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Full text of "Oeuvres de Froissart"

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OEUVRES 



FROISSART 



OEUVRES 



DE 



FROISSART 

pabHé«t 
AVEC LES VARIANTES DES DIVERS MANUSCRITS 



PAR 



M. le baron KtCRVlflV DE I^EXXEIVHOVB 

Membre de I^Académie royale de Belgique 
Correspondaot de I^nttitut de France, de rAcadémie de Munich, etc. 



CHRONIQUES 

a 

TOME VINGT-QUATRIÈME 
Table analytique des nome géograpliiques 



BRUXELLES 
1877 



/ 



La table -des noms géographiques termine cette 
édition de Froissart, qui, à mesure que nous poursui- 
vions notre travail, s'est étendue au-delà de toutes nos 
prévisions. 

En jetant un coup d'œil en arrière, il nous est impos- 
sible de ne pas regretter les lacunes que nous n'avons 
pu combler, mais le lecteur voudra bien ne point 
perdre de vue que nous avons pour la première fois 
mis en lumière des textes d'une incontestable valeur ; et 
il nous saura peut-être aussi quelque gré d'avoir ajouté 
aux notes nombreuses où sont rapportés les événe- 
ments, un index renfermant des notices biographiques 
sur les princes et les chevaliers nommés par Froissart, 
et en second lieu un autre index destiné à éclaircir ce 
que les désignations géographiques du chroniqueur 
offrent trop souvent d'incertain et d'obscur. 

FROISSART. — XXIV. a 



1 59704 



VI 



Dans cette double tâche si longue et si laborieuse nous 
avons rencontré près de tous les érudits auxquels nous 
nous sommes adressé, lappui le plus obligeant et le plus 
utile. C'est pour nous à la fois un devoir et un honneur 
de reconnaître ici publiquement tout ce que nous avons 
emprunté à leurs excellentes communications. 

Et d'abord, en tout ce qui touche à la patrie même du 
chroniqueur, aux souvenirs quy a laissés sa famille, 
aux mentions si fréquentes qui rappellent et les lieux 
qu'il visita et les noms qu'il a rendus célèbres, nous 
ne saurions assez dire avec quel soin assidu et per- 
sévérant Thonorable archiviste de Valenciennes , 
M. Caffiaux, estparvenu à reconstituer, après quatre 
siècles, cette physionomie si intéressante du pays le 
plus chevaleresque et le plus littéraire, où l'on rencon- 
trait à côté des héros qui conquéraient les royaumes, 
des chroniqueurs aussi illustres que ces héros. 

Pour ce que nous avons conservé du Hainaut (et 
pourrions-nous assez déplorer ce démembrement im- 
posé par la force sous Louis XIV, qui a enlevé au 
Hainaut sa vieille capitale?) M. de Villers, archiviste 
de l'État, nous a ouvert le trésor des chartes des comtes 
de Hainaut, et la part qui en est restée aux archives 

« 

de Lille, nous a été communiquée avec la même obli- 
geance par M. Tabbé Dehaisnes, conservateur de cet 
important dépôt. 

Dautre part, des érudits qui ont consacré leurs 
recherches à des monographies pleines . d'intérêt , 
nous ont aidé de tout ce qu'ils avaient appris, et 
parmi ces données il y en avait qui offraient à nos 



VII 



yeux un mérite tout spécial : elles nous étaient adres- 
sées de Lestines par un savant aussi modeste que con- 
sciencieux. Je veux parler de M. Théodore Lejeune 
que diverses sociétés scientifiques du Hainaut ont 
inscrit au nombre de leurs membres et de leurs colla- 
borateurs. 

A côté de ce que nous devons aux notes qui nous 
ont été adressées, il faut ne pas oublier les facilités 
qui nous ont été offertes pour réunir celles que nous 
avons nous-méme cherché à rendre aussi complètes 
que possible. Il ne reste rien à ajouter à Thommage qui 
a été rendu si fréquemment à cet égard aux savants 
conservateurs de nos grands dépôts littéraires, M. Ga- 
chard, archiviste-général du royaume, et MM. Alvin et 
Fétis, conservateurs de la Bibliothèque Royale. Leur 
obligeance a été signalée par tous les savants étran- 
gers qui se sont arrêtés à Bruxelles : elle a été plus 
grande encore lorsqu'il s'agissait d'une œuvre tentée 
en Belgique en l'honneur du plus célèbre chroniqueur 
de nos anciennes provinces. 

En France, nous avons à payer la même dette de 
gratitude. 

M. Léopold Delisle, appelé récemment à remplir 
les fonctions si importantes d'administrateur de la 
Bibliothèque Nationale, a bien voulu nous confier les 
manuscrits que nous avions à reproduire ou à con- 
sulter. M. Michelant, en cette occasion comme en toutes 
les autres, a mis à nous aider un empressement que 
nous apprécions vivement, et c*est à l'habileté paléo- 
graphique de M. Deprez que nous devons de nom- 
breuses transcriptions. 



Vlll 



Aucun dépôt ne renferme plus de documents propres 
à justifier ou à corriger les narrations de Froissart que 
le Trésor des Chartes mis libéralement à nôtre dis- 
position par M. Alfred Maury ; et nous n'avons pu que 
regretter qu'il n'ait pas été en notre pouvoir d'y recourir 
plus souvent. Nos recherches eussent été bien plus 
pénibles et bien plus stériles si l'un des directeurs des 
Archives Nationales, M. Douët d'Arcq, connu par tant 
d'excellents travaux sur l'histoire de France, ne nous 
avait permis de puiser à pleines mains dans les sources 
qu'a réunies sa persévérante érudition : je veux parler 
de ces notes qui se comptent par milliers, où se trouvent 
groupés dans un ordre parfaitement méthodique les 
passages les plus intéressants des vastes collections du 
Trésor des Chartes. 

Les lumières de M. Boutaric qui a consacré au règne 
de Philippe le Bel de si remarquables travaux, nous 
ont été aussi d'un grand secours pour l'étude du 
XIV* siècle, dont les premières années ont surtout fixé 
son attention. 

M. Arthur Giry, M. de Laborde ne se sont pas 
montrés moins obligeants ; et il en a été de même de 
M. Luce qui, s'occupant également d'une édition de 
Froissart, comprenait mieux que personne que dans ces 
travaux il ne peut y avoir d'autre rivalité que le désir 
de servir utilement les intérêts de la science. 

M. Lacroix, toujours plein de zèle pour ce qui touche 
aux progrès de l'histoire et des lettres, ne s'est point 
borné à mettre à notre disposition les nombreux manus- 
crits de la bibliothèque de l'Arsenal, notamment cette 



IX 



chronique anonyme écrite dans la patrie de Froissart 
par un contemporain de Froissart, que nous regrettons 
de n'avoir pu exhumer tout entière : ses conseils 
éclairés ne nous ont jamais fait défaut. 

Parmi ces témoignages d'une précieuse sympathie 
auxquels nous ajoutons le plus grand prix, il en est 
qui nous manqueront au moment où nous achevons notre 
publication. Il suffira que nous citions ici M. Gui- 
zotqui a si bien nommé Froissart : le chroniqueur dra- 
matique du moyen âge, et M. de Barante qui avait su 
reproduire les récits de Froissart, en les faisant siens 
par l'ordre et l'élégance qui lui étaient propres, mais 
en leur laissant leur charme natif et leur naïveté. 

Hors de Paris, le même accueil était réservé à nos 
recherches. M. Rigollot nous cédait la transcription du 
manuscrit d'Amiens à laquelle il avait travaillé une 
grande partie de sa vie. M. Castan nous faisait con- 
naître le manuscrit de Besançon aussi bien que si nous 
l'eussions eu sous nos yeux ; et en ce qui concernait 
la partie peut-être la plus difficile de la géographie 
de Froissart, la description de la Guyenne, M. le 
vicomte de Gourgues, M. Léo Drouyn, M. Ribadieu 
nous confiaient le résultat de leurs longues recherches, 
tandis que M. Raymond, archiviste des Basses-Pyré- 
nées, se plaisait à éclairer des vives lumières de ses 
connaissances locales tout ce qui concernait le voyage 
de notre chroniqueur à la cour de Gaston-Phébus. 

L'hommage reconnaissant que nous rendons ici aux 
érudits français, nous le devons aussi aux érudits de la 
Hollande, de l'Angleterre, de l'Italie, de TAlIemagne. 



X 



M. Campbell à la Haye, M. du Rieu, à Leyde, nous 
ont confié avec une obligeance parfaite d'excellents 
manuscrits. On peut citer notamment le texte du second 
livre des Chroniques conservé à Leyde comme le plus 
complet et le plus correct qui soit parvenu jusqu'à nous. 

A Londres nous avons reçu le même accueil près de 
MM. les conservateurs du British Muséum et du Record- 
office. Il est impossible d'exprimer, si on ne Ta 
éprouvé soi-même, le sentiment dadmiration qu'in- 
spire au British Muséum l'aspect d'une installation si 
magnifique combinée avec un ordre et une régularité 
qui n ont rien de sévère ; et personne ne pourrait 
indiquer les importantes révélations que promettent 
aux explorateurs du Record-office les riches collections 
déjà classées et ces documents à-peu-près innombra- 
bles non encore catalogués , où nous retrouverons 
peut-être un jour les données vainement cherchées 
jusqu'aujourd'hui sur le clerc de Philippe de Hainaut. 

Si les collections de la Bodléienne à Oxford sont moins 
étendues, elles ne sont pas moins dignes d'attention. 
La même obligeance y attend quiconque se livre à des 
études sérieuses, et ne faut-il pas rappeler ici que c'est 
à l'un des conservateurs de la Bodléienne que nous 
devons la publication de la chronique rimée du héraut 
Chandos, l'ami de Froissart et l'un des narrateurs aux- 
quels il a lui-même emprunté ses récits ? 

Ne pouvons-nous pas citer aussi parmi les érudits 
anglais M. Gustave Masson qui, sans renier sa patrie, 
s'applique avec un soin si actif à faire connaître les 
richesses littéraires de l'Angleterre ? 



XI 



La mort est venue frapper récemment sir Thomas 
Phillipps qu|^, avec une inépuisable complaisance, nous 
avait ouvert les trésors de sa célèbre collection de 
Cheltenham ; mais du moins l'expression de notre pro- 
fonde gratitude parviendra jusqu'à lord Asburnham 
qui, en nous accordant 1 hospitalité dans sa magnifique 
résidence du comté de Suiïolk, nous a permis de con- 
sulter la bibliothèque qui n'en est pas le moins remar- 
quable ornement. 

Les RR. PP. de la Compagnie de Jésus qui dirigent 
le Collège de Stony-hurst, possèdent un ancien manus- 
crit de Froissart : nous leur devons l'analyse de ce 
texte, qui a été insérée dans notre introduction. 

Lorsque dans un voyage à Rome nous eûmes retrouvé 
le manuscrit de la quatrième rédaction du livre I*', qui 
restera connu sous le nom de manuscrit du Vatican, 
des facilités tout exceptionnelles furent accordées pour 
la transcription de ce texte. La Rome pontificale, héri- 
tière de Constantin, conservait alors dans sa splendeur 
séculaire la triple couronne que lui ont faite dans l'his- 
toire la foi, les lettres et les arts ; et rien ne menaçait 
encore le legs fait par Christine de Suède à un pieux 
vieillard près de qui elle était venue chercher la paix 
de l'âme et l'oubli des grandeurs du monde. 

L'Allemagne est moins riche en manuscrits de Frois- 
sart. Cependant nous ne pouvons passer sous silence 
les importantes communications de M. le D"" Henri 
Pfeiffer, qui nous ont permis de faire figurer dans notre 
édition le texte du manuscrit de Breslau. 

M. de Steiger, premier bibliothécaire de la ville de 
Berne, ne s'est pas montré moins obligeant. 



XIl 



Quelques explications spéciales sont nécessaires pour 
la table des noms géographiques. 

Notre premier projet était d'emprunter aux archives 
et aux bibliothèques des villes citées par Froissart la 
reproduction des principaux actes qui se rapportent 
aux narrations du chroniqueur et qui peuvent soit en 
compléter les détails, soit tout au moins en déterminer 
exactement la date. Parfois, on trouve à glaner dans 
les anciens rôles et dans les vieux comptes des notes 
historiques pleines d'intérêt. Force nous a été de renon- 
cer à ces recherches qui eussent suspendu pendant plu- 
sieurs années Taché vement de notre publication. 

Nous nous proposions aussi de joindre à notre travail 
des cartes où les chevauchées des belligérants eussent 
été indiquées avec soin. Nous pensions que les calques 
dressés d'après notre table géographique eussent pu 
devenir dans des mains plus habiles des documents inté- 
ressants pour la géographie du moyen-âge, et nous 
avions espéré un instant que le corps d'état-major belge, 
auquel on doit déjà des travaux remarquables de ce 
genre, aurait pu apporter un concours tout patriotique 
à l'exécution de cette tâche, puisque les chevauchées 
racontées par Froissart ont eu souvent nos frontières 
pour théâtre ou tout au moins ont révélé le courage de 
nos barons et de nos chevaliers. Une lettre de M. le 
ministre de la guerre, subordonnant ce concours à des 
conditions pécuniaires trop onéreuses, est venu, à 
notre grand regret, nous apprendre que nous nous 
étions trompé dans ce vœu, et nous sommes réduit à 
mettre sous les jeux du lecteur nos calques mêmes, 
quelque grossiers et quelque imparfaits qu'ils soient. 



XIII 

Ces cartes sont au nombre de trente-et-une ; nous les 
énuméreroDS successivement. 

L Hainaut (XXIV, 361). 

A la carte du Hainaut se rattachent les trois cartes 
suivantes : 

II. Hainaut et Thiérache (XXI V, 149). Nous y avons 
retracé la marche d*Edouard III jusqu'à la Flamen- 
gerie où il se trouva en présence de l'armée française 
réunie à Buironfosse. Il y a quelques divergences dans 
le récit des diverses rédactions. 

III.^Thiérache et Chimay (XXIV, 229). Nous y indi- 
quons, surtout d'après la quatrième rédaction composée 
à Chimay, les tristes scènes de pillage et de dévasta- 
tion qui se succédèrent comme représailles. 

IV. Valenciennes (XXV, 379). On sait que le chro- 
niqueur s'est plu à indiquer, autour de son toit natal, 
une foule de localités qu'il visita sans doute pendant 
sa jeunesse et où il put entendre raconter les doulou- 
reux épisodes de la campagne du duc de Normandie. 

V. Flandre (XXIV, 309). 

Les chroniques spéciales consacrées à la Flandre, 
sont celles où il y a le plus de noms de lieux. Il est 
évident que Froissart connaissait fort bien le pays. 

A la Flandre et au Hainaut se rattache la carte suivante : 

VI. Tournay (XXV, 340). 

Cette carte a été dressée pour les opérations du siège 
de 1340. M. Vanden Broucqne, archiviste de la ville 
de Tournay, a bien voulu nous donner sur l'ancienne 
topographie de la célèbre et vaillante cité des bords de 
l'Escaut des indications que nous avons été heureux de 
reproduire. 



XIV 



VIL. Brabant (XXIV, 127). 

Froissart, commensal du duc Wenceslas, n a donné 
sur les villes du Brabant que des renseignements fort 
exacts. 

VIII. Liège (XXV, 20). 

La même observation s'applique à cette carte. Frois- 
sart, chanoine de Chimay, était un des clercs rele- 
vant de Tévêché de Liège. 

IX. Hollande (XXIV, 375). 

Froissart visita Schoonhove et Gouda. A cette époque 
le comté de Hollande appartenait à la maison de Blois. 
On sait la part qu'elle prit aux sanglantes expéditions 
de Frise. Le chroniqueur semble avoir été moins bien 
instruit de ce qui se rapportait aux guerres de Lim- 
bourg et de Gueldre. 

La géographie de la France comprend treize 
cartes. 

X. Artois et Picardie (XXIV, 42). 

Ici les noms géographiques abondent. On voit que 
c'est l'un des pays que Froissart connaissait le mieux. 

Nous avons indiqué les deux grandes chevauchées 
d'Edouard III en 1346 et en 1360, celle de Robert 
KnoUes en 1370 et celle du comte de Buckingham en 
1380. 

Presque toujours les armées anglaises suivent à-peu- 
près la même route. Elles passent devant les villes 
où se sont enfermées les garnisons françaises, et se 
dirigent, en traversant la Somme et l'Oise, vers la 
Champagne. 



XV 



XI. Champagne (XXIV, 217). 

Ici encore nous continuons le tracé de la chevauchée 
d'Edouard III en 1360 et de la chevauchée du comte 
de Buckingham en 1380. 

Lorsqu'Édouard forma le siège de Reims, songeait- 
il à y faire couler sur son front Thuile sainte qui avait 
consacré la royauté de Clovis ? 

XII. Bourgogne (XXIV, 125). 

Les mêmes chevauchées se poursuivent en Bour- 
gogne. Nous continuons à les marquer par un trait sur 
cette carte. 

XIII. Ile de France (XXV, 158). Nous signalons sur 
cette carte la marche des expéditions anglaises qui se 
sont le plus rapprochées de Paris. Il semble qu'à 
diverses reprises Edouard III ait compté sur un mou- 
vement qui soit en 1346, soit plutôt après la mort de 
Marcel, lui eût facilité la conquête de la capitale du 
royaume de France. 

XIV. Normandie (XXV, 135). 

La Normandie fut le théâtre de fréquents combats. 
Nous avons cru pouvoir nous borner à faire connaître 
aussi exactement que possible la direction suivie par 
l'armée anglaise en 1346^depuis la Hogue jusqu'à Poissy . 

XV. Bretagne (XXIV, 133). 

Les historiens de la Bretagne sont fort incomplets 
pour ces guerres du XIV® siècle qui ont assuré à ce 
pays la meilleure part de sa vieille renommée cheva- 
leresque. Bien des faits seraient à redresser ou à classer 
dans un ordre plus rigoureusement exact, et les diffi- 
cultés qui sont liées à la chronologie, no sont pas moin- 
dres pour la géographie. 



XVI 

XVI. Maine (XXV, 50). 

Le Maine, louchant à la Bretagne, participa aux 
mômes guerres. Ce fut là que la bataille de Pontval- 
lain porta un coup mortel aux expéditions anglaises 
qui parcouraient la France. Nous indiquons la cheyau- 
chée du comte de Buckingham en 1380. 

XVII. Poitou (XXV, 193). 

Il y a pour les dénominations géographiques du Poi- 
tou et de la Saintonge d'assez nombreuses difficultés. 
Nous n osons pas nous flatter d'avoir réussi à les 
résoudre ; et Ton ne trouve guères de données plus 
satisfaisantes dans les monographies anciennes consa- 
crées au duc de Bourbon et à Bertrand du Guesclin. 

Nous indiquons sur cette carte les diverses étapes 
de la campagne anglaise de 1356. 

XVIII. Auvergne (XXIV, 55). 

Il faut remarquer la place considérable faite ici à des 
forteresses et à des châteaux qu'occupaient les chefs de 
compagnies. 

XIX. Provence (XXV, 210). 

Ici les indications géographiques sont rares. 

XX. Languedoc (XXV, 7). 

Pour le Languedoc, il y a une part notable à faire 
aux souvenirs personnels du chroniqueur. 

Nous n'avons pu déterminer quelle fut l'abbaye où il 
s'arrêta avant de se rendre à la cour de Gaston- Phébus. 

XXI. Guyenne (XXIV, 354). 

Aucune carte n'a donné lieu à plus de difficultés. 
Les érudits qui habitent la Guyenne, n'ont pu s'enten- 
dre à cet égard, et Froissart reste responsable à leurs 



yeux des données incomplètes ou inexactes qu'il a 
souvent empruntées» pour les événements antérieurs 
à son temps, à la chronique de Jean Le Bel. 

XXII. Béarn (XXIV, 71). 

Grâce à l'obligeante érudition de M. Raymond, le 
lecteur pourra suivre pas à pas l'itinéraire dont Frois- 
sart nous a laissé un récit plein de charmes. 

Nous franchissons la mer avec Froissart, et trois 
cartes figurent les pays gouvernés ou envahis par 
Edouard III. 

XXIII. Angleterre (XXIV, 20). 

De nombreuses mentions géographiques rappellent 
les voyages de Froissart v Quelquefois la forme des noms 
géographiques rend leur désignation assez difficile. 

XXIV. Ecosse (XXIV, 284). 

Ici aussi les difficultés, abondent, surtout pour ces 
bourgs et ces forêts des borders où se livrèrent de si 
nombreux combats. 

XXV. Irlande (XXIV, 380). 

A peine quelques noms de lieux. Froissart ne con- 
naissait rirlande que par les récits assez vagues et fort 
étranges de Henri Chrystead. 

Nous retrouverons la trace de la gloire de l'Angle- 
terre sur les deux cartes qui suivent : 

XXVI. CastiUe et Aragon (XXIV, 177). 

Un trait marque les étapes du prince de Galles 
depuis Dax jusqu'à Burgos. On remarquera aux bords 
de TEbre le bourg de Najera qui donna son nom à la 
victoire dont le prince de Galles se montra le plus fier. 



XTIII 

XXVII. Portugal et Galice (XXV, 205). 

Le duc de Lancastre se plaignait de ne pouvoir ni 
comprendre , ni retenir dans ' sa mémoire les noms 
espagnols. Combien nest-il pas plus difficile de resti- 
tuer aujourd'hui ceux que Froissart entendit prononcer 
par don Juan Pacheco ! 

Ce que nous pouvons expliquer, nous le devons au récit 
si complet et si exact de Lopez de Ayala. Il y a aussi 
lieu de tenir compte de quelques autres relations con- 
temporaines écrites en Espagne et en Portugal. 

XXVIII. Allemagne (XXIV, 13). Froissart aimait peu 
les Allemands et ne connaissait pas leur pays. Néan- 
moins il avait recueilli quelques lointains récits sur la 
Lithuanie et la Livonie. 

XXIX. Italie (XXIV, 382). 

Froissart est assez inexact dans ce qu'il rapporte des 
affaires d'Italie. 

XXX. Turquie (XXV, 374). 

A diverses reprises Froissart revient sur les événe- 
ments dont rOrient était le théâtre. Il en fut instruit 
successivement par les chevaliers du roi Pierre de 
Chypre et par les conseillers de Jean de Nevers. On 
remarque quil s'indignait, comme tous les hommes de 
son temps, des discordes des princes chrétiens à l'aide 
desquelles se développait la puissance menaçante des 
Infidèles. 

XXXI. Nicopoli (XXV, 128). 

Cette carte spéciale a été complétée à l'aide de 
diverses relations qui ajoutent d'importants détails à 
la narration de Froissart. 



xtx 



Nous n'avons fait figurer sur ces cartes que les noms 
des localités mentionnées dans la chronique de Frois- 
sart. Il n a été fait à cette règle que trois exceptions, la 
première pour l'expédition anglaise que couronna la vic- 
toire de Crécy, la seconde pour Tinvasion du prince 
de Galles qu'une autre victoire termina sur le champ 
de bataille de Poitiers, la troisième pour la croisade de 
Nicopoli. Dans ces trois cas nous avons ajouté, en les 
distinguant par un astérisque, certains noms géogra- 
phiques que les documents officiels contemporains 
désignaient comme les principales étapes des chevau- 
chées. 

Nous terminons ici cette œuvre pleine de péni- 
bles études et de persévérantes recherches ; mais, quelle 
qu'en ait été la durée, il nous semble en prenant 
congé de ce bon et doux maître qui s'appelle Froîssart, 
que ces années se sont écoulées aussi rapidement dans 
sa douce et aimable accointance que les courtes heures 
qu'il passa avec Guillaume d'Ancenis ; et comme le che- 
valier qui voyageait aux bords de la Loire, charmé par 
les mômes récits, nous nous laissons aller, malgré 
nous, au regret que si tôt, selon l'expression du chro- 
niqueur, « se soit défaite sa compagnie » . 



TABLE DES NOMS GÉOGRAPHIQUES 



* Aar VIII, 470. 

"^ Aherkar/XVllh2S. 



Abercorn ? 
Abbeville II, 427 ; IV, 211-213 ; V, 3, 5, 6, 7, 9, II, 13-15, 
17-20, 23-30, 36, 39, 42, 43, 46, 51, 71, 146, 178, 180 ; 
VI, 87, 89, 93. 106, 109, 110, 286, 293, 379, 303, 311, 
384 ; VII, 246, 286, 303, 306, 308-311, 425, 426, 438- 
442; VIII, 328, 335, 397 ; XI, 20; XV, 111, 115-117, 
119, 121, 124-127, 140, 190, 191 ; XVI, 232 ; XVII, 199, 
201-206, 374, 403, 469, 482, 484. 

Cf. r, 311, 370, 371, 372 ; I^ 79, 117 ; II, 553 ; IV, 499 ; 
V, 472, 473, 528, 545 ; VII, 527 ; VIII, 452 ; X. 491 ; 
XVIII, 291. 

« Forte ville, grande et bien garnie de gens d'armes » (V, 
11). — « Ville grande et estendue et bien logans » (V, 30). 

Froissart qui rapporte le séjour qu'il y fit, Tappelle : la 
bonne ville d'Abbeville (VII, 246, 301, 441 ; XV, 124, etc.). 

Froissart mentionne labbaje de Saint-Pierre (V, 40, 
43) et la porte de Rouvraj (VII, 441, 442). 

* Les explications sur les signes employés, qui ont été données à la 
première page des noms historiques, s^appliquent aussi à la table des 
noms géographiques. 

FROISSART. — XXIV. 1 



2 ABBE VILLE. 

Le 16 décembre 1335, Philippe de Valois se trouvait à 
Abbe ville. 

En 1365, on reconstruisit les portes et les murailles 
d'AbbeviUe. 

La rentrée des Français à Abbeyiile, lorsque Charles V 
rompit la paix de Bretigny, fut considérée comme un 
événement important et d'un heureux présage. 

Au mois de mai 1369, Charles V donne une maison à 
Abbe ville à Jean des Prés qui a contribué à la reddition 
de cette ville. 

On peut voir dans le recueil des Ordonnances les nom- 
breux privilèges accordés vers cette époque par Charles V 
à Abbeville. Cette ville est unie à perpétuité à la couronne ; 
elle reçoit pour insignes les armes pleines de Ponthieu au 
chef de France. Ses habitants peuvent circuler librement 
dans tout le royaume. Tous les impôts perçus à Abbeville 
leur sont attribués. 

Je me bornerai à citer les dates de quelques-uns des 
privilèges accordés à Abbeville pendant les trente dernières 
années du XIV* siècle. 

Au mois do mai 1369, CharlesVmet à néant tous les pro- 
cès intentés par le roi d'Angleterre à la ville d' Abbeville. 

Au mois de juin 1369, la ville d'Abbeville reçoit l'au- 
torisation d ecarteler ses armes communales de ) ecu royal 
de France, c'est-à-dire d'y placer un chef d'azur semé de 
fleurs de lys d'or. 

Au mois de mars 1369 (v. st.), le roi de France * confirme 
les privilèges d'Abbeville. 

Le 9 mai 1376, Charles V maintient au maire et aux 
échevins d'Abbeville la connaissance des cas réservés 
ailleurs à la juridiction royale. 

Charles VI confirma dans les termes les plus solennels 
les privilèges d'Abbeville au mois de novembre 1380. 

Par une charte du II avril 1383, Charles VI reconnut 
aux bourgeois d'Abbeville le droit de choisir dans leurs 



ABBEVILLE. — ABREDANE. O 

procès entre la juridiction du roi et celle des échevins. 

On lit dans une ordonnance rojale de 1399 : « que la ville 
(( d'Abbeville est assise en un reculet de mer et qu'en icelle 
a a plusieurs enseignes de mestiers et entre les autres 
(( l'enseigne de la draperie dont la plus grant et plus saine 
a partie de tout le commun bourgeois et habitants d'icelle 
a vivent et se entremettent. » 

Pour résumer cette énumération qui serait trop longue 
si elle était complète, il suffît d'ajouter que lorsque la ville 
de Saint-Jean-d'Angélj mérita par sa soumission à la 
France la plus vaste concession de privilèges, on ne crut 
mieux faire que de lui attribuer tous ceux dont jouissait 
Abbeville. 

Il est fait mention du séjour de Charles VI à Abbeville 
dans une ordonnance rojale du 26 mai 1394. 
Abkrdeen, Abredane, Abredaine II, 17,272, 285,289,327, 
333, 334 ; III, 234 ; X, 393 ; XIII, 201, 203, 224 ; XVII, 4. 

Cf. I-, 140 ; II, 521 ; XVIII, 27, 29. 

Port sur la mer du Nord dans le comté de Mar. 

Aujourd'hui l'une des villes les plus importantes de 
l'Ecosse. 
Aberdour, Astrebourg II, 315. 

J'avais d'abord songé à lire : Ashkirk , car on eût aisé- 
ment compris que dans ce nom la désinence : kirk eût été 
remplacée par le mot : bourg ^ traduction du mot : town. 
En effet on trouve en Ecosse un grand nombre de localités 
désignés indifféremment par les mots : town et kirk, 

Ashkirk se trouve dans le Teviotdale à l'ouest du Rox- 
burgh-shire. 

Cependant comme Froissart cite Astrebourg après 
Dundee, j'ai cru préférable de lire : Aberdour. 

Aberdour est dans le comté de Fifo et au bord du Fjrth- 
de-Forth. C'était un domaine de la maison de Morton. 
A Menas. Voyez Aubenas. 
Abredane-t Abredaine, Voyez Abkrdeen. 



4 ABSCON. — ADOUR. 

Abscon, Ascon III, 166, 167. 

Commune du canton de Bouchain, arrondissement de 
Valenciennes. 

A deux lieues nord-ouest de Bouchain dans Tancien pays 
d'Ostrevant. C'était l'un des fiefs possédés par Tabbaje de 
Marchiennes en vertu du testament de sainte Rictrude. 

On a récemment découvert sous Téglise rentrée d'un 
souterrain. Les habitants d' Abscon s'y réfugièrent-ils en 
1340? 

* Abzac XVIII, 349. 

* AçoREs (les) IV, 439. 

AcQuiGNY, Akegni V, 367 ; VI, 425 ; VII, 7, 11, 12, 13. 

Cf. VII, 488. 

Acquigny, chef-lieu de canton, arrondissement de Lou- 
viers (Eure). 

Froissart dit (VII, 11) que ce bourg se trouve assés près 
de Pacy dans le comté d'Évreux. 

Guillaume et Renaud de Braquemont combattaient au 
siège d'Acquigny sous les ordres du sire de Blainville. 

On voit par une charte de 1379 qu'Arnauton de Milan 
était à cette époque capitaine d'Acquigny. 

* Acre XVI, 470, 471, 484. 

* Acnvant XVIII, 462, 463. 

Je ne connais aucune localité de ce nom près de Saumur. 
M. Luce soupçonne une erreur dans le procès- verbal de la 
prise de possession par Chandos tel qu'il a été publié par 
M. Bardonnet et propose de lire au lieu de : Trêves et 
Acrivant, ce seul nom : Trèves-Cunaut. Voyez ce mot. 
Adam. Voyez Ville-Adam. 
Adda, Ade, « gros flume » X, 327. 
Cf. X, 556. 

Rivière d'Italie qui se jette dans le Pô. 
A de. Voyez Adda. 
Adelphe. Y oyez Delphes. 
Adour, Lisse XI, 17, 21, 56, 64. 



ADOLR. — AFRIQUE. i> 

Cf. XI, 433, 434, 436. 

« Belle rivière aussi clère comme une fontaine (XI, 17). » 

Froissart appelle cette rivière : la Lisse et dit qu'elle 
passe à Bagnères et à Tarbes. Il ajoute qu'il la suivit entre 
MoDtgaillard et Barbazan. 

En un seul endroit (XI, 65) il appelle cette rivière : la 
Baignier. 

Ce qui explique peut-être le nom de Lisse, c'est qu'aux 
portes de Tarbes, sur la route du Béarn, Froissart traversa 
une petite rivière nommée la Lèche, qui descend aussi des 
montagnes et dont le cours est parallèle à celui de l'Adour. 

Froissart s'occupant ailleurs (XII, 114) « de la rivière 
« qui court à Bajonne assés grosse, » a cru y retrouver 
le Gave de Pau : cette fois encore il eût du nommer 
l'Adour. 
^ Adriatique XVI, 319. 

* Aerschot IV, 463. 

* Aesterzee XV, 402. 
Africains. Voyez Afrique. 

Afrique, Africains XIV, 152, 153, 158, 159, 163, 211-253, 
269, 280. 

Continent qui s'étend au sud de la Méditerranée. 

Cf. XIV, 420, 421 ; XVI, 494. 
Afrique (ville d') XIV, 152, 159, 212-253, 269-279. 

Froissart, indépendamment de la désignation générale 
qui s'étend au littoral méridional de la Méditerranée, 
donne à Mehedia le nom de ville d'Afrique. Au XVI' 
siècle il en était encore de même. 

Froissart décrit ainsi la ville d'Afrique : « Ville séant 
« en mer, oultre mesure forte, pourveue de tours, de 
a portes et de hauls murs durs et espès et de parfons 
« fossés, clef et retour des Barbarins (XIV, 152). » 

On peut consulter sur la ville d'Afrique le continuateur 
de Guillaume de Nangis et la chronique du duc Louis do 
Bourbon. 



6 AGEN. — ÂGUILAR-DEL-CAMPO. 

Agbn IV, 233 ; V, 103 ; VI, 283, 286, 309 ; VII, 147, 294, 
299, 359, 360, 476, 477 ; VIII, 2, 3, 5, 7 ; XI, 122, 225, 
226 ; XIV, 26 ; XVI, 216 ; XVII, 326, 391, 467, 475, 
476, 496. 

Cf. I«, 370 ; II, 523, 529 ; V, 524 ; VII, 341 ; XI, 440 ; 
XVIII, 376, 386, 414, 439, 440, 443, 449. 

Froissart (VIII, 2) l'appelle : « la bonne cité d'Agen. » 

Aujourd'hui ville de 18000 habitants et chef-lieu du 
département de Lot-et-Garonne. 

Au mois de janvier 1340 (v. st.), Philippe de Valois 
confirma les privilèges des consuls et bourgeois d*Agen. 

La ville d'Agen fut en même temps unie à la couronne 
de France : ce qui fut confirmé au mois de décembre 1354. 

En 1345, les bourgeois d'Agen reçurent l'autorisation de 
faire le commerce dans tout le royaume de France. 

En 1351, Simon de Bucy fit exécuter à Agen comme 
traîtres un sous-diacre nommé Bernard de Pastillac et un 
écuyer nommé Hugues de Bujac. 
Agenois, AghenoU, Aginois II, 428 ; IV, 225, 232, 306. 309, 
334, 339, 340, 359, 366, 370, 373 ; V, 103, 378 ; VI, 
274, 283, 286, 309; VII, 347, 358, 362, 376, 377, 476 î 

VIII, 5, 9, 311; IX, 141; XIV, 292; XV, 115, 152; 
XVII, 176, 184, 391, 434, 457, 465, 467. 

Cf. II, 523, 529 ; XVIII, 20, 293, 294, 414, 439, 440, 
449, 551. 
Aghillon, Voyez Aiguillon. 
Agillare-de-Champ, Voyez Aguilar-del-Campo. 
Agillon, Voyez Aiguillon. 
Agreda, FcreUe, NegretU, Grette VII, 273 ; VIII, 305, 306 ; 

IX, 111. 

(( Gros village au val de Soria {IX, 111). » 
Sur la route de Tudela à Soria (Vieille- Castillc). 
Aguilar-del-Campo. AgUlare-de-Champ XII, 141. 

Petite ville de la Vieille-Castille a sur la frontière de 
« Galice, » dit Froissart (XII, 141). 



AGUILAR-DEL-CAMPO. — AIGUESMORTËS. 7 

Entre Palencia et Bena vente. 
Agmllon-sur-Séllette, Voyez Guillon-sur-Serain. 
AiGLB (r). Vojez Laiglb. 
Aigle, Voyez Aigre. 
Aigre, Aigle X, 328, 329. 

Petite ville située dans une ile que forme un confluent 
de la Charente (arrondissement de Ruffec-Charente). A huit 
lieues d'Angouléme et à onze lieues deSaint-Jean-d'Angély. 
Aiguemorte. Voyez Aiguesmortes. 
Aiçuepasse. Voyez Aigueperse. 
Aigueperse, Aiguepasse IX, 140 ; XIII, 73, 309. 

Ville de 2700 habitants (arrondissement de Riom, Puy- 
de-Dôme). 
Ce fut le cardinal de Richelieu qui fit démolir le château. 
On trouve en 1329 des lettres de sauvegarde pour Notre- 
Dame d'Aigueperse. 

Un document de Tépoque de Charles IX appelle encore 
Aigueperse : « une belle et longue ville. » 
Aiguesmortes, Aiguemorte II, 340, 342, 361, 428 ; V, 341 ; 
XIII, 301, XVII; 43. 
Cf. XVIII, 369. 

Aigues-Mortes (arrondissement de Nîmes) est une petite 
ville célèbre par son port qui n'existe plus et son enceinte 
crénelée qui a mieux résisté à la marche des siècles qui 
se sont succédé depuis saint Louis. 

Le 20 janvier 1350 (v. st.), le roi Jean se trouvait 
à Aiguesmortes. Au mois de février suivant (il était en ce 
moment à Lyon), il confirma les privilèges dont jouissaient 
ses habitants. 

On lit dans des lettres royales de Charles V, de 1373, 
que la ville d* Aiguesmortes était fort bien close et bien 
fortifiée^ et que c^était un port de mer considérable, mais 
qu'elle avait été dépeuplée par les guerres à ce point qu'il 
n^y avait plus assez d'habitants pour la garder, et d'autre 
part que les marchands étrangers n'y venaient plus parce 



8 AIGUESMORTES. — AIGUILLON. 

que le port en était ensablé et que la rade était devenue 
éloignée de la ville. 

Charles V essaya inutilement de lui rendre son ancienne 
prospérité. 

On exploitait des salines près d'Aiguesmortes. 
Aiguillon, Agnion, Aghillon IV, 274, 275, 278, 282-284, 
310, 337, 338, 340, 349, 350, 352, 354-353, 361-366, 
368-373, 375, 376, 378, 379, 381-385 ; V, 45, 85, 86, 
88-94, 96-100, 102, 103, 108, 252, 253, 375 ; VIII, 4-6, 
9 ; XI, 226 ; XVII, 167, 168, 177, 178, 180-190, 218- 
222, 224, 270, 496. 

Cf. I^ 38, 84 ; IV, 462, 483, 505 ; V, 483, 484, 486 ; 
XVIII, 293. 

Ville de 3800 habitants, arrondissement d'Agen (Lot-et- 
Garonne). Elle se trouve sur la rive gauche du Lot près de 
sou confluent avec la Garonne. Il existe encore des débris 
importants du château. 

Le siège d* Aiguillon était levé d*après dom Vaissette 
dès le 22 août 1346. 

• On a conservé plusieurs ordonnances du duc de Nor- 
mandie renduesen 1346, a en nos tentes devant Aiguillon. » 
Il en est du 27 avril, du 8 juin et du mois d'aoïît. 

Dans une charte donnée aussi devant Aiguillon, le duc de 
Normandie accorde cinq cents livres de rente à son écujer 
tranchant Robert Daugerent qui lui a cédé Alexandre de 
Caumont, fait prisonnier à l'assaut du pont d'Aiguillon. 

Selon la chronique 10233 de la Bibliothèque de Bour- 
gogne le duc de Normandie avait quatre-vingt mille 
hommes sous ses ordres au siège d*Aiguillon. 

Le château d*Aiguillon occupe le sommet d'un mamelon 
dont la pente est fort rapide. C'est une vaste construction 
dont les bases sont modernes et dont les parties bâties au 
mojen-âge ofl^rènt un étrange assemblage de murailles 
gigantesques, de tours à demi écroulées, de créneaux en 
ruine. L'antique chapelle du château est devenue l'église 
paroissiale. 



AIGUILLON. — AIRE. î) 

La ville d'Aiguillon est encore entourée de ses fossés et 
des débris de ses anciennes fortifications. 
Aillier, Voyez Allier. 
Aimet, Vojez Eymet. 
Ainne. Voyez Aisne. 

AiRAiNES, Arainnes IV, 429, 432, 434 ; V, 1, 3, 8, 14, 18, 19 ; 
XVII, 198, 199. 

Cf. IV, 498, 499 ; V, 471, 473, 545. 

Commune de 2300 habitants, arrondissement d*Amiens. 
On y voit encore les ruines de l'ancien château. 

En 1325, Edouard II, roi d'Angleterre, fit don à Matthieu 
de Trie de tout ce qu'il possédait à Airaines. 

En 1336, une foire fut établie à Airaines à la demande 
de Matthieu de Trie. 
Aire II, 218, 219, 230, 354, 427, 429 ; III, 129, 210, 296, , 
299, 301, 302 ; V, 84, 87, 184, 238, 278; VIII, 283. 
339; IX, 250; X, 113, 121, 212, 224, 226-228 ; XV, 
297, 299 ; XVII, 34, 241, 247. 

Cf. II, 516 ; III, 495 ; V, 497, 505. 

Ville de 8300 habitants, arrondissement de Saint-Omer 
(Pas-de-Calais). 

Les rois de France reconnurent à diverses reprises ce 
qu'ils darent, pendant les guerres du XI V* siècle, à la 
fidélité des habitants d'Aire. Leurs privilèges furent con- 
firmés au mois d'octobre 1347, au mois de novembre 1348 
et en 1350. 

Philippe de Valois permit aux bourgeois d'Aire de porter 
des armes en important ou en exportant leurs marchan- 
dises. 

Par une charte donnée à Saint-Omer au mois de novem- 
bre 1353, le roi Jean, prenant en considération ce que la 
ville d'Aire avait souffert pendant les guerres, y établit 
une foire annuelle de quatre jours à partir du lundi avant 
la Pentecôte. 
Aire XIV, 77. 



iO AIRE. — ALBRËT. 

Ville de 5200 habitants, arrondissement de Saint-Sever 
(Landes). 
Aisne, Âinne, Esne, rivière VI, 87, 89, 99, 231, 2G0 ; VIII, 
24, 33 ; IX, 257 ; XV, 204 ; XVI, 381 ; XVII, 371, 546. 
Cf. XV 437 ; XVIII, 144. 

Rivière qui se jette dans TOise après un cours de 
soixante-dix lieues. 
Aix II, 345. 

Ancienne ville impériale qui conserve encore les souve- 
nirs de la gloire de Charlemagne, mais qui n*a pu retrou- 
ver son tombeau. 

Une charte de Charles V, du mois de mars 1368, assimile 
pour le paiement des droits de péage les habitants d*Aix-la- 
Chapelle à ceux du rojaume de France. C'était là, lisait-on 
dans cette charte, que reposait Charlemagne, le glorieux 
prédécesseur de Charles V sur le trône de France, qui 
avait délivré la Terre-Sainte du joug des Sarrasins. 
Aix IX, 151, 212 ; X, 324 ; XII, 225 ; XIII, 25 ; XV, 255 ; 
XVI, 109, 239. 

Cf. XIII, 325, 359 ; XV, 459. 
Aix en Provence. 

La plus célèbre cité de Tancienne Provence. 
Akeçni, Voyez Acquigny. 
* Albanie XVI, 453, 510, 511. 
Albatas XI, 401. 

Albatana (Murcie) ? 
Albe (île d'). Voyez Elbe. 
Albenas, Voyez Aubenàs. 
Albigeois, Albigois XI, 21, 28, 120, 121. 
Cf. XVIII, 494. 

Pays dont Alby était la capitale. 
Albret, Lahret III, 132, 311 ; X, 78, 79. 

Froissart appelle les habitants du pays d* Albret : les 
Labrisiens (XI, 32 ; XII, 351 ; XIII, 95). 

Le berceau des illustres et puissants seigneurs d*Aibret 



ALBRET. — ALCONCUEL. 11 

a perdu jusqu'à son nom. Ce n'est plus que le village de 
Labret, avec ses huit cents habitants, perdu au milieu des 
landes (arrondissement de Mont-de-Marsan). 

Au XVP siècle le nom de cette localité retrouva un 
instant son éclat. Henri II en fit en 1550 le siège d*un 
duché-pairie érigé en faveur d'Antoine de Bourbon, et le fils 
de ce duc et pair, qui fut depuis Henri IV, j passa une 
partie de sa jeunesse. 

Il ne reste du château d'Albret qu'un donjon et quelques 
fossés. 
Albret (tour d*) VIII, 220. 

Au lieu de tour d' Albret ou de la Breth , lisez : la tour 
de la Broe. 

Cette rectification n'est pas douteuse ; il suôit de compa- 
rer les pp. 214 et 220 du tome VIII. 

Voyez le mot : Brou. 
* Alby XVIII, 440. 

Ville de 16000 âmes et chef-lieu du département du 
Tarn. Il est assez étrange qu'elle ne soit pas une seule fois 
citée par Froissart. 
Alchafourne XI, 240. 

Il serait difficile de retrouver le véritable nom de ce 
château ou de cette ville, résidence du despote de Servie. 

« Droit au descendant des montagnes de Hongrie, » dit 
Froissart (XI, 240). 

Agram ? 
Alcobaça, Calasse (la) XI, 265, 309, 311, 315, 318, 394. 

Cf. !• , 362. 

Célèbre abbaye de l'ordre de Saint-Benoît fondée par 
Alphonse P% roi de Portugal. 

Elle doit son nom aux torrents d' Alcoa et de Baca qui 
se jettent près de là dans la mer. 

A l'ouest d'Aljubarrota et à cinq lieues de Leiria. 
Alconchel, Cortiel^ Conciel IX, 457. 

Au sud d'Olivenza sur le bord d^un ruisseau que borde 



12 ALGOMCHEL. — AUUBARROTA. 

vers le nord une double chaîne de montagnes couvertes de 
bois où le maître de Saint-Jacques plaça son embuscade. 
AleMne. Voyez Alquine. 

AUmaigne^ Alemans. Voyez Allemagne, Allemands. 
Alenchon, Voyez Alençon. 
Alençon, Alenchon, Allenchon IV, 379 ; VI, 407 ; XII, 2. 

Cf. XVIII, 144. 

Ville de 16000 âmes, chef-lieu du département de l'Orne. 

Il ne reste plus que deux tours de l'ancien château. 
^ Alentejo XI, 459. 

Alequine, Voyez Alquine. 

Alexandrie XI, 229, 231; XIV, 302, 304, 305, 309-313; 
XV, 221. 

Cf. XI, 441 ; XV, 444. 

Ville du Milanais, à 15 lieues nord-ouest de Gènes. 
Alexandrie XI, 229, 231 ; XIII, 5 ; XIV, 10, 164, 278 ; XV, 
243, 263, 264, 329, 356 ; XVI, 31, 32, 67. 

Cf. XI, 441 ; XV, 451, 465, 466, 485, 505 ; XVI, 415, 
416, 440, 497. 

Port d'Egypte, célèbre depuis la plus haute antiquité et 
fréquemment cité dans les relations des Croisades. 
Alfaro, jlZpAaro IX, 111-113. 
Cf. P, 500. 

Sur rÈbre, aux limites de la Navarre et de la Castille. 
Algarve, Allegarhe X, 46. 

Province de Portugal. Froissart en cite les vins. 
Algésiras, Argésille^ Arsésille V, 252 ; XVII, 32, 270. 
Cf. P, 25 ; ÏV, 458 ; V, 514. 

Port d'Andalousie célèbre dans les guerres contre les 
Mores. 
Alier, Voyez Allier. 

Aljubarrota, Juberot XI, 163, 166, 167, 173, 175, 177, 190, 
265v 297, 305, 309-312, 316-318, 328, 392, 394 ; XII , 
100, 133, 138, 203. 

Cf. P, 144 ; P, 257, 288, 352 ; XI, 433, 440, 453, 458, 
459. 



AUUBARROTA. — ALLEMAGNE. io 

A Touest de Leiria. 

Sur le champ de bataille d'AIjubarrota s'élève Tabbaye 
de Batalha fondée par le roi Jean P' en souvenir de sa 
victoire. 
Alîegarhe. Voyez Algarve. 

Allemagne, Alemaigne II, 10, 13, 20, 21, 195, 311, 324, 339, 
345-347, 357-359, 372, 374, 377, 381, 383, 384, 
386-388, 390, 392, 420, 427, 428, 434, 442, 443, 454, 

458, 461, 465-468, 472, 480, 481, 483-485 ; III, 2, 4, 6, 
10, 11, 13, 15, 19, 20, 22, 26, 27, 29, 33-37, 39-42, 
51, 52, 54, 57-59, 6062, 77, 92, 99-101, 103, 110, 
112, 114, 118, 135, 144-147, 168-172, 175, 179, 181- 
183, 187, 193, 198, 202, 203, 212-214, 221-223, 249, 
251-254,262, 266, 269, 282, 284-292, 294-300, 311, 
319, 366, 374, 380 ; IV, 124, 204, 206, 213, 326, 328, 
381, 398400 ; V, 29, 31, 55, 61, 162, 256, 260,267, 
274. 275, 277, 313, 349, 407, 412, 424, 426, 437, 442, 
443, 462; VI, 86, 88, 91, 99, 114, 150, 151, 187, 
189, 190, 202, 203, 210, 214, 227, 229, 232, 234, 327, 
329, 375 ; VII, 16, 18, 226, 227, 315, 318, 319 ; VIII, 
284 ; IX, 146, 199, 211-213, 285, 307, 459, 462 ; X, 237, 
373, 383 ; XI, 195, 245, 358 ; XII, 92, 152 ; XIII, 1, 14, 
17, 27, 37, 184, 185, 276 ; XV, 244 ; XVI, 29, 69, 83- 
87, 96, 119, 135, 205, 238-240; XVII, 42, 43-46, 48, 
50, 58, 59, 64, 65, 67, 87, 103, 104, 154, 213, 510, 511. 

Cf. I«, 431, 498, 499, 513 ; II, 525, 528, 542, 546, 
547, 549 ; III, 518, 525, 528, 542, 546, 547, 549 ; IV, 
442 , 467 , 476 , 478 , 479 , 505, 507 ; V, 482, 488, 
498 ; VI, 486, 487 ; VII, 485, 537 ; VIII, 476 ; IX, 500, 
519, 574 ; XI, 451 ; XIII, 341, 357, 359 ; XV, 443, 452, 

459, 460, 476, 487 ; XVIII, 41, 64, 95, 153-155, 158, 
165, 188, 272, 409. 

Nous résumerons ici les principaux passages où les Alle- 
mands sont cités par Froissart. 
Les Allemands restèrent constamment attachés au pape 



14 ALLEMAGNE. 

de Rome (XII, 261 ; XVI, 124). Ils sont pieux et fort 
dévots dans leurs pèlerinages (X, 372). 

Les Allemands tiennent beaucoup à leur liberté, etjamais 
on n'a pu les soumettre à des tailles (XII, 66). 

Ils sont hospitaliers, et les croisés de Nicopoli réprou- 
vèrent dans leurs malheurs (XV, 331). 

A côté de ces vertus des Allemands, il faut placer leurs 
défauts. 

« De leur nature sont rudes et de gros engien , si ce 
« n'est au prendre à leur proufflt ; mais à ce sont-ils assés 
<( appers et habilles (XVI, 85). » 

Ils se laissent trop dominer par Tavarice et ne sont pas 
(( bon païeur (III, 6). » 

Ils servent volontiers les princes étrangers, tels que le 
roi de France (VIII, 211 ; X, 265 ; XI, 358), le roi d'An- 
gleterre (III, 1, 62 ; VI, 203, 227, 228), le duc de Milan 
(XV, 256), le roi de Portugal (XI, 305), Henri de Trana- 
tamare (VII, 244), le duc de Lancastre (VII, 443 ; IX, 
92), le comte de Cambridge (IX, 457, 482), le roi de Major- 
que (VIII, 102) ; mais le prince de Galles n'en voulait 
point dans son armée (VII, 141), quel que fût Thommage 
qu'ils rendissent à sa gloire (VII, 227). 

On en vit un grand nombre s'enrôler dans les compa- 
gnies (IX, 155 ; XII, 219, 347). 

On donne chez eux le nom de linfars à ceux qui prennent 
ainsi les armes pour vivre aux dépens des bourgeois et des 
laboureurs, et ce sont les plus grands pillards et robeurs 
du monde (XIII, 259, 260). 

Ils font payer fort cher leurs services et sont a durement 
« convoiteux » (II, 374, 383, 384 ; III, 311, 380 ; XIV, 
21, 84, 102, 176). On ne le vit que trop pendant le séjour 
qu'ils firent à Reims (XVI, 84). 

On leur reproche leur dureté à l'égard de leurs prison- 
niers (VIII, 50, 54, 144 ; X, 229 ; XIII, 102, 241). Aussi 
les Bretons les redoutaient-ils comme des ennemis sans 
pitié (VIII, 376, 377, 380). 



ALLEMAGNE. — AUTWICK. 15 

Ce sont d ailleurs « haultaines gens » qu'il est dangereux 
d'attaquer (XIII, 102, 103). 

Des traités solennels unissent les Français et les Aile- 

» 

mands (XIII, 183). Charles V eût voulu les fortifier par 
des mariages (X, 344, 347) ; mais le duc de Boui^ogne 
espérait peu de fruit de ces négociations (XVI, 87) , car les 
Allemands n'aiment pas les Français, et Froissart indique 
Torigine de cette haine (II, 345). 

Rohert d'Artois disait à Edouard III : « Il n'est rien en 
« ce monde que li Alemant désirent si que d'avoir aucune 
a cause et title de guerryer le royaume de France pour 
(( le grant orgueil qui i est à abatre et pour partir à la 
« ricoise (II, 324) ». 

Le sire de Coucy qui revendiqua le duché d'Autriche et 
échoua dans son entreprise, connaissait fort bien les 
mœurs des Allemands (XIII, 84). 
AlUnchon. Voyez Alençon. 

Alleuse, 4Zow, ulZoM(? IX, 141, 142; X, 262; XII, 352; 
XIII, 64, 148, 159 ; XIV, 162, 163, 165. 
A trois lieues de Saint-Flour (Cantal). 
On y voit encore sur la cime à peu près inaccessible 
d'un rocher les ruines du château qu'occupait Aimerigot 
Marcel et que les habitants du pays démolirent en 1405 de 
crainte que les Anglais ne s'y établissent. 
Allier, Aillier, Alier, rivière V, 380 ; VI, 350, 354, 358 ; 
VII, 8, 9 ; VIII, 312, 313 ; XI, 112. 

Rivière qui prend sa source dans les montagnes de la 
Lozère et se jette au Bec-d' Allier dans la Loire. 
* Alméida. XI, 434. 

Alnwick, AnmicK Animich II, 276, 277, 280, 281 ; V, 124 ; 
IX, 29, 30 ; XIII, 209 ; XVI. 153. 
Cf. 1% 141, 377, 498 ; XIII, 360. 
Alnwick, ville du Northumberland, célèbre par la défaite 
des Écossais on 1174. 

Alnwick fut pendant longtemps l'une des baronnies des 



16 ALNWICK. — ALOST. 

Vescj qui au retour des Croisades avaient élevé près de là 
un monastère exactement semblable, disait-on, à ceux du 
Mont-Carmel. 

Le château d'Abiwick fut vendu, en 1309, par Guillaume 
de Vescy à Henri de Percj. 
Alnwiok-Castlb, Persi II, 251, 262, 315; III, 437 ; IV, 121, 
338. 

Lorsqu'on a pénétré dans la petite ville d'Alnwick par 
la Bondgate dont on fait remonter la construction à Hots- 
pur, on aperçoit sur une hauteur qui domine PAlne le 
vaste château d'Alnwick, Tune des plus magnifiques rési- 
dences seigneuriales de TAngleterre. 

Le château d'Alnwick, qui existait déjà à l'époque de 
Tinvasion normande et qui en 1174 servit de prison à 
Guillaume le Lion roi d'Ecosse, ne vint dans la main des 
Percj qu en 1310. 11 est composé de trois cours et entouré 
de seize tours. 

Tous les ans, au mois de juillet, au moment où va 
s'ouvrir la foire d'Alnwick, tous les feudataires de ce 
domaine sont tenus de venir faire le guet sur les remparts 
du château. Cet usage remonte à l'époque où la foire 
d'Alnwick était menacée de pillage par les excursions des 
Écossais. 

Le château d'Alnwick appartient au duc de Northum- 
berland, héritier des Percj. 

Si Froissart donne le nom de Percy à ce château, c'est 
que depuis le XIV" siècle, il est resté la résidence des^chefs 
de cette illustre maison. 
Aloise, Alose, Vojez Alleuse. 

Alost, Âlos II, 382 ; V , 188 ; IX, 190, 232, 353 ; X, 2, 152, 
158, 201, 320, 429. 

Cf. 1% 318; III, 494 ; IV, 468 ; IX, 558 ; X, 569 ; XVIII, 
45, 96, 103, 105. 

Alost, chef-lieu de district de la Flandre orientale. 

Un document conservé aux archives du Rojaumd à 



ALOST. — ALQUINE. 17 

Bruxelles donne des détails fort intéressants sur la popula- 
tion et Tarmement de la ville d*Alost en 1337 : 
Fait entour les quaresmiaus, Van XXXV II- 

(î Ch'est li grandeurs de la pourchainte des fortrèches de 
le ville d'Alost trouvée par mesure : 

Premiers, y a il de fortrèche murée, ii^xxx verges. 

Item en y a qui n'est nient murée, ne breteskie, ii^xxx 
verges. 

Somme de là dite pourchainte , iiii^lx verges, dont chas- 
cune verge tient xx pies. 

Et doit-on savoir qu'il y a vii portes en ladite ville. 

Item, pour le monstre qui fu faite à Alost des gens 
d'armes le dyemenche devant les quaresmiaus, ne fu trou- 
veit souffissanment armeit de plates et haubregons que ii«l 
hommes en présenche d'eschevins liquel disent as gens 
monseigneur de Flandre illoec envoyés que dedens la ville 
on trouveroit bien dusques à iiii^ hommes bien à harnas de 
plates et de haubregons. 

Item, y fu trouveit qui n'avoient que pourpoins et bra- 
chinès avoec leur gorgières iii*^l hommes. 

Item, y a-il v espringales bien apparillies pour traire et 
avoec partie de quariaus. 

Item, X ars à tour tous apparillies. 

Item, aussi partie de quariaus as dis ars. 

Item , une grant quantiteit de quariaus pour ars à 
un piet. 

Item y sont pain mignant environ xxxvi^ persones. 

Et fu trouveit en le dite ville vi*xxi muys de bleit. 

Item en orge et avaine apparillie pour faire chiervoise 
brasseir virxxi muys. 

Item vin, xii tonniaus, et cuirs assois pour un an ». 
Alpharo, Voyez Alfaro. 
* Alpes IX, 575 ; X, 546 ; XI, 442, 446. 
Alqvine, Aleguine, ÂlekiM (pays d') II, 354 ;V, 185, 329; 
VIII, 329; XVII, 311. 

FROISSART. — XXIV. 2 



18 ALQUIMK. — AMIENS. 

Cf. V, 518. 

Alquine est un grand village situé à peu près à égale 
distance de Térouanne et de Wissant. C'était l'ancien siège 
de Tarchidiaconat d'Artois. 

Il s'j trouvait une forteresse qui avait une garnison 
française en 1371. 
Alsace, Ausay II, 130, 131, 428 ; VIII, 370, 371, 375; XIII, 
17, 29 ; XV, 231. 

Cf. VIII, 470. 

Froissart recule considérablement les limites de l'Alsace 
en les plaçant au-delà du Rhin près des montagnes qui 
forment l'entrée de T Autriche (VIII, 375), 
Altem. Voyez Eltham. 
Altologo, HauUloge XI, 239, 243 ; XVI, 40. 

Cf. XVI, 257, 509. 

L'ancienne Ephèse. 
Ambillart. Voyez Auvillar. 
Amboisb, V, 396 ; XIII, 82 ; XVII, 344. 

Cf VI, 490. 

Amboise, ville de 5000 habitans aux bords de la Loire, 
moins célèbre par son site que par son château qui comme 
celui d'Auray prétendait remonter à Jules César, mais qui 
attendait le règne de Charles VIII, de Louis XII et de Fran- 
çois P' pour atteindre à toute sa magnificence. 
Amiens, Amibnnois II, 27 , 229-235, 237, 238, 444, 480, 
490; m, 148, 175, 282, 323; IV, 174, 426, 427, 
429, 433 ; V, 1, 3, 4, 5-8, 19, 56, 64, 72, 75, 79, 80, 
83, 133, 177-179, 180, 184, 185, 197, 222-224, 286, 
322, 327-329, 430 ; VI, 40-43, 46, 50, 51, 87, 89, 90,92, 
94, 100-107, 109, 110, 126, 141, 158, 176, 177, 225, 297, 
298, 300, 301, 321, 323, 381, 386-388, 390, 391 ; VII, 
425; VIII, 397; IX, 144; X, 346-352, 357-360, 
371 ; XI, 357 ; XIV, 288, 356, 357, 366, 367, 376-381, 
383-385, 387-389, 391, 392 ; XV, 29, 79. 108, 119, 164, 
182, 184, 274 ; XVI, 113, 144 ; XVII, 37, 196, 198, 213, 



AMIENS. — ANCRE. 19 

214, 21G-218, 246, 305-307, 310, 311, 359, 371, 372, 
394. 

Cf. II, 498, 507, 519, 528, 531, 532, 542 ; III, 504, 
518, 519, 521 ; IV, 445, 450, 471, 492-494 , 498, 499 
V, 477, 478, 483, 497, 505, 518, 525, 545 ; VL, 451, 458- 
460,472, 485; YII, 486, 537, 541; VIII, 451, 492 
IX, 527, 571 ; X, 491, 508, 557 ; XIII, 340 ; XIV, 393 
440-442, 445 ; XVIII, 21, 256, 290, 291, 440, 479, 557 
Froissart l'appelle : la bonne cité d'Amiens (VI, 323 
386; XVI, 182). 

Il en cite la belle cathédrale (II, 229). 
En 1358, Firrain Coquerel fut justicié à Amiens pour 
lèse-majesté. La colère des bourgeois était extrême contre 
les partisans des Navarrais qui avaient voulu incendier les 
faubourgs de la ville. 
Amont. Voyez Avioth. 
Amposta, AmposteY, 420, 441, 468, 469 ; XVII, 353. 

Ville de Catalogne. 
Amusco, Haute-Mousque VII, 224. 
Cf. VII, 514. 

Entre Burgos et Valladolid. 

Une famille du nom d'Amusco a sa généalogie recueillie 
par Imhoif. 
* Anagni IX, 519. 

Ancenis, Ânsenis, ÂncAeni, III, 398-401,403 ; IV, 3, 30, 45, 
155, 189. 
Cf. IV, 482 ; XV, 391. 
Bourg sur la Loire à dix lieues de Nantes. 
Les ruines du château existent encore. 
Anchenù Vojez Ancenis. 
Ancone, Anco^ne IX, 466 ; XIV, 86. 

Cf. IX, 575 ; XI, 446 ; XIV, 426. 
Port d'Italie dans l'Adriatique. 
Ancre, Encre X, 351. 

Aujourd'hui Albert , arrondissement de Péronne 
(Somme). 



20 ANDERLECHT. — ANGLETERRE. 

* Anderlecht X, 455. 
AndesAet. Voyez Nidrck. 

* Andrinople XV, 422. 

* Anet IX, 504. 
Anproipret XIII, 142, 143. 

A une lieue sud-ouest de Bavay, entre Bavaj et Gom- 
megnies, sur la route de Bavaj au Quesnoj. 

C'était au XII® siècle une dépendance de Preux-au-Sart. 

On 7 voit encore quelques débris du château bâti au 
commencement du XV* siècle par Pierre de Hajnin. 
Angers, Ançiers, Ançhiers III, 394, 397-399 ; IV , 170, 171, 
173, 174. 183-188. 211, 213 ; VII, 77, 383, 385 ; VIII, 
247, 248, 261, 269, 276; IX, 134, 282, 286, 288; 
X, 305 ; XII, 218 ; XIII, 87, 91 ; XV, 30, 36, 100, 214 ; 
XVII, 116, 148, 418. 

Cf. ^, 102, 103 ; V, 503 ; VII, 496 ; VIII, 434. 449 ; 
IX, 556 ; X, 512; XV, 391 ; XVIII, 414. 

Au mois d'août 1329, Philippe de Valois accorda divers 
privilèges aux habitants et aux écoliers de la ville d'Angers. 

Dès 1219^ les magistrats étaient tenus d'éclairer pendant 
la nuit le pont d'Angers avec des lanternes. 
Anghmiloime. Voyez Angoulême. 
Anglais, Englès. Voyez Angleterre. 

* Anglesey (île d*) XVI, 330. 

Angleterre, Anglais, Engleterre, Englès II , 2 , 3, 5 , 11, 
14, 16-27, 30-36, 38-54, 56-58, 60, 69, 88, 90, 104, 
116, 118, 119. 121, 123, 125-128, 132, 133, 136, 137, 
139, 143, 144, 146, 148, 150, 153-156 , 161-173, 175- 
178, 182, 186, 194, 195, 201-203, 210, 211, 226, 228- 
237 , 240. 241, 243, 245, 250, 252-254, 256, 260, 261, 
263, 268, 270, 271,273, 276, 280, 290. 292-297, 310, 
313. 314, 316-318, 328, 335, 353, 360, ^61, 365, 366, 
368-372, 374, 378, 380, 384, 392, 394, 395, 399, 407, 
409, 411, 413, 414, 415, 422-424, 427, 429, 430-433, 
435^37, 446, 449, 452, 468-471, 480, 482 ; III, 10, 12, 



ANGLETERRE. 21 

•13, 15, 19, 21, 26, 27, 29, 31-33, 35, 37, 38-40, 42, 48, 

49, 51-54, 56, 58, 60, 61, 65, 72-75, 77, 92, 110, 111, 118, 

123, 124, 128-131, 152, 173, 180, 195-197,201-207, 216, 

220-222, 234, 235, 237, 243-245 , 248, 272, 282, 306, 

307,309,318, 321-323, 371,373, 397, 422, 424-430, 

432, 433, 435-438, 441, 452, 453, 462-465, 468, 469; 

IV, 11, 46, 47, 49, 50,57, 58, 70-73, 76, 78-81, 86-88, 

90, 91, 93, 104-107, 109, 111, 121, 122, 128, 129, 133, 

135, 139. 141, 144, 146, 148, 150, 151, 153, 156, 159- 

161, 164, 166, 167, 170, 172, 176, 178, 179, 181-184, 189- 

192, 196, 220, 223-230, 233, 234, 236-239, 241-245, 

247-251, 254-257, 263, 264, 266, 271, 272, 274, 275, 

278-280, 282-285, 288, 291, 298, 301, 303, 306-309, 

312, 329, 330, 332-334, 340-345, 347, 348, 350, 352, 

355, 359, 365, 366, 370, 372, 373, 376, 378, 382, 387, 

389, 392, 394, 397-399, 401-407, 409-411, 413, 415- 

426, 429, 431 , 432, 434, 463, 486, 488, 490-495, 499, 

502, 504-508 ; V, 1, 2, 4-10, 13, 14, 16-22, 24, 26, 30, 

31, 36-41, 43, 44, 46, 48-54, 56, 57, 60-68, 70-73, 78- 

80, 83-85, 87, 88, 93, 94, 96, 104, 105, 109-120, 122, 

124-134, 137, 141 , 142, 145-150, 153, 157-160, 162, 

165-168 , 171, 173, 175-180, 185, 188-190, 192, 194- 

198, 216, 218221, 224, 226, 228, 232, 235. 237, 239. 

242, 243, 245, 246, 248, 257, 259, 261, 262, 264-270, 

272, 278, 282, 329 ; VI, 3, 13, 14, 16-24, 32, 66-72, 79, 

80, 84, 86, 90, 99, 141-149, 157, 159, 163-176, 182- 

187, 191, 195, 197, 199, 203, 216-225, 227, 235, 256- 

258, 265, 266-272, 275, 276, 292-295, 298, 300, 317, 318, 

321, 326, 331, 358, 364-367, 380-385, 388-393, 397 ; 

VII, 25, 26, 33, 35. 40, 65-68, 77, 81, 109, 204, 208, 214, 

227, 231-236, 244, 257, 276, 277, 281, 285. 286, 292, 

304, 309, 319, 320, 323, 325. 328, 332, 344, 345, 347, 

349, 353, 365, 368-379, 381, 382, 385, 395, 405, 413, 

415, 417, 419, 423, 425, 427, 438, 440, 443, 446, 459, 

467-469, 471, 479, 480, 481 ; VIII, 16-25, 27, 28, 30- 



â!2 ANGLETERRE. 

32, 39, 40, 49-51, 54, 57-59, 61-63, 65, 66, 74, 82,- 89, 
92-100, 103, 104, 107-109, 114, 116, 118, 119,121, 
126, 129, 131-144,155, 157, 159, 162-167, 170, 172, 
173, 175, 176, 179, 187, 188, 207, 209, 210. 213, 215- 
220, 222 224, 226-230, 233, 236-238, 245-262, 266, 268, 
275, 277, 280, 283-297, 302-304, 309-311, 313, 314, 
319, 330-338, 344-347, 350-352, 359, 361, 362, 364-368, 
381-396, 398, 403, 409-412, 415; IX, 5, 6, 27, 34, 39, 
57, 58, 60, 62, 64, 66-69, 72, 73, 86, 87, 92, 96, 100, 
115, 121, 124, 131-133, 146, 155, 159, 209-213, 238- 
2^11, 249, 250, 265, 268. 269, 278, 297, 322-335, 337, 
339, 353, 378-390, 393-395 , 398, 401, 403, 404. 407- 
409, 411, 414, 415, 418-422, 424-426, 428, 431, 454, 
456, 459, 462. 463, 466, 473, 476. 489, 490, 492, 493 ; 
X. 74-81, 111, 112, 151, 185-186, 201-243, 247-255, 
261, 265-275, 285-299, 303, 331-339, 376-397, 441, 443, 
447 ; XI, 37. 80, 88, 107, 109, 123, 132, 134-137, 195 , 
257, 262, 266-268. 270, 271, 276, 291, 318, 323, 324, 
326, 327, 328, 330-334, 341, 348, 356, 357, 359-364, 
366-371 , 373-375, 377, 388, 395-398, 401, 403, 406- 
408, 417, 418, 420, 430, 431 ; XII, 1-29, 54, 55. 57- 
66, 68-78, 82, 86-90, 92, 94, 95, 121. 123, 125, 139, 
140. 142-152, 159, 183, 185. 187, 190-193, 211, 213- 
215, 217, 219 . 220, 223, 235-295, 297, 208. 301 303, 
306-311 , 313, 317-330, 333, 343-346 ; XIII, 33, 34, 
39, 85, 93-99, 105, 109-111, 116, 119, 126, 128, 133, 
135, 145, 147, 150, 157, 158, 161, 164, 165, 197, 199, 
200, 202. 203, 213, 246, 255, 268, 270, 273, 279, 283, 
298, 315 ; XIV, 2, 23, 45-49, 52, 53, 105, 107, 149, 
153, 160. 204-206, 225-254. 325, 376, 378-383, 385- 
389 , 391 ; XV, 4, 24, 52, 56, 69, 78, 81, 82. 108, 112, 
117, 133, 140, 166, 173-176, 178, 179, 182, 184, 188- 
190, 192, 193, 195, 201, 202, 207. 208, 217. 228, 232, 
237,239, 241, 242, 257,269, 272-274, 298-308, 354; 
XVI, 1, 28, 71, 83, 89, 109, 111, 112, 116, 132-111, 143, 



ANGLETERRE. 23 

145-167, 171-238 ; XVII, 1, 4-9, 11, 16, 17, 22, 29, 31, 
35, 37-42, 45-47, 50, 55, 57-73, 75-79, 81, 84, 92, 94, 
95, 97, 100. 103, 104, 111, 113-115, 117, 119, 121, 127- 
129, 143, 144, 148-151, 153, 154, 161, 163, 172-174, 177, 
178, 181, 182. 184, 186, 190, 196, 198, 199, 201, 202. 
205-208, 212-214, 216, 221, 223-225, 228, 235, 237-240, 
242, 243, 247-250, 252, 253, 258, 260, 262, 263, 267, 
268, 270-273, 277-280, 282-290, 294, 295, 301. 302, 
305-320, 322-331, 338, 340-342, 344-358, 361-363, 367- 
369, 371. 377-380, 383-393, 402-404, 407. 415-419, 426, 
429, 433-435, 445-452, 456, 462-465, 467-469, 471, 474, 
477, 480, 487, 488, 490, 494, 498, 505, 506, 508, 512, 
515. 517-520, 522, 527, 530-540,543-546, 549-554. 561, 
564-569. 

Cf. I-, 34-59, 75-115, 117-119, 129-152, 155-161, 213, 
283, 284, 289, 374, 391, 419, 445-447, 480,481, 488, 
489, 490, 493-495, 497, 498. 505, 506, 509. 514, 518, 
521, ; I^ 9, 10, 13, 16. 75-79, 152, 164, 165, 446, 455- 
461 ; II, 516, 521, 525. 526, 531, 539. 543; III, 471- 
473. 191. 492, 494, 495. 500, 501, 506. 516, 517 ; IV, 
436 , 440-472, 483-499 ; V, 471-515, 518-521. 524-544 ; 
VI, 449, 453. 488-490, 495, 498-501, 506-512 ; VII, 502- 
508, 514, 517, 518, 523, 536, 539 , 541-544, 547 ; VIII, 
418, 422-424, 426-452, 455, 459, 460, 462-474. 482- 
492, 494, 495 ; IX, 495, 496. 503-505, 507, 510, 511, 
518, 519, 540, 545, 551,561, 562, 564, 565, 574, 581 ; 
X, 462-467, 474-476. 504-534, 542-545. 553. 559, 560, 
564-567, 571. 582 ; XI. 434, 438, 449, 454-457 ; XII, 
353,356-361, 375-382, 387-395; XIII, 322, 343, 350, 
359-365, 367, 374, 375 ; XIV, 393, 395, 412, 419, 445, 
447, 449 ; XV, 378, 381, 388, 389. 399, 401, 403, 404, 
410, 460, 476 ; XVI, 241, 242, 244-246, 249, 264, 275, 
288, 289, 294, 295| 305, 307, 309, 311 , 319-326, 329, 
330, 332, 337, 344 , 346-348, 350, 351, 354-361. 363, 
365, 366, 376-378, 380, 384, 385, 387, 390-395, 397-399, 



34 ANGLETERRE. 

401, 402, 407, 409, 492, 494, 512, 515. 523 ; XVIII, 
3, 7, 11, 14, 15, 18, 31-33, 40, 44, 47, 49. 51, 52, 54, 
55, 57, 60, 64, 65, 67, 69, 70, 72, 93, 107, 109-112, 
114-122, 127, 129, 130, 164, 166-168, 170, 172, 174, 
189, 192, 199, 200, 204, 208, 210, 213, 216-219, 224, 
226-230, 232, 234, 237, 238, 243-245, 247, 248, 251, 
252, 254, 255, 257, 270, 276, 280, 284, 287, 296-298, 
302, 327, 328, 340, 342, 354, 356, 357, 365, 366, 384, 
388, 393, 396, 397, 403, 405, 408, 411. 413 , 428, 429, 
431, 432, 434, 436, 441, 451, 472, 481. 482. 494, 497, 
502,504,506, 507,513-515, 517, 525-527, 531, 534, 
552, 553, 555, 568, 576, 577, 579, 587, 588. 

Le lecteur se plaindra sans doute de ce qu'au milieu de 
ces chiffres si nombreux rien ne lui indique au moins 
certains passages dignes de fixer son attention. 

Froissart a habité l'Angleterre ; il a reçu les bienlaits 
d*Ëdouard III, de Philippe de Hainaut et de Richard II, et 
ses relations ont été fréquentes avec les chevaliers anglais. 

A ce point de vue il est intéressant de signaler et d'ana- 
lyser au moins quelques-unes de ses observations sur une 
nation qui au XIV** siècle avait atteint un si haut degré de 
puissance et de gloire. 

Edouard III fut le plus sage et le plus vaillant des 
monarques anglais (XII, 242). C'est à lui que revient l'hon- 
neur d'avoir fait revivre la table ronde du roi Artus (II, 
313 ; IV, 203, 204 ; V, 308 ; XVII, 151, 295) ; en même 
temps il a honoré d'un culte tout chevaleresque le glorieux 
martyr saint Georges, dont les Anglais invoquent le nom 
en marchant au combat (III, 38, 194, 196, 200 ; IV, 139, 
204, 226, 255, 262, 269, 386 ; V, 325, 377, 412, 426, 
427 ; VI, 97, 119, 168, etc.). Les Anglais ont néanmoins 
d'autres cris de guerre. Edouard III invoquait saint Edouard 
comme saint Georges, à ce que rtipportent d'autres chro- 
niqueurs, et Froissart rapporte lui-même que dans une 
campagne contre les Écossais leur cri d'armes fut : Notre- 
Dame ! Arleton I (IX, 41.) 



ANGLETERRE. 25 

La mort d'Edouard III laissa en Angleterre de profonds 
regrets (VIII, 389) ; les fautes du règne de Richard II les 
rendirent plus vifs (XVI, 156-161). 

L'Angleterre qu'on nommait autrefois la Grande Breta- 
gne (II, 196), est moins puissante que la France (VII, 276), 
et le comte de Saint-Pol disait qu'une seule province de 
France valait tout le royaume d'Angleterre (VII, 276) ; 
mais l'Angleterre est plus diflScile à conquérir (XII, 21, 
25). Néanmoins les Français en ravagèrent plusieurs fois 
les côtes (II, 469 ; VIII, 393, 396). 

Prouesse règne en Angleterre (II, 10, 11). 

Les Anglais aiment mieux la guerre que la paix (XIV, 
384 ; XVI, 15) ; car a lor terre est plus plainne de ricoisses 
(( et de tous biens, quant il ont la guerre que en temps de 
(( paix, et en cela sont-il né et obstiné, ne nuls ne les 
« poroit faire entendant le contraire (II, 16). » 

« Ce sont vaillans gens et.de grant corage et conforté 
« en lors besongnes, et tant plus voient de sanch espars et 
a espandu, et tant sont-il plus hardi et outrageus (V, 132). » 

Froissart en s'exprimant ainsi, ne fait que reproduire 
les paroles qu'il place ailleurs dans la bouche du sire de 
Glisson : « Englès sont en bataille les plus fiers et les plus 
u confortées gens dou monde ; car, cora plus voient grant 
« effusion de sanch, soit des leurs ou de leurs ennemis, 
<( tant sont-il plus chaut et plus aresté de combatre. » 

Les Anglais « désirent la bataille à plus grand et riche 
« qu'eux et se aventurent hardiment pour avoir bonne 
a et grasse dépouille (XVI, 3). » 

Les Anglais supportent bien les fatigues de la guerre 
(XV, 148, 229) ; mais ils aiment mieux la faire en France 
qu'en Espagne où ils souffrent trop du climat (XIII, 96, 
97) ; et c'était d'ailleurs en France qu'ils trouvaient le 
mieux à s'enrichir (XIV, 198). 

Les Anglais soutinrent avec ardeur les prétentions* 
d'Edouard III à la couronne de France (II, 348, 349) ; et 



â6 ANGLETERRE. 

lorsque l'Augleterre se trouvait exposée à quelque dan- 
ger, le clergé prenait aussi les armes (V, 124). 

Les Anglais sont courtois à Tëgard de leurs prisonniers 
(Y, 118). Les Anglais, aussi bien que les Français, « font 
(( courtoisie et ont tousjours fait (XIII, 241) ». 

Les chevaliers anglais et français se font bonne com • 
pagnie {XII, 57). 

Les Anglais prennent habituellement rofensivo en com- 
battant les Français (XI, 158) ; ils sont a fort hastifs en 
(( bataille (XII, 125). » Ils sont d*ailleurs subtils à la guerre 
(XI, 421), et le sire de Clisson disait que ce que les Anglais 
possédaient en France, c'était a par soutievement guerr jer » 
(VIII, 302). 

Sur la meilleure manière pour les Français de faire la 
guerre aux Anglais on peut comparer l'avis du duc d* Anjou 
(VÏII, 302, 303) et celui du sire de Clisson (VIII, 302). 

On trouve chez notre chroniqueur quelques détails 
intéressants sur la manière de combattre en usage chez les 
Anglais (XIII, 241) ; sur le soin avec lequel ils organisaient 
leurs expéditions (VI, 223 ; VIII, 267) ; sur le serment 
qu'ils faisaient prêter à leurs capitaines (IX, 244, 245) ; 
sur l'origine de cette expression proverbiale : Faire guerre 
d^Anglais (XI, 204 ; XIV, 26). 

Rien n'est comparable à l'adresse des archers anglais 
(VII, 210, 402). Edouard III comprenait si bien l'utilité 
des services qu'ils lui rendaient , qu'il avait ordonné de 
répandre dans tout son royaume le jeu de l'arc (II, 418, 
419, 429, 440). 

Froissart qu'on a injustement accusé d'être partial en 
faveur des Anglais, ne garde point le silence sur leurs 
défauts. 

a Englès, dit-il, sont de merveilleuses conditions, chaut 
et boullant, tos esmeu en ire, tart apaisié, ne amodé en 
doucour , et se délittent et confortent en batailles et en 
ocisions. Convoiteus et envieus sont trop grandement sus 



ANGLETERRE. 27 

le bien d'autrui, et ne se puent conjoindre parfaitement, 
ne naturelment, en l'amour, ne aliance de uatioû estragne, 
et sont couvert et orguilleus (II, 16). » 

Froissart revient ailleurs sur ces défauts. 

Les Anglais sont orgueilleux (XI, 227). 

« Il sont si grant d*euls-meismes, disait le sire de Clis- 
« son, et ont eu pour yaus tant de belles journées que il 
« leur est avis qu'il ne poeent perdre (VIII, 302). » 

Les Français reprochaient au peuple anglais d être une 
nation perverse et présomptueuse, et aux chevaliers d'être 
orgueilleux (XVI, 97). 

Charles VI considérait les Anglais comme étant de leur 
condition tous « durs, hausters et merveilleus » (XVI, 212). 

Les Anglais sont a couverts » (XI, 351). 

A l'époque où Froissart écrivait, un proverbe fort 
répandu en France avait substitué aux vers si connus dans 
lesquels les premiers Anglais venus à Rome avaient été 
comparés aux anges, le distique suivant : 

Anglicus est aogeius oui nemo credere potest ; 
Cum tibi dicit ave, tanquam ab hoste cave. 

Cependant les Anglais se plaignaient plus vivement 
encore des subtilités des Français, et il était dans le traité 
de Bretign^^ tels articles quUls avaient acceptés sans les 
comprendre (VI, 276) ; ils se méfiaient et non sans raison 
des traités rédigés en langue française parce qu'ils n'en 
saisissaient point les subtilités (XV, 114, 115, 123, 121). 

Les Anglais sont envieux (X, 203) ; ils sont convoiteux 
(XI, 421). Aussi s'enrôlôrent-ils en grand nombre dans les 
compagnies (IX, 155) , même après la paix de Bretigny 
(VI, 329 ; VII, 281) ; car Froissart donnera d'une manière 
générale le nom d'Anglais aux chefs de compagnie qui 
continueront à dévaster le pays (XIV, 198). 

Les Anglais sont profondément haïs des Français 



28 ANGLETERRE. 

(XII, 2) ; mais les Gascons les craignent plus et les préfèrent 
aux Français (XI, 229). Les bourgeois des villes d* Aquitaine, 
lit-on ailleurs, aiment mieux la domination des Anglais qui 
les tiennent francs et libéraux que celle des Français qui 
les accableraient de tailles (XVI, 216, 217). 

Quant aux Écossais ils nourrissent contre les Anglais la 
même haine que les Français (II, 334, 335 ; IX, 123 ; 
XI, 276), et on peut lire dans Froissart (II, 284) le juge- 
ment qu*ils portaient sur les Anglais. 

Ce fut en vain que les Anglais cherchèrent à imposer 
leurs lois et leurs usages aux Irlandais (XY, 171, 174-177). 

Les Anglais redoutaient les Danois {Yî, 29). 

Les Anglais entretenaient avec la Flandre d'étroites 
relations commerciales (II, 410-416). 

De même que les Allemands, les Anglais restèrent 
âdèles au pape de Rome (XV, 124 ; XVI, 134, 135). 

Froissart donne de précieux détails sur leurs habitudes 
et leurs mœurs. 

Il fait connaître comment ils se nourrissent (XII, 311) 
et ajoute qu^ils sont moins robustes que les Portugais 
(XII, 306). 

Quant aux institutions de l'Angleterre, rien n^est plus 
remarquable que le jugement qu'en porte Froissart dans le 
texte de Rome (II, 16, 17), surtout si on le complète par 
quelques autres passages tirés des derniers chapitres des 
Chroniques. 

La position des rois est dangereuse et chancelante en 
Angleterre. 

« Englès sueffrent bien un temps, mais en la an il 
paient si crueusement que on s'y puet bien exempljrer, ne 
on ne puet juer à euls, et se liève et couce uns sires en trop 
grant péril, qui les gouverne, car jà ne Tameront, ne 
honoreront, se il n est victoriens et se il n'aime les armes 
et la guerre à ses voisins et par espécial à plus fors et à 
plus riches que il ne soient, et ont celle condition et 



ANGLETERRE. 29 

tiennent celle opinion et ont tousjoars tenu et tenront tant 
que Ëngleterre sera terre habitable, et dient généraul- 
ment, et ce ont-il veu par expériense par trop fois, que 
apriès un bon roi, il en ont un qui n'est de nulle yaillance, 
et le tiennent à endormi et à pesant, quant il ne voelt 
ensievir les œuvres de son père ou de son prédéce^eur, 
bon roy qui a resgné en devant de li... Et convient bien que 
uns rois qui est lor sire, se ordonne après euls et sUncline 
à moult de leurs volontés (II, 17). » 

Voici comment Froissart expose les rapports des nobles 
et des hommes de communes : 

Trop fort se différent en Ëngleterre les natures et 
conditions des nobles aux hommes mestis et vilains, car li 
gentilhommes sont de noble et loiale condition, et li com- 
muns peuples est de fêle, périlleuse, orgueilleuse etdesloiale 
condition, et là où li peuples vodroit monstrer sa félonie 
et poissance, li noble n*auroient point de durée à euls. 
Or sont-il et ont esté un lonch temps moult bien d'acort 
ensamble, car li noble ne demande au peuple que toute 
raison ; aussi on ne li soufferroit point que il presist sans 
payer un oef, ne une poulie. Li homme de mestier et li 
laboureur, parmi Ëngleterre, vivent de ce que il sèvent 
faire, et li gentilhomme, de lors rentes et revenues, et, se 
11 rois les ensonnie, il sont pajet, non que 11 rois puist 
tallller son peuple : non, ne li peuples ne le vodroit, ne 
porolt souffrir. Il y a certainnes ordenances et pactions 
assisses sus le staple des lainnes, et de ce est 11 rois aidiés 
au desus de ses rentes et revenues, et quant ils fait guerre, 
celle paction on 11 double. Ëngleterre est la terre dou 
monde le mieuls gardée (II, 17). » 

L'usage des seigneurs est de chasser le cerf et le daim 
(XVI, 23). 

Cependant les ouvriers, ceux qui prennent part au travail 
des métiers, sont violents et méchants. 
(( Desous le soleil ne i aril plus périlleus peuple, tant 



30 ANGLETERRE. — ANGOULÊME. 

que de hommes mestis , comme il Bont en Engleterre 
(II, 17). » Le commun peuple d'Angleterre est le plqs 
périlleux, le plus outrageux, le plus orgueilleux qui soit au 
monde. Les Londrions en sont les chefs (XVI, 190). Qui 
est maître de Londres, Test du reste de l'Angleterre {XII, 
240 ; XVI, 7). 

Rien n'était plus vif que les plaintes des communes 
contre Richard II (XII, 144-151 ; XVI, 25, 26, 83, 89, 
103, 156-161, 163, 164, 200), et la rébellion des Lollards 
exposa l'Angleterre au péril le plus menaçant {IX, 398). 

Froissart mentionne la convocation des trois états par 
Henri IV (XVI, 199, 203). 

Arrivé au terme de sa carrière notre chroniqueur se 
demandait si Prouesse qui avait régné un temps en Angle- 
terre , voulait « encores aler plus avant ou retourner » 
(II, 14). 
Tristes et trop véridiques pressentiments I 
Le siècle qui venait de s'ouvrir, devait être le témoin 
des longues discordes civiles provoquées par les guerres des 
Deux Roses. 
Ango, Voyez Anjou. 

Angoulêmb, Anghouloime, Angouloime IV, p. 303, 307, 3Ô8 , 
333, 335, 336, 339, 341-343, 345, 346, 348, 349, 351- 
355; VI, 274, 283, 286, 309, 368, 382, 386, 387, 393, 395 ; 
VII, 274,280, 288,289, 298,300,323, 328-330, 350, 351. 
355-359, 369, 370, 376,380, 383, 385, 386. 408, 418,436, 
437, 465, 470,471, 475, 478, 479; VÏII, 4, 5, 8. 9, 168, 
172, 180; XVII, 17M73, 177-180, 391, 403, 404, 470, 
473, 474, 480, 484, 493, 496. 

Cf. IV, 463, 482, 503, 504 ; V. 516 ; VI, 504 ; VII, 
534, 541 ; VIII. 424 ; IX, 545; X, 556 ; XIV, 427 ; XVI, 
403 ; XVIll, 414, 439, 440, 449, 459, 460, 467. 

Par une charte donnée à Villeneuve près d'Avignon le 
29 décembre 1350, le roi Jean disposa du comté d'An- 
gouléme en faveur de Charles d'Espagne. Au mois de mai 



ANGOULÊME. — AMIZY. 31 

1354, ce comté fat, à la prière des habitants, réuni à la 
couronne. 

Ce fut le 26 octobre 1361 que Chandos prît au nom du 
roi d'Angleterre possession de la ville d'Angouléme. Les 
franchises de la ville furent confirmées, et Chandos reçut 
dans réglise Saint-Pierre le serment de fidélité des princi- 
paux bourgeois. Le doyen d'Angouléme reçut le titre de 
conseiller du roi d'Angleterre. 

Quand les Français eurent reconquis Angouléme, cette 
ville fut donnée au duc de Berrj qui la rendit au roi en 1374. 
Charles VI en fit don à son frère le duc d'Orléans, le 16 
octobre 1394. 

Au mois de janvier 1372 (v. st.), Charles V voulant recon- 
naître la fidélité des habitants d'Angouléme qui s'étaient 
replacés sous son autorité sans y avoir été contraints par 
la force, leur accorda tous les privilèges qui avaient été 
octroyés aux bourgeois de Saint-Jean-d'Angély. 
Angoulenmois, Voyez Angoumois. 

Angoumois, Angoulesmois VI, 283 , 286, 309 ; VIII, 176, 178 ; * 
X, 328, 330 ; XVII, 391, 457. 

Cf. VI, 489; Vil, 546 ; VIII, 441-443 ; XVIII, 414, 
440, 443, 444, 449, 467, 468, 557. 
Anich. Voyez Anichb. 
Aniche, Anich III, 166. 

A trois lieues sud-ouest de Douay, sur la route de cette 
ville à Bouchain. 

La dîme d'Aniche appartenait au XIP siècle à Tabbaye 
de Marchiennes. 

On y voyait une maladrerie. 

Les sires d'Aubrecîcourt possédaient la terre d'Aniche. 
Anizy, iV^mlII, 21. 

Anizy-le-Château est un chef-lieu de canton de l'arron- 
dissement de Laon. 
A quatre lieues de Laon, sur la Lette. 
Les Anglais venant de Saint-Gobain s'avancèrent jus- 



32 ANIZY. — ANSE-SUR-SAÔME. 

qu'aux portes de Laon avant de se diriger vers Crécy-sur- 
Serre. 

Ce ne peut pas être Niz j-le-Comtef à huit lieues de Laon. 

Anizj est un bourg très-ancien dont Clovis disposa à la 
fin du V* siècle en faveur de saint Rémy. Plus tard on y 
éleva un château dont ce bourg prit son nom. 

Le château d'Anizy fut occupé par les Anglais en 1358 
et en 1359. 

Le château d'Anizj fut reconstruit en 1540 par le car- 
. dinal de Bourbon. 
Anjou, Angevins, Anço, Angho , Angevin III , 394 , 398 ; 
IV, 187 ; V, 279, 383, 384, 386, 395, 398 ; VI, 286, 311, 
312, 315, 347 ; VII. 332, 381, 383, 385, 388-390, 392, 
400, 402, 412, 435, 437 ; VIII, 47, 49, 51, 58, 87-90, 149, 
150, 189, 211, 237, 248, 258-261, 269, 998, 314, 317, 
319, 332 ; IX, 24, 80, 282, 304, 458 ; XII, 143, 340 ; 
XÎII, 186; XIV, 315, 322 ; XV, 4, 5, 23, 24, 236 ; XVII, 
341, 485. 

Cf. I', 315 ; V, 513 ; VI, 489 ; VII, 542 , VIII, 421 ; 
IX, 511, 523, 536 ; XII, 387 ; XVIII, 344, 397, 414, 418, 
419, 428, 430, 440, 462. 

(( Bon pays et gras (VII, 390) ». 

Philippe de Valois fit donation, le 17 février 1331, du 
duché d'Anjou à son fila Jean. 

Charles V , par une charte du mois d'octobre 1360 
scellée à Calais, en disposa en faveur de son fils Louis 
depuis duc d'Orléans. 
Annonay, Nonnay XI, 126-128. 

Cf. XI, 437. 

Arrondissement de Tournon (Ardèche). 

« Fort chastel », dit Froissart. 
Anque^ mot mal transcrit. Voyez Anse. 
* Anlezy, Aulesy XVIII, 438. 

A huit lieues de Nevers. 
Anse-sur-Saône, Anqtie^ Auque^ Ause^ Auee VI, 346, 351, 



.VNSE-SUR- SAÔNE. — ANVERS. 33 

:^52, 354, 357, 358 ; XI, 112, 122-128, 136 ; XVII, 399. 
Cf. XI, 436, 437. 

Chef-lieu de canton (département du Rhône) , à six 
lieues de Lyon. 

L'ancien château existe encore. 

Seguin de Badefo) occupa Anse vers la Toussaint 1364 
et en sortit le 13 septembre 1365 moyennant une rançon 
de 45000 florins pour laquelle les trois états d'Auvergne 
imposèrent une taille d'un florin par feu. 

Voyez sur Anse la notice consacrée dans la table histo- 
rique au sire de Badefol. 
Ânsenis. Voyez Ancenis. 
AnteniSy A^ithenis. Voyez Tonneins. 
Anthioche. Voyez Antioche. 
AntMnis, Voyez Tonneins. 
Anthon, Antun VI, 279, 286, 307. 

Près du Rhône, canton de Meyzieu (département de 
risère). 
Antioche, Anthioche XV, 243 ; XVI, 31. 
Cf. XV, 451 ; XVI, 415. 
L'une des principautés chrétiennes d'Orient. 
Antoing III, 270. 

Petite ville sur l'Escaut, à une lieue de Tournay. 
Berceau d'une famille chevaleresque fréquemment citée 
par Froissart. 
* Antoni rv, 494. 
Près Paris. 
Antun. Voyez Anthon. 

Anvers, Anwiers, Antiers II, 303, 312, 331, 374, 384, S90, 
424 , 438 , 439 , 443-447 , 449 , 451 , 453 , 457 , 458 , 
461, 467, 476, 479, 487, 488; ÏII. 71, 72, 114, 220, 
271, 320 ; V, 255. 256 ; X, 437, 438 ; XV, 283 ; XVI, 
59; XVII, 59-61. 

Cf. II, 451, 528, 532, 543-547, 552 ; III, 475, 476, 522 ; 
VIII, 485 ; X, 479, 504 ; XIII, 342, 343 ; XVI, 374, 434 ; 

froissart. — XXIV. 5 



54 ANVERS. — AQUITAINE. 

XVIir, 39, 51-53, 61, 64, 65, 96, 99, 104, 156, 157, 
160-162, 491. 

« Grosse ville et de grant proafit (V, 313). » 
Froissart cite à diverses reprises Tabbaye de Saint- 
Michel (II, 451, 457). 

Une variante qui mérite moins de confiance, remplace 
l'abbaye de Saint-Michel par labbaye de Saint-Bernard 
(II, 451, 457). 
Ânwichy Anwuich. Voyez Alnwick. 
Aousi. Voyez Ost. 

* Apennins VIII, 481 ; XI, 446. 

* Appleforde XVI, 399. 

Il faut lire : Haverford. 
Aquemfort^ Aquesufort, Voyez Oxford. 

* Aquila IX, 580. 

Aquitaine II, 228, 234,235, 320; III, 132, 233; IV, 1, 
206; V, 103, 252; VI, 282, 283, 301, 306, 314, 320, 
324, 326, 331,363, 365, 367-369, 382, 386, 410; VII, 
23, 25, 27, 28, 30, 80, 81, 96, 98, 102, 108, 109-111, 
115. 121, 123, 229-231, 234, 239, 242, 245, 248, 249, 
252-254, 257, 258, 274, 278, 284, 292, 302, 313, 322, 
326, 327, 355, 356, 384, 419, 420, 461, 462, 463,472, 
478, 480, 482-484 ; VIII, 25, 38, 59, 62, 63, 65, 104, 
106, 109, 110, 115,303, 313. 319, 381, 385; IX, 45 ; 
XI, 16, 19, 41, 53, 118, 157, 227 ; XII, 41, 346 ; XIII, 
133; XIV, 187, 315 ; XV, 83, 115, 135, 136, 142, 143, 
147, 148, 158, 165, 166, 180, 181, 182, 199 ; XVI, 2, 
26, 142, 234, 235 ; XVII, 36, 154, 175, 177, 401, 403, 
404, 409, 421, 431. 432, 442, 453-455, 457, 463, 470, 
495, 514. 

Cf. P 379, 380, 507 ; P, 23 ; III, 510 ; V, 510 ; VI, 
489, 494, 504, 509 ; VII, 500, 503, 518, 529 ; VIII, 428, 
434, 413 ; IX, 503, 508-510 ; X, 457, 467, 478 ; XIII, 
352 ; XV, 384, 386 ; XVI, 330, 360, 365 ; XVIII, 34, 56, 
57, 04. 110, 118, 122, 129, 237, 241, 243, 245, 251, 253, 



iv«.« 



AQUITAINE. — ARCHIAC. OO 

259, 260, 264, 266, 288, 452, 453, 455, 475, 481, 550. 
« Bel et grant héritage où tous biens et toute plenté 
estoient(VI, 363). » 

Le roi d'Angleterre prend le titre de duc d'Aquitaine 
{II, 228, 234, 235, 820 ; III, 132, 233 ; IV, 1, 206 etc ) 
Voyez aussi les mots : Gascogne et Guyenne. 
Arabes, Arabie XV, 324 ; XVI, 132. 

Cf. XV, 481. 

Aragon, Aragonais VII, 84, 88-91, 116, 119-121, 126, 127, 

142, 153, 170, 173, 174, 176, 189, 198,201, 208, 210- 

213, 215, 228, 229, 239, 242-244, 261-263, 267, 328, 329; 

VIII, 1, 102 ; IX, 108, 115, 123, 154, 459, 486 ; XI, 3, 

19, 22, 31, 40, 79, 88, 107, 130, 323, 328, 401 ; XII, 40, 

41, 44, 45, 47, 48, 51, 66, 67, 226, 314, 331, 332, 343 ; 

XIII, 283 ; XIV, 29-27, 240, 337,344 ; XV, 33, 81, 134 ; 

, XVI, 129 ; XVII, 425, 426, 433, 438, 445, 449, 451, 454, 

457, 471, 513. 

Cf. I», 520 ; VII, 498, 499, 521 ; XII, 374 ; XIV, 390, 
447 ; XV, 428 ; XVI, 318, 493, 496 ; XVIII, 513. 

Par une charte du mois d'avril 1345, Philippe de Valois, 

. prenant en considération que les marchands d'Aragon lui 

i ont promis des subsides, leur permet de trafiquer librement 

en France. 
Araçose, Voyez Caraguise. 
Arainnes. Voyez Airaines. 

Arbresle (L'), La Barelk, La Barole XI, 112 ; XIII, 309. 
Entre Lyon et Tarare, dit Froissart. 
Aujourd'hui ville de 2700 habitants , arrondissement 
de Lyon. 

Il reste encore quelques tours de l'ancien château. 
Archiac X, 330, 375. . 

Chef-lieu de canton, arrondissement de Jonzac (Charente- 
inférieure). 

Par une charte du mois de novembre 1352, le roi Jean 
déclara qu'en faveur de Charles d'Espagne, comte d'Augou- 



Oiy ARCHIAC — ARDëNNëS. 

léme, il rétablissait le château d'Archiac dans le ressort de 
ce comté. 
* Archipel XVI, 264, 274, 509. 
Arcis, Arsy VI, 114, 117, 167, 176 ; XVII, 379. 
Chef-liea d'arrondissement (Aube). 
Le château d* Arcis est situé sur les bords de l'Aube. 
Arde. Voyez Ardres. 
Arcos (Los), Argues en Navarre IX, 104, 

« Forte ville en Navarre (IX, 104). » 
Au sud- ouest d'Estella, sur la route de cette ville à 
Logrono. 
kKùEUBoxiKG. Ardenbourchp Ardenbourcg III, 206-208^212; 
IX, 194; X, 152, 176, 191, 200, 201,321,322,339, 
340,342, 353, 355, 415, 422, 426, 427, 450 ; XII, 11, 
73, 75 ; XVII, 96. 

Cf. III, 490 ; IX, 514, 515, 532 ; X, 502, 503, 505, 
526, 536, 556 ; XII, 353. 

Petite ville de la Flandre Zélandaise, sur la route de 
rÉcluse à Gand. 

Froissart mentionne (III, 207, 208, 212) l'église de 
Notre-Dame d'Ardembourg autrefois fameuse par le pèle- 
rinage qui y avait lieu. On sait que bien que cette ville fit 
partie des États de Charles le Téméraire, Louis XI y 
adressa des offrandes pour obtenir du ciel sa défaite ou sa 
mort. 

Au mois de février 1382 (v. st.), les magistrats de 
Bruges envoyèrent des hommes armés à Ardembourg pour 
défendre cette ville contre les Gantois. 
Ardennes, Ardenne II, 428; VIII, 91 ; XIII, 189, 196, 199, 
258. 
Cf. XIII, 356, 358, 359. 

Célèbre forêt de l'ancienne Gaule, qui, au temps do 
Froissart, occupait encore une étendue considérable, 
aujourd'hui envahie et réduite de toutes parts par les pro- 
grès de Tagriculture et de Findustrie. 



AKDENNKS — ARGENTAN. 57 

Froissart la dépeint en quelques mots. « Ce sont, dit-il, 
« hauls bojs, diverses et estranges vallées, roches et 
(( montaignes (XIII, 189). » 
Ardenùon, Voyez Darlington. 
Ardbs, Sardes X, 263, 264 ; XIV, 167, 176. 

« Bonne ville et fort chastiel (X, 263). » 

Ardes-sur-Couze (arrondissement d'Issoire). 

Ancienne capitale du duché de Mercœur. 

Il reste encore quelques tours du magnifique château 
qu on y admirait autrefois et qui fut détruit en 1634 par 
l'ordre du cardinal da Richelieu. 

Ce fut à Ardes que fut célébré le mariage du duc Louis 
de Bourbon avec la dauphine d'Auvergne. 
Ardes. Voyez Ardres. 

Ardres, Arde, Ardes V, 84, 296, 297, 299, 319, 321, 329, 330 , 
331 ; VII, 306, 315, 412, 413, 418 ; VIII, 16, 280, 328- 
331, 333-336, 339, 403-416 ; IX, 131, 242, 243, 245, 248, 
267; XV, 297, 302 ; XVII, 289, 305, 312, 468, 570, 571. 

Cf. I*, 428 ; I^ 109, 155 ; V, 500, 515 ; VII, 543 ; 
VIII, 493, 494 ; XIII, 407 ; XV, 400 ; XVIII, 546, 583. 

Petite forteresse qui dut son importance à sa situation 
qui en faisait le rempart de la France contre les excursions 
des garnisons anglaises de Calais. 

* Arezzo VI, 495 ; VIII, 475 ; IX, 526 ; XI, 443, 447 ; XVI, 

277. 278. 

* Argelês XI, 440. 

^ Argences, Argentyne IV, 492 ; XVIII, 382. 

Canton de Troarn (Calvados). 
Argental. Voyez Bourg- Argental. 
Argentan, Argeniuel, Argenteuil XII, 30, 31. 
Cf. XII, 366 ; XVIII, 382, 384. 
Chef -lieu d'arrondissement (département de TOrne). 
Le 3 mai 1360, une ordonnance royale permet la levée 
d'une taille dans la ville d'Argentan afin de la mettre en 
état de défense. Elle autorise aussi la perception de divers 



58 ARGENTAN. — ARL£UX. 

octrois afin de rindemniser de ses pertes pendant la 

guerre. 
Argenteau, Argentuel, Argentoelll, 302, 307, 311 ; XVII, 38. 
Au nord de Liège. On voit encore au sommet d'un rocher 

qui domine la Meuse, les ruines de l'ancien " donjon d'Ar- 

genteau qu'un ravin sépare du château moderne des comtes 

de Mercj-Argenteau. 
Argenteuil, Voyez Argentan. 

* Argenton V, 524. 

Département de l'Indre. 
Argentré IX, 292. 

Bourg de 1700 habitants prèS de la rivière de Jouanne, 
à deux lieues et demie de Laval. 
ArgentueL Voyez Argenteau. 
Argentuel. Voyez Argenton. 
Argentyne. Voyez Argences. 
Argisille, Voyez Algésiras. 
Argies. Voyez Dargies. 

* Argovie VIII, 476. 
Ariége, la Liège XI, 23. 

Cf. XI, 433-436 ; XIII, 372. 

« Belle rivière clère et large assés (XI, 23). » 

Rivière qui descend des Pyrénées et se jette dans la 
Garonne. 

Le nom latin de TAriége étant Regia, Froissart est 
excusable, même au point de vue étymologique , d avoir 
écrit : la Liège. 
Arles, AtU X, 306. 

Cf. X, 555. 

Ville de 26000 habitants sur le Rhône, célèbro par ses 
antiquités. 
Arleux, Aloes on Alties eu Pailluel II, 350, 375,455,460, 
490, 19 1 ; III, 188, 250 ; VI, 6, 40, 41 ; VIII, 17 ; XVII, 
359. 

Cf. VI, 458, 459 ; XVIII, 137, 145, 275, 279. 



ARLEUX. — AROUAISE. 39 

Arleux est sur la Sensée, au sud-ouest de Douay. 
Dès le XII* siècle on y remarquait un chàteau-fort nommé 
le Forestel. On en attribue la construction aux sires d*Oisy 
qui étaient à la fois châtelains de Cambray et vicomtes d'Ar- 
leux ; il se trouvait près de la chaussée d' Arleux à Paluel ; 
sa position au milieu d^iles formées par la Sensée et de 
marais impraticables, en faisait une redoutable forteresse. 
En 1337, Philippe de Valois achetala seigneurie d'Arleux, 
et le duc de Normandie fit de ce chef, le 9 mai 1340, foi 
et hommage à Tévéque de Cambray. 

Ce fut au Forestel que Charles le Mauvais fut enfermé 
en 1357. 
C'était, dit Froissarta un des forts castiauxdu monde. » 
Armagnac , A rmaignach , A rmeignach^ Ermignach, Hierminach , 
ArmignagoiSy Erminagois, Ermignagois VII, 126, 127, 
435, 437 ; XI, 32, 35, 36, 78, 80, 358 ; XII. 2, 108, 
349 ; XIII, 95 ; XIV, 307, 309, 311, 390 ; XVII, 513. 
Cf. XVIII, 368, 372. 

Province du midi de la Gascogne, dont Auch était la 
capitale. 
Armaignac. Voyez Armagnac. 
Armançon VI, 253, 255 

Rivière de Bourgogne qui se jette dans l'Yonne. 
Armeignac. Voyez Armagnac 

XHMÉmE, Erm(fnie XI, 229, 237, 238; XIV, 387 ; XV, 52, 
117, 200,250, 310; XVI, 34. 
Cf. XV, 156, 470 ; XVI, 417, 485, 187, 196, 509, 512. 
L'un des royaumes chrétiens d'Orient. 
* Armorique IV, 435 ; V, 496 ; VIII, 417. 
^ Arni VIII, 482. 
ArondeL Voyez Arundel. 
Arouaise, Arurvaise III, 20, 
Cf. X, 469. 

Contrée montueuse qui s'étend de Bapaume à Pérou ne 
entre les sources de TEscaut, de la Somme et de l'Oise. 



40 AROUAISE. — ARRAS. 

Elle avait donné son nom à une célèbre abbaje construite 
au XI® siècle au milieu de bois qu'infestaient des bandes 
de voleurs. 

* Arquennes I", 20. 

Arques-en-Artois III, 297, 300, 302, 303 ; VIII, 414 ; XVII. 
285. 

Cf. II, 535. 

« Grosse ville à demi-lieue de Saint-Omer (III 303). » 

Aujourd'hui commune de 3500 habitants. 

Sur TAa près de Saint-Omer. 
Argues en Navarre. Voyez Arcos (Los). 

* Arques-en-Normandie VI, 489 ; ?:VIII, 426, 

Commune de 950 habitants, canton d'Offranville (Seine 
inférieure), célèbre par la victoire de Henri IV. 

Philippe de Valois se trouvait à Arques au mois de 
septembre 1335. 

Par une ordonnance du 14 octobre 1369, Charles V 
abandonna aux habitants d'Arqués le dixième des impôts 
levés dans leur ville : c'était afin de les dédommager des 
frais qu'ils s'étaient imposés pour se défendre. 

Deux foires furent établies à Arques en 1376. 
Arras II, 218, 219, 330, 336, 427, 494 ; III, 90, 198, 199, 
209, 219, 224, 225, 246-249, 282, 308, 310, 315, 316, 
318, 320, 321-323, 326, 329, 356; IV, 127, 128, 
163 ; V, 67, 83, 183, 185, 196, 25-1, 256, 322, 324, 325, 
329 ; VI, 90, 94, 109, 205, 207, 221, 224, 225, 300, 321, 
322 ; VIII, 16, 17, 19, 283, 285, 305, 307, 404 ; IX, 204, 
205, 250-252, 255 ; X, 63, 64, 68, 70, 103, 104, 107, 110, 
112, 113, 191, 192 , 224, 236, 246, 243, 245, 309, 311, 
316, 351, 352, 360, 424, 439, 442 ; XI, 357 ; XII, 3, 4, 
36 ; XIV, 36, 388 ; XV, 52, 337, 339 ; XVI, 96, 99, lai, 
105, 214; XVII, 99, 306, 311, 382. 

Cf. I^ 153 ; II, 525 ; III, 512 ; IV, 481 ; V, 497, 499, 
501, 521 ; VIII, 451 ; IX, 516 ; X, 466, 469, 474, 492, 
511; XII, 355; XV, 423 ; XVI, 218, 252, 261, 273; 
XVIII, 305. 



ARRAS. — ARTAISE. il 

Froissart (VI, 205) l'appelle une bonne cité. Il loue ses 
célèbres tapisseries (XV , 52, 337, 339). Il mentionne 
rabbaje de Saint-Vaast (XV, 52). 

Le trésor des chartes à Paris renferme de nombreux 
documents relatifs à la ville d'Arras. 

En 1342, il y eut à Arras convocation du ban et de 
Tarrière-ban. 

Au mois de mai 1354, une charte de rémission fut accor- 
dée au maire, aux échevins et à la commune d*Arras qui 
avaient assiégé Tévéque dans son hôtel et commis de 
graves désordres. 

En 1378, il j eut à Arras un mouvement insurrectionnel 
contre la comtesse de Flandre. 

Au mois de mars 1380, les privilèges de la ville d'Arras 
furent confirmés. 

Dans un registre relatif aux biens de Tordre du Temple 
se trouve cette mention reproduite par M. Wauters : « La 
« dite maison (du Temple lez Arras) fut arse et détruite 
« environ quatre ans par les Anglais et ne seroit pas 
« refaite pour mille francs. » 
Arros (L') Zesse (la) XI, 22, 44, 49, 56-58, 63, 65. 

Cf. XI, 434-436. 

« Belle rivière, clère et roide (XI, 49). » 

C'est la rivière qui passe près de Mauvoisin et de Tour- 
nay (XI, 49, 54, 57, 58, 65). 

Si on lit ailleurs (XI, 22) que la rivière qui arrose Tour- 
nay s'appelle la Lisse, il j a là évidemment une faute de 
copiste et il faut lire : la Lesse. 

En un seul endroit (XI, 65), Froissart appelle cette 
rivière la rivière de Tournay lorsqu'il rapporte qu'elle se 
jette dans la Garonne entre Dreux et Montau-Lion. 
Ârsésille. Voyez Algésiras. 
Arsj/. Voyez Arcis. 
Artaise, OrtigeYl^ 191. 

Artaise-le- Vivier, au nord-est du Chesne, arrondisse- 
ment de Sedan. 



42 ARTAISË. 



AllTHEZ. 



Il se peut toutefois que Froissart ait voulu désigner par 
Ortigue Autry sur l'Aisne, à cinq lieues de Vouziers. 

Il s j trouvait une forteresse que Robert duc de Bar 
racheta à Eustache d'Aubrecicourt moyennant 7000 flo- 
rins d'or au mouton. De plus mille florins furent remis, 
comme indemnité spéciale, à Courageux de Mauny et à 
Gui de Nevil. 
Artevelle, Voyez Ertvelde. 
Artigat, Ortingas XI, 23-28, 55 ; XIV, 344. 

Cf. I*, 319 ; XI, 435. 

Aujourd'hui commune de 1300 habitants, sur la rive 
gauche de la Lèze, arrondissement de Pamiers. 

Artigat reçut des privilèges paç une charte du mois de 
juillet 1340. 
Artois, Artésiens, Artisien II, 114, 115, 207, 219, 298, 
306, 309, 362, 363, 375, 436 ; III, 14, 15, 135, 174, 175, 
224, 225, 250, 296, 322 ; IV, 10, 11, 137, 138, 143, 145, 
147, 148, 150-155, 157-164, 174, 333, 425 ; V, 12, 16, 
85, 146-148, 159, 183, 184, 233, 239, 298, 321, 326, 
367, 384, 454 ; VI, 8, 9, 105, 122, 123, 156, 224, 233 ; 
VII, 90, 201, 412, 429, 430, 480 ; VIII, 17, 19, 33, 248, 
283, 284, 336, 372, 386, 403-405, 411, 413; IX, 160, 
198, 203-205, 213, 218, 312, 345, 356, 433; X, 24, 25, 
57, 59, 61-63, 96, 102-104, 107, 113, 121, 149, 226, 241, 
213, 285, 300, 306, 363, 404, 427 ; XI, 376 ; XII, 2, 10, 
28. 314 ; XIV, 44, 388 ; XV, 28, 127, 317 ; XVI, 58, 
59, 65 ; XVII, 17, 92, 218, 218, 266, 309, 314, 363, 374, 
384. 

Cf. le, 192 ; II, 499 ; III, 473, 479 ; IV, 4 11, 412, 145, 
458, 159, 471 ; V, 479, 499, 506, 518 ; VI, 459, 468, 
191 ; VIII, 416, 450, 452 ; IX, 530, 545 ; X, 457, 469, 
497, 531; XV, 477; XVI, 251, 260, 273, 131, 139; 
XVIIT, 124, 320, 322, 321-326, 392, 514. 
Arthez, Brties, Ertiel XI, 51, 81 ; XII, 106, 113 ; XIV, 33^). 

Cf. XI, 435. 



ARTHEZ. — AST. 40 

J'avais d'abord songé à Artix, commune de 700 habitants 
sur la rive droite du Gave de Pau, à 20 itilomètres d*Orthez 
et de Pau ; mais M. Rajmond (et c'est une excellente auto- 
rité) se prononce en faveur d*Arthez au nord d' Artix 
dans les montagnes. 
Artre III, 152, 159. 

Sur la RhôneUe, à une lieue et demie sud-est de Valen- 
ciennes. 

L église de ce village relevait de la cathédrale de Cambray, 
et la seigneurie des châtelains de Famars. 
Artriel III, 152, 159. 

Artriel était probablement un hameau d'Artres, de même 
que Sebourquiau était un hameau de Sebourg. 
Arundel, Arondel, Arondiel IX, 397, 410 ; XI, 373 ; XII, 14 1, 
277 ; XVI, 19. 

Cf. r, 376 ; XVI, 217, 

Le comté d* Arundel se trouve au bord de la mer, dans le 
Sussex, entre Lewes et Chichester. 
Âruwaise. Voyez Arouaise. 
Ârve^ rivière. Voyez Erve. 

* ASAGNA VII, 521. 

* Asceles VIII, 27. 
Ascon. Voyez Abscon. 
Asniéres, Aniêres XV, 261, 353. 

Cf. XV, 464. 

Asnières-sur-Oise, arrondissement de Pontoise, à huit 
lieues de Paris. 

Le château d'Asnières fut Tune des résidences de saint 
Louis. 
Asnoy, Voyez Aulnoy. 
"* AsscHE X, 455. 

'* ASSEBROUCK X, 458. 

* ASSENEDE X, 561. 

Assyrie, Assyriens, Assiryen X, 20 ; XV, 39. 
Ast. Voyez Asti. 



44 ASTARAC. — ATTIGNY. 

^ AsTARAC XVIIl, 368, 372. 

Asti, Ast VI, 353 ; VII, 252 ; XIV, 301 ; XV, 369 ; XVI, 7 ; 
Cf. IX, 575. 

Capitale de TAstesan dans le Montferrat. 
Asti joua un rôle important dans l'histoire des préten- 
tions de la maison d'Orléans dans le nord de Tltalie. 

Patrie d'Antonio Astesano qui écrivit vers 1448 un 
mémoire pour établir les droits du duc Louis d'Orléans au 
duché de Milan. 
AsTORGA, Asturge, Esturge VII, 93, 94. 

Ville du royaume de Léon, à quarante lieues ouest de 
Burgos. 
Astréb&urg. Vojez Aberdoxjr. 
Astures. Voyez Asturies. 
Asturge, Voyez Astorga. 
Asturies, Astures, Esturges VII, 86, 225 ; XII, 21 1. 

Froissart en fait un comté. Cette province est restée 
l'apanage des héritiers de la couronne d'Espagne. 
Ategny. Voyez Attigny. 
Ath IX, 229, 230 ; X, 13, 261, 314, 320 ; XVI, 162. 

Cf. P, 43 ; XIII, 325 ; XVI, 244. 283 ; XVIII, 81, 137. 

Les manuscrits de Froissart placent Ath tantôt en Hai- 

naut, tantôt en Brabant. Même après le XV' siècle on 

trouve des chartes qui attribuent Ath au Brabant : c'était 

en vertu d'anciennes circonscriptions de l'archidiaconé do 

Brabant. Jacques de Guise met aussi Ath dans le Brabant. 

Cependant, dès une époque reculée, les liens politiques 

unirent Ath au Hainaut. 

* Athegni. Voyez Attigny. 

* Athènes XVI, 250. 

- Athol XVIII, 27, 40. 
Attegni, Voyez Attigny. 

Attigny, Ategny, Athegni, AttegniW, 190, 191, 232, 236, 
260, 262, 298 ; IX, 261 ; XVII, 381, 382. 381. 500. 
Cf. XVIII, 435. 



ATTIGNY. — AUBEROCHE. 45 

Commune qui compte aujourd'hui 1500 habitants. Sur 
l'Aisne, arrondissement de Vouziers (Ardennes). 

Les rois mérovingiens et carlovingiens possédaient à 
Attigny un palais dont on voyait naguère encore quelques 
ruines. 

Cette ville souffrit beaucoup des guerres du XIV* siècle. 
* Attique XV, 419. 
AuBB, rivière VIII, 23, 33 ; XVII, 500. 

Rivière qui prend sa source dans l'arrondissement de 
Langres et qui se perd dans la Seine. 
AuBENAS, Aliénas f Aliénas XVI, 125. 

Ville de Tarrondissement de Privas (Ardèche). 
Une foire y fut établie en 1336 par Pons de Montlaur, 
seigneur d'Aubenas. 
On y voit encore les ruines de l'ancien château. 
En 1376, la population d'Aubenas était réduite à cent 
cinquante feux. 
Aubencuel III, 101, 106; XVII, 92. 

Voyez AuBiGNY. 
AuBENTON m, 76, 77, 98-110, 114, 11*^, 134, 151 ; XVII, 
81-83. 

Cf. III, 485. 

« Grosse ville et bonne et pleine de draperie (III, 99). » 
Petite ville située sur le Thon à six lieues de Vervins. 
Fréquemment ravagée et dévastée, elle n'offre aujourd'hui 
qu'une population de 1500 habitants. 

Le portail de l'église a été classé parmi les monuments 
historiques. 
AuBEROCHE III, 232 ; IV, 218, 225. 232, 230, 245, 219-272 , 
277, 281, 294, 332 ; VIII, 325, 326 ; IX, 17 ; XVII, 159, 
160, 162-166, 172. 
Cf. 1« 282, 288 ; IV, 457, 458. 

« Bonne ville fermée qui sciet entre Saint-Malcaiie et 
a le Riole et a à nom Auberoche (IX, 17). » 
tt Biaus chastiaux et fors (III, 215). » 



46 AUBEROCHE. 

Auberoche figure sur la carte de Cassini dans un coude 
formé par la Vézère entre Cubjac et le Change. 

De vives diseussions ont eu lieu au sujet d'Auberoche ; 
mais il ne faut pas hésiter à reconnaître que Froissart a 
désigné Auberoche sur la haute Vézère (Dordogne). 

Ce qui explique cette controverse, c'est l'inexactitude 
même du récit du chroniqueur qui place Auberoche non 
pas à quelques lieues de la Dordogne, mais sur la rive même 
de la Dordogne. Il semble du reste qu'il ait voulu corriger 
cette faute ; car faisant ailleurs (XI , 226) 1 enumération 
des villes et châteaux des deux rives de la Dordogne, il 
passe Auberoche ^us silence. 

Une autre erreur de Froissart est d'attribuer la seigneurie 
d'Auberoche à l'archevêque de Toulouse, tandis qu'il eût 
fallu dire : à l'évêque de Périgueux (IV, 250, 251). 

Reprenons l'indication des principaux faits qui con- 
cernent Auberoche. 

La seigneurie d'Auberoche appartenait aux évêques de 
Périgueux, et ils furent maintenus dans leur droit par un 
arrêt du parlement de 1612. Comment était-elle arrivée 
entre leurs mains ? Etait-ce depuis le commencement du 
XII® siècle, époque où Guillaume d'Auberoche devint 
évêque de Périgueux ? 

Quoi qu'il en soit, les évêques de Périgueux, dès une 
époque reculée, inféodèrent le château d'Auberoche aux 
vicomtes de Limoges à charge de le défendre. 

C'est à ce titre que nous voyons en 1207 Arthur vicomte 
de Limoges en faire hommage à l'évêque de Périgueux, et 
le même hommage se reproduit en 1287, en 1302, en 13H 
et en 1318. 

Le château d'Auberoche, à ce que rapporte Froissart , 
(( se rendy par tretiet (IV, 239). » Y eut-il trahison comme 
nous le lirons tout à l'heure dans des chartes du roi de 
France et du duc de Normandie ? 

Au moment même de la bataille d'Auberoche, c'est-à- 



AUBEROGBE. 47 

dire au mois d'octobre 1315, le duc de Normandie, alors 
à Limoges, donna à Hélie de Sador, clerc du roi, en con- 
sidération de ses services en Périgord et en Espagne, tous 
les biens confisqués dans la chàtellenio d*Auberoche sur 
Hugues d'Apunzac, chevalier, traître au roi. (Trésor des 
chartes JJ. 58, n*' 157.) 

Au mois de septembre 1351, Gui de Nesle, lieutenant du 
roi en Saintonge, Limousin et Périgord, donne à messire 
Hélie de Foschier, chevalier, pris par trahison au château 
d'Auberoche, cent livres tournois de rente à héritage, sur 
les biens de Hugues de Goyas et de Robert de Charbonnel, 
morts rebelles au roi. (Trésor des chartes J . reg. 81, n° 191.) 

Le combat d'Auberoche fut livré le 21 octobre 1315. 

Il en est fait mention dans la charte suivante du roi 
Jean, du mois de septembre 1352 : 

Johannes Dei gratia Francorum rex notum facimus quod 
cum olim dilectus et fidelis noster Guillelmus archiepisco- 
pus Auxitanus locum tenons in lingua occitana inclitaî 
recordationis carissimi domini et genitoris nostri, conside- 
rans et attendons utilia, grataque fidelitatis obsequia quse 
defuncti nunc Bertrandus de Pratis parvus et Geroldus de 
Pratis domini de Montepensato milites impenderunt caris - 
simo domino et genitorinostro, dum adhuc in seculo perma- 
nerent, nec non labores multipliées quod ipsitam in guerris 
quam alibi pro genitore nostro ac regni honore et deffcn- 
sione fideliter subierunt, personarum pericula et expensa- 
rum gravia onera non vitando, quodque praedictus Ber- 
trandus in cavalcata de Albarocha, ubi ipsi Bertrandus et 
Geraldus cum ingenti numéro vallatorum accesserant , 
capti fuerunt ab hostibus genitoris nostri ac nostris etc. 

En 1316, le château d'Auberoche fut rendu aux Fran- 
<;ais : f.iible compensation du désastre qui au même moment 
-les accablait à Crécy. 

Une charte du mois de novembre 1316 donnée par 
Philippe de Valois à Maubuisson près de Pontoise (M. Ber- 



48 AUBEROCHE. 

trandj a lu Malum divinum au lieu de Malum Dunum, 
ce qu^il a traduit par Meulan) porte que le château d'Aube- 
roche dont ses ennemis s^étaient emparés furtivement et 
par trahison (furtive et proditionnaliter) lui a été rendu, 
et qu'il a résolu de l'aliéner, avec l'assentiment du vicomte 
de Limoges, en faveur du cardinal Tallejrand. Le prix 
est fixé à vingt mille florins. 

Par un acte de la même date, le cardinal Tallejrand 
céda le château d'Auberoche au comte de Périgord son 
frère ; mais cette cession n'eut pas de suite, car par une 
charte du mois d'août 1347, le roi de France déclara de 
nouveau avoir vendu la seigneurie d'Auberoche au car- 
dinal Talleyrand. {Trésor des chartes JJ. 76, n<» 396.) 

Au mois de janvier 1346 (v. st.) Charles de Blois , 
vicomte de Limoges et sa femme Jeanne de Bretagne 
avaient ratifié la vente du château d'Auberoche au cardinal 
Talleyrand. 

Ce ne fut que quatre ans après que le cardinal Talley- 
rand chargea, par un acte du 24 janvier 1350 (v. st.), son 
frère Roger comte de Périgord de recevoir en son nom 
rhommage de ses vassaux d'Auberoche. Déjà il avait 
lui-même fait hommage de son nouveau domaine à l'évéque 
de Périgueux. 

Plus tard la seigneurie d'Auberoche retourna aux 
vicomtes de Limoges. Elle leur appartenait en 1419, quand 
les Anglais s'y établirent, à la grande désolation de la 
contrée voisine. Les états de Limousin votèrent un sub- 
side pour reconquérir le château, et Jean de Bretagne y 
résida pendant près de deux années. Enfin Françoise de 
Bretagne vicomtesse de Limoges, en épousant Alain d'Al- 
pret, porta ce domaine dans la maison d'Albret. 

Dans une réunion du congrès archéologique de France à 
Périgueux, M. de Verneilh a fait remarquer que l'on recon- 
naît aisément l'emplacement des quatre châteaux élevés dans 
la banlieue de Périgueux par l'évéque Frotaire de Gourdon 



AUBEROCHE. — AUBURIT. 49 

ut essent munimen et refugium contra Normannos (dont 
Tun était Auberoche), qu'ils sont tous vastes comme il 
convient à des lieux de refuge et que leur situation est 
très-bien choisie. 

KxmiG^Y ;Aubencu€l III, 101, 106 ; XVII, 92. 

Il ne s'agit pas ici d'Aubencheul-au-Bac (arrondissement 
de Cambray), mais d'un village que Froissart place entre 
Maubert -Fontaine et Signy-K Abbaye. 

J'avais d'abord songé à Auboncourt, village situé au 
nord-est de Réthel assez près de la route qui conduit à 
Mézières ; mais il ne peut être ici question que d'Aubiguy 
à mi-chemin de Maubert-Fontaine et de Signy -l'Abbaye, 
sur la route qui relie ces deux localités. 

* AUBIGNY V, 524. 

Aubigny-Ville au nord de Bourges. 

AUBRECICOURT III, 166. 

Aujourd'hui Auberchicourt, arrondissement de Douay, à 
onze lieues de Lille, sur l'Ëscaillon, au sud-est de Douay, sur 
la route de Douay à Ronchin . ' 

Au XP siècle, Anselme de Ribemont disposa de l'église 
d'Aubrecicourt en faveur de l'abbaye d'Anchin. 

Il est inutile de rappeler que le fief d'Aubrecicourt 

donna son nom à l'une des familles chevaleresques le plus 

souvent citées par Froissart : il passa plus tard dans les 

maisons de Lalaing, de Lannoy et de Sainte-Aldegonde. 

AuBRY, Avibri III, 158. 

Au nord-ouest de Valenciennes, à une lieue de cette ville. 

L'un des domaines des seigneurs de Trith. 

Froissart mentionne les bois d'Aubry. 
Auburit XVII, 88 ; faute de copie. Lisez : Aulnoit et voyez 

AULNOY. 

En comparant les Chroniques abrégées aux textes des 
autres rédactions, on ne peut douter qu'il n'y ait ici une 
erreur de copie. Ce qui démontre davantage qu'il faut lire : 
Aulnoy, c'est que ce village est voisin de Famars qui se 

. FROISSART. — XXIV. 4 



«^)0 AUBURIT. — AUDENARDE. 

tiouve cité immédiatement avant dans les Chroniques 
abrégées. 
Auce XI, 112. Voyez Ansb. 
* AucFER XV, 391. 
AucH, Aux IV, 1 ; VII, 121 ; XIII, 95. 

Cf. XII, 374 ; XVIII, 439, 440. 

Siège d'un archevêché, dont les prélats sont souvent 
cités au XIV* siôcle. 

La ville d'Auch avait été entourée de murailles dès le 
milieu du XII* siècle. 
Aude, rivière V, 340, 342, 3)^7-349, 351-353. 

Froissart l'appelle : une belle rivière et dit qu'elle se 
jette dans la mer dont les âots baignent l'île de Chypre. 

L'Aude sortie des montagnes des Pyrénées-Orientales 
a sa double embouchure près de Vendres et de Narbonne. 
AuDBNARDB II, 452; III, 126, 129, 184, 220, 221, 223; 
IV, 317 ; V, 188 ; IX, 190, 198-200, 203-208, 224, 226, 
228-232, 235, 353, 354, 358, 359, 365-370, 438, 445 ; 
X, 42, 43, 52, 53, 56-64, 66, 71, 72, 76, 82, 84-86, 
88-93, 96, 97, 100, 105, 107, 112, 115, 120, 139, 141, 
150, 152, 153, 174, 175, 178, 182, 191, 201, 256-261, 
268, 277, 300-303, 339, 429, 447 ; XVI, 162 ; XVII, 91. 

Cf. III, 486, 500 ; IV, 468 ; IX, 533, 541, 558-560 ; 
X, 455, 461, 462, 466, 467, 475-477, 479, 481, 489, 
514, 534, 543, 544, 569, 576, 582 ; XVIII, 96, 105. 

Cette ville était fort importante au XIV* siècle. Comme 
forteresse, elle devint, par sa position sur TEscaut, la 
citadelle de Gand. 

Les bourgeois d'Audenarde jouissaient de nombreux pri- 
vilèges. 

Sous le règne d'Edouard I**^, Gilles d'Audenarde était 
gardien de la Wardrobe des enfants du roi d'Angleterre. 

On lit dans une charte de Charles VI donnée à Tournay 
au mois de décembre 1382 : « Que plusieurs personnes 
(( de la ville d'Audenarde, avant qu'elle feust derrai- 



AUDEMARDE. — AULROY. 51 

nement assise des Gantois, et autres Flamens nos 
rebelles mirent et retrairent plusieurs de leurs biens 
« à refuge et sauvement en nostre bonne ville de Tour- 
a naj. » (Trésor des chartes JJ, 122 n** 7.) 

* AUDREGNIES XVI, 283. 
AUDREHEM IX, 248. 

Commune du canton d'Ardres, arrondissement de Saint- 
Omer. 
AuDRUiCK, Audruich, Oudruich V, 319 ; VIII, 410, 412, 415. 

Commune de 2300 habitants, arrondissement de Saint- 
Omer (Pas-de-Calais). 

Les Anglais réparèrent le château en 1364. Robert de 
Langton en était alors capitaine. Il en existe encore quel- 
ques vestiges. 

* Auge VIII, 465. 

* AUKLAND V, 490. 

* Aulmoys XVIII, 439. 
Aulesy, Voyez Anlezy. 

Aulnay-de-Saintonge, Ausnay^ Auni IV, 308 ; V, 109 ; VIII, 
189 ; XVII, 173, 224. 
• Cf. IV, 503. 

Ville de deux mille habitants, arrondissement de Saint- 
Jean d'Angélj. 
Le château existe encore. 

Froissart (VIII, 189) place fort bien Aulnay non loin 
de Melle ; mais les mentions du tome IV et du tome V 
paraissent moins exactes, car elles rapprochent beaucoup 
trop Aulnay de Mirambeau^et de Blaye. 
AuLNOY, Ausnoy, Asnoy III, 152, 156, 159 ; XVII, 88, 89. 

Sur la Rhonelle, à une demi-lieue de Valenciennes, On 
y voit les ruines d'un ancien château. 

Au XI* siècle, le comte de Hainaut donna une partie de 
ce village à l'abbaye d*Hasnon. 

Ce furent deux ûlles du sire d*Autnoy qui fondèrent la 
célèbre abbaye de Fontenelle. 
Aulroy. Voyez Auray. 



52 AUMALE. — AURAY. 

AuMALE V, 6 ; VI, 9, 93. 

Arrondissement de Neufchâtel (Seine-Inférieure). 
Les Anglais qui brûlèrent Aumale (V , 6), venaient 
d'Airaines et rejoignirent Edouard III à Oisemont. Aumale 
est à six lieues d'Airaines et à cinq lieues d'Oisemont. 

Il ne peut être ici question, comme Ta pensé M. Luce, 
d*Aumale, hameau de la commune d'Offby, canton de Ham, 
qui est à vingt lieues d'Oisemont et dans une direction 
tout opposée à celle que suivait l'armée anglaise. 

La ville d'Aumale fut occupée par les Anglais en 1358 
et en 1359. 
Aumont. Faute de transcription. Lisez : Aviot, 
AuNEAU, Auneaux^ Auneaulx XV, 27, 62-64, 204. 
« Bonne ville et très-fort chastel (XV, 27). » 

Sur FAunay, à cinq lieues de Chartres. Il reste peu de 
chose de l'ancien château qui au XVP siècle appartint au 
duc de Joyeuse. 
Auni IV, 503. Voyez Aulnay-de-Saintonge . 
* AuNis XVIII, 557. 

Aunot^ faute de transcription. Lisez : Aviot. 
Auque. Mot mal transcrit par les copistes . Voyez Anque, 
Aura Y, Auroy, Aulroy III, 361, 362, 365, 369, 370 ; IV, 28, 
30-32, 41, 49, 50, 51, 53, 63-66, ^S, 69, 89, 157 ; VI, 
31, 32, 54, 58, 63, 67, 70, 72 ; VII, 21, 23, 25, 27, 28, 
35, 36, 40, 43, 46-63, 67, 68, 72, 75, 154, 156 ; VIII, 
249, 250, 321, 346, 364, 366 ; IX, 93 ; XI, 118 ; XII, 
55, 153, 228 ; XIII, 329 ; XV, 107, 108 ; XVII, 110, IIJ, 
129, 130, 132, 142, 144, 408-419. 

Cf. 1% 318 ; P, 213, 284, 351 ; III, 513 ; IV, 437, 438; 
VII, 489-494, 499 ; VIII, 419, 434, 446, 449. 
« Belle fortrèche et de grant nom (III, 361). » 
Auray, chef-lieu de canton, arrondissement de Lorient 
(Morbihan), ville et port à neuf lieues de Lorient, célèbre 
par le pèlerinage de sainte Anne- d' Auray. 

Froissart attribue tour à tour la fondation du château 
d* Auray au roi Artus et à Jules César. 



AURAY. 53 

La bataille d'Auray eut lieu non point près de Brech, 
comme le rapportent la plupart des historiens, mais au sud 
de Plumergat, dans une étroite vallée arrosée par un ruis- 
seau qui sépare deux collines, Tune qu'on appelle le Camp, 
probablement parce que c'était là que campaient les Bre- 
tons du parti de Montfort, l'autre que couronne une chapelle 
fondée en 1382 par le duc de Bretagne en Thonneur de 
Tarchange saint Michel. C'était, en effet, le jour de la fête 
do saint Michel, 29 septembre 1364, qu'il avait obtenu 
cette victoire. 

Dom Plaine qui prépare une histoire de Charles de 
Blois, m'a fait l'honneur de m'adresser au sujet de la 
bataille d*Auray une obligeante communication. Je suis 
heureux de la reproduire : 

<( Les traditions actuelles du pays sont assez confuses ; 
mais un chartreux d'Auray a composé vers 1730 sur d'an- 
ciens documents une histoire de son monastère qui m'a 
servi de principal guide. 

(( Charles de Blois partit de Guingamp et non pas de 
Nantes. En second lieu le rendez- vous général des troupes 
franco-bretonnes eut lieu à Josselin et non à Rennes. 
Charles de Blois se rendit de Josselin à Lauvaux (il y 
avait à Lauvaux une abbaye de l'ordre de saint Benoît) où 
il dut passer la nuit du 27 septembre. 

« Le matin du 28 l'armée franco-bretonne se mit en marche 
vers Auray en prenant la direction de Plumergat, et campa 
un moment sur la rive gauche du Loch, près des moulins de 
Dur. Un détachement poussa un peu plus loin jusqu'au- 
près du m?inoir de Karmadio, probablement pour donner le 
change à l'ennemi qui occupait la rive opposée du petit 
fleuve et aurait pu empêcher de le traverser. L'expédient 
réussit à merveille , et l'armée franco -bretonne parvint 
presque sans coup férir à passer sur la rive droite au 
moyen d'une jetée de pierres qui existait encore vers 1730. 

« L'armée de Charles de Blois franchit alors les marais 



54 AURAY. ^ AUSTRICHE. 

de Kerso et vint prendre ses campements dans une posi- 
tion avantageuse, aux environs de la ferme du Marty, sur 
les hauteurs et sur le petit plateau qui est entre les tenues 
du Kerlot et du Kerlain. 

« Ce mouvement stratégique rapprochait considérable- 
ment les deux armées ; car celle de Jean de Montfort avait 
pris ses positions à quinze cents môtres au-delà, auprès des 
villages de la Forêt et de Rostavel. 

« Diaprés les traditions de la chartreuse d'Auray, 
Charles de Blois reçut le coup mortel à Tendroit même 
où fut élevé peu après le maître-autel de l'église de ce 
monastère. » 

AuRE X, 438. 

C^était, je crois ^ une seigneurie dans le comté de Réthel, 
probablement donnée par Louis de Maie à Thierri de Beve- 
ren pour le récompenser de ses services. 

Aurenc. Voyez Orensb. 

Aurent XII, 203. Voyez Ourbm. 

Auron. Voyez Oloron. 

Auroy. Voyez Auray. 

Ausay. Voyez Alsace. 

Ausie IX, 288. Voyez : Azay. 

Ausnay, Voyez Aulnay. 

Ausnoy, Voyez Aulnoy. 

Auêsay. Voyez Alsace. 

Austeriche, Voyez Autriche. 

Austrehem IV, 409, 414, 415 ; XVII, 192, 194. 
Cf. IV, 489 ; XVIII, 285. 

Quelques géographes modernes écrivent : Ouistreham. 
Aujourd'hui commune de 1300 habitants, à l'embouchure 
de l'Orne, canton de Douvres, arrondissement de Cacn 
(Calvados). 

On lit : Hostrem dans la relation anglaise de l'expédi- 
tion d'Edouard III en Normandie. 

Austriche, Voyez Autriche. 



56 AUVILLAR. — AUXEHBE. 

ot Castel-Sarasin. C'est évidemment AaviUar, chef-lieu de 
canton dans l'arrondissement de Moissac, sur la rive 
gauche de la Garonne. 

Auvillar fut uni à la couronne de France au mois 
d'avril 1311 et reçut en même temps la confirmation de 
ses privilèges. 

En 135.3, le comte Jean d'Armagnac prenait le titre de 
vicomte d'Auvillar. 

Le 16 novemhre 1380, la ville d'Auvillar obtint une 
charte de rémission pour avoir suivi le parti du roi de 
Navarre. 
Aux. Voyez Auch. 

AuxERRB, Aucairre, Auiùire VI, 112, 115, 116, 254,255; 
Vlir, 300 ; XVI, 387. 

Cf. V, 525 ; XVIII, 439. 

D après les Chroniques de Saint-Denis^ ce fut le 10 mars 

1358 que les Anglais s'emparèrent d'Auxerre. Le roi Jean 
permit aux habitants de cette ville de prélever certains 
droits de tonlieu « après ce que les dictes cité et ville 
a furent rachetées et mises hors des mains des Anglois, 
tf ennemis du rojaume, lesquelx, par un certain temps, 
« les avoient tenues etc. » 

J'emprunte à M. Luce la note suivante : 

a Auxcrre fut pris et saccagé le dimanche 10 mars 

1359 (v. st.) par Robert Knolles qui avait concentré à 
Reprennes, à deux lieues au nord d'Auxerre, toutes les gar- 
nisons anglaises des environs pour opérer ce cotip de main. 
Il n'évacua la ville que le mardi 30 avril, moyennant une 
rançon de 4000(» moutons et de lOOC'O perles du prix de 
10000 moutons et à la condition qu^on lui engageât les 
joyaux de l'église de Saint-Germain d'Auxerre jusqu'au par- 
fait paiement de la dite rançon. Le 10 avril 1370, Robert 
Knolles, par remords de conscience et en considération du 
pape Urbain V, fit remise aux habitants d'Auxerre des 
40000 florins d'or au mouton qu'il avait levés jadis pour 



AUXERRE. — AVESNES. 57 

le rachat du feu, du glaive et du pillage de la dite ville, 
cité et faubourgs d'Auxerre. » 

On voit par une charte de rémission, du mois de décembre 
1360, que les habitants d'Auxerre avaient voulu garder 
eux-mêmes leur ville et en avaient éloigné les hommes 
d'armes ; ce fut ce qui amena leur perte et le succès de 
Robert Knolles : 

« Comme pour la deffaute et coulpe des bourgeois et habi- 
tans de la ville d*Auceurre, la dicte ville ait esté nagaires 
perdue et destruite par Robert Canole et ses complices 
ennemis de nostre dit royaume, pour ce que les dis bour- 
geois et habitans, qui par leurs grans avarices, orgueil et 
malvais gouvernement vouldrent de euls garder la dicte 
ville, boutèrent et mistrent hors d'icelle partie de plu- 
sieurs gentils hommes qui par avant longue pièce estoient 
venus en la dicte ville en la compaignie de feu Guillaume 
de Châlon, âls de nostre très-chier et féal cousin et con- 
seiller, le conte d'Auxerre, bouteiUier de France, pour la 
dicte ville et tout le pays garder et deffendre etc. n {Trésor 
des chartes JJ. 89, n« 429.) 

Fut-ce après la pris0 d'Auxerre ou à raison de quelque 
autre fait d^armes que Knolles chargea de trois âeurs 
de Ijs d'or la face de gueules qui brillait sur le champ d'or 
de son écu ? 

Le 17 février 1390, Charles VI permit de lever un péage 
pour les réparations du pont d'Auxerre ; mais il paraît que 
cela resta sans suite, car le 3 mars 1402, Charles VI 
accorda un octroi aux habitants d'Auxerre pour travailler 
au pont sur FYonne qui était près de s'écrouler. 
AuxERROis, Aucherois VIII, 33. 

Cf. XVIII, 439. 

♦ AVALLON XV, 423. 

AvESNES, Avenne II, 391 ; III, 57, 61, 98, 110, 112, 171 ; 
IV, 330 ; VI, 239-243 ; XVI, 70, 71 ; XVII, 74, 82. 

Cf. I« , 353 ; P , 115 ; XVI, 271, 279-281, 283, 286, 
287, 442. 



58 ÀveSNBS. — AVIGMOM. 

Aujoordliui chef-lieu d^airondiasement du département 
du Nord. 

Le Palais de justice occupe l'emplacement de l'ancien 
château. 

Dès les premières années du XII* siècle, Goswin d*Oisy 
entoura cette ville de murailles et j At élever une tour 
qu'on appelait la grosse tour d'Avesnes. 

AVBSNKS-LB-COMTB IX« 251. 

Arrondissement de Saint-Pol (Pas-de-Calais). 

AvBSNEs-LB-SEC, Avennô m, 7. 

A une lieue au nord-ouest de Bouchain. Cette localité 
parait avoir beaucoup souffert des guerres du XIV* siècle ; 
car en 1384, Aubert de Bavière exempta du droit de meil- 
leur catel tout étranger qui viendrait s'y établir. 

* AvBTRON, rivière VII, 540. 

AtignoUi^ AtignfmUi. Voyez Aviononubt. 

Avignon II , 42, 189-192, 194, 197, 339-341, 343-347, 364, 
428; III, 119,210, 321, 322; IV , 251 ; V , 158 , 
223, 275-279, 303, 312, 314, 316, 341, 350; VI, 
32-34, 195, 199, 262, 26^1, 328, 331, 332, 346-349, 351- 
357, 361-363, 370^73, 375, 376 ; VII, 82, 84, 85, 87, 
230, 235, 279 ; VIH, 15, 40, 43, 55, 81, 83, 84, 100, 
101, 307, 308, 386, 387; IX, 46, 47, 148, 154, 155, 
157, 294, 297, 336, 337, 351, 362. 397, 402, 422, 426, 
432, 464, 465 ; X, 168, 205, 305, 306, 316, 323, 324, 
343. 350 ; XI, 23, 79. 97, 111, 122, 128, 191-193, 231, 
2-49, 250, 252, 251, 257 ; XII, 40. 51, 215, 332 ; XIII. 
U), 189, 195, 199, 219, 281, 306, 308, 309, 311, 314, 
315 ; XIV, 3, 26, 29-31, 35-37, .39, 40, 59, 66, 68, 71, 
77, 82, 83, 85, 99, 196, 281, 282, 287, 295, 336 ; XV, 
50, 51, 60, 93, 125, 128. 129, 132, 133, 190, 255, 353 ; 
XVI. 83, 116-123. 125-132, 239 ; XVII, 27 , 275 , 298, 
399-401, 423, 424-435, 509, 514. 

Cf. I« 67, 71, 319, 338, 342, 354-357, 414, 423 ; I^ , 
30, 139 ; IV, 439 ; V, 517 ; VI, 154, 493-495, 602-604, 



AVIGffOM. — ATRANCHES. o9 

510 ; VII, 404, 497, 515 ; VIII, 422, 127, 174. 481 ; IX, 
496, 502, 522, 575 ; XI, 442, 448, 450, 451 ; XV, 361, 
364, 459 ; XVI, 250, 277, 311, 314, 315, 318 ; XVIII, 39, 
202, 205, 210, 212-215, 220, 227, 229, 231, 232, 362, 
369, 370, 377, 505, 559. 

On peut trouver dans le Religieux de Saint-Denis des 
détails curieux sur le séjour que fit à Avignon le roi 
Charles VI. Ce prince accorda des lettres de sauvegarde 
au couvent des Célestins où reposait saint Pierre de 
Luxembourg. 
AviGNOMNET, AvignoUt, Avignonlet V, 339, 340, 346 ; XIII, 
311 ; XIV, 71 ; XVII, 322, 323. 
Cf. XVIII, 373. 

Avignonnet est dans Farrondissement de Villefranche 
(Haute-Garonne). 

La 28 août 1356, le roi Jean, alors à Chartres, accorda 
des privilèges fort étendus aux consuls et aux habitants 
d'Avignonnet pour les aider à réparer les dommages que 
cette ville avait soufferts : « cum castrum seu villa nostra 
« Avionetiper inimicos nostros anno isto pro msgori parte 
« concremata seu combusta fuerit et destructa cum domi- 
« bus et bonis mobilibus. » 

En 1378, la population d*Avignonnet était réduite à 
soixante-treize feux. 
kvM, Vojcz'AviOTH. 
Aviora, AfAoi XIII, 198. 
Cf. XIII, 358. 

A une lieue et demie de Montmédj. On y remarque la 
magnifique église de Notre-Dame , but de pieux pèleri- 
nages. 
Avis, XI, 259, 276, 405. 

Petite ville de TAlentejo qui a donné son nom à Tordre 
militaire des chevaliers d*Avis. 
AvRANCHBs, Avrences VI, 9 ; IX, 61, 62. 

Cf. IV, 490 ; IX, 503, 504, 536, 56-1 : XVIII, 549. 



60 AVRANCHES. — AZAY. 

« Cité belle et forte et prôs de la mer (ÏX^ 61). » 

Vers la fin du mois de novembre 1356, les Anglais diri- 
gèrent une chevauchée vers Bayeux, et ce fut dans cette 
expédition quUls s'emparèrent d'Avranches. 

La prise d'Avranches est rappelée dans une charte de 
rémission, du mois de février 1356 (v. st.), octroyée à Jean 
de Beaumont qui était resté dans cette ville lors de son 
occupation par les Anglais. 

D'autres lettres de rémission furent accordées, le 13 sep- 
tembre 1357, à Guillotin des Marais , qui avait exposé qu'il 
était encore mineur d'âge « tempore que nuper Anglici dic- 
tam villam , castrum et fortalitia ibidem intraverunt et 
ceperunt. » {Trésor des chartes JJ. 89, n? 122.) 

Le 14 juillet 1378, Charles Y ordonna la démolition des 
fortifications d'Avranches. On voit par un autre document 
qu'en 1385, on bailla à cens le terrain où s'était élevé 
l'ancien château d'Avranches. 
Avrenees. Voyez Avranchbs. 

* Âx^ Axs, Voyez Dax. 
Axel, AxeU X, 429. 

Cf. X, 569. 

L'un des chefs-lieux du pays des Quatre-Métiers. 
Aymet- Voyez Aymet. 
Ayton, Voyez Aytoun. 

* Aytoun, Aiton X, 543. 

Aytoun ou mieux Aytown est bâti sur la rive gauche 
d'un ruisseau nommée l'Ay qui se jette dans la mer à 
Aymouth. Sur la rive droite du ruisseau se trouvait la 
célèbre église d'Aytoun qui servit de point de réunion aux 
chevaliers écossais. 

Au nord-ouest de Berwick, sur la route qui conduit do 
cette ville à Dumbar. 
Azay, Ausie IX, 288. 

Ville de 1050 habitants, canton de Vendôme (Loir-et- 
Cher). 



BABBELAKB. — BAGNOLES. 61 

* Babbblakb XII, 391. 
Babylonb XV, 251. 

Cf. XVI, 360, 462, 472, 506. 

Comme les historiens du Xlll" siècle, Froissart donne 
ce nom à la ville du Caire. 
Bacelles. Voyez Montsaunès. 

* Bacharah II, 546. 
Bachy, Baissi III, 226. 

A une lieue de Cisoing, arrondissement de Lille. 

Bachj ou Baissy se trouve à l'est de Cysoing. Cette 
localité est déjà citée dans des actes du XP siècle. 
Badajoz, Val'de-Yosse, Badeloce IX, 486-488, 490. 

Cf. IX, 581 ; XI, 439. 

Capitale de TEstramadure. 
Badeloce, Voyez Badajos. 

* Badbnoch XVIII, 27, 28. 

* Bagines V, 508 . 

Hallines près d'Esquerdes ? 
Bagnéres, Baçniêres, Baiçniêres, Banières, Baniers VII, 228, 
231, 239, 244 ; XI, 21, 54, 55, 65 ; XVII, 433, 454, 457. 
Cf. XI, 435, 436. 

« Bonne grosse ville fermée (XI, 21). » 
Chef-lieu d'arrondissement (département des Hautes 
Pyrénées) sur TAdour, & cinq lieues de Tarbes. 
Bagnbres (rivière de). Voyez Adour. 
Baçniêres, Voyez Baonères. 
Bagnoles, Bignokt XVIII, 322. 

Cette localité ne figure que dans les Chroniques abrégées. 
Elle y est placée entre Castelnaudary et Avignonnet. 

Le copiste des Chroniques abrégées est vraisemblable- 
ment seul responsable de Tordre fort inexact dans lequel il 
place les localités successivement occupées par les Anglais 
dans leur expédition en Languedoc en 1356 ; mais la men- 
tion de Bignolet s'explique parfaitement en lisant : 
Bagnoles, puisqu'on rapporte un peu plus loin que les 



62 BAGNOLBS. — BAILEUX. 

Anglais, avant de s'emparer de Trèbes, s'établirent san 
une petite rivière qui j passe. Bagnoles se trouve sur le 
ruisseau du Clamoux qui se jette dans d*Aude à Trèbes. 
BaçnoUes. Vojez Bagnols. 
Baonols, Bagnoles, Baiçnoh VI, 262, 264 ; XVI, 125. 

A huit lieues d'Avignon (arrondissement d*Uzès, Gard). 
Baie (la), Bai, Bay, Baye IV, 146, 154 ; VIII, 92-94, 99 ; 
XI, 341 ; XVII. 512. 
Cf. X, 465. 

Froissart désigne ainsi la baie de Bourgneuf, fermée du 
côté do la mer par l'île de Noirmoutier. 

Par une charte du 20 octobre 1349, Edouard III donna 
à Gauthier de Bentlej Tile de Noirmoutier, les villes et 
terres de Beauvoir, la Baie etc. 

En 1371, le comte d'Hereford fut envojé • en la Baj. • 
On conserve encore au Record -office les comptes de cette 
expédition qui fut marquée par la défaite de la flotte fla- 
mande (juillet 1371). 

Walsingham prétend que ce combat ne fut que le résul- 
tat du hasard et que les Anglais ignoraient qu'ils eussent 
devant eux des navires flamands. 

Quoi qu*il en soit, Edouard III chercha à justifler sa vic- 
toire dans une déclaration donnée à Marlebergh le 1*' sep- 
tembre 1371, où il expose que les Flamands ont réuni 
dans une intention hostile un grand nombre de eogget et 
de vaisseaux de guerre, qu'ils ont déjà arrêté des navires 
anglais et portugais et qu'il importe de s'opposer à leurs 
desseins. 
Baignéres. Vojez Baqnbres. 
Baignier, rivière XI, 65. Voyez Adour. 
Baignièree. Vojez Baonèrks. 
Baignols, Voyez Bagnols. 
Bailbux, Bailîeui III, 78. 
Cf. P, 159. 

Baileux est un village à une demi-lieue au sud de Chi- 
may (arrondissement de Thuin). 



BAILIÈTRK. — BAISE. 63 

Baiubvrb, BailêvrêS III, 78. 

A une lieue ^t demie de Chimay (arrondissement de 
Thuin). 
Baillbul VIU, 338, 339 ; X, 114, 147, 226, 230. 
Cf. X, 543. 

Ville de 10,000 habitants, arrondissement d'Hazebrouck 
(Nord). 

En 1295, Gui de Namur avait acheté la châtellenie de 
BaiUeul. 

Une charte du 5 novembre 1334 porte rémission pour 
les kabitants de Bailleul coupables de rébellion. 

Les privilèges des habitants de Bailleul furent confis- 
qués i^rès la bataille de Roosebeke. 

En 1386, les Bretons pillèrent Bailleux.On voit dans les 
registres du Châtelet que Jean Le Brun avoua « que durant 
« le vojage que Ten ûst en Flandres quant Ten cuida 
« passer en Engleterre, il et autres compagnons bretons 
« entrèrent par force en Péglise de Bailleul, rompirent 
« coffres, aumailes et huys de revestiaires estans illec et 
« en icelle prindrent plusieurs vestemens, aournemens et 
« autres choses', n 
* Baillbul, abbaye V, 482. 

Près de Crécy. 
BaiUeut. Vojez Baileux. 
Baillénres. Voyez Baiuèyre. 
BaiUoel, Bailluel. Vojez Baillbul. 
Baitiére. Voyez Baviérb. 
Bain IX, 304, 315. 

Arrondissement de Redon (lUe-et- Vilaine). 
Le château de Bain qui au XVP siècle était le siège 
d'une baronnie, n*est plus aujourd'hui qu'une ferme. 
Baîoni^. Voyez Batonnb. 
Baîannê à la MajolU. Voyez Batona. 
Baisb, BivUre de Tournay XI, 65. 

Rivière qui se jette dans la Garonne près de Monluc 
(voyez ce mot). 



64 BAISE. — BAR-SUR'AUBB. 

Froissart l'a confondue avec TArros qu'il appelle : la 
Lesse. 
Baisieu, Basieu III, 255, 258, 261. 

Commune de 2000 habitants, canton de Lannoj, à trois 
lieues de Lille. 
Baissy. Voyez Bachy. 

* BâLE VI, 494. 

Balinghem, Bavelinghehm V, 302, 319 ; VIII, 281, 409, 410, 
412 ; XV, 297, 302, 354 ; XVI, 230. 

Cf. VII, 543. 

Balinghen est à une demi-lieue ouest d'Ardres. 

L'une des garnisons françaises sur la frontière de 
Calais. 

La motte du château existe encore. 

* Ballesburt P, 91. 

* Bamborough II 521 ; XIII, 361. 
Ban {Le). Voyez Lobon. 

Baneza (La), Fenasse (La) XI, 380. 

Au sud-ouest de Léon et au sud d'Astoi^. 

La Baneza est en effet à une petite distance de Raolès. 
Baniers^ Voyez Bagnères, 

* Bannock-Burn II, 498. 
Bapaulme. Voyez Bapaumk. 

Bapaume, Bapaulme, Baupaumes II, 330, 421, 494 ; III, 8, 
15, 24, 32 ; VI, 206, 208, 225 ; VIII, 17, 20 ; X, 62, 63, 
351 ; XII, 4 ; XVI, 113 ; XVII, 69. 
Cf. III, 473 ; X, 461. 

Dans une vaste plaine, à cinq lieues d'Arras. 
Bar, Barrois III, 175 ; IV, 174, 335 ; V, 368 ; VI, 253, 255, 
260, 261 ; VIII, 33, 351, 405 ; X, 104, 403 ; XI, 250 ; 
XII, 109 ; XIII, 21, 144, 184, 187, 192 ; XV, 231 ; XVII, 
573, 
Cf. II, 517 ; VIII. 493 ; IX, 546 ; XV, 426. 
Province de Lorraine dont Bar-le-Duc était la capitale. 
Bar-<8Ur-Aube VI, 113. 



BAR-Sl]R<AUBE. — BARBERY-LES-UOINES. 65 

Sur la rive droite de l'Aube, à treize lieues de Trojes. 

La ville de Bar-sur-Aube fut unie à la couronne par des 
lettres royales du mois d'octobre 1375. 
Bar-sur-Seine VI, 191-193, 213 ; XVII, 379. 

Cf. II, 530. 

Sur la rive gauche de la Seine, à huit lieues de Troyes. 

On voit encore quelques ruines de l'ancien château sur 
une hauteur qui domine la ville. 
Barbarie, Barbarins II, 394 ; XIV, 151, 152, 154, 159, 163, 
165, 170, 213, 216, 227, 232, 238, 270, 271, 273, 275, 
277, 279, 280. 

Cf. XIV, 421, 432 ; XVI, 496, 497. 

D'après Cabaret d'Oron ville, le duc de Bourbon, au retour 
du voyage de Barbarie, ne voulut pas débarquer à Gènes. 
Le contraire semble résulter d'une déposition insérée dans 
les registres de Châtelet (II, 453). 

On lit dans une charte de rémission que : « Thomas 
« Frénimet, povre varlet, environ la Saint- Jehan-Baptiste 
a l'an mil CCCIIII** et onze, se partist de Emmel emprès 
« Beauvais pour aler ou voyage que faisoyent nostre très- 
« chier et amé oncle le duc de Bourbonnais et autres en 
a Barbarye, en la compaignie de Aubert de Hangest, che- 
a valier, seigneur de Emmel. » {Tr^so^* des Chartes, JJ, 
148, no 30.) 
Barbarins. Voyez Barbarie. 
Barbasan. Voyez Barbazan. 

* Barbaux, Voyez Barbeaux. 
Barbazan, Barlasan XI, 55, 57, 58, 64. 

Canton de Saint-Bertrand de Comminges (Haute- 
Garonne). 

* Barbeaux, Barbaux, abbaye XVIII, 442. 

Abbaye cistercienne, à deux lieues de Melun. 
Barbbrt-lbs-Moinbs, Barbon IX, 271. 

Sur la Seine, au sud-ouest de Saint-Lié et au nord de 
Barbery-Saint-Sulpice. 

. FEOlSftAET. — XXIV. 5 



66 BARBERY-LES-MOINES. — BARNARS-SAINT-SIPLE. 

Il n'est pas question ici du village de Barbonne, à deux 
lieues de Sézanne, où s élevait une Maison-Dieu de Tordre 
de Saint- Jean-de-Jérusalem. 
Barbery-Saint-Sulpice, BarnarS'Saint-Siple IX, 263. 

« Gros village à une lieue de Troyes », dit Froissart. Ceci 
est exact ; mais le village ne compte plus que deux ou 
trois cents habitants, malgré la fertilité de la contrée au 
milieu de laquelle il s'élève. 
Buriesie, Barlesque^ Barbestre. Voyez Bribiesca. 
Barbon, Voyez Barbery-les-Moines. 

Barcelonne, Barselonne VII, 142, 143, 244 ; XI, 19 : XII, 
40, 42-47, 314, 332 ; XIV, 28-30, 240 ; XV, 32 ; XVI, 
129 ; XVII, 458. 
Cf. VII, 498 ; XII, 374. 
Capitale de la Catalogne. 
BarefleUy Barefflues. Voyez Barfleur. 
Barelle XI, 112. Voyez Arbresle (i/). 
Barquesière, Voyez Berkshire. 
Barjleu, Voyez Barfleur. 

Barfleur, Barfleu, BarefleUj Bareflues FV, 388-394 ; XVII, 
188, 189, 195. 

Cf. IV, 487 ; XVIII, 283, 286, 287, 443. 
Port dans l'arrondissement de Valognes (Manche). 
Guillaume de Windsor et Bernard Brocas donnèrent quit- 
tance au vicomte de Valognes de 6000 royaux d'or sur 
12000 qui leur étaient dûs pour la délivrance de Barfleur 
(11 août 1361). 

* Bari I\ 102. 

* Barnard-Castle, Chastel' Bernard V, 490. 

Au sud-ouest de Tévêché de Durham. 

Vaste forteresse, bâtie au sommet d'un rocher par un 
compagnon de Guillaume le Conquérant, du nom de Ber- 
nard. Walter Scott y a placé la scène de plusieurs épisodes 
do son poëme de Rokeby. 
BamarsSaint'Siple, Yojez Barbery-Saint-Sulpice. 



BAROLE. — BASQUE. . 67 

Barole (La). Voyez Arbresle (L*). 
* Barre'(La) IV, 449. 

Château en Poitou. 
Barrois. Voyez Bar. 
Barsac, Besac IX, 98, 99. 
Cf. IX, 510. 

Ville de 3000 âmes, sur la rive gauche de la Garonne, 
à huit lieues de Bordeaux. 

Je traduis Besac par Barsac, parce que Froissart 
semhle en fixer la situation près de la Garonne et parce 
que d'autre part on comprend aisément que le duc d'An- 
jou, s'étant emparé de Langon, ait mis une garnison à 
Barsac. On disait : Bersac au XI V« siècle. 

Il y aurait bien plus de diflBcultés si Ton voulait trouver 
Besac dans Beyssac, commune de Marmande, ou dans 
Beychac entre Bordeaux et Libourne, ou dans Baysac, 
commune de Verteuil (Médoc). 

Une seule objection subsiste. Pourquoi Froissart fait- 
il traverser la Garonne aux chevaliers anglais qui s'y 
rendaient de Bordeaux ? Peut-être parce que pour se rendre 
devant Barsac ils suivirent la route la plus fréquentée au 
XIV* siècle : celle de Rions à Cadillac. 

En 1354, Edouard III donna la seigneurie de Barsac à 
Bérard d*Albret. En 1381, Richard II en disposa en faveur 
de Jean Stratton. 
Barsehnne, Voyez Barcelonne. 
Baruth. Voyez Beyruth. 
Bas (Le), Voyez Ban (Le). 
Bascle. Voyez Basque. 
Basieu. Voyez Baisieux. 

Basque (Pays) et Basques, Bascle (pays de) et Bascles VII, 
121, 132, 140 ; XI, 142, 203 ; XII, 115, 128, 331 ; XIII, 
132, 303; XV, 81. 

Froissart signale nettement Texistence des populations 
basques au milieu des races plus récentes qui les entourent. 



68 BA8SÉ£. — BATZ. 

Bassée (La) y, 184. 

Petite ville du département du Nord, à six lieues de 
Lille. 

Au mois de septembre 1350, une charte de rémission fut 
accordée aux habitants de la Bassée qui avaient pris les 
armes contre le châtelain de Lille. 

On peut voir dans le recueil des Ordonnances le règle- 
ment fort remarquable des arbalétriers de la Bassée 
(mai 1389). 
Bassegni, Vojez Bassignt. 
Basselonne, Voyez Barcblonne. 
^ Basserodb II, 537. 

* Basseville IV, 488. Voyez Bsuzetille. 
Bassignt, Bassegni XIII, 194. 

Contrée qui s'étendait entre l'Aube et la Meuse. 
Bassouès, Bouss^e (La) XI, 203, 207, 211, 212. 

Bassouès, à l'ouest de Montesquieu. 

La carte de Cassini indique les fortifications. 

Il ne reste du château qu'une grosse tour et un portail 
aigourd'hui classés parmi les monuments historiques. 

Dom Vaissette interprète ce nom de la même manière 
et place Bassouès dans le comté de Pardiac. 
Bastognb XIII, 197, 258. 

Chef-lieu d^arrondissement (Luxembourg belge). 

* Bastreville. Voyez Baville. 

* Bastweiler I*, 352; P, 54, 64, 81, 111, 155 ; VÏII, 431 ; 

XIII, 324-326, 332, 333. 

Localité célèbre par la bataille qui y fut livrée le 
22 août 1371. 

Le récit de la bataille de Bastweiler est donné par 
Froissart (sans qu*il cite le lieu où elle fut livrée) VIII, 91, 
92, et XIII, 21-24. 

On peut voir dans Butkens des documents intéressants 
sur cette journée et ceux qui y prirent part. 
Batz, Bap IV, 154. 



BAT2. — BAYEI3X. 69 

Port sur rOoéan (arrondissement de Savenaj). 
Près du Croisic. 
Baudegnies, Biaudegnies III, 159. 

Sur rÉcailloD, à trois kilomètres ouest du Quesnoj. 
Sur la route de Cambraj au Quesnoj. 
L'ancien château n^existe plus, et la maladrerie citée 
dans une charte de 1262 a également disparu. 

* Baudeville. Voyez Boutbvillb. 

* Baudin. Voyez Widin. 

* Baudour P, 270. 

Aujourd'hui commune de 500 habitants. Près de Saint- 
Ghislain. 
Baugency. Voyez Beaugbnct* 
Baupaumes, Voyez Bapaume. 
Bauscan, île XIV, 153. 

L'ile Vulcano, l'une des îles Lipari ? 
Bavay, Bavesis III, 142-144 ; XVII, 87, 88. 

Petite ville fort ancienne de l'arrondissement d'Avesnes 
(Nord). 

Les remparts de Bavay avaient été bâtis en 1301. Le 
duc de Normandie les renversa en 1340. Le duc de Bour- 
gogne les releva au XV* siècle. Deux siècles plus tard 
Turenne les Ût démolir, et il n'en reste plus que quelques 
traces au milieu des jardins. 
Bavesis. Voyez Bavay. 

Bavière, Baiviire X, 345, 346, 360 ; XIII, 102. 
Cf. XV, 411, 421 ; XVIII, 165, 187. 
Contrée de l'Allemagne, plus puissante au moyen âge 
qu'aigourd'hui. 

* Bavillb, BastrevUle IV, 492. 

A l'ouest de Bourg-Théroude. 
Bay. Voyez Batz. 

Bajf (Za), Baffe {£a). Voyez Baib (La). 
Bayeux VIII, 242, 297. 

Cf. VI, 489 ; XVIII, 285, 288, 426, 600. 



70 BATEUX. — BAZAS. , 

Ville située sur TAure, à trois lieues de la mer (Calvados). 

Les Anglais firent une chevauchée à Bajeux au mois 
de novembre 1356. 

Certains privilèges furent accordés aux marchands de 
Bajeux par une ordonnance de Charles VI du mois d'avril 
1393. 
Bayona, Bayonneà la MayolU XI, 420-425, 427. 

Cf. XI, 460. 

Port de (îalice, à trois lieues de Vigo. 

Froissart lappelle : Bajonne à la Majolle. 
Bayonne, Bayonnais, Baïoïine^ Baîonnais II, 395 ; IV, 1, 
126, 127, 129, 130, 137, 145, 216, 218-220 ; VII, 100- 
102, 104, 105, 107, 112-116, 152, 240, 243 ; VIII, 105, 
106, 315; IX, 59, 66, 84, 87, 100, 102, 104-106; 
X, 332 ; XI, 130, 329, 341, 348 ; XII, 41, 114, 326, 328, 
330, 345, 346 ; XIII, 93-97, 105, 113-115, 126, 127, 132, 
133, 147, 153, 158, 193, 199, 267, 296, 303 ; XV, 4 , 
147 , 150, 151, 160, 182 ; XVI, 11, 213, 214, 216, 217 ; 
XVII, 225,429-432, 514. 

Cf. P, 84 ; II, 504, 552, 553 ; IV, 483, 485 ; VI, 489; 
VII, 500-502 ; IX, 506 ; XII, 394 ; Xni, 354 ; XVIII, 
439, 440. 

« Forte et bonne ville (IV, 1). » 

« Bonne ville forte et grosse (IV, 218). » 

Port dont les marins occupent une place importante 
dans les annales maritimes du XIV' siècle. 

A Tembouchure de TAdour. 

Le 23 janvier 1364 (v. st.), Edouard III écrivit aux 
villes de Flandre pour les engager à renouer leurs rela- 
tions commerciales avec les marchands de Bayonne. 
Bayonne. Voyez Bayona. 
* Bazas XVIII, 294, 439, 440. 

Bazas fut tour à tour l'objet des faveurs des rois de 
France et d'Angleterre. 

Par une charte du mois de janvier 1338, le roi de Bohême 



BAZAS. — BEAUCAIRE. 71 

y établit, au nom du roi de France, un consulat formé de 
jurés élus. Une foire y fut fondée au mois d'avril 1340. 

D'autre part Edouard III déclara, le 15 juin 1353, que la 
ville de Bazas resterait à perpétuité unie à la couronne 
d'Angleterre. 

* Bazeilles V, 475. 

Voyez une note rectificative t. XX, p. 272. 

Beane, Voyez Beaune. 

Bbarn et BÉARNAIS, Bertie, Bierne, Bernois^ Bernais III, 311 ; 
VII, 108, 126; VIII, 316, 318 ; IX, 141 ; XI, 3, 8, 15, 
16. 17, 19, 20, 23, 24, 27, 32, 33, 37, 51, 53, 62, 63, 
67, 68, 72, 74, 81-84, 98, 100, 130, 138, 139, 149, 150, 
151, 171, 175, 180, 183, 190, 192, 200, 224, 232, 307, 
309, 356, 401, 402 ; XII, 45, 46, 108-110, 113, 114, 
127, 128, 218, 330, 331, 337, 338, 350; XIII, 59, 111, 
257, 281, 282, 285, 299, 301, 307, 310, 311, 313 ; XIV, 
3, 26, 73, 74, 77, 78, 156, 164, 198, 293, 325, 335, 337, 

340, 343, 355, 361, 374, 375 ; XV, 23, 81, 83, 84, 98, 
134, 168 ; XVII, 548. 

Cf. P, 318, 319 , 322 , 334-336 , 358 , 487 , 502 ; 
Ib, 111, 112 ; XI, 433, 438 ; XII, 376, 394 ; XIII, 374 ; 
XIV, 440. 

Froissart dit que la terre de Béarn n est tenue que de 
Dieu et de TAigle (XIII, 300). 
Beaucaire, Biaucaire, Biankaire, Biauquaire II, 428 ; IV, 

341, 343, 344, 346, 348, 359, 366 ; V, 341, 350 ; XIV, 
279, 344 ; XVII, 184, 424. 

Cf. XVIII, 486, 493. 

La éénéchaussée de Beaucaire était Tune de ces séné- 
chaussées du midi où les hommes d'armes se présentaient 
en grand nombre, soit par esprit belliqueux, soit plutôt 
dansTespoirde s enrichir à la guerre. Aussi, aux termes de 
rordonuance du mois de juin 1338, ne recevaient-ils que 
douze deniers tournois par jour tandis qu'on payait ailleurs 
quinze deniers. 



72 BBAUGAIRE. — BEAUFORT-EN- VALLÉE. 

Pendant la captivité du roi Jean, les communes de la 
sénéchaussée do Beaucaire s'unirent aux bourgeois de 
Montpellier (voyez ce mot) pour envoyer des députés près 
de lui en Angleterre, 
Beavce, Biaus8eU,'S42; m, 394; IV, 350, 353; VI, 161, 
279, 280 ; VII, 6, 8, 11, 13, 14, 17-19, 287, 290, 466 ; VIII, 
33 ; IX, 274-279, 304, 458 ; XII, 2, 67 ; XIII, 115, 153, 
186, 192 ; XV, 66, 204 ; XVII, 366, 390, 407. 466. 

Cf. VII, 488 ; IX, 546 ; XVIII, 439. 

« Beau et plain pays (VIII, 33) » .-' « Bon pays (VI, 270) » . 

Vaste et fertile contrée qui s'étendait d'Ètampes à Pithi- 
vien et de Mantes à Vendôme. 
Beaufort-en-Champagne VI, 116, 141, 144, 145, 147, 149, 
176, 189 ; VII, 324, 325 ; XVII, 381. 

Je ne puis mieux faire que de reproduire ici la notice de 
M. Luce : 

a Le château de Beaufort était situé sur le territoire de 
Ift^^ommune actuelle de Montmorency (arrondissement 
d'Arcis-sur-Aube). La seigneurie de Beaufort avait passé 
en 1269 dans la maison de Lancastre par suite du mariage 
de Blanche d'Artois, veuve de Henri le Gros comte de Cham- 
pagne, avec Edmond de Lancastre. La terre de Beaufort 
devint un duché en 1597 ; mais le duc de Vendôme et de 
Beaufort, arrière-petit-fllsde Gabrielle d'Estrées, la vendit à 
Charles de Montmorency qui en 1688 fit ériger cette terre 
en duché-pairie sous le nom de Beaufort-Montmorency. » 

Dans les Chroniques abrégées (XVII, 381), on a écrit : 
Beaumont au lieu de : Beaufort. 
Beaufort-en- Vallée XII, 218, 219. 

Cf. P, 315. 

Petite ville de Parrondissement de Baugé (Maine-et-Loire). 

Les ruines du château dominent une riante vallée 
qu'arrose la Loire. 

Le château de Beaufort-en- Vallée fut donné en 1246 à 
Charles d'Anjou. 



BEÀUFORT-EN-VALLÉE. 73 

En 1308, un chevalier que la charte latine nomme : 
Geraldus de Yiridisco, fonda dans le château une chapelle en 
Thonneur de saint Louis. 

Le 22 août 1343, Philippe de Valois ût don à Guillaume 

a 

Roger, frère du pape Clément VI, de mille livrées de terres 
dans la prévôté de Beaufort. 

Par une charte donnée à Amiens au mois d'avril 1347, 
le duc de Normandie érigea le vicomte de Beaufort en 
comté au profit de Guillaume Roger, neveu du pape. 

Froissart rapporte que quelques années plus tard le châ- 
teau de Beaufort fut l'un de ceux qu^occupërent les pil- 
lards anglais et gascons. 

Le document que nous allons reproduire, nous montre 
un écujer de la garnison de Beaufort profitant de Pabsence 
du lieutenant du comte de Beaufort pour se rendre maître 
du château. Aussitôt après viennent les Anglais qui s*en 
emparent sans résistance : 

a Charles, etc. savoir faisons, etc. Que comme le jeudi 
avant Noël derrain passé, Jehan de la Godière, escuier, 
fils de Clémence de Savignj, lequel estoit de la guernison 
et du chastelde Beaufort en Valée, par l'induction d'aucuns 
autres gentils hommes du pais et par temptation d'ennemis, 
lui et sept autres gentils hommes eussent pris et retenu à 
euls ledit chastel, ei bouté hors le clavier ou portier qui en 
icellui estoit et reffusé à Gautier, le lieutenant du cappi- 
tainne d'icellui chastel qui commis y estoit par le conte de 
Beaufort. Et lequel lieutenant, qui se fioit oudit Jehan, 
s'en estoit issus et aies oi'r messe en l'esglise de la ville, et 
lequel chastel, avec les biens et guernisons qui dedens 
estoient, il prindrent et tindrent sans les vouloir rendre 
audit lieutenant, ne aux autres bonnes gens à qui les biens 
estoient. Et ces choses venus à la cognoissance de ladicte 
Clémence, qui lors n'estoit pas oudit chastel, mais y avoit 
plusieurs de ses biens, icelle fust venue par devers ledit 
Jehan, son fils, oudit chastel pour lui dire et monstrer que 



74 BBÀUFORT-EN-YALLÉB. — BEAUFORT- SUR-MEUSE. 

trop mal avoit fait de ce faire et que il s*en délaissast et 
retraisist, lequel n'en voult riens faire, et pour Tamour 
maternelle qu'elle avoit à sondit Ûls, y feust demeurée le 
mardi au soir, dont le mercredi matin les Anglois y vin- 
drent et donnèrent assaut, et tuèrent un, et navrèrent 
deuls de ceuls qui oudit chastel estoient. Et pour ce que 
icellni Jehan vit qu il n^estoient mes que cinq et qu'il ne 
pourroient résister, ne tenir ledit fort, lui et ses compai- 
gnons accordèrent aux dis Anglois , et leur rendirent le 
fort par condition qu'il emporteroient l'or, l'argent et des 
biens de léans tant comme il leur plairoit, sans nuls che- 
vaulx, etc. (Charte donnée à Crécj en Brie, au mois de 
' juin 1363, Trésor des chartes, JJ: 92, n^ 225.) 

En 1366 des paysans occupèrent Beaufort. 

Ce château avait beaucoup souffert des guerres lorsqu'on 
le répara en 1406. 
Beaufort-sur-Meuse XII, 5 ; VII, 1. 

Cf. I^ 45 ; XVI, 280. 

A Ben-Ahin près de Huj, à quatre lieues au-dessous de 
Namur, sur la rive droite de la Meuse. 

Ce château, berceau d'une illustre maison, appartenait 
à Florent Berthout, seigneur de Malines, lorsque celui-ci 
le vendit en 1327 à Gilles Fanchon, échevin de Huy. Cette 
famille ne le conserva pas longtemps. 

Jean II, comte de Hainaut, acheta le 27 juin 1330 la sei- 
gneurie de Beaufort-sur-Meuse qui devint l'apanage de 
son frère Robert. 

Ce fut au château de Beaufort-sur-Meuse que Robert de 
Namur fit son testament le 10 novembre 1386. 

En 1391, le château de Beaufort fit retour au comte de 
Namur. 

Saccagé par les habitants de Huy sous le règne de Phi- 
lippe le Bon, démantelé par les Français en 1554, il n'offre 
plus aujourd'hui que quelques ruines pittoresquement grou- 
pées au haut d'une montagne dont la Meuse baigne le pied. 



BEAUGBNCT. — BBAUMONT-ENrHAINACfT. 75 

Bbaugency, Baugency XIII, 140, 186. 

Sur la rive droite de la Loire, à six lieues d*0rléaii8. 

Un document de 1313 mentionne la chapelle royale du 
château de Beaugencj. 

On lit dans un mémoire présenté en 1383 par Ëlie de 
Neilhac, capitaine de Beaugency, qu'il s'y trouve « un chas- 
« tel royal et une chastellenie bien notable, et a ou chastel 
« une belle et notable abbaye. » 

Le château de Beaugency fut incendié en 1568, et il n'en 
reste qu'une grosse tour, haute autrefois de quarante-deux 
mètres, qu'on appelle la tour de César. 
Bbaujolais, Biaugelois, Biaujoîois II, 428 ; III, 213 ; V, 297, 
300, 302 ; VI, 333, 335, 346, 351, 354. 

Cf. V, 513. 

Pays situé au nord de Lyon, dont Beaujeu était la 
capitale. 
Beaulaire, Voyez Beaucaire. 

* Beaulieu XVIII, 278. 

Près de Valenciennes. 
Beaulté. Voyez Beauté. 

* Bbaumaris XVI, 330. 

Dans l'île d'Anglesey. 
Bbaumbtz-en-Cambrésis VI, 231, 233. 

Cf. XVIII, 85. 

Canton de Bertîncourt. On y voit encore des parties 
importantes de l'ancien château. 
Beaumont-en-Hainaut, Biaumont II, 111, 191, 192, 428 ; 
III, 91,98; VIIT, 6; X, 189. 242, 245, 315; XI, 2; 
XIV, 324, 368 ; XVI, 70 ; XVII, 74, 316. 

Cf. I', 1, 6-9, 19, 185, 248, 280, 292, 352, 354, 458 ; 
P, 22-26, 41, 44, 102, 107 ; XVI, 283, 287. 442. 

Apanage des Ûls puînés des comtes de Hainaut. 

La terre de Beaumont fut érigée en 1518 en comté en 
faveur de Guillaume de Croy. 

L'ancien château qui dominait toute la contrée, a disparu. 



76 BBAUMONT-BH-PÉEIGOED. — BEAUNE. 

Beaumont-en-Périgord IV, 225, 232, 235, 236, 242, 247, 
248 ; XVII, 158. 

« Bonne ville et grosse (IV, 235). » 

A sept lieues et demie au sud-est de Bergerac. 

Si Froissart nomme cette ville Beaumont-en-Laillois, 
c'est simplement le résultat de la confusion qu'il a faite 
dans cet endroit entre Flsle-Jourdain et Lisle-sur-Dronne 
(Dordogne). 

Beaumont-en-Périgord fut fondé par Luc de Tany, 
sénéchal d'Aquitaine, qui obtint son érection en paroisse 
en 1272. 

Les privilèges de Beaumont remontent au 15 novem- 
bre 1286. Depuis lors ils forent à diverses reprises augmen- 
tés par les rois d'Angleterre. 

Au mois d'août 1370, Charles V disposa de la seigneurie 
de Beaumont en faveur de Bertucat d'Albret. 

* Beaumont-le-RogbrIX, 503, 504. 

Arrondissement de Bernay (Eure). 
Bbaumont-sur-Oise IV, 432. 

Arrondissement de Pontoise (Seine*et-Oise). 

n n'existe plus qu^une tour de l'ancien château. 
Beaumont-sur-Vesle, Biaumont-suT' Velle XI, 258. 

Canton de Verzj, arrondissement de Reims (Marne). 

* Beaumont V, 526. 

Arrondissement de Châtellerault (Vienne). 
Beaumont XYll.SSl.Fs^nieàe copiste (Cf. VI, Uô). Lisez 

Beaufort et voyez Bbaufort-en-Champaone. 
Beaune, Beaunois VI, 328, 330 ; X, 337. 

Cf. I», 71 ; VII, 489 ; XII, 361 ; XVI, 274. 
Aigourd'hui ville de 11000 habitants (département de la 
Côte-d'or). 

Le vin de Beaune était cité au XIV* siècle comme Tun 
des meilleurs de la Bourgogne. On le vendait en 1350 dix 
sous le septier. 
Beaunb, Beane-en-Ofastinois IX, 274. 



BBAVIIE. — MUrrÉ-Sim-MABNB. T7 

Beaane-La-Rolande, commune de 2000 habitants, chef- 
lieu de canton, arrondissement de Pitbiviers (Lioiret). 

Les Anglais venant de Nemours suivirent la route qui 
passe à Beaumont-en-Gâtinais ; puis ils se f portèrent , à 
gauche par la chaussée romaine jusqu^à Beaune où ils trou- 
vèrent un chemin qui conduisait à Pithiviers. 

Ancienne possession de Fabbaje de Saint-Denis et ayant 
à ce titre le privilège de ne relever que d'un siège rojal. 
* Beaupré IV, 499. 

A une lieue et demie au nord de Milly. 
Ce fut là qu'Edouard III plaça son camp après avoir 
brûlé le faubourg de Beauvais. 
Beauquesne, Biauquesne X, 351. 
Cf. X, 492. 

Arrondissement de Doullens (Somme). 
Bbaurain ou Beaurain ville, Maurain^ Serain Y, 81, 82 ; 
XVII, 215. 

Sur la Canche, entre Montreuil et Hesdin. 
On lit : Maurain dans les Chroniques abrégées et Serain 
dans la deuxième rédaction. 
Bbaurevoir, Beauvoir III, 169. 
Cf. III, 473. 

A une lieue du Catelet et à cinq petites lieues de Saint- 
Quentin. 

Il existe encore une tour crénelée de l'ancien château, 
qui servit de prison à Jeanne d'Arc. 
Bbaurieu, Biaurieu III, 78. 

Hameau situé à Fouest de Chimaj, entre Salles et Sainte» 
Genevièvre. 
Beauise. Voyez Beauce. 

Bbauté-sur-Marne, Biauté, Biaulté X, 146, 198-318 ; XII, 
233 ; XIV, 34. 
Cf. I«, 396, 397 ; IX, 547, 550 ; XVI, 255. 
Château sur les bords de la Marne qui fut l'habitation 
favorite de Charles V et de Charles VI. On sait qu'il 



78 B9ÀUTÉ-SUR-1URNE. — BEAUYOIH. 

devint plus tard Tapanage d'Agnès Sorel qui porta à plus 
d'un titre le nom de dame de Beauté. 

On lit dans une charte de Charles V, de 1377, que pour 
les embellissements du château de Beauté on enleva aux 
habitants de Fontenaj la moitié de leurs fontaines, ce qui 
sgouta aux pertes qu'ils avaient souffertes lorsque les 
hommes d'armes du duc de Normandie assiégeaient Paris 
à l'époque d'Etienne Marcel. 
Beauvais, Biauvais IV, 174, 425, 427, 428, 430, 433 ; V, 71, 
72, 367 ; VI, 107, 321, 386 ; XI, 109 ; XIV, 388, 390 ; 
XVII, 196, 197, 335. 

Cf. IV, 498. 499 ; VI, 460 ; XV, 464. 

Aujourd'hui ville de 16000 habitants, chef-lieu du 
département de l'Oise. 

On trouve au Trésor des Chartes J. reg. 90 n® 564 des 
lettres de rémission pour plusieurs habitants de Beauvais 
qui avaient pris part à la Jacquerie, 

Charles VI confirma en 1394 les privilèges que la ville 
de Beauvais avait reçus de Philippe-Auguste. 
Beauvesis. Voyez Beauvoisis. 
Beauville, Bellemotte VI, 226. 

Dans une île de la Garonne, au-dessus de Verdun. 
Beauvoir, Biauvoir III, 149, 156. 

Cette localité qui n'existe plus, devait être, d'après 
Froissart, voisine de Saultain, de Maresches et de Curgies. 

Il ne peut être ici question ni de Beauvois qui est trop 
loin de Valenciennes, ni, comme le propose M. Luce, du 
hameau de Beauvoir situé entre Mons et Maubeuge. 
BEAuvoiR V, 452. 

Cf. V, 526, 543. 

Ancienne commanderie, sur le champ de bataille de 
Poitiers. Elle est indiquée sur la carte de Cassini. 

* Beauvoir VIII, 431 ; XVIII, 335. 

Beauvoir-sur-mer dans la baie de Bourgneuf. 

* Beauvoir VII, 487. 



BEAUVOIR. — BÉCHEREL. 79 

Beauvoir III, 169. Voyez Beaurbvoir. 
Beauvoisin, Voyez Beauvoisis. 

Beauvoisis , Beauvesis, Biauvesis, Beauvoisin IV, 4 , 147, 
425, 427, 480, 433 ; VI, 44-48, 50-52, 86, 87, 92, 111, 
112, 179, 260, 261 ; VII, 415 ; X, 147 ; XIII, 337 ; XV, 
28, 182, 261 ; XVII, 363, 379, 482. 

Cf. I«, 506; IV, 499; VI, 459, 461, 464,468-471, 
474, 487 ; XIV, 445 ; XV, 437 ; XVIII, 407. 

Ancien territoire des Bellovaci, aujourd'hui absorbé dans 
le département de l'Oise. 
Bec-d*Allier, Becq-d' Allier XI, 113. 

Canton de la Guerche(Cher). On y voit encore sur les 
bords de la Loire les ruines d'un ancien château. 
* Bbc-Hellouin, Bek'Harlewyn XVIII, 383. 

A cinq lieues de Bernay (Eure). 
BÊCHBREL, Bichenel VIII, 238, 239-242, 253, 260, 262, 267, 
277, 321-323, 326, 340-343. 

Cf. P, 285 ; VIII, 433, 447, 448, 458, 464, 469. 

Chef-lieu de canton, arrondissement de Montfort (Ille- 
et- Vilaine). 

La ville de Bécherel est bâtie sur une hauteur qui passe 
pour le point le plus élevé de toute la Bretagne. Fortifiée 
dès le XIP siècle, elle joua au XIV* siècle un rôle 
important dans les guerres de Charles de Blois et de Jean 
de Montfort. 

Les murailles de Bécherel furent démolies en 1400. 
Il n'en reste plus qu'une vieille porte. 

Voici comment la Chronique anonyme de Flandre rap- 
porte la prise de Bécherel : 

a En Tan mil IIPLXXI les barons de Bretaigne et les 
bourgeois des bonnes villes s'assamblèrent pour bouter 
hors les Englès qui estoient dedans une ville nommée 
Bécherel en laquelle ils avoient demeuré par le terme de 
XXII ans en recepvant du plat pays de Bretaigne grandes 
raenchons chacun an, laquelle chose ils ne pooient, ne 



80 liCBBML. — BCLLAC. 

Yolojent plus sooffrir... et tantost ordenèrent entre evlx 
trois capitaines auxquels fu qaierqaé an frait do paya 
IIII" hommes, et furent le sire de Laval, le visconte de 
Roham et le seigneur de Biaumanoir, et allèrent assiéger 
ladite ville de Bécherel en laquelle avoit bien VP Englèt, 
et devant icellui fort furent les dis capitaines VII mois, 
et toutesvojes les Englès se rendirent sauf leurs corps et 
leurs biens et widièrent doudit pays. » 
BéekerieL Yojez BécBBREL. 
Btcq â^ Allier. Vojez Bbc-d'Alubr. 
* Bel-housb (château de) XVI, 247. 
BÉDARiEux, Béiariez II, 428. 

Aujourd'hui ville de 9000 âmes, arrondissement de 
Béziers (Héraut). 

En 1376, le nombre des feux était réduit à quarante. 
En 1380, il descendit à dix-huit, ce qui représente une 
population de moins de cent habitants. 
Béiariez. Vojez Bêdaribux. 

Bbdford, Beitforde (comté de) II, 327 ; IX, 387, 890, 892, 
405, 407, 410, 420, 425. 
Cf. II, 524. 
Au sud-ouest de Cambridge. 

* Bbbrst II, 541. 

* Bêgard, Béçar V, 495. 

Abbaje dans le diocèse de Tréguier. 
Bekai^ne. Vojez Bohêxb. 
Bekaignois. Vojez Bohémiens. 
Békoriee. Vovez Bohbriis. 
Beck^HarlewfM. Voyez Bec-Hellocin. 

* BelaCj BeleUic. Vojez Bellac. 
Bllgraltschi. Brtkappe, XV, 247-251. 

Cf. XV, 400. 413, 4S1-456. 

Bourg situé à dix lieues au sud-est de Widin, surlaroute 
de celte ville à Nissa. 
" BiLLAC, BeUc. BOdae V, 524 ; XVUI, 4Ô3. 



BBLLAING. — BELLEPERCHB. 81 

Bbllaing, Bellain III, 158. 

A deux lieues à ] 'ouest do Valenciennes. 

Le domaine de Bellaing appartint successivement au 
comte de Hainaut et aux maisons de Wavrin et du Chasteler . 
Bellay, Voyez Velay. 

Bellmarine, Bélmarin, BélUmari VII, 93, 116, 267 ; IX, 
429 ; XIV, 278 ; XVII, 425. 

Cf. XVI, 496, 497. 

C*est le royaume de Maroc, où régnaient les Mérinides, 
en arabe Beni-Merin : nos anciens chroniqueurs en ont 
fait Bellemarine. 
Bellemote, Voyez Beauvillb. 
* Belin XVIII, 484. 

A dix lieues de Bordeaux. 
Bblleperche VII, 409-411, 465-475; VIIL 102, 103; IX, 
460 ; XI, 122, 124 ; XVII, 480, 493. 

Cf. VII, 542, 546. 

Le château de Belleperche n'est point indiqué dans Tat- 
las de Cassini, ni sur des cartes plus récentes. II se trou- 
vait au nord de Moulins, sur la rive gauche de TAllier, 
entre Bagneux et Montilly vis-à-vis de Villeneuve. 

C'était une forteresse carrée construite vers 1304 par 
Pierre de Belleperche qui était l'un des plus célèbres 
docteurs de l'université de Paris et que sa science fit 
monter sur le siège épiscopal d*Auxerre. Louis II duc de 
Bourbon l'agrandit considérablement et y ajouta la tour du 
donjon. Chef-lieu d'une des quinze châtellenies du Bour- 
bonnais. 

La prise de Belleperche où les Anglais s'emparèrent de 
la duchesse de Bourbon, est antérieure au 10 novembre 
1399 ; car on a une quittance du receveur Jean Saulnier, 
de cette date, où il reconnaît avoir reçu diverses sommes 
a despais que ma dicte dame fu prinse, pour fère les 
« nécessités de ly et de ses gens, ly estant prisonnière à 
« Belleperche. » 
FROI88ART. — XXIV. 6 



V: IttLS^ACVE. — «BLPCIS. 

V .\x; Jonc à Thiver 1369-1370 qu'appartient Fexpédi- 
.v>:i Ju duc de Bourbon qui reconquit son château, mais qui 
u^ (lârvint point à rendre la liberté à sa mère. Il existe en 
t^lfet une ordonnance du mois de février 1369 (v. st.), par 
laquelle le duc de Bourbon convoque la noblesse de son 
duché pour combattre les Anglais devant Belleperche. 

Vojez sur cette question une note jointe par M. Chazaad 
à son édition de Cabaret d^Orville, dont le récit doit être 
comparé à celui de Froissart. 
Bellepuc, Bellepuis. Vojez Bblpech. 
Bkllbville V, 300, 302 ; XVII, 288. 
Cf. V, 515. 

Ville de 3000 habitants, arrondissement de Villefranche 
(Rhône). 
Bellbvillb VI, 274, 283, 286, 309. 

Cf. XVIII, 440, 449, 467, 497. 
Canton de Beauvoir, arrondissement de Niort. 
Forteresse importante au XIV* siècle, dont le nom se 
retrouve fréquemment dans les contestations relatives à 
l'exécution du traité de Brétignj. 
""BellianXVl 283. 
Belonçes. Voyez Brao ange. 
Bblorade, Pierre- Perariô IX, 122. 

Sur la route de San-Domingo de laCalzada àBurgos. 
Il se peut que le roi Henri II se soit senti malade (empoi- 
sonné ?) en arrivant à Belorade ; mais en ce cas il se fit 
ramener à San-Domingo où il mourut. 
BKLPBrH, Bellepuii, Beipuis, Bellepuc XI, 23 ; XII, 106 ; 
XIV, 3^11. 
Cf. I* 319 ; XI, 435. 

Chef-lieu de canton, arrondissement de Castel^anda^ 
(Audp). 

C'était, dit Froissart, la première ville du comté de Foix 
en venant de Carcassonne. 
Belpuii. Voyez Bblpbcu. 



BENAG. — BENON. 83 

Benac, Benach XI , 56. 

Canton d*Ossun (Hautes-Pjrénées). 

Le village de Benac eét à un kilomètre au sud-est de 
Lane. On j voit encore les ruines de l'ancien château des 
sires de Benac. 

A cette maison appartenait probablement Raymond de 
Benac que le duc d'Anjou retint à son service, moyennant 
une solde de cinquante francs, par des lettres du 2 octo- 
bre 1369. 
Benach. Voyez Benac. 

* Benavent XVIII, 376. 

Près de Pouligny-Saint-Piçrre (Indre). 
Bbnavente, Padyen XII, 189. 

Cf. XI, 459. 

Entre Zamora et Léon. La mention de Villalpando qtf. 
vient aussitôt après, me porte à croire qu*il s'agit ici de 
Benavente. Cette localité est fréquemment citée dans le récit 
des historiens espagnols. 

* Bendelay, Voyez Bentley. 
Bénévent, Bonitent V, 75. 

Cf. XII, 374. 

Froissart fait allusion à la célèbre victoire remportée 
par Charles d'Anjou sur Manfred le 26 février 1265 
(v. st.) 
Benbssb, Besenghen IX, 103. 

A Test de Capbreton sur une hauteur qui domine les 
marais d'Angresse, assez près de la route qui conduit de 
Saint-Vincent de Tirosse à la Benne et à Bayonue. 

Aujourd'hui Benesse-Maremme, commune de mille habi- 
tants. 
fcwoNrV, 109 ; VIII, 195, 196, 199. 

Cf. VIII, 443, 444. 

Canton de Courçon (Charente-Inférieure). 

La tour de Tancien château existe encore. 

Gui de Séris était châtelain de Benon en 1362 



84 BENON. — BERGERAC. 

Charles Y S6 trouvait à Benon au mois de septembre 1372. 

Le château de Benon appartenait au vicomte de Thouars. 
Les Anglais formèrent le projet de s'en emparer en 138L 
C'est ce que nous apprend la lettre suivante de Charles VI 
au vicomte de Thouars : 

« Nostre amé et féal le viconte de Thouars en sa terre de 
Benon en la séneschaucie de Xantonge... Comme environ 
la Chandeleur derrenièrement passée, pour ce que les gens 
dudit viconte avoient entendu que aucuns Anglois et 
nos ennemis estoient ou dévoient venir euls embuscher 
en la forest dudit Benon pour le chastel dudit lieu occu- 
per et empescher, se il le peussent» ledit Pierre Charruau 
avec plusieurs arbalestriers et autres dudit lieu de Marant. 
au commandement dudit viconte ou de ses gens, feust aies 
ou dit chastel de Benon pour la garnison et seurté d'icel- 
lui, etc. (Paris, juillet 1381, Trésor des Chartes, JJ. 119 
n«214.) » 

* Bbntlby, Bendelay XVI, 248. 
Bercler, Bercley. Yojez Berkley. 

* Bbrg-op-Zoom XVIII, 52, 53. 

Bbrobrac, Bergerach , Biergerach , Bergherach^ Berguérac 
III, 231 ; IV, 218-227, 229-234, 240, 241, 246, 247, 
253, 261, 265, 271, 274, 275, 277, 279, 294 ; V, 339, 
380; VII, 280, 479; VIII, 4, 6, 9-12, 14, 31, 65, 
314 ; IX, 1, 10, 12 ; XI, 226, 228 ; XV, 152, 153 ; XVII, 
154, 156, 157, 161, 466, 496, 497. 

Cf. I-, 433 ; P, 54, 121, 140 ; IV, 457 ; V, 486 ; VIII, 
422 ; IV, 497, 498 ; XVIII, 293. 

Sur la Dordogne. Aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement 
et ville de 12000 habitants (Dordogne). 

Philippe de Valois confirma les privilèges de Bergerac 
au mois de juin 1337. 

La possession de la seigneurie de Bergerac fut entre les 
rois de France et d'Angleterre Tobjet de contestations qui 
remontaient assez haut. 



BERGERAC. 85 

On trouve dans Tarrét du Parlement du 13 juillet 1335 
la mention d'un procès au si:get de la seigneurie de Ber- 
gerac entre Mathe d^Albret, veuve de Renaud de Bergerac, 
et Archambaud comte de Périgord. 

Mathe d'Albret, dame de Montignac, céda en 1338 la 
châtellenie de Bergerac à Edouard III. 

D'autre part, au mois de mars 1339, Roger-Bernard 
comte de Périgord céda la châtellenie de Bergerac au roi 
de France en échange de la terre de Mont-Cuq ; et l'on 
voit par des lettres de levéque de Beauvais, du 10 novem- 
bre 1341, qu'à cette époque on délibérait sur ce que le 
comte de Périgord recevrait comme prix de la cession de 
la seigneurie de Bergerac. 

Afin de s'attacher les habitants de Bergerac, l'évéque de 
Beauvais, lieutenant du roi de France, leur donna au 
mois d'octobre 1341 d'importants privilèges qui furent 
confirmés par Philippe de Valois au mois d'octobre suivant. 
La même année, une foire fut instituée à Bergerac. 

Au mois de juillet 1343, Philippe deValois donne à Roger- 
Bernard comte de Périgord, en échange de la seigneurie 
de Bergerac, une rente sur le domaine de Mont-Cuq. Le 
comte de Périgord s'en plaignit : il alléguait que cette 
châlellenie lui avait déjà été cédée. 

Les consuls de Bergerac abusèrent-ils des privilèges 
qu'on leur avait accordés ? Se montrèrent-ils favorables 
aux Anglais ? Quoi qu'il en soit, des lettres de rémission 
leur furent octrojées au mois de juin 1345, c'est-à-dire au 
moment même de Texpédition du comte de Derbj. 

Selon la chronique 10432 de la Bibliothèque de Bour- 
gogne, le comte de Derby s'empara de Bergerac par ruse. 

Une chronique citée par dom Yaissette fixe la prise de 
Bergerac par le comte de Derby au 24 août 1345. 

Le 10 septembre, le comte de Derby confia la garde de 
cette ville à Bernard et à Bérard d'Albret , selon une con- 
vention dont nous empruntons le texte à M. ^Bertrandy : 



86 BERGERAC. 

« Hsec indentura facta apud Brageracum die sabbati 
décima die mensis septembris , anno Domini millesimo 
trecentiesimo quadragesimo quinto inter egregium virum 
dominum Henricum de Lancastria, comitem Derbi, locum 
tenentem serenissimi principis domini nostri ADgliœ et 
Franciae régis, in ducatu Aquitaniss et lingua occitana, ex 
parte una, et nobiles yiros dominos Bernardum Ezii domi- 
num de Lebreto, et Bernardum de Lebreto, dominum de 
Vayriis, milites, fratres, ex altéra, testatur conventiones 
habitas et concordatas inter ipsos, super custodia vill» 
Brageraci ejusdem domini nostri régis quas sunt taies : 

a Primo, quod dicti fratres erunt capitanei dictse villœ, 
illamque custodire et salvam facere domino nostro régi prse- 
dicto tenebuntur a dicto die usque diem nonum sequentis 
mensis octobris, et pro custodia dictce villae habebunt et 
tenebunt cum ipsis ducentos octoginta decem et octo 
homines équités armorum, et mille ducentos servientes 
pedites , tam balisterios sive archerios quam lancerios 
cum taulachis , videlicet per primes quatuordecim dies 
dicti termini, et per residuos quatuordecim dies ejusdem 
termini, ducentos quinquaginta homines équités armorum, 
ipsis fratribus computatis , et dictes mille ducentos ser- 
vientes ad vadia regia , videlicet pro quolibet ipsorum 
fratrum, quatuor solides, pro quolibet balisterio seu archerio 
très denarios, et pro quolibet lancerio duos denarios ster- 
lingorum vel eorum valorem, per diem, secundum consue- 
tudinem patrise alias usitatum et antiquitus observatam , 
et ûnito dicto termine, dictus dominus comes et locum 
tenens ponat alium vel alios capitaneum seu capitaneos in 
dicta villa si ipsi fratres plus custodire noluerint eamdem. 

« Item, dicti fratres facient moi^stram dictarum gentium 
equitum et peditum et equorum de octo in octo diebus, 
durante termine prsedicto, coram illo quem dictus dominus 
comes et locum tenens duxerit deputandum. 

« Item, quod dicti fratres poterunt, vocato deputato per 



BERGERAC. 87 

dictum dominum comltem et locum tenentem, et per visum 
ejusdem, opéra et reparationes necessarias in dicta villa 
faciendas fieri facere, suburbia sive barria munire vel 
. destruere et reparari facere, secundum quod discretioni 
videbitur faciendum et commodius fuerit pro utilitate 
regia et salvatione villse prsedictaB. 

« Item dictus dominus cornes et locum tenens per suum 
deputatum faciet providere de arcubas sive balestris uniua 
pedis et duorum pedum , springallis et quadrellis necessa- 
riis pro custodia et defensione viUas praedictse, quas tamen 
in villa prasdicta prœsenti reperiri poterunt aut aliunde 
commode haberi : quam artillariam dicti capitanei divi- 
dere custodibus dictse vill» et, in âne termini prœdicti, 
dicti capitanei illam reddere et restituere dicto deputato 
tenebuntar, exceptis illis quse, si necessario contigerit, 
fuerint devastata. 

a Item, quod, finito dicto termine, dicti capitanei capita- 
niam et custodiam villas praedictas, cum eadem benivolentia 
dicti domini comitis et locum tenentis qua e^sdem recepe- 
runt, dimittere possint, ipso prius certiorato légitime et 
requisito. 

a Item, si forsan vellet dictus dominus comes et locum 
tenens dictes fratres in capitania et custodia praedictis 
alterius moraturos, ânito termino praedicto, quod solvan- 
tur eis, prae manibus, vadia, pro ipsis et dictis gentibus, 
ut est dictum, per tempus quod ipsos voluerit ultra reman- 
suros et moraturos ; et, in casu quo dicta vadia sic non 
solventur, quod cum eadem benivolentia dimittere possint 
capitaniam et villam praedictas, ipso tamen, ut supra, 
requisito. 

a Item, equi ipsorum capitaneorum et gentium suarum 
armorum praedictorum appretiabuntur, si et quando mon- 
strabuntur, de die in diem, et si qui, in servitio regio, 
perdantur, illi qui eos perdent, habeant vadia, sicut est 
ûeri consuetum in ducatu, in tali casu ; et nihilominus 



88 BERGSRAC. 

emenda eis fiât de restauro equorum condigna perditorum 
quam cito fieri poterit boDO modo. 

a Item, quod dicti fratres et quilibet ipsorum tamen cum 
magistro Johanne Wawjn, constabulario Burdegalœ, per 
dictum dominum comitem et locum tenentem deputato et 
eis adjuncto, habeant potestatem reappellandi et convo- 
candi gentes Bregeraci de redeundo ad yillam praadictam, 
perdonandi, gratiam faciendi, et homines équités et pedites, 
ad vadia regia, in locis, si qusB ipsos capere vel domino 
régi adquirere contingeret , et eis expediens yideatur , 
ponendi conventiones et pacta faciendi eisdem gentibas et 
aliis qu» venire voluerint ad obedientiam dicti domini 
nostri régis, et quod dictas dominas cornes et locum 
tenens ordinata, tractata, promissa, contenta et facta per 
dictes fratres et quemlibet ipsorum , simal cum dicto 
adjuncto deputato, ad commodum et honorem dicti domini 
nostri, registrata et grata habeat et confirmet. 

« In quorum omnium testimonium, sigilla dominorum 
praedictorum his indenturis alternatim sunt appensa. 

« Datum Bregeraci, undecimo die septembris, anno prsB- 
dicto. (Original en parcbemin aux archives du département 
des Basses-Pyrénées.) » 

On trouve la mention de la prise de Bergerac dans une 
charte du roi Jean, du 30 janvier 1354, où Ton rapporte 
que Jean de Gallart, seigneur de Limeuil, lors de l'entrée 
des Anglais dans cette ville, tomba en leur pouvoir : 

a Que comme nostre amé et féal chevalier Jehan de Gal- 
lart, sire de Limueil et de Boirel, ou temps que le duc de 
Lanclastre, lors conte Derbin, lieutenant du roj d*£ngle- 
terre, en son host et chevauchée de gens d'armes, guerres 
durans entre nostre très-chier seigneur et père, que Dieu 
absoille, et ses ennemis, vint pardevant Bergerac, dedans 
estant ledit sire de Limueil et avec li ses compaignons et 
gens d*armes estans en sa compaignie ou service de nostre 
dit seigneur et père, et nostre ycellj seigneur de Limueil et 



BERGERAC. — BBRGUÉRAC. 89 

ses dictes geDs furent pris par les dis ennemis en la besoigne 
et desconfiture qui fu-en ladiçte yille, et emmenés prison- 
niers et longuement détenus es parties de fiourdelojs. 
{^Tréior des Chartes, JJ. 82, n*> 601). » 

En 1354, le roi Jean se montra hostile aux prétentions 
de la maison de Périgord sur la seigneurie de Bergerac. 
Par une charte du 5 mars de cette année, il l'adjugea à 
Robert de Matas, sans tenir compte des réclamations de 
la veuve d'Archambaud comte 4e Périgord. 

Le 6 avril 1361, Edouard 111 confia la garde du château 
de Bergerac à Guillaume d'Arentain. 

Lors de l'expédition du prince de Galles en Espagne, 
la ville de Bergerac loi donna un subside de huit cents 
livres. 

En 1367, le duc d'Anjou accorda certains privilèges aux 
bourgeois de Bergerac qui étaient revenus à l'obéissance 
du roi de France. 

On a conservé une lettre adressée le 12 mars 1375 par 
Bertrand du Guesclin aux habitants de Bergerac. 

Elle était ainsi conçue : 

« Chers et bien amés, voulés savoir que nous sommes 
venus aujourd'huj devant ce fort pour ce que ceux dedans 
avoient rompu les trêves et lequel nous avons en nostre 
main. Vous pouvez venir seurement et vous ferés venir des 
vivres. Geste lettre vous vaudra seureté et vous prions, 
gouverneur et cossans, que vous veniez parler à nous, et 
ces présentes vous vaudront sauf-conduit, ce jour et ce 
jeudi par tout le jour. 

Ëscrit devant Montlejdier ce mercredi XIP jour de 
mars. » 

Le château et les remparts de Bergerac ont été démolis 
sous Louis XIll. 
Bergherach, Vojez Bergerac. 
Berghes. Vojez Beroues. 
Berguérac» Voyez Bergerac. 



90 BERGCES. 

Bergues, Berghes II, 217, 225 ; III, 129, 221, 296, 299, 301 ; 

V, 152, 157, 158, 160, 197. 253 ; IX, 358 ; X, 50, 52, 

r 106, 114, 137, 143, 147, 213, 215, 216, 226, 230, 243- 

250, 252, 253, 255, 256, 270, 272, 273,; XI, 300, 346 ; 

XII, 251 ; XVII, 34, 240. 

Cf. 1% 294 ; II, 516, 518, 540, 541 ; V, 493, 494 ; VI, 
496 ; IX, 533 ; X, 513, 543, 582 ; XVIII, 299. 

Bergues- Saint- Wiaoc, aujourd'hui chef- lieu de canton, 
arrondissement de Dunkerque (Nord). 

Baudouin le Chauve, comte de Flandre, éleva l'église où 
il déposa les reliques de saint Vl^inoc et entoura de rem- 
parts la ville bâtie sur une colline qui était contigue à 
cette église. De là le nom de Bergues-Saint-Vl^inoc. 

Les traditions locales tracent le tableau le plus sinistre 
du sac de Bergues en 1383. En vain le prieur de Saint- 
Winoc se jeta-t-il aux pieds de Charles VI pour implorer 
sa clémence. La ville fut pillée et Fabbaje profanée. On 
j conservait une précieuse bibliothèque qui devint la proie 
des flammes. Le lendemain, Charles VI entra à Bergues 
et ordonna de mettre le feu à ce qui était resté debout : 
Tabbaje de Saint-Vl^inoc, l'église Saint-Pierre et le cloître 
des Dominicains furent seuls préservés de la destruction 
générale de la ville. 

La relation de ces malheurs fut écrite par un témoin 
oculaire, Thomas de Bergues, religieux du monastère de 
Saint- Winoc, et nous extrairons quelques lignes de ce qui 
nous en^a été conservé par Tannaliste Mejer : 

Le prieur de Saint- Winoc et celui des Dominicains furent 
chargés d'aller en suppliants implorer la merci du roi de 
France ; mais cenx qui se trouvaient aux portes de la 
ville, ne leur permirent point de passer et les forcèrent de 
rentrer dans la ville, tant ils étaient impatients de s'en- 
richir des riches dépouilles de la cité conquise. A cette 
nouvelle, les cris et les gémissements éclatent de toutes 
parts, et la foule des malheureux se hâte de chercher un 



BERGUES. — BBRRHAMSTEAD. 91 

abri dans les églises et daAs les monastères. Ce fut au 
milieu de la nuit que les Normands franchirent les rem- 
parts sans rencontrer de résistance. Tout périt sous leurs 
coups, hommes, femmes et enfants. Les moines de Saint- 
Winoc étaient réunis pour chanter les matines quand les 
assaillants brisèrent les portes du monastère. Le prieur 
Simon de Haringhe obtint la vie pour les religieux, mais 
il fut lui-même conduit en Normandie. On avait caché le 
trésor dans le dortoir : on l'y découvrit. Les reliques des 
saints furent portées à Arras, après qu'on eût arraché les 
châsses d'or et d'argent. Les ornements sacrés furent par- 
tagés entre les voleurs. Deux pupitres d'airain d'un 
travail admirable furent enlevés par l'ordre du duc de 
Berrj qui plus tard envoya deux cents francs au monas- 
tère. Enfin Simon de Haringhe se racheta à Honâeur, 
et le diacre Thomas, auteur de ce récit, s'étant échappé 
à Hesdin des mains de ceux qui le conduisaient à Abbe- 
ville, trouva un refuge dans l'abbaye de Mangy. » 

Il avait fallu dédommager les Bretons et les Normands 
de ce qu'on ne leur avait pas accordé le pillage de 
Bruges. C'était à ce titre que Bergues avait été abandonnée 
à leur avidité et à leurs violences. 
BerAamestede, Berkamstead, Voyez Berkhampstead. 
Bbrkhamstead, Berkamestêde, Berkamstead VI , 366 , 367 ; 
XIII, 63, 115 ; XVI, 142, 227, 235. 

Cf. I-, 97, 444 ; Ib, 19 ; II, 514 ; VI, 496. 

Berkhamstead est dans l'Hertfordshire. 

C'était à Berkhampstead, selon une ancienne tradition, 
que Guillaume le Conquérant avait juré d'observer les lois 
d'Edouard le Confesseur. * 

Là était mort l'empereur Richard de Cornouailles, et 
lorsqu'Édouard III créa son ôls aine duc de Cornouailles, il 
lui donna en même temps le château de Berkhamstead. 

Il reste encore quelques imposants débris de ce palais où 
Frolssart salua le Prince-Noir dont il devait raconter les 
exploits. 



9'2 BER&HAIISTEAD. ^ BERKLEY. 

Berkhamstead était à une époque reculée la résidence 
des rois do Mercie. 

Le château bâti par Robert de Mortain, frère de Guil- 
laume le Conquérant, fut confisqué quand Guillaume de 
Mortain prit les armes contre Henri !•'. Henri II s y 
installa et en fit une résidence royale ; mais le roi Jean en 
disposa en faveur de Geoffroi Fitz-Piers, comte d'Ëssex, 
qui le reconstruisit. Henri III le donna à Richard de Cor- 
nouailles son frère. Edouard P'' en fit don à son favori 
Gaveston. A la mort de celui-ci, ce domaine fit retour à la 
couronne. Edouard III Tattribua d'abord à son frère Jean 
d'Ëltham, puis à son fils le prince de Galles. 

Jusque dans ces derniers temps les possesseurs de ce 
château le tenaient en relief du prince de Galles. 

« Ce château, dit Camden, nWre plus que quelques 
« murailles en ruines et un tas informe de pierres ; mais 
« on remarque un peu plus haut une magnifique résidence 
(( élevée sur une petit3 colline par sir Edouard Carj, 
a maître des jojaux du roi. » 
Bbrkley, Bercler, Bercley II, 84, 86, 89, 93, 97, 284 ; XVI. 
159; XVII, 11. 

CL !•, 148-150 ; P, 29, 84 ; P, 219, 220 ; XV, 361 ; 
XVI, 328. 

(( Chastel très-fort, très-bel et très-puissant. » 

Le château de Berklej est situé sur la rive droite de 
l'A von. Il existait dès le temps des Saxons et fut le ber- 
ceau d'une illustre famille dont le nom rappelle malheu- 
reusement la page la plus sombre de l'histoire d'Angleterre 
au XIV' siècle. 

La reine Isabelle, dans sa marche de Glocester vers Bris- 
tol et alors qu^ Edouard II n'était pas encore tombé en son 
pouvoir, passa par Berkley et rendit le château à Thomas 
de Berklej qui en avait été dépouillé par Hugues Le Des- 
penser. 

Selon la chronique d'Adam de Merimouth, Thomas de 



BERKLEY. — BERRY. {>3 

Berklej ne trempa point dans le meurtre du roi Edouard II 
que le comte de Kent s'efforça inutilement de sauver. Les 
deux coupables furent Mautravers qui se réfugia en Flandre 
et Gournaj qu'on décapita en mer de peur qu'il n'accusât 
de complicité de hauts soigneurs du royaume d'Angleterre. 
Berkshire, Barquesière IX, 384, 410 ; XVI, 19. 
Cf. m, 517 ; IV, 471. 

Le Berkshire s étend entre le Hampshire etl'Oxfordshire. 
Bermerain, Bermeraing III, 142, 144 ; XVII, 88. 
Au nord-ouest de Solesmes, sur l'Écaillon. 
Le cimetière avait été fortifié avec soin ; des murailles 
garnies de meurtrières reliaient cinq tours dont quatre exis- 
tent encore. A deux mètres et demi du sol, des corbeaux en 
grés soutenaient une terrasse d'où il était aisé aux assiégés 
de se défendre contre les assaillants. Des souterrains com- 
muniquaient avec le village, et Ton voyait naguère sous le 
' porche de l'église un four qui avait servi à cuire le pain 
pour les habitants de Bermerain réfugiés dans cette 
enceinte. 
Bermeraing, Voyez Bermerain. 
Bernot III, 33. 

Sur la rive droite de l'Oise, canton de Guise, arrondisse- 
ment de Vervins- (Aisne). 

* Bermondsbt (prieuré de) XVI, 289. 

* Bernarderie (la) IX, 498. 

* Bernay IX. 502-504. 
Berne. Voyez Béarn. 
Berquesière, Voyez Berkshire. 

Berry, Bbrruyers II, 212, 213, 342, 468 ; in, 394 ; IV, 174, 
187, 331; V, 380, 382-387, 390, 398; VI, 194, 198, 
199, 315, 321 ; VII, 14, 18,. 290, 303, 323, 351, 353, 
466,479,480; VIII, 27-29, 79, 153, 154, 211, 235, 
341, 375 ; IX, 9, 458 ; X, 127, 171, 816, 328 ; XI, 115, 
203 ; XII, 3, 67, 143 ; XIII, 35, 73, 81, 112, 138, 148, 
149, 153, 156, 159, 263 ; XVII, 33, 339, 341, 366. 



94 BERRT. — ^ESIIONT. 

Cf. V, 524 ; VI, 493 ; VII, 523, 538, 539 ; VIII, 421, 
459, 463 ; XII, 360 ; XVIII, 386, 390, 486, 493, 556. 

Froissart l'appelle: le bon et gras pajs de Berrj (V, 380). 
« Bon pays et gras », répète-t-il (VI, 198). 

Le duché de Berry fut donné au mois d'octobre 1360 à 
Jean comte de Poitiers. 

Le duc de Berry rendit ce duché à Charles VI par une 
charte scellée à TÉcluse le 4 novembre 1386. 
Beroieh, Berwich. Voyez Bbrwick. 

Berwick. BerwicK Bervich II, 15, 17, 18, 22, 107, 209-211. 
248-252, 254-256 , 258-264 , 266 , 268, 269, 271-276, 
279-281, 283, 285-287, 304, 308, 309, 315-319, 321, 332, 
333 ; III, 234, 237, 238, 244, 425, 428, 437, 440, 463- 
465, 467 ; IV, 122, 127, 128, 130 ; V, 1 19. 121, 136, 323, 
324, 330, 332, 333, 335, 337 ; VII, 315, 316, 480 ; IX, 
26-37, 385, 386, 418, 425 ; X, 208, 286, 378-381, 388 ; 
XIII, 202, 205, 210, 218, 236, 244, 247; XVI. 18; XVII, 
4, 39, 121, 123, 229, 231, 307-309, 314, 315, 317, 318. 
Cf. I«. 132, 294. 295 ; II, 520, 521 ; IV, 441 ; V, 491, 
519 ; VI, 453 ; IX, 499 ; X, 565 ; XIII, 360 ; XVI, 323 ; 
XVIII, 2, 41, 296, 366, 367, 386, 586. 
A Fembouchure de la Tweed. 

C était, dit Camden, la ville la mieux fortifiée de toute 
r Angleterre. 
Le château de Berwick noffre plus que des ruines. 
Besac, Besach. Voyez Barsâc. 
Besances, Voyez Bragance. 
Besançon, Besençon VI, 330 ; VII, 18. 

Aujourd'hui ville de 47000 âmes et chef -lieu du dépar- 
tement du Doubs. 
Besences. Voyez Bragance. 
Besençon. Voyez Besançon. 
Besençhen. Voyez Benesse. 
BisUrs, Voyez Béziers. 
Besmont, Beumonty Bieurnant III, 98, 107. 



BESMONT. — BÉTHUNE. 95 

Village situé à une lieue et demie à Touest d'Aubenton. 
Betbèze, Bretèche (la) XI, 38. 
Cf. l\ 321 ; XI, 435. 

Château marqué sur la carte de Cassini au haut d*une 
montagne, sur la rive droite de la Garonne, à Test de 
Mazères. 
Beteforde. Voyez Bedford. 
Bétencofurt, Voyez Béthencourt. 
Belffori, Voyez Bedford. 
BHlu. Voyez Wents-beck. 
BÉTHENCOURT, BAencourt VI, 138, 139. 

Sur la rive gauche de la Somme, à deux lieues deNesle. 
11 y a ici évidemment quelque erreur dans le texte de 
Froissart. Il est impossible que les Navarrais quittant 
Thorigny pour]gagner Vailly traversent la Somme à Béthen- 
court et longent ensuite les bois de Bohain. 

Le ms. d'Amiens, sans nommer Béthencourt, fxe le 
passage de la Somme au-dessous de Vermand. Nous avons 
déjà rencontré la même expression t. III, pp. 20 et 27. 
Froissart a-t-il confondu la Somme et TOmignon qui arrose 
Pabbaye de Vermand? M. Luce propose de lire : Bertau- 
court, mais Bertaucourt est au-dessus et non au-dessous 
de Vermand et à la source même de TOmignon. De plus les 
Navarrais se fussent ainsi portés au-devant de ceux qui les 
poursuivaient. 

Ce qui semble le plus conforme aux vraisemblances, 
c'est de faire passer la Somme aux Navarrais près de Mor- 
court ou de Retnaucourt. Cette marche les aurait conduits 
vers les bois de Bohain, et ils auraient ainsi pu trouver un 
peu plus loin un gué de POise, comme le rapporte Froissart. 
BiTHxmB, Biétune II, 219. 354, 427, 429 ; III, 62, 63, 64, 
66, 67, 69, 70, 118, 120, 247 ; V, 84, 147-149, 151, 155, 
184 ; VI, 109, 205, 207 ; IX, 174, 250, 251 ; X, 264 ; 
XI, 357. 
Cf. n, 549, 551 ; III, 473, 479, 506 ; IV, 468, 497 ; 



96 BÉTHUNB. 

. V, 497 ; X, 358, 582^; XVIII, 123, 305, 320, 322, 325, 
326, 330, 331. 

La ville de Béthune, par aa. position et la fidélité de 
ses habitants, fut à diverses reprises au XIV siècle le rem- 
part de la monarchie française, et d'importants privilèges 
furent le prix de ses services. 

Ce fut le 14 août 1346 que Tarmée flamande qui secon- 
dait les efforts d'Edouard IIl pour 3*emparer de Calais, 
mit le siège devant Béthune. Elle fut réduite à se retirer 
après un assaut inutile ; mais les habitants de Béthune 
avaient subi des pertes qu'on évalua à deux cent mille Uvres. 
Ils recurent au mois d'octobre rautorisatioQ de construire 
un beffroi, d'y placer des clochw et d'y avoir une prison. 
En même temps leurs libertés furent confirmées et étendues. 
Le duc Eudes de Bourgogne s^engftge le 27 octobre 1346 à 
ne rien faire pour les diminuer, et il permet qu'on prenne 
dans ses forets tout le bois nécessaire pour reconstruire 
les ponts et les portes de la ville. 

Au mois de janvier 1346 (v. st.), Philippe de Valois con- 
firma de nouveau les privilèges de Béthune. 

Une autre ordonnance du mois de février suivant porte 
que, vu les souffrances des bourgeois de Béthune pendant la 
guerre, la ville de la Gorgue qui relevait du roi, sera sou- 
mise à leur autorité. 

A la même date appartiennent deux ordonnances royales 
qui attribuent aux échevins de Béthune le droit de con- 
naître de tous les délits, sauf les cas de lèse-majesté, et 
qui accordent à la ville le produit de la confiscation des 
biens des bannis. 

Une autre charte du mois de mars 1346 (v. st.) fait con- 
naître que les bourgeois de Béthune absous par les éche- 
vins ne pourront plus être inquiétés par les officiers du roi. 
Dans une quatrième charte du mois d'avril 1247, Phi- 
lippe de Valois déclare amortir mille livres de terres en 
faveur des hôpitaux et maladreries de Béthune a pour ce que 



BÉTHUNE. — BEYERLST. 97 

« nos amésles échevins, prévost, maieur et communauté de 
a la ville de Béthune ont esté moult domagiet ceste présente 
a année pour cause de nos guerres et leurs maisons arses. » 

Le roi Jean confirma à son tour les privilèges de 
Béthune par une charte donnée à Saint-Omer au mois de 
novembre 1353. 

Au mois de décembre 1386 le duc de Bourgogne céda à 
Quillaume de Namur, en échange du château derÈcluse,la 
châtellenie de Béthune. 

* Bbuzbc-Conq VII, 541. 

Petit port près de Concarneau. 
Beumont III, 107. Voyez besmont. 

* Bbuzbvillb, Basseville IV, 488. 

Les Anglais en quittaijt Carentan, se portèrent vers 
Beuzeville. De là ils marchèrent vers Saint-Lô. 

Tel est du moins le récit de la chronique anonyme de 
Valenciennes. 

On montre à Beuzeville les ruines d'une bastide élevée 
par Jean de Vienne lors du siège de Saint-Sauveur. 

* Bbvbkbn II, 535 ; XVIII, 161. 

* Bbvhrhoutsvbld P, 352 ; X, 453, 454, 458, 459, 462, 474. 

Vaste bruyère a^jourd'hui convertie en terres arables, 
où rien ne retrace plus la lutte héroïque des compagnons 
de Philippe d*Artevelde. 
Bbvbrlbt, BuvrelélK, 420 ; X, 382, 383, 386. 

Cf. X, 566. 

Saint- Jean de Bru vêlé, dit Froissart. 

Beverley se trouve sur la rive droite du Hull, assez près 
de Tendroit où il se jette dans PHumber (Yorkshire). 

Jean de Beverley, archevêque d'York, y termina ses 
jours en 721, et le cloitre où il mourut, jouissait de tous 
les privilèges du droit d*asyle. Camden rapporte qu'on y 
voyait un siège de pierre sur lequel étaient écrits ces 
mots : ffac sedês lapidea freedstooll dicitur id est pacis 
cathedra^ ad quam reus fugiendo perteniens omnimodam 
habet seeurUatem. 
rEOisauLT. — XXIV. 7 



98 BEYERLEY. — BIAUQUAIRE. 

Le monastère de Saint-Jean de Beverlej agrandi à 
diverses époques est encore aujourd'hui Tun des plus beaux 
monuments religieux de l'Angleterre. 

C'était là que les Percy avaient choisi le lieu de leur 
sépulture^ et on y remarque plusieurs monuments funèbres 
de chevaliers de cette maison. 
Bevreliet. Voyez Biervliet. 

Beyruth, Baruth, Barut XV, 189, 201, 310 ; XVI, 50. 
Cf. XV, 471 ; XVI, 429. 

Port deja Palestine où abordaient un grand nombre de 
pèlerins. 
BÉziERs, Bésiers IV, 370; V, 341, 350,352; VII. 89, 230; 
XI, 76, 98 ; XII, 332 ; XIII, 306, 311 ; XIV, 28, 39, 42, 
59, 60, 61, 64, 68-71, 164, 365 ; XVII, 275, 325, 329. 
Cf. 1% 437 ; X, 478. 500 ; XIII, 441 ; XIV, 400. 
Par deux ordonnances royales des mois de juillet et 
novembre 1340,1a ville de Béziers reçut la conûrmation 
de ses privilèges. 
Des foireay furent établies au mois d*avril 1341. 
On lit dans des lettres de Charles V, du mois de mai 
1371, que le maréchal d'Audrehem autorisa les habitants 
de Béziers à construire sur leurs remparts des moulins à 
vent, les moulins à eau établis sur TOrbe étant insuffi- 
sants : « cum eadem villa sit magna^ spatiosa et ndbilis ac 
(( bene populata, et in ea affluât cotidie çentium extranea- 
« rum multitudo copiosa. » 

La ville de Béziers re^ut le 16 novembre 1380 une 
charte de rémission pour l'appui qu'elle avait pu donner 
autrefois aux Navarra^is. 
Biaucaire. Voyez Beaucairb. 
Biaudegnies, Voyez Baudegnies. 
Biaugelois. Voyez Beaujolais. 
Biauçeu. Voyez Beaujeu. 
Biaujolois. Voyez Beaujolais. 
Biauquaire, Voyez Beaucairb. 



8UUQUESNE. — BIGOKKE. 99 

Biauquetne. Voyez BEArQUESNE. 

Siaurieu, Voyez Beauried. 

Biauvais. Voyez Beauvais. 

Biauvttii. Voyez Beauvoisis. 

• Bidi». Voyez WiDiN. 

Siergtraeh. Voyez Bergerac. 

Bierne. Voyez Béàkh. 

BiERVLiBT, Bevreliet X, 429 ; XII, 77. 

Cf. I', 362 ; II. 530 ; IX, 530 ; X, 543, 569. 
Biervliet eut dès le XIII* siècle uno assez ^ande impor- 
tance commerciale, puisque ses marins prirent une part 
glorieuse à la conquête de Constant! nople. 

La charte de Biervliet, <le l'an 1183, accorde à cette 
ville les mêmes privilèges que ceux dont jouissait déjà 
le port de Dam me. 
Dès 1224 Biervliet était une ville fortifiée. 
En 1358 le comte de Flandre donna aux habitants de 
Biervliet une nouvelle charte qui renfermait cinquante 
articles. 

BUt. Voyez Bibz. 

Bify. Voyez Obies. 

Biete (At). Voyez Boote (Ter). 

BUtuiu, BUthune. Voyez BÉxanNE. 

Bieumont III, 98. Voyez Bbbmont. 

Biez (le), Biét (U), OuHet IX, 233, ^7. 

Au sud-onest de Wihers, non loin de Mortagne. 

Bignoîet. Voyez Baonoles. 

BiaoRRB IV, 370,373; VI, 274,283, 287, 309; VII, 155- 
157, 214, 231, 239, 244, 254, 274, 329; VIII, 9, 
14 ; IX, 141 ; XI, 2, 15, 16, 19. 20, 21, 26, 30, 50, 54, 
56, 59, 60, 68, 69, 72, 73. 119, 130, 222-224 ; XII, 2, 
105, 107, 108, 114, 331 ; XIV, 26, 39,95, 133, 299, 301 ; 
XV, 115, 134 ; XVI, 11 ; XVII. 176, 433, 454, 457, 496- 
Cf.VII, 514; VIII, 459, 494 ; XI, 436, 440; XIII. 
343; XVm, 398, 414, 440, 443, 449, 557. 




iOO BI60RRB. — BLACKHEATH. 

Province de Gascogne, dont Tarbes était la capitale. 

Charles le Bel porta quelque temps le titre de comte de 
Bigorre. Plus tard Edouard III investit de ce comté le captai 
de Buch. Charles V en disposa en 1374 en faveur de 
Jean II comte d*Armagnac et Charles VI le donna en 1389 
au comte de Foix Gaston Phébus. 

Le captai de Buch fut créé domte de Bigorre le 20 avril 
1370. 
Binch, Voyez Binche. 
BiNCHE, Binch II, 65, 401 ; III, 108 ; IV, 326. 

Cf. I', 197, 246, 255, 256, 270 ; II, 526 ; XIII, 325 ; 
XVI, 280 ; XVIII, 82. 

« Moult biaus hiretages et proufitables (II, 401). » 
• A quatre lieues est de Mons. 

Petite ville située dans un pays charmant , où les 
comtes de Hainaut résidèrent souvent, mais qui vit ses 
monuments détruits par la flamme dans les guerres du 
XVP siècle. 
Biscaye, Bisquaie XI, 81, 82, 107, 329, 338, 350 ; XII, 266, 
328, 330, 343. 

Cf. VIII, 502, 506. 

Province maritime de TËspagne septentrionale. Bilbao 
en est la capitale. 
Bisquaie. Voyez Biscaye. 
* BiTHYNIE XV, 408. .410. 

Blackheath, Blaquehede IX, 394-396. 

Froissart dit que c'est une montagne à quatre lieues de 
Londres, dont le nom signifie : Noire-Bruyère. 

La bruyère de Blackheath se trouve indiquée sur les 
cartes anciennes des environs de Londres. Elle s'étendait 
sur une colline traversée par la voie romaine de Londres à 
Douvres, près de la route de Deptford et non loin de 
Greenwich. On jouissait de là d'une vue étendue sur la 
Tamise et sur la cité 4e Londres. 

On lit dans la relation de l'entrée de Henri VI à Lon- 



BLACKHEATH. — BLAMCBE-LANDE. 101 

dres que les bourgeois se rendirent au-devant de lui jus- 
qu'à Blackheath : Fxierunt obviant domino régi usgue 
guemdam locum vocatum Blakeheth per quatuor miliarla 
distantem àb urbe, ubi Ma civitas super montent posita etc, 
Blackheath est aujourd'hui une station du chemin de fer 
de Londres à Woolwich. 
Black- Ader, Noire- Rivière II, 264. 

Sur la route de Lammoorlaw à Berwick. 
D'après Froissart, cette rivière séparait l'Angleterre de 
rÈcosse. 
Black-ader-town, Noire-tonibe^ abbaye II, 264. 

Ce monastère devait son nom, dit Froissart, à une noire 
rivière qui sépare l'Angleterre et TÉcosse. 

Nous avons retrouvé cette rivière dans le Black- Ader, 
et ceci nous conduit à reconnaître également Noire-tombe 
dans Black-ader-town, bourg situé au centre du comté de 
Merch, près de Black-ader-castle. 
Peut-être y avait-il là au XIV* siècle un de ces monas- 
* tères bénédictins dont on rencontre fréquemment les 
ruines dans cette partie dé l'Ecosse. 

Plus à Test vers la mer s'élevait la grande abbaye béné- 
dictine de Coldingham ; mais sa situation ne répond point 
aux indications géographiques données par Froissart. 
Blacquie. Voyez Valachie. 
Blain XII, 170, 171, 178, 383. 
Cf. VIII, 446 ; XIII, 357. 

Petite ville de l'arrondissement de Savenay (Loire-Infé- 
rieure). 

Il reste d'imposants débris du château démoli en 1628 
par l'ordre de Richelieu. 
* Blair XVIII, 27. 
Blanc (le) XIII, 158. 

Aujourd'hui ville de 6000 habitants sur la Creuse, chef- 
lieu d'arrondissement (Indre). 
Blanche-Lande. Voyez Blancklano 



102 BLANGHE'TAKE. — BLANQUE-TAKE. 

Blanehe-Tale^ Blanche Taque. Voyez Blanque-Taque. 
Blanchéberge. Voyez Blanckenberghe. 
Blancrenberghe, Blanquéberghe^ Blanchéberge^ III, 194, 199, 
203, 206 ; X, 230 ; XI, 359 ; XII, 72 ; XVII, 95. 
Cf. III, 491 ; XVIII, 166. 

Blanckenberghe était un ancien port, ayant droit de 
commune, dont les députés sont cités dans la plupart des 
traités conclus avec les rois de France. 

Il est fait mention du port de Blanckenberghe et de ses 
marins dans divers documents du XIV" siècle. 

Le 12 février 1334, le comte de Flandre amortit un ter- 
rain à Blanckenberghe pour y élever une église destinée à 
remplacer celle de Notre-Dame de Scarphout engloutie 
par la mer. 
Blancrland, Blanche-Lanie^ abbaye, II, 160. 

Au sud d'Hexham, à la limite de Tévéché de Durham et 
du Northumberland. 

Le monastère de Blanckland avait été fondé en 1165 
par Gauthier de Bolbec en Thonneur de Notre-Dame. 
* Blandegqubs X, 512. 

Près de Saint-Omer. On y remarquait une abbaye cister- 
cienne fondée au XIP siècle. 
Blangy, BlangU V, 82, 185, 320, 325, 327, 331 ; XVII, 215, 
307, 309. 

Cf. P. 8 ; V, 518. 

Sur la Ternoise, arrondissement de Saint-Pol (Pas-de- 
Calais). 
Blangis. Voyez Blangy. 
Blanke-Take, Voyez Blanque-Take. 
Blanqueberghe. Voyez Blanckenberghe. 
Blanque-Take, Blanche- Tague, Blanche-Take V, 6-9, 11, 
13-21, 24, 25, 29, 30, 80, 179 ; VII, 439, 440, 441, 443 ; 
XVII, 201, 217, 488. 

Cf. II, 518 ; III, 503 ; V, 471-473, 546. 

Je ne puis mieux faire que de reproduire ici une note 



BLAMQUE TARE. — RLAYE. 103 

de M. Louandre, auteur d'estimables travaux sur Abbeville 
et le Ponthieu : 

« Ce que les marins appellent : Blanque-Taque, c'est- 
à-dire tache blanche, est le point le plus apparent de la 
falaise crayeuse qui forme, au-dessus de Port-le-Grand, 
une longue bande de couleur blanche, cfest donc à douze 
ou quinze cents mètres environ, à Taval de ce village, que 
nous devons placer Tendroit où se trouvait ce passage. Le 
gué de Blanque-Take n'a jamais varié. Dans les longues 
guerres du mojen-âgQ il a toujours servi de passage aux 
nombreuses armées qui ravagèrent le pays. Aujourd'hui 
comme au temps de Gobin Agache ce gué est « à gravier 
« de blanche marie, fort et dur, sur quoi on peut fermement" 
<c charrier, » mais maintenant le fleuve est entièrement 
guéable depuis Port-le-Grand jusqu'à Noy elles. » 

Les chroniques de Saint-Denis placent le gué de Blan- 
que-Take à Saigne ville. 
Blaquehede, Voyez Blackheath. 
* Bios XV, 487. 

Voyez Valaques. 
Blaton II, 487, 489, 491. 

A une lieue de Peruwelz (arrondissement de Tournay). 
Slaves. Voyez Blaye. 

Blayb, Blaves II, 394, 397, 399, 403-409 ; IV, 1, 303, 304, 
307-309 ; V, 108, 109, 282, 467 ; VII, 149, 290 ; IX, 65; 
XVI, 213 ; XVII, 173, 224. 

Cf. IV, 463, 503, 504. 

Le 11 février 1330 (v. st.), Edouard III confia la garde 
du château de Blaye à Pierre de Montausier. L'année 
suivante elle passa à un clerc nommé Jean Travers. 

Le 10 juin 1335, Edouard III remit la garde du château 
de Blaye à Guillaume de Campagne. 

Le 20 mars 1337, Edouard III ordonna à Olivier d'In- 
gham, sénéchal de Gascogne, d'employer Bérard d'Albret 
à la défense du château de Blaye. 



104 BLAtE. 

M. Luce cit6 une charte scellée à Compiègne au mois 
de septembre 1339, par laquelle Philippe de Valois donne 
à Jean de Tancarville et à ses frères la châtellenie de 
Blaje « qui leur appartient de droit héritage comme il a été 
« déclaré contre le roj d'Angleterre par nostre parlement. » 
Philippe de Valois j rappelle que ses gens ont pris par 
force d'armes le château et la ville de Blaye. 

Jean de Tancarville vendit Blaye à Renaud de Pons 
au mois de novembre 1343. 

Le 20 octobre 1341, Edouard 111 avait disposé de la châ- 
tellenie de Blaje en faveur de Bertrand de Montferrand. 

Par une charte du 20 mai 1358, Edouard III ordonna 
de remettre le château et la châtellenie de Blajre à Auger 
de Montault, seigneur de Mussidan. 

Un document de 137Ô porte que la ville de Blaje jadis 
donnée à Auger de Mussidan a été remise entre les mains 
du roi d'Angleterre et sera désormais unie perpétuelle- 
ment à sa couronne/ 

Ces quelques notes sont bien incomplètes, et le lecteur 
me saura gré d'emprunter ici deux ou trois pages à 
Texcellent ouvrage que M. Léo Drouyn a intitulé : la 
Guienne militaire. 

a Le rocher sur lequel s'élève la ville de Blaye, occupe une 
position trop exceptionnelle pour que les premiers habi- 
tants de la contrée n'aient pas eu Tidée de s* j retrancher , 
en sorte que les Romains, après la conquête de l'Aqui- 
taine, n'eurent qu'à s j établir à la place de ceux qu'ils 
avaient chassés, j igouter quelques retranchements, y 
creuser peut-être des fossés plus larges et en faire ainsi 
une des plus fortes places du sud-ouest de la Gaule. Dès 
le temps d'Auguste, c'était un poste militaire important. 
Blaye se trouve marquée dans la carte de Peutinger, 
dressée , croit-on, vers le milieu du IIP siècle. Ausone 
l'appelle Blavia la Guerrière, et plus tard, au XIP siècle, 
l'auteur du Roman de Garin le Loherain n'en parle qu'en 
lui donnant l'épithète de ville forte.... 



BUTE. 105 

a Clovis, vainqueur des Yisigoths, s'empara de l'Aquitaine, 
dont ses descendants héritèrent. Un d*eux, Charibert, roi 
d'Aquitaine, fils de Clotaire II et frère de Dagobert, mou- 
rut à Biaje en 681 et fut enseveli dans Téglise de Saint- 
Romain, où son tombeau ne fut, dit-on, détruit que pen- 
dant les guerres de religion. 

D'autres barbares venus du midi, les Sarrasins, chas- 
sèrent à leur tour les ducs d'Aquitaine ; mais Charles 
Martel, après la bataille de Poitiers, rendit à Eudes, duc 
d'Aquitaine, les villes qu'il avait été obligé d'abandonner. 
L'alliance entre les peuples du midi et ceux du nord ne 
pouvait être éternelle , et Hunold, fils d'Eudes, voulut 
recouvrer son ancienne indépendance. Charles rentra en 
Oasgogne, prit Bordeaux et Blaje, et ravagea le pays. 
Cela se passait vers Tannée 736. Quarante-deux ans après, 
Farrière-garde de l'armée de Charlemagne fut entièrement 
détruite à Roncevaux par les Basques, malgré les prodiges 
de valeur de Roland qui la commandait. Charlemagne, 
averti trop tard, revint sur ses pas et ne trouva que des 
cadavres. Il fit transporter à Blaje le corps du paladin et 
le fit ensenjplir dans l'église de Saint-Romain. A sa této, 
il fit mettre son épée appelée Durandal, et à ses pieds son 
olifan d'ivoire... 

« Les Rudel restèrent longtemps en possession de la 
seigneurie de Blaje : l'un d'eux, Guillaume Rudel , eut 
une guerre à soutenir contre Guillaume IX, duc d'Aqui- 
taine, qui, après une première défaite, le vainquit à son 
tour, le chargea de chaînes et prit la ville, qu'il détruisit 
de fond en comble. Peu de temps après cependant, il rendit 
la liberté à Rudel, qui mourut avant de rentrer dans 
Blaje. Wulgrin Rudel fut plus heureux que son père, et, 
malgré l'opposition du duc de Guienne, fit rebâtir, vers le 
milieu du XII* siècle, le château, qu'il rendit inexpu- 
gnable.... 

« Philippe le Bel, ayant enlevé par ruse la Guienne aux 



i06 BL\TE. 

Anglais, Edouard P' fit partir une flotte sous les ordres de 
son frère Edmond, comte de Lancastre, qui prit Blaje et 
presque toutes les villes situées sur le bord du fleuve. 
L'année suivante, elles furent reprises par le comte d'Artois 
et Charles de Valois, qui commandaient une armée envoyée 
par le roi de France. Geoffroy Rudel, seigneur de Blaye, 
seconda de tout son pouvoir le roi anglais, qui lui écrivit, 
en 1294, pour l'engager à lui être fidèle, et en 1295, pour 
lui annoncer le départ du comte de Lancastre. Un Geoffroy 
Rudel était encore seigneur de Blaye en 1315 ; il était mort 
en 1818-19, et comme il ne laissait qu'une fille nommée 
Alice, la garde du château et de la châtellenie de Blaye fut 

9 

donnée, le 1"" décembre, par Edouard II à Arnaud Cailhau, 
sénéchal de Saintonge. Le 27 décembre de l'année suivante, 
Alice, femme de Guillaume Furt d'Ornon, ses fils Bernard 
et Gaillard d'Ornon, et sa fille Engevine cédèrent au roi 
d'Angleterre le château, toute la ville, toute la châtellenie 
et la baronnie de Blaye, avec tous les droits de justice dans 
Blaye, dans le Blayais et dans tout le reste de la Gascogne, 
moyennant la somme de mille livres tournois de rente, qui 
devait être prise sur la prévôté de Camparian et sur les 
coutumes de Bordeaux et de Royan qui appartenaient 
autrefois au seigneur de Blaye, et enfin d'autres revenus 
appartenant au roi : plus, onze mille livres tournois comp- 
tant. Dans cette transaction, qui fut confirmée, le 20 sep- 
• tembre 1332, par Edouard III, il fut stipulé entre autres 
clauses, que si Alice n'était pas reconnue comme héritière 
de son père, les mille livres de revenus et les onze mille 
livres payées reviendraient au roi. 

« Edouard II, voulant être seul propriétaire de la baronnie 
do Blaye, acheta, le 20 août 1323-24, les droits que 
pouvaient avoir sur le château le comte de Périgord et 
quelques autres. Il est probable que le roi d'Angleterre 
avait fait Tacquisition de cette ville, une des plus fortes de 
la Guienne et qui commandait l'entrée du fleuve, afin de 



BLAYE. ^ i07 

la ravitailler comme il Pentendait, et de lui donner pendant 
la guerre qu'il soutenait contre la France, des gouverneurs 
de son choix et sur lesquels il pouvait entièrement compter. 
En 1335, il en donna la garde à Guillaume de Campagne, 
qui en était connétable depuis 1331, et à Bernard d'Albret, 
en 1337. Il cherchait aussi à s'attirer ou à se conserver 
Tamitié de ses habitants. C'est ce qu'on voit par plusieurs 
lettres qu'il leur écrivit le 30 septembre 1324, le 17 juin 
1326, le 10 mars 1328 et le 13 décembre 1336, et par 
quelques privilèges qu'il leur accorda en 1335. 

« En 1338, Gaston de Foix, ayant pris le commandement 
de l'armée française, passa en Guienneet s'empara de Blaye 
et de quelques autres places. Le 20 octobre 1341, la 
châtellenie et la prévôté de Blaje furent concédées par le 
roi d'Angleterre à Bertrand de Montferrand. Cependant, 
cette ville était probablement encore au pouvoir des Fran- 
çais, puisque, en 1345, elle fut assiégée par les Anglais... 

<( La ville de Blaye resta encore sept ans au moins entre 
les mains des Français ; en effet, le 11 septembre 1352, le 
comte de Stafford « pactisoit de la reddition avec noble 
« Bertrand Viger, fils d'Arnoul Viger deMont-Guyon,»qui 
en était sans doute gouverneur. Louvet, à qui ce fait est 
emprunté, ne dit pas si le pacte fut fait à la suite d'un 
siège, et la ville fut remise entre les mains des Anglais. 

« Le château et la châtellenie de Blaye furent, en 1357, 
donnés par Edouard III à Auger de Montant, seigneur de 
Mussidan, avec tous les revenus et les droits y attachés, 
en remplacement de la terre de Blanquefort qui lui avait 
été donnée en 1355, et que, sur l'ordre du roi, il avait rendue 
à Gaillard de Durfort. D'après une clause de cette donation, 
le roi ou son lieutenant pouvait reprendre la seigneurie en 
donnant à Auger de Montant mille livres de rente. 

« Plus tard, en 1376, Edouard III annexa la ville à la 
couronne d'Angleterre, et Henri IV, en 1406-07, confirma 
cette annexion. Dans l'intervalle, les Français, sous la 



108 BLAYE. — BLElIf. 

conduite du duc d*A^jou et de Bertrand du Guesclin, 
s'emparèrent de Blaje et d^une grande quantité de places 
fortes, qu'ils ne purent conserver longtemps, parce que 
leur armée était trop peu nombreuse pour permettre de Taffai- 
blir en mettant des garnisons dans les forteresses dont les 
Français s'étaient emparés de vive force ; aussi, deux ans 
après, voyons-nous Blaye, revenue sous la domination 
anglaise, entrer dans la confédération des filleules de Bor- 
deaux... 

«La ville dont les Rudel étaient seigneurs, celle qui plus 
tard fut assiégée par le duc d'Orléans, et plus tard encore 
parDunois, domine la rive droite de la Gironde ; elle était 
divisée en deux parties de dimensions inégales par un 
mur fort probablement précédé d'un fossé. Elle présente 
la forme d'un arc très-irrégulier, dont la corde est tracée 
par la Gironde qui vient battre les ro&hers escarpés 
couronnés par les anciens murs, derrière lesquels se 
dressent ceux de la citadelle. Un fossé très-large et très- 
profond, creusé dans le roc et en partie inondé , venait 
relier les deux extrémités de la corde, et séparait la forte- 
resse de la terre ferme... 

« Ce beau château est dans un état complet de délabre- 
ment, et bientôt il n'en restera à peu près rien... 

« Nous avons vu plus haut que Wulgrin Rudel avait fait 
rebâtir le château au milieu du XII* siècle. 

« Si les restaurations réclamées par Bernard d'Albret, 
gouverneur de Blaye en 1337, ont été faites, il n'en reste 
plus rien, et ce sont encore les premières constructions, 
celles de Rudel, qui paraissent devoir résister les dernières 
aux injures du temps et des hommes. » 

D'après la Chronique anonyme de Flandre, la ville de 
Blaye fut défendue en 1345 « par un castelain prudomme. 
« Nonpourquant il n*estoit mie chevalier, mais bourgeois 
a de Toulouse. » Son nom était Miles de Hauteroche. 
Blein, Voyez Blain. 



BLÈRE. — borsm;. i09 

Bière. Voyez Bleslb. 
Blesle, Bière XIV, 167. 

Petite ville de 1500 habitants, arrondissement deBrioude 
(Haute-Loire). 
On y remarque encore les débris de vastes fortifications. 
Il y avait à Blesle un monastère de femmes de l'ordre de 
saint Benoît, fondé au X* siècle par Ermengarde, comtesse 
d'Auvergne. 
Blois IV, 3 ; V, 382, 383, 395, 396 ; VI, 281, 347 ; VII, 14, 
15, 466, 472 ; VIII. 21 1 ; IX, 279, 280, 287, 288, 323, 458 ; 
X, 147, 189, 242, 305, 316 ; XI, 119 ; XII, 2, 67, 143 ; 
XIII, 14, 35, 82, 125, 136-140, 146, 186, 193, 263 ; XIV, 
324, 371, 372 ; XV, 2 ; XVI, 70, 168, 169, 280. 281, 285 ; 
XVII, 343, 344. 

Cf. 1% 297. 314, 315, 318, 349, 353 ; l\ 102-104, 106, 
107, 109, 114 ; VI, 493 ; X, 482, 493 ; XII, 367, 387 ; 
XIII, 137 ; XVI. 442, 443. 

Froissart mentionne le chapitre de Saint-Sauveur de 
Blois (XIII, 137). 

Ville située sur la rive droite de la Loire, qui, par les 
seigneurs de diverses maisons qui Vont possédée aussi bien 
que par sa situation, a rempli un rôle important dans 
l'histoire. 

Au mois de mai 1343, Ytier Odoneu, bourgeois de Blois, 
reçut un don de soixante livres de terres en Périgord pour 
avoir découvert au capitaine du château un complot qui 
avait été formé pour s'emparer de la ville. 

a La conté de Blois, lit-on dans des lettres de Charles V, 
de juin 1370, est un noble membre de nostre royaume. » 
En 1381, Gui de Blois confirma les privilèges de la ville 
de Blois. 
Bocô iAlhrei. Vo>ez Brocas. 
Bode. Voyez Budb. 
Boée. Voyez Bèihe. 
Boesde. Voyez Bohhbl. 



110 BOESINGHE. — BOHÉMIEMS. 

* BOESINGHE IX, 509. 

* Boghroan XVIII, 29. 

Buchan ? 
BoHAiN, Bohaingll, 494 ; III, 19, 24, 134, 169, 172 ; VI, ^38, 
140, 141 ; IX, 132, 303. 

Arrondissement de Saint-Quentin (Aisne), à cinq lieùes 
et demie de Compiègne. 

C'était autrefois une forteresse importante qui figure 
dans les annales militaires de la France depuis Philippe- 
Auguste jusqu'à Turenne. 

La seigneurie de Bohain appartenait en 1339 à Jean de 
Châtillon qui, cette même année, prêta hommage à ce titre 
à Tabbé de Vermand. 

J'emprunte les lignes suivantes à une notice de M. Go- 
mart sur le château de Bohain : 

(( L'ancien château de Bohain, dont on reconnaît encore 
parfaitement le périmètre, circonscrit par un fossé large 
et profond, était situé sur la hauteur qui domine la ville de 
Bohain, vers le nord. Aujourd'hui l'emplacement où s'éleva 
jadis cette importante forteresse, ne présente plus au visi- 
teur qu'un champ mis en culture, autour duquel appa- 
raissent çà et là de petites éminences couvertes d'arbres 
i^ui cachent , sous leurs ronces, les débris des vieilles 
murailles de cet antique manoir. » 
Bohaing. Voyez Bohain. 

Bohême, Boesme, Behaigne IX, 146, 211 ; X, 383 ; XI, 197, 
331; XII, 250, 261; XIII, 28, 102; XIV, 141-143; 
XV, 230, 244 ; XVI, 86, 135, 239 ; XVII, 401. 

Cf. I-, 498 ; II, 510 ; V, 475 ; XII, 390, 391 ; XIV, 
419, 443 ; XV, 411, 416, 452, 467, 487 ; XVI, 306, 308, 
309, 493. 

Royaume dont les liens avec la France furent étroits à 
l'époque où il eut des rois issus de la maison de Luxem- 
bourg. 
Bohémiens, Behaignons IV, 399 ; V, 55 ; VI, 91. 



BOHÉMIENS. — BOMMÊL. 111 

Cf. XV, 244, 330 ; XV, 424. 
BoHÉRiES, Béhories III, 21, 27, 28, 33-35. 

L'abbaye de Bohéries, de Tordre de Cîteaui, avait été 
fondée en 1141. 

Bohéries est aujourd'hui un hameau de la commune de 
Vadencourt près de l'Oise, à une lieue de Guise. 

* Bois-de-Haine I% 258, 270. 

* Bois-de-Maine XVIII, 482. 

Aujourd'hui hameau de Rennes-en-Grenouille, arrondis- 
sement de Mayenne. 

Occupé dès le commencement de 1356 par le duc de 
Lancastre , le Bois-du-Maine fut évacué moyennant une 
rançon de 20000 écus d'or en vertu d'un arrangement 
conclu le 11 mars 1360 (v. st.). [JNote de M. Luce). 
Bois-LE-Duc XIII, 17, 33, 107, 160, 163, 177, 180. 

Cf. XVIII. 96, 104. 

Ville du Brabant septentrional. 

* Bois-sire-Amé I**, 108. 

BoLi, Boly, Poly, Pébly XV, 345. 

Cf. XV, 427, 497, 498. 

Capitale d'un pachalik, sur le littoral méridional de la 
Mer-Noire. Au nord-est de Kutahieh. 
Bologne, Bouloingne VII, 252. 

Cf. I-, 169 ; VI, 495, 503 ; VII, 536 ; VIII, 475 ; IX, 
575 ; X, 550, 552 ; XI , 443 ; XII, 419 ; XIV , 422 , 
424, 426. 

Froissart Tappelle : Bouloingne la Grasse. 

Ville d'Italie célèbre par son université. 

Ce fut à Bologne qu'Eustache de Conflans raconta à 
Froissart les aventures du roi Pierre de Chypre. 

* Bolswert XV, 402. 

Ville de Frise. 

* Boly XV, 427. Voyez Bou. 
BoBiMEL, Bœsie XIII, 107. 

Boesde sur le Licque dans le duché de Gueldre ne peut 



lis BOMMBL. — BORDEAUX. 

être que Bommel, ville du duché de Gueldre sur le Wahal 
que Froissart a pu aisément confondre avec le Leck. 
On écrivait : Boemel au XIY* siècle. 

BonivaL Voyez Bonneval (Dordogne). 

BoniveiU. Voyez Bén^vent. 

* Bonn XVIH, 162. 

Sur la rive gauche du Rhin. 

* Bonne-Espérance I^ 262, 270 ; XVI, 283. 

Célèbre abbaye du Hainaut. 
Bonneu, Voyez Bonneval (Eure-et-Loir). 
BoNNEVAL, Bamval IV, 237, 243, 250 ; XVII, 159. 

Bonneval n'est plus aujourd*hui qu un hameau de la 
commune de Fossemagne (arrondissement de Thénon). 

Bonneval fut compris dans la vente faite en 1346 par 
Philippe de Valois au cardinal Talleyrand de la terre 
d'Auberoche. On Yj appelle : la bastide de Bonneval (bas- 
tida Bonse-vallis). 
Bonneval, Bonnivaus, Bonneu Yl, 34, 36, 274 ; Xm, 140. 
Ville de 3600 habitants, arrondissement de Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

* BoNNEViLLE VI. 489 ; XVm, 426. 

En Normandie. 
Bonnivaus. Voyez Bonneval (Eure-et-Loir). 
Bonfoez. Voyez Boué. 
BooTE. Voyez Ter boote. 

* BOOTHULL 11,521. 

Bordeaux, Bouriiaux II, 42, 394. 395, 398, 403-405, 407 ; 
m, 115, 131, 233 ; IV, 1, 127-130, 214 , 216-222, 226, 
229, 232, 235, 236, 240, 242, 243, 245, 246, 249, 250, 
251, 253, 256-259 , 261, 265, 266, 271-274, 277, 279, 
281, 286, 303, 304, 307-309, 335, 337-340, 353, 376, 
379,383, 384; V, 108-110, 115, 117, 118, 280,281, 
283, 285, 294, 317, 339, 343, 344, 354, 377-380, 385, 
386, 431, 450, 458, 462, 464-470 ; VI, 13-15, 17, 369 ; 
VII, 50, 72, 96, 98, 102, 104-106, 108-110, 115, 116, 



BORDEAUX. 115 

121, 122, 125, 127, 132, 142-149, 214, 230, 240, 241, 
243, 257, 274, 280, 290, 292-294, 456, 481, 482 ; VIII, 
13, 14, 60-62, 64, 65, 71, 76, 88, 91, 104-110, 179, 
187, 206-210, 218, 220, 234, 237, 269, 312-314, 317, 
320, 321, 324, 414 ; IX, 2, 3, 5-9, 14, 17-19, 23, 59, 
65, 67, 84-88, 96. 98-102, 115, 116, 326, 338, 408, 419 ; 
X, 75, 78, 108, 131, 134-136, 170, 264, 329, 330, 332, 
375, 385 ; XI, 3. 16, 53, 103, 107, 119, 130, 153, 225, 
226, 348 ; XII, 41, 42, 46, 51, 53, 110, 114, 119, 236, 
237, 313, 326, 328, 330, 345, 346. 374 ; XIII, 93-96, 
268, 276, 296, 297, 301-303, 307, 312 ; XIV, 49, 170, 
180, 206 ; XV, 3, 139. 142, 147, 149-154, 160, 182, 195, 
220; XVI, 4. 11, 100, 136, 151, 152, 161-164, 166, 
178, 182, 191-194, 200, 203, 212-217, 226, «232-234, 
236, 238 ; XVII, 154-158, 161, 163, 166, 172, 173, 176- 
178, 180, 187, 224, 226, 276, 278, 279, 321, 338, 339, 
358, 361, 428, 429, 431, 432, 436, 437, 439, 465, 514. 

Cf. !• 155, 336 ; Ib 14, 18, 81, 84 ; II, 502, 529 ; IV, 
462, 500, 503, 504 ; V, 486, 520, 524, 544 ; VI, 450, 
452, 473, 504, 506 ; VII, 503, 515 ; VIII, 421, 422, 428, 
459, 473 ; IX, 496, 506, 509, 556 ; XIII, 350, 352 ; XVI, 
323, 330, 403 ; XVIII, 295, 371, 375, 385, 390, 396, 
397, 408, 439, 440, 551, 552. 

Froissart cite, à diverses reprises, labbaje de Saint- 
André à Bordeaux (IV, 219, 220 ; V, 468 ; VII, 102, 106, 
147, 149, 290; XIII, 301 ; XV, 151 ; XVI, 217). 

II mentionne aussi les fers de glaives de Bordeaux (IX, 
326, 338, 408). 

Au mois d*août 1375, le sénéchal de Gnjenne, s'étant 
rendu d* Angleterre en Gujenne, invita 4es jurats de Bor- 
deaux à se réunir près de lui à Libourne. Il leur annonçait 
qu*il voulait leur donner des nouvelles du roi d'Angleterre, 
du prince de Galles et du duc de Lancastre et conférer 
avec eux sur les dommages causés par la guerre à la ville 
de Bordeaux. 

FROISSART. — IXIV. 8 



114 BORDEAUX.. — BOTHAL. 

Bordeaux jouissait sous la domination anglaise de privi- 
lèges fort étendus ; et lorsque les progrès du duc d'Anjou 
devinrent de plus en plus menaçants , Bordeaux forma 
en 1379 avec les villes de Bourg, de Blaje, de CastiUon, 
de Saint-Emilion, de Libourne et de Cadillac une ligue 
étroite contre les Français, ligue dont Tun des principaux 
articles portait que tous les contingents des villes qui y 
étaient entrées, marcheraient non point sous les ordres 
< des officiers du roi d'Angleterre, mais sous la bannière de 
la ville de Bordeaux. 

M. Léo Droujn donne les détails suivants sur Tenceinte 
de Bordeaux sous la domination anglaise : 

« En 1302, on ordonna la construction d'une nouvelle 
enceinte. Ici , comme partout , on dut commencer par 
creuser les fossés et les garnir de palissades en attendant les 
murs, qu'on ne dut pas tarder à construire. Cependant, les 
fortifications ne marchèrent pas très- vite, puisque, pendant 
tout le XIV® siècle et dans la première moitié du XV* siècle 
on fait mention de nouvelles fortifications que l'on con- 
struisait et que Ton réparait, des sommes qui étaient deman- 
dées dans ce but au roi, de l'argent qu'il accordait, etc. 
Cette nouvelle enceinte agrandit considérablement la ville 
de Bordeaux. » 
Bordelais, Bourdelois IX, 3 ; XVI, 213, 214, 216, 217. 

Voyez aussi le mort : Bordeaux. 

* Bordes V, 526. 

Village voisin du champ de bataille de Poitiers. 

* Bosc-Achaud XVI, 347. 

* Bosnie XV, 400, 407 ; XVI, 453, 510. 

* Bosphore XV, 422, 427. 
Bothal, BroelX, 380. 

a Biel castel et fort sur la marine (X, 380). » 

D'après le récit de Froissart, les Ecossais passent près 

d'Alnwick et suivent lé rivage de la mer jusqu'à Bothal 

d'où ils se portent près de Morpeth. 



BOTHAL. — BOUGARBER. 115 

Bothal se trouve entre Morpeth et la mer, sur la rive 
gauche du Wantsbeek. 

On lit dans 1 édition de Jones : Boul, ce qui donne à peu 
près la même prononciation que Bothal. 

Bothal appartint longtemps aux Bertram ; j'ignore si 
à la on du XIV® siècle ce domaine était passé aux Percy 
comme le dit Froissart. 

Résidence actuelle du duc de Portland. 

* BOTHWELL II, 521. 

Bouc (Lande de) Bourg [Lande de) XI, 39, 40, 45, 50, 57, 58, 
68 ; XII, 108, 349. 
Cf. XI, 435. 

Vaste territoire inculte contesté au XV' siècle entre les 
habitants de Lannemezan et ceux de la Barthe de Nestes. 
Bouçain. Voyez Bouchain. 

BoucHAiN, Bouçain II , 57, 58, 488, 490, 493 ; III, 79, 83, 
110, 112, 142, 144, 164, 166, 167, 170, 176, 178, 188, 
250, 251, 253-255, 293 ; XVII, 85, 92, 376. 
Cf. I« 284 ; lîl, 489 ; IV, 506 ; XVI, 310. 
A quatre lieues et demie sud-ouest de Valenciennes. 
Dès le IX* siècle Bouchain appartenait à labbaje de 
Saint- Amand. Plus tard les châtelains de Valenciennes en 
firent une forteresse importante, et Bouchain devint la 
capitale du comté d'Ostrevant. 

On j voit encore la partie inférieure d'une tour qu'on 
appelle la tour d'Ostrevant. 
BouÉ, Bonwez III, 36. 

A deux lieues de Nouvion (arrondissement de Vervins). 

* Bouef -sur-Seine, Voyez Elbexjf. 

* BouBx, Boy y , 544. 

A trois lieues et demie d'Angonléme. 
Il y avait à Bouex un château. 
BouQARBER, AfontçarUely Montgerbid XI, 51, 84 ; XII, 106, 
108. 
Cf. XI, 435. 



116 BOCJGARBER. — BOt'LOMGNE. 

En 1538 on disait encore : Mongarber. 
Aujourd'hui l'orthographe officielle est : Bougarber. 
Bougarber est actuellement un village de 400 habitants, 
sur la rive gauche de TUzan, à deux lieues de Lescar. On 
y voit un vieux château. 

M. Rayniond qui a consacré au Béarn de si longues et 
si excellentes études, pense que le dîner de Froissart à 
Bougarber eut lieu non pas dans ce village, mais dans un 
lieu qui n'en est pas éloigne et qu'on nomme': l'hôpital de 
Lespiaub, près du Chemin Roumin. Il j avait lÀune petite 
commanderie. 

Baughie. Voyez Bougie. 

Bougie , Boughie XI, 9 ; XII, 22Ô ; XIV, 152. 213, 227, 
278. 

Ville du littoral de l'Afrique. 

Bauguerie. Voyez Bulgarie. 

• Bouillon V, 476. 

Boulguerie. Voyez Bulgarie. 

Boulogne, Bouloingne^ Boulongne, Boulonnais, Boulenois II, 
26-28 , 95, 186, 187, 232, 237, 329, 330, 332, 427; III, 
74, 432, 435 ; IV. 209, 213 ; V, 81. 82, 84, 86, 87, 14g, 
147, 178, 182, 222, 223, 233, 239, 252, 253, 306, 311. 
319, 321. 343; VI, 122, 123, 185, 287. 288, 320-323, 
380, 381, 386-388, 390-392 ; VIT, 305, 309, 412. 424 ; 
VIII, 328, 329, 335. 336, 386, 403 ; IX, 169, 242. 213, 
248 ; X, 211. 274, 277, 285 ; XI, 77 ; XII, 8, 12, 63, 64 ; 

XIII, 317, 318 ; XIV, 4, 45, 46, 107, 180. 184, 392 ; XV, 
111, 196, 197. 202 ; XVI, 88, 189, 211, 218, 221, 230, 
231 ; XVII, 202. 215, 216, 219, 250, 266, 303, 305, 384, 
393, 394, 403, 404. 468. 

Cf. II, 501, 542, 553 ; IV, 450. 491 ; V. 484, 515, 517 ; 
VI, 464. 466, 468, 477, 489, 490, 500, 508. 510 ; VIII, 
452 ; IX, 505, 544 ; X, 53^1. 540, 555 ; XII, 379, 390 ; 

XIV, 410, 424, 447; XV, III, 116, 274; XVI, 325, 
326, 362, 366. 374. 375, 378, 384, 409 ; XVIII, 51, 55, 
292, 375, 415, 416, 419, 426, 545. 



BOULOMGNE. — BOURBOURG. H 7 

Froissart cite à diverses reprises l'église de Notre-Dame 
de Boulogne, objet d'un célèbre pèlerinage (II, 27, 186, 
187). 

L^ancienne ville de Boulogne était bâtie sur une hau- 
teur. Un pont la mettait en communication avec le château 
bâti en 1231 ! 
Boulognb-sur-Seinb IV, 422, 432. 

Cf. IV, 450, 492. 

Entre Paris et Saint-Cloud. 
Bauloinçne. Voyez Bologne et Boulogne. 
Boulongne. Voyez Bologne, Boulogne et Voulonne. 
Bourbonnais, Bourlonnois V, 445 ; VII, 8, 9, 408, 409 ,411, 
466, 469, 479 ; VIII , 27-29 ; X, 104 ; XI, 3, 113, 115 ; 
XII, 375 ; XIII, 45, 47, 53, 73, 74, 76; XIV, 172 ; XVII, 
408, 480, 508. 

Cf. 1', 343 ; XIV, 406. 

Froissart l'appelle : le bon pays de Bourbonnais (XI, 3). 

Louis II duc de Bourbon donna pour devise à l'ordre de 
TEcu le mot allemand : allen (tous). Il est assez étrange 
que ce soit à TAllemagne, alors le pays le moins chevale - 
resque de l'Europe, que le prince de Galles et le duc de 
Bourbon aient emprunté leurs devises. 
Bourbourc. Voyez Bourbourg. 

BouRBOURG, Bourbourc III, 129, 301 ; V, 157, 197 ; IX, 358 ; 
X, 50, 76, 147, 213, 215-217, 223, 226, 227, 230, 243, 
. 252-256, 265, 266, 268-271, 273. 274, 300, 345, 346 ; 
XIÎ, 251, 252 ; XIII, 197 ; XVI, 237. 

Cf. [\ 294 ; l\ 101-104 ; 1\ 310 ; VIII, 463 ; IX, 520 ; 
X, 514-516, 518, 528, 529, 531, 543, 582 ; XII, 357. 

Petite ville encore à moitié flamande, fort déchue 
atiyourd'hui de son ancienne prospérité. 

L'abbaye de Bourbourg était un monastère de femmes 
de Tordre de Saint-Benoit, fondé au commencement du 
XII* siècle par Robert de Jérusalem et sa femme Clémence 
de Bourgogne. On y conservait un calice donné par saint 



118 BOURBOURG. — BOURDEILLE. 

Thomas do Cantorbérj en souvenir de l'hospitalité qui lui 
y avait été donnée. 

Il ne reste plus rien de Tabbaye de Bourbourg. 
Bourch-d' ArgentaL Voyez Bourg-d'Argental. 
Bourch'dessouS'Blaves. Voyez Bourg-sur-Girondb. 
Bourch-le-Royne, Voyez Bourg-la-Reine. 
Bourch sur -Charente. Voyez Bourg- Charente. 
Bourdeille, Bourdille IV, 243 ; VII, 329-333 , 342, 344-350, 
380, 383 ; VIII, 71 ; XVII, 159. 

Cf. I-, 437 ; l\ 133 ; P, 352 ; VII, 540, 541 ; IX, 498. 

« Très-fort castel (VII, 329). » 

Aujourd'hui commune de 1500 habitants, canton de Bran- 
tôme, arrondissement de Périgueux (Dordogne). 

Le château bâti, dit -on, à la fin du XIP siècle existe 
encore. On y remarque la tour du donjon. 

En 1342, le roi de France donna la seigneurie de Bour- 
deille au comte de Périgord. 

De son côté Roger-Bernard comte de Périgord céda à 
son frère le cardinal Talleyrand la terre de Bourdeille 
(13 avril 1342). 

En 1347, Corborand de Vigier était capitaine de Bour- 
deille pour le roi de France. 

En 1376, Edouard III disposa du château et de la châ- 
tellenie de Bourdeille en faveur de Raymond de Mussidan. 

J'emprunte les données suivants à un travail de M. de 
Verneilh : 

« Le château que Seguin de Badefol défendit pendant 
neuf semaines contre une armée anglaise commandée par 
les comtes de Cambridge et de Pembroke, occupe un pro- 
montoire étroit et escarpé, complètement inaccessible du 
côté de la rivière et isolé, du côté de la ville, par un ravin 
profond, où s'est blottie la rue principale de Bourdeille, et 
par une large coupure creusée dans le rocher. Une enceinte 
élevée, qui n'a pas perdu un seul de ses mâchicoulis et 
dont les murs se confondent avec la base du donjon, com- 



BODRDEILLE. — BOUKDlLLE. 119 

plctait ce système de défense et faisait de Bourdeille une 
place forte très-redoutable. Le château proprement dit 
consistait en un bâtiment simple à deux étages, comprenant 
chacun deux grandes salles qui se commandent ; une tou- 
relle à pans occupe l'angle qui domine le pont. Le donjon 
se trouve à langle opposé : c'est une tour octogone d'une 
hardiesse et d'une conservation admirables ; ses quatre 
étages renferment des salles voûtées en arêtes et sont 
couronnés par de grands mâchicoulis cintrés, analogues à 
ceux des remparts d'Avignon. » 

M. Léo Drouyn ajoute aux renseignements donnés par 
M. de Verneilh les détails suivants : 

« Ce château est situé sur une étroite langue de rO(.*her, 
médiocrement haute, mais très-escarpée , qu'entouro le 
bourg, autrefois ville murée. Toutes les fortifications 
avancées se pressent du côté de Test. Le château de Bour- 
deille a encore une toiture, ce qui est rare pour les forte- 
resses du moyen-âge, devenues généralement inutiles, et, 
par suite, abandonnées. Le docgon surtout est merveilleu- 
sement conservé ; il ne doit pas appartenir à la première 
construction et au premier plan, ainsi qu'on Ta déjà remar- 
qué ; car la cour, qu'il domine de toute sa hauteur, a été 
autrefois occupée par des salles voûtées, dont on ne voit 
les arrachements que sur le mur du nord. Toutes ces 
salles, à en juger par le style de leurs chapiteaux et de 
leurs nervures , n'étaient antérieures que de quelques 
années au donjon, et appartenaient aussi au XIV* siècle. » 
La Chronique de Flandre rapportant la chevauchée du 
duc d'Anjou en 1378 s'exprime en ces termes : a Et s'en 
(( ala devant la ville de Bourdelles qui bien fermée estoit 
(( de murs et de fossés et de bonnes tours grant fuisson, 
tt et fu assalie moult fort, et les gens dedens la ville se 
a deffendirent par le terme de X jours et puis se rendirent. » 

Bourdelois, Voyez Bordelais. 

Bourdille. Voyez Bourdeille. 



120 BOURG. — BODRG-SUR-GIROfIDE. 

Bourg (landes de)é Voyez Bouc (landes de). 
BourgVArgkntal, Baureh-i Argenial II, 3Ô7, 311, 428 ; XI, 
126. 
Cf. XI, 136 ; XII, 366. 

Chef lieu de canton da département de la Loire, arron- 
dissement de Saint-Etienne (Loire). 
Sur la Diome, à six lieues de Saint-Étienne. 
Bourg-Charente, Bourc-sur^CarenU X, 375. 
Arrondissement de Cognac (Charente). 
« Fort chastel », dit Fauteur du livre des Faits de Bou- 
ciquaut. 

* BouRO-DiEU V, 524. 

Près Châteauroux. 

* Bouko-en-Brbssb XIII, 439. 

Aiyourd*hai chef-lieu du département de TAin. 

* Bourg-en-Chaxpaonb XVIII, 438. 

A deux lieues de Langres (Hante-Marne). 
Bourg-la-Reimb , Btmreh-U'Jtoyne IV, 422; VI, 259, 261, 
265, 266, 268, 270, 271 ; XIII, 141 ; XVII, 196, 389. 
Cf. IV, 491, 492, 494, 507 ; VI, 496. 
Bourg-la-Reine près Sceaux (Seine). 
Bourg-Saint-An DÊoL, Bourç^Saint-Andrieu XVI, 125. 

Ville de 4600 habitants, sur la rive droite du Rhône 
(département de TArdèche). 

A neuf lieues d*Avignon, dit Froissart. Ou compte 
quatorze lieues de France au moins ; mais les lieues de 
Froissart sont beaucoup plus fortes que les lieues modernes. 
Bourg-Saint' Andrieu* Voyez Bourg-Saint-Andéol. 
Bourg-sur-Gironde, Bourck-deêsous-Blaves IV, 30 1 ; XI, 226. 
Arrondissement de Blaye (Gironde.) 
Bourg-sur-Gironde ou Bourg-sur- mer. 
A trois lieues au sud de Blaje. C^est près de Bourg que 
la Dordogue se jette dans la Gironde. 

Les Anglais entourèrent Bourg de murailles en 1338. 
Selon la chronique 10233 de la Bibliothèque de Bour- 



BOURG-SUR- GIRONDE. 1 ^1 

gogne, le comte de Derbj De réussissant point à s emparer 
de Bourg, corrompit le châtelain ; mais celui-ci tomba peu 
après entre les mains du châtelain de Blaje qui lui fit 
trancher la tête. 

Le 14 juillet 1^41, Edouard III disposa do la châtellenie 
de Bourg en faveur de Bernard d'Aillon. 

Le 28 janvier 1344, Edouard III donna Tordre d'envoyer 
un capitaine, des munitions et des vivres dans la ville 
de Bourg qui était menacée par les Français. 

Ici encore je ne saurais mieux faire que de recourir aux 
recherches si intéressantes de M. Léo Droujn : 

M La ville do Bourg était déjà fortifiée en 1273 ; mais 
il est probable que ces fortifications n'étaient pas suffi- 

> 

santés, puisqu^en 1280-81 Edouard I*', roi d'Angleterre, 
ordonne de la clore de murs. Du moment qu'elle fut 
sérieusement fortifiée, elle devint une des places les plus 
importantes du pays, ce qui sans doute devait être fort 
honorable pour ses habitants» mais ce qui leur attira aussi 
une foule de calamités. Bourg, par sa position en face du 
confiuent de la Dordogne et de la Garonne, était avec 
Blaye la clef du pays, et pas une armée, soit de terre, 
soit de mer, n arrivait en Guienne sans Tassiéger. En efiîet, 
le roi d*Angleterre ayant déclaré la guerre à Philippe le Bel, 
fit partir une flotte commandée par Edmond de Lancastre, 
son lieutenant, qui, à la fin de 1294, reprit Bourg, dont les 
Français s'étaient emparés l'année précédente. Ces attaques 
répétées avaient dû dégrader les fortifications de la cité, 
car Tannée suivante Edouard I*'' accorda des subsides aux 
maire, jurats et habitants, pour la fortification de la ville. 
Ces travaux étaient à peine terminés, que Robert d*Artoii<, 
qui avait pris le commandement des troupes françaises 
en remplacement de Charles de Valois, s'empara sans trop 
de peine de presque toutes les places que les Anglais 
possédaient en Guienne, excepté de Bourg, qui leur resta 
fidèle. 



12!2 BOORG-SUR GIRONDE. 

(c Depuis longtemps le château de Bourg appartenait au 
vicomte de Fronsac. Pendant les neuf années (1294-1303) 
que la Guienne fut obligée d'obéir au roi de France, 
Tamour que les tièdes portaient à leur souverain légitime 
s'était affaibli, et Edouard sentait la nécessité, pour con- 
server la Guienne, de ménager les seigneurs de ce pays. 
Des difficultés subsistaient depuis longtemps entre le roi 
d'Angleterre et le vicomte de Fronsac, à propos du château 
de Bourg ; en 1314, elles furent aplanies, et il fut convenu 
que le vicomte rendrait hommage pour celui qu'il recevait 
d'Aymeric de Bourg, damoisel. En 1322, le roi d'Angle- 
terre, ayant besoin de troupes pour la guerre qu'il faisait 
en Ecosse, demanda l'aide des seigneurs gascons. Dans 
la liste de ceux qui furent convoqués à cette occasion, on 
retroi^ve Aymerlc de Bourg, auquel Edouard III à son 
avènement au trône, écrivit pour l'engager à lui être 
fidèle. La lutte entre la France et l'Angleterre ne pouvait 
tarder à se rallumer, et les Anglais faisaient tous leurs 
efforts pour mettre la Guienne en état de défense et la 
maintenir dans de bonnes dispositions. Le roi d'Angleterre 
écrivait aux seigneurs gascons pour les engager à lui être 
fidèles ; il leur accordait des subsides pour mettre leurs 
châteaux en état de défense. On fortifiait les villes, on 
les remplissait de vivres et de munitions, on leur accor- 
dait de nouveaux privilèges. Dans un mémoire adressé, 
à cet effet, à Hugues le Despenser, on trouve cet article : 
« Item, soit ordené de mannder partie des vy tailles à 
« Burdeux, partie à Blayes, et partie à Burgh ; car à 
« Burgh covent mettre plus de foison de vitailles, et 
« d'armures, pur ceo qe hors de Burgh couvent vitailler 

« Lyburne et Seint-Émilion Item, qu'il face mestre 

(( Thomas l'inginour appareiller les espringalds qe sont 
(( à Burgh et à Blayes, issint qu'il soient prests à getter. » 
Il fallait que Bourg fût une place de premier ordre puisque 
c'était de là qu'on devait ravitailler deux villes très- 



BOt'RG-St'B GIRONDE. \ 25 

importantes, et qu'elle renfermait Tarsenal et le chantier 
de réparation des engins. 

(I Cependant, Edouard tardant à reconnaître Philippe de 
Valois comme roi légitime de France, celui-ci envoya en 
Guienne le comte d^Alençon, qui pilla le château de 
Bourg. Edouard, qui tenait à terminer la guerre d'Ecosse, 
consentit pour le moment à ce que voulait son rival ; mais 
peu de temps après les hostilités recommencèrent plus 
terribles et plus acharnées que jamais. En 1338, Gaston, 
comte de Foix, prend le commandement de l'armée fran- 
çaise et s'empare de Bourg, qui venait d'être de nouveau 
fortiâé par les Anglais ; la même année, le roi d'Angle- 
terre avait écrit aux nobles et aux habitants de Bourg, 
pour les remercier de leur fidélité et les engager à j 
persister. En 1341, la ville était de nouveau au pouvoir 
de r Angleterre, déclarée devoir rester entre les mains du 
roi, et la châtellenie en fut cédée à Bernard d'Ail) on, et 
Tannée suivante à Amanieu Belhord, seigneur de la Mote. 
Cette même année, Bernard Ezii, seigneur d'Albret, avait 
été fait prisonnier par les Français dans la ville de Sainte- 
Bazeille.Ëdouard, pour le dédommager, lui donna plusieurs 
seigneuries en GuiennO; et comme le nouveau serment du 
sire d'Albret lexposait au courroux de Philippe, il lui 
promit, entre autres, le château de Bourg, reconquis 
depuis peu sur les Français. 

« Depuis ce moment , et ju8qu*au commencement du 
siècle suivant , la ville parait avoir joui d'une tranquillité 
qui ne fut pas troublée par la présence d'armées ennemies. 
Pendant ce temps, le roi d'Angleterre accorda de nom- 
breux privilèges aux habitants, entre autres, en 1357, 
celui qu'il ne serait vendu, en gros et en détail, dans les 
auberges de la ville, d'autres vins que ceux de leurs crûs. 
Mais les fortifications avaient besoin d'urgentes répara- 

9 

tiens : Edouard III imposa à cet effet la noblesse de la 
juridiction de Bourg ; les travaux étant terminés Tannée 
suivante, l'impôt cessa d'être perçu. 



124 BODRG-SDR- GIRONDE. — BOURGET. 

a En 1363, toutes les villes et les seigneurs du Bordelais 
vinrent à Bordeaux rendre hommage au prince de Galles, 
qui prenait possession de la principauté d'Aquitaine, que 
lui avait donnée Edouard III son père. Les députés de 
Bourg se composaient du maire Arnoud Olivier , accom- 
pagné d'Amaubin Congé , d'Hélie de Laporte, d'Arnaut 
Johan et d*Hélie Aymeric. Trois ans après, la ville fut 
annexée à la couronne d'Angleterre 

« La ville de Bourg-sur-mer est bâtie, presque en face du 
Bec-d'Ambès, sur un rocher perpendiculaire de vingt mètres 
environ de hauteur, qui domine la rive droite de la Dor- 
dogne, large en cet endroit de 1,450 mètres. Ce rocher 
forme, du côté sud-ouest, un promontoire assez saillant 
servant d'assiette au château. 

t( Nous voyons par le catalogue des rôles gascons , 
qu'Edouard III permit à Milet de Boilhe de construire 
une maison forte dans la châtellenie de Bourg (Pro Mileto 
del Boilhe licentia construendi domum fortem in terra sua 
infra castellaniam de Burgo). Si c'est le château de 
Bourg qui est ici désigné, ce ne devait être qu'une recon- 
struction ou une réparation ; car il est probable, pour ne 
pas dire positif, qu'un château existait à Bourg avant le 
XrV* siècle et qu'il occupait la pointe du promontoire, 
c'est-à-dire, l'emplacement de celui qui existe actuelle- 
ment. )) 
Bourges, Bourghes IV, 333 ; V, 386 ; VI, 300, 321 ; VII, 14, 
479 ; VIII, 79 ; X, 316 ; XIII, 80 ; XIV. 196 ; XVII, 
340, 495. 

Cf. P, 108 ; VI, 451, 453 ; XIII, 321, 349 ; XVIII, 390. 

Ancienne capitale du Berry. Aujourd'hui chef-lieu du 
département du Cher, 
BouRGET (le) X, 193. 

Commune do 700 habitants, arrondissement de Saint- 
Denis, à trois lieues de Paris. 

Les habitants du Bourget, ayant exposé qu'ils se trou- 



BOURGET. — BOURGOGNE. i25 

vaient « sur grant chemin royal » et qu'ils avaient été à 
plusieurs reprises pillés par les ennemis, reçurent certains 
privilèges de Charles V. 

Bourghegnons, Voyez Bourguignons. 

Bourghes. Voyez Bourges. 

' * BOURGNEUP VIII, 430. 

On lit dans des lettres de Charles V, de 1372, que « après 
« la ville de la Rochelle le lieu de Bourgneuf est le plus 
« solempne et aisé lieu du païs d'Aunis. » 
Bourgogne, Bourgongne^ Bourgoingne, duché, II, 340, 428 ; 
III, 251, 252, 308, 310 ; IV, 35, 86, 155, 174, 204, 333. 
425, 426 ; V, 85, 87, 278, 279, 368, 383, 384, 396, 445; 
VI, 53, 112, 114, 117, 156, 161, 162, 191, 222. 254, 256, 
258, 259, 315, 321, 327, 328, 330, 333, 334, 338, 346, 
357, 359-362, 387, 391, 404, 405, 423, 443; VII, 
4-6, 15, 18, 19, 22, 90, 91, 201, 313, 314, 479 ; VIII, 119, 
153, 195, 211, 263, 289, 301, 314, 341, 351, 370, 388, 
416 ; IX, 134, 155, 271, 273, 274, 446 ; X, 104, 187, 
285, 400 ; XI, 110-1 12, 115, 160, 306 ; XII, 2, 3, 67 ; 
XIII, 21, 187, 192, 281 ; XIV, 31, 34 ; XV, 318, 423 ; 
XVI, 49, 58, 59, 65 ; XVII, 175, 210, 386, 387, 395- 
397, 401. 

Cf. II, 518 ; III, 517 ; V, 515 ; VI, 462, 490, 492, 493, 
503, 509, 511, 512 ; VII, 487, 488, 539, 543 ; VIII, 421, 
443, 465, 468, 492 ; IX, 567, 568 ; X, 457, 467, 478. 496, 
500, 552 ; XII, 356 ; XV, 398, 423 ; XVI, 276, 428, 429, 
134, 439 ; XVIII, 40, 439, 544. 

Vaste duché dont le démembrement de la couronne de 
France, prix de la fidélité et du dévouement de Philippe le 
Hardi, entraîna à peu de chose près la perte de la monarchie 
française lors des desseins ambitieux formés par Philippe 
le Bon et Charles le Téméraire. 

Ce fut le 9 septembre 1363 que Philippe le Hardi reçut 
le duché de Bourgogne. 
Bourgogne, comté VI, 222, 333 ; XV, 231. 



12G BOURGOGNE. — BOUVINES. 

C est ce qu'on a appelé depuis : la Franche-Comté. 
Bourgoingm^ Bourgongne, Vojez Bourgogne. 
Bourguignons, Bourghegnons III, 129, 130, 213, 269 ; IV, 33, 
34, 41, 335, 370 ; VI, 147, 149, 169, 187, 442 ; VII, 19, 
24, 91, 193, 244, 332, 386, 395 ; VIII, 284, 295, 296 , 
371, 376, 404 ;X, 127, 139, 181, 186, 189,200,266, 
270, 368, 369, 403 ; XII, 109, 205 ; XIII, 48 ; XVII, 426. 
Cf. VI, 503. 

BOURLAIN III, 157. 

Cf. II, 488. 

Aujourd'hui dépendance de la ville de Valenciennes. 

Il j a près de Valenciennes un marais qu'on appelle 
encore actuellement le marais de Bourlain et qui s'étend 
sur la rive gauche de TEscaut depuis la commune de Trith 
jusqu'aux portes de Valenciennes. 
BOURLERS III, 78. 

Village de 800 habitants, à deux lieues sud-est de Chi- 
maj (arrondissement de Thuin). 

* Boursault-sur-Marne XVIII, 438. 
BousiGNiEs, Voussegnif III, 167. 

Près de la Scarpe^ à Fouest de Saint-Amand. 
Boussie {La). Voyez Bassouès. 

* BoussiÈRE (La) I , 258. 

BouTEViLLE IX, 119, 120 ; X, 332, 376 ; XI, 225 ; XII, 362 ; 
XIII, 101, 133, 274, 276 ; XV, 134, 148, 156. 

Cf. XVIII, 460, 468. 

Arrondissement de Cognac (Charente). 

Le château de Boutcville donna lieu à de fréquentes 
contestations après le traité de Brétigny. 

Ce fut le sire de la Rochefoucauld qui remit les clefs 
de Bouteville à Chandos après le traité de Brétignj. 
BouviNEs, Pont'à-Bouvines lïl, 247, 248, 250, 253, 255, 260, 
282, 301 , 332 ; XVII, 99. 

Cf. III, 504-507, 509 ; XVIII, 177. 

Sur la Marcq, canton de Cjsoing (Nord) . Philippe de 



BOUVIMES. — BRADANT. 127 

Valois en y plaçant son camp se souvenait sans doute de 
la victoire de Philippe-Auguste. 

Au nord de Cjsoing, sur Tancienne voie romaine de 
Tournaj à Estaires. 

* BoxLEY VIII, 469. 

* Boy. Voyez Bouex. 

Bràbancojis, Braibenchons II, 61, 64, 183, 365 ; III, 10, 13, 
100, 103, 111, 118, 135, 198, 202, 214, 220, 221, 223, 
246, 271, 308, 310, 317, 374 ; VI, 86, 88, 91, 99, 187. 
203, 214, 327, 326 ; VII, 141 ; VIII, 211 ; IX, 461 ; X, 
470 ; XIII, 107, 160, 162, 163, 165-180, 188, 267, 278 ; 
XVII, 45, 104. 

Cf. 111,494, 495,502,505. 

Il semble par plusieurs passages de Froissart qu'il ait 
été mal disposé pour les communes et même pour les 
barons de Brabant. Le souvenir de la captivité de Wen- 
ceslas n'avait pu s'effacer de l'esprit du chroniqueur. 

Brapant II, 55, 60, 108, 110, 111, 113, 114, 300, 302, 303, 
307, 309, 312, 321, 351, 363, 373, 383, 416, 439, 443, 
451, 452, 466, 469, 471, 472, 474, 477, 479, 480, 484, 
487-491; III, 4, 5, 16, 60-62, 65, 68, 88, 102, 107, 
179, 181, 208, 209, 213, 214, 216, 217. 222, 225, 272 ; 
IV, 124, 204, 206. 215, 310, 311, 325, 326, 401 ; V, 155, 
156, 162, 255, 313, 338, 368 ; VI, 47, 52, 53, 209, 213, 
374, 375, 410 ; VII, 1, 2, 6, 302, 315-318. 421 ; VIII, 91, 
92, 118, 267, 268, 351, 370, 373; IX, 146,147, 199, 
213, 229, 350, 356, 432, 439, 440, 443, 445, 459-461 ; 
X, 2, 4, 5, 8, 11-13, 18, 49. 50, 54, 59, 61, 72, 84, 160, 
184, 275, 276, 279, 285, 298, 306, 308-311, 314, 320, 
344, 347, 349, 408, 431 ; XI, 195, 403 ; XH, 74, 76, 
183, 344 ; XIII, 2, 3, 0, 16, 17, 19, 25, 28, 29, 33, 34, 
38, 39, 48, 52, 102, 106, 108, 160, 162, 163, 166, 167, 
170-173, 175, 187, 188, 272 ; XIV, 5, 34, 254 ; XV, 
109 ; XVI, 162 ; XVII, 17, 80, 81, 93, 96, 152, 173, 
174, 271, 274, 364, 380, 385, 395, 402, 482. 



128 BRABANT. — BRAGANCE. 

Cf. 1% 164, 185, 487 ; l\ 127 ; 1% 352 ; II, 519, 532, 546 ; 
111.474,478, 479, 483, 486, 492-494; IV, 442, 454, 
463, 467-469, 504, 505 ; VII, 487, 538, 545 ; VIII, 431 ; 
IX, 500, 530 ; X, 462, 507, 533, 570 ; XIII, 356 ; XIV, 
397 ; XVI, 265, 266, 361 ; XVIII, 38, 54, 56, 93, 96-100, 
102, 104, 111, 112, 114, 119, 120, 125-127, 153, 154, 158, 
169, 273, 305, 306, 327, 328. 383. 

Le 6 juin 1347, le duc de Brabant alors à Saint-Quentin, 
déclara que ce serait seulement iorsqu^il verrait les com- 
munes de Brabant maintenir son alliance avec le roi de 
France, qu*il les mettrait en possession des privilèges que 
ce prince leur avait accordées. 

* Bradenash IV, 453. 

Braga, Bragues XI, 407 ; XII, 90, 91. 
Cité archiépiscopale du Portugal. 

Bragancb, BesaiiceSf Betances^ Belonges XI, 425 ; XII, 79, 90, 
95, 97, 98, 101, 102, 103, 115, 116, 118, 124, 126, 185, 
186, 325. 
Cf. XII, 376. 

Ville de Portugal dans la province de Tra-los-montès, 
assez près des frontières de Galice. 

J'ai été disposé à croire qu'il y a deux villes de Besances 
dans Froissart : Tune que les Anglais assiégèrent, non loin 
de la Corogne, qui serait Betancos ; Tautre aux limites de 
la Galice et du Portugal où résida le duc de Lancastre, 
qui, à ce que nous voyons par une de ses propres lettres, 
est Bragance. Néanmoins, après avoir relu les chapitres 
relatifs à Texpédition anglaise, qui sont les plus confus et 
les plus inexacts de toute l'œuvre historique de Froissart, 
je suis réduit à penser que toutes les mentions se rappor- 
tent à Bragance. Voici le passage le plus clair qui con- 
cerne cette ville : « Besances est à Tun des cornets de 
a Galice la dernière bonne ville devers le roiaume de 
« Portingal et ou droit chemin du Port et deConnimbres » 
(XII. 95). 



BRAGELOGNE. — BRAS-SAINT-GEORGB. iS9 

* Bragelogne, Brugelèmes XVIII, 438. 

Dans le département de TAube. 
Braibant, Voyez Bradant. 
Braibenchon. Voyez Brabançons. 
Brainb, Brainne II, 428. 

Braine ou Braisne-sur-Velle, arrondissement de Sois- 
sons. 

Résidence des comtes de Braine. 

Une foire fut instituée à Braine en 1370. 

* Braine It, 340. 

Braine-le-Comte (district de Mons). 
Brainne. Voyez Braine. 
Braist, Brait, Voyez Brest. 

* Brancion XV, 423, 424. 

A sept lieues de Mâcon. 
Bran\ford. Voyez Brbntford. 
Brandonne, Voyez Brantôme. 

Brancepeth, Branspes^ Bransepie II, 251, 319 ; III, 441 ; 
XIII, 209. 

Le château de Brancepeth s'élevait près de la Were. Il 
avait été bâti par les Bulmer, et c'était un mariage qui 
l'avait porté dans la maison de Nevill. 
Brancepeth est dans l'évéché de Durham. 
Brainjord. Voyez Brbntford. 
Bransepie^ Branspes. Voyez Brancepeth. 
Brantôme, Brandonne VIII, 36, 45. 
Cf. V, 524. 

Arrondissement de Périgueux (Dordogne). 
L'abbaye de Brantôme avait été fondée en 769 par 
Charles Martel. 

Jean de Marigny, évéque de Beauvais, lieutenant-géné- 
ral du roi de France en Languedoc, se trouvait à Brantôme 
le 10 octobre 1344. 
Bras-Saint-Georoe, Broi -Saint- Jeorge XV, 220, 249-251, 
264,310, 311. 
froissart. — xxiv. 9 



130 BRASSAC. — BRAY SUR-SOMME. 

Cf. XV, 408, 409, 443, 451, 455, 456, 466, 470, 471. 
Tel était le nom donné par les croisés à 1 étroit bras-de- 
mer qui sépare TEurope de TAsie. 

* Brassac XVIII, 375, 376. 

* Brathmke XVIII, 366. 

Château en Ecosse. 
Bray-sur-Somme VI, 206, 208 ; VIII, 283-285 ; IX, 251 ; 
XVII, 382, 383, 498. 

« Ville fermée (VI, 208). » 

Commune de 1500 habitants, arrondissement de Péronne. 

Braj avait reçu une charte de privilèges de Philippe- 
Auguste en 1212. 

J^emprunte à M. Luce la note suivante : 

« Le régent rend hommage à la belle résistance des 
habitants de Braj-sur-Somme dans deux chartes que nous 
sommes heureux de signaler et qui sont de véritables 
titres de gloire pour cette localité. Par acte daté de Paris 
en janvier 1360 (n. st.), Charles régent autorise ses bien 
amés les habitants de Bray-sur- Somme à convertir leur 
marais en terre gaignàbU et havaile ou en prés : « Comme 
après ce que le roj d*Engleterre, le prince de Gales et le 
duc de Lencloistre furent descendus derrain ou royaume 
à grant quantité de gens, ennemis de nostre dit seigneur, 
do nous et du dit royaume, pour ycelui grever et domma- 
gier, en eulx traiant es parties de Picardie, il feust venu à 
la cognoissance des dis maire, eschevins et communauté 
que le dit duc de Lencloistre et grant partie de gens du 
dit roi d*Engleterre en sa compagnie se ordonoient et 
cntendoient à traire vers la ditte ville de Bray et ou païs 
d'environ ; et pour ce, au plus tost qull peurent, se mistrent 
en arroy et en ordenance et retindrent grant quantité de 
gens d'armes arbalestriers et archiers, à leurs gaiges et 
despens, pour garder et deffendre la ditte ville et pour 
résister de tout leur pouvoir contre la puissance desdis 
ennemis : lequel duc de Lencloistre et ceulx de sa com- 



BRAT-SUR-SOMME. — BREHAIN. 131 

paignie, venus devant la ditte ville, ârent et donnèrent à 
ycelle et à ceulx qui dedens estoient, plusieurs grans, griefs 
et crueulx assaux et envaïssemens par plusieurs journées 
et intervalles : lesquels maire, eschevins et communauté, 
à Faide de Dieu et des dittes gens d'armes arbalestriers et 
archiers, obvièrent et résistèrent aus dis ennemis, par tele 
manière que il s'en départirent et alèrent. Et fut la ditte 
ville et les bonnes gens qui y estoient, garantis pour lors 
d estre périlliés, exilliés et gastés par les dis ennemis ; mais 
toutevoies, pour cause des dis assaus et envaïssemens, non 
obstant la defTense et résistence des dittes gens d'armes 
et des dis supplians, yceulx supplians ont esté grandement 
domagiés en leurs biens par les ennemis, tant en la forte- 
resse de leur ville et en leurs molins qui ont estes ars et 
gastés, comme autrement. » (JJ. 90, n"438.) « Par d'autres 
lettres de même date que les précédentes, Charles régent 
amortit en faveur de ses amës les habitants de Bray-sur- 

• 

Somme 40 livres parisis de rente annuelle et perpétuelle 
qui doivent être affectées à la fondation d'une chapelle en 
rhonneur de Dieu, de sa benoite mère et du glorieux con- 
fesseur monseigneur saint Nicolas, en exécution d'un vœu 
fait par les dits habitants, lorsque leur ville fut dernière- 
ment assiégée par les Anglais (JJ. 90, n° 439). » 

* Bray IV, 492. 

Entre Beaumont-le-Roger et Neufbourg. 

* Bray P, 238, 257. 262. 

Près Binche (arrondissement de Mons). 

* Brech VII. 493. 

Près d'Aupay. • 

BrbdaII, 61. 

L'une des villes les plus importantes du Brabant septen- 
trional, à neuf lieues de Berg-op-Zoom. 

* Breghenok XVUI, 5, 6. 
Bréha, Voyez Bréhat. 
Brehain, Voyez Brbhan. 



132 BRÉHAN. — BREST. 

Brêhan, BrehainlX, 315, 316. 

Commune de 2400 habitants, sur le Lié, arrondissement 
de Ploërmel (Morbihan) 
Brehappe. Voyez Belgraltchi. 
Bréhat, Briha (île de) IV, 12, 164 ; XIII, 146, 149. 

L'Ile de Bréha séparée de la terre ferme par un étroit 
chenal, se trouve dans Tarrondissement de Saint-Brieuc 
(Côtes-du-Nord). 
Brehoude, Voyez Brkntwood. 

Brentford, Bran^orde, Branforie^ Branford III, 378 ; IX, 
394 ; XII, 281, 292 ; XVI, 227. 
Cf. VIII, 491 ; XVI, 300. 

Froissart (III , 378) place Brentford sur la route de 
Plymouth à V^indsor. 

Sur la Tamise, entre Richmond et Londres. 
Il existait là un gué qui permettait de traverser faci- 
lement la Tamise. 

La chapelle de Brentford avait été fondée par Richard 
Cœur-de-Lion. 
Brentwood, Brehoude XV, 196 ; XVI, 28. 
Cf. XVI, 248. 
Ville du comté d^Essex entre Londres et Chelmsford. 

* Brentisle XVIII, 547, 548. 

* Bresovia. Voyez Passarovitz. 

Brest, Braist, Brait III, 333, 335, 336, 339, 341-345, 352 ; 
IV, 21-29, 144. 151, 184, 185 ; VIII, 246. 248, 252, 
253, 250-264, 267, 269-279, 416^ IX, 60, 64, 321, 322 ; 
X, 75, 275 ; XI, 153, 201, 202, 203, 332-337 ; XV, 126 ; 
XVII, 107, 128, 148. 

Cf. t«, 394 ; III, 512, 515 ; IV, 436-438, 442, 449 ; 
VIII, 413, 415, 433, 449, 450, 452 ; IX, 506, 507 ; X, 
516 ; XI, 440, 455, 456 ; XII, 384 ; XIII, 351 ; XV, 
366 ; XVI, 246, 247 ; XVIII, 197, 335, 480, 509, 510. 
« La clef de Bretaigne (III, 343, 345). » 
« Pas n'est dus do Bretagne, qui n'est sires de Brest 
(111,335). » 



BREST. — BRETAGNE. 135 

(( Le castiel de Brest moult estoit fort (Chronique de 
Flandre). » 

.C'est Jean le Bel (I, 284) qui rapporte que Jeanne de 
Montfort, sortant d'Hennebont, se rendit à Brest a à 
a quatre lieues de là. » 

Brest est à trente lieues d'Hennebont ; mais Jean le Bel, 
dans son enthousiasme pour les héros de la Bretagne, a 
effacé devant eux, ici et ailleurs, toutes les distances. 
L'erreur de Froissart est d'avoir reproduit trop fidèlement 
le récit du chanoine de Saint-Lambert. 

La Chronique de Flandre rapporte que la dame de Clisson, 
ajant appris le supplice de son mari , se présenta au 
château de Brest, et que s'en étant ainsi emparée, elle fit 
par vengeance trancher la tête au châtelain qui Tavait 
accueillie sans soupçonner ses projets. 

En 1377, Richard d'Abberburj et Jean Goloffre étaient 
capitaines du château de Brest. On trouve vers cette époque 
une charte : De ingeniis vocatis canons et aliis providendis 
pro Castro de Brest. 

Le 24 mai 1386, Thomas d'Assenden était connétable 
du château de Brest. En 1388, le comte Richard d'Arundel 
en fut nommé capitaine. En 1392, le capitaine de Brest 
était Jean Holand comte deHuntiugdon. 

Le 28 mars 1397, Richard II résolut de rendre Brest au 
duc de Bretagne. Un ordre conçu en ce sens fut transmis 
le 7 avril suivant au sergent Jean Drax. 
LBTAGNE, Brctaiçne II, 427; III, 308, 310, 321, 323, 324, 
326-331, 333-336, 339, 342, 343, 346, 348, 350, 355- 
359. 361, 362, 368-401, 403, 405, 414. 415, 419, 421- 
424, 466, 469; IV, 1-12, 16, 18.20, 25, 32-34, 36-39, 
41, 45, 51, 60, 61, 63. 69, 70, 73, 74, 76, 90, 92-94, 
96-98,111,112,115,117, 120, 123, 126-129, 135,137, 
138, 143, 145, 146. 150, 151, 153-158, 163-168, 172- 
179, 181, 183, 184, 186-190, 193, 194, 197, 198, 200- 
203, 206-213, 215, 217, 221, 382 ; V , 88, 119, 164-167, 



134 fiR£TAGME. 

169, 17M73, 175, 222, 228, 229, 251, 289, 291, 292, 
303, 309, 312, 316, 365, 366, 372, 383, 384 ; VI, 6, 14, 
18, 21-23, 25, 194, 198, 273, 276, 279, 281, 286, 298, 
311, 312, 315-318, 329, 359, 397, 402, 406, 408, 433, 
442, 443 ; VII, 5-7, 21-31, 33-35, 37, 38, 40, 42-44, 46, 
48, 50-57, 59-66, 68, 70-81, 147, 149, 152, 170, 201, 
^ 238, 248, 250, 251, 273, 285, 302, 314, 327, 328, 330, 
356, 357, 418, 475 ; VIII, 37, 38, 50, 53, 90, 92-95, 
99, 117, 124, 143, 155, 205, 208, 211 , 219, 220-224, 
238, 239, 241, 245-255, 258, 200, 262, 264, 266-269, 
276, 277, 280-282, 291, 298, 301, 308, 309, 311, 314, 
317, 320, 323, 326, 327, 338, 340-342, 345-349, 350, 
353, 355, 359, 362, 364366, 368, 372, 373, 375, 380, 
415 ; IX, 1, 2, 4, 6, 22, 60, 61, 64, 65, 67, 69, 73, 77, 78, 
80, 128, 129, 133, 144, 208-211, 215, 238-242, 268, 
269, 271, 272, 278, 282, 293-295, 297, 303, 304, 309, 
310, 316, 318, 321, 322, 331-333, 340, 341, 380, 381, 
458, 462, 469 ; X, 75, 104, 275, 333, 400 ; XI, 39, 60, 
118, 195, 201-202, 228, 306, 332, 341, 359, 391 ;. XII, 
2, 4, 5, 20, 54, 56-64, 67, 68, 142, 151-159, 174, 175, 
224, 226, 227, 229, 230, 320 ; XIII, 50, 86, 89, 99-101, 
104, 106, 109, 116, 117, 123-125, 146, 147, 149, 186, 
192, 246, 297 ; XIV, 1, 100, 103, 315, 353, 355, 364, 
365 ; XV, 1, 3, 20, 22-25, 28, 30, 34, 36, 37, 47, 61, 
65, 72, 95, 96, 99, 101, 104, 180, 205, 214, 256 ; XVI, 
4, 167-170, 176, 231^ XVII, 105, 106, 110, 112-114, 
116, 118, 120, 127, 131, 135, 141, 142, 144-148, 150, 
152-154, 242-244, 263, 264, 275, 281, 290, 297, 300, 
331, 361, 388, 415-421, 439, 474. 

Cf. I», 38, 153, 154, 177, 392, 466, 480, 487, 494, 
512, 514 ; I^ 18, 77 ; le, 213 ; III, 512-516, 525 ; IV, 
435-443, 445-447, 453-456, 458, 459, 482 ; V, 495, 
503, 514, 523, 550 ; VI, 454, 499 ; VII, 489, 493, 495, 
496, 516, 529, 534, 540 ; VIII, 418, 419, 421, 433, 434, 
445, 446, 448-451, 465-467, 472 ; IX, 506, 507, 510, 



BRETAGNE. >^ RRETEUIL. 135 

517, 518, 535, 544, 546, 553, 556, 574 ; X, 467, 482, 
516, 547 ; XI, 457 ; XII, 356, 382, 388 ; XIII, 322, 326, 
350, 355, 384 ; XIV, 430 ; XV, 363, 366, 380 ; XVI, 
308, 324, 384; XVIII, 196, 198-200, 203-205, 209, 
233, 236, 238, 240, 242, 275, 279, 299, 339-344, 382, 
407, 421, 422, 428, 447, 480, 481, 504. 

Froissart distingue deux Bretagnes : la Bretagne bre- 
tonnant et la douce Bretagne ou Bretagne gallot (VIIL 
251, 245). 

C'est avec une vive admiration qu'il retrace les aventu- 
reuses péripéties dont la Bretagne fut le théâtre. Aussi 
appelle-t-il cette guerre : « la grande guerre de Bretagne » 
(IV, 3). 

Les chartes relatives à l'histoire de la Bretagne au 
XIV* siècle abondent. Déjà un grand nombre ont été 
recueillies, et l'on peut pour compléter le récit de Frois- 
sart, se borner à renvoyer aux écrits de dom Lobineau, 
de dom Morice et de leurs successeurs. 
Bretagne (Grande) II, 196 ; VIII, 389. 

Voyez Angleterre. 
JSretaiçfie. Voyez Bretagne. 
Bretèche (La). Voyez Betbèze. 

Breteuil, Bretueil, Bretuel V, 316, 371-377, 379, 381, 382, 
397 ; VIII, 243 ; XVII, 336338. 

Cf. V, 523, 524 ; VI, 489 ; IX, 503, 504, 556 ; XVIII, 
383, 426, 549. 

« Un des bons chastiaux dou monde (XVII, 336). » 
« Le chastiel de Bretuel est uns des biaus et des fors 
« séans à plainne terre qui soit en toute Normandie 

(c (V, 374). » 
Aujourd'hui chef-lieu de canton de l'arrondissement 

d'Èvreux. 

La château de Breteuil avait été bâti par Guillaume le 

Conquérant. 
Le roi Jean donna Breteuil en 1344 à son fils Philippe 

d'Orléans. 



136 BRETEUIL. — BRETONS. 

Eti 1356, le siège de Breteuil dura de Pâques aux fêtes 
de Saint Jean. 

Le 14 juillet 1378, Charles V donna l'ordre de démolir 
les fortifications de Breteuil, et Ton trouve un ordre des 
commissaires royaux, du 20 septembre suivant, pour faire 
payer aux habitants les frais de cette démolition. 

Je trouve dans une chaii;e de Charles YI la mention 
suivante : 

« Charles, etc. pour considération des bons et aggréables 
services que Légier de la Vergne, escuier du pays de 
Guyenne, nous a fais ou temps passé en pluseurs manières, 
et par espëcial en la compaignie de feu le seigneur de 
Marueil, naguères trespassé oudit pays, devant le siège 
de Bretueil etc. (Trésor des chartes, JJ. 128, n® 126.) » 
Bretiche (La). Voyez Bretèche [La), 

Brétigny VI, 279, 281-283, 285, 287, 289-291, 299, 301, 303, 
305, 307-309, 482, 496, 498, 499, 501 ; VII, 281, 282, 
421; IX, 165; XI, 16; XIV, 385; XV, 113; XVU, 
390-392. 

Cf. Ib, 87 ; IV, 475 ; VI, 483, 489, 496, 4^8, 499, 501 ; 
VII, 537, 540 ; VIII, 421, 442, 444 ; IX, 496, 499, 500 ; 
X, 501 ; XIV, 426 ; XVIII, 436, 439, 441. 

Commune de 127 habitants, entre Sours et Gellainville, 
au sud-ouest de Chartres (Eure-et-Loir) , célèbre par le 
traité qui y fut conclu le 8 mai 1360. 

Ce n'étaient pas seulement les compagnons anglais qui 
refusaient d'observer la paix de Brétigny; il en était de 
même des Bretons. Le roi de France fut réduit à leur 
payer deux mille deux cents francs pour les faire sortir 
des forteresses de Chastenay et de la Selle-en-Gàtinois, et 
cette somme leur fut remise par leur compatriote Ber- 
trand du Guesclin. 
Bretons II, 482 ; III, 197, 334 ; IV, 47, 49, 50, 57, 58, 70- 
72, 74, 76, 78-81, 84, 87, 88, 90, 92, 93, 105-109, 111, 
121, 149, 151, 153, 158, 160, 161, 167, 172, 174-177, 



BRETONS. — BRBTUEL. 137 

181, 190, 191 ; V, 165, 166, 168, 170, 171, 173. 175, 
327 ; VI, 21, 22, 38, 198, 327, 329, 400, 401, 404, 409, 
415, 422, 431, 438, 440, 442 ; VII, 12, 14, 26, 28, 32. 
33, 36, 37, 40, 43, 46, 48, 50, 55, 58, 59, 63, 70, 72, 76, 
81, 84, 88, 90, 91, 94, 95, 141, 193, 231, 244, 250, 267, 
328, 329, 332, 350, 386, 396, 417, 447, 449, 454-458, 
463; VIII, 37, 51, 63, 64, 68, 70, 73, 81, 102, 117, 
147, 148, 150, 152, 158, 167, 176, 178. 196, 199, 224, 
227-233, 237, 239, 248, 251, 254, 256, 259-261, 269, 
271, 276, 278 ; IX, 20, 24, 25, 61, 67, 84, 85-89, 93, 
94, 98, 102, 140, 145, 148, 149, 155-159 , 215 , 285 , 
307, 310, 311; X, 127, 138, 139, 149, 172, 175, 181, 
186, 187, 189, 191, 200, 232, 233, 241, 253, 265, 270, 
271, 368, 369; XI, 75, 142, 145-147, 332, 334-337, 
415 ; XII, 5, 109, 143, 154-156, 187, 190-192. 194, 195, 
198, 199, 203, 205, 208, 219, 309, 316. 322, 336, 340, 
341, 347; XIII, 50, 147 ; XTV, 90, 91, 96-98, 104, 292; 
XV, 205, 206, 256, 308 ; XVII, 134, 142, 245, 410, 415, 
426, 523. 531, 537, 538, 541, 545, 555, 561, 570. 

Cf. I-, 431 ; II, 513 ; V, 498, 513, 549 ; VI, 454, 489, 
499 ; VIII, 421, 445 ; IX, 510; X, 484, 505 ; XII, 353, 
385 ; XV, 460. 

Autant Froissart admire le courage des cheyaliers de la 
Bretagne, autant il éprouve de mépris pour les aventuriers 
du même pajs qui vivent de pillage^et forment le principal 
élément de ces compagnies, honte et fléau du XIV^ siècle. 

Un chevalier anglais disait : « Ce sont maie gent. Ils 
a pillent et ardent (XIII, 50). » 

En Espagne on les jugeait de même : a II sont mauvais 
« et sans conscience, car il n'j en a pas ung seul qui ne 
«•soit larron (XII, 199). » 

a Bretons esqumeurs de mer n*ont nulle conscience à 
(( mal faire (IV, 172). » 
Bretueil, Bretuel. Vojez Bretbuil. 
Bretuel. Voyez Vertbuil. 



i58 BRETTEFERT. -- BRIE. 

Brbttbfert, Prestonlerey Pestorlere IX, 135. 

Hameau à Test de Cherbourg, non loin du village de Gon- 
neville. 

La situation de Brettefert me parait répondre aux indi- 
cations de Froissart sur le combatoù Guillaume des Bordes 
fut fait prisonnier. 

Les Français quittant Montebourg suivent, en se diri- 
geant vers le nord, la route qui traverse les villages de 
Saint-Germain, de Montaigu, de Sainte-Croix et de Teur- 
teville. Arrivés à Saint-Pierre, ils rejoignent la route de 
Barfleur à Cherbourg et la prennent à gauche en se por- 
tant du côté de Cherbourg. C*est à une faible distance de 
là, sur cette même route, que se trouve Brettefert. Le 
théâtre du combat put être le plateau que borne à Touest 
le bois connu sous le nom de haje de Digoville. C^est, 
d*après notre conjecture, « la plache ens es bois » dont 
parle Froissart. 

* Brettbville IV, 487. 
Breuse. Voyez Brosse.* 

* Breuze III, 508. 
Breveté. Voyez Beverley. 

Bribiesca, Barbeske , Barhesque, Barbestre VII, 222, 223 ; 
XVII, 453. 

Dans la Vieijle-Castille, au nord-est de Burgos, sur la 
route de cette ville à Miranda de Ebro. 
Il ne peut pas être question ici de Barbas tro (Aragon). 
Brie VI, 44, 46-51, 54-56, 63, 64, 83, 86, 112, 113, 115, 
144, 154-156, 161, 190, 192, 260, 261, 279, 298, 329, 
346, 359 ; VII, 5, 6, 16, 19, 466 ; VIII, 33 ; IX, 446, 
448 ;X, 192; XI, 109; XIII, 144; XVIÏ, 275, 371, 
395, 407. 

Cf. VI, 456, 459, 485 ; IX, 554 ; X, 541 ; XVIII, 381, 
398, 438. 

Province avec titre de comté. Elle comprenait deux par- 
ties principales : la Brie champenoise dont la capitale était 



BRIE. — BRIGNAIS. i39 

Meaux et la Brie française doni la capitale était Brie- 
comte-Robertr 
* Brie-comte-Robert IX, 500. 
Briel, BrielSy Bnelh X, 297 ; XI, 359 ; XII, 76. 
Cf. XVIII, 51, 52, 54, 159, 160. 
Ville de Zéiande située à l'embouctiure de la Mease. 
Briele^ Brielle, Voyez Briel. 
Briete» Voyez Biete. 
Briffeuil, Brifuel II, 489 ; III, 265, 267. 

Village situé entre Wasmes et Burj (Hainaut belge). 
Là s'élevait le château des sires de Briffeuil. 
Brignais, Bnnay, Bmnay VI, 335-346, 351 ; VII, 4 ; IX, 
155 ; XI, 111, 112 ; XVII, 396-399. 
Cf. VI, 502. 

Aujourd'hui commune de 2200 habitants (arrondissement 
de Lyon). 

Denis Sauvage voulut examiner lui-même les lieux où 
s'était livré ce combat si fatal à la noblesse française, et 
voici comment il rend compte du résultat de sa visite à 
Brignais : 

a M^estant retiré, comme autrefois en la petite ville- 
bourgade de Saingenis-Laval, deux lieues françoises par 
delà Lion , selon la descente du Rosne, du coste du 
royaume, et à une semblable lieue par deçà Brignais , 
pour vaquer plus solitairement à mes études et reveoir 
tiercement les présentes histoires de Froissart, devant que 
les faire imprimer sur ma correction , maistre Matthieu 
Michel, mon hoste et bon amy, précepteur de quelques 
jeunes enfants de certains bourgeois de Lion, ayant sou- 
vent ouy parler du faict-d*armes ensuyvant, à ceux du 
pals, le matin du 27* jour de juillet 1558, me conduisit, en 
alant le droit chemin de Saingenis à Brignais, jusques à 
environ trois quarts de lieue françoise, au bout desquels, 
sur le costé gauche de nostre chemin, trouvasmes un petit 
mont ou tertre couvert d'un petit bosquet déjeunes chesnes 



140 BRIGNAIS. 

et de redrageoDS de chesneaux, en forme de taillis, là où 
les plus anciens hommes du païs, selon le rapport des 
ajeuls aux pères et des pères aux fils, disent qu'estojent 
campées les compaignies qu'ils nomment les Anglois, 
s'abusans en ce qu'ils pensent que ces Anglois ajent esté 
défaits en ce lieu. Illec, en conférant la description de 
nostre auteur au lieu propre et estans aies jusques à la 
vilette de Briguais (qui n'est qu'à un quart de lieue par de- 
là ce petit mont) et ajans d avantage circui tout Tenviron, 
trouvasmes que ceste mesme montaignette (que les gens 
du païs appellent le bois du Gojet) estoit vrajement le 
fort, que nostre auteur descrit, et quil n'jarien de faute, 
sinon qu'il la dit ici haute montaigne , encores qu'elle ne 
se puisse vrajement nommer que tertre ou coUine, comme 
aussi les abrégés ne disent simplement que montaigne. 
Ceste montaignette, colline ou tertre, estant située en une 
combe aucunement bossue (qui tend d'un gros hameau, 
nommé le Pérou, jusques à Briguais) et flanquée d'une 
montaigne, appelée le mont de Baroles, du costé droit, et 
d'une autre montaigne, prenant son nom du vilage d'Èrigni, 
du costé gauche, au jour dessusdict pouvojt avoir, pour 
son orient, le vraj endroit de la ville de Lion, pour son 
midi, celuy du village de Vourles, pour son occident, celuy 
de Briguais, et, pour son septentrion le mont de Baroles, 
beaucoup plus élevé, la descente duquel l'approche si fort, 
qu'il n'y a que le seul chemin qui mène de Sain genis à Bri- 
guais, qui face la séparation de l'un à l'autre. Du costé de 
son orient, il a une assez belle petite plaine à bas ; puis de 
ce costé même se drèce incontinent roidement (mais non 
guères hautement) et presque ainsi du costé de septentrion, 
jusques à tant qu'il fait un -coupeau, comme en forme de 
rondelle : dont il a eu quelquefois le nom de Mont-Rond, 
et maintenant de Monrand, envers aucuns, par langage 
corrompu. Ce coupeau, monstrant encores, pour reste de 
l'enceinct des tranchées du fort des compaignies, jusques à 



BRIGNAIS. — BRISTOL. 141 

trois pies de profondeur, et jusques à cinq ou six de lar- 
geur, presque tout à Tentour, avec autant de rampar, que 
le temps en a peu soufrir, parmi plusieurs monceaux de 
cailloux au dedans du fort, peut avoir environ cinquante 
grans pas en diamètre, et environ sept- vingts en contour, 
et devers son occident s'avale si platement, qu'il s'évanouit 
incontinent en une assez grande plaine^ qui environne tout 
Brignais ; et de C9 costé, où devojt estre l'entrée du fort, 
n'y a nulle marque de tranchée, par l'espace d'environ 
douze grans pas ; mais, tost-après, elle recommence vers 
le midi, duquel costé se trouve une bien petite combe, 
comme le fond d'une vague, se regetant sur un autre plus 
bas coupeau (nommé le petit Mont-rond ou Monrand) qui 
s'applanit incontinent du tout vers Vourles, et vers Èrigni ; 
et en telles plaines continues s'estojt cachée la pluspart 
des compaignies, derrière ces deux coupeaux. Si nous fut 
dict, et a esté souventefois depuis, par gens dignes de foy, 
qu'il n'y a pas long temps que l'on a trouvé plusieurs bas- 
tons et autres harnois de guerre dedans les terres d'en- 
viron. » 
Brinay. Voyez Brionais. 
* Brionne IV. 492. 

En Normandie. 
Briode. Voyez Brioude . 

Brioude, Briode, Briude VI, 350, 354, 358 ; XI, 112, 122- 
125, 127, 128 ; XVII, 400. 
Cf. XI, 436, 437. 

Ville de 5000 habitants, près de l'Allier (Haute-Loire). 
Philippe de Valois, le roi Jean et Charles V confir- 
mèrent les privilèges du chapitre de Brioude, qui remon- 
taient à Charlemagne. 

On peut voir sur Brioude quelques lignes insérées dans 
la notice sur Seguin de Badefol (XX, 234). 
Bristo. Voyez Bristol. 
Bristol, Briito II, 25, 39, 72-84, 86 ; IV, 10, 217 ; XI, 325, 



142 I BRISTOL. — BROSSE. 

326 ; XII, 149, 255, 260, 263, 265-267, 271, 272, 276, 
280, 288-291 ; XV, 137, 139, 173, 200 ; XVI, 19, 151, 
152, 156, 159. 176, 177, 180. 191 ; XVII, 4. 10, 9, 11. 

Cf. I^ 83 ; 1% 282 ; II, 499, 505, 506 ; III, 482, 483 ; 
VI, 542; VII, 513; IX, 508; XVI, 321, 328, 330, 
352, 384. ^ 

« Bonne ville et grosse, riche et marchande (XVII, 9). » 

« Ville forte et bien fermée (II, 74). » 

Près de Temboachare de TAvon, à la limite du Somer- 
setshire et ^n Glocestershire. 

Il semble que les souvenirs du siège de Bristol n*aient 
point pesé sur l'esprit de la reine Isabelle ; car elle se 
réserva la garde du château et de la ville. 

Le château de Bristol avait été construit peu après la 
conquête normande par les comtes de Glocester. Il a été 
démoli par Tordre de Cromwell. On en voit encore l'em- 
placement sur une hauteur qui domine la ville. 

Bristol est devenue une ville de 175000 habitants, où 
Ton remarque encore un grand nombre de monuments qui 
remontent au mojen-âge. 
Briude. Voyez Brioude. 

* Brives-la-Gaillarde VIII, 459. 
Broc AS, Boce iAïbret XI, 65, 67. 

A une lieue d'Albret. On j voit encore la trace d'un 
ancien château. 
Broe. Voyez Brou. 
Broel, Voyez Bothall. 
Broie (La), Voyez Broyé (La). 

* Bronnan XVIII, 29. 

Forêt en Ecosse. 

* Broons XIII, 357. 

A six lieues de Dinan (Côtes-du-Nord). 
Brosse, Breuse VII, 351-354 ; XVII. 474. 
Cf. VII, 541. 
Les ruines du château de Brosse existent encore. Elles 



BROSSE. — BROUSSE. 143 

dépendent de la commune de Chaillac, canton de Saint- 
Benoit- du-Sault. 

* Brotonîie I', 452 ; III, 491. 
Brou. Broe VII, 476 ; VIII, 214, 237. 

Cf. VII, 546. 

A quatre lieues de la Rochelle, dit Froissart (VII, 476). 

La tour de Brou qui n*existe plus, se trouvait à Textré- 
mité du canal de Brouage, non loinde.Marennes(Charente- 
Inférieure). 

Aujourd'hui commune de Saint-Sornin, arrondissement 
de Marennes. 

On trouve dans les rôles de Gascogne la mention sui- 
vante à la date du 12 février 1348 : de (urH de la Broe in 
Marempne ultra la Charente concessa Johanni Bonyvet, 

Au mois de juillet 1372, une convention avait été con- 
clue entre le duc de Bourbon d^une part et Simon de Bur- 
leigh et Nicolas de Dagworth d*autre part pour que la 
tour de Brou fût neutralisée et restât en dehors des hos- 
*tilités, à la condition que la duchesse de Bourbon serait 
ramenée à Tours à la Toussaint. Cette convention fut- 
elie exécutée? Froissart Taffirme et ajoute qu'Eustache 
d'Aubreclcourt y eut une grande part. Il semble que Caba- 
ret d*Orville ait voulu flatter Torgueil de la maison de 
Bourbon pour laq«elle il écrivait, en rapportant au con- 
traire que, peu après la prise de la Rochelle par les Français 
(août 1372), la duchesse de Bourbon fut délivrée de vive 
force dans la tour de Brou par Bertrand du Guesclin . 

* Brou XII, 383,384. 

A cinq lieues de Châteaudun. 

* Brouage VII, 546. 
Brtmselles. Vojez Bruxelles. 

Brousse, Bruse, Burse, Bursele XV, 328, 340-343, 345, 347 ; 
XVI, 30, 38-41, 46, 48. 64, 71. 

Cf. 1% 416; XV, 417, 422, 427. 485, 493, 495, 497, 
499 ; XVI, 251, 256, 414, 421. 422, 426, 427, 438, 443. 



144 BROUSSE. — BRUGES. 

« Grosse ville (XV, 340). » 

Près de la mer de Marmara, au pied du mont Oljmpe. 
Brouxelles. Voyez Bruxelles. 
Brouxellois. Voyez Bruxellois. 

Brote, Broie {la) V, 22-134, 50, 58, 61, 64, 68, 75, 79, 80; 
XVII, 201,211, 213, 216. 
Cf. V, 474, 476, 499. 

A!;gourd'hui commune de 400 habitants, canton d'Hes- 
din, arrondissement de Montreuil. 

Philippe de Valois après la défaîte de Crécy, soit qu'il 
ne Toulût pas se mêler aux fuyards, soit qu'il craignît la 
poursuite des Anglais , prit un chemin à la droite du 
champ de bataille et gagna, à travers les bois, le château 
de la Broyé, laissant TAuthie entre les Anglais et lui. De 
la Broyé il se dirigea vers Auxy et vers DouUens pour 
retourner à Amiens. 
Bruaii' Voyez Bruay. 
Bruat, Bruais IX, 250. 

Commune de 1500 habitants, arrondissement de Béthune 
(Pas-de-Calais.) 
Bruch, Dreus XI, 65. 

Les copistes ont peut-être fait un D du B du nom ori- 
ginal. 

C'est à l'ouest de Bruch et à Te^ de Monluc que la Baise 
se jette dans la Garonne. 
Brude. Voyez Brioude. 
Bruel. Voye« Bruille. 
Bruesse. Voyez Brosse. 
* Brtkgelèmes. Voyez Brageloonk. 

Bruges II, 101-103, 187, 217-219, 224, 225, 335, 336, 379, 
382,433,436,439,441, 443, 451, 452; III, 68, 117. 
124, 196, 202, 206-208, 212, 312, 320 ; IV, 208, 210, 
212, 312, 314, 317, 319 ; V, 156, 163, 188, 265 ; VI, 
287, 289, 306, 374-376 : VII, m, 68, 320 ; VIII, 99, 100, 
304, 306, 339, 346, 349, 351, 355, 356, 363-366, 372, 



BRUGES. 445 

374, 375, 380, 382, 385, 387, 402 ; IX, 125, 126, 128, 
130. 158-161, 168-172, 175, 184, 190-195, 197, 198, 
204, 206-209, 213, 215, 216, 232, 235, 341, 343-345, 
348-354, 357-359, 365, 366, 370, 438, 444-461 ; X, 9, 
10, 12, 18, 20-26, 29, 30^, 38, 4145, 47-52, 54, 56, 58, 
59, 61, 63, 71, 82-85, 91, 92, 95, 98-100, 105, 106, 110, 
139, 141, 143, 150-153, 158, 165, 175, 176, 178-180, 
183, 191, 202-204, 211, 226, 231, 242, 275, 276, 320, 
339, 353-356, 359, 361, 365, 366, 403, 408, 410, 430, 
437, 438, 451 ; XI, 138, 159, 263, 264, 358, 360, 368 ; 
XII, 11, 21 , 22, 28, 73-75, 286 ; XIV, 164 ; XV, 297 ; 
XVI, 59, 109, 211 ; XVII, 15, 402 , 419, 481. 

Cf. I», 161, 292, 305, 306, 352, 353, 359-362,437 ; Ib, 
101 ; P, 286, 352 ; II, 518, 527, 528, 532, 535, 539-542, 
550 ; III, 476, 477, 479-481, 492, 498, 509 ; IV, 465, 469- 
471 ; V, 479, 511 ; VI, 464, 492, 494 ; VII, 538, 540, VIII, 
454-458, 463, 466-468, 472, 474 ; IX, 508, 509, 514, 
516, 517, 529-532, 534, 535, 541, 543, 556-560, 565, 
567, 574, 581, 582 ; X, 458-460, 462-464, 467, 474-477, 
479-482, 484, 488-491, 502, 504, 505, 512 , 514, 534, 
536, 539, 542, 543, 560, 568, 569 ; XI, 441 ; XII, 354, 
362, 363 ; XIII, 375 ; XVI, 260, 264, 274, 434 ; XVIII, 
50-52, 54, 55, 96, 99, 105, 110, 111, 119, 120, 122, 
158, 159, 164, 170, 177-179, 297, 298, 308, 321, 356, 
357, 410, 436, 471, 501, 511, 517, 525, 529, 532, 537, 
538, 541, 542, 545, 547. 

Cité fameuse au mojen-âge par ses institutions et les 
développements qvCj reçurent l'industrie et les arts, 
célèbre encore aqjourd*hui par ses monuments qui ont 
résisté à Tiigure des siècles et par ses souvenirs qui 
dureront plus longtemps encore que ses monuments. 

Dans un de ses poëmes, Froissart pour exprimer la plus 
haute idée de la richesse, se sert de ces mots : 

Tous 11 SToim qui est en Bruges. 
FROISSART. — niT. 10 



146 BRUGES. 

Voici comment la continaation des Chroniques de Saint- 
Denis (ms. n"* 4 de la Bibliothèque de Bourgogne) rapporte 
la soumission de Bruges après la bataille de Roosebeke : 

a Le jeudi XXVIP jour dudit mois de novembre, le roy 
et ses gens qui savoient ledit d'Artevelle et ses Flamens 
près de euls aus champs, se mistrent en ordenance et en 
batailles et se mistrent en chemin pour aler contre lesdis 
Flamens, et les approchièrent tant que lesdis Flamens 
povoient traire jusques à Tavant-garde des gens du roj. 
TouteTojes les gens du roy s'approchièrent d*euls et leur 
coururent sus sur une petite montaingne, là où estoit 
ledict Philippe d^Artevelle et ses Flamens, près d'un petit 
village appelé Hosebech, et tantost furent jceuls Flamens 
desconôs qui estoient bien en nombre XL*", sicomme on 
les povoit estimer. Et furent XXy"' ou plus desdis Flamens 
mors sur la place, entre lesquels fu mort ledit Philippe 
d'Artevelle ; et avecques ce furent mort grant foison desdis 
Flamens qui s'enfu joient en la chace que l'en faisoit après 
euls. Et toute celle journée demeura le roy en son logeis, 
et le vendredi ensuivant XXYIIP jour dudit mois, le roy 
parti de son logeis et ala à Thoroult ; et le XXLX.* jour 
dudit mois vindrent ceuls de Bruges euls rendre à luj, 
et le roj les receut par le traittié qui s'ensuit, c'est assa- 
voir que ils tendront d'ores en avant le roy et ses succes- 
seurs roys de France à tousjours leur seigneur souverain, 
et à luy et à ses lieutenans, baillis, prevos, sergens et 
autres officiers quelsconques obéiront et ressortiront en son 
parlement à Paris en cas de ressort et de souveraineté, 
et luy garderont ses drois royaulx et les tendront sans 
enfraindre. Item toutes fédérations et aliances faites ou 
consenties à faire par euls ou aucuns d'euls ou par autres 
d'euls et pour euls et en leurs noms avecques Anglois ou 
autres ennemis du roy , tant des temps de Jaques et 
Philippe d'Artevelle comme d'autres temps en quelconque 
manière que ce soit, ils tendront comme nulles et comme 



BRUGES. — BRUXELLES. 147 

cassées et vaines et de nul eflect, sans 7 plus entendre en 
quelconque manière, et de fait les apporteront au roy. 
Item, que de tout leur povoir ils dommageront d'ores en 
avant et grèveront les ennemis du roy et du royaume et 
leurs allés et bien vueillans, et par espécialles Anglois, et 
ne leur donront conseil, confort, ne aide de gens, de biens, 
ne de vivres en aucune manière, et ne converseront 
avecques euls en marchandise, ne aultrement, se ce n'est 
du congié et licence de leur seigneur. Item que ils paieront 
au roy VI" mil frans d'or, cent chars chargiés de pain 
et cent tonneauls de vin, lesquels ils dévoient faire amener 
en Tost du roy à leurs despens ; et desdis VI" mil frans 
paieront LX°^comptans, et des autres LX^ bailleront hos- 
tages. Et aussi se déclaireront pour la partie du pape 
Clément, sicomme il est dit de ceuls d'Ippre. 

a Lesqueles choses ils accordèrent et jurèrent sur les 
saintes éwangiles de Dieu tenir et acomplir fermement 
sans enfraindre. Et parmy ce le roy leur quitta et par- 
donna tous meffais, et leur acorda conformer tous leurs 
privilèges royaulx et fûre confermer ceuls du conte. » 

Une chai*te de Maximilien , du II décembre 1494 , 
porte que quatre à cinq milles maisons naguère habitées 
sont devenues vides à la suite des guerres civiles. 

BauiLLs, Bruel III, 254, 255. 

Sur la rive gauche de TEscaut, entre Mortagne et Notre- 
Dame-au-bois, à une lieue et demie nord-est de Saint- 
Amand. 

Bruiêres. Voyez Bruyères. 

Brunay. Voyez Briqnais. 

Bruse. Voyez Brousse. 

Bruxelles, Brouselles^ Brouxelles II, W, 310, 451, 458, 
484; m, 1.5, 49, 62, Ô5, 66, «8, 70, 113, 184, 191, 
214, 220,271,272,308,314,819; VI, 239, 374, 375, 
398, 402 ; IX, 213, 350, 353, 459-461 ; X, 4-7, 50, 59, 
171 , 265, 307, 315, 348 ; XII, 8 ; XIII, 19, 21, 22, 24, 36, 



148 BRUZBLLIS. — B&T. 

38, 39, 108, 162, 180, 188, 197 ; XIV, 164 ; XV, 157 ; 
XVI, 267 ; XVII, 62, 67, 74, 385, 402. 

Cf. 1% 86, 153, 159, 170, 177, 182, 183 ; P, 23, 43 ; 
II, 514, 524 ; III, 473, 475, 484, 494, 505, 509, 510 ; 
VI, 451, 457, 491 ; IX, 566 ; X, 455, 456, 514, 533, 557; 
XI, 441 ; XIII, 331, 333, 335, 346-359 ; XVIII, 51-53, 
65, 96, 99, 103, 104, 159, 162. 163. 

Froissart cite le palais de Calleberghe ou Codenberghe 
(III. 68 ; X, 6 ; XV, 157). 

Il mentionne aussi les heaumiers de Brnxelles (X, 171). 

Ancienne capitale du Brabant devenue la capitale du 
royaume de Belgique. 

Le 5 septembre 1340, Edouard III, alors à Anderlecht 
sous les murs de Bruxelles, donna à un Flamand nommé 
Jean Crabbe la garde du château de Somerton. 

C'était la récompense des services rendus à la journée 
de rÉcluse par Jean Crabbe qui y commandait quarante 
navires avec lesquels il combattit et poursuivit la flotte 
française (Adam de Merimouth). 
Bruxellois, JSrouxellois XIII, 22, 188. 

. Sur le tableau que Froissart fait des soins dont s*entou- 
raient les bourgeois de Bruxelles dans leurs expéditions 
militaires, je ne puis que renvoyer au tome XIII, p. 22. 
Bruyères, Bruières III, 35 ; VIII, 291 ; IX, 256. 

A une lieue et demie sud-est de Laon , au nord de 
Vorges. 

Charles VI confirma, au mois d'août 1381, les privilèges 
de Bruyères. 
Bry XVII, 88. 

Commune de 360 habitants, arrondissement d*Avesnes, 
canton du Quesnoy. 

Au nord-est du Quesnoy, sur la route de Gomignies à 
Roisin ; il s*y trouvait un ancien château qui a appartenu 
pendant quelque temps à la maison de Croy. 

Voyez les observations jointes au mot : SouleUes. 



BUCK. — BCJRGOS. I4i> 

JSuci XVI, 6. Lisez : Buckinguam. 
BucKJNOHAM, Buck XVI, 6. 

Entre rOxfordshire et le Bedfordshire. 
BuDE, Bode VII, 141, 296 ; IX, 145, 148, 156, 157; XV, 231, 
242, 245, 343-345, 347, 348, 350, 358. 

Cf. XV, 400, 401, 408, 421, 450, 452, 496, 497, 499, 
500, 502 ; XVI, 255, 274, 419. 

a Cité souveraine de Hongrie (XV, 245). » 
Sur le Danube, au sud-est de Vienne. 
BuoNicouRT, Buignicùuri II, 44-50, 54, 66-58 ; III, 166. 

Au nord-ouest d*Axleux,8ur la route de Douajà Cambray. 
Ce fut François I^ qui brûla en 1521 le château où le 
sire d'Aubrecicourt ofirit Thospitalité à une princesse fran- 
çaise qui venait demander aux chevaliers de Uainaut 
Tappui de leur épée. 
BuignieourL Voyez Buonicourt. 

BuiRONPossB, Viro^fosse III, 22, 29, 36, 47, 48, 50, 67, 68, 
60 ; VII. 425 ; XVII, 72-75. 
Cf. I», 612 ; l\ 30 ; III, 473, 475 ; XIII, .356. 
Commune de 2600 habitants, arrondissement de Vervins 
(Aisne). 
BuissiBRB (la) IX, 250. 

Commune de 850 habitants, arrondissement de Béthune 
(Pas-de-Calais). 
BuLOARiB^ Baulffuerie, Bouguerie XI, 231, 233, 235. 

Cf. XV, 408, 420, 421, 453, 461, 499, 506 ; XVI, 444, 
452, 453, 461, 498, 606, 610, 616. 

Province voisine du Danube, entre la Vaiachie et la 
Servie. 

* BUNOBT VIII, 491. 

* BuRFORD XII, 391, 392. 
Burçe^ Burghei. Voyez Burgos. 

BuRoos, Burgei, Burgkes, Burgues, Buts II, 207 ; VII, 222- 
226, 228, 261 ; VUI, 144, 146; IX, 122, 123 ; XI, 150, 
189, 318, 329, 330, 419 ; XII, 131, 132, 140, 141, 214» 



150 BURGOS. — BUSGÀlfPTELD. 

333 ; Xm, 132, 293, 295, 303 ; XVII, 427, 442, 453. 
Cf. VII, 497. 498, 514 ; VHI, 434. 
Capitale de la Vieille-Castille. 

BuTffues. Voyez Burgos. 

Burlesjuans. Voyez Buscampybld. 

* Burrouoh-Bridob XVIII, 4. 

Buts. Voyez Burgos. 

Burse^ Bursele. Voyez Brousse. 

Burt-Saint-Edmunds , Saini-Aymon II, 67, 70, 71, 78; 
XVII, 9. 
Cf. n, 504, 505. 

Le monastère de Bary avait été fondé par le roi Sige« 
bert. Quand le roi saint Edmond, martyrisé par les Danois, 
y eut reçu la sépulture, il fut communément désigné sous 
le nom de monastère de Saint-Edmond. C'était d*abord 
une grande église couverte en bois, mais le roi Canut la 
reconstruisit, et plus tard les moines de Bury en élevèrent 
une autre d*une rare magnificence et dotée de nombreux 
privilèges. Une enceinte de murailles protégeait le bourg 
qui s'était groupé autour de Tabbaye. 

Voici comment Leland décrit la ville et le monastère 
de Bury : 

a A city more neatly seated the sun never saw, nor a 
monastery more great and stately, whether one consider 
the endowments, largeness or unparaUel'd magnificence. 
One might think even the monastery itself were a city, 
so many gâtes has it (some whereof are of brass), so 
many towers and a church than which nothing can be 
more maguificent. » 

La main avide de Henri VIII a dispersé toutes les 
richesses déposées par les fidèles pendant une longue suite 
de siècles au pied des autels du monastère de Saint-Edmond, 
et le spectacle de ses vastes ruines éveille, dit Camden, un 
sentiment mêlé d*admiration et de douleur. 

BuscAMPVBLD, ButUsquaus X, 18. 



BUSGAMPVELD. — CADZAND. 151 

Vaste bruyère qui s étendait entre Wardamme et Béer- 
nem. Elle était traversée par Pancienne route de Bruges 
à Gand. 

* Bussièrb-Badil, Gfuisser V, 524. 

A quatre lieues et demie de Nontron (Dordogne). 

* Bustleham III, 523. 

Cf. le mot Besham. 
Bnvrdé, Vojez Beybrlbt. 

* BuzBT XVIII, 375. 

A une lieue de Damazan. 

* Bynbdon, abbaye IV, 460. 

* Bysham-Montagu IV, 461. 

Cf. le mot Bbsham. 



Cabosse {la). Voyez Alcobaça. 
Cabastainffy Cdbestain. Voyez Capestang. 
Caconffle. Voyez Cagnonclb. 
Cadillac IX, 20. 

Commune de 550 habitants, canton de Fronsac, arron- 
dissement de Libourne. 

En 1354, Edouard III donna cette terre à Guillaume 
Aubert. 
Cadillac, Cavillac IX, 117 ; XI, 226. 

Froissart dit (IX, 117) que cette ville était de l'héritage 
du captai de Buch. Cadillac était en effet la capitale du 
comté de Benauge sur lequel Edouard III avait reconnu 
les droits du captai de Buch. Voyez notamment les chartes 
du 6 juillet 1355 et du 16 juin 1358. 

Sur la rive droite de la Garonne (arrondissement de 

Bordeaux). 

Une partie de l'ancienne enceinte fortifiée existe encore. 

Cadzand, CaduuUy Gazant^ Cagan^ Gagand^ Gaiant, Quasant^ 

Quagant II, 381, 384, 387-389, 419, 423, 424, 429, 430, 

432-440 ; XII, 72 ; XVII, 46, 52, 54. 



152 CADZAND. — CAJUI. 

Cf. P. 30 ; 1% 226, 282 ; II, 542, 543 ; IV, 464 ; 
XVra, 51, 53, 55, 297. 

Cadzand, d'après d'anciennes cartes, formait au XIY* siè- 
cle une ile à rembouchure de l'Escaut, yis-i-vis du port 
duSwyn. 
Cabn, JKfJi, JTm IV, 381,382, 400,401,405, 407-410,412416, 
418423, 425 ; V, 179-182, 303, 304, 367 ; VI, 9, 166, 321, 
360, 383, 384 ; VIII, 241 ; IX, 62, 63 ; XVII, 190, 191^ 
195, 290. 

Cf. Ib, 153 ; 1% 296 ; II, 533 ; III, 512 ; IV, 459, 462, 
489492, 494 ; V, 507 ; VI, 489 ; VIII, 426, 465 ; XVIH. 
67, 283, 285-288, 292, 382, 426, 500. 

c Ville plainne de très grant rikèce, de draperie et de 
toutes marchandises, de riches hourgois, de nobles dames 
et de moult belles églises (IV, 408). » 

Froissart cite Tabbaye de Saint-Étienne (IV, 409, 414) 
et celle de la Trinité (IV, 409, 414). 

Michel de Northburgh ne vojait, Londres excepté, 
aucune ville d^ Angleterre qu'on pût comparer à Caen. 

J'emprunte à M. Luce la note suivante relative à la 
prise de Caen par Edouard III, le 26 juillet 1346 : 

a Par la rivière « qui keurt parmi la ville de Eem, qui 
c porte grosse navie, » Froissart semble entendre le bras 
de rOrne, où venait se jeter l'Odon, un peu avant l'inter- 
section des rues Saint-Pierre et Saint- Jean, et qui, entou- 
rant d'eau de tous côtés le quartier autrefois appelé pour 
cette raison iU Saint-Jean, le séparait de la VUUU-Vilk. 
Ce bras a été comblé depuis le dernier siècle dans sa partie 
sud-est, entre l'ancien pont Millet et Téglise Saint-Pierre, 
mais sa partie nord-ouest, entre le quartier Saint- Jean et 
le faubourg Saint-Gilles , sert aujourd'hui , comme au 
temps de Froissart, de port à la ville de Caen. Michel de 
Northburgh, d'accord sur ce point avec notre chroniqueur, 
dit que, du côté de Peau où sont situées les abbajes de 
Saint- Etienne et de la Trinité, il ne resta de défenseurs 



GAEN. — CAËRIIARTHEN. 153 

qae dans le château. D*où Ton peut conclure que la partie 
évacuée fut la Vieille-Ville dont les habitants cherchèrent 
un refuge et essayèrent de se retrancher dans Vîle Saint- 
Jean. Le continuateur de Nangis dit, de son côté, que le 
combat eut lieu au milieu de la ville, à l'entrée du pont et 
un peu au-dessus, en face de Téglise Saint-Pierre. Enfin, 
d'après la version très- vraisemblable des Grandes chro- 
niques de France^ le comte d'Eu et le sire de Tancarville 
ne sortirent du château qu^au milieu de l'action et pour 
seconder l'énergique résistance des habitants. Il résulte 
de tous ces témoignages concordants que le fort du combat 
eut lieu au passage du bras de l'Orne le plus rapproché du 
château et à l'assaut de Tancien pont Saint-Pierre. » 

D'après la Chronique de Flandre, Edouard III avait à 
peine quitté la Normandie lorsque le maréchal Bertrand de 
Briquebec rentra à Caen et mit à mort la garnison 
anglaise a à l'ayuwe de cheuls de le ville. » 

La levée des aides donna lieu à une sédition à Caen 
en 1882. 
Caêr-Léon, Carlion XII, 203, 206-208, 212, 230, 243, 257. 

Cf. VII, 546. 

C'était là et non pas à Carlisle comme on le lit dans le 
second livre de Froissart, que a li rois Artus séjournoit plus 
« volentiers que ailleurs pour les biaus bois qui sont énvi- 
a ron et pour che que les grans merveilles d'armes j 
« avenoient (X, 394). » 

Sur rUsk, au nord de Newport, près de l'embouchure 
* * de la Sevem. 

On y voit encore quelques débris des murailles d'en- 
ceinte qui ont à certains endroits douze pieds d'épaisseur ; 
mais rien ne retrace plus l'ancienne splendeur de ces 
monuments tels que les décrit Girald de Cambrie en ayant 
soin de rappeler comme Froissart que cette cité fut la 
résidence du roi Artus. 
* Caérmarthbn IX, 508. 



154 GAËRNAYON. — CAHORS. 

* Caèrnavon XVI, 330, 
Caga% Cagant. Voyez Cadzand. 

* Cagliari XIII, 422. 
Cagnonclb, Cacongle III, 14. 

A une lieue à l'est de Gambray. 

La terre de Cagnoncle appartenait au XII^ siècle à la 
maison de Landas. 
Cahors (ville et pays de), Cahou/ri^ Caours^ Chaours IV, 359, 
366 ; VI, 283 , 286 , 309 ; VII, 339 , 340, 343, 357, 
365 ; VIII, 26, 28 ; XIV, 26, 93, 160, 161, 292, 297 ; 
XV, 115; XVII, 391, 472, 475, 476. 

Cf. II, 502 ; VII, 540, 541 ; XVIII, 414, 439, 440, 443, 
449, 465, 468, 556. 

Philippe de Valois accorda de nouveaux privilèges aux 
consuls de Cahors au mois de juin 1346. 

Après la paix de Brétigny, Chandos fut reçu par les 
consuls à la barre Saint-Michel, et ils lui prêtèrent ser- 
ment a au grand moustier de Saint-Étienne. » 

Au mois de juillet 1370, le roi de France confirma les 
privilèges de Cahors. 

A la même époque, Charles V accorda à l'université de 
Cahors les mêmes privilèges qu'à l'université de Toulouse. 

De plus la ville de Cahors reçut de nouvelles libertés. Le 
duc d'Anjou rappelait dans la charte où elles étaient accor- 
dées, la part qu'avaient prise les bourgeois de Cahors au 
rétablissement de rautorité du roi de France : « Licet 
multis civitatibus et locis notabilibus ducatus Aquitanise et 
aliarum terrarum, post transportum de eis factum in 
regem Anglise, occasione pacis novissimse, visum fuerat 
necessarium quserere erga dominum meum , ut eorum 
dominum superiorem , remedium ressortivum , sicut ab 
hactenus eis compstiret et in dicto transporto fuit expresse 
salvatum, Anglicorum tamen ferocitas illorum corda sic 
invaserat quod nullus ex eis ab illorum jugo durissimo 
recedere aut dictum remedium ausus est appetire, donec 



CAHORS. — CALAIS. 155 

consoles ac ceteri habitatorés inclito civitatis Cadorci se 
et sua fortansB pericalo sabmiserunt, contemptaque dicto- 
rum Anglicorum rabie et farore, dominum meum in suum 
dominum cognoyernnt, etc. » 

Quelques auteurs rapportent qu*il y avait tant de mar- 
chands italiens établis & Cahors qu*on les nommait les 
Caorsins dans les autres villes du royaume. 

Cahùurs. Voyez Cahors. 

Cahoursin. Voyez Qubrcy. 

Cairb (Lb), Eayre (Le), Quaire {Le) XI, 229 ; XIII, 5, 278 ; 
XV, 247, 251, 262, 356 ; XVI, 31, 55, 67, 107. 

Cf. XV, 456, 465, 505 ; XVI, 257, 261, 415, 432, 440, 
472. 

Ville d'Egypte. 

Calabrb IX, 150, 152, 290, 449, 466, 467 ; X, 304, 305, 
324, 342 ; XIV, 29, 236, 240 ; XV, 150-153, 332, 449, 
468 ; XV, 234. 
Cf. XIV, 575. 

Contrée méridionale de Pltalie. 
Froissart remarque que le pays était si riche que les 
habitants dédaignaient le travail (IX, 468). 

* Calahorra Vn, 500, 502. 

Calais II, 95, 111, 330, 427 ; III, 74, 75 ; IV, 378, 412, 419; 
V, 82-88, 93, 95, 97-101, 103, 107, 108, 114, 117-120, 
122, 125, 132, 134-137, 141, 142, 144-149, 151-155, 157, 
159, 161, 163-165, 171, 176-190, 192, 194-224.229-241, 
243-246, 249, 251, 256, 259, 271, 272, 278, 288, 295, 
303, 306, 307, 319-321, 326, 328-332, 334, 365 ; VI, 19, 
20, 184, 187, 203-207, 209-215, 217, 219, 220, 222-224, 
243 , 257, 258, 274-276, 283-287, 292-301, 305, 309, 
312, 314, 316, 319-321, 359, 376, 377, 380, 384, 397 ; 
VII, 318; VIII, 15, 16, 18, 96-99, 116, 205, 207, 
267, 268, 277, 280, 284, 305, 306, 320, 327^29, 333- 
335, 337-339, 343, 344, 364, 373, 374, 383, 385, 386, 
388, 390, 398-400, 403, 404, 408-411, 414, 415 ; IX, 



156 CALAIS. 

131, 213, 241-245, 250, 269, 459, 461 ; X, 73, 75, 76, 
80, 151, 158, 185, 186, 208-210, 214, 216, 220, 221, 
233, 234, 244, 246, 252, 270-272, 274-278, 285, 364, 
423, 442, 446 ; XI, 16, 153, 361, 362, 371 ; XII, 8, 18, 68, 
146, 155, 251, 320, 327, 332 ; XIII, 11, 161, 164, 317, 
318 ; XIV, 4, 46-50, 52-57, 106-108, 117, 127, 138. 139, 
149, 150, 152, 180, 181, 184, 205, 217, 256, 257, 315, 
356, 377, 378, 383, 385, 388 ; XV, 110-113, 116-118, 
122, 123, 126, 142, 164, 165, 182, 187, 193, 197, 198, 
237, 273-276, 297, 298, 300. 301, 804. 306, 364 ; XVI, 
2, 4, 11, 15-17, 72, 74-76, 79, 109, 110, 112, 113, 144, 
146, 151, 157, 164, 180, 192, 194, 210, 230, 232, 237 ; 
XVII, 216, 218, 219, 222, 223, 227, 228, 234-238, 240- 
242, 246-253 , 256-261, 264-269, 271, 280, 281, 285, 
290, 294, 305-307, 311-313, 315, 380, 382, 383, 386, 
391, 393, 394, 402, 403, 468, 481, 482, 488, 497, 498, 
542,564. 

Cf. I>, 376, 386, 414, 415, 418, 461, 490, 506 ; I,,, 43, 
53, 57, 58, 72, 73, 79, 84, 119, 151, 154; I«, 192, 286, 
351 ; III, 518 ; IV, 452, 487, 497 ; V, 474, 476, 484, 485, 
488, 489 , 493 , 494 , 497 , 499-509 , 514 , 515, 517- ** 
519, 550, 551 ; VI, 489, 491, 492, 498-501, 507, 508 ; 
Vn, 538, 543, 544, 546; VIII, 450, 454, 455, 459, 
463, 493-495 ; IX, 514, 515, 544, 545, 554 ; X, 474, 
476, 488, 489, 503, 505, 506, 516, 519-521, 525, 
560 ; XII, 378, 379, 388, 389, 392 ; XIII, 375 ; XIV, 
398, 399, 419, 441, 445, 447 ; XV, 402, 404. 416 ; XVI, 
246, 249, 268, 288-291, 298, 301, 305, 308, 309, 321, 
326, 352, 362, 366 , 373-375, 377, 378, 397 ; XVIII, 
51, 55, 290, 292, 293, 297, 301-303, 322, 325, 352, 
354, 357, 415, 417, 439, 440, 505, 515, 517, 519, 533- 
535, 540, 545, 546, 554, 557, 578, 587. 

Froissart appelle Calais : la clef du royaume de France 
(V, 141 ; XIV, 383 ; XVI, 157). 

Lon^^mps après, François de Rabutin écrivait : « que la 



CALAIS. 157 

I Tille de Calais est accomplie de la meilleure part des per- 
« fections requises en une forteresse inexpugnable, et que 
« le profit et grand revenu du port l'améliore davantage 
a pour être Tun des principaux et plus renommés de la mer 
« océane. » 

Philippe de Valois confirma au mois de juillet 1336 les 
privilèges qui avaient été accordés à la ville de Calais par 
Eudes lY duc de Bourgogne. 

Il existe un dénombrement des principaux chefs et des 
forces de Tarmée anglaise devant Calais à la date du 3 sep- 
tembre 1346. Ce document conservé dans les manuscrits 
contemporains et depuis lors plusieurs fois imprimé est 
plein d^intérôt pour l'histoire militaire de TAngleterre. 

Calais capitula le 4 août 1347. 

Une proclamation du duc de Clarence, du 12 août 1347, 
annonce que tous les marchands anglais qui voudront 
s'établir à Calais, y recevront des maisons. 

Le 20 septembre 1347, Tordre est donné en Angleterre de 
porter du charbon et des saumons à Calais. 

Edouard III nomma Jean de Chivereston capitaine , 
Guillaume Stury sénéchal, Guillaume Salop gardien de la 
monnaie. 

Pour ce qui concerne le dévouement d*Eustache de Saint- 
Pierre, le système de doute historique développé par M. de 
Bréquigny se trouve victorieusement réfuté dans le mémoire 
de M. Auguste Lebeau. 

Il résulte des pièces justificatives jointes à la dissertation 
de M. Lebeau que ce fut précisément au moment où Phi- 
lippe de Valois accordait de nombreux privilèges aux 
bourgeois sortis de Calais (octobre 1347), qu'Ëustache de 
Saint-Pierre y rentra. Edouard III avait cru devoir 
répondre & cette mesure par des actes de générosité et de 
clémence. 

Ce qui établit parfaitement qu'Ëustache de Saint-Pierre 
revint À Calais pou? aider de son expérience Tapplication 



458 CALAIS. 

des usages locaux, c'est que son retour coïncida avec la 
remise en vigueur de ces usages .Dos le mois d'octobre 1347, 
Edouard III annonça Tintention de les respecter, et par une 
charte solennelle du 3 décembre 1347, il garantit aux 
bourgeois de Calais le maintien de leurs anciennes lois. 

Cependant lorsqu*Eustacbe de Saint-Pierre rentra à 
Calais, il n*y fut point suivi par sa famille, puisque nous 
voyons en 1351 les biens qui lui avaient été restitués, 
revenir à la couronne d' Angleterre perforisfadum heredum 
dicti Fustaehii gui adversario nostro Praneie contra nos 
aiharentes existant. 

Par une charte donnée à Breteuil au mois d'octobre 1347, 
Philippe de Valois anoblit Jaquin Nicolin et ses fils Sel vos- 
tre et Peret, de Nogent-en^Bassigny, à raison des services 
quUls lui avaient rendus en l'ost devant Calais. 

Que ût le roi de France pour les sergents de Tournay, 
dont Froissart rapporte Taudacieuse tentative et le succès ? 

Le reproche souvent adressé à Philippe de Valois et à 
ses successeurs de ne rien avoir fait pour les bourgeois de 
Calais n'est pas fondé. Non-seulement de nombreuses chartes 
eurent pour but de les dédommager de ce qu'ils avaient souf- 
fert, mais de plus on ne négligea rien pour atteindre ce but. 

Le 8 septembre 1347, Philippe de Valois alors à Amiens 
déclare abandonner aux bourgeois de Calais chassés de 
leur ville toutes les forfaitures qui lui écherront, et disposer 
en leur faveur, a afin qu'ils puissent estre plus tost pour- 
a veus de ce qui leur est nécessaire pour leur soutenance, » 
de tous les offices qui deviendrontvacants et dont il pourra 
disposer. Par une autre charte, il leur abandonne spécia- 
lement ce qu'on pourrait saisir en France sur les Anglais 
et leurs partisans. 

Tout donne lieu de croire que ces engagements furent 
tenus. 

On voit par les registres de l'hôtel de ville de Carcas- 
sonne que cinquante bourgeois de Calais furent investis 
des offices vacants dans cette sénéchaussée. 



CALAIS. 159 

Au mois de septembre 1349, Philippe de Valois donne à 
Colart de Londeners jadis bourgeois de Calais, en considé- 
ration de ce qu*il a souffert pendant le siège de cette ville, 
certains bien confisqués sur un usurier du bailliage de 
Vitry. 

A la même date, on rencontre plusieurs dons de forfai- 
tures à des habitants de Calais chassés par les Anglais. 

Le 9 mars 1350, un don est fait à Mabile yeuve d'En- 
guerrand dit Estreletrop et à une autre femme qui ont 
perdu leurs biens à la suite du siège de Calais : 

« Attenta paupertate Mabillse, relictœ defuncti Ingerranni 
quondam dicti Estreletrop, et Marguaretse, fili» deffuncti 
Nigri de Calesio, quœ de villa Calesii sunt oriund», et 
ibidem tempore obsidionis et captionis ejusdem morabantur, 
omniaque bona sua pro servanda fidelitate ad quam caris- 
simo domino et genitori nostro atque nobis tenebantur, 
amiserunt. » {Trésor des Chartes, JJ. 80, n*" 226.) 

On lit dans des lettres de Charles V, du mois de janvier 
1371 (v. st.), qu'il y eut des plaintes à Laon parce qu'on 
avait donné dans cette ville l'office de sergent à « aucuns 
a pour la perte qu'ils orent en la destruction de la ville 
a de Calais. » 

Les privilèges accordés aux habitants de Calais en 1347 
furent confirmés en 1350, en 1358, en 1365, en 1382 et en 
1385. 

Des lettres royales du 11 octobre 1385 déclarent notam- 
ment que les bourgeois de Calais ont mérité, par l'éner- 
gique résistance qu'ils opposèrent aux Anglais, de conser- 
ver les privilèges qui leur étaient propres, dans toutes les 
villes où ils se fixeront. 

Plusieurs trêves spéciales à Calais et à ses environs 
furent négociées entre les Français et les Anglais. Je 
citerai ici celle qui dura de la Saint-Michel 1347 à la Saint- 
Jean 1348 et'celles qui furent conclues le 10 mars 1352, 
le 20 novembre 1353 et le 3 décembre 1353. 



i60 CALAIS. — CAMBRAI. 

Le 4 avril 1348, il fut défendu de prendre des habitants 
de Calais au service du roi d'Angleterre pour la défense 
de leur ville. On doutait de leur ûdélité aux Anglais. 

En 1348, rétape de l'étain, du plomb et des étoffes de 
laine fut établie à Calais. 

En 1356, de vastes armements furent faits à Calais. 
Peut-être Edouard 111 songeait-il à favoriser, par une 
invasion dans le nord dé la France, la marche du prince 
de Galles au sud de la Loire. 

Edouard 111 accorda en 1362 à Calais le monopole de 
rétape des laines. 

Le 22 août 1393, Richard 11 Yj établit de nouveau. 

Calais fut sans doute armé de canons par les Anglais. 
11 y eut dans cette ville un office spécial de miutre-canon- 
nier : qfflcium ffunnataris porte un document de 1390. 

En 1399, Jean d'Aubrecicourt était capitaine de Calais. 

Les Français disaient que dût Charles Yl donner 
toutes ses ûlles à Richard 11, ils s'en consoleraient aisé- 
ment si ces mariages les remettaient en possession de 
Calais (XVI. 15). 
Calâmes. Voyez Callaume. 

* Calane XVlll, 29. 

Bourg d'Ecosse. 
Caiaumes. Voyez Callaume. 

* Caltoun. Voyez Carbonne. 
Càldée. Voyez Chald^b. 
Calhuli. Voyez Cauquelle. 

Callaume, Caiaumes, Calâmes m, 142, 143 ; XVll, 88. 
Hameau situé au sud-est de Vendegies-sur-Ecaillon. 
La chapelle de Callaume figure sur la carte de Cassini. 

* Calnet {insula) XVIII, 335. 

CahAgne (La), Calonçne (La). Voyez Corogne (La). 
Caluisiel, Calusielj Caluset^ Calusset, Voyez Chalusset. 

* Camaldoli VIII, 481. ,' 
Cambrai. Voyez Cambray. 



CAMBRAY. lUl 

Cambray, Camtrai II, 57, 428, 442, 468, 473, 476, 479, 488, 
490, 491, 493-195 ; III, 1-18, 29, 35, 78-81, 83^, 87, 
89, 90, 92, 93, 148, 160-167, 172-176, 184, 213, 323, 
380 ; IV, 293, 295-297 ; V, 67, 277 ; IX, 147, 255; X, 
245,310, 312, 314, 315,344,349, 431 ; XIV, 3,266; 
XV, 53, 254 ; XVI, 113, 121 ; XVII, 62-64, 6668, 78- 
80, 84, 89, 91-93, 126, 169, 335. 

Cf. I«, 295, 454, 455 ; II, 542, 552 ; III, 472-474 , 
485, 487, 488 ; IX, 500, 516, 520 ; X, 463, 492 ; XIII, 
233 ; XV, 382, 430 ; XVI, 277, 284-286, 310, 361 ; 
XVIII, 74-76, 78, 85, 94, 137-139, 144-148, 193, 194. 

Froissart cite à Cambray la porte de Saint-Quentin (III, 
8, 11, 15), la porte de Douaj(III, 15) et la porte Robert 
{III, 9, 11, 15). 

Cette mention de la porte Robert qu*on rencontre dans 
toutes les rédactions des Chroniques, ne serait point sans 
intérêt pour la chronologie des travaux de Froissart, 
si cette porte avait été construite par i'évéque Robert 
de Genève, comme le rapporte le Cameracum christianum 
de M. Leglay ; mais selon d'autres auteurs, la porte Robert 
était ainsi appelée depuis le XIIP siècle de Robert 
Coillet, seigneur de Villers-Plouich, qui la fit bâtir. 

Froissart mentionne les belles toiles qu*on tissait à 
Cambray (XV, 254). 

Cambray, bien que cité archiépiscopale, a perdu beau- 
coup de son. ancienne importance. 

On ne voit plus rien de Tabbaye do Saint-Aubert où 
furent célébrées avec tant de magnificence les noces de 
Jean sans Peur et de Marguerite de Hainaut. 

La cité de Cambray reçut au XIV^ siècle, comme prix 
de Tappui qu^elle donna à la monarchie française, de 
nombreux privilèges de Philippe de Valois, du roi Jean, 
de Charles V et de Charles VI. 

Au moment même de la campagne de Buironfosse, au 
mois de novembre 1339, Philippe de Valois s'engagea à 

FROISSART. — XXIV. 11 



i62 GAMBRAY. — CAMPERLÉ. 

y envoyer trois cents hommes d'armes et trois cents arba- 
létriers pour la défendre contre tous, Tempereur excepté. 
J'ai publié plusieurs pièces qui ne furent que la conséquence 
de cette première convention. 
Cambrêsis II, 44-47, 114, 115, 350, 362, 375, 455, 459, 
460, 486, 488, 490, 493, 494 ; III, 8, 10-15, 29, 76, 87, 
89, 96, 135, 172, 185, 187, 190, 250 ; IV, 295 ; V, 105, 
363, 367, 368 ; VI, 3, 6, 27, 223, 224, 231, 233, 234 ; 
VIII, 17 ; XV, 357 ; XVII, 17, 64, 80, 84, 92, 223, 384. 

Cf. VI, 496 ; XV, 506 ; XVIII, 84, 145, 193. 

Province ayant titre de comté, bornée au nord, à Test 
et à Touest par le Hainaut et l'Artois et au sud par le 
Vermandois et la Thiérache. Cambray en était la capitale. 
Cambridge, Camlruge IX, 405, 407, 410, 420, 425. 

Cf. V, 507, 551 ; XII, 379 ; XV, 385. 

Ville célèbre par son université et capitale du Cambrid- 
gesbire. 

Il ne reste plus qu'une porte du château bâti par Guil- 
laume le Conquérant. 

L'université de Cambridge prit une extension considé- 
rable sous le règne d'un roi ami des lettres. Pembroke- 
Hall fut créé en 1343 par la comtesse de Pembroke; Trini- 
ty-Hall en 1350 par Guillaume Bateman , évéque de 
Norwich ; Corpus-Christi en 1351 par deux guildes de 
Cambridge. Une sœur du comte de Clare fonda en 1344 
Clare-Hall, et c'est aussi à l'année 1349 que le Caius- 
Collége reporte son origine. 

* Cambron XVI, 283. 
Cambruge, Voyez Cambridge. 
Camores, Voyez Zamora. 
Camp* Voyez Campo. 
Camp'aiffne. Voyez Champagne. 

* Campanie XVI, 312. 
Camper-Corentin, Voyez Quimper-Corentin. 
Camperiez Camperli, Voyez Quimperlé. 



CAMPINE. — CANTERBURY. 163 

Campine XIII, 163, 180. 

Partie du Brabant, située au nord de Louvain et de 
Malines, où s'étendent de vastes bruyères. 
Campo, Camp XII, 302, 303. 

Contrée de la Vieille-Castille dont la principale ville est 
Medina-del-Campo. 
* CanbalHgh XVI, 500. 
Canchb, QiMiMe V, 24, 82. 

Petit fleuve qui se jette dans la Manche après avoir 
passé à Hesdin et à Montreuil. 

Dans un passage (V, 82), Froissart appelle la Canche : 
la rivière d'Hesdin. 
Candie XIV, 227 ; XV, 117. 
Cf. XVI, 509. 

Froissart mentionne les vins de l'iile de Candie. 
Canteleu, Voyez Chamtbloup. 

Canterbury, Cantorbie II, 26, 88, 95, 111, 196 ; V, 145, 
332 ; VI, 13, 14, 17, 18, 388, 389, 392 ; IX, 391-393, 
424, 461 ; XIV, 257 ; XII, 9, 148, 277 ; XV, 142, 143, 
274 ; XIV, 219, 221 ; XVII, 28, 228, 229, 231, 362. 

Cf I«, 132, 377, 418, 419 ; I^ 118 ; P 379 ; IV, 442 ; 
VI, 511 ; VII, 415 ; VIII, 472; IX, 564 ; XVI, 366-368, 
408. 

Métropole ecclésiastique de l'Angleterre, vers laquelle 
se dirigeaient de nombreux pèlerins qui déposaient leurs 
prières et leurs offrandes sur le tombeau de saint Thomas 
Becket. 

From every shire 8*ende 
Of Englelond to Cantebury they wende, 

(Chaucsr.) 

Froissart mentionne à diverses reprises le célèbre pèle- 
rinage de saint Thomas de Canterbury (II, 26, 95, etc.). 

Froissart (XII, 9) dit que l'abbaye de Canterbury (celle 
de Saint-Thomas) est « moult grande et moult belle » et 



164 GANTERBURT. — GAP£STANG. 

qu'il existe dans la même ville une autre monastère, Tab- 
baje de Saint-Vincent, « laquelle est aussi moult belle et 
« moult puissante et riche sans mesure. » 

Ailleurs il rapporte que les Lollards pillèrent à Canter- 
bur j deux abbayes, celle de Saint-Thomas et celle de Saint- 
Vincent (IX, 393). Il y a erreur pour cette dernière dési- 
gnation. Il n'y avait pas d*abbaye de Saint- Vincent à Can- 
terbury ; mais Froissart a pu, d'après la prononciation 
anglaise, rendre ainsi le nom du monastère de Saint- 
Augustin, resté jusqu'à ce moment l'un des plus remar- 
quables monuments religieux de la cité archiépiscopale du 
comté de Kent. 

* Cantimpré I*, 454, 455 ; P, 434. 

Monastère situé aux portes de Cambray, qui fut détruit 
en 1580 après quatre siècles d'existence. 
Cantorbie. Voyez Cantbrbury. 

* Cantrehaghan XVIII, 6. 
Caours. Voyez Cahors. 

CaourHn. Voyez Cahors (pays de) et Qubrgt . 

Capadoche, Voyez Cappadoce. 

Capdenac^ Capdenachy ChapdenacA VII, 339, 340. 

Commune de 1600 habitants, à une lieue et demie de 
Figeac (Lot). 
On y voit encore les restes d'importantes fortiâcations . 
Capdenac fut l'une des villes qui en 1369 reconnurent 
l'autorité du roi de France. 
Capienach. Voyez Capdenac. 

Capelle-en-Thiérachb, Cappelle-en-Thérarche, Chapelle-en- 
Tiérasse III, 22, 35, 50, 58 ; XVII, 72. 
Chef-lieu de canton, arrondissement de Vervins (Aisne). 
Capbstano, Cabestain IV, 370 ; V, 341, 342, 349, 350 ; XIV, 
59, 71, 327-329 ; XVII, 325. 

« Ville durement riche (V, 341, 342, 349). » 

« Bonne ville et forte (V, 350). » 

Arrondissement de Béziers (Hérault), à trois lieues et 



CAPBSTANG. — CARCASSONNE. 165 

demie ouest de Béziers, entre le canal du Midi et Tétang de 
Capestang. 

Capestang avait tant souffert par les guerres qu'en 
1377 la population s'y trouvait réduite à cent quatre-vingts 
feux. En 1382, elle descendit à cent feux (cinq cents habi- 
tants). 

Cappadocb, CapadoeAe XIV, 230. 

C'est de ce pays que les infidèles, selon Froissart, tirent 
leurs boucliers de cuir bouilli. 

Cappelle en-TMrûrche. Voyez Capelle-bn-Thiérachb. 

Caraguise. Voyez Ragusb. 

Carahais, Voyez Carhaix. 

* Carbonne, Caïboun XVIII, 374. 

A neuf lieues sud-ouest de Toulouse, sur la Garonne. 
L'une des villes qui en 1356 obtinrent de nouveaux pri- 
vilèges comme ayant été en grande partie brûlées par les 
Anglais. 

Carcassonnais, Charcasonois II, 428. 

Carcassonne, Charcassonne, Quarquassonne, Carguassonne 

. IV, 359, 366, 370; V, 340, 345, 347-319, 351-353, 380 ; 
VI, 132, 262, 274, 278 ; VII, 132-134 ; X, 26, 210 ; XI, 21, 
22, 27, 39, 46, 56, 75, 76, 225 ; XII, 51, 114, 237, 331, 
332 ; XIII, 298, 306, 307, 311 ; XIV, 26, 31, 39, 41, 61, 
71, 164, 344, 345,361 ; XVII, 184, 275, 323, 330. 

CfP, 319, 478; V, 520; XI, 435 ; XVIII, 369-371, 
373,486,493. 

a Une des fortes cités du monde, car elle est assise 
« hault et tout sur une roche, et bien fermée de pierre de 
« grés, de tours, de murs et de portes (XVII, 323). » 

Là ville de Carcassonne faisait remonter ses privilèges 
aux temps légendaires que rappelle Froissart : elle se pré- 
tendait à ce titre chambre royale : a Audita supplicatione 
tt civium civjltatis Carcassonnsd continente quod,quamquam 
« ipsi sint ab antique et a tempore quq ipsa civitas fuit 
a erepta a manibus Inûdelium, propter eminentem digni- 



166 CARCASSONNE. — CARDIFF. 

a tatem ipsius civitatis qu» clarius LingusB Occitan» 
« caméra regia extitit, quitti, franchi et immunes etc. » 
(Charte du duc d'Anjou, du 26 octobre 1368.) 

Les privilèges de Carcassonne furent confirmés par les 
rois de France au mois de décembre 1344 et en 1351. 

Dans des lettres données au mois de septembre 1371, on 
lit que Carcassonne (cette ville relevait du domaine et pos- 
sédait un trésorier royal) est la chère chambre royale, la 
clef du Languedoc, Tune des principales cités du royaume 
de France : c cara caméra regia, clavis totius Linguse Occi- 
« tansB et una de principalioribus regni Francise. » 

On comptait à Carcassonne en 1304 plus de dix-neuf 
cents feux, soit près de 10,000 habitants. Les deux cin- 
quièmes étaient pauvres. Dans la seconde moitié du 
XIV^ siècle, le nombre des feux était réduit à douze cent 
soixante-treize. La peste de 1349 avait beaucoup contri- 
bué à cette dépopulation. 

En 1372, la population de la cité de Carcassonne n'était 
plus que de huit cent sept feux. 

Au mois de février 1346, on travailla activement aux 
fortifications de Carcassonne. Dix années devaient s'écou- 
ler, et les craintes qu*on concevait Tannée de la défaite de 
Crécy, ne se réalisèrent que Tannée du désastre de Poitiers. 

Si en 1356 les Anglais n'attaquèrent point la cité de 
Carcassonne, ils en brûlèrent du moins les faubourgs. 

C'est ce que rappelle la charte suivante : a Attendentes 
(( quod macellarii CarcassonaB, propter cursum prinoipis Gal- 
« larum et concremationem dicti loci etc. (octobre 1359). n 

Une charte de Charles V^ de 1380, déclare que la séné- 
chaussée de Carcassonne « pour la petite provision et 
« ordenance que Ton y a mis ou temps passé^ est en très- 
« grant petitesce et en voye de venir du tout au néant. » 
* Cardiff II, 506 ; VIII, 493 ; XVIII, 2, 296. 

Capitale du Glamorgapshire. 

Le château où Robert de Normandie fut retenu prison- 
nier appartient aujourd'hui au marquis de Bute. 



CARDOEIL. — CARENTBN. 167 

Cardoeil, Carduel. Vojez Carlisle. 
Garelach IX, 103. 

Je ne retrouve pas cette localité sur les cartes. Je la 
place et non sans quelque hésitation, sur la montagne qui 
selèTe vis-à-vis de Tosse, au-dessus d'un ruisseau sur 
lequel se trouve le moulin Carrère. 

Voyez les observations jointes à l'article Montpin. 
Carembaut, Clarenhan X, 114. 

Contrée de la Flandre française dont Phalempin était la 
capitale. 
Carbntan, Carenten, Quarenten, QuarefUin IV, 389, 391,393, 
394 ; VII, 416 ; VIII, 104 ; IX, 62, 63, 140, 368 ; XI, 
327 ; XIIL 109, 297 ; XVII, 189. 

Cf. IV, 487, 488, 505 ; XVIII, 283, 286, 382, 384. 

Ville de 3000 habitants, sur la Douve, canton de Saint- 
Lô (Manche). 

Le 13 décembre 1346, on traîna sur la claie à Paris 
deux chevaliers normands Roland de Verdun et Nicolas 
de Groussj. « Et fut pour ce qu'il avoient vendu et livré 
a aux Englois le ohastel de Carentan. » (Chronique ano- 
nyme publiée par M. Douët d'Arcq.) 

On lit dans un document du mois d'août 1358 que le roi 
de Navarre, maître de Carentan, y appela en grand nombre 
des Navarrais et des Anglais : 

a Et depuis la dicte ville de Karenten et tout le clos de 
Costentin ait esté baillée en assiette de terre au roy de 
Navarre, et ait esté mis en possession et saisine dudit 
païs, ou quel le roi de Navarre .fist venir dès lors si grant 
nombre d'Engloys et de Navarrois, qu'il convint de néces- 
sité qu'il eussent la seigneurie des habitans ou dit pais de 
Costentin, et qu'il fussent obéissant en tout et partout au 
roi de Navarre comme à leur seigneur. ^ {Trésor des chartes^ 
JJ. 87. no 70.) 
CarenU. Yojez Chakevtb. 
Carenten. Voyez Caksmtan. 



i68 GARBSORIS. — CARLÀ. 

Caresofis. Voyez Castroxbris. 

Carhaix, Craais, Carahais III, 362, 365, 369, 370 ; IV, 68, 
69, 89-92, 94-97, 110, 112, 115, 117-119, 121 ; XVII, 
111, 135, 136, 138, 140. 

Cf. P, 213 ; IV, 437, 439. 

« Forterèce et bonne cité (IV, 69). » 

Froissart ne dit pas que Carhaix était une résidence 
épiscopale. Il rapporte seulement qae dans cette ville 
s*était retiré un évéque qui en était seigneur et qui était 
oncle d'Hervé de Léon (III, 362, 369). Ailleurs (IV, 16, 18), 
il nous apprend que Tonde d*Heryé de Léon était évéque 
non de Carhaix, mais de Léon. 

J'ai cité ailleurs (XXII, p. 97) à l'appui du récit de 
Froissart le testament d'Hervé de Léon qui institue 
révoque de Léon son instituteur testamentaire. 

C'est à une variante qui parait n'être que l'interpola- 
tion de quelque copiste, qu'appartient la double erreur de 
la mention d'un évéque de Carhaix et de l'affirmation que 
cette ville se trouve au bord de la mer (III, 370). 

On ne peut pas d'autre part attacher beaucoup d'auto- 
rité au texte fort corrompu des Chromgu^ abrégées qui 
portent : a Si j estoit l'évesque du lieu et l'avoit en 
« signourie (XVII, 111). » 

Carhaix est une des villes les plus anciennes de la Bre- 
tagne. Sa position sur une montagne élevée en faisait une 
forteresse importante. A treize lieues de Châteaulin (Finis- 
tère). 
Carité-suT'Loire (Le). Voyez Charitb-sur-Loire (La). 
Carla, Cariât XI, 23 ; XIV, 344. 

Cf. I*, 319 ; VIII, 429 ; XI, 435. 

Carla-le-Comte, commune de 20(X) habitants, sur le 
sommet d'une colline, canton du Fossat, arrondissement de 
Pamiers (Ariége). 

Il ne reste plus que des débris peu importants de l'an- 
cien château détruit pendant les guerres de religion. 



CARLAT. — CARPENTRAS. 169 

Carlat XI, 108, 122 ; XIII, 64, 75, 80, 148, 159 ; XII, 
351, 352 ; XIV, 164. 

Commune de 900 habitants, arrondissement d'Âurillac 
(Cantal). 
Carlat. Voyez Carla. 
Carlion^ Carlion. Voyez CaArléon. 
Carléoriy Carlion. Voyez Carlislb. 

Caruslb, Cardœl, Cariuel^ Carlueh Carlion lly 112, 131, 133, 
136, 151, 152, 154, 156, 198, 201 ; III, 444 ; X, 390, 
391, 394, 396, 398 ; XIII, 203, 206 ; XVII, 124. 

Cf. li, 142 ; II, 512, 521 ; III, 517 ; V, 489, 490 ; X, 
565 ; XIII, 359 ; XVIII, 586. 

« Cité bien fermée de portes, de murs et de fosses 
(X,394). » 

Froissart a confondu Carlisle avec Caërléon , et c'est 
pourquoi il place Carlisle, qu'il appelle tantôt Carléon, tan- 
tôt Cardueil, dans le pays de Galles en ayant soin d'igouter 
que ce fut Tancienne résidence du roi Artus (II, 131 ; X, 
394). 

Cependant il paraît avoir reconnu plus tard son erreur, 
et dans son récit de la bataille d'Otterburn (XIII, 203, 
206), il distingue Carlisle (Carduel) de Caërléon (Carlion 
en Galles) ; mais là aussi il donne à Caërléon la position 
géographique ^ui appartient à Carlisle. 

Carlisle quj a souffert souvent des guerres soulevées 
dans le nord de TAngleterre, est aigourd'hui une ville de 
30000 habitants. Une partie importante de l'ancien châ- 
teau bâti par Guillaume le Roux a été conservée et est 
entretenue avec soin. 
Carluel. Voyez Carlisle. 
Garni ^ Camjf, Voyez Cernât. 
Car 09. Voyez Charroux. 
Carpentras VI, 348, 353, 356. 

Aujourd'hui ville de 1100 habitants. 

Sur TAuzon (Vaucluse). ,^ 



170 GARPBNTRAS. — CASSEL. 

II. ne reste des anciens remparts de Carpentras que deux 
portes remarquables par leur architecture. 
Carç[uassonne. Voyez CXrcassonne. 
Carqubfou, Carqutfoure III, 405, 408, 410 ; XVII, 116. 
Sur la rive gauche de l'Erdre, canton de Nantes. 

* Carrouges XII, 366. 

Une faute typographique sans excuse a substitué en 
cet endroit Argental à Argentan, et Argenton & Alençon. 

* Carteret Vlil, 467. 

Village à six lieues de Valognes (Manche). 
Carteséè. Voyez Chertset. 

* Carthage V, 526. 
Carthesie. Voyez Chbrtsby. 
Casant. Voyez Cadzand. 

Case-Dieu {La). Voyez Chaise-Dieu (La). 
Cascante, Castan IX, 108, 110-113. 

Au sud-ouest de Tudela, sur la routé qui conduit à 
Tarazona. 

* Casbntino VIII, 481. 

Cassel, Cassiel II, 218-220, 222-225, 362 ; III, 129,220, 
221, 296, 299, 301-303; V, 217-224; IX, 339 ; X , 
50, 52,85, 114, 143, 147, 213, 216, 226, 227, 244, 
246 ; XVII. 34, 35. 

Cf. II. 516-519, 536; III. 499, 501; V, 498; IX, 
485 ; X, 473, 512, 513, 543, 466 ; XVIII, 137. 

Ville située sur une montagne et célèbre par les diverses 
batailles qui se livrèrent au pied de ses pentes gazonnées. 

Vers 1321, Philippe le Long avait exigé la démolition 
des fortifications de Cassel ; elles avaient été à peine 
relevées lorsqu'on 1328 Philippe de Valois les fit renverser 
de nouveau. En 1349, les Flamands, d'accord avec les 
Anglais, les rebâtirent, et ce travail fut continué en 1373 
en vertu d'un ordre du comte de Flandre. 

Il ne reste à Cassel que deux vieilles portes. De rem- 
placement du château on jouit d'une vue fort étendue sur 
les fertiles campagnes des environs. 



CASS£L. — CASTEL-LOUBON. 171 

Cassel (châtellenie de) II. 217 ; III, 220, 296, 299, 303. 

Coêsères, Voyez Gazéres. 

Cassiel. Vojes Cassel. 

Cassuel. Voyez Castel-Law. 

Castan, Voyez Cascante. 

Castel-erhCambrésU , Voyez Cateau-Cambresis. 

CasteUnetif iPAury. Voyez Castelnaudart. 

Casiel'Braut, Voyez Chatellerault. 

Castel'OTffuilous. Voyez ChastUUorghiïleus. 

* Castelbon IX, 498. 

A quatre lieues sud d'Orthez (Basses-Pyrénées). 

Castiél-Achart. Voyez Mothe-Achard (La). 

Castiel'Oaillart. Voyez Château-Gaillard. 

Castiel-Gonthter. Voyez Chateau-Gonthier. 

Castiel'Landon, Voyez Chateau-Landon. 

Casiiel'Noef. Voyez Castelnau. 

Coitiel'Noef'SOur-Loire. Voyez Chateau-Neuf-sur-Loirb. 

Castel-Culier, Chastel'Cuïllier^ Chasteau-Culier^ Chastel- 
Culier, CaMulier XI, 47, 120, 203 ; XIV, 26. 
Cf. XI, 440 ;vXVIII, 375. 

Village de 800 habitants, canton de Puymirol (arrondis- 
sement d'Agen). A deux lieues d'Agen. 

Bernard de Rovinhan (Ravignan ?), seigneur de Chateau- 
Culier, est cité en 1357. 

Le château de Castel-Culier existait dès le XP siècle : il 
fut démoli sous le règne de Louis XIII. La place qu'il 
occupait au sommet d'une colline, présente à peine quelques 
ruines. 

Castel-Law, Cassuel X, 335. 

Cassuel cité entre Queenes-Ferry et Dunbar me parait 
ne pouvoir être que Castel-Law, à l'ouest de Dalkeith, sur 
la route d'Edimbourg vers le Clydsdale. 

Castel-Loubon, Castielbon, Chastieïbon VIII, 316 ; XVII , 
548. 

Cf. XVIII, 440. 



172 CASTBL-LOUBOlf. — CA^TELNAUDAET. 

Tel est le nom que porte encore la Tallée étroite et 
stérile qui s'étend de Lourdes à Argelèa. 

Le manoir de Castel-Loubon (bon château) était très- 
vaste et composé de plusieurs enceintes. On en voit encore 
les ruines, et son nom est resté à toute la vallée qui les 
entoure. 
Coiid-Orguehmi. Yoyez Topclifp. 
Coitelaini, CastelanSj Coiielaingi. Voyez Gastillaits. 
Gaotblmoron, Mauron. Maran IV, 302, 303, 305, 306; 
XVn, 170, 171. 

Cf. IV, 501, 502. 

Gastelmoron-sur-Lot, à sept lieues de Marmande. 

Le chiteau de Castelmoron soutint plusieurs sièges. Il 
fut démantelé en 1435. 
Gastblnau, Ckdleauni%f, CoitUlnoef VIH, 316, 318 ; XVII, 
548. 

Gastelnau-Basse-Ririère (Hautes-Pyrénées). 

Le duc d'Anjou revenant de Lourdes remonta vers le 
nord jusqu'à Castelnau. De là il se porta à l'ouest vers 
Sault. 
Castilnaudart, Castel-ne^f-d^Auiy, Ckasi€Î'%eii/-i Aury , 
Noef-Castiel-d'Aujy V. 346, 317 ; Xll, 107 ; XIII, 311 ; 
XIV, 80 ; XV, 322. 

Cf. XVIII, 273. 

Ville de 10,000 habitants, chef-lieu d'arrondissement 
(Aude). 

Les historiens du Languedoc tracent un triste tableau 
de ce que cette ville eut à souffrir de l'expédition du prince 
de Galles qui précéda la bataille de Poitiers. 

Cette même année, le 2 février 1355 (v. st.), le roi J^^an 
avait accordé une charte de privilèges aux bourgeois de 
Castelnaudarj. Elle fut brûlée en même temps que la ville 
par les Anglais : i loem tune éUstructut toialUcr et tasta- 
tui per ioêtei nostri reçni , • porte une charte de 
Charles V. 



CASTELNAUDARY. — CASTETS-BN-DORTE. 173 

Le roi Jean donna à Chartres, le 28 août 1356, de nou- 
veaux privilèges à la ville de Castelnaudary pour Taider 
à se relever de ce que lui avaient fait souffrir les Anglais 
qui en avaient récemment brûlé la plus grande partie. 

Au mois d'avril 1383, Charles VI confirma les privilèges 
de Castelnaudarj. 
Coitelongne. Voyez Catalogne. 
Castblsagrat, Sograt, Segrat IV, 283, 284. 

Cf. XVm, 375, 376. 

Commune de 1350 habitants, canton de Valence, arron- 
dissement de Moissac (Tarn-et-6aronne). 

A cinq lieues d'Agen. 

Cette localité était beaucoup plus importante au moyen- 
âge. 

En 1330, Gobert Jourdain était bailli de Castelsagrat. 

En 1343, Castelsagrat fut uni à la couronne de France : 
ce qui n'empêcha point Philippe de Valois d'en disposer au 
mois d'octobre 1347 en faveur de Jean de llsle, fils du 
comte de Tlsle-Jourdain. 

Castelsagrat passa bientôt aux mains des Anglais. 

En 1348, Edouard III céda la bastide et le domaine de 
Castelsagrat à Gaillard de Durfort. 

Le 8 avril 1357, le prince de Galles déclara confirmer 
les privilèges qui avaient été accordés aux habitants de 
Castelsagrat par Jean Chandos et Jacques d'Audley. 

En 1359, Edouard III disposa du domaine de Castelsagrat 
en faveur de Gobert de Bouville. 
Castblsarrasin, Chastel'Sarrazin XI, 226. 

Ville de 7000 habitants, à cinq lieues de Montauban. 

En 1377, on ne comptait que quatre-vingt-dix-huit feux 
(moins de 500 habitants) à Castelsarrasin. 
Casteléraut. Voyez Chatbllbrault. 
Casiesoris. Voyez Castroxbris. 
Ca8tbt8-bn-Dortb, ChasteUen-Dorte XI, 226. 

Sur la rive gauche de la Garonne, canton de Langon, 
arrondissement de Bazas. 



1 74 CASTETS-EN-DORTE. 

On trouve dans les rôles de Gascogne, de 1213, la men- 
tion suivante : Pro Raymundo Guillelmi de Cfuto milite 
licentia comtruendi domumfortem in loco vocaio Castet-en- 
Dorte. 

M. Léo Droujn, dans sa Guyenne militaire^ a réuni des 
données fort intéressantes sur Castets-en-Dorte. Le lecteur 
me saura gré d*en emprunter quelques-unes à son conscien- 
cieux travail : 

Raymond-Guillaume de Oroth, chevalier , neveu du 
pape Clément Y, étant seigneur de Castets-en-Dorthe. Le 
roi lui donna, le 15 novembre 1313-14, Tautorisation d'y 
construire une maison-forte. Alors fut fondé le château de 
Castets. Le 24 mai 1316-17, le roi parait Tavoir donné à 
Raymond-Guillaume en toute propriété, avec sept paroisses, 
en échange d*un manoir que ce seigneur possédait dans le 
diocèse d'Agen. Le marché était probablement fort avan- 
tageux pour le seigneur de Castets ; mais alors Edouard II 
était en guerre avec les Écossais et avait besoin d'argent ; 
il est probable que Raymond-Guillaume de Goth lui en fit 
passer, comme le firent d'autres seigneurs, villes et cités de 
la Guienne, et que le roi reconnut de cette manière les 
bons offices de son vassal. 

Cependant, Raymond-Guillaume ne fut pas toigours 
fidèle à la couronne d'Angleterre. Après la mort de 
Charles le Bel, il prit parti pour Philippe de Valois contre 
Edouard III, et mourut pendant la guerre que le roi de 
France fit, en Guienne, à celui d'Angleterre. Philippe VI, 
ayant eu pendant quelque temps le dessus, voulut récom- 
penser les seigneurs gascons qui l'avaient servi : les sei- 
gneurs de Castets étaient de ce nombre. Aussi, à la prière 
de Jean, évéque de Beauvais, son lieutenant en Languedoc, 
il donna, au mois de mars 1341, à Bertrand de Goth, 
damoiseau, coseigneur de Castets-en-Dorthe, fils de Ray- 
mond-Guillaume de Goth, chevalier, la haute justice de 
cette localité, qui lui appartenait par suite, dit sa lettre, de 



CASTETS-EM - DORTE. 1 75 

la révolte du roi d*Angleterre, et la moitié de la basse 
justice dudit lieu qui avait été confisquée pour la même 
cause sur Pierre de Solerset sur plusieurs autres rebelles. Ce 
droit valait annuellement 80 livres tournois environ. Tous 
ces dons étaient octroyés à cause des services gratuits que 
Bertrand et son père lui avaient rendus pendant la guerre 
de Gascogne, et des pertes qu'ils avaient éprouvées (plus 
de 1,000 livres de rente par an) et, en outre, pour les 
indemniser d'une somme de 2,060 livres de gages dont 
ils l'avaient tenu quitte. 

« Cependant, le comte de Derby, étant arrivé en Guienne 
en 1345, reprît aux Français tout ce qu'ils avaient con- 
quis.Le roi d'Angleterre dut confisquer sur Raymond -Guil- 
laume de Goth et sur son fils la terre de Castets.Nous trou- 
vons, en effet, qu'il la donna à Jean deGrailly, et que Jean 
l'ayant abandonnée, elle rentra au pouvoir du roi , qui en 
fit don à Bernard de Puch (de Podio) auquel elle apparte- 
nait en 1416. 

<( D'un autre côté, on trouve que le château de Castets- 
en-Dorthe fut restitué au seigneur d'Albret le 14 juil- 
let 1355. On trouve plus tard, le 2 juin 1358, que le roi 
d'Angleterre la garda sous sa main, et enfin qu'un Ray- 
mond-Guillaume , seigneur de Castets , fit hommage au 
prince de Galles, dans l'église Saint-André de Bordeaux, 
le 9 juillet 1363. Est-ce Raymond-Guillaume de Goth ou 
Guillaume-Raymond (Willem-Aramon) Monadey qui était 
à cette époque coseigneur de Castets, ainsi qu'on le voit par 
une reconnaissance, en sa faveur, datée du 9 janvier 1367 ? 
En 1383, Gaillard de La Mote est, à son tour, qualifié 
seigneur de Castets-en-Dorthe. Il est vrai que cette sei- 
gneurie avait été de tout temps divisée ; néanmoins tout 
cela est fort obscur, et l'histoire suivie de ce château 
pendant le XIV* siècle ne peut se faire qu'imparfaitement 
avec le petit nombre de documents connus. En 1377, il fut 
pris par les Français commandés par le duc d'Anjou et 
Bertrand du Guesclin. 



176 CASTETS-BN-DORTE. — CASTILLANS. 

« Le château de Castets-en-Dorthe est bâti sur la rive 
gauche de la Gironde, à l'extrémité d'un plateau élevé de 
30 mètres au-dessus des eaux du fleuve ; il est séparé du 
bourg qu'il domine, par un profond ravin, au bas duquel 
jaillit une belle source. Jadis, les fortifications du bourg 
étaient réunies à celle du château par un mur dont on ne 
trouve plus que de faibles restes. Nous avons vu plus haut 
que cette forteresse fut construite en 1314. De ce qui fut 
fait alors, il reste peu de chose, parce que de nombreuses 
modifications y ont été faites à la fin du XVI" siècle par 
Jean de Jobas, à qui Ton doit probablement les difierents 
bastions triangulaires tournés vers le bourg. Ceux qui 
devaient protéger les autres côtés de la forteresse, ont été 
rasés ; et à la fin du XYIP siècle, un membre delà famille 
du Hamel a donné au château Paspect que nous lui voyons 
aujourd'hui, et en fit ainsi une des plus belles habitations 
de la Guienne. » 

CastiaU'Josselin. Voyez Josselin. 

Ca$iiauX'TaMéie. Voyez CnâTEAU-L' abbaye. 

CastieUen-Cambréds. Voyez Catbau-Cambrésis. 

Castklnoeif XVII, 548. Voyez €astelnau. 

Castielbon XVII, 548. Voyez Castel-Loubon. 

Castillans, Castilliens^ Castelans, Castelains, Casteloings, 
Cateloins VII, 178. 181, 202, 206, 210. 214, 217 ; VIII. 
123. 125; IX, Q^, 115; XI. 259,260,271,277,278, 
290, 294, 298, 299, 302, 303, 307, 311-315, 318-320, 
324, 393-395 ; XII , 133, 135, 136 ; XIII, 132 ; XVII, 
445, 446, 449-451. 
Cf. XI, 434. 

Les Castillans sont trop prompts à s'incliner devant les 
arrêts de la fortune et à saluer de leurs acclamations le 
plus fort et le vainqueur (XIII, 92). 

Sur la manière do combattre des Castillans, voyez XI, 
290 et 291. 

Sur le courage des femmes de Castille, voyez XII, 206. 



CASTiLLE. — CASTlLLIBfS. 177 

Castille V, 93 ; VU, 83, 86-96, 100-108, 110-112, 115, 117, 
119, 124, 152, 158, 161, 174, 177, 181, 186, 187, 190, 
191, 194, 200, 203, 205, 209, 213, 216, 218, 220, 222, 
225, 244, 253, 261-263, 266, 271-273, 415, 479 ; VllI, 
1, 2, 101, 106, 108, 109, 111, 113, 125, 139, 146, 304, 
305, 306, 349 ; IX, 100, 107 ,"113, 115, 122, 380, 458, 
463, 494 ; X, 264, 272, 277, 292, 332 ; XI, 1, 3, 5, 6, 
9, 10, 12, 13, 101, 102, 107, 118, 131, 134, 138, 155, 
189, 201, 252, 259, 262, 265, 266, 269, 270, 274, 276, 
279, 280, 284-287,295, 296, 298, 310, 318, 322, 325, 
326, 328, 341, 345-347, 354-357, 369, 374, 375, 387, 
399, 402, 405, 406, 420, 424, 426, 432 ; XII, 42, 48, 
53, 63, 64, 66-68, 77, 81, 82, 84, 91, 94, 98, 110- 
112, 124-127, 136, 139-141, 143, 151, 175, 185, 189, 
191. 198, 200. 201, 206, 210, 211, 213, 214,. 218, 295, 
305, 306, 312, 319, 323-325, 327, 328, 332, 339, 343, ' 
344, 375, 377, 393. 394 ; XIII, 92-98, 110-112, 127-129, 
132. 135, 276, 277. 279, 280, 293, 302-305, 316 ; XV, 66, 
154 ; XVII, 422, 426, 427, 430, 432, 433, 437,438, 440- 
442, 450, 452454, 457, 459, 462, 496, 515. . 

Cf. P, 334, 359, 362, 481, 501, 509 ; l^ 17, 112 ; II, 
507 ; IV, 460 ; VII, 500, 502, 505, 514, 529 ; VIII, 454, 
455 ; IX, 510 ; XI, 458 ; XVI, 493 ; XVIII, 513, 569, 570. 

« En Castille n a que roches qui ne sont pas bonnes à 
mengier au vert jus, et montaignes haultes et estranges 
et dur ajr et rivières troubles et vivres trop divers et 
vins secs (XIII, 96). n 

Il j eut au XI V^ siècle un grand nombre de traités conclus 
entre la France et la Castille. Ils sont rappelés dans une 
charte du mois de mars 1397 où Charles VI, considérant a les 
« grans amours, fraternités et alliances » de ses prédéces- 
seurs et des monarques castillans et voulant se montrer 
« favourable et gracieux en toutes choses » accorde divers 
privilèges aux marchands de Castille. 
Castilliens, Voyez Castillans. 

FROISSART. — XXIV. 12 



178 ^ CASTILLON. 

Castillon, Chastillon IX, 12, 13, 15, 16 ; XI, 226. 

Cf. IX, 498. 

Ville de 3500 habitants, située sur la Dordogne, à quatre 
lieues et demie de Libourne. 

Une bataille importante y fut livrée en 1453. Talbot y 
périt, et la domination des Anglais en Guyenne j reçut 
une mortelle atteinte. 

Castillon-sur-Dordogne, dit Froissart. 

Ici encore je suis heureux d'emprunter quelques lignes 
au travail si intéressant et si complet de M. Léo Drouyn : 

« Castillon doit être une des localités le plus ancienne- 
ment fortifiées de notre pays. Son admirable position sur 
un promontoire qui domine le cours de la Dordogne et dans 
une des plus fertiles vallées de FAquitaine, a dû être de 
tout temps ùtiUsée, et je ne doute pas que les Romains 
y aient établi une forteresse, un castellum^ dont Charle- 
magne et ses successeurs auront profite, celui-ci pour 
maintenir les Aquitains dans l'obéissance, ceux-là pour 
arrêter les ravages des barbares qui ne cessaient dlnonder 
les Gaules. Ce qu*il y a de positif, c'est que là existait un 
château-fort au IX* siècle (818), car la charte de confir- 
mation des privilèges de Fabbaye de Moissac est datée de 
Castillon-sur-Dordogne et signée de Pépin, fils de Louis 
• le Débonnaire. 

« Jusqu'en 13T7, époque du premier siège mémorable 
qu'ait soutenu Castillon, Thistoire, assez monotone de 
cette ville, se confond entièrement avec celle de ses sei- 
gneurs les vicomtes de Castillon. 

« Le vicomte de Castillon avait été donné par Henri III 
à Jean de Grailly avant 1228. Plus tard, l'ancien vicomte, 
cherchant à recouvrer ses seigneuries, revenait quelque- 
fois dans ]e pays malgré son bannissement, et voulait en 
appeler au roi de France. Jean de Grailly en écrivit à 
Edouard, qui donna ordre de se saisir, si Ton pouvait, du 
vicomte et de le mettre en lieu sûr, et le 1*^ octobre 1280, 



CASTILLON. 179 

il mit Jean complètement en possession de Castillon. C'est 
ainsi que le vicomte entra dans la maison de Graillj, la 
plus puissante peut-être de la Guienne pendant le 
XIV* siècle. Le membre le plus illustre de cette famille est 
Jean III de Graillj, plus connu sous le nom de captai de 
Buch.... 

<f L'année même de la mort de cet illustre capitaine, 
Charles Y lança cinq armées contre la Guienne. Le duc 
M d'Anjou et Bertrand du Guesclin^ après avoir pris Bergerac 

et Sainte-Foj, vinrent mettre le siège devant Castillon. 

a Durant la campagne, pendant laquelle le duc d'Anjou 
et Bertrand du Guesclin prirent cent trente-trois places 
fortes, Archambaud de Graillj, vicomte de Castillon, fournit 
soixante hommes d'armes. Le roi d'Angleterre lui fit 
compter 900 livres pour gratification. Malgré les succès 
des généraux de France, les villes gasconnes, et surtout 
celles du Bordelais, restaient fidèles au parti de TAngle- 
terre. Afin de résister avec plus de succès, elles formèrent 
en 1379 une confédération... Castillon devint parce traité 
filleule de Bordeaux, avec sept autres villes, toutes appar- 
tenant actuellement au département de la Gironde. 

« Le siège de 1377 avait fortement endommagé les for- 
tifications de Castillon. Pour les rétablir, le vicomte permit, 
en 1382, aux magistrats municipaux de lever un droit de 
douze deniers par livre du prix de tout le vin vendu en détail 
dans les tavernes de la ville. Déjà, vers 1342, le produit 
des droits prélevés sur toutes les marchandises passant sur 
le territoire des vicomtes de Castillon devait être employé 
à l'entretien des fortifications situées sur les frontières. 
Dans le commencement du XV* siècle, le vicomte Gaston 
de Foix jouissait, comme ses ancêtres, de plusieurs péages 
dont le produit devait être utilisé à Tentretien du chàteaii 
et des fortifications de la ville.... 

i La ville de Castillon est bâtie sur la rive droite de 
la Dordogne, & l'extrémité orientale d'un plateau peu élevé, 
dont la base est baignée» au sud, par la rivière, o 



180 GASTILLON. — CATECULIBR. 

CasUllon. Voyez Chatillon. 
Castonseaux. Voyez Champtogeaux. 

Castres (mont de) III, 150, 151, 153-157, 159, 160-162; 
XVII, 88. 

Près de Famars se trouve le Mont-Jouy (Mons Jovis) 
que Froissart appelle le mont de Castres. 

C*est une colline à la droite de l'Escaut et près de 
Famars. ËJle est connue sous le nom de Mont de Famars. 
Toutefois elle a un nom plus ancien que les paysans 
emploient de préférence, le moni^ffauï ou ffoms (Mons 
Jovis), mont de Jupiter. Le nom de Castres est tombé en 
désuétude et ne se trouve guère que dans Froissart. 

C'est probablement parce que cette colline est voisine 

de Famars, Fanum martis^ qu'on lui a parfois donné le 

nom conservé par Froissart de Mont de Castres ou Mons 

Castrorum. 

Castroxeris, Caieseris^ Caresoris, Casiesoris XII, 303, 322. 

A Touest de Burgos, dans la Vieille -Castille. 
Catalogne, Castelonçne, Casteloingne, Kateloingne VII, 120, 
121, 126, 127; XI, 17, 19, 22, 31. 40, 191, 193, 194. 
s 401 ; XII, 47, 343 ; XIV, 336 ; XV, 81 ; XVI, 130. 
Cf. XV, 449. 

Province d'Espagne, dont la capitale est Barcelonne. 
Cateau-Cambrêsis, Chastiel en-Cambrésis II, 486, 494; III, 
85, 89. 133-136, 138, 140, 167, 169 ; XVII, 79, 85. 
Cf. IX, 519 ; X, 492. 
Sur la Selle, à Test de Cambray. 

Une bulle pontificale de Tan 1119 mentionne cette loca- 
lité sous le nom de : Ntroum Castellum. 

Les évéques de Cambray y avaient une résidence dont il 
reste encore quelques vestiges. 

La ville de Cateau-Cambrésis reçut au mois de mars 
1342 des privilèges qu'elle avait mérités par son zèle pour 
la cause française. 
Cateculier. Voyez Castelculier. 



CATELAINS. — GAUMONT. 181 

Catelains, Voyez Castillans. 
Catellongne. Voyez Catalogne. 
CaUloings, Catehins. Yojqz Castillans. 
Cateseris, Voyez Castroxeris. 
* Catheu XVI, 280. 
Cauchie (la) III, 303. 

La Cauchie ou Cauchy est ud hameau dépendant de la 
commune d'Eecke ou Ecques, arrondissement d'Aire, à 
deux lieues de Saint-Omer. 

Ce fut à la Cauchie, selon le récit de Froissart, que Tar- 
mée flamande dont Robert d'Artois était le chef, fut sur* 
prise par les Français commandés par le duc de Bour-* 
gogne. 

Le but de l'expédition flamande était Arras. On espérait 
forcer ainsi Philippe de Valois à lever son camp de Bou- 
vines. 

Tandis que Robert d'Artois combattait et non sans 
succès aux portes de Saint-Omer, un corps composé des 
milices de Furnes , de Bergues et du Franc s'avançait 
vers Térouanne. Ce fut ce corps qui fut mis en fuite à la 
Cauchie et qui essaya mais inutilement de se rallier au 
Neuf-fossé. Cet échec entraîna la déroute de toute l'armée 
flamande. 

La Cauchie est au nord de Térouanne, sur la route qui 
conduit de cette ville à Cassel, un peu au sud-est du village 
d'Ëcques. 
Caudrot XI, 226. 

Canton de Saint-Macaire, à onze lieues de Bordeaux. 
En 1347, Caudrot fut uni à la couronne d'Angleterre. 
Cauls, Voyez Caux. 
Caumont X, T7, 78 ; XI, 226. 
Cf. X, 464.' 

Sur la rive gauche de la Garonne (arrondissement de 
Marmaade). 

En 1381, Richard II donna le chiteaade Caumont à 
Bertucat d*Albret. 



182 CAUQUELLE. — CÉPHALONIE. 

Cauquelle, Calkuli VI, 284. 

Cf. VIII, 450 ; XVIII, 415. 

En latin : Calquella. Village de 450 habitants, à une lieue 
et demie sud-ouest de Calais, près de Frethun. 
Caus, Vojez Caux. 

Cav/tegny^ Caumçni. Voyez Chauviont. 
Caux, Cauls, KauU (pays de) VI, 9, 112 ; VII, 4, 6 ; IX, 68 ; 
XI, 372 ; XV, 188 ; XVH, 480. 

Partie de la Normandie, dont Caudebeo est la principale 
ville. 
Cavillae. Voyez CADiUiAc. 
Catbu (le) VI, 93. 
Cf. VI, 497. 

Froissart appelle le Cayeu le pays qui entoure le bourg 
de Cayeux, arrondissement d'Abbeville (Somme). 
Cazèrbs, Cassêres XI, 31-33 ; XII, 344. 
Cf. 1% 320 ; P, 287, 352 ; XI, 435. 
Arrondissement de Muret (Haute-Garonne). 
Celle 111, 21. Voyez Selle. 
Celle (le). Voyez Lecellbs. 
Cènes. Voyez Sheen. 
Cepée, Cepfée. Voyez Shepey. 
CJPHALONIE, ChifoUgnie XVI, 53, 54. 
Cf. XVI, 430-432. 

Quelles étaient les dames et damoiselles qui en 1397 
avaient la seigneurie à Céphalonie ? A Céphalonie on était 
bien près d'Ithaque où avait régné la reine Pénélope. 

Le comté de Céphalonie formait la sixième pairie de Morée. 
Après avoir longtemps appartenu à une famille française, 
il était passé à la maison napolitaine des Tocco. En 1353, 
Léonard de Tocco, créé comte de Cépb^lonie, crut devoir 
relever ce titre en y ajoutant celui de duc de Leucade. Il 
eut pour successeur Charles de Tocco qui épousa successi- 
vement Catherine de Baux et la fille du roi de Servie. Après 
celui-ci vint Léonard II qui vivait en 1391. Parmi les 



CiPHALONlE. — CHAISE-OIEU. 183 

jeunes damoiselles dont parle Froissart, se trouvait sans 
doute une fllle de Léonard II nommée Théodor$t, qui assez 
longtemps après fut la première femme de Constantin Dra- 
cosès, dernier empereur de Constantinople. A défaut de la 
puissance, elle ne devait apporter à son époux que le triste 
présage des malheurs et des revers dont sa jeunesse avait 
été témoin. 

A quelle époque remontaient les traditions conservées 
par Froissart sur les nymphes qui « conversoient » à 
Céphalonie ? Quoi qu*il en soit, elles n^étaient pas mal pla- 
cées dans une île qui devait son nom à Céphalus, inno- 
cent meurtrier de Procris, qui fut aimé par Aurore au 
milieu des bois où il chassait et que plus tard Aurore porta 
au ciel : 

Céphalus rose» prœda pudenda de». 

Cepsée, Voyez Chidley. 

Cérist, ChiHsy VI, 206, 208, 209. 

A deux lieues au sud de Saint-Quentin. 
Cernay-en-Dormois, Carny-en-Dormois VI, 236-238. 

Cf. VI, 484. 

Arrondissement de Sainte-Menehould, à onze lieues de 
Châlons. 

Il existe encore quelques vestiges des anciens remparts. 

Diaprés Enyghton, Gernay tomba au pouvoir des Anglais 
le 31 décembre 1359. 
Cemelles-en-Vexin. Voyez Cormbilles-bn-Vbxin. 

* Cbsson XII, 388. 

Près de Rennes. 
Cestre. Voyez Ghbstbr. 
Chaalon. Voyez Ghalons. 
Chaalons, Voyez Ghalon. 

* Chabotbrik (La) V, 526 ; XVIII, 386. 
Chaisb-Dibu (La), Cau-Dim (La) VI, 350, 354, 358. 

Arrondissement de Brioude (Haute-Loire). 



184 CHAlSE-DlEU. — CHALUSSET. 

Ce fut dans le monastère de la Chaise -Dieu que Clé- 
ment VI reçut la sépulture. On y voit encore son tombeau. 
Chaldée, Caldée II, 10, 13. 
Chaîlon. Voyez Chalon. 
Chalon-sur-Saône II, 428 ; VI, 333, 335-, X, 337. 

Cf. VII, 488, 489 ; IX, 541. 

Ville de vingt mille habitants, sur la Saône, à quinze 
lieues de Mâcon. 

On y remarque quelques traces de Tancienne enceinte 
fortifiée. 
Chalons-sur-Marnb VI, 55, 113, 114, 116, 141-149, 152, 
154, 191, 232, 235-237, 253, 255, 300, 321 ; VII, 324 ; 
VIII, 33, 304 ; X, 147, 199 ; XIII, 144, 181, 184, 193- 
195 ; XVII. 214, 378, 381, 386. 

Cf. 1% 70 ; VI, 487 ; VIII, 466 ; X, 456 ; XIII, 356. 

Châlons en Champagne, dit Froissart. 

Froissart cite Tabbaye de Saint-Pierre (VI, 141, 142, 
145-147 , 149) et la grande rue de Saint-Pierre-des- 
Champs (VI, 143). 

On lit dans un document de 1369 que depuis 1348, soit 
par suite d'épidémies, soit pour d'autres causes, la ville de 
Chalons-sur-Marne n*a cessé de décheoir. Fondée sur le 
commerce et autrefois l'une des plus florissantes du 
royaume, elle est devenue pauvre et dépeuplée à ce point 
que les maisons tombent en ruines. On n'y fait plus que 
huit cents pièces de drap au lieu de trente à trente-siiL 
mille que Ton fabriquait autrefois, etc. 

Charles VI était à Chalons-sur-Marne le 2 septembre 
1388 quand il fit sceller une ordonnance relative au 
paiement des hommes d'armes de l'ost d'Allemagne. 
CAallucet, Chalusei, Voyez Chalusset. 
Chalusset, Challusety Chaluset, Challucety Calusset^ CûlusUl, 
Caluisiel, Calusset IX, 141, 142, 238 ; X, 264 ; XIII, 52, 
56,57,59, 60, 80, 147-149; XIV, 26, 160.168-170, 
177, 178, 205. 



CHALUSSET. 185 

Cf. XIII, 349; XVIII, 552. 

a Fort castiel (IX, 141). » 

Chalusset est un hameau de la commune de Boisseuil, 
ca.nton de Plerre-Buffière, arrondissement de Limoges. 

Le château de Chalusset avait été construit auXIP siècle. 
Ses ruinés couvrent un espace considérable au sommet 
d'une roche escarpée dont la base est baignée par deux 
ruisseaux. On remarquait aux quatre angles quatre grosses 
tours et au, centre une tour pentagonale très-élevée qu'en- 
tourait une vaste salle d'armes. 

Voici comment je trouve les ruines de Chalusset 
décrites dans un ouvrage publié il j a quelques années : 

« Non loin de Boisseuil, et à un quart de lieue du pont de 
Roselle, on remarque les ruines importantes de l'ancien 
château de Chalusset, les plus curieuses et les plus con- 
sidérables de toutes celles qui existent dans le département 
de la Haute-Vienne. D*après la tradition la plus répandue, 
le château de Chalusset occupait remplacement d'une 
station romaine. Vers le milieu du XIP siècle, cette forte- 
resse appartenait à la vicomtesse Marguerite ; elle la 
vendit, en 1273, à Gérald de Maumont. Sous le règne de 
Charles V, les Anglais en furent, chassés par les habitants 
de Limoges, avec l'aide du célèbre connétable et maréchal 
de Sancerre En 1574, Jean de Maumont, seigneur de Saint- 
Vie, se saisit de ce château, devenu presque inhabitable 
depuis lexpulsion des Anglais, et le fortifia de nouveau, 
prétendant, dit le P. Bonaventure, le tenir pour ceux 
de la religion réformée. Il commença en même temps 
à piller les villages voisins et à rançonner les paysans et 
les voyageurs. Les habitants de Limoges, s'étant ras- 
semblés, marchèrent contre lui sous la conduite du capi- 
taine Vouzelle et le forcèrent à s'enfermer dans ses 
murs. Trois ans après, les bourgeois de Saint-Léonard, 
réunis à ceux de Limoges, de Solignac^ d'Ejmoutiers, etc. 
firent le siège de Chalusset. Le fort fut investi de tous 



i86 CHALDSSBT. 

côtés et se rendit aa boat de cinq jours. On résolat alors, 
pour assurer la tranquillité du pays, de démolir cette place 
de manière à en rendre le rétablissement Impossible. 

a Les tours de Chalusset, si remarquables par reten- 
due qu*elles couvrent de leurs débris, le sont peut-être 
davantage par leur position singuliè^ement pittoresque, 
au haut d*une roche inculte et sauvage, au pied de laquelle 
deux ruisseaux assez rapides viennent confondre leurs 
eaux. Ces vieux remparts semblent mena^r encore l'ha- 
bitant des campagnes, dont ils n'exoiiMit plus même la 
curiosité. Sur les coteaux Toisins, des champs cultivés et 
de riches pâturages reposent agréablement les jeux. En 
arrivant aux ruines, toute végétation cesse, aucun autre 
bruit ne s*j fait entendre que les cris de la bergère qui 
poursuit la chèvre égarée ou les pas de Tétranger curieux. 
Ces magnifiques ruines ont déjà occupé le crayon de 
plusieurs habiles dessinateurs. Le château proprement dit, 
compris entre les ruisseaux de la Ligoure au nord-ouest 
et de la Briance au sud-ouest, présente la forme d'un tra- 
pèze, dont Taxe se dirige du sud-ouest au nord-est et dont 
le plus petit côté qui répond à la porte principale située 
au nord-est, peut avoir quatre-vingts pieds, et le côté opposé 
cent trente pieds. La longueur moyenne est d'environ 
deux cent dix pieds. On n'observe de fossés que sur le 
côté du sud-ouest, les autres étant sufSsamment défen- 
dus par les pentes extrêmement rapides de la montagne. 
Sur les quatre angles du trapèze s'élevaient quatre tours 
assez considérables, accompagnées de plusieurs petites qui 
renfermaient les escaliers et dont on ne voit plus que les 
décombres. Dans tout cet espace se trouve compris 
P une cour d'entrée fort étroite d'abord, qui s'élargit en 
avançant et offrait tout à la fois, en cas d'attaque, un 
avantage aux assiégés et un obstacle de plus aux assié- 
geants ; 2^ deux salles assez grandes sur les deux côtés de 
la cour ; 3** une tour très-élevée, de forme pentagonale 



CHALUSSET. 187 

placée à peu près vers le centre de tout l'édifice ; 4* une 
grande cour ou place d'armes très-vaste , au pied de la 
même tour ; 5*" enfin deux salles qui terminent, du côté 
de la Briance, le développement du château : le mur anté- 
rieur de celle qui est la plus voisine du centre, est entière- 
ment détruit et laisse apercevoir de l'autre bord toute la 
partie intérieure des ruines. La structure de ces différentes 
pièces, totalement découvertes, et dont les murs sont 
presque partout abattus ou dégradés, appartient évidem- 
ment au mojen-âge. Il en est de môme de tous les chapi- 
teaux des colonnes et de ceux des piliers évideiùment 
gothiques, à joints alternatifs, qui s'observent scfr les 
parois des différentes salles et soutiennent des voûtes en 
ogives encore bien conservées, n 

Par une charte du 26 octobre 1369, Louis, seigneur de 
Sullj, remit entre les mains du roi ses villes et châteaux 
de Chalusset, de Corbessin, de Malmont et de Chalus- 
Chaurcol, situés en Limousin, sur les frontières des enne- 
mis. (Trésor des chartes^. 400, n** 63.) 

Ceci n'empêcha point Chalusset de tomber, avec tout ce 
qu*il renfermait d'objets précieux, entre les mains des 
chefs de compagnies. 

Cabaret d'Orville rapporte que Perrot le Béarnais 
employa quinze mille francs de la finance conquise à Cha- 
lusset pour élever une forteresse à Brassempoing, arron- 
dissement de Saint-Sever (Landes). 

Cest en 1383 que Froissart place les pillages de Perrot 
le Béarnais, capitaine de Chalusset. 

En 1388, Perrot le Béarnais était encore capitaine de 
Chalusset, et là comme ailleurs, on donnait le nom d'An- 
glais aux compagnies qui occupaient des forteresses afin de 
pouvoir plus librement piller le pays. « Il faisoient guerre 
« d'Angldis, » dit Froissart (XIV, 26). 

Au mois de novembre 1389, Jean Le Restif Interrogé 
par les juges du Châtelet déclare qu'il a « esté prins et 



i88 CHALU8SET. 

9i emmenés pur les Engleis de la garnison de Salucet au- 
dit lieu de Salucet, et là un Engleis nommé Le Biernois, 
capitaine dudit fort, lui fîst promettre et jurer qu'il le 
serviroit bien et lojaument contre toutes personnes. Et le 
dit capitaine lui bailla un sauf-conduit afin qu*il peust 
seurement aler et venir entre les François et les 
Engleis, soubs ombre duquel sauf conduit iU par trois 
ou quatre fois, s est partis à pies dadit fort de'Salucet 
et venu espier les François qui aucunes fois fesoient 
embusches près dudit lieu de Salucet... Et dist que le 
plus grant nombre de gens d'armes qu*il veist oncques 
saillir dudit lieu de Salucet pour aller sur les Fran- 
çois et le pays de patis estant illec environ, estoient 
III^ lances, jà-soit-ce que dedens icellui fort de Salucet 
soient le nombre de V** hommes d'armes, sans les gros 
varlets. » 

D'après Froissart (IX, 141) » oe ne fut pas Perrot le 
Béarnais, mais Aimerigot Marcel (Mérigot Marchés), qui 
s'empara vers 13T7 du château de Chslusset. 

Aimerigot Marc<»l, dit Froissart, était u uns cscuiers 
a de Limosin, ongles. » 

Baluze a fait remarquer que le vûritablc nom du capi- 
taine de Chalu.<«et qui tint toute une armée royale en échec, 
était non point Aimerigot Marcel, mais Mérigot Marchés. 
On lit ailleurs qii'il était fils d'Aimerj S'^igneur de Mar- 
chés et de Noblac et en partie de Chalus en Limousin. 

Lorsque nous ré^ligions, dans la table des nom^ histo- 
riques, la notice réservée à ce personnage qui occupe une 
si grande place dans les récits de Froissart, nous n'avions 
pas sous les yeux l'importante publication des Registres 
du Chàt^let par la société des Bibliophiles français, et 
nous y trouvons à la date du mois de juillet 1391 des ren- 
seignements pleins d'intérêt qui complètent le récit de 
notre chroniqueur sur la vie et U triste fin de ce célèbre 
chef de compagnies. 



CHALUSSET. 189 

Bien que la citation soit fort étendue, elle nous paraît 
indispensable pour mieux faire connaître Mérigot Marchés, 
son oncle Gujot du Séel et ses compagnons Perrot le 
Béarnais et Geoflfroi Tête -Noire. 

Nous reproduisons d^abord la notice que Térudit éditeur 
des Registres du Ohâtelet consacre à Mérigot Marchés : 

« Aymerj Marchetz ou de Marchetz étoit chevalier. U 
avait soutenu la cause du roi Jean dans les guerres qui 
ensanglantèrent le midi de la France au commencement 
de son règne. Trois quittances, datées des 7 mars 1353* 
54, 15 mai et 5 septembre 1354, constatent la part qu'il 
avoit prise à ces guerres. C'est à ce titre qu'il reconnaît 
avoir reçu en prêt sur ses gages la somme de quarante- 
cinq livres tournois, de Jean Chaûvel, trésorier des guerres, 
avec deux écujers de sa compagnie qui ont servi avec lui 
dans le Limousin et le Périgord, sous le gouvernement de 
Régnant de Pons, sire de Montfort, chevalier, capitaine 
pour le roi èsdits pays et es lieux circonvoisins outre la 
Dordogne. La seconde de ces pièces est scellée d'un sceau 
rond de cire rouge, dont Técu est chargé de six billettes 
posées 3, 2 et 1^ accompagnées de quatre pals en chef. 
Par des lettres données à Arras, au mois de juin 1340, 
Philippe YI ratifiait l'autorisation qui avait été donnée 
par le procureur du roi en Limousin, à Aimer j Marchés 
d'établir un étang sur ses terres et de changer la direc- 
tion d'une route pour l'établissement dudit étang. Voici les 
titres sous lesquels il se trouve désigné dans cette confir- 
mation : Noble homme et puissant seigneur Aimerj Mar- 
chés, chevalier, seigneur en partie de Chalus, de Marchés 
et de Nouailhac (Biblioth. Nat. Cab. des titres, I^ série 
des originaux , dossier Marchés , et Arch, Nationales , 
JJ. 71, pièce 413, fol. 294 V et 295 r*»). Il est encore 
désigné comme chevalier dans divers titres des années 
1354, 1357 et 1362, extraits des archives du Limousin. 
(D. ViUevieille, Trésor généalogique, t. XXIX, fol. 139 v« 
et 140 r», Cab. des titres, 136.) » 



490 GHALUSSET. 

Nous passons aux Registres du Châtelet. Malheureu- 
sement les premiers feuillets manquent, et nous ne con- 
naissons qu'une partie des dépositions des témoins : 

c Item» le bourc de Malencontre , estant Mérigot à 
Chasteau-Nuefy et Ponchot de Langhac deyant lai, ledit 
bourc et Mérigot avoient guerre mortal de parolles, et 
ledit bourc li conduit par nujt les vivres à gens du pays 
dedens ledit lieu , par laquele provision ledit Mérigot 
defendi ledit lieu par longtemps plus qu*il ne l'eust tenu , 
et de ce lui faisoit et donnoit bon proufSt, et aussi au 
Roc de Yendas lui apporta plusieurs vivres , et se 
prouvera par Girart du Séel, par Pierre de La Courtine 
et Jamet de Lagout. 

« Item, Bertrandon de Yez, capitaine de Rochefort, qui 
est à monseigneur le vicomte Dalphin, ledit Mérigot estant 
au Roc, lui promist des vivres, et se prouvera par le 
dessus dit. 

tt Guillaume Constans , demeurant au Pont-Gibaut , 
enseigna audit Mérigot comment se pourroit prendre 
Ghasteau-Neuf et Cornoueille, et Testât et gouvernement 
desdis lieux, et lui a administré et baillié par moult de 
fois dagues, espées, bacinets et autres armeures et che- 
vaulx, et se prouvera par les dessus dis. 

« Item, Pierre Giac, demeurant en la Tour en Auvergne, 
ledit Mérigot estant audit Roc de Vendes , le avitailla de 
vivres, et tant quUl en vouloit, lui en bailloit pour son 
argent, et se prouvera par les dessus dis. 

« Item, Johannet d'Orcival, qui bailla et administra audit 
Mérigot âl pour refaire les cordes de ses arbalestres, qui 
estoient toutes rompues, et samblablement lui bailla et 
administra par nuit plusieurs vivres. 

a Item, Perrotin de Cisternes, de Memac, qui plusieurs 
fois, ou nom et pour Gieffroy Tes te- Noire, est aies es 
bonnes villes enquérir des nouvelles et entreprinses que on 
faisoit contre ledit Gieffroy Teste -Noire, et les lui rappor- 



CHALDSSET. 191 

toit, ou qui le vouloit chevauchier ou autrement grever, 
afin qu'il feist provision au contraire, et aloit descouvrir et 
chevaucher le pays quant lesdis Gieffrojr et Mérigot vonloient 
chevauchier, et aussi leur rapportoit où ils povoient mieulx 
faire leur prouffit. 

« Item, Perrotinde Villevalôs, dudit lieu, estoit son com- 
pagnon et complice ad ce faire, et le scet par le conseil 
Gieffroy Teste-Noire. 

« Item, Jehan Lespicier, de Tuelles, consult de Tuelles 
et ses compaignons consuls, qui depuis ont esté en ladite 
ville, ont esté achater arbalestres à Montpellier pour Gief- 
froy Teste-Noire et ses compaignons, et chascun an iij^ de 
poudre de canon, dont ledit Mérigot avoit sa part. » 

U est assez étrange de voir les consuls de Tulle acheter 
de la poudre à canon pour Mérigot Marchés. Nous ver- 
rons plus loin qu'il comptait des partisans et des amis 
même chez les populations des pays qu'il désolait par ses 
excursions. 

Nous reprenons les dépositions des témoins, et la pre- 
mière nous montrera Mérigot battant monnaie comme le 
roi et au coing du roi : 

« Item, maistre Jehan Le Mège, demeurant à Limoges, 
et iiij ses complices, dont ne scet les noms, mais en y 
avoit aucuns qui estoient religieulx, vestus de drap rous- 
set et un capulaire blanc, et les a veus venir à Chalusset, 
et là forgoient monnoye d'argent au coing du roy, et 
entreprenoient de forger or. 

c Item, Gérart de Serre, capitaine du lieu de Lestranges, 
a communément, durant la fortune Gieffroy Teste-Noire, 
* esté conseillier et espie favorable dudit Gieffroy , et sera 
prouvé par les dessus dis et xx autres hommes qui le ser- 
volent, et ledit capitaine au Roc de Vendes, avec messire 
Guillaume Le Bouteillier. 

a Item, le barbier de Rochefort et son frère le prestre, 
demourans à Clermont, quant il estoit au roi, lui rappor- 



192 CBALUSSKT. 

« 

toient toQt ce que par les gens du pajs 8*entreprenoit 
contre ledit Mérigot. 

• Item, dit que il mon5te^ra et enseignera sans nombre 
des gens du plat pajs qui Tont tousjonrs adTitaiilé. 

a Item, que s'il plaist au roj lui pardonner ce que dit 
est, il fera bon François Géraut du Séel, Denti Marches 
et XXX autres gentilshommes, et feront de moult grans 
prouffis au roj. » 

Uaudition des témoins étant terminée, les juges réso- 
lurent d'en rendre compte au roi. Dès le même jour le 
prévôt du Châtelet fit connaître que la volonté du roi était 
€ qu'on feit audit Mérigot, sur tout luj oj, bon et brlef 
c droit et accomplissement de justice sans nul délaj ; » et 
immédiatement on alla chercher Marchés à la bastille de 
la porte Saint- Antoine où il était, comme le dit Froissart, 
confié à la garde du vicomte d'Acj, pour le conduire à la 
prison du Châtelet : ce qui s^accomplit le 9 juillet 1391 
vers minuit, et deux sergents prêtèrent le serment de 
veiller à sa garde et de faire en sorte que personne ne pût 
parler au prisonnier. 

Nous reprenons les extraits des Registres du Châtelet : 

« Le lundi x" jour dudit mois de juillet. Tan dessus dit, 
par devant monseigneur le pi-évost, présens nobles hommes 
et pui:>sans seigneurs messire Robert de Béthune, chevalier, 
visconte de Meaux, messiro Jehan de Blaisy, chambellan 
du roj , messire Guillaume Le Bouteillier , séneschal de 
Limosin, et messire Béraut du Bois-Rogicr, chevaliers , 
maistres Guillaume Porel, conseiller du roi nostrc sire en 
parlement, Dreux d'Ars, lieutenant dudit monseigneur le 
prévost, Andrieu Le Preux, procureur du roy nostre sire 
oudit Chastellet , Girart de La Haye, examinateur illec, 
et maistre Guillaume Cochetart , notaire du roy nostre 
sire ou bailliage do Saint -Père-le-Mouslier , fu attaint et 
fait venir en jugement, sur les quarreaux dudit Chastel- 
let , le dessus dit prisonnier Mérigot Marchés , auquel 



CHALU8SBT. 19.1 

par ledit monseigpieur le prévost fu dit et commandé que de 
8a vie , estât , gouYernement , maintieng , acointances , 
aliances, féaultés et promesses qull avoit faites, tant aus 
François et aucuns François à lui , 8*aucuns en savoit , 
comme Engleis qu'il avoit en son obéissance , et des 
machinations que faites avoient contre le bien, honneur et 
estât du roj nostre sire, de sa personne, de tous nos sei- 
gneurs et le bien publique du rojaume, il deist la vraje 
vérité, et aussi de toutes choses qui lui seroient deman- 
dées, et de celles qu'il sauroit qui pourroient servir au 
prouffit dudit seigneur, de sondit rojaume et de tout le 
bien publique et à la confusion de son adversaire d*En- 
gleterre. Lequel prisonnier, après ce qu*il ot, sur tout ce 
et autres choses qui lui pourroient venir à cognoissance 
et mémoire , juré aus sains Éwangiles de Dieu dire 
vérité, sans aucune force ou contrainte cognent et confessa 
qu*il est nés du chastel que Ten dit Beaudéduit, à quatre 
lieues près de la ville de Ljmoges , et lequel chastel 
tenoit feu son père en foj et hommaige de Tévesque de 
Limoges qui lors estoit, et lequel de présent il tient, avec 
ses appartenences et appendances, en foj et hommaige 
dudit évesque, et que puis xviij ans ou environ, jcel- 
lui chastel, par le temps des guerres qui ont esté ou pays, 
a esté du tout ars, destruit et abatu, et de présent n*j a 
aucun édifice, mais la place seulement. Et dit que 
sondit feu père, tout le temps de sa vie, fu et a esté bon 
et loyal François, et tenu le parti et bien veuillant du 
roj et de sondit rojaume. 

Cognent avec ce qu'il a un sien frère appelle Tautin 
Marchés , fils de sondit feu père, lequel , tout le cours 
de sa vie, a tenu le parti du roj de France et esté bon et 
lojal François, jusques au temps de l'emprisonnement de 
lui qui parle, qu'il lui a esté rapporté que. pour canse de 
sa prinse, sondit frère s'est tourné Ëngleis et tenu le 
parti d'ioeulx, au temps que lui qui parle, fù prins et arresté 
prisonnier ou pajs de Limosin. 

FEOI88AET. — XXIY. 13 



194 CHALUSSET. 

« Dit qu'il est homme marié et que, puis deux ans a 
ou environ, il a espousée Mariote Marchaise, sa femme, 
de laquele ne sont eneores jssus aucuns enfans. 

« Cognent aussi que, au temps que par le feu roi Jehan 
le pajs de Limosin fu haillié et livré aus Ëngleis, le père 
de lui qui parle, se tourna et print le parti du roj de France, 
et délaissa tout ce qu*il avoit oudit pays de Limosin tenu 
en la subjection desdis Engleis, ouquel temps il qui parle, 
estant en aage de ix ans ou environ, fu par sondit feu 
père baillié en garde à messire Thomas de Roux, cheva- 
lier, tenant le parti d'iceulx Engleis, et avec lequel il 
demeura par l'espace de trois ans ou environ. 

a Dit aussi que icellui messire Thomas, en après ce, bailla 
lui qui parle en garde à messire Gouffier Hélias, chevalier, 
né dudit pais de Limosin et tenant le parti d'iceulx En- 
gleis, avec lequel il demeura deux ans, et tant que  une 
certaine bataille ou assault qui fu au-devant du fort de 
Macère en Ljmosin, que tenoient lors et occuppoient les 
François, icellui messire Gouffier fa tué et occis d*une 
âesche qui lui fu traitte dudit fort. 

a Après la mort duquel messire Gouffier, par aucuns ses 
parans et amis, il qui parle, fu baillié en garde à Richart 
de Neuville , escuïer engleis , lequel il a servi comme 
varlet et portant son bacinet après lui, par Tespace de 
quatre ans ou environ , et tant et jusques ad ce que le 
duc de Lenclastre passa par ledit pays de Ljmosin, ou 
derrenier voyage que il y fist, que par Gérant du Séel, 
escuïer, oncle de lui qui parle, il fu présenté audit duc, 
disant qu*il estoit personne aagée et souffisant pour le ser- 
vir et soy armer, et que à le servir il voulsist lui qui parle 
recevoir, et lui fère faire le serement en tel cas acoustumé, 
auquel duc de Lenclastre, et en sa main, il âst lors sere- 
ment, et par la foy de son corps promist et s'obliga servir 
bien et loyalment le roy d'Engleterre et ledit duc de Len- 
clastre à tousjours mais, envers et contre toutes personnes 



CBALUSSET. iHo 

quelconques, sans soj départir dudit service aucunement 
sans le congié dUceulx ; et de tenir et acomplir sesdites 
foj et serement s obliga, en la main dudit duc de Len- 
clastre, icellui son oncle, par la foy et serement de son 
corps, et sur Tobligation de tous ses biens quelconques , 
corps pour corps et avoir pour avoir. 

« Et dit que, en la compaignie de sondit oncle, et en son 
service soubs lesdis roj d'Engleterre et duc de Lenclastre, 
il fu en service par l'espace de quatre ans ou environ 
avant ce qu'il se armast oncques en nulle manière, en la 
compaignie duquel son oncle, il, puis ledit temps jusques 
environ le jour de Tan derrenièrement passé, qu'il fu 
prins et emprisonné, a continuelment chevauchié, a sui et 
fréquenté les guerres, et que, à une armée ou assemblée 
qui fu au devant du fort de Salignac, il se arma la pre- 
mière fois. Et lors il qui parle, sondit oncle, Pierre Le 
BiernoiSy capitaine de Chalucet, et autres furent prins et 
desconôs par monseigneur le mareschal de Sancerre, et en 
après, par raençon, mis au délivre. 

Dit avec ce, que, depuis celui temps, il a esté prins 
prisonnier, et en fait do guerre, par deux ou trois fois , 
et continuelment en la compaignie, force et ajde desdis 
Engleis s*est tousjours, puis le temps dessus dit, armé et 
porté, grevé et domaigié le roj et son royaume, ou dit 
pays de Lymofin et aillieurs là où il a esté, au mieux 
qu'il a peu et sceu, tant à prendre prisonniers François 
et forteresses, les mettre et composer à ûnances et raen- 
çons , et aussi les pays voisins d'environ ledit lieu de 
Salucet a paytis à son singulier prouifit, et des autres 
prouchains capitaines d'illec environ tenans le parti dudit 
roy engleis, et fait tout fait que l'en puet et doit faire de 
bonne guerre, comme de prendre François, les mettre à 
raençons, prins et pillié sur le pays, mené routes de gens 
soubs son gouvernement par le royaume de France, et 
bouté et fait bouter feux en icellui. 



19(> CHALUSSKT. 

a Item, dit que, pour le seremeot et promeâses dessus 
dis, p^r lui fais audit duc de Lenclastre, ce aussi que 
sondit oncle l'avoit plegié par la manière que dit est cj- 
dessus, espérant au&si que, pour ce qu'il est descort entre 
le roj de France et le roj d'Ëngleterre, et aussi le duc de 
Lenclastre, de la terre dudit pays de Limosin, lequel 
chascun dit à soj appartenir, saichant que Ten traitte de 
la paix d*iceulx deux rojs, considérant en soj que ou cas 
que le ps^s de Ljmosin demourroit audit roj d*Engle- 
terre ou duc de Lenclastre, qu'il leur povoit bien dire et 
monstrer ou faire dire et monstrer comment il a esté 
tousjours bien son obéissant et tenant son parti, le servi 
à son pouvoir le plus diligemment qu*il a peu et sceu, et 
aûn qu*il eust lui qui parle pour mieux recommandé et 
en sa grâce, et lui feist aucuns biens, pour les peines, 
travaux et vexations que prins avoit en sondit service 
faisant, et qu'il avoit et a bien gardé sondit serement , et 
que s'il avenoit que ladite terre et pajs de Limosin retour- 
nast en l'obéissance du roj de France, il convendroit 
que ce feust du consentement dudit roj d'Engleterre et 
duc de Lenclastre, cuidant, par ces causes et mojens, 
estre remis à son premier estât et obéissance dudit roj de 
France, non pinsant ou saichant en ce aucune chose avoir 
mal fait, ne en aucune manière ofTeudu contre ledit roj de 
France, mais pour sauver sondit serement, fait par la 
manière que dit est cj-dessus, se estoit tousjours tenu et 
tenoit en l'obéissance et service d*iceulx Engleis, et les 
conseilloit, confortoit et ajdoit de son povoir, et eust 
aidié tant qu'il eust peu, et jusques en la fin de ces pré- 
sentes trêves faillies, et qu^il eust sceu auquel desdis sei- 
gneurs ledit pajs de Limosin feust appartenu, qu'il eust 
tenu le parti de celui à qui il feust venu et escheu, jà soit 
ce que tousjours il qui parle, eust espérance de s en retour- 
ner en Tobéissance du roj nostredit seigneur. 

a Dit oultre, sur ce requis, que xv ans sont passés et plus 



CBALUSSET. 197 

qti'il ne reœupt Nostr6 Sauveur Jéhtu-Crist, jà soit ce que, 
depuis celui temps, il ait esté par chascun karesme confessé. 

a Item, cogneut que, entre la Toussains et Noël derre- 
nièrement passé, lui qui parle et Ouillaume Remon de Be- 
dos, escuier, estans lors en une forteresse que Ten appelle 
le Bois, près de la rivière de Dourdonne, pburparlèrent 
ensamble de plusieurs choses , entre losqueles xcellui 
escuïer, qui estoit de la garnison du chastel de Cariât, 
dist et enseigna â lui qui parle comment il lui feroit bien 
prendre ledit chastel, et vouloit, se ainsi estoit qu*il feust 
prins, que il déposant en feust seigneur, disant à lui qui 
parlé que, en l'estable où les chevaux dudit Guillaume 
estoient, avoit un très-grant pertuis, qui passoit et jssoit 
au dehors de la muraille dudit chastel, que icellui per- 
tuis il destouperoit et feroit descombrer, et que par illec, 
lui qui parle et autres ses compaignons pourroient entrer 
et faire tout leur plaisir et voulenté d'icellui chastel. 

Item, cogneut que, environ iiij jours après Noël der- 
renierement passé, deux ses varlets, Tun nommé Perrot et 
Tautre Le Monjat, qui venoient tout droit des prisons de 
Ventadour, où ils avoient un pou paravant esté prison- 
niers, distrent, enseignèrent et menèrent de nujt lui qui 
parle espier ledit lieu de Ventadour, en sa compgainie un 
autre sien varlet nommé Robin, lesquieulx advisèrent et 
concourent ensamble que icellui fort estoit prenable par 
eschielement entre le pal et la tour ûeufve, pour ce que 
l'en n*j faifoit point de guet, sicomme sesdis deux variés 
avoient veu et sceu, durant le temps qu*ils avoient esté 
prisonniers oudit lieu de Ventadour. Et celle nujt qu'il 
fut espier et aviser ce que dit est, ne fist autre chose ; mais 
au temps du premier jour de Tan, il qui parle, faisoit son 
assemblée oudit pajs de gens et d'eschièles pour prendre 
ladite place et chastel, s*il eust bonnement peu ; mais il 
fu de ce destourbé et empeschié , parce que alors il fu 
prins et emprisonné par un nommé t*ournemine, et, en 



198 GHALUSSET. 

après ce, baillié et livré par ledit Tournemine audit messire 
Jehan de Blaisi , et par lui admené prisonnier oudit 
Chastellet, ouquel il est de présent prisonnier. 

« Et dit que tous ceulx dudit pays de Limosin tenans le 
parti des Englois qui po voient savoir Tentreprinse de lui 
qui parle, en avoient très-grant joye, et que c'est le fort 
d'environ tout ledit pays de Limosin de la prinse duquel 
ils auroient la plus grant joye. » 

C'est ce même Tournemine que Froissart nous montre 
mettant la main sur Marches , et nous tenons à faire 
remarquer que les Registres du Châtelet rappellent aussi 
Tournemine, quoique les historiens du Bourbonnais aient 
accusé Froissart d'erreur et aient préféré lire Tournemire 
nom que porte un château situé à quatre lieues d'Aurillac. 

Nous poursuivons la série des aveux de Marchés : 

« Item, et avec ce, dit que, puis un an a ou environ, 
lui qui parle et Perrot Le Biernois, capitaine de Chalucet, 
estans ensamble audit lieu de Chalucet, et qu'ils orent 
longuement parlé ensemble, icellui Biernois dist à lui qui 
parle, que par aucuns ses amis, lesquieulx il ne lui voult 
nommer, il estoit ad visé et enseigné comment il pourroit 
avoir et recouvrer le fort de Nonnette, appartenant à 
monseigneur de Berry, en lui desclairant la manière com- 
ment, c'est assavoir qu'il convendroit que de nuyt. et à 
eschièles, Ten entrast xx ou xxx personnes en la basse-court 
dudit chastel, laquelle n'estoit aucuneihent gardée, ou au 
moins n'y avoit nulles guettes de nuyt qui veillassent icelle 
basse-court, et que iceulx hommes se boutassent en certaine 
vielle estable estant en ladite basse-court, en laquelle a 
plusieurs viels fus de queues wides et merrien, et illec se 
tenissent jusques environ après heure de soleil levant, que 
le capitaine et portier d'icellui chastel à oop et à très -grant 
haste mettent ceulx qui ont guettié ycelle nuyt hors dudit 
chastel, et que quant ils ystroient hors d'icellui, le portier 
dudit chastel laisseroit Tuys et guichet dudit chastel 



CHALUSSET. 1^ 

ouvert tout communément , tant et jusques ad ce qu'il 
auroit ouvert la porte dUcelle basse-court pour lesdis 
guetteurs mettre hors, et que sjtost comme iceulx xx ou 
XXX hommes sauroient et verroient que ledit portier se 
seroit trait arrière et eslongné la porte dudit chastel pour 
aler mettre hors jceulx guetteurs, et auroit lessié Puis ou 
guichet d'icellui ouvert, que ils se boutassent, meissent et 
entrassent entre ledit portier et la maistre.-porte dudit 
chastel, par laquelle porte ainsi lessiée ouverte, comme dit 
est, ils pourroient avoir et recouvrer icelle forteresse et 
chastel de Nonnette, sans aucune ofTence ou péril, pour ce 
que dedens icellul chastel ne demoure que pou ou nulles 
gens pour garder icellui chastel. 

« Et dit, sur ce requis, que oncques entre ledit Biernois 
et lui qui parle, de prendre icelle forteresse ou autres 
quelconques, n'ot entre eulx aucune foj, promesse ou 
paction bailliée d'un costé, ne d autre, jà soit ce qu'ils soient 
bienvueill$ins et amis li uns de l'autre, et quMls aient 
enconvenencié de parolles entre eulx non porter ou faire 
guerre li uns à l'autre ; aussi ne s^entredemandent-ils 
aucune chofe. 

a Item, cognoist que, puis iiij ans ençà, un nommé Per- 
rotin Dardies, sergent du conte Dalphin d'Auvergne, et 
gouverneur et receveur des patis voisins, que les habitans 
d*environ paient chascun an à lui qui parle, Ta conseillié 
et aidé, et aussi lui baiUié un bacinet et une espée, et plu- 
sieurs autres choses nécessaires pour vivre, en lui baillant 
Targent ou valeur que lesdites parties povoient valoir. 

a Dit avec ce, lui qui parle, que ou mois d'aoust derreniè- 
rement passé, que Richart Scosse, escuïer, commissaire de 
par le roy d'Engleterre  faire tenir les trêves ou pajs de 
Limosin, vint veoir lui qui parle au Roc de Yendas par 
lui enforcié de nouvel, et que icellui commissaire lui ot 
fait commandement de par le roj d'Engleterre qu*il se 
partist dudit fort, et désemparast icellui, et tenist et gar- 



da0t lesditat trèreii sur peine d'eetre baiij et r^té et 
tenu pour rebelle, dieoMiaeaiit et tnStre dodit roj d*Bii- 
gleterre, et tor Umtes lee «ntree defTeneee que il lui povoit 
ftre et dire, et que iceUd oommiaeaire et requit il qui 
parie de lui monetrer et enaeigner lee gamiioiie qa*il «Tdt 
et eetdent oadit Roc, ieelli commineire diet à pert à loi 
qui parle» tout eeul, qu*il te teaiet fort et ae delMideiit tout 
le mieux qu*il pourroit et eauroit, poli qâ*il ae mettroit 
ea rébellion. Oujee kequelee paroUee, et lum eoidane 
aucunement meeprendre, reu ce que dit lui avait icellui 
oommiseaire, il, depuii iœulx commandemeni à lui fait, 
etaueeileiiommatlentet requeetei dee oAdert du roj 
eetane oudit pale, afln qu^il nddaii icellui fort, a, depuii 
ce, tenu et occupé ledit fort du Roc de Vendae, et jueques 
ad ce que, par certain accort foit entre meeaire le vitconte 
de Meaux et meetire OuiUaame Le fiouteilUer, deeeus nom* 
méi, ou nom du roj, et lui, il t'eut partis dtœllui fort* et 
Ta mia et bailllé en Tobéitiance du roj. 

t Dit oultre que^ deux au a on entiron, il fuy dire, n*eit 
reoord du nom dea përa<mne8^ que un nommé Eliot Le 
Yaaaal, escuier tenant la forteresee d*Algonde, eoubs la 
Dourdoigne, avoit offert à livrer icelle forteresse à Guil- 
laume de Campane, capitaine de Cariât ; mais il ne scet 
par quel manière, ne comment. Et dit, sur ce requis, que, 
entre lui et ledit de Vassal, d'icelle forteresse ou autres 
quelconquea, n'ot oncques parolles entre eulx. 

• Item, cogneut que, environ xv jours avant Noël der- 
renièrement passé, il qui parle, par rennortement d'un 
aien variêt, appelé Robin Le Oalois, et lequel estoit un 
po paravent revenu du pajs d'Arragon, en la compaignie 
du conte de Charrolois, advisa qui parle de la manière 
comment il pourroit prendre le -fort du Merle, estant oudit 
paja, par Tennoriement duquel il et autres ses variés en 
sa compaignie, ou temps deaaus dit, environ mînujt, mon* 
tèrent et eachelèrent deux dea fors dudit lieu du Merle, et 



CHALUSSET. 201 

commençoyent à vouloir escheler le tiers et derrenier fort 
d'icellui ; mais par cas d'aventare, aucan des geus dudit 
fort fist cheoir un grant bacin contre terre , qui fist 
moult grant noise, par laquele noise ceulx qui faisoient 
le guet en icelle forteresse, se es veillèrent et commen- 
cèrent à faire moult grant crj et bu , pour doubte et 
paour desquels, et que il et ceulx de sadite compaignie ne 
feussent veus, apperceus et cogneus, il et sesdis compaignons 
se treyrent et jssirent bors de toutes icellea forteresses 
ainsi par eulx eschelées, comme dit est ; et pour doubte 
aussi qu'ils ne feussent prins, poursuis et aconceus , lais- 
sèrent audit lieu du Merle leurs escbièles et autres habi- 
lemens par le mojen desquelx ils avoient fait ledit eschie- 
lement. 

« Item, cogneut que, viiij ans a ou environ, il ot premiè- 
rement cognoissance du seigneur de Vauxeaux, demeurant 
près d'Orival, appelle Guillaume Treuquie, lequel vint veoir 
plusieurs fois lui qui parle au Roc de la Borde, que tenoit 
lors et occupoit icellui Mérigot déposant ; et lequel de 
Yausseaux, environ la Toussains derrenièrement passée, 
autrement du temps n'est record, demanda à lui qui parle 
s'il vouloit prendre le fort de Montrlgnon, et il lui en£(èi- 
gneroit, ou à ses gens pour lui, la manière comment Penle 
pourroit faire, disant que, à quatre brassées près de la 
maistre-porte dudit chastel, et au costé senestre, avoit et a 
une fanlce porte, laquelle de présent est murée, et contre 
laquelle a une grant vielle sale par dedens , par laquele 
porte, et à bien petit d'ajde et de peine, il pourroit entrer 
en icellui fort ; et ne lui pourroit Ten meffaire, pour ce 
qu'il j a une grant arche de pierre au-dessus. Et lequel de 
Yausseaux lui promist par sa foj et serement le aidier, 
conforter et conseiUier en ce. Et, en persévérant en ce, 
prindrent ensamble certaine journée en un lieu dont il n'est 
record, auquel jour et lieu^ il qui parle envoya un nommé 
Ferrando et un autre ses serviteurs, autrement n est record 



202 CHALUSSET. 

de lears noms, pour veoir et adviser jcelle place et le lui 
rapporter^ en la compaignie dudit de Yausseaux. Lequel et 
lesdis serviteurs de lui qui parle, se assemblèrent au lieu 
que prins , dit et nommé avoient : mais pour aucunes 
causes et empeschemens qui lors survindrent, n*e8t record 
quels, ils 8*6n retournèrent sans autre chose faire, et ne 
alèrent aucunement veoir, ne adviser icellui fort. 

a Item, dit que ledit de Yausseaux, paravant ce que dit 
est, a mené et guidé il qui parle en plusieurs lieux par le 
pays d'Auvergne, en sa compaignie Jennequin TEngleis, 
connestable du Roc du Sap , et Gouin de Seterées et 
autres, juques au nombre de x à xij personnes, et ont aie 
le grant chemin au-dessoubs de Montrignon ; et que quant 
icellui de Yausseaulx ot mis au grand chemin lui qui parle 
et ceulx de sa compaignie, pour eulx en aler où ils vou- 
loient aler, et qu'il fu environ Taube du jour, icellui de 
Yausseaux et autres, pour doubte qu'ils ne feussentcogneus, 
leissojent lui qui parle et sesdis compaignons, et s'en 
retournèrent leur chemin là où bon leur sambloit. 

a Et dit, sur ce requis, que audit de Yauxeaux il a plu- 
sieurs fois promis lui faire grant quantité de biens , et 
aussi aucunes fois lui a donné le tout ou partie des patis 
que lui qui parle, prenoit sur la terre d'icellui de Yaus- 
seaux. 

« Dit avec ce, que les trêves qui sont entre les deux roys 
sont grandement domagables au roj de France et à son 
royaume, parce que ou pays d'Engleterre a très-grant 
famine, et que, durant icelles trêves, les Engleis se sont 
fort avitailliés des biens creus et estaiis ou royaume de 
France, et que aussi plusieurs marchans de France en y 
ont fait mener très-grant quantité ; et scet ces clioses par 
plusieurs Engleis et François , des noms desquieulx il 
n'est record, qui le lui ont dit. 

(c Item, dit que, un an a ou environ, le duc de Lenclastre 
lui envoya certaines lettres closes en son nom, qui lui 



CHALUSSËT. 203 

furent présentées par messire Richart Credo , chevalier 
engleis ; et contenoient icelles lettres , sicomme il se 
recorde, que il qui parle, se tenist bel et bien, ainsi qu*il 
avoit acoustumé de faire, et se gouvernast et gardast ses 
forteresses au mieulx qu'il pourroit et sauroit, et que, les 
trêves faillies, il passeroit la mer et entreroit ou royaume 
de France à très-grant puissance, sans aucune faulte. Et 
dit, sur ce requis, qu'il ne lui escripvoit autre chose dont 
il soit record, ne aussi en quel partie du royaume il des- 
cendroit. 

(( Item, scet que, se xij'' hommes d'armes et iij*' arbales- 
triers estoient ou pays de Gulenne et tenoient les champs 
par un an, ils ne trouveroient homme nul oudit pays qui 
les combatist, s'il ne survenoit é Tayde d'icellui pays, par 
le roy d'Engleterre ou le duc de Lenclastre, secours et 
ayde d'autres gens. 

a Item, scet que, se le roy de France ou aucuns ses ofSciers 
aloient oudit pays de Ouienne acompaigniés desdites gens 
d armes et arbalestriers, il a oudit pays cent forteresses, 
que grandes que petites, lesqueles, soubs umbre de ce qu'ils 
se pourroient excuser par devers les Englès qu'ils se 
seroient rendus François, pour la doubte et paour d'iceulx 
et qu'ils ne destruisissent eulx et leurs biens, se rendroient 
voulentiers François, sans aucune force ou contrainte leur 
faire. 

(( Item , scet par aucuns Englois dudit pays de 
Guienne que, les trôves faillies, et le roy de France ou 
ses gens pour lui se boutent et mettent fors les premiers 
oudit pays de Guienne, qu'ils feront en ycellui pays et 
auront toute tele obéissance qu'ils vouldront, et ne trou- 
veront homme nul dudit pays qui les combate. Et se 
ainsi n'est fait, et les Engleis se mettent aussi samblable- 
ment les premiers oudit pays de Guienne, ils tendront 
icellui pays en très-grant subgection, et feront et porte- 
ront moult de domaige à ceulx du pays d'ilec environ 



304 CHALUSSET. 

tenans lé parti et bienveuillant du roy et de Bon rojaume. 
Et ne scet) sur ce requis , nommer les {personnes qui le 
lui ont dit, mais il est tout commun oudit pajs. 

« Item, dit qu'il scet du duc de Lenclastre et autres 
gens du pays d^Engleterre qui lui ont dit, et des noms 
desquieult il n*est record, qu'ils aimeroient mieux corn- 
batre le roy de France en son royaume atout x"^ bacinets 
et v^ archiers, qu'il ne feroit combatre les François ou 
pays d*£ngleterre à xx"> Engleis contre x" François ; car 
tousjours sont les François tels comme ils ont tousjours 
esté François, et les Engleis sont Engleis comme ils ont 
acoustumé d'estre. 

a Item, dit que un nommé le bourc de Malenoontre, 
duquel est faite mention es articles cy-devant escrips, a 
eu de lui qui parle, pour paiement et salaire des vivres 
et services que fais lui a, en lui administrant Vivres et 
faisant administrer par ses gène, lui estant ad Roc de Ven- 
das, plusieurs paiemens des patis dudit pays de Limosin 
composé à lui qui parle, et n'est record jusques à quel 
somme. 

« Item, et que Bertrandon de Yez, capitaine de Rceho- 
fort, escript en yceulx articles, lui envoya audit Roc de 
Yendas, de sa voulenté, et sans ce qu'il feust envers lui, 
pour cause de patis ou autrement, tenu en aucune ma- 
nière, trois sommes dô fèves, paravant que Pen meist le 
siège au-devant de lui. 

d Item, dit oultre et par dessus ce qu'il a dépposé, que à 
Guillaume Constans , demeurant au Pont-Gibaut , en 
récompensation des services, dons et biens que fais lui a, 
il qui parle, lui a, aucunes fois et par divers intervales de 
temps , donné le prouffit quMl lui povoit compéter et 
appartenir, pour cause de patis, en aucunes paroisses 
d'iceliui pays composé à lui, et aussi lui a administré et 
baillié par plusieurs fois dagues, espées, bacinès et autres 
armeures et chevaux. 



CHALUSSBT. 205 

(( Item, cogneut que, quant les trêves furent criées et 
publiées oudit pajs de Limosin, il^ en obéissant aus cris 
et ordonnances sur ce faites, se parti et vuida de toutes 
les forteresses qu*il tenoit et occupoit oudit pajs, et les 
mist en l'obéissance du roy de France et autres, ainsi 
comme par ceulx qui ordonnoient et faisoient garder et 
maintenir icelles trêves, fu dit et ordonné. 

tt Item, cogneut que depuis lesdites trêves, par la manière 
que dit est, il, pour ce qu*il ne savoit où se logier, et 
n*avoit aucune forteresse ou retrait pour soj retraire, 
enforça et ûst emparer et fortefier la place et lieu du Roc 
de Yendas seulement ; et que, pour ce que par le conte 
d'Armignac lui est deu certaine et grant somme d*argent 
pour son service par lui fait ou voyage d*Arragon, ou 
service dudit conte, a tenu ledit fort pour soj récompen- 
ser sur icellui et ses hommes, et lequel fort il a depuis 
rendu et mis en Tobéissance du roj, et baillié la possession 
d*icellui à messire le visconte de Meaux et messire Guil- 
laume Le BouteiJlier dessus dis. 

Cogneut avec ce, que, environ an et demi a, icellui 
conte d'Ermignac, par ses lettres closes, sêellées de son 
séel, manda lui qui parle qu'il venist parler à lui au fort 
de Rodés, et lesqueles lettres lui furent apportées par 
Gaillart de Bessjnes, séneschal de Rouergue , auquel 
mandement il qui parle ala audit lieu de Rodés, et là 
trouva ledit conte accompaignié dudit séneschal et de 
Gaillart de Wibarc, bourgois de Rodés, et d'autres che- 
valiers et escuïers. Lequel conte trait & part lui qui parle, 
et, en la présence d'iceulx séneschal et Gaillart, requist 
lui qui parle qu'il feust son homme, et lui feist serement 
de le servir contre tous qui pevent vivre et morir, et qui 
mal lui vouldroient faire et porter, excepté contre le roj 
d^Engleterre ; et oultre, lui accorda et consenti qu'il peust 
faire son prouffit partout là où il porroit et sauroit, sauf 
en sa terre. Et afin qu'il lui tenist ses fo^ et serement, lui 



!206 CHALUSSET. 

promist donner la ville et cbastel de Saint-Geniers, soubs 
la rivière d'Oc ; et tient que icellui fort fa baillié audit 
conte par le roj de France, ne scet la cause pourquoj, 
avec environ Hj** livres de rente appartenans et appen- 
dans audit chastel, et quatre mil frans en or comptant. 
Ouje la requeste duquel conte, et dons à lui fais par 
icellui, il qui parle, Ôst le serement dessus dit audit conte ; 
et, ce fait, par icellui conte ou ses gens lui fu baillée la 
possession et saisine des ville et chastel dessus dis et ses 
appartenances, et, avec ce, lui fu baillié en chevaux la 
value de mil frans : par lequel moyen il qui parle, a servi 
ledit conte d'Ërmignac ou vojage d*Arragon au mieulx 
qu'il a peu et sceu ^ et duquel vojage, pour ses gaiges et 
ceulx de sa compaignie, lui est deu par ledit conte d*Er- 
mignac grant quantité .d'argent, et aân d*estre de ce 
récompensé, il avoit fait édifier ledit Roc. » 

Il résulte d'un acte publié par dom Yaissette que les 
relations du comte d'Ârmagnac avec Marchés furent pen- 
dant quelque temps trës^intimes. Le discord ne commença 
que lorsque le comte d'Armagnac refusa de pajer ce qu'il 
devait au chef de compagnie. 

« Cogneut aussi, sur ce requis, que par aucun des ser- 
viteurs du seigneur de Mont-Rodas, des noms desquieulx 
il n'est reaord, lui estant oudit fort du Roc de Vendas, 
lui ont esté bailliées et livrées, pour son argent, plusieurs 
espées et dagues, et, avec ce, lui ont promis en baillier 
toutes fois qu'il en vouldroit avoir pour son argent payant. 

(( Et dit que autre chose du fait d'entre les François et 
les Englois ou aliances, il ne scet autre chose que dit a 
cj-dessus. 

« Dit oultre, sur ce requis, que depuis le temps dessus 
dit qu'il se commença à armer et tenir le parti des Engleis, 
il, par plusieurs fois, en la compaignie de plusieurs 
Engleis, de gens des pays d'Auvergne et de Limosin, a 
suy et fréquenté routes de gens d'armes, et mené routes 



CUALUSSET. â07 

de gens par les fins et mettes du royaume de France , 
prins et aidié à prendre et espier les forteresses dessus 
dites, et aussi prins chevaliers, escuïers, gens de commun, 
beufs, vaches, moutons et tous vivres, en la terre du 
roj et en son rojaume, rençonné et bouté et fait bouter 
feux en plusieurs lieux oudit rojaume. » 

Ainsi se termina la confession de Marchés. Ce qu il avait 
révélé sur les projets du duc de Lancastre, ne pouvait le 
sauver, et sa condamnation ne se fit point attendre. 

« Après lesqueles confessions ainsi faites par ledit Méri- 
got, prisonnier, le mardi ensuivant, xj* jour dudit mois 
de juillet. Fan dessus dit, par devant monseigneur le pré- 
vost, présens nobles hommes messire Robert de Béthune, 
visconte de Meaux, messire Guillaume Le Bouteillier, mes- 
sire Borart du Bois-Rogier, messire Jehan de Blaisj, 
chevaliers ; maistres Guillaume Porel, Nicole de Bujen- 
court, conseillers du roj nostre sire en parlement, Dreux 
d*Ars, lieutenant dudit monseigneur le prévost, Andrieu Le 
Preux, procureur du roy nostre sire en Chastellet, Girart 
de La Haye, examinateur illec, et Guillaume Cochetart, 
notaire du roy nostre sire ou bailliage de Saint- Père-le- 
Moustier, fu attaint et fait venir en jugement, sur les 
quarreaulx dudit Chastellet, le dessus dit prisonnier Méri- 
got Marchés, lequel, sans aucune force ou contrainte, et 
après ce qu il ot juré aus sains Ewangiles de Dieu dire 
vérité, continua et persévéra es confessions cy-dessus 
escriptes, par lui autresfois faites, lesqueles lui furent 
leues mot après autre, et afferma par serement les fais 
contenus en icelles, et tout ce qui cy*dessus est escript, 
par lui avoir esté fait, commis et perpétré, non cuidant 
aucune chose mesprendre ou offenser contre la magesté 
royal, espérant, comme dit est cy «dessus^ que, se le pays 
de Limosin, par le traittié de la paix que l'en espère qui 
se doit faire entre les deux roys, est rendu aus Englois ou 
au duc de Lenclastre, que tousjours il, par ce, demourast 



â08 CHALUSSET. 

en sa bonne grâce et amour ; et s'il advenoit que ledit 
pajs feust et demourast au roj de France, que tout ce qui 
par lui avoit esté fait, lui seroit pardonné, remis et quittié 
par un chascun desdis rojs, et que, par ce moyen, il 
auroit sa paix et pourroit demeurer seurement avec lequel 
que bon lui sembleroit. Et néantmoins dit, sur ce requis^ 
que plustost il eust prins et tenu le parti du roj d*£ngle- 
terre et ses aliés que celui du roj de France. Et ne voult 
autre chose cognoistre ou confesser, et, pour ce, fu fait 
remettre à part sur lesdis quarreaux. 

« Et^ ce fait, par ledit monseigneur le prévost demandé 
fu ausdis présens conseillers leurs ad vis et oppinions com- 
ment Ten avoit à procéder contre ledit Mérigot, prison- 
nier, et s*il j avoit cause assez contre ledit Mérigot par 
quoj Ten le deust justicier, et qu'il eust desservi mort, et 
aussi s'il avoit assez confessé et dit tout ce qu'il povoit 
savoir, pour le bien publique, du pays de Limosin et 
autres lieux voisins, à l'onneur du roy et au prouffit de 
son royaume. Tous lesquelx, veu que par iceulx cheva- 
liers fu tesmoignié, et par leurs seremens, que au temps 
qu'ils ont esté oudit pays de Limosin, es frontières dudit 
pays, pour deffendre icellui et résister à la maie entre- 
prinse dudit Mérigot, Perrot Le Biernois et autres ses 
complices, et mesmement durant le temps qu'ils ont esté 
et tenu siège au-devant de lui à la Roche-de-Vendas , 
icellui Mérigot tousjours a esté pourveu et avitaillié de 
vivres par aucunes gens du pays, dont ils ne povoient 
savoir la vérité, ne en avoir la cognoissance, et qu'ils 
espèrent mieulx que autrement que par aucuns grans voi- 
sins dudit pays icellui Mérigot fu et a esté visité, con- 
forté, conseillié, pourveu et avitaillié de vivres et autres 
choses nécessaires pour le fait de la guerre et à sa def- 
fense contre eulx et ceulx de leur compaignie qui estoient 
audit siège, délibérèrent et furent d*oppinion que pour 
en savoir plus à plain par sa bouche les noms d'iceulx , 



CHALUSSET. r209 

avec les aliances» foj et promesses qu'il avoit à eulx, et 
des dons par lui à eulx fais, s^aucuns fais en avoit, et des 
autres crimes et délis que fais avoit , sicomme il est 
voix et commune renommée oudit pajs de Limosin que 
icellui prisonnier est chargé d'avoir tué et occis de sa 
main plusieurs François, puis le temps desdites trêves 
criées oudit pays, et d avoir fait sauldre les François, ou 
aucuns de ceulx que prins avoit, oudit Roc-de-Vendas ou 
val d'icelle Roche, par quoy ilz estoient murdris et 
affolés, icellui Mérigot feust une fois questionné pour 
savoir qu'il vouldroit sur ce dire : ausqueles oppinions 
ycellui monseigneur le prévost s'accorda, et ainsi le pro- 
nonça. 

tt En entérinant lequel jugement, ledit monseigneur le pré- 
vost âst venir par devant lui le dessus dit prisonnier Méri- 
got Marchés^ et, après plusieurs interrogatoires à lui faites 
sur la manière des foj et serement , et aussi des aliances 
qu'il puet avoir et a à aucuns gens tenans le parti et bien- 
veuillans du roj nostre sire, lequel ne voult autre chose 
cognoistre que dit est cj-dessus et escript ; et, pour ce, 
fu despouillié tout nu, mis, Ijé et estendu à la question 
de la coustepointe sur le petit treste^u ; et^ avant ce qu'il 
feust aucunement tiré, ne jette eaue sur lui, requist instam- 
ment que Ten le meist jus d'i celle question, et il dirolt 
vérité. Si fu mis hors d'icelle question et deslié ledit Méri- 
got, prisonnier, du commandement dudit monseigneur le 
prévost ; et, en après ce qu'il ot esté au feu et se choffe, 
fu ramené en jugement sur les quarreaux dessus dis. 
Ouquel lieu, sans aucune force ou contrainte de gehine, 
icellui prisonnier, après ce que de rechief il ot fait sere< 
ment aus sains Éwangiles de Dieu dire vérité de tout ce 
qu'il avoit fait, et aussi de tout ce qu'il en sauroit, sup- 
posé ores que l'en ne lui en demandast ou deist aucune 
chose ; et, en persévérant et continuant es autres confes- 
sions cj-dessus escriptes, par loi autrefois faites, et ooltre 

FROISSART. — XXIT. 14 



210 CHALUSSBT. 

et par-dessus icelles, cogneat et confessa que un nommé 
Jehannot Dordades, famillier et serviteur du conte Dal- 
phin, lui a plusieurs fois vendu, baillié et livré haches, 
arbalestres, bacinets, espëes et tous autres harnois de 
guerre, tant pour hommes que pour chevaux, desquieulx 
il a baillié Fargent audit Jehannot paravant les trêves 
derrenières et durant ces présentes trêves. 

a Cognent aussi que, sept ans a ou environ, ledit conte 
Dalphin, par unes lettres de sauf-conduit, envoya querre 
lui qui parle, et lui manda qu*il venist parler à lui en son 
hostel, à Ardes en Auvergne, avecques lequel il qui parle, 
puis ledit temps, a continuelment, par chascun an une 
fois, beu et mengié en son hostel. Et par lequel conte, 
aûn que lui qui parle, ne dégastast sa terre, son pays et 
ses hommes, durant le temps dessus dit, et afin que les 
gens d'icellui pays peussent dire à tous qu'ils feussent des 
patis composés et raençonnés audit Merigot, lui fu lors 
premièrement, et depuis tousjours, par chascun an et par 
trois quartiers de Tan^ à chascun d'iceulx quartiers, paie 
la somme de xiijj ^ frans, une pièce de cire , une pièce de 
satin et douze aulnes de drap, d'une part ; et pour la 
terre de Blaisve, estant oudit pays dudit conte Dalphin, 
et appartenant à une dame de religion, parente dudit 
conte Dalphin, il qui parle, par un chascun d'iceulx sept 
ans, a reçu par manière de patis raençonné, et par la main 
dudit conte ou ses commis et députés, soixante frans , 
parmi payant lesqueles raençons ou patis, il qui parle, n a 
aucune chose mesfait, prins, pillié, robe ou couru la 
terre dudit conte Dalphin, mais icelle lui a gardée à son 
povoir du mieux qu'il a peu et sceu. » 

Ce dauphin d^Auvergne qui chaque année buvait avec 
Marchés, était Béraud'll surnommé le Grand, dont la fille 
avait épousé le duc de Bourbon. 

a Cognent avec ce, il qui parle, que un pou paravant les 
sept ans dessus dis, à Tayde d'aucuns ses gens et allés, 



CHALUSSBT. 211 

prindrent de fait le chastel de Marqueux, appartenant 
audit conte Dalphin, ouquel, sicomme il fu lors dit, avoit 
bien, tant en jojaalx d*or, d'argent, reliques, or et argent 
monnojé, comme autres ustencilles et mesnaiges d'ostel, 
la value de xxx"* livres ou plus. Tout lequel chastel, 
ensamble tous les biens qui dedens estoient, il qui parle, 
délaissa audit conte , pour l'onneur de lui, parmj la 
somme de iiij°* frans en or comptant, qu'il en receupt, 
et deux coursiers ou pris de v® frans, xxv draps de soje, 
deux houppelandes nuefves fourrées d'escureux et xx mars 
en vaissèle d'argent, que icellui conte lui envoya. Et par- 
tant, lui qui parle et ceulx de sa compaignie se départirent 
dudit fort et le rendirent audit conte ou ses gens, par la 
fourme et manière que dit est cj-dessus. £t dit que tout 
ce qu'il a fait de mal contre le roy de France et son 
royaume, il a cogneu et confessé ; et autre chose, ne plus 
que dit est, ne sauroit dire. Et, pour ce, fu fait remettre 
en la prison de laquele il avoit esté attaint. 

« Oyes lesqueles confessions d'icellui Mérigot, prisonnier, 
et lesqueles furent leues mot après autre en Pan et jour 
dessus et derrenièrement dis, et en la présence des conseil- 
liers et assistans cy-dessus escrips et nommés, ledit mon- 
seigneur le prévost demanda à icoulx conseilliers dessus 
nommés qu'il leur sambloit bon d'estrefait dudit prisonnier, 
comment l'en avoit à procéder contre lui, se il seroit 
plus mis à question, et s'il avoit assez cogneu par quoy 
il deust estre condempnés à soufGrir mort, et quele. Tous 
lesquieulx furent d'oppinion qu'il ne feust plus questionné, 
et que, attendu ce que il est nés du royaume de France, 
que ses feu père et Mathi Marchés, escuïer, son frère, 
et autres ses amis, ont tous les jours de leurs vies tenu 
le parti du roy nostre sire et de son royaume, au veu et au 
sceu dudit Mérigot , lequel ils n'ont aucunement peu 
retraire à eulx, sicomme icellui Mathi a rapporté et 
dit ausdis chevaliers, qui ainsy le afferment par leurs 



'ili CHALUSSBT. 

seremens ; que au temps qu'il se arma premièrement, il 
estoit aagiés de xv à xvj ans, et, par ce, povoit bien 
avoir advis et conseil à sondit feu père, à son frère et 
à ses oncles et autres parens et amis estans et demourans 
oudit pajs de Ljmosin, et bienveuillans du roy nostredit 
seigneur, s'il eust bien fait ou non de tenir le parti d'iceulx 
Englois ; que, par sadite confession, il a moult de fois esté 
en sa possibilité de soy traire devers le roy et tenir son 
parti, s*il eust voulu ; mesmement que, par sa confession, 
il a mené routes de gens d'armes et esté le chief d'eulx ; 
ce aussi qu'il cognoist et advoue à tenir de Tévesque de 
Limoges tout ce de terre, rente et revenue qui lui eschei 
par la mort de sondit feu père, lequel évesque tient 
nuement en foy du roy nostre sire ; les chevauchées, 
armées, roteries et larrecins, feux boutés, prinses de gens 
tenans le parti du roy nostre sire et de son royaume, et 
des prinses de villes et de chasteaolx ; que par sa confes- 
sion appert qu'il a conquestés, avant icelles trêves entre 
les deux roys et durant icelles trêves, plusieurs forte- 
resses , et aucunes desqueles , qui estoient lors siennes, 
il a delessiées ; ce aussi que , durant icelles trêves , et 
oultre et par-dessus les deffenses et commandemens & lui 
fais, tant par le roy nostre sire ou ses gens, commis et 
députés, comme par le roy d'£ngleterre et ses commis, 
il a édiâé, emparé et fait fort le Roc de Yendas , et 
lequel , contre leur voulenté, il a détenu et fait guerre 
contre iceulx et le pays d'environ ; les rebellions et déso- 
béissances par lui faites et commises contre lesdis roys 
de France et d'Engleterre , piUeries, roberies et dépré- 
dations que faites a par la force et oultrage, sans cause 
et raison, contre le roy nostre sire et ses subgets ; que 
audit prisonnier, qui n'est pas chief de guerre , le roy 
n'a aucune guerre formèle ou deffiances précédans, mais 
par manière de traïson veult prendre, exiger et lever en 
ton royaume patis et raençons, comme desjà a fais depuis 




« 



CBALUSSET. 313 

le temps d*icelies trêves criées, et pendant ce que les 
chevaliers dessas dis pour le roy nostredit seigneur ont 
mis le siège au-devant de lui, lequel à force il a rendu 
au roj ou ses commis, comme dit est ; et quejà soit ce 
qu'il n*eust aucun retrait oudit pajs, toutesvojes chascun 
jour il couroit raençonner, pilloit, buvoit, mengoit et se 
gouvernoit, lui et ses gens et allés, sur le roy nostredit 
seigneur et ses hommes et subgets ; attendu aussi les per- 
sévérations et continuations des crimes, excès , aguès 
appensés et autres délis cy- dessus escrips, fais par ledit 
prisonnier, èsquels il , de son povoir, vouloit persévérer , 
le serement aussi par lui fait ausdis duc de Lenclastre et 
conte d*Ermignac , Taffection singulière quUl a volt à 
yceulx contre le roy de France nostre sire, qui est droi- 
turier seigneur et naturel, et dequel terre et royaume il 
est nés et subget ; considéré aussi Taage que ledit prison- 
nier avoit au temps qu'il dist qu'il fu btillié à servir un 
Engleis ; lesqueles choses et chascune d'icelles 11 a faites 
contre le bien publique et utilité du roy nostre sire ; déli- 
bérèrent et furent d'oppinion qu'il estoit très-fort traître 
dudit seigneur et de son royaume, et un très-fort larron, 
murdrier et bouteur de feux, et que, comme tel, il avoit 
desservi à estre exécuté solempnelment , pour ce qu'il 
est nobles homs et de noble ligniëe ; et afin qu'il en soit 
perpétuel mémoire , et que tous autres y preignent exem- 
ple, en la manière qui ensuit, c'est assavoir : que icellui 
Mérigot, prisonnier, soit trainé sur une claye, comme 
gentilhomme, et, en après, assis en hault sur un hais mis 
au travers des paumeles d'une charrette, et que, à trom- 
pes cornans, il soit menés tant es haies de Paris comme 
aillieurs, aus notables portes de la ville de Paris, et 
èsqueles haies icellui Mérigot feust décapité , et la teste 
mise au bout d'une lance sur Teschaffaut ; en après les 
quatre membres d'ioellui pendus aus quatre {lortes d'îcelle 
ville de Paris, et le corps dudit Bférigot pendu à la justice 
du roy nostredit seigneur^ à Paris% 




m CHALUS8BT. 

« Veu lequel présent procès et oujes icelles oppinions, 
ledit monseigneur le prévo&t condempna icellui Mérigot, 
prisonnier, à estre excecuté par la manière que dit est, ou 
jour de demain, heure deue et compétente. 

« Ouquel jour de demain, qui fu*le mercredi xg* jour dudit 
mois de juillet, Tan dessus dit, par devant monseigneur 
le prévost, présens les dessus dis viscontc de Meaux, 
messire Guillaume Le Bouteillier, maistres Guillaume Porel 
et Robert Broisset, conseilliers du roj nostre sire en par- 
lement ; Béraut Brisson, esleu à Paris sur lefait desajdes ; 
Jehan Truquan et Dreux d*Ars, lieuxtenans dudit monsei- 
gneur le prévost, et Hutin de Ruit, examinateur de par le 
roy nostre sire ou Ghastellet de Paris ; fu attaint et fait 
venir en jugement, sur les quarreaux dudit Ghastellet, le 
dessus dit prisonnier Mérigot Marchés, lequel, après ce 
quMl ot juré aus sains Éwangiles de Dieu dire vérité des 
' choses qui lui seroient demandées, oultre et par-dessus ce 
que confessé a cj-dessus, dist et a/ferma par son serement, 
et requis par ledit monseigneur le prévost de dire queles 
pactions, fois, lojaltés, promesses, seurté, accointance et 
afBnité il a aus chevaliers et escuïers par lui offert , et dit 
et soj fait fort qu'ils cautionneront et piégeront jcellui 
Mérigot corps pour corps et avoir pour avoir, de tenir fer- 
mement et acomplir les offres et promesses par lui faites, 
contenues et desclairées es articles cy-dessjs escrips ; que 
à iceulx chevaliers et escuiers par lui nommés, en la fourme 
et manière que escrips sont, il n'a aucunes pactions, foy 
baillée ou promesses quelconques, par quoj il se asseure en 
eulx de le plegier des offres et promesses par lui faittes, 
mais seulement se asseure et affie en jceulx, pour ce que 
la plus grant et saine partie d'iceus sont , li uns son frère, 
les autres ses oncles, serourges, cousins germains, remués 
de germain, et autres amis en mendre degré de ligne de 
lui qui parle, et de Marie, sa femme et espouse, sans ce 
que oncques il requist iceulx ou aucun d eulx de le plesgier 



CHALUSSËT. 218 

par quelque manière que ce feust, ne aussi, alors qu'il estoit 
demeurant au pays, il ne pensoit point d'avoir à faire ou 
besoignier d aucun plesge, et ne cuidast en nul jour de sa 
vie venir à Testât et fin où il est de présent. 

« Item, fu jcellui Mérigot requis par ledit monseigneur le 
prévost qu'il enseignast et deist quele chevance il avoit et 
où elle estoit, et que le roj avoit voulu et ordonné que sur 
ses biens, pourveu qu'il enseignast iceulx et deist la vérité 
là où ils estoient, il feist de sesdis biens tel testament que 
bon lui sembleroit. Lequel Mérigot, après ce qu'il ot juré 
de recbief aus sains Ewangiles de Dieu qu'il diroit vérité, 
dist et afferma par son serement que en sa possession, ne 
de sa femme aussi, il ne scet denier, ne maille en argent 
comptant, et qu'il ne sauroit où prendre, ne faire prendre, 
ne enseignier argent, ne chevance qu'il eust pour faire tes- 
tament, et que s'il en faisoit aucun, si ne le sauroit-il de 
quoj le faire et acomplir, jà soit ce qu'il ait assez de biens 
montans à la somme de viij ou iz mil frans, tant en or 
comme en vaisselle d'argent et en jojaux, lesquieulx il 
seul a mis et mucés si secrètement, et en plusieurs lieux 
et places divers, que nul autre personne que lui qui parle, 
ne le sauroit où prendre, ne trouver iceulx. Et lesquieulx 
ses biens il qui parle, c'est assavoir environ de cinq à six 
mil frans, tant en escus que en frans, il qui parle a mucés 
et mis en petis coffres ferrés es rivière de Venves, près 
d^ Arches, à une lieue au-dessus d'icelle ville et de ladite 
rivière, du C04té de devers le pays d'Auvergne. Et ne les 
sauroit autrement enseignier, parce qu'il n'y a mis aucun 
merc à l'endroit, et aussi que le cours d'icelle rivière va et 
court par-dessus iceulx coffres. 

Dit avec ce, que dedens icelle rivière, et aussi près et 
sur les rivages d'icelle, il a mucé et bouté, tant en plas, 
escueles, couppes couvertes, cuiUiers et aiguières d'argent, 
compris en ce environ Ix ou Ixx mars d'argent ; et que il 
qui parle, laissa par devers sa femme, quant il parti derre- 



216 CHALUSSBT. 

nierement d'elle, environ iij® et Ixx mars de vaisselle d'ar- 
gent, toute laquele il a telement mucée, que nul que lui 
qui parle ,ne le pourroit ou sauroit trouver, comme dit a 
de Tor et argent par lui mis en sesdis coffres.... 

« Dit avec ce que par devers sa femme sera trouvé par 
escript en un mémoire tout Targent par lui preste tant aux 
Engleis comme aux François.... 

a Après lesqueles choses ainsi faites, ledit monseigneur le 
prévost, en la présence des conseilliers dessus nommés, et 
oudit jour d'uj xij* jour dudit mois de juillet. Tan dessus 
dit, dist et prononça, en la présence dudit Mérigot, prison- 
nier, le jugement ou jour d'jer contre icellui prisonnier 
conseillié. Et atant fu icellui Mérigot mené à son derrenier 
tourment, et ledit jugement exécuté ; et illec âna ses der- 
reniers jours. » 

L'adoucissement porté par la clémence royale à cette 
dure sentence, en vertu duquel Marcès pouvait tester, 
était assez peu sérieux ; car déjà ses biens étaient confis- 
qués. Ici je n*ai qu'à transcrite une note jointe à Tédition 
des Registres du Châtelet : 

a Par lettres données à Saint-Denis, en février 1390 (v.st. ), 
le roi avait disposé de tous les immeubles et de tous les 
domaines de Mérigot Marchés, avec les revenus qui j étaient 
attachés, en faveur de Pierre Manhac, son notaire et son 
secrétaire, et les lui avoit cédés en toute propriété, moyen- 
nant une rente annuelle de cent livres parisis. Voici, d'après 
les lettres royaux, en quoi consistaient ces biens : P le 
lieu et château de Beaudéduit ; 2® le lieu et bourg de Saint- 
Nicolas lès Oreil ; 3® une partie de la terre et chàtellenie 
du pont de Saint-Liénart de Nouailhac. Charles VI, par 
d^autres lettres données à Paris, au mois de juillet 1301, 
peu de jours après Texécution de Mérigot Marchés, con- 
firma cette donation et ordonna qu'elle sortirait son plein 
et entier effet. (Arch. Nationales^ JJ. 141, pièce XliVÎII, 
fol. 28 r» et v\) » 



CHALC8SBT. — CHAMPENOIS. 217 

Qu advint-il du trésor enterré au fond d'une rivière 9 
A une lieue à Test d*Arche8 se trouve une localité nommée 
Vendes, le Venves cité plus haut, où une petite rivière, 
avant de rejoindre la Dordogne, roule ses flots rapides au 
fond d'une étroite et profonde vallée couverte de bois. 
C'est là que les archéologues retrouveront peut-être les 
dépouilles enlevées par Marchés aux barons du Limousin 
et de l'Auvergne. 

Chambéry VII, 246. 247. 

Cf. P, 162, 163 ; I\ 18. 

Capitale de la Savoie. Froissart y assista à des fêtes 
dont il s'est plu à diverses reprises à rappeler le souvenir. 

Chamerolles VII. 11-13, 16 ; XVII, 408. 
Cf. VII, 488. 

J'emprunte à M. Luce la note suivante : 
Aujourd'hui château de Chilleurs-aux-Bois, canton 
de Pithiviers. Ce fort dont les ruines sont encore mar- 
quées sur la carte de Cassini au nord de la foret d'Orléans, 
fut repris aux ennemis vers le milieu de 1364 par Phi- 
lippe duc de Bourgogne et démoli par les bourgeois de 
Chartres. » 

Champagne, Champaigne II, 428; IV, 174, 425; V. 29. 
87, 368, 383, 448 ; VI, 53, 55, 112, 113, 115, 116, 143- 
145, 148, 149, 152-154, 156, 161-163, 168, 169, 174, 
177, 189-194, 235-237, 253, 255, 260, 261, 279, 298, 
300, 315, 321, 327, 329, 330, 347, 359, 360; VII, 249, 
324, 325 ; VIII, 33, 35, 303. 304, 308, 341, 351, 388, 
404 ; X, 147, 374 ; XIII, 144, 181, 192 ; XIV, 367 ; XV, 
59, 257 ; XVII, 371, 378, 379, 381, 386. 

Cf. P, 55 ; II, 518 ; VI, 451, 454-456, 458, 459, 461, 
474, 479, 485, 487, 490, 491 ; VII, 543 ; VIII, 421 ; IX, 
545, 554 ; X, 482 ; XII, 356 ; XV, 380, 461 ; XVI, 295, 
XVIII, 306, 378, 379, 381, 398, 438. 

Champaigne. Voyez Champagne. 

Champenois, Campegnoù X, 403. 



218 CHAMPLÀY. — CHAOURS. 

* Ghamplat. Voyez Motte-db-Champlat (la). 
Champtoceaux, Chantosé 9 Chastonteal ^ Casionseaux, Chas- 
UmemU III, 398-404, 408 ; IV, 4 ; XVII, 87. 

Cf. III, 514. 

« Li clef et li entrée dft Bretaigne (III, 400). » 

Sur la rive gauche de la Loire , sur un coteau qui 
domine le fleuve. Les fortifications qui l'entouraient, n'ont 
pas complètement disparu : on en voit encore quatre 
tours et à peu près tout le mur d'enceinte. Le château 
n'offre plus qu'une vaste ruine. 

D'après la Chronique de Flandre , Jean de Montfort. 
aussitôt après s'être fait proclamer à Nantes duc de Bre- 
tagne, s'était saisi de Champtoceaux . 

Le château de Champtoceaux fut l'un des domaines con- 
fisqués sur le sire de Clisson, qui lui furent rendus plus 
tard. 
Changé, CostélX, 293, 294. 

Commune de 2400 habitants, sur la rive droite de la 
Mayenne (arrondissement de Laval). 
Chanteloup, CanUleu XIV, 204. 

A une demi-lieue à l'est de Chastres (Arpajon) et à 
une lieue au sud de Montlhérj. 

J'emprunte à M. Luce la note suivante : 

« Aujourd'hui château de Saint-Germain-lez- Arpajon, 
arrondissement de Corbeil. Edouard III y célébra la fête 
de Pâques et y séjourna pendant la plus grande partie du 
mois d'avril 1360, tandis que son armée ravageait les 
environs de Paris. » 

II existe quelques ordonnances royales données à Chan- 
teleu ou Chanteloup. 

On voit par un compte de l'hôtel dlsabeau de Bavière 
publié par M. Douët d'Arcq, que cette princesse résida 
dans ce château en I40I. 
Chantosé. Voyez Champtoceaux. 
Ghaours. Voyez Cahors. 



GBAPDBNàGH. — CHARNT. 319 

Chapdenach. Voyez Capdbnac. 
Chapelle-en^Tiérasse. Voyez Capbllb-bn-Thiérache. 

* Chapellb Saint-Dbnis IX, 500. 

Près de Paris. 
Ciareas8(mne. Voyez Carcassonb. 

* Charennbs IV, 494. 

Charente, CarenU, rivière, V, 109, 111, 282, 283, 287 ; VI, 
283, 309; VIII, 167, 169, 173, 177; X, 330, 331, 358. 

Cf. IX, 545 ; X, 556 ; XVIII, 294, 440, 449, 556. 

Rivière qui se jette dans TOcéan après» un cours de 
quatre-vingt-dix lieues. 
Charenton VI, 53, 54, 58-63, 75, 81-84 ; XIV, 210 ; XV, 15, 
59 ; XVII, 365, 366. 

Cf. VII, 487 ; X, 457. 

Charenton-le-Pont, au confluent de la Seine et de la 
Marne. 
Charité-sur-Loirb (La), CariU-tus-Loire (Lé) VII, 8-10, 14, 
18, 20-24 ; XI, 113-115, 118 ; XIII, 104 ; XVII, 408. 

Cf. VII, 488, 489 ; XIV, 397. 

Aujourd'hui ville de 5500 habitants (Nièvre). 

La Charité possède encore une partie des tours et des 
murailles de son enceinte fortifiée du moyen-âge. 

Au mois de mal 1361, des lettres de sauvegarde furent 
délivrées par le roi Jean au prieuré de la Charité-sur- 
Loire, qui possédait la seigneurie temporelle de cette ville, 
comme on le voit par une ordonnance de Charles VI, de 
1387. 
Charleu. Voyez Charlieu. 
Charlieu, Charleu, Chierleu VI, 334, 335. 

Ville de 4000 habitants (arrondissement de Roanne). 
Froissart la place dans le bailliage de Màcon. 

Les anciens remparts de Charlieu ont été transformés 
en promenades. 

* Charnt I>», 97. 

Près de Lagny (Seine-et-Marne). 



S90 CHARROS. — CHÀRTROIS. 

Charros. Voyez Cuarroux. 
Charroux, Caros, Charros VIII, 155, 157 ; X, 376. 
Cf. X, 556. 

Près de la Charente, arrondissement de Civray (Vienne). 
Froissart mantionne la belle et grosse abbaye de Char- 
roux. Il en reste encore quelques débris, notamment une 
tour soutenue par huit faisceaux de colonnes. 
Chars-eh-Vbxin, Sas-tn- Vexin IV, 432. 

A une lieue de Marines, arrrondissement de Pontoise. 
L'égli«e de Chars est du XIV* siècle. 
Chartesée. Voyez Chertsey. 

Chartres III, 332, 397 ; V, 381-386, 395, 396, 408, 410 ; 
VI, 3436, 257, 258, 273, 274, 281, 282, 290, 292, 294, 
305, 308, 347 ; VII, 6, 7, 11, 13, 14, 16, 17, 19, 281, 
282, 421 ; VIII, 33 ; IX, 156 ; XI, 16, 110 ; XIII, 86 ; 
XIV, 172, 385 ; XV, 15, 18, 19, 27, 28, 63, 113, 204 ; 
XVII, 340, 343, 389, 390, 392. 

Cf. V, 524 ; VI, 462, 463, 493, 498 ; VII, 488 ; IX, 
545 ; X, 500 ; XVI, 284. 

Froissart mentionne à diverses reprises (VI, 273, 282 , 

292, 294) Notre-Dame de Chartres à qui Edouard III et 

Charles V adressèrent successivement leurs vœux. 

La fondation faite par Charles V à Chartres est de 1367. 

Le roi Jean résida à Chartres aux mois d^août et de 

septembre 1356. 

Ce fut à Chartres qu'eut lieu vers le mois de juillet 
1367 une assemblée d'états-généraux pour prendre des 
mesures contre les excursions et les dévastations des com- 
pagnies. On y décida d'abandonner aux villes qui voulaient 
se fortifier et se défendre, une partie de Taide levée pour 

la rançon du roi Jean. * 

■ 

Chartrois (Les) Wh 161. 

Froissart désigne ainsi la Chartreuse de Maoourt, près 
des Marlis. Transférée, en 1295, de Cambray à Macourt, 
elle fut détruite par les Gueux en 1566. 



GHASTSAUBOURG. -— CIIASTILLOK-SUR-SBIIIE. Hi 

ChoiUaubourg. Voyez Ghatbaubouro. 
Chasteau'Culier. Voyez Castelcuubr. 
ChasieaU'Jotselin. Voyez Josseun. 
Choiteau-RegnauU. Voyez Chatbau-Rbiiault. 
ChasteUBemard, Voyez Barnard-Castlb. 
Chastel'Cuillier^ Chastel-Culier. Voyez Castbl-Cuubr. 
Chastel-en-Cambrésis. Voyez Catbau-Cambrbsis. 
Choitel-en-Dortê. Voyez Castbts-bn-Dortb. 
* ChasM'Guy XU, 383. 
Chastel'Jotselin, Voyez Jossblin. 
Chastel'NenHlleus, Voyez Lutillous. 
ChasteUNoef-éCAury. Voyez Castelnaudary. 
Chastêl'Norf'iê-Ranion. Voyez Chatbaunbuf-db-Randon. 
Chastél'RegnauU. Voyez Chatbau-Rbnault. 
Chastel'Sarratin. Voyez Castbl-Sarrazin. 
ChoiteUTaue. Voyez Com«. 
Chastelbo». Voyez Castblbon. 
Chaitelban. Voyez Castbl-Loubon. 
Chastelbrouch. Voyez Chateaubouro. 
Ckasteldun. Voyez Ghatbaudun. 
Chastellerant. Voyez Chatbllbrault. 
ChastUl'Aeart. Voyez Mottb-Achard (La). 
Chastiel^en-Camirésit. Voyez Cateau-CambrAms. 
ChastUhJoiselin. Yojez Jossblin. 
Chastiel-Landon. Voyez Chatbau-Landon. 
Chastiêl'Ne%f Vllly 316. Voyez Cabtblnau. 
Chastiel'Orghilleus. Voyez Topcupf. 
Ckastiél'SaoraU Voyez Gastbl-Saorat. 
ChasiieUThierry. Voyez Chatbau-Thibrrt. 
ChastUlbon VIII, 316. Voyez Gastbl-Loubon. 
CAastielbùurg, Voyez Ghatbaubouro. 
Chastieldun. Voyez Ghatbaudun. 
Chastielenmt. Voyez Ghatbllbrault. 
Choitillan. Voyez Castillon. 
Chasiillon'iur'SHne. Voyez Ghatillon-sur-Sbinb. 



m CHASTILLON-SUR-DOURDOGNE. — CHATEAU-CORNBT . 

Ckastillofi'Sur-Dourdoçne. Voyez Castillon. 

ChastUlon VI, 36. Mauvaise lecture. Il faut lire : Chatbau- 

Landon. Voyez ce mot. 
CAastonseal, Chastonseauls. Voyez Chabcptoceaux. 
Chastres XIV, 204. 

Acgourd'hui Arpigon. 

Il s*y trouvait un monastère de Celestins que l'on avait 
fortifié en 1360, mais dont les Anglais s'emparèrent à 
répoque où Edouard III campait à Chanteloup. 

Quelques détails nous ont été donnés à ce stget dans 
une charte de rémission accordée à Philippe de ViUebon, 
l'un des écuyers qui avaient capitulé : 

a Gum, dicto scutifero hoc anno infra monasterium de 
Castris subtus Montelehericum pro custodia et defensione 
fortalitii ejusdem monasterii existente, carissimus frater 
noster rex Anglise accessisset illuc cum acie et exercitu 
cjus, et hospitatus fuit in hospitali Cantus-lupi, quod est 
prope monasterium supradictum, ac petiisset seu man- 
dasset dictum fortalitium sibi reddi , et quia gentes in dicto 
monasterio et fortalitio existentes ejusdem régis gentibus 
seu nunciis rcsponderunt et dixerunt expresse quod eidem 
dictum monasterium quoquomodo non redderent, dictus 
rex fecisset fieri ingénia lignea pro jactando lapides 
supra monasterium prsedictum ad illum et dictum fortali- 
tium prosternendum et destruendum, etc. » (Trésor des 
Chartes, JJ. 89, n» 458.) 
Chateau-Cornet VIII. 140-143 ; XVII, 519. 

Cf. IV, 483 ; VIII, 437. 

C'est le principal fort de l'île de Guernesey. Il est bâti 
sur un roc escarpé, baigné par la mer, qui n'est accessible 
à la marée basse qu3 par un étroit passage. 

D'après la Chronique de Flandre, Edouard III ayant 
appris que Tîle de Guernesey servait de refuge au pirate 
Marant ou Morant qui pillait les navires anglais, chargea 
Godefroi d'Harcourt et Renaud de Cohham d'assiéger 



CHàTBAU-CORMET. •- CUATBAU- LAMDON. 223 

• 

Château-Cornet. Le châtelain se nommait Nicolaâ Élie ; 
il avait avec loi cinq cents hommes d'armes et opposa aux 
Anglais une longue et vaillante résistance. 

En 1390, Hugues de Calverlej avait la garde de Château- 
Cornet. 

* Château -du-Loir VIII, 427. 

* CkâteaU'dihlioi VI, 464. 
Château Gaillard II, 212, 213, 

Cf. II, 524 ; VI, 489 ; XVIII, 426. 

Les ruines de Château-Gaillard se trouvent sur une 
hauteur qui domine les Andeljs, sur la rive droite de la 
Seine. 

Il existe un mandement du duc de Normandie, du 29 mars 
1354, adressé au vicomte de Gisors et relatif à la gar- 
nison de Château-Gaillard. 
Chatead-Gonthibr, CastieUOonihier VII, 325, 326, 328. 

Cf. XII, 386. 

Ville de 7000 habitants, et chef-lieu d'arrondissement 
(département de la Mayenne). 

Au mois de juin 1352, absolution fut donnée par l'official 
d'Angers à Benoit le Galois, clerc, accusé d'avoir introduit 
les Anglais à Château-Gonthier et d'avoir vendu les 
secrets du roi aux Anglais qui occupaient Redon et Vannes. 

Un document du Trésor des Chartes porte que Châ- 
teau-Gonthier fut rançonné par les Anglais en 1371. 
Chatbau-l'abbatb , Chastiaus-Taiheye , CasiiauS'ïabtéie III, 
264, 267, 271. 

Commune de 800 habitants, au confluent de l'Escaut et 
de la Scarpe, canton de Saint- Amand (Nord). 

Ce village doit son nom à une abbaje fondée, dit-on, par 
Louis le Bègue et plus tard réédifiée par Evrard Radoul, 
sire de Mortagne. Il ne reste plus de traces de ce monastère. 
Chateau-Landon VI, 35, 36. 

Chef-lieu de canton, arrondissement de Fontainebleau. 

Les privilèges de Château-Landon remontaient à 1180. 



â24 CHATEAU-LàNDON. — CHATËAUMSUF-DE-EANDON. 

Château-Landon faisait partie du douaire de la reine 
Blanche veuve de Philippe de Valois. 

Des Anglais, en garnison à Epernon, occupèrent, au 
mois d^avril 1358^ Téglise fortifiée de Notre-Dame de Châ- 
teau-Landon. 

Au mois d'avril 1381, Charles VI permit de fortifier 
Château-Landon. Il y a dans cette charte quelques détails 
sur l'importance que présentait alors cette ville : 

tt Charles, etc. Savoir faisons â tous présens et avenir 
nous avoir veue l'umble supplication de nos amés et 
féaulx subgès les habitans de nostre ville de Château-Lan- 
don, contenant en effect : 

« Que comme par le fait des guerres jcelle ville ait esté 
arse, destruite et gastée par telle manière que les ouvriers 
et marchans de drapperie et d'autres ouvrages et mar- 
chandises que on j souloit faire, n*j pèvent bonnement 
demeurer, ne habiter, laquelle ville souloit estre bonne et 
bien marchande et l'une des dix-et-sept bonnes villes où 
on fait drapperie jurée ou royaume, et est de nostre pro- 
pre domaine, d ancienneté, et en ycelle ville, en laquelle 
souloit avoir bel chastel qui & présent est ruyneux, a belle 
et grant chatellenie et siège royal notable auquel, sont sub- 
giès ressortissans environ quatre-vins-dix-et-sept villes, 
a vecques plusieurs abbayes et esglises et vassaux nos fievés, 
et ayons aussi à cause d'iceulx ville, chastel et chastel- 
lenie, moult noble domaine, qui nous est de grant valeur 
et seroit encores greigneur et à tout le pays d'environ se 
audit lieu avoit une partie de la ville fortifiée et mise en 
estât et deffense, etc. (Trésor des Charôes^JJ. 118^ n^ 453.) » 
Chatbaunbuf-de-Randon IX, 237. 

Cf. IX, 543. 

Chef-lieu de canton, arrondissement de Monde (Lozère). 

Il existe encore quelques ruines de l'ancien château dont 
les clefs furent déposées sur le cercueil de Bertrand du 
Guesclin. 



GHATBAUNEUF-SOB-LOIRR. — CHATEAfJDUN. 225 

Chatbaunbufhsur-Loire, NoeVif'Chastiel^ur' Loire VI, 113 ; 
XV, 261, 353. 
Cf. XV, 464 ; XVIII, 439. 

Arrondissement d^Orléans, à six lieaes de cette ville. 
Il s'y trouvait un château royal bâti par Philippe- 
Auguste, et ce fut là, selon Froissart, que le duc d'Orléans 
relégufl Valentine de Milan. 
Chatbau-Porcien, ChasUl'Porsien II, 428. 

Château-Porcien est aigourd*hui un chef-lieu de canton 
de Tarrondissement de Réthel (Ardennes). 
Château-Renault, Chastea%-Renauît, Chastel-lteçnauU XIII, 
137, 140 ; XIV, 370-372. 
Cf. 1% 315, 353 ; I , 112 ; XVI, 282. 
Chef-lieu de canton, arrondissement de Tours (Indre-et- 
Loire). 
Il existe encore quelques ruines du château. 
* ChâUaU'Rouge XVI, 512. 
Forteresse en Orient. 
Chateau-Thibrry, ChasiieUThierry VI, 113, 116, 154, 191, 
231. 

Cf. XVI, 404, 405, 442. 

Ville de 6000 habitants , chef-lieu d'arrondissement 
(Aisne). 

L'ancien château n'offre plus que des ruines au milieu 
desquelles on a établi une promenade. 
ChâieaU'Viel'de-Houanês. Voyez Eauanês. 
Chateaubourg, ChastUlhourg IX, 294, 295 ; XII, 170, 178. 
Chef-lieu de canton (Ille-et-Vilaine). 
Sur la rive droite de la Vilaine. 
Chateaudun, Chasteldun, ChastiOdun IX, 280 ; XIII, 140 ; 
XIV, 279. 
Cf. XVI, 282. 

Ville de près de 7000 habitants, chef-lieu d'arrondisse- 
ment du département d'Eure-et-Loir. On y voit un ancien 
et magnifique château. 
froissart. — XXIV. fa 



826 GHATEAUDUN. — CHAUVBGNI. 

On remarquait dans Téglise de Notre-Dame dans cette 
ville une chapelle construite par Marguerite de Flandre, 
vicomtesse de Châteaudun. 

* Chateaulin XIII, 357. 

A sept lieues de Quimper. 

* Chateauroux, Cité'Hau/Y, 524. 

* Chatel-Audren, Chastel'Andreu XII, 383 ; XIII, 357. 

A cinq lieues 'de Saint-Brieuc. 
Chatellerault, Chaêtieleraut, Casteléraut V, 115, 398, 399, 
432 ; VII, 332, 350, 388, 389, 391, 463 ; XVII, 226, 358. 
Cf. V, 525, 526 ; XVIII, 444-446, 448. 
Aujourd'hui ville de 15000 habitants. 
Sur la Vienne, à huit lieues de Poitiers. 
Les habitants du pays, de peur des Anglais, trouvaient 
dans réglise de Chatellerault un refuge pour ce qu'ils 
avaient de plus précieux. 
Chatillon, CasUllon IX, 304. 

Châtillon-sur-Seiche (Ille-et- Vilaine) , entre Rennes et 
Blain. 
Chatillon-sur-Seine, Chastillon-êur-Seine XIV, 34. 

Chef-lieu d'arrondissement et ville de 5000 habitants 
(Côte-d'or). 
Il ne reste plus qu'une tour de l'ancien château. 
Chaumont-en-Bassigny XIII, 194. 
Cf. XVIII, 114. 

Chef lieu du département de la Haute-Marne. 
Les privilèges de Chaumont furent confirmés au mois de 
janvier 1338. 
"" Chaumont-sur-Loirb V, 525. 
Chaumont. Voyez Caumont. 
Chauny, Qaunj/ II, 336. 

Ville de 8000 habitants, sur la rive droite de TOise. 
Elle fut unie à la couronne par une ordonnance de 
Charles V, du 27 mars 1378. 
CAauveçni, Voyez Chauvigny. 



CHAU VIGNY. — CHERBOURG. 227 

Chauvigny, Cauvegny^ Cauvegni^ Chauvegni V , 398-400 , 
402, 403, 426, 443, 465 ; VII. 388, 390, 436, 444, 448, 
452 ; YIII, 148, 150 ; XVII, 226, 344, 474, 490. 

Cf. V, 525, 5^12 ; VII, 545. 

Ville de 2000 habitants, arrondissement de Montmoril- 
lon (Vienne). 

Sur la route de Poitiers au Blanc. 

* Chave XVIII, 439. 

* Chelbisford XVIII, 564. 
Chêne-Pouilleux VI, 191, 260, 261. 

Canton de Vouziers (Ardennes). 

La désignation officielle moderne est le Chéne-Populeux ; 
mais Tusage est resté fidèle à celle du XIV^ siècle, telle 
que Froissart la reproduit. 
Chesne-Vert VI, 191. 

Il semble résulter du texte que c'est la même localité 
que le Chéne-Pouilleux. Voyez ce nom. 
Chênes, Voyez Sheen. 
Cheneviêres. Voyez Gennevillibrs. 
Chenour XV, 178. 

Voyez CONNAUGHT. 

* Cher, rivière, V, 525. 

Cherbourg, Chierlourg IV, 388, 391-394 ; V, 314-316, 318, 
364366, 369, 371, 382 ; VI. 31, 32, 111, 360, 379. 383, 
396, 405 ; VII, 7, 12. 14, 24, 416, 417 ; VIII, 241, 243 ; 
IX. 53, 59, 61, 62, 64, 68-70, 78, 80, 92-97, 134, 136- 
139, 321, 331-338, 340, 359 ; X. 75, 275, 364 ; XI, 153 ; 
XII, 60, 61 ; XIII, 297, 298 ; XV, 18, 126 ; XVII, 189, 
299, 403. 

Cf. I\ 95 ; IV, 486, 487, 491 ; V, 522, 523 ; VII, 483 ; 
IX, 503, 507, 509, 510, 518 ; XII, 377 ; XIV, 427 ; XV, 
405 ; XVIII, 284, 287. 500, 549. 

a Bonne ville et riche et grant port de mer (IV, 388, 
393). » 

« Uns des plus fors chastiaux dou monde et bien con- 
tt fortes de la mer de toutes pars (IX, 70). » 



230 cmiiÀT. — GHizÉ. 

105, 126 , 155, 156, 158, 160, 162, 166 ; 1% 188, 190, 
385, 386 ; III, 485 ; XVI, 280, 282, 287 , 442. 

Petite ville du Hainaut où mourut Froissart et qui est 
restée fidèle à sa mémoire. 

Au commencement du XIV« siècle, d'assez vives contes- 
tations éclatèrent entre l'église de Chimay et Féglise de 
Saint- Rémy de Reims. Celle-ci prétendait traiter Téglise 
de Chimay comme sa fille. Toutes les deux remontaient au 
catéchiste de Clovis. 

On voit par un passage de Froissart (V, 271) que le 
flaiolet de Chimay était l'un des draps fabriqués à Valen- 
ciennes. 
* Chin III, 436, 494, 495 ; XVIII, 171. 
Chinon XIII, 82. 

« Moult bel chastel et bonne ville (XIII, 82). » 

Ville de 7000 habitants, chef-lieu d'arrondissement 
(Indre-et-Loire). 

Le château offre encore de magnifiques ruines. 
Chisech. Voyez Chizb. 
Chisoing. Voyez Cysoing. 
Chivach XI, 30. Voyez Cieutat. 

Chizé, Chisech, Cisech VIII, 214, 220, 224-235 ; XVII, 531- 
534. 

Cf. VII, 518, 516 ; VIII, 433, 446, 417. 

Commune de 800 habitants, sur la Boutonne, arrondis- 
sement de Malle (Deux-Sèvres). 

On y remarque les ruines fort considérables de lancien 
château. 

Voici comment la Chronique anonyme de Flandre rap- 
porte le combat de Chizé : 

« Quand li dus Jehans qui venus estoit d'Engleterre, où par 
avant avoit esté, comme dessus est dit, pour secours avoir, 
vit et aperchut que les barons et gens de son pays de 
Bretaigne se rendoyent tous franchois et contre lui estoyent 
tous plainement, lors parla as dis Englès et leur dist qu^il 



GHIZÉ . 351 

iroit arrière en Engleterre pour secours avoir de recon- 
querra son pays, et que il avoit trouvé tant (Tamour et de 
courtoisie au roj Èdouart et au priache de Galles, que il 
ne lui fauroyent point, en disant aux dis Englès que il 
gardaissent bien, et que il leur amenroit boin secours et 
brief ; et laissa sa femme la ducesse à Auray, et puis parti 
et ala en Engleterre comme par avant avoit fait. Et pour 
lors estoit tout le dit pays de Bretaigne en obéissanche au 
roy de Franche, excepté les castiauls où les Englès 
estoient demorés, qui moult fort estoyent ; et pour chou 
doudit pays party lidis connestables, et s en ala de requief 
en Poitou, en Tayde dou ducq de Berry, et ala mettre siège 
devant la ville et le castiel de Chisecq, et mena avoecq 
lui Loys de Harcourt, le seigneur de Partenay et grant 
plenté de Poitevins qui estoyent boins Franchois, et là 
furent grant plenté de gens d'armes asamblés avoecq Bier- 
tram ; mais les Englès se misent ensamble quant il seurent 
sa venue, et se misent ou dit castiel et ville de pluiseurs 
garnisons secrètement, et tant qu^il furent bien nombre 
Xll^lanches ; et ce seut bien Bertrans, et pour ce âst ledit 
Bertram samblant de partir du siège et de soy deslogier, et 
en se deslogant de nuit il âst III embusques, Tune priés de 
la ville et les aultres ensievant : mais les Englès qui dedens 
la ville et le castiel de Chiset estoient, salirent au matin 
hors, qui, pour tout vray cuidoyent que Bertrans se fust 
partis et toutes ses gens, et les Franchois de le première 
embusque salirent et coururent sus as Englès et les des- 
confirent, Et à ycelle desconfiture Jehan d'Evreux et 
pluiseurs aultres chevaliers capitaines englès salirent hors 
de la dicte ville et castiel, pour secourre leurs gens qui 
desconfit estoyent, et coururent sus Franchois. Lors vinrent 
sur Englès Bertrans et les gens de Poitou qui combatirent 
fort contre Englès, et tant qu'il furent desconfit, et là 
furent pris toutes leurs capitaines, et là fut desconfite 
toute la plus grant forche des Englès et des Gascoings, qui 



232 CHIZé. — aRENCESTER. 

fussent ou dit pajs, et, yceuls Englës pris ainsi et desconfis 
tantosty la ville et castiel de Chiset se rendirent au dit 
Bertram pour et dvl nom dou conte de Poitiers. Et, ce fait, 
ala le connestable devant Nyprt, laquelle se rendi tantost 
à lui, comme dessus ; puis se parti ledit connestable et 
mena tous ses prisonniers à Paris, et là trouva le roj à 
Fostel de Saint-Pol qui moult grant fleste lui fist pour les 
grandes batailles qu'il avoit desconfites sur les Englès et 
aussi pour les nobles concquestes qu'il avoit fait sur euls 
es pajs de Ghienne, de Poitou et ailleurs. » 
Choisi. Voyez Choisy. 
Ghoist, Choisi III, 215. 

Choisj-au-bac, près de Compiëgne. 
On j remarque les ruines d'un ancien monastère. 
Chymay, Vojez Chimay. 

Chypre, Cypre, Cyppre, Cippre V, 351 ; VII, 420 ; XI, 230, 
231 ; XIV, 274 ; XV, 117, 288 ; XVI, 33-35, 38, 50. 

Cf. XV, 416, 505 ; XVI. 251, 254, 255, 264, 416-418, 
428, 432, 484-487, 509, 510. 

D'après la Chronique de Flandre^ lorsque Bertrand du 
Guesclin se mit à la tête des compagnies pour en délivrer 
la France, son premier projet fut de les conduire & Hle 
de Chypre. 
CiBUTAT, Ciuitaty Civitat XI, 30, 55, 58. 
Cf. XI, 435. 

Commune de 1300 habitants, canton de Bagnères-de- 
Bigorre (Hautes-Pyrénées). 

Sur une colline qui domine le Larredou, ruisseau dont 
le nom rappelle le Pas-au-Larre. 
Cillach. Voyez Çhilhac. 
Cippre. Voyez Chypre. 
CiRBNCESTER, Souxestre XVI, 228, 229. 

Cf. 1% 352 ; XVI, 347, 379-382, 384 ; XVIII, 5, 6. 
Dans le comté de Glocester, non noin de Berkley. 
Ces campagnes portaient malheur aux descendants 
d'Edouard I*'. 



aRENCBSTER. — QVRAG. 255 

Henri IV ordonna que les habitants de Cirencester 
recueillissent seuls les biens de tous ceux qu'ils avaient 
mis à mort» Il décida en même temps que chaque année 
une certaine quantité de vin serait distribuée aux femmes 
de Cirencester qui avaient également pris part à la lutte. 
L'église de Cirencester est l'un des plus beaux monu- 
ments religieux de l'Angleterre. 
Cisech. Voyez Chizé. 
Cisteaux, Voyez Cite aux. 
* Cité-Ravf. Voyez Chateauroux. 
CÎTEAux, CUteaux IX, 279. 

Cf. X, 513 ; XI, 451 ; XIII , 365 ; XV. 282. 
Célèbre abbaje, chef-d'ordre des monastères cisterciens. 
Cîteaux-Marchenoia IX, 279. Vojez Petit-Cîtbau (Le). 

* ClUDAD-RODRIGO XI, 439. 

Ciuitat, Civitat, Voyez Cieutat. 

CivRAC, SeUlach, SeUllach II, 402-407 ; III, 231 ; VIII, 325. 

Comme l'a remarqué M. Luce, Sebillac ne peut être 
qu'un nom mal compris ou mal transcrit pour Siorac 
aujourd'hui Civrac, sur la rive gauche de la Dordogne, 
canton de Pujols. Ce qui confirme cette interprétation, 
c'est que le Continuateur de Guillaume de Nangis appelle 
ce château : Siourac. 

D'après le Continuateur de Guillaume de Nangis, les 
Français se rendirent maîtres de Civrac à la fin du mois 
d'août 1337. Ce fut donc à une époque postérieure que Robert 
d'Artois assiégea cette forteresse qu'occupait une garni- 
son de Génois (II, 402-407). En 1340, le comte de l'Isle- 
Jourdain s'en empara (III, 231). Henri vicomte de Bes-- 
kentin en fut nommé capitaine (IV, 225). Le comte de 
Derby la reconquit plus tard (IV, 237). 

En 1374, les habitants de Civrac se déclarèrent en 
faveur des Français (VIII, 325). 

Le 14 juin 1341, Edouard III abandonna à Guillaume 
Sans, seigneur de Pommiers, les revenus de Pommiers, 



254 . aVRAC. — GITRAT. 

Soirac, Saureterre et Pujols. Cette charte fut confirmée 
le 1" février 1359 (v. st.) au profit d*Élie de Pommiers 
en ce qui touchait Soirac, dont le nom est cette fois écrit : 
Sivrac, 

Le château de Civrac a été démoli à la fin du siècle der- 
nier. Ce qui en reste, a été transformé en presbytère, et 
la chapelle est devenue Téglise paroissiale. 

M. Léo Drouyn donne le plan du château de Civrac 
(Gruyenne militaire^ t. I, p. 402). a Ce château, dit-il, est 
« situé sur la rive gauche de la Dordogne, entre les ruis- 
<( seaux de Roumendai à Test et de TEspérac à l'ouest, 
« qu'on a reliés par une coupure qui, avec les ruisseaux et 
« la rivière, isole complètement la forteresse élevée sur 
(( une butte naturelle... Une tour défendait la porte. Une 
« autre tour renfermait l'escalier ; il était très-beau, si 
« l'on en croit la tradition. » 

M. Léo Drouyn ajoute : 

« Le 1°"^ février 1359, le roi d'Angleterre donna cette 
terre à Elie de Pommiers, dont la fille Régine avait épousé 
Arnaud-Bernard de Preissac, soudau de la Trau. Ëlie de 
Pommiers répondit, en 1363, à l'appel du prince de Galles, 
et se rendit dans la cathédrale de Bordeaux pour rendre 
hommage au représentant de ce prince. Celui-ci, avant de 
quitter la Guyenne, réunit encore à Bordeaux en 1371, 
les seigneurs les plus puissants du Bordelais ; celui de 
Civrac y fut appelé. » 

Le château de Civrac a appartenu à la maison de Dur- 
fort depuis la fin du XV® siècle. 
CivRAY, Sevray VIII, 188. 

Cf. VU, 518 , 516 ; VIII, 433. 

Ville de 2300 habitants , sur la Charente. Chef-lieu 
d'arrondissement (Vienne). 

11 existe encore quelques ruines de l'ancien château. 

En 1369, Civray appartenait à Thomas de Woodstok, 
et Chandos en reçut la garde le P' octobre de cette année. 



CITRAT. — CLERMOirr-BN- AUVERGNE. 235 

Chandos étant mort^ Bertrand de Casselis fut nommé 
capitaine de Civray le !•' octobre 1372. Le captai de 
Buch lui succéda dans cette charge dès le 6 juillet de la 
même année. 

* Clairac XVIII, 375, 377. 

Sur le Lot, à une lieue et demie de Tonneins. 

* Claire Fontaine, abbaye XVIII, 90. 

A cinq lieues de Vervins. 
Clambcy, Clamesi, ClamesH VI, 259, 261. 

Ville de 5600 habitants , chef-lieu • d'arrondissement 
(Nièvre). 
Clamesi^ Clamessi. Voyez Clamecy. 
Clarenban, Voyez Carembaut. 
Clarence. Voyez Clarentza. 
Clarentza, Clarence XVI, 54, 55. 

Cf. 1% 249 ; XVI, 264, 431, 432. 
A l'ouest de la Morée. 
Clari. Voyez Clary. 

Clari-sur-Somme. Voyez Cléry-sur-Somme. 
Clary^ Clan III, 35. 

Je n'ai pu retrouver cette localité. Ce serait trop s éloi- 
gner du nom écrit que de lire : Catillon-sur-Oise. 
Clermont-en-AuvÊrgne VI, 194, 198, 268, 350, 354, 358 ; 
VIII, 6, 85 ; IX, 141, 142 ; X, 262 ; XII, 348 ; XIII, 55, 
57, 58, 61, 64-67, 72, 75-77 ; XIV, 168, 169, 171, 172, 
174, 190. 
Cf. VIII, 429. 
Capitale de l'Auvergne. 

Au moment où Charles VI faisait arrêter Bétizac et 
xéprimait les exactions du duc de Berry dans le midi, les 
habitants de Clermont se plaignirent de les avoir égale- 
ment subies, et il fut fait droit à leurs réclamations par 
une ordonnance rovale. 

Il est dit dans cette ordonnance que les habitants de 
Clermont qui ne sont en rien les sujets du duc de Berry, 



236 CLERMOMT-BN-AUTERGNE. — GtÈVES. 

ont été contraints par lui à payer les tailles levées en 
Auvergne qui atteignent quarante francs par feu ; qu'ils 
étaient d'ailleurs hors d'état de le faire à cause des pertes 
qu'ils ont éprouvées pendant les guerres et des dépenses 
auxquelles ils ont eu à faire face pour fortifier leur ville ; 
qu'en cet état de choses un grand nombre d'entre eux ont 
émigré en Bourbonnais et ailleurs. Charles YI, faisant droit 
à ces plaintes, ordonnait aux receveurs du duc de Berrj 
de restituer tout ce qu'ils avaient reçu (12 juin 1389). 
Clermont-en-Bbauvoisis VI, 46, 47, 50-53, 87, 92, 111, 
157, 179 ; XV, 182 ; XVU, 363, 379. 

Cf. VI, 460, 486. 

« Grosse ville nient fermée et bon chastiel (VI, 111). » 

Aigourd'hui chef-lieu d'arrondissement (département de 
roise). 

Il ne reste qu^un donjon de l'ancien château dont la 
construction remontait au X* siècle. 

On trouve au Trésor des chartes (JJ. 90, n** 592) une 
charte de rémission, du mois de juin 1360, accordée à 
Richard le Mareschal, où se lisent les lignes suivantes : 

(( Comme quant le chastel et ladicte ville de Clermont 
« furent pris par les ennemis de monseigneur et de nous 
(( et dudlt royaume, ledit Richart avec ses petis enfans 
(( eussent estéprins et détenus prisonniers en ladicte 
« ville, etc. » 
Clermont-sur-Garonne XI, 226. 

Sur la rive droite de la Garonne (canton de Port-Sainte- 
Marie, arrondissement d'Agen). 
Cléry-sur-Somme, Clari'Sur-Somme VIII, 251, 252, 255. 

Cf. VIII, 540 ; XVI, 280. 

Commune de 900 habitants, à une lieue et demie ouest 
de Péronne (Somme). 
Clèves VII, 302. 

Ville de l'Allemagne cisrhénane, berceau d'une illustre 
maison comtale, puis ducale. 



CLICHOfl. — GOBLENTZ. S37 

Clichon. Voyez Clisson. 

Clifpord X, 393, 398. Voyez Skipton. 

Clisson, ClichonXU^ 171. 

Chef-lieu de canton, arrondissement de Nantes (Loire- 
Inférieure). 
Clocestre, Voyez Colchester. 
Chpès, Voyez Ville-Lopez, 
Cloyhs VI, 31; VIII, 36. 

Ville de 2500 habitants, arrondissement de Châteaudun 
(Eure-et-Loir). 

Il y existait une maladrerie. 
Clugny. Voyez Cluny. 
Cluny, Clugny VII, 313, 314 ; XVII, 470. 
Cf. XIV, 446. 

Ville de 4500 habitants (arrondissement de Mâcon). 
Le célèbre monastère de Cluny n'offre plus à larchéo- 
logue que le triste spectacle de ses ruines. 

Il ne reste de son église que quelques murailles, un 
clocher et une chapelle, et de l'abbaye qu'une porte d'entrée. 
Un champ de foire occupe la place du cloître. 

On voit encore quelques restes de Pancienne enceinte 
fortifiée qui entourait la ville. 
CoARRAZE, CorasseXl, 191. 

Commune de 2500 habitants, sur la rive droite du Gave 
de Pau, canton de Clarac, arrondissement de Pau. 

Il reste encore une tour et une porte du château des 
sires de Coarraze. 

Henri IV fut élevé dans le château qu^ visitait le démon 
Orton. Peut-être ces légendes frappèrent-elles son imagi- 
nation. Quoi qu'il en soit, on ne sait à quelle époque il faut 
rapporter l'inscription qu'on lit sur la seule tour restée 
debout de Pancien château : Zo que ha de ser, no peude 
faltar (ce qui doit être, ne peut manquer). 
CoBLENTz, Convelence, Conmïencà^ Canvelenche, Convolenehe 
II, 358, 359, 464; VI, 374 ; XIII, 19, 24, 189 ; XVI. 
119;XVII,44, 49, 61. 



33S COBLENTZ. — GOGHERBL. 

Cf. P, 152 ; II, 546^549 ; XVIII, 161, 162. 
Ville d'Allemagne sur la rive gauche du Rhin. 
Cocelar. Mauvaise lecture. Lisez et vojez Cokesie. 
Coceriel. Voyez Cocherbl. 

CocHERBL, Cocheriel^ Coceriel^ £oceriel\l, 411-446 ; VII, 2-4, 
9, 12 ; XI, 113 ; XVII, 405-407. 

Cf. P, 351 ; P 209 ; VI, 447, 491, 512-514 ; VII, 487, 
512 ; IX, 496. 

r 

Cocherel est entre Evreux et Vernon, sur la rive droite 
de TEure. 

Le récit de la bataille de Cocherel est Tun des plus inté- 
ressants et des plus exacts qu'offrent les Chroniques de 
Froissart. Voici comment il me semble s'expliquer par la 
topographie locale. 

Les Français, sachant qjie le captai de Buch occupe 

9 

Evreux, chevauchent sous les ordres de Bertrand du Gues- 
clin dans l'espoir de le rencontrer dans une de ses excur- 
sions. Ils traversent la Seine au Pont-de-l' Arche, campent 
près d'Acquigny dans les prés où l'Iton se joint à l'Eure, 
puis suivent la rive droite de l'Eure en se dirigeant vers 
Pacy. 

De son côté le captai de Buch est sorti d'Évreux ; il 
rencontre non loin de là, près d'un bois (le bois de Gra- 
vigny ?) le roi Faucon, et, instruit de la marche des Fran- 
çais, prend la route d'Evreux à Vernon qui traverse l'Eure 
près du village de Cocherel situé sur la rive droite de cette 
rivière. 

Les deux armées sont en présence. Les Navarrais occu- 
pent une forte position sur le mont de la Ronse, et les 
Français traversent l'Eure au pont de Cocherel afin de les 
combattre. Les Navarrais restent immobiles dans leurs 
positions lorsque les Français feignent de repasser le pont 
de Cocherel et attirent les Navarrais dans la plaine où ils 
sont défaits. Cette plaine s étend sur la rive gauche de 
l'Eure entre Cresne, Jouy, Hardencourt et Vaux. 



COCHEREL. 259 

Voici comment la Chronique de Flandre rapporte la 
bataille de Cocherel : 

(( Apriès le mort du roj Jehan fu Charles ses ôeuls 
sacrés à Rains par un jour de le Sainte-Trinité, Tan devant 
dit ; et en ce temps s estoyent assamblé li homme au roj 
de Navare à Evreus. Là fu li captains de Bouc, Pierre de 
Saqueville, Jehan Jojel, Robin Scot, Jehans de Rosiauls, 
Guis de Mortemer, li baron de Maroel, et avoient chil 
capitains bien mil combatans, et orent pris leur voje droit 
à Vernon, pour ce que un bourgois de le ville leur avoit 
vendu et donné jour de délivrer, et estoit nommés Jehans 
Flourens. Chils fais fu sceus des Franchois, et se assam- 
blèrent en armes et alèrent contre les Navarois. Là fu 11 
contes d'Auehoirre, Loys ses fieuls, Biertram de Clequin, 
Bauduin d'Anekin, maisj^res des arbalestriers, le visconte 
deBiaumont, Regnaultde Bornonville,Oudartde Rentj, li 
Baudrans de le Heuse et pluiseurs aultres chevaliers de 
Franche. Et assamblèrent à bataille les II parties dalés le 
mont de Cocherel. Moult fu la bataille aère de le cantité 
de gent qu^il y avoit, et là fu ochis li maistres des arbales- 
triers de Franche, le visconte de Biaumont, Regnault de 
Bornonville et pluiseurs aultres Franchois ; mais toutes 
voyes furent Navarois desconât, et en ot le plus grant 
partie de mors, et là fu pris li captains de Bouc. Pierre de 
Saquenville, Jehan de Joyel et li aultre capitain furent 
ochis, fors Robin Scot qui escapa de le bataille, quifu faicte 
lejour devant le sacre le roy Charle. Apriès fist mettre 
li rois Charles à mort Pierre de Saquenville, Jehan Joyel 
et les aultres comme traiteurs en le ville de Roem, et 
quita au captain de Bouc se raenchon et li donna terre 
pour ce que il créanta à lui servir, et aussi donna li rois à 
Bertram le contet de Longheville pour le proèche qu'il 
avoit fait à le bataille de Cocherel et ailleurs. » 

Gui Le Baveux qui s'était signalé à la bataille de Coche- 
rel, reçut la baronnie de Tillières. Voici en quels termes 



240 COCHBREL. — COËT. 

ses services sont rappelés dans la charte royale du 4 jan- 
vier 1370 qui lui attribue ce domaine : 

« Charles, etc. comme jà piècà, c'est assavoir en la 
bataille qui fu vers Cocherel, nostre amé et féal chevalier et 
conseillier Guy Le Baveux, sire de Longueville, eust pris 
Guillaume de Gauville, chevalier, qui lors se tenoit et 
estoit de la partie des ennemis de nous et de nostre royaume, 
et ycelui eust mis à rançon à la somme de dix mille frans 
d'or et à certaines autres choses, et pour sa dicte rançon 
eust le dit Gauville baillé deux de ses enfans en hostages à 
nostredit conseillier, et nous yceulx hostages eussions voulu 
avoir dudit nostre conseillier, pour en faire nostre volonté : 
lequel nostre conseillier, inclinans à nostre pétition et 
volonté, libéralment nous eust baillié lesdishostages,etc... » 
(^Tféior des chartes, JJ. 100, n*» 685.) 
CocherieL Voyez Cocherel. 

CofiT, Goy-le-Forest III, 362, 365, 369, 370 ; IV , 90-94 ; 
VIII, 252, 254 ; XVII, 111. 

Cf. III, 513 ; IV, 439. 

Il paraît impossible de placer Gtoy-le-Porest à Forest, 
à deux lieues est de Brest, comme le propose M. Luoe. Il 
existe là en effet un endroit nommé Gouelet-Forest, ce 
qui rappelle : Goy-le-Forest ; mais il est à vingt lieues 
nord-ouest du Faouet, tandis qu'Hennebont esta sept ou huit 
lieues sud-est du Faouet : soit vingt lieues pour aller 
du Faouet à Gouelet-Forest et vingt-huit lieues pour 
revenir de là à Hennebont. Or, d'après Froissart, cette 
chevauchée ne paraît avoir duré qu'un seul jour. 

Il faut revenir aux données que nous recueillons dans 
le récit du chroniqueur. 

Ce château n'était pas éloigné d'Auray (III , 362, 369, 
370). Il se trouvait entre Hennebont et le Faouet (IV, 90, 
92). Ce n'était pas toutefois sur le droit chemin (IV, 94). 
Ces indications répondent exactement au château de Coët 
(ce mot signifie : foret en breton) qui se trouvait sur le 
territoire de la paroisse de Languidic. 



COËT. — COÎMBRE. 241 

M. de la Borderie, à qui je dois cette heureuse solution 
d'une difficulté qui a longtemps arrêté les historiens de la 
Bretagne, fait remarquer que Froissart qui ne savait pas 
le breton, a pu réunir dans un seul nom le mot breton 
Coët qui signifie bois et le mot français qui en est la 
traduction. 

A l'aide de cette explication, tout devient clair. Gau- 
thier de Maunj, en revenant du Faouet à Hennebont, a 
traversé PËllé avant de rentrera Hennebont. Il lui importe 
de s'emparer d'un château dont le voisinage Tinquiète ou 
le gène. 

Le château de la Foret, situé à trois lieues d'Hennebont, 
était' au mojen-âge le chef-lieu d^une seigneurie assez 
importante avant droit de haute justice. 

Jean le Bel qui appelle ce château : Glay-la-Forest, dit 
qu'il était « merveilleusement fort » (I, 306). 
Cognac, Coignach, Congnach II, 404 ; VIII, 8, 9, 13, 14, 29, 
54 ; XVII, 496, 499. 

Cf. VIII, 422 ; XVIII, 348, 376, 459, 529. 

Ville de 8200 habitants, sur la rive gauche de la Charente, 
à dix lieues d'Angouléme. 

Au mois de novembre 1350, le roi Jean confirma les 
privilèges de Cognac. 

On lit dans un rôle postérieur à la paix de Bretign j : 

a La ville et le chastel de Coignac, que tient le captai 
(( de Buch qui y réclame droit à cause de don de monsei- 
« gneur le prince. » 
CoignacA. Voyez Cognac 

CoïMBRE, CoymbreSy Conimbres^ Connimhres XI, 8, 9, 259, 278- 
281, 295-297, 305, 309, 310, 317, 374, 390, 392, 395, 
398, 399 ; XII, 95, 226, 334. 

Cf. XI, 420, 438, 452, 453, 481. 

Capitale de la province de Beira, siège d'une université 
célèbre. 

Froissart cite l'église cathédrale de Sainte-Marie à 
Coïmbre (XI, 296 ; XII, 93). 

FROISSART. — XXIV. 16 



242 COKKSIB. — COMBOURG. 

Colme. Voyez Coxydb. 
Colcestre. Voyez Colchester. 
C0LCHE8TBR, Clocestre^ Colcestre II, 68. 
Cf. X, 504 ; XVI, 248. 
Capitale du comté d'Essex. 

On remarque à Colchester les ruines de l'ancien château» 
et celles de l'abbaye de Saint-Jean et du prieur» de 
Saint-Bothulf. 
CoUbrucl. Voyez Colnbrook. 

* Colet XVIII, 481. 
Coïlébourg. Voyez Colnbrook. 

* CoLLEviLLE, ColmOe IV, 491 ; XVIII, 287. 

Sur la rive gauche de TOrne, près de la mer, au nord 
de Caen. 
Colnbrook ou Colbbrook, CoUbruck^ Collehaurg II , 228 ; 
XII, 281 ; XVI, 188, 226, 227. 
Entre Windsor et Brentford. 
Il y avait là autrefois un marché fort fréquenté. 
Cologne, Coulonçne^ Couloiçne III, 111, 168, 170, 171 ; VI, 
150, 151 ; IX, 213 ; XIII, 19 ; XVI, 109, 239, 240. 

Cf. II, 528, 546, 549 ; III, 509, 510 ; XHI, 325, 350 ; 
XVI, 324, 326, 410 ; XVIII, 154, 159-162. 

Grande et puissanto cité archiépiscopale d'Allemagne. 
Colongne. Voyez Corogne (La). 

* Colville. Voyez Collbvillb. 

CoMBORN, Combmrne V, 225, 228 ; XVII, 263. 

Vicomte en Limousin. 

J*emprunte la note suivante à M. Luce : 

« Comborn, autrefois siège d'un vicomte, est aiyour- 
d'hui un château ruiné de la commune d'Orgnac, arron- 
dissement de Brive (Corrèze). Ce château est situé sur la 
rive droite de la Vézère. » 
CoMBOURG IX, 297. 

Ville de 5000 habitants, arrondissement de Saint-Malo 
(Ille-et-Vilaine). 



C0MB0UR6. — GOMPIÈGNE. 243 

Le château de Combourg avait été bâti vers 10^ par 
un archevêque de Dol. 

Là est né dans les temps modernes un illustre écrivain 
qui se proposait de reproduire dans une large mesure, en 
écrivant Fhistoire de la France, les brillants et naïfs 
tableaux du chroniqueur de Valenciennes. 
Camioume. Voyez Comborn. 
Comète, Cornette. Voyez Ro-du-Timok. 
CoMMALBix, Cremale, Curvcde XI, 203, 204, 217-222. 
Au nord de Mezin. 

J'avais d'abord songé à Curvale près de Sainte-Affrique ; 
mais ceci nous conduirait fort loin de Rabastens-en- 
Gascogne. 
Commelinguinghant. Voyez GuBMÉNé-GuiNOAHP. 
Commnères. Voyez Goniolibra. 

CoMMiNEs X, 106, 110, 111,114-116, 119-139, 142-144, 
149, 176, 232, 233. 

Cf. I-, 292 ; I\ 103 ; P, 352 ; X, 470, 472-474, 477, 
514. 

Petite ville située sur la Lys, où naquit Philippe de 
Commines. 
ÇoMMiNGES (comté de) XI, 16, 35, 38, 68, 77, 78 ; XII, 2 ; 
XIII, 282 ; XIV, 162, 296, 390. 
Cf. XVIII, 368, 372. 
* CoMPBR IV, 438. 

Voyez le mot : Concorbt. 
CoMPiéoNB, Compiengne II, 230, 393, 494; HI, 11, 14, 23, 
215, 320 ; VI, 90, 94, 97 ; VII, 2 ; IX, 464 ; X, Q2, 67. 
192, 201, 236, 241 ; XII, 4 ; XV, 48 ; XVII, 67. 

Cf. V, 484 ; VI, 460, 463, 464, 468, 469 ; IX, 516. 
554, 556 ; X, 456, 462, 467, 468, 492, 496, 497, 514 ; 
XIII, 337 ; XVIII, 42, 403, 408. 

Ville de 12000 habitants, sur la rive gauche de l'Oise. 

Ancienne résidence royale. Charles V y bâtit un château. 

Ce fut à Compiègne que Philippe de Valois convoqua 



244 COMPIÈGNE. — COMPOSTBLLB. 

l'armée qui devait s'opposer , en 1339 , à l'invasion des 
Anglais et qui j parvint sans livrer de bataille. 

Le 20 mai 1339, Philippe de Valois mande à tous les 
justiciers du royaume de surseoir à tous procès et pour- 
suites contre les gentilshommes de France, vu qu*il les a 
convoqués pour se trouver en armes à Compiègne le 
22 juillet suivant, pour s'opposer aux entreprises des 
ennemis {Trésor des Chartes^ K. 43, n"* 4). 

Enfin l'on trouve à la date du 22 et du 23 août 1339, 
deux mandats adressés au trésorier de Toulouse par le 
lieutenant du sénéchal de Toulouse et d'Albi, de payer 
soixante sous de petits tournois au sergent du roi à Toulouse 
pour ses gages pour la levée des arbalétriers qui doivent 
se rendre à Compiègne le 8 septembre prochain, aux fins 
de s^opposer au roi d'Angleterre "qui projette d'envahir le 
royaume {Trésor des Chartes^ E. 43, n® 6 et Qbis). 

En 1346, le l^"' juillet, au moment où Edouard III 
mettait à la voile pour descendre en France , on mit à 
mort aux halles de Paris un bourgeois de Compiègne 
nommé Simon Pouillet, qui avait engagé les bourgeois 
de Compiègne à se déclarer en faveur du roy d'Angleterre 
(Chronique publiée par M. Douêt d'Arcq). 

Compiègne paya huit mille royaux pour la rançon du 
roi Jean. 

Charles V accorda en 1368 certains privilèges aux arba- 
létriers de la ville de Compiègne qui lui avaient exposé 
que douze ans auparavant, lors des guerres soutenues 
contre les Jacques et les Navarrais, ils avaient exposé leur 
vie à Tassant de Longueil, de Mareuil et d'autres forte- 
resses. 
Compiençne. Voyez Compiègne. 

CoMPosTKLLE, Salut-Jacques ou Saint- Jaquème-de-Galice II, 
329 ; IV, 268, 293-295, 297 ; XI, 45, 103, 339, 344, 345, 
348-351 , 354, 374, 377, 380, 381, 383, 389, 390, 398, 
399. 403, 408-410, 429 ; XII, 41. 42, 90, 91, 94, 126, 
185, 200, 309, 323, 324, 343-345 ; XIII, 116. 



COMPOSTELLE. — GONCARNBAU. 245 

Cf. I^ 144 ; X, 571 ; XI, 456, 459 ; XII, 377. 

Saint- Jacques de Compostelle ou Saint - Jacques de 
Galice était le but d'un célèbre pèlerinage. 

Froiasart indique fort inexactement la distance de Com- 
postelle à Roalès et à ViUalobos. 
CoMTB-VENAissm, Venissifi, Venése VII, 302 ; XIV, 296 ; XVI, 
127. 

Pays de Provence soumis à la souveraineté pontificale. 

Carpentras en était la capitale. 
CoNCARNEAu. Conç, ConHô VII, 356, 357 ; VIIÏ, 260, 269, 
270 ; IX, 210 ; XVII, 537. 

Cf. VII, 541 ; VIII, 448, 450. 

« ViUe et port de mer {VII, 357). » 

« Havre de mer (VIII, (260). » 

« Ung bel chastel appelle Cons », dit Cabaret d*Orville. 

On appelait cette petite ville : Conq-en-Cornouaille. 

Jean du Juich en était capitaine en 1381 et Jean de 
Saint-Alouarn en 1394. 

Froissart mentionne trois fois le port de Conq. 

Dans le premier passage, Knolles arrive de^^Derval ; il 
se dirige probablement par Ploërmel et Quimperlé vers 
Conq où il s'embarque. 

Dans le second, Bertrand du Guesclln, venant d'Henne- 
bont, met le siège devant Conq. 

Dans le troisième, nous ne savons s'il s'agit de Conq 
ou du Conquét. 

J'avais d'abord cherché à retrouver le Conq de Froissart 
et des autres historiens du XIV* siècle dans Beuzec-Conq, 
port de 2100 habitants, au fond d'une anse dans le canton 
de Concarneau, arrondissement de Quimper, mais il ne 
parait point que ce port ait jamais eu une enceinte forti- 
fiée. A Concarneau, au contraire, il existe des tours et des 
murailles qui remontent au XIV* siècle, et force m'est de 
me rallier à l'opinion unanime des érudits bretons qui 
identifient Conq et Concarneau. 



246 CONGES. — GOIIGORET. 

Conces. Voyez Conches. 

CoNCHES, Conces V, 316, 362, 371 ; VI, 427, 430, 444 ; VUI, 
243 ; IX, 63. 

Cf. V, 523 ; VI, 489 ; IX, 503, 518 ; XVIU,. 383, 426- 

Ville de 2000 habitants, arrondissement d'Évreux (Bore). 

Sur un mamelon isolé s*élèyent les ruines de Tanden 
château dont les murailles sont flanquées de tours rondes. 

Froissart l'appelle : Conches-sur-Iton (V, 362), mais cette 
ville est sur le Rouloir qui se jette près de là dans Tlton. 

Alain Taillecol dit l'abbé de Malepaie et son compagnon 
Laurent Coupegorge se trouvaient au siège de Conches en 
1371. 

Bertrand du Guesclin se trouvait au siège de Conches 
le P' juillet 1371. 

On a conservé un ordre donné le 14 janvier 1371 (v. st.) 

■ 

pour amener de l'artillerie devant la forteresse de Conches, 

Conches ne capitula que dans les premiers jours du mois 
de février suivant. 
Conciél. Voyez Alconchel. 
CoNCORET, Concquest (le) IV, 53-58. 

Cf. IV, 438. 

Commune de 1100 habitants, à deux lieues de Mauron 
(arrondissement de Ploërmel). , 

Il ne peut être ici question du Conquét. 
Froissart dit d'après Jean Le Bel (1, 296) que cette localité 
se trouve entre Aurav et Dinan (IV, 53). D'autre part ce 
château n'était pas fort loin d'Hennebont, puisque Gauthier 
de Mauny partant de cette dernière ville arriva environ 
heure de nonne (IV, 55) devant ses murailles. 

Tout ceci convient bien au château de Comper (com- 
mune de Concoret). Déjà Barnes avait introduit cette 
rectiflcation sans indiquer la source où il l'a puisée. 

Le château de Comper dont les ruines existent encore, 
estsituéà un quart de lieue de Concoret (canton de Mauron), 
à onze lieues de Dinan, à dix-neuf lieues d'Auray et à 
vingt-deux lieues d'Hennebont. 



CONGORET. — CONDÉ-SUR-BSCAUT. 247 

Froissart a pu aisément faire : Goncquest de Concoret. 

Comper est sur la lisière de la grande foret de Paim- 
pont, l'antique Brocéliande des romans du moyen-âge. 

Il existe encore du château de Gomper un corps de 
logis flanqué de quatre tours, où Ton remarque de vastes 
salles à grandes cheminées. CTétait là, selon les traditions 
du pays, qu'habitait au IX* sièele Salomon roi des Bretons. 

Comper fut depuis la résidence des comtes de Montfort. 

Ce ne fut qu*en 1598 que ce château cessa d'être une 
place de guerre. 

Froissart dit que le Concquest est entre Auray et 
Dinan : cela est parfaitement exact pour Concoret. 
Concquest. Voyez Conooret. 

* Condae IX, 498. 

n s'agit ici, je crois, de Condat, canton de Ghampagnac. 

* CoNDAY (île de) U, 506. , 
CoNDi-suR-EscAUT, C(miet II, 99, 101, 104, 487, 490, 493 ; 

III, 110, 150, 167, 134, 250, 250, 252, 253, 255, 269 ; 
X, 261 ; XVI, 162 ; XVH, 15. 

Cf. II, 510 ; m, 472, 473 , 489 ; XVIII, 80. 

Condé-sur-l'Escaut, dit Froissart pCVI, 162 ; XVII, 15). 

Ville de 6000 habitants, au confluent de la Hayne et de 
TEscaut. Chef-lieu de canton, arondissement de Valen- 
ciennes. 

A trois lieues nord-ouest de Valenciennes. 

Les Normands s'y établirent au IX* siècle. 

h& château qui appartenait au XII* siècle à Jacques 
d'Ayesnes, fut détruit par le comte de Hainaut ; mais il fut 
reconstruit peu après, et ce fut là qu'eut lieu en 1326 un 
célèbre tournoi dont parle Froissart. Il n^en existe plus 
guère aujourd'hui que des parties peu importantes ; car 
Jean de la Hamayde le fit rebâtir en 1411, et l'on 
remarque encore au-dessus de la porte d'entrée les armoi- 
ries de la maison de la Hamayde. 

Je trouve dans une charte du 9 février 1334, la mention 
de la présence du roi de Bohême au tournoi de Gondé. 



248 CONDÉ-SUR-MARNE. — GOMQ. 

Condé-sur-Marne TX, 258 ; XIV, 171. 

Canton de Châlons (Marne). 
Condet. Voyez Condé. 

CoNDOM, Condon II, 396 ; III, 231 ; VIII, 325, 326 ; XI, 228. 
Cf. 1% 433 ; XVIII, 439, 440. 

Ville de 8000 habitants et chef-lieu d'arrondissement 
(Gers). 

Les privilèges de Condom furent conârmés en 1340, 
en 1358, en 1369 et en 1397. 
Condon. Vojez Condom. 
CoNFLANs, Esconflans VI, 189-193. 

Au confluent de TAube et de la Seine, canton d^Anglure, 
arrondissement d'Épernay (Marne). 

Il reste encore quelques vestiges de l'ancien château. 
D'après M. Luce, il s'agit d'un château nommé Conflanà 
situé au fond d'une vallée boisée dans le bras d'un ruis- 
seau qui se jette dans la Somme-Soude entre Villeseneux 
et Germinon, canton de Vertus. 
* CoNFLANS III, 514. 

CoNiGLiERA, Comminères XIV, 158, 159, 212, 214, 215, 221. 
Petite lie près des côtes d^ Afrique. 
Selon Cabaret d'Orville, cette île n'est qu'à seize lieues 
de la ville d'Afrique. Le duc de Bourbon s'y arrêta le soir 
de son départ. 
Conimbres. Voyez Coimbre. 
Congnach. Voyez Cognac. 
Connay, Lisez Couva y. 
CoNNiE, liènie IX, 279. 

Rivière qui prend sa source à deux lieues de Janville et 
se jette dans le Loir en amont de Châteaudun. 
Conke. Voyez Concarneau. 
Connimbres, Voyez Coïmbre. 
Conniseberçhe XIII, 291, 292. 

Voyez Kœnigsberg. 
Conq. Voyez Concarneau. 



GONQUBT. — COPPBGDBDLB. 249 

CoRQUBT (le), Konle VIII, 249, 250. 

Cf. IV, 438. 

D'après Froissart, le duc de Bretagne, voulant se rendre 
en Angleterre et n'ajant pu se faire recevoir à Saint- 
Matthieu, s'embarqua dans ce port. 

Il ne peut donc être question ici du port de Conq dans la 
baie de la Forêt, qui est & trente lieues de Saint-Matthieu 
au-delà de Ghâteaudun et de Quimper, mais du Conquét 
qui se trouve à deux lieues au nord de Saint-Matthieu et 
à Touest de Brest. On appelle ce port dans le pays Conk- 
Léon pour le distinguer de Conk-Cornay (Concameau) 
dans le Gornouaille. 

* CONSTANCB XVI, 310. 

Constantin. Voyez Cotbntin. 

Constantinoble. Voyez Constantinople. 

CoNSTANTiNOPLB, CoMtafUinobU VII, 145 ; XI, 230, 231, 233- 

236, 247 ; XV, 200, 220 ; XVI, 34. 
Cf. II, 529 ; V. 479, 514 ; XV, 377, 401, 408. 411. 

418, 422, 4?7 ; XVI, 274, 417, 495, 509, 510, 512. 
Capitale de l'empire d'Orient, dont Bouciquaut devait 

être l'un des derniers défenseurs dans la chevalerie 

française. 
Constentin. Voyez Cotentin. 

* Contdestablisoun XVIII, 376. 

Convalence , Convalenche , Convelence , Convelenche. Voyez 

COBLENTZ. 

Conventré, Voyez Covbntry. 

^ CoNWAY XVI, 323, 330, 331, 334, 335, 342-345, 354, 365, 

396, 399. 
Copegni^ Coppegny. Voyez Coppboueulb. 

* Copenhague II, 536. 

CoppEouBULE, Coppegny, Copegni V, 1 ; XVII, 198. 

Aujourd'hui Nampti-Coppegueule , arrondissement 
d'Amiens , canton de Conty. Du mot Copegoeule , les 
copistes de Froissart ont fait Copegni, et quelques-ans 



250 C0P9B6UECJLE. — CORENUGB. 

mémtf, de la phrase : CopegueuU gui net ont formé la 
nom de Copegni-resqoissiet. J*emprante cette rectification 
à M. Luce (Chroniques de Froissart^ t. III, p. XLII). 
GoQUELLE. Voyez Gauquelle. 
Corasse. Voyez Goarrazb. 
Gorbeil VI, 49. 

Gf. VII, 487 ; VIII, 443 ; IX, 502. 
Au confluent de TEssonne et de la Seine. Ville de 
5200 habitants (Seine-et-Oise). 
CoRBiE IV, 431, 433 ; VI, 46, 50, 51, 102, 106, 109, 225 ; 
XVII, 197. 

Cf. X, 469 ; XIV, 441. 

Ville de 3200 habitants, chef-lieu de canton (arrondis- 
sement d* Amiens). 
GoRBiois IV, 174 ; VI, 46, 47 ; VII, 430. 
Cf. VI, 468, 469. 

* CoRBON XVIII, 382, 383. 

Au milieu des marais qui s'étendent sur la rire droite 
de la Dive, entre Argences et Lisieuz. 
GoRDOUAN, Corrffwm VII, 189, 191, 223, 225 ; IX, 115, 122; 
XI, 157, 424 ; XII, 214, 226 ; XIII, 303 ; XVII, 427, 462. 
Pays de Gordoue. 

* CoRDOUE XI, 438, 439. 

Célèbre cité de l'Espagne méridionale. 
Corduan, Voyez Cordouan. 
CORELLA IX, 107, 115. 

Petite ville sur la rive droite de PÈbre, entre Alfaro et 
Cascante. 
Corelle, Voyez Corblla. 
Corentin. Voyez Quimper-Corentin. 

* CORENZICH XIII, 371. 

Remplacez par ce nom les mots : Curange et Corancy 
et supprimez tous les commentaires qui s^y rapportent. 

Le sire d*Auxy passa montre avec trois chevaliers et 
trente-un écuyers à Corenzich (Corenchy), près de Juliers, 
le 9 octobre 1388. 



CORFOD. — GORMIGT. 351 

CoRFOU, Cw^fol XVI, 53. 
Cf. XVI, 264, 430. 

Froissart eut dû placer le passage du comte de Neveps 
& Géphalonie avant de mentionner son arrivée à Corfou. 

"^ CORINOHAM XI, 449. 

Cormeillbs-bn-Vexin, Cemellei'en'Vexiin IV, 432. 

Cf. IV, 494. 

Cormeilles-en-Vexin, canton de Marines, à deux lieues 
et demie de Pontoise. 

On comptait, en 1332, deux cents feux à Cormeilles. 

Les chanoines de Saint-Paul à Saint-Denis possédaient 
à Cormeilles un clos de vignes de dix arpents qui leur avait 
été donné par le roi Robert. 
* CoRMBLLEs, Corvâloch IV, 492. 

Au sud-est de Caen. 

Il j avait à Cormelles un monastère fondé par Guillaume 
Fitz-Osborn. 

Les habitants de Cormelles représentèrent à Philippe 
de Valois qu'ils étaient exempts d*impôt o pour cause de 
a ce que toutes fois que le royaume est en guerre, ils sont 
a tenus de garder une entrée de la ville de Caen appelée 
la Porte Milet. » Us ajoutaient qu'ils Tavaient gardée : 
(c ou temps passé toutes fois que le cas s'estoit offert. » 

Ceci se passait en 1347, une année après l'entrée des 
Anglais à Caen. Ce ne fut que six ans plus tard que les 
habitants de Cormelles furent maintenus dans leur privilège 
que Charles VI ratifia en 1381. 
CoRMiCT, Courmissi VI, 243, 246, 247, 253 ; IX, 257 ; XVII, 
385. 

Cf. VI, 492. 

Moult bel caatiel (VI, 247). » 

Commune de 1400 habitants, arrondissement de Reims, 
à quatre lieues nord-ouest de cette ville. 

Il ne reste plus de l'ancien château que la trace de 
quelques fossés. 

J^emprunte à M. Luce la note suivante : 



252 CORIIICT. — COROGNE. 

(( Suivant Knjghton, le siège de Cormicy commença le 
20 décembre 1359 et dura jusqu'au jour de TÉpiphanie 
(mardi 6 janvier 1360), que la place fut emportée. Par 
acte daté de Paris en mars 1365 (v. st.) , Charles Y 
accorda des lettres de rémission à Ludet Guerry de Cor- 
missy, accusé d'avoir volé un muid de sel : <c environ la 
« Purification Nostre-Dame Tan LIX (dimanche 2 février 
« 1360), après ce que le roy d'Angleterre se fu parti de 
(( environ Reins et que ses gens eurent pris le chastel et 
« ville de Cormisy, pillé et emporté les biens qui estoient 

« en ycelle ville » (Trésor des chartes JJ. 98, n® 186, 

f*56 v«.) » 

* CORMOLAIN IV, 489. 

Commune de mille habitants, à dix lieues de Caen (can- 
ton de Caumont). 
Cornet. Voyez Çorneto. 
Cornet (château de). Voyez Château- Cornet. 
CoRNETo, Cornet XI, 231. 

Petite ville dltalie, à huit lieues de Viterbe et à quinze 
lieues dé Rome. 
Cornille. Voyez Cormeilles. 

CoRNOUAiLLE II, 275, 419 ; III, 371, 374 ; IV, 8, 94, 137, 
217, 381 ; VII, 475 ; VIII, 61, 245, 248, 249 ; IX, 57, 
58, 214, 330, 428 ; XI, 267, 372 ; XII, 68, 149, 328 ; 
XVI, 19, 214, 215. 

Cf. II, 524 ; IV, 452, 485 ; V, 543 ; VII. 541. ' 
Froissart en fait une île (II, 419) ou du moins un pays 
bordé d'îles (IX, 330 ; XII, 68). 

Le pays de Cornouaille ou Cornwall forme l'extrémité 
sud-est de TAngleterre. 
Comuaille. Voyez Cornouaille. 

CoROGNE (La), Calongne (La), Colongne (La), Coullongne (Za), 
Couloingne (La) II, 207 ; VII, 91, 92, 95, 99, 101, 102, 
104, 105; IX, 67; XI, 338-344, 34£, 347, 350,351, 
351,374, 414-416, 421, 430; XII, 77, 80, 211, 298, 
309 ; XVII, 427, 429. 



COROGNE. — COTENTIN. 3SSS 

Cf. XI, 456. 

Ville et port d*Espagne dans la Galice, à quinze lieues au 
nord de Compostelle. 

D'après les historiens espagnols, cette ville était défendue, 
lors du débarquement des Anglais, par Fernan-Perez de 
Andrada. 
Corse, Quorse XIV, 153, 158. 

L'une des plus grandes iles de la Méditerranée. 
Froissart ne la mentionne qu'à propos de l'expédition 
du duc de Bourbon en Afrique. 
CoRTE, Courtisse^ Courtoise {La) IX, 476. 

Corte-de-Peleas, au nord-est de la route qui conduit de 
Santa-Marta à Badajoz. 
CortieL Voyez Alconchel. 
'^ Coroallour. Voyez Corvol. 

* Corvelach. Voyez Cormelles. 

* Corvol, Corvallour XVIII, 438. 

Corvol-rOrgueilleux, département de la Nièvre. 

* COSQUEVILLE IV, 487. 

A cinq lieues de Cherbourg. 
Cosse. Voyez Escosse. 
Cossé, Voyez Changé. 

Costentin. Voyez Cotentin. # 

CoTENTiN, Constantin, Constentin, Costentin IV, 311, 362, 
378,382, 386, 392, 394-405, 408, 420 ; V, 368, 369, 
469; VI, 1, 4, 6-9, 12, 13, 141, 160, 318,319; VII, 
7, 12, 14, 20, 147, 258, 260, 300, 416, 450, 483 ; VIII, 
50, 103, 116, 140, 239, 2^12, 340, 351 ; IX, 61, 136, 139, 
140 ; XI, 113 ; XII, 146 ; XVII, 188-190, 216, 299, 335, 
360, 403, 534. 

Cf. IV, 484, 486, 488, 506, 507 ; XVIII, 351, 353, 
382-384, 443. 

Pays de Normandie dont Coutances était la capitale. 
Froissart Adèle à Tétymologie latine : Constantinus 
paçuSy écrit : Constantin et Constentin. Il en fait une île 



254 COTBNTm. — COULOGNB. 

parce que le Cotentin s*avance comme un promontoire 
vers la mer. 

Par des lettres du 27 août 1369, Charles V avertit le 
bailli de Caux que les Anglais sortis de Château-Gk>nthier 
étaient entrés dans le Cotentin. 
Couchy^ Couci. Voyez Coucy. 

CoucY, Coud, Couchy III, 21, 28, 34 ; VI, 46-48, 50. 52, 96, 
114, 117, 242, 246 ; VIII , 293 ; XVI, 31 . 

Cf. XVI, 244, 414. 

Coucj-la-ville n'est plus qu'un village ; mais le château 
de Coucj, malgré les efforts impuissants qui ont été tentés 
pour le détruire, offre d'imposantes ruines qui sont restées 
l'un des spécimens les plus intéressants de l'architecture 
seigneuriale et militaire du moyen-âge. 

On connaît ces vers d^Ëustache Deschamps : 

Qui veult terre de grant déduit savoir 
Et ou droit cuer du roiaume de France, 
Et forteresse de merveilleux povoir, 
Haultes forests et estancs de plaisance, 
Aires d^oiseaulx, parcs de belle ordenance, 

Au pays de Vermandojs, 
Devers Coucy acheminer te dois. 
Lors des terres verras la nompareille ; 
^ Pour ce est son cry : Coucy a la merveille ! 

Coufol. Voyez Corpou. 
* CouHÉ, Cou7vyci\, 544. 

Couhé-Vérac, près de la Dive (arrondissement de Civray). 
CoulangeVI, 259, 261. 

Coulange-sur-Yonne. 

Petite ville de 1700 habitants, chef-lieu de canton (arron- 
dissement d'Auxerre). 

On y remarque les ruines d'un château-fort. 
Coullongne. Voyez Corognb. 
Couîoigne, Coulongne, Voyez Cologne. 
CouLOQNE VI, 284. 309. 



C0UL06NE. — COUKBBST. 2S5 

Cf. XVIII, 415 . 

Village de 750 habitants, à une lieue et demie de Calais. 
Coulombier. Voyez Coulommiers. 
CouLOMHiERS, CoubmbUr (forêt de) IX, 281, 286, 287. 

Coulommiers est une commune de 700 habitants du 
canton de Selommes (Loir-et-Cher), où Ton remarque les 
ruines d'un donjon du XII* siècle et qu'entoure une vaste 
foret. 
CouRBESY, OrbeH XIV, 25. 

Courbesy (à six lieues de Limoges et à deux lieues de 
Chalus) occupe le sommet d'une mon^ne escarpée, au 
nord-ouest du village de Saint-Nicolas. 

II existait encore naguère d'importantes ruines de cette 
forteresse. 

Le château de Courbesy fut Tun des châteaux o situés 
« en Limousin sur la frontière des ennemis » que Louis de 
Sully remit en 1369 entre les mains du roi de France. 

On lit tians les Registres du Châtelet, qu'un Anglais 
nommé Blanche-Barbe fut pendant six ans capitaine de 
Corbesin (Courbesy). C'est ce que nous apprend la confes- 
sion d'un Normand nommé Jean Lebrun qui avait servi 
sous ses ordres : 

« Dit avecques ce, que soubs ledit Blanche-Barbe et en 
sa compagnie, il a demeuré en ladite forteresse de Corbe- 
sin par l'espace de VI ans continuels, aie en fourerie, 
chevauché comme gros varlet et talvassier, ou dit pays , 
avec les autres variés de la garnison dudit lieu de Corbe- 
sin, prins vins, blés, advènes, feurres, foings, moutons, 
beufs, vaches, pain, pors, poulaiiles et tous autres vivres, 
sur les subgès et tenant le parti du roy nostredit seigneur, 
sans en paier denier aucun, par force et contrainte, contre 
la volenté d'iceulx subgès , et yceulx biens admenés en 
ladite forteresse de Corbesin, pour aidier à vivre et sous- 
tenir les autres soudoyers englois estans en ycelle forte- 
resse, et par plusieurs fois chevauché armé de jaques, 



356 COURBBST. — GOURTRAT. 

de cote de fer, capeline, gantelès et demie lance, en la 
compaignie du dit Blanche-Barbe et des aultres compai- 
gnons de la garnison d'icelle forteresse de Corbesin, par 
lesquelx plusieurs François ont esté prins et admenés 
audit lieu et fort de Corbesin ; veu aussi que jcellui Jaquet 
aloit et venoit seurement en jcelle forteresse de C!orbesin, 
et es forteresses de Saint-Jehan, Creton, la Grange, Ghalu, 
Saint-Marc, et d autres villes et chasteaux voisins d'ilec 
environ, paisiblement, comme le dit Blanche-Barbe, englois, 
son maître, et les capitaines desquelles forteresses lui fai- 
soient très-bonne chère ou meilleur qu*il ne faisoient les 
uns aus autres, et que quant il partoit d'eulx, il lui deman- 
dolent s'il vouloit compagnie et quant les revendroit 
veoir, etc. » (Registres du Châtelet, t. P', p. 58.) 

Courch XVI, 34. Voyez Gorhigos. 

Courmissi. Yojez Cormicy. 

* COURT-AU-BOIS X, 471. 

Cour tisse (La), Courtoise (La). Voyez Corte. 
* Courtrac XVlll, 242. 

Coutras î 
CouRTRAY II, 16, 19, 217, 219, 382, 433, 439, 452 ; HI, 68, 
117, 120-122, 129 ; IV. 312, 317 ; V, 75, 188 ; IX, 
128, 190, 195-197, 207, 235, 341-345, 348-350, 354, 
355, 357-359, 365, 366, 438. 440 ; X, 50, 52, 53, 75, 82- 
85, 100, 106, 112, 128, 137, 140, 143,* 150, 152, 158, 
170, 172, 177-179, 183, 186-188, 191, 200, 231, 232 , 
320, 429 ; XVI, 59 ; XVII, 2, 56. 

Cf. II, 535, 541 ; III, 479, 486, 498 ; V, 480 ; VI, 455 ; 
IX, 558-560; X, 455, 461,464, 474,476, 477, 481, 
482, 489, 490, 494, 496,. 497, 536, 543, 576, 581, 582 ; 
XVI, 434 ; XVIII, 96, 105, 473. 

Ville de la Flandre occidentale qui expia en 1382 par 
rincendie et les vengeances de Charles VI les souvenirs 
de la lutte héroïque des Flamands en 1302. 

Le château où avait habité Baudouin de Constantinople, 



GOURTRAY. — COUVÉ. 257 

qu'en 1316 et en 1320 les rois de France avaient voula 
faire abattre, qu'en 1337, Philippe de Valois avait autorisé 
le comte de Flandre à réparer, ne se releva plus de ses 
ruines, et il ne reste d*autre souvenir de la résidence en 
ce lieu des comtes de Flandre qu'une chapelle voisine 
dans réglise Notre-Dame qu'on appelle la chapelle des 
comtes de Flandre et qui a été récemment restaurée. 

C'était dans cette chapelle que Louis de Maie avait 
choisi sa sépulture, et le soin de lui élever un magnifique 
tombeau avait été confié à Beauneveu, le compatriote de 
Froissart qui n'a point manqué de le citer comme le plus 
habile artiste de son temps. 

« Aucuns boutèrent le feu en la ville de Courtray, et'y ot 
une grande partie d'icelle ville arse (18 décembre 1382), 
et fut abattu l'orloge de ladite ville qui estoit le plus bel 
que on sceust nulle part. (Continuation des Chroniques de 
Saint-Denis,) » 
Couse, CastelToue XI, 226. 

Comme cela arrive fréquemment, les copistes auront 
écrit : Toue pour Coue. 

Le château de Couse n'existe plus : il est devenu un 
cimetière sur la rive gauche de la Dordogne, un peu au- 
dessous de la Linde. 
Constances. Voyez Coutances. 

CouTANCES, Constances IV, 402-404 ; VI, 9, 10, 12 ; VII, 14; 
IX, 94 ; XVII, 335. 
Cf. IV, 490. 

Ville de 8000 habitants, chef-lieu d'arrondissement 
(Manche). 
A sept lieues de Saint-Lô. 
Couvay. Voyez Couvi. 
Couvé, Cou/vay YlJy 14-18. 

Comme le remarque M. Luce, le village de Couvé a 
disparu, mais le nom s'en est conservé dans la désignation 
du village de Crécy-Couvé, canton de Dreux. 

FROISSART. — XXIV. 17 



258 COUY&. — CRÉCY-EN-POMTHIEU. 

Le château de Couvé, selon Froissart, était tout plein 
de pillards. On comprend qu'on se soit empressé de le raser. 

* CouviN XVIII, 45. 

* Couwych. Voyez Couni. 

CovENTRY, Conventré II, 418 ; IX, 410, 425. 

Cf. XI, 455 ; XVI, 299, 301, 305, 306, 349. 

Aujourd'hui ville de 45000 âmes, qu'enrichissent ses 
nombreuses manufactures. 
CoxiE, CoAesie XII, 74, 75, 376. 

Coxie se trouvait sur la rive droite du Swyn, entre 
rÉcluse et Oostbourg. 
Coymbre, Copnibres. Voyez Coimbre. 
Craais. Voyez Carhaix. 
Craeily Crai^ Craïl^ Cray. Voyez Creil. 

* Crécy-en-Brib VIII, 488. 

A quatre lieues de Meauz. 

Charles VI s'y trouvait le 25 juillet 1381. 
CRicY-EN-PoNTHiEu, Ctéchyy Crâssy V, 22-99, 132, 147, 152, 
158, 179, 180, 252, 331, 427, 444 ; VII, 425 ; VIII, 301 ; 
XII, 146 ; XVII, 187, 201-215, 217, 221, 237, 270, 429, 
469, 490. 

Cf. Is7, 11, 25;ib, 68-71, 94, 153, 154, 162; P, 
283, 296, 351 ; II, 510, 518 ; III, 499 ; IV, 450, 452, 
464 ; V, 472-476, 479-484, 507, 509, 527 ; VI, 448, 449, 
452, 449 ; VIII, 471, 485 ; IX, 567 ; XI, 440 ; XIV, 445 ; 
XVI, 276, 451 ; XVIII, 289, 291, 292, 376. 

Aujourd'hui commune de 1750 habitants, dans la vallée 
de la Maye, arrondissement d'Abbeville. 

La forêt de Crécy était avant 1346 une de celles où les 
rois de France se réservaient le plaisir de la chasse. U en 
fut de même plus tard pour les rois d'Angleterre, et il 
existe plusieurs de leurs chartes relatives à la garde de 
cette forêt. 

Il y avait là une chapellenie de Saint-Nicolas dont 
Edouard III disposa comme Philippe de Valois Tavait fait 
avant lui. 



CRÉGT-EN-PONTHIEU. — CRESPUf. 259 

J ai parlé aiUenrs de la croix de pierre qui rappelle la 
mort du roi Jean de Bohême. Ajouterai-je qu'on montre 
encore à Crée y un moulin à vent d'où Edouard III, assure- 
t-on, donnait ses ordres pendant la bataille ? 
Créct-sur-Serre, Cressy-sur-Selh III, 21, 28,35 ; VIII, 291 ; 
IX, 256; XVII, 71. 

Il s'y trouvait bien, dit Froissart, trois cents hôtels. 

Atgourd'hui commune de 3200 habitants, arrondissement 
de Laon« 
Creil, Craeil^ Crail, Cray, Crai, Pont-à-Crai II, 336 ; IV, 
433 ; VI, 86, 89, 90, 92-94, 97-99, 112, 157, 179 ; X, 
371 ; XIV, 150 ; XV, 47, 50, 53, 59, 77, 83, 126, 182; 
XVII, 371, 379. 

Cf. VI, 478, 498 ; XV, 366. 

a Moult beau pays sur la rivière d^Oise (XV, ^7). n 

Creil fut uni à la couronne par une ordonnance royale 
du mois de janvier 1374 (v. st.). Ce fut alors qu'on com- 
mença à bâtir le château. 

Il en reste encore quelques débris. 
Cremal. Voyez Commaleix. 

* Créon IX, 498. 

Dans TEntre-deux-mers (Gironde). 

* Cr^sèques X, 511. 

Hameau voisin du village de Louches, près d'Ardres. 
Crespin III. 95-97 ; XIV, 267 ; XVII, 81, 82. 

Cf. XVI, 283 ; XVIII, 80. 

Abbaye fondée au VIP siècle par saint Landelin dans une 
vallée entre Valenciennes, Mons et Saint-Ghislain. Ce fut 
là que saint Landelin reçut la sépulture. 

Ce monastère, ayant été détruit par les Normands, fut 
relevé plus tard par des religieux de Tordre de Saint-Benoît. 

Il n'en reste plus que quelques bâtiments dont on a fait 
une rafSnerie de sucre. 

Crespin est un village de 1500 habitants, à deux lieues 
de Condé. 



260 GRESSY. — GROISETTE. 

Cressy. Voyez Crécy. 

* Cressy XVIII, 376. 
Crète (île de) II, 340, 343. 

Froissart l'appelle ailleurs : Tile de Candie. 
Creuse, Cruesse V, 398 ; VII, 350, 388, 390, 452 ; VIII, 150 ; 
XVII,344, 485, 490. 

Cf. V, 525, 526. 

Rivière qui prend sa source au village de Croze dans 
Tarrondissement d'Aubusson et qui se réunit à la Vienne à 
Bec-des-eâux. 
Crèvecœur, Crièvecoer II, 350, 375, 455, 459, 494 ; VI, 3, 6, 
27 ; XIV, 3, 4 ; XVII, 335. 

Cf. 1% 344, 346 ; V, 521 ; VI, 458 ; XVIII, 137, 145, 
275, 279. 

a Très-forte place (V, 368). » 

CoDQimune de 2350 habitants, près de TEscaut, canton 
de Marcoing, à deux lieues de Cambraj. 

A Test de Marcoing sur TEscaut, près d*une ancienne 
voie romaine qui conduisait de Reims à Soissons. 

Il reste encore deux tours du château construit en 1119. 
La comtesse Marguerite de Flandre acheta en 1272 la 
terre de Crèvecœur d'Ençuerrand de Coucy. En 1336, elle 
passa à Philippe de Valois. 
Crièvecoer. Voyez Crèvecœur. 

* Cristot, Crotoy XVIII, 382. 

A l'ouest de Caen. 
Croisette (La), Crmsage III, 251, 252. 

Près de Frasnes et d'Escaupont, entre Valenciennes et 
Condé. 

Hameau situé au nord des bois de Saint-Amand, entre 
la Scarpe et Notre-Dame-au-bois. ^ 

Croisette X, 418. 

Près de Gand, sur la route d*Audenardo. 

On donnait souvent au moyen-âge le nom de Croisette 
aux carrefours formés par la réunion de divers chemins. 



GROISETTE. — GROTOT. 361 

Ceci répond parfaitement à un endroit situa sur la route 
d^Audenarde, non loin de Zwynaerde, dont le nom défiguré 
aujourd'hui est : de klosse^ et qui est peut-être le même 
que le hameau de Cruyshammen cité dans un terrier de 
1747. 

Zwjnaerdû était habituellement le point de départ des 
cortèges dont les princes s'entouraient lors de leur entrée 
solennelle à Gand. 
Croix (La) VIII, 339. 

La Croix ou la Belle-Croix. 

Entre Wardrecques et Racquinghen, à Tembranche- 
ment de la route d'Aire à Saint-Omer et de la route de 
Térouanne à Cassel. 
* Croskesden, monastère, II 507. 
Crotoi, Voyez Crotoy. 

Crotoy, Crotoi II, 427 ; III, 74 ; IV, 211, 213 ; V, 7, 13, 22- 
24 ; VI, 17, 89, 93 ; VII, 309, 439 ; IX, 397 ; X, 333, 
403 ; XIII, 109 ; XV, 199, 201, 219. 

Cf. II, 553 ; V, 473, 474 ; VI, 496 ; VII, 537 ; XVIII, 
291, 382, 544. 

Commune de 1450 habitants, sur la rive droite de la 
Somme. On voit encore quelques restes de ses anciennes 
murailles d*enceinte. 

Des lettres de Philippe de Valois, du mois de décembre 
1346, rappelleut qu'au mois d'août précédent les anciens 
privilèges de Crotoy « ont esté ars ou perdus par la venue 
{(du roy d'Angleterre nostre ennemi. » 

Le roi de France donna, le 7 novembre 1366, l'ordre 
de fortifier le Crotoy et d'autres manoirs du Ponthieu. / 

La ville de Crotoy fut confirmée dans ses privilèges de 
commune au mois de mai 1369 par une charte de Charles V. 
D'autres lettres royales de la même époque portent que 
ses habitants pourront circuler librement dans tout le 
royaume et qu'aucune taxe ne pourra être levée dans leur 
ville sans leur consentement. 



262 GROTOT. — DALHOUSIE. 

* Crotoy XYlll, 382. Voyez Cristot. 
Crousaçe, Voyez Croisette. 
Cruesse. Voyez Creuse. 

* Cuirues XV, 403. 

Kuynder î 
Cuniren, Voyez Kutnder. 
CuRGiES III, 149, 152, 156. 

A une lieue et demie sud-est de Valenciennes, sur la 
route de cette ville au Quesnoy. 
Curvale. Voyez Cormaleix. 
CussET, Quesst/, Quissy XIII, 73, 309. 

Ville de 6000 habitants, arrondissement de la Palice 
(Allier). 

Il y existait une abbaye de bénédictines fondée au 
IX* siècle. 

Des anciennes fortifications de Cusset il ne reste qu^une 
tour qui sert de prison. 
Cynmy. Voyez Chimay. 
Cypre^ Cyppre. Voyez Chypre. 

Cysoing, Chisoinç III, 226. ^ 

Cf. III, 508. 
Au sud-est de Lille . 

On y remarquait une abbaye dont lorigine remontait 
au IX* siècle. 

Ce fut en 1794 que l'on démolit la Chapelle-aux -Arbres 
qui avait été élevée pour rappeler un épisode de la bataille 
de Bouvines. 



Dàble. Voyez Vodable. 
* Daelhem XIII, 332, 367. 
Daing{Le), Voyez Lesdain. 
Daix, Voyez Dax. 
Dalhousie, Ramsay II, 293. 

Domaine de la maison de Ramsay. 



DALHOUSIE. — DAMMB. 963 

\ 

Sur la rive gauche du South-Esk, au sud de Dalkeith. 

Dalkeith, Dalquest II, 244. 259, 273, 282, 289, 294, 296, 

315 ; III, 234, 243, 244, 425 ; V, 335, 336 ; IX, 30, 44, 

420 ; X, 291, 335 ; XIÏI, 205, 211, 219, 256 ; XVII, 4, 

319. 

Cf. 1% 137. 

Dalkeith est dans le comté de Lothian, à deux lieues 
d'Edimbourg. 
* Dalmatie IX, 574 ; XV, 427. 
Dalquest. Voyez Dalkeith. 
Dam. Voyez DAjfMB. 

Damas XI, 229 ; XIII, 5 ; XIV, 10, 164, 278 ; XV, 243, 263, 
356; XVI, 31. 
Cf. XV, 451, 465, 505 ; XVI, 257, 415. 
Ville de Syrie, homicida Damascus. 
Damassen. Voyez Damazan. 

Damazan, Damassen IV, 303, 307, 350, 353 ; XVII, 171, 180. 
Cf. IV, 503. 

Chef-lieu de canton, arrondissement de Nérac (Lot-et- 
Garonne). 
Près du confluent du Lot et de la Bayse. 
Par une charte du 1*' juin 1342, Edouard III unit la 
ville de Damazan à la couronne d'Angleterre. 
Damery, Damerif Danmeri^ DanmariYl^ 113, 114, 116, 117, 
167, 190. 
Sur la Marne, à deux lieues d'Épernay. 
Dahibtte XI, 245. 

Cf. IV, 435 ; XV, 505 ; XVI, 471, 472. 
Ville d'Egypte. 
Damme, Dam, Dan (Le) II, 433, 436, 439, 442 ; IH, 68, 206 ; 
V, 80 ; IX, 160, 163, 193, 197, 204, 354, 359 ; X, 46, 
54, 152, 158, 231, 320, 339, 353-356, 358-362, 365-371, 
375, 408, 410 ; XI, 358, 360, 367, 368 ; XII, 11, 28, 73, 
74 ; XV, 297. 

Cf. P, 305, 306, 308 ; IX, 512, 514 ; X, 502, 643, 
557-560, 562, 663, 671. 



264 DAMllE. — DARGIBS. 

Entrepôt célèbre des marchandises qui arrivaient à 
rÉcluse et qui étaient dirigées vers Bruges. 

Damme eut ses lois maritimes ; mais cette ville, aujour- 
d'hui déchue, ne figure guères dans les récits de Froissart 
qu'à raison du siège mis par Charles YI devant les rem- 
parts que défendaient Ackerman et ses compagnons. 
Dan. Voyez Damme. 
Dancastre. Voyez Donc aster. 
Danmeri^ Danmari. Voyez Dambry. 
Danemarce. Voyez Danebiarck. 
Danbmarck, Danemarce III, 436, 437, 439 ; XVII, 122. 

Cf. X, 403, 567 ; XIV, 419 ; XVI, 493 ; XVIII, 412. 
Royaume puissant au XIII^ et au XIV siècles, qui 
n'avait point perdu le souvenir des invasions victorieuses 
qui, à une autre époque, avaient asservi l'Angleterre. 
Dateront. Voyez Dronpield. 
Danois II, 15, 16, 70, 71. 
Cf. XVI, 280, 282. 

Y avait-il encore au XIV® siècle des pirates danois qui 
pillaient les côtes d^ Angleterre ? Les moines de Saint- 
Edmond, lors de l'arrivée de la reine Isabelle, craignirent 
de voir leur abbaye attaquée par a Escoçois, Danois ou 
a aultres robeours. » 
Danube (Le), Dmoe {La) XV, 242-246, 250-252, 309, 317, 
318. 

Cf. XV, 400-402, 407-409, 413, 414, 418, 420-422, 
450-453, 455, 457, 470, 480, 485 ; XYI, 276, 419. 

Fleuve qui, traversant l'Allemagne pour se jeter dans la 
mer Noire, forme en quelque sorte la limite du monde 
ottoman et du monde chrétien. 

L'orthographe de Froissart se rapproche beaucoup plus 
du nom allemand (Donau) que la prononciation moderne. 
Bardeforde. Voyez Dartford. 
Dardemude. Voyez Dartmouth. 
Daroies IV, 428, 433 ; XIV, 369 ; XVII, 197. 
Cf. XVI, 280. 



DARGIBS. — DAUX. 365 

Commune de 600 habitants, dans le canton de Grand- 
villiers (Oise). 
A huit lieues de Beauvais. 
Darlinoton, Ardenton III, 468. 

Ville commerçante de 18000 âmes, entre Northallerton 
et Durham. 

On y remarque Téglise de Saint-Cuthbert, bâtie au 
XII* siècle. 
Darmouth, Dardemude III, 75 ; IV, 164, 221, 383 ; VIII, 
393, 396. 
Cf. IV, 454. 

Port important situé à l'embouchure du Dart (Devon- 
shire). 
La baie de Darmouth est fort belle. 
Dartemeudey Dartemoude, Voyez Darmouth. 
Dartford, Dardeforde II, 95, 103, 122, 196 ; yi, 18 ; XIV, 
258, 389 ; XV, 148, 156, 307 ; XVI, 112, 173, 221. 
Cf. 1% 118, 379. 
Entre Londres et Gravesend. 

Là commença le mouvement insurrectionnel dirigé par 
Wat Tyler. 

On y remarque les ruines d'un monastère fondé par 
Edouard III. 
Dose, Voyez Dax. 

Dafifini^ Davffiné. Voyez Dauphiné. 

Dauphiné, Datijiné, Daufflné IV, 300 ; V, 28, 29 ; VI, 332 , 
334, 340, 343 ; IX, 465 ; X, 104, 187 ; XIV, 301. 
Cf. VI, 462 ; VU, 529 ; X, 500 ; XVI, 509. 
Province de France, sur la rive gauche du Rhône. 
Grenoble en était la capitale. 

Le dauphin Humbert céda ses Etats au roi de France 
à )a condition que le titre qu^il portait, devint l'apanage 
des héritiers de la couronne : ce qui fut observé pendant 
près de cinq siècles. 
Daux. Voyez Dax. 



A XI ^l&ia dâ Londri*s. 

Dax, Vil, : 47-149, 150-162 ; IX, 100. lOS, 

] > ; XIII, J ; XV, 1 H7, 150, 151, 160 ; XVI. 313, 
4, 6, 2J7; XVII, . 440. 

1B7 ; XVIII, . 440. 582. 
) de I itB, sur l'Adonr. 

n 'ce diverses partioa d« sob en- 

c haute &nttquit<i.Qucl4iua»-un«> 
sntr û l'tipoqiio gnlio-româÎD». 
' texte d'embeUiasement. 

1 XIV* siècle a iti converti «o 

ne d*ADgIel»rro ïe 20 jtoTter 



; XVn, 471. 

A dix lioues do Novort. 



XVI, 



I ,i) XI, ; 

Cf. I', 111. 

Ville de HollaDde. 
Delphet, Adelphe XI, 238. 

Ville d'Arménie. 

Peut-être Froissart a-t-il voulu désigner Derbent. 

H. Bucbon n'est pas éloigné de croire qu'il eit ici qnei- 
tion de Marasch ; mais son argumentation paraît reposer 
snr nne base peu eériease. 
i?e/M(Z«)V, 81,82. . 

Ou rcmftrque sur la carte de Cassini, an nord A» la 
Canche et à l'est d'Etaples, un hameau nommé l« Orand- 
Z<>)ue. Cest probablement le Delue de Froisaart. Vo/es le 
mot : ZcLus. 
DENAiN,/>«j)aM; II, 50-52, 54,56. 488. 490:111, I&4. 167. 
178 ; XVll. 80. 



DBNAIN. — DERVAL. 267 

Cf. 1 , 444 ; II, 552 ; XVI, 283. 

Sur la rive gauche de TEscaut, canton de Bouchain, 
arrondissement de Yalenciennes. 

A deux lieues et demie nord-est de Bouchain. 

Le chapitre de Denain avait été fondé au VHP siècle ; 
il était formé de dix-huit chanoinesses, et Tabbesse prenait 
le titre de comtesse d'Ostrevant. 

Il n'existe plus aucune trace de Tabbaye de Denain. 
Denainç. Voyez Dbnain. 
Dendkb, Tenre, rivière IX, 200. 

Rivière qui se jette dans TEscaut à Termonde. 

* Derby XVI, 379. 

Ville et province d'Angleterre. 

* Dermue. Voyez Ter Muyden. 
Derue, Voyez Douro. 

DervaL VII, 357, 475; VIII, 50, 54, 90, 246, 254,259 
264, 267, 270, 271, 275-277, 279, 280, 282, 296, 300 ; 
XI, 41-44 ; XVII, 494, 504, 538-5^10. 

Cf. P, 49, 112 ; VIII, 449, 450, 452 ; XI, 436. 

tt Castiel fort moult malement (VIII, 50). » 

Derval est une ville de 2700 habitants, chef-lieu de 
canton, arrondissement de Chateaubriand (Loire-Infé- 
rieure). 

On remarque non loin de là les ruines encore considé- 
rables de Tancien château. On y voit notamment une tour 
qui a près de vingt-huit mètres d'élévation. 

La capitulation de Dervel parait avoir eu lieu vers le 
mois de septembre 1373. 

Voici comment la Chronique de Flandre rapporte le 
sanglant épisode qui marqua le siège de Derval : 

« Durant ladicte poursieulte. Oliviers de Clichon et 
pluiseurs barons do Bretaigne et grant plentet de gens 
d^armes partirent de lost des Franchois qui faisoyent la- 
dicte poursieulte, et alèrent droit au castel de Derval en 
Bretaigne, où Robert CanoUe estoit encore, et pour che 



268 DERYAL. — DIEST. 

que la journée estoit Tenue que ycellui Robert CanoUe 
devoit livrer ledit castiel ; mais il fali de convenant, et 
ne volt mie rendre audit Olivier de Clichon ledit castiel 
comme promis 11 avoit, quand il fu venus devant au jour 
que ordonnés estoit, et pour che ycelui Olivier flst devant 
ledit castiel coper les tiestes au nepveu dudit Robiert et 
aussi à tous les aultres XII hostages qui par avant avojent 
estet bailliés audit Olivier. » 
Peunsière, Voyez Devonshirb. 

* Dbvonshire, Deunsière IV, 448, 453, 460 ; VIII, 487 ; 

XVIII, 19. 
Deynze, J>OM(? IX, 171, 175, 190, 216, 235, 349, 354, 355. 
366, 367 ; X, 18, 429. 

Cf. II, 532 ; X, 531, 557, 560, 569. 
Ville de la Flandre-Orientale, sur la rive gauche de la 
Lys. 

* Dickëbusch X, 510. 

DiENNÉ, Dieuné, Dieunée VIII, 214, 220, 237, 238 ; XVH, 531. 

Au sud-ouest de Mortemer, canton de la Villedleu, 
arrondissement de Poitiers (Vienne). 
Dieppe, Dyeppe II, 427, 470, 471 ; III, 74 ; V, 258 ; VI, 87, 
89, 93 ; VII, 441 ; VIII, 328, 335 ; X, 333 ; XIII, 109 ; 
XVII, 552. 

(( Bonne ville (XIII, 109). » 

Ville et port sur la Manche (Seine -Inférieure). 

Au mois de juillet 1352, le roi de France permit à Tar- 
chevéque de Rouen, seigneur temporel de la ville de Dieppe, 
d*en reparer les fortifications. 

Le château a été converti en caserne. 
DiEST, Diestre II, 454, 455. 

Cf. III, 509. 

Ville du Brabant. 

Edouard III accorda des privilèges aux marchands de 
Diesten 1329. 

Edouard III se trouvait à Diest le 17 juin 1339. 



DIEST. — DINAN. 269 

Par une charte du 18 août 1338, Edouard III alors à 
Anvers accorda aux marchands de Diest la liberté de faire 
le commerce en Angleterre. 
Diestre, Voyez Diest. 
DiEU-Li-voLT, Dion, Dio VIII, 325, 326. 

J'emprunte à M. Léo Drouyn les lignes suivantes : 
(c Le château de Dieu-li-volt est presque entièrement 
ruiné ; il s'élevait sur le bord d'un rocher à pic qui fait en cet 
endroit une légère saillie dans la vallée du Drot, presque 
en face de Montségur. Au nord et au nord -ouest, on a 
creusé un large et profond fossé dans le roc ; à l'est, le 
terrain descend en pente douce, et le fossé y a peut-être été 
remplacé par une terrasse dont le sol devait être au niveau 
du fond du fossé. 

(c II reste encore d'anciens bâtiments qui me font penser, 
par leur caractère, que les murs de la forteresse ne 
remontent pas plus haut que la fin du XIIP siècle. » 
Dieuné, Dieunée. Voyez Dienné. 
Oignant. Voyez Dinan et Dînant. 
Digon. Voyez Dijon. 

Dijon, Digon VI, 328, 330 ; VII, 4, 6, 16 ; X, 188, 337 ; 
XIV, 31, 32, 34, 35. 

Cf. I., 356 ; VI, 492 ; VII, 489 ; X, 496 ; XV, 398, 
423 ; XVI, 264. 
Capitale de la Bourgogne. 

Les privilèges de Dijon furent confirmés en 1361 et en 
1369. 

C'était Tune des villes du royaume de France où Ton 
battait monnaie. 
DiNAN, Dinant III, 368, 419 ; IV, 32-35, 39, 51-55, 57-63, 
m, 80, 82-86, 88, 89, 91, 93, 146, 157, 173-175, 179- 
181, 183, 187; VII, 69-72; VIII, 250, 251, 253 ; IX, 
215 ; XVI, 129, 130, 132, 136-138, 147 ; XVII, 129. 

Cf. III, 513 ; IV, 438-441, 444, 445 ; VII, 494; VIII, 
419, 449 ; IX, 517, 536 ; XVI, 411, 536 ; XVIIl, 510. 



..^ï^Ësà^v 



S70 DINAN. 

Dinan est aujourd'hui une ville de 8000 âmes, chef-lieu 
d'arrondissement (Côtes-du-Nord), 

Une grande partie de Tancienne enceinte fortifiée sub- 
siste. On j remarque notamment plusieurs tours. 

Quatre portes donnent entrée dans la ville. 

Le château reconstruit au XV* siècle sert aigourd'hoi de 
prison. 

M. Arthur de la Borderie est d'avis que Froissart a 
confondu en plusieurs endroits Dinan et Guingamp : 

« De la Roche-Périon à Dinan il j a au moins trente 
lieues : ce qui rend tout-à-fait impossible par les chemins 
mal entretenus du XIV* siècle le voyage fait en moins 
d'une nuit par Gérard de Malain de la Roche-Périou à 
Dinan pour aller y chercher un secours destiné à faire 
lever le siège du Faouet, secours qui part de Dinan au 
point du jour et semble arriver d'assez bonne heure à sa 
destination. 

« Un vieil historien de Bretagne, Pierre Le Baud qui 
écrivait vers 1480, à une époque où les traditions du 
XIV* siècle n'étaient pas encore éteintes, attribue sans 
hésiter à la ville de Guingamp tout ce que Froissart dit 
de Dinan, et il faut avouer qu'avec cette variante les choses 
sont beaucoup plus vraisemblables. 

« D'abord Froissart nous représente la ville en question 
comme défendue au moins d'un côté par une rivière assez 
large puisqu'on pouvait y mettre a grand fuisson de 
(( nacelles (IV, 59) », ce qui ne convient nullement à Dinan ; 
car à Dinan la rivière (la Rance) assez étroite coule au 
fond d'une vallée très-profonde, et la ville est placée tout 
au haut de la colline, à plusieurs centaines de pieds, au- 
dessus de la rivière et dans une situation où les fossés 
n'ont jamais pu être que très-mal pourvus d'eau. 

« Guingamp au contraire sur une des faces de son 
enceinte fortifiée est bordée par une large rivière le Trieu 
dont il était facile, avec un barrage, de faire refluer Teau 
dans les fossés. 



• r 



DINAM. 271 

« Si Ton peut substituer Guingamp à Dinau, on com- 
prend que Gérard de Malain alla y chercher des renforts. 
Cette course de nuit à Guingamp, ville située à seize lieues 
de la Roche-Périou, quoique difficile, est à la rigueur pos- 
sible, tandis que la course jusqu'à Dinan serait certaine- 
ment impossible. 

« Si Dinan est Guingamp, le père de Renaud de Guin- 
gamp n'est lui-même que le châtelain de Guingamp, 
chargé de la garde de cette ville dont il a laissé la garde 
à son fils pour s'enfermer à Hennebont avec Jeanne de 
Montfort. » 

Dom Morice croit aussi qu'il y a une erreur de noms 
dans le récit de Froissart. 

Nous examinerons successivement les divers passages 
où Froissart a cité Dinan. 

Dans la première rédaction (III, 368), il rapporte que 
Jean de Montfort, maître de Jugon, se porta vers Dinan. 
Dinan n'est qu a quatre lieues et demie de Jugon. Il n'y 
a pas là de difficulté. Il j en aurait davantage si on sui- 
vait le récit de la Chronique de Berne : « Dum appropin- 
« quaret urbem Venetensem, civitas reddita est sibi, et 
« egressus inde profectus est Dinan quse est villa magna 
« valde, et, receptis homagiis et juramentis, perrexit ad 
(( Rocheperiotum. » Dans la seconde rédaction de Frois- 
sart, on dit aussi que Jean de Montfort se porta de 
Vannes vers Rochepériot ; mais il n'est fait aucune men- 
tion d'un arrêt intermédiaire à Dinail (III , 368). 

Plus loin (Illy 419), Froissart cite sans les confondre les 
villes de Dinan et de Guingamp. 

Dans le tome suivant (IV, 32-35), Froissart rapporte que 
la Rochepériot se trouve entre Vannes et Dinan, ce qui est 
vrai, et que la garnison de la Rochepériot faisait des 
excursions jusqu'à Dinan, ce qui n'est pas impossible 
puisque de la Rochepériot à Dinan il n'y a que vingt-cinq 
lieues. 






272 DINAN. — DOL. 

Dans le même volume, Froissart dit que le château du 
Concquest est entre Auraj et Dinan. Si le Concquest est 
Concoret, cela est parfaitement exact. 

Nous arrivons au siège de Dinan que Louis d'Espagne 
attaque par terre et par eau : ce qui peut s'entendre de la 
Rance. 

Le passage contre lequel s'élèvent les plus nombreuses 
objections (IV, 80-89), est emprunté à Jean Le Bel (I, 304). 
C'est Jean Le Bel qui dit que Dinan est à trois lieues de la 
mer et que cette partie de la mer est la rade voisine d'Hen- 
nebont ; que ce fut près de là qu'abordèrent les Bretons 
revenant de Redon ; que Gérard de Malain partant la nuit 
delaRochepériot arriva avant l'aurore à Dinan. Ceci prouve 
uniquement, selon nous, que Jean Le Bel ne connaissait 
qu'inexactement la situation de Dinan et qu'au lieu de 
placer cette ville à quelques lieues de la rade de Saint- 
Malo, il lui assignait une situation analogue à celle de 
Concarneau. 

Les autres passages de Froissart ne soulèvent point de 
difficultés. 
Dînant, Dignant III, 109 ; IX, 438. 
Cf. X, 455. 

Sur les bords de la Meuse (province de Namur). 
Dinant, Voyez Dinan. 
DiOy Dion. Voyez Dieu-li-volt. 
Disquemue. Voyez Dixmude. 
* DivE (La), rivière VIII, 428. 
Dixmude, Disquemue X, 272. 

Cf. II, 541 ; IX, 533, 557 ; X, 458, 477,491, 512, 582. 
Petite ville de la Flandre Occidentale. 
Les seigneurs de Dixmude, de la maison de Beveren, 
sont fréquemment cités dans les chroniques de Froissart. 
DoL III, 333, 419 ; XV, 34. 
Cf. IX, 536, 537. 
Ville de 4200 habitants, arrondissement de Saint-Malo. 



DOL. — DOMME. 27f( 

n n'existe plus que peu de traces de son ancienne enceinte 
fortifiée. 

La ville de Dol, fondée au milieu du YI* siècle, était la 
métropole de la Bretagne au temps du roi Noménoâ. 
* DÔLE XII, 361. 

Ville de 10000 habitants (Franche-Comté). 
Domiare. Vojez Dunbar. 

Dôme. Voyez Domme. ^ 

DoMFRONT, Donfronch V, 372. 

Ville de 3000 habitants , chef-lieu d'arrondissement 
(Orne). 

Une grande partie de l'enceinte fortifiée existe encore ; 
elle compte quatorze tours garnies de leurs créneaux. 

Il ne reste que quelques ruines du château bâti en 1101 
par Guillaume de Bellesme sur la cime du rocher qui 
domine la ville de Domfront. 
DoMME, Dôme VII, 368-371, 374. 378. 379, 408 ; XVU, 477. 

Cf. VII, 541. 

Ville de 2000 habitants, sur une montagne dans la 
vallée de la Dordogne, arrondissement de Sarlat (Dor- 
dogne). 

Les Anglais surprirent Domme en 1346 ; mais les 
Français j rentrèrent en 1347. Guillaume de Montfaucon 
commandait les Français, et il fut puissamment aidé dans 
son entreprise par les habitants de Sarlat. 

En 1348, les bourgeois de Domme exposèrent dans une 
requête adressée au roi de France que leurs privilèges 
avaient été perdus par la guerre et en demandèrent le 
renouvellement : ce qui leur fut accordé. 

Le 1*' janvier 1361. la ville de Domme fit hommage à 
Edouard III ; mais elle fut Tune de celles qui se déclarèrent 
plus tard en faveur des Français, et Charles V confirma 
ses privilèges le 4 avril 1369. 

Cependant les Anglais mirent le siège devant Domme 
dans les derniers jours de mai 1369 et s'en emparèrent 
après quinze jours de réiistance. 

FEOUSART. — VZX. 18 



274 DOMM£. — DONZfiNAC. 

Jean de Revillon, évéque de Sarlat (1370-1385), résida 
fréquemment à Domme. 

Louis de Sancerre se trouvait au siège' de Domme 
26 avril 1383. 

Le 3 novembre 1399, Charles VI confirma les privilèges 
de Domme. 

Le château dont la tour principale fut renversée par 
Simon de Montfort en 1214, n'offre que des ruines. 

En 1588, les calvinistes ayant occupé Domme, écrivirent 
sur les portes : 

Plutôt le pape quittera Rome 
Que oe vivant ne quitte Domme. 

Dontretan. Voyez Dunbarton. 

DoNCASTER, Dancastre II, 109, 110, 112, 303 ; III, 468. 

Cf. XVI, 327, 352. 

Entre Hatfield et Sheffîeld, dans le sud de l*York-shire. 

Près de là se trouvait le château de Tickhill où résida 
Jeanne de Montfort. 
DoncAeri. Voyez Donchbry. 
DoNCHERY, Donchéri II, 428 ; VI, 191, 232, 235, 260, 261. 

Commune de 1200 habitants, sur la Meuse, canton de 
Sedan (Ardennes). 
Dondée^ Dondieu, Voyez Dundee. 

* DONEGAL XV, 385. 

Donfremelin, Voyez Dunfermelin. 
DoVffronch. Voyez Domfront. 
Donse. Voyez Deynze. 

* Donsy. Voyez Donzy. 
DoNZENAC, Dousenach V, 225, 228. 

Au sommet d'un rocher, sur la rive droite d'un ruisseau 
qui se jette dans la Vézère. Au nord de Brive. 

Donzenac fut Tune des villes qui se déclarèrent contre 
les Anglais et qui reçurent à ce titre des privilèges de 
Charles V. Les lettres royales qui les confèrent, sont du 



DONZBNAC. — DOUAT. 275 

mois d'avril 1372. Gérard- de Ventadour était à cette 
époque seigneur de Donzenac. 

* DoNZY, Donsy XII, 361, 362 ; XV, 424. 

A quatre lieues de Cosne (Nièvre). 
DoRDOGNE, Bourdonne II, 399, 405, 486 ; IV, 233, 234, 250 ; 
V, 380 ; VIII, 10, 11, 312, 313 ; IX, 1, 5, 7, 8, 12, 13, 
15 ; XI, 226 ; XII, 349 ; XIII, 95, 181, 315 ; XIV, 25, 
26, 42, 105, 170, 361 ; XVII, 435. 

Cf. V, 544 ; IX, 498 ; XI, 441 ; XVIII, 34. 

tt Belle rivière (IX, 13). » 

La Dordogne prend sa source dans les montagnes du 
Puj-de-Dôme et se joint à la Garonne après un cours de 
cent vingt lieues. 
DoRDRECHT, Dourdrâcç, Dourdresc, Dourdrech, DourdreCy 
Doudrec II, 61, 63-66, 84, 358, 359, 374, 384, 389, 424 
III, 111, 177 ; IV, 129, 325, 326 ; X, 298 ; XI, 359 
XII, 76, 286, 287 ; XIII, 177 ; XIV, 32 ; XVI, 167 
XVII, 8, 52, 84, 174. 

Cf. XVIII, 52-55, 160. 

Ville de Hollande, à la jonction de la Merweede et de la 
Meuse. 
DoRMOis VI, 236, 237. 

Pajs de Champagne qui répond au Pagus Dolomensis. 

* DoRSET III, 522. 
DosSaint'Julien. Vojez Sainte-Dode. 

* DOSSBMER III, 505. 

Doteçnies. Voyez Dottionies. 

DoTTiGNiEs, Doteçnies III, 121. 

Commune de 4000 habitants, à deux Ueues et demie 
sud de Courtray. 

Douai. Voyez Douât. 

Douât II, 350, 354, 375, 427, 446 ; III, 58, 62-64, 66, 67, 
70, 85, 89, 118-121, 166, 167, 174, 176, 213, 215, 221, 
223, 224, 226, 246, 247, 250, 282, 283, 320 ; V, 147- 
149, 151. 155 ; VI. 169. 300, 321 ; VII, 319. 320 ; IX, 



Î76 DOOAT. — DOURDOnilB. 

162, 174, 195, 229, 235. 349, 354, 358 ; X, 64, 101, 
149, 189, 235, 236. 306 ; XI, 357, 376 ; XII, 3 ; XVII, 
79, 91, 93, 102, 237, 239, 474. 

Cf. II, 493, 549, 551 ; III, 473, 475, 479 ; IV, 468 ; 
VI, 459 ; VII, 539; IX, 560; X, 491, 511 ; XVIII, 123, 
143, 152, 305. 320, 322, 325, 326, 330, 331, 504. 

Ville qui relevait autrefois de la Flandre et dont la réu- 
nion à la Flandre fut promise par Charles V quand il 
chercha à s'attacher les communes flamandes. 
Aujourd'hui ville de 25000 âmes (Nord). 
Charles V se trouvait à Douay au mois de septembre 
1368. 
DoucHY, Douci III, 163. 

Commune de 1900 habitants, entre Valenciennes et 
Bouchain, canton de Bouchain. 

A trois lieues de Valenciennes et à une lieue et demie 
au nord-est de Bouchain, sur la Selle. 

En 937, Arnould comte de Flandre donna le village de 
Douchj à Tabbaje de Saint-Pierre de Gand. 

On conserve dans Téglise un vieux reliquaire qui d'après 
la tradition fut envoyé d'Orient après la prise de Con- 
stantinople par les croisés. 
Douci. Voyez Douchy. 
* Doudain XY , 423. 
Doudrecht. Vojez Dordrecht. 
Douglas II, 264. 

Le château de Douglas, dans le Cljdesdale, doit son nom 
à une petite rivière dont 1 eau, dit Camden, est d'un vert 
foncé et qui se jette dans la Cljde (à l'ouest de Lanark). 
Dcuîens. Voyez Doullens. 
DouLLENS, Doulens^ DourUns VIII, 283. 
Cf. V, 477, 478, 518 ; XII, 441. 

Ville de 5000 habitants, sur la rive droite de l'Authie 
(Somme). 
Dourdonne. Voyez Dordognb. 



DOURDaSC. — D0UTRB8. 977 

Dtmrdrec, Dourdrecq^ Dtmrdrese, Doudreseh^ Dourdrecht^ 

Dourdresq. Voyez Dordrbght. 
Dourlens, Voyez Doullens. 

DouRO, Derue XII, 83, 88, 134, 189, 201, 300, 301, 303. 
Cf. XII, 385. 

a Rivière felle et orgueilleuse par heures et plus en esté 
qu'en yver (XII, 300). » 

Le Douro prend sa source dans les montagnes de la 
Vieille-Castille et traverse le Portugal avant de se jeter 
dans la mer. 

Les Anglais venant de Noya et marchant vers Villal- 
pando n*eurent pas à franchir le Douro (XII, 300), mais le 
Minho. 
Dousac, Dousach. Voyez Douzac. 
DouvB, Ouvâ IX, 140. 
Cf. IV, 487. 

Petite rivière dans le département de la Manche. 
Le véritable nom parait être : Ouve comme Técrit 
Froissart. 
Douvrain VI, 138. 

Petit village, dit Froissart. 

Peut-être Douvieux, sur la rive droite de la Somme, vis- 
à-vis de Béthencourt. Douvieux se trouve entre Thori- 
gny et Béthencourt, à une lieue et demie de la Somme. 
Sur les obscurités de ce passage, Yojez les observations 
présentées au mot : Béthencourt. 
Douvres II, 26, 95, 102, 103, 109, 110, 183-185, 187, 191, 
194, 227, 232, 354, 357, 469 ; III, 74, 425, 432, 433 ; 
IV, 209, 213 ; V, 135, 137, 142, 230, 232, 234, 258, 259, 
321, 330, 332; VI, 13, 216-219, 295, 296, 299, 380, 
384, 388, 391, 392 ; VII, 62, 65, 68, 243, 305, 307, 423 ; 

VIII, 18, 96, 98, 268, 334, 388, 392-396. 398, 400; 

IX, 131, 242, 461 ; X, 76, 141, 209, 210, 234 ; 
XI, 272; XII, 8-10, 13, 15, 18, 151, 256. 275; XIV, 
150, 182. 184, 257, 356, 377, 388, 391, 39? ; XX, 123, 



; M. 



278 MDTBES. — DMiaLHlK. 

142, 164, 196. 202, 274, 307; XVI. 110. 112. 144, 189, ' 
206, 218, 221 ; XVII, 25, 28, 234, 26], 315. 402, 404, 
418. 

Cf. I', 161. 376. 377 ; P. 118 ; I' 286 ; 11, 500, 501, 
519, 541 ; m, 482 ; VU, 494 ; X, 579 ; XVr, 249, 324, 
366 ; XVIII. 9, 10. 12, 13, 117, 154, 158. 

L'un des Cinque-ports. 

Ai^ourd'hui ville Ae 28000 âmes. 

Sur use cûlline abrupte, haute de plus de trois cents 
pieds, s'élère le château dont on fait remouter la fonda- 
tion k Jules César. 
DoczAc, DoKtae, Dùutach, Ouioek, Quiac XIII, 61-63, 78, 
80, 148, 159 ! XIV, 25, 160, 169, 170, 178, 205. 

Cf. XIII, 349. 

Village h. deux lieues à l'ouest de Saint-Oermain-Lem- 
bron, arrondissement d'Issoire (Puj-de-DÔme), au sud- 
ouest de Vodable, 

n 7 a sept lieues de Douzac à Montferrand. 

L'auteur du livre des Faits de Bonciquaut lui fait grand 
honneur d'avoir conquis en Auvergne un très-bel et fort 
chastel nommé la Roc d'Uzac, dont les Anglais s'étaient 
emparés pendant les trêves, n car moult estoit forte place 
a et grande defFence y trouvèrent, n 
Dreus XI, 65. Voj-ez Bruch. 
' Dbrux IV, 492. 

Ville de Normandie. 
Drincam, Dringkem, Drinkehem. Voyez Drinkhau. 
■ Drinkham, Drincam, Drinhthem, Dringhem X, 227, 216. 

Cf. X, 512. 517. 571 ; XVI, 250. 

Drinkham ou Dringham est une commune de 300 habi- 
tants, du canton de Bourbourg (arrondissement de Dun- 
kerque). 

Drinkham, que le Continuateur des chroniques de Saint- 
Denis appelle : « une belle petite forteresse », se rendit le 
5 septembre 1383. 




haOCBKDA. — DULUM. S79 

" Droohkda. XVI, 329. 
Dronpield, Danfrontn, 112. 

Eutre Sheffleld et Chesterfield, dans le Derbj-ahire. 
■ Dronnb, rivière VII, &40. 

• Dropt, rivière, VIII 422, 497. 

D'après M. Bertrand;, Froiasart a confondu (IV, 875) 
le Lot et le Dropt. 

Voyez nos observatioos au mot : Lot. 
Drodé, iïrw^VII, 13, 17. 

« Oa plain de la Beausse, » dît Froisaart. 

Droué est à sept lieues de Vendôme et & trois lieues de 
CbÂteaudun. 

On y remarque un château. 
Drue, Voyei Drou^. 
Dubertain. Voyea Dumbartoh. 
Dublin, Duulin XV, 138-140, 145, 170, 171, 174, 178. 

Cf. 1", 382 ; XII, 379 ; XVI, 329, 330, 

Capitale de l'Irlande. 
Duum. Voyez Duckem, 
Dvchem. Voyez Tdcban. 
» Dul XIII, 358. 

Voyeï : Dulkbn. 
Stiîbe VIII, 220. 

Erreur dp copie. Lisez : Dieoné, et voyez le mot : Dienné. 

En comparant les pp. 214 «t 220 du tome VIII, on voit 
qu^il faut lire : Dieuné au lieu de Dulbe, 
Dulcem. Voyez DwcJum, 

* DuLKKN, Dul XIII, 357, 367. 

Cabaret d'Orronville, parlant de Dullcen (Dol), dit a que 
a les nobles léans babitans portent les armes peeuUées 
» d'or et de gueules, dont les rois d'Aragon anciennement 
« partirent de 1&. ■ 

À cette époque Werner de Merode était avoué de Dul- 
ken (U. Goetbals a imprimé ; Duffle). Nous recueillons 
ici un précieux témoignage de la tradition qui sur la 




iêO DULUEN. — DUMFERMLUf. 

similitude des armoiries a fondé l'origine commune de la 
maison d'Aragon et de la maison de Merode. Seulement 
cette fois ce n'est pas la maison de Merode qu'on fait 
sortir de la maison d* Aragon : ce sont les sires de Merode 
qu'on donne comme ancêtres aux monarques aragonais. 
Dulnestre. Voyez Ulster. 
Dun IX, 280. 

Il s'agit ici de Châteaudun. 
Voyez ce mot. 
DuNBAR, Donibare II, 107, 259, 283, 293 ; III, 244, 426 ; IX, 
30 ; X, 288. 335 ; XI, 381 ; XIII, 201, 205, 249 ; XVH, 4. 
Cf. 1% 137 ; V, 494 ; X. 555. 

Dumbar est au bord de la mer dans le comté de Lothian, 
à dix lieues d^Ëdimbourg. 

Les comtes de Dumbar y possédaient un vaste château 
qui n*est plus qu'une ruine au haut d'un rocher. 
DuNBARTON , /)i^^^am, Doubretan II, 272, 273, 288, 289, 
293, 328 ; III, 235, 238, 240, 243 ; XVII, 4. 

Cette ville bâtie aux bords de la Clyde sur un rocher 
escarpé passait au moyen-âge pour Tune des plus redou- 
tables forteresses que Ton connût. 

Elle était la capitale du comté de Lennox. 
Dundee, Dondie, Dondieu II, 272, 289, 315 ; III, 244, 245, 
425, 426 ; X, 289, 393 ; XVII, 4. 

Sur le Tay, dans la province d'Angus, au nord-est de 
Perth. 
* Dunes (abbaye des) XIII, 322. 
Dunesire. Voyez Ulster. 

DmFEnuLiy, DovfremelinU, 131,132, 201, 203,272, 283, 
293, 297, 312, 313, 439 ; III, 245, 425, 439; V, 121 ; 
VIII, 243, 244 ; X, 335, 392 ; XVII, 4, 30. 
Cf. Ib, 29. 

« Moult bonne ville seloncq le pays (II, 132). » 
Dunfermlin est dans le comté de Fife, au nord du Pyrth- 
de-Forth. 



DUNTERHLIN. — DURAS. 381 

On y TOjait an célèbre monastère fondé par le roi 
Malcolm. 

Froissart mentionne à diverse^ reprises (II, 132, 201 , 
203, 272, 283, 439) Tabbaye de Dunfermlin. 
DuNKERQUE, Dunçuerquâ II, 351 ; III, 129, 320 ; X, 147, 213, 
216-227, 230, 272. 

Cf. P, 318 ; II, 501 ; V, 493 ; VIII, 474 ; IX, 520, 
521 ; X, 508, 510, 515, 543 ; XVIII, 317, 326, 328-330. 

Ville située entre Fumes et Gravellnes qui doit son 
nom à sa situation au milieu des dunes. 

Aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement avec une popu- 
lation de 32000 habitants. 
Dunoe. Voyez Danube. 

L'orthographe de Froissart se rapproche assurément 
bien plus du mot allemand que le nom moderne. 

* Bunot XVIII, 29. 
Dunquerque. Voyez Dunkbrqub. 

* DUNSTABLE XVI, 349. 

Durâmes. Voyez Durham. 
DuRANCE (La) XVI, 128. 

Rivière qui roule ses eaux torrentielles des Alpes au 
Rhône. 
Duras IX, 15, 19. 

Cf. IX, 498: 

Ville de 1600 habitants, sur le Dropt, à six lieues nord 
de Marmande (Lot-et-Garonne). 

Il reste peu de chose de l'ancien château de Duras. Voici 
ce qu'en dit M. Léo Drouyn : 

« Le château de Duras est situé sur le bord du Drot, 
dans le département de Lot-et-Garonne. C'est un immense 
parallélogramme, long de 100 mètres environ et large de 
30, ayant aux angles des tours rondes, et une autre tour 
de même forme sur chacun des grands côtés. Ces tours 
ont tous les caractères de celles du commencement du 
XIV« siècle. » 



DURAYBL. — ËCÀILLON. 

DuRAVEL, Durviel VH, 361-368 ; XVII, 476, 477. 
Cf. VII, 541. 

Commune de 1800 habitants, sur la rive droite du Lot, 
canton de Fuj-FEvéque, arrondissement de Cahors. 
Durent. Voyez Durham. 

DuRHAM, Durâmes, Durem II, 112, 131, 132, 135, 136, 159, 
161, 180-182, 186, 275, 315, 319; III, 234, 237, 429, 
441-443, 445, 453, 468 ; IV, 134 ; V, 124, 136 ; VI, 19, 
20 ; IX, 384, 410, 424 ; X, 380, 382, 388, 398 ; XIII, 
206, 208-210, 215, 231, 243, 249 ; XVII, 25, 123, 360. 
Cf. I., 518 ; II, 512, 520 ; III, 516 ; V, 487-491 ; X, 
543, 565, 566 ; XIII, 359, 360 ; XVIII, 296. 

Ancienne cité et métropole religieuse des marches du 
Nord, où Ton conservait les reliques de saint Cuthbert. 
Le château fut bâti au XP siècle. 
La cathédrale dont la construction fut commencée vers 
la même époque, est Tun des plus beaux monuments de 
l'Angleterre. 

La bataille de Nevill-Cross qu'on a souvent appelée la 
bataille de Durham, fut livrée le 17 octobre 1347. Dès 
le 20 la nouvelle en était parvenue à Londres. 
Durviel, Voyez Duravel. 
Duvelin. Voyez Dublin. 
Dieppe, Voyez Dieppe. 



Èhre, Bmer VII, 162, 163 ; XVII, 443. 

Cf. VII, 512, 521. 

« Rivière moult forte et moult rade (VII, 162, 163.)» 

L'un des plus grands fleuves de TEspagne qui se jette 
dans la Méditerranée près de Tortose. 
Ehrèires, Voyez Imbrécuy. 
Elrevich^ JEhruich, Voyez York. 
Écaillon, Escaillon III, 156. 

Il ne peut être question ici d'Ècaillon situé à dix kilo- 



ÉGAILLON. — ÉCLUSE. 283 

mètres est de Douajr, au nord d'Aubrecicourt. Faut-il 
admettre qu il existait une localité aujourd*hui disparue et 
complètement oubliée qui a donné son nom à la rivière de 
rÉcaillon ? Ne vaut-il pas mieux supposer qu'il y a une 
lacune dans le texte de Rome, le seul qui offre cette men- 
tion, et en ce cas on pourrait lire, d'après l'indication des 
lieux cites au même endroit, soit Thiant-sur-Écaillon, soit 
Monchaux-sur-Ëcaillon . 
EcAiLLON, Escaillon XVII, 65. 

Rivière qui sort de la foret de Mormal et se jette dans 
PEscaut près de Thiant. Froissart joint le nom de cette 
rivière à celui du village de Vendegies (II, 142, 143). 

♦ ÉCAUSSINES P, 43. 

EcHARi, Sarris (pas d') VII, 164, 165. 

Cf. VII, 506. 

Au nord-est de Salvatierra. 
ÉCLUSE (L'), Escluse {F) II, 183-185, 187, 204, 205, 207, 
329, 335, 347, 424, 433, 434, 436. 439, 441, 442; III, 
68, 177, 193-208, 211, 212, 320, 433; IV, 313.314, 
317, 319-321, 323 ; V, 257, 259, 266 ; VII, 124-126, 160, 
354, 359 ; VIII, 328 ; X, 46, 54, 75, 107, 152, 158, 203, 
230, 231, 286-289, 297, 306, 317, 320, 339, 353, 355. 
359, 361-364, 402, 403. 408, 450, 451 ; XI, 137, 263, 
357-360, 367, 368, 400, 403 ; XII, 3, 10-12. 18, 20, 22, 
23, 36, 64. 68-70, 72-75, 78, 81, 142, 144, 146, 148, 
152, 158, 275 ; XIII, 317 ; XIV, 387 ; XV, 118, .297 ; 
XVI. 162 ; XVII, 31, 95, 96, 174, 271. 

Cf. I», 300, 302. 303, 315, 371, 452, 504 ; I»», 101, 
144 ; P, 226. 282, 285, 351 ; II, 541-543 ; HI. 481, 490- 
492, 511 ; IV, 462, 465, 469, 471, 472, 474, 476, 485, 
504 ; VI, 488 ; VII, 511, 512, 516 ; X, 504, 542, 555, 
558, 560, 582 ; XI, 457 ; XII, 353, 357-360, 364 ; XIII, 
321 ; XVIII, 55, 59, 163-165. 

Port aujourd'hui ensablé comme celui d'Aigues-Mortes 
et dont le nom fut associé au XIV* siècle à la plus éclatante 



284 écLUSE. ~ écossE. 

victoire navale de rAngleterre et aa plus formidable 
armement dirigé contre l'Angleterre par la France. 
A quatre lieues au nord de Bruges. 
EcLusiBR, Esclusiers II, 336. 

Éclusier-Vaux, sur la rive gauche de la Somme, canton 
de Braj, arrondissement de Péronne. 
Écossais, jFicofow, Em$ II, 15-19, 22, 70, 71, 107-112, 

123, 124, 131-133, 135-143, 146-148, 150, 152-179, 183, 
184, 186, 194, 195, 197, 201, 206, 208, 210, 211, 239, 
250-256, 259-262, 264-267, 269-272, 274-282, 284, 287, 
288, 290, 292, 293, 296, 297, 303, 308, 314-317, 319, 328- 
330, 332, 334, 391, 420 ; III, 233, 234, 238, 240, 244, 
245, 321, 422, 424-432, 436-438, 442-454, 462464, 466, 
468 ; IV, 121, 122, 129, 131, 132, 135, 136; V, 118- 

124, 126-132, 137, 141, 178, 224, 322, 324, 330, 332- 
336 ; VII, 315, 316 ; VIII, 16, 18, 22, 119, 205, 207, 
243, 244, 268, 280, 281 ; IX, 27-44, 123, 124, 382, 383. 
386, 397, 417, 418, 424 ; X, 209, 286-290, 292, 319, 
333, 336, 378, 379, 388-391, 393, 404 ; XI, 136, 276, 
388, 403 ; XIV, 182 ; XV, 138, 330 ; XVII, 19-24, 29, 
32, 3941, 95, 97, 103, 104, 111, 113, 120-127, 226-232, 
307-309, 318, 319, 382, 563. 

Cf. II, 510-512, 516, 519, 521, 524; III, 516,517, 
522, 523 ; IV, 440, 441 ; V, 487, 488, 491, 502, 511, 
516, 522, 527, 529 ; IX, 499. 

« Li Escot sont chaut, boullant et orguilleus (V, 131). » 

« Escoçois en bataille sont mallement fort, appert, dur 
« et hardi (V, 133). » 

a Escos portent haces par usage, dont il frappent trop 
(( biaus horions, et n'est homs, tant soit bien armés, se il est 
« atains de bon brac, qui ne soit couchiés par terre (V, 137) . » 

Les Ecossais traitent avec courtoisie les Anglais pri- 
sonniers (XIII, 229, 241, 242, 256). 
HrossE, Esmse II, 5. 15, 17-19, 23, 107-112, 132, 135, 137- 
139,156, 161, 174, 175,198, 201-204, 207,209-211, 



f 




Ecosse 



j-d" 



( i 





Cai\lisle 



286 ECOSSE. - éDIMBOURG. 

Des lettres de Charles VI, du 3 mai 1385, rappellent 
qu'après mûres délibérations du conseil il a naguère formé 
une armée de gens d*armes et d'arbalétriers pour se ren- 

9 

dre en Ecosse aûn d'entrer en Angleterre et Sj faire la 
plus grande guerre qu'on pourra aux ennemis du royaume 
de France. Une taxe fut levée à ce sigét dans le pajs 
d'Avranches. 

Écrette. Voyez Agreda. 

Ecsessei. Voyez Essex. 

Edblaere, Lare X, 301. 

Cf. IX, 560 ; X 466, 476, 477. 

Commune de 350 habitants , au sud-est d'Audenarde, 
près d'une montagne autrefois couverte de bois. 

Édaimbourg. Voyez ÉniiiBouRG. 

Edimbourg, Édaimbourg^ Saindebourc^ Hainiebourg^ Hande-- 
bourg II, 17, 112, 204, 209, 211, 259, 260, 263, 272, 
273, 276 , 282 , 289 , 293 , 294 , 296, 297, 303, .304, 
312, 315, 328 ; III, 234, 237, 238, 241, 243-245, 424. 
428, 434, 435, 440; IV, 121, 130, 434 ; V, 121, 333- 
337 ; VI, 21 ; VIII, 243, 244 ; IX, 26, 41-44, 285. 385, 
418, 421, 424 ; X, 286, 288-292, 334, 335, 338, 339, 376- 
378, 392, 399 ; XII, 286 ; XIII, 205, 219, 234, 237, 240, 
249, 250, 254, 316 ; XVII, 4, 121, 122, 228. 

Cf. I., 137, 140, 142 ; 1% 310 ; II, 515, 521 ; III, 504 ; 
IX, 499 ; X, 454, 542, 566 ; XIII, 359 ; XVIII, 368. 

« Ville grande et plantureuse, et point n'est fermée 
(II, 282). » 

« C'est Paris en Escoce, comment que elle ne soit point 
« fermée (V, 336). » 

r 

« Haindebourc, comment que ce soit Paris en Ecosse , 
« n'est pas une telle ville comme est Tournay et Valen- 
ce oiennes ; car il n'y a pas en toute la ville IIIP maisons 
a (X, 335). » 

Froissart mentionne le château d'Edimbourg et voici 
comment il le décrit : 

(( Li chastiaus de Haindebourch siet sur une haute roce, 



EDIMBOURG. — EECLOO. 287 

« et est la montagne si roite et si malaisie que à paiune j 
tt poet uns hoDfis monter sans reposer II fois ou III (III, 
« 237). » 

Il cite aussi à diverses reprises Pabbaje de Sainte-Croix 
(11,209,282). 

Le 12 juin 1334, Edouard Baillol céda à Edouard III 
Edimbourg et toutes les villes du sud de TËcosse. Il se 
flattait vainement de devoir à Pappui des Anglais un trône 
qui aurait eu pour base le démembrement du pays. 
Eecre, Éque II, 438. 

Village à trois lieues au sud de Gand. 
Ebcloo, Brclo, IX, 171-173. 

Cf. IX, 531,^2. 

Petite ville située entre Gand et Bruges. Le roi Jean 
de Bohême j tint une assemblée, et Ton croit que Jean 
Yoens j mourut. 

Ce fut à Eecloo que fut tenue quelques années avant la 
bataille de Cassel une autre assemblée des députés du pajs 
où Louis de Nevers fit connaître qu'il avait dû abandonner 
une partie de son comté de Flandre à Robert de Cassel son 
créancier et qu'il avait également donné son comté de 
Nevers en gage à un bourgeois de Paris. Il demandait 
qu'on lui donnât de Pargent et qu'on le laissât régler les 
différends intérieurs de la Flandre : il était prêt d'ailleurs, 
assurait-il, à gouverner par le conseil du commun pays. 
Les députés loi répondirent qu'il devait avant tout « mettre 
« le pays è loj » et qu'ils ne voulaient suivre que la loi 
du pays. 

Il importe de reproduire la lettre qui nous a conservé ces 
détails intéressants ; elle est adressée à Robert de Cassel : 
a Très-chiers sires, plaise vous à savoir des noveles de 
Flandres. On a tenu II parlemens à Eclo sor les artikles 
que mesires de Flandres baiUia au pays, et furent les 
artikles tels k'il vausist mètre acort partout et vausist 
estre crut à faire pais de tous les weres de Flandres, dou 



288 EECLOO. — ESNASaiS. 

descord de Bruges et de Gand et dé monseignear de Namur 
et de Bruges, et vousist prendre boine gent à son consail 
parle^consail dou commun pays. Et après fist monstrer k'il 
ÎVL tenu à vous, sires, d'une grande somme d'argent, dont 
vous tenistes une grande partie de se tere pour l'argent, et 
ke li pays ne porroit mie voloir ke li conteit fuist amenir- 
siet, et k'il devoit ensi à un bourgois de Paris, liques 
avoit se conteit de Nevers en se main, et requist l'aide et 
le consail de ses boines gens k'il peust ravoir sa tere. 

Et assés autres paroles en furent dit , mais ohe fa li 

• 

gros, dont li pays se prist à aviser ; et fu li premier parle- 
ment remis VIII jours pour râler cascun en sonlieu. A le- 
quele journée il revinrent tout li pays de -Flandres, et lui 
respondirent sor les artikles de che k*il devoit à vous, 
sires, et as autres, k'il mesist son pays à loy, et après, 8*11 
requist à aus aucune cose, toudis vauroyent faire pour lui. 
De estre crut des gheres c'en a en Flandres Tun al autre, 
ne s'en volloyent en nuUui mètre plus avant ke loy don 
pays donne. Dou conte de Namur et de Bruges respondi- 
rent chil de Bruges ke le pais k'il avoyent fait À Saint- 
Andrleu encontre le conte de Flandres meimes et après 
au roy, tenroyent-il volentiers, mais nul autre pais ne 
voloyent faire. Dou conte ki requist de prendre gent 
entour lui de son consail, lui dist-on ke Bruges et leur 
aidant requirent c*on vous mandast et mesire Jehan de 
Baillueil et monseigneur d'Axele,et kecheaus rewarderoyent 
avokes lui qui profitable i serroit pour mètre le pays en 
boin point ; dont il dist k'il vous avoit mandet ; et tantost 
au lieu sentirent chou de Bruges k'il avoit fait jurer de 
sen consail le conte de Namur, le Courtrisien , monseigneur 
dAxele, Jehan Gheilinc et Roeger Bristeste, et k'il avoit 
mandé mesire Henri de Flandres pour lui avoir. » 
Eenaeme, Fham IX, 367-372. 

Cf. 1% 318, 352 ; IX, 560 ; X, 461. 

Village situé près dAudenarde où s'élevait jadis une 
riche et puissante abbaye. 



BGLTN. — BLTHAII. 389 

* Eglyn XVIII, 28, 29. 
ÉoYPTB XI, 245. 

Contrée arrosée par le Nil et longtemps considérée comme 
la patrie des colonies bohémiennes qui erraient en Europe. 
Cf. IV, 435 ; XI, 441 ; XVI, 449. 

ËOTPTIENS (les) X, 2ô. 

Bham. Voyez Eenabmb. 

Elbb, Alhû (fle d') XIV, 153, 158. 

Petite lie près des côtes de Toscane. 

* Elbeup, Bouef'Sur-Seine IV, 492. 

* ELLi (F), rivière, IV, 437. 

* SlmeléXYl, 348. 
Elphin, Herpelepin XV, 173. 

Cité épiscopale du Connaught. 

Il me paraît préférable de placer cette ville dans le Con- 
naugt plutôt que dans le Leinster. 

Cependant, si le lecteur ne partageait point cette opinion, 
il pourrait chercher le domaine d*0'Brien Costerec dans la 
baronnie de Caterlogh dans le Leinster. C'était un pays mon- 
tagneux, couvert de bois, où la maison des O'Brien était 
puissante, et la situation de Laghlyn au sud de Caterlogh 
expliquerait qu*on a pu nommer autrefois ce bourg et ce 
château : Upper-Laghiyn , dont Froissart aurait fait : 
Herpelepin. 

* Elsdoii XIII, 365. 
£Uem, Voyez Eltham. 

Eltham, ElUm II, 93. 95. 196, 236, 254, 316, 323, 437, 441 ; 
IV. 383 ; V, 234 ; VI, 389, 392, 393 ; XIV, 389 ; XV, 
148, 154, 156, 157, 166, 167, 181, 196, 272-274, 307 ; 
XVI, 9, 16, 18, 27, 73, 80, 92, 106, 109, 219, 220. 

Cf. P, 379-381 ; P, 18, 19, 118 ; P 380 ; II, 608, 514 ; 
VI, 611 ; XVI, 320. 

Moult bel manoir (XV, 272). » 

n ne reste que des débris du magnifique château d*El- 
tham. La grande salle est devenue une grange, mais ce 
domaine appartient totgoors à la couronne. 

PROISSAAT. — XZIT. 19 



290 ELTHAM. — ENOS. 

Pendant les premières années du règne d*Édoaard III, 
la reine Isabelle se fit donner la garde du château d'Eltham. 
Henri YIII fut l'un des derniers princes qui résidèrent 
à Eltham. 
Entre Tunbridge-Wells et Maidstone. 
Elvas, Elvès IX, 486-488 ; XII, 122. 
Cf. XI, 459. 

Ville do TAlentejo, sur une hauteur qui domine la Gua- 
diana. 
Elvis. Y oyez Elvas. 
Enter. Voyez Èbrb. 

* Émire (cité de V) XVI, 509, 512. 
Ence-mr- Allier. Voyez Euch-sur-Allier. 

Enckhuysen, Encuse XV, 271, 272, 277, 280, 283, 285, 
287, 296. 

Cf. XVI, 309. 

« Ville tout au debout du pays de Hollande (XV, 271). » 

Sur le Zuiderzee. 

Ce port était plus important autrefois. 
Encre. Voyez Ancre. 
Encuse. Voyez Enckhuysen. 

* Engadi XV, 379. 
Enghien IX, 438 ; X, 320. 

Cf. I'. 428 ; IX, 565. 
Ville du Hainaut. 
Englès. Voyez Angi^is. 
Ençleterre. Voyez Angleterre. 
Ennehont. Voyez Hennebont. 
Enos, Ampnc, Ahyde XVI, 49. 

Ville de la Romanie qui forma une des seigneuries chré- 
tiennes. 

Ce fut à la suite du traité conclu en 1261 à Nymphéa 
entre les Génois et Michel Paléologue , que les Génois, 
voyant les Français réduits à évacuer Constantinople, 
s'approprièrent diverses îles de TArchipel. Les Gattilusio 
s^établirent à Enos, les Centurioni à Lesbos. 



iPKRLECQQBS. — ERMÀSVAL. 891 

Ëperlbcques, EsperUcquei IX, 242, 247. 

Canton d*Ardres, arrondissement de Saint-Omer. 

ÈPBRNAT, BipernayVl, 113, 116, 167, 189, 190 ; VUI, 303 ; 
XIII, 194. 
Cf. VII, 523. 

Ville de 11000 habitants, sur la Marne, à huit lieues 
de Châlons. 

Ce fut l'une des villes occupées par Eustache d*Aubreci- 
court. La charte suivante le rappelle : 

« A nous avoit esté exposé de la partie de Jehan Hequ«t 
et CoUinet le Villain : que comme environ Tan LIX, pour 
le temps que nos ennemis tenoient et occupèrent plusieurs 
forteresses es parties de Champaigne et ailleurs, lesdis sup- 
plians, qui pour lors servoient et avoient servi longtemps, 
et feu Godeffroj de Vaste, chevalier, jadis seigneur du 
chastel de Brougnj, feussent aies en sa compaignie comme 
serviteurs dudit chevalier avec lui, avint lors que ledit 
Godeffroj et pluseurs gens d*armes alèrent à Esparnaj, 
laquelle avoit laissiée et widiée Eustache d'Aubrechicourt, 
qui latoit tenue et occupée comme nostre ennemi, etc. 
(Tréior des Chariei, JJ. 102, n« 98). s 

Êplechin^ E^plechin, Vojez Esplechin. 

Bputke. Voyez Guiposcoa. 

♦ ÉPHÉSB XVI, 257. 

BfpUchin. Voyez Esplbchin. 

Éque, Voyez Ebckb. 

Brclo. Voyez Ebcloo. 

Ère, Voyez Errb. 

Errb, Ère III, 166. 

Erre-en-Ostrevant, près de Fenain. 

Brminie. Voyez Arménib. 

Brmignac, Brminach. Voyez Armaomac. 

BrminaçoU. Voyez Armaonac. 

Brmasval XVII, 88. 

Mauvaise lecture pour ORSAimrAL. Voyez ce nom. 



892 BRMASTAL. — ESGAUDOEOYRB. 

Bien qu'il existe près de Solesmes un lieu-dit nommé 
Emerval, il est évident qu*il faut lire : Orsainval. 

* Ermenonville VI, 460. 
Erpe XV, 178. 

Contrée de l'Irlande sur laquelle régnait O'Connor ; elle 
était Toisine du Connaught. 
Je crois qu'il faut lire : Ern. 
Long-Ern est près du lac de Connaught. 

* Erquelinbs I., 258. 
Brtiely ErtUi. Voyez Arthez. 
Ertvelde, Artevelde X, 369-371. 

Cf. II, 533, 534 , 536 ; X, 561-564. 
Village du district d*Eecloo, où Ton montre encore U 
motte où s'élevait le doigon des seigneurs d'Ertvelde ou 
d'Artevelde. 
Erve, Arve IX, 292 

Rivière qui se jette dans la Sarthe à Sablé. 
EscaUlon. Voyez Écaillon. 
EscARMAiNG, Esçuarmain III, 142, 143. 

Commune de 1200 habitants, canton de Solesmes, ar- 
rondissement de Cambray. 
Au nord-ouest de Solesmes. 

La tour de Téglise paraît avoir été fortifiée autrefois 
afin de servir de refuge. 
EscAUDAiN, Escaudaing III, 166. 

Commune de 2700 h%|i)itants , canton de Bouchain, 
arrondissement de Valenciennes. 

A une lieue et demie au nord de Bouchain. 
Ce village fut donné par Charles le Chauve à Tabbaye 
de Saint-Amand en 847. 
Escaudainç, Voyez Escaudain. 
Escaudeuvre. Voyez Escaudoeuvre. 

EscAVDOEvvKEj Escaudeuvre, Escauduevre lU^ IIO^ 112, 163- 
166, 189 ; XVII, 92. 
Cf. III, 489 ; XVIII, 138, 139, 153. 



BSCÀUDOEUTRB. — ESCAUT. 295 

A une lieue de Cambraj, dit Froissart. 

Aujourd'hui commune de 1800 habitants, canton de Cam- 
braj (à 3 kilomètres de cette ville). 

Au nord-est de Cambraj, sur la route de Cambraj à 
Yalenciennes. 

Le château d^Escaudoeuvre avait été cédé en 1323 par 
Jean de Fosseuz au comte de Hainaut qui j mit une gar- 
nison. 

11 ne reste plus de traces de Tancien château. 

D*après la Chronique de Flandre^ Philippe de Valois 
ât raser le château d*£scaudoeuvre. 
EscAUPOirr III, 250, 252-255. 

A une lieue sud-ouest de Condé, sur la rive droite de 
TEscaut. 

Ce village devait son nom au pont construit par les 
Romains sur la chaussée de Tournaj à Bavaj. 

On j remarquait un prieuré qui dépendait de Tabbaje 
de Saint- Amand. 

Commune de 1100 habitants, canton de Condé, arron- 
dissement de Yalenciennes. 
Eichaupont. Voyez Escaupont. 
BschielU [U). Voyez Lesquibllbs. 
Eicaulty Escauli. Voyez Escaut. 

Escaut, Bseault, Escauld, fleuve II, 99, 104, 401, 429, 487, 
488, 490, 492, 493 ; III, 7, 10, 11, 13, 14. 18. 23, 30. 85, 
138, 151, 153, 154, 157, 15Sj%60, 163, 165, 169, 174, 179, 
180-183. 185, 186, 188-192, 198, 213 , 220-224, 226, 
227, 250, 252, 264-268, 270, 271 ; VII, 160, 161, 165, 
198, 199, 205, 224, 345, 350 ; X, 18, 71, 84, 85, 115, 
120, 260 ; XII, 28, 89. 

Cf. III, 472, 488, 498, 504 ; X, 544. 

Fleuve qui prend sa source près du Mont-Saint-Martin 
et qui reçoit successivement la Sensée, la Selle, la Rho- 
nelle, la Haine et la Scarpe avant d'entrer en Belgique où 
il arrose Tournay, Gand et Anvers. 



394 ESCH1BLLB. — BSPACMK. 


■ 


SichùlU (£'). Voyez Leschelle. 




• E8CLAV0NIB XVI, 510. 




Steîuit {l'). Voyez Éclose {V]. 




StoltuUrt. Voyez Écldsier. 




Bicoce. Etcothe. Voyez Ècobbe. 




Siconjtans. Voyez Cosplans. 




Sscockois. Snyoz Écossais. 




SKonnehms. Voyet Schoomhove. 




EsoossB. CoM«, Cent, Lucourn XI, 23. 




Cf I', 319 ; XI, 43S. 




MoDtAgno prci ds Pumiars. 


1 


SkoU. Voyez ÉcosaAis. 


1 


Bt%$. Voyez AtsKR. 




EaPAGNB. 7i'*;taw«' ". 206, 207. 273, 3D4 ; III. 235, 


œt. 


V, 257-271 ; VI, 23 ; VII. 82-8-1. 90-93, 90, 9Î>, 


100. 


103.112,113,115-118, 122-120. 142, 143. 118. 


165. 


166, 180. 187, 189. 191. 206. 213, 217, 220-224, 


227. 


228. 230, 238, 237, 210-2-12. 244. 247, 248. K3. 


265. 


258. 261, 262, 269. 273, 271, 296, 298. 329. 17S ; 


vm. 



2, 100, 101, 105. 108-110, 112, 114, 124. 132-131. 
146. 166. 169. 193-195, 236. 238. 246, 252, 306, 306. 
313, 319. 349, 374, 399 ; IX, 6, 79, 80. 108, 111, 121. 
122. 166, 379, 380, 381, 428, 430, 452, 455, 459, 486. 
489, 490, 493 ; X, 206-208. 272. 274,277; XI, 7. U, 
13, 16. 63. 68. 88. IM . 139-141. 157. 171. 173, 
189, 201, 227, 257, 297, 329, 350, 353, 358, 387, 412. 
413. 419. 420. 424, 431 ; XII, 73. 101. 110, 131- 
133, 137. 140. 193, 213. 215. 219. 226-2«7, 298, 299, 
303,310, 311,314, 310, 322. 329, 332-334. 338.340. 
342 i XIII, 111, 115, 116, 127, 132, 134, 135, 268, 280. 
300. 303 i XIV, 291 ; XV. 60. 142, 199 ; XVI, 98, 130 ; 
XVII, 272, 275, 291, 292, 297, 304, 331, 426, 436, 

438-440. 444, 462-454, 456, 458, 469, 162. 463, 471. 
Cf. I.. 334. 486. 487, 500 ; IV, 448, 459, 460 ; VII, 

186, 497-503, 606, 506, 514. 623. 629 ; VIII. 418. 421, 



ESPAGNE. — ESPAGNOLS. 295 

426,429,430,438, 456-458,401, 465; IX, 511, 519, 
543, 565 ; X, 534 ; XI, 433 ; XII, 356, 375, 381, 385, 
389, 394 ; XIII, 354,372, 373; XIV, 447; XV. 380; 

XVI, 325, 493, 496, 497 ; XVIII, 230, 504, 512, 522, 524. 
(( Le roiaulme d*Ëspaigne n*est pas doulce terre, ne 

« amjable pour chevauchier, ne travailler (XII, 298). » 
Froissart ne donne le nom d'Espagne qu'à la Castille : 
a Castille que on entend Espagne (VIII, 349). » 
Cependant ailleurs (XII, 225) il comprend sous cette 
désignation toute la péninsule ibérique : ce qui lui fait 
dire : « Espaigne est grande à merveilles. » 

Les Anglais supportaient difficilement « le caleur et Tair 
<( dou pajs d'Espagne (VII, 241). » 
Espagne (mer d') IX, 6. 

La mer qui baigne les côtes septentrionales de l'Espagne. 
Espagnols II, 206, 208, 209, 482 ; III, 363 ; IV, 5, 17, 18, 
20, 28, 30, 56-58, 62-66, 74, 75, 139, 140-143, 154, 156, 
172, 184, 192, 370 ; V, 147, 257-271, 376 ; VI , 86 ; 
VII, 89-239, 244, 361-274 ; VIII, 123-135, 138, 139, 
141, 143, 144, 166, 185, 193, 245, 249, 258, 399, 434 ; IX, 
58, 59, 66, 67, 84, 98-100, 104, 105-108, 112-114, 
121, 380, 456, 489, 494; X, 274, 293; XI, 5, 12, 
13, 15, 80-83, 110, 134, 138, 141, 142, 152, 159, 161, 
169, 170, 172, 173, 176, 182, 184, 185, 260, 277, 289- 
294, 298, 301, 303, 319, 394; XII, 93, 102, 156, 168, 
169, 173-179, 181. 182, 1«1, 192, 194, 195, 197, 205, 
207, 210, 211, 213, 214, 216, 217, 219 ; XIII, 92, 276 ; 

XVII, 31, 32, 271-274, 445, 446, 449-451. 

Cf. I-, 500 ; IV, 467 ; V, 511 ; XI, 438 ; XIII, 350, 
354 ; XIV, 450 ; XV, 380. 

a Espaignols sont durs gens aux armes (XI, 302). » 

Froissart rapporte que les Espagnols, dans leurs guerres 
contre les Portugais, tenaient à honneur de mourir plutôt 
que de reculer. 

En d'autres endroits, il les juge avec sévérité. 



296 ESPAGNOLS. — BSQUERCimi. 

« A cheval de première venue il sont de grant beubant 
« et de grant courage et hautain ; mais incontinent qa'il 
« voient que leurs ennemis ne se desconlQLsent point, il se 
« doubtent et se sauvent (XI, 182). » 

« Espagnols, esqumeurs de mer, n*ont nulle conscience 
« de mal faire (IV, 172). » 

Les Espagnols sont pauvres (Froissart se sert d'un 
autre mot) « et moult envieux sur le bien d*autraj (XI, 
a 141). » 
Espaigne. Voyez Espagnb. 
Bsperlecques . Vojez Éperlbcques. 
Espernay, Vojez Épernay. 

* Bspernes IV, 492. 

Je crois qu'il faut lire : Epone. 

* EspiBRRES III, 486, 494. 

A trois lieues sud de Courtray, arrondissement de 
Courtray. 
Bspineête XI, 342, 343. 

Montagne près de la Corogne. Je ne la trouve point 
indiquée sur les cartes que j'ai consultées. 

* EspiNLiBu III, 472 ; XVI, 283. 

Monastère près de Mons. 

* EsPiNOY r, 258. 

Charles V confirma en 1371 les privilèges accordés aux 
habitants d'Espinoy par Hugues de Melun, seigneur 
d'Antoing. * 

EsPLECHiN, Epplechin, Eplechin III, 306, 309, 315. 
Cf. III, 504-509, 516 ; XVII, 98, 101. 
A une lieue et demie au sud-ouest de Tournay. 
Espringue, Voyez Ospringe. 
Espnske. Voyez Guiposcoa. 
Esquarmain, Voyez Escarmaing. 
Esguelle (L*). Voyez Échelle (L'). 
Esquelles. Voyez Lesquielles. 
Esquerchin, Esquierchin III, 167, 176. 



ESQUBRCRm. — ESTREMOft. 997 

Commune de 650 habitants, canton de Donaj, à cinq 
kilomètres de cette ville. 
A Toaest de Douaj. 

Il s'y trouvait un prieuré sous le vocable de Notre-Dame, 
qui dépendait de Tabbaje d*Anchin. 
EsQUBRDEs, Bsquelles IX, 248, 249. 

Entre Saint-Omer et Térouanne, dit Froissart. 
Commune de 800 habitants, canton de Lumbres, arron- 
dissement de Saint-Omer. 
EiquielUt III, 34. Voyez Lbsquibllbs. 
Esquiellei IX, 248, 249. Voyez Esqubrdbs. 
Fsguierehin, Voyez Esquerchin. 

EssEX. Bctmes II, «8 ; V, 234, 258, 271 ; VIH, 391 ; IX, 
387, 390-393, 105, 410, 425 ; X, 234 ; XH, 144, 148, 
268 ; XV, 196 ; XVI, 6, 18, 19, 27, 82, 220, 227 ; XVn, 
271, 566. 

Cf. 1% 402 ; II, 504 , 505; IX, 505, 527, 562; XVI, 
382, 383, 396. 
Bêiatus. Voyez Staines. 
EsTAiREs, Bsterres, Bitelles V, 183, 184 ; X, 106, 114. 

Ville ^e 7000 habitants, sur la Lys, canton de Merville, 
arrondissement d'Hazebrouck (Nord). 
Bstampes. Voyez Ëtampes. 

♦ Estannes XVI, 383. 
BstapUy Biiaples. Voyez Étaplbs. 
Estella, UEsioiUe IX, 114. 

Ville située au milieu des montagnes, entre Pampelune 
et Logrono. 
BsUlles, B$terre$. Voyez Estaires. 
Bstin. Voyez San (Le). 
BitoilU (L*). Voyez Estella. 

* ESTRAMADOURH IX, 574. 

* EsTRE XVI, 247. 

EsTREMos, Bstremame IX, 451, 472, 478. 
Cf. IX. 581. 



298 BSTREnas. — bu. 

a Belle ville (IX, 451). » 

Petite ville de Portugal dans PAlentejo, à roaest de 
Badajoz. 
EsTREUx, Estruen III, 152. 

Aa nord de Saultain et à une lieue est de Valenciennes. 
On lit : Estruem, Estruen dans les anciens cartnlaires. 
Estreux devait son nom à la chaussée romaine qui se 
dirigeait de Valenciennes vers Bavay. 
Estremousô. Voyez Estrhmos. 
Estruen. Voyez Estreux. 
Estrumelin. Voyez Stirling. 
Esturçe. Voyez Astorga. 
Esturge^ Esturges, Voyez Asturies. 

Étampes, Estampes VI, 34. 36 ; VIII, 33 ; XIII, 186 ; XV, 19 ; 
XVI, 168. 
Cf. VI, 454. 

Ville de 8000 habitants, sur la route de Paris à Orléans. 
Il ne reste de l'ancien château que le donjon qui à 
diverses reprises servit de prison à d'illustres personnages. 
C'est un monument du XIP siècle d'une construction fort 
remarquable. 
Ètaples, E Staples, Estaple V, 81, 82 ; XVII, 215. 
Cf. V, 481 ; XVIII, 292. 

Communo de 2600 habitants, arrondissement de Mon- 
treuil (Pas-de Calais). 

Elle est sur la Candie, avec une baie qui en fait un port 
maritime. 
' Etryk III, 520; XVIII, 367. 
i:u II, 427 ; VL 0, 87, 89 ; VII, 441 ; XVI, 40 ; XVII, 293. 

Froissart cite Téglise de Saint-Laurent à Eu (XVI, 40). 
Ville de 4500 habitants, sur la Bresle (arrondissement 
de Dieppe). 

Le cliîUeau dont on faisait remonter la construction à 
Rollon, fut détruit au XV® siècle lors de l'incendie de la 
ville qu*ordonna Charles le Téméraire. Il a fait place à un 
vaste édilico élevé au XVP siècle par le duc de Guise. 



BU. — ÉTREUX. Î99 

L'église d'Eu bâtie au XII* siècle a conservé deux 
tours et quelques piliers de l'ancienne collégiale où fut 
célébré le mariage de Guillaume le Conquérant et de 
Mathilde do Flandre. 

Tous les ans une foire se tient à Eu à la fête de Saint- 
Laurent. 
S uch-sur- Allier. Voyez Vichy. 
* Eure VII, 488 ; XV, 422. 

Rivière qui prend sa source dans le département de 
rOrne et se jette dans la Seine près de Pont-de-rArche. 
Éveline (T). Voyez Zeveline^ 

* ÈVEROHEM IX, 558. 

Village près de Gand. 
Évervik^ Êtervyk, Éterwyk. Voyez York. 

♦ ÉVBSHAM XVI. 328. 

Ville du Worcester-shire. 
ÉvoRA, Èvre, Èvres XI, 259, 278-281, 295. 297. 

Capitale de TAlentojo, au sud-est de Lisbonne. 
Èvrey Êvres. Voyex Évora. 

ÉvREux, Evrues, Ewrues IV, 393, 420. 421, 423 ; V, 311, 
316. 318, 366-368. 371-375, 379. 469 ; VI, 9, 26, 28, 
31, 32, 132, Ml. 156, 360. 397. 399, 401, 404, 407, 
408, 427, 430 ; VII, 4. 5, 7, 12, 13, 16, 20, 416 ; VIII, 
242, 2^13 ; IX, 45, 53, 55, 56, 61, 63, 61, ^^. 76-78, 97 ; 
XII, 337 ; XV, 18 ; XVI. 88 ; XVII, 195, 293, 298, 304, 
333, 336, 337. 359. 366, 384, 405. 

Cf. P, 76, 95 ; P, 206 ; VI. 456, 459, 509 ; VII, 488, 
547; IX, 501.504,508. 

Ville de 12000 habitants, chef-lieu du département de 
TEure. 

On y remarque plusieurs parties fort anciennes des 
murailles d'enceinte. 

La ville d'Évreux fut conquise par le roi Jean au com- 
mencement du mois de juin 1356 ; elle retomba au pouvoir 
des Navnrrais pendant Tété de 1358. M. Luce cite deux 



300 ÉTREUX. — ETMET. 

chartes du mois de septembre 135S par lesquelles le régent 
dispose de biens confisqués sur deux écujers c complices 
tt de la trahison du chastel d*Evreuz en ceste présente 
« année. » 

Les privilèges d'Évreux furent confirmés par Charles Y 
en 1876 et par Charles VI en 1388. 

* EvRBCY, Frosscye XVIII, 382. 

Au sud-ouest de Caen. 
Bvrues. Voyez Évreux. 
BvruiCy Evruich, Voyez York. 
Jffwrues, Voyez Évreux. 
Ewruic^ Bwruich. Voyez York. 
Bxcesses. Voyez Essex. 

* EXETER XVIII, 5. 

Dans le Devonshire. 
Bxsesses. Voyez Essex. 

* BstUdesham V, 490. 

Eymet, Aimet, Ymet IX, 7-10, 13, 23, 116 ; XI, 228. 

Cf. IX, 497. 

Chef-lieu de canton^ arrondissement de Bergerac (Dor- 
dogne). 

On y remarque les ruines de l'ancien château et plu- 
sieurs débris de fortifications. 

Les consuls d*Eymet sont cités dans un acte de 1308 
relatif aux Templiers. 

Une charte du mois de juillet 1313 porte que la ville 
d'Eymet ne pourra jamais être séparée de la couronne de 
France. 

En 1324, le prieuré séculier d'Eymet fut accordé à 
Jourdain de l'Isle-Jourdain. 

La bastide d'Eymet avait été construite en 1270. 
Edouard III en disposa en 1352 en faveur de Gilbert de 
Pellegrue qui, vu les périls dont cette forteresse était 
menacée, obtint en 1354 et en 1358 un répit pour aller 
faire acte d'hommage en Angleterre. Cet hommage ne 



BT]I£T. — FANIEAUS. 301 

fut rendu qu*en 13Ô3 au prince de Galles dans l'église de 
Sainte-Foy. 



Faonb (bois de la) III, 98. 

Vaste forêt qui s'étend au nord de Chimay vers Cerfon- 
taine et Froidchapolle. 

* Faigne (La), Faingne (La) VIII, 427. 

La Faigne est un hameau à une demi-lieue au nord de 
Pont-Vallain, sur la route de Pont-Vallain à Êcomoy, sur 
la rivière la Lone. # 

* Falaisb VI, 489 ; XVIII, 426. 

On trouve en 1358 la mention d'un don fait à Roger 
Fix de Bj à qui est confié le soin de défendre Falaise. 

Au mois de janvier 1381 (v. st.), Charles VI confirma 
les privilèges que la ville de Falaise avait reçus en 1204 
de Philippe-Auguste. 

Lors des troubles des Maillotins à Paris, il y eut aussi 
une émeute à Falaise. 
Famagousty Famagoune, Voyez Famagoustb. 
Famagoustb, Famagouse, Famagousie XI, 232 ; XVI, 33. 

Cf. P, 334 ; XVI, 416, 417. 

L'une des principales villes de Tile de Chypre. 

Ce que dit Froissart de Famagouste, parait puisé à de 
bonnes sources. 
Famars, Faumars III, 149, 150, 152, 156 ; XVII, 88. 

A une lieue au sud de Valenciennes, Tancien Fanum 
Martis. 

Sur le penchant d'une colline nommée le Mont-Duy ou 
le Mons Jovis^ mais que Froissart appelle le Mont de 
Castres, Mans Castrorum. 

* Familleureux XV, 401. 

* Fampoux XVI, 272, 273. 

Fanjeaus, Fougaus, Fougaux, Fougues IV, 370 ; V, 353 ; 
XI, 23 ; XII, 237 ; XIV, 39, 71, 164 ; XVII, 330. 



303 FANJEAUS. — FAUQUfiMBE&GUE. 

Cf. I. 319 ; XI, 435. 

L'ancien Fanum JoviSy sur une hauteur, arrondissement 
de Castelnaudarj (Aude). 

Il s'y trouvait on château cité dans des documents du 
XIV siècle. 

Le 28 août 1356, le roi Jean, alors à Chartres, octroya 

certains privilèges à la ville de Fanjeaus. Il y était dit 

qu'elle avait été en grande partie brûlée par les Anglais. 

Faouet (Le), Fauet IV, 81-91, 93, 94, 98, 99, 101, 157 ; 

VIII, 252 ; XVII, 136-139. 

Cf. IV, 439. • 

Aujourd'hui commune de 3000 habitants sur une hau- 
teur au bord de TEllé, chef-lieu de canton (arrondissement 
de Pontivy, Morbihan), à 9 lieues de Pontivy et à 22 lieues 
de Vannes. ^ 

La baronnie du Faouet appartint pendant quelque temps 
à la maison de Goulaines. 

Le château du j^aouet n'existe plus ; mais il y a dans le 
bourg actuel une rue qu'on appelle encore la rue du 
château. 

Jean Le Bel (I, 304) dit qu'il y a a moins d'une lieue » 
du Faouet à la Roche-Periou. A vol d'oiseau il n'y a pas 
plus d'une demi-lieue, mais en tenant compte des détours 
occasionnés par les rivières et aussi de la profondeur des 
vallées, il faut bien compter surtout pour les chevaux trois 
kilomètres, c'est-à-dire un peu moins d'une lieue. 
Farques, Saint'Forget XI, 203, 205-207, 209. 

Au sud-ouest de Damazan. 

Commune de 800 habitants, sur une hauteur. 

A trois lieues de Damazan, arrondissement de Nérac. 

Saint-Forget est Tune des localités du pays de Rabastens, 
dont il est très-difficile de préciser le nom et la situation. 
Farvakes, Farvaques. Voyez Fervaques. 
Fauquembergue, Faukemberghe Y, 185, 326, 329 ; VIII, 19 ; 
XVII, 248, 312, 481. 



FAUQUBMBERGUE. — FÉMY. 303 

Cf. V, 484. 518. 

Commune de 1100 habitants, chef-lieu de canton, arron- 
dissement de Saint-Omer. 

* Fauciqnies 1% 258. 
Fauet. Vojez Faouet. 
Fauiemierçhe. Vojez Fauquembergue. 
Fawnars. Vojez Famars. 
Fauquemont XIII, 15, 16, 29 ; IXVI, 510. 

Fauquemont (Valkenburg) est une petite ville à deux 
lieues à Test de Maestricht. C'était le chef-lieu d'une sei- 
gneurie assez étendue quq Tempereur Charles IV érigea 
en 1357 en comté. 

En 1329, la ville de Fauquemont fut rasée par le duc de 
Brabant. On reprochait à Renaud de Fauquemont d avoir 
été sans cesse un fauteur de guerres et de désordres. 
Thierri, ôls de Renaud, est le sire de Fauquemont cité par 
Froissart. En 1337, il s'était engagé, moyennant une 
rente de 1200 florins d'or, à servir Edouard III avec cent 
hommes d'armes, et, en 1339, il se signala par son courage 
dans les guerres de Hainaut. Mort en 1346, l'année même 
où Edouard III le choisit pour arbitre dans les difficultés 
soulevées par la succession du comté de Hainaut. 

* Favers XVIII, 482. 

* FÉCAMP IX, 527. 

FÉLAINES, Fiélaines III, 152, 156, 159. 

Fiélaines ou Félaines est un lieu-dit dépendant d'Aulnoj^, 
commune sur la Rhonelle à une demi-lieue sud-est de 
Valenciennes. On j trouve encore le pont de Félaines. 
Quant au hameau il a été détruit et n'a point été rebâti, 
ou il s'est fondu dans Aulnoj. 
FémyIII, 28; XVII, 71. 

Cf. XVIII, 234. 

Fémy est entre Nouvion et le Câteau (arrondissement de 
Vervins). 

L'abbaj^e de Fémy avait été fondée en 1080 par deux 
nobles anglais en l'honneur de saint Etienne. 



304 FEMAIM. — FfiRYAQUES. 

Fbna]n, Fenainç III, 166. 

Commune de 2000 habitants, canton de Marchiennes, 
arrondissement de Douaj, entre Soumaing et Escaudaing. 
Au sud de Marchiennes. 

La cure de Fenin était à la nomination de Fabbé 
d*Anchin. 
Penaing. Vojez Fbnain. 
Fenasse {£a). Voyez Banbza (La). 
Fbrk (La) III, 28, 35 ; VI, 240. 
Cf. VIII, 452. 

Ville de 5000 habitants, arrondissement de Laon (Aisne). 
Fbrbttb, Fiéret, Fuiret VIII, 377 ; XV, 231. 

Territoire portant le titre de comté, au sud-ouest de 
Bâle. 

♦ Perrarb I„ 170 ; XIV, 426. 

Ville dltalie qui, pendant longtemps, eut ses ducs et 
qui, à ce titre, occupe une large place dans Thistoire des 
lettres en Italie. 

Ce fut à Ferrare que Tiercelet de la Barre remit de la 
part du roi de Chypre quarante ducats à Froissart, comme 
il nous rapprend lui-même dans le Buisson de Jonècs, 
Pbrrol XII, 205-208, 297, 385. 

Cf. 1% 500. 

Port de Galice. 
Ferté-Milon (Le), Ferté-Millon (£a) VI, 191. 

A huit lieues de Château-Thierry (Aisne). 

On y remarque les ruines d'un château dont la construc 
tion remonte au XII"* siècle. 

* Ferté-sous-Reuilly (La) V, 524. 

Au nord dlssoudun. 

Le château de la Ferté est indiqué sur la carte de Cassini. 
Ferté-Vilneuil (La), Villenoe/ve-la-Ferté IX^ 279. 

Commune de 750 habitants, arrondissement de Châ- 
teaudun (Eure-et-Loir). 
Fervaques, Farcaqtces, Farvakes III, 21, 22, 28, 29, 35 ; IX, 
255, 256; XVII, 71. 



FERYAQUES. — FLAMANDS. 305 

Locus potissimus religiosarim, muliertim^ dit le Conti- 
nuateur de Guillaume de Nangis. 

Couvent de femmes de Tordre de Cîteaux fondé vers le 
milieu du XIP siècle. 

Ce n'est plus aujourd'hui qu'une ferme. 

A deux lieues nord -est de Saint-Quentin. 
FiEWNES V, 87, 147 ; VII, 438 ; VIII, 19, 335, 414 ; XVII, 
306. 

Cf. V, 508. 

Commune de 1000 habitants, canton de Guines (Pas-de- 
Calais). 

Berceau d'une illustre famille alliée à la maison des 
comtes de Flandre, dont est sorti un connétable de France. 
* Fiennes III, 487. 

Fives ? 
FUret. Voyez Ferbtte. 
FiGEAC, Figeach VII, 339, 340, 408 ; VLII, 464. 

Cf. VI, 494 ; VII, 450. 

Ville de 8400 habitants, chef-lieu d'arrondissement (Lot). 

Il existe encore des vestiges des anciens remparts. 

Lorsqu'après la paix de Bretigny, Chandos prit posses- 
sion de la ville de Figeac, il y fut reçu par le maréchal 
Bouciquaut. 

Il se trouvait un hôtel de la monnaie à Figeac. 

D'importants privilèges furent concédés en 1369 par 
Charles V et par le duc d'Anjou à la ville de Figeac. 
Charles VI les confirma en 1394. 
Figeach. Voyez Figeac. 
Fighière. Voyez Higuera. 

Flamands, Flamns, FUmngs II, 217-226, 230, 361-363, 
377-379, 381, 382, 409, 413, 416, 419-421, 425, 431, 
432, 436, 439, 441, 442, 446, 447, 452, 469; III, 26, 
111, 114, 116-119, 121, 122, 126, 128, 135, 185, 190, 
196, 198, 202, 206-208, 210, 212, 214, 215, 220, 221, 
223, 226, 227, 245, 248, 296-300, 302-304 , 311-313, 

FROISSART. — XXIV. 20 



306 FLâMANDS. 

374; VI, 99, 203, 327; VH, 141, 227, 321 ; VIII. 92- 
100, 211; IX, 198-205, 207, 400, 437; X, 1. 58, 62, 
67, 70-72, 80-82, 85, 90, 91. 102, 104, 108, 109, 112, 
113, 120, 121, 125-131, 133-130, 138, 139, 142, 143, 
146, 153, 155, 157. 159, 163-165, 168-173, 185, 212, 
222-225, 233, 236, 239, 240, 300, 319, 447; XI, 21 , 
70-72, 135, 266, 363 ; XV, 330 ; XVH, 35, 53, 54. 58. 
76, 77, 97, 512. 

Cf. l\ 501 ; n, 516-518, 526, 527, 532, 539-541, 543, 
547 ; m, 476, 476, 486, 488, 491, 494-i97, 500, 501, 506 ; 
VIII, 431, 435 ; IX, 542, 562, 563 ; X, 455-457, 466, 
367, 469-472, 477-481, 483, 502, 510, 564, 562, 569 ; 
XV, 410. 

« 11 estoient bien d*aocord ; et par ceste unité i}^*il 
« orent, darèrent-il en grande puissance. . . Toutes les villes 
« estoient si en unité et d'un aocord qu*on ne les en puet 
« jamais ester (IX, 422 ; X, 55). » 

Les communes flamandes unies contre Tétranger se 
divisaient lorsqu'il s'agissait à l'intérieur de leur prépon- 
dérance et de leurs intérêts s par orgueil et par envie que 
• les bonnes villes avoient Tune sus l'autre (IX, 158). » 

En 1339, Philippe de Valois alléguait la rudesse, la 
simplicité et l'ignorance des Flamands pour les affranchir 
des clauses les plus rigoureuses des traités qui leur avaient 
été imposés : 

« Philippe par la grâce de Dieu, rois de France, etc. Nos 
bien amés des bonnes villes, chastelleries et commun pajs 
de Flandres nous ont fait aucunes requestes et par espé- 
cial entre les autres, une contenant ainsj que comme nos 
amés et féaux conseillers les évesques de Tournaj et de 
Térouenne aient naguère remis aus dits habitants le res- 
tant de toutes les sommes de deniers qu'ils nous pooient 
devoir... avec les sjs cens hommes d'armes des quiex il 
nous dévoient servir, par conditions certaines contenues 
es lettres données par les dits évesques sur ce, lesqueles 




FLAMANDS. 307 

conditions pour ce qu'elles sont sans détermination de 
temps mettent en grant doubte le commun peuple dudit 
pays qui sont rudes gens, simples et ignorans, pour quoj 
nous ont supplié que pour appaier ledit peuple, il nous 
pleust les dictes quittances purement et simplement 
ottroier et les dictes conditions oster, jà-soit-ce-que les 
boines gens de Flandres entendent les dictes conditions 
à tenir et garder comme boines gens et loyaus sans jamais 
riens faire à Tencontre, sicomme il dient ; item une autre 
requeste contenant que se les habitants du pays de Flan- 
dres ont en aucune manière meffais ou mespris contre les 
pais jusques au jour d'ui par erreur ou par simplèce en 
ces derrenières esmuetes, il nous plaise à eux remettre les 
dits meffait : sur lesquelles requestes nostre très-chier et 
féal cousin le conte de Flandres nous pria moult humble- 
ment et à grant instance que nous y voulsissions incliner : 
savoir faisons que nous sur les dites requestes avons fait 
respondre comme il s'ensieut : c*est assavoir que nous qui 
voulrions moult qu'il se portassent tousjours bien et 
loyalement envers nostre dit cousin leur seigneur sans 
moyen et envers nous qui sommes leur seigneur souve- 
rain, leur avons fait plusieurs grâces et bienfaits tels que 
il n'est mémoire, mais pour ce que nous volons faire grâce 
à eulx plus grant sique de plus en plus en plus il se portent 
loyalement ou temps advenir, à la prière de nostre dit 
cousin, principalement pour la grant ûance que nous avons 
en sa loyalté, ottroions que des sys cens homes d'armes en 
quoy il nous estoient tenus de servir et du restant de 
toutes les sommes de deniers que il nous pooient devoir, il 
demuerent quite envers nous à tous jours. Et quant au 
tiers point du méfait, nous qui ne tendons mie à nous 
enrichir de leurs biens, ni eux à endammagier, mais vou- 
lons plus qu'il aient cause d eulx bien porter, à la prière 
de nostre dit cousin et pour la boine faveur et amour que 
nous voulons avoir as dits habitants, leur avons remis toute 



308 FLAMANDS. 

peine corporelle et civile à cause des meffais que il ont 
fait en quelconque manière que ce soit de tout le temps 
passé jusques au dimanche après la feste Saint-Vincent, 
XXIV* jour de cest mois présent. 

« Donné au bois de Vincennes, T'an de grâce mil CGC 
trente et huit ou mois de janvier, i) 

Peu d^années plus tard, quelques-uns de ces hommes 
de métiers, si simples, si rudes, si ignorants, chassés de 
leur pays par les discordes civiles, devenaient les fonda- 
teurs de l'industrie anglaise. Edouard III avait compris 
les services qu*ils allaient rendre à l'Angleterre réduite jus- 
qu'alors à exporter ses laines sans être assez habile pour 
les transformer par Je travail. 

a Rex msgori et vicecomitibus Londoniensibus salutem. 

« Cum nonnulli homlnes diversarum mesterarum de 
partibus Flandrise pro adhsesione sua parti nostrse a dictis 
partibus banniti et alii partium earumdem ob affectionem 
quam ad nos habent, ad dictam civitatem et alla loca regni 
nostri Angliss pro mesteris suis excercendis et victu suo 
per labores suos quœrendo accesserint in eodem regno 
moraturi, nos de adventu et mora dictorum Flandjrensium 
in ipsum regnum plurimum contentati ac volontés proinde 
eorum securitati in hac parte provideri ; 

« Vobis mandamus quod statim visis prsesentibus in 
civitate pra3dicta publiée proclamari faciatis ne quis sub 
gravi forisfactura nostra dictis Flandrensibus in civi- 
tate praedicta morantibus aut illuc venturis in personis 
aut rébus suis dampnum, molestiam aut gravamen in- 
férât aut inferre praesumat, set potius ipsos recipiat ami- 
cabiliter et pertractet et mesteras suas in dicta civitate 
excercere et victum suum inde qusBrere permittat, dum 
tamen bene et honeste se habeant et gérant ut debebunt, 
et hoc nullatenus omittatis. 

(( Teste rege apud Westmonasterium XXV* diejunii 
(25 juin 1355). » 



FLIMENGERIB. — FLANDRE. 309 

Flamenobrie (La), Plammengene [La) III, 22, 28, 29, 35, 36, 
50, 58, 65 ; XVII, 72. 
Cf. III, 473 5 XVIII, 89, 90, 94. 
Commune de 1700 habitants , canton de la Capelle , 
arrondissement de Vervins (Aisne). 
A trois kilomètres de la Capelle. 

Flammengerie. Voyez Flamenobrie. 

Flandre, Flandres, II, 16, 19, 26, 68, 108, 110, 111, 113, 
114, 185, 187, 204, 207, 217-224. 347, 349, 352, 362, 
377-384, 389, 393, 409, 410, 412-417, 420, 423, 424, 
429,430,433-443, 445-448, 451, 452, 458, 468,474; 
III, 62, ^î,, 68, 70, 72, 88, 102, 114-119, 131, 151, 171, 
179, 181, 184, 193, 194, 196, 198, 199, 202, 203, 208- 
217,222,225,302, 311, 444; IV, 124, 126, 127, 145, 
174, 204, 206, 213, 215, 268, 310, 312, 313, 315-326; V, 
146-150,152-154, 156-158, 161,162,178,220, 253-256, 
259,265,313, 368; VI, 29, 47, 52, 53, 108,203, 209,286, 
302,311, 312, 374, 376; VII, 66, 67, 320, 321,421; VIII, 
96-100, 268, 328, 335, 338, 339, 351, 372, 374, 375, 
382, 383, 386 ; IX, 67, 124, 126. 129, 146, 147, 157- 
162, 188, 189, 198, 199, 203, 204, 207, 209, 215, 227- 
229, 232, 233, 235, 236, 285, 341, 342, 344, 349, 358, 
359, 363, 369, 372-374, 376, 378, 394, 430-432, 438, 
440, 460, 489, 494 ; X, 24, 25, 45, 50, 53-58, 61, 67, 69- 
76, 79-85, 90-96, 98-107, 112, 113, 116, 121, 139, 141, 
146, 147, 154, 155, 158, 172, 177, 180-182, 186, 191, 
193, 194, 200. 204, 211, 212, 215, 216, 224-226, 231, 
232, 234, 236, 243, 261, 262. 265, 272, 277, 279, 285- 
287, 289, 300, 307, 310, 317. 320-323, 334, 336, 338, 
346. 355, 359, 361, 363, 366, 369, 374, 402, 403, 405. 
406, 408, 409, 411, 412, 417, 419-421, 429-431, 
442; XI, 1, 2, 75, 77, 135, 138, 195, 263, 358, 360, 
362, 364, 36», 372, 376, 403, 431 ; XII, 2, 6, 10, 11, 
20, 21. 28, 29. 64, 68-74, 76, 15ô, 185, 251, 254, 275, 
286, 344; XIII, 19, 21, 35, 83, 95, 189; XIV, 152, 



310 FLANDRE. — FLESSINGUE. 

254, 278, 388 ; XV, 74, 109, 127, 137, 185, 297 ; XVI, 
36, 57-59, 76, 99, 118, 162; XVII, 1, 3, 17, 52, 54, 
55, 68, 93, 94, 96, 140, 174, 219, 238-240, 242, 260, 
271, 272, 274, 364, 395, 402, 482, 512. 

Cf. I", 301-309, 312, 313, 487, 501, 502; I\ 73, 85, 
99-104, 143, 144 ; II, 516, 518, 519 , 525, 527, 532, 
533, 535, 536, 538-551; III, 476-479, 481-483, 486^ 
491-495, 498, 508-510, 514, 520, 523 ; IV, 436, 442, 
456, 464-472, 474-476, 504, 505; V, 493-495, 501, 
503, 505, 551 ; VI, 455 , 466 , 468-470 , 472, 491 ; 
VIII, 431, 432, 448, 469,473; IX, 506, 511, 515, 516, 
519-521, 528. 532-534, 541, 556, 574, 581 , 582 ; X, 
453, 455, 460, 462-466, 468, 470, 472, 474-476, 481, 
496-499, 501-505, 508-516, 521-523, 533 , 534 , 536 , 
540, 543-546, 553, 555, 558, 560, 561, 564, 567-575, 
578, 579, 581, 582; XI, 433, 450, 457, 458; XII, 
353-356, 375; XV, 362, 394-396, 411, 412, 414, 
421, 424, 488 ; XVI, 258, 260, 275, 433 , 434 , 439 ; 
XVIII, 29, 45, 51, 53-64, 96-100, 102, 105, 109-116, 
119-129, 131, 149, 154, 155, 158-160, 163, 166-170, 
176-181, 184, 186, 235,252, 253, 275, 280,297,298, 
302, 305, 306, 317, 318, 320, 323-325, 327-329, 332- 
334, 429, 470, 501, 525, 527. 

(( Pays si plains et si remplis de tous biens que mer- 
veilles seroit à raconter et à considérer (IX, 158). » 
Flavegni, Voyez Flavigny. 
Flavigny, Flavegni VI, 254, 256, 258, 259 ; XVII, 387. 

Cf. VI, 492. 

« Grosse cité (XVII, 387). » 

Ville de 1150 habitants, arrondissement de Semur (Côte- 
d'Or). 

On y voit encore les débris des anciens remparts et 
quelques murailles d'une abbaye fondée par Clovis. 
* Flessingue XVIII, 53-55. 

Port de Zélande. 



FLIIIT. — FLOREBBRG. 311 

Flint, Flukh XVI,180, 181, 185, 188, 191, 196. 

Cf. XVI, 243, 244, 328, 331, 332, 343, 346, 347-349, 
353,364,399. 

Le château de Flint s'élève au bord de la Dee qui forme 
en cet endroit une large baie ou plutôt un golfe de la 
mer d'Irlande. 

Ce château avait été commencé par Henri II et achevé 
par Edouard P^ pour dominer les populations galloises. Il 
ne devait que leur présenter le triste spectacle des discordes 
intestines de la maison rojale d'Angleterre. 
Flobecq, Floherghe X, 320. 

Commune de 5000 habitants (arrondissement d'Ath), à 
huit lieues nord-ouest de Tournaj. 
Floberghe. Voyez Flobecq. 
Floreherg II, 466, 467. 

Cf. II, 546. 

La proclamation d'Edouard III comme vicaire de l'empire 
eut-elle lieu à Nuremberg, comme le dit le manuscrit 
d'Amiens d'après Jean Le Bel, ou à Floreberg, comme le 
portent toutes les rédactions postérieures ? Froissart fixe 
la date de ce fait au samedi avant la fête de Notre-Dame 
en septembre (5 septembre). D'autres historiens la placent 
le 3 septembre. Or il est établi par les diplômes impériaux 
que Louis de Bavière se trouvait le 14 août à Francfort 
et qu'il j était rentré le 20 septembre. Entre ces deux 
dates, il 7 a plus que le temps nécessaire pour un voyage. 
Se retira-t-il à Nuremberg où il résidait fréquemment et où 
il avait peut-être laissé sa cour, afin que la réception 
réservée au roi d'Angleterre fût plus solennelle ? Se rendit- 
il au contraire au-devant de lui sur les bords du Rhin ? 
mais quel est en ce cas ce château de Floreberg qui ne 
peut être ni Floremberg près de Francfort-sur-l'Oder, ni 
Saint-Florenberg près de Fulde î 

Quoi qu'il en soit, cette différence de textes est une 
nouvelle preuve que le manuscrit d'Amiens offre la pre- 



312 FLOiq^ERG. — FOIX. 

mière rédaction, celle qui se rapproche le plus de la 
chronique de Jean Le Bel, tandis que les autres doivent 
davantage aux enquêtes personnelles de Froissart. 
Florence XIV, 299. 

Cf. 1% 345; II, 502, 510,527; 71,494,495; Vn, 
523 ; VIII, 475, 476, 479-481 ; IX, 501, 527, 573 ; X, 
546, 550, 552 ; XI, 442, 448 ; XIII, 341 ; XIV, 422, 
427, 428, 430 ; XV, 406. 

Célèbre cité d'Italie qui occupe autant de place dans les 
poëmes trop peu connus de Christine de Pisan que dans 
les œuvres de Dante. 
Florentins VIII, 369 ; IX, 145 ; XIV, 299. 

Cf. VIII, 476, 480 ; X, 548, 550. 
* Floricamp, abbaye IV, 477. 

Le nom hollandais est Bloemkamp ; aujourd'hui Olde- 
Elooster, petit village à demi ruiné près de Stavoren. 
Fluich. Voyez Flint. 
Foisois. Voyez Foix. 

Foix, Foisois lU, 213, 311 ; VII, 120, 121, 126, 329, 358, 
484 ; VIII, 195, 199, 316 ; IX, 58, 103, 104 ; XI, 15, 16, 
19, 23, 24, 80, 138, 263, 307 ; XIII. 41, 42, 219, 285 ; 
XIV, 3, 73, 78, 333, 336-348, 355, 357. 360, 361, 374- 
376 ; XV, 23, 83 ; XVII, 167. 

Cf. I«, 318, 319, 342, 370, 502 ; XIV, 440. 

Ville et comté de Foix. 

La ville de Foix qui ne compte pas 6000 habitants, est 
aujourd'hui le chef-lieu du département de TAriége. 

Trois tours de l'ancien château de Foix restent debout, 
sur le rocher qui domine la ville. La plus ancienne fut, 
dit-on, construite par Dagobert ; la plus récente et la plus 
belle fut élevée ou réparée par Gaston Phébus, et on y 
remarque une vaste salle voûtée. 

Le pont de pierre qui traverse TAriége, commencé en 
1188, ne fut achevé qu'en 1346. 

« Les Foissois ont les cuers fprt françois (XIV, 340). » 



FOHPJKS. — FONTENÂY-LE-COMTE. 315 

Fondes. Voyez Fondi. 

FoNDi, Fondes IX, 117 ; XVI, 148, 150, 153, 156. 
Cf. XIV, 575; XVI, 311. 

Petite ville du rojaume de Naples, dans la terre de 
Labour. 
FoNS, Fours VII, 371, 373, 374 ; XVII, 477, 

Ville de 1100 habitants, au nord-ouest de Figeac. 
On j remarque les ruines d'un ancien monastère. 
FonS'JSomme. Voyez Fonsomme. 
Fonsach. Voyez Saint-Front. 
FoNSOMME, Fons'Somme III, 32 ; IX, 256. 

Commune de 800 habitants, près des sources de la 
Somme^ arrondissement de Saint-Quentin. 
Fontaine-l'Êvêqub II, 113. 
Cf. P, 258. 

La seigneurie de Fontaine appartenait à Robert de Bail- 
leul. 
A deux lieues de Charleroy. 
Fontainb-sur-Sommb V, 2, 4, 6 ; XVII, 199. 
« Grosse ville, » dit Froissart (V, 2, 4). 
Aigourd'hui commune de 1300 habitants, canton d'Haï- 
lencourt, arrondissement d'Abbeville. 
* Fontainebleau I% 499 ; II, 501 ; XVIII, 328, 334. 
Fontbnay-le-Comte VII, 386 ; VIII, 194, 197, 198, 200 ; 
XIII, 151 ; XVII, 485. 
Cf. XVIII, 456, 467. 

Aigourd'hui ville de 8000 habitants et chef-lieu d*arron- 
dissement (département de la Vendée). 
Il ne reste plus que quelques débris de Tancien château 
^ bâti par les comtes de Poitou. 

D'après la Chronique de Flandre^ les Français prirent 
Fontenay-le-Comte d'assaut « nonobstant que la dicte 
« ville et le castiel estoient moult fort. » 

Bertrand du Guesclin, ayant enlevé Fontenay â Jeanne 
de CUss&n, femme de Jean 4'Harpedenne^ reçut- cette sei- 



314 FOirrENAT-LE-COMTE. — FORBZ. 

gneurie pour prix de ses services ; mais en 13T7, il la 
vendit au dac de Berrj. 

* FONTBNAY IV, 489. 

Saint-Aubin-de-Fontenajr, entre Caen et Juvigny. 
FoNTBNELLE, PontenUlUs II, 58, 400, 401 ; 111,7, 87, 90, 91, 
94, 156, 160-163 ; XVII, 78, 80, 89. 
Cf. I-, 20 ;P, 30; III, 488; IV / 478; V, 499; 

XVI, 283. 

L'abbaye de Fontenelle, de l'ordre de Cîteaux, fondée 
vers 1212 par les filles du sire d'Aulnoy, se trouvait sur 
le territoire de Maing. 

Il reste peu de traces de cette célèbre abbaye. Les pierres 
retirées de ses ruines ont servi à bâtir plusieurs maisons 
du village de Maing. 

Ce ne fut pas seulement Jeanne de Valois, comtesse de 
Hainaut, qui se retira à Fontenelle : deux autres princesses 
y cherchèrent aussi un pacifique refuge loin des agitations 
du monde. L*ane était Anne de Bavière, fille de l'empereur 
Louis IV et de Marguerite de Hainaut ; l'autre était 
Isabelle, fille de Robert de Namur. 
Pontenielles. Voyez Fontenelle. 

* FoRCALQUiER, Foulkakev XVIII, 364. 

Ville de 3000 habitants (Basses-Alpes). 
Forés, Voyez Forest. 
FoREST, Forests III, 136, 138, 142, 143 ; XVII, 85. 

Entre Landrecies et Solesmes. 

Commune de 1300 habitants, canton de Landrecies, 
arrondissement d'Avesnes. 
Forest, Voyez Forez. 
Forests, Voyez Forest. 

* Forêt (La), château, IV, d39. 

Voyez CoÈT. 
Forez, Forés, Forest^ Foriest, Forois 11, 428; VI, 331, 333- 
335, 310, 346, 351, 352 ; VII, 469, 479 ; VIJI, 313 ; X, 
104; XI, 112, 123, 128; XII, 338; XIH, 73, 309; 

XVII, 396, 397. 



FORBZ. — FltAlfC-DE-GAND. SIS 

Cf. r, 343. 

Bon cras pajs (VI, 331, 334). » 
Comté situé à l'ouest du Rhône, dont Montbrison était 
la capitale. 

* Fùrjar XVIII, 29. 
FoROBS III, 78. 

Hameau au sud de Chimaj, à l'ouest de Bourlers. 

* Forgti IV, 492. Voyez Fourqubs. 
Foriest^ Forais. Voyez Forez. 
Forsaeh. Voyez Fansaeh. 

* FoRTUNéBS (îles) IV, 439. 
Fossaeh XIV, 344. Voyez Fossat (Le). 
FossAT (Le), Fossaeh XIV, 344. 

Commune de 1100 habitants, sur la rive droite de la 
Lëze (Âriége). 
Fouçaus, FougauXy Fougues. Voyez Fanjbauz. 

* Fougères XVIII, 343. 510. 

A onze lieues de Rennes. 

* Foulkaker. Voyez Forcalquier. 

* Founssae. Voyez Fronsac. 

* Fourmisèle, Voyez Vorhizbele. 

* FouRQUES (Saint-Paul-de-), Forges IV, 492. 

Au nord de Beaumont-le-Roger. 
Fours. Voyez Fons. 

Franc de Bruges II, 218, 225, 226, 422, 433, 439 ; III, 64, 
68, 126, 302 ; IV, 317 ; V. 157 ; IX, 206. 344, 348, 357, 
359. 365, 366 ; X, 51, 58, 85, 91, 155, 158, 215, 216, 
361, 437. 
Cf. II, 540; IX. 565, 566 ; X, 543 ; XII. 364 ; XVI. 264. 
Cbâtellenie de Bruges qui, ayant reçu de Philippe 
d*Alsace une législation et une organisation administra- 
tive distinctes de celles de la ville de Bruges, porta depuis 
le nom de Franc de Bruges. 
Franc de Gand II, 422. 

Froissart paraît entendre par ce nom le territoire qui 
entoure la ville de Gand. 



516 FRANGE. 

ft b - * - 

Franck, Franche II, 1-7, 10. 11, 13, 14, 16, 19, 20, 25, 28, 
30, 31, 33, 37, 39, 41-46, 48, 49, 53, 59, 65, 97, 99, 189, 

190, 212-216, 219, 225-239, 297^00, 302-310, 313, 314, 
317,320-328, 330, 332-340, 342, 343, 345, 348-350, 
352, 354-359, 361, 363, 364, 366-370, 372, 374-376, 
378, 379, 381, 382, 386, 391-394, 398, 403, 404, 409- 
411,414-416, 418, 425-427, 429, 439, 445, 453,456, 
460, 464, 468-471, 476, 477, 481-483, 486, 488, 489, 
491, 494 ; III, 9, 10, 12, 14, 16-18, 22, 23, 26, 48, 55, 
61, 64, 66, 67, 88, 91, 96, 102, 107, 110, 112, 113, 115, 
116, 118, 128, 135, 145, 149, 155, 156, 162, 180, 181, 
185-187, 190, 191, 206, 209, 210, 214, 215, 222, 223, 
231, 235, 236, 249, 257, 263, 280-282, 285, 289, 290, 
294, 306, 308, 310, 312, 315, 319-822, 325, 331, 872-375, 
877, 378, 380, 381, 383, 387, 389, 390, 393, 397, 401- 
405, 411, 413, 415-419, 421, 424, 431-435 , 463, 466, 
468; IV, 1, 2, 4-11, 13-18, 21-24, 28, 51, 52, 64-67, 
69, 83, 86, 88-91, 94, 96-98, 100, 106, 109-111, 113, 
124, 128, 134, 135, 146, 151, 153, 171-174, 183, 188, 

191, 198-202, 204, 213, 215, 222, 257, 272, 273, 297, 
300-302, 310, 311, 328, 329, 336, 338, 344, 348, 350, 
354-357, 359, 361-364, 367-372, 375, 376, 379, 385, 387, 
398-401, 405, 415, 420, 425 ; V, 47, 73, 79, 92, 94, 97, 
102, 104, 105, 162, 222, 227, 248, 251, 275, 288, 323, 
375, 387, 399, 401, 414, 422, 442 ; VI, 1, 3-5, 8-10, 13, 
14, 20, 22, 23, 26, 28, 29, 31-33, 38, 43-45, 47, 48, 55, 
62,85-96, 101, 104, 108, 109, 111, 112, 115, 123, 125, 
129, 131-133, 137, 139, 140, 153, 158-160, 161, 169, 178, 
180, 181, 183-187, 190-193, 196, 198-200, 202-207, 216- 
219, 224, 225, 239-241, 260-265, 271-281, 284-291, 
293-296, 298-300, 302-304, 306, 307, 310-312, 315-318, 
320, 321, 323-327, 329-332, 337, 339-343, 347, 348, 
352, 353, 355, 356, 358, 361, 366, 373-375, 377-382, 
384-387, 389-391, 393, 395-397, 400-406, 409, 424, 
425, 427, 432, 433, 435, 436, 445, 446 ; VII, 1-5, 7, 9, 






FRAIICB. 517 

15, 20-27, 49, 60, 63-65, 72, 73, 76-84, 86, 87, 89. 93, 
103, 127, 128, 135, 145, 146, 174, 181, 198, 207, 210, 
212, 214, 216, 229-236, 246, 248-250, 254, 255, 259, 
260, 273, 275-283, 286-296, 301-308, 310, 315-321, 
325, 339-341, 354, 358, 382, 384-386, 390, 408- 
414, 416, 417, 419-422, 424, 425, 439, 440, 459-462, 
464, 466, 467, 469-471, 476-480, 482-484 ; VIII, 1, 2, 
18, 24, 25, 33, 43-46, 50, 52, 54, 55, 60, 79, 82, 87, 90, 
109, 112, 116-119, 122, 149, 175, 190, 193-195, 203, 
204, 214-216, 239-241, 248, 249,253, 258-261,263, 268, 
277, 282, 298-301, 305-308, 310, 311, 320-322,327,328, 
337, 339, 340, 345, 347, 349, 362, 368, 369, 371-376, 
378-381,383,385,386, 390, 399, 401-403, 414, 415, 
417; IX, 2-5, 8, 11, 13, 15, 16, 18, 19, 22, 24-26, 44- 
47, 52-62, 65, 66, 68, 74, 76-82, 90, 93, 96, 102. 114- 
116, 120, 123, 124, 126, 128-134, 139, 145-147, 150- 
152, 154-156, 159, 160, 235-238, 241, 243, 244, 246, 
247, 250, 257, 262-265, 271, 273, 278, 282, 283; 285, 
286, 288, 290-293, 295, 296, 300-303, 309, 315, 320-325, 
331-334, 338-341, 379, 380, 400, 445, 446, 448, 449, 
452, 458, 460, 464, 467, 469, 485, 486, 492, 493 ; X, 49, 
56, 59, 61-67, 73, 81, 91, 97, 98, 101, 103-105, 110, 111, 
116, 121, 149, 198, 204, 205, 208, 209, 211, 215, 234, 
237, 261, 276, 277, 279, 285,292, 298-300, 304-307,311, 
312, 317, 319, 333-337, 344-347, 353, 359, 363, 366, 370, 
376, 380, 390, 391, 398-406, 410, 415, 427, 433, 436- 
453 ; XI, 7, 15, 20, 23, 24, 27, 40, 55, 75, 76, 90, 109, 
123, 124, 137, 138, 146, 171, 175, 176, 183, 201, 203, 
207, 217, 223, 225, 226, 229, 232. 252, 253, 257, 262, 265, 
306, 328, 330, 353, 354, 356,357, 360-362, 366-369, 372, 
373, 376,387. 400^3, 419, 431, 432; XH, 2, 3,8-10, 12, 
13, 17-19, 21, 36, 38, 39, 64, 66, 67, 80, 81, 101, 130- 
132, 136, 137, 139, 142, 143, 146, 147, 150, 151, 175, 
182, 183, 185, 193, 211, 215, 217-219, 222, 223, 225. 
260, 283, 298, 299, 307, 312, 315, 317, 319, 323, 324, 



raAHCB. 517 

15, 20-27, 49, 60, 63-65, 72, 73, 76-84, 86, 87, 89. 93, 
103, 127, 128, 135, 145, 146, 174, 181, 198, 207, 210, 
212, 214, 216, 229-236, 246, 248-250, 254, 255, 259, 
260, 273, 275-283, 286-296, 301-308, 310, 315^21, 
325, 339-341, 354, 358, 382, 384-386, 390, 406- 
414, 416, 417, 419-422, 424, 425, 439, 440, 459-462, 
464, 466, 467, 469-471, 476-480, 482-484 ; VIII, 1, 2, 
18, 24, 25, 33, 43-46, 50, 52, 54, 55, 60, 79, 82, 87, 90, 
109, 112, 116-119, 122, 149, 175, 190, 193-195, 203, 
204, 214-216, 239-241, 248, 249,253, 258-261,263, 268, 
277, 282, 298-301, 305-308, 310, 311, 320-322, 327,328, 
337, 339, 340, 345, 347, 349, 362, 368, 369, 371-376, 
378-381,383,385,386, 390, 399, 401-403, 414, 415, 
417; IX, 2-5, 8, 11, 13, 15, 16, 18, 19, 22, 24-26, 44- 
47,52-62,65,66,68,74,76-82,90, 93, 96, 102. 114- 
116, 120, 123, 124, 126, 128-134, 139, 145-147, 150- 
152, 154-156, 159, 160, 235-238, 241, 243, 244. 246, 
247, 250, 257, 262-265, 271, 273, 278, 282, 283; 285, 
286, 288, 290-293, 295. 296,300-303, 309,315, 320-325, 
331-334, 338-341, 379, 380, 400, 445, 446, 448, 449, 
452, 458, 460, 464, 467, 469, 485, 486, 492, 493 ; X, 49, 
56, 59, 61-67, 73, 81, 91, 97, 98,101, 103-105, 110, 111, 
116, 121, 149, 198, 204, 205, 208, 209, 211, 215, 234, 
237, 261, 276, 277, 279, 285,292, 298-300, 304-307,311, 
312. 317, 319, 333-337, 344-347,353, 359, 363, 366, 370, 
376, 380, 390, 391, 398-406, 410, 415, 427, 433, 436- 
453 ; XI, 7, 15, 20, 23, 24, 27, 40, 55, 75, 76, 90, 109, 
123, 124, 137, 138, 146, 171, 175. 176, 183, 201, 203, 
207, 217, 223, 225, 226, 229, 232, 252. 253, 257, 262, 265, 
306, 328, 330, 353, 354, 356, 357, 360^62, 366-369, 372, 
373, 376,387, 400-403, 419, 431,432; XII, 2, 3,8-10, 12, 
13, 17-19, 21, 36, 38, 39, 64, 66, 67, 80, 81, 101, 130- 
132, 136, 137, 139, 142, 143, 146, 147, 150, 151, 175, 
182, 183, 185, 193, 211, 215, 217-219, 222, 223, 225, 
260, 283, 298, 299, 307, 312, 315, 317, 319, 323, 324, 



FRANCE. 319 

497, 498, 504, 506 ; V, 494, 507, 516, 517, 546, 550 ; VI, 
447, 451, 453-455, 459-461, 466, 474, 477, 478, 480, 481, 
485-488, 490, 492-497, 499, 501, 506-508, 510, 512 ; VII, 
485, 487, 493, 495, 498, 499, 521, 522, 533-539, 542, 
544, 546, 547 ; VIII, 418, 425, 430, 434, 441, 445, 451, 
452, 454,460, 462, 464, 467, 468, 472, 474, 482, 483,485, 
492 ; IX, 495-497, 499-502, 504, 507, 509, 514, 516- 
520, 526, 528, 535, 538, 542-545, 549, 551, 554-556, 
573, 582 ; X, 453, 456, 458, 462, 464, 465, 470, 472, 
473, 476, 479, 490, 494-497, 499, 500. 504-507, 510, 
513, 517, 533, 540, 541, 546-548, 552, 554, 557, 562, 
573, 576 ; XI, 436, 438, 441, 450, 451 ; XII, 354, 355, 375, 
376, 379, 393-395 ; XIII, 322, 323, 336, 340, 356, 372 ; 
XIV, 393, 422, 441 ; XV, 378-380, 388, 389, 391, 393, 
401, 409-416, 420, 421, '443, 447, 449, 457, 458, 472, 
473, 499, 501-503, 506 ; XVI, 241, 243, 244, 248, 
250, 256-258, 264, 268, 269, 272, 275, 277, 287, 294, 
298, 301, 307, 311, 313, 314, 316, 319, 321, 323, 325, 
329, 346, 347, 354, 355, 359, 361, 365, 366, 372-377, 
384-386, 390, 391. 400, 401, 403, 409, 413, 414, 418, 419, 
420, 422, 423, 425, 427, 430, 432, 433, 435, 436, 438- 
441, 47J, 472, 478, 491, 492, 495, 497, 512, 523 ; XVIII, 
7, 20, 22, 24, 33, 38, 43, 47, 50, 55, 69, 84, 85, 88, 90, 
93,94, 107-109, 110, 118, 121, 122, 126-130, 137, 140, 
143, 147, 163, 167, 170, 172-175, 187, 189, 191, 192, 
200, 203, 212, 216, 219-223, 225, 226, 231, 233, 235- 
244, 246-252, 255-262, 264, 268-273, 275, 290,294, 
302, 303, 305, 306, 320, 323, 332, 340, 343, 344, 347, 
361, 370, 378, 381, 386, 390, 393, 398-401, 405, 407, 
410, 411, 413, 414, 418, 420, 422-425, 428-431, 433, 434, 
441, 442, 448, 470, 474, 477, 479, 495, 497, 498, 502, 
506, 513-515, 534, 545, 547, 549, 550, 552, 553, 559, 
570, 576. 

Le mot : France offre diverses acceptions dans Froissart. 
D*abord c*est le sencT le plus restreint, celai qui restera 



FRANÇAIS. 323 

89, 96, 109, 119, 128, 146, 149, 152, 158, 160, 164, 
172, 178, 179, 182, 189-192, 194, 196, 501; V, 2, 
4, 8, 9 , 12, 13, 16-21, 25, 28, 36, 38, 43, 46-50, 52, 
54, 56, 57, 61-64, 68-73, 75, 76, 81, 82, 90, 93, 94, 
96, 99, 108, 110, 122, 149, 150, 151, 153, 155, 159- 
162, 167-170, 172-174, 183-190, 192, 196-198, 224, 
230, 231 , 233, 235, 237-239, 241-243, 245, 246, 248, 
250, 257, 265, 271-274, 281-285, 290, 291, 293-299, 
301, 303-307, 309, 312, 329, 331,332, 368-371, 373- 
375; VI, 7, 31, 92, 93, 97, 119, 125-141, 159, 163- 
165, 168-170, 172, 173, 175, 195, 197, 199, 201, 202, 
227, 229-231, 233, 271, 276, 337-345, 412-445 ; VII, 6, 
13, 16, 19, 30, 31, 44, 90, 95, 101, 116, 118, 119, 124, 
126-129, 132, 134-136, 139, 141, 153, 158, 176, 
178, 193, 197, 201, 238, 245, 247, 251, 262, 263, 265, 
299, 309, 312, 313, 331, 338, 378, 380, 418, 423, 430, 
438, 443, 468, 475; VIII, 3-5, 7-13, 18, 21-24, 47, 
48, 49 ; IX, 7, 9, 10, 12, 14, 83 , 86 , 94 , 99 , 135- 
137, 215; X, 105, 106, 111 , 127, 130, 135-137, 139, 
140, 152, 156-159, 164, 165, 168, 169, 171, 172, 177, 
183, 187, 204, 205, 211, 212, 213, 228, 246, 252, 265, 
266, 270, 273, 275 , 276 , 278, 289 , 295 , 299 , 303 , 
307, 321, 322, 329, 330-333, 338-340, 358, 366-370, 
373, 376, 379-381, 393, 394, 396-399, 402, 434 ; XI, 
22, 54, 135, 142, 145, 152, 158, 159, 170, 172, 173, 
205, 207, 211, 213, 214, 220, 229, 266, 289, 318, 332, 
333, 340, 343, 344, 353, 354, 356, 361, 368, 373, 387, 
388, 403 ; XII, 21, 28, 57, 76, 121, 126, 143, 189, 192, 
214, 276, 300, 307, 322, 325 ; XIII, 50, 51, 54, 58, 128, 
130, 131, 165, 187, 189, 259, 260, 264, 265, 267, 
278, 279, 289, 296, 301, 308; XIV, 4, 96, 97, 116, 
117, 127, 138, 139, 142, 150, 175, 198, 199,201,203- 
205, 219, 223, 232, 239, 251, 265, 271, 334, 349, 380, 
381,383, 385; XV, 113, 114, 115, 120, 190, 191, 
198, 218, 220, 242, 245, 248, 249, 256, 263, 206, 279, 



mites. 

attaché i U d«8igaatioa ^graphiqae spSciaJo ; l'île de 
Pnin« (XII. 87). 

a Je sfBj bien où e«t LouTros. car je suis de la FnuKie, » 
dit un témoin cité dans Qoe piâce du Trésor <1m chartea 
(JJ. 1(15, n" 375). 

Lu plua souvent, Proissart entend pur la France lo.'i paj» 
delà langue d'Oïl par opposition aux paj-s do la Langued'Oo. 

C'est ainsi que les marchands du pays de Poix et du 
Itèarn sont « estrangiers de France (XI, S4). ■ 

Tel était l'usa^ qui dominait au XIV* siècle. 

On lit dans un rùlo conxervé h Niort et relatif aux 
pierrea do Saintonge qu'en 1335 on chargea un messager 
< ifalor on Prancu pour le bi;»oing du roj nostre sir«. • 

n en est do même dans las documents officiels. 

Ko 1387, Charles VI nomme des trésoriers pour le pays 
d« France, et d'autres pour le pays do Languedoc. 

Au mois de janvier 1389 (v. st.), Charles VI, alors i 
Avignon, d^are que son intention c«t de ■ se transporter 
I tiriefmentàs parties de Franoe. » 

Cependant Proissart semble disposé k donner le nom do 
France à tous tes pajs que réunit le même tèle poar résis- 
ter aux Anglais et qui trouvent ainsi dans la guerre une 
unité que la paix doit confirmer. 

C'est en oe sens qu'il écrit : 

« En France y a moult souef pavs et doulce et courtoise 
t contrée et ayr att«mpré et doulces rivières et beaols 

■ logeis (XIII, 96). > 
Et ailleurs : 

I Le roiaulme de France est raemplj de gros villai- 
a ges, de beau paya, de doulces rivières, de bons estans, 

■ de belles praieries et de courtois vins snbstancieax pour 

■ gens d'armes euls nourrir et raffrescfair, de soleil et d'air 

■ & point attempré pCII 209). ■ 

On voit que Froissart comprend la Quyenne dans la 
France quand il écrit : « On se pourroit assés esmerveil- 



^ 



FRANCB. 521 

a lier en pays estrange du noble roiaulme de France corn- 
k ment il est situé et habitué de cités, de villes et chasteaulx 
« en si grant foison et sans nombre, autant es loingtaines 
a marches comme ou droit cuer do France (XI, 226). » 

A ceux qui gouvernent la France, il faut reprocher 
Tusage, si fécond en abus de tout genre, de lever des tailles 
et des maltôtes (XVI, 216). 

En 1345, Philippe de Valois trouva dans sa chambre 
« ung escriptel » où on lisait : 

Impositions et gabelles 
Ont eslevë guerres noavelles 
Qui jamais près ne finiront 
Tant comme les choses durront, 
Car maint servent le roy françois, 
Qai pour ce sont de cuer anglois. 



Hélas ! France, ton nom se mue. 
(Chronique anonytne publiée par M. DouftT d*ârcq.) 

Cependant, au mois de mai 1347, après la bataille de 
Crécj, Philippe de ^lois à qui les non-nobles avaient voté 
une aide avec beaucoup d'empressement, avait ordonné 
que les prises cessassent désormais, et au mois d'octo- 
bre 1351 le roi Jean avait fait solennellement publier une 
ordonnance pour les libertés du royaume de France. 

Tout ceci resta sans résultats. 

La captivité du roi Jean fut un prétexte pour multiplier 
les levées d^argent, et plus tard Charles VI ne crut pas 
même devoir en chercher pour multiplier les tailles qui 
servaient moins à alimenter ses plaisirs qu'à satisfaire 
Pavarice de ses oncles. 

La France n'eut-elle pas à se reprocher la position qu'elle 
prit dans les discordes religieuses du schisme d'Avignon ? 
Beaucoup de personnes croyaient que Charles VI ne guéri- 
rait point si l'union de l'Église n'était rétablie. 

rROlSgABT. — XXIV. 21 



FRANÇAIS. — FRETIN. 325 

a royaume de France pour le grant orguel qui est k 
a abattre et pour partir à la ricoise (II, 324). » 

♦ Francfort II, 528, 546, 552 ; XVI, 267 ; XVIII, 159, 

162, 190. 
Cité impériale sur les bords du Mein. 
Frasnes. Voyez Frbsnes. 
Frasnoit, Voyez Frasnoy. 
Frasnoy, Frasnoit, Fresnoit III, 142-144. 

Commune de 500 habitants, canton du Quesnoy, arron- 
dissement d'Avesnes, au nord-est du Quesnoy. 

♦ Fréchenet XVIII, 375. 

Fresnes, Frasne III, 250, 252, 254, 293. 

Entre Condé et Escaupont. 

Fresnes ou Frasnes (Fraxinetum) est une commune 
située à une demi-lieue de Condé et comme Escaupont sur 
la route de cette ville à Valencienues. 

Fresnes appartenait à la Prévoté-le-Comte de Valen- 
cienues et ressortissait au diocèse d*Arras et au décanat 
d*Hasnon. 

C^était Tune des six pairies de Valencienues , Tune des 
vingt-six seigneuries bannerées du comté et Tune des 
quarante-quatre anciennes baronnies du Hainaut. 
Fresnoit. Voyez Frasnoy. * 

Frethun. Voyez Fretin. 
Fretin, Frethun, Pretum V, 251, 272-274 ; VI, 284. 

Cf. XVIII, 415. 

Commune de 500 habitants, près de Cauquelles, à deux 
lieues de Calais. 

Diaprés la Chronique anonyme de Flandre, la triste 
aventure d*Aimery de Pavie au château de Fretin n'eut 
lieu qu'assez longtemps après la tentative sur Calais ; car 
elle la place l'année même du combat de Selnesse près 
d'Ardres où périt Edouard de Beaigeu : 

a Item, de ce jour en XV jours apriès s'en ala messyre 
Geoffroy de Carny, capitaine général, avoecq le conte de 



326 FRETIN. — FRISONS. 

Monfort , monseigneur de Fiennes , messire Oudart de 
Renty, et avoecq pluiseurs aultres s'en alèrent devant le 
castiel de Fretin ; là fu pris Aymeris de Pavie, par assault, 
et fu monés à Saint- Orner et esquartelés et déoolés pour 
le trajson de Calais ; et tantost apriès fu vendus et trajs 
li castiauls de Ghines. » 
Fretum. Voyez Fretin. 

Frise II, 68, 335 ; III, 429 ; IV, 326-328 ; X, 334, 344, 431 ; 
XV, 141, 179, 227-229, 241, 269-272, 276, 277, 280, 
283, 287, 288, 296 ; XVI, 99 ; XVII, 174. 

Cf. I., 304, 487 ; P, 11, 123, 125, 161, 162 ; P, 352 ; II, 
502, 503, 515 ; IV, 475, 478, 479 ; X, 438 ; XII, 286 ; 
XV, 398, 402-404, 412, 449 ; XVI, 309 , 410 ; XVIII, 
66, 136. 

Froissart distingue \i Haute-Frise de la Basse-Frise 
(aujourd'hui la Nord-Hollande) où se trouvent Enckhuy- 
oen et Utrecht fXV, 280, 283, 287, 296 ; XVII, 174). 
Frisons IV, 324-328 ; XV, 227, 229, 276-295. 

Cf. IV, 476-479 ; XV, 402-404, 449 ; XVI, 99. 

Froissart parle de l'orgueil des Frisons et de leur rudesse 
(XV, 227). 11 les appelle : les francs Frisons et dit que, 
plutôt que de se soumettre à aucun prince, <r mieulx il 
« aimoient à morir frtincs Frisons (XV, 288). » 

Il n'est pas sans intérêt de signaler un document où 
nous retrouvons les antiques traditions de liberté que 
revendique la Frise. 

Les francs Frisons , comme les nomme Froissart, ai- 
maient à rappeler que Charlemagne avait reconnu leur 
indépendance politique. De là, sans que rien affaiblît Tau- 
torité de leurs institutions, un profond sentiment de res- 
pect pour les princes héritiers du grand empereur. 

Dans la seconde moitié du treizième siècle, quelques 
marchands frisons s'étaient rendus en France pour vendre 
ces robustes coursiers qui portaient les paladins bardés de 
fer du Tasse et de TArioste. Tels furent les ambassadeurs 



FRISONS. 327 

qui remirent au roi Philippe le Hardi une lettre signée, 
au nom de toutes les communes de Frise, par les juges d*As- 
tringia et de Wangia, et voici en quels termes ceux-ci 
avaient joint à Tapologie de leurs mœurs simples et hos- 
pitalières Texposé de Torigine et de la forme de leur gou- 
vernement : 

« Nous assurons, écrivaient-ils, la paix la plus complète 
(( à tous les hommes, de quelque pays qu'ils soient, à tous 
(( les marchands qui passent, à tous les pèlerins, à tous les 
a étrangers qui abordent dans nos ports. Nous ne sommes 
« soumis à aucune puissance temporelle, ni à celle du roi 
« d^AlIemagne, ni à celle d'aucune autre nation. Nous nous 
a gouvernons par des juges élus chaque année. Cependant, 
tt nous honorons le roi de France entre. tous les autres 
« princes, et nous le suivons dans les passages d'outre- 
« mer, comme naguère encore, quand du temps de votre 
« père Louis, de pieuse mémoire, nous avons pendant qua- 
« torze jours combattu les Sarrasins devant Tunis. Grâce 
« à la divine clémence, nous avons toujours vaincu nos 
(( ennemis, depuis que votre ajeul Charlemagne, de très- 
(( heureuse mémoire, a proclamé notre liberté. » 

Cunctis hominihus undecunqm venientibus, mercatonbus 
transeuntïbus, peregnnis, advenis porium nostrum optan- 
iïbu8,p(Lcemfirmis8imam exhibemm. Cumnulli subjacea- 
mus dominio seculari, negue régi Allemania vel potestatibus 
cujuslibei nationis, per nos, eligendo judices singulis anniSj 
regimus geniem nosiram. Regem vero Franeorumpra cunc- 
tis principibus veneramur, sequentes ipsum in terra sancta 
quotiescunçue contigerit ipsum ire in passagio gênerait, 
guemadtnodum cum pâtre tfestro Luthowico, pia recorda- 
tionis^ contra Saracenos guatuordecim diebus apud Tunesfm 
pugnavimus ; sed, mediante divina dementia, manu potenti 
demcimus universos, ex quo nostram gentem, ymmo totam 
Frisiam, attavus régis Francia Karolus Magnus, beatis- 
sima memoria^ libertavit. 



328 FRISONS. — PURNES. 

Au mois de novembre 1337, les Frisons s'allièrent au 
roi de France contre le roi d* Angleterre et le comte de 
Gueldre. 

En 1338, ils adressèrent à Philippe de Valois une lettre 
où ils lui offraient leur appui dans la guerre qu'il soute- 
nait contre les Anglais. 
Froianne. Voyez Froyennes. 
Frôlant. Voyez Vrolant. 
Fronsac, Fronsach IX, 3 ; XI, 226. 
Cf. XVIII, 551. 

Sur la rive droite de la Dordogne, à une demi-lieue de 
Libourne. 

En 1352, Edouard III disposa du domaine de Fronsao 
en faveur de Guillaume de Pommiers. 

Il reste peu de chose du château de Fronsac qui occupait 
le sommet d'un tertre très^élevé près de Tancien confluent 
de risle et de la Dordogne. Il fut complètement démoli en 
1623. Quelques pans de mur, des fragments de tour sur 
la déclivité de la côte indiquent seuls, dit M. Léo Drouyn, 
que sur ce pic isolé existait une immense forteresse. 
Fronsac IV, 247. Voyez Saint-Front. 
FronsacA. Vovez Fronsac. 
* Frosscye. Voyez Evrecy. 
Froyennes, Froianne HT, 261. 

A une petite lieue ouest de Tournay (Hainaut). 
Fuiret. Voyez Ferettb. 
Fumain. Voyez Fuma y. 
FuBiAY, Fumain II, 428. 
. Cf. 1 , 40 ; II, 542. 

Ville de 4500 habitants sur la Meuse (Ardennes). 
FuMEL VII, 358. 

« Bonne ville (VII, 358). » 

Commune de 3000 habitants, arrondissement de Ville- 
neuve (Lot-et-Garonne). 
FuRNEs, Vorne III, 129 ; V, 157 ; X, 52, 114, 147, 213, 216, 
230, 272. 



Au mois de noTembre 1887, léf Friioiur iUUèrait m 
roi dePranee oontro le roi d^AngMtfre et le eoorte de 
Ooeldre. 

En 1338, ils adreiièrent à PhiUjj^ de YftMi ne lettN 
où ils loi ofEndeikt leur appui due k foeife 9'fl eoiite- 
Bait oonire les Anglais. 
Ffutaunê. Yoyes FàoTBiims. 
FroUmt. Yoyes YnoLAHT. 
Fronsào, Fnmaek IX, 3 ; XI, 228. 
Cf. XVni,551. 

Sur la xvr^ droite de la Dordogne, à une demi-Uene de 
Liboome. 

En 1352, Edouard m disposa dn donaine de Fh^neae 
en fareor de OoiUanme de Pommiers. 

n reste peu de diose do ohâtean de Fronsaoqni ooenpait 
le sommet d*an tertre trts^tieri près de ranoien oonflnent 
de nsle et de la Dordogne. n fàt oomplMement dteioli en 
1628. Quelques pans de mur, des frtgments de^toor enr 
la dAoliTité de la o6te indiquent senls, dit M. Léo Sroi^TB^ 
que sur ce pic isolé existait une immense forteresse. 
Promac IV, 247. Voyez Saint-Front. 
Fronsack. Vovez Fronsac. 
• Frosscjfe. Vojez Évrecy. 
Frotennes, Ffùianne Ilf, 261. 

A une petite lieue ouest de Tournaj (Hainaut). 
Pnirei, Voyez Fbrbttk. 
Fumain, Voyez Fomay. 
PuiCAY, Fumain II, 428. 
. Cf. 1 , 40 ; n. 542. 

Ville de 4500 habitants sur la Meuse (Ardennes). 
Fukbl VII, 358. 

« Bonne ville (VII, 358). • 

Commune de 3000 habitants, arrondissement de Ville- 
neuve (Lot-et-Garon ne) . 
FuRKBs, Forikf III, 129 ; V, 157 ; X, 52, 114, 147, 213, 216, 
230,272. 



GAMGBLT. — GANTOIS. 555 

de son côté, les remit de nouveau engage Tannée suivante à 
Jean de Meurs, à qui le due Renaud de Gueldre les céda 
déânitivement le 28 septembre 1351. Frédéric de Meurs, 
ayant recueilli la succession de son oncle Jean de Meurs, 
vendit ces trois ch&teaux, le 25 mars 1978 , au duc Wen- 
ceslas de firabant. Ceci donna lieu à de vives réclamations 
de Godefroi de Heinsberg, l'auteur du premier engagement 
de ces domaines ; mais le 10 mars 1385 il promit de ne 
point les racheter tant que vivrait la duchesse Jeanne 
de Brabant. 

Ce débat était du reste loin d*ôtre terminé. Le duc Guil- 
laume de Gueldre, alléguant que les trois châteaux de 
Gangelt, de Milieu et de Vucht avaient été primitivement 
engagés à son prédécesseur Edouard duc de Gueldre, en 
revendiqua la restitution et se saisit de la ville de Grave. 
La duchesse de firabant, alarmée par ses menaces, mit en 
garnison dans les trois châteaux des hommes d'armes que 
le duc de fiourgogne lui avait envoyés sous les ordres de 
Guillaume de la TrémoiUe. 
Gançeih. Voyez Ganoblt. 
Gannat, Ganap XIV, 172. 
Cf. XIV, 398. 

Ville de 56CK) habitants , chef-lieu d*arrondissement 
(Allier). 
Il ne reste plus que deux tours de Tancien château. 
Qansajf. Voyez Gbnçat. 
* Gantbllbrib (La), Qanidain VIII, 426. 

Hameau au nord-ouest de May et (Sarthe). 
Gantois IX, 171, 192-191, 196-198, 202, 203, 216, 217,223. 
228, 229, 231, 341, 342, 3^17-349, 352-355, 358-361, 
363-369, 431, 436, 440, 449, 461 ; X, 1, 4. 5, 10, 23, 
24, 29-35, 38, 42, 44, 46, 49, 52, 60, 64, 77, 79-81, 174, 
180, 183,200,201, 242, 243, 257-261, 276, 277, 302, 
303, 307, 319, 321, 322, 340-342, 353, 355, 368, 369, 
371, 406, 424, 426, 442, 446 ; XI, 135, 158, 159. 



554 GAlfTOlS. — CARRE. 

Cf. IX, 529-533, 541, 557-560, 565, 566 ; X, 465. 456, 
458-461, 466, 467, 476, 478, 483, 489, 491, 494, B02- 
505, 509-510, 512, 514, 515, 555-561, 567-569 , 576, 
578, 579 ; XII, 353. 
Ganzay^ GanMy. Voyez Gençay. 
Gap XIV, 296, 298. 

Ville de 8000 âmes, aujourd'hui chef-lieu du département 
des Hautes-Alpes. 
Gard, Gart (abbaye du) V, 79, 80 ; XVII, 216. 
Cf. P, 192, 193. 

L'abbaye du Gard fondée en 1137 par Gérard de Pic- 
quigny se trouvait sur la rive gauche de la Somme, au sud du 
village de Croy,-sur une colline boisée, entre la Somme et 
la route de Picquigny à Airaines. 

C'est à l'abbaye du Gard que Ton conservait le manus- 
crit de Froissart déposé aujourd'hui à la bibliothèque 
publique d'Amiens (texte unique de la première rédaction). 
Gardb (Pas-db-la). Voyez Pas-de-la-Garde. 
Garde VII, 185, 186. Voyez Guardia. 
Gargennon, XIV, 158. Voyez Gorgonne. 
Garlande. Voyez Guérande. 
Gamace. Voyez Jarnag. 
Gamace. Voyez Grenache. 

Garonne IV, 221, 226, 282, 303, 304, 307, 350, 353 ; V, 109, 
282, 339, 314, 354, 379, 380 ; VIII, 62, 312 ; X, 25, 72, 
86, 88, 98, 99, 275 ; XI, 30, 31, 34-36, 40, 65, 226 ; 
XII, 102 ; XIII, 133, 276 ; XIV, 42, 341-344. 

Cf. I-, 319-321 ; IV, 500, 502 ; XI, 435, 440, 441 ; 
XVIII, 34, 551. 

Fleuve qui change de nom avant de se jeter dans la mer 
et dont Froissart suivit les bords dans son voyage de 
Pamiers àOrthez. 
Gart, Voyez Gard. 
Garre (île de) XVI, 53. 

Le comte de Nevers s'arrêta dans cette île entre Corfou 
et Céphalonie. 



GARRE. — GASCOGNE. 335 

M. de Mas-latrie pense qu'il s'agit de Tile de Sainte- 
Maure. Vojez ce mot. 

Il ne peut être ici question de Zara, dont le nom ressem- 
ble assez à celui de Garre. 
Gascogne, Gascoinçne, Gascongnell^ 131, 227, 231, 364, 388, 
394-397, 402, 409; III, 55, 115, 131, 132, 231,233, 
307, 310, 321, 466 ; IV, 1, 2, 123, 126, 127, 129, 13], 
135, 136, 145, 196, 213-218, 221, 223, 22Q, 228, 230- 
232, 234, 237, 238, 240, 243, 245, 247, 251, 253, 255- 
258, 263, 266, 272, 273, 277, 279, 292-295, 302, 305, 
310, 330-333, 335, 336, 376, 379, 381,^383, 384 ; V, 22, 
45, 88, 108, 109, 111, 119, 122, 155, 180, 224, 251, 252, 
312, 316, 339, 343, 377, 388, 389, 393, 394, 421, 423, 
434. 446, 468 ; VI, 15-17, 237, 241, 243, 245, 267, 269, 
283, 325, 328, 330, 350, 354, 358, 364, 368, 369, 372, 
403, 406, 412, 428, 429, 433 ; VII, 3, 97-99, 106, 108, 109, 
112, 114, 121, 125, 143, 148, 152, 181, 214, 242, 243, 
253, 254, 257-261, 274-276, 278-287, 297, 307, 321, 
330, 331, 419, 470, 476; VIII, 12, 14, 26, 59, 60, 
62, 64, 71, 76, 91, 105-107, 110, 137, 164, 171, 173- 
210, 215, 216, 218, 219, 295, 301, 302, 312-414, 317, 
319, 321, 325, 326 ; IX, 2, 4, 6, 10, 11, 14, 15, 45, 65, 
73, 84, 100, 102, 105, 116, 119 ; X, 46, 77-79, 103, 207, 
208, 239, 332 ; XI, 1, 3, 20, 29, 63, 73, 107, 110, 122, 
130, 183, 208, 226, 227, 265, 295, 372, 401 ; XII, 110, 
218, 132 ; XIII, 55, 114, 158, 199, 235, 246, 250, 316 ; 
XIV, 79; XV, 134, 148, 150, 151, 157, 159, 161, 180, 182, 
195, 238 ; XVI, 217 ; XVII, 140, 154-156, 159, 162, 165, 
167, 169, 172, 177, 228, 240, 262, 277, 301, 307, 321, 
338, 354, 361, 395, 431, 465, 466, 505. 

Cf. I-, 461, 512 ; 1^, 38, 48, 75, 79, 165 ; II, 500, 528, 
529 ; III, 503 ; IV, 455, 457, 462, 482 ; V, 485, 486, 
503, 520, 525, 540 ; VII, 503, 514, 528, 529, 533-536 ; 
VIII, 459, 473, 485 ; IX, 496, 497, 510 ; XI, 441 ; XII, 
356 ; XVI, 331, 332 ; XVIII, 17, 2Q, 37, 174, 200, 222, 



336 GASCOGNE. — GASCONS. 

223, 268, 275, 279, 294, 372, 392-394, 414, 422, 440, 
491, 497. 

Froissart distîngae la Haute-Gascogne pCIII, 55, 114, 
199, 316). 

11 cite les vins de Gascogne (II, 131). 

Voyez aussi les mots : Aquitains et Guyenne. 
Qasmngne^ Qaseongne, Yojez Gascogne. 
Gascons III, 81, 82, 84, 231, 232, 311 ; IV, 228, 235, 238, 
244, 256, 264, 269-272, 298, 342, 343, 350, 353 ; V, 13, 
15-17, 38, 86, 111, 237, 245, 269-271, 329, 404, 413, 
415, 418, 423, 428, 439. 440 ; VII, 10, 81, 90, 108, 117, 
127, 145, 177, 178, 181, 182, 200, 203, 204, 207, 208, 
213, 214, 217, 219, 256, 278, 280, 281, 286, 289, 299, 
300, 303, 325, 326, 343, 370, 422 ; VIII, 6, 31, 65, 73, 
75, 102, 104, 110, 122, 139, 157, 162. 163, 173, 209, 
212-215, 217, 218 ; IX, 10, 13, 64, 86, 99, 103, 104, 
115, 120, 155, 237, 260, 428, 451, 457, 458, 472, 475, 
476, 479, 482; X, 78, 154, 156, 157, 166, 180, 
238 , 255 , 278 , 279 , 321 , 324, 329-332, 341, 353, 
357, 358, 389, 426,433, 448, 464, 465; XI, 5, 146, 149, 
150, 159, 160, 226, 227, 229, 304, 305, 313, 392, 395 ; 
XII, 125, 133, 202, 219, 223, 347 ; XIII, 55, 67, 69, 
73, 77, 79, 274, 301 ; XIV, 77, 198, 292 ; XV, 199. 

Cf. I., 431 ; IV, 500 ; VI, 511, 513 ; VII, 488 ; IX, 
496 ;X, 505; XI, 441. 

tt Gascons ne sont pas stables », dit Froissart dans un 
chapitre où il développe longuement l'inconstance avec 
laquelle les Gascons servirent tour à tour l'Angleterre et 
la France, 

Froissart distingue du reste les Gascons français des 
Gascons anglais (X, 78). 

Les Gascons préfèrent les Anglais aux Français (XI, 
229 ; XVI, 216, 217). 

(( Il sont englois à moitié (IV, 472). » 

Les Gascons sont courtois à la guerre (V, 118). 



GASTUfOlS. — GAVBBHL. 357 

Gastinois. Voyez Gatinais. 

Oatinais, Gastinois II, 342; VI, 86, 112, 144, 155, 156, 
259,261,266, 298, 329; VII, 366, 371, 466; VIII, 4, 
33 ; IX, 274, 275 ; XII, 2 ; XIII, 144. 
Cf. VII, 501 ; IX, 554 ; XVI, 439. 
a Bon païs et cras (IX, 274). » 

Contrée située entre la Brie et l'Orléanais. Nemours et 
Montargis en étaient les principales villes. 
Gastinois VIII, 4. 

Quel est ce pays de Gastinois près de Tonneins ? 
Y a-t-il ici quelque faute de copie î ou faut-il lire : 
Gajoufet ? Ce nom se retrouve près de Tonneins dans le 
village de Saint-Étienne-de-Gsgoufet. 
* Gaule IX, 543, 552 ; XV, 345. 
Gauray. Voyez Gavray. 

Gaurb, Gaurre, Gorre, Gautre VI, 283, 287, 309 ; VIII, 9, 
14 ; XVII, 391, 433 ; XVIII, 414, 440, 443, 449. 

Comté qui faisait partie de 1* Armagnac (aujour4*bui 
département du Gers). 
Fleurance en était le chef-lieu. 
Gaurre, Gauvre. Voyez Gaurb. 
Gauvre. Voyez Gavrb. 
Gave XI, 17, 82 ; XII, 114. 

Cf. XI, 438 ; XII, 374. 

Froissart remarque qui c'est la rivière qui arrose Pau 
et Orthez. ^ 

Ailleurs (XII, 114) il la fait passer à Bayonne et la 
confond avec TAdour. 

La rivière : Gave est une expression béarnaise qui a passé 
dans la langue française. Il s'agit du Gave de Pau. On 
disait : TArribère-gabe en parlant des prairies arrosées 
par le Gave, et de plus ce nom s'appliquait au pays com- 
pris sur les deux rives du Gave entre Orthez et Puyoo. 
{Note de M. Raymond.) 
Gaver el. Voyez Gavrat. 

PE0I8SAET. — XXIV 11 



338 OATONS. — GÉKBS. 

ffavons (Lbs) Voyez Gratb (La). 

Il se peut toatefbis que Froissart par le mot : les Oayons 
ait youljii désigner non la Tille de la Grave, mais le pays 
même de Gap, le Gapençois qu'on nommait en latin : 
eomitatus Vapincensii^ le comté de Gapençois {BecueU des 
ordonnances^ t. VIII^ p. 441). 
Gayrat, ffauraff^ Gaver a VIII, 243. 

Cf. IX, 503, 504 ; XVIII, 549. 

A cinq lieues de Goutances. On y remarque encore quel- 
ques traces de Tancienne forteresse. 

Bertrand du Guesclin assiégeait Gavray au mois de 
févrjer 1378. 

n avait mandé un grand nombre de mineurs pour saper 
les murailles de cette forteresse. 
Gaveb, Gauvre IX, 179, 190, 232, 354, 355, 357; X,277, 
319, 370, 416, 417, 424. 

Ville et château sur l'Escaut qui devait donner son nom 
au XV* siècle à la sanglante bataille où s'abima la fortune 
de la puissante cité gantoise. 

* Gavre (Le) VIII, 446 ; XH, 383 ; XIH, 357. 

Commune de 1600 âmes, canton de Blain, arrondifse- 
mert de Savenay (Loire-Inférieure). 

Un magnifique château s*y élevaifc au milieu d'une vaste 
forêt. Le chêne au duc qui rappelle, dit-on, le séjour au 
Gâvre d*un des premiers ducs de Bretagne, existe encore 
aujourd'hui et compte, selon le témoignage des habitants 
du pays, plus de dix siècles. 
Gedours. Voyez Jedworth. 

* Genappe !•, 183. 

Gençay, Gensaj^, Qanzeyy Ganzay VIII, 214,219, 220, 225, 232. 

Sur la Clouère, à six lieues de Civray. 

On y remarque les ruines de Pancien château. 

Gênes, Jennes, Jennèves^ ffennèves, Genèves III, 398-400 ; VII, 

302 ; VIII, 387 ; IX, 46, 48, 50 ; X, 205 ; XI, 232, 250 ; 

XIII, 19 ; XIV, 10, 152, 153, 155-157, 214, 219, 226, 



GÊMES. — GÉNOIS. 339 

271, 275-278, 301 ; XV, 221, 222, 258 , 356 ; XVI, 33, 
53, 59, 127. 

Cf. l\ 70 ; VI, 453 ; VIT, 547 ; X, 479, 582 ; XV, 393, 
406, 444, 445, 505 ; XVI, 258, 269, 279, 416, 420, 422. 

Célèbre cité commerciale du Nord de Tlt^lie. 

Froissart désigne comme nous la partie de la mer Médi- 
terranée qui baigne Gènes, sous le nom de : Rivière de 
Gênes (II, 340, 343 ; XVI, 127). 
Genlain. Voyez Jenlain. 
Genneville. Voyez Joinville. 
Gennbvilliers, Cheneviêres XV, 18. 

Village de 1700 habitants près de la Seine, à une lieue 
de Saint-Denis. 

Selon une version rapportée par Froissart, Pierre de 
Craon, fuyant de Paris, se dirigea vers la porte Saint- 
Honoré en passant sous Montmartre et traversa la Seine 
au ponton de Cheneviêres. 

Cheneviêres ne peut figurer ici que par erreur, et il 
faut lire : Gennevilliers. 

Un ponton existait en cet endroit, et ce bac est encore 
marqué sur la carte de Cassini. Il se trouvait vis-à-vis 
d'Argenteuil. 
GriNois, Gennevois, Jenevois II, 329, 340, 343, 402, 428, 469- 
471,482,494; III, 73, 74, 133, 135, 149, 150, 162, 
194, 195, 197-199, 201, 203-206, 211, 228, 229, 274, 279, 
398-400, 403, 408, 409 ; IV, 3, 5, 17, 18, 20, 28, 30, 50- 
53, 62, 64-66, 74, 75, 88, 97, 98, 106, 115, 138-143, 
150, 154, 156, 172, 184, 192 ; V, 7, 13, 17, 30, 37, 46, 
48,49,51-53, 65, 74, 83, 146, 147; VII, 261 ; VIII, 
200, 245, 314 ; IX, 270. 488 ; X, 117, 205, 329, 331, 
353, 405, 406 ; XI, 205-207, 230-232 ; XII, 5 ; XIV, 151- 
155, 175, 179, 219, 227, 232, 235, 240, 252, 272, 273, 
275, 277, 278 ; XV, 117, 200, 221, 222 ; XVI, 33-35, 37 ; 
XVII, 44, 75, 95, 116, 129, 133, 176, 206-209, 235, 236. 

Cf. 1% 334 ; II, 522 ; V, 478, 483 ; VIIF, 492 ; X, 559, 
582 ; XV, 393, 406, 441, 444. 



i40 GÉNOIS. — GBISOURS. 

« Genevois, esqumeurs de mer, n'ont nulle conscience 
« à mal faire (IV, 172). » 

Des lettres de Charles Y, du mois de janvier 1365, 
rappellent que les privilèges dont les Génois jouissent en 
France, furent octroyés par Philippe le Bel à la prière de 
son valet et receveur Musciatto Guido. 

D'autres lettres de Charles Yl témoignent des services 
que les Génois ont rendus à Charles Y et à ses autres pré- 
décesseurs. 
&ensay, Yojes Gençay. 
GenvUle-sur-Marne. Yoyez Cherville. 
Genmlley Genneviîle, Yoyez Joinvillb. 

* Germanie II, 549. 

* Gbrnac, Gernat XVIII, 468. 

Gernac-sur-Charente, château du sire de Craon. 

* Gernat. Voyez Gbrnac. 
Géronde. Voyez Gironde. 

Gememue, Gememude. Voyez Yarmouth. 

Géronde, Voyez Gironde. 

Gerséâf Gersey. Voyez Jersey. 

Gertruydbnberg, Mont'Sainte-Gertrude II, 61, 66 ; IV, 326 ; 

XIII, 177. 

Cf. XVIII, 52, 53. 

Ville et port de Hollande, à cinq lieues au nord de Breda. 
Geiieles (monts). Yoyez Glengeltfelles (Monts). 
Gevaldan. Yoyez Gévaudan. 
Gévaudan, Gevaldan lY, 370; IX, 141; XIII, 44, d6, 95; 

XIV, 161. 

Pays des Cévennes situé au sud de FAuvergne, dont le 

chef-lieu était Mende. 
Geyres. Voyez Saint-Pé-de-Geyres. 
GMnes. Yoyez Guines. 
Ghinghant. Yoyez Guingamp. 
* Ghislenghien XYI, 283. 
GhUêurs^ Ghisore. Yoyez Gisors. 



GHOT. — GIRONDE. 



341 



Okoy. Voyez Goy. 
Gfiane, Voyez Guyenne. 
Gribaltar, Voyez Gibraltar. 
Gibraltar, Oilaltar XI, 401. 

Cf. IV, 460. 

Ville de l'Espague qui a donné son nom au détroit entre 
TEusope et TAfrique. 

* Gigmn XIV, 400. 

Effacez cette note. Il s'agit ici non pas de Gignan, mail 
de Lézignan. 
Grill(iforde, Gillevorde. Voyez Guildpord. 
CHnçant. Voyez Guingamp. 

* GiMONT, Gymound XVIII, 374. 

Chef-lieu de canton dans l'arrondissement d*Auch (Gers). 

En 1371, la population de Gimont se trouvait réduite à 
quatre-cent-vingt-huit feux (environ 2100 habitants). Elle 
n'est que de 3000 âmes aujourd'hui. 
Gironde XI, 226. 

Sur la rive droite de la Garonne, canton de la Réole 
(Gironde). 
Gironde, Gérmde, Gironne UT, 394, 398, 405, 486; IV, 
127, 219, 221, 222, 229, 234, 250, 266, 308, 309, 383 ; 
V, 110, 111, 118, 343,458, 467; VI, 14; VII, 149; 
VIII, 60, 91, 105, 108, 240; IX, 8,59; XI, 226; XIII, 95, 
181, 315 ; XIV, 78, 361 ; XVII, 155, 156, 171, 173, 180, 
181, 224,321,330. 

Cf. IV, 415, 455, 504 ; V, 520 ; IX, 499 ; XVIII, 369, 
370.372, 374,376,551, 

« Belle rivière (XVII, 321 .) » 

« Rivière qui porte grant navire pour aller par tout le 
monde (XVII, 181). » 

Fleuve qui quitte le nom de Garonne et reçoit celui de 
Gironde avant de prendre devant Bordeaux rimportanca 
et la largeur qu*il conserve jusqu'à la mer. 

Voyez aussi le mot : Garonne. 




342 GUUmilB. — OOGUBL. 

Gironne. Voyez Gironde. 

GisoRS, Ghùours IV, 432 ; XIV, 388, 890 ; XV, 30. 
Cf. IV. 494 ; VI, 489 ; XH, 367 ; XVIII, 426. 
Ville de 4000 habitants sur TEpte, arrondissement des 
Andelys (Eure). 

Le château de Gisors était Fun des plus beaux de la 
Normandie. Il reste de ses murailles et de .ses tours une 
réunion d'imposantes ruines. 

En 1372, Taupin de Chantemerle recevait trois cents 
francs d'or pour la garde du château de Gisors. 

En 1380, Charles VI conyoqua les trois ordres du 
ressort de Gisors pour la défense du royaume. 
CHoeH^ CHvri. Voyez Givrt. 
QivEY, âïm, Gimi VI, 328, 380. 

Commune de 3000 âmes, à deux lieues de Châlon 
(Saône-et-Loire). 
Il reste encore quelques débris de ses anciens remparts. 

* GiVRT 1% 270. 

Village du Hainaut à deux lieues et demie de Mons. 

* glahoroa.n-shire h, 506. 

* Glançon I% 20. 

* Glasgow XIII, 360. 

* Glaston XVTII, 55. 

Qlay-Aquin XII, 226, 227. Voyez Guesclin. 
Glbngeltpelles (Monts), Getteles (Monts) III, 426. 

Chaîne de montagnes qui sépare la partie ouest du 
Lauderdale du Lothian. Elle était traversée par la route 
de Dalkeith. 
Près de là se trouve la source de la Tyne. 

* Glocester I», 149 ; II, 507 ; XVI, 327, 328 ; XVIII, 4-6. 
ffode. Voyez Gouda. 

Goguel, GoirellUy 159, 161. 

A en juger par le texte de Froissart, ces lieux aujour- 
d'hui inconnus devaient se trouver auprès de la Tourelle , 
c'est-à-dire, à un kilomètre de Valenciennes, sur les bords 




GOGDÉL. — GORÉIGOS. 343 

d'un bras de TEscaut qui, sous le nom de Rivière de Sainte- 
Catherine, pénètre dans la ville en baignant la partie 
orientale du faubourg de Cambraj. 
ffoirel. Voyez CfoçueL 
* GoLziNES I', 281 ; Ib, 22. 
GoMMEGNiEs, GoumeffMâS III, 142-144 ; XVII, 88. 

Commune de 3300 habitants, surlaRhonelle, à une lieue 
et demie du Quesnoj (arrondissement d'Avesnes). 

Au nord-ouest du Quesnoj, sur Tancienne chaussée 
romaine de fiavay à Saint-Quentin. 

La terre de Gommegnies était Tune des vingt-deux 
baronnies du Hainaut. 

Il existe encore quelques constructions de Tancien 
château où résidèrent les fiers chevaliers loués par 
Froissart. 
Gor. Voyez Guer. 
Gorçe (La). Voyez Gorgue (La). 
Gorgennen, Voyez Gorgonne. 
* Gorgie XVIII, 482. 

Gorgonne, Gorgonnes, Gorgtnnen XIV, 153, 158. 
Petite île d'Italie sur les côtes de Toscane. 
Gorgue (La), Gorge (le) V, 183, 184 ; X, 106, 114. 

Ville de 3300 habitants, canton de Merville, arrondisse- 
ment d'Hazebrouck (Nord). 
GoRHiGOS, Courch XI, 229, 238 ; XV, 117, 200 ; XVI, 34. 
Cf. XI, 444 ; XVI, 417. 

Gorhigos est sur la côte d'Arménie. Le roi de Chypre . 
s'en était emparé. Voyez à ce sujet les recherches de 
M. de Mas-latrie , Bibliothèque de VÉcole des chartes^ 
2« série, t. I, pp. 508 et 509. 

a Près de la mer entre deux roches, lesquelles on ne 
puet approchier... et ne fait point à prendre se ce n*est 
par long siège (XIV, 238). » 

Gorhigos était Pancien Corycus des anciens, qui devait 
son nom à une montagne formant un promontoire vers la 




344 GOEHIGOS. — GOUBIUT. 

mer. G*était au moyen-âge une principauté dont le dernier 

titulaire fat emmené en 1375 en captivité au Caire où il 

mourut. 
Oorre. Voyez Oaubb. 
Qorr$. Voyez Gbyrbs. 

Il ne s'agit pas ici de Gtor au sud de Lourdes, où Ton 

yoit sur une hauteur au sud du village les mines d'un 

ancien château. 
Qor$. Voyez Gubr. 

* GospoRT IX, 504. 

GouBA, Qimie, Gode XI. 359 ; XIV, 4. 

Cf. l\ 111 ; XVI, 280, 281, 283 ; XVIII, 62. 
Ville de la Hollande méridionale, où les sires de Châtillon 
possédaient un château. 
€hud$. Voyez Gouda. 
GouLBT VI, 397. 

Cf. VI, 489 ; XVm, 426. 

On voit par le recueil des Ordonnances que Charles V se 
trouvait le 17 avril 1364 « en son château de Goulet » 
(Goulet-lez-Vernon, porte notre texte). On comprend en 
effet qu'il s'était rendu de oe côté pour surveiller les tenta- 
tives des Navarrais. Vernon n'est pas loin de Coch^nel où 
peu de jours après se livra une sanglante bataille. Le 
20 avril, Charles V était à Pontoise, se dirigeant vers 
Paris. 

Le Goulet n'est aujourd'hui qu'un hameau situé sur la 
rive gauche de la Seine, à une lieue au nord de Vernon, à 
l'issue d'une riante vallée et vis-à-vis de File aux Bœufs. 
Qoumegnies^ Voyez Gommeonies. 

* GouRiN IV, 437. 
Ghumai. Voyez Gournay. 
GouRNAT, Groumai IV, 432. 

Gournay est un cheMieu de canton, d'une population de 
3300 habitants, arrondissement de Neufchâtel (Seine-Infé- 
rieure). 



GOURNAT. •— GRAMMONT. S45 

Le 14 juillet 1378, Charles V ordonna la démolition de 
la forteresse de Gournaj. 
* GOURNAY VI, 460. 

Gournaj-sur-Marne. 
GouY, Chy III, 20. 

A Test du Catelet. ^ 

Gouy-la-Forest, Voyez C<jèt. 
Goy. Voyez Gouy. 
Goy. Voyez Coêt. 

* GoYET (Le) VI, 502. 

* Gradiscie, TragoniscfM XV, 400. 

Sur la rive droite du Danube, entre Semlin et Orsowa. 
Graindo, Granido XIV, 299. 

Froissart rapporte que le comte d*Armagnao se dirigea 
du Pont-Saint-Esprit sur Gap et de là sur Pignerol. C'est 
dire assez qu*il passa les Alpes par le col de Fenestrelle. Que 
peut être cette cité de Granido située aux frontières du Pié- 
mont, entre Gap et Pignerol? Une seule explication se 
présente : c'est que les copistes auront confondu les majus- 
cules assez semblables du G et du fi et auront écrit : 
Graindo ou Granido (l'édition de Denis Sauvage porte : 
Grande) au lieu de firaindo ou firanido. Braindo serait 
firiancon. 
Gramachi Voyez Gramat. 
Gramat, Gramach VII, 339, 340, 371, 373, 374 ; XVII, 477. 

Ville de 4000 habitants sur un plateau près de l'Alzon, 
arrondissement de Gourdon (Lot). 
Grammont II, 217, 382 ; IIÏ, 68 ; V, 188 ; IX, 190. 197, 198, 
233-235, 353, 434-436 ; X, 1, 152, 158, 301, 320, 429. 

Cf. I-, 318 ; VIII, 467 ; IX, 558, 559, 566 ; X, 455, 
555, 569, 576 ; XVI, 274 ; XVIII, 96, 105. 

Ville de 10000 âmes, à cinq lieues sud -est d'Audenarde. 

Un document que j^ai déjà cité et qui repose aux archives 
de firuxelles, donne sur la ville de Grammont en 1337 les 
détails suivants ; 



346 Giunoirr. — grandtillibrs. 

« Li grandears de la ponrchainte de Gramont es 
trouvée par mesure de tierre, ▼i'^xit verges et viii 1/2 pies. 

« De che j a-il en toifs et paufichs nient mureit 
clxzij verges. 

a Item de mauvais mur, là où li ville est plus foible, 
X verges. 

tt Item, y a-il de boins murs avoec le porte iiii^vii 
verges et viii 1/2 pies. 

a Item, y a-il vii portes. 

« Et pour le monstre faite des gens d'armes à Gramont, 
fut trouveit dusques à iiii^ hommes bien armeis de plates 
et de haubregons. 

a Item, y fu trouveit qui n*avoient que pourpoins , 
buvettes ou bachinès et gorgières, sans plates et haubre- 
gons, iiî^l hommes. 

« Item, y a-il espringales qui sont sour les portes et 
tourriélles, xvi. 

tt Item, a li ville ars à tour xiii. 

a Item, disent li esohevin par leur sairement, s'il avoient 
bleit dusques à le Paske prochainement venant, che seroit 
tout. 

« Et si fu trouveit, le nuit dou quaresmiel, y^ii\j muis 
de vin que font de vins de Saint-Jehan, xxxiiii tonniaus. 

« £t y a peuple, pain mignant, en ledite ville environ 

* * * * in. ^ 

ini"v°. » 

Louis XI adressa ses offrandes à lautel de Saint- Adrien 
de Grammont. 
Grandpré, Ghrantpré^ Grantpret XIII, 196. 

Commune de lôOO habitants, arrondissement de Youziers 
(Ardennes). 
Grandvilliers, Grantmller IV, 428, 431, 433. 

Cf. IV, 498 ; XVIII. 291. 

Commune de 1800 habitants, arrondissement de Beau- 
vais (Oise). 

On y remarque un souterrain qui servait de refuge aux 
habitants. 



GRANIDÔ. — «EAVELIMBS. 347 

Cfranido. Vojez Graindo. 

* Cfranifart XVIII, 443. 

* Grantham XVIII, 157. 
Chrantpré^ Qrantpret. Vojez Grandpré. 
Grantviller. Voyez Grandvillibrs. 
Granueillo, Grenaude XII, 141. 

Près de Benavente, dans la province de Zamora. 

Ce n'est plus aujourd'hui qu'un village de 300 habitants. 
Grave XIII, 2, 16, 31-33, 106-109, 160, 166, 168-173, 176, 
180, 290. 

Cf. XIII, 324, 355. 

Sur la rive gauche de la Meuse, à quatre lieues de 
Nimègue. 

Guillaume de Juliers, duc de Gueldre, réclamant la 
restitution des châteaux de Gangelt, de Millen et de Vucht 
de la duchesse de Brabant, crut devoir saisir un gage en 
s'emparant de vive force de la ville de Grave qui dépendait 
du Brabant. Une armée brabançonne commandée par 
Renaud de Fauquemont, seigneur de Borne, s'avança pour 
la retîonquérir, mais elle fut honteusement défaite dans les 
premiers jours d'août 1388. 

Ce fut pour venger cet échec que Charles VI résolut 
l'expédition de Gueldre. 

On rapporte que Jean de Cuyck livra la ville de Grave 
au duc de Gueldre. 
Grave (La) Gavons (Les) XIV, 296. 

Sur la route de Grenoble au Mont-Genèvre, que Ton 
suivait au XIV* siècle pour se rendre en Italie. 

Aujourd'hui commune de 1500 habitants, à neuf lieues 
de Briancon. 
Gravelines, Gravelinghes III, 129 ; V, 152, 178. 187, 188, 
197, 219 ; VI, 284; VIII, 390 ; IX, 131, 213, 461 ; X, 
76, 147, 150, 214-217, 221, 230, 246, 247, 252, 270, 
272, 273 ; XII, 251, 252; XIV, 315 ; XVII, 564. 

Cf. IX, 516 ; X, 507, 515, 516, 521, 526, 531; XVIII, 415. 



348 GRATJOJIIBS. — 6RBMABB. 

Ville deLÔBOO habitants, sur TAa, à une demi-lieue de 
la mer (Nord). 
Cfravelinffhes. Voyez Gravblinbs. 

Froissart a reproduit à peu près textuellement le nom 
flamand : Grevelingen. 
G&AVBLLB (La) IX« 293, 294. 

La forêt de la Gravelle doit son nom au bourg de la 
Gravelle, à cinq lieues de Laval. 
Gravbsamd Gravesafide^ Grawsende II, 374, 430, 434 ; III, 
203 ; XVn, 302. 
Cf. 1 , 19 ; VIII, 492 ; XVI, 364. 
Port sur la Tamise, dans le comté de Kent. 
Qravesande^ Gravesende. Voyez Gravbsand. 

♦ Gray XV, 423. 
Gratstogk, Griseop X, 391, 393. 

Grayjstock-Castie est dans le Gumberland au sud de 
Carlisle, un peu à Touest de Penrith. 
Grbcb II, 10, 13, 340 ; XI. 230, 233-235, 238, 248 ; XIV, 
16, 386 ; XV, 116, 117, 200, 217 ; iVI, 38, 40, 41, 48, 
49, 51, 53, 127. 

• Cf. XV, 408, 422, 440, 497, 499 ; XVI, 251, 258, 261, 
263, 420, 422, 427, 509, 510. 

Célèbre contrée dont le comte de Nevers visita les 
rivages au moment où le drapeau de la croix allait en dis- 
paraître. 

* Grèce (mer de) XVIII, 369. 
Grecs XI, 234, 237, 238. 
Oredo. Voyez Redon. 

^ Greenwich II, 508. 

Grenace. Voyez Grenache. 

Grenache, Grenace, Garnace IX, 410 ; X, 46, 59, 355, 375. 

Tel était, paraît-il, le nom d'un vignoble en Aragon. 

Cf. X, 564. 
Grenade II, 277, 283, 394 ; III, 362, 369, 371, 373 ; IV, 406, 
411 ; VII, 23, 85, 93, 95, 116, 264, 267 ; IX, 429, 492 ; 



GRENADE. — ^GUELDROIS. 349 

XI, 9, 402 ; XII, 310 ; XIV, 278 ; XVI, 108 ; XVII, 40, 
121,270,459. 

Cf. Ib, 30 ; II, 515 ; III, 513 ; IV, 459 ; VIII, 438 ; IX. 
502 ; XVI, 496. 

Capitale de Tislamisme en Espagne à l'époque de Frois- 
sart. C'était de là que partaient, racontait-on, les lettres 
par lesquelles on exhortait les lépreux à empoisonner les 
fontaines dans les royaumes chrétiens. 
Qrenaude. Voyez Granubillo. 
ffrenesée. Voyez Guerneset. 
Grenoble, Guimple VI, 354. 

Aujourd'hui ville de 35000 habitants et chef-lieu du 
département de Tlsère. 

Il est probable que tome VI, 354, on a écrit : Guimple 
pour Guinople. 

On lit : Grinople et Grignople dans les documents du 
temps. 
Orette, Voyez Agrbda. 
Grainç {Le). Voyez Loqrono. 

* GUADALQUIVIR IV, 460. 

QuARDiA.Garde (Pas-de-la) VII, 185, 186. 

Défilé dans les montagnes de la Navarre, entre Vittoria 
et Viana. 

* GUATTESHALE XVIII, 157. 

GuBLDRE, Guéries II, 351, 373 ; III, 15, 179. 181, 284, 293 ; 
IV, 326 ; VÏII, 119 , 332, 335, 337, 351 ; IX, 131, 199 ; 
X, 184 ; XI, 305 ; XIII, 2, 3, 12, 14, 30, 48, 104, 106- 
109,116, 120, 144, 160, 162,164-183, 186-189,194, 
197, 199, 264, 266, 267, 272, 273, 278 ; XVII, 380. 

Cf. P, 487 ; I^ 145 ; P, 352, 368 ; III, 478, 495 ; IV, 
444, 505 ; XIII. 324. 

Contrée bornée au sud par le Rhin et la Meuse, qui eut 
successivement ses comtes et ses ducs. 
GuELDRois, Guerlois III, 62, 184. 

Cf. III, 494. 



350 GUSIXOM. ^ GUÉaANDB. 

♦ Quaion XVm, 438. 

Gaeugnon (Sadne-et-Loire) ? 
GuéMÂNé-GuiNOAMP, LinçuiçhatU^ Commelinçuinçhant IX, 320. 

Cf. IV, 437. 439. 

Il s'agit ici do châteaa de Eermené-Guegant plus connu 
sons le nom de Goéméné-Goingamp. 

Le domaine de Guéméné-Gaingamp appartenait dès 
1294 aux Rohan. 

La châtellenie de Guéméné-Guingamp fut donnée en 
1354 par Edouard III à la yeuye d'Alain YII de Rohan qui 
Tenait d'épouser un homme d'armes anglais. Elle transigea 
à ce scget avec le duo de Bretagne en 1371. 

Jean vicomte de Rohan racheta Guéméné-Guingamp en 
1377 et en disposa en faveur de sa femme Jeanne de^ 
Navarre. 

Charles de Rohan releva la terre de Guéméné-Guin- 
gamp du duc de Bretagne le 8 décembre 1384. 

En 1570, Charles IX érigea la terre de Guéméné-Guin- 
gamp en principauté en faveur de Louis de Rohan. 

Le château de Guéméné-Guingamp avait été reconstruit 
à la fin du XV* siècle. On le reb&tit de nouveau en 1755. 

Il comprend neuf tours, dont trois carrées. 

Guéméné-Guingamp ou Guéméné-sur-Scorff possède 
aujourd'hui une population de 1600 habitants. 
GuBR, Gor IX, 315. 

Commune de 3400 habitants, arrondissement de Ploër- 
mel (Morbihan), entre Lohéac et Mauron. 
GuÉRANDE, Garlande, Querlande III, 371 ; IV, 62-66, 69, 74, 
77, 78, 145, 154, 172 ; VII, 252, 258, 272 ; VIII, 254 ; 
IX, 211 ; XI, 391 ; XIII, 101 ; XVII, 133-136. 

Cf. IV, 436, 438 ; VII, 495 ; VIII, 423, 449 ; XVIII, 
335. 

Ville de 8500 habitants, arrondissement de Savenaj 
(Loire-Inférieure). 

Une partie des anciens remparts existe encore ; mais on 
7 a ajouté de nouvelles fortifications au XV* siècle. 



GUERLÀNDE. — GUESCLIN. 551 

Gruerlande, Voyez Guérande. 

Guéries, Vojez Gueldre. 

ffuerlois. Voyez Gueldrois. 

GuERNESEY Gueruesie , Qrenesée (île de) II, 419 ; IV, 138, 
164, 376-378, 408 ; V, 318-320 ; VII, 317 ; VIII, 140, 
141, 388 ; IX, 330 ; XI, 327 ; XVII, 304, 509. 

Cf. III. 481 ; IV, 483 ; VIII, 435, 437 ; XI, 458 ; XVI, 
305. 

Ile voisine de la Normandie qulvain de Galles occupa 
en 1372. 

On lit dans une déposition reçue au Châtelet de Paris : 
(( Au temps que Yvain de Gales ala, en sa compaignie 
« plusieurs gens d*armes, es ysles de Guernisy oultre 
« Chierbour, pour illec fère guerre etc. » 

Guernesie. Voyez Guernesey. 

QuéS'Saint'Clément (les). Voyez Saint-Clément. 

Cruiane. Voyez Guyenne. 

GoEscLiN, Glay-Aquin XII, 226, 227. 

Au milieu de la rade de Saint-Malo s'élève un ilôt qu'on 
appelle Tile de Césembre. 

11 y avait là un monastère dont la bibliothèque avait 
recueilli les plus anciennes traditions du pays, et c'était là 
qu'on conservait un manuscrit aujourd'hui déposé à la 
Bibliothèque nationale de Paris où se retrouve la merveil- 
leuse légende racontée par Froissart. 

Froissart écrivait le nom du connétable : Glayquin, et 
rien n'était plus aisé que de donner à ce nom l'étymologie 
de Glay-Aquin. Il faut toutefois remarquer que la forme la 
plus fréquente du nom du connétable dans les actes éma- 
nant de lui est : Guerclin ; ce qui exclue les diverses inter- 
prétations où le mot breton : goes^ rivière, forme la base. 
Le Guesclin parfaitement indiqué sur la carte de Cassioi 
est un rocher situé à Textrémité d'un petit promontoire 
entrç le Grouin de Cancale et la Pointe du Menga à l'est 
de Saint-Malo. 




352 ""'cèlCHB. — GUIMBS. 

* GkjicHBXVI, 282. / .i : 

GuUnne. Voyez Gxjtennb. "^ 

GuiLDFORD, C«it/bnfo, ««fewrAf II; 4^ 

Chef-lioa da comté de Suirey, sdr la Wey^ On y remai^- 
que leis ràibetf de l'ancien èhâteaù de G'uildfdrd. 

* GuiLLAC XII, 383 ; XIII, 357;;- • ' 

Cantoa 'de Josâelin (Morbihan). ' 

• GUILLBSTEBN I, 255. 

GéKUN-sirèi^SéRAliN, il>«t7fo»-Mr-!S'é»ei;i^ VI,'254, 2S6l 258, 
259 ; XVII, 387. 
Cbef-liéu de canton, arrondissement d'Avallon (Yonne). 
'■'' Ce fût à^Guillon ^ué fut conclue le 10 mars 1359 (y. 'st.) 
^' la éoiiyehtiÀn par laquelle la Bourgogne se racheta du pil- 
lage des Anglais mbyennant la sommé de deux cent mille 
deniers d'or au mouton, dont se portèrent garants les'^ 
évéques/ les ifbbés et les bonnes villes . 
OuDCARABNS, Mwwto XI, 288. 

Guimaraens figure sous le nom de Mauro dans la carte ^ 
^^ dé la péninsule ibérienne que donne Tatlas de Bl&eu'.' 
n y avait à Guimaraens un château que le roi de Por- 
tugal! avait donxié à' Nunno Alvarez après avoir obligé 
' Arias Gomez à le' lui remettre. 
Guiniple {La) VI, 354. 

Le nom : Guimple qui ne se trouve que dans le manus- 
crit de Breslau me parait un mot mal rendu dans la copie 
que j'ai suivie. Il faut lire je crois : Guinople ou Grunople, 
et Ton peut voir au mot : Grenoble, combien bizarre était 
au XIV* siècle l'orthographe de ce nom. La mention du 
Dauphiné qui se présente aussitôt après, donne tout lieu de 
penser que c'est de cette ville qu'il est ici question. 
Voyez Grenoble. 
GuiNES, Ghines V, 84-87, 146, 147, 187, 278, 307 ; VI, 274, 
284, 285, 287, 309, 326 ; VII, 66, 306, 315, 412, 424, 
426, 438 ; VIII, 16, 19, 280, 281, 328, 333, 339, 403, 
409, 414; IX, 136,242, 248; X, 210, 211, 221, 272, 



GUINES. — GUINGàMP. 553 

275 ; XIV, 46, 315 ; XV, 115, 297, 302. 304 ; XVI, 11, 
17, 194, 230, 232 ; XVII, 218, 248, 268, 289, 293-295, 
391, 468. 

Cf. IS 414 ; V, 508 ; VIII, 455 ; IX, 545 ; XII, 388 ; 
XVI, 362 ; XVIII, 352, 354, 415, 439, 441, 517, 557. 

Ville de 4500 habitants (arrondissement de Boulogne). 
Forteresse fort importante au XIV* siècle. On y voyait 
encore naguère des débris considérables de son ancienne 
enceinte et de ses remparts. 

Froissard du Biez, écuyer, reçut pour ses services ren- 
dus à la défense de Tabbaje de Guines sous les ordres 
d'Hector de Bailleul, capitaine dudit lieu,la somme de onze 
livres cinq sous par quittance donnée à Bavelinghem le 
28 juin 1352. 

Jean d'Harleston fut nommé capitaine de Guines le 
10 juillet 1370. Il fut confirmé dans cette charge le 
20 août 1374. 

Le 11 mars 1380 (v. st.), la garde du château de Guines 
fut confiée à Brian de Stapelton. 

Jean de Drayton fut nommé capitaine de Guines le 
1«' mars 1386 (v. st.). 

Le 14 octobre 1390, Thomas de Swynbourne lui succéda 
comme capitaine de Guines. 

Le 21 août 1399 , Richard II nomma Jean de Nor- 
bury capitaine de Guines. Ce fut Tun des derniers actes 
de son règne. 
Gumois VI, 468. 

Le Guinois (comté de Guines) s'étendait de Tournehem 
à Wissant. 
GuiNGAMP, QUnghant III, 419 ; IV, 183 ; VII, 62 ; VIII, 252, 
254 ; XVII, 417, 536. 

Cf. IV, 439, 444 ; VII, 492, 493 ; VIII, 449 ; XII, 383 ; 
XIII, 357 ; XVIII, 475. 

Ville de 7500 habitants, chef-lieu d'arrondissement 
(Côtes- du-Nord). 

FROISSART. — XXIT. 33 



334 GÙINGAlIP. — GUYENNE. 

On remarque à Guingamp trois tours de Fancien châ- 
teau et quelques débris des murailles d'enceinte. 

Ce fut à Guingamp, comme le dit Froissart (VII, 62), 
que fut enseveli Charles de Blois. 
Ghiiors. Voyez Getres. 

GuiPuscoA, Bpuske, Sspuske VII, 164, 165 ; XVII, 144. 
Cf. VII, 502, 505, 506. 

Contrée située au nord de TÈbre, bornée au sud par 
la Navarre, à l'ouest par la Biscaje, dont Tolosa est la 
capitale. 
Oniors XI, 21. Voyez Geyres. 

GuïSE III, 19, 21, 24, 27, 28, 34, 85, 376 ; VIII, 241, 365 ; 
XVII, 71. 
Cf. P, 284 ; III, 474 ; VI, 506, 508. 
. Ville de 5000 habitants, sur TOise, dans Tarrondissement 
de Vervins. 
C'était Fun des domaines de la maison de Châtillon. 
Le château de Guise a été reconstruit au XVI* siècle. 

* Quisser V, 524. Voyez Bussiére-Badil. 

* Guîtres, Quistres XVIII, 349. 

Près de Libourne. 
Guyenne, Cfuienne, Guiane, Giane II, 230, 234, 235, 354, 
393-409, 486 ; III, 131, 132, 231-233 ; IV, 196, 217, 
218, 297, 310, 331-336. 457, 458, 483 ; VI, 88-118, 274, 
280-283, 332. 418 ; VIT, 216, 229, 248, 314, 383, 459, 
461, 481 ; VIII, 2, 63, 71, 82, 109, 116, 122, 138, 227, 
230; XÏI, 252; XV, 135, 154, 161, 163; XVII, 431, 
439, 466, 468, 475, 505. 

Cf. IN 33, 39. 65, 133 ; II, 499, 502, 503, 528 ; IV, 
455, 457, 458, 483 ; V, 538 ; VI, 468. 506 ; VII, 499, 
503, 533, 539, 542 ; VIII, 422, 428, 444, 459 ; X, 497, 
511 ; XI, 441 ; XII, 394. 395 ; XIII, 350, 352, 357 ; 
XIV, 441 ; XV, 380, 384 ; XVI, 303, 305. 365 ; XVIII, 
13, 15, 20, 21, 33, 34, 47, 221, 222, 304, 414, 422, 
439, 440, 483, 486, 491-495, 498, 501, 502, 506, 529. 
.552, 654, 577, 581. 



GUYBMMB. 355 

Edouard III fit hommage pour le duché de Gujenne 
le 6 juin 1329. Cet acte donna lieu à des protestations 
réciproques de Tévéque de Lincoln et de Miles de Noyers 
au nom des rois d'Angleterre et de. France. 

Une charte du 30 mars 1331 régla la forme de Thom- 
mage ; et le 13 avril suivant, Philippe de Yalois déclara 
que quelle qu'en fût la forme^ Edouard III ne s'était pas 
engagé plus avant que ne l'avaient été ses prédécesseurs. 

Restait la question, déjà vivement débattue avant l'avé- 
nement d'Edouard III, des droits et des obligations atta- 
chés à cet hommage. 

S'il est vrai que les conseillers du Prince Noir portaient 
à 1,200,000 le nombre des foyers imposables en Guyenne, 
la population de cette province (y compris sans doute 
d*autres pays voisins soumis à la domination anglaise) eût 
atteint six millions d'habitants. 

Il ne faut pas perdre de vue que la Guyenne atteignit, 
sous la domination anglaise, à une grande prospérité. 

Un ouvrage récent publie par M. Brissaud esquisse à 
grands traits cette situation : 

« Sous l'égide d'Edouard III, la cité de Bordeaux pouvait 
reprendre son titre de ville anglaise. Ce prince allait s'ap- 
pliquer à la rendre plus prospère et plus libre. Tandis qu'il 
lui donnait deux grandes foires franches, de seize jours 
chacune, qu'il construisait un phare à l'embouchure de la 
Gironde, et ordonnait les premiers travaux pour rendre 
risle navigable, il était singulièrement attentif à maintenir 
les droits de la jurade, trop souvent contestés ou violés par 
les pouvoirs séculiers ou ecclésiastiques dont la juridiction 
s'entremêlait avec celle de la commune. A cette époque de 
légalité mal définie et confuse, où plusieurs justices locales 
s'enchevêtraient aur un étroit espace, les confiits étaient 
fréquents. Mais grâce à la vigilance d'Edouard III et à 
son arbitrage équitable, nous ne voyons pas que, sous son 
règne, ils aient été suivis d'agitations fâcheuses, et chaque 



556 GUYENNE. 

fois qu'ils se renouvellent, le conseil de Guyenne, convo- 
qué par le prince, invoque les anciens droits ou ménage 
des transactions. En tout cas, les privilèges de lajurade 
restent intacts. 

K En 1343, Edouard III se dessaisit d'une partie de sa juri- 
diction criminelle pour la transporter aux jurats. Ce n'était, 
il est vrai, qu'une concession à terme, pour quinze années. 
Mais elle pouvait devenir irrévocable, si les Bordelais conti- 
nuaient de la mériter. S'il leur abandonne, en effet, ses 
droits de justice pour une période limitée, c'est, comme il 
le dit dans le préambule de ses lettres patentes, aân de 
reconnaître les bons et loyaux services de la commune, et 
la récompenser des lourds travaux et des dépenses multi- 
pliées qu'elle a supportés pour sa cause. Il ajoute que le 
présent lui répond de l'avenir. 

a La complaisance d'Edouard III étendit la juridiction 
de la jurade aux procès dans lesquels le roi lui-même 
ou son sénéchal serait la partie plaignante. L*accusé , 
pourvu qu'il fût bourgeois, serait toigours jugé par le 
maire. 

« Cette domination à l'ombre de laquelle elle grandissait 
et florissait, valait mieux pour elle que l'agitation tumul- 
tueuse d'une cité complètement abandonnée à elle-même, 
et, dès 1342, nous voyons que les Bordelais n'ont rien tant 
à cœur que d'enchaîner leur destinée à celle de l'Angle- 
terre. Ils ne demandent pas seulement à n'être jamais 
gouvernés que par des rois anglais. Ils se prémunissent 
contre les effets que pourrait produire sur leur régime 
municipal la conquête de la France entière par Edouard III. 
Celui-ci, remplaçant les Valois, roi de France à son tour, 
ne pourrait-il pas les annexer à sa nouvelle couronne ? 
C'est ce qu'ils ne veulent pas. Car que deviendront leurs 
libertés et leurs richesses, quand ils seront incorporés à ce 
royaume que des rois de race anglaise devront gouverner 
en définitive d'après les principes monarchiques appliqués 



GUTEMNE. 357 

par les Capétiens ? Ce qu'ils redoutent arant tout, c*est 
lexistence faite aux provinces françaises par le gouverne- 
ment de Philippe le Bel et de ses héritiers quels qu^ils 
soient. Voilà les conséquences de la conquête anglaise 
auxquelles ils veulent échapper. Aussi obtiennent-ils 
d^Édouard III, en 1342, la promesse que, s'il parvient à la 
couronne de France, il gardera toujours sous sa main la 
ville de Bordeaux, j en lui laissant tous ses droits ; qu*il 
ne Taliénera en aucune façon, et qu'il ne la transmettra 
qu'à son héritier futur pour le royaume d'Angleterre, Bor- 
deaux devant rester à perpétuité annexée à la couronne 
anglaise. 

tt Edouard III avait, en définitive, constitué sur la base 
la plus large la législation commerciale de Bordeaux et 
du duché. Les marchands de Bordeaux lui devaient 
lexemption de toute maltôte^ la prohibition de la vente 
en cabaret, dans la ville même, de tout vin qui ne fut pas 
de cru de bourgeois, celle des vins appartenant aux mar- 
chands qui avaient pris parti contre le roi, la. défense faite 
aux barons et gens nobles de lever toute imposition insolite 
sur les marchandises de bourgeois, lorsque ces marchan- 
dises posaient dans leur district ; l'exemption de toute 
nouvelle taxe sur les denrées que des marchands de Bor- 
deaux transportaient dans l'intérieur du duché. Aux com- 
merçants de tout le duché, il avait donné l'immunité pour 
tous les navires qui ne faisaient que relâcher en Angle- 
terre^ et leur avait assuré le libre commerce avec les 
neutres ». . 

Les lettres de Charles V qui coofisquent le duché de 
Gujenne spat du 14 mai 1370. 

Trente ans plus .tard, comme le rapporte Froissart, la 
Guyenne était encore fortement attachée à 1^ souveraineté 
anglaise. 

On en trouve. la preuve dans une anecdote de cette 
époque. Je la reproduirai ici telle que M. Brissaud la rap- 
porte d'après les actes de Rymer : 



358 GmnDmB. 

« Bertrand Usana, marchand et bourgeois de Bordeaux, 
arrête dans la rue Poitevine Jean Bolomère, tailleur d'ha- 
bits et bourgeois de cette même ville, et lui tient des 
propos contraires à la fidélité qu*on devait aux Anglais. 
Bolomère, surpris et se regardant, quoique simple artisan, 
comme homme-lige qui avait fait serment de fidélité à son 
prince, crut qu'il se rendrait coupable de trahison envers 
lui s'il ne l'avertissait des trames secrètes qu^on pouvait 
ourdir contre soh autorité. Il présenta donc à Henri IV la 
requête suivante : 

et A notre très-excellent et très-redouté seigneur le roi 
d'Angleterre et de France^ ou à très-honorés et hauts 
seigneurs ses connétable et maréchal d'Angleterre, ou à 
leurs lieutenants et commissaires. 

a Attendu que chaque homme, petit ou grand , pauvre 
ou riche, qui est en l'obéissance et sous le serment de fidé- 
lïié, ou qui est homme-lige, ou demeure en l'obéissance de 
notre très-souverain seigneur le roi, est tenu de garder 
* le bien, Tavantage et Thoaneur de notre très-souverain 
seigneur, etc. ; 

vl Et, en outre, que s'il venait à ék connaissance que 
quelqu'un tramât quelque trahison, soit contre lui, ses 
États ou sa couronne, qu'il la lui doit notifier et dénoncer, 
sans quoi il passerait pour traître, 

« Et quoique moi, Jean Bolomère, couturier ou tailleur 
et petit bourgeois de Bordeaux, ne sois qu'un pauvre 
homme et de fort petit état, je suis pourtant homme-lige 
de notre très-souverain seigneur le roi, etc. ; 

« C'est pourquoi, très-excellent, etc.. afin qu'à l'avenir 
personne ne puisse me dire' que je suis un mauvais homme 
ou traître envers le roi, je vous notifie et déclare les 
choses suivantes : 

« Savoir : que Tan P' du règne de notre très-souverain 
seigneur le roi, entre le jour de Noël et le premier jour du 
carême suivant, et dans la rue appelée Poitevine, en la 



GUYE£4f(£. S59 

cité de Bordeaux, ledit Bertrand Usana m'a dit, de sa 
propre bouche, eu, Tan, terme, lieu et place susdits, les 
paroles suivantes : 

« — Maître Jean Boloixière, je veux vous faire part 
d'une chose de conséquence, et surprenante, par ma foi. 

« Et je lui répondis : — Je le veux bien, dites-moi ce 
qui vous plaira. 

tt — Certes, reprit ledit Bertrand, les Anglais sont de 
mauvaises gens et capables de faire les plus grands outrages. 
Il n*7 a pas longtemps qu*ils allèrent àMargaux età Macau, 
qu'ils y rompirent les branches d'arbres chargées de fruits, 
et qu'ils les portèrent dans leurs navires ; et sachez , 
Bolomère, qu il faut que nous nous départions de leur 
obéissance et domination. 

« — Sainte Marie, lui répondis-je, sire, comment se 
pourrait-il que la ville, qui, de tout temps, a été si loyale 
envers la couronne d'Angleterre, et qui, moyennant la 
grâce de Dieu, le sera encore à l'avenir, se départit de son 
obéissance ? £t comment pourraient subsister les pauvres 
gens de la campagne et les sujets du roi, lorsquïls ne pour- 
raient plus vendre leurs vins y ni se procurer les marchan- 
dises i Angleterre, ainsi qu'ils ont accoutumé? 

tt — Laissez faire, Bolomôre, repartit-il, nous vivrons 
sans eux ; nous taillerons nous-mêmes la moitié de nos 
vigneç, et nous y cueillerons le double de vin. 

« — Ne me tenez plus de pareils propos, lui répondis- 
je, car j*aimerais mieux mourir que d'être de votre 
opinion. 

« — Vous en ferez bon gré mal gré, me répondit-il, ou 
TOUS passerez la ville (c'est-à-dire, vous en serez chassé), 
vous et tous ceux qui seront de votre avis. ; 

« -ft. Et pour lors, je lui dis, ne m'entretenez plus sur 
vcette matière ; je ne veux plus en entendre parler. Je pré- 
fère m'occuper de mon état de tailleur et faire mes pauvres 
boutoiu. • 



360 GOTENKE. 

« Et si ledit Bertrand Usana voulait dire qu^il ne m*a 
pas tenu tous ces propos, je lui prouverai, avec Taide de 
Dieu et de saint George, par un combat de mon corps 
contre le sien, en présence du roi notre doux souverain. 

a Faisant protestation de plus dire et déclarer, d'ajouter 
ou diminuer, si besoin est, gardant toujours la substance 
de mon exposé. » 

« Le connétable et le maréchal d'Angleterre, après avoir 
écouté pendant longtemps les débats des deux parties, et 
voyant qu^il ne leur était pas possible de découvrir la 
vérité sur un fait qui s'était passé sans témoins, ordon- 
nèrent, suivant Fusage, que la contestation serait décidée 
par un duel. 

a Le roi d'Angleterre en assigna le jour, et ordonna aux 
parties de se trouver dans la ville de Nottingham, au 
douzième jour du mois d'août 1407 (l'assignation s'était 
fait attendre sept ans) . 

(( Les deux Bordelais entrèrent en champ clos avec une 
intrépidité qui fut admirée. Le signal donné, Bolomère fond 
avec courage sur son adversaire. Bertrand Usana n'est pas 
moins preux. 

(( Le combat dura longtemps. La cour d'Angleterre 
l'honorait de sa présence ; elle fut émerveillée de voir tant 
de vigueur, de noblesse et de prouesse en fait d'armes, 
chez deux vieillards presque décrépits, « propter eorum 
7ioMlitatem, proUtatem ac ipsorum atatem quasi decre- 
pitam. » 

« Enûn le roi d'Ecosse, les enfants du roi et tous les 
princes de sa cour, pleins d'admiration pour ces deux 
combattants, et désirant leur conserver la vie, supplièrent 
le roi d'Angleterre de faire cesser le combat. 

« Le roi y consentit, et réserva au tribunal de Dieu le 
jugement de cette affaire, vindictam demeriti divino judicio 
reservantes, 

« Néanmoins , voulant faire connaître la valeur et le 



GUYENNE. — HAINàUT. 361 

courage avec lesquels ces deux vieillards avaient com- 
battu, il fit dresser une charte par laquelle il déclarait 
quMls s^étaient acquis de la gloire dans Tesprit de tout le 
monde ». 
Gyé-sur-Seinb VI, 176. 
Cf. XVIII, 438. 

Commune de 1200 habitants, arrondissement de Bar- 
sur-Selne (Aube). 
* Gymound. Vojez Gimont. 



Ifabourdin. Voyez Haubourdin. 

Hadlbigh, Harielée XVI, 76. 
Cf Ib, 19. 

Le château d^Hadleigh était situé sur la rive gauche 

de la Tamise, entre Rochford et Tile de Convey. Ce n*est 

plus, dit Camden, qu'un tas de ruines. Il avait appartenu 

à Hubert de Burgh avant de passer au duc de Glocester. 

Hadleigh est aujourd'hui un bourg de 3000 habitants. 

ff aide (La), Voyez Hédé. 

Hainaut, Haynau, Haynaut II, 6, 11, 44-50, 52, 54-66, 92- 
95, 101, 108-111, 113, 123-125, 128, 129, 131, 180, 
184, 186, 187, 190-196, 205, 207, 221, 222, 224, 237, 
257, 298, 299, 302, 310, 311. 321, 327, 347, 349, 350, 
352-354, 357, 358, 362, 363, 365, 366, 368, 369, 371- 
375, 378, 379, 381. 383, 385, 386, 389, 391, 400, 401, 
410, 414, 416, 428, 445, 451, 452, 458,474, 477,479, 
484, 487, 489, 491, 493 ; III, 1, 3-6, 8, 16, 27,39, 47, 51, 
59, 60. 61, 66-68, 77, 83, 85, 88, 89, 91-98, 100-104, 
107-114, 132. 133, 135, 136, 138-143, 145, 147-149, 
151-154, 156-159, 161. 162, 164-167, 170-172, 175, 176, 
179, 182, 184, 185, 187. 193, 198, 199, 202, 203, 209, 
213, 216, 217, 219, 222-225, 228, 229, 254, 255, 260, 
264, 267, 270. 273, 276, 281, 283, 285, 293, 294, 
318-320, 322, 323 ; IV. 11, 52, 124-126, 129, 174, 206, 



r-:iai2U. s)3.3W, snu 324-328, a»i,3»,aii», 401 ; 

T, 31, ar, M; 81. 10(I„.105,;14T,1«, 877,313,331, 
: aaB,-S7S, ^J 399, 401; VI| «7, 52,..IS3, IQS, 1Q9, 113, 
115, lie, 141, 151, 155, 209, 213, 224, 234. S^, 243, 
374, 375 ; VII, 15, 6«, 88, 197, 21«) 24^, 244, 251, 392, 
317, 318, 412, 413, 421-428, 468, 480 ; TIU, 114, 115, 
»26ei 8ffb 313, 338, 989, 3»],, >37!l, 4i2 1 S, 82, 127, 
133, 139, 139, 146, 147, 159, 160, 198, 199, XO, 212, 
213, 229, 232, 233, 260, 267,^4, 326,. 342, 344, 
347, 356, 369, 372, 432-434, 437-440, 443, 446, 
465; X, 2, 4, 7, 10-13, 17, 24, 25, 43, 4Ô, 10, 59, 61, 
72, 84, 115, 121, 180-183, 188, 189, 232, 235, 237, 241, 
242, 261, 277, 279, 298, 300, 301, 306, 307, 311, 313- 
315,320, 348, 849,359, 370, 408,431, 438; XI, 79, 
84, 119, 263, 326, 384, 403 ; XII, 2, 3, 28, 68, 69, 74, 
76, 287, 326, 831, 332, 344; XIII, 12-14, 19, 21,25, 
187 ; XIV, 23, 139, 156, 197, 222, 252, 255, 256, 266- 
269,324, 366, ?73i XV, 52, 140, 179, 226,228,229, 
»76-278,.^, 296; XVI, 54, 55, 70, 99, 108, 109, 111. 
113, 162, 167, 23ô ; XVII, 7 1, 79-85, 88, 92, 94, 96-98, 
.192,103, 14D, ,152, 175, 190, 203, 206, 2Û9-21I. 217, 
.223, 246, 252, 611. 553, 560, 569. 

Cf. I-, 18-21, 76, 81, 159. 164, 249, 303, 315, 365, 
460, 462, 502, 503 ; I\ 23, 40. 43. 51. 66, 100, 102, 
103, 110, 138, 144, 162, 161, 162, 166 ; P 460 ; II, 500, 
60î«6, 508, 510, 511, 513-518, 524, 525, 629, 642, 
544,518 ; III, 474, 475, 486-488, 490, 506 ; IV, 442, 476, 
478-480, 500, 505, 506; V, 481, 485, 488, 489, 499; 
VI, 468, 4«9 ; VU, 494, 518-621 ; VIII, 433 ; JX, 500, 
517, 519 1 X, 465, 491, 493, 654, 570 ; XII, 394 ; XIII, 
326,:342, 343, ; XY, 403, 404, 412 ; XVI, 280, 282:286, 
309, 431, 442 ; XVIII, 30, 77, 131, 137-140, 149, 153, 
164,158,163.276,281,305,306. 

« Bon pa;8. si douls, si courtois et si amiable et jraempU 
K 4e bonnes gens (V, 141). s 



HAIIUOT; — ftAM^ 365 

La patrie de Froissart est pour lui une nation (VU, 428 ; 
IX, 159; XVI, 55). 

Il est vrai que la chevalerie de Hainaut 8*e8t couverte 
de tant de gloire qu'elle mérite une place à part entre 
les deux grands peuples>ivaux de France et d'Angleterre. 

C'est aussi une contrée d'actifs et laborieux agricul- 
teurs. Si les blés et avoines de Hainaut n'étaient envoyés 
en France, on y serait exposé à mourir de faim (VI, 224). 
Les blés de Hainaut s'exportent aussi en Flandre par 
l'Escaut (IX, 160). 
ffainbont. Voyez Henmbbont. 
JffaindebaurOj ffaindâboureh^ Ifaindebamy. Voyez Edimbourg. 

* Eaine^ Haingne P, 246. 

Hàine-Saint-Pierre, à cinq lieues à l'est de Mons. 

* ffaingne. Voyez Haine. 
JBainnau. Voyez Hainaut. 
Hainne, Voyez Hatnb. 
JBainnuier. Voyez Hennuyers. 

Hal II, 61, 310, 454, 458, 459, 462 ; III, 113. 
Cf. Ib, 152 ; X, 4B5 ; XVI, 324. 
Petite ville du Brabant où il y avait un célèbre pèleri- 
nage. 
Philippe le Hardi, duc de Bourgogne,y mourut en 1404. 

* Halatb III, 519. 

* Halidon-Hill II, 521, 524. 

Halidon-Hill se trouve assez près de Berwick, au nord- 
ouést de^ cette ville. C'est une hauteur voisine d'un ruisseau 
qui se jette dans la Tweed. 
Halloterie (La), Pâlotte, PeMte IX, 259. 

Hameau sur la route de Blentmaur à Sézanne, au sud de 
Champaubert. 
Ham, ffem II, 486 ; III, 19 ; VI, 46, 50, 52, ; VIII, 20, 285, 
288, 289 ; IX, 252. 

Ham en Vermandois, dit Froissart. 

Ville de 3000 habitants, sur la rive droite de la Somme. 



\ 



, ^^ ^t^Aaw ai Buù «xùuit dé* le X* nM: II fvt 
neotatamt au XV* »iècle par Lo ooDnéUMe d« Saiiit-P«d 
qui ny IroaviL pi>iat ud r«f«g« contre !& luiiBo d« Louti XI - 

Uau-«fr-Hkcrk IX. 133. a03. 

A. tnU licuua aud d« Clurleroj. 

* HAHoocau XIU, 367. 

UambsV. 84,147,245.302, 319; VI. 2»!, 30»; IX, 242. 
- , , 248 : XIV. 315 ; XV, 302. 304 : XVI. 330. 
,„ Cf. XV m. HO. 

Commune dd 800 h&bttitnts, canton d« Oniaaa, «rron- 
dîBtoment à« Boulogne {Pas-de-Culaii<). 

L« 31 msTs 1380 {v. Ml.). Guillauioâ do Hoa fui noinm« 
capitaine du clidtenii ilo Haine*. 

Lo cliit«au rl« liâmes était à unr d«mi-lieua da vilUgn 
au milieu d'un marais en fac« àa CoulQgne. Ce fut la der- 
nière pIinM oocapco par Us Ausltiiit en Franco ; car U» t'y 
retiraient aprèa la reddition de OuinM et de Calaii. 
HAHrruR. VoyM Soutiiauitob. 
I{ampt6»iu. Vufflz lUuPTOH. 
Handebourch, Haitithourg. Vovei Ronmouni). 

• Hamlby IV, 490. 
Hanwut II. 302, 307, 311. 

Commune do 1300 liabitants , arrondissement de 
Waremme, province do Liège. 
Manon. Voyez Uaskon. 
Hass VI. 113. 11B,161. 163, 235. 

Commune de 150 habitants, canton de Salnte-Mwiehould 
(Marne). 
Hanioti, Hanteatu. Voyez Uahpton. 

* Uarborougb XVIII. 580, ^fS, 
Jfarcul. Voyez Hartieî. 

• HarcoubtIV, 492. 
Hardelée. Voyez Uaulsioh. 
Harublo V, 82. 

La foret d'Hardelo prenait son nom du château d'Hardelo 



^ 



HARDELO. — HASEBAIN. 365 

à deux lieues au sud de Boulogne (commune de Condette, 
canton de Samer). 
Harfim, Voyez Harflbur. 

Harfleur, Harfleu, Harjlues II, 427, 471 ; III, 74 ; IV, 211, 
378 ; VI. 293, 294 ; VII, 414, 424, 439-441 ; VIII, 141, 
143, 397 ; IX, 68 ; X, 306, 333, 364 ; XI, 327 ; XII, 143, 
145. 151, 152, 159, 175, 177, 178 ; XVI, 232 ; XVII, 122. 
Cf. IV, 486, 491 ; VII, 543 ; X, 553 ; XVIII, 40, 504, 
544. 

Près de Fembouchure de la Seine (canton de Monti- 
villiers). 

Ce port jouissait de nombreux privilèges. Le roi de 
France possédait deux manoirs dans cette ville. On y fabri- 
quait des draps. 

D*après le roman du Roi Modus, ce ne fut pas à Har- 
fleur, mais à Honfleur qu Edouard III s'embarqua après la 
paix de Brétigny. 
Sarflues. Voyez Harfleur. 
Harfort. Voyez Hbreford. 
Harfort, Voyez Hertford. 
Harfort XV, 139. Voyez Haverford. 
Harhbecque, Voyez Harlebeke. 
Harledeke, Harlehecque IX, 366, 440-443. 
Cf. IX, 566 ; X, 489, 581. 

Petite ville de la Flandre occidentale, au nord de Cour- 
tray. 
Ancienne résidence des forestiers de Flandre. 

* Harlech XVI, 330. 

Harlem, HerUm XI, 359 ; XV, 286. 

* Harmestadt XV, 411. 
Hartiel, Voyez Artuez. 

* Harwich II, 504. 
Hoêbain. Voyez Hesbate. 
Hasbegnons. Voyez Hesbegnons. 
Hasebain. Voyez Hbsbatb. 




I 



988 BAHTLKT-CASTLB. — aUPKES- 

Haktlbt-Castui, MusottWB (terro du soigiipur it) X, 391, 

Le oIiât«au d'Hartl('7 i)u'cntoure oncoro aojoard'tiai m > 
Taste piu-c, se trouve au aad-est de Kipkb7-St»v«n, d^Aslc 
Westinoreluid. C'était U principale résidenoe des HsJ- 
gravo.Un peuplas au nord se trouvent deux vUla^ qui«i 
souvetiir do leuri anoiena sei^oara ont conserTé le nom da 
Brtat-Mutgrave et de LiUU-iiutgrme. 
Habbatb. Vojrea Hbsbate. | 

Haihon, //affoi III, 228-330, 239, 273. 276, 282. ■ 

Cf. I-. 20 ; III. 505 ; XVI, 283. ^ 

Aujourd'hui commune de 3600 babiunts , ranton et 
&alnt<Amand, arroudisiteinent du Valencknnes. 

A une lioufl sud-oii«it de Saiot-Amand, sur taScarpa. 

L'abliaye d'HusDon, ia l'ordre do Saial-Bunolt, avait fiH 
fondée au VII* siècle. Ce fut lA que la comtpsse Richilde <>t 
le comte Baudoia VI de Haioaut reour«nt la aépnlturo. 

Il n'en reste plus de traces aujourd'hui. 
ffatpre. Voyez Basprbs. 

Uaspkbs, Hatpre II, 57, 58 ; ni. 2, 4, 6, 7, 10, 14. 88. 89. 
90. 92. 93, 95, 96, 106. 144, 147. 184 ; XV. Bl ; XVII. 
65,80. 

Cf. I", 7 ; ni, 485. 486 ; XVI, 283 ; XVIII, 139. 

A deux petiteslieQesde Bouchaio, sur la Selle (canton de 
Bouchaln, diocèse de Cambra;, Ostrevant) à mi-chemiD de 
Valenciennes à Cambrej. 

La prévdté d'Haspres fondée par Pépin, mair* du palaia 
d'Austraaie. après sa victoire lar Thierrj', reçut d'abord des 
bénédictins de Jumièges en Normandie ; mais en 1024. par 
les soins de Gérard, évéque de Cambra;, les moDaitèret de 
Saint- Vaast d'Arras et de Jumiëges firent, en raison de 
l'éloignement, un échange avantageux A tous les deux. Le 
premier céda à celui de Jumièges le prîeuM d'Angicourt, 
(diocèse da Baauvais) et reçut en retour Haspres et «a 
prévAté. 

On conservait A Haapres des reliques de saint Achaire 



HASmES. — RAVBRFOED. 367 

qui étaient le but d'un pèlerinage pour la guérinon de la 
folie. 

£st*ce en souvenir du vœu fait au nom de Charles VI 
(XV, 52), que la prétôté d^Haspres reeot un écu d'azur à 
cinq fleurs de lis d*or ? 

* Hastings ht, 482 ; VIII, 492 ; XVIII, 117. 

* Hatpibld II, 522 ; 
Haubourdin, ffabourdin III, 225. 

Au sud-ouest de Lille. 

Haubourdin devait sa prospérité à sa position sur la Deule 
et aux privilèges que lui avaient octroyés les châtelains 
de Lille. 
Haulte-Loge» Voyez Altologe. 
ff aussi. Voyez Haussy. 
Haussy, ff aussi, III, 142, 147. 

Commune de 3200 habitants, canton de Solesmes, arron- 
dissement de Cambray . 

Au nord-ouest de Solesmes, sur la Selle. 
On attribuait aux Templiers la construction du château. 
D'autres écrivains se bornent à dire qu'il avait été bâti au 
XIP siècle. Brûlé en 1185 par Philippe d'Alsace, il soutint 
en 1254, Tassant que lui livrèrent les forces réunies de la 
comtesse de Hainaut et de Charles d'Anjou. 

Il en reste aujourd'hui quelques souterrains et une partie 
des murs d'enceinte. 

Haussy formait une importante seigneurie qui appartint 
successivement aux maisons de Barbançon et de Mortagne. 
ffaute-Loge. Voyez Altologe. 
Haute- Mousque, Voyez Amusco. 
• Hautmont. Omont XVI, 283. 

A une lieue de Maubeuge. 
Havbrpord, Harfori XV, 137, 139 ; XVI, 156. 
Cf. XVI, 399. 

L'un des ports où, d'après Froissart, Tarmée anglaise 
s'embarqua pour se rendre en Irlande. 



MB UAvnrou»- — lUTimuiEas. 

Datu le comte île Pombroko, an pfo au «ud ie Sunt- 

Uaverford est à UQo petite distança de la tatr. 
H*vBniN.i-Ar-B()Wiî», IJttDrinfhtt-lfBourc XV], 27, 220. 
Cf. 1, 195 ; XVI. 218, 325, S47. 
I>aiis le comt^ d'Exaoi, à l'est de Lotidras. 
La nom d'IIavoriiip (Have-ring) proTonaît du don fait 
en ce lieu an roi saint Edouard le ConEMMur d'un utseau 
qui avait, disiiit-oii, uppartcnu i. Bftint Jean. 
Jfatrinj/htt- Voyez Uavbrinu. 

Haye (U) V, 383, 395, 390. 398 ; VII 350, 380. 389, 3»!. 302. 
l(W, -1C9. 
Cf. V, 525. 
Iji IUyc~eti'Touraîno. 

Commune do lfô() habitants, lur la Creuie, arroDdis«e- 
ment dû Loohea (Indre-et-Loire) . 
Aujourd'hui la H^jt^hetcurt*». 
-IUTF{La)Vrn, 410. 

Petite fortereiM indiquée *ur la curte de Cassinî, au aud- 
ouflst d'Afdres. 
La Hats XIV, 255, 256 ; XV. 227, 295. 
Cf. XV, 448. 
La Haye en Hollande. 

D'abord rendez-vous de cbaase, aujourd'hui capitale des 
Pays-Bas, malgré les prétentions d'Amsterdam à en porter 
le titre. 
Sttfnoult, BafnoMt. Voyez Hainaut. 
Hafnau. Voyez Hainaut. 
HATifB. Hainne, II, 487, 490 : III, 150. 250. 269. 

Petite rivière qui prend sa source près de Fontaine- 
PËvéque et qui se jette dans l'Escaut près de Coodé. 
C'est à cette rivière que le Hainant doit son som. 
• Hatnin XVIII. 83. 
Hafnma*. Voyez HAmAtrr. 
Hag»»*ûrt. Voyez Heknutbrs. 



^ 



« HikYWOOD. — HBLFADT. 369 

♦ Hatwood XVI, 299. 

♦ Hazegras III, 492. 

* Hébrides XVI, 396. 

HÉDÉ, Haide, ffeide IX, 297-299. 

Commune de 950 habitants, arrondissement de Rennes. 
Le château d*Hédé était l'un.des plus forts de la Bretagne. 
Il n'en reste plus que les murs d'enceinte solidement con- 
struits en granit et les débris d'une tour fort élevée. Du 
haut de ces ruines oh domine une riante vallée. 
Hedin, Voyez Hesdin. 

* Hkbmstbde V, l^ 102, 110. 
Heiie. Voyez Hédb. 
Hblchin X, 62. 

Cf. X, 466. 

A deux lieues et demie sud-est de Courtray. 

Le pillage d'Helchin par les Gantois contribua beau- 
coup à indisposer les Français contre eux. 

Voici ce que rapporte à ce sujet la Chronique de Flandre : 

(( Pour lors couroit marchandise par toute Flandres, à 
Gand et ailleurs, mais pour che que Phelippe d'Artevelle et 
ses gens fourèrent et ardirent une ville nommée Helchin, 
qui estoit enclavée ou royaume de Franche, dont moult 
despleut au roy de Franche quant il le seut, et fu fait 
deffence de par li environ le pays de Flandres, que nulle 
marchandise ne courust ou dit pays de Flandres, pour 
reconforter les dis Gantois ; et par avant le roy ne s'estoit 
riens meus de ladicte guerre de Flandres , mais pour ce 
qu'il ardirent et fustèrent icelle ville de Helchin, à la 
requeste dou ducq de Bourgongne, qui avoit espousé le 
fille du conte de Flandres, le roy âst tantost son mande- 
ment et ala en Flandres. » 
Helde. Voyez Montbch. 
Hblfaut, HerfaUt III, 303 ; VII, 440 ; VIII, 281. 

Ce que Froissart appelle les monts d'Herfaut, forme un 
vaste plateau au sud deSaint-Omer, où la croix fut, dit-on, 

FROISSART. — XXIT. 24 



Si9 RfitPAirr. — BsmnoKT.- 

plant^ pftr les premiers apâtres de I(i'ItI(»iiii«',' d'oA le 
nom de Heilig-Vdd {Camput Sanettu); dont ob a foit 
Helfaut. '■■-'' '■' 

jr«i. Voje» Ham. . -■ ■.^,' •. , 

Semion.yojM'EmmEBmiT. 
EmaMt,S*nUtXyi,19l. * ■ 

Cf.I%148;XVÏ,348. 

■ Uodlt M manoir qttf est aà Kl^BiirLOMpaniier. • 
Le château d'Henley, aux bords de l'Arrow (comté de 
Wai'wick), avait été bâti par une famille normande du 
nom de Montfort. Placé sur une colline au milieu des 
bois, il portait le nom de Bel-désert. On sait que les eei- 
gneurs anglais aimaient à donner des noms Trançais à 
leurs résidences favorites, et à la même époque Nevill- 
Oastle s'appelait ; Beal-Repair. 

Le château d'Hcnley, domaine de Hugues Le Despen- 
cer le Jeune, avait été confisqué lors de son supplice, et on 
l'avait donné À Roger de Mortimer ; mais en 1330. lorsque 
Mortimer partagea le sort de Hugues Le Despencer, il fut 
rendu s sa veuve qui avait épousé Robert de la Zouch. 
HsNNEBONT. ffainhon III, 333. 352. 354-360. 365, 419, 422, 
423 ; IV. ?, 6, 9. 12, 14-16,18-21,23-41,43,50-52,55- 
58. 61 , 65, 67 , 6!» , 70, 71. 77 , 80 . 83 . 86, 89-98, 
103-112, U4, 120, 121, 138. 142, 144. 147, Ï51, 154, 
155, 157-161, 164, 165, 167, 184, 185, 195, 197. 198, 
200, 209 ; V. 164-168. 170-172, 174, 175; VI, .21, 22; 
VIII, 252-257, 259, 260; IX, 64. 293-295, 267, 299, 
304, 308, 312, 316, 319, 320, 324, 330,333; XVII, 109, 
118-120, 127-136. 138, 139, 143, 144, 148. 243, !S6, 527. 
Cf. m, 513. 515; IV, 437-440. 456; V. 530; VUI. 
433,449; XVIH. 335, 389. 

« Hainbon n'est mie ungs castiaux à conquerre par 
siège, ne assault sans grant coustage (III, 357). » 
« Une des fortes villes de Bretaigne (XVII, 120). » 
Ville de 5000 habitants sur le filavet. assez près de 
rOc^D (Morbihan). 



HENKEBONT. — HBRCK. , 37i 

Il reste encore du château un mur à peu près circulaire, 
bâti en moellons et fort épais. On montre aussi un souter- 
rain qui servait, dit-oui de communication entre le châ- 
teau et la ville. 
Hennuyers, HaynnuUrs II, 59, 61, 73, 78, 83, 86, 94, 95, 
101, 104,110, 111, 114-116, 118-130, 135,155, 172, 
182-187, 196, 197, 221, 222, 265, 391, 392, 452 ; III, 8", 
11, 14, 2Q, 30, 35, 89, 92, 98, 99, 101-103» 106, 108, 112, 
117, 118, 135, 137, 139, 141, 143, 145-148, 150, 155, 
158, 160, 169-172, 175-178, 185, 187, 190, 198. 202, 
210, 214, 225, 255-264, 2m, 267, 269-271, 275, 278- 
281, 284, 289, 293, 294, 296 ; IV, 125, 129, 327, 328 ; 
V, 423; VI, 86, 91, 99, 203, 214, 242, 245, 246, 
327, 329 ; VIII, 6, 32, 37, 211, 377, 406 ; IX, 92, 365, 
366 ; X, 127 ; XIV, 265, 266 ; XVII, 25, 34, 68, 80, 84, 
86, 92, 100, 175. 

Cf. I-, 503 ; II, 508, 512, 517 ; III, 488, 494, 495, 
506 ; IV, 477 ; IX. 555 ; X, 554 ; XV, 403. 

Si Froissart reproche aux Hennujers d*étre orgueilleux 
et présomptueux , il ne laisse du moins jamais passer 
l'occasion de louer leur prouesse et leur courage. 

On disait au mojen-âge (et le proverbe est cité par 
Michaut au XV* siècle) : 

Hennuyers paribis 
En dicta et en fais. 

àoit par probité, soit par fidélité aux Anglais, un che- 
valier hennujer n*eût jamais conclu le honteux marché 
qu'accepta Aimery de Pavie (Y» 233). 
HiRBiGNY VI, 240, 244, 246. 

Commune de 300 habitants, canton de Novion-Porcien, 
arrondissement de Réthel (Ar donnes). 
Hbrck, Herkes II, 472, 475, 477. 

Cf. II, 546, 552. 

Herck-la- Ville, à trois lieues ouest de Hasselt (Lim- 
bourg). Population actuelle environ 2400 habitants. 



572 HRREFORD. — herfaut. 

Herepord, Herfort, Harford II, 85, 87, 88; X, 274 ; XVII, 
12, 13. 

Cf. 11,^,506 ; XVÏ, 328. 

Ville de 16000 habitants, capitale de THereford-shire. 

La cathédrale est un vaste et remarquable édifice dont 
une grande partie remonte au XP siècle. 

Le 26 octobre 1326, Edouard III alors prince de Galles 
avait été proclamé à Bristol gardien du royaume. Le 
20 novembre, les barons tinrent une assemblée à Here- 
fbrd et envoyèrent Tévéque d'Hereford vers Edouard III 
à Monmouth pour lui redemander le sceau royal qui fut 
porté a Martleye le 26 novembre. 

Le supplice de Hugues Le Despencer le Jeune eut lieu 
d'après l'anonyme de Leland le 29 novembre ; mais, comme 
on rapporte ailleurs que l'on choisit un lundi pour le 
faire mourir, je crois quMl faut en reculer la date jusqu'au 
24 novembre. 

Le 29 novembre, la reine d* Angleterre et son flls se 
dirigeaient vers Londres, car le 30 ils se trouvaient à 
Cirencester. 
HÉRELLE (La), Sérielle {La) IV, 433 ; VI, 87, 89, 90, 92, 94, 
96, 99-102, 105, 107, 112, 157, 177, 179. 

Commune de 400 habitants, sur une colline à deux lieues 
et demie de Breteuil (Oise). 

On remarque les ruines d'un vaste château sur une 
motte qui renferme de nombreuses galeries souterraines. 

Le château de la Hérelle appartenait à Béatrix de 
Nesle, femme de Jean de Picquigny. 

M. Luce fait remarquer que le château de la Hérelle fut 
évacué en vertu d'une convention conclue le 13 mai 1360 
entre le comte de Warvick, maréchal d'Angleterre, et la 
ville de Paris, moyennant une rançon qui devait être payée,, 
moitié par le pays où était située cette forteresse, moitié 
par la ville de Paris. 
Herfaut, Voyez Helfaut. 



j 



7 



3f6 HOLfnUfr. -^t^MIUlB. 



Mo^TBMAhi QUkaXVi Wif 139. 

Le c&p le plus avancé vers Tdaest de File d*Aflgle8ej. 
JEToiN^. Voyez HuHBBB. 
Sombre IX^ ST. YojezLAVhESL. 
HOtfPdi OtffMtfl V; 8^ 850* I 

J*ayai8*d*abord songé, n^dgré la àiÊbem» au nom, à 

«' ' ^ Aliônne, parce que cette locaUté ètt nu» de ^ celles ^è le 

roi Jean cite* dans ses chartes^ d'aéM 135d comme ajant 

' été brûlées par les Anglais ; mm Alsonsa Jie Éd tronre 

. pas sw VAode« et sa positicm m nord de CtaNmssoime con^ 

' ire£raiilerécilde Froiisart. 

L*e^reiir de Btoissart a été és^flao^ cette localHi enfare 
Carcassonne et Tresbes. Elle est un peu plna Ma an sud- 
est sur la route de Capestang. « v: * 

L'orthographe da Froissart est peut-%rai bomieJ Le ném 
btin d'Honq^ ^ait : Ulnd^ et Boin Taissette^a traduit ce 
mot par : les Olmes (Recueil des ordotinancèa; YIi 285). 
JETenibifttir. Yoyea HoimaNBRâT. i 

Bo|fFLEaR« Simiujkur^ ÈTtH^j/bm^ EanAjlueill^ 4S7 ; TI, 157 ; 

Ville de 10000 habitants, à r#mbouehore d« lé £WQe. 

ffût^hme. Voyez Honqrib. 

ffonçres. Voyez Honorois. 

Hongrie, Honguene II, 339 ; VII, 81, 82 ; IX, 150, 151 ; X, 
342, 343, 370-374 ; XI, 195, 231, 238-240, 243-247, 
253 ; XIV, 386 ; XV, 80, 118, 216, 217, 219-224,226- 
229; 231, 241-243, 245, 246, 249, 262-264, 280, 288, 
309, a30-332, 338, 343, 348, 350, 357, 358, 360 ; XVI, 
2, 36, 37, 59, 60, 62, 64, 97, 132, 133, 136, 141. 

Cf. P, 288 ; X, 556, 557, 564 ; XIII, 431 ; XV, 400, 
407, 408, 413, 414, 417, 418, 423, 427, 441, 452, 455, 
465, 475, 476, 478, 480, 486-488 ; XVI, 250, 251, 255, 
265, 308, 309, 319, 435, 436, 493, 495, 510, 519. 

Vaste royaume dont on s occupa beaucoup en France dans 
la seconde moitié du XIV* siècle, d*abord à propos d'an 



aiRSOK. — HOLT. 375 

Il reste encore quelques débris de ses anciennes fortiâ- 
cations. 

* HiRZENACH, Sinach II, 546. 
Hoge^ oJSghe. Voyez Hogue. 

HoGUE, Hoge, Hoghe IV, 378, 382, 386, 387, 389, 392, 394- 
396, 408 ; XVII, 188, 216. 

Cf. IV, 461. 484, 486, 487, 505, 507 ; V, 484 ; "VIII, 
144 ; XVIII, 282-286. 

La Hogue Saint-Vaast. 

La Hogue ou la Hougue est un modeste hameau de la 
commune de Saint- Vaast-de-la-Hougue, où se trouvent un 
petit fort et un phare. Tout autour s'étend une vaste 
rade sablonneuse. 

* HOLDERNESS XVI, 326. 

Hollandais II, 61 ; III, 35, 135, 220, 221, 270; IV, 326 ; 
IX, 439 ; X, 265, 308 ; XI, 359 ; XV, 283-295 ; XVII, 98. 
Cf. XV, 403, 404 ; XVI, 2S. 

Hollande II, 63, 64, 67-70, 81, 189, 335, 358, 359, 374, 
384, 389, 400, 401, 416, 424 ; III, 26, 92, 94, 102, 111, 
177, 179, 223, 429 ; IV, 126, 129, 324-326, 328 ; V, 226, 
228*, 229 ; VII, 66, 243, 421 ; IX, 201, 233, 432, 438, 
439, 459 ; X, 274, 332, 344, 382-386 ; X, 3, 17, 48, 72, 
84, 160, 176, 184, 289, 307, 309, 334, 431, 438; XI, 
358, 403 ; XII, 76, 286, 287 ; XHI, 13, 14, 107 ; XIV, 
4, 32, 255, 256, 268, 369, 370 ; XV, 141, 179, 218, 227, 
270, 276, 277, 284, 285, 296 ; XVI, 70, 167 ; XVII, 8, 
43, 44, 263. 

Cf. l\ 487 ; I^ 161 ; II, 502, 503, 515, 529 ; IV, 475- 
479 ; VII, 494, 518, 519 ; IX, 530 ; X, 504. 570 ; XIII, 
343, 345, 346 ; XV, 403, 404, 412. 441 ; XVI, 283, 284, 
309, 442 ; XVIII, 50. 51, 54, 57, 136, 153, 154, 158, 
159, 584. 

Pays dont les limites au nord se confondent, dans les 
récits de Froissart, avec celles de la Frise. 

* Holt XVI, 328. 



UoLTUKAD, OliAtt XV, 137. 139. 

Le cap le plus avaaoâ vers l'oarat de lHo ^AsgtSmyT 

Sonore IX, 37. Vo^oz hwDKtt. 

ROHFI, Ourtnet V, 349. SôO. 

J'arsis d'dbord songe. mal^r4 U àiffixvai^ du nom, i J 
Alsonoe, parce que oett« localité «at an« de celles que la 
roi Joan c-ito liiiiis sna charte) d'août 1356 comm» ajanl 
été brâl^ par Im Ânglaii -, mais Alionno n* m trouTa 
pat lur l'Aude, et >a position au nord de Carcaaaonne con- 
tredirait lo récit de Froissnrt. 

L'errear de Proissart a étô dA placer cett« localM aotr* 
Carcn^ïonne et Tresbes. Elto rst un pau plua loin au aod- 
eat sur la route de Capestang. 

L'ortliograplio du Frais«art «tt poul^étrc bonoe. Le nom 
latin d'IIomps était : [rim, et Dom VainetU a traduit oe 
mot par .' les Olmcs (Recueil des orioooanow, VI, S86). 

Baudebrag. Voj^z Bûodbmiiut. 

Bo)fri.Bi]R, Honwjltur, Ifanjtfv. Ilonn^Jf un l\,t'/J ; VI. 157 ; 
XVi, £34. 

Ville de 10000 habitants, à l'âmboachure de la Seine. 

Hongkerie. 'Voyez Hongrib. 

So»gret. Vojez Honorois. 

Hongrie, Ifouffuens U, 330 ; VU. 81, 82 ; IX, 150, 151 ; X, 
342, 313, 370-371; XI, 195. 231, 238-240.243-217, 
253;XIV, 38Ô;XV, 80, 118, 216, 217. 219-224,228- 
229,231, 211-213, 24û, 246, 249, 262-264, 280, 288, 
309, 330-332, 338, 343. 348. 350, 357, 358, 360 ; XVI, 
2, 36, 37, 59, 60, 62.64. 97. 132, 133, 136, 141. 

Cf. I'. 288 ; X, 556, 557. 561 ; XIII, 431 ; XV, 400, 
407, 108, 413, 414, 417. 418, 423, 427, 4U, 452, 455. 
465, 475, 476. 478, 180, 486-188 ; XVI, 250. 251, 255. 
265. 308. 309, 319, 435, 436, 493, 495, 510,519. 

Vaste royaume dont on s'occupa beaucoup en France dans 
ta seconde moiiié du XIV* siè<;lt;. d'abord & propos d*nn 



HULST. — INDB. 379 

Cf. X, 569. 

Petite ville de la Zélande. 

Population actuelle, environ 2Q00 habitants. 

Hulst se trouve près de l'Escaut. 
HuMBER, Hùvnbre II, 18, 107, 112,187; V, 333, 335 ; IX, 
37 ; X, 381 ; XI, 372 ; XVII, 17. 

Cf. V, 490 ; XVI, 365 ; XVIII, 18, 19. 

Froissart dit que THumber passe à York, Cela est vrai 
pour rOuse ; mais ce n*est qua son embouchure qu'elle 
porte le nom que lui donne notre chroniqueur.' 
* Huns XV, 452. 

HURTEBISE III, 158. 

Cf. III, 488. 

C'est aujourd'hui une ferme considérable, voisine de 
Trith et située sur la route de Valenciennes à Denain. 
HuT IX, 438; XIII, 197. 

Cf. X, 455 ; XIII, 331. 

Ancienne ville située aux bords de la Meuse et fré- 
quemment associée aux discordes et aux guerres inté- 
rieures des Liégeois. 

Froissart mentionne le pont de la Meuse à Huj (XIII, 
197). 



IfflarU. Voyei Livonie. 
* Ile-Matasch XVIII, 366. 
Ilion, Tlion XIV, 15. 
Imbréchy, Éhrètres III, 78. 

Hameau situé entre Momegnies et Villers-la-Tour. Il 
n'est mentionné que dans le ms. du Vatican. 
INDB XI, 229, 247. 

Vaste région dont le nom, au moyen-âge comme dans 
l'antiquité, dëdignait les parties les plus reculées et les 
moins connues (fe l'Asie méridionale. 

Froissart associe dans ses récits : « la grant Inde et la 
« terre au Prestre-Jehan. » 



M f »♦*» i . i • -.» • ♦.' *<•.«>* 






* Indeb (rivière) V, 625. \ l / .tU 
InfxbrIII, 157. 

Cf.IH,488. I, 

Village dont il ne sabsiftte pas «^ feoi^B mailàii. On y a 

réoeodioent cçnstriût nn nibattoir. , ilie nom d'Infier ett 

resté à une partie do marais de -Bo^aMain tn>j| recentre 

en allant à Trith-tSàint?I^er irdroitd du cheiûin du Pos* 

^ tillon. : I u. . • 

* IhtbenbssIIv521. - ^ 
Itnxh, Voyez York. . • 
Ippre. Voyez Yprbs. 

Ippriem. Voy^lYpRois. 

* IpswiCH XVI, 408. 
* /ri^ XVm, 482. 

Roc]i6-d*Iré T ' v; : 

Ireon. Voyez Hirson. ^ ^ 

Irlandais, Irlandais, Irais, Tnris III, 1 , 10,;14, 182, 184;'^ 

IV, 3T7 ; XV, 16^173. ^ . 

iRLANiiB II, ^,2t&;-IV, 12,216, 2Ï7;V,^;VI^!^2, 
301, 306, 314, 3Ô4 ; VH, 252, «2, 4â8, 4»1 ; IX^ 214; 
X, 403 ; XII, 270, 271 ; XV, ik, 13^437, 189, 146, 
leé^lSl ; XVI, 5, 8, 12, 151, 152, 180. ^ ^ 

Cf. IV 348, 360, 3^, 383 ; P, lf8 ; 1% 2^, 352; IV, 
458 ; VIII, 490 ; XV, 384"-388 ; XVI, 243, 245, 321-323, 
328-330, 344, 346-'348, 355, 379, 396, 397, 39*9, 401 ; 
XyiII, 15, 17, 108,' 110, 118, 129, 167, 190, 217, 3Q$, T 
452, 562, 582, 584. 

Contrée encore peu connue au XIV* siècle, dont Prois- 
sart a peint les usages et les mœurs avec une touchante 
naïveté. Voyez tome XV, p. 169. 

Froissart mentionne le célèbre pèlerinage de Saint- 
Patrick (XV, 145). 

En 1316, Roger de Mortimer avait reçu le gouver- 
. nement de Tlrlando, avec les pouvoirs les plus étendus, 
parmi lesquels figurait celui d accorder aux Irlandais 
l'usage des lois anglaises. 



HONGRIE. — HOPITAL-D^ORION. 377 

projet de mariage qui ne réussit point, et ensuite à propos 
d'un projet de croisade dont l'issue fut plus désastreuse 
encore. 
Hongrois, Hongres XV, 124, 243. 245, 249, 312, 315, 317, 
319, 333. 

Cf. XV, 407, 411, 413, 414, 420, 421. 
Honguerie, Vojez Hongrie. 
HoNNBCouRT HI, 19, 24-26, 30, 31 ; XVII, 69. 

Cf. I^ 48 ; m, 473 ; XVIII, 85. 

« Ville non pas trop grant, mais bien f remée (XVII, 69). » 

Au sud de Marcoing, sur la rive gauche de l'Escaut. 

Le monastère d^Honnecourt avait été fondé au VIP siècle. 

Il existe encore quelques traces des remparts qui for- 
maient autrefois Tenceinte de la ville d*Honnecourt. 
Honnefleur^ Bonne/lues, Voyez Honfleur. 
HoNNiEL III, 143, 149. 

Ce nom, selon qu'on Fécrit : Honniel ou Honnielle, s'ap- 
plique à deux cours d'eau qui prennent naissance dans la 
forêt de Mormal et qui se réunissent pour se jeter dans le 
canal de Mons. Autrefois ils se perdaient dans la Hayne à 
une lieue de Condé. 

L'Honniel , Honneau ou Hogniau arrose surtout des 
villages qui dépendent de la Belgique, Roisin, Angreau, 
Angre, Baisieux et Quièvraln. 

L'Honnielle baigne les deux Wargny, Jenlain, Sebourg, 
Lebourquiau, Rombies, Quièvrechain, Blanc- Misseron, et 
rejoint THonniel près de Crépin 

♦ HONSTEIN XVI, 410. 

* Honycourt. Voyez Honnecourt. 

Hôpital-d'Orion, Oron, Ryon, VOspUal XI, 82 ; XII, 106 ; 
XIV, 325, 328, 330. 335. 

L'Hôpital- d'Orion est une commune du canton de Sauve- 
terre, à deux lieues d'Orthez. 

Le recteur de l'Hôpital-d'Orion devait fournir un cheval 
à l'armée du comte de Foix. 



— iwni. ; 
• 

n reste encore de l'ancien château une tour que l'on 
nomme : la grosse totgr. Les murs ont plus ie deux mètraa 
et demi d'épaÎBseur & la basé. On ne péoétrait dans le don- 
jon que par denx portes cintrées ouvertes i la hantenr do 
second étage. 

Il ne resta plus rien des anciennes murailles d'enceinte. 

Ce fut à Issondim, comme )é dit Froissart, çioa Marie 
de Lnxemboni^, seconde femme de Charles le Bel, monnit 
en 1S24. 
ItaukIX, 155, 166, 466;, XI, 50. 76, 260; XIII. 92; XVI, 
135. 

Cf. I', 333, 376, 501 i I^. 64, 124 ; II, 537 ; VI, 494. 
495 ; VII, 49fi. 529. 537, 638 ; VIU, 47&-479. 481 ; IX, 
510,620,526.527,575. 576; X, 471, 547; XI, 441- 
4^ ; XIV, 422-425, 427, 447 ; XV. 362, 416 ; XVI, 264, 
274. 277, 480, 492, 494, 497, "BOO, 612. 

Contrée pleine de grandes traditions et de glorieux too- 
Tonirs, que Froissart visita comme il le rappelle à plauei)n 
reprises dans ses poésies. , 

ItaliMt, Ytalibms XIII, 92; XV, 124. 

Cf. XIV. 423. 

Les Italiens acceptaient Tolontïers les arrêts de la for- 
tune et saluaient le vainquetir (XIII, 92). 
Itoh, rivière, IV. 416 ; VI, 430. 

RiTJèrô qui prend sa source dans le canton de Afoulins- 
la-Marche et qui se jette dans l'Eure après avoir parcouru 
environ trente-cinq lieues. 
IwuT, Fms, WU, Wés III, 7, H, 107, 163, 182, 184. 

Commune de 3400 habitants, arrondissemetit de Cam- 
bray (Nord). 

A deux lieues de Cambra;. 

Au nord-ouest de Cambraj', sur la route de Cambra; à 
Valencienne!>. 

La terre d'Iwu; appartenait au sire d'Escaillon. 



3W , 

■• 
plneieun passages d« FnilBmrt, noUnœwt 10, 4M, qq*!!. 
étendait la désigoatioa de torét de Qeâoqsa, k 1» ftatt 
d'Bttriok et i tonte 1» eoatote oonTert* de vo^agMi et de 
boù qui ae prolongmit juaqn'an Letbian. ■•' 

Jbnlain, ffmfdJ* m, 156. ^ 

Commone de 1000 hafaitanta, canton dn^loMaoy, anon- 
4ÎMemMit d'AveHue. 

Ad nord ds Qosaaoj, for la note de ya^HâelUle■ ft 
Philipperille. . . 

Lm aina de Jenlaln aont .frivumutrat t^ia à/at» lea 
charte! do Haiiusi. 
/«M«. Voyai fijUMT-âVKOSH. 

/mhwi, Jemtitt. TojeE OAkbb. 
* JAucBO XVI, 444. 
Jênumue. To^ez Tashootb. 

jRRaBT. ffffiA, 6'aniNW vn. 317; VUI, }40t3SS; XTI, 

190- ' 

Cf. XVI, 306. I 

ne Toimne des <lâtea da Fraooe. \ 

JfeuHU.iV U,:10. 13, 199, 200, 20â, 20-1, 207, 238, 330, 

843,346, 394; ni, ?l\,S78;V, 103 ; VI, 385; VII, 

145.414,420; IX, 290, 464. ^]G0, 467 ; X» 304, Sttô, 

323.342; XI, 63*; XU, 89;XIII, 87, MO. 141; XIV, 

26, 274, 316 ; XV, 100, 188, 220, 237, 242. 308, 810 ; 

XVI, 31, 55, 107 ; XVII, 30, 31, 241, 294. 

Cf. I', 249, 387 ; 1\ 43 ; IV, 475, 47Ô ; VI, 492, 494. 
503 ; Vil. 602 ; VUI, 478 ; IX, 496, 579 ; X, 548, 566 ; 
XI, 444 ; XV, 443, 450, 471 ; XVI, 252, 321, ■&! ; XVI, 
1^7, 318, 361, 409, 431, 444, 44^'fôl, 462, 471, 47S, 
484, 504, 506, 507 ; XVIII, 306. 

Froissart mentionne le saint sépulcre (II, 199, 200, 
203, 204, 238, 394 ; V, 163 ; VII, 420 ; IX, 3 ; XI. 53 ; 
XH, 39 ; XV, 220 ; XVII, 30, 31). 
Vojez aussi : Terre-Sainte. 
JODOOHE, Joidtmgne, Jùudongne III, 271. 



JODOGNE. — JOSftBLlM. 385 

Petite ville da Brabant, fort ancienne et fréquemment 
citée dans les chartes du moyen -âge. 
Joidongne. Voyez Jodoqnb. 

Joinville-sur-Mârnb, Cfenville^ Genneville VI, 327, 330 ;IX, 
258 ; XVII, 395. 

Cf. 1% 70 ; XVIII, 438. 

« Fort chastel » (VI, 327). 

Ville de 3400 habitants, sur la rive gauche de la Marne 
(Haute-Marne). 

Il ne reste plus rien du château dont le sire de Join- 
ville s'éloignait le cœur plein de regrets, et un monument 
dans le cimetière rappelle que sa tombe fut violée à la fin du 
XVIIP siècle par des mains sacrilèges qui insultaient à 
toutes les gloires. 

M. Luce fait remarquer que malgré les stipulations du 
traité de Brétigny, le comte de Vaudemont ne rentra en 
1361 en possession du château de Joinville qu'en payant 
une somme énorme, et il ne parvint à la réunir qu'en ven- 
dant plusieurs de ses seigneuries. 
Jorre. Voyez SAiNT-Pi-DE-GEYREs. 

JossELiN, ChastUl-JosseUn III, 368 ; V, 289, 292, 295 ; VIII, 
252, 320, 324, 325, 330, 334, 335, 338, 340 ; XII, 60, 
61, 170, 171, 178 ; XV, 61, 62, 101, 102, 104-106, 209, 
211, 212, 281, 284. 

« Castiel très-fort (III, 368). » 

Cf. 1% 368 ; V, 514 ; VII, 491 ; XII, 383, 384 ; XV, 391. 

Ville de 3000 habitants, arrondissement de Ploërmel 
(Morbihan). 

Josselin doit son nom à un château bâti par Jocelin de 
Porhoët. En 1370, le comte d'Alençon vendit cette ville à 
Olivier de Clisson. 

Le château de Josselin est un des plus remarquables de 
la Bretagne ; mais la plus grande partie des bâtiments sont 
postérieurs au XIV* siècle. 

On remarque dans l'église de Notre-Dame le tombeau 

PROISSAET. — XXIV. 25 



586 JOSSBLIN. — JUUBRS. 

du connétable Olivier de Ciisson et de sa femme Margue- 
rite de Rohan. 
Joudongne, Voyez Jodoonb. 
Juierot. Voyez Aljubareota. 
Judée II, 10, 13. 

Voyez aussi le mot : Terrb-Saintb. 
JugonIII, 362, 363-368; IV, 96, 112-119; VII, 69, 71; 
VIII, 252, 254 ; XII, 170, 171, 178, 230; XIII, 185; 
XVII, 139, 140. 

Cf. IV, 440, 456 ; VII, 494 ; VIII, 449 ; XII, 383 ; 
XIII, 357. 

a Bonne ville et bon chastiel (VIII, 252). » 
Commune de 600 habitants, arrondissement de Dinan 
(Côtes-du-Nord). 

Il ne reste plus que des débris peu importants de cette 
forteresse si célèbre au moyen-âge. 

Le château de Jugon fut démantelé en 1420 par Tordre 
du duc Jean V. Le Parlement en ordonna l'entière démoli- 
tion par arrêt du 17 mars 1616. 
Juifs V, 275, 277 ; VII, 262, 267 ; XI, 260, 384, 386, 387 ; 
XI, 277 ; XIV, 234, 244 ; XVII, 274, 423. 
Cf. IX, 567 ; XIV, 400 ; XV, 389. 
En 1349, les Juifs ne trouvèrent de protection que dans 
les pays soumis à Tautorité pontificale tt desous les clés dou 
pape j) (V, 275). Ils étaient fort durement traités en Cas- 
tille (XI, 277). 

* JuiLLAC, Julpak XVIII, 372. 

A six lieues de Mirande (Gers). 

* JuiLLY XV, 423 ; XVI, 273. 

A une lieue de Semur (Côte- d'Or). 
JuuERs, Jullers II, 373 ; III, 151, 179, 181, 284, 289, 293 ; 
IV, 325, 326 ; VI, 371, 375; VIII, 119, 267 ; XIII, 2, 12, 
26, 30, 40, 107, 197, 258, 260, 271, 277 ; XVII, 380. 

Cf. III, 494 ; IV, 505 ; XIII, 324. 

Le pays de Juliers s'étend entre la Gueldre, le Limbourg 



JULIBRS. ~ KAIRE. 387 

et rarchevéché de Cologne. Il a pour capitale Joliers, petite 
ville fortifiée située au milieu de marais, au bord de la Roer. 
Le 8 octobre 1388, les hommes d'armes de Mouton de 
Blainville passèrent montre à Bousselar (Yossenach au 
sud de Duren ?) 
Jullers. Voyez Juliers. 

* Julyak, Voyez Juillac. 

* JUMIÈGBS XVIII, 499. 



Kaara, Q,uarie (Za), Quarre (La) XV, 247. 
Cf. XV, 413, 454. 

Bourg situé au sud-ouest de Widin, sur la route qui 
conduit de cotte ville à Belgraltchi. 
Kàbestain. Voyez Capbstano. 
Kaer, Kaire IX, 320. 

Le château de Kaer se trouvait à Locmarîaquer, dans 
le canton d'Auray (Morbihan). C'était le siège d'une sei- 
gneurie importante. 

* Kaerlyon, Voyez Cabr-Léon. 

* Kain III, 503. 
Kaire. Voyez Caire. 
Kaire IX, 320. 

Comment interpréter ce nom ? 

S'agit-il ici du Gué de Tlsle, de Guer, de Creheren ou 
de Corlay ? 

Olivier de Rohan était seigneur du Gué de l'Ile. 

A Guer, il y a une lande qu'on appelle la lande de Rohan. 
C'est là que se trouvait le château de Coetbo, dont on com- 
parait la façade à celle du palais de Rennes. 

La seigneurie de Creheren appartenait aux Rohan. 

Corlay était un de leurs châteaux. 

Mais la situation de ces diverses localités ne répond 
point à celle qu'indique Froissart. 

Notre chroniqueur a voulu parler du château de Kaer, 
dans le canton d^Auray. Voyez le mot : ELakr. 



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IMMIé^ Éa¥UM. YdjnM CAitLiitiÉ. ^ 
Xatébnnjfne. VofM OAtAîMtm. ^ h^ 
Jfdw. V6yô2 CAtJÈ. '^^'^ 

JCcK^f». Voyee Gaibb (Lé). 

♦ jr^fp«/y XV, 384. 
Xem^ Km. Voyez Gabn. 
Renie. Voyez Comib. 

♦ Kbnilworth II, 508 ; XVI, 328. 

♦ Keninffton XVni, 575. 

♦ Kbnsiwgton IV, 440 ; VIE, 488. 

Kent II, 27 ; V, 234 ; VIE, 891 ; IX, 887, 388, {390, 391, 896, 
397, 405, 422, 425 ; X, 234 ; XV, 144, 198 ; XVI, 19, 80. 
Of. I, 378, 402 \ le, 379^ Et, 561, B64 ; XH, 144, 
288 ; Xni, 350 ; XVI, 864, 394. 

L*an des plus vastes comtés dé TAngleteiTe, qnii^AteUd 
au sud de la Tamise entre Londres et la mer. 
» kBË^nsNXm, ^2. 

♦ KwwoLLY n, 606. 

Voyez Sully. 
£!»ftoy (Ze). Voyez QuBSifOT (Lb).^ 

♦ Keyk$UH>ie XVI, 309. 
jri^tfnaiB;^. Voyez QuinBMAiNa. 
Eiéoraing.Yojez Quiéyeaing. 
Kievrechin. Voyez Quiéviiecôin. 
EiLDRU&iMT, Mare (bastide de la) II, 315. 

Cf. XVIII, 29. 

Ancienne résidence des comtes de Mar, sur le Don, à 
Touest d'Aberdeen. 

Ce qui confirme Thypothèse qu'il s'agit ici de la résidence 
du comte de Mar, c'est que Froissart cite immédiatement 
après le fort Saint^Pierre ou Peterhead qui se trouve un 
peu plus au nord. 
Kimpercorentin, Voyez Quimper-Coïibntin. 
Kingston, Quienneton^ Kinkesione XII, 279 ; XV, 181. 

Cf. 1% 381 ; VIII, 490 ; XVI, 348, 379 ; XVIII, 65. 



KINGSTON. — KTNLES. 389 

Entre Londres et Chertsej, dit Froissart. 

Kingston est situé sur la rive droite de la Tamise, vis- 
à-vis du château d'Hamptoncourt. 
Kinkestone. Voyez Kingston. 
Kinne^erry. Voyez Quebnsperry. 

* KiRKETON V, 543. 

* Knaresborough XVI, 326, 327. 

Knocke, Tonmcky Tome XII, 74. 

Cf. XII. 375. 

Village situé près de la mer, au nord de Blankenberghe 
et à Touest de TÉcluse. 
Kocériel. Voyez Cocherel. 

* Kocovo XV, 392. 

Kœnigsbero, Conniséberghe XIII, 291, 292. 

Ancienne capitale de la Prusse, près de la Baltique. 
Ce fut dans cette ville que Bouciquaut déûa quelques 
Anglais qui avaient traîtreusement fait mourir un chevalier 
écossais nommé Ghiillaume de Douglas. 

* KoLME XII, 380. 

Konkô VIII, 249, 250. Voyez Conquêt (Le). 
Ronces, Voyez Conches. 
KuYNDBR, Cundren XV, 287, 295. 

Cf. XV, 402. 

Ville et port de mer dans TOver-Yssel. 

C'était autrefois une localité assez importante. La popu- 
lation est aujourd'hui réduite à moins de 900 habitants. 

* Kyldromyn, Voyez Kildrummy. 

* Kynkardyn XVIII, 28. 

* KynUs XVIII, 28. 



FIN DU TOME VINGT-QUATRIÈME, 



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