÎDus  de  Gulan,  baro. 

Dominus  Johannes  d'Acbier^  baro. 

Dominus  Franciseus  d'Âcbier^  frater  ejus. 

Dominus  Johachin  Rouhaud. 

Blanchefort  cum  magno  exeroitu. 

La  Hyre  junior,  Brusao,  le  Roussin,  le  Bourc  de  Marsac^ 
Lespinac. 

Dominus  d'Azay  \  .  ,.         ,  ^    .      .  ^  l    i 

..  *^  f  Isti   sunt  Scoti   et  habent  magnum 

Mongomery         ?.. 

•n  u-    n  .-.1         1      exercilum. 

Robm  Petitlo      / 

Dominus  Egidius  de  Sanclo  Symone) ,  .. .   .       •*  .. 
»*-4u  r    TU*  { Isli  habenl  Bnlones. 

Mathelm  Lescouhet  ) 

Dominus  Galiaz 

Bonifacius  de  Valperge 

Dominicus  de  Cours 

Pochon  de  Rivière 

Gaslon  de  Lerigot      \  Isli  sunt  Vascones. 

Le  grant  Estrac 

Le  petit  Estrac 

Salezar      \ 

Conques     [  Isti  sunt  Yspani. 

Guntsales  ; 

Guiot  de  la  Roche. 

Le  bastart  de  Beauvoir,  Âubert  le  Grun  elmuiti  quos 
ego  nescio  nominare. 

Preterea ,  domini  mei,  noveritis  quod  Reges  Francie, 
Sicilie  et  duces  Andegavenses^  fiorbonii,  Alenconie,  Gala- 
brie  cum  multis  aliis  dominis  sunt  in  civitate  Lingoœosi 
que  est  satis  proxima  huic  patrie^  et  babent  infimium  exer» 
citum>  intellexi  quod  ad  peticionem  Régis  Sicilie   vellot 


I  Isti  habent  Lombardos. 


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—  818  — 

obsedere  civitatem  Metensem,  quid  fiet,  nescio  nisiexauditu. 

Rex  Francie  cepit  omnia  castra  bastardi  du  Vergier  uno 
excepto  quod  tenet  obsessum,  et  petit  ab  ipso  bastardo  een* 
Uim  miiia  florenorum  pro  dampnis  que  fecit  regno  Francie  » 
nil  aliud  speratur^  nisi  quod  iste  bastardus  erit  totaliter 
destructus. 

Ânglici  sunt  in  propinquo  circa  sex  milia  virorum  elec- 
torum.  Nichil  aliud  seneio  aut  percipere  possum  nisi 
destructionem  totalem  hujus  patrie,  Deus  juvet  nos.  Ego 
bucusque  custodivi  domum  veslrani  de  Ysenheim  intactam, 
sed  dubito  quod  tandem  destruetur  cum  aliis,  si  non  fuis- 
sem  et  scivissem  cum  eis  dissimulare,  jam  esset  destructa. 

Disponalis  propler  Deum  quod  nicbil  remaneat  in  villis, 
et  quod  agri  seminentur  quantocius  antequaro  isti  descen- 
dant, et  fiant  bone  custodie  in  civitate,  oppidis  et  castris 
subditis  civitati,  quia  isti  sciunt  furari  castra  de  nocte  et 
sunt  mirabiies  homines. 

Nescio  quid.  aliud  intimare  vestre  dominacioni  impeditus 
propter  istos  qui  scribendo  hancultimam  clausulam  superve- 
nerunt  in  domo  vestra  de  Ysenheim  et  impediverunt  me 
longius  vobis  scribere.  Precipialis  michi  semper  tanquam 
fideli  servitori  et  concivi  vestro,  qui  nunquam  inveniar 
alius  quam  obediens  et  fidclis.  Si  quid  aliud  proviscro, 
vobis  significabo.  Altissimus  stalum  vcstrum  custodiat  et 
prosperum  faciat.  Datum  in  domo  vestra  de  Ysenheim,  bac 
die  sabbatidemaneantenativitatem  béate  Marie,  annoXLIIII. 

Vesler  humilis  et  fidelis  servitor  et  concivis^  preceptor  de 
Ysenheim. 

Suscription:  Magnificis  et  egregiis  viris»  dominis,  magis- 
tro  civium  et  consulatui  inclite  civitatis  Argentinensis» 
dominis  meis  generosis. 

Original  sur  papier. 

Archms  de  la  ville  de  Strasbourg,  Correspondance  poli- 
tique,  ÂÂ  183. 


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—  M»  — 


oxvm 


S«oo2Ul«   relation  du   ooxnmandeur  d*l880iilielm   envoyée 
aux  bourgeois  de  Strasbourg. 


1444  Noyembrd 


Seiendum  est  quod  postquam  Dalphinus  fuit  vuloeratus 
io  uno  genu  ante  oppidum  Dambach  de  una  sagita^  a  qua 
Yulneracione  jam  quasi  convaluit  et  nunc  residet  in  Ensisz- 
heiin>  rex  Francie  pater  ejus^  audita  vulneracione  predicta^ 
eondoiuit  accerrime  et  expost,  ut  dicitur,  non  quievit>  s^ 
semper  sletit  in  continua  angustia,  credens  eumdem  filium 
suum  esse  morluum^  et  misit  ad  eum  eontinuos  nuncios 
cum  licteris  exhortando,  ut  statim  velit  ad  ipsum  regem 
personaliter  venire^  si  vitam  ipsius  patris  diligat^  quia  nun- 
quam  pater  ipse  ietabitur>  donec  filium  facie  ad  fociem 
Gonspexerit.  Et  sic  Dalphinus  precibus  paternis  obtempe^ 
rare  volens  decrevit  patrem  suum  infra  quatuor  dies  proxi- 
mos  visitare.  Faciet  autem  iter  suum  per  Âltkirch  et 
llontpelioart,  et  deinde  per  Lothoringiam^  ducelque  se- 
cum  duo  milia  equitum  et  non  ultra,  reliques  yero  dimictel 
in  bac  patria  taliter  divisos,  videlicet  :  Ludovicum  de  Bueil 
in  Montpelicart  cum  duobus  milibuz  equitum.  Joacbim 
Rouault  in  Altkirch  cum  omnibus  gentibus  domini  CaroU 
de  Ândegavia  quos  babet  qui  sunt  circa  duo  miUa.  Guyot 
de  la  Roche  in  Ensisheim  eum  mille  equitibua  et  debent 


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_  520  — 

secum  adjuDgi  aiii  ut  fortior  sit.  Esteveoot  Lahire  et  Petras 
Brusac  in  Watwilr  et  babent  mille  quingentos  equos. 
Item^  de  istis  rémanent  LXXX  in  Castro  Vitenbeim  prope 
Mulhusen  ut  ipsi  continue  gravent  Muihusen.  Item^  in 
Sancta  Gruce  rémanent  Robinus  d'Estoute ville,  le  Roussin 
et  Ravenel  qui  babent  circa  mille  V"  equos. 

Item,  in  Herlezheim  rémanent  gentes  marescalli  non 
omnes  sed  una  pars  usque  ad  mille  equos.  Item,  in  Eges- 
heim  rémanent  Yspani  in  numéro  mille  vel  circa.  Item,  in 
Markelsheim  rémanent  Gaston  de  Lerigot  et  Lespinace  ac 
gentes  deffuncti  Pocbon  de  Rivière  qui  fuit  interfectus  ante 
oppidum  Sancti  Ypoliti  et  est  sepultus  in  Ysenbeim,  et 
sunt  quasi  duo  milia  equitum.  Item,  inSanctoYpolitorema- 
net  dominus  de  Commercy  cum  suis.  Item,  in  Castenhoitz 
remanet  Lestrac  cum  suis.  Item,  in  Dambacb  rémanent 
Robin  Petitlot,  cujus  frater  fuit  ibidem  interfectus  et  est 
sepultus  in  Ysenheim,  Mongomery  cum  omnibus  Scotis,  do- 
minus Jobannes  de  Finstingen  et  marescallus  Lotboringie, 
et  sunt  ibidem  plusquam  tria  milia.  Item,  in  Ebenheim 
inferiori  remanet  dominus  d'Oreval,  filius  comitis  d'Albret 
cum  suis.  Item,  in  Roszbeim  remanet  reliqua  pars  gen- 
cium  domini  marescalli  unacum  Britonibus,  et  dicifur  quod 
sunt  circa  quatuor  milia.  Item,  in  Wangen  et  aliis  circum- 
vîcrais  locis  remanebunt  cornes  Dammartin  et  Blancbefort 
cum  omnibus  suis  qui  sunt  bene  sex  millia.  Item,  oppidum 
Mulsen  est  ordinatum  pro  Ânglicis  et  Marie,  qui  sunt  in 
numéro  mille  ducenti  sagitarii  electi  inter  omnes  et  fortiores 
qui  possunt  înveniri  in  tota  Anglia  et  IIF  lancée  sive  ho- 
mines  armati  a  pedibus  usque  ad  caput;  ita  quod  in  toto 
Anglici  sunt  circa  duo  milia  electorum  virorum  pugnato- 
rum  et  non  ultra,  sed  isti  prévalent  quatuor  milibus  de 
aliis.  Et  ita  decretum  est  et  ordinatum  quod  debeant  ma- 
tière collocati  per  istam  hyemem  et  vivere  in  bac  patria,  si 
intérim  pax  fiât  certa  et  perpétua  inter  reges  Francie  et 
Anglie,  tanoadv^iente  tempore  Pasche,  dicitur  quod  omne» 


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—  Sîl  — 

transibunt  cam  rege  Sicilie  ad  Ytaliam  contra  regem  Anra- 
gonum.  Si  vero  pax  non  signetur,  tune  fiuita  treuga  inter 
r^es  predictos  que  durât  ad  annum  cum  dimidio  inceptum 
in  festo  Pascfae  proxime  lapso,  revertentur  ad  Franciam, 
pugnaturi  ut  prius  ;  sed  dubitandum  est  quod  in  utroquc 
casu^  non  dimictent  oppida  et  castra  que  obtinent  in  biis 
partibus  vel  sine  exactione  magna  pecuniarum,  vel  sine 
destructione  et  eversione  totali  ipsorum  locorum,  nisi  per 
vim  ab  hiis  locis  expeiiantur. 

Itern^  multi  notabiies  viri  et  roagni  domini  jam  recédant 
ad  Franciam  ad  domos  suos^  qui  noiunt  stare  in  hiis  par- 
tibus absente  Dalphino,  quia  conspiciunt  mala  que  fient  per 
istos  trussatores,  quando  sencient  Dalphinum  absentem> 
procul  dubio  dubitaiur  quod  ipso  absente  mala  dupplica- 
buntur. 

Hec  ego  sencii  et  intellexi  a  notabilibus  viris  quibus 
ista  guerra  displicet,  quos  ego  continue  interrogavi  de  prin- 
cipio^  medio  et  fine  hujus  rei,  et  bene  secrète  ista  babui. 

Item,  non  speratur  quod  Rex  Francie  unquam  permictat 
reverti  filinm  suum  ad  bas  partes,  si  semel  ad  eum  rêver* 
tatur,  actenlo  periculo  in  quo  fuit.  Sufficit  sibi  quod  istos 
malos  homines  expulerit  a  regno  suo,  et  quod  jam  sont 
coliocati,  quos  tenebit  sic  in  suspense,  donec  viderit  pa- 
cem  vel  guerram  venturam  in  regno  suo. 

Item,  sciendum  est  quod  novissime,  videlicet  a  X  diebnz 
proxime  preteritis  citra,  ambaxiatores  ex  parte  domus 
Austrie  venerunt  ad  Dalphinum  in  Ensishehn,  videlicet  do*^ 
minus  episcopus  Augustensis  et  aiii,  et  proposuerunt  quo- 
modo  Rex  Romanorum  principalis  domus;  Austrie  refferret 
multas  gratias  Dalphinoquod  venisset  in  adjutorium  domus 
Austrie  contra  inimicos  antiques  ipsius  domus,  et  quomoda 
mediante  advenlu  ipsius  Dalphini  jam  inimici  essent  in 
bona  intelligencia  de  pace  cum  domo  Austrie,  et  sic  ces- 
sante causa  cessare  debebat  eOectus,  quare  requirebant 
Dalphinum  qubd  vellet  recedere  a  patria,  aelento  «tiâm 


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—  BM  — 

quod  non  fuisset  requtsitus  per  domum  Austrie  qood  dd)e- 
ret  venire  in  propria  persona,  eciam  quando  fmt  requisitus^ 
non  credebatur  quod  deberet  tantam  muUitudinem  secum 
addocere  et  talium  virorum  qui  destruerent  patriam  el 
exercèrent  omnia  gênera  malorum. 

Dalphinus  respondit  quod  piaceret  sibi  fecisse  servi* 
cium  domui  Austrie,  quo  mediante  inimici  ipsius  domiis 
essent  reducti  ad  bonam  intelligenciam  oum  ipsa,  et  quod 
semper,  postquam  intravit  patriam  Alamanie>  ista  fuit 
principalis  intencio  sua  eonfundere  inimicos  domus  Austrie, 
quod  fecisset^  si  promissa  sibi  per  comitemdeLuczilstein  et 
dominum  Petrum  de  Murersperg  missos  ad  eum  nomine  do- 
mus Austrie  fuissent  sibi  observata^  sed  nicbil  sibi  observa- 
tumfuit  de  premissis;  ex  quo  opporluit  eumdem  Dalphinum 
sustinere  suos  in  magnis  expensis^  perquirere  sibi  vi  armo- 
rum  loca  secura  ad  reeeptationem  sui  et  suorum,  in  quibus 
durante  hyeme  posset  se  et  suos  ab  incursu  inimicorum  el 
a  frigore  preservare,  que  quidem  loca  eum  effusione  san- 
guinis  corporis  sui  proprii  et  morte  multorum  notabiiium 
virorum  et  vulneracione  aliorum  acquisierat.  Quare  non 
videbatur  sibi  consuUum  quod  jam  in  tali  slatu  in  quo 
ipse  et  sui  sunt  >  scilicet  interempti ,  vulnerati  et  maie 
vesliti,  deberet  bonam  patriam  et  loca  bene  munita  deserere 
et  frigora  byemis  in  iocis  incertis  expectare.  Sed  si  piace- 
ret domui  Austrie  post  transactam  hyemem  eum  recompen- 
sare  de  expensis  per  eum  et  suos  faclis  in  bac  prosecutione> 
offerebat  se  circa  mensem  mardi  proxime  futuri  deserere 
patriam  et  loca  que  obtinet,  vel  quod  ex  nunc  observaret 
sibi  promissa  per  suos  primos  ambaxiatores  et  nunc'os. 

Et  eum  ista  responsione  una  pars  istorum  ambaxiatorum 
domus  Austrie  reversa  est  ad  dominum  Albertum>  alia 
autem  pars  transivit  ad  regemFrancie  in  Lothoriogia  ad 
requirendum  regem  quod  exhortelur  dominum  Dalphinum 
ut  recédât  ab  bac  patria. 

Item,  feria  secunda  post  festum  sancti  Galli  proxime  pre- 


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—  8M  — 

terili^  doroini  marclHones  de  Braodeburg^  de  Baden  et  de 
Rothelin  exiveruDt  oppidum  Brisac  et  venerunt  super  hoc 
ad  Dalphinum  io  Eosiszheim^  quid  intérim  concluserunt 
super  hoc,  nescio,  quia  ego  inveni  eos  in  média  via  inter 
Brisac  et  Ensisheim. 

Super  hiis  omnibus,  si  placet  civitati  aliquem  secretum 
etfidum  hominem  michi  commictere  et  dare,  ego  volo  eum 
mecum  ducere  secure  et  redducere^  ut  ipse  videat  et  sciât 
omnia  predicta  et  alia  que  emergi  possunt  ad  cautbelam  et 
provisioncm  civitatis,  quia  semper  civitas  deberet  taies 
homines  hinc  inde  habere  qui  omnia  scirent  et  avisarent 
civitatem. 

Item,  civitas  débet  bene  providere,  si  magna  Trigora 
insurgèrent,  ad  conquassandum  glacies  in  circuitu  civitatis, 
quia  isti  mali  homines  consueverunt  capere  multa  forcia 
loca  per  glacies,  et  quod  semper  civitas  de  die  et  nocte 
habeat  bonas  excubias  et  nullum  inlromiclat  nisi  bene  no- 
tum  et  Gdum. 

Item,  sciendum  quod  octo  diebus  citra  Dalphinus  habuit 
nova  et  ambaxiatores  de  diversis  locis,  primum  enim  ha* 
huit  litteras  et  nuncios  quod  civitas  Januensis  volebat  se 
submictcre  dominio  suo  et  facere  eum  dominum  Januen- 
sem. 

Item,  ex  opposite  dux  Mediolani  hoc  senoiens  misit  sibi 
litteras  et  nuncios  quod  eum  ipse  non  habeat  heredes  ex 
carne  sua  propria  descendentes,  quod  ipse  velit  eum  adop- 
tare  in  filium  et  constituere  beredem  suum. 

Ilem,  Eugenius  olim  papa  misit  sibi  nuncios  et  litteras 
et  constituit  eum  vexilliferum  sive  cappitaneum  generaiem 
Ecclesie  eum  assignatione  pensionis  seu  annui  salarii  XV"^ 
ducatorum.  Et  ultra  hoc  remiclit  sibi  ad  vitam  suam  civi- 
tatem Avinionensem  et.comitatum  Venexinum  eidem  et 
Dalphinatui  contiguum. 

Hec  sunt  in  effeclu  que  pro  presenti  sencio,  patres  et  do- 
mini  mei  metuendissimi. 


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Kl 


Original  sur  papier  ne  portant  aucune  date  et  n  ayant 
point  de  signature  (4). 

Archiçes  de  la  viUe  de  Strasbourg ,  Correspondance  poli- 
tique, AA  183. 


CXIX 


Traité  oonolu  à  Daxupierre-sur-le-Doubs  entre  le  Dau- 
phin et  les  ofûoiers  des  comtes  de  Wurtemberg  pour  1» 
reddition  de  la  place  de  Montbëliard.  } 

1444  17  Août 


In  nomine  Domini  amen.  Universis  et  singulis  preseos 
transumptum  seu  publicum  instrumentum  visuris,  lecturis 
seu  quomodolibet  audituris»  pateat  evidenter  quod  aano  a 
nativitate  ejusdem  Domini  millésime  quadriogentesimo 
quadragesimo  quinto^  indictione  octava^  saerosancio  Basi- 
liensi  concilio  durante^  die  vero  lunae  quae  fuit  vicesima 
seita  mensisappriiis,  hora  vesperorum  vel  quinta  ejusdem 

J)  Cette  relation  anonyme  fait  immédiatement  suite  i  eeUe  du  8  sep- 
tembre, nous  croyons  pouvoir  raltribuer^au  même  auteur  et  nous  lui 
assignons  comme  date  le  mois  de  novembre,  c*est  k  peu  près  vers  cette 
époque  que  doit  se  placer  la  distribution  des  quartiers  d^hiver  laite 
par  le  Dauphin  avant  son  dépari  ;  en  tous  cas  ce  document  est  posté* 
rieor  an  49  octobre. 


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—  8Î5  — 

ém,  in  oppido  BobIingenCk)DstaBlieDsi8  diocesis  et  in  domn 
in  qua  tenetur  cantziaria  generosi  et  illustris  domini,  do^ 
inini  Ludwici  comitis  de  Wirtemberg  et  in  stuba  superiori 
dicte  domus^  in  mei  notacii  publici  infrascripti  testiumque 
ad  hoc  specialiter  vocatorum  et  rogatorum  prœsentia,  per- 
sonaliter  constitutus  bonorabili8  vir,  dominus  Mangoldus 
Widmann,  dicti  generosi  et  illustris  domini^  domini  Ludwici, 
comitis  de  Wirtemberg,  cancelarios,  habens  ac  tenens  in 
suis  manibus  quasdam  litteras  in  pergameno  scriptas,  si^ 
gillo  cum  cera  rubea  magno  et  rodundo,  in  quadam  per- 
gameni  ceduta  pendeuti  et  babenti  ymaginem  viri  armati 
sedentis  in  equo  valerato,  tenenlis  in  dexlra  extensa  gla- 
dium  et  ante  se  habentis  clipeum  quadripartitum.  In  cujus- 
quidem  clipei  parte  prima  apparuerunt  tria  lillia,  et  in 
secunda  parte  prime  contrarie  opposita  apparuit  qn«^am 
ymago  cujusdam  piscis  marini  dicti  Delphin  ;  in  tertiaautem 
parte  prime  contradictorie  opposita  apparuerunt  itenim 
tria  lilli^>  et  in  quarta  parte  secunde  etiam  contradictorie 
Opposita  apparuit  iterum  alia  ymago  dicti  piscis  marini.  Et 
ymago  viri  armati  sedentis  in  dicte  equo  erat  galeata, 
super  cujus  galea  posilum  fuerat  lillium  unum.  In  circum- 
ferentia  autem  ip^sius  sigiili  sculpta  fuerunt  baec  verba  ; 
Sigillum  Ludwici,  régis  Francorum  filii,  Delphini  Vienensis» 
In  dorso  autem  dicti  sigiili  impressa  fuerat  alterius  sigiili 
forma^  minoris  tamen  quam  erat  forma  primi,  habentis  iii 
se  clipeum  secli  millessimo  ut  prius  cum  armis  partitum^ 
in  cujus  circumferentia  scripta  erant  bec  verba  ;  Contra-si^ 
gillum  Ludwici  Delphini  Vieneosis.  Ténor  autem  ipsarum 
Utterarum  de  qua  superius  fit  roentio,  fuit  et  est  talis. 

Wir  Ludwig,  erst  gebor  sone  desKunigs  von  Franckrich, 
Dalphin  zu  Vinnois,  bekennen  und  tun  kunt  meniglich 
mit  diesem  brieffe,  als  Hemrich  bastard  zu  Monbelgart, 
gênant  von  FranckenK)nt,  der  krone  von  Frandcericfa  vor- 
zitten  ein  vigentschafil  gesagt  und  der  etlichen  treffilîoben 
sohaden  zugefQgl  bat,  darumb  wir  von  sondera  heissens 


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^  826  — 

und  entphelens  wegen  des  egenanten  unsers  lieben  vaiters, 
des  KunigB  von  Franckerich  vor  Montbelgart  gezogen  sint^ 
und  in  meynonge  gewesen  das  zu  not(en  und  zu  gcwinen, 
und  wir  durch  mittelongc  und  flissiger  bette,  willen  der 
strengen  unser  lieben  besondern  herrn,  Sifrids  von  Venigen 
und  Peters  von  Môrsperg,  ritter,  und  ander,  und  ouch  voran 
unserm  Herren  Got  zu  eren,  und  oucb  umb  daz  solicher 
ftchade  und  blut  vergiessen  so  davon  entstanden  sin 
môcbte,  vermiden  wûrde,  sin  wir  dezhalb  uff  butte  datum 
dis  brieffs  ains  worden  mit  den  wolgebornen,  edein  und 
vesten  graven ,  Sigmunden  von  Hohemberg,  Simon  von 
Stôffein,  fryen  Erharten  von  Millenfelde,  landvogle,  und 
Wolff  von  Nunbusen,  von  der  bochgebornen  Ludwigs  und 
Ulrichs,  gebrûdere,  graven  zu  Wirtemberg,  unser  lieben 
ohemen  v^egen*  nach  inbalt  der  beredunge  und  artickeln 
davon  gemncht^  ais  die  hernach  geschriben  stend. 

Zu  dem  ersten,  als  wir  sol  Ion  Montbelgard,  daz  sloss, 
burg  und  stadt  mit  siner  zugehôrunge  zu  unsern  handen 
nemen  und  innhaben  aehtzehen  monet  long,  die  nechst  nach 
einander  koment,  nach  datum  disz  brieffs  und  nit  lenger. 

Solien  und  wollen  wir  aile  die  die  in  dem  vorgenanten 
sloss  Montbelgart,  burg  und  stat  sient,  uqd  darzu  gebdrent 
aie  sin  edel  oder  unedel,  man,  wib,  kinde,  gaistlich  und 
weltlich,  ungeschmehet^  by  iren  liben  und  gutten,  und  allen 
iren  fryheiten,  privileigen,  gnaden,  gutten  gewonheîten 
und  herkomen  geruwenlich  beliben  lassen,  und  sie  darûber 
nit  drengen  in  keinen  weg. 

Und  werez  ob  ir  etiich  zu  Monlbelgart,  sie  weren  edel 
oder  unedel,  geistlich  oder  weltlich,  wer  die  weren,  ni! 
lenger  da  bliben  und  dannen  ziehen  wolten,  wann  das 
were,  daz  solien  und  wollen  wir  incn  gestatten,  und  sie 
darinn  nit  hindem  noch  niemanden  von  unsern  wegen, 
sonder  in  mit  iren  lib  und  gutt  zu  jeglicfaer  zitte  sicher 
gelaitte  zu  schaffen,  untz  an  ir  gewarsam. 
.  Item,  die  egenanten,  unser  ofaeim  von  Wirtemberg  oder 


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—  S27  — 

ir  relte^  und  diener  mogentalle  briefe^  cleinet^  gestein^ 
gold  und  silber,  daz  sie  zu  Monlbelgart  ligen  hant>  nemen 
tond  enweg  fûren,  ungehinderl  von  uns  und  menglichen  von 
uhsern  wegen^  und  daz  sicher  und  y/ol  geleiten  von  Mont* 
belgarL  bys  an  ir  gewarsam. 

Es  ist  ouch  nemlich  berett  und  ûberkomen^  daz  wir  und 
aile  die  unsern,  aile  andre  sloss  und  stelte  der  obgenanteo 
unsern  oheim  von  Wirtemberg  und  der  iren^  wo  die  ligent 
und  wie  die  gênant  sind^  unbezwert  und  ungeschediet 
lassen  sollen^  und  och  ir  lande  und  dorffer  mit  legern  und 
andern  mercklichen  beswernus  nit  bescbedigen  oder  bes-' 
wern  ungeverlieh* 

Wir  sôllen  und  vfrollen  och  Erbarten  von  Nivenfels>  land- 
vogt  zu  Montbelgart,  nymand  in  sin  buss  zu  Montbelgart 
legen,  oder  darinn  komen  lassen  in  diesen  neebsten  viert- 
zehen  tagen  nach  datum  diss  brieffs,  sunder  in  mit  sinem 
lib  und  gutt  tun  gelai tten  bys  an  sin  gewarsam. 

Och  was  in  dem  slos  Montbelgart  belibet,  es  sic  ge- 
schutz,  buchsen^  pulver^  pfil  oder  ander  hussrate^  wie  das 
gênant  ist,  daz  sol  von  stûck  zu  stûck  verzeichnet  und 
verschriben  sin,  und  die  zeicfanuss  versigeit  werden,  und 
wir  ein  behalden  und  ein  unsern  vorgenanten  oheim  von 
Wirtemberg  ouch  geben. 

Wir  oder  unser  erben  sollent  ouch  Montpelgart,  burg  und 
stait  mit  ir  zugehôrde  in  aller  der  massen  und  mit  ailen 
dem  so  itzunt  darinn  und  uns  geantwurt  worden  iai,  uo- 
verrûokt  und  unverendert  mit  lûtten  und  gutten  nach  uss<* 
gang  der  vorgeschriben  achizefaen  monet,  den  egenanten 
unsern  oheimen  von  Wirtemberg  oder  iren  erben,  wider 
in  iren  handen  antwurten  und  geben  one  intrag  und  ver- 
ziehen  unser  und  menglichs  von  unsern  wegen. 

Aile  und  iglich  puncte  und  artickel  so  bie  vorgeschrie- 
ben  stend,  gereden,  gelouben  und  versprecben  ^ir  fur  uns 
und  unser  erben  getrulich  yfw,  siede  und  unverbrodien* 
lich  zu  baltende ,  und  darwider  nit  zu  imàe,  noçh  dat^ 


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—  528  — 

sebafifen  geton  werden  in  keioen  w^^  und  die  mit  oosers 
lieben  berren  und  vatters  brieffe  und  sigel  zu  con6rmieren« 
bie  zwiscbent  und  aller  heylgen  tage  nehst  komende,  alie 
geverd  und  argeliste,  herinne  gentziicb  uszgescfaaiden.  Zu 
urkund  so  haben  wir  unser  grosz  ingesigel  an  disen  brieff 
tun  bencken.  Der  geben  ist  zu  Dampierre,  uff  dem  siben- 
zende  tage  des  monets  augusti  des  jars  Hunsers  erren  du- 
sent  vier  hundert  vier  und  viertzig. 

In  plica  vero  dicte  litière  scripta  erant  bec  verba.  Per 
dominum  Dalpbinum^  sub  quibus  verbis  scriptum  fuerat 
cum  quodam  signeto  :  Boucbres. 

Quasquidem  litteras  dictus  dominus  Mangoldus  cancella* 
rius  nomine  domini,  domini  Ludwici  comitis  de  Wirlem- 
berg^  eibibuit^  produxit  ac  realiter  et  cum  effectu  publice 
ostendit,  exponensque  quomodo  dictus  dominus  Ludwicus, 
cornes  de  Wirtemberg,  prœdictis  litteris  in  diversis  locis  pro 
ipsius  negotiis   gerendis   uti  habeat,  ad  qusequidem  loca 
propter  viarum   discrimina  et  pericula  multiformia  dicbs 
littere  comode  se  deferri  non  possint>  idcirco  me  notarium 
publicum  infrascriptum   nomine  domini,  domini  Ludwici^ 
comitis  de  Wirtemberg^  ea  cum  qua  decuit  instantia  re- 
quisivit  quatenusprasfatas  litteras  exemplariter  transcribere, 
transsumere  et  de  verbo  ad  verbum  in  publica  forma  redi-* 
gère  digoarer  ad  finem,  ut  ubicumque  locorum  in  Judicio 
sive  extra  hujusmodi  transsumpto  seu  litteris  vidimus  uti 
voluerit>  eisdem  plena  fides  adhibeatur  per  omnia,  ac  si 
dicte  littere  originales  exhiberentur.  Ego  vero  Jobannes, 
notarius   publicus  infrascriptus,  attendens   requisitionem 
bujusmodi  fore  justam  consonamque  rationi  praedictas  litte- 
ras ad  me  recepi>  ipsarumque  tenore^  série  ac  dispositione 
bincinde  diligenter  perspectis,  visis,  palpatis,  examinatis 
et  perlectis  una  cum  testibus  infra  scriptis  bene  examinavi, 
ipsasque  litteras,  ut  supra  notatur,  sanas,  intégras,  non 
viciatas,  non  canoellatas,  non  abrasas,  nec  abolitas,   sed 
omni  prorsua  vicio  et  suspicione  carentes  recepi.  Ideo  eas^- 


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—  829  — 

dem  fideliter  manu  mea  propria  de  verbo  ad  verbum  trans* 
sumpsi  et  transcripsi^  posteaque.  cum  ipsis  litleris  origi- 
nalibus  diligenler  et  fideliter  auseultavi  et  coUatianavi. 
Acta  sunt  hec  anno^  indictione>  die^  mense,  bora  et  loco 
quibus  supra,  prsesentibus  ibidem  honorabilibus  viris,  do- 
minis^  Johanne  Haym^  artium  liberalium  magistro  et 
Luthardo  de  Caostat,  canonicis  ecclesiœ  Sancti  Martini  in 
Lindeiflogen,  dicte  Constantiensis  diocesis  ,  testibus  ad 
prœmissa  vocatis  et  speciaiiter  rogatis  (4). 

Formule  et  seing  de  notaire. 
Vidimus  sur  papier  (du  26  avril  4445). 
Archiver  départementales  du  Bas-Rhin ,  fonds    Montbé 
béliard. 


(1)  Nous  devons  la  communication  et  la  copie  de  ce  traité  à  l^obli- 
geance  de  M.  Spacb,  mais  n'ayant  pu  Tinsérer  parmi  nos  Documents 
dans  la  série  à  laquelle  il  se  rattacbe,  nous  le  plaçons  ici  à  la  suite 
dffl  pièces  extraites  des  archives  municipales  de  Strasbourg. 


34 


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-  531  — 

INDEX    CHRONOLOGIQUE 

DES   DOCUMENTS 


1438,  15  Septembre.  —  Lellres  de  Charles  VII  interdisant 
aux  capitaines  do  gens  de  guerre  à  son  service  de  se  livrer  à 
aucun  désordre  sur  les  terres  de  Bourgogne. 

4/i39,  20  Août.  —  Lettres  de  Charles  VU  à  Tarcbevôque  de 
Mayence  et  au  duc  de  Bavière,  exprimant  tous  ses  regrets  des 
excès  commis  en  Allemagne  par  les  gens  de  guerre  français. 

4439.  —  Extraits  des  comptes  de  la  ville  de  Montbéliard 
mentionnant  la  présence  des  Ecorfiheurs  dans  le  pays. 

4440,  42  Mars.  —  Sauvegarde  octroyée  par  Guy  bâtard  de 
Bourbon  à  la  châtellenie  de  Ray. 

4440,  43  Octobre.  —  Confiscation  des  biens  de  Forlépice  par 
lettres  de  Charles  VII,  publiées  au  Châtelet. 

4441,  94  Janvier.  —  Lettres  de  Charles  VII  déclarant  Guiot 
de  la  Roche  et  autres  seigneurs,  criminels  de  lèze  majesté  les 
bannissant  du  royaume  et  prononçant  confiscation  de  leurs  biens. 

4444,  21  Février.  —  Lettre  missive  de  Charles  VII  au 
maréchal  de  Bourgogne,  lui  recommandant  de  se  concerter  pour 
la  défense  de  ses  états  et  de  ceux  du  Duc  de  Bourgogne  avec 
le  seigneur  de  St-Georges. 

4444,  Décembre.  —  Rémission  relative  au  meurtre  de 
certains  compagnons  de  guerre,  appelés  Ecorcheurs,  commis  en 
4457  à  Fargniers  dans  la  prévôté  de  Laou. 

4444,  Décembre.  —  Rémission  en  faveur  de  quatre  habi- 
tants de  la  paroisse   de  Souzay-les-Saumnr,    pour    rixe  dans 


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—  S32  — 

laquelle  Tun  d'eux  avail  tué  d'un  coup  d*épée   un   meunier 
(|ui  s'éiait  improvisé  homme  de  guerre. 

1442,  22  Juin.  —  Promesse  par  Jean  de  Salazar  de  servir 
loyalement  le  Duc  de  Bourgogne  et  de  ne  lui  porter  aucun 
dommage. 

4443,  Juin.  —  Lettres  d'abolition  données  par  Charles  VII 
en  faveur  du  comte  de  Vaudemont. 

H43,  18  Novembre.  —  Lettres  de  sûreté  et  sauf-conduit 
accordés  par  Robert  de  Sarrebruck,  seigneur  de  Commercy,  aux 
habitants  de  Villers-en-Haye. 

ihhk,  22  Février.  —  Engagement  pris  par  Pierre  Âubertet 
autres  capitaines  d'Ecorcheurs  de  tenir  Taccord  passé  entre  le 
seigneur  de  Commercy  et  le  inarquis  de  Pont. 

\hkkj  Mai.  —  Reconnaissance  de  Charles,  comte  de  Nevers 
et  Je  Relhel,  constatant  la  restitution  de  la  ville  de  Clamccy  à 
lui  faiie  par  Pierre  Aubert,  capitaine  dé  gens  de  guerre. 

4444-4  445.  —  Dépenses  d'artillerie  faites  en  prévision  de 
l'entrée  en  Bourgogne  du  Dauphin  avec  son  armée,  au  début  de 
son  expédition  en  Allemagne. 

4444;  25  Juillet.  —  Lettre  missive  de  Louis  et  Ulrich  de 
Wurtemberg  à  Thiébaud  de  Neufchâtel,  concernant  la  marche 
des  troupes  qui  se  dirigent  sur  Honlbéliard  et  les  pays  allemands. 

4444,  26  Juillet.  —  Mandement  de  ta  Chambre  des  Comptes 
de  Dijon  pour  le  payement  au  maréchal  de  Bourgogne  de  di- 
verses sommes  destinées  à  entretenir  deux  cents  nouvelles  payes 
d'hommes  d'armes  contre  les  Ecorcheurs. 

4444,  8  Août.  —  Lettre  missive  d'Henri  de  la  Tour,  seigneur 
de  Pierrefort,  à  Jean  d'Esch,  secrétaire  de  la  ville  de  Metz. 

4444,  17  Août.  — •  Traité  conclu  à  Dampierre-sur-le^ouhs, 
entre  le  Dauphin  et  les  officiers  des  comtes  de  Wurtemberg  pour 
la  reddition  de  la  place  de  Montbéliard. 

1444,  17  Août.  —  Confirmation  des  franchises  de  la  ville  de 
Montbéliard  par  le  Dauphin ,  lors  de  la  reddition  de  œtle 
place. 


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—  833  - 

4IW,  19  Août.  —  LeUre  missive  du  commandeur  de  Sl-Ai>- 
loine  de  Viennois  d*I$senheim  aux  bourgeois  de  Strasbourg. 

IM4,  20  Août.  —  Remise  au  Dauphiu  par  Philippe  de  Ter- 
nant  d'un  présent  de  dix  mille  saluts  d'or  envoyé  par  le  Duc  de 
Bourgogne. 

U44,  23  Août.  —  Lettre  de  Jean  Rot,  bourgmestre  de  Bàlc, 
adressée  au  Dauphin,  pour  se  plaindre  des  incursions  de  ses 
gens  de  guerre  autour  de  la  ville. 

U44,  28  Août.  —  Mandement  de  Thiébaud  de  NeuTchâtel, 
maréchal  de  Bourgogne,  au  ch&telain  d'Etobon  pour  la  réception 
d'une  garnison  chargée  de  défendre  cetle  forteresse. 

4444,  31  Août.  —  Promesse  par  Thiébaud  de  Neufchâtel,  ma- 
réchal de  Bourgogne,  de  sauvegarder  la  place  d'Etobon  et  de  la 
rendre  aux  comtes  de  Wurtemberg  à  première  réquisition. 

4444,  51  Août.  —  Mandement  de  la  Chambre  des  Comptes  de 
Dijon  prescrivant  le  payement  au  maréchal  de  Bourgogne  de 
8,900  francs  pour  Tenlretien  de  quatre  cents  payes  d'hommes 
d'armes  contre  les  Ecorcheurs. 

4444,  8  Septembre.  —  Première  relation  adressée  aux  bour- 
geois de  Strasbourg  par  le  commandeur  de  St-Antoine  de  Vien- 
nois d'Issenheim. 

4444,  30  Septembre.  —  Certificat  délivré  par  Mathieu  Got, 
capitaine  des  Anglais,  à  Teffet  de  constater  là  capitulation  d'une 
forteresse  en  Alsace. 

1444,  H  Octobre.  —  Lettres  de  sauvegarde  accordées  par  le 
Dauphin  à  l'abbaye  d'Ebersmunster. 

4  444,  1*'  Novembre.  —  Sommation  adressée  à  la  ville  de 
Strasbourg  par  Jean  Fol  et  Amé  de  Valpergue,  capitaines  d'E- 
oorcheurs. 

4444,  49  Novembre.  —  Montre  de  gens  de  guerre  mis  en 
garnison  dans  les  places  frontières  contre  les  Ecorcheurs,  reçue 
à  Vauduse  et  h  L'Isle-sur-le-Doubs. 

4444,  Novembre.  —  Seconde  relation  du  commandeur  d'Is- 
senheim,  envoyée  aux  bourgeois  de  Strasbourg. 

4444,  Novembre.  —  Enquête  judiciaire  faite  en  vertu  desins- 


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—  »3ft  — 

truclions  de  la  Chambre  du  Conseil  h  Dijon»  sur  les  dommages 
et  excès  commis  dans  le  ressort  des  terres  de  Luxeuil  et  de  Fau- 
cogney  par  l'armée  du  Dauphin. 

ikkk^  Décembre.  — >  Enquôte  relative  a  la  mise  à  rançon  des 
prisonniers  enlevés  sur  la  terre  de  Luxeuil  et  emmenés  à  Darney 
par  les  gens  du  Roi. 

ikkk'hkk^.  —  Compte  de  J«an  de  Visen  concernant  les  voya- 
ges et  missions  diplomatiques  payés  par  la  Chambre  des  Comptes 
de  Bourgogne  durant  Toccupation  de  Montbéliard  par  les  Ecor- 
cheurs. 

1445.  —  Instructions  aux  ambassadeurs  du  Dauphin  envoyés 
auprès  du  Roi  des  Romains. 

1445,  9  janvier.  —  Lettres  de  Charles  VU  prescrivant  la  le* 
vée  sur  les  pays  de  Languedoil  d'une  contribution  de  trois  cents 
mille  francs»  destinée  à  Tentretien  hors  du  royaume  des  gens  de 
guerre. 

4445,  4  Février.  —  Lettre  missive  de  Charles  VU  au  Conseil 
de  Dijon,  blâmant  les  excès  commis  par  la  garnison  de  Monibé- 
liard  et  les  gens  du  bâtard  d'Armagnac. 

1445,  4  Février.  —  Lettre  missive  du  Dauphin  au  Conseil 
de  Dijon  pour  se  plaindre  des  outrages  reçus  au  sortir  de  Mont- 
béliard  aux  portes  de  Granges  et  de  Lure. 

1445,  42  Février.  —  Lettre  du  bailli  de  Dauphiné  au  bailli 
de  Charollais,  concernant  le  passage  en  Bourgogne  des  gens  du 
bâtard  d'Armagnac. 

4445,  43  Février.  —  Lettre  missive  du  bailli  de  Charollais  au 
Conseil  de  Dijon  demandant  des  ordres  relativement  au  passage 
projeté  par  les  gens  du  bâtard  d'Armagnac. 

1445,  43  Février.  —  Traité  d'alliance  entre  Louis,  corale 
palatin  du  Rhin,  duc  de  Bavière,  d'une  part,  et  Charles  Vfl 
d'autre  part. 

4445,  45  Février.  —  Lettre  missive  du  Conseil  de  Dijon  à 
Claude  de  Tonarre,  bailli  de  Charollais,  transmettant  des  ins- 
tructions pour  le  passage  des  gens  du  bâtard  d'Armagnac. 

4445,  48  Février.   —  Inventaire  des  titres  extraits   de  la 


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—  S35  — 

CbamiM-e  des  Complet  de  Dijon  et  emporlés  à  la  oonférence  de 
Reims  par  les  oégociateurs  bourguignons. 

U45,  S4  Février.  —  Instructions  de  Charles  VII  à  ses  am- 
bassadeurs à  la  diôte  de  Mayeace. 

4445,  après  Février.  —  Mémoire  des  points  à  traiter  à  \t  con* 
férence  de  Cbàlons. 

1445,  après  Février.  —  Mémoire  pour  faire  la  relation  de  Tam- 
bassade  de  Reims  et  de  Chftions. 

1445,  13  Mars.  —  Remontranees  présentées  par  les  ambas- 
sadeurs de  Charles  VII  aux  Electeurs  de  TEmpire  assemblés  à 
Boppart-sur-le-Rbin . 

4445,  43  Mars.  ^  Traité  d'alliance  entre  Frédéric,  Due  et 
Electeur  de  Saxe,  et  Charles  VII. 

1445, 15  Mars.  —  Lettre  de  Philippe  de  Jaiognes,  maréchal  de 
France,  à  Robert  Zom  de  Bulac,  stettmeister  de  Strasbourg, 
pour  réchange  réciproque  de  leurs  prisonniers. 

1445,  16  Mars.  —  Institution  par  la  Chambre  du  Conseil  à 
Dijon  de  quatre  élus  répartiteurs  de  Taide  de  6000  francs,  votée 
par  les  états  du  duché  de  Bourgogne  pour  la  défense  du  pays 
contre  Tarmée  du  Dauphin. 

1445,  Mars.  —  Rémission  en  faveur  de  Jaquemin  Vadroil, 
homme  d*arraes  au  service  de  Pierre  de  Brézé,  seigneur  de  la 
Varenne,  sénéchal  de  Poitou. 

1445,  SÂvril. — Traité  d'alliance  entre  Gérard,  duc  de  Juliers, 
et  Gérard  de  Loss,  comte  de  Blauckenheim,  d'une  part,  Charles  VII 
et  le  Dauphin  d'autre  part. 

1445,  4  avril .  —  Instructions  de  Charles  VII  ^  ses  ambassa- 
deurs auprès  du  marquis  de  Bade,  au  sujet  de  la  déroute  du  Val- 
de-Lièpvre,  suivie  de  l'enlèvement  au  château  de  Ste-Groix  de 
l'artillerie  royale. 

1445,  4  Avril.  —  Lettre  missive  de  Charles  VII  au  marquis  de 
Bade,  exprimant  son  déplaisir  de  la  déroute  du  Val-de-Lièpvre. 

1445,  23  Avril.  —  Lettre  missive  du  marquis  de  Bade  à 
Charles  VU,  avec  demande  de  sauf-conduit  pour  se  justifier  de 
la  déroute  du  VaUde-Lièpvre. 


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—  M«  — 

1445,  Avril.  —  Rémission  pour  Henri,  bètard  de  Graz,  homme 
de  guerre  de  la  compagnie  de  Pierre  Aubert  ei  de  eelle  de  Jean  de 
Ravenel,  compilée  d*actes  de  violence  commis  à  Rameru. 

I44S,  2i  Mai.  —  Quittance  de  Salins,  héraul  d*arines,  pour 
les  frais  du  voyage  fait  aopràs  des  seigneurs  du  Duché  au  sujet 
du  passage  projeté  par  le  connétable  de  France  et  Joachim 
Roubault. 

4445,  Mai.  —  Instructions  et  mémoires  pour  Philippe  de 
Goureeiles,  bailli  d9  Dijon,  envoyé  auprès  du  Duc  de  Bourgogne 
par  la  Duchesse. 

1448,  Juin.  —  Répliques  aux  objections  du  Roi  des  Romains, 
touchant  Tarmée  du  Dauphin. 

1445,  24  Juin.  —  Réponses  remises  au  Roi  do  France  parla 
Duchesso  de  Bourgogne  afin  d'arriver  à  la  conclusion  du  traité  de 
ChâloDS. 

1445,  6  Juillet.  —  Cionvention  conclue  entre  Charles  VU  et  la 
Duchesse  de  Bourgogne  pour  régler  Tévacuation  de  la  place  de 
Honlbéliard. 

4445,  24  Juillet.  —  Lettres  de  Louis  de  Luxembourg,  comte 
de  St-Pol,  commettant  en  vertu  du  pouvoir  è  lui  conféré  par 
Charles  VU,  Gauwain  d'Oremiaulx  à  la  garde  de  la  ville  et  forte- 
resse de  Montbéliard,  après  le  départ  de  Joachim  Rouhault. 

1445,  Juillet.  —  Rémission  pour  Philippon  d'Aubigny,  ayant 
servi  sous  les  ordres  du  Dauphin  et  de  Jean  de  Blanchefort. 

1445,  Août.  —  Rémission  en  faveur  de  Dimanche  de  Court, 
pour  excès  commis  dans  les  guerres  par  lui  et  ses  gens. 

4445,  31  Octobre.  —  Reconnaissance  de  Pierre  de  Bauffre- 
mont  constatant  la  remise  entre  ses  mains  par  le  Duc  de  Bour- 
gogne des  scellés  relatife  à  la  rançon  du  Roi  de  Sicile,  et  promesse 
par  le  même  de  garder  les  places  de  Neufchâteau  et  de  Clermont 
jusqii'au  parfait  accomplissement  des  obligations  contractées  par 
le  Roi  René. 

4445,  Octobre.  -*-  Engagement  pris  par  Pierre  de  BaniTre- 
mont,  seigneur  de  Charny,  de  fidèlement  conserver  la  place  de 
Montbéliard  qui,  suivant  le  désir  de  Charles  VII,  devait  être 


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—  »S7  — 

cooGéeà  sa  garde  dans  le  cas  où  les.  seigneurs  de  Wurlem* 
berg  refuseraient  de  la  recevoir  et  de  rendre  les  scellés  du 
Dauphin. 

1445^  Octobre.  —  Mesurée  de  défense  ordonnées  dans  le 
bailliage  d'Amoni,  lors  du  départ  des  gens  du  Roi  occupant 
Muntbéliard. 

ikkb,  5  Novembre.  -—  Quittance  par  Etienne  Boilletet,  ebe- 
vaucheur  d'écurie  du  duc  de  Bourgogne,  du  prix  alloué  pour 
avoir  porté  lettres  au  maréchal  de  Bourgogne  concernant  le  dé- 
part des  gens  de  guerre  de  l^onlbéliard. 

I44S,  8  Novembre*  -—  Mandement  de  la  Chambre  des  Comptes 
de  Dijon  pour  le  payement  à  Jean  Mignon^  lieutenant  du  maitre 
de  Tartillerie  royale,  de  ^00  saluts  d'or,  prix  convenu  pour  le 
transport  de  Tartillerie  royale  de  Dijon  à  Troyes. 

4^45,  13  Novembre.  —  Quittance  de  Jean  Mignon. 

4^45,  ik  Novembre.  —  Lettre  missive  du  maréchal  de  Bour- 
gogne au  Conseil  do  Dijon,  accompagnant  Tenvoi  en  triple  exem- 
plaire des  lettres  patentes  attestant  Tévacuation  de  Montbéliard. 

1445,  i^  Novembre.  —  Lettre  missive  de  Louis  et  Ulrich  de 
Wurtemberg  à  Thiébaud  de  Neufchâtel  pour  l'aviser  de  la  ren* 
trée  de  Montbéliard  en  leur  possession. 

4445,  15  Novembre.  —  Lettre  missive  de  Louis  et  Ulrich  de 
Wurtemberg  à  Thiébaud  de  Neufcbàtel,  le  priant  de  remettre 
au  pouvoir  de  Henri|  bâtard  de  Montbéliard,  le  château  d'E* 
tobon. 

IM5,  47  Novembre.  —  Reconnaissance  par  Pierre  de  Bauf- 
freroont  de  la  remise  entre  ses  mains  de  diverses  lettres  devant 
servir  à  l'exécution  du  traité  de  Châlous  avec  décharge  à  Tho^ 
mas  Bonesseau,  garde  du  Trésor  des  Chartes  de  Dijon. 

1445,  93  Novembre,  -—  Attestation  deOudart  Gruvau,  lieute- 
nant du  bailli  de  Troyes,  constatant  l'arrivée  en  cotte  ville  de 
rartillerie  royale  transportée  par  les  soins  de  Jean  Mignon. 

1440,  Novembre.  —  Mandement  à  GuillauoM  de  Grenant 
pour  la  délivrance   de   la  place   de  Neuchâteau  au  seigneur 


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—  538  — 

de  Charny,    porteur   des    lettres   de  décharge   du    Duc  de 
Bourgogne. 

1445,  Novembre.  —  Rémission  pour  Jaquotin  le  Camus, 
archer  è  la  solde  de  la  \ille  de  Mets  contre  le  Roi. 

1445,  Novembre.  —  Rémission  accordée  à  Guinot  de  Roque- 
laure,  pour  excès  de  guerre  commis  pendant  qu'il  servait  sous  les 
vicomte  de  Lomagne,  bâtard  d'Armagnac  et  Salaisar. 

i44S,  Décembre.  —  Rémission  au  profit  de  Jean  Fresneau, 
écuyer,  pour  tous  faits  el  cas  qui  pourraient  lui  être  imputés  à 
Toccasion  des  guerres.. 

i  445-4  4S5.-*- Extraits  des  registres  des  assises  du  bailli,  rela- 
tifs au  séjour  de  la  garnison  laissée  par  le  Dauphin  à  Montbéliard. 

1446,  6  Janvier.  —  Lettre  de  Charles  VU  aux  comtes  Louis 
et  Ulrich  de  Wurtemberg  les  remerciant  de  la  bonne  grâce 
dont  ils  avaient  fait  preuve  pour  la  restitution  des  lettres  du  Dau- 
phin en  échange  de  la  place  de  Montbéliard. 

4446^  27  Janvier.  —  Lettre  missive  de  Louis  et  Ulrich  de 
Wurtemberg  è  Thiébaud  de  Neufchâtel,  réclamant  de  nouveau  le 
château  d'Etobon  et  se  plaignant  des  désordres  commis  par  les 
garnisons  d'Héricoort  et  de  Bavans. 

i446.  Janvier.  —Rémission  pour  Charles  de  Varennes,  écuyer 
de  la  compagnie  du  seigneur  d'Orval,  lors  de  l'expédition  d'Alle- 
magne, au  sujet  de  rixe  et  meurtre. 

4*46,  47  Février.  —  Mandement  de  la  Chaml>re  des  Comptes 
de  Dijon  ordonnant  le  payement  à  Jean  de  la  Mote  des  frais  de 
transport  de  rartillerie  royale  depuis  Montbéliard  jusqu'à  Dijon. 

4446,  92  Février.  —  Compte  des  dépenses  soldées  par  Jean 
de  la  Mote  pour  ce  transport. 

1446, 30  Mars.  —  Mandement  du  Duc  de  Bourgogne  pour  le 
payement  des  gages  dus  aux  garnisons  de  Granges,  Clerval  et 
Passavant. 

1446,  Mars.  —  Rémission  accordée  à  Jean  de  Blanchefort, 
écuyer  d'écurie  du  Roi,  pour  avoir  favorisé  ou  permis  les  dé- 
sordres de  ses  gens. 


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~  839  — 

4446,  Mars.  —  Rémission  pour  Alexandre  le  Cambier,  pale- 
frenier de  Gauwain  d'Oremiaulx,  seigneur  de  Bailleul. 

1446,  4  Avril.  —  Lettre  missive  de  Louis  de  Ghàlon,  prince 
d*Orange,  déclarant  mal  fondées  les  réclamations  de  Thiébaud  de 
Neufcbâtel. 

1446,  6  Avril.  —  Lettre  missive  de  Piiîlippe,  Duc  de  Bour- 
gogne, aux  comtes  Louis  et  Ulrich  de  Wurtanberg  leur  offrant 
son  arbitrage  dans  leur  différend  avec  Thiébaud  de  Neufcbâtel, 
au  sujet  des  pertes  éprouvées  par  celui-ci,  pendant  Toccopation 
de  Montbéliard. 

4446,  7  Avril.  --  Lettre  missive  de  Thiébaud  de  Neufcbâtel, 
aux  comtes  Louis  et  Ulrich  de  Wurtemberg,  les  requérant  de 
s'en  remettre  à  la  décision  arbitrale  du  Duc  de  Bourgogne, 
dans  la  question  des  dommages  par  lui  éprouvés» 

1446,  8  Avril.  —  Lettre  missive  de  Rolin  d'Autbume,  chan- 
celier de  Bourgogne,  à  Henri,  bâtard  de  Hontbéliard,  lui  accu- 
sant réception  de  sa  lettre  relative  aux  actes  d'hostilité  commis 
par  la  garnison  de  Bavans  et  désapprouvés  par  le  maréchal  de 
Bourgogne,      i 

1446,  8  Avril.  —  Lettre  missive  de  Rolin  d'Authume  aux 
comtes  Louis  et  Ulrich  de  Wurtemberg,  contenant  promesse  de 
prendre  à  cœur  leurs  intérêts. 

1446,  avril.  —  Rémission  octroyée  â  Sauton  de  Mercadieu, 
écuyer  d'écurie  du  Roi,  en  raison  des  courses  et  déprédations  des 
gens  placés  sous  ses  ordres. 

4446,  Avril.  —  Rémission  pour  Jean  de  Ravenel,  écuyer,  à 
cause  de  désordres  commis  en  Champagne  et  Laonnois  par  des 
gens  de  guerre  dont  il  avait  la  charge. 

1446,  Avril.  —  Rémission  pour  JeanTesen,  présent  à  la  levée 
du  siège  d'Orléans  et  à  la  guerre  d'Allemagne. 

4446,  Avril.  —  Rémission  pour  Galebaut  de  Noyers,  écuyer, 
qui  avait  pris  part  aux  expéditions  de  Tartas  et  d'Allemagne» 

1446,  Avril.  —  Rémission  pour  Jean  Raymon,  panetier  du 
Dauphin,  l'ayant  accompagné  dans  ses  expéditions  de  Dieppe, 
de  Rouergue  et  d* Allemagne. 


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—  540  — 

W*6,  Avril.  —  Rémission  en  faveur  de  Macé  Chevrier  pour 
le  meurtre  d*un  meunier  à  Ste-Solange  en  Berry. 

4446,  3  Mai.  —  Lellre  missive  de  Louis,  comte  de  Wurtem- 
berg, è  son  frère  Ulrich,  accompagnant  Tenvoi  d'une  lettre  de 
Thiébaud  deNeufcbâtel. 

1446,  29  Mai.  —  Certificat  de  Jaquot  Belledent^  clerc  de  Par- 
ttUerra  dé  Bourgogne^  constatant  les  payements  faits  par  Jean 
de  la  Mote  è  divers  voituriers  pour  le  transport  derirtillerie  royale. 

1446,  Mai.  —  Lettre  de  Louis  et  Ulrich,  comtes  de  Wurtem- 
berg, au  sujet  du  jour  assigné  par  le  Duc  de  Bourgogne  pour  le 
règlement  du  différend  avec  Thiébaud  de  Neufchâtel. 

4446,  Mai.  —  Lettre  missive  des  comtes  Louis  et  Ulrich  au  Duc 
de  Bourgogne  le  priant,  eu  égard  à  la  campagne  projetée  de 
concert  avec  le  Duc  d'Autriche  contre  les  Suisses,  de  remettre  à 
la  St^Miohel  le  règlement  de  leurs  affaires. 

1446,  Mai.  -^  Lettre  des  mômes  à  Thiébaud  de  Neufchâtel 
ayant  le  même  objet. 

4446,  Mai.  —  Lettres  de  rémission  à  Guillaume  de  Cbabanac 
qui  avait  mis  à  mort  un  routier  de  la  compagnie  de  Salazar. 

1446,  8  Juin.  —  Sauf-conduit  délivré  par  Thiébaud  de  Neuf- 
châtel au  bailli  de  Montbéliard  et  autres  officiers  des  comtes  de 
Wurtemberg  pour  se  rendre  i  Dampierre  et  revenir  à  Mont- 
béliard. 

4446,  14  Juin.  —  Lettre  missive  du  sieur  de  Varembon, 
comte  de  la  Roche,  à  Henri,  bâtard  et  bailli  de  Montbéliard, 
exprimant  son  déplaisir  de  la  rançon  payée  par  les  habitants  de 
Chamesol  que  détenait  Pierre  de  Morimont. 

4446,  42  Juillet.  —  Mandement  de  la  Chambre  des  Comptes 
de  Dijon  portant  payement  è  Jean  de  la  Mote  d^une  somme  i 
lui  due  pour  erreur  de  compte  en  raison  des  frais  de  transport  de 
Tartillerie  royale. 

4446j  Juillet.  —  Lettres  do  rémission  en  faveur  de  Jean,  bâ* 
tard  de  Vergy  et  ses  adhérents,  en  considération  de  la  remise 
de  places  au  Dauphin,  et  moyennant  payemeot  de  quatre 
mille  florins  dW. 


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1 

—  Sftl   — 

4446,  Octobre.  -^  Rémission  acoordéo  à  Josseran  de  Tarze  et 
autres  seigneurs  qui  s'étaient  mis  en  armes  afin  de  résister  à  Tin- 
vasioA  des  routiers  dans  le  Charollais. 

1446,  Décembre.  —  Rémission  délivrée  à  Guillaume  de 
Bauffremont,  seigneur  de  Scey,  pour  les  représailles  par  lui 
exercées. 

1446.  —  Articles  présentés  en  réponse  aux  comtes  de 
Wurtemberg  par  Thiébaud  de  Neufchâiel. 

1447,  24  Janvier.  —  Instructions  de  Charles  VII  à  Gérard  de 
Loss,  comte  de  Blanckenheim,  à  Miles  d'Illiers,  doyen  de  Chartres, 
«t  autres,  ses  ambassadeurs  auprès  des  Electeurs  de  TËmpire  à 
Nuremberg. 

1447,  1*'  Mars.  —  Lettres  de  créance  remises  par  Charles  Vil 
h  ses  ambassadeurs  à  l'assemblée  de  Nuremberg. 

1447,  6  Mars.  — -  Rémission  à  Philibert  Jarpin,  laboureur, 
pour  avoir  participé  au  meurtre  de  quatre  compagnons  du  capi- 
taine Tempête,  jetés  dans  des  étangs. 

1447,  Mars.  —  Réponse  de  l'Electeur  de  Trêves  à  la  créance 
exposée  par  les  ambassadeurs  du  Roi  de  France. 

1447,  25  Mars.  —  Lettre  missive  de  Jacques  de  Sierck,  ar- 
chevêque de  Trêves,  à  Charles  VII,  témoignant  son  très-vif  désir 
de  conférer  avec  le  Roi  h  Lyon. 

4447,  29  Mars.  —Lettre  missive  du  comte  de  Blanckenheim 
à  Charles  VII  pour  l'aviser  de  la  rupture  de  l'assemblée  de  Nu- 
remberg par  suite  de  la  mort  du  pape  Eugène  IV. 

4447,  Avril.  —  Rémission  accordée  à  des  laboureurs  qui 
avaient  blessé  à  mort  et  dépouillé  l'un  des  compagnons  de  guerre 
de  Joachim  Rouhault  à  son  retour  d'Allemagne. 

4447,  Avril.  —  Rémission  pour  Jean  de  Novare,  venn  de 
Lombardie  à  la  suite  de  Théaulde  de  Valpergue  et  coupable  de 
nombreux  excès  de  guerre. 

4447,  Avril.  -»  Rémission  pour  Jean  Jubin  de  Cerveoon,  la- 
boureur, qui  avait  comploté  et  perpétré  le  meurtre  d'un  varletde 
la  compagnie  de  Pannesac. 
4447,  Avril.  —  Rémission  octroyée  à  Jean  Jeannot,  pauvre 


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—  Sft2  — 

laboureur,  pour  avoir  morlellemenk  blessé  un  pillard  trouvé 
chez  lui. 

1447,  Mai.  —  Lettres  de  rémission  à  Charles  de  la  Cloche, 
dit  Clochette,  homme  d'armes  des  compagnies  d'ordonnanc(^, 
pour  tous  méfaits  par  lui  commis  au  temps  des  guerres. 

1447,  Juillet.  — Rémission  en  faveur  de  Pierre  des  Estuic, 
qui  avail,  de  compagnie  avec  plusieurs  autres,  détroussé  et 
noyé  dans  de$  étangs  certains  routiers  du  capitaine  Tempête. 

4447,  Octobre.  —  Rémission  à  Guillaume  de  Grenant  et  ses 
serviteurs,  pour  les  contributions  levées  sur  les  terres  de  Lor- 
raine et  exactions  commises,  ce  seigneur  étant  capitaine  de  la 
place  de  Neufchâteau  pour  le  Duc  de  Bourgogne. 

4447,  9  Décembre.  —  Lettre  missive  de  Thiébaud  de  Neuf- 
châtel,  aux  comtes  Louis  et  Ulrich  de  Wurtemberg,  exprimant 
son  refus  de  soumettre  le  débat  qui  les  divisait  au  Roi  des  Romains 
et  déclarant  ne  vouloir  d'autre  juge  que  le  Duc  de  Bourgogne. 

1447,  17  Décembre.  —  Lettre  missive  de  Louis,  comte 
de  Wurtemberg,  à  son  frère,  communiquant  la  lettre  adressée 
par  Thiébaud  de  Neufchâtel,  avec  la  réponse  commune  qu'il  se 
propose  d'envoyer. 

4447,  Décembre.  —  Lettre  missive  des  comtes  de  Wurtem- 
berg au  Duc  de  Bourgogne  pour  obtenir  le  désistement  de  Thié- 
baud de  Neufchâtel,  et  Tabandon  de  ses  réclamations. 

4  448,  1**^  Janvier.  —  Lettre  missive  de  Thiébaud  de  Neufchâ- 
tel aux  chevaliers  de  la  Toison  d'Or,  leur  demandant  conseil  et 
aide  pour  le  recouvrement  des  pertes  â  lui  causées  par  l'introduc- 
tion des  gens  du  Dauphin  dans  le  comté  de  Montbéliard. 

4448,  Mars.  —  Rémission  accordée  à  Guillaume  Senault, 
pour  meurtre  de  quatre  des  gens  du  capitaine  Tempête,  «t  pour 
tentative  de  vol  au  détriment  d'un  clerc  revenant  de  la  guerre. 

1448,  Avril.  —  Lettres  d'abolition  en  faveur  de  Jean  et  Fran- 
çois d'Apchier,  frères,  visant  celles  déjè  obtenues  en  4442  par 
eux  et  Beraud  d'Apchier,  leur  père. 

1448,    Juin.  —  Rémission  en  faveur  de  Gui  de  Roye,  qui 


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—  SkZ  — 

avait  infligé  un  échec  à  Dimanche  de  Court  et  autres  capitaines 
de  gens  de  guerre  au  service  du  Dauphin. 

4448,  Août.  —  Rémission  pour  Robert  de  Floques,  dit  Flo- 
quet,  baiiti  d'Evreux. 

1418,  Août.  —  Rémission  en  faveur  de  Pierre  et  Guillot 
Boulaye,  gens  de  labour,  ayant  tué  à  coups  de  bfttons  un  homme 
-de  guerre  qui  réclamait  avec  menaces  d*incendie  une  rançon 
exorbitante. 

1449,  Mars.  —  Lettres  de  rémission  pour  trois  habitants  du 
Fayl,  au  sujet  de  deux  compagnons  de  guerre  par  eux  livrés  au 
châtelain  de  ce  Heu  et  morts  de  faim  en  prison. 

14S1,  Mars.  —Rémission  è  Charles,  seigneur  de  Culant, 
pour  avoir  retenu  et  appliqué  à  son  profit  la  solde  des  gens  de 
guerre  mis  sous  ses  ordres  par  le  Roi  et  pour  avoir  prêté  l'oreille 
à  un  projet  formé  contre  la  vie  de  son  oncle,  Louis  de  Culant, 
amiral  de  France. 

1451,  Avril.  —  Rémission  au  pi-oBt  d'habitants  de  Vilry-le- 
Croisé,  qui  avaient  dépouillé  des  gens  de  guerre  revenant  de  Tex- 
pédition  d'Allemagne. 


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—  «45  — 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


Abbrcoubt  ;HeDri  d'),  chapelaia 
de  Ste-Marie  eu  ChaïUx,  347. 

Jbelcourtf  873. 

Àbelestrier  (Pisol  T),  habita  ni 
de  BreucheSy  579. 

Jgnon  (étang  d^:,  458,  460 

Jilloncourt,  3U8,  375-378. 

Mre,  590. 

Aisne,  rivière,  38.^. 

Jix  d'Angillon  (les,  406. 

Alahandi  (Louis;,  cardinal  d'Ai^ 
les,  513. 

Alart  de  Roye  (Perrin),  habi- 
tant de  Luxeuil,  313. 

Albohontb  (doinious  de).  V. 
Blamont. 

Albbbt «'Arnaud  Amanieu  d')  sei- 
gneur d'Orval,  capitaine  de  gens 
de  guerre,  94,  395,  396,  516, 
530. 

Albbrt  >ire  d'),  471. 

Albret  (Colinet),  homme  d'ar- 
mes. 479 

Albnçon  (Jean,  duc  d'\  517. 

Allemagne  (pays  et  expédition 
d'),  2,  36,  74,  79,  8i,  415,  127, 
128,  li9. 155,140,  447,  449,452, 
454,  158,  463, 165, 175,255,  264, 
roi.  303,  304,305,  310,342,522, 
523,330,  331,  355,357,  559,304, 
302.  304,366.367,  374,  375.389, 
591,  595,400,402,404,  40^,4)0, 
41  î ,  442,  418.  423.  428, 430,  446, 
4?<8,  494,  497,509,  522. 

Allemands,  ^05,  394,  493. 


i#//iVr  (rivière  d'),  467,  459. 

Alsace.  \\^,  414,  120, 421, 44^» 
155.  155,  164,  166. 

Altkirch.  140,  146,  448,  162, 
513,  515,  519 

Amblans  (Guillemin  d*)  habitant 
de  Luxeuil,  313. 

^m^rai  (bois  d'),  479. 

Amiens,  190.  591. 

Amoncourt  (Louis  d*) ,  compa* 
gnon  du  bâtard  de  Vergy,  413. 

•^moraf  (b.iiliiaged*;,  46,  47,  73, 
184-183,  263,  264.  268.  308. 

Angoisse  (  Pierre  ),  habitant  de  St- 
Sauveur,  522. 

Anglais.  145.  434,  459,  360, 
391,  400,  408. 409,  424.  436;  440, 
444,  444,  447,  458,  460,  471,  477, 
518,  5^.0, 

Angleterre,  496,  477,  511.  520. 

Anglbterrb    (roi    d*).    Voyez 

llRNRlVi 

Angouléme,  (  séuéchal  d' )  V. 
RocBB  (Gui  de  la). 

Anjeux,  306,  360-364,    367. 

^/i/ow,247,225. 

Anjou  (Charles  I»'  d'),  comte  du 
Maiue,  4  94,  519. 

Anjou  (Jean  II  d';,  duc  de  Ca- 
labre,  98,  194^  426,  517. 

Anjou  (Rene'duc  d*),  de  Bar  et  de 
Lorraine,  roi  de  Sicile,  432,  147, 
484.  486.'T90,  492, 493,  494, 49.-5, 
4  96.  197,  202.  205,  204,  205,  206, 
215,  246,  217,  248^  224,  225. 
2i6,  288,  306,  425,  426,  508^ 
521. 

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—  546  — 


Anjou  (Isabelle  de  Lorraine^  da- 
cbcssed'),  288. 

Anjou  (sénéchal  d'),  30â^  503, 
300,307,580,513. 

Annubttes  (seigneur  d').  V.  Orb- 
MiÀULY  (Gauvain  d*). 
Jnuers  rfoipe  d'),  54. 

ApGHiER:Beraod  d^),  443,  444- 

Ap€BIEr  Claude  d'),  443. 

ApcniER  François  d^;,  seigneur 
de  la  Garde,  capitaine  au  service 
du  Dauphin,  443,  444,547. 

Apcbibr  iGonnet  d*),  frère  bâ- 
tard de  Jean  et  François d'Apchier, 
443-444. 

ApCBiER(Jeand'),  seigneurd'Ar-  l 
zens,  capitaine  au  service  du  Dau- 
phin, 443,  444,517. 

ApGBiER  (Jeanne,  bâtarde  d^;. 
443. 

Aragon  (roi  d'j,  341 . 

Àrboit,  ville,  prieuré,  chapitre, 
81. 

Arcis  (seigneur  d'j,  Sfi. 

Argekay  (Regnault  d'),  seigneur 
de  Plessis,  lieutenant  du  sénéchal 
d'Anjou,  50^,  303,  304,  306,  307, 
380. 

Argilly  (Jean  d'),  248. 

Arles  (cardinal  d')-  V.  At\MANDi 
(Louis). 

Armagnac  i  Jean,  bâtard  d'j,  dit 
de  Lescun,  31,  35,  63,  65,  70,  73, 
74,  75,44i,  469,470. 

Armagnac  (Jean  IV,  cumte  d^), 
410. 

Armagnac  (Jean  V,  comte  d'), 
vicomte  de  Lomagne,  469. 

Armagnacs,  237. 

Arxenibr  (Etienne) ,  président 
des  Parlements  de  Bourgogne, 
481. 

Jrnay-le-Duc,  81. 

Arondel  (comte  d^j,  441. 

^rrflj  (iraitéd';,  184,  194,196, 

412. 

Atpremont,  66,68,  70. 

Artois  (Louis  d'),  chevaucheur, 
49,  54,  53,  75. 

Jrtus.Ai^. 

Arzens  (seigneur  d').  V.  Apcrirr 
(Jean  d'). 


AuBBRT  (Pierre)  ,  capitaine  de 
routiers,  588 

Aubigny  (Pbilippon  d'j,  homme 
d'armes,  591. 

AuGRUYS  (Jean  d'),  466. 

AuGSROURG(évèqaed').  V.Scros- 
berg  (Pierre  de) 

Aui.oN  (Jean  d'),  écuyer  du  Dau- 
phin, 37,63,05,    190. 

Aulx,  50. 

Auriacy  475. 

AuTBUMR  (seigneur  d').  V.  Rolin 
(Nicolas  . 

Autrey,  80,    183. 

—  (seigneur  d'),  80,  84,  02^ 

AuTRiCBB  (Albert,  duc  d'),  frère 
de  Frédéric  III,  95,  135,141,151, 
15i,  150, 163,  164,  279,  280,  281, 
283,  507,  512,  514,  522 

Autriche  (Sigisraond,  duc  d'),  8, 
127,129,  130.153,137,139,442. 
143,  451,  455. 159. 

AuTRiCBB  (maison  el''paysd'\ 
128,  129, 430, 131,  432, 133, 135, 
437.  139,  140,  141,145,  146,147, 
451.  152,  159.460,  102,465,521, 
522. 

Aiititn,  (ville  et  bailliage),  5,  21, 
42,  49,  90,  95. 

Auxois  bailli  d'),  90,  93. 

Auxonne,  54,  93,  250,  237. 

At'ignon,  523. 

AzAY  (seigneur  d'),  capitaine  des 
Ecossais,  517. 


Babelier  (Parisot,  habitant  de 
Baudoncourt,   542. 

Bade  C  Jacques,  marquis  de),  413^ 
114,  145,  117,  118,  419.  120. 
292.  523. 

Baguet  (Jaquol)  .  habitant  de 
Villers,  353. 

Baiesches  fJean  de),  habitant  de 
St-Sauveur,  328. 

Baigneux'les-Jui/Sf  49 

Bai LLEUL  (seigneur  de^  V.  Ork- 
MiàULX  (Gauvain  d'). 

Baisse  Y  (Jean  de  ,58. 

Baivant,  Voy.  Ba%»ans. 


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—  547  — 


RxLART  (Richard]  habitant  da 
vilinge  des  Bois,  531. 

BAf.4Y  (  Jaquol),  habitant  de  Bnu- 
doncourl,  54:2. 

BâU,  151,  147,  161,  509,  510, 
5l!2-514. 

Bâle  (concile  de;,  534. 

BiLB  (cvéque  dc>  V.  Reinxgh, 
Frédéric  de). 

Balerne,  abbaye,  5i. 

Bar  iJehannol),  châteluin  d'An- 
nay  le  Duc,  81. 

Barbier  (Jean  le;,  habitant  du 
Fayl,  487,  488,  489. 

Barbin  (Blanc?,  maître  des  re- 
quêtes de  Thôteldu  Roi,  94. 

Babbotv Nicolas  t.  laboureur,  4S8, 
450. 

Baressols  (Jean),  tabellion  ei  re- 
ceveur de  Fauçogney,  504,  308. 

Barbillirr  (de),  secrétaire  du 
Dauphin,  14. 

Barrois,  82,  98,  217,  225, 
509,  500.  425-427,  449. 

Bar'SUV'SeinPf  n5,  184. 

Bartholomin  (Jean),  habitant  de 
Baudoncourl,  344. 

Bassi^tieyi  353. 

Bâtard  (Jean  le),  habitant  de 
Mailleroncourt-St-Pancras,  35C. 

Baudoncourt,  308,  340-345. 

Bauff'remontt  99- 

BAurrREHONT  (Pierre  de),  sei- 
gneur de  Charny,  chambellan  du 
duc  de  Bourgogne,  30,  C9,  72,  74, 
78.  81,96,07,99,  211,  215,  214, 
216,  219,  221.  i22,  223,  224. 
226,  227. 

Bauffrot  (Guillaume;,  clievau- 
cheur,  82,  85. 

Baitgy-y  406. 

Baume-les^Diimes,  45,  40,  47, 
67,  68,82.  89 

Baiime^es'  Messieurs ,  abbaye. 
51. 

Bauans,  262.  274,275,  371. 

Bavans  (Marguerite  de',  257. 

Bauièi^,  156.  167. 

Bavière  (Henri,  duc  de).  167. 

Bavirrb  vliouis  le  Barbu,  duc 
de).  157,  156, 137,166,  467, 168, 
170. 

Bavière  (Louis    IV  de;,   comte 


palatin  du  Rhin,  105,  136,  438, 
155,  154,  155,  164,  165,  166, 
169. 

Batr  (  llcrraent  de),  25. 

Bayet  (Antoine),  ambassadeur 
de  Charles  VII,  121,   122,  125. 

Beancaire,  (sénéchal  de),  445, 
447,  470. 

Bbaucenoir  (seigneur  de).  Voy* 
LuxF.nBOURG(  Louis  de). 

Beaujeu  (sire  de).  V.  Bourbon 
(Pierre  de) 

Bkaumanoir  (bâUrd  de),  460. 

Beaumont  sur  Fingeawte,  89. 

BeaiinCy  06. 

Beaune  ^châtelain  de),  82. 

Beauquestie  .'prévôt  de),  400. 

Beautor^  463. 

Bbauvao  (Pierre  de) ,  seigneur 
de  la  Bessière,  467. 

Beauvoir  (le  bitard  de),  517. 

Bel  ';le;,  marchand,  496. 

Bélier  (Guillaume),  bailli  de 
Troyes,  249. 

BsLiN  rHuguenoi  et  Demoigin\ 
habitants  d'Ailloncourt,  376,  378. 

BBLLF.Bos^Regnault),  habitant  de 
Luxeutl,  309. 

BELLEDBNT(Jacqaot),  232,  253, 
257,  2.->«,  259,   240. 

Belote  Jean),  habitant  de  St-Sau- 
veur,  324. 

Brlvernb  (Huguenin),  tabellion 
de  Luxeuil,  301,  305,  304,  509. 

Belvernb  (Jean;,  bourgeois  de 
Luxeuil,  521. 

Belvernb  (Vuillemin),  mattre- 
bourgeois  de  Montbéliard ,  501, 
502. 

BELViLLAiNCSimon"»,  habitant  de 
la  Pisseure,  563. 

Belvoir,  28. 

Berard  (Petit  Jehan)  habitant 
de  St-Sauveur,  528. 

Berart  (Noi'l;,  habitant  de  Sou- 
zay-les-Saumur,  463,  467,  468. 

Bergier  (Guillaume)i  messager, 
57,  68. 

Brrnart  'Jean),  compagnon  de 
guerre,  466. 

Berne,  (pays  de),  8. 

Bernois,   127. 

Berry-aU'Bac,  583,  586. 


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—  S30  — 


CaSTELLAIN    de    VlLLB    SUR    ArS| 

capitaine  de  gens  de  guerre,  366. 

Cavey  (Jean),  habitant  de  Si- 
Sauveur,  5i8. 

Cervenony  478,  480. 

Cervolks  (Charles  de),  écuyer, 
seigneur  de  Vitry-Ie-Croisé,  429, 
430,  431. 

Chabanac  «'Guillaume  de),  habi-< 
tant  de  Cararaaing,  474. 

Chabannbs  (Antoine  de),  comte 
de  Oammarlin  ,  capitaine  au  ser- 
vice duOauphin,  30i,  342,358, 
361,  363,  369,  374,  408,  516, 
590. 

CeALON  (Louis  de),  prince  d'O- 
range, 80,  92,  266. 

Chdlon-sur-Saâne.  ai,  49,  52, 
57,58,  6i,  64,69,  93,04,496. 

Chalon  'évèqtie  de),  85. 

Châlonnoif,  88. 

Chdlons-sur^ffante  y  90,  206, 
SIO,  247. 

Chdlons'sur-Marne  (Conférences 
dei,  182,  185,  187,  192,  212,  215, 
224,  251,245,  249. 

Cbaimblay  (Jean  de),  202,  215, 
217,  225. 

Chamesol,  285,  287. 

Champagne,  585,  388,  405. 

Chant pfergeu^les-Chàlon,  97. 

Champigny,  448. 

ChampUite,  183. 

Chantemerlb  (Louis  de),  bailli 
de  Mâcon,  73. 

Chapelle-les-Luxeuil  (la),  532, 
572. 

Chapelle  (le  bâtard),  capitaine 
de  gens  de  guerre,  369. 

Chapelle  fTbiébaud  de  la),  ta- 
bellion du  bailliage  d'Amont,  308. 

Cbappbley  (Pierre  le),  habitant 
de  Luxeuil,  313. 

Chapuis  (Jean)  ,  maître  des 
Comptes,  65. 

Cbappuis  (Jean),  conseiller  du 
Roi,  415,  416  m 

Charles  VII,  31,  32,  33,  30,  37, 
50,  72,  74,  7.1,  78,  79,  80,  8i, 
82,  83,  88.  89,  97,  105,  109,  115, 
114,  115,118,  119,120,122,12:», 
127,128,  150,  131, 134, 136,  138, 
139,  142,145,144,  143,  147,148, 


149,  150, 152,155,  154. 155, 156, 
157, 158,  159,160,  164, 105,160, 
167,168,  169,  170, 171,  172, 173, 
174,175,  176,  181,182,184,185, 
186,  187,  188,  189,  191-193,  194. 
195,  201,  202,  205,  204,  205,  206, 
207,  209, 2<0,  212,  2<5,2*5,  217, 
224,  225,  231 ,  243,  244,  247,  2(i9, 
259.  306,  307,  339,  552.  360.  366, 
385,  387,  391,305,59.5,  599,  400, 
402,404,  409,  4n,  414,418,  421, 
424,  428,  455,  458,  443,  4^4,  447, 
449.  457,  463,  465,  469,  471 ,  474, 
476,  478,481,483,  487,508,511, 
517,  518,  519,520,521,522,526. 

ChavlieUy  35. 

Charmes,  98. 

Charny  (seigneur  de).  Voy. 
Badffrehont  (Pierre  de). 

Gbarolais  (Catherine  de  France, 
comtesse  de),  deuxième  611e  de 
Charles  VII,  ^9^. 

Charolais,  5.  21,  50,   57,  04, 
415. 
—  bailli  de,  33,  34.  90,  95. 

CluirolleSf  33,  70. 

Charpentier  (Jean  le),  117,118. 

Chartres,  451,  487. 

CBASSA(Jean  de),  dit  Benelou  ou 
Benelru,  chambellan  du  duc  de 
Bourgogne,  195.  204,  246,  218. 

Cfiassenny,  428. 

—    (dame  de],  431- 

Chastellain  (Jean),  habitant  de 
Baudoncourt.  345. 

Chatel  (Thevenin),  habitant  de 
Baudoncourt,   344. 

CHATELBT(Erard  du),  301,  369, 
389. 

Châtelot  (le),  235,  236. 
f     Chdtenois,  520. 

Chdteauneuf'Sur'Cherf  453. 

ChdtiUon-sur-Saône,  47. 

Chdtilloti'Sut^Seiitej  49. 

Chaude  (Nicolas;,  habitant  de 
Velleminfroy,  571. 

Chaumont'en-Bassigny,\m\\ifi%e 
de  ,  420,  427. 

Chadsset  (femme  Théveniu),  du 
village  d'Anjeux,  304. 

Chavirey  (Guillaume  de;  cha* 
noine  et  archidiacre  de  Lyon, 
289. 


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—  S5i 


Chbiiau  (Jean),  clerc^  58. 

Chenofes  (châtelain  de),  85. 

ChKrelles  Savary  fseigneur  de). 

V.  Bflibr  (Guillaume^ 

Chbvribr  (Macc),  horame  de 
guerre,  400,  407. 

CiEZB  (Jean),  meunier  à  Ste-^- 
leoge,  407. 

Chinon,  230,  UQO,  '#tH,  405, 
405,  408,  4<0,<i39,  443,  470,  476, 
478. 

Christophb,  roi  de  Suède  et  de 
Norvège,  405. 

CiULLBT  «Ricliard),  habitant  de 
Lttzeuil,  ol4. 

Ciribr  (Hennequin  le),  65. 

Clamée^,  388.      ^ 

CtAviN  rPelreinenl),  4îl9. 

Clerefa.   Voy.  CleruaL 

Ci.ERiioi<rT  (seigneur  de),  5<7. 

C  1er  mont  en  jér^onne^  96,  98, 
493,  496,  202,  20/i,  206,  245, 
246,247,248,  2i5,  226,  425. 

Clerual,  27,  67,  253,  26^,  205, 
968,  288. 

Clochb  (Charles  de  la\  dit  Clo- 
chette, homme  de  guerre,  424» 

Cobïentz,  409,  4  75,  476. 

CoLKY  (  Jean  )  ,  habitant  de 
Luxeuil.   515. 

Colinot,  (Jean),  châtelain  de 
Poutailler,  54 . 

Colmar,  253. 

CoLOCNE  .'archevêque  de).  Voy. 
Mbors  (Thierry  de] 

CoLOGNR  (Jean  de),  messager,  05, 
66,67.  ' 

Colon  (Etienne) ,  habitant  de 
Briaucourt,  354. 

Colonne,  31 . 

CouMBRCY  (seigneur  de).  V.  Sar* 
RBBROGK  (Robert  de). 

Commin^es  (comté  de),  479. 

CoNgURS  ,  capitaine  espagnol , 
517. 

CoNQUOT  (llumbert) ,  chevau- 
cheur,  74,  86,  92. 

Conrad  Torfèrre,  bourgeois  de 
Bflontbélinrd,  493. 

Constance,  279 

—  (diocèse  de),  525. 

Contaolt  (Mougio).  greffier  du 
Conseil  à  Dijon,  44,  252,  i46. 


Conte  (Philippot),  463. 

CoNVBRSAN  (seigneur  de),  Voy. 
Luxembourg  (Louis  de). 

CoQUARDET  (Eraouin).  (de  Pon^ 
tailler),  voilurier.  :?3j,  238,  24U. 

Corbenay,  365-369. 

CoRDiER(J«quol).  502. 30r$,  805, 

CoRDiRR  (Jean),  maire  d^Aillon- 
coart,  578. 

Cormeain,  484. 

Corre,  302,  504. 

Cor»  (seigneur  de).  V.  Sully 
(Georges  de). 

Cosuntz    Voy.  Constance, 

Coy,  406,  408 

Couches  (seib'neur  de)   92. 

Couchey,  09,  72. 

CouLDRB  (Perrinetde  la),  écuver, 
4i9.  420.  ^ 

CoULON  (Jean) ,  bourgeois  de 
Montbëliard,  501. 

CouRBENAY  (Gautier),  lieutenant 
du  prérôl  de  Faucognoy,  301 ,  305, 
304,  509. 

CouRCBLLES  (Philippe  de),  bailli 
de  Dijon.  75,  79,  85,  481.  182. 
188-191. 

CourcelleS'VaM*Esnoms,  418. 

CouRNBY  (Jean),  habitant  de  St- 
Sauveur,  325. 

CouRsiLLON  (  Guillaume  de  ) , 
bailli  de  Dauphiué,  33,  34.  55,  36. 
58,  75. 

Court  (Dimanche  de),  capitaine 
gascon,  455-437,  507. 

CourtedouXf  504. 

Couve  (Pierre de),  468. 

Creil  (siège  de),  400,  446. 

Crequy  (Jean  ,  seigneur  de), 
chambellan  du  duc  de  Bourgogne, 
205,  204,  205,  208,  212. 

Crète  (seigneur  de  la).  V.  Cn- 
LANt  (Louis  de) 

Croisette  (la),  435. 

Crullon  (Jaquol),  302.  505. 

Cubrial-ies-Rougtmont ,  420. 

CucHBT  (Demoiogin),  habitant 
de  Baudoncourt,  542 

CuEix  (Jean  de),  habitant  de 
Luzeuil,   348. 

CUlant  (Charles,  seigneur  de), 
chambellan  du  Roi,  449-455. 


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—  SK2 


CUL4NT  (Louis  lie),  amiral  Ue 
France.  452.  453 

CiiLANT  (Philippe  de),  seigneur 
de  Jalognesy  maréchal  de  France, 
85.  91.  115,  117,  310-31ii,  S'aâ, 
370-37i,  516,  517,  5i0. 

Ctdt,  230. 

CuBiB  (Willemiu).  châtelain  d'Ë- 
tobon,  45. 18,  496. 

Cui'e,  364- 

CuvB  (Huguenette,  V  d^Elienne 
de],  habitant  à  Anjeux,  364. 

Cdvb  (Raoul  de],  364. 

CovEz(Jean),  habitant  de  Brotte- 
les-Luxeuil,  374. 


DàiLLON  (Jean  de),  seigneur  de 
Fontaines ,  chambellan  du  Dau- 
phin, 11. 

Da'ubacht  519,  520. 

Dam  pierre  -  sur  4e  -  Doubs,  (0, 
235,  283,  284,  524,  5ï8. 

Dannemariej  494. 

Dardcl  (Pierre),  notaire  public 
à  Dijon.  2H,  220. 

Darney,  485,  189,  301,  503, 
304^  305,  339.  35-2,  580. 

Dàvbenton  (Gilet),  compagnon 
du  bâtard  de  Vergy,  41 5. 

Dauphiné,  450. 

Dauphin^  (bailli  de),  Voy.  Cour- 
sillon  (Guillaume  de). 

Dax  (siège  de),  446. 

Dayennb  (Uuguenin),  60. 

Dehkl  (Jean,  dit),  habitant  de 
Corbenay,3C5. 

Delb  (Vuilîarae),  habitant  de 
Pomoy,  370. 

Desblans  (Estevenin).  bourgeois 
de  Montbciiard,  501. 

Dieppe  t  185. 

Dieppe  {siéf^e  de),  4|0,  43S,  456, 
477. 

DiBU  lb  fit  (llenri\  chevau- 
cheur,  60.  89,  96. 

Dijon,  4,  6,  43,  38,  40,  44, 
46,  48,  49,  50,  52,  53,  54,  50,  57, 
68.  60,  61,  62,  64,  68,  69,  70,  72, 
75,74,75,76,  77,78,  79,81,82, 
83,  85,  86.  87,  91,  93,  94,  05,  96, 
97,  99,  181,  211,  219,   220,  224, 


225,  226^  231,  252,  283,  255,  257, 
239,  240,  241.  242.  245.  244,  245* 
247.  248.  249,  415,  416. 

Dijon,  (bailli  de;.  Voy.  Cour- 
CELLES  (Philippe  de). 

DiNRULX  rJean).  habitant  de 
Luxeuil,  oiO. 

Déle,  54.  59,  79,  93. 

DuBOLS  (Guillaume;,  maftre  d'hô- 
tel du  duc  de  Bourgogne,  56. 

Duc  (Jean),  habitant  de  Luxeuil, 
518. 

DucHATRL  (Raymonnet),  398. 

Dufioé(h)  rivière,  156,  167 

DuNois  rcorote  de)  V.  Orléans 
(Jean,  bâtard  d']. 

Durand  (Girard  et  Demoingio), 
habiUnUd'Aillonoourt.   376,377. 

Dtâlbt  (Uugueniu).  bourgeois 
de  Mootbéliard,  494. 

Dyo  (Jean  de),  23. 


EcoRCHEURS,  1,  4,  5,  20,  22,  28, 
41,  5 1,  52,  69,  78,82,83,  84,85, 
86,  87,  88,  92,  465,  464,  493, 
496,  498,  501,505. 

Ecossais f  520. 

Ecosse  (pays  d),  464. 

Egesheim,  520. 

Eiirenhreitsleiny  î  7 4 . 

Ehiinsy  572,  575. 

Elicourtt.  Voy.  Héricourt. 

Enghien  (seigneur  d').  Voy. 
Luxbubourq  (Louis  de). 

Ensisheim,  148,  515,  519,  521, 
525. 

Epinal,  131,    135. 

Erpach  (Thierry  d'),  archevêque 
de  Mayence,    158,  153.  164,  170. 

Essertennes  (  Michault  d'), 
éeuyer,  26,  63. 

EscH  (Jean  d^j,  dit  de  Luxem- 
bourg, secrétaire  de  la  ville  de 
Metz,  508, 

Escluse\X),  185. 

EscRiN  (Jean),  595,  596.  397. 

Esnoms^  418 

Espagnols,  320. 

EsPiNASsE  (Jean  de  P),  capital  ne 
au  service  du   Dauphin,  517,  520. 

EspiRY  (seigneur  d^),  25. 


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—  583 


EsTissAG  (Amaury,  seigneur  (V), 
premier  obambcllan  du  Dauphin, 
«1.66,  129,  152,  162.  515,  517. 

EsTODTBViLLR  (Jean  d'),  seigneur 
de  DIainville,  4âi. 

ËSToiiTByiLi.B  (Robert  d'),  capi- 
taine au  service  du  Dauphin,  590. 

RsT«ABONNE  (Guillaume,  seigueur 
d'),  65,  92. 

EsTRAC  (Guillaume  d^),  capitaine 
gascon,  517. 

EsTRAG  (Paule  d*;,  capitaine  gas- 
con, 517. 

EsTRANT  (Jean,  dit  des),  habitant 
de  Fontuine-lez-Luxeuil,  369. 

EsTDiz  (Pierre  des),  laboureur, 
459. 

Etampbs  (comte  d').  V.  Bour- 
C0CNB(iean  de). 

Etiennb,  meunier  de  St-Sau- 
veur,  330. 

Etobon,  45,  16,  18,  49,  256, 
260,964. 

ED6RNB  IV,  pape,  170,  «72, 175, 
593. 

ËVREUX  (bailli  d').  V.  FlOqobs 
(Robert  de), 

Exmes,  452. 


Pargniers,  463,  464. 

Parnsbourg,  128,  439,  141, 
160,  161. 

Paucogney,  3,  47,  189,  301. 
304,  309,  310. 

Faurb  (Chrétien),  habitant  de 
Villers,  336. 

Facrbt  ^Jean),  notaire  publie  à 
Dijon,  248. 

Fatbrbt  (Jaquotj,  habitant  de 
Breusches,  378. 

Paverney^  86. 

PaylSiUot.  488,  489. 

Fbnbstrange  (seigneur  de).  Voy. 
FiNSTiNGBN  (Jean  de). 

Fenmgen  (Sivery  de),  160,  596. 

Fbrroui  (Etienne),  serviteur  de 
Guillaume  de  Gr«nant,  424. 

PerU'lmbault  (la)  484. 

FiLASTRB  (Guillaume),  évèque  de 
Verdun,  78. 

FiNSTiNCBN  (Jean,  seigneur  de), 
ambassadeur   du    Dauphin,    129, 


134,  488, 452,  169, 164,  567,  545. 
520. 

Plandrc,  60,  56,  59,  60,  64,  68, 
71,  72,  78,  79,  80,  85,  86,  87,  96, 
184,186,187,   496. 

Flrvillb  (  Werry  de),bailli  d'Alle- 
magne, ambassadeur  de  Charles  VII, 
450,  158,  469,  179,  173,  175. 

Floques (Robert de),  dit  Floqoet, 
bailli  d'Ëvreux,  447,  448. 

Florange  (seigneur  de).  Voy. 
Tour  (Henri  de  la). 

Foix  (Gaston  IV ,  comte  de), 
494. 

Fol  (Jean),  capitaine  au  service 
du  Dauphin,  346,  349. 

FoLZ  (Vuiilemin),  bourgeois  de 
Monlbéliard,  501,502. 

Poniairuî  Pranç'aise,  88,  89. 

Ponuâne-lez-Luxeuil^  36r>-S69. 

—  (prieure  de),  365,  566,  508. 

—  château  fort,  368,  369. 
FossB  (Bernard  de  la),  ccnyer, 

409,  410. 

Foudre  (la),  capitaine  de  rou- 
tiers, 466. 

Fougières,  479. 

FooRBL  (  Regnaud  ) ,  habitant 
d'Hurecourt,  558. 

Fourras  (seigneur  de).  V.  Blan- 
CRBPOiT  (Jean  de). 

Pouuans,  80. 

FouvANS  (seigneur  de).  V.  Vercy 
Jean  IV  de). 

Franbbrg  (Hans),  ambassadeur 
de  Charles  VU,  145,  155. 

Prançais,  301,  303,509,331, 
354,360,  361.567,  569,374. 

Frange  (maison  et  couronne  de), 
439,439,147,  196,305,  546,358, 
440,542^514,518,  591. 

Frange  (connéuble  de).  Voy. 
Bretagne  (Artusde). 

Frangsbniiont.  Voy.  Franque- 
noNT. 

Pranquemont  (château  et  fief), 
957. 

Franqubmomt  (Henri  de),  baiUi 
de  Montbéliard,  7,  97,  254,  256, 
258,  260,  261,967,  279,274,  275, 
976,  285,  284, 285,286,  496,  498, 
499.  503,  525. 

Franqubmont  (Jacques  de),  957. 


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—  554  — 


PK^iéRiG  III,  127,  129,  130, 
131,433, 153,135,136,  «37,  138. 
439,  441,149,143,144,  145,146> 
148,  449,  151,  152,  453-455, 168, 
459, i02, 165,  164, 405,  107, 169, 
170,  175,201,294,293,514,545, 
524. 

Frbsnbau  (Jean  de),  écuyer, 
471. 

Priant  dr  Faterney  (le),  mes- 
sager, 507. 

Fribourc  (comte  de),  80. 

Prisse  (  Jeannette  ,  yeuve  de 
Jean,  habitant  de  Luzeuil),  o4  7. 

Froideconchc,  302,  504,  505. 

Frolot  (Girard  et  Regnaud),  ha- 
biUnts  de  Villcrs,  335,  337. 

Fromart  (Jean),  habitant  deVel- 
leminfroy,  371. 

Froterot  (Aubry) ,  502  ,  505, 
580. 


Gabriel  (Henri),  habitant  de 
Ste-Marie-en-C hauts,  348. 

Gadaichet  (Jean),  bourgeois  de 
Montbéliard,  498,  500,  502. 

Gaignet  (Othenin),  habitant  de 
Ste-Marie-eu-Cbaulx,  349. 

Galant  (Jeannot),  habitant  de 
Briaucourt,  554. 

Galardorit  437. 

Galastrb  (Demoingin**,  habi- 
tant d'Aillonoourt,  375. 

Galiaz,  capitaine  lombard,  517. 

Gallbt  (Colignon),  habitant  de 
Lazeuil,  3il. 

Garnier  (Gaillanme),  derc,  no- 
taire de  la  cour  du  Duc  de  Bour* 
gogne,  45,  56. 

Garnier  (Jean) ,  habitant  de 
Luxeuil,  542. 

Garnier  (Michel),  secrétaire  du 
Duc  de  Bourgogne,  90. 

Gascogne,    407,  440,  442,  477. 

G  ACCOURT  (Raoul,  seigneur  de), 
ambassadeur  de  Charles  Vil,  442, 
155. 

Gaudeillb  (Jean),  habitant  de 
St-Sauvenr,  325. 

Gay  (Jean),  receveur  d'Orgelet, 
54. 


Gènes,  52S. 

Genève  (foire  de),  53,  59,   60, 
69. 

Gennes,  465. 

GerberoXf  441. 

Ger molles  (châtelain  de),  82. 

Gbtbt  (Viennol),  ohevaucheur, 
69,  73,  78,  88,  9o. 

Get*audan,  445. 

Gevrby  (seigneur  de),  92. 

GigFrr,  50. 

Gillrt  (veuve  de  Jean),  habitant 
de  Ste-Maric,  552. 

Girardot^  babitadldeBrcusches. 
579. 

Gombralx  (seigneur  de),  capi- 
taine de  gens  de  guerre,  365. 

GoN  (Jeao),  447,  118. 

Gonzalès,  capitaine  espagnol, 
517. 

GouGENOT  vJean),  chevaucheur, 
49,  59,  65,  69,  84 ,  93. 

Goux  (Outhenin),  maître  bour 
geoisde  Montbéliard,  501. 

Grabuz  (Vernier  et  Jean',  bour- 
geois de  Montbéliard,  498,  501. 

Grammont  (Guiot  de,\  63,  64. 

Grancey  (Claude  de),  dame  de 
Chassenav,  434. 

Gratîcfvillars,  494. 

Granges,  49,27,29,264,  265, 
268,  288,  364. 

GraverIn  (Jean),  habitant  d'An- 
jeux,  562. 

Graz  (Henri,  bâtard  de),  homme 
de  guerre,  387-390. 

Grax,  47,  79,  86. 

Grenant  (Guillaume  de),  capi- 
taine de  la  place  de  Neufchâteau, 
98,247,22],  222,  223,  226,  424- 
427. 

Grisart  (Jean) ,  habitant  de 
Villcrs,  554. 

Groingnet  (Demoingin),  habi- 
tant de  Ste-Narie-eii-Cliaulx,  548, 
549. 

Gros  (Jean),  secrétaire  du  Duc 
de  Bourgogne,  224. 

Grun  (Aubert  le),  capitafne  de 
routiers,  517. 

Gruvau  (Oodard),  Kentenant  âm 
bailli  de  Troyes,  249. 


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—  8»5  — 


GuiiBiAN  (Jean') ,  habitant  da 
village  des  Bois,  350. 

Guillaume  (Parisot),  habitant 
d'Anjeux,  363. 

Guise  (comté  de),  191.  ^ 

GussRNAY  (Vuillemolte,  femme 
Jean),  523. 

H 

Halbbstàt  (Martin  de),  160. 

HojfV Abbaye.  399. 

Uaraucourt  (Liebault,  bAtord 
de),  23. 

Hardt  (Jaquot),  309,  303,  305. 

Barfieur,  451,  477. 

Harscbbr  (Hans),  bailli  de  Mont- 
béliard,  505. 

H AussoN VILLE  (Jean  d'),  S88. 

Haye  (le  bâtard  de  la),  capitaine 
au  service  du  Dauphin,  34 S. 

Hbbbrt  (  Aubertin  ) ,  cbevan- 
cheur,  52,  56,  63,  73. 

Hbnnyart  (Pasquier),  trésorier 
de  Vesoul,  46. 

Henri  VI,  roi  d^AngleCerre,  100, 
54i. 

Henrion  (Gautier) ,  501 ,  303, 
504,  500. 

Héricourt,  28,  78,  262,  266. 

Ubrun  (Jacotin  de),  couver, 
399. 

Berlisheim,  520. 

Hertbr  (Jacob),  272. 

UiQDET  (Macé  et  Jaquet),  habi- 
tants de  Souzay-les-Saumur,  465, 
467.  468. 

HoCBRERfi  (Guillaume  de),  mar- 
quis de  Rothelin,  153,  439,  141, 
160,  161,523. 

HoRBNRBRG  (Sigismond,  comte 
de),  officier  des  comtes  de  Wur- 
temberg, 8,  272,  526. 

Hollande,  185. 

HoRY  (Jean),  bourgeois  de  Mont- 
béliard,  495. 

Hu€OT  (Nicolas),  sulwtitut  dupro- 
cureur  de  Faucogney,  301,  303, 
304,  309. 

lluGUENBY  (Parisot),  habitant  de 
Baudoncourt,  5li). 

Hurecouit,  358-360. 

HussoN  (Uuguenin),  302,  308, 
305. 


Illibrs  (Miles  d*)  «doyen  dé  Char- 
tres, ambassadeur  de  Charles  VII, 
150, 158,  161,  162,  465, 168,169, 
473,    175. 

ISABBAU  db  Bavibrb,  156,  157, 
166,  467,  470 

Iste-sur-ïe-Doubs  (!'),  22,  27, 
52,  56, 60,  83,  85,  183,  236,  266, 
295, 297. 

issenheim,  540,  511,  548,  ^0. 

issBNBEiBi  (commandeur  de  St 
Antoine  de  Viennois  d^),  509-523. 

ItaUe,  524. 


Jacotb  (Hugues),  bourgeois   de 
Monlbéliard,  495. 

Jaiqubl  (Huguenot],  habitant  de 
Baudoncourt,  341. 

Jaquemin  (Jean),  bourgeois  de 
Luzeuil,  517. 

Jaquot  (Perresson  et  Jean),  bour- 
geois de  Luxeuil,  316,  317. 

Jarpin  (Philibert;,     laboureur, 
457. 

Jasney,  367. 

Jadl     (Regnauld)    habitant    de 
Villers,  538. 

Javby  (Vuillemin);  habitant  de 
St-Sauveur,  324. 

Jeannot  (Jean),  dit  Revenu,  la- 
boureur, 484. 

JoBANNBs  (Loyset) ,  compagnon 
du  bâtard  de  Vergy,  443. 

JoiCNY  (seigneur  de),  92. 

JoLY    (  Perrin  ),  bourgeois    de 
Luxeuil,  314. 

JoLY  Jean,  habitant  de  St«Sau- 
veur,  327. 

JofwelU,  92,  146,    460,   483, 
507. 

JooGTBROT  (Jaquet  le),  dit  Four- 
quauJt,  laboureur,  428,  430. 

Joulx,  80. 

JoDMMEMBRD,  bourgcoisdc  Mont- 
béliard,  493. 

*    JoDVBNBL  DES  Ursins  (Jacqucs), 
archevêque  de  Reims,  186. 

JuBiN  (Jean),  478,  479,  480. 

JuBNNEY  (Perrenot)  habitant  de 
Briaucourt,  355. 


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—  856  — 


JuLiBRs  (Gérard,  Juc  de)^  107, 
90», 109,  110. 
JumiègeSf  ^51. 
Jussex,  3,  47,   96,   183,  220. 


KuBEiNfiUB  (Jeaa  de),  châtelaiD 
de  Porrenlroy,  503. 


La  Hirb  (Elienne  de  Vignolles, 
dit),  440,  441. 

La  h  ire  (  RsleveDoi  de  Vi- 
gnolles, dit),  frère  bâtard  de  la 
Hire,  186,  520. 

Lalandb  (Arnaud  de),  dit  Les- 
trac,  capitaine  au  service  du  Dau- 
phin, S42,  356,  520. 

Labbblin  (Parisot),  habitant  de 
Fonlaine-lez-Luzeuil,  369. 

Lambert  (Jean),  habitant  de  Ste- 
Marie-en-Chaulx,  548. 

Lambert  (Jean  et  Girard),  habi- 
tants de  St-Sauveur,  329- 

Lambin  (Berthelot),  contrAleur  de 
Tartillerie  du  Duc  de  Bourgogne,  i . 

Lanmois  (Pierre) ,  laboureur, 
458. 

Langres,  6,  21,  54,  74,  77,  88, 
89,  94,  139,  146,  460,  196,  369, 
412,  418,  419,  421,  488,  507, 
517. 

Languedoc,  474. 

Lanthenat  (Richard  de),  baril- 
lier  de  la  Duchesse  de  Bourgogne, 
82. 

Laon  (prévôté  de),  463,  465. 

Lctonnais,  405. 

Lapcbibz  (Jean  de),  laboureur 
à  Ânjenx,  363. 

La  Réole,  (siège  de),  446. 

Lauffenbourg,  513. 

Lejay  (Etienne),  302,  305,  329. 

Lenfant  (Thiébaud),  habitant  de 
Luxetiil,  311. 

Lbrigot  (Gaston  de),  écuyer  du 
Dauphin,  37,  63,  517,  520. 

Lbrot  (Jacot) ,  bourgeois  de 
Montbéliarti,  494. 

Lescourbt  (Mathelin),  capitaine 
breton,  517. 


LssciJiLiE  (Jean  de),  vottorier, 
234,  238,  2r>9,  240. 

Le»qdbrbssb  (Denioingtn)  30'i, 
305. 

Lestrac.  Voy.  Lalandb  (Ar- 
naud de). 

Levrat (Guillaume  de),  25. 

Lévrier  (Claude),  60. 

Lièuve  (val  de),  113,  144,415, 
418,120,  421. 

Lièvre  (de  Pontailler),  le  voilu- 
rier,  234,  238,  240. 

Liffol'le^raiid,  425,  426. 

Ligny,  58. 

£%'/^ (comte de).  Voy.  Luxem- 
bourg (Louis  de). 

Lille,  265,  270,  273,  275,  277. 

Lille  (châtelain  de).  V.  Luxeh^ 
BOURC  (Louis  de). 

Limousin,  409,  473. 

Lioffans,   331. 

Livry,  458,  460. 

LoDiiT  (Hncquinet) ,  clerc  du 
sieur  de  Ternant,  64. 

£o*re  (rivière  de),  457,  459. 

LoMAGNB  (vicomte  dej  Voy.  Ar- 
magnac, (Jean  V,  comte  d')- 

Lomhardie,  476. 

LoMBER  (Thomas),  habitant  d'E- 
huns,  372. 

LoNGGHAMp  (Huguenin  de),  che^ 
vaucheur,  50,  85,  86. 

Longv;y,  203,  215,  247,  225. 

Lopin  (Philippe),  clerc,  452. 

LoRNAY  (Jean),  ccuyer,  86. 

Lorraine,  98,  217,  225,  367, 
414,442,  425,  426, 430,  444,  449, 
488,849,522. 

Lorraine  (Antoine  de),  comte 
de  Vaudemont,  288. 

Lorraine  (maréi^hal  de),  520. 

Lorrains,  509,  360. 

Loss  (Gérard  de),comte  de  Btano- 
kenheim,  107,  108,  409,  110,  450, 
472,  175,176. 

Louis,  dauphin  de  Viennois,  2, 
3,7.8,9,  10,44,  12,45,  14,29, 
30,  34,  32,  33,  34,  36,  37,  38,  40, 
41,  49,62,  64,  65,  66,  67,  68,  70, 
74,72,  73,74,75.76,77,78,79, 
80,  84,  82,  87,  99,  100,  407-140, 
427, 128,  429,  130,  134, 452,  133, 
155,137,439,140,144,142,145, 


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—  857  — 


«45, 1*6, 147, 148, 451,  452, (55, 
154, 155,  159,  ICO,  461, 462,465, 
164,  165, 100, 182, 185,  184,  185, 
486,  487, 189,  «90,  191,  194, 195, 
203,  208. 212,  215,  225,  259.  264, 
206,  200,  291 ,  296,  301 ,  502,  305, 
504,508,  510.  511, 342,543.  380, 
388,394,  402,404,  409,  440,428, 
455,  436,  497,  507,  508,  509.  510, 
542,  515,  514,  545,  546,  5|9,521, 
522,  623,  524,  525. 

LovT,  bourgeois  de  Monlhélfard, 
493. 

LozB  (Ytasse  de],  habiUinl  de 
Luxeuil,  544 

Liibiiz,   106. 

LuGz^LSTEiN  (comte  de).  Voy. 
LuTziuTEiN  (Jacques  de). 

LunêvilU,  149. 

Lure,  29,  55. 

LuTZBLSTEiN  (  Jacques,  comte  de;, 
160,  522. 

Luxembourg  (duché  de),  2, 394. 

Luxembourg  (Jean  de),  435. 

LuxEUtBOORG  (Louis  de),  comte 
de  Sl-Pol,  202, 203,  204,  205,  207, 
208.242,  215.  240,599. 

Luxeuil,  47,  76, 182, 183,  489, 
501  j  302,  503,  304,  305,  306-508, 
309,510,  311,  312-321,324,525, 
329,  346,  355,  555,  567,  371,  372, 
573,  375,  677,  378,  379,  380. 

Ses  faubourgs 

—  le  Chêne,  309-313,  346-517. 

—  le  Mievelle,  314.545. 

—  le  Crouey,  345-316,  ou  Cour- 
vée,348,524. 

Luxeuil  (abbé  de),  507,  319. 
LyoFi,M%,  173. 
Lyon  (bailli  de).  V.  Valpercue 
(Theaulde  de). 


Maghefoing  (l^hilippe),  valet  de 
chambre  du  Duc  de  Bourgogne, 
maire  de  Dijon,  42. 

Maçon  (lluguenin  le),  habiUint 
de  Breuscbes,  379. 

Udcon,  62,  64,97. 

—  {bailli  de»,  73,93,  97 

—  (juge  de),  95. 


Méconnais f  5,  21,  94. 

Magabrb  (Diepolt),  capitaine  de 
Montbcliard,  262. 

Hagr^  d'Jnigon,  257. 

Magny,  502,  305. 

Hailùroiicour  t-StUnt'P  ancras  ^ 
356,  557,  560. 

Maine,  217,  225. 

Mairet  (Jeanj,  écuyer,  49. 

Màitheul,  habitant  de  Brotte 
lez-Luxeuil,  574. 

Malans'f  256. 

Malart  (Colin),  sergent  de  la 
mairie  de  Dijon,  237. 

MALDBsi«iER(«lean|dU),  habitant 
d*IIurecourt,  369. 

Malt  (Jean) ,  laboureur ,  428, 
430. 

M  AVERE  (Etienne  et  Hugnenin), 
habitants  de  Fontaine-lez-Luxeuil, 
366.  360. 

Mans  Csiége  du),  450. 

Manies  (bailli  de),  454 . 

Marche  (U),  châtellenie,  57,  58. 

Marche  (comte  de  la),  471 . 

Marckolsheinij  5i0. 

Marécial  (Guillemin  le),  479, 
480. 

MARiéciAL  (Jean),  bourgeois  de 
Montbcliard,  495. 

Mares  (Charles  des),  485. 

Marby  (Demoingin*,  habitant  de 
St-Sauveur,  327. 

Margotet  (Girard),  scribe  du 
Conseil  et  auditeur  des  Comptes, 
7,  21-,  54,  260. 

Marguerite  d'Ecosse,  Dauphine, 
56,  187. 

Marie  d'Anjou,  reine  de  France, 
487. 

MarUnheiniy  590. 

Marmagne,  484,  485,  486. 

Marnay,  256. 

Marnât  (Girard  de},  habitant  de 
Pontaine-lez-Luxeail,  368 

Marssot  (Viennot.,  habitant  de 
Ste-Maric>*fîn-Chaulx,  351. 

Martin  (Besançon),  habitant  de 
Brotle-lez-Luxeuil,  375. 

MASSBVAUX(ileai*i  de),  279. 

Maugatalin,  gentilhomme  de  la 
suite  du  Dauphin,  316. 

Mauvages,  308. 


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—  888  — 


Maybncb  (archevêque  de).  Voy. 
Erpach  (Thierry  d'), 

Mayence  (diète  de),  1S4,  136, 
148,  <4». 

Meaux  (siège  de),  400,  402, 408, 
446. 

Héhun^suv-Yèvre,  480,  424, 
48S. 

Mbincot  (Jeab),  meunier,  465, 
466,  467,  468. 

AfBLLO  (Hulin  de),  écuyer,  447. 

Mbbgadibu  (Sauton  de),  écayer 
d^écurie  du  Roi,  440-445. 

Nbrgibb  (Etienne),  habitant 
de  Mailieroncoort  -  St  ^  Paneras , 
356. 

Mbri«on  ,  capitaine  de  geus 
d^armes,  407. 

Mbry  (Jean  de),  capitaine  de 
routiers,  436. 

Mbstin  ^Jeaa  Philippe),  mar- 
chand, 406,  500,  503,  504^ 

Metz,  3,  i55,  386,  389,  393, 
394,  518. 

—  (évêché;,  131. 

—  secrétaire  de  la  ville,  505' 
ilfetfZan  (liailli  dei,  451. 
Mburs  (Thierry  de),  archevêque 

de  Cologne,  13H,  153,  164,  169, 
172,  175. 

Meuscy  rivière,  386,  303. 

Âiezieres,  399. 

MiciiBL  (Colin  et  Jean),  habi- 
tants de  St-Sauveur,  323,  324. 

Middelbouvg,  324,  225. 

Mignon  (Jean),  lieutenant  du 
maître  de  Tartillerie  royale,  243, 
244,245,  2!i6,  249,  250. 

Milan  (Philippe  Marie  Visconti, 
duc  de],  523. 

MiLLBNPBLDB  (Erhart  voo).  Voy. 
Nbuybbogbb  (Erard  de). 

M  ILOT  (Odot],  habitant  du  Fayl, 
488,  489. 

MiRÀTBB(Jehannin  ),chevaucheur, 
87. 

MiRBBBL  (Jean  ,  bâtard  de  ) , 
écuyer  du  Duc  de  Bourgogne,  84, 
89,91. 

Mi  recourt  f  289. 

MiRBY(Perreney;,  aide  de  Cour- 
rière  du  Duc  de  Bourgogne,  81, 
85. 


MoH.LiRr  (Perrin),  habitant  de 
Villcrs,  338. 

MoiNB  (Elienpe) ,  habitant  de 
Ste-Marie-en-ChauU,  352. 

Moine  (Jean  le),  63,  72,  182. 

MoiNCiN  (Huguenin),  habitant 
d^Hurecourt,  359. 

MoiNGiN  (Jean),  habitant  d^Ail- 
loncourt,  378. 

MoiNGiN  »B  Vblorcey,  habitant 
de  Luzeuil,  320. 

MoLAiN  (Odot  de),  seigneur  de 
Demigny,  49,  50,  51,  33,  54,  58, 
59,  60,  69. 

Molet(  Etienne),  sergent  du  Du* 
de  Bourgogne,  50,  59,  62. 

MoLiN  (JeRU  du),  301,  303,  304, 
309. 

MoLiNOT  (seigneur  de).  V.^Bauf- 
FRBMONT  (Pierre  de). 

Molsheim,  520. 

Moithy  (seigneur  de),  23. 

Moncenis  (bailliage  de),  42,  90, 
95. 

MôNCB  (Burckard),  seigneur  aile* 
mand,  513. 

Moiidoré,  304,  356,  359. 

MoNGiNOT  DB  Nbovillb  (Jean), 
serviteur  de  Guillaume  de  Grenant, 
424. 

MoNiOT  (Thibaut),  4. 

MoNJOU  (prévôt  de),  ambassadeur 
de  Charles  VII,  134,  150,  153, 
164. 

Monspiligardi.  Voy^  Monthé^ 
liard. 

Motitagne  (bailli  de  la),  90. 

Montaguen  Laonnais,  437. 

MoNTAiGU  (seigneur  de).'  Voy. 
Meufgbatbl  r Jean  de). 

Montaubtui,  445. 

Uontbard,  388. 

Montbéliard  (comté,  ville  et  châ- 
teau), 7,8,  9,  10.  15,  29,  31,  36, 
37,  45.  46,  47.  52,  60,  61,65,68, 
72,  73,  75,  78, 81 ,  87,  88,  89,  90, 
91,  92,  95,  94,  96,  97,  128,  146, 
161,184,  486,  187,189,190,195, 
196,  197,  201,  205,  204,  205,206, 
207,  208,  210,  212,  213,  214,  215, 
217,  220,  221,  222,  223,  225,226, 
230,  234,  232,  253,235,  236,  238, 
240,  243,  ;?44,  248,  253, 254, 256, 


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5S9  — 


«no,  264,  Î66.  368,  275,  273,274, 
275.  282,  285,  284,  288, 289,  290, 
292,  295,296,297,  305,  352,  538, 
564,  380,  399,  415,  49i-504,  507, 
509,  5<2,  519,524,626,627. 

HoNTBi^LiARDrBlîenne,  comtede), 
257. 

Montbozon,  47. 

MoNtEjBAir  (Jean,  seigneur  de-, 
cbambellan  du  Dauphin,  4i. 

MoMTEMPUY    (bâtard  de),   468, 
460. 

Montereau  (siège  de),  400,  408, 
446. 

MoNTGOMRRT  (Jean  de),  capitaine 
écossais,  517,  520. 

Montigny,   360,  365,  564,  566. 

Monnlz-lez^Tours ,  168,  175, 
446. 

Montjusein,  47,  89. 

Montlandon,  419. 

MoNTLBON  (Joachim  de),  96, 220. 

Montréal  (évèque  de),  645. 

Âtonlsaugeorif  419. 

MvntsoreaUf  466. 

MoNTURBUx  (Didier  de),  cheva- 
lier, 503. 

MoNTURBUx  (Guillemin  de),  habi- 
tant de  Luxeuil,  512. 

MoREuiL  (Waleran  de),  436. 

MoRimoNT  (Pierre  de),  160,  286, 
286,  522,  626. 

MoRisoT  (Jean),  sergent  royal 
au  bailliage  de  Sens,  52,  64. 

MoRREY  (de),  241. 

Moselle,  rivière,  393. 

MosTERRUL  (Jean  de),  160. 

MoTR  (Jean  de  la),   57,  58,61, 

64,  94,  231 ,232,  235,  238-241. 
Mouton   (Girard)  ,   habitant  ^de 

St-Sauveur,  328. 

Mulhouse,  516,  520. 

MoioT  (Jean),  dit  Petit- Jean, 
clerc,  462. 

Mumpelgart.  Voy.  Montbéltard. 

MuNBRAT  (Jean  le),  secrétaire  du 
Roi,  415,  446. 

MuRBRSPBRC  (Petrns  de).  Voy. 
MoRiMONT  (Pierre  de). 

MuRCAULT  (Jean),  marchand,  60, 

65,  64,  59. 


nr 

Nalot  (m«  Pierre),  65, 64. 
iVawwr,  2. 

Pfancy,  30,  32,  72,  74,  78,  82, 
114,  119,421,122,  137,148,165, 
454,  164,  166,387,391,  446. 

IVeu/chdtel  (en  Bourgogne),  81, 
183. 
Neu/châtel^utre-Joulx,  80. 
Nbdfchatel  (Henri    de),   272, 
290. 

Nbufcbatbl  (Jean  de),  seigneur 
de  Montaigu,  76. 

Nbupcbatel  (Thiébaud  YIII,  sei- 
gneur de),  grand-roattre  de  Phôtel 
du  Roi ,  chevalier  de  la  Toison 
d'Or,  294-297. 

Nrvpcbatrl  (Thiébaud  IX  de), 
seigneur  de  Blamont,  maréchal  de 
Bourgogne,  5,  6,  16,  17,  48,  49, 
20,24,22,23,27,28,  52,38,39, 
45,  46,  47,  48,  49,  52,  53,  56,  67, 
58,  60,  62,  64,  65,  66, 67,  69,  72, 
75,  77,  78,  79,  80,  81,  82,  83,  84, 
85,  86,  87,  88,  89,  90,  91,  92, 
96-97.  99,  487,  190,  247,  2ï0, 
224,  222,  225,  l20,  242,  246. 
247,  253,  254,  260,  .262,  265-266, 
267,  268,  269,  270,  274,  273,  274, 
276,  277, 280,  282,  283,  284,  287, 
288,  290,294,292,297,415,488, 
489,  b04. 

Nbufcbatbl  (Thiébaud  ,  bâtard 
de>,  seigneur  de  Cheroilly,  capi»* 
taine  de  la  place  de  Clermont  en 
Argonne.  98.  247,  224,  223,  226. 
JSeufchdteau,  96,  98,  493,  195, 
196,202,204,206,245,216,247, 
218,  222,  223, 224,  226,  425, 426, 
608. 

Neuf  port,  185. 

Neuverocbb  (Erard  de),  bailli  de 
Montbéliard,  8,  272,  626,  527. 

Nbuveroobe  (Guillaume  et  Henri 
de\  272. 

Neuville  (Oudart   de  la),  465, 
464. 

Pieuers  (diocèse  de),  457,   468, 
460,  479. 

—  (abbesse  de),  484. 
Nicole  (Etienne  de),  marchand 
fournisseur  du  Dauphin,  68. 


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—  860  — 


Niedernai,  520. 

NiYRNPRLS  (Erhart  von).  Voy. 
Neuvrroche  <Erard  de). 

Hivernais,  k^^,  460y  401,462, 

No^  (Jean  de  U),  habitont  de 
Batidonooarl)  543. 

Noqenl-le-'Roy,  300. 

Nolœr,  4«0. 

Normandie,  450,  451. 

NovÀRB  '\Jean  de),  roulier  lom- 
bard, 470. 

Noyers  (Galehant  de;,  oouyer, 
400. 

Piozeroy,  80,  267. 

Ndnhausen  (WolfT  de),  ofBcicr 
des  coin  les  de  Wurtemberg ,  9, 
272,  526. 

IVui^niberg,  129,14«,  142,151, 
152,  158, 150,  465. 164,  165,  167, 
168,  160,175,515. 

—  (burgraves  de),  106. 

Nuriingen,  277.  278,  i89. 

Nowenberg  (Diepoll  von).  Voy. 
Nbufciatbl  (Thiébaud  de). 


Odinat  (Dcmoingin),    babilam 
de  Sl-Sauveur.  327. 

O1SR1.RR  (Guillaume  d*),  fieij^oeor 
de  la  Villeneuve,  306. 

Orbmuulx  (Gauwain  d')  ,   sei- 
gneur de  Baillevl,  21Q,  399,  400 

Orléans,  421. 
.   -^  («i^e  d'),  404. 
'  ORifikw  (Jean,  bâtard  d'),  comle 
de  Muoois,  453. 

Ormoiche,  371,  372. 

Ormoy,  357. 

Ostende,  185. 

Osierrich.  Vof .  Autnche, 


pAlGR  (Martin  de  ta),  habitant  de 
Footaîue-lez-IiUxeuil,  368. 

PàioR  (Symonin),  habitant  de 
Villers,  339. 

Paille  Y  (seigneur  de),  Voy. 
Grenant  (Guillaume  Aej. 


Vkva  (Claude  de  U\  seigneur  de 
Varemlmn,  comte  de  la  Roche, 
285.  2SC. 

Palu  (François  de  la),  seiguenr 
de  Varembon,  comte  de  la  Roche, 
286. 

Pannesac  (le  Bourc  de),  capitaine 
de  routiers,  479. 

Papier  (Jean),  habitant  de  Sle- 
Marie-en-Chaulx,  548. 

Papillon  (Huguenin  Morillet, 
dil),  chevaucheur,  68,  70,  78,  91, 
92. 

Puray-le-Monialy  415. 

Paris,  432,  437. 

—  (parlement  et  prévôt  de), 
401,445.448. 

Paris  (Jean  deU  chevaucheur, 
65,  69.  72,  75,  84,  83,  91,96,  99. 

PARisRY(Jean],  habitant  de  Ste» 
Marie-en-Chaulx,  350. 

Parisot  'Thierry),  mattre-bour- 
geois  de  la  ville  de  Moatbéliard, 
501. 

Pamay,  466 

Parrelet  (Vienot),  habitant  de 
SteMarie,  548. 

Passavant.i^,  66,  82,  264,"265, 
268,  288. 

Passavant  en  Vosges ^  306. 

Passavant  (Henri  de),  63,  499. 

Pi^lbrin  [François),  poursuivant 
d'armes,  72,  80,  83. 

Pépin  (Guillaume),  452,  453. 

Perdrissbl  (Nicolas),  habitant 
de  Breusches,  379. 

Perreau  (Nicolas),  laboureur, 
428^  430. 

Pbrrenet  (Jean  et  ViennotX  ha- 
bitants de  Ste- Marie -en-Chaulx, 
36U.  551. 
'  Perrin     (Jean)  ,     habitant  dn 
Luxeuil  et  :d'Ormo^che,  316,  571. 

Perron  (  Jeann^o  ) ,  habitant 
d'Ailloncourt,  377. 

Pbsmbs  (Jean  de  Grant,  seigneur 
de),  77 

Pesmes,  (châtelain  df),  57. 

Pesseua»  Voy*  Passat*ant. 

Petit  (Girard),  huissier  des  par- 
Iflments  de  Bçurgogne^  55. 

Petit  ^Jean),  habitant  de  Villens 
et  Baudoncourt,  559,  344. 


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—  861 


PBTiT-IiO  (  Rohio  ) ,  caphoine 
écossais,  517,  520. 

Pbtredot  (Ck>Qrad)  .  bourgvois 
de  Nonlbcliard,  405,  500. 

Picardie,  190,400,  455. 

PiCART  (4D(lré  le),  habitant  de 
Luxcuil,  544. 

PiC4RT  (le  ■  petit),  capitaine  de 
gens  de  guerre,  560. 

Pierre  (Conrad  de  la),  cheva- 
lier, 503. 

Pierrefort,  508. 

PiLLEY  (Reguault],  habitant  de 
Montbcliard,  409. 

Pisseure  (\9),  305. 

Philibert  (  Richard  )  ,  maître 
bourgeois  de  §9ontbcliard,  501. 

Philippe  (Richard),  bourgeois  de 
Montl>éliard,  494. 

Plaine  (llumbert  de),  marchand, 
50,  55,  54,  59,  60. 

Plbssis  (seigneur  du).  Voy.  Ar- 
genay  (Regoault  d*). 

Plbvieux  (Jean),  466. 

PoiLLBT  (Guillaume  de),  habi- 
tant de  Laxeuil,  530. 

PoiLLEY  (Henri),  habitant  de 
Briaucourt,  555. 

PoiNSON  (Jean  de),  serviteur  de 
Guillaume  de  Grenant,  434. 

PoiNSOT  (Jean)  ,  procureur  de 
Faucogney,  304,  308. 

PoisiBUX  (Aymar  de),  dit  Cap- 
dorât,  maître  d*hdtel  du  Dauphin, 
99.  iOO,  152,102,  515. 

Poï/o«,  409,  410. 

Poitou  (sénéchal  de).  V.  Brezé 
(Pierre  de),  et  Roche  (Jean  de  la). 

PoUgny-y  doyen  et  chapitre,  50. 

—  ville,  51,  .^9. 
Pommard,  96. 
Pomoy,  317,  370. 
Pompier re,  236. 
Pontailler,  234,  235. 
Pontoise  (siège  de),  400,  402, 

408,  446.  477. 

PoppAs  (Guillaume  de),  trésorier 
de  Salins,  51. 

Porreiuruy,  278,  279. 

—  (châtelain  de),  505. 
Port-^es-Bois,  481. 
Port-^ur^Saone,  47,  86. 


Porte  (  Jean  ) ,  habitant  de 
fiuxeuil,  314. 

Pothibr  (Hugues  et  Guerray), 
bourgeois  de  Montbcliard  ,  49o, 
494,  495. 

Potier  (Simon),  502. 

Pqys,  399 

Preigny,  203,  213,  217,  225. 

Premery,   479,  480. 

pROiSY  (Clarcmbaut  de),  chan- 
celier des  duchés  de  Bar  et  de  Lor- 
raine,  98. 

Provencey2\l,  225. 

Q 

QuARRé  (Jean;,  479. 

Quenot  (Jean),  marchand  à  Di- 
jon, 2,  3,  4. 

QuENCEY  (Jean),  habitant  de 
Briaucourt,  355. 

QuBRAUL  (Jean),  habitant  de 
Brotte-lez-liUxeuil,  374. 

Quercy  (sénéchal  de),  443. 

Quidort  (Jean),  Ix^urgeois  {le 
Montbéliard,  495.      . 

Quincy-leZ'I^ontbardf  49. 

QnoQUART(Demoingiu),  habitant 
de  St-Sauveur,  526. 


Raraste  (Jean),  chevalier,  467. 

Rabatrau  (Jean),  président  de  la 
Chambre  des  Comptes,  180. 

Raddon  (Thevenin  de),  habitant 
du  village  des  Bois,  552. 

Radbcomdb,  fille  de  Charles  VH, 
127.  139,  142,  155. 

Raeon  (puits  de),  480. 

Banon,  118. 

Raiby  (  Jean  )  ,  habitant  de 
Laxeuil,  314. 

Raincourt  (  frère  Horri  de  ) 
prieur  du  prieuré  de  Fontaine-Iez- 
Luxcuil,  365,  869. 

Ramerupt,  389,  590. 

Rahstein  (Henri  de),  279. 

Raon  (seigneur  de),  92. 

Ravenel  (Jaan  de),  panctier  du 
Roi,  capitaine  de  }$ens  de  guerre, 
587,  388,  402,  403,  456,  437, 
520. 

90 


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862  — 


R4VBNSBB1I6  (comte  de).  Voy. 
JoLiBRS  (Gérard,  duc  de)- 

Bay,  185. 

Rat  (Gaillaume  de|,  seigneur  de 
Pregney,  80,  84.  92. 

Raymon  (Jean;,  écuyer,  panetier 
du  Dauphin.  409,  410. 

Raynbl  (Jean),  habitant  de  Be- 
loncourl  St-Pancras,  558. 

Razilly-le%-Chinon,  304,  4M, 
417,  475. 

Recubrc  (Ulrich  de),  ofHcier 
des  comtes  de  Wurtemberg,  200, 
872,  275,  382. 

Recnaddin  (Jeannot),  maire  de 
Villers,  555. 

Regnault  (Lambert),    50Î,  505. 

Rbgnault  (Raoulioj,  ambassa- 
deur du  Dauphin,  152,  165. 

Reims,  75,  87,  484.  482,  485. 

—  (diocèse  de),  387. 

Rbinaob  (Frédéric  de),  évèque 
de  Bile,  979, 280. 

Rbnart  (Guillaume),  habitantde 
Souzay-Iez-Saumur,  465 ,  467, 
468. 

Rbpart  (Ourry  de).  Voy.  Rech- 
BBRC  (Ulrich  de). 

Rbvbnibr  «^Guillaume),  habitant 
de  Ste-Marie^n  ChauU,  347. 

RiCBARD  (Jaquot),  habitant  de 
Villers,  337. 

Richecour,  189,  306,  421. 

RiGHBMONT  (comte  de).  V.  Bre- 
tagne (Artus  de). 

Rivière  (Pochon  de),  capitaine 
gascon.  517,  520. 

Robert  (Jean  et  Simon),  habi- 
tants de  Luxeuil  et  de  Mailleron- 
court-St-Pancras,  316,  367. 

Robin  (Besancon),  habitant  de 
Bassigney,  555. 

RocBB  (comte  de  la)  Voy.  Palu 
(Cl.  et  François  de  la). 

Roche  (Gui  de  la),  sénéchal  d' An- 
gouléme.  409,  517,  519. 

Rogbb  V  Jean  de  la),  sénéchal  de 
Poitou,  471. 

Roche  (Vincent  de  la),  secré- 
taire du  Duc  de  Savoie,  66. 

Roche  fort,  65. 

RocHBFORT  (Guillaume  de),  cham* 
bellan  du  Duc  de  Bourgogne,  67. 


RoCBRGDioN  (Margoerite  de  la), 
41«. 

Roche  Si  Quentin  (la  ,  437. 

RoDBMACH  (seigneur  de).  216, 
218 

RoDRiCPhilippon  de),  escheleur^ 
595,  596,  397. 

Bon»,  r  rGuiot).  habitant  de 
Luxeuil,  343. 

Roisy,  385 

RoLiN  (Guillaume),  habiunt  de 
LlffoWe-Grand,  425,  4i6,  427. 

RoLiN  (Nicolas),  seigneur  d'Au- 
thume,  chancelier  de  Bourgogne. 
274,  275,  276,  277,  507. 

ilowe,  470. 

RoMBPORT  r»eigu«ur  de).  Voy. 
SwLiY  (Georges  de). 

RoNGHAKp  (seigneur  de),  366 

RoNDOT(Huguenib),  habitantde 
Pomoy,  370. 

RoppR  (Hennemann  del.  257. 

RoQCBLADRE(Guinotde),  ccuycr, 
469,  470 

Roguei^alsergue  {la),  470. 

Rosheim,  520. 

Rosières  fabbaye  de).  51. 

RosiBRRS  (Etienne  de),  capitaine 
d'Héricourt,  46,  25,78. 

RossiGNOT  (Perrenet).  268, 

RoTB  (Symonin  de},  sergent  de 
Montbéliard,  501. 

Rouergue,  404,  405,410,441, 
443,  445,  447,  470. 

Rougemont,  28,  48,  91,  426. 

RouGBMOXT  (bâtard  de;,  23. 

Rougetet  (Vicnot),  dit  Racourl, 
serviteur  de  Guillaume  de  Gre- 
nant,  424. 

Rouhault  (Joachim) ,  capitaine 
de  gens  de  guerre,  45,  90,  95, 
97,  i04,  208,  24  2,  222,  225,  812, 
522,  343. 547,  348,  353.  373,;418, 
502,  517,  549. 

Roulons,  67,  73,  236. 

Aouffiame  (arcs  en  bois  de),  1. 

Roussel  (Mathiot  et  Regnaud), 
habitants  des  Bois  et  de  Villers, 
331.  540. 

RoussiN  (le),  capitaine  au  ser- 
vice du  Dauphin,  542,  456,  520. 

RouvROY  (Gilles  de),  dit  Saint- 
Simon,  capitaine  breton,  517. 


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563  — 


RoYB  (Gui  de),  ccuyer,  455, 
436 

RuFFRY  rseigneur  de),  92. 

RiTPT(Jeaa,  teigoear  de),  2S. 

RossY  (Jean),  auditeur  des 
Comptes,  4. 

s 

S4GHET  rjeaii),  seigneur  des 
Boulny,  4n. 

Saintonge,  409,  410. 

—  (sénécbal  de),  475. 
Si'  Bonnet  de  Cray,  33 
St'Dié,  n8,  <23 
St'FéUx,  475. 

St-Gborgbs  (seigneur  de),  80, 
92. 

St^enoiix,  484. 

St-Hippolyte,  520. 

St-Jacques  {\idil8\\\e  de),  513. 

St-Jeem  de  tosne,  257. 

St-Jobân  (seigneur  de),  25. 

St-I>e6br  (Jacquot),  habitant 
d'Abelcourt,  373. 

St'Loup  sur  Semouse,  95,  <82. 
354,  358,  SOI,  563,  367,  368, 
369. 

—  prieur  de,  63. 
St-Udp  (Etienne  de),  569 
St-Loop (Girard  de),  182. 
St-Loup  (Mathieu   de),    compa- 
gnon du  bitard  de  Vergy,  413. 

St-Martifi  (  Etienne  de  ) .  dil 
Chenevière,  écuyer,  62,  65.  05. 

St-Mery  (Jean  de),  45.  16. 

Sl'Nicolas-du'Port,  508- 

St-Pierre4e-Moutiei\  (bailli  de), 
598,  417,  424,  457,  459,  461, 
462,  480,  483. 

SuPons-de-Thomières,  404. 

Si^éni  (Jean,  seigneur  deU  25. 

St'Sauueury  301,302,  304,  505, 
521,  322,  323,  324,  325,326,527, 
328,  329,  330. 

St'Seine,  4. 

St-Tezere,  404 

Sie-Croix-aux^JUi/ies,  414,  115, 
ll7,  418,  119, 120,  121. 

Ste-Croix-en-plcàne^  ?20. 

Sie-Hiarie'en'ChaulXf  ZQ^,  505, 
308,  346-353,  373. 

—  château,  546,  348. 


—  chapelle  St-Nicolas,  547. 

Ste-Solange,  407. 

Salazar  (Jean),  capitaine  es- 
pagnol, 469,  470,  474,  475, 
517. 

SALiift,  héraut  d'armes  du  Duc 
de  Bourgogne,  36,  45,  60,  61,  63, 
64,  70,77,79,80,87,89,95. 

Salnirr  (Theveniu),  habitant  de 
Villers,  335. 

Salnot  (Girard),  bourgeois  de 
Luxcuil,  5|5. 

Salornay  (Philibert  de),  25. 

Sadne  (la),  rivière,  46,  |83 

Sarmbt  (Antoine),  lieutenant  en 
la  place  d^Hiesmes,  452. 

Sarrkrruck  (Robert  de)  sei- 
gneur de  Commercy,  508,  520. 

Sarry-lez-^hâlonê,  4  97,  209, 
593. 

Saulcby  (Thiébaud),  bourgeois 
àtt  Montbéliard,  501. 

Saulgy  (Colart  du),  premier 
chambellan  du  Duc  de  Bourgogne, 
202,  216,  217,  225. 

Saulx,  88. 

Saulx  (Robert  de),  doyen  dé  la 
Sie-Chapelle  de  Dijon,  42. 

Sauniur,  466,  468. 

Savicny  (Ferry  de;,  maréchal  de 
Lorraine,  367. 

Savoie  (l^uis,  duc  de),  66,  473. 

Savoisiens,  205. 

Saxb  (Frédéric  H,  électeur  et 
due  de),  106,  138,  155,  464. 

Saxe  i Guillaume,  duc  de),  land- 
grave de  Thuringe,  106. 

Sgbpbaux  (Yves  de),  chancelier 
du  Dauphin,  186. 

ScBY  (seigneur  de),  84,  91. 

Schlestadt,  417,  418,  154,  166. 

ScHOUBERG  (Pierre  de),  évèque 
d'Augsbourg,  621. 

ScRiBER  (Jean  et  Petre  le),  499, 
503. 

Secki/igen,  513. 

Segurot  (Guillaume  Macé  dit), 
479,  480. 

Seine  (rivière  de),  429. 

Semuf^H'Briennoû  (châtellenie 
de),  35. 

Sbnaii|.t  (Guillaume),  laboureur, 
458,  461. 


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564  — 


Seneul,  80. 

Sbivioi  (Je3n\  habilaal  de  Bau- 
doDCourt,  S4I- 

Sbnlis  (bailli  de),  capitaine  de 
gens  de  guerre,  370,  59t. 

Sens  (bailli  de),  75,  401,  420, 
494,  427,439,437,488,489. 

Sercbt  (Guillaume  de),  écuyer 
du  Due  de  Bourgogne,   77. 

SiRRCK  (Jacques  de),  archevêque 
de  Trêves,  158,  153,  154.  158, 
159,  164, i05, 460,  467,  168, 169, 
470,  471,  479,  175,  174,  175, 
476. 

Simon  (Valon),  portier  de  Ste- 
Marie-en^haulx,  305. 

Soissotu  f  435. 

Sologne,  484 

Souzay-iez-Saumurf  465,  466. 

SoYERES  (Regnaull  de;,  bour- 
geois de  Luieuil,  3iâ. 

SoYHiER  (Pelre) ,  habitant  de 
Montbcliard,  498,  499. 

Stoeff^b  (Sigmond  de),  officier 
des  comtes  de  Wurtemberg,  8, 
979,  596. 

Stomont,  Voy.  Etohon. 

Strasbourg,  494,  505-599. 

SUittgard,  955. 

Suisses,  8,  197,  498,  130,  439, 
135,  437,  139.  140,  l41,  149,  145, 
446,447,  454,  453, 159,160,161, 
169,  164,905,  978,  979,980.984, 
983,  509,540,519,513,  514. 

SoLLV  (Belleasses  de],  dame  de 
Cluys,  451. 

Sully  (Georges  de),  écuyer,  sei- 
gneur de  Vouillon,  454,  459. 

Sully  (Marguerite  de),  451. 

Switzer.  Voy.  Suisses, 

Symonnbt,  habitant  de  Montbc- 
liard, 499. 


Taiciot  (Jean),  laboureur,  498, 
430. 

Tairot  (Jean),  habitant  de  Vil- 
1ers,  334. 

Talant  (châtelain  de;.  85. 

Tarente  (gouverneur  de;,  461 


Tartas  (expédition  de),  400, 
408, 477. 

Tarzb  (Josseran  de),  écuyer, 
414. 

Teltrb  f  Jean  du),  maire  de  Mail- 
leroncourl-St-Pancras,  356. 

Tempâtb  ,  capitaine  de  gens 
d'armes  et  de  trait,  457,  458,  459, 
460,  464,  469. 

Tbnarrb,  (Claude  de),  bailli  du 
Charollais,  33,  34,  35,  39,  75. 

Tendant  rPerrenot),  habitant 
d'Ailloncourt,  377. 

Tergnier,  464. 

Tbrnant  (Philippe,  seigneur  de), 
chambellan  du  Duc  de  Bourgogne, 
12,13,  44,  64,64,65.66,68.70, 
71. 

Tbrnant  fCharles,  seigneur  de), 
fila  du  précédent,  13. 

Tesrn  (Jean),  routier,  404. 

Tberiot  (Jean),  habitant  dX>r- 
moiche,  372. 

TiiBORCBAuCJean),  maître  d^hôtel 
du  Dauphin,  186. 

Trierstbin  (Jean,  comte  de), 
979. 

Tril  (seigneur  du),  389. 

Thilchatel,  88. 

Thomas  (Etienne),  habitant  de 
Ste-Marie-en-ChauIx,  350. 

Thons  ( Etienne  de),  châtelain 
du  Fayl,  488,  489. 

Thuillièrbs  (Vautrin  de),  aven- 
turier lorrain,  489.  988,  419. 

TiRBRGBAU,  capitaine  de  Montbé- 
liard,  500. 

TiLLANT  (le  bâtard  de),  capitaine 
au  service  du  Dauphin,  392. 

TissBRANT  (  Demoinge  ) ,  curé 
d*Anjeux,  360. 

Toison  d'Or  (chevaliers  de  la), 
903,  219,  296.  997. 

Toison  d'Or,  roi  d'armes  du  Duc 
de  Bourgogne,  49.  50,  ^,  71, 
191. 

ToiSY  (Regnault  de),  lientenant 
du  bailli  d'Autun,  49. 

ToRQUBMADA  (Jean  de),  cardinal 
de  Stc-Calixte,  513. 

TouBiN  (Jean),  trésorier  de  Dôle. 


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Toul,  155. 


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—  5G5  — 


TooLONCEON  (Jean,  seigneur  Je), 

Toulouse 'séoéchal  de\  443, 470, 
474,  476. 

TooK  V  Henri  de  la),  seigneur  de 
Pierreforl  el  de  Florange,  608. 

Touraine  (bailli  de),  439,  468, 
487. 

Tournay, 2, 593. S94. 

—  (évêquede),  95,  95,  97,  366. 
Tounuis,  iîtô. 

Tours,  146,  455,  459,  462. 

TocssjLiGNB  (Antoine  de),  capi- 
taine de  routiers,  456. 

ToYTiBE  (Colin) .  habiunt  de 
MaiHeroncouri-St-Pancras,  556. 

Trembleuif,  484. 

Tr^hoillb  (Jean  de  la),  cham- 
bellan du  Duc  de  Bourgogne,  56. 

Trèi^es,  105,  168. 

Trkvbs  (archevêque  de).  Voy. 
SiBRCK.  (Jacques  de). 

Trqxes,  95,  205,231,245,  244, 
245,  247,  248,  249,  250,  390, 
508. 

—  (bailli  de).  249 ,.424. 
Tubingue,  274,  276. 

TuBEL  (Jcannin) ,  habitant  de 
Brotte-lez-Luieuil,  374. 

ToRiNGflRiv  (Jean  de),  279. 

TiiRMBNT  (Jaquot),  habiUnt  de 
Villers,  535 

ToRpiNBT  (Denish  messager  du 
gouverneur  du  Dauphiné.  400. 

Tuwingfn.  Voy.  Tubingue, 

Tytot  (Jaquet),  maire  de  Selon- 
court^t-Pancras,  557. 


Uxeloup.Afil,  461,482. 
Urach,  278,  294. 


Facheresse  (étang  de),  458,  460. 

Vadroit  (Jaqnemin),  homme 
d'armes,  585-387. 

Valbvroult  (Agnusde),  canon- 
nier,  57,  68. 

Valot  (Pierre),  chevaucheur,  95. 

Valpercue  (Boniface  de),  capi- 
taine lombard,  517. 


Valpbrccb  (Theaulde  de),  bailli 
de  Lyon,  477. 

Vâresibon  l' seigneur  de).  V.  Palc 
(Claude et  François  de  la). 

Varennbs  (Charles  de),  écuyer, 
395,  396. 

Varnbt  (Girard),  habitant  de 
SainU-Sauveur,  326. 

Vassy  (Jean  de;,  compagnon  da 
bâtard  de  Vergy,  418. 

Vadcbrt  (Pierre),  notaire  public 
à  Dijon,  248. 

Faucluse,  22. 

Fou  de  Chiseu,  417,  418. 

Vaudrbt  (Philibert  de),  cham- 
Itellan  du  Duc  de  Bourgogne,  maître 
de  son  artillerie,  4 ,  2. 

Vaddrry  (Pierre  de),  cchanson 
du  Duc  de  Bourgogne,  54,  55,  56, 
74. 

Vaultbbrklet(  Richard  in),  maî- 
tre bourgeois  de  Montbéliard,  497, 
601. 

Faulx,  prieuré,  51 . 

VaupilUrs,  506,  557. 

Pelay,  445. 

Velleminfroy^  371. 

VeUevauXf  256. 

Felorcey,  508,  320. 

Venaissin  (comtat),  525. 

Vendeuvre-^ur'Barse.  V.  Bour- 
bon (Louis  de\  429,  450. 

Vendôme  (comte  de). 

Ferdutif  135. 

Verdun  vévéquede).  Voy.  FitAs- 
TBB  (Guillaumej. 

Vbrgt  iJean,  bâtard  de),  80, 
185,  4li,  412,  415,518. 

Vbrgt  (Jean  IV,  de),  seigneur 
de  Fouvans,  411,  413. 

Fermandois  (bailliage  de),  585, 
587,  400,  401,  405, 424,  437,  439, 
465. 

Vbrrbt  (Pierre  de),  capitaine  de 
Luxeuil.  504. 

Vertus  (bâtard  de),  capitaine  de 
gens  de  gueiTe,  457. 

Fesoul,  46,  47,  95,  567. 

V  EsouL  (Girard  de),  chevaucheur, 
76. 

ViART  (Jean),  chevaucheur,  54, 
55,  56,  57,  59,  72,  79,  85,  87,  95, 
97,  98. 


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—  866  — 


yichy,  478. 

ViCMY  (Guillaume  de),  écuycr, 
82. 

ViRNNiT  (Jean),  habilaot  de 
Saîol-Sauveur  et  Saiate-Marie,  527, 
548. 

ViGNiBR  (Jean),  huissier  d^armes 
du  Duc  de  Bour({ogne«  100. 

ViGNOLLES  (Etienne  et  Estevenot 
de).  V.  La  Hue 

ViLLÀiN  (Simon),  bourgeois  de 
Luxeuii,  319. 

ViLLÀRT  (Simon;,  habitant  de 
Sainte-Marie  en  Ch.iulx,  549. 

ViixATB  (Jaquot  de),  maire  de 
Montbéliard.  501,  502. 

Ville  {^z\Ae),  418. 

ViLLBNRUVB  fseigneur  de  la) 
V.  OiSELER  (Guillaume  d'). 

ViLLBR  rjean,  fîls  Jaquot),  habi- 
tant de  Sainte-Marie  en  ChauU, 
546. 

FUlers-lez-Luxeuil,  302,  505, 
553-540,  573. 

ViLLERs  Claude  de),  écuyer>  91. 

ViLLBRsCJeande),  messager,  507. 

Fillerssexel  (seigneur  de).  V. 
Palc  (Claude  de  la). 

VioN  (Girard  y  y  maître  de  la 
Chambre  des  Comptes  de  Dijon,  4i. 

VisBN  (Jean  de),  receveur  géné- 
ral de  Bourgogne,  4,  5, 15,  14,  20, 
21,  27.  45,  45,  48-100.  219,  220, 
251,  257,259,241,242,2^7. 

ViTEAOx  (seiyneur  de),  92. 

Fitry-le^Croisé,  428.  429,430, 
451. 

VoiLLBMBR  (Jean),  dit  le  Barbier, 
laboureur.  428.  430. 

VoLBMANT  (Girard),  bourgeois  de 
Montbéliard,  493,  496. 

fW^M  (bailli  de),  114, 115, 119, 
420,  121. 

VouGBRT  (Jeannin)»  laboureur, 
428,  430. 

VouiLLON  (seigneur  de).  V.  Sully 
(Georges  de). 

VoULCZ  (  Huguenin  )  ,  maître 
bourgeois  de  Montbéliard,  501. 

VuiLLAMBY  (Chrétien  et  Jean), 


habitants  de  VillersetBaudoncourt, 
536.  543. 

VoiLLBMiN  (dit  Jean  Morel),  ha- 
bitant de  Saint-Sauveur,  325. 

VuiQUE  (Jeannot  de),  479. 

w 

ïFaldshut,  515. 

fFoLUghoffeii,  512,  515. 

fratwiller,  520. 

WiDMANN  (Mangold),  chancelier 
de  Louis  comte  de  Wurtemberg, 
525. 528. 

fFiteiiheim,  :ï20. 

WiTiRGEN  (Conrad  de<,  officier 
des  comtes  de  Wurtemberg,  260, 
272.  275,  282,  503. 

Wurtemberg  (Eberard  de),  272. 

Wurtemberg  (  Henriette  de  ), 
comtesse  de  Montbéliard,  2C0,  271, 
272,  273,288,289.  291. 

Wurtemberg  (^Louis  et  Ulrich  de), 
comtes  de  Montbéliard,  9,  iO,  18, 
97,  195,  196,  205,  204,  207,  208, 
212,215,214,217.223,225,  25.1, 
234,  255,  256,  257,  258,  259,  260, 
262,  266-209.  270,  271,  272,  275, 
274,  27H,  276.277,  278,  279,  280. 
281,  282,  283,  284.  283,  287-289, 
290,  291,295,  294.  295,  296,  496, 
30'.  512,  525-528. 

fVyssenberg.  Voy.  Blamont* 


Xaintraillbs  (Poton  de),  440, 
44i. 


Vsenheim.  Voy.  hsenheim. 

z 

Zelande,  185. 

ZuricA,  128, 159,  141,160,461, 
510. 


Imprimerie  et  lith.  de  Henri  Barbier  à  Montbéliard. 


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